1941 : après la victoire
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Re: 1941 : après la victoire
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Re: 1941 : après la victoire
Je suis très partagé entre la survie du royaume sous une forme fédéralisée ou son éclatement précoce, avec le bénédiction de l'Italie fasciste et de la Hongrie de Miklos Horthy.
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Re: 1941 : après la victoire
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1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
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Re: 1941 : après la victoire
LFC/Emile Ollivier a écrit:Très bonne question. Pas sûr que cette France bien plus forte et l'Entente orientale acceptent la mort de la monarchie slave du sud. La fédéralisation me semble la solution la plus viable. D'autant que c'était dans l'ordre des choses avec la création de la banovine croate en 1939.
Ok! Je vais sans doute continuer dans cette voie. D'autant que la Yougoslavie va adhérer au "Pacte de Varsovie" de cet univers et pourra en obtenir une aide logistique voire des bases militaires sur son territoire, face à l'Italie et la Hongrie.
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Re: 1941 : après la victoire
J'ai même penser à un premier tir atomique de la part de la France a l'ère actuelle contre une tête de pont turc en Chypre, n'ayant pas le temps de déployé des troupes en nombre pour empêcher la chute de Nicosie.
Dernière édition par Collectionneur le Sam 5 Aoû - 13:04, édité 2 fois
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Re: 1941 : après la victoire
Chamil observait, avec un air de satisfaction évidente, la télévision du mess des officiers retransmettre les dernières images de Bogota : le gouvernement « de coalition », formé après l’entrée sans combats des troupes marxistes dans la capitale colombienne, annonçait formellement la dénonciation de tous les accords avec les Etats-Unis. Souriant, il éteignit la télévision et sorti de la pièce en fermant la lumière.
Remettant sa casquette, il reprit un air grave : si les choses se passaient bien ailleurs pour son pays, il devait se concentrer sur ce qui se passait pour l’URSS ici et maintenant. Secouant une sentinelle fatiguée, il demanda à rassembler la patrouille pour inspecter la frontière. Le capitaine Chamil Nurlaniev était un nocturne.
Depuis plusieurs mois, la tension était palpable partout dans la République Socialiste Soviétique d’Ouïghouristan. Les tensions avec le pouvoir chinois du Parti de la Renaissance Nationale refaisait de cet espace de passage intensif un cul de sac, le finisterre des deux pays. A Kachgar comme à Beriagrad, l’intense activité économique avait disparu du jour au lendemain avec la fermeture de la frontière.
La région avait été le théâtre des combats les plus durs menés par l’URSS depuis la campagne de Pologne de 1941. Dans les années 1950 et 1960, les troupes soviétiques avaient remise à sa place la Chine nationaliste au cours d’intenses affrontements de frontières. Mais le traité de 1972 entre les deux pays avait ouvert cette frontière, et l’ouverture de la frontière avait contribué, de part et d’autre, au développement économique. Tout cela venait d’être remis en cause par les déclarations de plus en plus violentes du gouvernement chinois au sujet de l’Ouïghouristan, la province perdue du Xinjiang…
« Et le Kuomintang est maintenant la principale force à appeler à de bonnes relations avec nous, cruelle ironie… » pensa-t-il, alors que la jeep filait au milieu de l’immensité. Cette piste devait longer la frontière. Mourir ici, ce serait bien la pire chose possible… Il était turc, comme les populations locales, mais il détestait cet endroit. Il se sentait très loin de son Caucase natal. « Ah, au diable ce sentimentalisme ! » finit-il par se dire. Il était là pour servir l’Union soviétique, c’était la seule chose qui comptait.
La lumière d’un projectile traversa la nuit, suivie d’une détonation. « Merde, merde ! Fonce Youri, on rejoint le poste. Les chinks tirent dessus. ». Alors que le véhicule accélérait, il observait les tirs ; les soldats du poste répliquaient. Dans tout ce bruit, il n’entendit pas tout de suite les détonations d’armes automatiques, bien plus proches, et s’aperçut trop tard que son véhicule était pris pour cible. Un cri de douleur de Youri fut suivi du fracas du dérapage du véhicule.
Après plusieurs tonneaux, la jeep était immobile. Chamil ignorait combien de temps il était resté inconscient. Il prit son pistolet automatique et s’extirpa difficilement de la jeep, prêt à le décharger sur ses ennemis. Mais il ne se passa rien : ces salauds n’avaient pas osé avancer davantage.
Retrouvé par une patrouille, Chamil refusa d’être renvoyé à l’arrière. Le bras dans le plâtre, il restait rivé sur l’écran du mess. On ne parlait plus de l’Amérique latine ; les chaines d’informations se concentraient sur les affirmations des dirigeants soviétiques et chinois.
Le premier ministre avait déclaré : « les actions de la Chine sont inadmissibles et nous avons déjà pris nos dispositions pour y répondre. Mais aucun soldat chinois n’a traversé notre frontière, sinon nous le saurions ». « Tu le sais très bien, salaud… ».
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Re: 1941 : après la victoire
On pourrait indiqué aussi que ce sont les remontrances chinoises au centenaire de la Révolution en 2017 qui ont étaient des signes précurseurs.
Dernière édition par Collectionneur le Ven 4 Aoû - 19:42, édité 1 fois
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Re: 1941 : après la victoire
En soviétie il n'y a pas de Jeep camarade, mais des UAZ.alors que la jeep filait au milieu de l’immensité
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Re: 1941 : après la victoire
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Re: 1941 : après la victoire
Peu probable si longtemps après la WWII, si tant est qu'il y a eu un Land-Lease dans cette TL.Collectionneur a écrit:Construction sous licence, Kamerad Comme les DC-3
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Re: 1941 : après la victoire
Thomas a écrit:En soviétie il n'y a pas de Jeep camarade, mais des UAZ.alors que la jeep filait au milieu de l’immensité
Mea culpa tovarich!
Le matériel est ma plus grosse lacune.
DemetriosPoliorcète- Messages : 1484
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Re: 1941 : après la victoire
Magnifique texte !DemetriosPoliorcète a écrit:Afghanistan
Au sujet de la rupture rapide entre l'URSS et son "camarade" indien, on évoque le plus souvent le gouffre qui séparait la jeune révolution indienne, portée par des projets utopiques, d'un Etat soviétique converti au pragmatisme depuis plus de trente ans. On oublie souvent de mentionner l'affaire afghane, tant, il est vrai, ce pays fait peu souvent les unes de la presse internationale.
Dès la fin des années 1970, les succès des communistes indiens et la mise en place de leurs réformes dans les parties du pays tombées sous leur contrôle avait enthousiasmé la base militante du Parti Démocratique Populaire d'Afghanistan. Une situation qui ne plaisait pas à l'URSS de Youri Andropov : celle-ce se satisfaisait pleinement du régime fficiellement neutre mais dans les faits pro-soviétique de Daoud Khan, établi en 1973. Régime sur lequel, par ailleurs, elle gardait un oeil attentif à travers le PDPA, longtemps fidèle à Moscou, et les officiers de l'armée, de formation soviétique pour la majorité d'entre eux.
La guerre civile indienne, puis le triomphe des communistes en 1985, avait changé la donne. Les dirigeants du PDPA, d'ethnie pachtoune, avaient une inclination indienne marquée, du fait de leur opposition à la Confédération de l'Inde Musulmane, tandis que les jeunes militants étaient bien plus enthousiasmés par une révolution tiers-mondiste à leurs portes que par la perspective de décennies de coalitions gouvernementales voulues par Moscou. Le renversement, l'année suivante, d'un Daoud Khan vieillissant par la faction radicale du PDPA, le khalq, donna des sueurs froides aux dirigeants soviétiques, autant que l'aurait fait une émeute religieuse à Almaty.
Il apparut rapidement que, si le gouvernement communiste de Kaboul, dirigé par l'inflexible Hafizollah Amin, était prêt à accorder de nombreux avantages à l'URSS, il n'obeirait à aucun ordre de Moscou concernant la modération idéologique. Au contraire, il suivait les excès de la révolution indienne. A l'évidence, ce régime ne tiendrait pas ou, s'il tenait, il serait inféodé à Delhi et incontrôlable, tandis que ses erreurs seraient mises au compte de l'URSS, dont on s'acharnait à voir la main derrière cette révolution, en dépit du bon sens...
Le politburo décida assez rapidement de lacher Amin, mais il était évident qu'on ne devait pas laisser le pays sombrer dans le chaos. Le KGB prit ainsi contact avec de nombreux acteurs de l'opposition à Amin, à commencer par Babrâk Karmal, leader de la faction modérée du PDPA (le Partchâm), qui déserta l'ambassade afghane à Prague pour rejoindre Moscou; il était porté par l'appât du pouvoir selon certain, par les photos de ses camarades torturées par le régime de Kaboul que lui avaient montré les services soviétiques selon d'autres...
A peine un an après la révolution, alors que le pays semblait promis au chaos, la ville de Hérât, dans l'ouest afghan, échappa au contrôle de gouvernement de Kaboul, au profit d'une alliance de circonstances entre émeutiers islamistes et officiers nationalistes. Les habitants, anxieux, eurent la surprise de voir atterrir un Antonov soviétique amenant du matériel radio en quantité, ainsi qu'une délégation dirigée par Karmal lui-même.
Le soir même, dans un message radio entendu dans tout le pays, Karmal appelait à former un gouvernement d'union nationale et à "mettre fin à la folie déviationniste d'Hafizollah Amin". Tous les cadres non-pachtounes du PDPA se rallièrent dans heures qui suivirent. Il ne fallut pas deux jours pour que le drapeau tricolore afghan remplace la bannière rouge du Khalq. Amin s'était enfui avec sa famille vers l'Inde, où il fonda un gouvernement en exil. Beaucoup de ses camarades furent infiniment moins chanceux : confiée à Mohammad Nadjibollah, un partchami torturé par le régime et décidé à rendre la pareille, la répression fut impitoyable pour ceux qui avaient hésit trop longtemps à se rallier au nouveau gouvernement.
Moscou obtenait la garantie du maintien de tous les accords signés par les gouvernements précédents, c'était, pour Andropov, l'essentiel. Mais aux yeux de beaucoup, c'était quelque chose d'impensable qui s'était produit : Moscou avait appuyé le renversement d'un régime révolutionnaire communiste et son remplacement par des nationalistes vaguement socialisants. Delhi ne le pardonna jamais, tout comme beaucoup de militants communistes à travers le monde.
1987 devait voir de nombreux partis communistes rompre officiellement avec l'URSS, à commencer par le PCF, où Georges Marchais allait être mis en minorité au profit des pro-indiens.
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Re: 1941 : après la victoire
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Re: 1941 : après la victoire
La Confédération de l'Inde Musulmane, plus à l'aise avec son héritage indien que le Pakistan OTL, reprend le drapeau de l'Empire Moghol :
Son ennemi, l'Etat National Indien, a le drapeau que le gouvernement de Chandra Bose a adopté à Singapour OTL :
Je suis preneur si quelqu'un a une idée de drapeau pour l'Inde communiste.
DemetriosPoliorcète- Messages : 1484
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Re: 1941 : après la victoire
Rendez-vous avec X, France Inter, 12 novembre 1997
1947, insurrection de Madagascar, la guerre secrète franco-japonaise
La tension couvait à Madagascar depuis plusieurs années suite à l'exploitation de la population par l'administration coloniale et il est probable qu'un soulèvement aurait avoir lieu sans soutien extérieur. Le fait que l'Empire du Japon eu un rôle d'étincelle dans ce qui est l'un des premiers conflits indépendantistes après la fin de la guerre en Europe et a contribué à ce qu'il s'étende fut minoré pour raisons diplomatiques et politiques, avec les négociations sino-japonaises alors en cours qui se conclurent avec le traité signe en décembre 1947 à Hanoï, jusqu’à l'ouverture des archives françaises pour le 50e anniversaire des événements.
En début d'année 1947, le Japon embourbé depuis dix ans dans une guerre en Chine qu'elle n'arrive pas à écraser malgré la sauvagerie de ces troupes voit une partie de son gouvernement commencé à prendre des contacts avec les autorités du KMT pour tenter de mettre fin à ce conflit dont elle ne voit pas l'issue. La Chine recevant depuis quelques années du matériel de plus en plus moderne des occidentaux et de l'URSS, et voit de plus en plus de ''mercenaires'' étrangers afflue sur ce théâtre d'opérations comme conseillers, voir combattant directement comme les Tigres Volants devenus l'équivalent médiatique des Brigades Internationales.
Son état-major et les factions nationalistes avaient, on le sait maintenant, préparer en 1940/1941 des plans de guerre totale contre les colonies occidentales en Asie de l'Est en commençant par neutraliser les flottes américaines à Pearl Harbor et la britannique à Singapour, la faible Division navale française d'Extrême Orient basé en Indochine n'étant pas considérer comme une menace. Mais la victoire des démocraties en Europe en 1941 à fait refermé cette fenêtre d'opportunité pour les tenants de l’expansionnisme nippon ainsi que pour la Thaïlande alliée à ces derniers et lorgnant sur l'Indochine
Les tenants de la diplomatie en 1947 eurent aussi maille à partie avec les jusqu’au-boutistes et l'on assista en coulisse à des passes d'armes sanglantes entre les deux factions sous les yeux d'un empereur Hiro Hito hésitant. Deux tentatives de coup d'État furent même étouffées dans l’œuf.
Les nations occidentales devant les événements et voulant prévenir toute attaque surprise pour une tentative de prises de gages par le Japon et pour peser sur les conférences de paix à venir déploient des renforts dans leurs territoires d'Asie du Sud Ouest. Mais la France, entre l'occupation de l'Allemagne et la surveillance des frontières de ses alliés avec l'URSS n'a pas trop de forces terrestres à envoyer en Indochine depuis sa métropole. Et pour faire nombre, envoie des troupes également d'Afrique dont deux des trois bataillons de tirailleurs malgaches.
Les services secrets japonais ont depuis le début des années 1940 des contacts avec différentes forces indépendantistes dans les colonies en Asie et Pacifique, cela était alors connu des autorités compétentes. Mais le fait qu'ils avaient également des liens avec ceux en Afrique fut une grande surprise.
Pour distraire les capitales occidentales de la situation chinoise, des sociétés secrètes japonaises avec l'aide de la marine impériale japonaise se lance dans une entreprise qui auraient pu entrainer des représailles contre leur pays, le soutien actif à des révoltes de l'Indonésie à Madagascar !
Des responsables du Mouvement démocratique de la rénovation malgache d'inspiration socialiste nouvellement formé, devant la réticence de la métropole à accorder plus d'autonomie à la Grande Ile alors qu'elle est concentré sur les perles de l'empire en Afrique du Nord et Indochine, se laissent convaincre par des émissaires japonais au nom de la lutte ''anti-impérialiste'' de recevoir des stocks d'armes modernes transportés par cargo et de profiter de la faiblesse de l'armée française sur place de se lancer à l'aventure.
Densité de la population en 1945
Dans cette grande ile d'une superficie supérieure à la France et ayant à l'époque moins 4 millions d'habitants, l'immense majorité du territoire n'a eu une présence de l'administration coloniale que symbolique voir simplement absente, ce qui permit aux partisans malgaches de s'armer discrètement essentiellement de prises de guerres récupérés en Chine.
Des équipes de ''conseillers'' japonais arrivent sur l'ile soit d'abord comme employés et travailleurs de firmes japonaises soit clandestinement par les submersibles du 8e escadron de sous-marins stationnant depuis 1943 sur la base navale de Phang-Nga en Thaïlande.
Le sous-marin I-10 en Thaïlande en 1947
Un des PB-4 Corsaire engagé dans la répression. Il coulera le I-10 le 7 septembre 1947.
Dernière édition par Collectionneur le Sam 5 Aoû - 13:08, édité 9 fois (Raison : orthographe)
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Re: 1941 : après la victoire
Journaliste et militant socialiste dans l'entre deux guerres, ancien partisan des idées d'Aristide Briand avant de connaître un revirement à partir des accords de Munich, Pierre Brossolette s'illustre en tant qu'officier durant la bataille des Ardennes, ce qui lui vaut d'être décoré et promu capitaine. Il poursuit la guerre en Allemagne et la finit avec le grade de commandant; capturé à la faveur d'une permission par un commando se réclamant du Werwolf, dans les jours précédant la capitulation allemande, il est torturé et laissé pour mort, avant d'être sauvé in extremis.
Son statut de héros décoré lui vaut d'être élu sans difficulté sous les couleurs de la SFIO aux élections de 1941. Sous le gouvernement du Nouveau Front Populaire, il devient ministre de la défense, en dépit de son âge relativement jeune. Marqué à gauche tout au long de sa carrière, il nous néanmoins des contacts de l'autre côté de l'assemblée, notamment auprès d'élus du PSF dont il pourra compter sur le soutien ou l'abstention à plusieurs reprises. Il rencontrera régulièrement Charles de Gaulle, acteur majeur de la bataille des Ardennes et éminence grise de l'après guerre, jusqu'à la mort de celui-ci.
Au cours des années Albertini, il soutient les projets de réforme de la constitution et de rationalisation du système parlementaire, ce qui lui vaut beaucoup d'inimités à gauche. Par contre, il s'oppose avec vigueur à la politique européenne du bloc des droites, en cherchant à retourner le PSF contre Albertini. Il ne parvient néanmoins pas à empêcher la signature du traité de Rome.
Elu sur un programme de réformes sociales, il occupe sans discontinuer la présidence du conseil entre 1957 et 1965. Il renforce la sécurité sociale et fait voter une nouvelle semaine de congés payés. Dans le même temps, malgré l'opposition d'une partie des socialistes et d'autres forces de gauche, il met en place une politique de cogestion paritaire des entreprises et d'intéressement des salariés.
Le processus d'intégration européenne étant complètement gelé, il poursuit dans le même temps l'approfondissement du Pacte de Varsovie.
Les dossiers dont il se dira le plus satisfait resteront celui de la communauté française et le dossier algérien, qui auront avancé pendant ses deux législatures.
Après la mise en minorité du bloc des gauches en 1965, il quitte la présidence du Conseil, mais est désigné pour remplacer Georges Mandel comme président de la République.
Quittant la politique après quatre ans à l'Elysée, il demeure une éminence grise de la politique française jusqu'à sa mort, en 1987. Il reste considéré comme le dirigeant le plus marquant depuis Georges Clémenceau.
DemetriosPoliorcète- Messages : 1484
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Re: 1941 : après la victoire
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LFC/Emile Ollivier- Messages : 2721
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Re: 1941 : après la victoire
LFC/Emile Ollivier a écrit:Cette LT mérite sa propre section je pense.
Je suis flatté par cette proposition!
Cela étant, ma TL reste bien moins fouillée que LFC ou que les différents univers de Thomas par exemple.
DemetriosPoliorcète- Messages : 1484
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Re: 1941 : après la victoire
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Re: 1941 : après la victoire
Amon luxinferis a écrit:pense tu pouvoir faire une carte?
J'aimerais beaucoup, mais je dois avouer que mes compétences dans le domaine se rapprochent du néant...
DemetriosPoliorcète- Messages : 1484
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Re: 1941 : après la victoire
Je compte reprendre dès le début ce récit en me fondant sur ce que j'ai pu écrire sur les topics Destinées alternatives et La troisième République après 1942. Le nouveau point de divergence sera la blessure de Guderian au cours des combats de Stonne.
Je sui preneur de tout conseil ou de tout éclairage sur la campagne de France elle-même et sur l'immédiat après-guerre.
Un point qui me pose problème est notamment le devenir de l'Europe centrale et orientale après la défaite allemande, et des territoires gagnés par l'URSS et la Hongrie aux dépends de la Pologne et de la Tchécoslovaquie.
DemetriosPoliorcète- Messages : 1484
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Re: 1941 : après la victoire
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