1941 : après la victoire
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Re: 1941 : après la victoire
Préhistorique a écrit:La chute de Bogota remplacera elle la chute de Kaboul dans cet univers ?DemetriosPoliorcète a écrit:Malgré son incapacité à s'exporter et le repoussoir qu'elle constitue, la tragédie péruvienne provoque la frayeur des Etats-Unis, et explique le durcissement de leur implication contre les guérillas marxistes alors en plein essor à l'échelle du monde. C'est pour éviter un scénario à la péruvienne que Washington accepte, en 1999, une intervention au sol en Colombie.
A vrai dire, je ne sais pas encore quel tour cela va prendre!
Mais les Etats-Unis vont y laisser des plumes, d'autant plus que dans cette TL, ils n'ont pas la même expérience en matière de contre-guérilla.
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Re: 1941 : après la victoire
Je pense que l'oligarchie colombienne ne changera pas par rapport à OTL. Elle recherche l’annihilation physique des opposants. Beaucoup de processus de paix se sont fini de cette manière par l'assassinat de guérilleros ayant rendus les armes et participant pacifiquement à la vie politique. On peut citer les candidats présidentiels de l'Union Patriotique et du M19, le Baile Rojo qui vit l’assassinat de milliers de membre de l'Union Patriotique, les accords de paix de 2016 qui ont vu les guérilleros désarmés être assassiné. et ceci sans compter l'assassinat d'opposants au régime (dirigeants paysan, indigènes, syndicalistes, journalistes, défenseurs des droits humains, écologistes, manifestants, etc), un par jour en moyenne. Au niveau politique la fraude électorale et la corruption règnent en maître.
Je pense qu'il n'y aura pas non plus de réforme agraire comme OTL. Il y aura aussi une économie de la drogue comme OTL.
Le fait d'avoir des troupes étasuniennes au sol peut-être un puissant facteur de recrutement pour les guérillas. Le Pérou peut servir de base arrière et pas besoin de demander l’autorisation du gouvernement, le Pérou étant aussi en guerre civile il sera facile de s'infiltrer.
Il y a des similarités avec la situation afghane : recherche d'une position géostratégique (Afghanistan : pipeline, base militaire près de la Chine, de l'Asie centrale et de l'Iran, Colombie : bases militaires), pillage des ressources naturelles (plus facile à faire en Colombie qui est plus proche des États-Unis qu'en Afghanistan qui est lointain et dont ils n'ont pas eu le temps d'exploiter les ressources minières), classe politique corrompue rejeté par la population. Mouvements de résistance enracinés dans la population, les talibans ont peu survivre 20 ans sous occupation et les guérillas colombiennes sont là depuis 1948.
Imaginons la situation suivante :
Suite à l'essor des guérillas colombiennes les États-Unis interviennent militairement par le plan Colombie qui contrairement à OTL impliquera non seulement le renforcement de l'armée colombienne mais aussi l'intervention de troupes étasuniennes au sol. L'arrivée de troupes étrangères, surtout venant de l'impérialisme étasunien, renforce le patriotisme des colombiens. Les États-Unis pratiquent leurs méthodes habituelle consistant a bombarder un maximum avec en plus des défoliants (OTL beaucoup de glyphosate) et a former des troupes de répression (école des Amériques, torture, etc). Le trafic de drogues explose encore plus qu'OTL, les groupes paramilitaires sont là aussi. Dans le camp d'en face en plus du contexte mondial qui est favorable aux guérillas l'impossibilité d'une solution pacifique au conflit s'impose ce qui fait que des guérillas ne se démobilisent pas comme OTL, la Coordination Guérilla Simon Bolivar reste en place et avoir un commandement unis c'est toujours un avantage.
Plus de bombardements et de défoliants ça veut dire aussi plus de paysans chassés de leurs terres (OTL ils sont déjà des millions) qui soit rejoindront la guérilla soit iront s'entasser dans les bidonvilles ou dans les pays alentours (sauf au Pérou, d’ailleurs ce seront plutôt les réfugiés péruvien qui iront en Colombie).
Des négociations s’engageront entre la guérilla et les États-Unis comme OTL avec le Vietnam du nord et les talibans. On peut aussi penser que le mouvement antiguerre sera assez puissant du fait des immigrés latinoaméricains.
La situation finale devrait plutôt ressembler au Vietnam qu'à l'Afghanistan, l'armée colombienne se battant jusqu'au bout comme l'armée sud vietnamienne (c'est une armée de création ancienne contrairement à l'armée afghane crée par les États-Unis). Il y aura des scène de fuite en panique de la part des collabos colombien, surtout des membres des groupes paramilitaires et forces de répressions dont les méthodes n'ont rien à envier aux SS : tête des opposants retrouvés dans des sacs, ateliers de découpe d'opposants (casa de pique), fours crématoires (parfois vivant), découpage à la tronçonneuse, match de foot entre l'armée et des paramilitaires avec la tête d'un opposant comme ballon, massacres, faux positifs (assassinats de civils qui sont ensuite revêtu d'uniforme de la guérilla pour les faire passer comme mort au combat et avoir des récompense : promotion, prime, jours de permission), etc.
Après la victoire de la guérilla cela devrait bien se finir car ce sont des gens respectables (oui comparé aux talibans, sentier lumineux et à l'oligarchie colombienne) et non dogmatiques, qui lutteront efficacement contre la drogue (les guérillas sont marginale dans le trafic de drogue), mettront en place une réforme agraire (les guérilleros étant principalement des paysans ça se fera sans problème). Le pays sera dévasté : bombardement massif, défoliant (la chance des colombiens est cependant que le glyphosate se décompose rapidement comparé à la dioxine de l'agent orange). La politique économique sera similaire à celle de la Chine, l'état contrôlant les grandes entreprises stratégiques. L'aide cubaine sera importante dans le domaine médical et éducatif. A terme une Colombie avec un gouvernement voulant le bien être de la population aura un grand avenir (pays vaste avec des ressources naturelles).
Les réfugiés colombiens iront dans les pays alentours, peu au Brésil, quasiment aucun au Pérou, un peu au Panama, en Équateur et aux États-Unis et beaucoup au Venezuela (OTL 5 millions de colombiens au Venezuela). IL faut se poser la question de l'impact dans ce pays. OTL les mouvements de guérillas étaient assez faible (croyance en le système électoral, exode rural, économie pétrolière d'importation). Le gros changement c'est le Caracazo en 1989, 3000 morts suite à des manifestations anti plan d'ajustement structurel du FMI. Y aura il aussi une politique d'endettement du pays et d'ajustement structurel comme OTL ? Si un gouvernement de type chaviste arrive au pouvoir la situation sera meilleure qu'OTL avec une Colombie qui ne lui sera pas hostile.
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Re: 1941 : après la victoire
Dans cette TL, les EUA n'auront connu ni seconde guerre mondiale, ni guerre du Vietnam, il leur manquera une expérience militaire nécessaire dans ce genre de conflits. Il est même probable que les Américains envoient, dans un premier temps en tout cas, des conscrits.
Sur la présence ou non de plans d'ajustement structurels, j'avoue que je sèche encore. Je n'ai pas trop d'idées sur l'évolution du système monétaire mondial.
Autre question : après le départ des Américains et la victoire de la guérilla, et dans l'hypothèse ou le PSUV, ou un équivalent, est au pouvoir au Vénézuela voisin, pourrait-on imaginer une confédération des deux Etats, un début de renaissance de la Grande Colombie?
DemetriosPoliorcète- Messages : 1472
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Re: 1941 : après la victoire
A long terme on peut imaginer une confédération entre les deux pays, avec un gouvernement bolivarien dans les deux pays ils vont forcement très bien s'entendre mais 200 ans de vie séparée après l'indépendance ça ne se résout pas en quelques années. L'ALBA sera créée entre les deux pays plus Cuba. Ces deux pays sont vraiment complémentaires et l'union pourrait soigner le Venezuela de sa dépendance au Pétrole et améliorer son système agricole, OTL Chávez a impulser l'agriculture du pays mais l’augmentation démographique fait que le pays continue d'importer des aliments. Le Venezuela pourrait redevenir un pays exportateur d'aliment comme avant la découverte du pétrole. Le Venezuela profitera d'investissement qui OTL aurait été en Colombie, le produit de ces investissements étant ensuite exporté vers la Colombie. La Colombie profitera de l'union grâce au pétrole vénézuélien qui sera disponible bien après que les gisements colombiens soient épuisés. Ça pourrait aussi régler le problème de la contrebande entre les deux pays et de la spéculation contre le bolivar vénézuélien.
Comme hymne des deux pays je vois la chanson du chanteur vénézuélien Ali Primera La Guerra Del Petróleo repris par le chanteur des FARC Lucas Iguaran : La Guerra Del Petróleo - Ali Primera y Lucas Iguarán
D'une manière générale pour qu'il y ai union entre deux pays d'Amérique Latine il faut soit qu'ils restent unis après l'indépendance (Grande Colombie, République Centroaméricaine, Confédération Pérou Bolivie, Argentine-Uruguay) ou alors que des mouvements révolutionnaires émergent.
Préhistorique- Messages : 560
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Re: 1941 : après la victoire
Mais oui, un mouvement nationaliste de gauche dominé par la famille Castro pourrait se maintenir au pouvoir et rejoindre l'ALBA à sa création.
DemetriosPoliorcète- Messages : 1472
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Re: 1941 : après la victoire
Préhistorique- Messages : 560
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Re: 1941 : après la victoire
Préhistorique a écrit:Tu mentionnais un gouvernement de Raul Castro donc ce sera forcement un gouvernement recherchant l'intégration latinoaméricaine.
Oui en effet. Le parti héritier du M26 sera au pouvoir, soit de façon continuelle, soit régulièrement dans le cadre d'une alternance.
J'imagine une situation dans laquelle, pour normaliser les relations avec les Etats-Unis, le gouvernement cubain a accepté un retour à un système électoral, mais où l'implantation du parti révolutionnaire dans la société lui assure une réélection continuelle.
DemetriosPoliorcète- Messages : 1472
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Re: 1941 : après la victoire
Pour Nixon, pour son décès le 22 avril 1994 :
Flash spécial
Mort de Richard Nixon.
Élu président des États-Unis en 1960, comprenant que le développement de l'arme nucléaire et des missiles balistiques intercontinentaux bouleverse l'équilibre du monde et rend illusoire le traditionnel isolationisme de son pays, il a été le président le plus impliqué dans les relations internationales depuis Roosevelt.
Il signe des accords avec le Canada et le Danemark pour implanter des stations radars dans l'Arctique pour la surveillance de l'URSS et fait intégrer malgré une opposition houleuse du Congrès son pays dans la SDN pour établir avec les autres grandes nucléaires des règles de conduite, voir des limitations a la course a l'armement.
Il fonda la National Space Agency en février 1963 qui après des débuts laborieux parvient à alunir un équipage sur la Lune pour le bicentenaire des États-Unis le 4 juillet 1976.
La précédente administration avait envisagé un débarquement à Cuba pour en chassé Castro mais il a préféré de très grosses démonstration de force au large de cette île des Caraïbes qui incitent les nouveaux dirigeants à ménagé les intérêts américains et à dédommager largement les particuliers qui ont vu leurs biens nationalisés. Lors de la révolution qui a touché la République Dominicaine en 1962, il a par contre envoyé dans la semaine un important corps expéditionnaire qui a permis de tester sans risque les tactiques de guerre moderne du Corps des Marines. Ce fut le plus important engagement terrestre d'importance américain depuis la guerre civile au Nicaragua en 1930.
Un de ses gestes les plus spectaculaires à été son séjour surprise à Tokyo et sa rencontre avec l'empereur Hiro Hito en novembre 1962 qui dégela les relations politiques avec l'Empire du Japon et amplifia les investissements américains dans ce pays et en Mandchourie.
Sur le plan intérieur, il continue les programmes de la Guerre contre la pauvreté lancé dans les années 50 et fut sensible aux premiers cris d'alarme concernant l'environnement, mettant en place à la fin de son mandat en 1968 une agence chargé de lutter contre les diverses pollutions. Son plus gros défi, et celui de ses successeurs, a été les gros troubles civiles et émeutes du à la lutte pour les droits civiques des noirs américains et la résistance de certaines autorités des États du Sud a ce sujet
Il y eu plusieurs affaires concernant la surveillance de ses adversaires voir de ses alliés politiques par des officines contrôler par le FBI de l'indéboulonable Hoover. Mais elles furent au début minimisé avec efficacité, des proches servant de coupe circuit, sans que cela ne nuisent réellement à son image de personnalité rusé et réaliste sachant négocier durement avec des interlocuteurs variés sans a priori.
Mais pour l'élection de 1968, le Parti Démocrate les ressortit nuisant à la crédibilité du candidat républicain, ce qui permet à Kennedy Junior de remporter les suffrages à une petite majorité devenant ainsi le premier catholique à la Maison-Blanche.
Dernière édition par Collectionneur le Mar 5 Oct - 18:14, édité 1 fois
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Re: 1941 : après la victoire
Enfin, si vraiment j'ai loupé quelquechose ou oublié de lire un passage, dites le moi
PauL62- Messages : 463
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Asie de l'est
PauL62 a écrit:
Il y a des passages en début de fil sur l'Asie de l'est :
En Asie Orientale:
Conscients de l'impossibilité de mener une guerre contre l'ensemble des puissances occidentales après la défaite de l'Allemagne, le Japon concentre toutes ses forces sur la guerre terrestre contre la Chine nationaliste, employant tous les moyens à sa disposition, jusqu'à utiliser massivement les armes chimiques et bactériologiques et organiser des famines dans les territoires rebelles.
Soutenu et armé par l'ensemble des Occidentaux, Jiang tient néanmoins jusqu'au bout. Au milieu de la décennie 1940, le conflit est plus que jamais une impasse militaire, tandis que les révélations sur les méthodes japonaises émeuves de plus en plus les opinions des démocraties, entrainant un soutien toujours plus important à la Chine. Appauvri et asphyxié par les sanctions et le coût de la guerre, le Japon accepte des négociations sur la base du statu quo ante bellum. Le traité signe en 1947 à Hanoï entraine l'évacuation des troupes japonaises, remet à plus tard la question du Mandchoukouo et ne dit rien de Formose et HainanDemetriosPoliorcète a écrit:L'Asie orientale
La fin de la guerre ne met pas fin au régime autoritaire au Japon, mais entraine un renouvellement des cadres dirigeants. En Mandchourie, les responsables de l'armée du Kwantung sont remplacés par des militaires plus soucieux de développement économique que de création d'un homme nouveau. L'immigration japonaise est limitée, et les élites locales sont intéressées, dans une certaine mesure, au développement. La fin des sanctions et l'arrivée massive des investissements américains permet un véritable boom économique de la région, qui stabilise le régime de Puyi. Celui-ci doit progressivement accepter l'idée qu'il ne retrouvera jamais son trône impérial chinois, et ses protecteurs japonais lui imposent un changement de nom, le pays devenant "Etat impérial de Mandchourie", ainsi qu'un nouveau drapeau (si vous avez des idées pour un drapeau proprement mandchou, je suis preneur).
En Chine, le régime du Kuomintang provoque régulièrement les Japonais pour maintenir sa légitimité en interne, mais se consacre en priorité à la chasse au communiste. Si au début des années 1950, toutes leurs forces conventionnelles sont détruites, des guérillas se maintiennent dans les régions rurales reculées.
La façade littorale connaît un développement réel, porté par la bourgeoisie proche du pouvoir. Mais la différence de développement entre l'intérieur et la côté, accentuée par la corruption endémique du Parti, fragilise le régime.
A Taiwan, la résistance antijaponaise est dominée par les communistes.
En 1969, alors que le régime japonais est déjà considéré comme vieilli et peu efficace, pendant que la population accepte de moins en moins de servir dans les forces d'occupation en Mandchourie, en Corée et dans les îles chinoises.
Alors que la crise économique affaiblit profondément l'économie, le changement vers le retour à la démocratie parlementaire. L'Empereur intervient à plusieurs reprises pour arrêter l'action des militaires jusqu-au-boutistes.
Début 1973, le gouvernement japonais déclare vouloir entrer en négociation avec les mouvements de résistances de Corée, de Taiwan et de Hainan, provoquant la fureur du gouvernement chinois qui aurait voulu négocier directement le retour de ses îles.
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Re: 1941 : après la victoire
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Re: 1941 : après la victoire
DemetriosPoliorcète a écrit:Iskandar est une coproduction irano-afghane de 2019, mettant en scène Alexandre le grand dans la dernière partie de sa vie. Le conquérant, de plus en plus iranisé, s'oppose à ses lieutenants grecs, présentés comme jaloux et arriérés.
Il aurait toute sa place LFC !
Par le même réalisateur que "Cyrus the Great"
Collectionneur,
Je suis d'accord concernant Taïwan. L'île n'était pas un foyer de résistance anti-japonaise. Thomas, tu confirmes ?
_________________
1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
https://forumuchronies.frenchboard.com/t751-la-france-exilee-tome-1-1940-la-roue-du-destin
https://forumuchronies.frenchboard.com/t826-la-france-exilee-tome-2-1942-la-roue-tourne
https://forumuchronies.frenchboard.com/t968-la-france-exilee-tome-3-1944-la-fin-d-un-cycle
https://forumuchronies.frenchboard.com/t1036-lfc-guerre-froide
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Re: 1941 : après la victoire
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Re: 1941 : après la victoire
Thomas Dewey (1944-1952) : élu sur un programme républicain classique libéral et isolationniste, Thomas Dewey prend en charge dès le début de son mandat la "crise moyen-orientale" et contribue à trouver un accord de paix pour la guerre sino-japonaise. Beaucoup plus conciliant avec le Japon que son prédécesseur, il négocie la fin des sanctions américaines et l'ouverture de la Mandchourie aux investissements américains, qui contribuent largement à développer la région.
Sur le plan intérieur, il capitalise sur l'embellie économique qui a suivie la fin de la guerre et revient à une politique de laissez-faire. Les programmes du New Deal sont réduits, sans être totalement abandonnés.
Ces mesures entrainent une série de conflit sociaux qui contribuent, paradoxalement, à la réélection de Dewey.
Joseph Patrick Kennedy (1952-1960) : après avoir remporté les primaires démocrates face à Henry Wallace, il est élu sur un programme de retour au New Deal et de lutte contre la pauvreté, tout en se présentant comme un rempart contre l'extrémisme de gauche.
Premier président catholique, il est régulièrement épinglé pour ses liens supposés avec le crime organisé, ainsi que pour son népotisme. Beaucoup plus centriste que le premier, son second mandat voit sa popularité chuter après une série de scandales, notamment les scandales sexuels impliquant ses deux fils ainés.
DemetriosPoliorcète- Messages : 1472
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Re: 1941 : après la victoire
La guerre de la Corne Africaine
Lorsque la Somalie italienne devient indépendante le 1er mai 1967, elle devient extrêmement rapidement un régime militariste soutenue par Rome sous la présidence de Abdirashid Ali Shermarke.
Et veut réaliser la ''Grande Somalie'' en absorbant le Somaliland à qui le Royaume-Uni a donné l'indépendance le 1er avril 1965.
Des négociations pour une unification ont lieu début 1968 mais Mogadiscio avec son population de trois millions d'habitants et sa puissance militaire plusieurs fois plus importante posent des conditions équivalent à une annexion pure et simple.
Hargeisa essaye de louvoyer et tente d'obtenir le soutien de ses voisins français, implanter dans le Territoire français des Afars et des Issas qui a pris ce nom en 1967, et Éthiopiens. Ces derniers ont après des décennies de guérillas ayant lassé les italiens ont enfin terminé une guerre civile entre les partisans d'un retour du Négus et la République laissée par le replis italien se terminant par la mise en place d'une république fédérale ou l'ancien Négus fait figure de conseiller ''figure de proue'' unifiant les diverses ethnies du pays. Et sont près a mettre des bâtons dans les roues des protégés de Rome malgré le soutien qu'ils ont eut durant la guerre.
De son côté, l'Érythrée qui a pris son indépendance à la même date que la Somalie se m'est également a mobilisé lorgnant sur le Tigré.
Les occidentaux sont focalisé sur le déclenchement de la guerre au Proche-Orient le 7 avril 1968 qui voit le canal de Suez être bloqué par des mines des le 12.
L'offensive somalienne le 18 avril contre le Somaliland passe relativement inaperçu dans les médias européens. 48 000 militaires équipés de 120 chars Fiat T40 enfonce les premières lignes de l'armée du Somaliland ayant 27 000 hommes et équipés de blindés légers britanniques.
La livraison peu de temps auparavant de missiles SS-11 français permet de ralentir les colonnes blindés somaliennes.
Alors que les somaliens partis de l'Ogaden arrivent le 26 a portée d'artillerie d'Hargeisa, une colonne éthiopienne arrive a pénétré en profondeur le long de la frontière entre le Somaliland et la Somalie et menace la logistique somalienne.
Si les divers belligérants ont une aviation de combat qu'ils utilisent pour l'harcèlement des forces ennemies, elles sont trop faibles pour effectuer des opérations décisives sur ce grand théâtre d'opérations.
L'Érythrée à la demande de Mogadiscio provoque le lendemain des incidents de frontière pour faire diversion.
Paris commence à sérieusement s'inquiéter de ce conflit du tiers-monde car ayant besoin impérativement du point d'appui de Djibouti pour sa flotte alors que la liaison entre la Mer Rouge et la Méditerranée est coupée.
Dernière édition par Collectionneur le Jeu 21 Oct - 15:33, édité 9 fois
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Re: 1941 : après la victoire
Pour l'Ethiopie, j'imaginais plutôt une victoire des Républicains appuyés par l'ancienne puissance coloniale.
Intéressant le développement sur le Somaliland!
Le destin de la Somalie sera en tout cas plus heureux dans cette réalité que dans la notre...ce qui n'est pas compliqué avouons-le.
La Somalie sera dès le départ agrandie de l'Ogaden, détaché de l'Ethiopie par les Italiens.
DemetriosPoliorcète- Messages : 1472
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Re: 1941 : après la victoire
Pour la carte, avec l'Ogaden - la région a la pointe Est de l'Éthiopie - donner à l'origine à la Somalie, il faut la refaire...
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Re: 1941 : après la victoire
Richard Milhous Nixon (1960-1968) : élu avec une large majorité des suffrages, Richard Nixon surprend en reprenant certains aspects de la politique traditionnelle du Parti Républicain, notamment son isolationnisme, tout en doublant le parti démocrate sur sa gauche, avec un programme poussé de lutte contre la pauvreté. Il rallie également les blancs pauvres du sud, traditionnellement démocrates, après que les avancées de son prédécesseur dans la lutte contre la ségrégation les aient éloignés.
D'autres aspects, beaucoup plus négatifs, restent attachés à ses deux mandats, notamment autour de ses méthodes illégales de surveillance de ses adversaires, sorties dans la presse après son départ de la Maison blanche. Le complexe du Watergate aurait ainsi été truffé de micros dès sa conception...
Gerald Ford (1968-1972) : vice-président de Nixon, il est élu en capitalisant sur la popularité de son prédécesseur, et entend poursuivre sa politique.
Il subit néanmoins de plein fouet la crise économique, et ne parvient pas à y faire face. Un virage à droite sur l'économie, avec un fort recours à l'austérité, contribue à la perte de sa popularité.
Robert Kennedy (1972-1980) : moins entaché de scandales que son père et ses frères, et jugé comme le plus capable de la fratrie, Robert Kennedy est élu sur une promesse de retour au New Deal, avec le soutien des syndicats, tout en promettant une lutte active contre le crime organisé.
Sa popularité sort renforcé après l'échec de plusieurs tentatives d'assassinat.
En politique étrangère, son action la plus spectaculaire est la reprise des relations avec Cuba.
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Re: 1941 : après la victoire
Pas de Seconde guerre mondiale, ça signifie pas de relèvement économique aussi rapide, pas de GI Bill qui garantit des études supérieures à une bonne partie de la population, pas d'économie fondée sur le complexe militaro-industriel...
La société de consommation des années 1950 se met en place plus lentement. Pas de McCarthysme non plus, on aura des Etats-Unis plus "à gauche" dans tous les cas, avec une vision plus positive du socialisme.
Pas de guerre du Vietnam, ça veut dire pas de contre culture, ou pas de massification de celle-ci. Les Afro-américains devraient sans doute être mieux intégrés au reste de la société sans les conséquences catastrophiques de ce conflit. Aurait-on une Amérique moins clivée ethniquement? Peut-être un président noir plus tôt que dans notre réalité?
DemetriosPoliorcète- Messages : 1472
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Re: 1941 : après la victoire
Pour ce point, je ne suis pas certain que les choses aillent jusque-là. Le clivage raciale date de bien avant la WWII ou le Vietnam.Aurait-on une Amérique moins clivée ethniquement? Peut-être un président noir plus tôt que dans notre réalité?
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« Ce n’est que devant l’épreuve, la vraie, celle qui met en jeu l’existence même, que les hommes cessent de se mentir et révèlent vraiment ce qu’ils sont. »
Alexandre Lang.
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Re: 1941 : après la victoire
Thomas a écrit:Globalement d'accord avec ces possiblités.Pour ce point, je ne suis pas certain que les choses aillent jusque-là. Le clivage raciale date de bien avant la WWII ou le Vietnam.Aurait-on une Amérique moins clivée ethniquement? Peut-être un président noir plus tôt que dans notre réalité?
Oui, les clivages et le racisme demeureront sans aucun doute, mais ils pourraient être moins forts et moins structurants dans la vie politique américaine, d'autant que les clivages économiques seront plus fort, sans consensus néolibéral.
DemetriosPoliorcète- Messages : 1472
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Re: 1941 : après la victoire
On peut décaler d'à peu près une décennie la diffusion massive de la télévision dans l'ensemble du monde occidental.
Pour le cinéma, Hollywood est en position dominante, comme OTL, mais la concurrence est plus rude. En Inde, les dictatures successives empêchent le développement du cinéma populaire, le pays produit surtout des films de propagande très ennuyeux. A l'inverse, la Chine dispose d'un soft power culturel bien plus tôt qu'OTL.
Le cinéma iranien est très offensif, et s'exporte beaucoup, en profitant notamment des paysages iraniens et afghans.
La confédération hachémite devrait pouvoir produire des films arabophones en grand nombre également.
Comme OTL, les cinémas turc et égyptien ont leurs heures de gloire.
Pour ce qui est du cinéma italien, il se développe dans les années 1950 et 1960 sur le même modèle qu'OTL (les ingrédients de base étaient déjà là sous le fascisme).
DemetriosPoliorcète- Messages : 1472
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Re: 1941 : après la victoire
Oscar des meilleurs effets spéciaux en 1986 : ''De l'or pour les braves'' avec pour acteur vedette Arnold Schwarzenegger.
Le scénario basé sur des faits réels raconte comment un groupe de volontaires américains engagés dans la guerre civile allemande veulent s'emparer d'un dépôt d'or dissimuler dans une banque de Leipzig sous la garde de miliciens communistes.
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Re: 1941 : après la victoire
Collectionneur a écrit:
Oscar des meilleurs effets spéciaux en 1986 : ''De l'or pour les braves'' avec pour acteur vedette Arnold Schwarzenegger.
Le scénario basé sur des faits réels raconte comment un groupe de volontaires américains engagés dans la guerre civile allemande veulent s'emparer d'un dépôt d'or dissimuler dans une banque de Leipzig sous la garde de miliciens communistes.
Haha, on imagine sans peine l'esthétique!
DemetriosPoliorcète- Messages : 1472
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Re: 1941 : après la victoire
Il s’approcha de Chirine, qui l’accueillit par un sourire. Il n’espérait pas de succès amoureux avec une iranienne mariée, mais elle était la seule personne dont il jugeait la conversation intéressante. « Alors Chirine, tu as enfin décidé ce que tu faisais pendant tes congés ?
-Oui ! Je vais encore avec mes frères, à Hérât. J’adore l’Afghanistan, et on va s’essayer à la randonnée cette fois-ci.
-Tu n’as pas peur du Hezb-e Islami ?
-Non, pas du tout. On en parle beaucoup, pais c’est un tout petit groupe. Ca fait quinze ans que toute l’opposition armée sérieuse a rendu les armes, il ne reste que quelques enragés qui se cachent des les montagnes. Le gouvernement en parle pour qu’on parle moins des bidonvilles de Kaboul. Et on ne tournerait pas autant de films en Afghanistan si c’était vraiment dangereux. »
Alexandre repensa aux images grandioses d’Iskandar qu’il avait vu l’année précédente.
« Et toi, qu’est-ce que tu vas faire ?
-Oh, je vais retourner en France. Ma sœur se marie bientôt. Avec un Allemand naturalisé…ça fait bizarre j’avoue. Mais ça va être une belle fête ».
Il retourna à sa table de travail et mit la touche finale à la note qu’il rédigeait. La bonne humeur lui revint, devant la satisfaction du travail accompli. Grâce à lui, le partenariat entre Renault et Tata Khodro, la grande entreprise d’automobile iranienne, allait peut-être avancer plus vite. Il avait de la chance après tout, avec cette belle expérience au cœur de l’économie du Golfe persique.
Jehangir Tata avait eu du nez quand il s’était établi avec les capitaux de sa famille sur la terre de ses lointains ancêtres zoroastriens. Des villes qui ne dormaient jamais étaient apparus sur la rive iranienne, en dépit de la chaleur infecte.
DemetriosPoliorcète- Messages : 1472
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