Le Vinland survit au XIème siècle
Page 8 sur 10 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10
Re: Le Vinland survit au XIème siècle
Collectionneur a écrit:Le Royaume d'Égypte a quel pourcentage de la population est chrétienne ? Pas sûr que cette nouvelle monarchie tiennent longtemps si les musulmans se soulèvent.
Au début il y aura une faible population chrétienne mais comme les pays occidentaux ne pourront pas coloniser les Amériques, beaucoup de français, anglais et bourguignons vont venir s’installer.
Comme les chrétiens resteront en minorité, ils n’auront pas le choix de laisser la liberté de culte aux musulmans. Les musulmans ont fait ça en Al-Andalus et en Inde avec l’Empire moghol.
Au final on aura un pays semblable aux émirats d’Andalousie mais en inversé.
Raoul Sanchez- Messages : 134
Date d'inscription : 01/02/2024
LFC/Emile Ollivier et Collectionneur aiment ce message
Re: Le Vinland survit au XIème siècle
Au Nouveau Monde, les relations entre les expatriés français menés par le dauphin Charles de Valois et les Athelingiens se dégradent rapidement. En effet, les habitants du royaume anglo-saxon, ayant pour la plupart conservé une certaine défiance à l’égard des arrivants du vieux continent, n’apprécient pas la venue soudaine de milliers d’européens sur leur territoire. De leur côté, la défaite face au parti des Plantagenêts et l’exil forcé a exacerbé la haine des Français envers les Anglais, ce qui ne facilite pas les choses.
Les Français recherchent donc des terres où ils pourraient s’établir, mais le problème est qu’il ne reste plus beaucoup de territoires à coloniser. Le s côtes sont déjà toutes colonisées, les terres au Nord du fleuve Ohio sont occupées par les Haudenosaunee et à l’ouest du Mississipi, les redoutables tribus nomades des Grandes Plaines font régner la terreur et empêchent toute occupation sédentaire. Le roi athelingien Edgar VIII trouve une solution au problème en proposant un marché au dauphin Charles. Depuis des siècles, le Vinland contrôle l’embouchure du Mississipi, qui est l’artère commerciale la plus importante du continent, et fait payer de lourdes taxes aux marchands athelingiens pour le passage sur le fleuve.
Edgar VIII offre son soutien militaire et financier aux Français pour l’invasion de la colonie vinlandaise de l’estuaire du Mississipi. Les terres seront la propriété de Charles et de ses fidèles, en échange de quoi ils devront garantir un droit de passage et une exonération de taxes aux navires marchands athelingiens. Avec cet accord, les deux parties sont gagnantes.
Les Templiers apportent également leur soutien aux Français afin de renforcer l’influence des chrétiens catholiques, jusqu’ici largement minoritaires sur le continent.
Ainsi, au printemps 1433, les armées coalisées franco-athelingiennes traversent la frontière sud-ouest du royaume et pénètrent en territoire vinlandais. La cavalerie lourde des chevaliers français et leur armement supérieur (armure de plates et épées longues) font des ravages et les alliés progressent rapidement. Au mois d’août, ils font le siège de Jönnsberg, la plus grande cité vinlandaise, située à l’embouchure du Mississipi.
Les bombardes et cañons rudimentaires des Français sont d’une aide précieuse aux assiégeants qui prennent la ville en novembre. La conquête du territoire est achevée l’année suivante. En plus de leur supériorité en nombre et en armement, les Français provoquent des révoltes d’esclaves, Charles de Valois ayant promis l’affranchissement de ces derniers sur les terres de son nouveau royaume.
En 1434 est donc fondé le royaume de Nouvelle-France, aussi appelé royaume de Valois. Charles établit sa capitale dans la ville de Jönnsberg, renommée Nouvelle-Orléans en l’honneur de Charles, duc d’Orléans et cousin du roi, tombé au combat durant la prise de la cité.
Les Valois mènent une politique de remplacement total des élites locales, semblables à celle entreprise par Guillaume le Conquérant après sa conquête de l’Angleterre. Les propriétaires terriens Vinlandais sont expropriés et les terres sont réparties entre les maisons nobles françaises, sous l’autorité du roi. La centralisation du pouvoir, héritée de Philippe Auguste, est maintenue et même renforcée, ouvrant les prémisses de la monarchie absolue. Le royaume s’étend le long de la côte des états actuels de Louisiane et du Mississipi, et le long de la rive ouest du fleuve.
Le second changement profond est l’affranchissement des esclaves des Vinlandais. En effet, l’économie de ces territoires reposait en grande partie sur l’exploitation d’esclaves, en particulier dans les plantations de canne à sucre et de coton. Certains seigneurs français souhaiteraient conserver le système esclavagiste, pour d’évidentes raisons économiques, mais Charles VII préfère s’assurer de la loyauté du peuple et tient sa promesse.
Les anciens esclaves deviennent donc des paysans libres, sous l’autorité d’un seigneur. Il sont soumis à l’impôt ainsi qu’à la corvée, mais ne sont pas liés à la terre comme les serfs. Cette mesure assure la loyauté indéfectible du bas-peuple envers le souverain.
Charles de Valois, qui conserve son titre de Charles VII, se considérant comme l’héritier légitime du trône de France, se retrouve à la tête d’une société cosmopolite. Il y a une grande diversité ethnique en particulier chez les anciens esclaves. Parmi ces derniers, on retrouve majoritairement des autochtones venus de tout le continent, mais également des Taïnos venus des îles et même quelques Africains, vendus aux Vinlandais par les Maliens du Sud du continent.
Pour unifier ces peuples aux origines et aux coutumes si différentes, les Français, en coopération avec les Templiers, organiseront un dense réseau de missions religieuses sur tout le territoire, afin d’évangéliser le peuple et le convertir progressivement à la foi catholique, par le biais d’orphelinats, d’écoles, d’hospices et d’œuvres de charité. Cette entreprise aura un franc succès et la religion catholique se diffusera rapidement en Nouvelle France.
Raoul Sanchez- Messages : 134
Date d'inscription : 01/02/2024
Collectionneur, PauL62 et ezaski aiment ce message
Re: Le Vinland survit au XIème siècle
Raoul Sanchez a écrit:1430, Athelingie
Les Français recherchent donc des terres où ils pourraient s’établir, mais le problème est qu’il ne reste plus beaucoup de territoires à coloniser. Les côtes sont déjà toutes colonisées, les terres au Nord du fleuve Ohio sont occupées par les Haudenosaunee et à l’ouest du Mississippi, les redoutables tribus nomades des Grandes Plaines font régner la terreur et empêchent toute occupation sédentaire.
A mon avis il doit encore y avoir des terres disponibles car c'est 80 ans après la peste noire. OTL la France a mis entre 150 et 250 ans à s'en remettre (suivent qu'on prenne une estimation de 15 ou 20 millions d'habitants avant l'épidémie) en plus il y a eu la guerre de 100 ans. Chez les anglais c'est un peu la même chose ils passent de 4,8 millions en 1358 à 2,6 millions en 1351 puis diminuant à 1,9 millions en 1490 (guerre des deux roses) pour remonter à 4,1 millions en 1600.
En Amérique ils subissent aussi la peste noire et leur population doit être assez faible car il y a une immigration quasi nulle et les amérindiens on du au mieux stagner avant la peste noire (épidémies européennes compensées par les nouveaux végétaux et animaux domestiques et la métallurgie qui permet de mieux défricher) pour diminuer encore un peu avec la peste noire.
Par contre que les athelingiens se débarrassent des français un peu encombrant en les envoyant attaquer un rival ça c'est logique. Pour la prise de Jönnsberg et les bombardes cela dépend du type de fortifications. Les vinlandais utilisent ils toujours des fortifications de terre ou ont ils construit des fortifications de maçonnerie ? Les fortifications de terre résisteront mieux à l'artillerie, cela peut ralentir un peu le siège mais pas en changer son dénouement, surtout que c'est une attaque provoquée par l'arrivée soudaine des français que les vinlandais ne pouvait prévoir. En plus des bombardes françaises les templiers ont eu largement le temps de transmettre la technologie des trébuchets, armes utiles car le stock de poudre à canon ne doit pas être énormes dans cette partie du monde, les français se reposant pour cette guerre sur les stocks qu'ils ont du emporter depuis l'Europe.
Préhistorique- Messages : 567
Date d'inscription : 03/03/2020
Collectionneur, PauL62 et Raoul Sanchez aiment ce message
Re: Le Vinland survit au XIème siècle
Préhistorique a écrit:Raoul Sanchez a écrit:1430, Athelingie
Les Français recherchent donc des terres où ils pourraient s’établir, mais le problème est qu’il ne reste plus beaucoup de territoires à coloniser. Les côtes sont déjà toutes colonisées, les terres au Nord du fleuve Ohio sont occupées par les Haudenosaunee et à l’ouest du Mississippi, les redoutables tribus nomades des Grandes Plaines font régner la terreur et empêchent toute occupation sédentaire.
A mon avis il doit encore y avoir des terres disponibles car c'est 80 ans après la peste noire. OTL la France a mis entre 150 et 250 ans à s'en remettre (suivent qu'on prenne une estimation de 15 ou 20 millions d'habitants avant l'épidémie) en plus il y a eu la guerre de 100 ans. Chez les anglais c'est un peu la même chose ils passent de 4,8 millions en 1358 à 2,6 millions en 1351 puis diminuant à 1,9 millions en 1490 (guerre des deux roses) pour remonter à 4,1 millions en 1600.
En Amérique ils subissent aussi la peste noire et leur population doit être assez faible car il y a une immigration quasi nulle et les amérindiens on du au mieux stagner avant la peste noire (épidémies européennes compensées par les nouveaux végétaux et animaux domestiques et la métallurgie qui permet de mieux défricher) pour diminuer encore un peu avec la peste noire.
Par contre que les athelingiens se débarrassent des français un peu encombrant en les envoyant attaquer un rival ça c'est logique. Pour la prise de Jönnsberg et les bombardes cela dépend du type de fortifications. Les vinlandais utilisent ils toujours des fortifications de terre ou ont ils construit des fortifications de maçonnerie ? Les fortifications de terre résisteront mieux à l'artillerie, cela peut ralentir un peu le siège mais pas en changer son dénouement, surtout que c'est une attaque provoquée par l'arrivée soudaine des français que les vinlandais ne pouvait prévoir. En plus des bombardes françaises les templiers ont eu largement le temps de transmettre la technologie des trébuchets, armes utiles car le stock de poudre à canon ne doit pas être énormes dans cette partie du monde, les français se reposant pour cette guerre sur les stocks qu'ils ont du emporter depuis l'Europe.
C’est vrai qu’il y a des grands espaces et de la place pour que les Français exilés s’installent mais tous ces territoires sont à l’intérieur des frontières de l’Athelingie ou des Iroquois, donc s’ils s’y installent, il seront sous l’autorité du roi athelingien, ce que Charles VII n’acceptera jamais.
Pour les fortifications des Vinlandais, ils auront copié le modèle de forteresses en pierre des anglo-saxons et des Templiers. Effectivement, la poudre noire sera disponible en quantité très limitée et l’artillerie servira exclusivement à créer des brèches à des endroits stratégiques, pour le reste ils utiliseront des trébuchets.
Raoul Sanchez- Messages : 134
Date d'inscription : 01/02/2024
Collectionneur aime ce message
Raoul Sanchez- Messages : 134
Date d'inscription : 01/02/2024
Thomas, DemetriosPoliorcète, LFC/Emile Ollivier, Collectionneur et PauL62 aiment ce message
Re: Le Vinland survit au XIème siècle
En 1415, les Portugais prennent la ville de Ceuta au sultanat mérinide. Ce succès inattendu ouvre la voie à d’autres conquêtes. Ainsi, les Portugais vont multiplier les attaques sur les côtes marocaines dans les années qui suivent, ce qui les amènera à découvrir les îles d’Achinet(Canaries OTL) en 1425 et de Sumarsjär (Madère) en 1427. Les deux archipels seront conquis rapidement, leur faible population ne pouvant résister à la puissance militaire du royaume de Portugal.
La ville de Tanger est prise en 1431, ce qui permet aux Portugais de contrôler le détroit de Gibraltar.
Avec la conquête des îles de Macaronésie, les Portugais se retrouvent en contact avec des marchands de l’empire du Mali, et découvrent donc des marchandises jusqu’ici inconnues des Européens comme le cacao, le tabac, la vanille, ou les fruits et légumes exotiques comme l’ananas, la papaye, la tomate, le piment, le poivron, le maïs et les haricots. Durant les premières années, ces produits se diffusent lentement en Europe, mais certains d’entre eux, en particulier le tabac et le chocolat, rencontrent un tel succès que les marchands portugais ont du mal à satisfaire la demande.
Ces derniers commenceront dès la fin des années 1430 à lancer des expéditions maritimes vers le Nouveau Monde, afin d’éviter de devoir passer par l’intermédiaire des Maliens, qui, ayant jusqu’alors le monopole du
transatlantique, vendaient leurs marchandises aux Portugais à des prix exorbitants.
Ainsi, au début des années 1440, le royaume du Portugal fonde des comptoirs dans les îles d’Aljanah et Tawila (St Domingue et Cuba OTL), sur les côtes du Wetland (Floride OTL), et en Nouvelle-France.
Ces nouveaux échanges commerciaux vont considérablement enrichir le royaume du Portugal, ce qui lui permettra de financer la conquête du reste du Maroc. La ville de Rabat est prise en 1448, puis celle de Ksar El Kébir en 1452, agrandissant les possessions portugaises en Afrique du Nord.
De son côté, la couronne d’Aragon entreprend la conquête du royaume de Naples, avec succès. Le roi Alphonse V intègre les terres conquises à son royaume, chassant la dynastie angevine au pouvoir depuis plus de deux siècles. Une fois son pouvoir consolidé, il se tourne vers l’Afrique du Nord, et particulièrement le sultanat hafside de Tunis. En effet, la couronne d’Aragon contrôlant la Sicile et le Sud de la péninsule italienne, la prise de Tunis lui assurerait la mainmise sur le passage entre la Méditerranée occidentale et orientale et donc le contrôle du trafic maritime vers l’Orient. De plus, la chute de l’émirat de Grenade en 1436 a renforcé la ferveur des populations chrétiennes espagnoles, qui, dans l’élan de la Reconquista, désirent étendre les frontières de la chrétienté à l’ensemble du bassin méditerranéen.
En février 1446, la flotte aragonaise appareille depuis la Sicile et débarque sur les côtes tunisiennes. Les Hafsides ne peuvent compter sur le soutien des Ottomans car les flottes occidentales ne les laisseront jamais passer. La supériorité numérique et technologique des Espagnols ne leur laisseront aucune chance, et la prise de Tunis en 1447 signera la fin du règne de la dynastie hafside. Les terres du sultanat sont distribuées aux membres de la noblesse aragonaises s’étant les plus illustrées au combat et sont réunies sous le nom de comté de Tunis.
Le roi Jean II de Castille observe avec appréhension la montée en puissance de ses voisins et se lance à son tour à l’assaut des côtes nord-africaines, s’attaquant au sultanat zianide. Les Castillans prennent Oran en 1447, puis Alger en 1449.
La course à la conquête du Maghreb est lancée entre les deux royaumes espagnols, ce qui va engendrer des tensions supplémentaires.
À la suite de l’invasion de leurs terres par les royaumes chrétiens, de nombreux musulmans fuient vers le Sud, craignant des représailles et des persécutions. Des milliers de personnes entament un exode difficile, à travers le désert du Sahara, dans le but d’atteindre le riche empire du Mali, qui est devenu l’une des plus grandes puissances de l’Islam avec l’empire Ottoman.
Cependant, les territoires d’Afrique du Nord étant, malgré la venue croissante de colons espagnols, encore très majoritairement peuplés de musulmans, ces derniers sont protégés par les autorités, qui ne voudraient pas se retrouver avec des révoltes massives, quelques années seulement après la conquête. Ainsi, les musulmans se voient octroyer un statut particulier et paient un impôt supplémentaire, à la manière de la jizya, mais bénéficient de la liberté de culte et d’une relative autonomie dans la gestion de leurs affaires.
Pour les juifs, cependant, les conséquences seront bien plus néfastes. Les Juifs espagnols étaient déjà victimes de persécutions et de violence, et un grand nombre d’entre eux avaient fui la péninsule ibérique pour se réfugier en Afrique du Nord. Mais une fois ces terres conquises par les chrétiens, ils se retrouvent de nouveau exposés et la stigmatisation du peuple juif reprend de plus belle, exacerbée par la ferveur religieuse engendrée par le succès des croisades et de la Reconquista, qui ont attisé le fanatisme des croyants.
Dans les quartiers juifs des villes d’Alger, de Tunis ou d’Oran, des expéditions punitives sont menées, des hommes sont battus à mort et des maisons sont brûlées. Les conversions forcées sont nombreuses, et malgré cela, les convertis sont toujours regardés d’un œil suspicieux par les chrétiens et sont mis à l’écart.
De ce fait, les Juifs fuient en masse, et la majorité d’entre eux émigrent dans un premier temps dans les îles de Macaronésie, sous le contrôle des Portugais, qui sont moins fanatisés que les Espagnols, avant d’embarquer pour le Nouveau Monde. Les réfugiés s’installent en mqjorité dans les îles de l’émirat husseinide, mais également au Wetland et au Vinland, évitant autant que possible les territoires chrétiens, bien que ceux du Nouveau Monde sont loin du fanatisme des Espagnols.
Raoul Sanchez- Messages : 134
Date d'inscription : 01/02/2024
Thomas, DemetriosPoliorcète, PauL62 et ezaski aiment ce message
Re: Le Vinland survit au XIème siècle
DemetriosPoliorcète- Messages : 1481
Date d'inscription : 05/03/2016
Raoul Sanchez aime ce message
Re: Le Vinland survit au XIème siècle
DemetriosPoliorcète a écrit:La mondialisation sera bien différente, mais l'échange transatlantique a bien lieu.
Oui, dans cette ligne temporelle, les Occidentaux n’auront pas l’hégémonie comme dans la nôtre. En Europe, il y aura seulement trois puissances qui participeront activement au commerce transatlantique : la « France-Angleterre » des Plantagenêts, le Portugal et les pays scandinaves. Le reste de l’Europe sera plutôt tourné vers l’Orient via les royaumes d’Égypte et de Jérusalem. La culture de ces pays sera fortement influencée par les cultures arabes et berbères, ce qui donnera une civilisation hybride entre Orient et Occident.
L’Afrique de l’Ouest sera bien plus développée qu’OTL, avec l’Empire du Mali et ses colonies brésiliennes. Il n’y aura pas de traité négrière, donc une moins grande perte de population. Même si les Maliens pratiquent l’esclavage et que de nombreux esclaves traverseront l’océan, ce sera dans des proportions beaucoup moins importantes que dans le cas du commerce triangulaire, d’autant que les autochtones, qui ne sont pas décimés par les épidémies, pourront servir de main d’œuvre.
La Chine aura dans un premier temps le monopole du commerce du Pacifique, en tout cas jusqu’à ce que le Japon sorte de son isolement. L’ouverture de la Chine vers l’extérieur et la colonisation de l’Indonésie va en faire la plus grande puissance mondiale pendant un moment.
Raoul Sanchez- Messages : 134
Date d'inscription : 01/02/2024
DemetriosPoliorcète et Collectionneur aiment ce message
Raoul Sanchez- Messages : 134
Date d'inscription : 01/02/2024
LFC/Emile Ollivier, Collectionneur et PauL62 aiment ce message
Re: Le Vinland survit au XIème siècle
Re: Le Vinland survit au XIème siècle
Collectionneur a écrit:Et le petit territoire en Provence coincé entre la France et le Saint empire ? Ce n'est pas le comté Venaissin.
Ah non pardon en c’est Avignon.
En rose clair ce sont les États Papaux
Raoul Sanchez- Messages : 134
Date d'inscription : 01/02/2024
Collectionneur aime ce message
Re: Le Vinland survit au XIème siècle
Le théologien tchèque Jan Hus est à l’origine du mouvement religieux hussite. Universitaire brillant, influencé par les thèses de Wyclif, un réformateur anglais, il prône le retour à l’Eglise originelle et dénonce les dérives de l’Église catholique, notamment l’enrichissement des membres du haut clergé par la vente des indulgences. Il est excommunié en février 1411.
En novembre 1414, le concile de Constance est convoqué par l’antipape Jean XXIII sur la demande de l’empereur Sigismond de Luxembourg, afin de mettre fin au Grand Schisme d’Occident. Tous les grands dirigeants de la chrétienté s’y réunissent. Jan Hus y voit donc une occasion de défendre ses thèses. Il se rend à Constance, muni d’un sauf-conduit de Sigismond.
Cependant, un mois à peine après son arrivée, il est emprisonné, malgré le sauf-conduit de l’empereur, qui ne le soutient pas. Un procès pour hérésie est engagé et, après de longs mois d’incarcération et d’interrogatoires, il est reconnu coupable par le Concile en juin 1415. Malgré cela, les membres du Concile ne veulent pas l’exécuter, étant donné sa popularité en Bohême, pour ne pas provoquer de révolte. Ils lui proposent de lui laisser la vie sauve s’il renie certains points de ses écrits, mais Jan Hus refuse catégoriquement. Il est donc condamné au bûcher et brûlé le 6 juillet 1415.
La nouvelle de l’exécution de Jan Hus provoque une vague d’indignation en Bohême, et les nobles vont jusqu’à envoyer une protestation formelle au Concile, la protestatio bohemorum. La réponse de l’empereur Sigismond, qui menace de tuer tous les hussites, ajoute de l’huile sur le feu et des troubles éclatent dans tout le pays. Le 30 juillet 1419, à Prague, des conseillers impériaux sont tués par une procession hussite, menée par le prêtre Jan Zelivsky, lors d’un évènement nommé défenestration de Prague. Deux semaines plus tard, le roi de Bohême Venceslas décède d’un infarctus, laissant le trône vide. Les hussites en profitent pour reprendre la main sur les églises dont ils ont été chassés. Des icônes sont détruites et les prêtres chassés de leurs églises. Les destructions durent plusieurs jours. Cela va marquer le début du conflit religieux.
Sigismond succède à Venceslas comme roi de Bohême, et obtient le soutien du pape qui lance une croisade contre les hérétiques. Une grande armée croisée réunissant des nobles et des soldats venus de toute l’Allemagne, ainsi que de l’État Teutonique, assiège Prague en juin 1420. Cependant, ils sont défaits à plusieurs reprises par l’armée hussite menée par Jan Zizka, ce qui permet à ces derniers de prendre le contrôle de presque toute la Bohême.
La seconde croisade, de 1421 à 1422, n’a pas plus de succès, malgré les dissensions internes chez les hussites, entre les modérés, nommés Utraquistes, et les radicaux, nommés Taborites, menés par Zizka. Cette fois, les Chevaliers Teutoniques sont absents, devant défendre leurs frontières contre les Scandinaves et les Polonais.
Le chef de guerre hussite bat Sigismond à la bataille de Nemecky Brod en janvier 1422. Excellent stratège, Jan Zizka se démarque par de nouvelles tactiques sur le champ de bataille qui permet aux troupes de paysans de résister à la charge de soldats plus lourdement armés, notamment grâce à l’utilisation des wagenburgs, les « forts de chariot », qui sont des chariots de ferme reconvertis en chariots de guerre, que les soldats hussites rassemblent en cercle pour se protéger des charges et en particulier des charges de cavalerie, et de les repousser en utilisant des armes à feu portatives, les premières arquebuses, fabriquées par les artisans des villes. Une troisième croisade est lancée dans le courant de l’année 1422, sans plus de succès.
De 1426 à 1427, une quatrième croisade est menée par les princes allemands et les chevaliers teutons, qui sont défaits à plusieurs reprises par les hussites menés par Procope le Grand, nouveau commandant de l’armée après la mort de Jan Zizka en 1424. Ses troupes sont également renforcées par des soldats venus de la coalition lituano-polonaise, qui soutient les rebelles contre leur ennemi commun, l’Ordre Teutonique ? Ces victoires permettent même aux hussites de mener des raids à l’extérieur de leurs frontières, comme en Haute-Autriche.
Face à l’invincibilité des rebelles hussites sur le champ de bataille, les croisés engagent des pourparlers de paix lors du concile de Bâle, en mars 1431. Les idées égalitaires des hussites se répandent et les princes allemands, craignant des révoltes paysannes,veulent rapidement mettre fin au conflit, qui en plus épuisent leurs troupes depuis près de dix ans. Cependant, avant les négociations, les catholiques tentent une dernière fois d’écraser leurs ennemis par la force. Une grande armée, menée par Frédéric Ier de Brandebourg, traverse la frontière et marche sur Prague, mais lorsque l’armée hussite vient à leur rencontre, les croisés s’enfuient.
Ainsi, en 1433, une délégation hussite menée par Procope le Grand, incluant plusieurs membres importants du clergé, se rend au concile de Bâle pour négocier la paix. Cependant, les discussions traînent notamment à cause des divisions entre utraquistes prêts à accepter les compromis avec l’Eglise catholique et taborites qui refusent les accords proposés par cette dernière. Ce qui fait que la guerre civile reprend début 1434 entre les deux factions du camp hussite, les utraquistes soutenus par les seigneurs féodaux catholiques. Mais l’annonce par Henri de Lancastre, roi de France et d’Angleterre, d’une croisade en Terre Sainte dans le but de reprendre la ville de Jérusalem aux musulmans, va faire changer le cours de la guerre. Les chevaliers allemands délaissent complètement le conflit en Bohême pour partir en Terre Sainte. En effet, après des années d’échecs militaires et d’humiliations face à un ennemi tenace qui semble invincible, ils sont lassés et démoralisés. Surtout, la reconquête de Jérusalem et du tombeau du Christ est bien plus attrayante, et donne là une bien meilleure occasion de se couvrir de gloire. De plus, les richesses de l’Orient promettent bien plus de gains lors du pillage que la Bohême. Pour l’Ordre Teutonique également, la Croisade en Terre Sainte est bien plus importante.
Pour ces raisons, les Utraquistes sont laissés à eux-mêmes et sont vaincus définitivement par les Taborites à la bataille de Lipany, où les troupes de Procope le Grand écrasent l’armée de la faction modérée. Ce dernier, afin de ne pas accentuer les fractures qui ont déchiré la cause hussite, offre le pardon aux survivants de la bataille ainsi qu’à tous les utraquistes. Profitant de la désertion des croisés, des membres du clergé hussite se rendent au-delà des frontières de la Bohême, prêcher la doctrine de Hus dans le Saint Empire, mais également en Hongrie et en Pologne, où la confession hussite est très populaire, surtout chez les petits bourgeois et les paysans.
Procope le Grand est élu roi de Bohême, et proclame l’indépendance vis-à-vis du Saint-Empire. Il met en place de nombreuses réformes, en commençant par la saisie des biens de l’Eglise, dont la vente sert à financer la reconstruction du pays, ravagé par plus de treize ans de guerres incessantes.
Conformément aux enseignements de Jan Hus, les membres du clergé sont nommés par le pouvoir laïc et sont astreints à une vie modeste et sobre, ayant interdiction d’accumuler des richesses. La confession auriculaire est interdite, ainsi que la vente d’indulgences, qui est considérée comme un péché grave.
La société civile est également transformée. Le pouvoir des seigneurs féodaux est réduit au rôle d’administrateurs de leurs terres et le servage est aboli. Les impôts sur les paysans sont allégés, cependant, ils doivent désormais du temps de service militaire et sont mobilisables à tout moment. En effet, Procope le Grand est bien conscient qu’une fois la conquête de la Terre Sainte achevée, les féodaux allemands risquent de repartir à l’assaut de la Bohême. Il met donc en place un système de conscription pour son armée, et met les artisans des villes à contribution pour améliorer l’artillerie et les armes à feu, qui ont prouvé leur efficacité lors des croisades hussites.
En 1436, Sigismond réunit une grande armée à la frontière bohémienne. Avant d’engager le combat, des pourparlers sont entamés avec Procope. Après de longues discussions, ce dernier accepte de faire revenir le royaume de Bohême dans le giron du Saint Empire, à condition que le pouvoir impérial reconnaisse l’Église Hussite et que la souveraineté de la Bohême soit respectée.
Raoul Sanchez- Messages : 134
Date d'inscription : 01/02/2024
Collectionneur et PauL62 aiment ce message
Re: Le Vinland survit au XIème siècle
Re: Le Vinland survit au XIème siècle
A l’aube du XVème siècle, la Horde d’Or, menée par le Grand Khan Tokhtamych, est au sommet de sa puissance. Après avoir défait l’empire timouride et s’être emparé d’une large partie de son territoire dans les années 1390, Tokhtamych, après avoir consolidé son pouvoir dans les territoires conquis, se tourne vers l’Ouest, et notamment la Principauté de Moscou et le Grand-Duché de Lituanie. En effet, Vassili Ier, grand prince de Moscou, qui était otage de la Horde d’Or depuis la prise de Moscou en 1382, a profité du conflit entre Tamerlan et Tokhtamych pour s’échapper en 1385 et trouver refuge chez son allié Vytautas le Grand, Grand-Duc de Lituanie, dont il épouse la fille en 1391.
Comme son père Dimitri Donskoï, il refuse de rendre hommage au khan et de lui verser tribut. Cependant, lorsque Tokhtamych marche sur Moscou, en 1398, les forces conjuguées des moscovites et des lituaniens ne parviennent pas à contenir les armées de la Horde d’Or qui assiègent à nouveau Moscou en 1399. Vassili et contraint de se soumettre à nouveau et de verser un tribut monumental de 250 000 roubles à Tokhtamych. Il est autorisé à conserver son titre, mais est écarté du pouvoir et est remplacé par un des fils du khan, Jalal-al-Dîn, qui est nommé gouverneur de Moscou.
Lorsque Tokhtamych meurt en 1406, ses fils s’affrontent pour la succession au titre de Grand Khan et la guerre civile ravage la Horde d’Or, ce qui permet à Vassili Ier de reprendre les rênes de la Moscovie, tout en prenant garde à ne pas froisser Jalal-al-Dîn en continuant de lui rendre hommage et lui payer tribut. Durant les années qui suivent, il travaille à restaurer la grandeur de la principauté, toujours en collaboration avec le Grand-Duché de Lituanie, qui a également beaucoup perdu face aux Tatars puis aux Chevaliers Teutoniques.
Il meurt en 1425. Son fils Vassili II, âgé de seulement dix ans, lui succède. Sous la protection du grand-duc Vytautas, son grand-père maternel, et du métropolite de Kiev Photios, il est au début de son règne à l’abri des ambitions de son oncle Iouri de Zvenigorod, qui convoite le trône. Lorsque Vytautas meurt en 1430 et Photios en 1431, Iouri revendique le trône, malgré le testament de son frère qui désignait Vassili comme son successeur. Le khan est sollicité par Iouri en 1432 pour trancher, mais, étant empêtré dans les luttes qui l’opposent aux autres factions nées du morcellement de la Horde d’Or, ce dernier ne s’occupe pas de l’affaire et ne prend parti pour aucun des candidats au trône, ce qui déclenche une guerre civile entre les partisans de Iouri et ceux de Vassili.
Dans les premiers temps de la guerre, l’avantage est à Iouri de Zvenigorod, qui parvient à prendre le pouvoir en 1433, sous le nom de Iouri IV. Il perd le pouvoir à la fin de l’année au profit de Vassili II, puis le reprend en 1434. Cependant, quelques mois plus tard, il meurt, et ses fils Vassili le Louche et Dmitri Chémiaka reprennent la lutte, soutenus par la république de Novgorod, qui craint la montée en puissance de la Moscovie. Vassili II parvient à conserver le trône pendant plus de dix ans, mais en 1445, il essuie une lourde défaite à la bataille de Souzdal face au khan de Kazan Ulugh, et se voit contraint de verser une rançon de deux cent mille roubles, ce qui affaiblit considérablement son autorité. De plus, ayant chassé le métropolite de Moscou pour avoir tenté d’unir l’Eglise orthodoxe à l’Eglise catholique lors du concile de Ferrare, il est accusé par Dmitri Chémiaka et ses partisans de vendre la Moscovie aux Tatars musulmans. Afin de réfuter ces accusations et faire taire les rumeurs, Vassili II se rend en 1446 à la Laure de la Trinité Saint Serge à Sergueiev Possad, un monastère important et un haut lieu de pèlerinage orthodoxe. C’est le lieu où Serge de Radonège, saint patron de la Russie, bénit le prince Dimitri Donskoï avant la bataille de Koulikovo en 1380, première grande victoire des Russes sur les Tatars.
Malheureusement pour lui, cette action expose Vassili II, ce qui permet aux partisans de Chémiaka de reprendre Moscou et de capturer Vassili II. Dmitri Chémiaka fait aveugler et emprisonner Vassili, le destituant officiellement du trône. Cependant, les enfants de ce dernier, ont été mis à l’abri par des fidèles à Mourom, dans les environs de Moscou. Dmitri Chémiaka charge l’évêque de Riazan, Jonas, de chercher les enfants de Vassili et de lui ramener, lui donnant en échange la charge de métropolite de Moscou. Jonas parvient à négocier la liberté pour Vassili, à condition qu’il abandonne toute revendication sur le trône. Dmitri Chémiaka libère Vassili en 1447 mais garde ses enfants à sa cour en otage afin de garantir sa parole. Il règne ainsi sur Moscou mais reste très impopulaire en raison du traitement infligé à Vassili. Victime d’une tentative d’empoisonnement qui manque de peu de lui coûter la vie, Chémiaka, dans sa colère, exécute les enfants de Vassili, bien qu’il n’ait aucune preuve que ce dernier soit impliqué. Vassili reprend alors la lutte, animé par la soif de vengeance, et ses hommes reprennent Moscou à la fin de l’année 1447, appuyé par le Grand-Duché de Lituanie. Ainsi, Vassili II reprend le pouvoir et chasse définitivement son ennemi de Moscovie en 1448 . Ce dernier se réfugie à Novgorod, craignant le courroux de Vassili, mais sera assassiné par un espion moscovite en 1449.
Son rival définitivement éliminé, Vassili entreprend la reconstruction de la principauté, ravagée par plus de vingt ans de guerre civile. Il renforce l’autorité princière et procède à l’élimination systématique de tout contre-pouvoir. Devenu paranoïaque, il va jusqu’à emprisonner son propre frère, qui l’avait pourtant soutenu contre ses ennemis, de crainte qu’il ne complote pour lui prendre son trône. Il effectue également des manœuvres d’intimidation contre la république de Novgorod au Nord, qui avait soutenu ses ennemis et fait signer un traité qui réduit considérablement son indépendance et la maintient sous son joug.
Malheureusement pour lui, en 1454, la Moscovie est à nouveau attaquée par les Tatars. Le khan de Crimée, après avoir vaincu son homologue de Kazan, rassemble une grande armée qui pille Moscou. Le Grand-Duché de Lituanie, qui doit faire face à l’expansion de l’empire Ottoman au Sud, n’est pas en mesure de porter secours à la Moscovie et Vassili II succombe lors de la prise de Moscou. Il meurt ainsi sans héritier, ce permet au Khan de Crimée d’annexer totalement la principauté, la lignée des grands prince de Moscou s’étant définitivement éteinte.
Cela permet à la république de Novgorod de récupérer son indépendance et d’éviter l’annexion, qui était le projet de Vassili, ainsi que de s’affirmer comme la puissance russe principale. Novgorod reprend Moscou aux Tatars en 1457, et intègre les terres de la Moscovie dans son territoire.
Raoul Sanchez- Messages : 134
Date d'inscription : 01/02/2024
Thomas, Collectionneur, PauL62 et ezaski aiment ce message
Re: Le Vinland survit au XIème siècle
_________________
« Ce n’est que devant l’épreuve, la vraie, celle qui met en jeu l’existence même, que les hommes cessent de se mentir et révèlent vraiment ce qu’ils sont. »
Alexandre Lang.
Au Bord de l'Abîme et au-delà
Collectionneur aime ce message
Re: Le Vinland survit au XIème siècle
Thomas a écrit:Curieux de voir à quoi ressemblerait "l'espace Russe moderne" dans cette TL.
Il n’y aura pas d’empire russe, donc pas d’expansion vers l’Est qui reste partagé entre les différentes factions tatares héritières de la Horde d’Or.
La république de Novgorod et le Grand Duché de Lituanie vont se disputer le reste des principautés russes.
La Sibérie orientale sera probablement conquise par les Mandchous si la Chine leur résiste, je ne me suis pas encore projeté jusque là
Raoul Sanchez- Messages : 134
Date d'inscription : 01/02/2024
Thomas et Collectionneur aiment ce message
Re: Le Vinland survit au XIème siècle
Il vaudrait mieux éviter d'employer le mot découvrir car vu l'ampleur du trafic maritime dans cette région du monde dans cette ligne temporelle ils devaient forcément connaître ces îles. Pour le reste de la Macaronésie les Açores seront portugaises, par contre pour les îles du cap Vert ils se pourraient que les habitants demandent l'aide du Mali voisin qui ne verra pas d'un bon œil les portugais s'installer si prête de chez eux.Raoul Sanchez a écrit:Fin de la Reconquista et conquêtes africaines des royaumes ibériques
En 1415, les Portugais prennent la ville de Ceuta au sultanat mérinide. Ce succès inattendu ouvre la voie à d’autres conquêtes. Ainsi, les Portugais vont multiplier les attaques sur les côtes marocaines dans les années qui suivent, ce qui les amènera à découvrir les îles d’Achinet(Canaries OTL) en 1425 et de Sumarsjär (Madère) en 1427.
Avec la conquête des îles de Macaronésie
On peut aussi penser que des habitants musulmans des îles de Macaronésie émigreront car ne voulant pas être gouverner par des chrétiens, peut-être en emmenant des migrants juifs avec eux.
Russie
Intéressant on a un temps des troubles 200 ans plus tôt.
La Russie sera gouvernée par une assemblée nommé Vétché contrairement à une autocratie. Une république oligarchique avec peut-être des principauté vassales gouvernée par des nobles, principautés de moins en moins autonomes avec le temps. Avec le temps le régime évoluera vers de plus en plus de parlementarisme. La population de Novgorord était aussi très alphabétisée pour l'époque. Le premier livre fut imprimé en Russie en 1564, ITTL Novgorod ayant plus de lien avec l'Europe de l'ouest on peut penser qu'il le sera plus tôt vers les début du XVIème siècle au plus tard.
La différence entre Moscou et Novgorod c'est que Novgorod ferra tout pour que les suédois ne s'emparent par de son accès à la mer Baltique donc l'embouchure de la Neva restera russe.
Il n'y aura pas de temps des troubles donc pas de pertes territoriales face à la Suède et à la Pologne-Lituanie.
Pour le reste la Russie de cette ligne temporelle les problème seront les mêmes que celle de notre monde : les Tatars. OTL la Horde d'Or a disparues car elle s'est divisée et sa puissance a diminué car la baisse des précipitation a entraîné moins de pâturages donc moins de bétail et puis une famine. Petit à petit les russes ont pris l'avantage avec leur armes à feux, seul le Khanat de Crimée survivant avec l'aide ottomane.
ITTL la dépopulation de l'Amérique a eu lieu bien plus tôt et en plus elle a aussi été touché par la peste noire donc climats plus froid mais cette dépopulation fut moindre et elle est déjà en train de se remettre donc le petit age glaciaire sera moins froid cependant on peu penser que les XVème sicle sera plus froid qu'OTL, la dépopulation intervenant plus tôt. Pour les steppe il y a donc moins de précipitations comme OTL.
Il y a aussi des facteurs qui ne changent pas comme le fait que les russes auront accès à plus d'armes à feux que les nomades, que ceux ci feront des raids vers la Russie et que celle-ci répliquera militairement.
Il y a le facteur pomme de terre. Quand celle-ci arrivera elle en Russie. On peut penser qu’elle arrivera plus tôt en Europe car étant déjà en Amérique du nord.
Sibérie
Le Khanat de Sibir a eu des dirigeants différents, certains voulaient de bonnes relations avec la Moscovie et un autre, Koutchoum, a lancer des raids contre la Russie ce qui a pousser les russes à répliquer et a mener à la conquête de la Sibérie. Quelle sera donc l’attitude des dirigeant sibériens ITTL. Il y a aussi l'attrait du commerce des fourrures qui a pousser les russes à s'aventurer des plus en plus vers l'est. Que ce soit en Amérique du nord ou en Sibérie c'est la recherche de fourrure qui a poussé à l'exploration. Quelle sera l'ampleur du commerce de fourrure venant d'Amérique ITTL ? En tout cas cela ne devrait pas empêcher le commerce de fourrure venue de Sibérie.
Deux options : comme OTL la Russie conquiert la Sibérie ou les dirigeant du Khanat de Sibir gardent de bonnes relations avec la Russie, lui paient un tribut en fourrure en échange d'armes à feux et s'étendent vers l'est où ils finissent par entrer en conflit avec les Mandchous ou la Chine. Un gros Khanat chamanique s'étendant de l'Oural au pacifique sans les la Tchoukotka et le Kamtchatka. Quand à aller plus loin comme les ruses OTL en Amérique du nord on peut penser que cet éventuel Khanat sibérien n'aura pas la technologie navale et de toutes manières ce seront les chinois qui exploiteront la fourrure de loutre dans cette région d’Amérique du nord.
Préhistorique- Messages : 567
Date d'inscription : 03/03/2020
DemetriosPoliorcète, Collectionneur, PauL62, Yodarc et Raoul Sanchez aiment ce message
Re: Le Vinland survit au XIème siècle
Après la prise du Caire et la chute du sultanat mamelouk en 1436, le roi Henri de Lancastre est au sommet de sa gloire et est considéré comme le champion de la chrétienté. De retour en France en automne 1437, il s’attèle à la consolidation de son empire. Il entame une série de purges dans la noblesse française, destituant de leur titre et dépossédant de leurs terres les seigneurs et évêques ayant soutenu les Valois durant la guerre de Quatre-Vingt Ans (Guerre de Cent Ans OTL), les remplaçant par ses proches et ses fidèles, sur le modèle de Guillaume le Conquérant après sa conquête de l’Angleterre, bien que de manière nettement moins violente. Cela provoque une nouvelle vague d’exode, moins massive cependant que celle de 1427-1428, à travers l’Atlantique à destination de la Nouvelle-France.
Vers la fin des années 1430, en Angleterre, Henri V est de nouveau confronté à un soulèvement paysan provoqué par les Lollards, un mouvement de contestation religieuse considéré depuis le début du XVème siècle par le pape et le roi d’Angleterre comme hérétique. Précurseurs des hussites, les Lollards suivent les enseignements du théologien John Wyclif, dont les écrits et les thèses ont été condamnés par le pape pour avoir notamment critiqué les abus de l’Eglise Catholique. Parmi les mesures revendiquées par le mouvement des Lollards on peut compter l’abandon du célibat des prêtres, de la confession et du dogme de la transsubstantiation, de la traduction de la Bible afin que le peuple puisse avoir accès aux Saintes Ecritures. Les Lollards dénoncent également les inégalités de la société entre la noblesse et le peuple, ce qui les rend populaires auprès des paysans et provoque des révoltes.
En 1414, le soulèvement mené par John Oldcastle est brutalement réprimé par le roi Henri, l’éloignement de ce dernier du royaume d’Angleterre pendant la croisade permet aux lollards survivants, condamnés à la clandestinité, se réorganiser. Lorsque la nouvelle de la victoire des Hussites en Bohême parvient en Angleterre, cela fait renaître l’espoir chez les insurgés et ravive la flamme de la contestation. Ainsi, à la fin de l’année 1437, les campagnes anglaises s’embrasent. Les percepteurs chargés de collecter les impôts sont massacrés, puis les insurgés s’en prennent aux églises, qui sont pillées et où les icônes sont détruites. Les seigneurs ne parviennent pas à juguler l’insurrection, car une grande partie des hommes d’armes ne sont pas encore rentrés de Terre Sainte. Ce soulèvement fait écho à celui de 1381, où une armée paysanne, menée entre autres par John Ball, disciple de Wyclif, avait réussi à prendre une partie de la ville de Londres.
La réaction du roi est cependant très rapide et il traverse la Manche en janvier 1438 à la tête d’une grande armée. Les combats ne dureront pas longtemps, car les rebelles anglais, contrairement aux Hussites de Bohême, ne bénéficient pas de véritables stratèges militaires et possèdent peu d’armes à poudre noire, deux facteurs clés du succès des hussites. Ainsi, l’armée royale écrase la rébellion en moins de deux mois. La répression qui s’ensuit est d’une violence extrême. Des exécutions de masse ont lieu, ainsi que des représailles sur les familles des insurgés. Des villages entiers sont brûlés, et les soldats du roi instaurent un climat de terreur, faisant arrêter toute personne soupçonnée de ne pas être fidèle à l’Eglise Catholique. Les hérétiques lollards sont impitoyablement traqués dans tout le royaume. Les conséquences de cette répression sont terribles. En plus des milliers de morts, au combat ou exécutés, ce sont des milliers de paysans qui fuient les persécutions. Certains se réfugient en Ecosse, tandis que d’autres tentent la traversée de l’océan pour refaire leur vie sur le nouveau continent, d’où les rumeurs d’un royaume anglais plus égalitaire et tolérant ont commencé à parvenir aux européens avec les navigateurs portugais. Pour compenser la perte démographique en Angleterre, Henri V fait venir de nombreux paysans de Bretagne et Normandie. Ces changements démographiques vont accentuer la francisation de certaines régions de l’Angleterre.
La révolte anglaise matée, le roi des deux royaumes encourage le développement du commerce atlantique. Il espère ainsi rattraper le retard pris sur les Portugais qui ont pour le moment le monopole en Europe des voyages commerciaux vers le Nouveau Monde. De plus, la mainmise de la couronne d’Aragon sur la Méditerranée occidentale a compliqué les échanges maritimes vers l’Orient et les royaumes unis de France et d’Angleterre doivent chercher de nouveaux débouchés commerciaux.
De grands chantiers navals sont inaugurés dans les ports de Rouen, la capitale des deux royaumes, ainsi que La Rochelle, Nantes ou encore Bordeaux. Des liaisons avec le nouveau continent sont effectuées dès les années 1440, surtout avec le Vinland et l’Athelingie. Les marins français nouent également des liens avec l’empire du Mali, qui voit d’un mauvais œil la concurrence agressive des Portugais dans le commerce transatlantique. Cela marque le début de la rivalité entre Français et Portugais qui va aller croissante tout au long du XVème siècle. Le royaume des Deux Couronnes va notamment vendre des navires aux Maliens, qui doivent moderniser leur flotte, ainsi que des canons et des armes à feu portatives. L’empire du Mali, grâce à ses richesses considérables, achète sans retenue au royaume d’Henri, ce qui, ajouté aux échanges commerciaux de plus en plus fréquents avec les nations du Nouveau Monde, stimule l’économie et fait rentrer de grandes quantités d’or dans les caisses du royaume.
En 1446, le prince héritier, le futur Henri VI, épouse Yolande d’Anjou, fille du duc René d’Anjou, également roi de Naples. Les fils du duc étant morts au combat, Yolande est l’héritière de la maison d’Anjou. René d’Anjou était un fervent soutien du dauphin Charles de Valois pendant la guerre de Quatre-Vingt Ans et s’est exilé en Italie lorsque le parti des Lancastre a remporté la victoire. Cependant, quand Alphonse V d’Aragon conquiert le royaume de Naples en 1442, le duc d’Anjou est contraint de rentrer en France et demander le pardon du roi, qui lui sera accordé. En mariant son fils à l’héritière de la maison d’Anjou, Henri V lui permet de pouvoir prétendre au titre de roi de Naples, bien que le royaume soit aux mains des Aragonais, ce qui jette un froid entre les deux souverains.
Henri V décède en 1449 à Rouen à l’âge de 62 ans. Son fils aîné Henri VI lui succède et poursuit la politique de son père. Il se rapproche également du duc de Bourgogne, dont l’influence et la puissance s’accroissent depuis la fin de la guerre contre les Capétiens. Le règne d’Henri VI se passe sans heurt, le royaume jouissant d’une période de stabilité et de prospérité économique. En 1469, il marie son fils aîné Edouard à Isabelle de Castille, la demi-sœur du roi castillan Henri IV et son héritière présomptive, car la fille de ce dernier, Jeanne, mariée au roi du Portugal, est soupçonnée d’être une enfant illégitime née d’une relation adultère de la reine. Cependant, l’infante et son mari espèrent faire valoir leurs droits sur la succession afin de pouvoir unir les royaumes de Castille et du Portugal et sont sur les dents.
Ce mariage va également faire monter d’un cran les tensions avec la couronne d’Aragon. En effet, avant d’épouser l’héritier de la maison de Lancastre, Isabelle était fiancée à l’infant Ferdinand d’Aragon, fils du roi Jean II. Leur union avait pour but d’unir les deux royaumes espagnols en une seule entité. Cependant, lorsque le roi de France et d’Angleterre a proposé de marier son fils à Isabelle, le roi de Castille Henri IV change d’avis, considérant qu’il s’agit d’un meilleur parti pour sa demi-sœur.
***
Après la guerre de Quatre-Vingt Ans, le duché de Bourgogne de Philippe le Bon devient une puissance majeure en Europe de l’Ouest. En remerciement du soutien apporté par les Bourguignons au roi d’Angleterre Henri V contre le parti des Valois, ce dernier offre les duchés de Bar et de Lorraine au duc de Bourgogne. Cela représente un gain de territoire conséquent pour l’état bourguignon, mais cela permet surtout au duc de faire un grand pas en avant pour relier ses possessions du Nord, appelés « pays de par-deçà », qui comprennent les Flandres, l’Artois, la Picardie et les Pays-Bas, avec les « pays de par-delà », du Sud, le duché et le comté de Bourgogne, les comtés de Charolais et de Nivernais.
En 1442, il rachète le duché du Luxembourg, permettant enfin de réunir les « pays de par-delà » et ceux de par-deçà ».
L’ambition de Philippe est d’ériger la Bourgogne en un royaume indépendant, afin de reconstituer l’ancienne Lotharingie. Actuellement, le duché de Bourgogne est relativement autonome dans la gestion de ses affaires internes mais reste un Etat vassal du royaume des deux-couronnes d’Henri V, qui bien que son allié, surveille de près la montée en puissance d’un potentiel futur rival. L’alliance entre les deux souverains est renforcée par les liens familiaux avec les fiançailles de l’héritier bourguignon, Charles, avec la plus jeune fille d’Henri V, Anne de Lancastre. Cependant, Henri refuse catégoriquement d’accorder le titre de roi à Philippe.
Il demeure un fidèle allié d’Henri VI jusqu’à sa mort en 1465. Son héritier, Charles le Hardi, veut poursuivre le rêve de sn père de ressusciter la Lotharingie carolingienne, et souhaite élargir davantage les frontières de son domaine ainsi que s’émanciper de la suzeraineté des Lancastre. Pour ce faire, il va se rapprocher de l’empereur germanique Frédéric III, qui veut mettre un frein à l’hégémonie franco-anglaise en Europe de l’Ouest. Ses nouvelles relations avec le Saint-Empire Romain Germanique l’éloignent d’Henri VI et du royaume des deux-couronnes, son allié historique.
En 1467, il signe le traité de Saint-Omer avec l’archiduc d’Autriche Sigismond de Habsbourg, qui lui cède les territoires d’Alsace et de la Forêt Noire, en échange d’une somme de 50 000 florins et d’une alliance défensive contre les cantons suisses. Il rentre en guerre contre ces derniers l’année suivante, cependant, les suisses se révèlent des adversaires acharnés et l’armée bourguignonne piétine.
En 1468, Charles tente d’acheter le duché de Gueldre afin d’étendre ses possessions dans les Pays-Bas, mais devant le refus du duc, il envahit Gueldre, déclenchant une seconde guerre.
En 1473 a lieu la conférence de Trêves réunissant le duc de Bourgogne et l’empereur du Saint-Empire, Frédéric III. Par le biais de cette rencontre, Charles espère être couronné roi par l’empereur et enfin faire de la Bourgogne un royaume à part entière, ce qui en ferait un des Etats les plus puissants du Saint Empire germanique. Il ambitionne également d’agrandir son territoire, convoitant les cantons de la Confédération suisse ainsi que le duché de Savoie. L’empereur Frédéric, de son côté, désire marier son fils aîné Maximilien, héritier de la maison de Habsbourg et pressenti pour être le futur empereur, à la fille unique de Charles, Marie, ce qui, à la mort de Charles, ferait de Maximilien le roi consort de Bourgogne, et à terme, ajouterait les possessions bourguignonnes au domaine des Habsbourg.
Au terme de la conférence, l’accord est signé. Charles le Hardi est couronné roi sous le nom de Charles Ier, et les territoires bourguignons en terre d’empire sont érigés en un royaume indépendant. Cela comprend les Pays-Bas bourguignons, les duchés de Luxembourg, de Lorraine et de Bar, l’Alsace, mais également le duché de Savoie et les cantons suisses, qui sont cédés à la Bourgogne, qui réunit un territoire fort semblable à celui de l’ancienne Lotharingie. C’est l’accomplissement d’un rêve poursuivi depuis plusieurs décennies sur deux générations qui se concrétise pour Charles, qui devient alors roi d’un des Etats les plus puissants d’Europe. En revanche, le roi de France et d’Angleterre est ulcéré en apprenant la nouvelle, car cette nouvelle alliance avec son plus grand rival est considérée comme une trahison. Il somme alors le roi de Bourgogne de venir à Paris lui rendre hommage, car une partie de ses possessions sont toujours sous la suzeraineté du royaume de France. Afin d’apaiser leurs relations, Charles s’exécute et renouvelle son serment de fidélité à Henri VI. Le mariage entre Maximilien de Habsbourg et Marie de Bourgogne est célébré en juin 1476.
Un évènement inattendu va survenir en l’an 1478, qui va bouleverser à jamais l’équilibre de l’Europe. Contre toute attente, la reine de Bourgogne, à l’âge de 40 ans, donne naissance à un fils, nommé Philippe en l’honneur du père de Charles le Hardi. Cela fait de ce dernier l’héritier du trône de Bourgogne, et tous les espoirs de mettre la main sur le royaume sont réduits à néant pour les Habsbourg. L’empereur Frédéric ne peut revenir sur un accord signé cinq ans auparavant, et enrage d’avoir cédé autant au roi de Bourgogne pour finalement ne rien obtenir en retour. Afin de discréditer le nouvel héritier auprès de la noblesse bourguignonne, les agents du Saint-Empire à la cour font discrètement circuler des rumeurs sur l’ascendance du prince Philippe, sous-entendant que le prince nouveau-né ne serait pas le véritable fils du roi de Bourgogne mais le fruit d’une infidélité de la reine.
Ces rumeurs mettent Charles dans une fureur noire, et il n’hésite pas à emprisonner ceux qui sont pris en train de répéter publiquement ces rumeurs. Peu importe pour lui si elles sont fondées ou non. L’important pour lui est que sa lignée est assurée.
Ainsi, à la fin du XVème siècle, l’Europe de l’Ouest est une véritable poudrière, et la moindre étincelle peut suffire à faire basculer le continent dans le chaos.
Dernière édition par Raoul Sanchez le Sam 2 Nov - 9:47, édité 1 fois
Raoul Sanchez- Messages : 134
Date d'inscription : 01/02/2024
Thomas, Collectionneur, PauL62 et ezaski aiment ce message
Re: Le Vinland survit au XIème siècle
Un lapsus : En 1473 a lieu la conférence de Trêves réunissant le ''roi'' (futur roi ou duc) de Bourgogne et l’empereur du Saint-Empire, Frédéric III. Par le biais de cette rencontre, Charles espère être couronné roi par l’empereur et enfin faire de la Bourgogne un royaume à part entière, ce qui en ferait un des Etats les plus puissants du Saint Empire germanique.
Re: Le Vinland survit au XIème siècle
Collectionneur a écrit:Merci, l'Espagne parviendra t'elle à s'unifier pendant que franco-allemands se regarde en chien de faïence ?
Un lapsus : En 1473 a lieu la conférence de Trêves réunissant le ''roi'' (futur roi ou duc) de Bourgogne et l’empereur du Saint-Empire, Frédéric III. Par le biais de cette rencontre, Charles espère être couronné roi par l’empereur et enfin faire de la Bourgogne un royaume à part entière, ce qui en ferait un des Etats les plus puissants du Saint Empire germanique.
Merci j’avais pas vu, c’est corrigé.
Pour l’unification de l’Espagne, c’est foutu, pour l’instant en tout cas, car la succession va se jouer entre Jeanne, qui est reine du Portugal, et Isabelle, mariée à l’héritier du roi de France et d’Angleterre.
Raoul Sanchez- Messages : 134
Date d'inscription : 01/02/2024
Collectionneur aime ce message
Re: Le Vinland survit au XIème siècle
Sinon, toujours aussi palpitants ces récits, tout porte à croire que le continuum de cette TL sera largement différent au nôtre ....
PauL62- Messages : 465
Date d'inscription : 12/12/2016
Age : 34
Localisation : Pas-de-Calais
Collectionneur et Raoul Sanchez aiment ce message
Re: Le Vinland survit au XIème siècle
PauL62 a écrit:
Sinon, toujours aussi palpitants ces récits, tout porte à croire que le continuum de cette TL sera largement différent au nôtre ....
Oui, la carte du monde dans quelques siècles risque d'être très étrange !
Ammonios- Messages : 54
Date d'inscription : 02/11/2024
Re: Le Vinland survit au XIème siècle
Ammonios a écrit:TL très intéressante, je me demande où ça va nous mener.PauL62 a écrit:
Sinon, toujours aussi palpitants ces récits, tout porte à croire que le continuum de cette TL sera largement différent au nôtre ....
Oui, la carte du monde dans quelques siècles risque d'être très étrange !
Effectivement, ça n’aura rien à voir avec notre monde.
Raoul Sanchez- Messages : 134
Date d'inscription : 01/02/2024
Collectionneur aime ce message
Re: Le Vinland survit au XIème siècle
Vers la fin du XIVème siècle, des navigateurs vinlandais explorent la côte ouest de la moitié Sud du continent, ce qui correspond au nord du Pérou dans notre réalité. Ils longent la côte vers le Sud, faisant du troc avec les autochtones. Ces marins sont surtout à la recherche de débouchés commerciaux, car la concurrence des autres nations est rude au Nord du continent. Malheureusement pour eux, les peuples qu’ils rencontrent ne possèdent pas de biens intéressants pour les Vinlandais, jusqu’à ce qu’ils entrent en contact avec l’Empire Chimu, qui s’étend sur une large portion de la côte, bien plus au Sud. Les marins sont impressionnés par l’artisanat chimu, comme les poteries extrêmement raffinées, les coiffes serties de pierres précieuses ou les tuniques brodées d’or et les bijoux en or également. Les marchands vinlandais échangent ainsi de grandes quantités d’objets précieux, qui peuvent intéresser les riches propriétaires terriens du Nord du continent, contre du sucre, des fourrures et des outils et armes en fer, métal encore inconnu des habitants de cette partie du continent.
Cependant, l’Empire Chimu est loin de posséder autant de richesses que l’Empire Tecpaltèque plus au Nord et les relations commerciales restent occasionnelles. Cela permet néammoins à l’empire Chimu de se développer plus rapidement.
En 1438, l’empire Inca, qui n’est alors qu’un petit territoire autour de la cité de Cuzco, est attaqué par le peuple Chanka, venu de l’Ouest. Les Chankas remportent d’abord plusieurs victoires et vont jusqu’à assiéger Cuzco, et l’empereur Viracocha prend la fuite, mais un de ses fils, Pachacutec, organise la défense de la cité et repousse les envahisseurs. Par la suite, il mène une série de victoires contre les Chankas, et agrandit considérablement son empire.
Son héritier Tupac Yupanqui poursuit sa politique de conquête et d’expansion, conquérant d’immenses territoires le long des Andes allant de plus en plus loin vers le Nord. En 1469, les Incas entrent en guerre avec l’empire Chimu, qui constitue la seule puissance capable de leur tenir tête. Les Chimus résistent quelque temps, possédant un meilleur armement, cependant, l’écrasante supériorité numérique des Incas leur permet de prendre le dessus et la capitale chimue, Chanchan, tombe en 1471. Le territoire de l’empire Inca s’étend alors sur plusieurs milliers de kilomètres. Pour administrer un aussi vaste empire, les Incas peuvent s’appuyer sur un réseau de routes efficace, et déplacent massivement les populations conquises vers la capitale afin de les assimiler.
Grâce à la conquête de l’empire Chimu, les Incas apprennent le travail du fer et la domestication du cheval, ce qui leur permet d’améliorer leur armée, en vue de prochaines conquêtes.
Dans les années 1470, en plus des marchands vinlandais, les côtes de l’Empire Inca reçoivent également la visite de marins chinois. Ces derniers sont impressionnés par les quantités d’or possédées par les Incas. Les Incas, eux, sont impressionnés par les navires chinois, bien plus imposants que ceux des Vinlandais, ainsi que leur armement.
Lorsque les marchands chinois rapportent ces nouvelles à la cour impériale, l’empereur y voit une opportunité de s’enrichir considérablement et envoie des émissaires à la cour du souverain Inca, dans le but d’établir des relations commerciales. Les Chinois constatent rapidement le caractère belliqueux de la société inca ainsi que la soif de conquête de Tupac Yupanqui. Ce dernier remarque également l’attrait des Chinois pour l’or, dont il dispose à profusion. Dans les années qui suivent, l’empire Inca va acheter une quantité gigantesque d’armes, en particulier des canons et fusils rudimentaires, dont les soldats chinois ont pu lui démontrer l’efficacité, ainsi que des navires.
C’est le début d’une ère de prospérité pour les deux empires, chacun tirant profit de l’autre : la Chine s’enrichit considérablement, ce qui lui permet d’agrandir son empire colonial en Asie du Sud-Est. Les navires transportant l’or du nouveau continent vers l’Asie vont devenir la cible des pirates, notamment les Wako japonais. De son côté, l’empire Inca accroît sa puissance militaire, dotant ses innombrables soldats d’un arsenal redoutable. La volonté de l’empereur Tupac Yupanqui d’étendre toujours plus son empire va complètement bouleverser l’équilibre de cette région du monde.
Raoul Sanchez- Messages : 134
Date d'inscription : 01/02/2024
Thomas, Collectionneur, PauL62 et ezaski aiment ce message
Re: Le Vinland survit au XIème siècle
Page 8 sur 10 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10
» Le monde romain au XXe siècle
» Jules Vernes "Paris au XXème siècle"
» L'Ombre de l'Europe : Un autre XXème Siécle
» Cuba vendue à la Belgique milieu XIXème siècle
Sam 16 Nov - 14:53 par Thomas
» Ils arrivent !
Dim 10 Nov - 11:39 par Ammonios
» Terra Ignota, Ada Palmer
Sam 9 Nov - 14:24 par Ammonios
» Statut exact du domaine français de Terre Sainte
Ven 8 Nov - 17:28 par Ammonios
» Un cours d'histoire ancienne
Mar 5 Nov - 18:44 par Ammonios
» Que pourrait changer une mort prématurée de Churchill ?
Lun 4 Nov - 20:58 par Ammonios
» Présentation d'Ammonios
Sam 2 Nov - 22:47 par Ammonios
» L'échange de Brennert
Mar 29 Oct - 16:26 par MonsieurTélévision
» Les épisodes uchroniques
Mar 29 Oct - 16:20 par MonsieurTélévision