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La France exilée. Tome 3 : 1944 La fin d'un cycle

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Thomas
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Message par LFC/Emile Ollivier Dim 3 Avr - 20:49

Bonjour à toutes et tous !

Voici le donc le troisième tome de LFC. Suite d'une aventure débutée sur ce forum en 2017 (et oui, ça date), et depuis bien plus dans ma tête. On peut carrément remonter à 2010 époque où j'ai lu "100 000 morts oubliés" de Jean Pierre Richardot.

Véritable révélation pour moi, ce livre a fait naître en moi une passion pour la campagne de France de 1940 ainsi qu'une envie de me dire "Et si ?". D'abord centré sur un miracle sur la Somme, idée à laquelle j'ai fini par renoncer en multipliant les lectures et, aussi, en gagnant en maturité. La découverte de la FTL que vous connaissez tous, à réorienter le miracle de la Ligne Weygand aux antichambres du pouvoirs à Bordeaux. Participant d'abord à la FTL, j'ai finalement eu comme idée d'exploiter un POD plus tardif, et d'apporter mes propres conclusions à un Monde où la France, du moins la VRAIE France ne se soumettrait pas à l'immonde a entraîné la naissance de ma propre version, la LFC (nom venu du créateur de jeux vidéo Tguyon/Maestro Cinetik). Penchant en 2017 sur un sursaut de volonté de Reynaud, le miracle finit par venir d'un pneu mal entretenu qui coûte la vie à Philippe Pétain, laissant Chautemps, bien moins charismatique, à la tête du camp de la défaite, permettant le sursaut.

Je vous remercie vraiment tous de me suivre depuis tout ce temps. Thomas, pour héberger ce récit, Anaxagore pour ces précieux conseils. Collectionneur, pour les tuyaux et les corrections de conquille, Demetrios, Rayan du Griffoul, Flosgon, Trixy de tout simplement être là. Et à tous celles et ceux que j'oublie (et je m'en excuse) ainsi qu'à celles et ceux qui lisent sans intervenir (y'en a peut être...)




Chapitre 1 : Sacrifice
« Si les courageux Français du Vercors n’avaient pas été là, les Boches nous auraient rejetés à la mer ! »
Général George Patton

« L’apport de la résistance française a équivalu à vingt divisions. »
Général Dwight Eisenhower, commandant suprême des forces alliées en Europe.

La Provence est en ruine. Chaque village, seuls carrefours routiers à l’époque, ayant été méthodiquement pulvérisé par l’aviation anglo-saxonne, pour gêner les mouvements des troupes allemandes. Les Français, logiquement, n’attaquant que les cibles purement militaires, ou participant, cette fois avec entrain, à la mise en miette de l’Allemagne, où à ce rythme plus aucune maison ne sera debout dans toutes les villes plus grande qu’un simple bourg d’ici la fin de l’année…

Et pourtant… Les Allemands chassés, les habitants, jusque là terrés dans des caves, sortent de sous-terre pour acclamer avec ferveur leurs libérateurs, venus du Sussex, de l’Alabama ou de Haute-Volta…

Si la réaction enthousiaste du peuple de France envers ses sauveurs était certaine, cette dernière risque fort d’être suivie d’un prévisible interrègne entre l’expulsion des Allemands, et le retour des fonctionnaires républicains, véritable interlude de tous les dangers, de tous les excès… En effet, déjà pris dans une terrible guerre d’attrition avec les Allemands, les unités militaires ne doivent absolument pas perdre une minute dans leur offensive, laissant les populations presque seules… Ainsi, si certains risquent de profiter de la situation pour se venger des traîtres et des bourreaux, d’autres tenteront de régler des comptes personnels, sous couvert de patriotisme de la 25ème heure… Le gouvernement républicain ayant prévu ses éventualités, rétabli très rapidement son autorité, des bataillons de fonctionnaires (et le premier d’entre eux, le commissaire de la république pour le Var, Paul Haag, le préfet de 1940, qui avait préféré l’honneur à la servitude) mais aussi de policiers et gendarmes, suivant de près les forces de libération.

C'est la justice de la République qui jugera et punira, dans l'immense majorité des cas, ceux qui ont trahis la patrie grâce aux juges, procureurs et autres avocats ayant fuient la Métropole depuis 1940 ou bien étant en poste dans l'Empire durant l'invasion.

Ainsi, l’épuration « spontanée », incontrôlée, restera somme toute marginale…

Concernant les combats, la progression est extrêmement lente. Le terrain accidenté, constitué de collines et des premiers contreforts des Alpes, se prêtant extrêmement bien à la défense acharnée qu’opposent les Allemands aux Alliés. Devant être initialement capturée à J+15 (estimation considérée déjà comme pessimiste), Toulon ne tombe qu’après de furieux combats, que le 3 mars, soit J+41, après 5 jours de combats de rue qui laissent la ville et la rade en ruine.

Pourtant, c’est là qu’après leur installation à Fréjus à J+3, le gouvernement Mandel se déplace.

En attendant Marseille…

Toulon était la principale base navale sous-marine nazie pour la Méditerranée. Au sommet de leur force, 40 unités y étaient affectées… En janvier 1944, il ne restait que 5 U-Boot actif dans cette dernière…, et seulement 2 après l’assaut suicidaire de surface (!) ordonné par le BDU sur la flotte d’invasion alliée ! Et encore ceux-ci ne devaient la vie qu’à la désobéissance du commandant Herbert A. Werner qui ordonna à son équipage et à son dernier compagnon, le U-565, de se replier en plongée sur la base.

Désormais, le U-565 (type VIIC), dernier bâtiment apte à prendre la mer suite à la destruction du bâtiment de Werner lors d’un raid aérien, reçoit l’ordre de fuir la ville en direction de La Spezia, en Italie. Le blocus est serré, mais le bâtiment se prépare à franchir la muraille formée par les torpilleurs alliés bloquant la rade.

Mais les Alliés, français en particulier, lui avaient préparés une petite surprise.

Sortant de la base et s’apprêtant à plonger, le sous-marin allemand fut assailli par un petit engin bleu en forme de cigare et sur lequel figurait la cocarde bleu, blanc, rouge. Totalement pris au dépourvu, le petit appareil volant en profita pour larguer une bombe sur le sous-marin, qui fut éventré sur le coup, avant de se retirer sans difficulté…

Le Dorand G.20 était devenu le premier hélicoptère de combat de l’histoire, et a fortiori le premier à réussir à couler un sous-marin.

Les Nazis n’étaient pas les seuls à créer des « super-armes »…

Plus au nord, le Vercors succombent après 1 mois d’assauts nazis massifs. Encore les Maquisards survivants réussissent pour la plupart à se disperser et à rejoindre d’autres Maquis de moindre importances, généralement plus en hauteur, et tenus par les vétérans de la bataille des Alpes de 1940 du général Jacques Delmas. Les autres rejoignant les structures de l’ORA du général Charly. Les pertes allemandes sont lourdes, plus de 1 000 morts sur les 20 000 soldats engagés. Une partie importante des pertes allemandes proviennent, signalons le, des bombardements aériens alliés. Les Maquisards, qui étaient un peu moins de 10 000, ont quant à eux perdus la moitié de leur effectif initial.

Le Maquis, malgré sa défaite, a reçu une aide matériel importante des Alliés. Et à l’orée de sa défaite, les équipements que l’on ne pouvait pas évacuer, furent systématiquement sabotés, très peu tombant aux mains des Allemands. Quant aux Maquisards capturés, ils seront déportés en camps de concentration, camps d’où très peu reviendront.

La France captive paie elle aussi le prix du sang.

Le 19 mars, l’armée allemande et la Garde nationale encercle puis prend d’assaut la villa où se déroule une réunion entre Pierre Brossolette, chef du CNRI, et des représentants des différents réseaux sous sa tutelle. Brossolette est emmené rue de Saussaie, siège parisien de la Gestapo, où Klaus Barbie se charge en personne de son « interrogatoire ». Brossolette meurt le 25 sans avoir donné aucun nom.

Pour les meneurs de la France combattante, c’est le choc. La France a perdu un patriote valeureux, de Gaulle un allié dans son combat pour une réforme constitutionnelle, la Résistance, un meneur et un rassembleur exceptionnel. Quant à la SFIO, elle perd la face… Elle avait expulsé de ses rangs Brossolette (contre l’avis de Blum) suite à sa volonté d’abandonner toute référence aux Marxisme dans le programme du parti, la veille de l'annonce de son arrestation… L'annonce faîtes, impossible dès lors de revenir discrètement sur la fâcheuse décision. Le premier parti de France, humilié, divisé entre les jusqu’au boutistes de la ligne marxisante du parti, et ceux favorable à ce qu’on appellerait aujourd’hui une ligne « social-démocrate », la digue empêchant le vote par le Parlement français de la mise en place d’une constituante à l’achèvement de Libération, saute.

La majeure partie de la Droite, une part importante de la SFIO, et le bloc communiste uni, vote en faveur de l’élection de cette constituante, le 3 mai, dans ce qui constituera le dernier vote tenu à Alger par le Parlement français.

La France connaîtra une IVème République. Seule sa nature (copie de la IIIème ? Régime présidentiel comme le souhaiterait le Général ?) échappe encore aux observateurs à cette date.

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Pierre Brossolette (Source Wikipédia)
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Message par DemetriosPoliorcète Dim 3 Avr - 21:03

Brossolette ne participera donc pas à la reconstruction, une énorme perte pour la France, dans cet univers comme dans le nôtre...

En tout cas, un plaisir de retrouver LFC!
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Message par Thomas Dim 3 Avr - 21:21

Bon retour à la LFC.

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Message par LFC/Emile Ollivier Lun 4 Avr - 9:04

Bien sûr, je tiens de même à remercier nommément Uranium Colonel Wink
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Message par Flosgon78 Lun 4 Avr - 9:05

LFC/Emile Ollivier a écrit:Bonjour à toutes et tous !

Voici le donc le troisième tome de LFC. Suite d'une aventure débutée sur ce forum en 2017 (et oui, ça date), et depuis bien plus dans ma tête. On peut carrément remonter à 2010 époque où j'ai lu "100 000 morts oubliés" de Jean Pierre Richardot.

Véritable révélation pour moi, ce livre a fait naître en moi une passion pour la campagne de France de 1940 ainsi qu'une envie de me dire "Et si ?". D'abord centré sur un miracle sur la Somme, idée à laquelle j'ai fini par renoncer en multipliant les lectures et, aussi, en gagnant en maturité. La découverte de la FTL que vous connaissez tous, à réorienter le miracle de la Ligne Weygand aux antichambres du pouvoirs à Bordeaux. Participant d'abord à la FTL, j'ai finalement eu comme idée d'exploiter un POD plus tardif, et d'apporter mes propres conclusions à un Monde où la France, du moins la VRAIE France ne se soumettrait pas à l'immonde a entraîné la naissance de ma propre version, la LFC (nom venu du créateur de jeux vidéo Tguyon/Maestro Cinetik). Penchant en 2017 sur un sursaut de volonté de Reynaud, le miracle finit par venir d'un pneu mal entretenu qui coûte la vie à Philippe Pétain, laissant Chautemps, bien moins charismatique, à la tête du camp de la défaite, permettant le sursaut.

Je vous remercie vraiment tous de me suivre depuis tout ce temps. Thomas, pour héberger ce récit, Anaxagore pour ces précieux conseils. Collectionneur, pour les tuyaux et les corrections de conquille, Demetrios, Rayan du Griffoul, Flosgon, Trixy de tout simplement être là. Et à tous celles et ceux que j'oublie (et je m'en excuse) ainsi qu'à celles et ceux qui lisent sans intervenir (y'en a peut être...)




Chapitre 1 : Sacrifice
« Si les courageux Français du Vercors n’avaient pas été là, les Boches nous auraient rejetés à la mer ! »
Général George Patton

« L’apport de la résistance française a équivalu à vingt divisions. »
Général Dwight Eisenhower, commandant suprême des forces alliées en Europe.

La Provence est en ruine. Chaque village, seuls carrefours routiers à l’époque, ayant été méthodiquement pulvérisé par l’aviation anglo-saxonne, pour gêner les mouvements des troupes allemandes. Les Français, logiquement, n’attaquant que les cibles purement militaires, ou participant, cette fois avec entrain, à la mise en miette de l’Allemagne, où à ce rythme plus aucune maison ne sera debout dans toutes les villes plus grande qu’un simple bourg d’ici la fin de l’année…

Et pourtant… Les Allemands chassés, les habitants, jusque là terrés dans des caves, sortent de sous-terre pour acclamer avec ferveur leurs libérateurs, venus du Sussex, de l’Alabama ou de Haute-Volta…

Si la réaction enthousiaste du peuple de France envers ses sauveurs était certaine, cette dernière risque fort d’être suivie d’un prévisible interrègne entre l’expulsion des Allemands, et le retour des fonctionnaires républicains, véritable interlude de tous les dangers, de tous les excès… En effet, déjà pris dans une terrible guerre d’attrition avec les Allemands, les unités militaires ne doivent absolument pas perdre une minute dans leur offensive, laissant les populations presque seules… Ainsi, si certains risquent de profiter de la situation pour se venger des traîtres et des bourreaux, d’autres tenteront de régler des comptes personnels, sous couvert de patriotisme de la 25ème heure… Le gouvernement républicain ayant prévu ses éventualités, rétabli très rapidement son autorité, des bataillons de fonctionnaires (et le premier d’entre eux, le commissaire de la république pour le Var, Paul Haag, le préfet de 1940, qui avait préféré l’honneur à la servitude) mais aussi de policiers et gendarmes, suivant de près les forces de libération.

C'est la justice de la République qui jugera et punira, dans l'immense majorité des cas, ceux qui ont trahis la patrie grâce aux juges, procureurs et autres avocats ayant fuient la Métropole depuis 1940 ou bien étant en poste dans l'Empire durant l'invasion.

Ainsi, l’épuration « spontanée », incontrôlée, restera somme toute marginale…

Concernant les combats, la progression est extrêmement lente. Le terrain accidenté, constitué de collines et des premiers contreforts des Alpes, se prêtant extrêmement bien à la défense acharnée qu’opposent les Allemands aux Alliés. Devant être initialement capturée à J+15 (estimation considérée déjà comme pessimiste), Toulon ne tombe qu’après de furieux combats, que le 3 mars, soit J+41, après 5 jours de combats de rue qui laissent la ville et la rade en ruine.

Pourtant, c’est là qu’après leur installation à Fréjus à J+3, le gouvernement Mandel se déplace.

En attendant Marseille…

Toulon était la principale base navale sous-marine nazie pour la Méditerranée. Au sommet de leur force, 40 unités y étaient affectées… En janvier 1944, il ne restait que 5 U-Boot actif dans cette dernière…, et seulement 2 après l’assaut suicidaire de surface (!) ordonné par le BDU sur la flotte d’invasion alliée ! Et encore ceux-ci ne devaient la vie qu’à la désobéissance du commandant Herbert A. Werner qui ordonna à son équipage et à son dernier compagnon, le U-565, de se replier en plongée sur la base.

Désormais, le U-565 (type VIIC), dernier bâtiment apte à prendre la mer suite à la destruction du bâtiment de Werner lors d’un raid aérien, reçoit l’ordre de fuir la ville en direction de La Spezia, en Italie. Le blocus est serré, mais le bâtiment se prépare à franchir la muraille formée par les torpilleurs alliés bloquant la rade.

Mais les Alliés, français en particulier, lui avaient préparés une petite surprise.

Sortant de la base et s’apprêtant à plonger, le sous-marin allemand fut assailli par un petit engin bleu en forme de cigare et sur lequel figurait la cocarde bleu, blanc, rouge. Totalement pris au dépourvu, le petit appareil volant en profita pour larguer une bombe sur le sous-marin, qui fut éventré sur le coup, avant de se retirer sans difficulté…

Le Dorand G.20 était devenu le premier hélicoptère de combat de l’histoire, et a fortiori le premier à réussir à couler un sous-marin.

Les Nazis n’étaient pas les seuls à créer des « super-armes »…

Plus au nord, le Vercors succombent après 1 mois d’assauts nazis massifs. Encore les Maquisards survivants réussissent pour la plupart à se disperser et à rejoindre d’autres Maquis de moindre importances, généralement plus en hauteur, et tenus par les vétérans de la bataille des Alpes de 1940 du général Jacques Delmas. Les autres rejoignant les structures de l’ORA du général Charly. Les pertes allemandes sont lourdes, plus de 1 000 morts sur les 20 000 soldats engagés. Une partie importante des pertes allemandes proviennent, signalons le, des bombardements aériens alliés. Les Maquisards, qui étaient un peu moins de 10 000, ont quant à eux perdus la moitié de leur effectif initial.

Le Maquis, malgré sa défaite, a reçu une aide matériel importante des Alliés. Et à l’orée de sa défaite, les équipements que l’on ne pouvait pas évacuer, furent systématiquement sabotés, très peu tombant aux mains des Allemands. Quant aux Maquisards capturés, ils seront déportés en camps de concentration, camps d’où très peu reviendront.

La France captive paie elle aussi le prix du sang.

Le 19 mars, l’armée allemande et la Garde nationale encercle puis prend d’assaut la villa où se déroule une réunion entre Pierre Brossolette, chef du CNRI, et des représentants des différents réseaux sous sa tutelle. Brossolette est emmené rue de Saussaie, siège parisien de la Gestapo, où Klaus Barbie se charge en personne de son « interrogatoire ». Brossolette meurt le 25 sans avoir donné aucun nom.

Pour les meneurs de la France combattante, c’est le choc. La France a perdu un patriote valeureux, de Gaulle un allié dans son combat pour une réforme constitutionnelle, la Résistance, un meneur et un rassembleur exceptionnel. Quant à la SFIO, elle perd la face… Elle avait expulsé de ses rangs Brossolette (contre l’avis de Blum) suite à sa volonté d’abandonner toute référence aux Marxisme dans le programme du parti, la veille de l'annonce de son arrestation… L'annonce faîtes, impossible dès lors de revenir discrètement sur la fâcheuse décision. Le premier parti de France, humilié, divisé entre les jusqu’au boutistes de la ligne marxisante du parti, et ceux favorable à ce qu’on appellerait aujourd’hui une ligne « social-démocrate », la digue empêchant le vote par le Parlement français de la mise en place d’une constituante à l’achèvement de Libération, saute.

La majeure partie de la Droite, une part importante de la SFIO, et le bloc communiste uni, vote en faveur de l’élection de cette constituante, le 3 mai, dans ce qui constituera le dernier vote tenu à Alger par le Parlement français.

La France connaîtra une IVème République. Seule sa nature (copie de la IIIème ? Régime présidentiel comme le souhaiterait le Général ?) échappe encore aux observateurs à cette date.

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Pierre Brossolette (Source Wikipédia)

J'avais hâte de lire la suite ! C'est nous qui te remercions pour ton travail exceptionnel !
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Message par LFC/Emile Ollivier Mar 19 Avr - 19:57

Chapitre 2 : L'autre Empire du mal

« Alors que nous tournions nos têtes vers l’ouest de la carte de l’Europe qu’avait fait dresser Staline sur la table, ce que nous virent nous glaça le sang. Un immense trait rouge coupait littéralement celle-ci en deux ! Ce dernier commençait sur les rivages de la Baltique avant de suivre le cours de l’Elbe, de se confondre avec la frontière entre la Bavière et la Tchécoslovaquie puis de couper l’Autriche en deux avant de terminer sa course sur les rives de l’Adriatique après avoir séparé la Yougoslavie de l’Italie.

Staline, comme en 1939, imposait un partage. Cette fois-ci, celui de l’Europe. »
Georges Mandel, Récits de guerre – Un nouveau Monde : 1944-1946 (Tome III)

Le titre du dernier tome des Récits de guerre du président du conseil Georges Mandel semble indiquer son choc face à la nouvelle donne européenne et mondiale consécutive au second conflit mondial. En effet, celui-ci insiste sur le monde nouveau issu des armes plutôt que sur le caractère libérateur de sa conclusion pour notre pays, comme le fera le Général qui intitulera le troisième tome de ses propres mémoires « Le Salut ».

Mais dans quel contexte Staline se permet-il de faire preuve d’une telle impétuosité en imposant ses demandes à ses alliés ouest-européens ?

En fait, tandis qu’Overlord/Seigneur suprême avançait à l’allure d’un escargot, et que l’Armée rouge était elle aussi bloqué à l’est par la résistance vigoureuse des armées du IIIème Reich, les évènements se précipitèrent soudainement en Europe orientale.

La Roumanie, débarrassée d’Antonescu, continuait certes de contenir les Soviétiques en Bessarabie (après avoir aidé à l’évacuation des troupes allemandes isolées en Crimée avec sa marine fin 1943) mais Hitler doutait de la fiabilité de son allié latin, d’autant que celui-ci avait mis un terme aux persécutions antisémites contre sa population juive.

Horthy, mis à l’écart au mois de septembre précédent, reprend la main. Il fait remplacer le laquais des Allemands, le premier ministre Döme Sztójay par le général Géza Lakatos et fait immédiatement stopper avec lui les déportations massives des Juifs hongrois vers les camps de la mort. Plus discrètement, Budapest reprend les négociations avec les Alliés et les Soviétiques.

Négociations que le gouvernement roumain de Iuliu Maniu avait entreprise dès la chute du Conducator. Si les Roumains étaient prêt à signer l’armistice et à aider les Soviétiques à chasser les troupes allemandes qui resteraient dans le pays, les négociations butaient sur le statut de la Bessarabie, que les Roumains entendaient conserver. Les Soviétiques par la voix de Molotov et la volonté de Staline, eux, comptaient bien à nouveau se l’accaparer. Au-delà, les Roumains étaient terrorisés à l’idée d’une mainmise stalinienne sur leur pays…

C’est Hitler, dans sa brutalité et sa folie, qui débloquera la situation.

En effet, craignant, et à juste titre, une défection prochaine de ses satellites, et rendu furieux par l’arrêt par ceux-ci des persécutions antisémites, préparent une version mise à jour de Margarethe, les opérations Panzerfaust I (Hongrie) et Panzerfaust II (Roumanie), en vue du remplacement du régent Horthy et du roi Michel par des dirigeants pro-nazis (Szálasi et Sima)

Le volet hongrois de l’opération est confié au libérateur de Mussolini, Otto Skorzeny. Celui-ci y va au culot et pénètre à la tête d’une colonne de chars Panther dans le palais du régent, s’empare de sa personne et le force à signer son acte d’abdication. Les gardes, pensant avoir à faire à des alliés, n’opposèrent aucune résistance. Comme prévu, la régence est aboli et le royaume de Hongrie devient l’État hongrois avec le chef des nationaux-socialistes hongrois, les Croix-Fléchées, Ferenc Szálasi en tant que « Chef de l’État » et « Chef du gouvernement d'unité nationale ». Le Nemzetvezető ou, en Français, le « Chef de la nation ».

L’immense majorité des Hongrois rallient le nouveau gouvernement qui s’empresse de relancer le volet magyar de la Shoah…

En revanche, Panzerfaust II est un fiasco. La garnison de Bucarest repousse l’assaut allemand. Iliu Maniu s’empresse de dénoncer l’alliance avec l’Allemagne et d’annoncer un cessez-le-feu avec les Soviétiques qui se ruent en avant en Moldavie.

L'armée roumaine qui aidait jusque là les Allemands à contenir les Russes en Bessarabie se retourne brusquement contre les soldats du Reich. Ordre est donné aux Allemands qui défendaient Iasi et Chisinau contre l'armée rouge de se replier sur la ligne des Carpates. Les hommes du Führer tentent désespérément d'effectuer cette retraite dans une Roumanie devenue soudainement hostile. Attaqués par les Roumains lors de leur retraite, les convois allemands sont aussi matraqués par l’aviation soviétique, le VVS. Des milliers d’Allemands meurent ou sont capturés par les Roumano-soviétiques lors de cette débâcle.

Une semaine après l’échec de Panzerfaust II, les Soviétiques entrent dans Bucarest. Ils y resteront bien plus longtemps que prévu… Tout comme en Bessarabie où une seconde annexion est enclenchée. En « compensation », la Roumanie obtient de récupérer la Transylvanie du nord, annexée par Budapest en 1940. Mais cette dernière reste encore à reconquérir…

Une partie des blindées russes se ruent non pas vers l’ouest et la Hongrie, mais vers le sud et le sud-ouest. Belgrade et Sofia ! La Bulgarie, quoi que neutre vis à vis de l’URSS et n’ayant pas, comme nous le savons, participé à Barbarossa, est tout de même envahi par les hommes de Staline.

Le Tyran rouge montre là tout son mépris pour les Franco-Britanniques qui ne sont au fond, pour lui, que des cobelligérants. En effet, le gouvernement bulgare présidé par Ivan Ivanov Bagrianov venait de signer un armistice avec les Occidentaux… Et d’ordonner l’évacuation des territoires grecs, yougoslaves et roumains (la Doubroudja du sud) occupés depuis 1940 !

Le lendemain de l’assaut soviétique, le « Front patriotique », alliance de différents partis mais dominés par l’entente entre les nationalistes du Zveno dirigés par Kimon Georgiev et les communistes bulgares de Georgi Dimitrov (le trompe la mort des tribunaux nazis) s’empare du pouvoir et signe l’armistice avec Moscou. Il déclare en parallèle la guerre à l’Allemagne. Les trois membres du conseil de régence du roi-enfant Siméon II, le prince Kiril, Bogdan Filov et le général Nikola Mikhov, sont jetés en prison.

Tout comme Bagrianov…

La république est proclamée. Le roi-enfant, Siméon II part en exil au Portugal, via Istanbul.

Les soldats bulgares agiront bientôt de concert avec l'armée rouge sur le théâtre yougoslave.

La ruée surprise des Soviétiques dans les Balkans stupéfait les Occidentaux. Un débarquement en urgence est organisé en Grèce afin de sauver ce qui peut l’être. Surtout que les communistes y sont très puissants. Le débarquement n’a d’autres buts que de « bloquer » la ruée rouge vu que les Allemands ont quitté Athènes… Leur poursuite sera laissée à l’armée rouge.

Or, malgré leur alliance, et dans l’optique de l’après-guerre, les deux alliés ont des projets opposés pour la patrie des Hellènes. Churchill, en effet, compte s’appuyer sur la monarchie du roi Georges II, pour établir une Régime ami en Grèce, quitte à s’appuyer sur d’anciens membres des milices pro-nazies, et d’anciens caciques de la Clique de Metaxas, le dictateur en place avant l’invasion italienne et décédé peu avant l’intervention allemande. En effet, le Prime Minister craint la force de la Résistance communiste issue des rangs du KKE, le parti communiste grec.

La république française, si elle poursuit le même but, à savoir éviter une mainmise stalinienne en Grèce, compte le faire avec la méthode douce. Et ce, quitte à s’opposer aux Anglais… Ainsi, des soldats français empêchent leurs homologues britanniques de sortir des prisons les collaborateurs, tout en obtenant en même temps le désarmement des milices du KKE, et la cession de leur armement à l’armée royale grecque revenue d’exil. Rapidement, c’est l’administration revenue d’exil qui prend le contrôle du pays évacué par les Nazis. Or, cette administration est un incompatible mélange entre fonctionnaires républicains vénizélistes, et monarchistes favorables à l’autoritarisme. Or, le peuple grec, éprouvé par l’occupation, souhaite une Troisième voie entre la dictateur royale, et le totalitarisme communiste. Cela, le KKE l’a compris bien avant Churchill.

Fort de leur expérience d’entente avec le PCF dans leur propre pays, les Français ont pris langue avec les principaux meneurs du KKE. Celui-ci accepte, avec l’accord de Moscou (qui a bien compris que la Grèce lui échapperait), de se rallier au gouvernement de Sophoklís Venizélos, premier ministre depuis décembre 1941 en échange trois d’entre eux l’intégreront.

Georges II boude tandis que Churchill fulmine. Le pantin grec des Britanniques s’oppose donc immédiatement à la nomination des trois communistes à son cabinet, qu’ils intègrent pourtant à des postes non stratégiques… Le KKE organisent alors une grande manifestation dans les rues d’Athènes et seule la présence des soldats français empêchent les Tommies de la disperser par la force. Face à la démonstration de force des Communistes, et constatant qu’ils ont été soutenus par les Vénizélistes, le roi lige démet Sophoklís Venizélos de son poste de chef du gouvernement. Tout le monde constate que si le roi retourne dans son pays, ce sera la révolte générale. Churchill, n’aurait pas été avare de sang grec, mais avec la présence des soldats de Mandel aux côtés des siens, il ne peut rien faire…

Venizélos, revenu avant le roi à Athènes (les Français ayant magnifiquement préparés leur coup), proclame la république hellénique, la troisième en l’occurrence.

Soucieux de rassembler tous les Grecs, des élections générales sont organisées dans l’urgence, elles seront boycottées par les partis monarchistes (et interdites aux anciennes forces de la collaboration). C’est un triomphe pour Venizélos et son Parti libéral.

En premier lieu, le nouveau parlement hellénique élit l’archevêque Damaskinos, futur « Juste parmi les nations » qui sauva des milliers d’enfants juifs de la mort, président de la république. Celui-ci nomme immédiatement Sophoklís Venizélos premier ministre. Malgré la majorité acquise par son parti au parlement, ce dernier s’entoure néanmoins de ministres KKE ainsi que de conservateurs, ralliés à la République (on pense à Geórgios Papandréou).

L’assemblée, ayant rang de constituante, reprendra dans une large mesure la constitution démocratique de 1911, le roi étant simplement remplacé par un président.

La Grèce sera fermement ancré dans le camp occidental et sera une démocratie moderne et libérale, conformément à son Auguste passé.

Le miracle grec sera unique. Albanie et Yougoslavie, elles, seront des satellites de l’URSS stalinienne… Tirana est libéré par les communistes d’Enver Hoxha qui s’empare immédiatement de tous les leviers du pouvoirs.

Belgrade, elle, est libérée grâce à une action conjointe des Partisans de Tito, des Tchéniks de Mihailovic et de l'armée rouge. Face à la progression fulgurante des Soviétiques dans les Balkans, Mihailovic a été contraint de coopérer directement avec le combattant communiste pour éviter que Tito ne soit seul à s'accaparer les lauriers de la victoire à Belgrade. Mais rapidement, une fois les Allemands partis, la défiance reprend le dessus jusqu'à ce que les Soviétiques s'en prennent ouvertement aux Tchéniks en jetant en prison plusieurs de leurs chefs. Tito, grisé, proclame la déchéance du roi Pierre II et proclame la « République fédérative populaire de Yougoslavie  » !

Les Tchéniks sont contraint de s'enfuir dans les montagnes non sans avoir résisté héroïquement aux forces conjugués des Partisans et des Russes. C'est alors que le commandant monarchiste commet une grave erreur. Il s'allie avec les débris de la garde nationale serbe, des collaborateurs qui combattent aux côtés des Allemands depuis 1941, pour affronter les Communistes. Tito se rue sur l'occasion en faisant assimiler Monarchistes et « Fascistes »… Assisté de l’armée rouge, qui s’installe, Tito entreprend l’extermination des hommes de Draza Mihailovic...

La guerre civile yougoslave vient de débuter. Une chape de plomb commence à s’abattre déjà sur l’Europe de l’est…

La résistance polonaise, qui était déjà consciente du caractère criminel de son voisin oriental (et pour cause !), se prépare à l’arrivée de l’armée rouge sur son territoire et prépare le « plan Tempête » pour tenter de sauver ce qui peut l’être de l’indépendance de la Patrie.

Et les Polonais ont toutes les raisons d’avoir peur…

Face à cette nouvelle donne, Winston Churchill et Georges Mandel (accompagnés d’Anthony Eden, de Paul-Boncour mais également de Charles de Gaulle) se rendent en urgence à Moscou afin de s'entretenir avec Staline de la situation dans les Balkans et en Europe de l'Est. L'entretien est nettement plus tendu que les précédents, Staline se montrant intraitable sur le maintien de Tito au pouvoir en Yougoslavie (assimilant les Tchéniks, et au-delà Pierre II, à des Fascistes ne valant guère mieux que les Nazis). Pire, le dictateur se paie le culot non seulement de critiquer « l'alliance » entre Londres et Alger d'un côté et la monarchie de la dynastie de Savoie qui nomma Mussolini président du Conseil de l'autre mais aussi d’émettre des réserves quant au gouvernement Sikorski, qu’il estime non représentatif car issu d’un « Régime dictatorial réactionnaire » qui pactisa avec l’Allemagne avant-guerre. Sikorski n'est-il pas à la tête d'un État ayant participé, aux côtés du Reich, au démantèlement de la Tchécoslovaquie ? D’une nation ayant de surcroît occupée une partie de la Biélorussie et de l’Ukraine, nations constitutives de l’Union des républiques socialistes soviétiques ?

Après cette diatribe, se déroule le fameux épisode de la carte d’Europe. En effet, le Vojd fait dresser une carte sur son bureau. La carte d'une Europe qu'il a déjà redessiné ! Les dirigeants occidentaux peuvent voir que non content d'annexer de nouveau à l'URSS les territoires polonais à l'est de la Ligne de démarcation définie par Molotov et von Ribbentrop en 1939 ainsi que les États baltes, le dirigeant soviétique incorpore également la Ruthénie subcarpatique, territoire tchécoslovaque envahi par les Hongrois en 1939 à son pays. Le Tyran rouge compte également dévorer la Carélie finnoise et la Moldavie roumaine.

Mais, c'est en tournant leurs yeux vers l'ouest que le premier ministre britannique et le chef du gouvernement français faillirent attraper une syncope…

Non seulement un immense trait rouge longeant l'Elbe, suivant la frontière entre la Tchécoslovaquie et la Bavière, coupant l'Autriche en deux puis longeant la frontière italo-yougoslave (une seconde ligne séparant l'Albanie et la Grèce de la Yougoslavie et la Bulgarie) tranche l'Europe en deux mais tous les territoires allemands à l'est de l'Oder et de la Neisse occidentale sont incorporés à la Pologne !


Le Français et le Britannique protestent. Churchill conclut « qu'il ne faut pas trop gaver l'oie polonaise de terres allemandes, car elle risque une indigestion », propos auxquels Staline répond en expliquant que « le problème des nationalités n'est qu'une question de transport, Messieurs »…


Certes Churchill était prêt à accepter une influence russe en Europe de l'Est ainsi que certains arrondissements territoriaux à l'URSS (ne s'était-il pas félicité de l'invasion de la Pologne orientale par Staline en 1939 ?) mais il ne voulait certainement pas d'un Empire totalitaire stalinien sur la moitié de l'Europe !


Les dernières discussions ne furent que de pures formes, Chuchill et Mandel ne faisant même pas semblant d’acquiescer lorsque Staline proposa un gouvernement allemand post-nazisme dont les membres seraient à moitié pris parmi les membres du KPD exilés en URSS, pour l'autre désignés par les Occidentaux (pensons au comité de l’Allemagne libre de Rudolf Hilferding), ce qui donnerait à Staline autant d'influence sur la nouvelle Allemagne que les États-Unis, le Royaume-Uni et la France réunis ! En rentrant à Londres, le premier ministre, enragé, commença la planification de l'Opération « Unthinkable », de l'Impensable…

Rien moins qu'une Troisième guerre mondiale contre l'URSS sur les cendres encore fumantes de la Seconde ! En s’appuyant, bien sûr, sur l’armée allemande...

Heureusement, Churchill n’est pas le seul décisionnaire et les Français, mis dans la confidence, s’opposeront au projet… Roosevelt, quant à lui, ne sera même pas mis au courant… Le meilleur moyen de limiter la casse est bien évidemment de gagner la guerre contre les Nazis le plus vite possible, alors que les colonnes alliées patinent toujours en France…

Toute idée d’un accord avec les Nazis étant rejetée avec force par les 2 puissances amies (et, au-delà, de tout accord avec l’Allemagne, que l’on entend écraser pour toujours, pour les Français) un des moyens trouvé pour accélérer la victoire, se trouve à l’autre bout du Monde.

Ainsi, France et Royaume-Uni commencent à envisager une sortie de guerre « honorable » pour le Japon impérial ! D'ailleurs, le premier ministre japonais Higashikuni était un opposant à la guerre.


Ce n'est pas comme si l'on allait négocier avec Tojo !


D'ailleurs, les Franco-Britanniques envisagent comme concession principale le maintien de l'institution impériale accompagnée du respect de l'intégrité territoriale de la métropole japonaise. De Gaulle propose également, comme unique entorse à la déclaration du Caire (si on excepte que le Japon ne se rendra donc pas sans conditions), de laisser au Japon impérial ses îles du Pacifique, « des poussières » comme il les qualifie lui même, « qui permettront aux Japonais de garder le plus important pour eux, la face ».


Quant au reste de l'Empire que s'est taillé le Japon depuis la Restauration Meiji, la puissance nippone devra évacuer l'ensemble de ses conquêtes, que ce soit dans le Pacifique ou en Chine, mais également restituer la Mandchourie à la Chine (dont la France veut se faire une alliée en Asie) et évacuer la Corée.


Mais le maintien de l'intégrité territoriale du Japon même signifie que l'Empire du Soleil levant conserve les îles Kouriles mais surtout, et cela ne plaira pas à Staline, la Préfecture de Karafuto, le sud de l'île de Sakhaline, conquise par le Japon lors de la guerre Russo-Japonaise de 1904-1905…

Il sera cependant plus difficile de convaincre les Américains que les Japonais...

En Europe, l’extension démesurée du front, la distraction de précieuses « Unités de la Garde » en Bulgarie et à Belgrade affaiblissent suffisamment l’armée rouge pour que cette dernière soit stoppée dans sa marche sur Budapest par l’Axe lors de la bataille de Debrecen. Staline, qui sait la partie gagnée à terme et dont l’armée souffre pour le moment d’immenses difficultés logistiques du fait de son avance soudaine et importante, arrête les frais pour le moment. Ses yeux se tournent vers le nord. L’ennemi fasciste occupe encore la Biélorussie, ce qui constitue un véritable affront !

Hitler, rasséréné par sa victoire de Debrecen, prédit justement que la prochaine attaque soviétique aura lieu en direction de Minsk. La psychologie du dictateur autrichien ayant bien compris qu’un tel affront ne saurait être supporté encore longtemps par le Vojd. Le Führer envoie par conséquent en Biélorussie l’un de ses meilleurs officiers.

Heinz Guderian.

À défaut de renforts matériels, le groupe d’armée du Centre reçoit un commandant dont la présence équivaut à presque 200 000 hommes et 200 Panzers...

Alors que le front semblait à nouveau se stabiliser, du moins pour un temps, le mois de mai va voir les évènements s’accéléraient soudainement encore une fois en Europe...

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Staline redessinant les frontières de l'Europe .
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Message par Flosgon78 Mar 19 Avr - 22:58

Génial !! Je sens que le récit va être remanié
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Message par Thomas Mar 19 Avr - 23:10

Développement intéressant. Notamment les relations franco-britannique après le coup de la Grèce.

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Message par DemetriosPoliorcète Mer 20 Avr - 7:32

Un meilleur destin pour la Grèce dans cet univers...
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Message par Collectionneur Mer 20 Avr - 9:03

Illustration - très imaginative - de l'attaque du Dorand G.20 contre U-565 paru dans Le Petit Provençal le 1er février 1944 :
La France exilée. Tome 3 : 1944 La fin d'un cycle 11885163_1162599880422807_3093003551746773726_n.jpg?_nc_cat=110&ccb=1-5&_nc_sid=730e14&_nc_ohc=VpQrtM4fx0YAX_tvQiZ&_nc_ht=scontent-mrs2-2

 Malgré cette exploit, seul l'escadrille 10S de l'aéronavale chargés des essais des nouvelles machines reçut 5 unités de série à partir de fin 1946, leur construction n'étant pas prioritaire devant l'ampleur de la reconstruction de la Métropole. La puissance des moteurs prévus se révélant trop faible pour les longues croisières, elle servit essentiellement à élaboré les tactiques pour les futures générations d'hélicoptères. Ils furent retirés du service en 1949.

Le prototype ayant accomplit l'attaque en 1947 en photo ci-dessous  

La France exilée. Tome 3 : 1944 La fin d'un cycle Dorand-gyroplane-g20-complete-1947


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Message par Amon luxinferis Sam 23 Avr - 8:30

excellent chapitre

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Message par LFC/Emile Ollivier Mer 27 Avr - 15:53

Chapitre 3 : Un étau d’acier
« Paris, Paris outragé, Paris brisé, Paris martyrisé, mais Paris libéré ! Libéré par lui-même, libéré par son peuple avec le concours des armées de la France, avec l'appui et le concours de la France tout entière : c'est-à-dire de la France qui se bat. C'est-à-dire de la seule France, de la vraie France, de la France éternelle. »

La progression extrêmement lente des unités alliées dans le sud-est continuait, certes de manière continue désormais, aboutissant à la libération de Marseille par une action combinée de la Première division blindée française du général Touzet du Vigier, et des « Francs-Tireurs » de l’armée des ombres, à la mi-avril. Le gouvernement Mandel s’empresse de s’y installer, une fois celle-ci sécurisée. Plus à l’est, les forces américaines évitent la principauté de Monaco, ne s’estimant pas en guerre avec cette dernière… Alors qu’Alger lui a déclaré la guerre en décembre 1940 ! Qu’à cela ne tienne. Les hommes de l’armée de l’intérieur, commandés par Raymond Aubrac, entrent en force dans la principauté et y proclament la déchéance du prince Louis II ! Un gouvernement provisoire, composé de personnalités locales notoirement antifascistes, remplace l’État princier. La tenue à brève échéance d’un référendum sur le rattachement à la France est la première décision prise par les nouvelles autorités… Nice suit dans la foulée et les pointes alliées arrêteront leur progression une fois l’ennemi chassé de Menton. Partout, une foule en liesse accueille les sauveurs.

Cette guerre d’attrition est permise car l’essentiel des moyens allemands en France font face à la force d’invasion alliée, délaissant les secteurs de la Manche et de l’Atlantique, qui sont à la merci d’une action de revers… Qui se produit le lundi 1er mai 1944 ! Une puissante flotte d’invasion transporte et fait débarquer sur les plages normandes d’importantes forces anglo-américaines. La France n’est représentée, au-delà des « Francs-Tireurs » qui attaquent les arrières de l’ennemi, que par les « Corps-Francs » du général Kieffer.

Qu’importe…

Caen est libérée dans les premières heures de l’attaque, la moitié sud de la Normandie en une semaine (seul Cherbourg résistera une semaine de plus). Les chars anglo-américains se ruent sur Paris. Les commandants allemands en France, von Rundstedt et Rommel, sont effrayés. Le gros de leur dispositif est encore en Provence… Il faut ordonner la retraite générale. Cette dernière s’effectuera, du fait de la très nette disproportion des forces en faveur des Occidentaux, chaque jour plus importante du fait du flux continue de renforts débarquant sur les plages provençales et, désormais, normandes, sur une ligne allant d’Anvers à Belfort et passant par la frontière entre les Pays-Bas et la Belgique d’abord, la Ligne Siegfried près d’Aix-la-Chapelle avant de suivre le cours de la frontière entre « l’Alsace-Moselle » et le reste de la France. L’objectif étant de s’appuyer soit sur des zones inondables, soit des positions fortifiées (Ligne Siegfried ; Moselstellung), soit enfin sur la chaîne montagneuse des Vosges, tout en maintenant le contrôle sur le port d’Anvers, d’où les Alliés pourraient débarquer des renforts aux portes du Reich.

La retraite allemande s’apparente à une fuite. Les convois nazis sont harcelés par l’armée des ombres, matraqués par l’aviation alliée. Et les deux parties de la mâchoires alliée semblent vouloir se refermer sur les troupes allemandes tentant d’évacuer le sud-ouest.

Il n’y a pas que les Allemands qui fuient la France en voie de libération. Les collaborateurs, en premier mieux le gouvernement de l’État national, son chef Jacques Doriot, et des milliers de gardes nationaux, s’enfuirent vers le Reich. Si le gouvernement de pantins de Doriot est installé sur ordre d’Hitler à Sigmaringen, dans le sud-ouest de l’Allemagne (sous la protection de la SS d’Himmler), les gardes nationaux sont incorporés de force dans la division SS Charlemagne, et expédiés sur le champ à l’est auprès des survivants de la LVF, qui ont été sérieusement éprouvés en Biélorussie...

Patton, francophile notoire, se rue sur Paris, insurgée, pour la sauver « de la destruction ». Certes, Hitler a ordonné de détruire la ville (qui aura le triste privilège d’être la première cible des fusées V1 en juin suivant), mais le commandant de la place, donc celui chargé de l’exécution de l’ordre, est Carl-Heinrich von Stülpnagel. Un antinazi ! Ainsi, au lieu de raser Paris, il négocie en secret avec la Résistance via l'ambassadeur de Suède auprès de l’État français, Raoul Nordling, une trêve et bientôt la capitulation de la garnison allemande de la capitale. Hitler, furieux, le fera juger par contumace par le « Tribunal du Peuple » et condamner à mort…

C'est une foule en liesse qui accueille Mandel, de Gaulle, Paul-Boncour, Marin, Blum, Daladier et Noguès lors de leur arrivée dans la vraie capitale de la France.


« Paris, Paris outragé, Paris brisé, Paris martyrisé, mais Paris libéré ! Libéré par lui-même, libéré par son peuple avec le concours des armées de la France, avec l'appui et le concours de la France tout entière : c'est-à-dire de la France qui se bat. C'est-à-dire de la seule France, de la vraie France, de la France éternelle. » s'écrira Georges Mandel, depuis le balcon de l'Hôtel de Ville, lieu symbolique pour toute restauration républicaine, que ce soit en 1848, en 1870 et maintenant en 1944, après la remontée triomphale par les hauts dirigeants républicains des Champs-Élysées sous les vivats amplement mérités du peuple de Paris.


Les grands moments de la célébration de la Libération de Paris seront notamment immortalisés par Robert Capa, dépêché en urgence par la présidence du conseil dans la capitale française alors qu'il suivait jusque là les combats de l’armée française dans le sud-est.

La France exilée. Tome 3 : 1944 La fin d'un cycle Sherma10

La France exilée. Tome 3 : 1944 La fin d'un cycle Battle10

Von Stülpnagel, fait prisonnier, considéré par un traître par les siens (et ce même après-guerre…) sera au contraire un héros en France. Au delà d’avoir sauvé Paris, il fut également modéré dans sa répression de la Résistance, et ce même alors que l’Allemagne semblait gagner la guerre au début…

Il obtiendra la nationalité française en 1955 du président du conseil d’alors, Jean Bichelonne, qui en fera d’ailleurs son médiateur auprès du gouvernement ouest-allemand.

Mais c’est une autre histoire...

Si l’essentiel du sud-ouest de la France est évacué par l’armée allemande, la Wehrmacht conserve néanmoins des garnisons dans plusieurs ports de la côte ouest comme Lorient, Brest, ou bien Bordeaux, tandis que les îles Anglo-normandes ne sont pas prises d’assaut par les Alliés. Soucieux de limiter les destructions, Mandel obtient de ses alliés que les garnisons ne seront pas pilonnés par l’aviation stratégique, qu’on se contentera d’en faire le siège… De toute façon, les Alliés ont les ports artificiels, qui ont déjà très bien fonctionné en Provence.

À quoi bon dès lors s’acharner sur les ports français ? Au Havre, les Allemands acceptent même de faire partir la population civile. Certes, cela fait moins de bouches à nourrir, mais les expose plus, au départ, à des bombardements occidentaux, qui, finalement, n’auront pas lieu…

Tout en sauvant la population havraise.

Le sauvetage des villes portuaires françaises est le dernier acte de sa présidence du conseil. Estimant sa mission achevée, soucieux de mettre en route le processus de refonte du Régime de la République française, Mandel mais aussi le président Albert Lebrun, démissionnent le 5 juin 1944, alors que l’ennemi n’occupe plus que l’Alsace-Moselle et quelques ports côtiers.

Deux personnalités de consensus leur succèdent, des personnalités de « consensus », apolitiques au premier abord.

Le juriste René Cassin, chargé d’affaire de la république française à Helsinki, est élu à l’unanimité par les chambres au poste de chef de l’État.

À la présidence du conseil, un nom ressort tout naturellement dès lors qu’il fallait une personnalité à poigne non issu de la politique traditionnelle.

Charles de Gaulle, qui n’est cependant pas élu à l’unanimité, des voix allant à différents candidats plus « politisés » (comme Blum, qui cependant, ne voulait pas être candidat…).

Mandel, lui ne participera pas au cabinet de Gaulle. Il déclare publiquement se mettre « à la disposition de la paix ». Il deviendra l’année suivante le premier secrétaire général des Nations unies.

De Gaulle renforcera, à la surprise générale, le poids du PCF dans le gouvernement français, parti qui jusque là n’occupait que des postes de secondes zones. On constate néanmoins qu’il les place à la tête des principaux postes économiques.

Prémisse d’un bras de fer avec « le Régime des Partis », lutte pour laquelle il veut donc l’appui des communistes pour obtenir une IVème république plus conforme à ses vœux.

Il nomme, et cela est moins surprenant, des hommes de « l’armée des ombres » à son cabinet.

Nous noterons que de Gaulle se débarrasse de « l’Amiral de France » François Darlan, trop proche des cercles qui s’étaient opposés au vote de la réforme constitutionnelle, et désormais rival affiché de de Gaulle.

Enfin, il rappelle Paul Reynaud de son ambassade de Washington pour le seconder dans son action. Adrien Tixier le remplacera à ce poste crucial.

Président du conseil, Ministre de la guerre : Charles de Gaulle

Vice-président du conseil : Paul Reynaud

Garde des sceaux : Pierre-Henri Teitgen

Ministre de l’intérieur : André Diethelm

Ministre des affaires étrangères : René Pleven

Ministre des Colonies : Jacques Soustelle

Ministre des transports et travaux publics : Jules Moch

Ministre de l’éducation : Jean Zay

Ministre de la planification économique et à la reconstruction nationale : Raoul Dautry

Ministre des finances : Paul Ramadier

Ministre de la production industrielle : François Billoux

Ministre de l’agriculture : Maurice Thorez

Ministre du travail et de la sécurité sociale : Ambroise Croizat

Ministre de la marine : André Jaquinot

Ministre de l’air : Jacques Duclos

Ministre de l’information : André Malraux

Ministre des Postes, Télégraphes et Téléphones : Augustin Laurent

Ministre des Prisonniers, Déportés et Réfugiés : François Mitterrand

Ministre de la population : Robert Prigent

Au niveau militaire et sécuritaire, le Général incorpore au sein de l’armée régulière, la majeure partie des 300 000 « Francs-tireurs » de l’armée de l’intérieur. Ces derniers seront regroupés au sein de la « Troisième armée française » placée sous le commandement de l’ancien commandant de l’ORA, le général René Charly. Les autres seront les premiers « Groupes mobiles de réserve » ou GMR, chargés du maintien ou de la restauration de l’ordre. Les GMR n’appartiennent ni à la police nationale, ni à la gendarmerie. D’ailleurs, les effectifs de la gendarmerie mobile issus soit de personnels ayant désertés à l’arrivée des Allemands en 1940, soit de gendarmes mobiles venant d’AFN, s’amalgameront avec les Francs-tireurs au sein des GMR.

René Charly commande donc une des trois armées françaises, aux côtés d’Henri Giraud, l’évadé de Königstein (Ière armée) et de Charles Delestraint, père du renouveau blindé français (IInde armée française). Quelle consécration pour le simple lieutenant-colonel de 1940 qui a donc appliqué à lettre la devise qu’il donnera à son armée.

« Ne jamais renoncer ! »

Au niveau politique, le Général a clairement affiché sa volonté de refondre le système politique français. Presque tous les membres de son cabinet, hormis les communistes, sont des « hommes nouveaux ». D’ailleurs, de Gaulle, dans son tout premier acte en tant que chef du gouvernement, signe le décret ordonnant la dissolution du parlement au profit de l’élection d’une assemblée constituante…

Une intense activité politique se prépare.

À l’est, Staline déclenche l’opération « Pluton » en Biélorussie contre le groupe d’armée du Centre allemand.

Comme l'avait prédit justement Hitler...

Ce que l’on sait, c’est qu’au delà de l’écrasante supériorité numérique et matériel des Soviétiques, la défense acharnée et souvent efficace de Guderian est interféré par les refus systématiques données à toutes les demandes de retraite stratégique réclamées par le groupe d’armée du Centre. D’importantes troupes allemandes se retrouvent dès lors isolées par les troupes de Staline qui se ruent vers l’ouest.

Vers la Pologne et sa capitale...

Pour seule réponse à la demande désespérée de Heinz Guderian d’un repli a minima sur la frontière polono-soviétique de 1939 (Mais Guderian avait d’autres options plus à l’ouest encore, telle un repli sur une ligne s’appuyant, entre autre, sur le Niémen et le Boug), l’officier nazi apprend son remplacement par un falot totalement soumis au Führer.

Ernst Busch.

Ce dernier applique à la lettre les ordres d'Hitler consistant à ne plus reculer. Ces consignes désastreuses pour le Reich ne font qu'augmenter l'ampleur du succès soviétique. La lente et coûteuse progression de l'Armée rouge devient subitement un triomphe complet qui l'amène rapidement à la reconquête complète de la Biélorussie et au-delà, à pénétrer de nouveau en Lituanie de 1940 (dans la région de Wilno/Vilnius donc) tandis que plus au sud, la frontière polonaise de 1939 est également franchie en de multiples endroits.

La frontière polonaise de 1939 ? La seule qui vaille pour Staline est celle de 1940 ! Partout, c'est l'administration soviétique qui reprend ses droits, Staline, comme il l'a dit aux Occidentaux le mois précédent, considérant ces territoires comme soviétiques.

En dépit des avertissements des Occidentaux, consécutifs à la conférence de Moscou, l'AK déclenche l'opération Tempête dans les confins polonais. C'est dans ce cadre que se produit « La Trahison de Wilno » comme l’appelleront entre eux les Polonais. En effet, c'est en grande partie grâce à l'action de l'Armée secrète polonaise que l'Armée rouge parvient à chasser les Allemands de la ville. Or, à peine la ville sécurisée, que, comme à Belgrade, les Soviétiques attaquent les Résistants non communistes en arrêtant par surprise leurs commandants puis en écrasant par la force ceux qui refusaient de se rendre. Et comme en Yougoslavie, ceux que les communistes considèrent comme des Fascistes sont bientôt traqués et contraints à la clandestinité.

Le même genre de « coup de poignard dans le dos » se produit également à Lwow tandis que ces territoires, situés à l’est de la Ligne Curzon, connaissent une nouvelle annexion à l’URSS, annexion dans laquelle le gouvernement Sikorski n’a pas son mot à dire…

Plus au nord, les Soviétiques du général Andreï Vlassov, bloqués à Narva, désormais en ruine, depuis janvier, repartent à l’assaut de l’Estonie. Face au retour de la « menace rouge », les Nazis mobiliseront des milliers de combattants baltes dans la SS pour tenter d’endiguer la marée soviétique. Les pauvres peuples baltes méritaient bien mieux, eux qui en seulement 20 ans d’indépendance, avait su bâtir 3 nations modernes, que de servir de supplétifs aux Nazis...

Fuyant à l’ouest, écrasé à l’est, le Reich nazi est pris dans un étau d’acier.

Il est un partenaire de l’Allemagne qui, cependant, tient bon.

La Finlande, contre lequel Staline a déclenché une puissante offensive. Or, malgré l’énorme puissance de feu déployée par l’armée rouge, ses colonnes se brisent sur la Ligne VT (Vammelsuu-Taipale). Les Finlandais, et le génie du Maréchal Mannerheim, ont mis toutes leurs ressources dans la conception de cette ligne de défense et ce, depuis 1941. À Terijoki, éphémère capitale du gouvernement fantoche de la « république démocratique de Finlande », reprise par les Finlandais au début de la guerre de continuation, après 2 semaines d’attaques soviétiques incessantes, la ville est rasée à 90 %, mais toujours aux mains des forces de Mannerheim. Ailleurs, la ligne est parfois enfoncée, mais le front nul part percé. Plus à l'est, les forces finlandaises commandées par le général Karl Lennart Oesch, défendant la partie de la Carélie située entre les lacs Ladoga et Onega, reculent certes, mais maintiennent leur cohésion tout en épuisant les assaillants soviétiques, constamment harcelés par les défenseurs finnois.. Sortavala est toujours sous contrôle de la Finlande début juin.

En dépit de leur écrasement en Biélorussie, les Allemands ont fournis à leur « allié » une aide militaire importante, sous forme d’armes antichars portatives et, surtout, de bombardiers en piqué Ju-87 « Stukas ». L’idée étant de profiter de cette occasion pour accroître leur pouvoir sur la Finlande tout en la maintenant dans la guerre, contre la livraison de ses armements, vitaux pour la défense du pays.

Hitler a cependant, du soucis à se faire. Face au reflux de ses hordes en France, il démet Rommel et von Rundstedt de leur commandant et nomme, à la tête des forces allemandes à l’ouest, Walther Model, qui se borne à tenter de maintenir la cohésion de son armée en retraite en direction de la ligne fixée par ses prédécesseurs.

Et il a fort à faire, les 2 pinces alliées sont en passe de se rejoindre en Bourgogne, alors que près de 100 000 soldats allemands sont encore menacés d’encerclement par cette manœuvre. L’Allemand lance alors ses ultimes réserves blindées, sous le commandement du général de panzers Hasso von Manteuffel, contre les chars américains, près de Châlons-sur-Marne.

La bataille tourne à la correction pour les blindés américains, non préparés pour un grand combat blindé. En effet, la bataille de Châlons constitue la plus grande bataille de char de la seconde campagne à l’ouest, Gembloux en 1940 étant d’une envergure plus grande encore. Les Américains se retirent. Les convois allemands réussissent à passer. Manteuffel a sauvé les positions allemandes à l’ouest et le plan de repli de von Rundstedt et de Rommel.

Mais pas les colons « aryens » installés depuis 1943 par Himmler en Bourgogne ! Molestés par la population française (deux seront mêmes tués), ils ne devront leur salut qu’à l’arrivée de l’armée française qui les interne, à la fois pour préparer leur futur retour en Allemagne, mais aussi pour les protéger de la vindicte populaire. On découvre également, avec une horreur certaine, une pépinière SS, véritable « usine à bébés aryens », chose qui n’était jusqu’ici qu’une rumeur...

En dépit de ce « miracle à l’ouest » comme le dépeindra la propagande de Goebbels, la guerre semblait perdue à brève échéance.

Pour les opposants allemands à Hitler et aux Nazis, il fallait donc faire vite pour mettre un terme à la boucherie.


La Résistance aristocratique et militaire allemande se décida à agir, grâce à l’action héroïque et au charisme de Claus von Stauffenberg, et déclencher l’opération Walkyrie. Un coup d’État anti-nazi.


Bien évidemment, les aristocrates conservateurs n’étaient pas les seuls allemands à résister aux Nazis. On comptait les communistes mais aussi des humanistes (comme les membres de la « Rose blanche », exécutés en 1943 pour avoir distribués des tracts anti-nazis). Le SPD ne résistait pas que par l’entremise du Comité de l’Allemagne libre d’Alger, Rudolf Hilferding disposait ainsi d’un important réseau d’informateurs au sein de l’Empire hitlérien. Il y avait aussi la résistance chrétienne, fondé sur ses principes moraux en total inadéquation avec les horreurs nazies.


Au sein de la résistance conservatrice, on compte le cercle de Kreisau, conduit par Helmuth James von Moltke, petit-fils d’Helmuth Johannes Ludwig von Moltke, le vaincu de la Marne.


Ironiquement, on compte dans les membres du cercle, Peter Yorck von Wartenburg, descendant de Ludwig Yorck von Wartenburg, qui trahit au Napoléon au plus fort de la retraite de Russie, et Gottfried von Bismarck-Schönhausen, petit-fils du meurtrier de la France en 1870.


Membres du cercle, Carl Friedrich Goerdeler (ancien maire de Leipizig, l’un des rares à s’être ouvertement opposé aux Nazis après 1933) et le général Ludwig Beck s’en éloignent sur les principes. En effet, ils préconisent un coup de force contre les Nazis là où le cercle était, du moins au départ, surtout un lieu de réflexion.


Mais revenons en juin 1944...


Von Stauffenberg se porte volontaire pour poser la bombe qui assassinera le Führer. Rendu borgne lors d’un bombardement allié en Sicile, il avait été affecté auprès du commandant de l’armée de réserve, Friedrich Fromm, comme chef d’état-major, ce qui lui offrait une grande proximité avec Hitler.


Le Führer avait déjà par le passé, échappé à de nombreuses tentatives d’assassinats. Les plus notables étant celles de Maurice Bavaud, un citoyen suisse, par balles et de Georg Elser, via l’usage d’une bombe, en ce qui concerne les actions individuelles. Pour ce qui concerne l’action de la résistance intérieure allemande, il faut noter la tentative héroïque du colonel Rudolf-Christoph von Gersdorff, qui essaiera, notamment via un attentat-suicide, de liquider Hitler.


Le 6 juin 1944, von Stauffenberg est convoqué à une réunion inopinée à la tanière du loup de Rastenburg, en Prusse-orientale.


Porteur de 2 charges explosives, il réussit à la déposer dans la salle de réunion où se réunit Hitler et 24 des plus hauts gradés de l’armée du IIIème Reich.


Von Stauffenberg s’éclipse rapidement, ce qui ne surprend guère les autres participant à la conférence en ces temps troublés. L’officier laisse ostensiblement son ceinturon et sa casquette pour faire croire à un retour rapide…


Adolf Hitler est tué par la détonation ainsi que toutes les personnes présents dont Keitel, le « laquais ».


Le courageux colonel, lui, parvient à s’éclipser et à rejoindre Berlin où… il est immédiatement mis aux arrêts !


En effet, la tentative de renverser le gouvernement nazi, dès qu’Hitler aurait été mis hors jeu, a échoué...


Pire, la tentative de putsch rate également car les conjurés se sont appuyés sur certains fanatiques du Nazisme, comme Otto-Ernst Remer, commandant de la garnison de Berlin.


C’est d’ailleurs Remer qui, venu au départ pour arrêter le ministre de la propagande Joseph Goebbels, est finalement « retourné » par ce dernier qui le convint qu’il a été « dupé » par ceux-là mêmes qui viennent d’assassiner le Führer.


« Pense-vous, Remer, que j’aurai ordonné l’assassinat de notre Führer bien aimé ? » Dira Goebbels en regardant l’officier directement dans les yeux.


Celui-ci se met alors à la disposition du ministre de la propagande du Reich pour mener la contre-attaque. Remer rallie un certain nombre d’officiers « loyalistes » et fait arrêter les conjurés regroupés au Bendlerblock tandis que Goebbels prépare un « comité d’accueil approprié » au porteur de la bombe ainsi qu’un discours chargé de dissiper toute forme de doute…


Ailleurs, les troupes de l’armée de réserve, chargée d’occuper les principaux centre névralgiques de la capitale du Reich, sont accueillie par les SS, judicieusement prépositionnés… La plupart du temps, une simple discussion permet d’éviter les affrontements fratricides, même si on compte quelques brefs affrontements avant que le discours de haine de Goebbels ne mette un terme à l’incompréhension.


En parallèle, les troupes de Remer prennent d’assaut le Bendlerblock, des accrochages s’ensuivent avec les chefs de la conjuration qui sont cependant rapidement vaincus. Ludwig Beck se tirera une balle dans la tête. Les autres, dont Stauffenberg, seront fusillés dans la cour du bâtiment.


Les conjurés qui n’étaient pas présents au Bendlerblock, comme l’ancien maire de Leipizig, Carl Friedrich Goerdeler, feront l’objet d’un odieux procès présidé par l’ordurier juge Roland Freisler. Ainsi, le général Rommel finira pendu à un croc de boucher par le bourreau du IIIème Reich, Johann Reichhart. Pour Goerdeler, commence une cruelle détention...


De toute façon, nul doute l’Allemagne et son peuple n’étaient pas prête à admettre leur défaite et que la neutralisation de l'Allemagne en tant que menace passait irrémédiablement par son anéantissement préalable, comme le regrettera von Stülpnagel dans ses mémoires (Des officiers contre Hitler : Une histoire de la résistance allemande au Nazisme (1933-1945).


Du côté des Nazis, une lutte de succession s’engage. Face à la catastrophe militaire, une solution temporaire est néanmoins trouvée en urgence.


Le socle constitutionnel de Weimar n’ayant jamais été aboli, du moins dans les textes, on décide de placer Martin Bormann à la présidence du Reich, et Goering à la chancellerie. En effet, si Goering était le successeur désigné d’Hitler depuis la disparition de Rudolf Hess en juin 1941 (probablement abattu au-dessus de l’Écosse alors qu’il avait volé un chasseur en vue de négocier de son propre chef (?) la paix avec Churchill), il avait perdu beaucoup de crédit du fait de l’incinération des villes allemandes par l’aviation occidentale. Goebbels, qui a joué un grand rôle dans la répression du putsch, obtient le titre de ses rêves. Il devient ministre de la culture… Ce qui ne change rien à ses prérogatives de « ministre du mensonge » ! Himmler, dont les SS ont aussi, et étrangement, été très réactifs, voir souvent été prépositionnés aux bons endroits, voit les pouvoirs de la SS, qu’il dirige de manière absolue, étendu au domaine militaire. Ainsi la Wehrmacht est désormais sous la coupe des SS... Il devient également ministre sans portefeuille.


Néanmoins la lutte à mort entre les criminels nazis pour le pouvoir total sur un Reich finissant et submergé de partout, ne fait que commencer…


Leur dernier acte de véritable unité est l’organisation des funérailles d’Hitler qui se déroulent le 10 juin 1944 à Munich. Le Führer défunt est enterré auprès des victimes (nazies) de la tentative de putsch dîtes de la brasserie de 1923.


De Gaulle au pouvoir, Hitler exécuté par la résistance allemande. La guerre et le monde entre dans une nouvelle phase comme le dira Mandel dans ses mémoires.


Du moins commence...


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Message par DemetriosPoliorcète Mer 27 Avr - 16:37

Tout s'accélère!

Bravo pour ton texte, j'ai hâte de voir comment les choses vont tourner au sommet du Reich.
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Message par Flosgon78 Mer 27 Avr - 19:29

Intéressant ! Hâte de voir ce que fera le grand Charles
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Message par Collectionneur Mer 27 Avr - 21:18

Monaco annexé. Pas de Grace Kelly sur la côte, ni d' ''Ouragan'' par Stéphanie plus tard 🤣
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Message par LFC/Emile Ollivier Jeu 28 Avr - 11:42

Le seul ouragan c'est celui que se prenne les Nazis sur la g***** 🤭
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Message par Rayan du Griffoul Jeu 28 Avr - 22:54

Du coup plus de Grand prix de Monaco Crying or Very sad Crying or Very sad
Et surement pas de Radio Monte Carlo Crying or Very sad Crying or Very sad


Tu vois je ne retiens que l'essentiel
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Message par Collectionneur Ven 29 Avr - 1:43

Pour RMC, elle peut devenir simplement une station régionale. Elle débute ses émissions en 43 sous grand contrôle des italiens et des allemands :
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/RMC


Dernière édition par Collectionneur le Ven 29 Avr - 10:42, édité 1 fois
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Message par Rayan du Griffoul Ven 29 Avr - 3:06

Aprés faut voir si il y'aura comme dans ton notre TL un monopole d'état sur la radio et la télé
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Message par LFC/Emile Ollivier Ven 29 Avr - 10:13

Salut les gars ! Pour le moment, je m'oriente plus vers des radios privées et indépendantes.

Par exemple, la première chaîne (de télévision) sera issue de Radio Bordeaux, appel du 17 juin oblige Smile

Pour le grand prix, oui, il n'existera pas. Mais Magny-Cours oui Smile
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Message par LFC/Emile Ollivier Ven 29 Avr - 10:23

Chapitre 4 : Azad Hind

« Indien ! Soulève toi !
Tes oppresseurs ont été écrasé par un peuple de la Grande Asie, un peuple frère du nôtre !
L’heure de ta liberté a sonné !
Prend ton fusil et tue l’Anglais ! Si tu n’en as pas, prends ce qui te tombe sous la main !
Paysan, prend ta faux !
Ouvrier, prend tes ciseaux !
Mendiant, utilise tes mains, tes dents !
Tue l’Anglais partout où il se trouve, ne lui laisse aucun répit ! »

Appel de Jamal Naseem suite à la chute d’Imphal et de Kohima.

Alors que tout semblait se dérouler comme prévu, que la guerre semblait devoir s’achever en Europe pour Noël et que le Japon devait, sans aucune doute, suivre l’Allemagne au tombeau de l’histoire dans la foulée, voilà que les télégrammes ne cessaient de s’empiler sur le bureau du premier ministre britannique, tous de la même teneur, tous similaires à des oiseaux de mauvais augures…

Le Tigre de Malaisie n’avait en effet rien perdu de sa superbe et avait écrasé une armée britannique de Birmanie qui s’imaginait déjà parader moins d’un mois plus tard dans les rues de Rangoun après avoir détruit son homologue japonaise !

Tel est pris qui croyait prendre…

Quelques jours suffirent aux Nippons pour s’emparer de Kohima et d’Imphal que le président du gouvernement de l'Inde libre (Azad Hind), Chandra Bose, proclame capitale provisoire de cette dernière. Son ministre de la propagande, le musulman Jamal Naseem, lance alors un appel enflammé au soulèvement général. Plus pondéré, Bose, loin de la dureté de son ministre, et surtout des horreurs beuglées par ses « alliés » nazis, annonce que tous les Indiens sont égaux, qu'ils soient Sikhs, Musulmans ou Hindous et même Juifs, Chrétiens ou Parsis. Et concernant la majorité hindoue, qu'ils soient Intouchables ou bien Brahmanes. Il annonce des élections générales une fois « le joug britannique mis à bas » et reprend les thèses de la déclaration finale de la conférence de la Grande Asie orientale de novembre 1943, pourtant pur instrument de propagande, le dernier, du défunt Tojo…

« C'est dans l'espoir d'une paix mondiale que les nations du monde ont chacune leur juste place et espère que l'aide mutuelle et l'assistance leur apportera la prospérité. Les États-Unis d'Amérique et les empires britannique et français cherchent à s'enrichir en opprimant d'autres peuples et pays. Tout particulièrement en Asie orientale, ils se livrent à l'agression et à l'exploitation insatiable des ressources, ils cherchent à assouvir leur ambition démesurée d'asservir toute la région, et ils sont devenus une menace sérieuse pour la stabilité de l'Asie orientale. C'est là que réside la cause de cette guerre. Les pays de la grande Asie orientale, avec pour volonté d'établir la paix dans le monde, s'engagent à coopérer pour amener la guerre de la grande Asie orientale à une conclusion positive, libérer la région de la domination américano-anglo-française, assurer leur existence et leur auto-défense, et à construire une grande Asie orientale conformément aux principes suivants :

- Les pays de la grande Asie orientale s'engagent à coopérer mutuellement pour assurer la stabilité de la région et construire un monde de prospérité commune et de bien-être fondé sur la justice.

- Les pays de la grande Asie orientale assureront la fraternité des peuples de leur région en respectant la souveraineté et l'indépendance des uns et en pratiquant l'assistance mutuelle et l'amitié avec les autres.

- Les pays de la grande Asie orientale respecteront les traditions de tous et développeront les facultés créatives de chaque race, permettant ainsi d'améliorer la culture et la civilisation de la grande Asie impériale.

- Les pays de la grande Asie orientale s'efforceront d'accélérer leur développement économique par coopération étroite sur base de la réciprocité et de favoriser la prospérité générale de leur région.

- Les pays de la grande Asie orientale cultiveront des relations amicales avec tous les pays du monde, et travailleront pour l'abolition de la discrimination des races, la promotion des échanges culturels, et l'ouverture de l'accès aux ressources dans le monde entier, et contribueront ainsi aux progrès de l'humanité. »  

Tandis que les appels de Bose et de Naseem sont diffusés sous le manteau de Dacca dans le Bengale à la frontière iranienne et du Cachemire au Deccan, les meneurs du Congrès, avec à leur tête Nehru, se montrent plus diplomates, et sans doute plus subtils, que leurs anciens compagnons ralliés trop franchement à l'Axe.

D’un Axe regroupant les Régimes dictatoriaux, d’un Axe qui perd la guerre...

Ces derniers, ont en effet bien compris que les Britanniques ne pourraient stopper rapidement la vague de l’Axe sur l’Assam qu’au prix d’une mobilisation massive de la population indienne, alors que cette dernière n’a désormais plus vraiment envie de servir la puissance tutélaire britannique…

Par conséquent, tandis que l’Inde s’enflamme, que partout se déroulent des émeutes frisant la révolte, le Congrès souhaite profiter de cette situation quasi-insurectionnelle pour, en échange d’un appel au calme et à soutenir l’effort de guerre allié (et non pas britannique), obtenir rien moins qu’une autonomie immédiate…

Comme celui obtenu avant la déferlante nippone par les Indochinois en 1941…

Churchill, désireux d’éteindre au plus vite l'incendie du Raj, envoie en urgence son Leader of the House of Commons, c'est à dire son ministre en charge des relations avec le parlement, le Travailliste Stafford Cripps, en Inde, négocier le soutien des Indépendantistes contre les Japonais et un appel à l'arrêt des violences internes..

Toujours dans l'optique de pallier à la catastrophe militaire, Winston Churchill décide de nommer à la tête des armées britanniques défaites, quelqu’un que nous connaissons bien.

Lord Louis Mountbatten.

Celui-ci, en bon Britannique, à ces mots mordants lorsqu’il harangue les principaux commandants des forces britanniques en pleine retraite.

« Ne vous considérez pas comme une armée méprisée. En effet, je puis vous assurer que personne ne vous connaît... ».

Organisateur de génie en plus d’être un maître de l’ironie, Mountbatten se met immédiatement au travail pour réorganiser la véritable « Armée de Bourbaki » qu’est devenu l’armée de la Couronne en Extrême-Orient.

À leurs côtés, le Prime Minister nomme comme nouveau Vice-Roi des Indes, un homme qui aurait pourtant mérité mieux que d’être « mis au placard » à Delhi...

Le maréchal Archibald Wavell, un homme désormais détesté par Winston Churchill, et dont il est bien content de l’envoyer dans un véritable traquenard. En effet, celui-ci s’était opposé à l'expédition en Grèce continentale en 1940-1941. Tout en désirant punir son officier, Churchill souhaite pouvoir utiliser ses grandes compétences pour gérer une crise grave (n'a-t-il pas vaincu les Italiens en Libye d'abord et en Afrique orientale ensuite?)…

Mais à peine installé à Delhi que déjà l'action du maréchal entraîne le courroux du premier ministre britannique. En effet, Wavell nomme Nehru et plusieurs de ses amis comme membres du conseil du gouverneur général des Indes, véritable gouvernement du Raj. Jinnah et plusieurs leaders de la « Ligue musulmane » sont également nommés à ce conseil comme représentants de la communauté musulmane.

Pourtant, l’action de Wavell semble en passe de sauver une situation fort mal engagée. Ainsi, pour contenir l’hémorragie sur le front de l’Assam, et tandis que les pointes avancées nippones pénètrent au Bengale, l’État-major britannique, sous l’impulsion du maréchal, et avec l'aval discret de Mountbatten, décide de s'appuyer, et c'est une première depuis la révolte des Cipayes en 1857, massivement sur les populations musulmanes, et sur les Bengalais en particulier, pour s'opposer à l'avance nippone et des « Indiens libres ». Ainsi, les Bengalais, passent du statut de personnes considérées comme efféminés, faibles combattants à celui de « Lions du Gange » (c'est comme ça que la propagande coloniale qui les souillaient depuis presque un siècle les appelle désormais et ce, du jour au lendemain) et grands défenseurs de l'Inde…

Naseem et Goebbels n’ont rien à envier à leurs ennemis...

Cependant, Churchill ordonne qu’à titre de renforts, des unités venues de colonies « blanches » du Commonwealth, y compris l’Afrique du sud, soient expédiées au Bengale pour endiguer la ruée japonaise. Ces renforts permettront « d’encadrer » (mais également de surveiller…) les unités de cette véritable « levée en masse » de troupes indiennes.

Pour l’Inde, c’est l’heure du destin...

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Message par Flosgon78 Ven 29 Avr - 11:07

Intéressant, peut-être verra t-on un raj uni ?
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Message par DemetriosPoliorcète Ven 29 Avr - 11:29

Hmm, tu nous fait patienter avant de découvrir l'issue de la lutte au sommet du pouvoir nazi!

A côté de la déclaration de la Grande Asie Orientale, on pourrait imaginer pour le régime nazi un équivalent qui détaillerait son projet pour l'Europe, maintenant que Hitler n'est plus au pouvoir avec son dogme de n'expliciter aucun but de guerre.
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Message par Rayan du Griffoul Ven 29 Avr - 18:39

LFC/Emile Ollivier a écrit:Salut les gars ! Pour le moment, je m'oriente plus vers des radios privées et indépendantes.

Par exemple, la première chaîne (de télévision) sera issue de Radio Bordeaux, appel du 17 juin oblige Smile

Pour le grand prix, oui, il n'existera pas. Mais Magny-Cours oui Smile


Après l'arrivé de la F1 à Magny-Cours c'est faite grâce à l'influence d'une certain ancien député de la Nièvre devenu haut placé ^^

Mais en l'absence de Monaco on pourra quand même imaginer un GP urbain dans les rues de Pau ou d'Alger
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