LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Dans la FTL, j'avais donné la liste complète des factions laotiennes aux cours de la 2ème GM... c'était pas triste entre les laotiens communistes (pro-viethminh), les laotiens pro-français, le parti du roi pro français, le partie royal pro-japonais (à ne pas confondre avec le précédant), le parti pro-thaïlandais (anti japonais et anti-français); le parti pro cambodgien (pro-français et anti-japonais), une société secrète (anti tout le monde), une faction anti-japonaise financée par les Américains (et anti-française !)l es monastères bouddhistes rivaux, les chrétiens, les minorités... et ça c'est juste le Laos... car chacun complote, se trahit , s'allie... si vite que ça change selon le sens du vent ! Il faut rajouter les vrais brigands qui profitent du désordre et dont certains rallient avec opportunisme un des camps mais... raflent les biens des paysans "au nom de la révolution", les contrebandiers, les fonctionnaires pourris,
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Le champ de bataille ne fait que révéler à l'homme sa folie et son désespoir, et la victoire n'est jamais que l'illusion des philosophes et des sots. William Faulkner
Anaxagore- Messages : 2228
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Merci à tous pour vos réactions !
Vos interventions me sont très utiles
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1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
https://forumuchronies.frenchboard.com/t751-la-france-exilee-tome-1-1940-la-roue-du-destin
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LFC/Emile Ollivier- Messages : 2705
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Janvier 1945
Alors qu'à l'ouest de l'Allemagne, les Anglo-Américains franchissent en masse le Rhin, prenant en tenaille les importantes mais démoralisées troupes allemands défendant la Ruhr, au sud du Reich mourant, c'est la ruée française sur la Bavière et, au-delà, l'Autriche. De Hauteclocque et la 2ème Division blindée se ruent sur le « Nid d'aigle » du Führer et s'en empare sans combat. Le glorieux Picard aimerait ensuite foncer sur Berlin mais Mandel lui donne l'ordre, tout comme Eisenhower, son supérieur direct, de continuer à marcher sur l'Autriche, à la fureur du général français et de son grand ami, Patton. Malheureusement, des vétérans français se battant parfois depuis la première campagne de France en 1940 tombent sous les balles d'embusqués allemands fanatisés.
En dépit du fait que son Empire de 1000 ans craque de toute part, Hitler n'en oublie pas moins ses ennemis. L'Amiral Canaris, l'ancien chef de l'Abwehr, le Général Oster, son ancien adjoint et le pasteur Bonhoeffer, antinazi notoire qui a transmis des preuves du Génocide juif aux Français, sont pendus sur ses ordres après une parodie de procès…
À l'Est, en Poméranie, Kolberg, connue pour avoir résisté héroïquement à Napoléon en 1807, et désormais défendue par… la Division SS Charlemagne, tombe aux mains des Soviétiques. Immédiatement, les Polonais y reproduisent la cérémonie du « Mariage de la Pologne et de la mer ».
Visite triomphale de Churchill à Paris. Celui-ci remonte les Champs-Élysées aux côtés de Georges Mandel.
Mais Mandel est préoccupé. Le Premier ministre de Sa Gracieuse Majesté n'a en effet pas très envie d'envoyer ses troupes au Vietnam pour y désarmer les Japonais, conscient que cela entraînerait une guerre avec le Viet-Minh, guerre dans laquelle il n'aurait rien à gagner et cela suffit pour un Britannique pour en rester à l'écart, et ce, même pour un Britannique comme Churchill…
Ainsi, alors que l'Armée britannique reprend pied à Rangoon, en Malaisie et au nord de Bornéo, elle évite soigneusement l'Indochine...
Pire, Roosevelt se venge de ses « arrogants de Frenchies » qui ont osé presque lui imposer un compromis avec le Japon impérial en nommant un « Commissaire spécial » auprès d'Hô Chi Minh !!! Un certain Archimedes Patti. Un membre de l'OSS, chaud partisan d'Hô, en qui il voit rien moins qu'un nouveau Georges Washington...
Reste la carte chinoise, mais elle est à double tranchant. En effet, Tchang qui vient de se réinstaller à Nankin pourrait certes envoyer un Corps expéditionnaire au Vietnam, mais rien ne dit qu'il ne finirait pas par vouloir le conserver. Pire, les soldats chinois les plus proches sont ceux du Seigneur de la guerre Long Yun qui est donc encore plus imprévisible que son « Président ».
De toute façon, les Chinois ont rapidement d'autres chats à fouetter. En effet, s'inspirant de l'action de Tsuchihashi au Vietnam, le commandant en chef de la redoutable Armée du Guandong basée au Mandchoukouo, Otozō Yamada, désireux de rallumer les feux de la guerre civile chinoise, laisse Mao doubler Tchang et occuper l'ex-Empire de Pu-Yi, lui fournissant au passage un important matériel. Déjà stratège brillant, voilà maintenant le Communiste à la tête d'une troupe non seulement très motivée, mais désormais bien équipée. En effet, Tchang a trop tergiversé et son vaste programme de réformes sociales n'est toujours pas publiée là où Mao promet « 3 vrais repas par jour » aux paysans chinois.
Or, chaque jour passé renforce la mainmise des Communistes sur le Vietnam.
Reste le courageux Salan et les héroïques cambodgiens et laotiens. Bien que la guerre ne soit pas terminée, Mandel nomme son ami Maréchal de France et le place à la tête de « L'Armée d'Extrême-Orient », en fait de la Résistance renforcée des troupes françaises qui avaient pu fuir en Chine en 1942.
C'est alors que le Président du Conseil prend une de ses décisions qui change la face du Monde d'une manière presque aussi considérable que le fit Paul Reynaud le 16 Juin 1940…
Georges Mandel accorde par décret l'indépendance complète au Royaume du Laos, au Royaume du Cambodge et à… l'Empire du Vietnam ! Dans les heures qui suivent, c'est un Bao Daï dont l'émotion est nettement perceptible qui s'adresse à son peuple à la radio. Au delà de célébrer l'indépendance, l'Empereur du Vietnam, désormais indépendant, appelle la France à l'aide et demande « aux citoyens vietnamiens » d’accueillir l'Armée française à bras ouverts.
Hô fera punir de mort quiconque célébrera l'indépendance de l'Empire ou transmettra l'appel de Bao Daï.
Mais comme le dira de Gaulle, dont l'intelligence politique prend le pas sur le principe sentimental du maintien de l'intégrité de l'Empire colonial, « le Président du Conseil a fait à Hô Chi Minh la pire chose que la France, en l'état actuel des choses, pouvait lui faire. Offrir sûrement à l'Indochine, et au Vietnam en particulier, tout ce que les Communistes ne pouvaient que lui promettre. »
Mais comme en 1940, la flamme de la Résistance vietnamienne s'allume et ne s'éteindra plus. Rapidement, les groupes opposés à Hô, qu'ils soient Chrétiens, Vietnamiens pro-Français, anti-communistes et même métis, tous victimes de la brutalité des Communistes, prennent contact avec Salan qui a l’intelligence de faire couvrir par ses troupes la frontière occidentale du Vietnam, pour éviter des incursions Viet-Minh, sans pour autant la franchir.
Pour le moment…
C'est à Vientiane que s'installent Bao Daï et Vinh San. Le Maréchal de France a l'intelligence de ne pas marcher sur les plates bandes du fraîchement indépendant Laos et c'est bien le Roi Sisavang Vong qui accueille et installe l'Empereur et son Premier Ministre dans un palais de la capitale, et non l'officier français.
Quant au Cambodge, le héros de 1940, le Monarque Sisowath Monireth, y fait un retour triomphal. Certes, le Roi aimerait lancer de suite la tâche primordiale de modernisation de son pays, mais il sait que la priorité est la création d'une « Armée royale cambodgienne ». Or, ce ne sont pas les volontaires qui manquent, simplement les armes…
Alors qu'à l'ouest de l'Allemagne, les Anglo-Américains franchissent en masse le Rhin, prenant en tenaille les importantes mais démoralisées troupes allemands défendant la Ruhr, au sud du Reich mourant, c'est la ruée française sur la Bavière et, au-delà, l'Autriche. De Hauteclocque et la 2ème Division blindée se ruent sur le « Nid d'aigle » du Führer et s'en empare sans combat. Le glorieux Picard aimerait ensuite foncer sur Berlin mais Mandel lui donne l'ordre, tout comme Eisenhower, son supérieur direct, de continuer à marcher sur l'Autriche, à la fureur du général français et de son grand ami, Patton. Malheureusement, des vétérans français se battant parfois depuis la première campagne de France en 1940 tombent sous les balles d'embusqués allemands fanatisés.
En dépit du fait que son Empire de 1000 ans craque de toute part, Hitler n'en oublie pas moins ses ennemis. L'Amiral Canaris, l'ancien chef de l'Abwehr, le Général Oster, son ancien adjoint et le pasteur Bonhoeffer, antinazi notoire qui a transmis des preuves du Génocide juif aux Français, sont pendus sur ses ordres après une parodie de procès…
À l'Est, en Poméranie, Kolberg, connue pour avoir résisté héroïquement à Napoléon en 1807, et désormais défendue par… la Division SS Charlemagne, tombe aux mains des Soviétiques. Immédiatement, les Polonais y reproduisent la cérémonie du « Mariage de la Pologne et de la mer ».
Visite triomphale de Churchill à Paris. Celui-ci remonte les Champs-Élysées aux côtés de Georges Mandel.
Mais Mandel est préoccupé. Le Premier ministre de Sa Gracieuse Majesté n'a en effet pas très envie d'envoyer ses troupes au Vietnam pour y désarmer les Japonais, conscient que cela entraînerait une guerre avec le Viet-Minh, guerre dans laquelle il n'aurait rien à gagner et cela suffit pour un Britannique pour en rester à l'écart, et ce, même pour un Britannique comme Churchill…
Ainsi, alors que l'Armée britannique reprend pied à Rangoon, en Malaisie et au nord de Bornéo, elle évite soigneusement l'Indochine...
Pire, Roosevelt se venge de ses « arrogants de Frenchies » qui ont osé presque lui imposer un compromis avec le Japon impérial en nommant un « Commissaire spécial » auprès d'Hô Chi Minh !!! Un certain Archimedes Patti. Un membre de l'OSS, chaud partisan d'Hô, en qui il voit rien moins qu'un nouveau Georges Washington...
Reste la carte chinoise, mais elle est à double tranchant. En effet, Tchang qui vient de se réinstaller à Nankin pourrait certes envoyer un Corps expéditionnaire au Vietnam, mais rien ne dit qu'il ne finirait pas par vouloir le conserver. Pire, les soldats chinois les plus proches sont ceux du Seigneur de la guerre Long Yun qui est donc encore plus imprévisible que son « Président ».
De toute façon, les Chinois ont rapidement d'autres chats à fouetter. En effet, s'inspirant de l'action de Tsuchihashi au Vietnam, le commandant en chef de la redoutable Armée du Guandong basée au Mandchoukouo, Otozō Yamada, désireux de rallumer les feux de la guerre civile chinoise, laisse Mao doubler Tchang et occuper l'ex-Empire de Pu-Yi, lui fournissant au passage un important matériel. Déjà stratège brillant, voilà maintenant le Communiste à la tête d'une troupe non seulement très motivée, mais désormais bien équipée. En effet, Tchang a trop tergiversé et son vaste programme de réformes sociales n'est toujours pas publiée là où Mao promet « 3 vrais repas par jour » aux paysans chinois.
Or, chaque jour passé renforce la mainmise des Communistes sur le Vietnam.
Reste le courageux Salan et les héroïques cambodgiens et laotiens. Bien que la guerre ne soit pas terminée, Mandel nomme son ami Maréchal de France et le place à la tête de « L'Armée d'Extrême-Orient », en fait de la Résistance renforcée des troupes françaises qui avaient pu fuir en Chine en 1942.
C'est alors que le Président du Conseil prend une de ses décisions qui change la face du Monde d'une manière presque aussi considérable que le fit Paul Reynaud le 16 Juin 1940…
Georges Mandel accorde par décret l'indépendance complète au Royaume du Laos, au Royaume du Cambodge et à… l'Empire du Vietnam ! Dans les heures qui suivent, c'est un Bao Daï dont l'émotion est nettement perceptible qui s'adresse à son peuple à la radio. Au delà de célébrer l'indépendance, l'Empereur du Vietnam, désormais indépendant, appelle la France à l'aide et demande « aux citoyens vietnamiens » d’accueillir l'Armée française à bras ouverts.
Hô fera punir de mort quiconque célébrera l'indépendance de l'Empire ou transmettra l'appel de Bao Daï.
Mais comme le dira de Gaulle, dont l'intelligence politique prend le pas sur le principe sentimental du maintien de l'intégrité de l'Empire colonial, « le Président du Conseil a fait à Hô Chi Minh la pire chose que la France, en l'état actuel des choses, pouvait lui faire. Offrir sûrement à l'Indochine, et au Vietnam en particulier, tout ce que les Communistes ne pouvaient que lui promettre. »
Mais comme en 1940, la flamme de la Résistance vietnamienne s'allume et ne s'éteindra plus. Rapidement, les groupes opposés à Hô, qu'ils soient Chrétiens, Vietnamiens pro-Français, anti-communistes et même métis, tous victimes de la brutalité des Communistes, prennent contact avec Salan qui a l’intelligence de faire couvrir par ses troupes la frontière occidentale du Vietnam, pour éviter des incursions Viet-Minh, sans pour autant la franchir.
Pour le moment…
C'est à Vientiane que s'installent Bao Daï et Vinh San. Le Maréchal de France a l'intelligence de ne pas marcher sur les plates bandes du fraîchement indépendant Laos et c'est bien le Roi Sisavang Vong qui accueille et installe l'Empereur et son Premier Ministre dans un palais de la capitale, et non l'officier français.
Quant au Cambodge, le héros de 1940, le Monarque Sisowath Monireth, y fait un retour triomphal. Certes, le Roi aimerait lancer de suite la tâche primordiale de modernisation de son pays, mais il sait que la priorité est la création d'une « Armée royale cambodgienne ». Or, ce ne sont pas les volontaires qui manquent, simplement les armes…
Dernière édition par Emile Ollivier le Dim 1 Juil - 18:08, édité 1 fois
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1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
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LFC/Emile Ollivier- Messages : 2705
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Excellent En OTL, les autorités de Paris ont trop attendu pour ''vietnamisé'', la, le Viêt Minh en acceptant l'aide des ex occupants peut se faire accusé d'être un complice du Japon ayant attendu son heure.
Mais les officiers impériaux japonais favorisant des communistes en Chine juste a côté de la Mère Patrie avaient ils un plan a long terme ou c'était juste une vengeance contre contre les Alliés ?
Mais les officiers impériaux japonais favorisant des communistes en Chine juste a côté de la Mère Patrie avaient ils un plan a long terme ou c'était juste une vengeance contre contre les Alliés ?
Dernière édition par Collectionneur le Dim 1 Juil - 19:00, édité 1 fois
Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Mon cher Emille , y'a une petite coquille dans le titre je crois que nous sommes en Janvier 1945
Dernière édition par Rayan du Griffoul le Lun 2 Juil - 16:12, édité 1 fois
Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
"Mais les officiers impériaux japonais favorisant des communistes en Chine juste a côté de la Mère Patrie avaient ils un plan a long terme ou c'était juste une vengeance contre contre les Alliés ?"
Un mélange des deux. Se venger de Tchang et de la Chine en favorisant les Communistes de Mao.
Rayan
Merci, je corrige
Un mélange des deux. Se venger de Tchang et de la Chine en favorisant les Communistes de Mao.
Rayan
Merci, je corrige
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1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
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LFC/Emile Ollivier- Messages : 2705
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Bonjour à tous,
La fin d'Hitler et des Nazis approche à grand pas ! Déjà, sablons le champagne
Surtout, j'ai proposé à Tguyon que LFC devienne un scénario sur Cold War 2, le meilleur simulateur de guerre froide (et en Français !). Une fois la bataille de Berlin refondue (pck la résumer en une phrase, euh non...), je la poste ici même. Vous aurez enfin sous les yeux la ligne de démarcation entre l'Est et l'Ouest. La "Quasi-guerre" pourra glacer le sang au Monde.
Sur ce, permettez moi de vous souhaitez un excellent week end, chers lecteurs et amis.
La fin d'Hitler et des Nazis approche à grand pas ! Déjà, sablons le champagne
Surtout, j'ai proposé à Tguyon que LFC devienne un scénario sur Cold War 2, le meilleur simulateur de guerre froide (et en Français !). Une fois la bataille de Berlin refondue (pck la résumer en une phrase, euh non...), je la poste ici même. Vous aurez enfin sous les yeux la ligne de démarcation entre l'Est et l'Ouest. La "Quasi-guerre" pourra glacer le sang au Monde.
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LFC/Emile Ollivier- Messages : 2705
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Bon Weeek-End à toi aussi !
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Anaxagore- Messages : 2228
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Février 1945
Soucieux d’appliquer le principal point de son programme qui est tout bonnement le rétablissement de la démocratie en France, le gouvernement Mandel organise des élections générales pour renouveler l’ensemble des Corps élus de l’État. Si ces élections sont seulement interdites aux anciennes forces de la Collaboration, on distingue 3 principales forces. À savoir, le Mouvement républicain populaire qui regroupe l’Alliance démocratique, le Parti démocrate populaire, le PSF et les débris des formations de droite anéanties par la collaboration d'une partie de leurs cadres à l'instar de la Fédération républicaine. Il coalise les forces de droite qui ont rallié Alger ou résisté donc. Les meneurs du MRP sont Mandel, Maurice Schumann et le Colonel de la Rocque. La seconde force est le Front républicain. Il regroupe la SFIO et le Parti radical. Il est dirigé par Blum (qui prendra la tête du gouvernement si le Front républicain l’emporte) et Daladier. Enfin la troisième force est représenté par les Communistes qui ont résisté bien après les deux autres forces. Ces derniers, qui n'ont aucune vergognes, n'hésite pas à se présenter sous l'étiquette de leur principal mouvement de résistance. Front national...
A l’issue du scrutin, si des indépendants sont élus, c’est bien ces 3 forces qui se partagent la part du lion mais sans majorité claire ce qui oblige à une coalition. Cependant, si le gouvernement de la République française a des membres communistes en son sein depuis Octobre 1941, il est inutile de préciser que la méfiance vis à vis des Communistes, ou plutôt des Frontistes, est de mises au sein des autres coalitions. En effet, elles n'ont pas oubliées qu’elles ont été pendant près d’un an les seules à avoir résisté à l’Allemagne et à Pétain. Pire, leurs membres voient avec horreur la mainmise de Staline sur l’Europe de l’est. C’est donc tout naturellement que le Front républicain et le MRP s’entendent pour former un nouveau gouvernement afin de faire barrage aux Communistes. Mais quelle personnalité peut à la fois se considérer comme apolitique tout en rassemblant dans une large mesure les Français ?
C'est dans cette perspective que Mandel et Blum se mettent d'accord sur le nom de Charles de Gaulle.
Blum et Maurice Schumann (Le Colonel étant jugé comme allant effrayer la gauche) deviennent Vice-président du Conseil. Au poste de Ministre de la guerre, le Général nomme Raoul Salan, rappelé du Laos. Salan prépara bientôt activement sa revanche et celle de la France contre le Viet-Minh en fournissant à de Lattre, son successeur à la tête de l'Armée d'Extrême-Orient, les moyens d'écraser Hô.
Que devient donc Mandel ? Il est tout simplement élu Président de la République française après la démission d’Albert Lebrun, soucieux de laisser une place d’honneur au héros de la nation française.
Notons que de la Rocque aura ses mots fameux et terribles envers l'Allemagne dans une entrevue accordé au quotidien « Le Figaro ».
À une question concernant la situation militaire, il répondit.
« Il paraîtrait que l'Allemagne perd la guerre. Il me semble que c'est effectivement le cas. J'ai vu les images de ces flots de réfugiés pitoyables venus de Prusse et des provinces orientales du Reich. Jamais spectacle aussi beau ne fut offert à mes yeux. Vous allez me dire qu'il y a la Libération de Paris. Certes, mais Paris, c'est notre liberté. La Prusse, c'est leur destruction, leur débâcle, leur écrasement ! Sedan, les 2 Sedan, sont effectivement sur le point d'être vengés. Les cortèges de fuyards, des ces Prussiens hier si arrogants, aujourd'hui si pathétiques, est la plus belle revanche accordé à nos pious-pious de 1870, 1914 et 1940 ! La cruauté de Bismarck a donc trouvé ici sa punition, que dis-je, son juste châtiment ! L'Allemagne est au bord du gouffre. Poussons là !"
Peu de temps après les élection générales françaises, à Yalta, en Crimée (en RSS de Russie donc) se tient une conférence historique. La volonté farouche de De Gaulle de limiter l'influence de Staline en Europe de l'Est est manifeste.
Pourtant, Staline a un « gage » qui lui permet de faire pression sur son homologue français…
Le million et demi de prisonniers français détenus en Pologne et en Allemagne orientale !
Le dictateur de l'URSS pourrait retarder leur libération, voire pire, si le Général se montre trop ferme, surtout avec un Roosevelt malade et complètement aveugle face au Soviétique.
Mais le nouveau Président du Conseil de la République française joue finement son jeu. S'il est prêt à montrer les crocs quand il s'agit de la Pologne, il se rapproche de Staline quand celui-ci propose le démantèlement économique et politique de l'Allemagne. Mieux, il se déclare secrètement prêt à accepter la Ligne Oder-Neisse comme frontière orientale de la nouvelle Allemagne et la ligne Curzon comme frontière polono-soviétique. En échange, De Gaulle obtient du dictateur soviétique la promesse de l'inclusion de membres du gouvernement polonais en exil à Paris au sein du gouvernement pro-soviétique (qui administre déjà de facto le pays) et la formation d'une « coalition ». Secrètement, le dirigeant français demande aux membres du gouvernement Sikorski de refuser l'offre, se doutant du piège mais Mikołajczyk, un de ses membres les plus éminents, accepte l'offre ! Ce dernier devient Vice-président du gouvernement polonais qui siège à Varsovie tandis que celui en poste à Paris continue de fonctionner en exil.
Lors de ces mêmes échanges secrets, Charles de Gaulle accepte de faire pression sur ses Alliés pour que les prisonniers de guerre soviétiques qui seraient du côté occidentale de l'Europe à la fin de la guerre reviennent rapidement en URSS. En échange, Staline n'offre que de vagues garanties concernant leur sécurité et accepte de faire du transport vers leur pays dans de bonnes conditions des prisonniers français.
Pour les zones d'occupation, la France reçoit la rive gauche du Rhin, le Bade et le Wurtemberg. Paris abandonne cependant son projet de faire participer la Belgique à la Commission interalliée d'occupation de l'Allemagne tout en laissant l'armée belge installer des bases le long d'une bande de territoires située du côté allemand de sa frontière.
Les accords conclus à l'issue des rencontres prévoient :
- Des élections libres dans les États européens libérés, les quatre alliés s'engageant à « constituer des autorités gouvernementales provisoires largement représentatives de tous les éléments démocratiques des populations et qui s'engageront à établir, dès que possible, par des élections libres, des gouvernements qui soient l'expression de la volonté des peuples ».
- L'organisation en avril 1945 de la conférence de San Francisco.
- La destruction du militarisme allemand et du nazisme.
- La division de l'Allemagne en quatre zones occupées par les quatre vainqueurs : États-Unis, URSS, Royaume-Uni et France.
- Déplacement de la Pologne vers l'ouest : elle cède des territoires à l'URSS et reçoit en compensation des territoires enlevés à l'Allemagne.
- L'établissement de la frontière soviéto-polonaise sur la ligne Curzon.
- La réorganisation du Comité de Lublin en vue d'intégrer des personnalités du gouvernement polonais en exil à Paris.
- Quelques modalités concernent le fonctionnement de l'ONU, dont la création a été décidée en 1944 à la conférence de Dumbarton Oaks : le droit de veto des membres permanents du Conseil de sécurité jouera pour tous les cas sauf pour les questions de procédure ; l’URSS demande autant de sièges qu'elle compte de provinces et de régions (soit 16), mais en obtient « seulement » trois (Russie, Ukraine, Biélorussie) ; les Nations unies auront un droit de regard sur l'organisation de l'Europe.
En ce mois de Février 1945, Staline déclenche son assaut final sur la capitale du Führer.
Le maréchal Joukov donne son ordre de bataille :
« L'ennemi doit être écrasé sur la route la plus courte qui mène à Berlin. Vous devez vous emparez de la capitale de l'Allemagne fasciste et hisser le drapeau de la victoire au-dessus de la ville ! »
En dépit d'une ligne de fortifications bien pensée autour de Seelow, rien n'arrête l'Armée rouge. Le fanatisme des SS et autres Jeunesse hitlérienne, des enfants de 14 ans qui n'ont connus que le Nazisme, ne peut rien contre la puissance de feu des troupes soviétiques.
Après l'effondrement du Front de Seelow, Hitler envisage de se replier en direction du nord de l'Allemagne, pour y poursuivre la « lutte ». Cette proposition est vivement rejetée par Goebbels qui convint Hitler de rester à Berlin, car dit-il, « Le Führer ne doit pas mourir dans une station balnéaire. »
Les combats dans les ruines de Berlin sont meurtriers. Les derniers défenseurs du Bunker d'Hitler et du Reichstag sera un conglomérat de traîtres venus de toute l'Europe. Dans ce maelstrom de criminels, on compte les derniers survivants de la Division Charlemagne, composée des traîtres FSL qui ont jurés fidélité à l'Hitlérisme.
La désorganisation et la folie sont telles côté allemand qu'au cours de la bataille, les Soviétiques prennent d'assaut un cinéma et se battent dans une salle obscure dans laquelle on diffusait encore « Le sac du Palatinat »...
Ainsi, en dépit de la résistance désespérée de la garnison de la Capitale du Reich, Berlin tombe aux mains des Soviétiques. Hitler se suicide (ainsi que Goebbels, devenu Chancelier du Reich, qui a tenté en vain de négocier une paix séparée avec les Soviétiques !) mais son successeur à la Présidence, l'Amiral Donitz (qui a déclaré à la radio « mon devoir est de sauver le peuple allemand de la destruction des Bolcheviques »), décide de continuer la guerre le temps qu'un maximum de troupes puissent se rendre aux Occidentaux et que ces derniers puissent avance le plus rapidement possible vers l'est. Staline est furieux et menace les Occidentaux de « mesures de rétorsion » s'ils acceptent de négocier séparément avec les « autorités » de Donitz. Roosevelt, Churchill et De Gaulle le rassurent sur ce point. D'ailleurs, n'ont-ils pas fait cesser la marche en avant de leurs propres forces en direction de la capitale du Reich allemand ? C'est ainsi que les troupes alliées font leur jonction avec les Russes sur l'Elbe.
À certains de ses ministres qui le poussaient à demander aux Alliés la ruée sur Berlin, afin que la victoire finale revienne aux Occidentaux, Mandel (encore Président du Conseil à la veille des élections) donne cette réponse.
« Messieurs, c'est l'honneur qui vous pousse à demander cela. Moi, ce qui me pousse à renoncer à Berlin, c'est l'avenir.
En 1940, Weygand était prêt à sacrifier la France en poussant le gouvernement à un Armistice purement politique pour sauver l'honneur de l'Armée. C'est pour sauver notre avenir que nous nous sommes exilés !
Si nous prenons Berlin, non seulement Staline ne nous le pardonnera jamais, mais l'Allemagne amputée de ses provinces orientales sera entièrement aux mains des Alliés occidentaux et deviendra un partenaire de l'Occident.
Pour faire face à Staline, nous serons contraint d'accepter, suite aux « amicales pressions » de nos partenaires, son réarmement. Cela est contraire à nos intérêts et donc à notre avenir.
Staline à Berlin, l'Allemagne sera coupée en deux.
Cette situation est déjà plus conforme aux intérêts de la France.
Au pire, nous aurons une Allemagne encore plus affaiblie et constituée de 2 entités rivales.
Au mieux, nous la pousserons à la neutralité dans cette « Quasi-guerre ». Elle sera isolée et sans armée.
La France sera dès lors en tête de file des puissances européennes car, comme vous l'avez tous compris, l'Angleterre tourne le dos au continent pour se tourner vers la puissante Amérique.
Car voilà ses véritables intérêts.
Comme me l'a dit M. Spaak, « si vous faîtes l'Europe maintenant, vous ferez l'Europe française. ».
Messieurs, nous avons l'occasion de rayonner du Cap nord à la Sicile (car oui, l'Italie sera notre alliée dans la nouvelle Europe que nous allons bâtir). De Brest aux palais de Vienne (si De Hauteclocque maintient son allure actuelle, ce dont je ne doute pas).
Dans l'entre-deux-guerres, nous avons échoués à bâtir une Europe française avec nos frères d'Europe de l'est. Ils sont aujourd'hui perdus pour toujours pour la France.
(De Gaulle a un léger rictus, lui croit en la chute irrémédiable de l'Empire soviétique)
Messieurs, tâchons de réussir à unir autour de nous la partie occidentale du continent ! »
Notons ce trait d'humour devenu célèbre au sein d'un peuple allemand qui n'avait plus que ça pour oublier où les Nazis l'avaient conduits.
À des soldats construisant une barricade à Berlin, une civile rétorque que les Russes vont mettre 1 heure et 5 minutes à la défaire. Demandant pourquoi, le soldat se voit répondre que les Russes vont la détruire en 5 minutes après avoir était pliés de rire pendant 1 heure en la voyant.
Staline propose de négocier le sort définitif de l'Allemagne dans une conférence qui devra se tenir à Potsdam et d'y partager le défunt Reich sur les bases des décisions prises à Yalta.
En Autriche, Vienne est capturée par l'Armée française tandis que Karl Renner proclame pour la seconde fois (après 1918) la République autrichienne. Les avants gardes françaises font jonction avec les Soviétiques à la frontière austro-hongroise. Pour éviter que l'Autriche subisse une occupation quadripartite, et donc éviter d'en laisser un morceau à Staline, il lui faut un gouvernement digne de ce nom, une autorité morale, qui doit de plus être assurément anti-bolchévique. Or, Renner ne répond absolument pas à ce dernier critère. C'est alors que Paul Reynaud propose un nom, celui d'une personne correspondant à ces critères et qui, en plus, a le mérite d'être Francophile.
Otto de Habsbourg-Lorraine.
Ainsi, la France, contrairement à la tradition monarchique depuis François Ier (sauf pour la période située entre la guerre de Sept ans et la Révolution française bien sûr), contrairement à Clemenceau, le maître à penser du Président Mandel, va désormais soutenir les Habsbourg en leur redonnant leur trône ! Mandel, craignant une sorte de délire « Charles-Quintois » chez le Habsbourg, insistera pour que le titre du souverain restauré soit celui « d'Archiduc » et non « d'Empereur ». C'est 1918 à l'envers !
Plus au nord, voulant par là punir Benes qui s'est volontairement livré à Staline, les Alliés font en sorte de ne franchir nulle part la frontière Tchécoslovaque.
Au cours de leur marche en avant à travers la Bavière en direction de l'Autriche, les soldats français libèrent Dachau et diverses autres structures de morts bâties par les criminels nazis. Toute l'horreur et la barbarie dont sont capables les Allemands sautent au visage des courageux soldats de la République qui n'en avaient donc vu que les prémices en France avec ce flot de villages détruits et de civils massacrés dans la Vallée du Rhône, les destructions de Lyon et de Tulle etc. Ce n'est qu'avec peine que de Hauteclocque se retient de faire passer par les armes les gardiens des camps libérés qui ont l'outrecuidance de s'être déguisés en détenus pour échapper à la juste revanche des Alliés !
En Italie, les Partisans, quoi que retardés par la résistance des troupes allemandes en Croatie (alors que de leur côté, les troupes allemandes en Italie ont jetées leurs armes conformément aux ordres de Doenitz) n'en franchissent pas moins l'ancienne frontière italo-yougoslave en plusieurs points et proclament l'annexion des villages ainsi occupés à la Yougoslavie. Le lendemain de la capitulation allemande, des troupes alliées débarquent à Fiume, considérée comme cité italienne.
On aurait pu croire que l'opposition du Général à Staline aurait au moins satisfait le dirigeant anglais. Mais Churchill est mécontent contre la France et l'a fait savoir à De Gaulle à Yalta. Accorder l'indépendance aux 3 nations de la défunte Indochine accentue en effet la pression des indépendantistes des colonies britanniques sur Londres.
« Nous allons devoir vous imiter » Conclue le « Prime Minister ».
Première cible, et cette accession au statut de Dominion est cependant assez facile à accorder car le pays sera verrouillé par un dirigeant qui aurait facilement ses accès dans les meilleurs salons londoniens… Le Sarawak. En effet, c'est une dynastie britannique, surnommée les « Rajas blancs », qui règne sur le pays. Churchill fait rapidement voter par le Parlement britannique l'abandon du protectorat sur le Royaume et lui cède même la pointe nord de Bornéo. Churchill est conforté dans ce choix par le retour triomphale du « Raja blanc » à Kuching, sa capitale.
Au Laos, Salan et bientôt de Lattre, n'auront pas à affronter que la crise vietnamienne. En effet, ce diable de Phibun est toujours au pouvoir à Bangkok et n'a toujours pas évacué les régions laotiennes et cambodgiennes annexés par son Armée ! Pire, s'appuyant sur les unités de l'Armée japonaise encore présente dans l'ex-Siam, il a fait prendre d'assaut l'Assemblée nationale qui avait voté la défiance contre lui puis a fait purger l'Armée de ses opposants. Étant aux premières loges de l'incendie de l'Orient, il sait que les Occidentaux oublieront bien vite son alliance avec Tokyo au profit de son anti-communisme et, sûr de sa force, il abolit la monarchie. Néanmoins, la Thaïlande ne portera pas le titre d’État thaï, dans le plus pur style fasciste, mais bien celui de République, il faut quand même s'adapter à l'ère du temps…
Ce mois de Février 1945 voit également le débarquement des forces d'occupation américaines au Japon impérial ainsi qu'en Corée où Yo Unhyŏng a proclamé, à l'annonce de la capitulation japonaise, la « République populaire coréenne ». Jeté en prison par les Japonais, il y est maintenu à l'arrivée des GI's, Roosevelt préférant installer à la tête du pays son jouet, Syngman Rhee. Le despote sera bientôt l'instrument de la lutte anti-communiste dans la péninsule et engagera une lutte sans merci contre Kim-Il-Sung, qui dirigera l'insurrection communiste contre Rhee depuis Vladivostok.
En Birmanie, les Britanniques acceptent d'entamer des négociations avec Aung San sur l'indépendance future de son pays. Londres évite ainsi une guerre de décolonisation grâce à l'intelligence politique de Wavell qui a poussé au compromis avec le Birman.
Notons que tout comme avec l'Indochine, les Britanniques évitent soigneusement le territoire sous contrôle de Sukarno. Des défuntes Indes orientales néerlandaises, seule la Papouasie occidentale a vu le retour des troupes alliées.
Soucieux d’appliquer le principal point de son programme qui est tout bonnement le rétablissement de la démocratie en France, le gouvernement Mandel organise des élections générales pour renouveler l’ensemble des Corps élus de l’État. Si ces élections sont seulement interdites aux anciennes forces de la Collaboration, on distingue 3 principales forces. À savoir, le Mouvement républicain populaire qui regroupe l’Alliance démocratique, le Parti démocrate populaire, le PSF et les débris des formations de droite anéanties par la collaboration d'une partie de leurs cadres à l'instar de la Fédération républicaine. Il coalise les forces de droite qui ont rallié Alger ou résisté donc. Les meneurs du MRP sont Mandel, Maurice Schumann et le Colonel de la Rocque. La seconde force est le Front républicain. Il regroupe la SFIO et le Parti radical. Il est dirigé par Blum (qui prendra la tête du gouvernement si le Front républicain l’emporte) et Daladier. Enfin la troisième force est représenté par les Communistes qui ont résisté bien après les deux autres forces. Ces derniers, qui n'ont aucune vergognes, n'hésite pas à se présenter sous l'étiquette de leur principal mouvement de résistance. Front national...
A l’issue du scrutin, si des indépendants sont élus, c’est bien ces 3 forces qui se partagent la part du lion mais sans majorité claire ce qui oblige à une coalition. Cependant, si le gouvernement de la République française a des membres communistes en son sein depuis Octobre 1941, il est inutile de préciser que la méfiance vis à vis des Communistes, ou plutôt des Frontistes, est de mises au sein des autres coalitions. En effet, elles n'ont pas oubliées qu’elles ont été pendant près d’un an les seules à avoir résisté à l’Allemagne et à Pétain. Pire, leurs membres voient avec horreur la mainmise de Staline sur l’Europe de l’est. C’est donc tout naturellement que le Front républicain et le MRP s’entendent pour former un nouveau gouvernement afin de faire barrage aux Communistes. Mais quelle personnalité peut à la fois se considérer comme apolitique tout en rassemblant dans une large mesure les Français ?
C'est dans cette perspective que Mandel et Blum se mettent d'accord sur le nom de Charles de Gaulle.
Blum et Maurice Schumann (Le Colonel étant jugé comme allant effrayer la gauche) deviennent Vice-président du Conseil. Au poste de Ministre de la guerre, le Général nomme Raoul Salan, rappelé du Laos. Salan prépara bientôt activement sa revanche et celle de la France contre le Viet-Minh en fournissant à de Lattre, son successeur à la tête de l'Armée d'Extrême-Orient, les moyens d'écraser Hô.
Que devient donc Mandel ? Il est tout simplement élu Président de la République française après la démission d’Albert Lebrun, soucieux de laisser une place d’honneur au héros de la nation française.
Notons que de la Rocque aura ses mots fameux et terribles envers l'Allemagne dans une entrevue accordé au quotidien « Le Figaro ».
À une question concernant la situation militaire, il répondit.
« Il paraîtrait que l'Allemagne perd la guerre. Il me semble que c'est effectivement le cas. J'ai vu les images de ces flots de réfugiés pitoyables venus de Prusse et des provinces orientales du Reich. Jamais spectacle aussi beau ne fut offert à mes yeux. Vous allez me dire qu'il y a la Libération de Paris. Certes, mais Paris, c'est notre liberté. La Prusse, c'est leur destruction, leur débâcle, leur écrasement ! Sedan, les 2 Sedan, sont effectivement sur le point d'être vengés. Les cortèges de fuyards, des ces Prussiens hier si arrogants, aujourd'hui si pathétiques, est la plus belle revanche accordé à nos pious-pious de 1870, 1914 et 1940 ! La cruauté de Bismarck a donc trouvé ici sa punition, que dis-je, son juste châtiment ! L'Allemagne est au bord du gouffre. Poussons là !"
Peu de temps après les élection générales françaises, à Yalta, en Crimée (en RSS de Russie donc) se tient une conférence historique. La volonté farouche de De Gaulle de limiter l'influence de Staline en Europe de l'Est est manifeste.
Pourtant, Staline a un « gage » qui lui permet de faire pression sur son homologue français…
Le million et demi de prisonniers français détenus en Pologne et en Allemagne orientale !
Le dictateur de l'URSS pourrait retarder leur libération, voire pire, si le Général se montre trop ferme, surtout avec un Roosevelt malade et complètement aveugle face au Soviétique.
Mais le nouveau Président du Conseil de la République française joue finement son jeu. S'il est prêt à montrer les crocs quand il s'agit de la Pologne, il se rapproche de Staline quand celui-ci propose le démantèlement économique et politique de l'Allemagne. Mieux, il se déclare secrètement prêt à accepter la Ligne Oder-Neisse comme frontière orientale de la nouvelle Allemagne et la ligne Curzon comme frontière polono-soviétique. En échange, De Gaulle obtient du dictateur soviétique la promesse de l'inclusion de membres du gouvernement polonais en exil à Paris au sein du gouvernement pro-soviétique (qui administre déjà de facto le pays) et la formation d'une « coalition ». Secrètement, le dirigeant français demande aux membres du gouvernement Sikorski de refuser l'offre, se doutant du piège mais Mikołajczyk, un de ses membres les plus éminents, accepte l'offre ! Ce dernier devient Vice-président du gouvernement polonais qui siège à Varsovie tandis que celui en poste à Paris continue de fonctionner en exil.
Lors de ces mêmes échanges secrets, Charles de Gaulle accepte de faire pression sur ses Alliés pour que les prisonniers de guerre soviétiques qui seraient du côté occidentale de l'Europe à la fin de la guerre reviennent rapidement en URSS. En échange, Staline n'offre que de vagues garanties concernant leur sécurité et accepte de faire du transport vers leur pays dans de bonnes conditions des prisonniers français.
Pour les zones d'occupation, la France reçoit la rive gauche du Rhin, le Bade et le Wurtemberg. Paris abandonne cependant son projet de faire participer la Belgique à la Commission interalliée d'occupation de l'Allemagne tout en laissant l'armée belge installer des bases le long d'une bande de territoires située du côté allemand de sa frontière.
Les accords conclus à l'issue des rencontres prévoient :
- Des élections libres dans les États européens libérés, les quatre alliés s'engageant à « constituer des autorités gouvernementales provisoires largement représentatives de tous les éléments démocratiques des populations et qui s'engageront à établir, dès que possible, par des élections libres, des gouvernements qui soient l'expression de la volonté des peuples ».
- L'organisation en avril 1945 de la conférence de San Francisco.
- La destruction du militarisme allemand et du nazisme.
- La division de l'Allemagne en quatre zones occupées par les quatre vainqueurs : États-Unis, URSS, Royaume-Uni et France.
- Déplacement de la Pologne vers l'ouest : elle cède des territoires à l'URSS et reçoit en compensation des territoires enlevés à l'Allemagne.
- L'établissement de la frontière soviéto-polonaise sur la ligne Curzon.
- La réorganisation du Comité de Lublin en vue d'intégrer des personnalités du gouvernement polonais en exil à Paris.
- Quelques modalités concernent le fonctionnement de l'ONU, dont la création a été décidée en 1944 à la conférence de Dumbarton Oaks : le droit de veto des membres permanents du Conseil de sécurité jouera pour tous les cas sauf pour les questions de procédure ; l’URSS demande autant de sièges qu'elle compte de provinces et de régions (soit 16), mais en obtient « seulement » trois (Russie, Ukraine, Biélorussie) ; les Nations unies auront un droit de regard sur l'organisation de l'Europe.
En ce mois de Février 1945, Staline déclenche son assaut final sur la capitale du Führer.
Le maréchal Joukov donne son ordre de bataille :
« L'ennemi doit être écrasé sur la route la plus courte qui mène à Berlin. Vous devez vous emparez de la capitale de l'Allemagne fasciste et hisser le drapeau de la victoire au-dessus de la ville ! »
En dépit d'une ligne de fortifications bien pensée autour de Seelow, rien n'arrête l'Armée rouge. Le fanatisme des SS et autres Jeunesse hitlérienne, des enfants de 14 ans qui n'ont connus que le Nazisme, ne peut rien contre la puissance de feu des troupes soviétiques.
Après l'effondrement du Front de Seelow, Hitler envisage de se replier en direction du nord de l'Allemagne, pour y poursuivre la « lutte ». Cette proposition est vivement rejetée par Goebbels qui convint Hitler de rester à Berlin, car dit-il, « Le Führer ne doit pas mourir dans une station balnéaire. »
Les combats dans les ruines de Berlin sont meurtriers. Les derniers défenseurs du Bunker d'Hitler et du Reichstag sera un conglomérat de traîtres venus de toute l'Europe. Dans ce maelstrom de criminels, on compte les derniers survivants de la Division Charlemagne, composée des traîtres FSL qui ont jurés fidélité à l'Hitlérisme.
La désorganisation et la folie sont telles côté allemand qu'au cours de la bataille, les Soviétiques prennent d'assaut un cinéma et se battent dans une salle obscure dans laquelle on diffusait encore « Le sac du Palatinat »...
Ainsi, en dépit de la résistance désespérée de la garnison de la Capitale du Reich, Berlin tombe aux mains des Soviétiques. Hitler se suicide (ainsi que Goebbels, devenu Chancelier du Reich, qui a tenté en vain de négocier une paix séparée avec les Soviétiques !) mais son successeur à la Présidence, l'Amiral Donitz (qui a déclaré à la radio « mon devoir est de sauver le peuple allemand de la destruction des Bolcheviques »), décide de continuer la guerre le temps qu'un maximum de troupes puissent se rendre aux Occidentaux et que ces derniers puissent avance le plus rapidement possible vers l'est. Staline est furieux et menace les Occidentaux de « mesures de rétorsion » s'ils acceptent de négocier séparément avec les « autorités » de Donitz. Roosevelt, Churchill et De Gaulle le rassurent sur ce point. D'ailleurs, n'ont-ils pas fait cesser la marche en avant de leurs propres forces en direction de la capitale du Reich allemand ? C'est ainsi que les troupes alliées font leur jonction avec les Russes sur l'Elbe.
À certains de ses ministres qui le poussaient à demander aux Alliés la ruée sur Berlin, afin que la victoire finale revienne aux Occidentaux, Mandel (encore Président du Conseil à la veille des élections) donne cette réponse.
« Messieurs, c'est l'honneur qui vous pousse à demander cela. Moi, ce qui me pousse à renoncer à Berlin, c'est l'avenir.
En 1940, Weygand était prêt à sacrifier la France en poussant le gouvernement à un Armistice purement politique pour sauver l'honneur de l'Armée. C'est pour sauver notre avenir que nous nous sommes exilés !
Si nous prenons Berlin, non seulement Staline ne nous le pardonnera jamais, mais l'Allemagne amputée de ses provinces orientales sera entièrement aux mains des Alliés occidentaux et deviendra un partenaire de l'Occident.
Pour faire face à Staline, nous serons contraint d'accepter, suite aux « amicales pressions » de nos partenaires, son réarmement. Cela est contraire à nos intérêts et donc à notre avenir.
Staline à Berlin, l'Allemagne sera coupée en deux.
Cette situation est déjà plus conforme aux intérêts de la France.
Au pire, nous aurons une Allemagne encore plus affaiblie et constituée de 2 entités rivales.
Au mieux, nous la pousserons à la neutralité dans cette « Quasi-guerre ». Elle sera isolée et sans armée.
La France sera dès lors en tête de file des puissances européennes car, comme vous l'avez tous compris, l'Angleterre tourne le dos au continent pour se tourner vers la puissante Amérique.
Car voilà ses véritables intérêts.
Comme me l'a dit M. Spaak, « si vous faîtes l'Europe maintenant, vous ferez l'Europe française. ».
Messieurs, nous avons l'occasion de rayonner du Cap nord à la Sicile (car oui, l'Italie sera notre alliée dans la nouvelle Europe que nous allons bâtir). De Brest aux palais de Vienne (si De Hauteclocque maintient son allure actuelle, ce dont je ne doute pas).
Dans l'entre-deux-guerres, nous avons échoués à bâtir une Europe française avec nos frères d'Europe de l'est. Ils sont aujourd'hui perdus pour toujours pour la France.
(De Gaulle a un léger rictus, lui croit en la chute irrémédiable de l'Empire soviétique)
Messieurs, tâchons de réussir à unir autour de nous la partie occidentale du continent ! »
Notons ce trait d'humour devenu célèbre au sein d'un peuple allemand qui n'avait plus que ça pour oublier où les Nazis l'avaient conduits.
À des soldats construisant une barricade à Berlin, une civile rétorque que les Russes vont mettre 1 heure et 5 minutes à la défaire. Demandant pourquoi, le soldat se voit répondre que les Russes vont la détruire en 5 minutes après avoir était pliés de rire pendant 1 heure en la voyant.
Staline propose de négocier le sort définitif de l'Allemagne dans une conférence qui devra se tenir à Potsdam et d'y partager le défunt Reich sur les bases des décisions prises à Yalta.
En Autriche, Vienne est capturée par l'Armée française tandis que Karl Renner proclame pour la seconde fois (après 1918) la République autrichienne. Les avants gardes françaises font jonction avec les Soviétiques à la frontière austro-hongroise. Pour éviter que l'Autriche subisse une occupation quadripartite, et donc éviter d'en laisser un morceau à Staline, il lui faut un gouvernement digne de ce nom, une autorité morale, qui doit de plus être assurément anti-bolchévique. Or, Renner ne répond absolument pas à ce dernier critère. C'est alors que Paul Reynaud propose un nom, celui d'une personne correspondant à ces critères et qui, en plus, a le mérite d'être Francophile.
Otto de Habsbourg-Lorraine.
Ainsi, la France, contrairement à la tradition monarchique depuis François Ier (sauf pour la période située entre la guerre de Sept ans et la Révolution française bien sûr), contrairement à Clemenceau, le maître à penser du Président Mandel, va désormais soutenir les Habsbourg en leur redonnant leur trône ! Mandel, craignant une sorte de délire « Charles-Quintois » chez le Habsbourg, insistera pour que le titre du souverain restauré soit celui « d'Archiduc » et non « d'Empereur ». C'est 1918 à l'envers !
Plus au nord, voulant par là punir Benes qui s'est volontairement livré à Staline, les Alliés font en sorte de ne franchir nulle part la frontière Tchécoslovaque.
Au cours de leur marche en avant à travers la Bavière en direction de l'Autriche, les soldats français libèrent Dachau et diverses autres structures de morts bâties par les criminels nazis. Toute l'horreur et la barbarie dont sont capables les Allemands sautent au visage des courageux soldats de la République qui n'en avaient donc vu que les prémices en France avec ce flot de villages détruits et de civils massacrés dans la Vallée du Rhône, les destructions de Lyon et de Tulle etc. Ce n'est qu'avec peine que de Hauteclocque se retient de faire passer par les armes les gardiens des camps libérés qui ont l'outrecuidance de s'être déguisés en détenus pour échapper à la juste revanche des Alliés !
En Italie, les Partisans, quoi que retardés par la résistance des troupes allemandes en Croatie (alors que de leur côté, les troupes allemandes en Italie ont jetées leurs armes conformément aux ordres de Doenitz) n'en franchissent pas moins l'ancienne frontière italo-yougoslave en plusieurs points et proclament l'annexion des villages ainsi occupés à la Yougoslavie. Le lendemain de la capitulation allemande, des troupes alliées débarquent à Fiume, considérée comme cité italienne.
On aurait pu croire que l'opposition du Général à Staline aurait au moins satisfait le dirigeant anglais. Mais Churchill est mécontent contre la France et l'a fait savoir à De Gaulle à Yalta. Accorder l'indépendance aux 3 nations de la défunte Indochine accentue en effet la pression des indépendantistes des colonies britanniques sur Londres.
« Nous allons devoir vous imiter » Conclue le « Prime Minister ».
Première cible, et cette accession au statut de Dominion est cependant assez facile à accorder car le pays sera verrouillé par un dirigeant qui aurait facilement ses accès dans les meilleurs salons londoniens… Le Sarawak. En effet, c'est une dynastie britannique, surnommée les « Rajas blancs », qui règne sur le pays. Churchill fait rapidement voter par le Parlement britannique l'abandon du protectorat sur le Royaume et lui cède même la pointe nord de Bornéo. Churchill est conforté dans ce choix par le retour triomphale du « Raja blanc » à Kuching, sa capitale.
Au Laos, Salan et bientôt de Lattre, n'auront pas à affronter que la crise vietnamienne. En effet, ce diable de Phibun est toujours au pouvoir à Bangkok et n'a toujours pas évacué les régions laotiennes et cambodgiennes annexés par son Armée ! Pire, s'appuyant sur les unités de l'Armée japonaise encore présente dans l'ex-Siam, il a fait prendre d'assaut l'Assemblée nationale qui avait voté la défiance contre lui puis a fait purger l'Armée de ses opposants. Étant aux premières loges de l'incendie de l'Orient, il sait que les Occidentaux oublieront bien vite son alliance avec Tokyo au profit de son anti-communisme et, sûr de sa force, il abolit la monarchie. Néanmoins, la Thaïlande ne portera pas le titre d’État thaï, dans le plus pur style fasciste, mais bien celui de République, il faut quand même s'adapter à l'ère du temps…
Ce mois de Février 1945 voit également le débarquement des forces d'occupation américaines au Japon impérial ainsi qu'en Corée où Yo Unhyŏng a proclamé, à l'annonce de la capitulation japonaise, la « République populaire coréenne ». Jeté en prison par les Japonais, il y est maintenu à l'arrivée des GI's, Roosevelt préférant installer à la tête du pays son jouet, Syngman Rhee. Le despote sera bientôt l'instrument de la lutte anti-communiste dans la péninsule et engagera une lutte sans merci contre Kim-Il-Sung, qui dirigera l'insurrection communiste contre Rhee depuis Vladivostok.
En Birmanie, les Britanniques acceptent d'entamer des négociations avec Aung San sur l'indépendance future de son pays. Londres évite ainsi une guerre de décolonisation grâce à l'intelligence politique de Wavell qui a poussé au compromis avec le Birman.
Notons que tout comme avec l'Indochine, les Britanniques évitent soigneusement le territoire sous contrôle de Sukarno. Des défuntes Indes orientales néerlandaises, seule la Papouasie occidentale a vu le retour des troupes alliées.
Dernière édition par Emile Ollivier le Lun 9 Juil - 8:46, édité 2 fois
LFC/Emile Ollivier- Messages : 2705
Date d'inscription : 26/03/2016
Age : 35
Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Très intéressant.
Je pense que qu'avec Syngman Rhee les choses ne vont pas calmer.
Comme -ou ire - qu'OTL, au prétexte de lutter contre le communisme les alliées vont s'accoquiner avec pas mal de salopard.
Je note aussi sur cet update un bonne amélioration de ton style.
Je pense que qu'avec Syngman Rhee les choses ne vont pas calmer.
Comme -ou ire - qu'OTL, au prétexte de lutter contre le communisme les alliées vont s'accoquiner avec pas mal de salopard.
Je note aussi sur cet update un bonne amélioration de ton style.
_________________
« Ce n’est que devant l’épreuve, la vraie, celle qui met en jeu l’existence même, que les hommes cessent de se mentir et révèlent vraiment ce qu’ils sont. »
Alexandre Lang.
Au Bord de l'Abîme et au-delà
Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Merci de ta fidélité Thomas. Merci également pour ce constat
_________________
1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
https://forumuchronies.frenchboard.com/t751-la-france-exilee-tome-1-1940-la-roue-du-destin
https://forumuchronies.frenchboard.com/t826-la-france-exilee-tome-2-1942-la-roue-tourne
https://forumuchronies.frenchboard.com/t968-la-france-exilee-tome-3-1944-la-fin-d-un-cycle
https://forumuchronies.frenchboard.com/t1036-lfc-guerre-froide
LFC/Emile Ollivier- Messages : 2705
Date d'inscription : 26/03/2016
Age : 35
Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Des idée intéressantes cependant il y a un point ou je tique: pourquoi abolir la monarchie thaï? Le monarque thaïlandais est entouré d'un halo de sainteté et de vénération. Un peu comme au Japon d’ailleurs. Il est possible de déposer un souverain voir de l'assassiné mais c'est l'homme et non la fonction qui est attaquée. Supprimer la monarchie, je trouve que cela va trop loin. C'est un pays encore très traditionaliste, même aujourd'hui.
le roi louis- Messages : 98
Date d'inscription : 19/07/2016
Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Très malin de remettre en selle les Habsbourg en Autriche.
Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Rayan du Griffoul a écrit:Très malin de remettre en selle les Habsbourg en Autriche.
En plus, pour avoir lu son oraison funèbre ( en OTL) le nouvel archiduc me plaît bien. Je dois dire que j'ai était impressionné par l'homme ,qui incarne parfaitement, à mes yeux, ce que devrait être un vrai monarque : un dirigeant qui se soucie d'abord de son peuple car "noblesse oblige".
_________________
Le champ de bataille ne fait que révéler à l'homme sa folie et son désespoir, et la victoire n'est jamais que l'illusion des philosophes et des sots. William Faulkner
Anaxagore- Messages : 2228
Date d'inscription : 18/10/2015
Age : 50
Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Quel sera l'intitulé officiel de l'Autriche ? Le Grand Duché d'Autriche comme pour le Luxembourg ? Je n'aurait pas pensé à une telle solution
Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Collectionneur : Archiduché d'Autriche
Le roi Louis : En même temps nombre de monarchies locales ont été abolies à l'époque. Rien que la Monarchie vietnamienne IRL (pour en citer une abolie par des forces non communistes)
Le roi Louis : En même temps nombre de monarchies locales ont été abolies à l'époque. Rien que la Monarchie vietnamienne IRL (pour en citer une abolie par des forces non communistes)
LFC/Emile Ollivier- Messages : 2705
Date d'inscription : 26/03/2016
Age : 35
Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Le roi est mort, vive le roi
Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Pour le Vietnam la monarchie locale a payé le prix de la "collaboration" (mot à prendre avec des pincettes) avec la puissance coloniale.En même temps nombre de monarchies locales ont été abolies à l'époque. Rien que la Monarchie vietnamienne IRL (pour en citer une abolie par des forces non communistes)
A l'inverse, la Thaïlande n'a jamais été réduit au rang de protectorat ou équivalant. Les Thaïlandais sont TRES fiers du fait que leur pays n'ai jamais été soumis par les européens. La monarchie est, pour partie, porteuse de cette fierté.
le roi louis- Messages : 98
Date d'inscription : 19/07/2016
Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Phibun s'est emballé et craint aussi que les Alliés lui imposent le retour du roi en exil. Il décide de profiter de la situation pour s'imposer et prendre le pouvoir absolu.
Mars 1945
En France, de Gaulle est pris à parti à la Chambre des députés par un député communiste (ou frontiste) qui hurle « 18 Brumaire ! 18 Brumaire ! ». Le Président du Conseil garde son sang froid et répond calmement mais suffisamment fort pour qu'on puisse l'entendre au milieu de la bronca déclenchée par les députés non communistes.
« Monsieur le député. La France a eu son 18 Brumaire. Vous, vous aurez toujours le 23 Août... »
Cette réponse, intelligente et sublime, fait se calmer le député contestataire tandis qu'elle déclenche un tonnerre d'applaudissement chez les députés non frontistes.
Les débris du Reich moribond, désormais sous l'autorité de l'Amiral Donitz, se sont repliés à Flensbourg, au nord de l'Allemagne. Le gouvernement de l'Amiral tente de négocier une trêve et une lutte commune contre l'URSS avec les Alliés occidentaux, Anglo-Saxons en particulier (Donitz et les Nazis se doutant de la réponse des Français en général et de Gaulle en particulier à une telle offre…). Mieux, Mandel entre dans une colère comme on en lui a rarement connu lorsqu'il apprend l'existence d'une telle offre et téléphone à Churchill pour lui demander explicitement de rejeter l'offre et de mettre au pas les « derniers criminels nazis encore libres de leurs mouvements ».
Churchill, explique au Président de la République française qu'il est très en colère qu'on est pu douter de sa résolution à lutter jusqu'au bout contre le Nazisme et ses affidés et que Donitz et les autres finiront « suspendus au bout d'une corde ».
Mandel se calme et se permet même un trait d'humour noir avec le Premier ministre. « J'accepte cette concession envers votre culture. Nous aurions plutôt tendance à les guillotiner, nous les Français ».
Ainsi, le pseudo-gouvernement de l'Amiral finit comme il le mérite, pitoyablement. Donitz et ses ministres finissent capturés par l'Armée britannique.
Donitz a au préalable envoyé ses délégués à Reims pour signer l'acte de Capitulation totale du Reich mourant, mais de Gaulle, quoi qu'il aurait été fier que l'acte signifiant la déroute finale de l'adversaire honni soit signer en France, refuse l'offre, et demande instamment qu'il soit signer à Berlin en présence des Soviétiques ! Joukov avouera dans ses mémoires que ce geste parvint à toucher Staline lui même ! À Berlin, dont les ruines sont encore fumantes, c'est Noguès, le généralissime des Armées de la République française et une des âmes du Sursaut, qui signe l'acte de la capitulation allemande.
De Dunkerque à Libreville, de Papeete à Djibouti en passant par Fort de France, partout en célèbre la victoire de la France. Malheureusement, des émeutes éclatent à Sétif lorsqu'une manifestation organisé par le PPA (Parti du Peuple Algérien) dégénère. On compte des centaines de morts des 2 côtés mais principalement côté Musulman. Blum se rend personnellement à Alger sur ordre du Général pour faire un rapport. De Gaulle doit tancer les autorités Pieds-noirs pour qu'elles permettent à Blum de se rendre à Sétif (elles avaient bloqués Blum à Alger).
Le rapport du Vice-Président du Conseil est cinglant et augure d'un avenir bien sombre pour l'Algérie si jamais rien n'est fait en faveur des populations musulmanes. Il ne préconise rien moins qu'un Décret Crémieux en faveur des populations musulmanes !
80 ans après Napoléon III…
De Gaulle à Paris est partagé. Certes, il ne veut certainement pas lâcher l'Algérie comme on l'a fait pour l'Indochine, mais accorder l'égalité aux Musulmans ne lui plaît pas beaucoup. Mais le Général ne peut non plus abandonner la « Terre d’exil » de la France. Il réunit à Matignon les principaux dirigeants issus du Conseil de l'Empire (aujourd'hui député de la République) et entame des discussions avec eux. Rapidement on se dirige vers une Solution de type « Union française » avec une large autonomie pour les colonies d'Afrique noire. Quant à l'Algérie, il sait qu'il tombera s'il en propose l'autonomie, la France n'est pas encore prête. Et puis, pourquoi ne pas tenter l'intégration de la population musulmane à la nation française ?
Voilà qui, encore une fois, ne plaira pas à Londres...
La guerre terminée, la Finlande doit maintenant préparer son avenir. Or, comment maintenir le régime démocratique du pays sans mécontenter Staline ? C'est à cette tâche ardue que doit atteler le Président Mannerheim. Trop à l'Ouest et Staline envahira le pays, trop à l'Est, et le pays sera un simple satellite de l'URSS. C'est donc vers une ligne de neutralité bienveillante envers l'Union soviétique que dirige son pays le Maréchal-Président. Il faut parfois faire avec ce qu'on a. Paris, via René Cassin, fait part en secret de sa compréhension envers cette décision et exprime toute sa sympathie envers la courageuse Finlande.
Pendant ce temps, la Grèce est dans le chaos. Certes, Venizélos est parvenu à rallier l'aile modérée du Parti communiste, mais l'aile dure stalinienne n'a pas rendu les armes et les utilise désormais contre l'Armée royale grecque. Une partie du pays est d'ailleurs au main des Communistes.
D'ailleurs, cette situation pourrait donner de mauvaises idées aux Communistes albanais et les pousser à se ruer sur le gouvernement du Roi Zog…
À Prague, qui s'est soulevée contre l'occupant honni, les Soviétiques s'installent et apportent dans leurs valises Benes. Celui-ci est associé à Zdeněk Fierlinger, son Premier Ministre. Officiellement Social-démocrate, ce dernier est en réalité un proche de Klement Gottwald, chef du Parti communiste tchécoslovaque. Avec de tels hommes au pouvoir, Staline peut se permettre de maintenir une démocratie de pacotille…
Pendant, ce temps, les Tchéniks meurent sous les balles soviétiques et des Titistes tandis que l'Armée rouge et ses « frères » polonais commencent à traquer l'AK clandestine…
Notons que la France ne reconnaît ni l'annexion des États baltes, ni les gouvernements communistes polonais, yougoslave et roumain (pour les deux premiers, elle accueille même des gouvernements en exil comme on le sait) tandis que les relations sont désormais catastrophiques avec les Tchécoslovaques. En revanche, la France a reconnu de plein droit la « République démocratique de Hongrie » par vengeance envers ce pays qui fut un des plus fidèles acteurs de l'Axe et qui a profité de l'Hitlérisme pour dévorer certains de ses voisins. On reste quand même les fils spirituels de Clemenceau... La Bulgarie stalinienne est également reconnue par la France.
D'ailleurs, concernant la Hongrie, des milliers de croix fléchés ont franchis la frontière autrichienne et se sont rendus aux hommes de de Hauteclocque. De Gaulle, en accord avec ses alliés, décide de les livrer au gouvernement hongrois pro-soviétique. Cependant, le transfert à l'Est des Fascistes hongrois aura lieu en même temps que celui des supplétifs soviétiques de l'Armée allemande capturés par les Alliés, afin de ne pas mettre la puce à l'oreille à ces derniers.
Certes, livrer à Staline les Soviétiques l'ayant combattus au sein de divers pelotons SS équivaut à les condamner à mort, mais il faut bien apaiser le tyran rouge qui peut à tout moment lancer son armée sur les Occidentaux. De plus, l'immense majorité des prisonniers de guerre français sont toujours détenus du côté stalinien de l'Europe…
Partout dans le Reich dont les ruines sont encore fumantes, Soviétiques, Américains, Britanniques et Français se ruent sur les scientifiques du Führer afin de les ramener dans leurs pays et les faire participer à l'essor de sa propre science dans le cadre de la vaste compétition entre les nations du Monde. Von Braun se livrer de lui-même aux Américains et participera au développement de leur réseau de fusées.
Mars 1945
En France, de Gaulle est pris à parti à la Chambre des députés par un député communiste (ou frontiste) qui hurle « 18 Brumaire ! 18 Brumaire ! ». Le Président du Conseil garde son sang froid et répond calmement mais suffisamment fort pour qu'on puisse l'entendre au milieu de la bronca déclenchée par les députés non communistes.
« Monsieur le député. La France a eu son 18 Brumaire. Vous, vous aurez toujours le 23 Août... »
Cette réponse, intelligente et sublime, fait se calmer le député contestataire tandis qu'elle déclenche un tonnerre d'applaudissement chez les députés non frontistes.
Les débris du Reich moribond, désormais sous l'autorité de l'Amiral Donitz, se sont repliés à Flensbourg, au nord de l'Allemagne. Le gouvernement de l'Amiral tente de négocier une trêve et une lutte commune contre l'URSS avec les Alliés occidentaux, Anglo-Saxons en particulier (Donitz et les Nazis se doutant de la réponse des Français en général et de Gaulle en particulier à une telle offre…). Mieux, Mandel entre dans une colère comme on en lui a rarement connu lorsqu'il apprend l'existence d'une telle offre et téléphone à Churchill pour lui demander explicitement de rejeter l'offre et de mettre au pas les « derniers criminels nazis encore libres de leurs mouvements ».
Churchill, explique au Président de la République française qu'il est très en colère qu'on est pu douter de sa résolution à lutter jusqu'au bout contre le Nazisme et ses affidés et que Donitz et les autres finiront « suspendus au bout d'une corde ».
Mandel se calme et se permet même un trait d'humour noir avec le Premier ministre. « J'accepte cette concession envers votre culture. Nous aurions plutôt tendance à les guillotiner, nous les Français ».
Ainsi, le pseudo-gouvernement de l'Amiral finit comme il le mérite, pitoyablement. Donitz et ses ministres finissent capturés par l'Armée britannique.
Donitz a au préalable envoyé ses délégués à Reims pour signer l'acte de Capitulation totale du Reich mourant, mais de Gaulle, quoi qu'il aurait été fier que l'acte signifiant la déroute finale de l'adversaire honni soit signer en France, refuse l'offre, et demande instamment qu'il soit signer à Berlin en présence des Soviétiques ! Joukov avouera dans ses mémoires que ce geste parvint à toucher Staline lui même ! À Berlin, dont les ruines sont encore fumantes, c'est Noguès, le généralissime des Armées de la République française et une des âmes du Sursaut, qui signe l'acte de la capitulation allemande.
De Dunkerque à Libreville, de Papeete à Djibouti en passant par Fort de France, partout en célèbre la victoire de la France. Malheureusement, des émeutes éclatent à Sétif lorsqu'une manifestation organisé par le PPA (Parti du Peuple Algérien) dégénère. On compte des centaines de morts des 2 côtés mais principalement côté Musulman. Blum se rend personnellement à Alger sur ordre du Général pour faire un rapport. De Gaulle doit tancer les autorités Pieds-noirs pour qu'elles permettent à Blum de se rendre à Sétif (elles avaient bloqués Blum à Alger).
Le rapport du Vice-Président du Conseil est cinglant et augure d'un avenir bien sombre pour l'Algérie si jamais rien n'est fait en faveur des populations musulmanes. Il ne préconise rien moins qu'un Décret Crémieux en faveur des populations musulmanes !
80 ans après Napoléon III…
De Gaulle à Paris est partagé. Certes, il ne veut certainement pas lâcher l'Algérie comme on l'a fait pour l'Indochine, mais accorder l'égalité aux Musulmans ne lui plaît pas beaucoup. Mais le Général ne peut non plus abandonner la « Terre d’exil » de la France. Il réunit à Matignon les principaux dirigeants issus du Conseil de l'Empire (aujourd'hui député de la République) et entame des discussions avec eux. Rapidement on se dirige vers une Solution de type « Union française » avec une large autonomie pour les colonies d'Afrique noire. Quant à l'Algérie, il sait qu'il tombera s'il en propose l'autonomie, la France n'est pas encore prête. Et puis, pourquoi ne pas tenter l'intégration de la population musulmane à la nation française ?
Voilà qui, encore une fois, ne plaira pas à Londres...
La guerre terminée, la Finlande doit maintenant préparer son avenir. Or, comment maintenir le régime démocratique du pays sans mécontenter Staline ? C'est à cette tâche ardue que doit atteler le Président Mannerheim. Trop à l'Ouest et Staline envahira le pays, trop à l'Est, et le pays sera un simple satellite de l'URSS. C'est donc vers une ligne de neutralité bienveillante envers l'Union soviétique que dirige son pays le Maréchal-Président. Il faut parfois faire avec ce qu'on a. Paris, via René Cassin, fait part en secret de sa compréhension envers cette décision et exprime toute sa sympathie envers la courageuse Finlande.
Pendant ce temps, la Grèce est dans le chaos. Certes, Venizélos est parvenu à rallier l'aile modérée du Parti communiste, mais l'aile dure stalinienne n'a pas rendu les armes et les utilise désormais contre l'Armée royale grecque. Une partie du pays est d'ailleurs au main des Communistes.
D'ailleurs, cette situation pourrait donner de mauvaises idées aux Communistes albanais et les pousser à se ruer sur le gouvernement du Roi Zog…
À Prague, qui s'est soulevée contre l'occupant honni, les Soviétiques s'installent et apportent dans leurs valises Benes. Celui-ci est associé à Zdeněk Fierlinger, son Premier Ministre. Officiellement Social-démocrate, ce dernier est en réalité un proche de Klement Gottwald, chef du Parti communiste tchécoslovaque. Avec de tels hommes au pouvoir, Staline peut se permettre de maintenir une démocratie de pacotille…
Pendant, ce temps, les Tchéniks meurent sous les balles soviétiques et des Titistes tandis que l'Armée rouge et ses « frères » polonais commencent à traquer l'AK clandestine…
Notons que la France ne reconnaît ni l'annexion des États baltes, ni les gouvernements communistes polonais, yougoslave et roumain (pour les deux premiers, elle accueille même des gouvernements en exil comme on le sait) tandis que les relations sont désormais catastrophiques avec les Tchécoslovaques. En revanche, la France a reconnu de plein droit la « République démocratique de Hongrie » par vengeance envers ce pays qui fut un des plus fidèles acteurs de l'Axe et qui a profité de l'Hitlérisme pour dévorer certains de ses voisins. On reste quand même les fils spirituels de Clemenceau... La Bulgarie stalinienne est également reconnue par la France.
D'ailleurs, concernant la Hongrie, des milliers de croix fléchés ont franchis la frontière autrichienne et se sont rendus aux hommes de de Hauteclocque. De Gaulle, en accord avec ses alliés, décide de les livrer au gouvernement hongrois pro-soviétique. Cependant, le transfert à l'Est des Fascistes hongrois aura lieu en même temps que celui des supplétifs soviétiques de l'Armée allemande capturés par les Alliés, afin de ne pas mettre la puce à l'oreille à ces derniers.
Certes, livrer à Staline les Soviétiques l'ayant combattus au sein de divers pelotons SS équivaut à les condamner à mort, mais il faut bien apaiser le tyran rouge qui peut à tout moment lancer son armée sur les Occidentaux. De plus, l'immense majorité des prisonniers de guerre français sont toujours détenus du côté stalinien de l'Europe…
Partout dans le Reich dont les ruines sont encore fumantes, Soviétiques, Américains, Britanniques et Français se ruent sur les scientifiques du Führer afin de les ramener dans leurs pays et les faire participer à l'essor de sa propre science dans le cadre de la vaste compétition entre les nations du Monde. Von Braun se livrer de lui-même aux Américains et participera au développement de leur réseau de fusées.
Dernière édition par Emile Ollivier le Dim 2 Sep - 21:35, édité 1 fois
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1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Merci, la situation en Europe centrale et Balkans donnera toujours des ulcères aux diplomates.
Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
« Monsieur le député. La France a eu son 18 Brumaire. Vous, vous aurez toujours le 23 Août... »
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« Ce n’est que devant l’épreuve, la vraie, celle qui met en jeu l’existence même, que les hommes cessent de se mentir et révèlent vraiment ce qu’ils sont. »
Alexandre Lang.
Au Bord de l'Abîme et au-delà
Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
C'est bizarre, le massacre de Setif (OTL) est lié à des événements qui n'ont pas eu lieu dans cette TL et il me semble aberrant que des officiers français puissent ouvrir le feu sur la foule d'Algérie dans le contexte qui suit le Sursaut.
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Anaxagore- Messages : 2228
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Bonjour Anaxagore,
Peux-tu éclairer ma lanterne, s'il te plaît ?
Peux-tu éclairer ma lanterne, s'il te plaît ?
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LFC/Emile Ollivier- Messages : 2705
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Oh, c'est assez simple. OTL, il s'agit d'un "incident" ayant vu des soldats français ouvrir le feu sur des civils au cours d'une manifestation pacifique pour l'indépendance. En OTL elles sont le résultat d'un contexte particulier Colonisation + Vichy + non condamnation de Vichy qui a fait que des responsables de Vichy se trouvaient encore au commande... comme des années plus tard un collabo comme Maurice Papon a pu se retrouver préfet de police de Paris au moment de la "bousculade" de Charonne.
Dans ta TL, l'Algérie a incarné la France Libre avec un net assouplissement de la relation colonial, l'absence d'administration vichyste et une armée qui - en 1945 - est toujours celle née du Sursaut (qui s'est battue contre la barbarie nazie). Cette armée n'est pas pétainiste et certainement beaucoup moins racste que celle qui a ouvert le feu sur des civils OTL.
Dans ta TL, l'Algérie a incarné la France Libre avec un net assouplissement de la relation colonial, l'absence d'administration vichyste et une armée qui - en 1945 - est toujours celle née du Sursaut (qui s'est battue contre la barbarie nazie). Cette armée n'est pas pétainiste et certainement beaucoup moins racste que celle qui a ouvert le feu sur des civils OTL.
Dernière édition par Anaxagore le Sam 4 Aoû - 15:30, édité 1 fois
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Anaxagore- Messages : 2228
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
D'accord. Merci Anaxagore
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