1941 : après la victoire
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Re: 1941 : après la victoire
Des accords entre la France et l'Italie permettent d'entamer le doublement de plusieurs tunnels transalpins dont le tunnel routier du Fréjus qui après des travaux entamés en 1977 voit l'inauguration en 1983 d'un second tunnel.
Mais en attendant la fin de de ces travaux de longues haleines. ce sont les sociétés de transports maritimes qui en profitent le plus. L'autoroute reliant la France au port de Rotterdam devient l'axe routier le plus encombré d'Europe. Des Pays-Bas, des rouliers font la navette jusqu'à Gdansk en Pologne ou une liaison ferroviaire permet de desservir jusqu'à la Roumanie. Les ports en Méditerranée ne sont pas en reste, Athénes devient un noeud nodal entre les Balkans et l'Europe occidentale.
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Re: 1941 : après la victoire
L'annonce, ce matin, du décès d'Aisin Gioro Puyi, empereur du Mandchoukouo, clôt une vie mouvementée autant qu'elle ouvre un avenir incertain. Empereur de Chine dès sa troisième année, il assiste encore enfant à la fin de son pouvoir après la révolution de 1911 et la proclamation de la République de Chine, et est expulsé de la Cité interdite en 1924.
[...]
Rétabli comme dirigeant du Mandchoukouo par les conquérants japonais en 1932, il accepte de régner sur un Etat fantoche qu'il ne voit alors que comme un tremplin pour retrouver le trône chinois. Mais le cessez-le-feu sino-japonais et la baisse relative des tensions dans la région le forcent progressivement à renoncer à cet espoir t à accompagner la "mandchourisation" de son régime.
Outre les conflits larvés, son règne est également marqué par l'embellie économique et l'industrialisation de la région, sous l'égide des Japonais mais également du fait des investissements américains. Le combat de l'Empereur et de ses gouvernements successifs aura toujours été d'en obtenir la part la plus importante possible pour le développement propre de la Mandchourie.
[...]
Son successeur, son frère cadet Pujie, monte sur le trône dans une période difficile, marquée par des signes de rapprochement entre les deux grandes menaces, chinoise et soviétique, ainsi que par les transformations politiques du Japon. Dans son communiqué, Pujie, parent par mariage de l'Empereur du Japon, a déclaré "prendre la mesure de l'immense tâche qui lui incombe" et "être déterminé à défendre la paix et l'indépendance pour le peuple mandchou".
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Re: 1941 : après la victoire
Ils étaient quelques milliers de jeunes Chinois, tous en costume traditionnel, à venir solennellement déposer leurs revendications sous forme écrite devant la cité interdite, où le gouvernement du Kuomintang a préféré éviter une montée de tension en les recevant.
Si la plupart commencent tout juste leur vie politique, leurs dirigeants étaient pour la plupart dans les manifestations pour la démocratisation dans les années 1970, puis pour certains sur les barricades lors de la tentative de coup d'Etat militaire de 1992. Le Parti de la résurrection nationale s'oppose ainsi aussi bien au "désordre" des mouvements de gauche et des libéraux et à la modernisation autoritaire du Kuomintang.
[...]
Parmi leurs revendication, on trouve aussi bien le port obligatoire du costume traditionnel que des mesures strictes pour stopper l'exode rural et une expropriation des biens considérés comme mal acquis, mais aussi une remise en cause des accords avec l'URSS et le retour d'une politique agressive vis-à-vis du Japon et de la Mandchourie.
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Re: 1941 : après la victoire
Excellente uchronie j'ai beaucoup aimé !DemetriosPoliorcète a écrit: France
La victoire de 1941 suscite une véritable euphorie. La situation politique n'en demeure pas moins changeante et tendue, une fois l'union sacrée terminée. Le PCF ne se remet pas de l'hémorragie de ses militants qui a suivi le Pacte germano-soviétique, en dépit du retournement in extremis de l'Union Soviétique. La nouvelle orientation du Komintern l'empêche de rechercher l'alliance des autre groupes de gauche. Son déclin profite à l'aile gauche de la SFIO et de nouvelles formations marxistes.
Aux élections de 1945, le nouveau Front Populaire, rassemblant les socialistes, les radicaux-socialistes et de nouvelles formations de gauche, remporte la majorité, rassemblé derrière le slogan "1936: le Front Populaire forge les armes de la victoire. 1945: le Front Populaire cueille les fruits de la victoire". En dépit d'une situation sous tension, une large partie des promesses de 1936 peuvent être réalisées.
En Algérie, la nouvelle majorité signe le retour de Maurice Violette, bien décidé à mener à bien ses réformes. Devant l'opposition des colons, il manque d'être rappelé, mais une vaste campagne de soutien et de grève, organisée par Ferhat Abbas et ses soutiens parmi la population musulmane ainsi qu'en métropole permet de mener le projet à bien, plusieurs centaines de milliers d'Algériens obtenant la naturalisation dans le statut coranique. Une tentative de coup d'Etat de l'extrême-droite pied-noire, qui s'empare de plusieurs bâtiments officiels à Alger pour proclamer l'indépendance de la République Française d'Algérie achève de mettre l'opinion métropolitaine du côté des réformes.
Le rapport électoral est ainsi rééquilibré en Algérie, ce qui permet d'accélérer les réformes, en dépit de la présence de groupes indépendantistes armés, musulmans comme européens, qui restent minoritaires.
Les élections voient aussi l'entrée d'un contingent relativement important de députés d'extrême-droite, menés par Joseph Darnand, plus couvert de gloire que jamais, qui fonde bientôt le Parti des Combattants, rassemblant plusieurs groupuscules.
On remarque aussi la naissance du RPF, fondé par un général qui s'est fait connaitre pour son rôle dans la bataille des Ardennes, puis son avancée en Allemagne.
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Re: 1941 : après la victoire
Je pense que c'est un univers que je vais enrichir par la suite, et pour lequel je vais revoir certains points.
Je vais faire mourir Beria plus tard pour lui laisser l'occasion de repenser complètement l'URSS, et revoir la chronologie du dossier algérien aussi.
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Re: 1941 : après la victoire
En plus, c'est vraiment un univers très peu exploré dans l'uchronie, ce qui le rend d'autant plus intéressant !
Flosgon78- Messages : 290
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Re: 1941 : après la victoire
Le gouvernement a adressé, hier dans la soirée, ses hommages après la mort de Joseph Darnand; il ne pouvait en être autrement pour l'un des soldats les plus décorés de France. Comme si, jusque dans la mort, l'histoire du héros des deux guerres était celle d'une cohabitation forcée et embarrassante pour les deux parties entre la République et un homme qui la détestait.
[...]
Après sa démobilisation en 1941, Darnand s'était lancé en politique, quoiqu'il n'ait jamais d'affirmer qu'il restait un soldat, et non un politicien. Après une entrée au Parlement à la tête de sa propre formation, le Parti des Combattants, il s'affirma comme le chef de file de l'extrême-droite française, face à un Déat ou un Doriot qui avaient usé leur crédibilité en soutenant Munich et en s'opposant à l'intervention en faveur de la Pologne. Toutes les formations d'extrême-droite importantes, à l'exception de l'Action française, furent absorbées autour de Darnand, au sein d'un seul parti, le Parti de l'Ordre et de la Nation.
Tout au long des décennies 1950 et 1960, la domination du PON sur cette partie de l'échiquier politique fut sans partage, et Darnand eut, au sein de l'Assemblée, le monopole de l'antiparlementarisme, du militarisme et du refus de tout compromis sur les questions coloniales. Si ses positions maximalistes l'empêchaient d'approcher de près ou de loin le pouvoir, la nouvelle formation tenait fermement ses bastions géographiques et son segment de l'Assemblée.
La décennie 1970 marqua une rupture, et la perte progressive de l'hégémonie du PON, dont Darnand restait l'autorité morale incontestable, sur le camp nationaliste. De plus en plus fermé à la critique et aux suggestions, il bloqua l'évolution de son parti en ostracisant de nombreux jeunes cadres jugés trop amitieux, comme l'ancien parachutiste Jean-Marie Le Pen. Sa défense d'une ligne orthodoxe le conduisit à fermer la porte du PON à une bonne partie de la jeune génération nationaliste, influencée par le Front Noir allemand et les courants nationaux-révolutionnaires. Comment l'ancien militaire d'élite pouvait-il comprendre de jeunes gens aux cheveux longs férus de littératures ésotériques? Il alla jusqu'à encourager à demi-mot son service d'ordre à s'en prendre-violemment à ceux qu'il appelait "des communistes qui se sont trompés de salle".
[...]
Quoi qu'il en soit, c'est autour du soldat héroïque et admiré de ses hommes que se réunissent aujourd'hui ancien militants et militaires. L'homme politique, lui, est pour un temps laissé à l'écart, avant que la lutte pour sa succession ne commence.
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Re: 1941 : après la victoire
C'est aussi intéressant d'observer dans ce continuum le destin de gens qui ont été des collabos OTLDemetriosPoliorcète a écrit:Le Figaro, octobre 1978
Le gouvernement a adressé, hier dans la soirée, ses hommages après la mort de Joseph Darnand; il ne pouvait en être autrement pour l'un des soldats les plus décorés de France. Comme si, jusque dans la mort, l'histoire du héros des deux guerres était celle d'une cohabitation forcée et embarrassante pour les deux parties entre la République et un homme qui la détestait.
[...]
Après sa démobilisation en 1941, Darnand s'était lancé en politique, quoiqu'il n'ait jamais d'affirmer qu'il restait un soldat, et non un politicien. Après une entrée au Parlement à la tête de sa propre formation, le Parti des Combattants, il s'affirma comme le chef de file de l'extrême-droite française, face à un Déat ou un Doriot qui avaient usé leur crédibilité en soutenant Munich et en s'opposant à l'intervention en faveur de la Pologne. Toutes les formations d'extrême-droite importantes, à l'exception de l'Action française, furent absorbées autour de Darnand, au sein d'un seul parti, le Parti de l'Ordre et de la Nation.
Tout au long des décennies 1950 et 1960, la domination du PON sur cette partie de l'échiquier politique fut sans partage, et Darnand eut, au sein de l'Assemblée, le monopole de l'antiparlementarisme, du militarisme et du refus de tout compromis sur les questions coloniales. Si ses positions maximalistes l'empêchaient d'approcher de près ou de loin le pouvoir, la nouvelle formation tenait fermement ses bastions géographiques et son segment de l'Assemblée.
La décennie 1970 marqua une rupture, et la perte progressive de l'hégémonie du PON, dont Darnand restait l'autorité morale incontestable, sur le camp nationaliste. De plus en plus fermé à la critique et aux suggestions, il bloqua l'évolution de son parti en ostracisant de nombreux jeunes cadres jugés trop amitieux, comme l'ancien parachutiste Jean-Marie Le Pen. Sa défense d'une ligne orthodoxe le conduisit à fermer la porte du PON à une bonne partie de la jeune génération nationaliste, influencée par le Front Noir allemand et les courants nationaux-révolutionnaires. Comment l'ancien militaire d'élite pouvait-il comprendre de jeunes gens aux cheveux longs férus de littératures ésotériques? Il alla jusqu'à encourager à demi-mot son service d'ordre à s'en prendre-violemment à ceux qu'il appelait "des communistes qui se sont trompés de salle".
[...]
Quoi qu'il en soit, c'est autour du soldat héroïque et admiré de ses hommes que se réunissent aujourd'hui ancien militants et militaires. L'homme politique, lui, est pour un temps laissé à l'écart, avant que la lutte pour sa succession ne commence.
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Re: 1941 : après la victoire
Il est maintenant clair que Lavrenti Pavlovitch Beria n'a pu liquider une grande partie de l'héritage stalinien qu'en conservant à son service la colonne vertébrale du régime, la police politique, dont il avait fait sa chose avant même la mort du petit père des peuples.
Si l'étreinte sur le soviétique moyen s'était largement desserrée, les organes restaient toujours là, discrètes mais efficaces, et pouvaient sévir contre les opposants à la politique réformatrices de Beria aussi bien que contre ceux qui avaient pu penser que l'ouverture économique et culturelle allait s'accompagner d'une ouverture politique ou de la possibilité de remettre en cause le pouvoir.
Les spectaculaires campagnes anti-corruption qui jalonnèrent le règne du Premier secrétaire et furent largement mises en scène dans le cadre de procès-spectacles visait, plus qu'à assurer le fonctionnement optimal de l'administration, à éliminer tous les adversaires potentiels pour les remplacer par de jeunes cadres fidèles à Beria et à sa politique.
[...]
A sa mort, en janvier 1969, Beria reçut des hommages dignes de Staline, avec une grandiose cérémonie sur la Place rouge, avant que son corps ne soit transporté, conformément à ses volontés, dans sa Géorgie natale.
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Re: 1941 : après la victoire
Flosgon78 a écrit:C'est aussi intéressant d'observer dans ce continuum le destin de gens qui ont été des collabos OTLDemetriosPoliorcète a écrit:Le Figaro, octobre 1978
Le gouvernement a adressé, hier dans la soirée, ses hommages après la mort de Joseph Darnand; il ne pouvait en être autrement pour l'un des soldats les plus décorés de France. Comme si, jusque dans la mort, l'histoire du héros des deux guerres était celle d'une cohabitation forcée et embarrassante pour les deux parties entre la République et un homme qui la détestait.
[...]
Après sa démobilisation en 1941, Darnand s'était lancé en politique, quoiqu'il n'ait jamais d'affirmer qu'il restait un soldat, et non un politicien. Après une entrée au Parlement à la tête de sa propre formation, le Parti des Combattants, il s'affirma comme le chef de file de l'extrême-droite française, face à un Déat ou un Doriot qui avaient usé leur crédibilité en soutenant Munich et en s'opposant à l'intervention en faveur de la Pologne. Toutes les formations d'extrême-droite importantes, à l'exception de l'Action française, furent absorbées autour de Darnand, au sein d'un seul parti, le Parti de l'Ordre et de la Nation.
Tout au long des décennies 1950 et 1960, la domination du PON sur cette partie de l'échiquier politique fut sans partage, et Darnand eut, au sein de l'Assemblée, le monopole de l'antiparlementarisme, du militarisme et du refus de tout compromis sur les questions coloniales. Si ses positions maximalistes l'empêchaient d'approcher de près ou de loin le pouvoir, la nouvelle formation tenait fermement ses bastions géographiques et son segment de l'Assemblée.
La décennie 1970 marqua une rupture, et la perte progressive de l'hégémonie du PON, dont Darnand restait l'autorité morale incontestable, sur le camp nationaliste. De plus en plus fermé à la critique et aux suggestions, il bloqua l'évolution de son parti en ostracisant de nombreux jeunes cadres jugés trop amitieux, comme l'ancien parachutiste Jean-Marie Le Pen. Sa défense d'une ligne orthodoxe le conduisit à fermer la porte du PON à une bonne partie de la jeune génération nationaliste, influencée par le Front Noir allemand et les courants nationaux-révolutionnaires. Comment l'ancien militaire d'élite pouvait-il comprendre de jeunes gens aux cheveux longs férus de littératures ésotériques? Il alla jusqu'à encourager à demi-mot son service d'ordre à s'en prendre-violemment à ceux qu'il appelait "des communistes qui se sont trompés de salle".
[...]
Quoi qu'il en soit, c'est autour du soldat héroïque et admiré de ses hommes que se réunissent aujourd'hui ancien militants et militaires. L'homme politique, lui, est pour un temps laissé à l'écart, avant que la lutte pour sa succession ne commence.
Oui, on peut par exemple imaginer une grosse carrière, en pleine lumière, pour Georges Albertini.
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Re: 1941 : après la victoire
Ce sont désormais dizaines de milliers de réfugiés qui se pressent dans les Etablissements Français de l'Inde, principalement à Pondichérie et Karikal, dans le Sud du pays, fuyant l'avancée des armées du gouvernement de New Delhi.
Désemparées, les autorités improvisent des baraquements à même la rue, dans l'attente du transfert d'une partie de ces populations vers d'autres établissements français de l'Océan Indien.
[...]
En difficulté depuis près de deux ans dans la lutte qui les oppose aux sécessionnistes de la Ligue Musulmane Indienne, formée des Etats les plus occidentaux, et aux troupes bengalies, à l'ouest, les troupes fidèles au gouvernement putschiste de Subhas Chandra Bose ont à l'inverse mené une fulgurante campagne de reconquête dans les territoires du sud où leurs adversaires, divisés, n'ont jamais réussi à établir une résistance unifiée.
[...]
Le gouvernement français, qui a abandonné les négociations pour la rétrocession des cinq communes depuis le coup d'Etat, a d'ores et déjà indiqué que tout franchissement de sa frontière par les troupes indiennes équivaudrait à un casus belli.
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Re: 1941 : après la victoire
Intéressant également de voir la France conserver une position en IndeDemetriosPoliorcète a écrit:Le Populaire, 6 juillet 1955
Ce sont désormais dizaines de milliers de réfugiés qui se pressent dans les Etablissements Français de l'Inde, principalement à Pondichérie et Karikal, dans le Sud du pays, fuyant l'avancée des armées du gouvernement de New Delhi.
Désemparées, les autorités improvisent des baraquements à même la rue, dans l'attente du transfert d'une partie de ces populations vers d'autres établissements français de l'Océan Indien.
[...]
En difficulté depuis près de deux ans dans la lutte qui les oppose aux sécessionnistes de la Ligue Musulmane Indienne, formée des Etats les plus occidentaux, et aux troupes bengalies, à l'ouest, les troupes fidèles au gouvernement putschiste de Subhas Chandra Bose ont à l'inverse mené une fulgurante campagne de reconquête dans les territoires du sud où leurs adversaires, divisés, n'ont jamais réussi à établir une résistance unifiée.
[...]
Le gouvernement français, qui a abandonné les négociations pour la rétrocession des cinq communes depuis le coup d'Etat, a d'ores et déjà indiqué que tout franchissement de sa frontière par les troupes indiennes équivaudrait à un casus belli.
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Re: 1941 : après la victoire
_________________
1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
https://forumuchronies.frenchboard.com/t751-la-france-exilee-tome-1-1940-la-roue-du-destin
https://forumuchronies.frenchboard.com/t826-la-france-exilee-tome-2-1942-la-roue-tourne
https://forumuchronies.frenchboard.com/t968-la-france-exilee-tome-3-1944-la-fin-d-un-cycle
https://forumuchronies.frenchboard.com/t1036-lfc-guerre-froide
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Re: 1941 : après la victoire
Au delà de la gigantesque démonstration de force et du faste des cérémonies, dont le prix n'a pas été divulgué publiquement, le centenaire de la Révolution d'octobre a été l'occasion d'un exercice d'équilibre périlleux pour le nouveau président de l'Union Soviétique, qui a récemment succédé à Noursultan Nazarbaïev: célébrer à la fois la révolution léniniste de 1917 et les réalisations de l'Union actuelle, bien différente du projet révolutionnaire originel. Il y a en effet peu de choses en commun entre la Russie soviétique de Lénine et l'URSS de 2017, où les inégalités sociales ne sont un secret pour personne et dont l'Eurasisme est le socle idéologique depuis la réforme constitutionnelle de 2002.
[...]
Si la France a choisi de se faire représenter par son ministre des affaires étrangères, de même que le Royaume-Uni, on remarque la présence étonnante du prince héritier afghan, ainsi que la première ministre de l'Union de l'Inde musulmane.
Sans surprise, la Chine, récemment impliquée dans des affrontements limités avec les troupes soviétiques sur la frontière Ouïghoure. Pékin a déclaré dans un communiqué regretter "une telle débauche de moyens pour célébrer une idéologie meurtrière".
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Re: 1941 : après la victoire
C'est une image que l'on aurait cru impossible il y a encore quelques mois: le Taj Mahal, vénérable monument de la dynastie moghole, est recouvert des centaines de drapeaux rouges qu'y ont hissés les combattants du Parti Communiste d'Inde, entrés dans Delhi dans la nuit.
Les dirigeants de la guerilla n'ont pas attendu la prise de tous les bâtiments publics de New Delhi, encore largement aux mains des forces loyalistes, pour proclamer la République Populaire indienne, dans l'euphorie de la victoire. Après plusieurs semaines où les combattants communistes ont contrôlé les zones rurales alentours, la défection d'une partie des troupes loyalistes leur a permis d'investir, sans violence, l'ancienne capitale. Si une partie des membres du gouvernement organise encore la résistance à New Delhi, le président de l'Etat National Indien et d'autres responsables de la junte se seraient réfugiés dans l'ambassade argentine.
Les annonces de reddition ou de ralliement au nouveau pouvoir se sont multipliées après que la nouvelle de la chute de Delhi. Les villes de Bombay et Calcutta, jusqu'ici demeurées fidèles au gouvernement nationaliste, auraient montré des signes d'agitation communiste.
[...]
Née dans la deuxième moitié de la décennie 1960, dans le contexte de la malaise social et politique qui avait suivi la mort de Subhas Chandra Bose, la guérilla n'avait pas déposé les armées lors de la brève période de transition démocratique (1972-1976), suite à l'exclusion des communistes des négociations et du processus électoral. Elle s'est par la suite considérablement renforcée après le putsch de 1976 et le retour à la dictature militaire.
Dans le communiqué annonçant la création de la République Populaire, les leaders communistes ont annoncé que leurs premières mesures consisteraient en la consolidation de la réforme agraire déjà entamée dans les régions sous contrôle de la guérilla et son extension à l'ensemble du pays.
[...]
A l'heure où le triomphe des communistes semble inévitable, de nombreuses interrogations demeurent, notamment sur l'attitude du nouveau pouvoir vis-à-vis de la guérilla concurrente du Front Dravidien Socialiste de Libération et sur ses relations avec ces voisins de la République du Bengale et de la Confédération de l'Inde Musulmane.
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Re: 1941 : après la victoire
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Re: 1941 : après la victoire
Très bien écrit comme d'habitude
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1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
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Re: 1941 : après la victoire
Dernière édition par Collectionneur le Ven 16 Juil - 19:39, édité 1 fois
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Re: 1941 : après la victoire
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Re: 1941 : après la victoire
La Flotte britannique du Pacifique annonce avoir secouru l'équipage d'un hydravion de reconnaissance de la Marine impériale japonaise abattu par un hydravion de chasse Saunders-Roe SR.A/1 basé dans une des nombreuses bases créé dans les années 1940 dans le Territoire de Papouasie et Nouvelle-Guinée et les colonies britanniques en Asie du Sud-est.
Les forces britanniques déclarent que celui-ci a survolé sans autorisation une zone militaire et n'a pas répondu aux appels radio.
Bien qu'enlisée en Chine depuis son invasion en 1936 et ou elle perd depuis peu à peu le contrôle des zones hors du littoral devant le renforcement des armées chinoises soutenue par les occidentaux et les soviétiques, il est de notoriété publique qu'une part de l'armée japonaise et spécifiquement la Marine avait planifié une offensive contre les colonies européennes et les Phillipines, voir même une attaque contre les territoires américains il y a une douzaine d'années alors que la guerre en Europe faisait rage.
Depuis, les forces européennes et américaines se sont notablement renforcés pour dissuader une telle offensive qui serait voué à l'échec. Mais des ultra-nationalistes japonais continuent de telles provocations qui use la patience des chancelleries occidentales.
Dernière édition par Collectionneur le Mar 18 Jan - 8:03, édité 2 fois
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Re: 1941 : après la victoire
Anaxagore a écrit:L'Inde communiste... quelle tendance?
Mao n'est jamais arrivé au pouvoir, donc la guérilla ne se déclare pas maoïste. Mais le mouvement s'appuyant surtout sur la paysannerie, en cela il se rapproche beaucoup du maoïsme, d'autant que la pensée militaire de Mao s'est tout de même répandue.
État national indien ? Mais d'où tiens-tu cette idée ? Wink
Très bien écrit comme d'habitude
Disons qu'après la lecture d'une certaine TL de ce forum, je me suis dit qu' "Etat National" sonnait mieux que simplement "Etat indien" pour un gouvernement fasciste
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Re: 1941 : après la victoire
DemetriosPoliorcète a écrit:Mao n'est jamais arrivé au pouvoir, donc la guérilla ne se déclare pas maoïste. Mais le mouvement s'appuyant surtout sur la paysannerie, en cela il se rapproche beaucoup du maoïsme, d'autant que la pensée militaire de Mao s'est tout de même répandue.
Pensée militaire maoiste?
Mais Mao n'a pas inventé "sa" pensée militaire. Il a lu Sun Tsu et s'est inspiré de LiPo.. oui, je sais vous devez vous demander qui est Li Po, lui? -> https://fr.wikipedia.org/wiki/Li_Bai
Et bien oui, lui... Li Po est connu en occident uniquement comme poète, mais c'était un général de l'empire T'ang et également le fondateur d'une école d'art martiaux (la dansce de l'home ivre, une variante du Wushu)... en tant que général Li Po a toujours été partisan de déstabilisé l'ennemi en le harcelant avant de concentrer brusquement ses forces sur un point et d'obtenir une supériorité écrasante en un point. Exactement ce que fit plus tard mao... enfin après avoir essayé d'autre truc et s'être retruvé le bec dans l'eau.
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Re: 1941 : après la victoire
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Re: 1941 : après la victoire
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Re: 1941 : après la victoire
Collectionneur a écrit:J'y ai corrigé quelques fautes de frappe dans le premier chapitre à l'instant.
Merci beaucoup!
Si certains d'entres vous seraient intéressés pour m'aider à créer des drapeaux, je suis ok!
DemetriosPoliorcète- Messages : 1484
Date d'inscription : 05/03/2016
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