Le Vinland survit au XIème siècle

Olaf Tryggvason est le premier roi chrétien de Norvège, et il entreprend la christianisation forcée de la région, et même jusque dans les îles Féroé. Il prend le pouvoir en 995, en renversant le jarl Hakon Sigurdsson, qui est tué par un esclave alors qu'il se cache dans une ferme et qu'Olaf promet une récompense à qui lui ramènera la tête d'Hakon. Dans cette uchronie, Olaf ne passe pas par la ferme où Hakon se cache et celui-ci parvient donc à s'enfuir et rejoindre ses fils. Olaf se proclame roi de Norvège et, comme OTL, lance une campagne de christianisation. OTL, il rencontre déjà une grande résistance, et n'hésite pas à recourir à la violence. ITTL, Hakon resté païen, encourage la résistance de ces derniers contre les chrétiens. Alors qu'auparavant chrétiens et païens cohabitaient relativement pacifiquement, la guerre civile tourne à la guerre de religion. Des prêtes sont massacrés, des églises brûlées. Olaf mène alors une répression des plus sanglantes.

En 998, il est tué dans une embuscade, et Hakon reprend le contrôle de la Norvège, et les représailles envers les chrétiens se multiplient sous son règne. Au début de l'année 1000, un équipage danois est massacré par des païens, en raison de leur foi chrétienne. Cela déclenche l'invasion de la Norvège par le roi Sven du Danemark. Les tensions entre païens et chrétiens sont au paroxysme. Peu à peu, les chrétiens finissent par s'imposer, et les païens sont systématiquement persécutés. Ils se réfugient d'abord aux îles Féroé et en Islande.

Au même moment, les petites colonies du Vinland, dirigées par Thorfinn Karlsefni, sont confrontées aux attaques des skraelingar(Amérindiens, probablement des Micmacs). Dans cette histoire alternative, Thorfinn invite les païens à venir renforcer son domaine, là où ils seront hors de portée des foudres des chrétiens.
Ainsi, au début du XIème siècle, de nombreux scandinaves viennent s'installer au Vinland. Après la mort de Thorfinn au combat,, c'est Freydis Eriksdottir, fille d'Erik le Rouge et soeur de Leif Erikson, qui est nommée reine du Vinland, dans les années 1030. Les épidémies apportées par les scandinaves font des ravages parmi les autochtones, ce qui laisse un temps de répit aux colonies, qui peuvent ainsi se développer et prospérer. Des villages de bûcherons sont construits sur les côtes du Markland (actuel Labrador au Canada), qui fournit le Groenland et le Vinland en bois de construction. Au fur et à mesure que les colonies grossissent, des navigateurs commencent à explorer les côtes, ainsi que remonter le Straümsfjoror (fleuve st Laurent OTL). C'est le début d'échanges commerciaux avec les autochtones, notamment avec les Haudenosaunees (Iroquois).

Intéressant. Cela mériterait d'être plus développé/détaillé.

Si la civilisation viking du Groenland disparaît bien et que le contact entre les deux rives de l'Atlantique est rompu, ça laisse quatre siècles aux civilisations américaines pour se remettre du choc microbien.

Dans les années 1050 et jusqu’au début des années 1060, les Vinlandais sont confrontés à des raids de tribus algonquiennes sur leurs colonies de l’embouchure du Straumsfjöròr. Les Algonquins voient d’un mauvais œil ces nouveaux arrivants qui s’installent sur leurs terres et apportent avec eux un mal qui décime leur population. Des villages sont pillés et les habitants massacrés. En représailles, le roi Erik, fils de Freydis, lance des expéditions punitives sur les villages Algonquins. La supériorité de leurs armes d’acier et les chevaux leur donne un large avantage et les Skraelingar ne font pas le poids. Des villages entiers sont rasés, les hommes tués, les femmes et les enfants réduits en esclavage.

Face à ces attaques, les différentes tribus s’unissent contre ces envahisseurs aux armes terrifiantes, et une véritable guerre est déclarée. Les Algonquins compensent leur infériorité au combat rapproché par leur connaissance du terrain et leur supériorité numérique. Leur stratégie est basée sur des embuscades et des attaques éclairs, avant de se replier dans les forêts denses de l’intérieur des terres, où il est difficile de les débusquer. Les Vinlandais ne sont pas habitués à ce type d’affrontements, et, ne disposant pas de suffisamment de soldats, peinent à assurer la sécurité de toutes leurs colonies.

Les Vinlandais envoient alors des émissaires chez les Haudenosaunees, avec qui des marchands commercent depuis quelques années. Ces derniers, ennemis héréditaires des Algonquins, voient dans cette alliance une opportunité de porter un coup fatal à leurs rivaux et d’étendre leur territoire, ainsi que de s’assurer d’une bonne entente avec ces nouveaux voisins si puissants.

Cette nouvelle alliance se montre d’une efficacité redoutable et les Algonquins se retrouvent très vite dépassés. Ceux qui ne sont pas tués sont soit assimilés par les Haudenosaunees, soit réduits en esclavage par les Vinlandais, même si une partie d’entre eux s’enfuient vers le nord et l’ouest.

Cette victoire marque une nouvelle ère, où le Vinland et la Confédération Haudenosaunee s’impose comme grandes puissances de la région. Un réseau commercial dense est établi le long du Straumsfjöròr, de l’estuaire aux Grands Lacs. Les échanges entre les deux nations s’intensifient.
Au Vinland, des produits comme le tabac et le sirop d’érable connaissent une forte popularité.
Chez les Haudenosaunees, la découverte du cheval et du travail du fer va grandement accélérer leur développement, sans pour autant changer leur mode de vie semi-nomade.

DemetriosPoliorcète a écrit:Si la civilisation viking du Groenland disparaît bien et que le contact entre les deux rives de l'Atlantique est rompu, ça laisse quatre siècles aux civilisations américaines pour se remettre du choc microbien.

Oui dans cette TL la colonie du Groenland, restée majoritairement païenne, rompt les liens avec la Scandinavie devenue chrétienne, du coup, il y a très peu d’échange entre les deux continents.

Pour cette partie, je me suis beaucoup inspiré du sujet de Préhistorique : « Nordiques dans les eaux du sud, les vikings en Macaronésie ».

Pendant les invasions vikings du IXème et Xème siècles, ces derniers ont découvert les îles de Sumarsjar (Madère OTL), ce qui signifie « îles de l’été » en vieux norrois. Il ne fondent pas de colonie permanente mais s’en servent d’avant-poste pour lancer des raids sur la péninsule ibérique et l’Afrique du Nord. Avec la fin des pillages au XIème siècle, les îles sont abandonnées.
Cependant, lors du grand exode des païens de Scandinavie, une partie d’entre eux, plutôt que de partir au Vinland, préfère coloniser ces îles au climat plus doux. Ils vivent dans un premier temps la pêche et de l’agriculture au début de leur installation, mais très vite, ils reprennent des activités de piraterie, pillant les villes côtières musulmanes. Ils découvrent ainsi au cours de leurs expéditions un grand archipel au sud de leur île, qui est déjà peuplé cette fois-ci. Les populations locales, les Guanches, ne sont pas un peuple guerrier et constituent des proies faciles pour les vikings, qui les capturent en masse pour les revendre comme esclaves aux taïfas d’Al-Andalus.

En 1053, le jarl Snorri, fondateur de la colonie, meurt. Ses deux fils, Bjorn et Gerolf, se disputent la succession, et deux camps se forment. Gerolf sort vainqueur de l’affrontement. Bjorn est chassé de Sumarsjar et sur une petite île de l’archipel Guanchinet. Les autochtones voient d’un mauvais œil l’installation de leurs anciens oppresseurs, mais Bjorn joue la diplomatie et s’engage à les protéger des raids des hommes de son frère. Les deux peuples cohabitent pacifiquement, sans pour autant se mélanger. Les vikings de Bjorn se tournent vers les rivages d’Afrique du Nord, alors divisés en émirats rivaux. Certaines expéditions sont également menées plus au sud, en Maurétanie.
À la fin du XIème siècle, les Almoravides prennent le contrôle de l’Afrique du Nord. En réaction aux pillages, ils attaquent l’archipel. Cependant, cette invasion se révèle plus difficile que leur conquêtes sur le continent, les vikings, marins chevronnés, sont des adversaires redoutables. Les Almoravides entament alors les négociations. Ils proposent un accord à Bjorn, dans lequel ce dernier s’engage à protéger les côtes des raids des vikings de Sumarsjar, en échange, ils lui laissent le titre de gouverneur de l’archipel, avec une relative autonomie ainsi que la liberté de culte. Un modèle similaire à celui des Francs avec les Normands. Quelques années plus tard, Bjorn, appuyé par les Almoravides, envahit Sumarsjar et tue son frère, prenant le contrôle des deux archipels, mettant ainsi fin aux conflits entre les îles et le continent. Des colons berbères viennent s’installer dans les îles et de nombreux guanchinets et scandinaves se convertissent à l’Islam.

1066 : Guillaume le Conquérant devient roi d’Angleterre à la suite de sa victoire contre Harold Godwinson.

À partir de 1069, les seigneurs anglais de Northumbrie et de Mercie se révoltent. Parmi eux, Edwin et Morcar, Gospatrick, Waltheof. Ils sont soutenus par le prétendant au trône d’Angleterre Edgar Aetheling.
Guillaume va écraser la révolte et mettre la Northumbrie, et particulièrement le comté d’York à feu et à sang, à tel point que la région mettra des décennies à s’en remettre. C’est la dévastation du Nord. Les seigneurs vaincus s’enfuiront en Écosse, mais Guillaume envahit cette dernière en 1072 et contraint le roi Malcolm à les chasser. OTL, les anglais se sont réfugiés en Scandinavie et en Flandre. Mais ici, les rumeurs de vastes terres loin à l’ouest leur sont parvenues par les danois. Puisqu’ils ont définitivement perdu toute chance de régner sur l’Angleterre, ils tenteront de fonder leur propre royaume sur ces terres nouvelles.

En 1073, ils embarquent pour l’Islande, puis, suivant l’itinéraire de Leif Erikson, longent les côtes du Groenland puis celles du Vinland. Désireux d’éviter les colonies scandinaves, ils poursuivent leur périple vers le sud. La première colonie, Whitesand, est fondée par Edgar Aetheling sur la presqu’île du Cap Cod, nommée ici Nouvelles-Cornouailles en raison de sa ressemblance avec les Cornouailles Anglaises. Plus au sud, Edwin et Morcar fondent la Nouvelle Mercie.
Gospatrick, lui, s’installe sur une île à l’embouchure d’un grand fleuve (Manhattan OTL), qu’il nomme New York, en hommage à la ville d’York ravagée par les Normands, devenue un symbole de la dévastation du Nord. Ces nouveaux comtés sont unis sous l’autorité du roi Edgar, le royaume est nommé Athélingie.
Dans les années qui suivent, ils seront rejoints par de nombreux anglais. Beaucoup de nobles et de dirigeants religieux sont privés de leurs possessions car Guillaume remplace les élites locales par des nobles et évêques normands. Les paysans du nord de l’Angleterre émigrent massivement pour échapper à la misère et à la famine. Ainsi, entre 1075 et 1100, ce sont plus de 100 000 personnes qui quittent l’Angleterre pour s’installer en Athelingie.

Comme leurs prédécesseurs scandinaves, les colons Anglo-saxons sont confrontés à des attaques de la part des tribus locales, mais en adoptant la stratégie qui avait fait le succès de Guillaume le Conquérant contre eux, c’est à dire la construction de châteaux forts, ils parviennent à sécuriser leurs colonies.

Honnêtement, je ne crois pas à cette uchronie pour des questions de climatologie.
L'abandon du Groënland et du Vinland par les colons Viking est due à une micro-glaciation.
D'ailleurs... Groënland cela veut dire "pays vert" et Vinland "pays du vin" ou "pays de la vigne".
La vigne ne pousse plus au nord du Canada de nos jours (quoi qu'avec le réchauffement climatique) et le Groënland est plutôt un gros bloc de glace qu'un pays vert. preuve s'il en est que le climat était différent à l'époque.

Pour le Groenland oui mais là micro glaciation ne survient qu’au XVème siècle. Les colonies du Vinland auraient plutôt été abandonnées à cause des conflits avec les autochtones, les scandinaves trop peu nombreux pour résister durablement. Ici l’arrivée massive de colons leur permet d’équilibrer la balance.
Après je sais que c’est un peu tiré par les cheveux mais j’ai essayé de rendre cette uchronie le plus crédible possible.

Merci. Il y donc quelques siècles pour établir des liaisons entre les royaumes du nouveau continent et l'Europe. 

Cela m'a étonné à l'époque de savoir que les Canaries et les Açores avaient été colonisés aussi tardivement.

On peut imaginer une découverte de l'Amérique du Sud depuis ces archipels ? Et des expéditions de ''vikings'' venant des Caraïbes et des 'anglais'' descendant de New York se rencontrant du côté de la Floride ?

Collectionneur a écrit:Merci. Il y donc quelques siècles pour établir des liaisons entre les royaumes du nouveau continent et l'Europe. 

Cela m'a étonné à l'époque de savoir que les Canaries et les Açores avaient été colonisés aussi tardivement.

On peut imaginer une découverte de l'Amérique du Sud depuis ces archipels ? Et des expéditions de ''vikings'' venant des Caraïbes et des 'anglais'' descendant de New York se rencontrant du côté de la Floride ?

Oui la colonisation de Madère et des Canaries va avoir des conséquences sur la découverte des Caraïbes et de l’Amérique du Sud, sans trop spoiler.

Sinon, est-ce que vous auriez des idées sur le nom qui pourrait être donné au continent américain svp ? J’ai cherché mais je sèche un peu

Nous sommes à l'aube du XIIème siècle, qui va connaître de nouveaux bouleversements.
Dans l'archipel de Chinet (Canaries), un riche marchand berbère, Whalid Ibn El-Khessed, a entendu parler du Vinland, au delà du grand océan, par les descendants des colons scandinaves. Poussé par la curiosité, il arme quatre navires pour une expédition vers l'ouest. Le 5 mars 1109, les navires appareillent depuis l'archipel. La traversée est périlleuse, et après une tempête particulièrement violente, un navire coule tandis que deux autres sont gravement endommagés. Après deux mois d'un voyage éprouvant, les navires d'El Khessed arrivent enfin en vue d'une terre. Cependant, cette dernière ne ressemble pas aux descriptions qui lui ont été faites du Vinland il s'agit d'une île tropicale (Saint-Domingue OTL). Accostant sur une plage de sable blanc aux eaux turquoises, les marins, harassés par les épreuves qu'ils ont traversé, restent bouche bée, émerveillés par la beauté de l'île. Après un voyage aussi long qu'effroyable, beaucoup d'entre eux avaient perdu espoir. Ils nomment cette terre Aljana, le paradis, en arabe. Ils sont plutôt bien accueillis par les autochtones, qui leur fournissent eau et nourriture, et les aident à soigner leurs blessés. Whalid El-Khessed et ses hommes restent deux mois sur l'île, le temps de se remettre du voyage et d'effectuer les réparations su leurs navires. Cependant, un seul des deux bateaux endommagés est à même de reprendre les flots, et il n'y a pas assez de place pour tout le monde sur les deux navires restants. Les hommes n'ayant pas de famille au pays sont désignés pour rester sur place en attendant qu'une nouvelle expédition vienne les chercher. En réalité, un certain nombre d'entre eux se portent volontaires, séduits par la beauté de l'île et le mode de vie de ses habitants. Ainsi, c'est une cinquantaine d'hommes qui restent à Aljana, dont un imam nommé Nabil Ben Hammid, qui se donne pour objectif de convertir les indigènes à l'Islam.
Deux mois plus tard, El-Khessed fait son retour. Il demande à être reçu par l'émir. Ce dernier écoute attentivement son récit, mais ne montre pas beaucoup d'enthousiasme pour mener de nouvelles expéditions, estimant le voyage trop dangereux et trop hasardeux, pour un bénéfice incertain. Le marchand retentera le voyage l'année suivante, mais ne parviendra jamais à destination, ses navires sombrant en mer. Cependant, des navigateurs travailleront à améliorer la construction des navires, pour les rendre plus résistants à la navigation en haute mer.

Une lettre oubliée :  réparations su leurs navires

Côté nom, terre d'espoir ou équivalent vu les conditions qui ont amenés les vikings et anglais a tenté l'aventure ?

Collectionneur a écrit:Une lettre oubliée :  réparations su leurs navires

Côté nom, terre d'espoir ou équivalent vu les conditions qui ont amenés les vikings et anglais a tenté l'aventure ?

Oui c’est pas mal j’avoue.

Uchronie intéressante j'avoue... J'ai hâte de lire la suite ...

En 1145, l'émirat almoravide est envahi par les Almohades, qui remportent une victoire décisive à Tlemcen. L'émir Tachfine Ben Ali est poursuivi jusqu'à Oran où il se tue en tombant dans un précipice. C'est son jeune fils Ibrahim qui lui succède alors âgé de quatorze ans, qui lui succède. OTL, Ibrahim est tué à Oran en 1147. Ici, il survit et parvient à s'enfuir. Cependant, toujours au cours de l'année 1147, Marrakech tombe, et Ibrahim et ses partisans sont contraints de fuir à nouveau. Ils trouvent refuge sur les îles de Chinet. Temporairement à l'abri, ils se doutent néanmoins que les Almohades viendront à eux, ces derniers voulant éliminer tout prétendant au titre d'émir. L'émir Ibrahim ordonne alors la construction d'une flotte de navires pour traverser l'océan en direction d'Aljana, l'île mythique visitée par le marchand Whalid El-Khessed. Depuis son expédition, peu de marins se sont risqués à traverse l'océan, le voyage comportant trop de risques. Cette fois-ci, les Almoravides sont dans une situation désespérée et la traversée vers l'ouest constitue leur seule chance de salut.

En août 1148, Ibrahim prend la mer à la tête d'une flotte de vingt navires. Fin septembre ils accostent sur l'île d'Aljana, guidés par le phare de la cité construite par les hommes restés sur place quarante ans plus tôt. Peu de temps après leur arrivée, les habitants furent décimés par les épidémies. Les survivants attribuèrent à la résistance des nouveaux venus à ces maladies un caractère divin. Ainsi, lorsque l'imam se mit à les instruire des préceptes de l'Islam, ces derniers se convertirent massivement. De nombreux hommes se marièrent aux femmes indigènes et les deux cultures pourtant très dissemblables aux départ se fondirent petit à petit l'une dans l'autre. Cela donna naissance à une culture atypique, car les autochtones restant largement majoritaires en nombre, leurs traditions et leu mode de vie, aux moeurs plus libérales, influencèrent les colons et leur pratique de l'Islam. Il en résulta une société plus ouverte et à la hiérarchie moins stricte que la société islamique almoravide.
Ibahim Ben Tachfin fut nommé Grand Emir d'Al-Gharbia (l'Ouest en arabe), et entreprit de reconstruire l'empire almoravide sur cette nouvelle terre.
Pour les nouveaux arrivants, ce fut un soulagement d'être accueillis par leurs compatriotes, cependant, ils ne se reconnaissaient pas dans cette culture hybride, à la fois proche et pourtant si éloignée de ce qu'ils avaient toujours connu. Les rangs des Almoravides se scindèrent en deux camps. Une partie d'entre eux, plutôt majoritaire, estimait qu'il fallait s'accommoder de ces changements et tolérer dans une certaine mesure les différences avec leu mode de vie. Pour d'autres plus conservateurs, il fallait au contraire se montrer le plus strict possible pour remettre ces gens sur le droit chemin, pour mettre fin à la débauche et au péché.
Ibrahim prit le parti du camp des "progressistes", car les Almoravides, exténués par des années de guerre et de fuite, avaient avant tout besoin de stabilité. Cette décision fut saluée par la majorité de ses sujets, mais provoqua le mécontentement de nombreux imams traditionalistes, annonçant le début d'un schisme dans la société d'Al-Gharbia.

Une lettre oubliée dans le dernier paragraphe :

 les différences avec leu mode de vie

Combien de survivants arrive dans les Caraïbes ?

Collectionneur a écrit:Une lettre oubliée dans le dernier paragraphe :

 les différences avec leu mode de vie

Combien de survivants arrive dans les Caraïbes ?

Oui désolé j’ai des petits problèmes de clavier. C’est environ un millier de survivants almoravides qui débarquent dans les Caraïbes.

Les Amériques vont être une sacrée mosaïque culturelle !

Au Nord, le royaume anglo-saxon traverse une crise de succession à la mort d’Edgar Aetheling, en 1125, qui n’a pas désigné d’héritier. Les tensions entre les grands seigneurs menacent la paix du royaume, qui est alors devenu la nation la plus puissante du Nouveau Monde, dépassant le Vinland en population.
Alors que les différents nobles sont à deux doigts de prendre les armes les uns contre les autres, le royaume subit au printemps 1127, de violentes attaques des Kanien’kehaka (Mohawks). Leur mode de combat basé sur des raids éclair et des embuscades, en évitant l’affrontement direct, où la cavalerie lourde aurait le dessus, rend difficile la riposte de l’armée anglaise. Cette dernière ne souffrent pas de lourdes pertes, et les châteaux forts permettent de protéger les populations, mais les terres sont ravagées, les champs brûlés et les villages détruits
C’est alors que le jeune Gospatrick II, fils du comte de Northumbrie et seigneur de New York, parvient, notamment grâce à des éclaireurs Mohicans, à contourner les Kanienkehaka et s’abattre sur leurs arrières, leur infligeant de lourdes pertes. Ces derniers se replient et cette intervention mettra fin pour un temps aux attaques contre les anglais.
Gospatrick Il est célébré dans tout le royaume et fait figure de héros protecteur du peuple anglo-saxon. Sans surprise, il est élu roi à l’unanimité par l’assemblée des nobles en l’année 1128. Il hérite alors d’un royaume affaibli. Il lance une politique d’expansion vers le sud, car il doit à tout prix récupérer des terres à cultiver pour pallier aux maigres récoltes de l’année précédentes, conséquences de l’invasion des Kanienkehaka. Il encourage également l’envoi de missionnaires christianiser les différentes tribus voisines du royaume.
Cette politique fera grimper les tensions d’un cran dans la région.

Les chevaux introduit des siècles avant la réalité, depuis les colonies vikings, peuvent bouleversé la création des empires en Amérique centrale, pour les Incas dans les Andes, c'est plutôt les mulets qui risquent de s'imposer   

La, l'analyse de @prehistorisque serait précieuse.

31 août 1142: les Haudenosauneesse forment une confédération regroupant les cinq nations principales : les Kanienkehaka, les Oneidas, les Cayugas, les Senecas et les Onondagas, régie par une constitution, la Gayanashagowa, la « Grande loi de l’unité ».
Le but de cette union est de maintenir la paix entre les tribus, d’autant plus que le voisin anglais, montant en puissance, commence à devenir une menace de plus en plus importante, surtout avec la volonté expansionniste du souverain Gospatrick II puis de son héritier. Le territoire d’Athelingie s’étend désormais jusqu’aux frontières des Haudenosaunees, et des frictions apparaissent entre les deux peuples.
La guerre finit par éclater début 1148, lorsque des trappeurs anglo-saxons sont tués en allant chasser sur le territoire des Oneidas. En réalité, ce n’est pas la première incursion athelingienne sur les terres Haudenosaunees. Depuis plusieurs années, les seigneurs anglo-saxons encouragent leurs hommes à transgresser les frontières, pour pousser les Haudenosaunees à les attaquer et avoir un prétexte pour envahir leur territoire. Le roi convoite les rivages des Grands Lacs, qui sont non seulement des terres fertiles mais également un des lieux les plus importants du commerce régional. De nombreux nobles rêvent également d’agrandir leur domaine et d’acquérir du prestige. L’Eglise soutient elle aussi cette invasion, une victoire sur les « barbares » permettrait à la chrétienté de s’affirmer et même de s’imposer sur ce nouveau monde. La guerre prend donc également un aspect spirituel et sacré.

Le 22 avril 1148, les armées anglo-saxonnes envahissent le territoire des Cayugas. Elles remportent plusieurs victoires, puis ravagent tout sur leur passage, menant une campagne de terreur. Les premiers mois de la guerre sont largement à leur avantage, l’armée athelingienne avançant jusqu’au lac Skanadario (lac Ontario).
Cependant, au fur et à mesure de leur avancée, le conflit s’enlise. Les Haudenosaunees pratiquent la stratégie de la terre brûlée, et harcèlent l’armée par des embuscades. Les Athelingiens stoppent leur progression et construisent des fortifications sur les terres occupées pour sécuriser les convois de ravitaillement en provenance du royaume. Haudenosaunees sont en mauvaise posture. Leur armée est coupée en deux, et ils doivent faire face à un ennemi à l’armement supérieur et en supériorité numérique. L’hiver passe sans grande bataille, ponctué de petites escarmouches mais les positions des deux armées ne bougent pas. Les combats reprennent au printemps, mais les Haudenosaunees ne parviennent pas à déloger leurs ennemis et doivent encore céder du terrain.
De son côté, le Vinland hésite à entrer en guerre. L’arrivée des Anglo-saxons au Nouveau Monde a changé l’équilibre des relations entre les nations et l’Athelingie est devenu un important partenaire commercial, la noblesse achetant en grandes quantités chair de saumon, ivoire de morse, fourrures d’ours polaire et peaux de phoques aux marchands vinlandais.
Cependant, à l’été 1149, leurs alliés historiques, les Kanienkehaka, sont sur le point d’être écrasés par les armées athelingiennes. Le roi du Vinland Gunjar Olafsson déclare la guerre au royaume anglo-saxon. Une partie de sa flotte remonte le Straumsfjöròr pour envoyer dû renfort aux Haudenosaunees, tandis que l’autre partie est envoyée piller les côtes athelingiennes pour forcer Gospatrick III à dégarnir le front de l’ouest afin de défendre les cités côtières. Plusieurs villes du nord du pays sont razziées, mais la flotte anglo-saxonne parvient à repousser les navires vinlandais.
Cette intervention arrive à point nommé pour les Haudenosaunees et permet à leurs guerriers de souffler. Les Athelingiens sont chassés des rives du lac mais gardent tout de même le contrôle d’une partie des terres des Oneidas et des Kanienkehakas. Lorsque l’hiver survient, les positions de chaque armée sont restées les mêmes. Chacun des protagonistes panse ses plaies. Les Haudenosaunees sont les plus durement touchés, mais le renfort apporté par le Vinland a porté un grand coup aux armées athelingiennes. Le conflit s’enlise dans une guerre de position. Pendant plusieurs années, les deux camps vont s’affronter sans réellement que l’un prenne le dessus sur l’autre, perdant et gagnant tour à tour du terrain.
Ce sont les Athelingiens qui montrent les premiers signes d’essoufflement, devant soutenir l’assaut sur deux fronts à la fois. En l’année 1152, ils sont pour la première fois depuis près de quatre ans entièrement repoussés hors des frontières Haudenosaunees, et ce sera le début d’un inexorable déclin des forces athelingiennes. La percée de la flotte vinlandaise le 11 mars 1153, qui parvient aux portes de New York enfonce le clou. La cité est mise à sac et incendiée, mais la citadelle tient bon et la famille royale survit à l’attaque. Les Athelingiens seront vaincus à l’usure. En juin 1154, Gospatrick III est tué d’une flèche et le 4 juillet 1154, après six ans de guerre, la paix est signée par le traité d’Onontagué.
Cette défaite constitue un terrible revers pour le royaume aethelingien, qui s’était petit à Petit imposé comme la puissance dominante de la région durant la première moitié du siècle. Non seulement elle porte lourdement atteinte au prestige de la royauté et la noblesse, mais de plus, les termes du traité sont très dures pour le royaume.
Les Athelingiens ont interdiction de s’installer à l’ouest des montagnes d’Alleghania (Appalaches). Ils sont sommés de payer un lourd tribut aux Haudenosaunees, dont, ce qui laissera un fort traumatisme aux seigneurs anglo-saxons, l’adoption de nombreux garçons Athelingiens par les différentes tribus Haudenosaunees, pour remplacer les hommes tombés au combat, comme le veut la coutume chez eux.
Le Vinland, de son côté, obtient le libre passage de ses marins dans les eaux athelingiennes et l’exemption de taxes pour les marchandises vinlandaises.

Collectionneur a écrit:Les chevaux introduit des siècles avant la réalité, depuis les colonies vikings, peuvent bouleversé la création des empires en Amérique centrale, pour les Incas dans les Andes, c'est plutôt les mulets qui risquent de s'imposer   

La, l'analyse de @prehistorisque serait précieuse.

Oui là-dessus j’aimerais développer, mais je n’arrive pas vraiment à estimer dans quelle mesure cela va changer et sur quelle temporalité.

Le Vinland aidant les païens contre les chrétiens anglais ?

C'est un prétexte pour une future Croisade si les royaumes d'Europe veulent une part de ce nouveau monde.