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La conflagration (suite de "L"héritage de Lazare Hoche")

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La conflagration (suite de "L"héritage de Lazare Hoche") - Page 2 Empty Re: La conflagration (suite de "L"héritage de Lazare Hoche")

Message par DemetriosPoliorcète Mar 22 Fév - 17:02

Fin de la guerre continentale, poursuite de la guerre mondiale

La capitulation définitive des forces impériales le 8 avril met fin aux combats sur le continent, mais ne marque en rien la fin de la guerre.

A Londres, l’essentiel de la classe dirigeante est fermement décidée à poursuivre le combat, certains considérant même comme une erreur d’avoir maintenu si longtemps une armée sur le front du Rhin. Un partie des troupes rapatriées est immédiatement renvoyée vers l’Irlande, où les dernières poches de résistance sont écrasées. Plusieurs observateurs noteront le comportement de l’armée britannique dans le pays, plus proche d’une répression coloniale que de l’occupation d’un pays ennemi, et les immenses difficultés du peuple irlandais. Les directives de l’armée royale interdisent d’ailleurs tout retour des déplacés dans le tiers nord du pays, dont on envisage une colonisation agricole anglo-saxonne. Des renforts son également envoyés en Afrique du sud, en Iran et en Asie du sud-est. A Madagascar, une expédition punitive britannique prend Tamatave et écrase l’armée Merina, sans essayer de poursuivre jusqu’à Antananarivo.

Sur le continent, l’occupation de l’Allemagne par les forces alliées s’installe, plutôt dans le calme à l’exception de quelques régions qui voient apparaître des mouvements de partisans, dans le Tyrol notamment. Les souverains d’Allemagne du sud refusent tous de suivre l’Empereur dans son exil et négocient leur place dans la nouvelle Europe. A Zagreb, le Ban croate ouvre de sa propre initiative son pays aux troupes françaises, espérant pouvoir se détacher de la Hongrie, tout en se gardant pour le moment de proclamer un nouveau régime.

Sans consulter ses alliés français et russe, le gouvernement de Cologne rattache administrativement Essen et la Ruhr à son territoire, créant de nouveaux départements.

A Paris, on exulte, et l’on accueille triomphalement les vainqueurs du front allemand : la rivalité pluriséculaire entre la France et la Maison de Habsbourg vient de se terminer par une victoire totale. Le gouvernement doit néanmoins se concentrer sur l’insoluble problème d’un ennemi abrité derrière la Manche. L’effort de guerre se concentre sur la marine, en mobilisant toutes les ressources trouvables dans les territoires conquis.
En décembre, Juan Ier déclare officiellement la guerre à la Grande-Bretagne et envahit le Bélize.

Sur mer, les combats sont toujours à l’avantage de la Grande-Bretagne, mais les progrès rapide des cuirassés, y compris effectués dans les arsenaux anglais, remettent en cause la supériorité acquise par la Royal Navy, et pousse à une course effrénée aux armements.
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Message par ezaski Mar 22 Fév - 17:21

J'ai hâte !
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Message par DemetriosPoliorcète Mar 22 Fév - 17:50

La fin de la guerre

Deux événements dans deux points distants du globe allaient finalement précipiter la fin de la guerre.

En Inde, les combats n’avaient jamais réellement faibli. Après l’effondrement du front allemand, Russie et Grande-Bretagne s’étaient empressées d’envoyer des renforts en Afghanistan, clé du sous-continent indien, sans qu’aucun des deux camps ne prenne l’avantage. Plus au sud, l’armée marâthe, complétée par celles des principautés ralliées à sa cause, avait mené une lutte sans merci contre l’envahisseur et s’était progressivement renforcée, jusqu’à envisager de reprendre une offensive conventionnelle.

Les troupes de la couronne et celle de l’ancienne EIC, officiellement abolie et remplacée par une administration directe, épuisées par de longues années de « petite guerre », étaient prêtes à accepter n’importe quelle occasion pour infliger à leurs adversaires une défaite décisive qui aurait permis de soulager l’ensemble des fronts indiens, sinon l’ensemble des fronts coloniaux.

Près de Bhopal, 45 000 Anglo-indiens acceptent le combat contre 200 000 Marâthes et alliés. Le combat tourne à l’avantage des troupes du Raja, et les Britanniques laissent de très lourdes perte sur le terrain. Les troupes royales se retrouvent sur la défensive, tandis que les Russes accentuent la pression dans l’Hindu-Kush. Le joyau de l’Empire britannique est en sursis.

Un mois plus tard, c’est dans les Caraïbes que se joue la suite de la guerre se joue. Alors que la flotte mexicaine lance depuis plusieurs mois des raids contre les possessions britanniques, une escadre française, poursuivie depuis l’Europe par la Navy, la rejoint. Une bataille navale au large des Bahamas s’ensuit, et tourne à l’avantage des continentaux.

Si la Grande-Bretagne n’a pas perdu sa supériorité navale, plusieurs des bâtiments les plus modernes ont été détruits, alors que les adversaires du pays rattrapent progressivement leur retard en matière de supériorité navale.

Le 1er juin, une réunion capitale a lieu entre le cabinet de guerre et l’état-major britannique. Le gouvernement est face un deux options : accepter de consacrer l’essentiel de ses forces terrestres et navales à la défense des Îles britanniques, permettant ainsi de poursuivre le combat plusieurs années, mais renonçant à défendre l’intégralité de l’Empire, ou entamer des négociations. Après de longs débats, la question est finalement tranchée : la Grande-Bretagne sauvera son Empire et acceptera la fin du conflit. Le 12 juin, un armistice est signé à Guernesey, en présence de l’ambassadeur russe en France.

La Première guerre mondiale vient de s’achever.
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Message par ezaski Mar 22 Fév - 17:58

Tu feras un topo du traité ?
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Message par DemetriosPoliorcète Mar 22 Fév - 19:00

Un nouveau monde pour un nouveau siècle

La guerre avait ensanglanté tous les continents et mobilisé, de part et d’autre, des millions de combattants. En France, 800 000 soldats avaient laissé la vie, traumatisme dont la nation mettra longtemps à se remettre. La Rhénanie payait, comparativement à sa population, un tribut plus lourd encore, avec 230 000 morts, mais les nationalistes exultaient devant la concrétisation de leur rêve d’extension vers l’ouest ; la France s’était d’emblée engagée à garantir l’extension de fait de sa République sœur.

Les pays neutres avaient largement profité du conflit : l’Empire ottoman avait accéléré sa modernisation économique et militaire tout en parvenant à rester à l’écart du conflit. Alors que le monde regardait ailleurs, la monarchie ottomane avait définitivement détruit ses vieux ennemis wahhabites. Aux Etats-Unis, le commerce avec les différents belligérants et les prêts consentis par les banques de New York avaient dopé l’économie du pays, plus florissante que jamais.

L’Empereur Rudolf fut bien mal récompensé pour son courage et sa volonté de combattre jusqu’au bout : forcé à abdiquer, il laissait son archiduché d’Autriche et son royaume de Hongrie à son neveu, Charles, sans savoir si le titre d’Empereur du Saint-Empire serait de nouveau porté. A Prague, les nationalistes tchèques et les libéraux proclamèrent la nullité de la pragmatique sanction de 1621 et demandé le retour d’une monarchie élective, bien entendu assortie d’une nouvelle constitution libérale. Les puissance parvinrent à convaincre les nouveaux maitres de Prague de ne pas procéder immédiatement à l’élection, et d’attendre les résultats de la future conférence de paix. En Croatie, on choisit la modération en proposant la couronne héréditaire du nouvel Etat à Karl, maintenant ainsi une certaine continuité historique, tout en parlant désormais d’égal à égal avec la Hongrie. La diplomatie française, inquiète d’une montée en puissance de la Russie, avait, parait-il, beaucoup appuyé ce choix…

La conférence de Potsdam

Le Nouvel An 1900 fut fêté comme l’entrée dans une nouvelle ère : outre la symbolique de la date, il marquait le retour à la paix et les préparatifs de la conférence de la paix qui devait s’ouvrir un mois plus tard, à Potsdam. Elle ne devait traiter que des affaires européennes, les autres litiges était réglés au cours d’autres conférences.

Le Saint-Empire ne fut finalement pas aboli, mais vidé de sa substance, supprimant un siècle d’efforts de la centralisation habsbourgeoise. Le roi Ludwig III de Bavière fut élu empereur du Saint Empire, avant de venir, à quelques vois près, roi de Bohème ; il avait, dans ce dernier cas, fait figure de compromis entre les partisans des Habsbourg et ceux d’un prince Romanov.

Les monarchies d’Allemagne du Sud étaient rassemblés dans une Confédération, aux pouvoirs plus concrets que ceux de l’Empire. Au nord, la Prusse annexait entièrement le territoire du Hanovre et d’autres territoires, obtenant notamment un accès à la mer du Nord avec la ville de Hambourg, ainsi que certaines portions de la Saxe et l’ancienne Silésie autrichienne.

Un problème majeur était posé par le Pologne. La proposition française d’une confédération de deux ou trois grands royaumes confiés à des souverains Hohenzollern et Romanov fut rapidement écartée. La Russie obtint finalement la création d’un royaume de Pologne de taille réduite, en union personnelle avec Saint-Petersbourg, et de fait intégré à l’Empire russe. Le tracé des frontières se fit au détriment des polonais à chaque fois que le mélange des populations laissait un doute, pour aboutir à un Etat de taille réduite ; la dureté de la répression et les déplacements de population dans le cadre de l’insurrection de 1896 avait réduit les possibilités de litige plus à l’est.

La Hongrie s’en tirait sensiblement mieux : si la Transylvanie était divisée entre une partie intégrée au royaume de Hongrie et une autre à la Bessarabie russe, le tracé de la nouvelle frontière ne désavantagea pas les Hongrois. Le royaume de Hongrie proprement dit ne subissait pas de pertes territoriales, même si l’orgueil national restait blessé par le recul en Transylvanie et l’émancipation de la Croatie.

La Grande-Bretagne, de son côté, était obligée de reconnaître l’indépendance d’une République d’Irlande couvrant l’ensemble de l’Île.

L’Angleterre maintient un Empire amoindri

En Inde, la domination britannique reculait largement face à l’Empire Marâthe, qui augmentait considérablement sa superficie et son influence sur les autres Etats indiens. L’Empire Moghol retrouvait son indépendance, mais ses frontières étaient très réduites par rapport à ce qu’il avait pu être par le passé.

Les territoires côtiers de l’ancienne EIC et le Bengale restaient fermement tenus par les Britanniques, à l’exception de l’arrière-pays de Pondichéry, cédé à la France.

Le Canada, issu de la fusion, en 1837, du Haut et du Bas Canada, obtenait une quasi indépendance de la part de la Couronne, tout en gardant le souverain Anglais à sa tête. Mais l’hostilité des Canadiens français, croissant depuis les repressions de 1837, aboutit rapidement à une insurrection, menée dans les premiers temps par des bandes armées formées par des réfractaires à la conscription. Le royaume du Canada dut reconnaitre deux ans plus tard l’indépendance des territoires majoritairement francophones sous le nom de République de Nouvelle-France. La Terre du Prince Rupert et les territoires du Nord-Ouest étaient fusionnés dans une Amérique du Nord britannique, fermement tenue par la Couronne.
Madagascar et le Japon obtenaient une souveraineté pleine et entière, prélude à la période d’intense développement et de construction accélérée de l’Etat qui allait suivre pour les deux pays.
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Message par Flosgon78 Mar 22 Fév - 22:45

DemetriosPoliorcète a écrit:Fin de la guerre continentale, poursuite de la guerre mondiale

La capitulation définitive des forces impériales le 8 avril met fin aux combats sur le continent, mais ne marque en rien la fin de la guerre.

A Londres, l’essentiel de la classe dirigeante est fermement décidée à poursuivre le combat, certains considérant même comme une erreur d’avoir maintenu si longtemps une armée sur le front du Rhin. Un partie des troupes rapatriées est immédiatement renvoyée vers l’Irlande, où les dernières poches de résistance sont écrasées. Plusieurs observateurs noteront le comportement de l’armée britannique dans le pays, plus proche d’une répression coloniale que de l’occupation d’un pays ennemi, et les immenses difficultés du peuple irlandais. Les directives de l’armée royale interdisent d’ailleurs tout retour des déplacés dans le tiers nord du pays, dont on envisage une colonisation agricole anglo-saxonne. Des renforts son également envoyés en Afrique du sud, en Iran et en Asie du sud-est. A Madagascar, une expédition punitive britannique prend Tamatave et écrase l’armée Merina, sans essayer de poursuivre jusqu’à Antananarivo.

Sur le continent, l’occupation de l’Allemagne par les forces alliées s’installe, plutôt dans le calme à l’exception de quelques régions qui voient apparaître des mouvements de partisans, dans le Tyrol notamment. Les souverains d’Allemagne du sud refusent tous de suivre l’Empereur dans son exil et négocient leur place dans la nouvelle Europe. A Zagreb, le Ban croate ouvre de sa propre initiative son pays aux troupes françaises, espérant pouvoir se détacher de la Hongrie, tout en se gardant pour le moment de proclamer un nouveau régime.

Sans consulter ses alliés français et russe, le gouvernement de Cologne rattache administrativement Essen et la Ruhr à son territoire, créant de nouveaux départements.

A Paris, on exulte, et l’on accueille triomphalement les vainqueurs du front allemand : la rivalité pluriséculaire entre la France et la Maison de Habsbourg vient de se terminer par une victoire totale. Le gouvernement doit néanmoins se concentrer sur l’insoluble problème d’un ennemi abrité derrière la Manche. L’effort de guerre se concentre sur la marine, en mobilisant toutes les ressources trouvables dans les territoires conquis.
En décembre, Juan Ier déclare officiellement la guerre à la Grande-Bretagne et envahit le Bélize.

Sur mer, les combats sont toujours à l’avantage de la Grande-Bretagne, mais les progrès rapide des cuirassés, y compris effectués dans les arsenaux anglais, remettent en cause la supériorité acquise par la Royal Navy, et pousse à une course effrénée aux armements.
Passionnant de voir une guerre extraeuropéenne européenne ! J'aime beaucoup !
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Message par Flosgon78 Mar 22 Fév - 22:51

DemetriosPoliorcète a écrit:Un nouveau monde pour un nouveau siècle

La guerre avait ensanglanté tous les continents et mobilisé, de part et d’autre, des millions de combattants. En France, 800 000 soldats avaient laissé la vie, traumatisme dont la nation mettra longtemps à se remettre. La Rhénanie payait, comparativement à sa population, un tribut plus lourd encore, avec 230 000 morts, mais les nationalistes exultaient devant la concrétisation de leur rêve d’extension vers l’ouest ; la France s’était d’emblée engagée à garantir l’extension de fait de sa République sœur.

Les pays neutres avaient largement profité du conflit : l’Empire ottoman avait accéléré sa modernisation économique et militaire tout en parvenant à rester à l’écart du conflit. Alors que le monde regardait ailleurs, la monarchie ottomane avait définitivement détruit ses vieux ennemis wahhabites. Aux Etats-Unis, le commerce avec les différents belligérants et les prêts consentis par les banques de New York avaient dopé l’économie du pays, plus florissante que jamais.

L’Empereur Rudolf fut bien mal récompensé pour son courage et sa volonté de combattre jusqu’au bout : forcé à abdiquer, il laissait son archiduché d’Autriche et son royaume de Hongrie à son neveu, Charles, sans savoir si le titre d’Empereur du Saint-Empire serait de nouveau porté. A Prague, les nationalistes tchèques et les libéraux proclamèrent la nullité de la pragmatique sanction de 1621 et demandé le retour d’une monarchie élective, bien entendu assortie d’une nouvelle constitution libérale. Les puissance parvinrent à convaincre les nouveaux maitres de Prague de ne pas procéder immédiatement à l’élection, et d’attendre les résultats de la future conférence de paix. En Croatie, on choisit la modération en proposant la couronne héréditaire du nouvel Etat à Karl, maintenant ainsi une certaine continuité historique, tout en parlant désormais d’égal à égal avec la Hongrie. La diplomatie française, inquiète d’une montée en puissance de la Russie, avait, parait-il, beaucoup appuyé ce choix…

La conférence de Potsdam

Le Nouvel An 1900 fut fêté comme l’entrée dans une nouvelle ère : outre la symbolique de la date, il marquait le retour à la paix et les préparatifs de la conférence de la paix qui devait s’ouvrir un mois plus tard, à Potsdam. Elle ne devait traiter que des affaires européennes, les autres litiges était réglés au cours d’autres conférences.

Le Saint-Empire ne fut finalement pas aboli, mais vidé de sa substance, supprimant un siècle d’efforts de la centralisation habsbourgeoise. Le roi Ludwig III de Bavière fut élu empereur du Saint Empire, avant de venir, à quelques vois près, roi de Bohème ; il avait, dans ce dernier cas, fait figure de compromis entre les partisans des Habsbourg et ceux d’un prince Romanov.

Les monarchies d’Allemagne du Sud étaient rassemblés dans une Confédération, aux pouvoirs plus concrets que ceux de l’Empire. Au nord, la Prusse annexait entièrement le territoire du Hanovre et d’autres territoires, obtenant notamment un accès à la mer du Nord avec la ville de Hambourg, ainsi que certaines portions de la Saxe et l’ancienne Silésie autrichienne.

Un problème majeur était posé par le Pologne. La proposition française d’une confédération de deux ou trois grands royaumes confiés à des souverains Hohenzollern et Romanov fut rapidement écartée. La Russie obtint finalement la création d’un royaume de Pologne de taille réduite, en union personnelle avec Saint-Petersbourg, et de fait intégré à l’Empire russe. Le tracé des frontières se fit au détriment des polonais à chaque fois que le mélange des populations laissait un doute, pour aboutir à un Etat de taille réduite ; la dureté de la répression et les déplacements de population dans le cadre de l’insurrection de 1896 avait réduit les possibilités de litige plus à l’est.

La Hongrie s’en tirait sensiblement mieux : si la Transylvanie était divisée entre une partie intégrée au royaume de Hongrie et une autre à la Bessarabie russe, le tracé de la nouvelle frontière ne désavantagea pas les Hongrois. Le royaume de Hongrie proprement dit ne subissait pas de pertes territoriales, même si l’orgueil national restait blessé par le recul en Transylvanie et l’émancipation de la Croatie.

La Grande-Bretagne, de son côté, était obligée de reconnaître l’indépendance d’une République d’Irlande couvrant l’ensemble de l’Île.

L’Angleterre maintient un Empire amoindri

En Inde, la domination britannique reculait largement face à l’Empire Marâthe, qui augmentait considérablement sa superficie et son influence sur les autres Etats indiens. L’Empire Moghol retrouvait son indépendance, mais ses frontières étaient très réduites par rapport à ce qu’il avait pu être par le passé.

Les territoires côtiers de l’ancienne EIC et le Bengale restaient fermement tenus par les Britanniques, à l’exception de l’arrière-pays de Pondichéry, cédé à la France.

Le Canada, issu de la fusion, en 1837, du Haut et du Bas Canada, obtenait une quasi indépendance de la part de la Couronne, tout en gardant le souverain Anglais à sa tête. Mais l’hostilité des Canadiens français, croissant depuis les repressions de 1837, aboutit rapidement à une insurrection, menée dans les premiers temps par des bandes armées formées par des réfractaires à la conscription. Le royaume du Canada dut reconnaitre deux ans plus tard l’indépendance des territoires majoritairement francophones sous le nom de République de Nouvelle-France. La Terre du Prince Rupert et les territoires du Nord-Ouest étaient fusionnés dans une Amérique du Nord britannique, fermement tenue par la Couronne.
Madagascar et le Japon obtenaient une souveraineté pleine et entière, prélude à la période d’intense développement et de construction accélérée de l’Etat qui allait suivre pour les deux pays.
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Message par DemetriosPoliorcète Mer 23 Fév - 17:10

Naissance de la Nouvelle Russie

La paix en Extrême-Orient vient confirmer les gains territoriaux des alliés franco-russes, sans modifier fondamentalement les équilibres régionaux. Le royaume de Corée s’étend au nord, en annexant les régions de langue coréenne de la Mandchourie ; mais la mainmise française sur le pays s’accroit… Le reste de la Mandchourie est définitivement reconnu comme russe. Le protectorat sur la Mandchourie passe également à la Russie.

Les conditions restent clémentes pour la Chine du point de vue de certains commandants russes, dont le général Ogarev, qui considère qu’on lui a volé sa victoire, et que sa zone d’opérations a souffert du désintérêt du gouvernement de Saint-Petersbourg, trop préoccupé par les frontières occidentales. L’homme envisage un temps de profiter de son ascendant sur ses troupes pour s’emparer d’Irkoutsk et y lancer une révolte générale contre l’autorité tsariste. Finalement, il se contente de manifester son opposition en démissionnant avec fracas et en se lançant dans la rédaction d’un ensemble de textes largement diffusés à travers la Russie. Son action donne finalement naissance au Parti des Forces Nationales, fondé en 1902, et rassemblant des dizaines de milliers de membres, vétérans pour beaucoup.

Influencé par plusieurs auteurs nationalistes du XIXe siècle, ainsi que par sa propre histoire familiale (il est à moitié Tatar), il considère la Russie comme le successeur légitime de la Horde d’Or, elle-même dépositaire de l’héritage de l’Empire de Gengis Khan. Sa pensée s’articule autour de l’idée d’un pivot de la Russie vers l’Orient, et le refus de l’occidentalisation. Une modernisation économique et technologique accélérée sous l’égide d’un Etat fort et centralisé doit paradoxalement être la condition nécessaire à la survie d’une « personnalité singulière » des peuples slaves et turciques qui forment l’Empire. La démocratie parlementaire doit être rejetée au profit d’un parti unique exerçant l’ensemble du pouvoir, en accord avec le Tsar. Le socialisme est par ailleurs considéré comme une force dangereuse qui doit être combattue et éliminée, et cela bien que sa pensée rejoigne certains socialistes russes sur de nombreux points.

En 1903 et 1904, les membres du PFN et de ses milices accomplissent un grand nombre d’actions d’éclat contre les libéraux et les socialistes, dans le climat politique extrêmement tendu de l’après-guerre. Pour mettre fin au désordre, le Tsar nomme Ogarev à la tête du gouvernement en 1905. Celui-ci reste trois ans à la tête du gouvernement dans le cadre constitutionnel, avant de parvenir à obtenir une refonte des institutions. Le PFN devient le seul parti autorisé, la Douma et le cabinet perdent toute véritable importance politique.

Paradoxalement, la politique d’Ogarev conduit à une baisse de tensions en Europe : tout à son rêve de résurrection de l’Empire de Gengis Khan, il accorde à la Pologne un degré d’autonomie dont n’auraient pas rêvé les nationalistes les plus intransigeants. La Bessarabie roumaine évolue également vers l’union personnelle avec l’Empire tsariste.

Sous le règne du Vojd, l’industrialisation, déjà bien avancée, est accélérée par des investissements massifs de l’Etat. Les lignes de chemin de fer à l’est de l’Oural sont doublées pour faciliter le pivot oriental. Des milliers de colons aussi bien russes que turciques sont envoyés peupler la Mandchourie, notamment dans le cadre de colonies militaires. Les prisonniers politiques sont également des dizaines de milliers à prendre la route de l’est…

Administrativement, la centralisation impériale s’accroît de fait autour de Moscou, nouvelle capitale politique, malgré l’autonomie théorique donnée aux peuples non-russes. En Mongolie et dans les Khanats d’Asie centrale, les autorités monarchiques vassales du Tsar sont supprimées, et remplacées par des gouvernorats, dans un soucis d’unification administrative.

A sa mort, en 1924, Ogarev laisse une société russe profondément transformée. L’aristocratie et les autorités traditionnelles ont reculé au profit d’une nouvelle classe de fonctionnaires d’extraction modeste, et à de nouvelles élites proches du Parti. La cour n’a pu que ronger son frein en attendant des jours meilleurs…

Il laisse également un outil militaire largement amélioré, mais que ses successeurs n’emploieront pas selon ses plans…
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Message par DemetriosPoliorcète Mer 23 Fév - 17:11

Flosgon a écrit:As-tu prévu de réaliser une carte ?

Je crains que ce ne soit au-delà de mes compétences...
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Message par ezaski Mer 23 Fév - 18:15

Aie, une Russie proto-fasciste...
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Message par DemetriosPoliorcète Mer 23 Fév - 18:59

L’ère des révolutions

Deux-Siciles

Le royaume des Deux-Siciles se trouvait, avant-guerre, dans une situation financière critique, doublée d’un ensemble de tensions politiques crées par la volonté centralisatrice de la cour de Naples. Le pays avait néanmoins, pendant toute la durée de la guerre, une armée permanente prête à intervenir en cas d’entrée en guerre des nations d’Italie du nord, en partie grâce aux subsides envoyés par la Grande-Bretagne. La force armée napolitaine n’en souffrait pas moins de la corruption, et les soldes étaient rarement payées.

En 1900, alors que le pays est en pleine banqueroute, une insurrection à Palerme aboutit à la prise de contrôle de l’Île par les indépendantistes, et à la proclamation de la République sicilienne. Derrière les références à la Révolution française, le pays reste contrôlé par l’aristocratie terrienne.
L’armée royale est déplacée vers le détroit de Messine, mais l’ordre de le traverser tarde à arriver. A Naples, alors que la situation économique est toujours critique, un soulèvement pousse le roi à s’enfuir, laissant la place à un gouvernement provisoire dominé par les libéraux.

Après une semaine au pouvoir, le gouvernement déclare la démobilisation immédiate de la force armée. Pour les soldats mal nourris et mal payés depuis trois ans, ce renvoi sans indemnité est la goutte de trop : une gigantesque mutinerie gagne l’armée, qui chasse son état-major, puis se répand dans les différentes villes de pays, où soldats et révolutionnaires socialistes ou anarchistes formes des conseils de gouvernement. L’éphémère gouvernement provisoire doit à son tour fuir la capitale, remplacé par un gouvernement révolutionnaire. Celui-ci assure son existence en battant une troupe royaliste rassemblée dans le nord.

Dans l’euphorie de la victoire, les révolutionnaires débattent ardemment de l’avenir du pays et des moyens de consolider la révolution. Dans un pays peu industrialisé, les socialistes ont, contrairement au nord de la péninsule, une influence réduite.

Les anarchistes, populaires dans la petite paysannerie et chez les indépendants, prennent l’ascendant, et finissent par s’emparer de l’intégralité du pouvoir. En septembre 1900, fidèles à leurs principes, les leaders anarchistes proclament solennellement l’abolition de l’Etat napolitain et la fin de tout gouvernement central, donnant tout le pouvoir aux communes populaires. C’est un cas unique dans l’histoire d’Etat proclamant sa propre abolition.

Les choses ne se passent néanmoins pas comme prévu : dans le vide laissé par la fin de l’Etat, un ensemble de factions peuvent se réarmer et chercher à prendre l’ascendant sur le sud de la péninsule. Les forces de droite, réunissant aussi bien les réactionnaires les plus intransigeants que des libéraux favorables à une monarchie constitutionnelle, parviennent à former à nouveau une armée cohérente et à écraser une à une les forces rivales et les communes libres. Naples est finalement conquise après une ultime bataille contre les forces révolutionnaires réorganisées dans l’urgence.
Les royalistes proclament une monarchie parlementaire, mais le pays devient dans les faits une dictature militaire pour une longue période.

Italie centrale

Les mouvements insurrectionnels dans le centre de l’Italie, inspirés par l’effondrement de la monarchie Habsbourg et l’apparent triomphe des héritiers de la Révolution française, ont un résultat plus heureux. Dès la fin de l’année 1899, un groupe d’officiers renverse le régime grand-ducal en Toscane et proclament la renaissance de la République d’Etrurie, laquelle rejoint immédiatement la Ligua Italica.

A Rome, une insurrection mêlant libéraux et socialistes secoue le pouvoir du Pape. Devant le refus de celui-ci d’accorder une constitution réduisant largement son pouvoir temporel, les insurgés proclament la République romaine. Malgré la pression de l’opinion catholique, la France refuse d’intervenir et finit par reconnaitre le nouvel Etat.

C’est un coup dur pour de nombreux catholiques, bien que le pouvoir spirituel du Pape ne soit pas menacé. Cet événement va voir se développer un foisonnement d’écrits à la fois politiques et théologiques, appelant à repenser le rôle de l’Eglise dans la société.

Brésil du Nord

Contrairement à son dynamique voisin du sud, le Royaume du Brésil, depuis longtemps émancipé de tout contrôle direct de la part du Portugal, affichait l’image d’une société plongée dans l’immobilisme. Si l’esclavage avait finalement été aboli en 1894, dernière décision dans laquelle la parole du roi du Portugal avait pu peser, la société restait fondamentalement inégalitaire et marquée par la domination d’une aristocratie terrienne.

Les échos des bouleversements survenus en Europe suite à la guerre mondiale et au traité de Potsdam mirent en activité une multitude de sociétés secrètes, établies aussi bien au sein de la bourgeoisie urbaine que parmi les anciens esclaves. Débutée fin 1903, l’insurrection débouche sur plusieurs mois d’affrontements avec les forces armées, qui sont restées fidèles au gouvernement. La victoire des insurgés aboutit à leur entrée dans Salvador de Bahia. Incontrôlables, les factions les plus radicales massacrent plusieurs milliers de notables et leurs familles ; les « massacres de Salvador » seront par la suite utilisés systématiquement par les réactionnaires du monde entier pour décrédibiliser toute volonté de changement social.

Après l’effondrement de l’ancien régime, la République Révolutionnaire du Brésil est proclamée, mais, en l’absence de programme politique ou d’idéologie claire en dehors du renversement de l’ordre ancien, le nouvel Etat est extrêmement fragile. Une débarquement français, surtout motivé par la République Fédérée de Saint-Domingue, qui fournit la majeure partie des troupes, est effectué pour tenter de stabiliser la situation. Mais, devant l’hostilité des populations, le corps expéditionnaire doit rapidement rembarquer.

La République Révolutionnaire s’enfonce dans une série de conflits civils et de luttes de pouvoir, dont elle mettra plusieurs décennies à se remettre.
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Message par Collectionneur Mer 23 Fév - 20:39

Idéologie révolutionnaire qui va touché les États-Unis ? Une seconde guerre civile y a été annoncée.
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Message par DemetriosPoliorcète Mer 23 Fév - 21:34

Collectionneur a écrit:Idéologie révolutionnaire qui va touché les États-Unis ? Une seconde guerre civile y a été annoncée.

Oui, il en sera question, mais pas dans l'immédiat. Les Etats-Unis sont pour l'instant florissant grâce à leur position de neutres fournisseurs et financeurs des belligérants.

D'un autre côté, avec l'absence de guerre de sécession, le sentiment national y est moins développé qu'OTL.
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Message par Flosgon78 Jeu 24 Fév - 1:23

Je comprends pour les cartes pas de soucis mais une Russie orientaliste semble vraiment intéressante !
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Message par Collectionneur Jeu 24 Fév - 2:03

La Russie a réussi à conserver l'Alaska face aux Canadiens bien plus nombreux ?
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Message par DemetriosPoliorcète Jeu 24 Fév - 10:19

Collectionneur a écrit:La Russie a réussi à conserver l'Alaska face aux Canadiens bien plus nombreux ?

La Russie s'est développée plus vite qu'OTL grâce aux réformes d'Alexandre Ier, elle a pu envoyer davantage de colons en Alaska et en exploiter les ressources.
Pendant la guerre, les Anglo-canadiens ont occupé le pays, mais l'ont restitué lors du traité de paix.
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Message par DemetriosPoliorcète Jeu 24 Fév - 11:54

« Fuck Bengal, Bring back Donegal! "

Ce slogan, exprimant le rejet du traité de paix, est scandé par les manifestant qui tentent de mettre le feu au Parlement, quelques jours après l’annonce des résultats de la conférence de Potsdam.

Le choix de la préservation de l’Empire au prix de la défaite a ulcéré de nombreux britanniques, dont la colère ne retombe pas. L’impression d’un sacrifice inutile donne lieu à l’apparition de nouvelles contestations, dans la lignée du « mouvement saxon » du XIXe siècle, mais qui exacerbent son aspect nationaliste : fédérées autour de l’Union des Travailleurs Nationaux, une entité qui rassemble d’anciens syndicalistes et des vétérans, ces tendances s’opposent frontalement aussi bien à l’aristocratie qu’au système parlementaire, jugé corrompu, inefficace et responsable de la défaite.

La Grande-Bretagne traverse en effet une crise pire que celle du début du siècle précédent : les différentes forces s’accusent les une les autres de la responsabilité de la défaite, tandis que les extrêmes progressent. Ainsi, les syndicats et partis socialiste établis voient leurs membres les quitter pour rejoindre soit les Travailleurs nationaux, soit les Egalitariens en pleine ascension politique. En 1901, le prolongement du rationnement et des annonces de baisses de salaires mettent les villes du nord de l’Angleterre et du Pays de Galles en état de quasi-insurrection.

A côté de l’UNW, d’autres partis d’extrême-droite voient le jour. La League for National Resurrection, dirigée par Abigail Chesterton, pionnière de l’aviation et espionne durant la guerre mondiale, prône le droit de vote des femmes, la sécurité sociale…et la supériorité de la race anglo-saxonne sur tout les autres, impliquant une colonisation de peuplement en Irlande et la conquête de point d’appui sur le continent.

De l’autre côté du spectre politique, les émeutes urbaines entrainent la formation de plusieurs groupes d’extrême-gauche. La Workers Defense Force, créée comme une milice ouvrière, se sciende en plusieurs composantes, dont la plus radicale mène, tout au long de la décennie, un ensemble d’attentats contre des personnalités proches du pouvoir. Plusieurs parlementaires et militaires jugés responsables de la guerre sont assassinés, tandis que des membres de la famille royale échappent de peu à la mort.
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Message par DemetriosPoliorcète Jeu 24 Fév - 13:51

L’avenir de l’Afrique

Au printemps 1902 se tient à Copenhague une conférence sur l’avenir du continent Africain, réunissant l’ensemble des puissances coloniales européennes ; seuls deux pays africains sont présents : l’île nouvellement indépendante de Madagascar et la République égyptienne.

La conférence, considérée comme une date capitale dans l’histoire africaine, ne fait en réalité que constater et perpétuer les principes qui ont guidé la politique des puissances depuis le XIXe siècle : les pays européens sont en droit de s’approprier les points d’appuis côtiers et les bassins des grands fleuves, mais la conquête et l’administration directe de l’intérieur des terres est rejetée. On vise surtout à déterminer qui sont les interlocuteurs légitimes et à tracer leurs frontières. Ainsi, le sultanat de Zanzibar, toujours sous forte influence britannique, se voit reconnaitre des frontières gigantesques, bien au-delà de ce qu’il est en capacité de contrôler réellement ; une énigmatique République Bambara apparaît dans le même temps sur les cartes d’Afrique de l’ouest.

La France, présente sur plusieurs point de la côte somalienne, se voit reconnaitre l’ensemble du pays, de même que la côte gabonaise et la côte d’Ivoire, sans oublier les communes du Sénégal. Le Portugal se distingue en se voyant reconnaître des territoires s’enfonçant loin dans les terres, en raison de l’ancienneté de sa colonisation ; l’Afrique australe portugaise s’étend donc de Luanda à Maputo. Le Portugal possède également, en raison de ses droits anciens, l’embouchure du Congo.

La colonie du Cap, au peuplement majoritairement blanc, obtient une large autonome de la part de la République batave. Son influence s’étend au-delà de ses frontières officielles, avec la création des Peuples bantous unis, contrôlées de fait par le Cap, qui y exploite les ressources naturelles.

Un nouvel Extrême-Orient

Malgré ses premiers succès, la Chine sort vaincue du conflit mondial. Ayant définitivement perdu sa région d’origine, la dynastie Qing semble condamnée, mais la figure du prince impérial, bientôt sacré empereur, lui permet de conserver son prestige et de se maintenir à la tête du pays. Trop proche de la nouvelle frontière, Pékin est délaissée au profit de Nankin.

Pour le nouveau souverain, le salut passe par l’accélération des réformes. Une nouvelle Constitution est promulguée, et le cérémonial Qing est abandonné ; le nouveau souverain se fait désormais représenter en uniforme militaire, bien plus qu’en costume de cérémonie.

Au Japon, le pays est vainqueur, mais en plein doute sur son avenir. La guerre mondiale était la dernière qu’avait mené le Shogun en tant que chef d’Etat : progressivement, le rôle de la dynastie Tokugawa s’efface devant la vie parlementaire. Le pouvoir shogunal se rapproche de plus en plus d’un symbole, presqu’au même titre que celui du Tenno.

En Asie du Sud-Est, la Cochinchine française s’étend au nord au détriment de l’Empire d’Annam. Bornéo est désormais entièrement contrôlée par la France. La Grande-Bretagne conserve l’intégralité de la péninsule malaise.


Dernière édition par DemetriosPoliorcète le Jeu 24 Fév - 14:01, édité 1 fois
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Message par Collectionneur Jeu 24 Fév - 13:59

Merci pour la suite.

Une lettre oubliée : Trp proche de la nouvelle frontière, Pékin est délaissée au profit de Nankin.

Bassins ici :
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Message par DemetriosPoliorcète Jeu 24 Fév - 14:02

Collectionneur a écrit:Merci pour la suite.

Une lettre oubliée : Trp proche de la nouvelle frontière, Pékin est délaissée au profit de Nankin.

Bassins ici :
les points d’appuis côtiers et les ''bassons'' des grands fleuves




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Message par Rayan du Griffoul Sam 26 Fév - 17:05

J'espère que grâce son statut de vainqueur, la France s'en ai bien sorti.
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Message par DemetriosPoliorcète Dim 6 Mar - 14:55

Les Amériques au centre du monde ?

Etats-Unis

Les Etats-Unis apparaissent, dès l’immédiat après-guerre, comme une puissance économique stable et neutre. Après la conquête de Cuba, devenu territoire fédéral, sur l’Espagne au cours de la décennie 1860, le pays s’était tenu à l’écart des conflits européens, et n’était pas intervenu dans la guerre malgré le tropisme pro-britannique d’une majorité de la population.

Principal créancier de la Grande-Bretagne, les Etats-Unis furent rassurés par la décision de Londres de ne pas poursuivre la guerre jusqu’au bout.
Porté par une immigration limitée mais constante, la jeune nation avait connu une croissance tant démographique qu’économique qui la mettait au niveau des grands pays européens. Mais les Etats-Unis connaissaient aussi des difficultés internes : l’absence de nouvelles terres à coloniser avait privé la population américaine d’un moyen de pression sur les salaires. L’économie était en grande partie sous le contrôle de trusts, groupement d’intérêts financiers et industriels, face auxquels les politiques de régulation n’avaient pas réussi à s’imposer.

Le bipartisme installé dans la première moitié du XIXe siècle restait central dans la vie politique, mais des concurrents avaient vu le jour. En Nouvelle-Angleterre et dans les nouvelles régions industrielles autour de Chicago, le Parti Socialiste des Etats-Unis avait connu un puissant essor et s’imposait comme l’un des principaux partis socialistes à l’échelle du monde. Dans les régions agraires du Middle West, les déçus du Parti Démocrate avaient fondé l’American People’s Party, populiste et agrarien, populaire parmi les petits fermiers et les ouvriers agricoles. Il était dirigé à l’origine par des syndicalistes agricoles, le plus souvent d’origine scandinave, comme son fondateur, le norvégo-américain Sigurd Svenson.

Nations indiennes libres

Reconnues comme un Etat indépendant, le vaste territoire laissé aux tribus après la guerre américano-espagnole apparaissait davantage comme un ensemble de nations autonomes, s’ignorant ou se montrant ensemble les unes aux autres. A l’est, les tribus « civilisées » comme les Cherokees, installés ici après l’épisode douloureux de la « piste des larmes », étaient sédentarisés et occidentalisés, et avaient peu de liens avec les Comanches et les Apaches de l’ouest, qui avaient néanmoins dû se sédentariser brutalement, en concurrence avec les cultivateurs traditionnels Anasazi. Le Grand conseil, seul organe commun, se réunissait par intermittence pour régler les relations avec les deux puissants voisins.

La situation commença à se transformer avec le mouvement du « réveil indien » des années 1890. Une élite de jeunes indiens éduqués dans les universités américaines et mexicaines développa l’idée d’un Etat fédéral et volontariste pour assurer la survie des Nations indiennes par une modernisation accélérée.

La « révolution fédéraliste » de 1914 mit fin à la prééminence des pouvoirs traditionnels, et aboutit à la naissance d’un gouvernement fédéral en 1918.

Mexique

Avec une immigration massive d’origine irlandaise, italienne, hispanique puis polonaise, le Mexique connaissait une croissance démographique rapide. La victoire contre la Grande-Bretagne avait définitivement assis le prestige du pays et de la dynastie.
Premier souverain de la dynastie d’Orléans à pouvoir se revendiquer, de par sa mère, d’un lien familial avec le Mexique (on pouvait même remonter jusqu’à de lointains membres de la noblesse précolombienne), Juan Ier bénéficiait d’une image de « roi patriote » lui donnant une popularité jusque-là inégalée.

Plusieurs pôles de développement se distinguaient : le Nord, avec pour cœur la Californie, destination de l’essentiel des nouveaux immigrants, les alentours de la Capitale, Mexico et, au sud, les alentours du canal du Nicaragua.

A côté de ce développement rapide, certaines régions restaient pauvres et victimes du désintérêt du pouvoir central : les régions du sud, Chiapas, Yucatan et provinces d’Amérique centrale, à la population d’origine souvent amérindienne.
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Message par DemetriosPoliorcète Dim 6 Mar - 15:43

La France de l’après-guerre

Victorieuse, la France n’en avait pas moins vécu la guerre comme un traumatisme profond, avec des pertes particulièrement lourdes, et de nombreux soldats revenus blessés, défigurés ou porteurs de graves séquelles psychologiques.

Le pays avait néanmoins la chance d’avoir échappé, à l’exception de la courte offensive anglaise sur la Belgique, aux destructions occasionnées sur son territoire. Le redémarrage économique put se produire assez vite.

Malgré cela, le nouveau gouvernement associant démocrates et libéraux peine à faire face à une crise sociale d’une ampleur inégalée. Portée par l’idée que la condition ouvrière ne s’est pas améliorée malgré les promesses du conflit, une série de grèves violentes et d’émeutes secoue le pays de 1902 p 1905. Une répression particulièrement dure et une série de concessions faites par l’Etat et le patronat ne calment le jeu qu’en surface. La Parti Socialiste est dépassé sur sa gauche par la montée de la Ligue des Egaux ainsi que par le nouveau Parti Socialiste Révolutionnaire, qui prétend revenir aux origines du socialisme français.

Arrivé au pouvoir en 1907, Caribert Daunoy profite de la fin de la limitation des mandats présidentiels et se fait réélire deux fois, à la faveur de combines parlementaires et de clientélisme. L’homme a peu à voir avec le jeune politicien conciliant de ses débuts, et ses quinze années de pouvoir sont marquées par un recul de la démocratie ainsi que par l’impression d’un monde social figé, en dépit d’une volonté affichée de préserver les acquis sociaux, et de quelques nouveaux avantages accordés aux ouvriers pour empêcher de nouvelles révoltes. Les libertés syndicales sont néanmoins largement menacées.

Alors que le pouvoir temporel du Pape est aboli à Rome, le dominicain franco-polonais Charles Kowalsky, qui a longuement fréquenté les cercles du Parti Catholique, publie De la Révolution chrétienne, un ouvrage qui aura une importance fondamentale pour la suite. Déclarant que la fin du pouvoir temporel de l’Eglise doit être acté, et que le Pape ne doit garder qu’un rôle de guide spirituel et d’autorité théologique, il prône la création de vastes partis chrétiens nationaux, en lien avec les revendications sociales, pour aboutir à terme à la formation de gouvernements théocratiques dans les différents pays. Il est en outre favorable au dialogue œcuménique avec les protestants. D’abord raillé voir ostracisé parmi les catholiques, il trouve par la suite de plus en plus de lecteurs.

Loin des débats politiques, le monde des arts et de la culture est en pleine renaissance après les années d’austérité de la guerre. Les échos des combats en Orient et de leurs suites inspirent particulièrement artistes et intellectuels, se ressentant ensuite sur la mode. L’Iran, et, surtout, la Corée, le Japon et la Chine, fascinent Paris et laissent de traces dans les vêtements aussi bien que dans l’architecture.
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Message par Flosgon78 Dim 6 Mar - 16:22

DemetriosPoliorcète a écrit:La France de l’après-guerre

Victorieuse, la France n’en avait pas moins vécu la guerre comme un traumatisme profond, avec des pertes particulièrement lourdes, et de nombreux soldats revenus blessés, défigurés ou porteurs de graves séquelles psychologiques.

Le pays avait néanmoins la chance d’avoir échappé, à l’exception de la courte offensive anglaise sur la Belgique, aux destructions occasionnées sur son territoire. Le redémarrage économique put se produire assez vite.

Malgré cela, le nouveau gouvernement associant démocrates et libéraux peine à faire face à une crise sociale d’une ampleur inégalée. Portée par l’idée que la condition ouvrière ne s’est pas améliorée malgré les promesses du conflit, une série de grèves violentes et d’émeutes secoue le pays de 1902 p 1905. Une répression particulièrement dure et une série de concessions faites par l’Etat et le patronat ne calment le jeu qu’en surface. La Parti Socialiste est dépassé sur sa gauche par la montée de la Ligue des Egaux ainsi que par le nouveau Parti Socialiste Révolutionnaire, qui prétend revenir aux origines du socialisme français.

Arrivé au pouvoir en 1907, Caribert Daunoy profite de la fin de la limitation des mandats présidentiels et se fait réélire deux fois, à la faveur de combines parlementaires et de clientélisme. L’homme a peu à voir avec le jeune politicien conciliant de ses débuts, et ses quinze années de pouvoir sont marquées par un recul de la démocratie ainsi que par l’impression d’un monde social figé, en dépit d’une volonté affichée de préserver les acquis sociaux, et de quelques nouveaux avantages accordés aux ouvriers pour empêcher de nouvelles révoltes. Les libertés syndicales sont néanmoins largement menacées.

Alors que le pouvoir temporel du Pape est aboli à Rome, le dominicain franco-polonais Charles Kowalsky, qui a longuement fréquenté les cercles du Parti Catholique, publie De la Révolution chrétienne, un ouvrage qui aura une importance fondamentale pour la suite. Déclarant que la fin du pouvoir temporel de l’Eglise doit être acté, et que le Pape ne doit garder qu’un rôle de guide spirituel et d’autorité théologique, il prône la création de vastes partis chrétiens nationaux, en lien avec les revendications sociales, pour aboutir à terme à la formation de gouvernements théocratiques dans les différents pays. Il est en outre favorable au dialogue œcuménique avec les protestants. D’abord raillé voir ostracisé parmi les catholiques, il trouve par la suite de plus en plus de lecteurs.

Loin des débats politiques, le monde des arts et de la culture est en pleine renaissance après les années d’austérité de la guerre. Les échos des combats en Orient et de leurs suites inspirent particulièrement artistes et intellectuels, se ressentant ensuite sur la mode. L’Iran, et, surtout, la Corée, le Japon et la Chine, fascinent Paris et laissent de traces dans les vêtements aussi bien que dans l’architecture.
Parallèle intéressant avec la France de l'entre-deux guerres bravo !
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