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Tout se poursuit à Bayreuth : un XXe siècle post-napoléonien

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Message par DemetriosPoliorcète Sam 11 Fév - 9:15

Toujours aussi sympa.

Mais je suis surpris par la faiblesse de la démographie française.

Oui, j'avais prévu de revenir sur ce point. Je suis d'accord sur le fait que les variables démographiques ont leur importance.

Dans cette réalité, je me demande même si on ne peut pas tabler sur un accroissement naturel plus important dans l'Hexagone étant donné les guerres napoléoniennes qui se terminent plus tôt et donc un climat plus optimiste par la suite. Même si le Code Civil et l'égalité des héritages qu'il implique feront bel et bien baisser la natalité plus vite qu'ailleurs.

Donc oui, on doit être entre 55 et 60 millions de Français après-guerre.
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Message par Flosgon78 Dim 12 Fév - 11:53

Imberator a écrit:Toujours aussi sympa.

Mais je suis surpris par la faiblesse de la démographie française.


Historiquement avec une croissance très faible la France compte un tout petit peu plus de 39 millions d'habitants en métropole en 1914. 41 millions si on ajoute l'Alsace-Lorraine. Avec la Belgique et le Luxembourg on doit arriver à 48 millions. Avec la Rhénanie et le Limbourg néerlandais on devrait arriver autour de 52,5 millions. En rajoutant le Piémont, Genève et Neuchâtel (et peut-être aussi le Valais) on doit dépasser tout juste les 56 millions en 1914, disons 54,5 en 1910.

Mais ici la France connait un XIXème siècle beaucoup plus prospère. Elle attirera nettement plus d'immigrants qu'historiquement (Déjà nombreux dans la réalité. Issus principalement de Belgique, de Pologne mais aussi Allemagne dans la première moitié du siècle et d'Italie et même d'Espagne dans la seconde et à le belle époque). Et elle se sera épargné les pertes importantes des guerres Napoléoniennes de 1806-1815 avec leurs effets en cascade. Cela devrait avoir un impact significativement positif sur sa démographie. Tablons sur quelque chose comme au moins 4 à 5% environ en plus toujours en 1910.

Pas de colons envoyés en Algérie ni en Indochine mais éventuellement compensés par des implantations plus dispersées mais équivalentes ailleurs (Bornéo, Corée,...). Par contre je ne sais pas si et dans quelle mesure le fait que le territoire national n'est pas souffert de cette Première Guerre Mondiale alternative aura une incidence sur la population.


Arrondissons quand même à 57 millions en 1910 et sans doute plus mais restons en là.

Même en comptant les pertes de la guerre, extrêmement proches de celles subies historiquement mais sur une population de 40% supérieure (et sans doute plutôt un peu plus que moins) et avec une grippe espagnole qui n'a pas encore frappé on devrait plutôt taper AMHA dans les 55,5 millions au final en 1910 au minimum.


Pas si différent de ton estimation à l'évidence mais dans une uchronie les variables chiffrables ont leur importance via les effets induits. Par exemple même seulement 5% d'effectifs en plus dans une bataille peuvent souvent faire la différence. Surtout que s'il y augmentation totale de 5% certains postes nécessiteront toujours pas plus de monde ce qui fait que le corps de bataille pourrait lui être gonflé de 6 ou 7% au bas mot ce qui peut être d'autant plus déterminant.

Bon après je dis ça, je dis rien.
Tout à fait ! La démographie est le nerf de la guerre
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Message par DemetriosPoliorcète Dim 12 Fév - 14:57

Chapitre 7 : l’Europe centrale et balkanique

« La survie d’une entité fédérale en Europe centrale est une nécessité absolue pour la paix en Europe, comme l’est l'inévitable limitation de sa puissance »

Georges Daunoy, ministre français des affaires étrangère


En dépit de la modération voulue par les vainqueurs concernant cette région, la carte de l’Europe centrale et des Balkans était profondément remaniée. Les monarchies vaincues restaient en place dans de nouvelles frontières : la Bulgarie perdait son accès à la mer Egée, mais la dynastie Romanov restait au pouvoir. L’Empire d’Autriche perdait toutes les conquêtes accomplies depuis le traité de Presbourg, en cédant Bosnie, Serbie et Krajinas à la Roumélie ; elle perdait également l’ensemble de la Galicie-Lodomérie face à la nouvelle Pologne. La Transylvanie était en partie rattachée à la Roumanie, mais le découpage des frontières avait été fait à l’avantage de la Hongrie, laissant une minorité roumaine à l’intérieur des frontières impériales.

L’Etat Habsbourg se voyait désormais dans son existence, mais la défaite était aussi une occasion pour les réformateurs d’imposer enfin leur vue, auxquelles était rallié le nouvel empereur, Rodolphe II. Le premier janvier 1912 entrait en application la nouvelle constitution qui transformait fondamentalement l’Etat, rebaptisé « Fédération Impériale des Trois Couronnes ». Si le texte considérait toujours officiellement l’Etat comme l’union de l’archiduché d’Autriche, du royaume de Hongrie et du royaume de Bohème, l’échelon réellement significatif était celui de l’Etat fédéré, créé sur une base nationale ; l’Empire était réellement transformé en une fédération, réunissant Autriche, Bohème-Moravie slave, Bohème allemande, Moravie allemande, Hongrie centrale, Slovaquie, Transylvanie, Croatie, Carniole. La Diète d’Empire, qui représentait les pouvoirs traditionnels, était supprimé, le pouvoir législatif appartenant désormais à une Assemblée impériale (chambre basse) et un Sénat (chambre haute).

Le plus grand gagnant territorial du congrès de Bayreuth étant sans aucun doute le royaume de Roumélie des Petrovic-Njegos, devenu après l’entrée en vigueur du traité le royaume de Serbie-Roumélie. Certes, il n’avait pas obtenu l’union de tous les Slaves du sud, qui aurait nécessité l’annexion de la Croatie et de la Bulgarie, mais il acquérait des territoires plus peuplés et plus maitrisés que ceux de l’ancien royaume. Après un siècle de gouvernement habsbourgeois, Bosnie et Serbie du Nord possédaient une tradition administrative et des infrastructures plus développées, malgré les efforts des Petrovic-Njegos dans leur royaume.

Désormais liés à la dynastie des Bonaparte de Grèce, les Petrovi-Njegos installèrent la capitale de leur nouveau royaume à Belgrade et entreprirent une unification et une réorganisation complète du pays, transformant le système des départements, instauré à l’indépendance, par un découpage en grandes banovines. Le nord ne tarda pas à dominer l’ensemble du pays, malgré les transferts de richesses voulus par la dynastie. Malgré un pouvoir royal resté fort, la décennie 1910 fut marquée par l’affirmation de la vie parlementaire autour de grandes formations politiques, le Parti National, surtout serbe et centralisateur, le Parti paysan, agrarien, et le Parti des Peuples, décentralisateur et rassemblant les minorités.

Isolé par la création de la Roumanie, entouré par des monarchies alliées à la France, la dynastie des Romanov de Bulgarie avait dû accepter une constitution qui limitait largement les pouvoirs royaux. Le pays restait néanmoins proche de la Russie, comme en témoigna le rapide essor d’un Parti de la Résurrection Nationale. Prudents, les monarques ne le soutinrent pas et le laissèrent dans l’opposition, cherchant, en accord avec les libéraux alors au pouvoir, à entretenir de bons rapports avec leurs voisins.

Enfin, le nouvel Etat roumain bénéficiait des revenus tirés de l’exploitation pétrolière et d’un développement économique rapide, sous l’égide d’une coalition de libéraux et d’agrariens. La méfiance envers la Russie empêcha toute pénétration durable des idées du nouveau régime de Moscou, bien qu’une extrême-droite irrédentiste, partisane d’une révision des frontières avec la Hongrie, constitue la principale force d’opposition au gouvernement et à la monarchie Bonaparte.
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Message par Rayan du Griffoul Dim 12 Fév - 23:08

Et comment va évoluer l'Italie avec le renversement du pape ?
Je ne pense pas que l'Autriche soutiendra éternellement les Bourbons de Naples


Dernière édition par Rayan du Griffoul le Lun 13 Fév - 16:07, édité 1 fois
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Message par DemetriosPoliorcète Lun 13 Fév - 15:19

Rayan du Griffoul a écrit:Et comment va évoluer l'Italie avec le renversement du pape ?
Je ne pense pas l'Autriche soutiendra éternellement les Bourbons de Naples

Oui, l'Autriche ne va plus chercher à s'occuper des affaires italiennes. Naples va se démocratiser, mais le nationalisme italien n'y est pas particulièrement développé dans cet univers.

Le reste de l'Italie va se confédéraliser autour du royaume napoléonien.
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Message par DemetriosPoliorcète Lun 13 Fév - 17:50

Chapitre 8 : les Amériques depuis 1880

« Ô brave Nouveau monde,
Que tes blessures sont déjà vieilles »


Poème de 1925


Loin du tumulte des crises européennes, les nations des Amériques avaient connu des évolutions différenciées. Indépendantes pour la plupart, elles avaient opté pour des régimes politiques différents et des liens plus ou moins rompus avec les anciennes métropoles.

Le Brésil était, depuis le début du siècle, considéré comme un pays indépendant en union personnelles avec le Portugal, un statut qui avait arrangé un temps l’ensemble des acteurs. Néanmoins, à la fin du siècle, la question de l’esclavage demandait de plus en plus impérativement une réponse, sur laquelle les deux rives de l’Atlantique ne pouvaient s’accorder. Soucieux de l’image de sa dynastie et menant une politique coloniale africaine justifiée entre autres par la lutte contre la traite, il lui était difficile de régner en même temps sur le dernier pays des Amériques à pratiquer l’esclavage sur son sol. La volonté de la couronne d’intervenir en faveur d’une indépendance du pays entraîna en 1887 un coup d’Etat républicain à Rio de Janeiro et la proclamation d’une République brésilienne. L’année suivante, l’insurrection des royalistes et le débarquement d’un corps expéditionnaire portugais mettent fin à l’expérience, mais un accord conclu entre les deux pays stipule que les couronnes seront séparées à partir de la mort de Pierre II, son premier fils héritant du Portugal et de ses colonies, le second du royaume du Brésil.

La question des liens avec la dynastie métropolitaine se posait également dans les anciennes colonies espagnoles. En 1894, suite à un arbitrage défavorable du souverain concernant la protection des intérêts chiliens au sud du Pérou, le Chili s’érige en République et envahit son voisin du nord. Repoussé, le pays ne parvient pas à étendre son territoire, mais demeure séparé de la couronne madrilène. Une union personnelle avec le Rio de la Plata est envisagé un temps, puis abandonnée. Le peu d’aide directe apportée par une Espagne au bord de la faillite et déjà engagée à Cuba convainc néanmoins le gouvernement de Lima de préparer un changement dynastique. A la mort de Charles VII d’Espagne, la couronne passe au roi Alphonse Ier de Nouvelle-Grenade.

Dans le même temps, la volonté étatsunienne de décourager l’immigration catholique avait été une chance pour les puissances montantes qu’étaient le Mexique, l’Argentine et le Brésil, où l’arrivée d’une main d’œuvre souvent qualifiée avait accéléré le développement économique. D’autres territoires étaient à l’écart des dynamiques économiques et démographiques : la Nouvelle-Grenade, le Pérou et le Nord du Brésil restaient dominés par l’économie de plantation et sa structure sociale rigide.

Au Mexique, le développement industriel rapide de Mexico et de sa région avait entrainé une différenciation croissante entre le nord et le sud du pays, à l’exception de la province du Nicaragua, qui avait bénéficié du creusement d’un canal entre les deux océans. Peuplée de métis et d’immigrés européens souvent récent, Mexico apparaissait comme étrangère pour le sud du pays, rural, latifundiaire et souvent amérindien. Ce contraste, couplé aux difficultés sociales de la paysannerie et à l’influence du socialisme et de la révolution prussienne, entraina en 1915 le début de la guerre civile mexicaine. Une révolte de paysans aboutit, contre toute attente, au renversement du gouverneur du Yucatan ; la révolte s’étendit rapidement au Chiapas proche. Dans les mois qui suivirent, les Etats d’Amérique centrale firent sécession, en raison cette fois des craintes de oligarchies locales. L’impossibilité pour les différentes factions rebelles de s’unir, les tensions entre indépendantistes, socialistes et partisans d’une réforme du Mexique dans son entier, aboutirent à la victoire des loyalistes. Néanmoins, la loi de réforme agraire de 1918 donna satisfaction aux premières revendications des révoltés, démantelant contre indemnisation de nombreuses grandes propriétés et renforçant la protection des terres des communautés amérindiennes. La décennie 1920 fut synonyme pour le royaume de retour à l’optimisme et au développement économique rapide. La création de sièges au Sénat pour les chefs de communauté amérindiennes et le rajout de la pyramide de Palenque sur le drapeau national participaient de la volonté de l’Etat d’intégrer l’héritage précolombien.

Tout se poursuit à Bayreuth : un XXe siècle post-napoléonien - Page 2 Revolmexic035
Miliciens loyalistes en Amérique centrale pendant la guerre civile mexicaine
Les nations américaines qui attiraient néanmoins le plus l’attention et la fascination du reste du monde restaient les « Etats washingtoniens », terme désignant les deux fédérations nées de la guerre de sécession.  Les Etats-Unis étaient, dans le monde de l’après-guerre, la première puissance industrielle mondiale devant le Royaume-Uni et la France, mais restait traversé par des tensions sociales et politiques majeures. Malgré les politiques mises en place dans la décennie 1870, le pays avait reçu une immigration importante, surtout allemande et scandinave, mais également est-européenne, à partir de la décennie 1890, dernière vague dans laquelle se trouvaient de nombreux juifs russes fuyant les pogroms ; un sentiment antisémite diffus s’était développé dans le pays.

Surtout, l’instabilité politique était généralisée avec des présidents généralement sans majorité. Le paysage politique se répartissait en trois blocs : le Parti Fédéraliste, isolationniste, le Parti National-Chrétien et l’alliance plus ou moins solide entre Démocrates, Populaires (agrariens) et Socialistes. Le Parti Socialiste avait emporté plusieurs mairies importantes sur la Côte est, dont New York, où s’étaient réfugiés plusieurs figures de la révolution prussienne. Le parti progressait également dans les nouveaux centres industriels des Grands Lacs, inquiétant particulièrement l’opinion conservatrice. Plusieurs attentats revendiqués au nom de l’anarchisme ou de la « Démocratie totale » contribuaient au climat de psychose.

En 1923 avait par ailleurs été voté le « Prohibition Act », porté à la fois par les puritains et certains secteurs de l’opinion progressiste. Interdisant la vente, la production et la consommation de boissons contenant plus de 30° d’alcool, elle faisait les affaires de la Guilde des brasseurs et du lobby des vignerons californiens, mais ne diminua que peu la consommation d’alcool tout en entraînant des trafics stimulant le crime organisé.

En dépit de tout cela, les Etats-Unis demeuraient un objet de fascination, un symbole de modernité pour le reste du monde. Le kinographe américain se diffusait dans le monde entier, de même que les produits manufacturés. En 1923, Jeremiah Haig commercialisait la première voiture individuelle produite en masse. Déjà connu comme constructeur de camions, il acquérait une immense popularité qui allait lancer sa carrière politique. Fondé en 1926, son American Union Party devint rapidement immensément populaire, et lui-même était le favori pour l’élection de 1928.

Tout se poursuit à Bayreuth : un XXe siècle post-napoléonien - Page 2 Tyrone_Power_-_still

Jeremiah Haig, figure du rêve américain [1]

Restaient les Etats Confédérés, à la situation intérieure contrastée à l’extrême. Bénéficiant d’une forte conscience nationale formée par la guerre, ils avaient vu leur démographie se transformer en profondeur par la déportation de fait de millions d’Afro-Américains vers l’Afrique et l’Union et l’arrivée de plusieurs vagues d’immigrants. En 1925, la population se répartissait ainsi : 51% de Blancs anglo-saxons, 11% de Blancs non anglo-saxons (Irlandais, Canadiens français, Napolitains), 14% d’Afro-Américains, 11% d’Hispaniques, 7% Indiens, 4% d’Asiatiques orientaux, 2% d’autres.

Aux contrastes ethniques et sociaux s’ajoutaient les contrastes économiques : dans le vieux sud, « King Cotton » avait reculé et la grande propriété foncière voisinait désormais avec les fortunes nées de l’industrie de transformation, du pétrole, des chemins de fer et de la banque, qu’avaient encouragés les différents Etats, désireux de limiter l’importance des capitaux nordistes. La vallée du Mississipi et les territoires les plus occidentaux restaient en majorité agricoles et misérables, à l’exception des espaces qui bénéficiaient de la présence du pétrole.

Politiquement, le Parti Socialiste demeurait présent uniquement dans quelques grandes villes, l’essentiel des affaires publiques étant dominé par les vieux partis whig et démocrate. Dans les Etats ruraux, des mouvements populistes apparaissaient sporadiquement mais restaient pour le moment éphémères.

Enfin, entre les deux Etats Washingtoniens se trouvaient les Nations Fédérées d’Amérique, seul Etat amérindien existant. La fierté d’une indépendance et d’une reconnaissance enfin acquises n’effaçait pas la misère dans laquelle se trouvaient la grande majorité des habitants, nombreux dans un pays aride et peu productif, contraints malgré tout à abandonner leur mode de vie traditionnel. Pourtant, au début du XXe siècle, l’arrivée d’une classe dirigeante (surtout Cherokee) ayant bénéficié d’une éducation supérieure et porteuse d’une volonté de moderniser le pays et de le faire reconnaître comme une nation à part entière. La découverte du pétrole allait amener un développement inespéré, après que d’âpres négociations avec les investisseurs de l’Union, à partir des années 1910.

Tout se poursuit à Bayreuth : un XXe siècle post-napoléonien - Page 2 102453283_o

Puits de pétrole dans les Nations Fédérées d'Amérique

[1] Représenté par l'acteur Tyrone Power
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Message par DemetriosPoliorcète Mer 15 Fév - 19:28

Chapitre 9 : Chine et Japon face à face

« Les différents entre nos deux nations ne sont que des broutilles comparées aux dangers que nous avons affronter ensemble »

Andreï Voronov, 1931


Sur le plan international, la Chine de Song Fanping avait dans un premier temps étonné par sa modération. En 1919, un signal fort dans ce sens avait été donné par la signature d’un accord délimitant les zones frontalières encore litigieuses ou imprécises avec la Russie, suivi d’un pacte de non-agression et d’un traité commercial entre les deux pays. Le nouveau régime chinois avait également accepté le règlement de la question mongole, tout en obtenant, dans le cadre de négociations bilatérales avec le gouvernement autonome, une hausse du nombre de soldats chinois sur le territoire de la Khalka : Xi’an pouvait jouer sur les divisions internes entre le clergé bouddhiste, les princes gengiskhanides et les défenseurs de la modernisation pour avancer doucement ses pions. D’autres négociations, notamment avec la Grande-Bretagne sur le sujet de Hong Kong, avaient achevé de rassurer les puissances.

Pourtant, dès la décennie suivante, la Chine avait commencé à mettre en œuvre son projet expansionniste. En 1921, toute autonomie réelle au Tibet et au Xinjiang est supprimée, la nouvelle donne étant imposée à grand renfort d’expéditions militaires. Mais la rupture a lieu en 1925 quand, prenant prétexte d’accrochages frontaliers, Xi’an attaque le royaume du Siam, allié traditionnel des Britanniques. S’attendant à une guerre de basse intensité, et englué dans ses problèmes internes, Londres est surprise par l’attaque massive menée par la Chine et n’a pas le temps de faire pression pour protéger son allié : Bangkok doit accepter une retification des frontières favorable à la Chine, et, surtout, l’indépendance des royaumes du Lan Xang [1] et du Cambodge. Le Lan Xang passe en réalité sous le contrôle direct de la Chine, qui contrôle le fond de la vallée du Mékong par la présence d’une administration militaire et les hauts plateaux par le truchement de seigneurs de la guerre grassement subventionnés. Le soutien chinois aux seigneurs de guerre Hmongs dont le territoire s’étend à cheval entre Lan Xang et Annam entraîne un second conflit en 1927, au cours duquel l’Annam est vaincu et divisé en deux royaumes en union personnelle : le Tonkin, sous protectorat formel, et l’Annam proprement dit, théoriquement indépendant. La France, qui s’est d’abord réjouie de la défaite d’un voisin aux ambitions irrédentistes, déchante rapidement en se rendant compte que la nouvelle Chine est aux portes de ses possessions aussi bien en Cochinchine qu’en Corée…

En 1928, le roi de Corée et une partie de sa famille, ainsi que plusieurs administrateurs du protectorat, sont tués lors d’une tentative de coup de force par le « Parti de la Résurrection Nationale Coréenne », téléguidé par le gouvernement chinois. Si la tentative échoue et obtient l’inverse du résultat escompté, en alimentant un sentiment hostile à la Chine, les Occidentaux sont désormais convaincus de l’attitude hostile de Xi’an.

Mais c’était surtout le Japon qui était en droit de s’inquiéter des récents changements dans l’attitude de la Chine. Progressivement ouvert sur l’international depuis le milieu du siècle précédent, notamment via les efforts diplomatiques de la Hollande, le pays du Soleil levant avait par la suite connu une modernisation économique rapide, suivi d’une transformation politique qui avait suivie les modèles français et britannique. L’Empereur avait conservé un rôle purement cérémoniel et religieux, tandis que le Shogun avait progressivement abandonné une partie de son pouvoir au profit d’un régime parlementaire, ce qui avait fait dire à un représentant français que « l’Empereur est un roi d’Angleterre du siècle dernier, le Shogun est un Empereur des Français actuel, la Diète rappelle le Congrès américain, et tout cela fonctionne avec une étonnante efficacité ». Le Japon avait tiré des gains conséquents de sa participation limitée au conflit mondial, avec l’annexion des Kouriles et de Sakhaline, et la reconnaissance implicite de la possession de Formose par les Français et les Britanniques.

Or, l’île, japonaise depuis 1874, se retrouvait au cœur des tensions entre les deux grandes puissances de l’Asie orientale. Le programme de construction navale lancé par Xi’an après la victoire contre le Siam avait pour but explicite de dépasser la marine japonaise en quinze ans, ce qui entraîna en retour un programme pharaonique d’armement japonais. L’imposition du culte shinto à Formose et l’encouragement à prendre des patronymes japonais furent également renforcés pour tenter d’affirmer la fidélité de la population, dont la grande majorité des membres n’avait connu que le régime japonais. Sur l’archipel japonais lui-même, si le parlementarisme resta l’objet d’un profond respect de façade, la société se militarisa et un consensus tacite devint la norme devant l’idée obsédante d’une invasion chinoise. La nouvelle donne n’était pas dépourvue d’une certaine influence du résurrectionnisme russe.

Sur le plan géopolitique, la bonne entente entre Russie et Chine prit fin au fur et à mesure que la Chine, confiante en ses forces après ses premières victoires, réaffirmait ses ambitions sibériennes et mongoles. Dans les cercles de réflexions proches du pouvoir, la jeune génération de stratèges chinois réfléchissait à une révision du projet de « sphère de civilisation chinoise », dans un sens plus radical et moins réaliste : il ne s’agissait plus de créer un cordon sanitaire d’Etats sous contrôle indirect mais bien une puissante fédération qui inclurait le Japon, projet auquel était adjoint la conquête et la colonisation de la Sibérie, jugées nécessaire au développement de la Chine dans la durée. L’agressivité chinoise conduisit à la réconciliation russo-japonaise, puis à la signature d’un traité de coopération en mai 1931.
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Message par Rayan du Griffoul Mer 15 Fév - 19:54

Effectivement quand la Chine se réveille ça fait du bruit
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Message par Thomas Mer 15 Fév - 19:59

royaumes du Lan Xang [1]
Tu as oublié la note, mais pour les petits curieux :
Le Lan Xang ou Lan Chang ou Royaume du Million d'éléphants était un État associé à l'Empire khmer situé plus ou moins à l'emplacement de l'actuel Laos et du Nord-Est de l'actuelle Thaïlande. Le royaume a expliqué au début du 18ème siècle.
ITTL, visiblement, la Chine en invoquant un lointain passé, ce met le Cambodge dans la poche.

Carte de la région aux alentours de 1400. Le Lan Xang est en vert foncé.
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Message par DemetriosPoliorcète Mer 15 Fév - 20:01

Rayan du Griffoul a écrit:Effectivement quand la Chine se réveille ça fait du bruit

On reste dans le napoléonien avec cette citation Wink

Et elle n'a pas fini de se réveiller.
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Message par DemetriosPoliorcète Mer 15 Fév - 20:03

Thomas a écrit:
royaumes du Lan Xang [1]
Tu as oublié la note, mais pour les petits curieux :
Le Lan Xang ou Lan Chang ou Royaume du Million d'éléphants était un État associé à l'Empire khmer situé plus ou moins à l'emplacement de l'actuel Laos et du Nord-Est de l'actuelle Thaïlande. Le royaume a expliqué au début du 18ème siècle.
ITTL, visiblement, la Chine en invoquant un lointain passé, ce met le Cambodge dans la poche.

Carte de la région aux alentours de 1400. Le Lan Xang  est en vert foncé.
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Ah oui, oubli de ma part.

En effet, étant donné que le nom "Laos" est en fait le nom des ethnies majoritaires auquel on a ajouté le "s" du pluriel français, ce nom n'apparaît pas ici. L'ancien royaume retrouve son nom d'origine.

Merci pour la carte et les précisions.
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Message par Thomas Mer 15 Fév - 20:07

[quote="DemetriosPoliorcète"]
Thomas a écrit:

Ah oui, oubli de ma part.

En effet, étant donné que le nom "Laos" est en fait le nom des ethnies majoritaires auquel on a ajouté le "s" du pluriel français, ce nom n'apparaît pas ici. L'ancien royaume retrouve son nom d'origine.

Merci pour la carte et les précisions.
De rien.

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Message par DemetriosPoliorcète Jeu 16 Fév - 17:44

Chapitre 10 : la grande crise britannique

« Il semble que nous nous soyons comporté comme des Français »

                          Journal d’un député Radical-Socialiste



Le jour de Pâques 1926, une série d’attentats à la bombe frappait plusieurs bâtiments administratifs britanniques dans toute l’Irlande. Revendiquée par un groupuscule d’extrême gauche nommé « Armée de Libération du Peuple Irlandais », l’action fut condamnée par l’ensemble des formations politiques de l’île, mais elle n’en exprimait pas moins l’impatience grandissante des Irlandais quant à leur autonomie politique. Au cours des mois suivants, l’histoire allait s’accélérer et les revendications autonomistes être exprimées de plus en plus bruyamment. Début juin, la majorité des représentants de l’île au Parlement de Westminster comme au Parlement impérial d’York se rassemblait à Dublin et refusait de revenir siéger tant que l’autonomie ne serait pas renforcée, et le processus de transformation de l’Irlande en un Etat constitutif de la Fédération Impériale. Le soutien de la population à l’initiative allait provoquer un blocage politique de plusieurs mois. Mais, contre les attentes des différents acteurs, cette crise entre Grande-Bretagne et Irlande allait entraîner la pire crise de régime interne à la Grande-Bretagne depuis la glorieuse révolution de 1688.

Frederick Ier avait en effet, encore une fois, cherché à imposer sa ligne politique, considérant qu’il agissait dans le strict respect de sa prérogative, et s’était cette fois aliéné le Parlement, pourtant encore dominé par les conservateurs ; la crise irlandaise avait relancé la crise constitutionnelle latente depuis le règne de William V. Mais personne n’imaginait encore ce qui allait se passer.

Le 8 août, une gigantesque manifestation à l’appel des fédérations d’anciens combattants réunissait l’aile gauche du Parti Radical-Socialiste, les syndicats et le Mouvement Saxon. Si les intentions des différents protagonistes restent un sujet de débat chez les historiens, l’absence de planification dans les événements de la journée fait consensus : après des premiers heurts entre manifestants et forces de l’ordre, un policier ouvre le feu et blesse un protestataire qui défile avec uniforme et médailles, provoquant la rage des vétérans qui décident de marcher sur Buckingham, entraînant tout le cortège avec eux. Comprenant qu’il ne peut faire tirer sur des vétérans médaillés, Frederick se laisse convaincre de fuir la ville. Le palais, bientôt suivi de la Tour de Londres, est occupé, les protestataires hissant le Wyvern Flag à la place de l’étendard royal. La scène marque l’opinion britannique à jamais : « nous nous sommes comportés comme des Français » dira plus tard un responsable socialiste.

Réfugié en Ecosse, Frederick fait dans un premier temps publier une déclaration dans laquelle il affirme n’être jamais sorti de son droit tel que défini par les grands textes constitutionnels des révolutions anglaises, et refuse toute concession tant que les coupables du coup de force n’auront pas été jugés. Mais il doit rapidement se rendre compte du changement de donne et de l’impossibilité de maintenir sa position. Le 21 août, Frederick abdique en faveur de son plus jeune frère, qui n’a que seize ans. Celui-ci décide de régner sous le nom de George VI, pour se distancier de William V et William VI. Trois jours plus tard, la Chambre des communes décide de s’autodissoudre en convoquant un Parlement de convention ayant pour mission d’écrire un texte constitutionnel.

Les élections du mois suivant donnent une majorité relative aux tories, mais les différentes forces constitutionnalistes coalisées les dépassent. Le texte finalement rédigé interdit formellement au roi toute intervention dans la politique du pays, en dehors de cas d’arbitrage clairement définis. La chambre des Lords, si elle n’est pas supprimée, n’est évoquée qu’à la fin du texte et se voit attribuer un simple rôle de conseil.
La crise irlandaise, réglée dans la foulée, aboutit sur la partition du pays entre l’Ulster, qui reste une nation constitutive du Royaume-Uni, et le reste du pays qui devient un royaume membre de droit de la Fédération Impériale.

Tout se poursuit à Bayreuth : un XXe siècle post-napoléonien - Page 2 2560px-Naval_Jack_of_Ireland.svg

Drapeau du royaume d'Irlande

Le règlement de la crise constitutionnelle n’était pas un point final mais le début d’une ère d’incertitude. La déception ne touchait pas uniquement les Irlandais qui voyaient leur nation coupée en deux : les socialistes avaient espéré voir fixés dans la constitution des droits sociaux voire la possibilité d’une nationalisation des mines et des chemins de fer, le Mouvement Saxon aurait voulu quant à lui renforcer l’exécutif, et soutenait une fédéralisation du Royaume-Uni plutôt qu’un détachement de l’Irlande.

Combinée à des difficultés économiques et aux faillites successives des grands domaines aristocratiques, la promulgation de la Constitution donnait aux Britanniques l’impression d’un monde qui s’effondrait, faisant entrer le pays dans une nouvelle époque inquiétante. Au cours des années qui suivent, la violence politique, loin de disparaître, se renforce, avec la rupture définitive entre socialistes et mouvement saxon, en lutte pour la représentation des travailleurs, chacun désignant l’autre comme le principal ennemi à abattre. Les saxonistes commencent alors le glissement progressif du côté des forces conservatrices et de l’establishment, qui voit en eux un recours face à la gauche révolutionnaire.
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Message par DemetriosPoliorcète Jeu 16 Fév - 19:29

Je pense qu'un long commentaire se justifie ici : la création d'une histoire politique et institutionnelle réellement différente dans les pays anglo-saxons est particulièrement ardue, notamment en Grande-Bretagne, tant le libéralisme politique et le parlementarisme, ainsi que le conservatisme institutionnel, y sont forts, et inscrits dans l'identité nationale et les mentalités.

Néanmoins, on note que dans cette TL, la divergence s'est faite très tôt : l'absence de victoire contre Napoléon a donné lieu à un Royaume-Uni moins sûr de lui et de son système, le radicalisme s'est imposé comme une force politique de premier plan et la violence politique et sociale a été plus importante tout au long du XXe siècle. Sans oublier, vous l'aurez remarqué, une lignée de roi particulièrement stupides et bornés qui ont voulu faire marche arrière sur le retrait progressif de la figure royale des affaires publiques.

Dans le prochain chapitre, nous irons faire un tour aux Etats-Unis (avec un scénario peut être un peu classique en uchronie mais néanmoins intéressant).
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Message par DemetriosPoliorcète Ven 17 Fév - 14:53


Chapitre 11 : les nouveaux Etats-Unis


« Aujourd’hui, nous sommes en mesure de permettre aux Etats-Unis d’aller de l’avant, et d’oublier enfin les vieilles blessures »

                             Discours d’investiture de Jeremiah Haig




Les élections de novembre 1928 voient arriver largement en tête l’entrepreneur Jeremiah Haig  devant le candidat du bloc des gauches, celui des Fédéralistes et celui des Nationaux-Chrétiens ; les voix des grands électeurs de ces derniers assurent ensuite son investiture comme président.

Après avoir fondé récemment le National Union Party, Haig était parti largement favori dans la course à la Maison Blanche : son image de grand entrepreneur assurant des salaires élevés et d’autres avantages à ses ouvriers et employés, son physique avantageux, l’affichage de sa rigueur protestante qui lui assurait le soutien de l’opinion puritaine tandis qu’une grand-mère d’origine irlandaise rassurait les catholiques, sa détermination affichée à combattre les organisation criminelles, ensemble combiné avec des moyens modernes jamais utilisés dans une campagne électorale (notamment l’utilisation de l’aviation) avaient permis d’attirer toute l’attention sur sa candidature. Le National Union Party, fondé pour l’occasion, rassemblait des figures politiques aux parcours divers, ainsi que des figures du monde des affaires et des médias. Le programme comprenait un salaire minimum, un ensemble de mesures sociales, un encouragement à l’entreprenariat, accompagnés d’une politique de répression contre les syndicats et à un ensemble de mesures hygiénistes. L’admiration de Haig pour le modèle russe, ses sorties antisémites et racistes et ses projets antisyndicaux contrevenant à l’Etat de droit ne dissuadèrent pas ses électeurs, voire lui en amenèrent de nouveaux.

Une fois investi, bénéficiant d’une majorité relative au Congrès et de sympathies dans les autres formations, Haig mit en marche son programme avec un certain succès : les mesures sociales permirent de maintenir une forte popularité pour le président et de le mettre dans une bonne disposition pour mener à bien la répression antisyndicale : après qu’une série de responsables aient été arrêtés sous prétexte de liens avec le crime organisé ou des organisations terroristes, une loi anti-coalition maquillée en loi antitrust permit de supprimer toute marge de manœuvre pour les organisations ouvrières. La création de l’Agence Fédérale pour la Sécurité Civile, organisation dotée d’un immense budget, permit de véritables succès dans la lutte contre le grand banditisme ; les révélations quant à la fabrication massive de fausses preuves pour lier syndicalistes et opposants politiques aux activités mafieuses ne furent pas entendues.

Tout se poursuit à Bayreuth : un XXe siècle post-napoléonien - Page 2 Tyrone_Power_1953
Le président Haig à la fin de son premier mandat

A l’extérieur, la politique de Haig reprit celle du Parti National-Chrétien en la poussant aux extrémités : hostilité envers les Etats Confédérés, politique d’influence internationale, à rebours de l’isolationnisme du Parti Fédéraliste.


La création par des membres du Congrès du Comité pour la Moralité Publique et l’Esprit Américain dressant des listes d’individus déviants permit de faire taire les voix discordantes sans avoir à recourir à une censure d’Etat. De nombreux artistes, empêchés de s’exprimer, quittèrent les Etats-Unis, ce qui fit notamment la fortune du cinéma mexicain. En 1930, le congrès abaissa la limite du taux d’alcool dans les boissons autorisées à la vente à 2°, mais les campagnes de boycott, d’intimidation et les taxes devenues prohibitives poussèrent de nombreuses brasseries à mettre la clé sous la porte, tandis que la loi interdisait l’importation d’alcool étranger. Cette prohibition renforcée entraîna un temps un regain du grand-banditisme, renforçant encore la portée du discours présidentiel et les moyens alloués à la sûreté de l’Etat.

Cette dernière pût recruter, à partir de 1931, à côté de ses agents salariés, des « volontaires » accomplissant des actions occasionnelles dotés de pouvoir d’auxiliaires de maintien de l’ordre. Si l’opposition protesta vivement, choquée par ce qui apparaissait comme un empiètement sur les prérogatives des gardes nationales et la création d’un embryon de milice ne répondant qu’à la Maison Blanche, la mesure prit bel et bien effet.

Jeremiah Haig fut réélu triomphalement en 1932.
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Message par Thomas Ven 17 Fév - 19:42

L’admiration de Haig pour le modèle russe, ses sorties antisémites et racistes et ses projets antisyndicaux contrevenant à l’Etat de droit ne dissuadèrent pas ses électeurs, voire lui en amenèrent de nouveaux.
Un "presque Trump", 100 ans avant l'heure ^^
La création par des membres du Congrès du Comité pour la Moralité Publique et l’Esprit Américain dressant des listes d’individus déviants permit de faire taire les voix discordantes sans avoir à recourir à une censure d’Etat.
Et un petit côté "Maccarthisme".

Bref, bonne ambiance aux states.

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Message par DemetriosPoliorcète Ven 17 Fév - 22:09


Un "presque Trump", 100 ans avant l'heure ^^

Oui, enfin ce n'est pas le même physique!

Là encore, un pays moins sûr de son modèle et à l'histoire plus tumultueuse, plus propice à des dérives autoritaires qu'OTL.
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Message par Thomas Ven 17 Fév - 22:49

DemetriosPoliorcète a écrit:
Un "presque Trump", 100 ans avant l'heure ^^

Oui, enfin ce n'est pas le même physique!
Si tu lui poses la question, il t'expliquera qu'il est très bel homme et que toi t'es pas gentil Wink

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Message par DemetriosPoliorcète Sam 18 Fév - 11:24

Chapitre 12 : de la prospérité à la Grande crise

"Il semble clair que cette crise qui nous arrive des Amériques va aggraver encore la période d'incertitudes que nous traversons"

Discours du trône du roi George VI


A l’exception du Royaume-Uni et de son instabilité politique, la décennie 1920 avait été pour l’Europe une période de prospérité et de confiance retrouvée en l’avenir. En France, l’Empereur Napoléon IV était mort après un court règne de cinq ans. Et fût enterré en grande pompe à Chaillot, aux côtés de Napoléon II. Né en 1885, son fils Maximilien II était populaire, et préférait, comme son père, se mettre en retrait des affaires politiques pour se concentrer sur son rôle d’incarnation de la nation et d’arbitre au-dessus des partis. Ce phénomène prenait place dans une dynamique inévitable d’affaiblissement du pouvoir impérial, mais marquait aussi la pérennisation de la dynastie : l’Empire apparaissait comme le régime ordinaire de la France, et n'était plus tributaire de succès politiques et économiques pour se maintenir. Le lien direct entre le décideur et le corps électoral, au cœur du bonapartisme politique, serait par la suite incarné par les Premiers ministres.

La mode extrême-orientalisante de l’immédiat après-guerre avait cédé la place à une influence de la culture américaine, couplée à un retour des folklorismes nationaux et régionaux. Le kinographe s’était définitivement imposé comme le principal divertissement des masses comme des élites et la radio commençait à se diffuser. Politiquement, le Parti Démocrate et le Parti National alternaient la direction des gouvernements, les Démocrates-Socialistes et le Parti Socialiste formant une troisième force en fusionnant dans la Fédération Nationale des Forces Socialistes.

En Italie, la République Romaine avait rejoint une Ligue Italique dominée par Milan et transformée, sur le modèle de l’Allemagne du Sud, en une fédération étroite dont le roi d’Italie était le président, une co-présidence étant assurée par les différents chefs des autres Etat. Là aussi, l’optimisme dominait, et avec lui les forces politiques modérées. A Naples comme en Espagne, les régimes réactionnaires étaient tombés, remplacés par des monarchies constitutionnelles qui, malgré l’instabilité politique, tenaient en place.

Le 16 septembre 1934, un événement au retentissement mondial immédiat allait mettre fin à cette période d’optimisme : la Bourse de New York s’effondrait, mettant fin à des années d’euphorie économique américaine et de reconstruction européenne. Dans les jours qui suivirent, les bourses de Londres et Paris suivirent le mouvement, faisant plonger le monde dans une dépression globale, à laquelle aucun gouvernement ne sût répondre dans l’immédiat.

Après avoir minimisé l’importance de ce qui se passait et prétendu que le travail des Américains viendrait bientôt à bout des difficultés passagères, le président Haig se mura dans le silence pendant plusieurs semaines, alors que les faillites se succédaient et que des centaines de milliers de citoyens se retrouvaient au chômage. La crise arrivait au pire moment : fort de ses succès, le NUP était en pleine offensive politique pour pérenniser et renforcer les tendances autoritaires de l’administration Haig, et faire taire les oppositions. La crise faisait revenir en force le mouvement syndical, de même que les mafias et même les mouvements d’extrême-droite qui appelaient à franchir encore un pas dans l’imitation du résurrectionnisme russe. Après trois mois de chaos, le président prit la parole le 20 décembre pour annoncer une série de mesure face à la crise : dans un discours au nombreux sous-entendus antisémites, il opposa l’industrie à la finance, jugée corrompue et irresponsable, voire malfaisant à dessein, déclara qu’une commission d’enquête serait mise en place pour traquer les coupables et que des mesures économiques fortes suivraient, tout en restant dans le flou sur ce dernier cas.

La traque des responsables conduisit à l’arrestation d’une centaine de figures du monde des affaires, toutes critiques de la présidence et parmi lesquelles étaient surreprésentés juifs et catholiques. Mais trouver des coupables ne suffisait pas à calmer la colère de la population, qui se manifesta par de gigantesques grèves dans les centres industriels des Grands Lacs. Haig ne pouvait écarter son opposition politique qu’en la rejoignant : débauchant plusieurs économistes du Parti Démocrate et du Parti Populaire, il lança un vaste programme d’investissements publics et de grands travaux, imposa la nationalisation de plusieurs banques et une forte régulation financière. La mise en place d’un fonds pour la culture permit également, sous prétexte de donner du travail aux artistes, de renforcer le contrôle de l’Etat sur ce qui se publiait ou se filmait. Sur le terrain, les Volontaires de la Sûreté de l’Etat agissaient dans une impunité complète, légitimés par la peur qu’avaient inspiré les mouvements socialistes.

Aux élections de 1936, le contrôle de la presse, le relatif succès des politiques publiques et une nouvelle loi électorale qui, faisant preuve d’une inventivité juridique jamais vue, excluait du vote de nombreux membres des catégories hostiles au pouvoir, permit une réélection relativement confortable de Haig à la magistrature suprême, face au binôme Fédéraliste-Démocrate présenté par une opposition politique enfin unifiée, des socialistes aux nationaux-chrétiens. Mais le président était usé, et se reposait de plus en plus sur des collaborateurs déjà en lutte pour sa succession.

Ailleurs dans le monde, la crise entraînait des conséquences diverses. Bien que la Chine voit son économie durement touchée, son gouvernement assumait une confiance à toute épreuve, dopée par la récente découverte de pétrole en Mandchourie, Song Fanping affirmant que « la faillite de l’Occident était totale » et que le projet politique de « sphère de civilisation chinoise » prenait encore davantage de sens alors que le monde capitaliste s’effondrait. Les politiques de développement autarcique furent encore renforcées, et la grande-bourgeoisie shanghaienne pointée du doigt, au point de choisir en partie l’exil vers les colonies européennes. Au Japon, on ne pouvait se permettre une telle confiance, et la peur de manquer de ressources nécessaires à la survie de l’archipel amena Edo à se rapprocher des Français et des Hollandais, présents en Asie du Sud Est.

Mais c’était en Grande-Bretagne que la crise allait entraîner les transformations les plus radicales et les plus inattendues.
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Message par Rayan du Griffoul Sam 18 Fév - 15:30

Mes pronostiques pour une éventuelle seconde guerre mondiale

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Message par Imberator Sam 18 Fév - 15:45

Rayan du Griffoul a écrit:Mes pronostiques pour une éventuelle seconde guerre mondiale

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Ne pas oublier la Chine.

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Message par DemetriosPoliorcète Sam 18 Fév - 15:56

Je ne vais pas vous divulgâcher la suite, mais si guerre il y a, elle n'arrivera pas dans l'immédiat.
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Message par Imberator Sam 18 Fév - 16:10

Si la guerre doit arriver plus tard qu'historiquement elle aura de bonnes chances d'être nucléaire. Ici la science ne devrait pas évoluer significativement moins vite qu'elle ne le fit dans la réalité. Du coup dans la seconde moitié des années 40 il pourrait déjà y avoir plusieurs puissances nucléaires.

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Message par Flosgon78 Sam 18 Fév - 16:36

fantastique continue comme ça !!!!
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