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L'héritage de Lazare Hoche

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L'héritage de Lazare Hoche Empty L'héritage de Lazare Hoche

Message par DemetriosPoliorcète Dim 16 Jan - 16:34

Chapitre 1 : la guerre insulaire.


Le 2 mai 1797, le général Lazare Hoche remportait la plus belle victoire de sa carrière, et probablement l’une des plus belles batailles des guerres révolutionnaires, contre le troupes anglaises du général Abercrombie.
Tout avait pourtant mal commencé… Le mauvais temps, la difficulté à réunir la flotte et les incompréhensions entre Hoche et les amiraux avait bien failli empêcher l’expédition de voir le jour. Mais un brusque changement de météo, offrant des conditions exceptionnelles pour un moi de décembre, avait permis à la flotte française de débarquer dans la baie de Bantry 12 000 hommes, qui amenaient avec eux des milliers de fusils promis aux Irlandais Unis, société secrète à l’instigation de la campagne française.

L’attitude de la population fut dans un premier temps une déception pour les Français, en butte à la méfiance des paysans irlandais, et à des difficultés pour se ravitailler, qui les conduisirent à diviser leurs forces. Avec 8000 hommes, Hoche et son chef d’état-major Grouchy allaient s’emparer de Cork et consolider la présence dans le sud de l’île, tandis que le général Humbert allait marcher sur Limerick puis sur Galway. Dans les deux cas, les armées remportèrent contres les garnisons et milices anglaises des succès faciles, qui allaient définitivement encourager le soulèvement des Irlandais unis. Mais le plus dur restait à faire : agissant dans l’urgence, Londres avait envoyé le général Cornwallis, le vaincu de Yortown, avec 14 000 hommes pour soutenir les troupes restantes sur l’île. Aux environs de Dublin, ce dernier fut vaincu par l’armées française réunie et soutenue par quelques milliers d’Irlandais équipés à la hâte de fusils français, ainsi que par des milices constituées sur le tas. Si l’ennemi tenait toujours plusieurs villes côtières, l’Irlande était pour la première fois depuis Cromwell en grande partie aux mains des Irlandais eux-mêmes.

Malgré les appels à la prudence de leurs alliés, les leaders indépendantistes réunis à Galway proclamaient la République irlandaise, créée par la fusion des Républiques sœurs proclamées lors de la libération des différentes provinces. Theobald Wolfe Tone, infatigable militant de la cause irlandaise débarqué clandestinement peu après les Français, en fut proclamé président.

Tout n’allait pourtant pas pour le mieux : les prélèvements importants dans un pays pauvres pour nourrir une armée aussi importante étaient difficilement acceptés par les paysans, tandis que la présence d’officiers de couleur dans l’armée française entraina à plusieurs reprises des refus d’obtempérer au sein des milices indépendantistes. Les soldats irlandais étaient néanmoins, plus encore que les Français, décidés à se battre jusqu’au bout : ils connaissaient le sort réservé aux mutins en cas de défaite, infiniment moins enviables que celui des Français qui seraient simplement faits prisonniers ou invités à réembarquer.

Au printemps, Abercrombie débarqua à Derry avec 40 000 hommes des meilleurs troupes du Royaume-Uni. Les premières escarmouches furent au désavantage des franco-irlandais, et Hoche dut lever le siège de Dublin. Mais, fort de son expérience de Vendée, il connaissait les vertus de la petite guerre : refusant l’affrontement avec ses troupes régulières, il laissa les troupes d’Abercrombie s’user dans les affrontements avec les milices paysannes et souffrir du manque d’approvisionnement. Le moral était de plus remonté, après la nouvelle de l’armistice conclu par Bonaparte en Italie. Finalement, renforcé par les 1200 hommes du général Hardy débarqués à Kilal après avoir échappé à la vigilance de la Navy, Hoche isola et écrasa les troupes britanniques, faisant des milliers de prisonniers, bientôt libérés sous serment de ne plus servir en Irlande.

Bien sûr, la victoire ne pouvait être totale : l’Angleterre pouvait lever une nouvelle armée plus nombreuse et plus déterminée, malgré la perte de ses troupes les plus expérimentées. Mais le coût se ferait au détriment du financement d’une nouvelle coalition, et même vaincue, l’armée française aurait atteint le but que lui avait fixée Sieyès : épuiser l’Angleterre dans une nouvelle Vendée…

Deux semaines après la paix de Campo Formio, le Royaume-Uni acceptait un armistice signé à Derry, après réception des promesses de Sieyès.
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Message par DemetriosPoliorcète Dim 16 Jan - 16:59

Chapitre 2. La paix d’Amiens

La France n’avait pas obtenu la paix sans faire d’importantes concessions, qui furent autant de couleuvres à avaler pour le corps expéditionnaire français et, surtout, pour les Irlandais Unis : les forces françaises terrestres et navales devaient dans un bref délai quitter l’île, tandis que le Royaume Uni conservait sa pleine souveraineté sur Derry, Belfast et leurs alentours. L’Irlande conservait son autonomie interne et ses forces armées, mais devenait une monarchie constitutionnelle en union personnelle avec le roi de Grande Bretagne. Wolfe Tone, gracié, refusa comme on pouvait s’y attendre le poste de premier ministre et prit la tête de l’opposition, mais plusieurs héros de la guerre de libération ne se firent pas prier pour prêter serment à la monarchie et prendre les rênes du nouvel Etat.

La France retrouvait ses anciennes colonies, y compris la Martinique livrée par les colons à la flotte britannique. ; la liberté des mers était garantie. Le Directoire s’engageait également à ne plus entreprendre d’annexions, bien que les statuts de la République batave et, plus encore, de la République cisrhénane, ne fassent pas de doutes.

Après neuf ans de turbulences internes et six de guerres externes, la France retrouvait enfin la paix. Mais la stabilité intérieure n’était pas encore garantie : les révoltes avaient repris dans l’ouest, tandis que les projets d’attentats aussi bien royalistes que néo-jacobins inquiétaient dirigeants et notables. Le régime du Directoire ne pouvait tenir dans la durée, même en paix.
Plus populaire que jamais après son retour d’Irlande, Hoche servit de sabre à Sieyès pour réaliser son vieux projet de prise du pouvoir et d’établissement d’un nouveau régime.
Bonaparte, toujours à la tête des garnisons côtières, fit publier, avec son frère Lucien, un manifeste appelant à renverser la tyrannie et à s’opposer au coup d’Etat. Mais ses troupes avaient déjà été démobilisées, et ni les ralliements attendus de Jourdan et Bernadotte, ni un soulèvement de la population parisienne ne se produirent. Les frères Bonaparte durent fuir le pays et se réfugier en Allemagne. On raconte que Hoche les laissa s’enfuir pour la seule raison que Bonaparte était marié à son ancienne maitresse, Joséphine de Beauharnais…

Quoi qu’il en soit, la carrière des deux frères ne s’arrêta pas là. Amnistié quelques années plus tard, Lucien mena une brillante carrière d’homme d’Etat, tandis que Napoléon, après avoir manqué de mettre fin à ses jours, décida de réaliser son rêve oriental en se mettant au service du Sultan, dont il réforma l’artillerie et qu’il servit brillamment en Egypte et dans les Balkans. Qualifié de nouveau Thémistocle, il put vivre dans un luxe et entouré d’un respect auxquels il n’aurait certainement pas pu prétendre en restant en France, même à la tête du pays…

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Message par DemetriosPoliorcète Dim 16 Jan - 17:23


Chapitre 3. Le retour de la paix

Le nouveau régime du Grand électorat mis en place par Sieyès fut, dans un premier temps, extrêmement populaire, car associé au retour de la paix extérieure et de la stabilité intérieure. Hoche, nommé consul, restait chef des armées et obtenait un rôle politique subalterne, mais son prestige lui permis d’obtenir un pouvoir bien supérieur à la place qui était la sienne selon la constitution.

La neutralité des mers et le retour des colonies permit enfin aux villes portuaires de l’ouest de respirer et de développer à nouveau leur activité commerciale. Si, à Saint Domingue, il fallut ardemment négocier avec le clan Louverture, on s’aperçut vite que l’abolition d’esclavage n’était en rien un frein à l’exploitation des îles et au grand commerce.

En Louisiane, la France récupéra sa colonie des mains de l’Empire espagnol. Mais si l’on décida de conserver la région de la Nouvelle-Orléans et sa population « française par la langue et par l’esprit », il fut rapidement décidé de vendre les « étendues désertes » de la province aux Etats-Unis, qui purent ainsi poursuivre leur marche vers l’ouest.

En métropole, les réformes jusqu’ici retardées par les guerres purent voir le jour : Code civil, réorganisation administrative, renforcement du système éducatif. Sieyès signa dès 1802 le Concordat, qui fixa pour de bon les rapports entre Etat et Eglise catholique.

Du point de vue économique, l’afflux de capitaux permit le début d’une industrialisation timide en Belgique, dans le Nord, en Lorraine ainsi que dans la République sœur de Rhénanie. Les accords de libre échange avec les républiques rhénane et batave renforcèrent les liens de ces entités avec la France et permirent des investissements français.
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Message par DemetriosPoliorcète Dim 16 Jan - 18:31

Chapitre 4. L’Europe endormie.

En 1803, l’Empereur François II et son chancelier Metternich signaient l’indispensable acte de réforme du Saint Empire Romain Germanique. Les princes-électeurs voyaient leurs territoires agrandis et leurs titres transformés en titres royaux (grand-ducal dans le cas du Bade). Le nombre d’Etats s’en trouvait réduit, mais l’Allemagne restait un monde compliqué et, par bien des aspects, archaïque.

L’idée d’une nation allemande en quête d’unité restait l’apanage de quelques intellectuels et se heurtait à la suspicion d’un renforcement du pouvoir Habsbourg. Les tentatives des nouveaux souverains pour créer un sentiment d’appartenance à leurs nouveaux royaumes obtinrent plus de succès ; on leur doit notamment la création de la fête de la bière bavaroise en 1810.

En Prusse, le pays récemment agrandi d’une partie de la Pologne se reposait sur ses lauriers, persuadé depuis Frédéric II de sa supériorité militaire, sans voir son retard dans de nombreux domaines. Servage et bastonnade des soldats y étaient toujours de rigueur, Berlin restait vue de l’extérieur comme l’austère capitale d’un pays du nord à l’écart de la vie culturelle et scientifique. Les centres universitaires s’installaient davantage à l’ouest et au sud. Pour l’écrasante majorité des habitants de l’Allemagne et des autres territoires des Habsbourg, libéralisme et nationalisme ne voulaient simplement rien dire.

En Rhénanie, séparée de l’Empire, les élites libérales regardaient vers l’ouest et s’inspiraient du modèle français jusqu’à conserver l’organisation territoriale en département qu’avait installée le Directoire. Le départ de la majeure partie des troupes françaises avait libéré la population d’un poids écrasant, et l’on pouvait désormais mieux apprécier l’égalité en droits et les innovations introduites par le nouveau régime. La jeunesse éduquée rêvait d’étudier à Paris ou de faire fortune à la manière des capitaines d’industries anglais, seuls quelques illuminés rêvaient d’étendre le régime libéral de l’autre côté du Rhin.

Plus au sud, la République cisalpine, devenue bientôt République italienne, était isolée de la grande sœur française par le retour du roi de Piémont à Turin. Ses dirigeants, au premier rang desquels Francesco Melzi d’Eril, rêvaient d’étendre leur régime au reste de l’Italie, mais ils n’étaient pas suivis dans ce projet par leur population, encore moins par celle du reste de la péninsule. La tentative d’établir une république étrurienne en Toscane fut un fiasco.
Plus à l’Est, le jeune Tsar Alexandre réformait énergiquement la Russie, mais se heurtait au conservatisme de la population et des élites. Ses velléités d’expansion vers les détroits se heurtèrent à une vive résistance turque. Dans le sillage de Bonaparte, des centaines d’anciens soldats et officiers des guerres révolutionnaires avaient rejoint le service du sultan et considérablement modernisé son armée. En 1809, une campagne en Valachie aboutit sur un fiasco et la capture du maréchal Koutouzov par Napoléon Bonaparte, devenu général turc et musulman.

Plus à l’est encore, Fath Ali Shâh régnait sur l’Iran et multipliant les contacts diplomatiques pour espérer échapper à la tenaille anglo-russe de plus en plus pressante. En Inde, les frères Wellesley avaient consolidé le pouvoir territorial de l’EIC.

En décidant de conclure la paix et de profiter chez elle des conquêtes de la Révolution, la France avait renoncé à les diffuser au-delà de ses frontières et de son étranger proche.
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Message par Thomas Dim 16 Jan - 20:23

Intéressant.
Tu va pousser jusqu'ou?

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Message par DemetriosPoliorcète Dim 16 Jan - 20:29

Thomas a écrit:Intéressant.
Tu va pousser jusqu'ou?

Aucune idée! J'avais ce scénario en tête depuis quelques jours, j'ai quelques idées pour la suite, mais pour le reste je vais réfléchir et poussé aussi loin que l'envie me porte, en prenant en compte les avis du forum pour imaginer la suite.
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Message par DemetriosPoliorcète Dim 16 Jan - 21:22

5. Les Amériques prennent feu.

Alors que les Amériques espagnoles, comme leur métropole, semblent s’enfoncer dans la stagnation, les tensions vont croissante avec la République des Etats-Unis en pleine expansion. Alors que la Floride orientale, peuplée de colons anglophones, est de facto rattachée aux Etats-Unis, Séminoles et troupes américaines s’affrontent de part et d’autre de la frontière, ce qui conduit les Etats-Unis à contrôler une partie de plus en plus importante de la péninsule, coopérant dans certains cas avec les autorités espagnoles, se substituant à elles dans d’autres. Dans le même temps, la colonisation anglo-saxonne du Texas, jusque-là encouragée par les autorités coloniales, est brusquement interdite suite aux plaintes répétées des créoles mexicains.
L’année suivante, l’Espagne envoie un ultimatum aux Etats-Unis en demandant le retrait des troupes américaines de Floride et l’acceptation de la nouvelle politique au Texas. Le refus américain entraine la guerre entre les deux pays. France et Angleterre demeurent neutre, mais soutiennent en sous-main les Espagnols, par inquiétude envers l’expansionnisme américain.

Les troupes américaines, avec l’aide des colons texans, désarme rapidement les garnisons espagnoles au Texas et s’emparent de San Antonio. Par un coup d’audace, un corps expéditionnaires formé de troupes régulières et de rangers américains débarque à Veracruz et s’empare de la ville, espérant un soulèvement des populations en leur faveur. Mais, après le débarquement, la flotte américaine est surprise par la flotte métropolitaine espagnole qui la détruit ; le corps expéditionnaire se retrouve à soutenir un long siège, à des milliers de kilomètres des Etats-Unis.
Renforcées de soldats métropolitains, les troupes espagnoles du Mexique reprennent pied au Texas, mais ne parviennent pas à remporter de bataille décisive, tout en s’usant considérablement.

Alors qu’en 1828, les troupes hispano-mexicaines sont définitivement expulsées du Texas tandis qu’un débarquement en Floride échoue. Le gouvernement espagnol décide de traiter et de céder officiellement Texas et Floride contre une importante compensation financière, tout en annonçant le retour à la normale dans l’ensemble des colonies. Ces annonces provoquent la fureur des troupes créoles qui se mutinent et marchent sur Mexico. Après la prise de la ville, les événements s’emballent et plusieurs juntes se forment en Amérique espagnole.

Cette succession d’événement décrédibilise Ferdinand VII et permet aux libéraux, dont les opinions sont étouffées depuis des décennies. Confronté à une mutinerie de son armée, le roi est contraint d’accepter une constitution très libérale, opposée à ses vues et à celles de la majorité des espagnols. Dans plusieurs régions, des soulèvements conservateurs refusent le nouveau pouvoir de Madrid et, considérant le roi prisonnier, se rangent derrière son frère l’infant Charles. Après trois ans de guerre civile, quelques semaines après la mort de Ferdinand, Charles finit par entrer dans Madrid où il est couronné roi d’Espagne. En Amérique du sud, les loyalistes espagnols, bénéficiant d’un soutien populaire, parviennent à reprendre le pouvoir aux libéraux. Des monarchies en union personnelle sont finalement établies en Nouvelle-Grenade et au Pérou. Le Mexique et le Rio de la Plata se donnent finalement des monarchies constitutionnelles en appelant des souverains européens (Louis-Philippe d’Orléans dans le cas du Mexique).
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Message par DemetriosPoliorcète Lun 17 Jan - 14:02

Chapitre 6. « Apporter à la République son organisation définitive »

L’euphorie du retour à la paix et de la reprise économique avait rendu très populaire le régime du Grand électorat et définitivement fait basculer une majorité de la population dans le camp républicain, marginalisant les royalistes.

Les dernières années de pouvoir de Sieyès marquèrent pourtant une décrue de sa popularité, d’autant plus qu’ Hoche avait fini par se retirer de la vie politique et, plus grave, avait émis des critiques sur un régime dont la complexité et l’éloignement de la grande majorité des Français apparaissait de plus en plus au grand jour. Le départ du Grand électeur après dix ans de pouvoir et son remplacement par Charles-François Lebrun avait accru la défiance : on mettait en avant le passé royaliste de celui-ci et on l’accusait de négocier secrètement un retour du comte de Provence. L’opposition parlementaire, rassemblée autour de Lucien Bonaparte, élu de Corse et ancien président du Conseil des Cinq-cent, se faisait de plus en plus virulente.

La nomination du général Moreau comme chef d’état major au printemps 1813 fut l’étincelle qui fit exploser la crise : les sympathies royalistes de ce dernier étaient bien connues, et l’idée d’un coup d’Etat en faveur du retour des Bourbons prenait corps dans l’esprit de nombreux hommes d’Etat.
Avec le soutien tacite de Hoche, et le travail en coulisse de l’inévitable Talleyrand, une vaste coalition fut réunie, de l’aile modérée des Jacobins jusqu’aux « idéologues », en passant par les « bicornes » issus des armées révolutionnaires. Sans recours à la force, les conjurés forcèrent Lebrun à démissionner et à céder sa place à Lucien Bonaparte.

Celui-ci fait publier, le lendemain, une déclaration officielle dans laquelle il justifie un changement de régime : « la Révolution s’est achevée avec la fin de la guerre extérieure, mais la construction de la République n’a jamais cessé de buter sur les querelles de partis et les ambitions personnelles. Il s’agit désormais de lui donner son organisation définitive ».

La Constitution de 1813 simplifie l’organisation du pays en adoptant un régime présidentiel proche de celui des Etats-Unis ou de la République italienne. Le suffrage universel est en théorie rétabli mais les élections sont au suffrage indirect et le Corps législatif est une chambre basse disposant de peu de pouvoir. Lucien Bonaparte en devient naturellement le premier président, élu pour un mandat de cinq ans non renouvelable.
Il reçoit l’année suivant son frère et sa famille, disgraciés à Constantinople, où ses rivaux l’accusaient de vouloir renverser le Sultan pour établir un régime libéral, mais il ne tarde pas à se brouiller avec ce frère encombrant. Napoléon Bonaparte retourne à l’étranger, chercher de nouveaux théâtres où remporter des titres de gloire.

Le nouveau régime poursuit l'oeuvre réorganisatrice du Grand électorat, avec notamment l'instauration des préfets. La création, controversée, de la Légion d'honneur est également à mettre au crédit de la présidence Bonaparte.

En 1818, Lucien Bonaparte quitte comme prévu la présidence de la République et est remplacé par Jean-Baptiste Bernadotte, l'ancien jacobin ayant depuis montré des signes de modérations.
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Message par DemetriosPoliorcète Lun 17 Jan - 18:21

Chapitre 7. La nouvelle donne française

Les années 1820 voient s’éteindre les derniers soubresauts de la période révolutionnaire, tandis que disparaissent les grandes figures politiques de l’époque. Napoléon Bonaparte est assassiné en 1820 dans des circonstances troubles aux Etats-Unis, alors qu’il tentait de se mettre au service de la jeune nation. Son frère meurt un an plus tard, recevant des funérailles nationales. Lazare Hoche, retiré des affaires politiques, meurt en 1829, pleuré autant en France qu’en Irlande.

Si les présidents de la République sont encore des personnalités issues de la Révolution et se présentant comme au-dessus de la mêlée, la vie parlementaire fait émerger de nouveaux clivages politiques : aux libéraux, anglophiles et s’appuyant sur la bourgeoisie en plein essor, s’opposent les nationaux, proches de l’armée, qui prônent un exécutif fort reposant sur un soutien populaire. Les Jacobins demeurent une force politique puissante. Les royalistes, de leur côté, déclinent : la mort du comte de Provence marque l’arrivée du comte d’Artois au rang de prétendant officiel ; les déclarations outrancières de ce dernier achèvent de décourager les soutiens les plus sérieux du royalisme. Au moins, la nombreuse descendance du duc de Berry garantit-elle la pérennité de la branche ainée des Bourbons. Les partisans d’un couronnement de Louis-Philippe d’Orléans se maintiennent, jusqu’à ce que ce dernier accepte la couronne mexicaine, entraînant la dissolution de son courant.

Dans la deuxième partie de la décennie, l’industrialisation s’accélère, notamment en Belgique, qui tend à ressembler à certaines régions anglaises. Les capitaux français possèdent également en grande partie les mines et les industries rhénanes. Avec l’industrialisation apparaissent également les débats sur la question sociale, relayés dans le Corps législatif par les députés jacobins.

Dans l’ouest, une dernière tentative de soulèvement royaliste échoue lamentablement après que la population et les notables locaux aient refusé de suivre.
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Message par Flosgon78 Lun 17 Jan - 21:12

Franchement passionnant ! Très réaliste et franchement ça fait rêver
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Message par DemetriosPoliorcète Lun 17 Jan - 21:16

Flosgon78 a écrit:Franchement passionnant ! Très réaliste et franchement ça fait rêver

Eh ben, merci!

J'ai repris quelques éléments d'une de mes uchronies précédentes, "Histoire des Premiers consuls français", dont j'ai changé ici le point de divergence. J'ai aussi supprimé certains éléments que je trouvais avec le recul trop irréaliste, comme le maintien de l'ensemble de la Louisiane sous contrôle français.
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Message par LFC/Emile Ollivier Lun 17 Jan - 21:24

DemetriosPoliorcète a écrit: En Louisiane, la France récupéra sa colonie des mains de l’Empire espagnol. Mais si l’on décida de conserver la région de la Nouvelle-Orléans et sa population « française par la langue et par l’esprit », il fut rapidement décidé de vendre les « étendues désertes » de la province aux Etats-Unis, qui purent ainsi poursuivre leur marche vers l’ouest.

C'est fort dommage Crying or Very sad
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Message par DemetriosPoliorcète Lun 17 Jan - 21:29

LFC/Emile Ollivier a écrit:
DemetriosPoliorcète a écrit: En Louisiane, la France récupéra sa colonie des mains de l’Empire espagnol. Mais si l’on décida de conserver la région de la Nouvelle-Orléans et sa population « française par la langue et par l’esprit », il fut rapidement décidé de vendre les « étendues désertes » de la province aux Etats-Unis, qui purent ainsi poursuivre leur marche vers l’ouest.

C'est fort dommage Crying or Very sad

Il reste toujours l'équivalent de l'Etat actuel de Louisiane!

Imaginer la France conserver et administrer un tel territoire sur le temps long, tout en maintenant la paix avec les Etats-Unis et la Grande-Bretagne me paraissait irréaliste.
Mais les Etats-Unis ne vont pas s'étendre autant qu'OTL, le Mexique va conserver la Californie notamment.
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Message par LFC/Emile Ollivier Lun 17 Jan - 21:30

C'est certain. D'autant que le contrôle même espagnol, au delà de Saint-Louis, était purement théorique.

Mais c'est quand même triste.
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Message par Rayan du Griffoul Lun 17 Jan - 22:28

C'est vrai que c'est dommage

C'est drôle en revanche d'imaginer Luis-Félipe du Mexique allias la Pera
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Message par DemetriosPoliorcète Lun 17 Jan - 22:32

Rayan du Griffoul a écrit:C'est vrai que c'est dommage

C'est drôle en revanche d'imaginer Luis-Félipe du Mexique allias la Pera  

C'est vrai. Pour le coup, plutôt le fruit de mon imagination que d'une analyse rigoureuse, comme pour Napoléon Pacha.

Aller chercher des souverains dans les grandes familles d'Europe n'a cela dit rien d'absurde.
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Message par Collectionneur Mar 18 Jan - 8:00

J'indique juste une lettre oublié au début du premier chapitre : offrant des conditions exceptionnelles pour un moi... de décembre,

L'Empire Ottoman revigorée momentanément risque d'ennuyer l'Autriche dans les Balkans après avoir stoppé la Russie.
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Message par LFC/Emile Ollivier Mar 18 Jan - 9:32

DemetriosPoliorcète a écrit:
Rayan du Griffoul a écrit:C'est vrai que c'est dommage

C'est drôle en revanche d'imaginer Luis-Félipe du Mexique allias la Pera  

C'est vrai. Pour le coup, plutôt le fruit de mon imagination que d'une analyse rigoureuse, comme pour Napoléon Pacha.

Aller chercher des souverains dans les grandes familles d'Europe n'a cela dit rien d'absurde.

Après ça n'a rien d'illogique. Il y avait bien des liens entre la famille impériale brésilienne et les Orléans !
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Message par Rayan du Griffoul Mar 18 Jan - 16:38

C'est vrai que les Orléans reste des Bourbons à la base

Et au fait dans cette univers quid du Brésil. Devient il indépendant ? Ou on part sur un royaume Uni du Portugal-Brésil ?
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Message par Préhistorique Mar 18 Jan - 19:38

Le problème d'avoir un autre monarque au Mexique c'est Ferdinand VII qui était du genre absolutiste et n'acceptera pas de laisser son pouvoir et sans Napoléon qui s'empare de l’Espagne les colonies resteront fidèles à l'Espagne durant son règne. Sans la métropole occupée à repousser l'envahisseur français et sans intervention étrangère en 1823 pour restaurer l'absolutisme la métropole pourra envoyer toute les troupes nécessaires pour réprimer les indépendantistes (et OTL les troupes royalistes se sont bien défendue, il a fallut 15 ans pour les chasser). ITTL Charles IV pourra finir tranquillement son règne jusqu'en 1819 et l’Espagne ne sera pas pressionnée par la France pour rentrer en guerre contre la Grande Bretagne et la paix lui apportera donc de la stabilité.

Quand au Mexique il aurait plutôt besoin de la protection de l'Espagne pour repousser les prétentions étasuniennes dans les années 1830-1840. Pas sur que les États-Unis puissent gagner une guerre contre l’Espagne dans les années 1820. De 7 000 colons anglo-saxon vers 1830 leur nombre passa à 30 000 vers 1834 contre seulement 7 800 Mexicains. En plus le fait qu'ils possèdent des esclaves ne dérangera pas le gouvernement espagnol car l'esclavage était encore légal en Espagne à l’époque.

L'Espagne devrait pouvoir tenir ses colonies jusqu'aux années 1830 où il y aura les guerres carlistes en métropole. Si les indépendantiste ne profitent pas de ces guerres, ensuite cela devrait suivre une évolution similaire à Cuba avec un soulèvement dans les années 1850-1860-1870 si l’Espagne ne fait pas de réformes.

Pour le Brésil si un prince portugais en exil ne décide pas de rester il sera probablement roi du Portugal. Et sans un monarque pour garder le Brésil unifié celui-ci pourra se fragmenter en plusieurs entités. (OTL il y avait déjà des séparatistes dans le sud).
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Message par DemetriosPoliorcète Mar 18 Jan - 19:53

Rayan du Griffoul a écrit:C'est vrai que les Orléans reste des Bourbons à la base

Et au fait dans cette univers quid du Brésil. Devient il indépendant ? Ou on part sur un royaume Uni du Portugal-Brésil ?

J'imaginais un royaume du Brésil dont l'autonomie évoluerait progressivement vers une simple union personnelle.

Ensuite, tout dépendra des soubresauts de la région.
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Message par DemetriosPoliorcète Jeu 20 Jan - 18:32

Chapitre 8. La Grande-Bretagne en proie au doute.


La paix d’Amiens est vécue comme une défaite plus importante encore que la guerre d’indépendance américaine par la grande majorité des Britanniques.

Si, après la chute du gouvernement de William Pitt après la défaite d’Abercrombie, le pouvoir est aux mains de whigs modérés partisans des négociations avec la France, la majeure partie de la classe politique s’attend à une reprise des combats. Dans cette optique, l’Angleterre se lance, non sans un certain succès, dans le renforcement de ses liens avec la Prusse et l’Autriche ainsi que dans une réforme de son armée qui a prouvé sa faiblesse. Arthur Wellesley, qui s’est illustré aux Indes, est l’artisan de ces transformations qui redorent en partie le lustre bien terni des forces terrestres anglaises.

Mais, contre toute attente, aucun nouveau conflit ne se déclenche, en raison de la politique de modération et de rétablissement de relations normales avec les puissances européennes menées par Siéyès et Hoche. La mort de William Pitt le jeune en 1806 marque un tournant pour les espoirs des bellicistes.

C’est bientôt la politique intérieure qui suscite davantage les inquiétudes des classes dirigeantes anglaises. L’exemple de la Révolution française avait un instant discrédité le mouvement radical, mais la défaite anglaise ravive ses partisans qui voient dans les archaïsmes du parlementarisme britannique comme la principale raison des échecs. Les difficultés de la classe ouvrière britannique renforcent ce courant.

En 1814, une série d’émeutes secoue Londres, dans la longue tradition des riots britanniques, mais marquées par une violence inédite, secoue Londres. L’année suivante, une conspiration visant à proclamer une « République de Saxonie » est déjouée ; marginale et vouée à l’échec, ce projet n’en provoque pas moins une paranoïa des classes dirigeantes, obsédées par le peur de subir une Terreur à la française… Le cycle de troubles, qui se poursuit avec des émeutes ouvrières des villes du nord, conduit en 1818 à la promulgation d’un Reform Act supprimant les bourgs pourris. Et rationalisant le découpage des circonscriptions, mais refusant toujours d’élargie la proportion de votants dans la population. La même année, un activiste du mouvement radical, déséquilibré après la mort de plusieurs compagnons dans les émeutes de 1814, s’introduit dans Buckingham pour assassiner le prince régent ; ne parvenant pas à l’atteindre, il tue par dépit son frère, le duc de Kent, Edouard-Auguste.

En Inde, la volonté de prudence des autorités britanniques, désormais surtout soucieuses de la rentabilité de la colonie, ainsi que le retour en force des diplomaties française et russe auprès des Etats indiens, conduit à la normalisation des rapports avec la Confédération marathe, qui, bien qu’affaiblit, conserve son indépendance au milieu des possessions britanniques.

Les doutes auxquels est en proie la Grande-Bretagne se ressentent dans la littérature romantique de l’époque. Frankenstein de Mary Shelley, avertissement sur les dérives de la science, est lu par beaucoup comme une métaphore de l’Angleterre inventant le libéralisme avant de subir en conséquence la révolution française et la révolte irlandaise…
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Message par Collectionneur Jeu 20 Jan - 18:45

Le papa de Victoria ad patres avant sa naissance ? Énorme bouleversement, plus d’ère victorienne...
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Message par DemetriosPoliorcète Jeu 20 Jan - 18:55

Collectionneur a écrit:Le papa de Victoria ad patres avant sa naissance ? Énorme bouleversement, plus d’ère victorienne...

Oui, et pas de séparation entre la Grande-Bretagne et le Hanovre non-plus...
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Message par Collectionneur Jeu 20 Jan - 20:03

La, pour le Hanovre, dans le cadre d'une confédération allemande à long terme, cela peut aussi arrivé que les liens se détachent.
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