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La France exilée. Tome 2 : 1942 La roue tourne

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Message par Collectionneur Mer 22 Déc - 15:45

Bon courage. La famille de ma sœur l'a eu en début d'année dernière. Plus d'un mois pour s'en remettre. Attention aux effets à long terme.

Sinon, Massu faisant la guerrilla en Yougoslavie 😅 Excellent.


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Message par LFC/Emile Ollivier Mer 22 Déc - 15:51

Collectionneur a écrit:Bon courage. La famille de ma sœur l'a eu en début d'année dernière. Plus d'un mois pour s'en remettre. Attention aux effets à long terme.

Sinon, Massu faisant la guerrilla en Yougoslavie 😅 Excellent.

Merci Collectionneur !

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Message par DemetriosPoliorcète Mer 22 Déc - 15:57

LFC/Emile Ollivier a écrit:Bonjour à tous,

Si vous vous demandez pourquoi je suis soudainement devenu si productif, c'est simple. J'ai le COVID, je suis en isolement. Rassurez-vous, je n'ai contaminé personne de ma famille et la forme globalement ça ne va pas trop mal, vu la saloperie que ça peut être.

On te souhaite un très bon rétablissement.

Toujours un plaisir de voir cette TL avancer.
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Message par Thomas Mer 22 Déc - 18:06

LFC/Emile Ollivier a écrit:Bonjour à tous,

Si vous vous demandez pourquoi je suis soudainement devenu si productif, c'est simple. J'ai le COVID, je suis en isolement. Rassurez-vous, je n'ai contaminé personne de ma famille et la forme globalement ça ne va pas trop mal, vu la saloperie que ça peut être.
Dommage pour ta santé, tant mieux pour LFC Wink

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La France exilée. Tome 2 : 1942 La roue tourne - Page 4 Empty Re: La France exilée. Tome 2 : 1942 La roue tourne

Message par Flosgon78 Mer 22 Déc - 19:55

LFC/Emile Ollivier a écrit:Bonjour à tous,

Si vous vous demandez pourquoi je suis soudainement devenu si productif, c'est simple. J'ai le COVID, je suis en isolement. Rassurez-vous, je n'ai contaminé personne de ma famille et la forme globalement ça ne va pas trop mal, vu la saloperie que ça peut être.
Encore un excellent chapitre mais surtout bon rétablissement, on croise les doigts pour toi !
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Message par LFC/Emile Ollivier Ven 24 Déc - 15:57

Chapitre 16 : « Deutschland verliert an allen Fronten

« L’Allemagne perd sur tous les fronts ! »
Pastiche du slogan nazi « Deutschland siegt an allen Fronten !“ soit « l’Allemagne gagne sur tous les fronts ! »

6 juin 1943 : Les orgues de Staline célèbrent, de leur infernale mélodie, le déclenchement de l’opération Bogdan Khmelnitski, l’offensive soviétique contre les positions allemandes en Ukraine orientale. Elle doit son nom au meneur de la guerre de libération conduite par les cosaques contre les Polonais au XVIIème siècle. Le terrain est le même mais l’ennemi est désormais l’Allemand… L’opération est ainsi dénommée car le personnage de Khmelnitski est, malgré tout, assez compatible avec l’idéologie bolchevique. En effet, après tout, celui-ci lutta contre les grands propriétaires étrangers au nom de la liberté…

L’opération aurait pu très bien aussi s’appeler Koutouzov pour les Allemands. Cela ne change rien pour eux. Les roquettes des instruments de mort de Staline sont tout aussi mortelles… Les défenseurs de la ligne Panther-Wotan résistent comme ils peuvent, mais ils n’ont pas la chance, contrairement aux défenseurs de Monte Cassino et de la ligne Gustav, de pouvoir bénéficier d’un terrain montagneux qui leur soit favorable. La steppe est désespérément plate… Attaquant en masse, en quelques points stratégiques seulement, et minutieusement choisis, les défenses statiques des soldats du Führer, ces derniers sont rapidement enfoncés, par les pointes blindées russes. La ligne Panther-Wotan, construite en catastrophe, s’effondre, pour sa première mise à l’épreuve.

On en revient donc à la bonne guerre mobile. Il faut empêcher le « Rouge » d’atteindre le Dniepr. L’un des plus terribles engagement de l’offensive, surnommé bientôt « la bagarre de Poltava », s’achève néanmoins, après un quasi-anéantissement mutuel des 2 camps, par l’entrée de l’Armée rouge dans la ville, haut lieu de l’histoire russe, bien qu’elle soit située en Ukraine. Staline ne se prive d’ailleurs pas de faire comparer le triomphe de son armée à la destruction de l’armée suédoise de Charles XII par celle du Tsar Pierre le grand en 1709. Bien sûr, la propagande mettra de côté le Tsar qui fit de la Russie une puissance européenne, au profit de ses soldats, issus du peuple russe, de nouveau victorieux de l’invasion.

Kiev, objectif des plus majeurs pour Staline, ne sera cependant pas prise dans la foulée. Les Allemands ont regroupés leurs forces, notamment leurs puissants Tigers et, même, les tout nouveaux chars Panthers (qui s’avéreront efficaces) et Elefants (qui s’avéreront d’une piètre utilité) et lancés des contre-attaques localisées, qui ont bloqués net l’élan de l’armée rouge. Qu’à cela ne tienne. Les Soviétiques relancent de suite de nouvelles attaques, contre une armée allemande ébranlée. Une offensive plus au nord (opération Mars, véritable revanche de l’échec de Jupiter en début d’année) , qui abouti à la libération de Smolensk. Et, une autre à l’extrême sud, contre le Donbass, qui permet d’en chasser les Allemands.

En Italie, les Allemands ne sont guère mieux lotis. L’arrivée pour eux de la Ième armée française et des redoutables goumiers du général Guillaume, permet à Giraud de déclencher son plan d’une offensive de débordement par les monts Aurunci, au sud-ouest du monastère, que les Allemands considèrent « infranchissables aux armées » ! Tandis que tout au long du mois d’avril et de mai, les généraux britanniques et américains ont lancés leurs malheureuses troupes dans des assauts frontaux suicidaires contre le monastère en ruine, qui n’eut pour seule mérite que de rendre les Nazis trop confiants en leurs défenses. Uniquement accompagnés de leurs mules, les Marocains surgissent, à leur grande terreur, sur les arrières des défenseurs allemands. Seules les compétences militaires du général Kesselring empêchent la retraite de devenir déroute, le surgissement des soldats de la République sur les arrières nazis s’étant accompagné d’un assaut décisif des Polonais sur le monastère détruit. L’armée allemande retraite en bonne ordre vers le nord, et les positions défensives mises en place au cas où en Toscane, et qui s’appuient sur le nord des Apennins. Cette ligne sera connue sous le nom de « Ligne Gothique ».

Rome est libérée le 4 juillet 1943.

Pour l’anecdote, apercevant le Colisée, un soldat américain ne put s’empêcher de dire : « Bon sang, je ne savais pas que nos bombes avaient fait autant de dégâts ! »

La France exilée. Tome 2 : 1942 La roue tourne - Page 4 Td_al_10
Le Colisée en ruine.

Cette victoire conduit au retour de l’antagonisme entre la résistance italienne et le chef du gouvernement du roi, le maréchal Pietro Badoglio, passé du côté des Alliés uniquement par opportunisme et crainte des Allemands, lui qui servit près de 20 ans Mussolini avant cela…Mais, si toute la résistance veut la tête du maréchal, une majorité de celle-ci veut également celle du véritable responsable de l’arrivée au pouvoir du Duce, le roi qui avait le pouvoir d’empêcher son ascension mais qui, au contraire, le nomma à la présidence du conseil… Victor-Emmanuel III. Victor-Emmanuel III promet bien de renoncer à ses prérogatives royales en faveur de son fils Humbert, mais refuse d’abord d’abdiquer. Ce sont les pressions alliées, principalement françaises, Alger voulant se débarrasser du roi qui poignarda la France dans le dos en 1940, Victor-Emmanuel III tenant le couteau en compagnie de Mussolini, qui le contraigne à céder complètement son trône à son fils et successeur.

De Gaulle, plus que tout autre, comprend, au-delà de la simple vengeance, la portée de cette abdication rapide.

« En cédant à la vindicte de la résistance antifasciste, Victor-Emmanuel a sauvé sa dynastie. Humbert II, monarque de peu d’autorité, inaugurera certes désormais seulement les chrysanthèmes transalpins, mais la dignité royale, lavée du soupçon, que faisait peser sur elle, la félonie passée du roi déchu, sera préservée. »

Le Général, d’ailleurs, prédestine le royaume d’Italie comme un partenaire d’autant plus important pour la France qu’il devine, qu’il sera mineur et en position de faiblesse, dans le cadre de ses idées pour l’avenir de la France.

Idées qu’il souhaite, bien au-delà, mettre en place à la Libération…

La retraite allemande surprise et la chute rapide de la Ligne Gustav oblige les Alliés à se concerter pour décider de la suite à donner aux opérations. Staline insiste lourdement pour que cette dernière, prévue pour le mois d’août, ait lieu à Téhéran, malgré la distance formidable à couvrir pour Churchill, Mandel et Roosevelt ! En effet, Staline a peur de l’avion… Les Iraniens, sont ignorés par le Soviétique, méprisés par l’Américain, à peine considérés par le Britannique… Seul Mandel, homme d’avenir, traite le Chah selon son rang d’empereur héritier de Cyrus, en étant reçu, de manière protocolaire, par le souverain d’Iran, là où Churchill le rencontre de manière informelle et… que Roosevelt reçoit Mohamed Reza à l’ambassade d’URSS, où il s’est installé ! La France recevra de cette politique d’intelligence, de respect et d’avant-gardisme, des lauriers mérités dans les décennies suivantes, quand l’Iran sera une puissance d’importance… Si c’est la première fois que De Gaulle rencontre le Chah, ce ne sera pas la dernière. Une longue relation naît ce jour là entre les 2 hommes, qui tiendront bientôt l’avenir de 2 grandes nations entre leurs mains...

Mais, si de la conférence naîtra l’excellente relation entre l’État impérial d’Iran et la France, en particulier la France gaullienne, le couvercle du tombeau de la malheureuse Pologne commence à se refermer sur celui-ci à Téhéran…

En effet, malgré les objections lourdes des Français, pour qui la frontière orientale de la Pologne est bel et bien celle définit à Riga en 1920, les puissances anglo-saxonnes cèdent face à la demande de Staline, et confirment le maintien du fruit de ses rapines conjointes avec Hitler dans son giron après la destruction des Nazis. Tout au mieux négocient-elles pour la ville polonaise de Lwow, en demandant un déplacement vers l’est de la ligne frontière Curzon, dans le secteur. Mais Staline reste intransigeant. Roosevelt cède donc, contraignant Churchill à le suivre. Lvov sera soviétique…

« Seule le principe d’une compensation au dépend de l’Allemagne, et la promesse que l’administration à la tête de la Pologne libérée sera issue du gouvernement Sikorski, m’empêcha de quitter précipitamment la réunion en guise de protestation. » Écrira Mandel dans ses mémoires de guerre.

Staline, froid calculateur, politicien de génie, passe à l’ordre du jour suivant, le sort de l’Allemagne après sa défaite future. Le tyran sait en effet fort bien que son projet de démembrement de celle-ci le rapprochera à nouveau des Français. Les Quatre s’accordent pour diviser l’Allemagne en autant de zones d’occupation, la France recevant la rive gauche du Rhin, objectif central de la diplomatie monarchiste, impériale puis républicaine, et ce depuis Mazarin. On envisage même à terme sa séparation en plusieurs États.

« Réconcilié » avec les Français, Staline peut donc repasser à l’offensive. Il promet d’obtenir de Tito son ralliement au gouvernement en exil à Alger en échange de concessions, comme sa mise sur un pied d’égalité avec les Tchétniks, et la mise en place d’un gouvernement de coalition à la libération. Face à ses demandes sommes toutes modérées sur le papier, Mandel ne peut que céder. D’ailleurs, ne s’est-il pas lui-même allié à ses propres forces communistes pour lutter contre l’envahisseur ? Alger enverra donc des fournitures et des conseillers militaires en échange de promesses…

En Yougoslavie justement, Mihailovic et Tito parviennent tout deux à échapper aux forces de l'Axe. Certes, leurs forces ont subis des pertes importantes (Bihac, d'où Tito narguait l'Axe, ayant été reprise par les Allemands) mais ils en ont également infligés d'importantes aux Allemands et à leurs alliés. Les suites à donner à l’échec nazi lors de Fall Schwarz est d'ailleurs l'objet de la pire dispute qui opposa Churchill à De Gaulle, dispute qui se déroule à l’issue de la discussion entre les quatre Grands. Churchill reproche tout d'abord aux Français de n'avoir aidé que Mihailovic « Vous les Français êtes égoïstes ! Vous ne défendez que vos intérêts particuliers ! » En Français bien sûr. Après avoir tendu au Général un rapport d'un officier britannique certifiant que des groupes tchétniks ont participé aux actions contre les Partisans, il ajoute. « Vous avez mis tous vos œufs dans un panier percé ! » puis conclue en disant qu’il ne soutiendra plus que Tito et lâche les Tchétniks « collaborateurs ».

« Nous n’avons visiblement pas les mêmes sources d’informations, monsieur le premier ministre. Les nôtres étant fiables, je ne puis offrir les mêmes garanties concernant les vôtres... »

Churchill, piqué aux vifs, menace la France et le Général.

« Entre le continent et le Grand large, je choisirai toujours le Grand large ! Si la France nous obstacle, nous la liquiderons ! »

Nous ? En lien avec Roosevelt et l’Amérique ?

« Est-ce tout ? » répond simplement de Gaulle en saluant le dirigeant britannique avant de se retirer.

Le plus étrange est que, lors de son voyage de retour vers l’Amérique, après la conférence du Caire (qui suivra immédiatement), Roosevelt fera l’honneur d’une visite d’État au sultan du Maroc, alors protectorat français, alors qu’il avait méprisé le souverain d’un État indépendant, l’Iran, et totalement ignoré le monarque égyptien… Pis, Ferhat Abbas, publie à la fin du mois un manifeste appelant à l’égalité complète entre Français d’Algérie et Musulmans. Ce qui aurait été pris fort mal à une autre époque et au contraire utilisé finalement comme un tremplin positif par Mandel, qui promet des réformes d’envergure à son retour à Alger.

Par ailleurs, le gouvernement d'Alger décide d'aider coûte que coûte les Tchétniks tout en soulignant à son allié l’importance de frapper un grand coup contre ceux ayant rallié les Nazis. Dobroslav Jevđević, un Tchétnik félon, est la première cible désignée par les services secrets français dans cette lutte contre les Tchétniks collaborateurs.

Quant aux sources « fiables » du Prime Minister, il s’agit en réalité d’espions soviétiques, les Cinq de Cambridge...

Mais la guerre ne se déroule pas qu’en Europe. Staline, en paix avec l’Empire du soleil levant, ne peut par conséquent participer à la stratégie commune contre Tokyo. Roosevelt, Churchill et Mandel se rendent donc au Caire pour y conférer avec le Président chinois, Tchang Kaï-chek.

Les Grands décident d’exiger du Japon une reddition inconditionnelle au terme de laquelle, il devra évacuer les îles qu’il occupe depuis 1914 ainsi que les territoires chinois qu’il occupe, y compris Formose. Quant à la Corée, elle devra être libre et indépendante.

Churchill, qui n’oublie pas sa stratégie balkanique, qu’il souhaite toujours faire prévaloir, ne rentre pas de suite à Londres après la conférence. Furieux contre les Français, il n’invite pas Mandel à se joindre à lui alors que la France eut été une alliée de poids dans sa stratégie turque… Le dirigeant anglais fait un détour par Adana, pour y rencontrer secrètement le président turc, Ismet Inönü.

Désireux d’intégrer la Turquie de sa stratégie d’endiguement de la future influence soviétique dans les Balkans, Churchill explique au dirigeant turc que, comme les Alliés n’ont les moyens militaires que pour libérer la Grèce avec, au mieux, l’Albanie, l’armée rouge fera son entrée en Bulgarie après le départ des Allemands, plaçant les détroits à portée des chars russes… Quoi que parfaitement conscient des craintes réelles du président quant à une présence soviétique en Bulgarie, ce dernier signifie son refus. En plus des réticences ordinaires et logiques du Turc (Riposte allemande contre la Turquie, risque de devoir accepter une présence militaire soviétique sur son sol en réponse), il y un fait qui pèse lourd dans le refus présent du dirigeant d’Ankara. Le testament politique d’Ataturk qui disait en 1938, je cite : « Une guerre mondiale est proche. Au cours de cette guerre, l’équilibre international actuel sera entièrement détruit. Si pendant cette période, nous agissons de manière inconsidérée et si nous nous laissons entraîner dans la moindre erreur, nous serons alors confrontés à une catastrophe bien plus grave que celle qui s’est produite pendant les années de l’Armistice. ». La mise en garde posthume du père de la nation incite donc à une extrême prudence son successeur…

Néanmoins, cette puissante Allemagne est désormais frappée jusque dans sa chair. Lors de l’opération Gomorrah/Gomorrhe, du nom de la ville pécheresse de la Bible détruite par Dieu (tout un symbole), la ville de Hambourg est anéanti au cours d’une gigantesque campagne de bombardement qui cause une tempête de feu meurtrière. On compte près de 45 000 victimes, civiles pour la plupart.

Vaincue dans le ciel et sur terre, l’Allemagne est également défaite dans l’Atlantique. Ainsi, au retour des conférences, Churchill peut fanfaronner à la BBC, qu’aucun navire allié n’a été coulé par des U-Boote depuis 3 mois !

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Message par Collectionneur Ven 24 Déc - 16:11

Merci et bon réveillon malgré ton confinement.

Des bonnes relations franco-iraniennes au dépend de Londres ? Risque de coup d'état Made in UK...
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Message par LFC/Emile Ollivier Ven 24 Déc - 16:14

Collectionneur a écrit:Merci et bon réveillon malgré ton confinement.

Des bonnes relations franco-iraniennes au dépend de Londres ? Risque de coup d'état Made in UK...

Opération Achille ?  La France exilée. Tome 2 : 1942 La roue tourne - Page 4 1f604

Merci Collectionneur Wink
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Message par DemetriosPoliorcète Ven 24 Déc - 16:54

Un texte juste sous le sapin, merci Wink

Et bon réveillon à toi!
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Message par Thomas Ven 24 Déc - 20:42

Merci pour ce cadeau de Noël.

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Message par Flosgon78 Sam 25 Déc - 1:13

LFC/Emile Ollivier a écrit:
Chapitre 16 : « Deutschland verliert an allen Fronten

« L’Allemagne perd sur tous les fronts ! »
Pastiche du slogan nazi « Deutschland siegt an allen Fronten !“ soit « l’Allemagne gagne sur tous les fronts ! »

6 juin 1943 : Les orgues de Staline célèbrent, de leur infernale mélodie, le déclenchement de l’opération Bogdan Khmelnitski, l’offensive soviétique contre les positions allemandes en Ukraine orientale. Elle doit son nom au meneur de la guerre de libération conduite par les cosaques contre les Polonais au XVIIème siècle. Le terrain est le même mais l’ennemi est désormais l’Allemand… L’opération est ainsi dénommée car le personnage de Khmelnitski est, malgré tout, assez compatible avec l’idéologie bolchevique. En effet, après tout, celui-ci lutta contre les grands propriétaires étrangers au nom de la liberté…

L’opération aurait pu très bien aussi s’appeler Koutouzov pour les Allemands. Cela ne change rien pour eux. Les roquettes des instruments de mort de Staline sont tout aussi mortelles… Les défenseurs de la ligne Panther-Wotan résistent comme ils peuvent, mais ils n’ont pas la chance, contrairement aux défenseurs de Monte Cassino et de la ligne Gustav, de pouvoir bénéficier d’un terrain montagneux qui leur soit favorable. La steppe est désespérément plate… Attaquant en masse, en quelques points stratégiques seulement, et minutieusement choisis, les défenses statiques des soldats du Führer, ces derniers sont rapidement enfoncés, par les pointes blindées russes. La ligne Panther-Wotan, construite en catastrophe, s’effondre, pour sa première mise à l’épreuve.

On en revient donc à la bonne guerre mobile. Il faut empêcher le « Rouge » d’atteindre le Dniepr. L’un des plus terribles engagement de l’offensive, surnommé bientôt « la bagarre de Poltava », s’achève néanmoins, après un quasi-anéantissement mutuel des 2 camps, par l’entrée de l’Armée rouge dans la ville, haut lieu de l’histoire russe, bien qu’elle soit située en Ukraine. Staline ne se prive d’ailleurs pas de faire comparer le triomphe de son armée à la destruction de l’armée suédoise de Charles XII par celle du Tsar Pierre le grand en 1709. Bien sûr, la propagande mettra de côté le Tsar qui fit de la Russie une puissance européenne, au profit de ses soldats, issus du peuple russe, de nouveau victorieux de l’invasion.

Kiev, objectif des plus majeurs pour Staline, ne sera cependant pas prise dans la foulée. Les Allemands ont regroupés leurs forces, notamment leurs puissants Tigers et, même, les tout nouveaux chars Panthers (qui s’avéreront efficaces) et Elefants (qui s’avéreront d’une piètre utilité) et lancés des contre-attaques localisées, qui ont bloqués net l’élan de l’armée rouge. Qu’à cela ne tienne. Les Soviétiques relancent de suite de nouvelles attaques, contre une armée allemande ébranlée. Une offensive plus au nord (opération Mars, véritable revanche de l’échec de Jupiter en début d’année) , qui abouti à la libération de Smolensk. Et, une autre à l’extrême sud, contre le Donbass, qui permet d’en chasser les Allemands.

En Italie, les Allemands ne sont guère mieux lotis. L’arrivée pour eux de la Ième armée française et des redoutables goumiers du général Guillaume, permet à Giraud de déclencher son plan d’une offensive de débordement par les monts Aurunci, au sud-ouest du monastère, que les Allemands considèrent « infranchissables aux armées » ! Tandis que tout au long du mois d’avril et de mai, les généraux britanniques et américains ont lancés leurs malheureuses troupes dans des assauts frontaux suicidaires contre le monastère en ruine, qui n’eut pour seule mérite que de rendre les Nazis trop confiants en leurs défenses. Uniquement accompagnés de leurs mules, les Marocains surgissent, à leur grande terreur, sur les arrières des défenseurs allemands. Seules les compétences militaires du général Kesselring empêchent la retraite de devenir déroute, le surgissement des soldats de la République sur les arrières nazis s’étant accompagné d’un assaut décisif des Polonais sur le monastère détruit. L’armée allemande retraite en bonne ordre vers le nord, et les positions défensives mises en place au cas où en Toscane, et qui s’appuient sur le nord des Apennins. Cette ligne sera connue sous le nom de « Ligne Gothique ».

Rome est libérée le 4 juillet 1943.

Pour l’anecdote, apercevant le Colisée, un soldat américain ne put s’empêcher de dire : « Bon sang, je ne savais pas que nos bombes avaient fait autant de dégâts ! »

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Le Colisée en ruine.

Cette victoire conduit au retour de l’antagonisme entre la résistance italienne et le chef du gouvernement du roi, le maréchal Pietro Badoglio, passé du côté des Alliés uniquement par opportunisme et crainte des Allemands, lui qui servit près de 20 ans Mussolini avant cela…Mais, si toute la résistance veut la tête du maréchal, une majorité de celle-ci veut également celle du véritable responsable de l’arrivée au pouvoir du Duce, le roi qui avait le pouvoir d’empêcher son ascension mais qui, au contraire, le nomma à la présidence du conseil… Victor-Emmanuel III. Victor-Emmanuel III promet bien de renoncer à ses prérogatives royales en faveur de son fils Humbert, mais refuse d’abord d’abdiquer. Ce sont les pressions alliées, principalement françaises, Alger voulant se débarrasser du roi qui poignarda la France dans le dos en 1940, Victor-Emmanuel III tenant le couteau en compagnie de Mussolini, qui le contraigne à céder complètement son trône à son fils et successeur.

De Gaulle, plus que tout autre, comprend, au-delà de la simple vengeance, la portée de cette abdication rapide.

« En cédant à la vindicte de la résistance antifasciste, Victor-Emmanuel a sauvé sa dynastie. Humbert II, monarque de peu d’autorité, inaugurera certes désormais seulement les chrysanthèmes transalpins, mais la dignité royale, lavée du soupçon, que faisait peser sur elle, la félonie passée du roi déchu, sera préservée. »

Le Général, d’ailleurs, prédestine le royaume d’Italie comme un partenaire d’autant plus important pour la France qu’il devine, qu’il sera mineur et en position de faiblesse, dans le cadre de ses idées pour l’avenir de la France.

Idées qu’il souhaite, bien au-delà, mettre en place à la Libération…

La retraite allemande surprise et la chute rapide de la Ligne Gustav oblige les Alliés à se concerter pour décider de la suite à donner aux opérations. Staline insiste lourdement pour que cette dernière, prévue pour le mois d’août, ait lieu à Téhéran, malgré la distance formidable à couvrir pour Churchill, Mandel et Roosevelt ! En effet, Staline a peur de l’avion… Les Iraniens, sont ignorés par le Soviétique, méprisés par l’Américain, à peine considérés par le Britannique… Seul Mandel, homme d’avenir, traite le Chah selon son rang d’empereur héritier de Cyrus, en étant reçu, de manière protocolaire, par le souverain d’Iran, là où Churchill le rencontre de manière informelle et… que Roosevelt reçoit Mohamed Reza à l’ambassade d’URSS, où il s’est installé ! La France recevra de cette politique d’intelligence, de respect et d’avant-gardisme, des lauriers mérités dans les décennies suivantes, quand l’Iran sera une puissance d’importance… Si c’est la première fois que De Gaulle rencontre le Chah, ce ne sera pas la dernière. Une longue relation naît ce jour là entre les 2 hommes, qui tiendront bientôt l’avenir de 2 grandes nations entre leurs mains...

Mais, si de la conférence naîtra l’excellente relation entre l’État impérial d’Iran et la France, en particulier la France gaullienne, le couvercle du tombeau de la malheureuse Pologne commence à se refermer sur celui-ci à Téhéran…

En effet, malgré les objections lourdes des Français, pour qui la frontière orientale de la Pologne est bel et bien celle définit à Riga en 1920, les puissances anglo-saxonnes cèdent face à la demande de Staline, et confirment le maintien du fruit de ses rapines conjointes avec Hitler dans son giron après la destruction des Nazis. Tout au mieux négocient-elles pour la ville polonaise de Lwow, en demandant un déplacement vers l’est de la ligne frontière Curzon, dans le secteur. Mais Staline reste intransigeant. Roosevelt cède donc, contraignant Churchill à le suivre. Lvov sera soviétique…

« Seule le principe d’une compensation au dépend de l’Allemagne, et la promesse que l’administration à la tête de la Pologne libérée sera issue du gouvernement Sikorski, m’empêcha de quitter précipitamment la réunion en guise de protestation. » Écrira Mandel dans ses mémoires de guerre.

Staline, froid calculateur, politicien de génie, passe à l’ordre du jour suivant, le sort de l’Allemagne après sa défaite future. Le tyran sait en effet fort bien que son projet de démembrement de celle-ci le rapprochera à nouveau des Français. Les Quatre s’accordent pour diviser l’Allemagne en autant de zones d’occupation, la France recevant la rive gauche du Rhin, objectif central de la diplomatie monarchiste, impériale puis républicaine, et ce depuis Mazarin. On envisage même à terme sa séparation en plusieurs États.

« Réconcilié » avec les Français, Staline peut donc repasser à l’offensive. Il promet d’obtenir de Tito son ralliement au gouvernement en exil à Alger en échange de concessions, comme sa mise sur un pied d’égalité avec les Tchétniks, et la mise en place d’un gouvernement de coalition à la libération. Face à ses demandes sommes toutes modérées sur le papier, Mandel ne peut que céder. D’ailleurs, ne s’est-il pas lui-même allié à ses propres forces communistes pour lutter contre l’envahisseur ? Alger enverra donc des fournitures et des conseillers militaires en échange de promesses…

En Yougoslavie justement, Mihailovic et Tito parviennent tout deux à échapper aux forces de l'Axe. Certes, leurs forces ont subis des pertes importantes (Bihac, d'où Tito narguait l'Axe, ayant été reprise par les Allemands) mais ils en ont également infligés d'importantes aux Allemands et à leurs alliés. Les suites à donner à l’échec nazi lors de Fall Schwarz est d'ailleurs l'objet de la pire dispute qui opposa Churchill à De Gaulle, dispute qui se déroule à l’issue de la discussion entre les quatre Grands. Churchill reproche tout d'abord aux Français de n'avoir aidé que Mihailovic « Vous les Français êtes égoïstes ! Vous ne défendez que vos intérêts particuliers ! » En Français bien sûr. Après avoir tendu au Général un rapport d'un officier britannique certifiant que des groupes tchétniks ont participé aux actions contre les Partisans, il ajoute. « Vous avez mis tous vos œufs dans un panier percé ! » puis conclue en disant qu’il ne soutiendra plus que Tito et lâche les Tchétniks « collaborateurs ».

« Nous n’avons visiblement pas les mêmes sources d’informations, monsieur le premier ministre. Les nôtres étant fiables, je ne puis offrir les mêmes garanties concernant les vôtres... »

Churchill, piqué aux vifs, menace la France et le Général.

« Entre le continent et le Grand large, je choisirai toujours le Grand large ! Si la France nous obstacle, nous la liquiderons ! »

Nous ? En lien avec Roosevelt et l’Amérique ?

« Est-ce tout ? » répond simplement de Gaulle en saluant le dirigeant britannique avant de se retirer.

Le plus étrange est que, lors de son voyage de retour vers l’Amérique, après la conférence du Caire (qui suivra immédiatement), Roosevelt fera l’honneur d’une visite d’État au sultan du Maroc, alors protectorat français, alors qu’il avait méprisé le souverain d’un État indépendant, l’Iran, et totalement ignoré le monarque égyptien… Pis, Ferhat Abbas, publie à la fin du mois un manifeste appelant à l’égalité complète entre Français d’Algérie et Musulmans. Ce qui aurait été pris fort mal à une autre époque et au contraire utilisé finalement comme un tremplin positif par Mandel, qui promet des réformes d’envergure à son retour à Alger.

Par ailleurs, le gouvernement d'Alger décide d'aider coûte que coûte les Tchétniks tout en soulignant à son allié l’importance de frapper un grand coup contre ceux ayant rallié les Nazis. Dobroslav Jevđević, un Tchétnik félon, est la première cible désignée par les services secrets français dans cette lutte contre les Tchétniks collaborateurs.

Quant aux sources « fiables » du Prime Minister, il s’agit en réalité d’espions soviétiques, les Cinq de Cambridge...

Mais la guerre ne se déroule pas qu’en Europe. Staline, en paix avec l’Empire du soleil levant, ne peut par conséquent participer à la stratégie commune contre Tokyo. Roosevelt, Churchill et Mandel se rendent donc au Caire pour y conférer avec le Président chinois, Tchang Kaï-chek.

Les Grands décident d’exiger du Japon une reddition inconditionnelle au terme de laquelle, il devra évacuer les îles qu’il occupe depuis 1914 ainsi que les territoires chinois qu’il occupe, y compris Formose. Quant à la Corée, elle devra être libre et indépendante.

Churchill, qui n’oublie pas sa stratégie balkanique, qu’il souhaite toujours faire prévaloir, ne rentre pas de suite à Londres après la conférence. Furieux contre les Français, il n’invite pas Mandel à se joindre à lui alors que la France eut été une alliée de poids dans sa stratégie turque… Le dirigeant anglais fait un détour par Adana, pour y rencontrer secrètement le président turc, Ismet Inönü.

Désireux d’intégrer la Turquie de sa stratégie d’endiguement de la future influence soviétique dans les Balkans, Churchill explique au dirigeant turc que, comme les Alliés n’ont les moyens militaires que pour libérer la Grèce avec, au mieux, l’Albanie, l’armée rouge fera son entrée en Bulgarie après le départ des Allemands, plaçant les détroits à portée des chars russes… Quoi que parfaitement conscient des craintes réelles du président quant à une présence soviétique en Bulgarie, ce dernier signifie son refus. En plus des réticences ordinaires et logiques du Turc (Riposte allemande contre la Turquie, risque de devoir accepter une présence militaire soviétique sur son sol en réponse), il y un fait qui pèse lourd dans le refus présent du dirigeant d’Ankara. Le testament politique d’Ataturk qui disait en 1938, je cite : « Une guerre mondiale est proche. Au cours de cette guerre, l’équilibre international actuel sera entièrement détruit. Si pendant cette période, nous agissons de manière inconsidérée et si nous nous laissons entraîner dans la moindre erreur, nous serons alors confrontés à une catastrophe bien plus grave que celle qui s’est produite pendant les années de l’Armistice. ». La mise en garde posthume du père de la nation incite donc à une extrême prudence son successeur…

Néanmoins, cette puissante Allemagne est désormais frappée jusque dans sa chair. Lors de l’opération Gomorrah/Gomorrhe, du nom de la ville pécheresse de la Bible détruite par Dieu (tout un symbole), la ville de Hambourg est anéanti au cours d’une gigantesque campagne de bombardement qui cause une tempête de feu meurtrière. On compte près de 45 000 victimes, civiles pour la plupart.

Vaincue dans le ciel et sur terre, l’Allemagne est également défaite dans l’Atlantique. Ainsi, au retour des conférences, Churchill peut fanfaronner à la BBC, qu’aucun navire allié n’a été coulé par des U-Boote depuis 3 mois !

« Deutschland verliert an allen Fronten !
Joyeux Noel et magnifique texte, ça sent le roussi pour les nazis !
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La France exilée. Tome 2 : 1942 La roue tourne - Page 4 Empty Re: La France exilée. Tome 2 : 1942 La roue tourne

Message par LFC/Emile Ollivier Mer 29 Déc - 9:06

Chapitre 17 : L’heure du choix pour les Alliés

« La France est en situation quasi-insurrectionnelle (…), elle se couvre de maquis servant de bases arrières aux « terroristes » »
Rapport du maréchal von Rundstedt à l’OKW. Septembre 1943

Loin de toutes ces intrigues politico-diplomatiques, on meurt désormais dans la jungle de Bougainville et les forêts tropicales de Birmanie tandis que les US Marines finissent d’enterrer leurs morts dans l’enfer blanc des îles Aléoutiennes.

En effet, la petite île de l’extrême nord de l’océan pacifique, a été le théâtre d’un combat sanglant, et de la première charge suicide massive de l’infanterie japonaise contre les Américains de la guerre. Les généraux US, souhaitaient en effet chasser les Japonais de l’île, qui fait partie du morceau de l’Alaska, territoire américain (mais pas encore État), occupé par l’armée japonaise. Peu préparé à cet enfer gelé, bien que l’on soit à la fin du printemps (!), les Américains n’en finissent pas moins à repousser les Japonais le long de la bien nommée Massacre bay. Las, les Japonais du général Yamasaki, dos au mur, ne peuvent que capituler…

« Tenno Heika Banzai ! »


Ce cri, d’autant plus effrayant qu’il est poussé à l’unisson, par plus d’un millier de poitrines, retentit dans la baie. Les Japonais ont choisi la mort plutôt que le déshonneur ! Baïonnette au canon, les Japonais se ruent sur les positions américaines, balayent les premières lignes lors d’un cruel corps à corps puis surgissent sur les arrières des Américains, au bord du désastre ! Ceux-ci se ressaisissent au final et hachent menu les Nippons, dont la plupart, voyant la partie perdue, se donnent la mort… Seuls 29 soldats japonais, sur les 2 900 que comptaient la garnison, sont fait prisonniers. Les officiers survivants, s’étant, eux, tous donnés la mort…

Désireux de pouvoir réutiliser ailleurs ces troupes, plutôt que de les maintenir à garder un inutile îlot glacé, les Japonais évacuent, au nez et à la barbe d’une flotte d’invasion américaine, leur dernière possession alaskaine, Kiska. Cependant, cette conquête ne se fera pas sans pertes (!) pour les Américains et leurs alliés canadiens. 300 environ perdront la vie du fait du climat extrême, des tirs amis et des pièges laissés par les Japonais…

Mais si l’État-major impérial a décidé d’évacuer l’extrême nord du périmètre de défense de l’empire, il n’en est pas de même pour Bougainville, où l’on se battra à mort. L’assaut américain, ou plutôt allié, est lancé le dimanche 11 juillet 1943. Le bataillon mixte de marche du Pacifique, issu des territoires français du gigantesque océan, participe, à la campagne, en débarquant avec la 2ème vague d’assaut. Certains Américains pensaient que les soldats du Pacifique leur serviraient de porteurs, à l’instar des Papous pour les Australiens… Il faut toute la diplomatie des officiers français, et notamment du lieutenant-colonel Félix Broche, commandant du bataillon du Pacifique, anglophone désormais du fait des circonstances, pour leur expliquer que ses hommes sont des combattants, pas des coolies

Le sang japonais qu’ils feront couler, le courage suprême de ces hommes, issus d’un peuple guerrier par excellence, feront taire les préjugés raciaux des Américains, et même, des Australiens, ce qui constitue un exploit d’importance.

Les triomphes de la guerre ne sont, en effet, pas toujours d’ordre militaire…

En attendant, il faut se battre. Les Japonais ripostent violemment à l’invasion avec leur aviation basée à Port-Moresby et à Rabaul, qui bombardent la flotte d’assaut principalement américaine, et leur flotte, qui harcèle de nuit ces mêmes vaisseaux (coulant deux transports), tout en tentant de ravitailler la garnison assaillie (dans une réédition du « Tokyo Express »). En dépit de la résistance acharnée des Japonais, dès la mi août 1943, plusieurs bases aériennes sont construites sur l’île, bases depuis lesquelles les Américains peuvent, enfin, pilonner Rabaul, la grande base japonaise, située plus au nord. Au final, dès le mois de septembre 1943, alors que les soldats continuent de s’accrocher, l’installation en force des Alliés sur Bougainville, permet de proclamer, enfin, que tout menace japonaise sur l’Australie a désormais disparu ! En effet, englué dans une gigantesque guerre d’usure, qu’il perd chaque jour un peu plus, le Japon n’a bien évidemment plus les moyens d’engager une quelconque invasion de l’île-continent.

Dire que, sous l’impulsion de Nimitz, la campagne de Bougainville a rapidement été relégué à un rang secondaire ! Une fois la tête de pont solidifiée, les portes-avions, ainsi qu’une bonne partie de la flotte de combat de surface, se sont retirés, laissant la seule relativement modeste VIIème flotte dans la zone. En effet, c’est plus au nord, que l’amiral américain compte porter le coup décisif au Japon impérial, dans le Pacifique central. Là bas, le Japon contrôle de nombreux petits atolls, qu’il s’évertue depuis peu seulement à fortifier. La conquête de ces atolls est nécessaire pour s’offrir des points d’appui vitaux, si l’on compte atteindre le Japon par cette région (et non par le Pacifique sud).

Or, c’est exactement ce que comptent faire les Américains ! C’est dans cette optique qu’ils regroupent une gigantesque armada ayant comme cible les îles Gilbert, et les atolls de Tarawa et Makin. Nom de code opération Galvanic. L’assaut est prévu pour le mois de novembre.

Sur le front des Indes britanniques, n’est pas Salan qui veut ! Le raid conduit par l’unité nouvellement constituée de l’armée britannique, les Chindits (3 000 hommes, aussi bien des Britanniques que des Indiens), sur les arrières de l’armée japonaise de Birmanie, n’est qu’un succès relatif… La force commandée par Orde Wingate subit de lourdes pertes (1/3 des hommes ne revenant pas, le reste étant gravement affaibli physiquement), tandis que, contrairement aux forces de Salan, elle dépend en partie de l’aviation alliée pour son ravitaillement, ravitaillement qui est donc à la merci des Hayabusas (les chasseurs de l’armée de terre japonaise, les Zéros étant ceux de la marine). Pis, Wingate et ses hommes s’enfoncent si profondément dans le territoire birman qu’il dépasse les limites de portée de la RAF basée en Inde, ce qui les plaça à la merci des Japonais, et les obligea à retraiter.

Certes, Wingate a désorganisé partiellement les lignes de communication nippones dans le pays mais l’essentiel est que de ce demi-succès, la propagande fera un immense triomphe. « Triomphe » qui montre d’ailleurs que les Britanniques mènent des actions en Asie du Sud-Est. En effet, le grand allié américain reprochait aux Anglais leur manque d’activité dans la région. À la décharge de Londres, leur armée a été très fortement éprouvée durant l’offensive nippone de 1942. Le coup de main eu le mérite, au-delà de la propagande, de permettre aux Alliés d’apprendre à se coordonner avec l’aviation pour mettre en place un ravitaillement en terrain hostile mais également, d’autoriser une reconnaissance du terrain, jusqu’ici presque inconnu, pour une future contre-offensive.

La route de Rangoun reste néanmoins fort longue.

En Europe, les débats sont houleux au sein de l’État-major suprême des Forces expéditionnaires alliées. En effet, les politiques ont décidé que le débarquement en France aurait lieu en 1944. Soit, mais une année, cela dure 12 mois… Les débats se concentrent sur 2 possibilités.

-Débarquer en Provence au début de l’année. Cela permettrait de maintenir la pression sur les forces allemandes, et de libérer au plus vite la France occupée. Cependant, sa logistique est bien plus complexe que pour une opération plus au nord (impensable d’ailleurs en hiver), la Corse n’ayant pas, et de loin, les mêmes installations que l’Angleterre. Autre défaut d’envergure, les panzerdivisionen basées en France occupée, seront concentrée dans la région, les Allemands comprenant bien eux aussi que les Alliés n’attaqueront pas au nord du pays à la mauvaise saison… Cet option a la préférence des Américains, et des Français.

-Débarquer au nord-ouest de la France au printemps 1944. Cela mettrait à disposition de la force amphibie les installations du territoire britannique, et faciliterait grandement la logistique de l’invasion. De plus, la route à parcourir pour frapper le Reich au cœur sera, également, bien plus courte. Son grand défaut est que cette option laisserait les Alliés l’arme au pied près de 8 mois ! Cette nouvelle « Drôle de guerre » permettrait aux Nazis de redresser la barre à l’est de plus. Cependant, cela laissera à l’inverse le temps à l’aviation alliée de réduire la Luftwaffe à sa portion congrue tandis que les Allemands, ne pouvant prédire avec certitude le lieu de l’assaut, devront diviser leurs forces. Cette possibilité est la favorite des Britanniques et de Churchill, qui espère aussi profiter du temps supplémentaire accordé pour multiplier les coup de boutoirs sur le flanc sud de l’Empire nazi. Et pourquoi pas faire sauter le verrou de la Ligne Gothique ?

Eisenhower, en dépit de la solidarité affichée entre les 2 grandes puissances anglo-saxonnes, tranche en faveur d’un Overlord/Seigneur Suprême sud. Le débarquement aura lieu le samedi 1er janvier 1944, avec comme idée qu’en déclenchant l’opération ce jour-là, les Allemands seront en train de fêter la nouvelle année…

Si ce choix a également comme mérite pour les Alliés, qu’ils n’auront pas à déplacer massivement les barges de débarquement vers la Manche, celles-ci étant encore regroupées dans leurs bases méditerranéennes suite aux opérations précédentes, il a revanche, comme principal défaut, que les Alliés feront face aux meilleures divisions allemandes dès les premiers jours de l’assaut, premiers jours qui devront donc être décisifs pour permettre le maintien de la tête de pont, puis son extension. Autre difficulté, la Luftwaffe sera encore à cette date, une menace d’une envergure certaine, pour les forces d’assaut de la Grande alliance… De grandes opérations visant à son affaiblissement sont d’ailleurs immédiatement peaufinées.

Une « putain de semaine » en perspective...

La distance entre les bases principales d’où partiront les troupes au sol, situées en Afrique du nord, et les zones qui seront attaquée lors du déclenchement du débarquement de Provence, n’est pas un problème réel. Les opérations dans le Pacifique ont vu des opérations amphibies déclenchées sur des distances nettement plus grandes, à commencer par Watchtower… Quant à l’aviation, qui a une portée plus faible, on dispose de porte-avions et du plus grand d’entre eux, l’USS Corsica, la Corse, qui s’est couverte de pistes d’aviation, notamment Solenzara, depuis 1940 même. La Sardaigne et l’Italie du sud, plus éloignées, peuvent elles servir de bases aux bombardiers.

Dans l’idée de tromper tout de même les Allemands quant au lieu et, surtout, la saison du vrai débarquement, 2 raids sont lancés contre les installations allemandes et les voies de communication situées au nord de la Loire pour un lancé au sud de celle-ci. De plus, une gigantesque armée fantôme, constituée de matériels gonflables, ostensiblement visible du ciel, est basée au sud de l’Angleterre. Elle a même pour commandant le redoutable général Patton, mis au placard pour avoir giflé un soldat américain, victime de syndrome post-traumatique, lors de la campagne pour la conquête du Monte Cassino.

D’importants moyens sont donc alloués pour tromper les Allemands, dans le cadre de cette opération massive d’intoxication, ou deception en Anglais.

Nom de code : Fortitude/Courage

Politiquement, c’est le choix idéal. Certes Churchill est mécontent, mais comment priver encore les Français de la possibilité de libérer leur pays occupé ? De plus, débarquer depuis le nord, depuis l’Angleterre, là où il n’y presque pas de troupes de l’armée française, serait faire de celle-ci, qui est au contraire massivement présente en Méditerranée, une modeste force d’appoint à la force qui participera à l’assaut principal et décisif. Comment, pourrait-on expliquer aux Français qu’ils ne soient présent qu’aux travers de corps francs au moment d’Overlord alors que l’on compte bel et bien sur un soulèvement national d’envergure pour bloquer les lignes de ravitaillement et de communication nazies ?

Moralement discutable mais surtout politiquement catastrophique…

D’ailleurs, concernant la force de l’armée française de l’intérieur, Von Rundstedt, commandant les forces allemandes basée en Europe de l’ouest, rendu pessimiste par le désastre sur le front russe, aura ses mots, quant à la force de cette dernière, dans un rapport de situation, à destination de l’OKW et d’Hitler même.

« La France est en situation quasi-insurrectionnelle (…), elle se couvre de maquis servant de bases arrières aux « terroristes » »

Il cite notamment comme zones dangereuses pour la Wehrmacht : Le Limousin, la Bretagne ainsi que les massifs montagneux français, à savoir le Jura, les Alpes, le Massif central et les Pyrénées.

Le reste du pays, quant à lui, n’en est cependant pas une zone « sûre » pour les soldats allemands...

Le Napoléon des ténèbres aurait-il trouvé son « ulcère espagnol » ?

La France exilée. Tome 2 : 1942 La roue tourne - Page 4 B-25j-10
La base aérienne de Solenzara, centre névralgique de « l’USS Corsica »
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Message par Thomas Mer 29 Déc - 11:30

Pas mal ce plan des alliés. Utilisé l'armée fantôme du redouté Patton au Nord, pour débarquer au sud.

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Message par Collectionneur Mer 29 Déc - 11:50

Gros raids de commando sur la côte Atlantique et les îles anglo-normandes pour la diversion ?
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Message par LFC/Emile Ollivier Mer 29 Déc - 12:48

Le débat entre généraux alliés, c'est celui qu'il y avait dans ma tête Laughing

Mais rester 8 mois l'arme au pied, ce ne serait pas logique. L'avancée rapide des Alliés à emporter ma décision.

Bloody Provence...

Collectionneur,

Oui, bonne idée. Les Alliés feront tout pour qu'il y ai le moins de troupes allemandes possibles en Provence.
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Message par Flosgon78 Mer 29 Déc - 13:36

Excellent, c'est très intéressant de voir un débarquement en provence
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Message par LFC/Emile Ollivier Mer 23 Fév - 9:36

Bonjour à tous,

Voici le grand retour de LFC, mise en sommeil quelques temps mais jamais oubliées par moi-même.

En vous souhaitant une bonne lecture.

Chapitre 18 : Coups de tonnerre
« Je n'ai rien à regretter maintenant que les nuages noirs ont disparu du règne de l'empereur »

Septembre 1943 : À l’est, le rouleau compresseur soviétique continue d’écraser les défenseurs allemands. Victoire hautement symbolique, les troupes de Staline reprennent Kiev. Mieux, en dépit de l’absence de ponts, les blindés de Staline traversent en force le Dniepr et installent plusieurs têtes de pont sur la rive ouest, malgré le fait que de nombreux chars ont tout simplement coulés...

Hitler a un besoin désespéré de renforts. Après le refus des Bulgares, la reddition des Italiens, et sachant que les hommes d’Antonescu continuent, eux, à combattre, la seule nation en mesure de lui apporter une aide significative, est la Hongrie. Or, celle-ci, par l’entremise de son premier ministre, Miklós Kállay, qui a l’entière approbation du régent par ailleurs, négocie secrètement avec les Alliés la sortie totale de son pays du conflit (l’armée hongroise, la Honvéd, a déjà retiré son corps expéditionnaire engagé en URSS suite à la déroute finale de Fall Blau).

Hitler a donc mis au point l’opération Margarethe d’occupation totale du pays en vue d’y instaurer un nouveau gouvernement pour la Hongrie. Nouveau gouvernement qui renverra son armée combattre l’URSS. Hitler, craignant tout à la fois une nouvelle défection et ayant toujours en tête son échec avec le désormais défunt roi bulgare, décide de se contenter de menacer le régent, sans le démettre, craignant qu’en agissant ainsi, l’administration hongroise se refuse à suivre le nouveau gouvernement, et par conséquent l’armée aussi.

Convoquant le régent Horthy au château de Klessheim, en Autriche, le Führer ordonne au régent le remplacement d’accepter l’entrée des troupes allemandes dans son pays et de démettre Kállay, dont Hitler sait qu’il négocie avec les Occidentaux. Celui-ci résiste mais l’armée allemande est déjà entrée en Hongrie… Sans ordre, la Honvéd n’oppose pas de résistance. Au bout de plusieurs jours, une fois l’occupation complétée, Horthy est ramené à Budapest par les Nazis qui le placent en résistance surveillée. Le régent nomme l’antisémite notoire Döme Sztójay, dans l’espoir, qui s’avérera vain, que celui-ci mette en sommeil sa haine et reste fidèle au régent et à son pays…

Margarethe est un succès complet pour Hitler. L’armée hongroise combat de nouveau à l’est, et le gouvernement Sztójay entame, aux côtés des Nazis, la déportation des Juifs hongrois vers les camps de la mort…

Les renforts hongrois permettent de freiner la ruée soviétique en Ukraine occidentale, mettant en pause la déroute nazie à l’est.
Dans le cadre de la stratégie visant à prouver aux Britanniques que les Tchéniks ne sont pas des collaborateurs de l’Allemagne nazie, du moins dans leur extrême majorité, plusieurs actions sont entreprises :

- Fin 1943, Dobroslav Jevđević, Tchénik en rupture de ban et qui collabore désormais avec les Allemands, est assassiné par un Tchétnik loyal à Mihailovic. Conformément aux plans des Français et du gouvernement yougoslave en exil à Alger.

- Mihailovic et ses hommes, accompagnés de leurs agents de liaison français, et notamment le colonel Massu, mènent une campagne en Bosnie, région yougoslave peuplée en partie de musulmans, afin de montrer que l'Armée yougoslave de la patrie (le nom officiel des Tchétniks) protège et se bat pour l'ensemble des Yougoslaves. En effet, les Oustachis croates catholiques mènent une nouvelle campagne de terreur, à la fois contre les Serbes orthodoxes, mais aussi les Bosniaques musulmans. Mihailovic a reçu l'ordre express de Subasic et de son roi de frapper un grand coup, alors que les Musulmans bosniaques commencent à être dragués par le IIIème Reich (On pense à la division SS Handschar) ! De plus, Tito opère également en Bosnie et fait moins peur aux Musulmans que le groupe de Mihailovic, dont certains chefs sont des nationalistes serbes.

Durant cette opération, les Tchétniks infligent de sérieux revers aux soldats de Pavelic, le chef des Oustachis, et sauvent plusieurs villages musulmans et serbes tout en se retirant avant que les Allemands ne puissent intervenir, emportant avec eux de nombreuses recrues, serbes, musulmanes et mêmes quelques croates en désaccord avec la politique génocidaire des Oustachis.


Mais, tandis que la « France combattante » encensera cette victoire de la résistance monarchiste, la BBC… en attribuera les mérites à Tito ! Les Britanniques et Churchill restent ainsi aveugles à la réalité, déformée par les agents de Staline...

Tito…

Celui-ci, vient d’être nommé général par le roi Pierre II. Du fait de ce début de reconnaissance, Tito, qui hésitait à « suspendre » la Monarchie et à former son propre gouvernement, sous le nom de « Comité national de libération de la Yougoslavie », y renonce, du moins pour le moment, par peur de s’aliéner ses « amis » anglais, et surtout de prouver que les Français ont raison le concernant. Le chef des Partisans se contente donc de son « Conseil antifasciste de libération nationale de Yougoslavie », qui lui est presque entièrement inféodé et qui fonctionne déjà comme un gouvernement dans les zones sous son contrôle là où Mihailovic administre les territoires dont il a chassé l’envahisseur et les collaborateurs, au nom du gouvernement de Subasic et du roi Pierre II…

Entre temps, la situation s’est débloquée dans le Pacifique centre, où les Américains ont déclenché une puissante offensive contre les atolls nippons constituant les première défenses de l’Empire dans la région.

C’est l’opération Galvanic lancée contre les atolls de Makin et de Tarawa, dans les Îles Gilbert, colonie britannique que le Japon occupe depuis 1941.

Les Américains sont d’emblée surpris par la résistance extraordinaire que leur opposent les défenseurs japonais, résistance qui leur coûte près de 3000 pertes (dont 1000 morts) à Tarawa ! À Makin, seulement 64 Marines sont tués, et 150 blessés. L’essentiel des pertes, soit 642 hommes, est à compter parmi les marins du porte-avions USS Liscome Bay, torpillé par un sous-marin nippon, le I-175.

Le carnage de Tarawa, minuscule lambeau de terre au milieu d’un gigantesque océan, choque l’opinion américaine. Elle pousse les commandants américains à accélérer à tout prix la victoire finale sur le Japon, adversaire au combien tenace… En parallèle, elle contraint ces mêmes officiers à revoir leurs méthodes de combat, qui passe notamment par un rallongement des pilonnages des positions défensives japonaises, une amélioration de la précisions de ces mêmes bombardements (d’ailleurs, les artilleurs s’entraîneront sur des reproductions de casemates japonaises, copies conformes de celles découvertes dans les Gilbert) et, entre autres, la fourniture de meilleurs équipements radios à la troupe…

Leçons rapidement intégrées. La conquête de l’atoll de Kwalajein, dans les îles Marshall en Janvier 1944 ne « coûtant » que 567 morts (et 2000 blessés), contre 10 000 côté ennemi. On compte malheureusement de nombreux esclaves coréens dans ce chiffre…

Mais où se trouve donc la flotte combinée, le Kido Butai nippon ? Elle s’est repliée dans la base navale de Kure, près d’Hiroshima, dans la mer intérieure du Japon, à l’abri des sous-marins américains (et français) qui la harcelaient. Là, elle peut reconstituer ses effectifs et former de nouveaux pilotes, aptes à participer à la « bataille finale » prévue par Yamamoto. Les Japonais, qui toujours sous l’impulsion du grand amiral, ont réformé, sur la base de renseignements fournis par les Allemands, leur système de protection des convois, commencent à emmagasiner suffisamment de pétrole raffiné pour les entraînements et, surtout, la grande bataille qui s’approche chaque jour un peu plus.

Si les commandants japonais n’ont pas prévus de faire intervenir massivement la flotte pour défendre les Gilbert et les Marshall, Yamamoto veut aller bien plus loin que ses pairs…

Tout d’abord, il constate avec effroi que les Américains ne conquiert pas méthodiquement et systématiquement chaque atoll et autres îles forteresses japonaises, mais s’emparent seulement des mieux placés stratégiquement, isolant les forces nippones sur d’autres. En effet, dans le Pacifique sud, après la fin des combats principaux sur Bougainville, les Alliés ne se sont pas rués comme des taureaux enragés sur Rabaul, mais se contentent de conquérir de petites îles, situées à portée de bombardiers de la grande base nipponne de la région, pour la matraquer depuis le ciel, tout en l’isolant méthodiquement… De même, et également dans le cadre de la stratégie d’isolement de Rabaul, en Nouvelle-Guinée, les Alliés ont repris Port-Moresby puis remonte vers le nord, s’emparant de la grande base japonaise de Lae, méprisant les garnisons plus petites, qui commencent lentement à succomber à la faim, voir au cannibalisme ! Au centre, Nauru et Wake sont désormais dangereusement excentrées, et que dire des nombreux atolls des Marshall que les Américains ont dédaignais conquérir…

Le 19 février, tandis que la base navale de Truk, principale japonaise dans le Pacifique centre, achève de se consumer, suite à la puissante offensive aéronavale américaine déclenchée dans le cadre de l’opération Hailstone (Tempête de grêle), Yamamoto présente son projet au comité de guerre, en présence de l’empereur Showa lui-même.

Après avoir exposé l’inutilité du maintien de garnisons dans les atolls et positions désormais isolés, l’amiral propose d’évacuer tous les territoires situés à l’est des îles Marianne (dont Truk), pour constituer une « barrière infranchissable » centrée sur cet archipel. Au sud, le Japon se contentera désormais de défendre le quart nord-ouest de la Nouvelle-Guinée, impliquant l’évacuation de la désormais bien inutile Rabaul…

Si les « Marins » approuvent à contrecœur, Tojo, à la tête des « Terriens » s’opposent avec virulence au projet, utilisant le même le terme de « honteuse » pour qualifier l’attitude du commandant de la marine impériale.

Yamamoto reste quant à lui stoïque face à l’insulte qui lui est faîte. Il sait que seul son plan peut sauver la grandeur de l’empire japonais… Mieux, l’empereur Showa, dont on ne sait si il saisit là l’occasion de mettre en application une volonté sincère de paix, ou bien s’il a pris conscience de l’inévitable catastrophe à venir si aucune action ferme n’est mise en place, intervient, à la stupeur de tous, y compris celle de Yamamoto.

Il approuve le plan de son chef de la marine et ordonne à Tojo de le mettre en application.

C’est subtilement joué car Tojo, qui s’est opposé au plan avec force, ne peut désormais le mettre en application sans perdre la face. La rage au cœur, celui-ci remet sa démission à l’empereur dans les heures qui suivent.

Non sans préparer sa vengeance…

Quelques jours plus tard, au sortir du ministère de la marine, à la tête duquel il vient d’être nommé, Yamamoto est abattu par un jeune officier, manipulé par l’ancien premier ministre, le major Hatanaka Kenji. Arrêté sans opposer de résistance, mais aussi sans livrer les noms des commanditaires, la fouille de l’officier permet de découvrir sur lui les vers suivants :


« Je n'ai rien à regretter maintenant que les nuages noirs ont disparu du règne de l'empereur »


Cependant, le gouvernement Higashikuni (oncle de l’empereur, signe d’une reprise en main du pouvoir par Showa), et ses alliés de la marine, ont d’emblée compris que le meurtre n’est que le prélude à un coup d’État programmé par Tojo et l’armée de terre.

Ainsi, dès l’annonce de la mort de l’amiral, le présentateur de Radio-Tokyo lit une déclaration, signée de la main de Showa même, blâmant les coupables et les obligeant à se repentir, sans pour autant les nommer tandis que dans la foulée, la police effectue une descente dans la maison de Tojo Hideki et le met aux arrêts, les autres officiers présent n’étant qu’assignés à résidence, à la fois pour tuer dans l’œuf leur velléité de soulèvement tout en les plaçant sous étroite surveillance de la Kempetai au cas où… Dans le même temps, des troupes de la garde impériale et des fantassins de marine sont placés autour du palais impérial et des principaux ministères mais l’action décisive du gouvernement et de l’empereur, désormais habitués aux coups de force des militaires, a rendu morte-née la tentative de renversement du gouvernement fraîchement nommé.

Tojo se suicidera peu après en prison.

Le plan du défunt Yamamoto sera finalement appliqué par son successeur, l’amiral Yamaguchi Tamon. Les torpilleurs japonais évacueront de nuit et à pleine vitesse, les garnisons isolées. Mais les nouveaux dirigeants nippons, soucieux de ne pas provoquer au-delà du strict nécessaire, les « Terriens », décident de relancer la guerre en Asie du sud-est, théâtre des grandes victoires du nouveau ministre de la guerre…

Yamashita Tomoyuki..

Une offensive contre l’Inde était déjà en préparation, mais le gouvernement Higashikuni lui allouera des moyens plus conséquents. L’objectif n’est plus seulement d’empêcher de futurs raids des Chindits, mais bien d’infliger une défaite majeure aux Britanniques et de pousser l’Inde à la révolte ! Dans ce but, Yamashita s’associe pleinement les « Indiens libres » de Chandra Bose. Son maître de la propagande, le musulman bengali Jamal Naseem se tient prêt à enflammer les esprits des habitants du Raj pour qu’ils se soulèvent contre les Britanniques.

Tandis que se déroulent dans la Pacifique ces événements déterminants, d’autres événements, non moins décisives, ont lieu en Europe… En effet, la grande invasion de l’Europe occidentale, l’opération Overlord/Seigneur suprême, vient d’être déclenchée ! Elle s’ensuit de la cruelle et sanguinaire bataille de Provence, où chaque village, chaque colline, est conquis au prix du sang.

Bloody Provence…

Et ce en dépit d’une préparation minutieuse, passant notamment par une campagne intense de bombardement sur les usines aéronautiques allemandes, surnommée Big Week ou « Putain de semaine » plus trivialement par les équipages français… Les pertes des bombardiers alliés sont lourdes, mais les usines nazies sont en flammes, et des pertes significatives ont été infligé à la Luftwaffe du Führer. Mais malgré cela, cette dernière réussira à attaquer plusieurs fois les 5 plages du débarquement (désignées sous le nom d’une lettre de l’alphabet grec soit dans l’ordre de l’ouest vers l’est Alpha, Bêta, Gamma, Delta et Epsilon. En effet, donner 2 noms, un en Français et l’autre en Anglais, à chaque plage aurait trop compliqué la tâche des Alliés et sans doute provoqué des erreurs néfastes…), coulant notamment le cuirassé britannique HMS Waspite, à l’aide de la première bombe téléguidée de l’histoire, la Fx 1400 Fritz X ! Cependant, une contre-mesure consistant en un brouillage radio est rapidement trouvée pour contrer le radioguidage des bombes tandis que l'aviation alliée prend petit à petit le dessus sur son adversaire allemande. La Marine nationale participe massivement au lancement de la libération de la Mère-Patrie. Celle-ci possède désormais son propre porte-avions, fourni par les Américains.

Le Clemenceau.

Le Clemenceau, symbole de la restauration de la grandeur de la France, sert aussi aux différents essais des prototypes mis au point par les ingénieurs français repliés en Algérie. Pensons notamment au célèbre Marcel Bloch et son MB.160, véritable jumeau du P-51 américain…

Discrètement, les ingénieurs français font la nique aux Nazis. Un avion à réaction étant petit à petit mis en place. De Gaulle insistant pour en informer le moins possible « nos alliés »… C’est la genèse du Cyclone !

Quelle famille française que les Bloch. Marcel peaufinant les armes de la future armée française, le frère Darius Paul, combattant dans l’ombre en France occupée sous le pseudonyme de Chardasso !

Plusieurs futures personnalités politiques participent à l'opération comme Jean, futur Grand-Duc du Luxembourg, engagé dans l'armée britannique et Chapour Bakhtiar, engagé dans l'armée française et futur grand homme politique iranien. Jean Moncorgé, soldat au régiment blindé de fusiliers-marins de la 2ème division blindée française participe également à l'opération. Ce dernier est plus connu sous son nom de scène.

Jean Gabin.

Un autre grand acteur à venir, bien qu’il ai participé à différents films de propagande français depuis son évasion de Métropole captive en 1942 via l’Espagne, participe à l’opération comme simple fantassin.

Yul Brynner.

L’assaut amphibie a été précédé d’une attaque aéroportée des parachutistes américains, britanniques et français qui sème le chaos dans les arrières des armées allemandes, facilitant ainsi la prise des plages et l’établissement des têtes de pont, en dépit de l’existence du Mittelmeerwall, le « Mur de la Méditerranée », pendant sud du « Mur de l’Atlantique », tous deux mis en place par Rommel, nommé en France, aux côtés de von Rundstedt, suite à son échec en Sicile.

Concernant la résistance intérieure français, l’importance des maquis est devenue telle que de véritables forteresses républicaines, sur lequel l’envahisseur n’a aucune emprise, sont désormais en place dans les régions montagneuses ou isolées, comme le Limousin, où l’ennemi ne contrôle désormais plus que les villes principales et les grands axes.

Depuis le début de l’année 1943, de très nombreux parachutages sont venus armés massivement « l’armée de ombres », en parfaite coordination entre Alger et le CNRI désormais dirigé par Pierre Brossolette (on voit là la main du Général). Petit à petit, les communistes ont commencé à être armés de manière équitables par les Alliés, au fur et à mesure de leur réintégration à la machine de guerre républicaine et de leurs signes de bonnes volontés.

Or, ceux-ci commettent dans les heures qui suivent l’assaut du samedi 22 janvier 1944, une erreur stratégique majeure… Et qui sans l’émergence d’un héros français, aurait fait couler bien trop de sang…

Ainsi, à l’annonce du débarquement, un puissant groupe de FTP communistes, décide, de son propre chef, de libérer Tulle. Certes, la garnison n'est pas fameuse, mais ces hommes oublient un peu vite l'inévitable riposte allemande à l'heure où les Alliés sont à des centaines de kilomètres ! À peine la garnison composée de soldats de la Wehrmacht et de gardes nationaux est-elle vaincue que les collaborateurs sont passés par les armes par les communistes. Quant aux soldats allemands fait prisonniers, ils sont molestés et internés dans le lycée de la ville.


Von Rundstedt est furieux et donne l'ordre de reprendre la ville. Il rassemble rapidement les forces nécessaires soit des bataillons de SS, aidés de Feldgendarmes et même, des cosaques (!), chargés de la traque des résistants dans la région et qui n'ont, désormais, plus besoin de les chercher…

Le gouvernement républicain hésite sur la conduite à tenir. En effet, les FTP, qui ont jurés de défendre la ville, ne lui obéiront pas s'il leur ordonne d'évacuer la ville. Mais ordonner aux groupes de résistances locaux « républicains » de rejoindre les communistes pour défendre Tulle ne ferait qu'augmenter inutilement les pertes de l’armée de l’intérieur. Mais surtout, Mandel et les dirigeants français, se soucient des malheureux habitants de Tulle, pris en otage par l'action inconsidérée des FTP locaux .


En effet, Mandel a eu vent des mauvais traitements infligés aux soldats allemands et sait que les Allemands se vengeront des civils dès qu'ils sauront ce qui s'est passé…


C'est alors qu'un grand homme émerge. Celui-ci, qui sera surnommé « le sauveur de Tulle ». Résistant d'obédience communiste, il prend sur lui de se rendre au GQG du commandement allemand à l'ouest à Paris afin d'y négocier avec von Rundstedt rien moins que la vie des habitants de Tulle. En effet, il sait, grâce à ses contacts au sein de la résistance, qu'elle soit communiste ou non, que les troupes allemandes chargées de reprendre Tulle sont déjà rassemblées et ont commencées leur marche vers leur proie.


Les Allemands sont stupéfaits et menacent l'homme d'enfermement. Mais la vie des Tullistes est bien trop importante pour qu'il se laisse ainsi intimider.


« Accepteriez-vous que de valeureux soldats allemands soient exécutés simplement parce que vous aviez refusé d'écouter un homme ? » Dit-il aux soldats qui veulent le jeter en prison.


Abasourdis, les Allemands acceptent de parler de cette demande de négociation au maréchal von Rundstedt. Quelques minutes plus tard, le Français est accueilli froidement mais courtoisement par le commandant suprême des troupes allemandes à l'ouest. L'officier allemand explique qu'il accepter de lui parler car il représente « le gouvernement d'Alger » et qu'il ne s’adressera pas au « terroriste ».


En effet, l'homme est un membre du CNRI, le « Conseil national de la Résistance intérieure » et c'est à ce titre que von Rundstedt, soucieux de la vie de ses hommes, s'entretient avec lui. En effet, le maréchal a bien compris qu'il n'a aucun mandat d'Alger pour lui parler car jamais la République n'aurait envoyé directement un grand chef de la résistance intérieure dans la « gueule du loup ». De plus, Raoul Nordling, ambassadeur de Suède auprès de l’État national français, est déjà en négociation avec le maréchal allemand pour sauver les Tullistes.


Secrètement, le maréchal d'Hitler trouve que la démarche du résistant ne manque pas de panache.


Le résistant français propose d'entrer en contact avec les meneurs des forces communistes qui ont pris Tulle. En échange de la libération des prisonniers allemands, aucunes représailles ne seront exercées contre les habitants de la ville. Les 2 ennemis décident que ceux-ci seront pris en charge par la Croix-Rouge car, von Rundstedt est catégorique sur ce point, la cité sera brûlée, l'armée allemande ne pouvant laisser une action de « terroristes » entièrement impunie...


Le temps presse pour le résistant français car pendant que l'on négocie, les SS avancent toujours vers la ville et l'essentiel reste la vie des habitants de Tulle.


Le Français accepte les conditions du maréchal allemand et entre en contact avec les meneurs FTP dans la ville. Ceux-ci sont furieux mais finissent par se plier à la volonté d'un de leur représentant au CNRI.


Les SS aussi sont mécontents. On a osé les empêcher de tuer des civils ! Quelle horreur pour ces vétérans du front de l'Est !


Quant à Hitler, quoi que « travaillé » discrètement par Rommel qui aurait voulu faire arrêter le Français et massacrer les Tullistes, les images de l'incendie de la cité par les SS réussirent à le calmer et, accessoirement, à sauver la tête de Rundstedt… Pour un temps...


Néanmoins, ceux-ci se rattraperont sur les FTP en les exterminant presque tous (non sans que ceux-ci ne se soient défendus comme des lions, infligeant des pertes substantielles aux assaillants) et en envoyant les survivants dans des camps en Allemagne et en Pologne. Tulle est détruite par les Allemands non sans que les « Hiwis » n'aient pillés les maisons avant d'y mettre le feu…


Les survivants, pris en charge par la Croix-Rouge, seront ensuite dispersés à travers la France. Beaucoup ne revinrent jamais dans la ville après la guerre. Néanmoins, tous rejoignirent l'association tulliste qui fut fondée après la guerre.


Pour seul récompense de ses « camarades » pour avoir sauvé des milliers de personnes, Charles Tillon sera progressivement écarté des instances dirigeantes du Parti avant d'en être exclu définitivement pour une broutille en 1946. Le « sauveur de Tulle » fondera le « Parti ouvrier français » qui restera microscopique...


Cependant, si la population de Tulle est épargnée, ce ne sera pas le cas de celles de nombreux villages situés entre Lyon et les plages du débarquement. En effet, des centaines de civils seront massacrés par les soldats du Führer en route pour contrer Overlord/Seigneur suprême, en représailles à des raids éclairs de la résistance sur leurs colonnes…

Si les bombardiers alliés basés en Méditerranée sont détournés de leurs objectifs habituels (comme Ploiesti ou les industries du Reich basées en Bavière et en Autriche) pour soutenir des cibles liées directement au débarquement, les bombardiers stationnés en Angleterre, suite au pression du Général « Bomber Harris », sont lancés dans une campagne de destruction massive des villes allemandes, en particulier Berlin. En effet, celui-ci veut détourner la Luftwaffe de la Provence en l'obligeant à défendre ses villes. Notons que désormais, et contrairement à la « Putain de semaine », les bombardiers alliés sont défendus tout au long de leurs trajets, par les P-51, chasseurs à long rayon d'action, et ce, même au cœur du Reich, ce qui accroît les pertes allemandes.

Cela n’empêche pas l’armée allemande de se battre pied à pied en Provence et de ne reculer que fort lentement lorsque les Alliés arrivent à aller de l’avant, dans le cadre d’une terrible guerre d’attrition.

Les Alliés « retenus » par la Wehrmacht en Provence, les commandant nazis préparent une puissante offensive contre le plus grand des Maquis républicain, source de nombreuses actions contre les colonnes allemandes se dirigeant vers le sud.

Le massif du Vercors…

Les mouvements de troupes nazies révélant leurs intentions, l’État-major suprême des Forces expéditionnaires alliées d’Eisenhower décide d’accorder une aide maximale aux résistants assiégés (qui ont déployés un gigantesque drapeau tricolore, visible depuis Grenoble !) et menacés d’anéantissement. Tout d’abord le 8 février, des raids aériens massifs sont déclenchés contre les assiégeants, les désorganisant dans la préparation de leur assaut, tandis que la chasse alliée débarrasse le secteur de la menace aérienne nazie ! Les combattants du Vercors, amalgame de volontaires sans expériences, de vétérans de l’Armée des Alpes et de réfractaires du STO en fuite, se préparent à l’attaque.

Le coup de tonnerre de Seigneur suprême résonne dans toute l’Europe allemande. En Roumanie, le roi Michel franchit le Rubicon en chassant Antonescu du pouvoir et en nommant à sa place le meneur secret du Bloc national-démocrate, Iliu Maniu, et le général Constantin Sănătescu, qui s’opposa en juillet 1940 au progrom de Dorohoi puis écrasa le soulèvement de la Garde de fer en janvier suivant, au poste de vice-premier ministre en charge de la guerre. Cependant, craignant à la fois la riposte allemande, et une mainmise soviétique sur son pays, le nouveau gouvernement ne sort pas immédiatement du conflit et préfère temporiser pour s’organiser. Leur but est de se préparer à la contre-attaque d’Hitler tout en évitant de tomber sous le joug soviétique (et de conserver la Bessarabie)...

Désormais, que ce soit à l’ouest en France, au sud en Italie, la ligne de front est en flammes, comme elle l’est à l’Est depuis le 22 juin 1941. Les soldats de la liberté ont pris pieds sur les plages provençales et repoussent au prix du sang l’envahisseur nazi. Sur les arrières de celui-ci, l’armée secrète sort de l’ombre, signe s’il en fallait de la volonté de résistance du peuple de France, dès lors qu’une impulsion venue d’en haut l’encourageait dans sa démarche sincère. Certes, ils étaient passés (d’ailleurs, les monuments commémorant la victoire française de Verdun avaient été odieusement dynamités par les Barbares), mais comme au temps de de Charles VII, on repoussera les occupants dans leur tanière ! Les jours du Nazisme sont comptés désormais...

« La Bataille suprême est engagée !

Après tant de combats, de fureurs, de douleurs, voici venu le choc décisif, le choc tant espéré. C'est la bataille de France et c'est la bataille de la France ! »

Charles de Gaulle, 22 janvier 1944, discours sur les ondes de Radio-Alger.

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Message par Flosgon78 Mer 23 Fév - 10:37

LFC/Emile Ollivier a écrit:Bonjour à tous,

Voici le grand retour de LFC, mise en sommeil quelques temps mais jamais oubliées par moi-même.

En vous souhaitant une bonne lecture.

Chapitre 18 : Coups de tonnerre
« Je n'ai rien à regretter maintenant que les nuages noirs ont disparu du règne de l'empereur »

Septembre 1943 : À l’est, le rouleau compresseur soviétique continue d’écraser les défenseurs allemands. Victoire hautement symbolique, les troupes de Staline reprennent Kiev. Mieux, en dépit de l’absence de ponts, les blindés de Staline traversent en force le Dniepr et installent plusieurs têtes de pont sur la rive ouest, malgré le fait que de nombreux chars ont tout simplement coulés...

Hitler a un besoin désespéré de renforts. Après le refus des Bulgares, la reddition des Italiens, et sachant que les hommes d’Antonescu continuent, eux, à combattre, la seule nation en mesure de lui apporter une aide significative, est la Hongrie. Or, celle-ci, par l’entremise de son premier ministre, Miklós Kállay, qui a l’entière approbation du régent par ailleurs, négocie secrètement avec les Alliés la sortie totale de son pays du conflit (l’armée hongroise, la Honvéd, a déjà retiré son corps expéditionnaire engagé en URSS suite à la déroute finale de Fall Blau).

Hitler a donc mis au point l’opération Margarethe d’occupation totale du pays en vue d’y instaurer un nouveau gouvernement pour la Hongrie. Nouveau gouvernement qui renverra son armée combattre l’URSS. Hitler, craignant tout à la fois une nouvelle défection et ayant toujours en tête son échec avec le désormais défunt roi bulgare, décide de se contenter de menacer le régent, sans le démettre, craignant qu’en agissant ainsi, l’administration hongroise se refuse à suivre le nouveau gouvernement, et par conséquent l’armée aussi.

Convoquant le régent Horthy au château de Klessheim, en Autriche, le Führer ordonne au régent le remplacement d’accepter l’entrée des troupes allemandes dans son pays et de démettre Kállay, dont Hitler sait qu’il négocie avec les Occidentaux. Celui-ci résiste mais l’armée allemande est déjà entrée en Hongrie… Sans ordre, la Honvéd n’oppose pas de résistance. Au bout de plusieurs jours, une fois l’occupation complétée, Horthy est ramené à Budapest par les Nazis qui le placent en résistance surveillée. Le régent nomme l’antisémite notoire Döme Sztójay, dans l’espoir, qui s’avérera vain, que celui-ci mette en sommeil sa haine et reste fidèle au régent et à son pays…

Margarethe est un succès complet pour Hitler. L’armée hongroise combat de nouveau à l’est, et le gouvernement Sztójay entame, aux côtés des Nazis, la déportation des Juifs hongrois vers les camps de la mort…

Les renforts hongrois permettent de freiner la ruée soviétique en Ukraine occidentale, mettant en pause la déroute nazie à l’est.
Dans le cadre de la stratégie visant à prouver aux Britanniques que les Tchéniks ne sont pas des collaborateurs de l’Allemagne nazie, du moins dans leur extrême majorité, plusieurs actions sont entreprises :

- Fin 1943, Dobroslav Jevđević, Tchénik en rupture de ban et qui collabore désormais avec les Allemands, est assassiné par un Tchétnik loyal à Mihailovic. Conformément aux plans des Français et du gouvernement yougoslave en exil à Alger.

- Mihailovic et ses hommes, accompagnés de leurs agents de liaison français, et notamment le colonel Massu, mènent une campagne en Bosnie, région yougoslave peuplée en partie de musulmans, afin de montrer que l'Armée yougoslave de la patrie (le nom officiel des Tchétniks) protège et se bat pour l'ensemble des Yougoslaves. En effet, les Oustachis croates catholiques mènent une nouvelle campagne de terreur, à la fois contre les Serbes orthodoxes, mais aussi les Bosniaques musulmans. Mihailovic a reçu l'ordre express de Subasic et de son roi de frapper un grand coup, alors que les Musulmans bosniaques commencent à être dragués par le IIIème Reich (On pense à la division SS Handschar) ! De plus, Tito opère également en Bosnie et fait moins peur aux Musulmans que le groupe de Mihailovic, dont certains chefs sont des nationalistes serbes.

Durant cette opération, les Tchétniks infligent de sérieux revers aux soldats de Pavelic, le chef des Oustachis, et sauvent plusieurs villages musulmans et serbes tout en se retirant avant que les Allemands ne puissent intervenir, emportant avec eux de nombreuses recrues, serbes, musulmanes et mêmes quelques croates en désaccord avec la politique génocidaire des Oustachis.


Mais, tandis que la « France combattante » encensera cette victoire de la résistance monarchiste, la BBC… en attribuera les mérites à Tito ! Les Britanniques et Churchill restent ainsi aveugles à la réalité, déformée par les agents de Staline...

Tito…

Celui-ci, vient d’être nommé général par le roi Pierre II. Du fait de ce début de reconnaissance, Tito, qui hésitait à « suspendre » la Monarchie et à former son propre gouvernement, sous le nom de « Comité national de libération de la Yougoslavie », y renonce, du moins pour le moment, par peur de s’aliéner ses « amis » anglais, et surtout de prouver que les Français ont raison le concernant. Le chef des Partisans se contente donc de son « Conseil antifasciste de libération nationale de Yougoslavie », qui lui est presque entièrement inféodé et qui fonctionne déjà comme un gouvernement dans les zones sous son contrôle là où Mihailovic administre les territoires dont il a chassé l’envahisseur et les collaborateurs, au nom du gouvernement de Subasic et du roi Pierre II…

Entre temps, la situation s’est débloquée dans le Pacifique centre, où les Américains ont déclenché une puissante offensive contre les atolls nippons constituant les première défenses de l’Empire dans la région.

C’est l’opération Galvanic lancée contre les atolls de Makin et de Tarawa, dans les Îles Gilbert, colonie britannique que le Japon occupe depuis 1941.

Les Américains sont d’emblée surpris par la résistance extraordinaire que leur opposent les défenseurs japonais, résistance qui leur coûte près de 3000 pertes (dont 1000 morts) à Tarawa ! À Makin, seulement 64 Marines sont tués, et 150 blessés. L’essentiel des pertes, soit 642 hommes, est à compter parmi les marins du porte-avions USS Liscome Bay, torpillé par un sous-marin nippon, le I-175.

Le carnage de Tarawa, minuscule lambeau de terre au milieu d’un gigantesque océan, choque l’opinion américaine. Elle pousse les commandants américains à accélérer à tout prix la victoire finale sur le Japon, adversaire au combien tenace… En parallèle, elle contraint ces mêmes officiers à revoir leurs méthodes de combat, qui passe notamment par un rallongement des pilonnages des positions défensives japonaises, une amélioration de la précisions de ces mêmes bombardements (d’ailleurs, les artilleurs s’entraîneront sur des reproductions de casemates japonaises, copies conformes de celles découvertes dans les Gilbert) et, entre autres, la fourniture de meilleurs équipements radios à la troupe…

Leçons rapidement intégrées. La conquête de l’atoll de Kwalajein, dans les îles Marshall en Janvier 1944 ne « coûtant » que 567 morts (et 2000 blessés), contre 10 000 côté ennemi. On compte malheureusement de nombreux esclaves coréens dans ce chiffre…

Mais où se trouve donc la flotte combinée, le Kido Butai nippon ? Elle s’est repliée dans la base navale de Kure, près d’Hiroshima, dans la mer intérieure du Japon, à l’abri des sous-marins américains (et français) qui la harcelaient. Là, elle peut reconstituer ses effectifs et former de nouveaux pilotes, aptes à participer à la « bataille finale » prévue par Yamamoto. Les Japonais, qui toujours sous l’impulsion du grand amiral, ont réformé, sur la base de renseignements fournis par les Allemands, leur système de protection des convois, commencent à emmagasiner suffisamment de pétrole raffiné pour les entraînements et, surtout, la grande bataille qui s’approche chaque jour un peu plus.

Si les commandants japonais n’ont pas prévus de faire intervenir massivement la flotte pour défendre les Gilbert et les Marshall, Yamamoto veut aller bien plus loin que ses pairs…

Tout d’abord, il constate avec effroi que les Américains ne conquiert pas méthodiquement et systématiquement chaque atoll et autres îles forteresses japonaises, mais s’emparent seulement des mieux placés stratégiquement, isolant les forces nippones sur d’autres. En effet, dans le Pacifique sud, après la fin des combats principaux sur Bougainville, les Alliés ne se sont pas rués comme des taureaux enragés sur Rabaul, mais se contentent de conquérir de petites îles, situées à portée de bombardiers de la grande base nipponne de la région, pour la matraquer depuis le ciel, tout en l’isolant méthodiquement… De même, et également dans le cadre de la stratégie d’isolement de Rabaul, en Nouvelle-Guinée, les Alliés ont repris Port-Moresby puis remonte vers le nord, s’emparant de la grande base japonaise de Lae, méprisant les garnisons plus petites, qui commencent lentement à succomber à la faim, voir au cannibalisme ! Au centre, Nauru et Wake sont désormais dangereusement excentrées, et que dire des nombreux atolls des Marshall que les Américains ont dédaignais conquérir…

Le 19 février, tandis que la base navale de Truk, principale japonaise dans le Pacifique centre, achève de se consumer, suite à la puissante offensive aéronavale américaine déclenchée dans le cadre de l’opération Hailstone (Tempête de grêle), Yamamoto présente son projet au comité de guerre, en présence de l’empereur Showa lui-même.

Après avoir exposé l’inutilité du maintien de garnisons dans les atolls et positions désormais isolés, l’amiral propose d’évacuer tous les territoires situés à l’est des îles Marianne (dont Truk), pour constituer une « barrière infranchissable » centrée sur cet archipel. Au sud, le Japon se contentera désormais de défendre le quart nord-ouest de la Nouvelle-Guinée, impliquant l’évacuation de la désormais bien inutile Rabaul…

Si les « Marins » approuvent à contrecœur, Tojo, à la tête des « Terriens » s’opposent avec virulence au projet, utilisant le même le terme de « honteuse » pour qualifier l’attitude du commandant de la marine impériale.

Yamamoto reste quant à lui stoïque face à l’insulte qui lui est faîte. Il sait que seul son plan peut sauver la grandeur de l’empire japonais… Mieux, l’empereur Showa, dont on ne sait si il saisit là l’occasion de mettre en application une volonté sincère de paix, ou bien s’il a pris conscience de l’inévitable catastrophe à venir si aucune action ferme n’est mise en place, intervient, à la stupeur de tous, y compris celle de Yamamoto.

Il approuve le plan de son chef de la marine et ordonne à Tojo de le mettre en application.

C’est subtilement joué car Tojo, qui s’est opposé au plan avec force, ne peut désormais le mettre en application sans perdre la face. La rage au cœur, celui-ci remet sa démission à l’empereur dans les heures qui suivent.

Non sans préparer sa vengeance…

Quelques jours plus tard, au sortir du ministère de la marine, à la tête duquel il vient d’être nommé, Yamamoto est abattu par un jeune officier, manipulé par l’ancien premier ministre, le major Hatanaka Kenji. Arrêté sans opposer de résistance, mais aussi sans livrer les noms des commanditaires, la fouille de l’officier permet de découvrir sur lui les vers suivants :


« Je n'ai rien à regretter maintenant que les nuages noirs ont disparu du règne de l'empereur »


Cependant, le gouvernement Higashikuni (oncle de l’empereur, signe d’une reprise en main du pouvoir par Showa), et ses alliés de la marine, ont d’emblée compris que le meurtre n’est que le prélude à un coup d’État programmé par Tojo et l’armée de terre.

Ainsi, dès l’annonce de la mort de l’amiral, le présentateur de Radio-Tokyo lit une déclaration, signée de la main de Showa même, blâmant les coupables et les obligeant à se repentir, sans pour autant les nommer tandis que dans la foulée, la police effectue une descente dans la maison de Tojo Hideki et le met aux arrêts, les autres officiers présent n’étant qu’assignés à résidence, à la fois pour tuer dans l’œuf leur velléité de soulèvement tout en les plaçant sous étroite surveillance de la Kempetai au cas où… Dans le même temps, des troupes de la garde impériale et des fantassins de marine sont placés autour du palais impérial et des principaux ministères mais l’action décisive du gouvernement et de l’empereur, désormais habitués aux coups de force des militaires, a rendu morte-née la tentative de renversement du gouvernement fraîchement nommé.

Tojo se suicidera peu après en prison.

Le plan du défunt Yamamoto sera finalement appliqué par son successeur, l’amiral Yamaguchi Tamon. Les torpilleurs japonais évacueront de nuit et à pleine vitesse, les garnisons isolées. Mais les nouveaux dirigeants nippons, soucieux de ne pas provoquer au-delà du strict nécessaire, les « Terriens », décident de relancer la guerre en Asie du sud-est, théâtre des grandes victoires du nouveau ministre de la guerre…

Yamashita Tomoyuki..

Une offensive contre l’Inde était déjà en préparation, mais le gouvernement Higashikuni lui allouera des moyens plus conséquents. L’objectif n’est plus seulement d’empêcher de futurs raids des Chindits, mais bien d’infliger une défaite majeure aux Britanniques et de pousser l’Inde à la révolte ! Dans ce but, Yamashita s’associe pleinement les « Indiens libres » de Chandra Bose. Son maître de la propagande, le musulman bengali Jamal Naseem se tient prêt à enflammer les esprits des habitants du Raj pour qu’ils se soulèvent contre les Britanniques.

Tandis que se déroulent dans la Pacifique ces événements déterminants, d’autres événements, non moins décisives, ont lieu en Europe… En effet, la grande invasion de l’Europe occidentale, l’opération Overlord/Seigneur suprême, vient d’être déclenchée ! Elle s’ensuit de la cruelle et sanguinaire bataille de Provence, où chaque village, chaque colline, est conquis au prix du sang.

Bloody Provence…

Et ce en dépit d’une préparation minutieuse, passant notamment par une campagne intense de bombardement sur les usines aéronautiques allemandes, surnommée Big Week ou « Putain de semaine » plus trivialement par les équipages français… Les pertes des bombardiers alliés sont lourdes, mais les usines nazies sont en flammes, et des pertes significatives ont été infligé à la Luftwaffe du Führer. Mais malgré cela, cette dernière réussira à attaquer plusieurs fois les 5 plages du débarquement (désignées sous le nom d’une lettre de l’alphabet grec soit dans l’ordre de l’ouest vers l’est Alpha, Bêta, Gamma, Delta et Epsilon. En effet, donner 2 noms, un en Français et l’autre en Anglais, à chaque plage aurait trop compliqué la tâche des Alliés et sans doute provoqué des erreurs néfastes…), coulant notamment le cuirassé britannique HMS Waspite, à l’aide de la première bombe téléguidée de l’histoire, la Fx 1400 Fritz X ! Cependant, une contre-mesure consistant en un brouillage radio est rapidement trouvée pour contrer le radioguidage des bombes tandis que l'aviation alliée prend petit à petit le dessus sur son adversaire allemande. La Marine nationale participe massivement au lancement de la libération de la Mère-Patrie. Celle-ci possède désormais son propre porte-avions, fourni par les Américains.

Le Clemenceau.

Le Clemenceau, symbole de la restauration de la grandeur de la France, sert aussi aux différents essais des prototypes mis au point par les ingénieurs français repliés en Algérie. Pensons notamment au célèbre Marcel Bloch et son MB.160, véritable jumeau du P-51 américain…

Discrètement, les ingénieurs français font la nique aux Nazis. Un avion à réaction étant petit à petit mis en place. De Gaulle insistant pour en informer le moins possible « nos alliés »… C’est la genèse du Cyclone !

Quelle famille française que les Bloch. Marcel peaufinant les armes de la future armée française, le frère Darius Paul, combattant dans l’ombre en France occupée sous le pseudonyme de Chardasso !

Plusieurs futures personnalités politiques participent à l'opération comme Jean, futur Grand-Duc du Luxembourg, engagé dans l'armée britannique et Chapour Bakhtiar, engagé dans l'armée française et futur grand homme politique iranien. Jean Moncorgé, soldat au régiment blindé de fusiliers-marins de la 2ème division blindée française participe également à l'opération. Ce dernier est plus connu sous son nom de scène.

Jean Gabin.

Un autre grand acteur à venir, bien qu’il ai participé à différents films de propagande français depuis son évasion de Métropole captive en 1942 via l’Espagne, participe à l’opération comme simple fantassin.

Yul Brynner.

L’assaut amphibie a été précédé d’une attaque aéroportée des parachutistes américains, britanniques et français qui sème le chaos dans les arrières des armées allemandes, facilitant ainsi la prise des plages et l’établissement des têtes de pont, en dépit de l’existence du Mittelmeerwall, le « Mur de la Méditerranée », pendant sud du « Mur de l’Atlantique », tous deux mis en place par Rommel, nommé en France, aux côtés de von Rundstedt, suite à son échec en Sicile.

Concernant la résistance intérieure français, l’importance des maquis est devenue telle que de véritables forteresses républicaines, sur lequel l’envahisseur n’a aucune emprise, sont désormais en place dans les régions montagneuses ou isolées, comme le Limousin, où l’ennemi ne contrôle désormais plus que les villes principales et les grands axes.

Depuis le début de l’année 1943, de très nombreux parachutages sont venus armés massivement « l’armée de ombres », en parfaite coordination entre Alger et le CNRI désormais dirigé par Pierre Brossolette (on voit là la main du Général). Petit à petit, les communistes ont commencé à être armés de manière équitables par les Alliés, au fur et à mesure de leur réintégration à la machine de guerre républicaine et de leurs signes de bonnes volontés.

Or, ceux-ci commettent dans les heures qui suivent l’assaut du samedi 22 janvier 1944, une erreur stratégique majeure… Et qui sans l’émergence d’un héros français, aurait fait couler bien trop de sang…

Ainsi, à l’annonce du débarquement, un puissant groupe de FTP communistes, décide, de son propre chef, de libérer Tulle. Certes, la garnison n'est pas fameuse, mais ces hommes oublient un peu vite l'inévitable riposte allemande à l'heure où les Alliés sont à des centaines de kilomètres ! À peine la garnison composée de soldats de la Wehrmacht et de gardes nationaux est-elle vaincue que les collaborateurs sont passés par les armes par les communistes. Quant aux soldats allemands fait prisonniers, ils sont molestés et internés dans le lycée de la ville.


Von Rundstedt est furieux et donne l'ordre de reprendre la ville. Il rassemble rapidement les forces nécessaires soit des bataillons de SS, aidés de Feldgendarmes et même, des cosaques (!), chargés de la traque des résistants dans la région et qui n'ont, désormais, plus besoin de les chercher…

Le gouvernement républicain hésite sur la conduite à tenir. En effet, les FTP, qui ont jurés de défendre la ville, ne lui obéiront pas s'il leur ordonne d'évacuer la ville. Mais ordonner aux groupes de résistances locaux « républicains » de rejoindre les communistes pour défendre Tulle ne ferait qu'augmenter inutilement les pertes de l’armée de l’intérieur. Mais surtout, Mandel et les dirigeants français, se soucient des malheureux habitants de Tulle, pris en otage par l'action inconsidérée des FTP locaux .


En effet, Mandel a eu vent des mauvais traitements infligés aux soldats allemands et sait que les Allemands se vengeront des civils dès qu'ils sauront ce qui s'est passé…


C'est alors qu'un grand homme émerge. Celui-ci, qui sera surnommé « le sauveur de Tulle ». Résistant d'obédience communiste, il prend sur lui de se rendre au GQG du commandement allemand à l'ouest à Paris afin d'y négocier avec von Rundstedt rien moins que la vie des habitants de Tulle. En effet, il sait, grâce à ses contacts au sein de la résistance, qu'elle soit communiste ou non, que les troupes allemandes chargées de reprendre Tulle sont déjà rassemblées et ont commencées leur marche vers leur proie.


Les Allemands sont stupéfaits et menacent l'homme d'enfermement. Mais la vie des Tullistes est bien trop importante pour qu'il se laisse ainsi intimider.


« Accepteriez-vous que de valeureux soldats allemands soient exécutés simplement parce que vous aviez refusé d'écouter un homme ? » Dit-il aux soldats qui veulent le jeter en prison.


Abasourdis, les Allemands acceptent de parler de cette demande de négociation au maréchal von Rundstedt. Quelques minutes plus tard, le Français est accueilli froidement mais courtoisement par le commandant suprême des troupes allemandes à l'ouest. L'officier allemand explique qu'il accepter de lui parler car il représente « le gouvernement d'Alger » et qu'il ne s’adressera pas au « terroriste ».


En effet, l'homme est un membre du CNRI, le « Conseil national de la Résistance intérieure » et c'est à ce titre que von Rundstedt, soucieux de la vie de ses hommes, s'entretient avec lui. En effet, le maréchal a bien compris qu'il n'a aucun mandat d'Alger pour lui parler car jamais la République n'aurait envoyé directement un grand chef de la résistance intérieure dans la « gueule du loup ». De plus, Raoul Nordling, ambassadeur de Suède auprès de l’État national français, est déjà en négociation avec le maréchal allemand pour sauver les Tullistes.


Secrètement, le maréchal d'Hitler trouve que la démarche du résistant ne manque pas de panache.


Le résistant français propose d'entrer en contact avec les meneurs des forces communistes qui ont pris Tulle. En échange de la libération des prisonniers allemands, aucunes représailles ne seront exercées contre les habitants de la ville. Les 2 ennemis décident que ceux-ci seront pris en charge par la Croix-Rouge car, von Rundstedt est catégorique sur ce point, la cité sera brûlée, l'armée allemande ne pouvant laisser une action de « terroristes » entièrement impunie...


Le temps presse pour le résistant français car pendant que l'on négocie, les SS avancent toujours vers la ville et l'essentiel reste la vie des habitants de Tulle.


Le Français accepte les conditions du maréchal allemand et entre en contact avec les meneurs FTP dans la ville. Ceux-ci sont furieux mais finissent par se plier à la volonté d'un de leur représentant au CNRI.


Les SS aussi sont mécontents. On a osé les empêcher de tuer des civils ! Quelle horreur pour ces vétérans du front de l'Est !


Quant à Hitler, quoi que « travaillé » discrètement par Rommel qui aurait voulu faire arrêter le Français et massacrer les Tullistes, les images de l'incendie de la cité par les SS réussirent à le calmer et, accessoirement, à sauver la tête de Rundstedt… Pour un temps...


Néanmoins, ceux-ci se rattraperont sur les FTP en les exterminant presque tous (non sans que ceux-ci ne se soient défendus comme des lions, infligeant des pertes substantielles aux assaillants) et en envoyant les survivants dans des camps en Allemagne et en Pologne. Tulle est détruite par les Allemands non sans que les « Hiwis » n'aient pillés les maisons avant d'y mettre le feu…


Les survivants, pris en charge par la Croix-Rouge, seront ensuite dispersés à travers la France. Beaucoup ne revinrent jamais dans la ville après la guerre. Néanmoins, tous rejoignirent l'association tulliste qui fut fondée après la guerre.


Pour seul récompense de ses « camarades » pour avoir sauvé des milliers de personnes, Charles Tillon sera progressivement écarté des instances dirigeantes du Parti avant d'en être exclu définitivement pour une broutille en 1946. Le « sauveur de Tulle » fondera le « Parti ouvrier français » qui restera microscopique...


Cependant, si la population de Tulle est épargnée, ce ne sera pas le cas de celles de nombreux villages situés entre Lyon et les plages du débarquement. En effet, des centaines de civils seront massacrés par les soldats du Führer en route pour contrer Overlord/Seigneur suprême, en représailles à des raids éclairs de la résistance sur leurs colonnes…

Si les bombardiers alliés basés en Méditerranée sont détournés de leurs objectifs habituels (comme Ploiesti ou les industries du Reich basées en Bavière et en Autriche) pour soutenir des cibles liées directement au débarquement, les bombardiers stationnés en Angleterre, suite au pression du Général « Bomber Harris », sont lancés dans une campagne de destruction massive des villes allemandes, en particulier Berlin. En effet, celui-ci veut détourner la Luftwaffe de la Provence en l'obligeant à défendre ses villes. Notons que désormais, et contrairement à la « Putain de semaine », les bombardiers alliés sont défendus tout au long de leurs trajets, par les P-51, chasseurs à long rayon d'action, et ce, même au cœur du Reich, ce qui accroît les pertes allemandes.

Cela n’empêche pas l’armée allemande de se battre pied à pied en Provence et de ne reculer que fort lentement lorsque les Alliés arrivent à aller de l’avant, dans le cadre d’une terrible guerre d’attrition.

Les Alliés « retenus » par la Wehrmacht en Provence, les commandant nazis préparent une puissante offensive contre le plus grand des Maquis républicain, source de nombreuses actions contre les colonnes allemandes se dirigeant vers le sud.

Le massif du Vercors…

Les mouvements de troupes nazies révélant leurs intentions, l’État-major suprême des Forces expéditionnaires alliées d’Eisenhower décide d’accorder une aide maximale aux résistants assiégés (qui ont déployés un gigantesque drapeau tricolore, visible depuis Grenoble !) et menacés d’anéantissement. Tout d’abord le 8 février, des raids aériens massifs sont déclenchés contre les assiégeants, les désorganisant dans la préparation de leur assaut, tandis que la chasse alliée débarrasse le secteur de la menace aérienne nazie ! Les combattants du Vercors, amalgame de volontaires sans expériences, de vétérans de l’Armée des Alpes et de réfractaires du STO en fuite, se préparent à l’attaque.

Le coup de tonnerre de Seigneur suprême résonne dans toute l’Europe allemande. En Roumanie, le roi Michel franchit le Rubicon en chassant Antonescu du pouvoir et en nommant à sa place le meneur secret du Bloc national-démocrate, Iliu Maniu, et le général Constantin Sănătescu, qui s’opposa en juillet 1940 au progrom de Dorohoi puis écrasa le soulèvement de la Garde de fer en janvier suivant, au poste de vice-premier ministre en charge de la guerre. Cependant, craignant à la fois la riposte allemande, et une mainmise soviétique sur son pays, le nouveau gouvernement ne sort pas immédiatement du conflit et préfère temporiser pour s’organiser. Leur but est de se préparer à la contre-attaque d’Hitler tout en évitant de tomber sous le joug soviétique (et de conserver la Bessarabie)...

Désormais, que ce soit à l’ouest en France, au sud en Italie, la ligne de front est en flammes, comme elle l’est à l’Est depuis le 22 juin 1941. Les soldats de la liberté ont pris pieds sur les plages provençales et repoussent au prix du sang l’envahisseur nazi. Sur les arrières de celui-ci, l’armée secrète sort de l’ombre, signe s’il en fallait de la volonté de résistance du peuple de France, dès lors qu’une impulsion venue d’en haut l’encourageait dans sa démarche sincère. Certes, ils étaient passés (d’ailleurs, les monuments commémorant la victoire française de Verdun avaient été odieusement dynamités par les Barbares), mais comme au temps de de Charles VII, on repoussera les occupants dans leur tanière ! Les jours du Nazisme sont comptés désormais...

« La Bataille suprême est engagée !

Après tant de combats, de fureurs, de douleurs, voici venu le choc décisif, le choc tant espéré. C'est la bataille de France et c'est la bataille de la France ! »

Charles de Gaulle, 22 janvier 1944, discours sur les ondes de Radio-Alger.

La France exilée. Tome 2 : 1942 La roue tourne - Page 4 Member10
La France se lève !

Magnifique !!!!! Tu n'as pas ouvert un autre sujet finalement ?
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Message par LFC/Emile Ollivier Mer 23 Fév - 10:40

Salut Flosgon !

En fait, c'est le dernier chapitre du Tome 2 Wink


Le Tome 3 arrive
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La France exilée. Tome 2 : 1942 La roue tourne - Page 4 Empty Re: La France exilée. Tome 2 : 1942 La roue tourne

Message par Collectionneur Mer 23 Fév - 15:46

Merci pour ce chapitre épique 😍
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