LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Le char Churchill tire bien son nom du notre premier ministre au cigare
Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Attention pour les tirailleurs du pacifique. Les établissement français du pacifique sont des nains démographiques. La population "levable" est ridicule. Si cela permet d'aligner 2000 hommes au combat c'est déjà pas mal. Il est vrai que les français ont une intendance plus légère que les américains et que la quasi totalité du matos est d'importation US mais on reste sur de très petit effectifs.
le roi louis- Messages : 98
Date d'inscription : 19/07/2016
Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Salut le roi louis,
Merci pour cette précision concernant les effectifs Mais cela n'empêche pas, je ne sais pas, 200 ou 300 soldats de cette unité de participer à l'assaut donc.
Et voici la suite
Août 1943
Lors de leur contre-offensive consécutive à leur victoire durant la bataille de Kharkov, les Soviétiques reprennent Poltava. La propagande soviétique fera grand bruit de ce succès et le comparera à la victoire de Pierre Ier contre les Suédois de Charles XII lors de la Grande guerre du Nord dans cette même cité tout en n'en faisant non pas une victoire d'un Tsar, mais celle du peuple russe ! Après cette grande victoire, les Russes se lancent à l'assaut du Donbass (Opération Jdanov).
Face à cette déroute, et conformément à ce qu'il avait dit à von Manstein, Hitler ordonne la construction de la ligne Panther-Wotan sur la rive occidentale du Dniepr (du moins pour sa partie ukrainienne, la ligne devant au final couvrir l'ensemble du front) en vue de stopper la ruée des Soviétiques.
En Italie, après avoir buté de longs mois sur les solides fortifications allemandes, les Alliés, Français en particuliers, s'emparent de Monte Cassino. La route de Rome est ouverte. Cependant, la destruction du verrou du Monte Cassino et l'abandon par les Allemands de la ligne Gustav marque le début du retrait de l'Armée française et de nombreuses troupes alliées du Front italien en vue de l'assaut sur le sud de la France. D'ailleurs, en préparation du futur débarquement de Provence est crée la 2ème Division blindée française. Son commandement est confié à Philippe de Hauteclocque, nommé Général à cette occasion.
Le général de Hauteclocque
En Yougoslavie, Mihailovic et ses hommes, accompagnés par les agents de liaison envoyés par Mandel, mènent campagne en Bosnie, région yougoslave peuplée en partie de musulmans, afin de montrer que l'Armée yougoslave de la patrie (le nom officiel des Tchétniks) protège et se bat pour l'ensemble des Yougoslaves. En effet, les Oustachis croates catholiques mènent une nouvelle campagne de terreur, à la fois contre les Serbes orthodoxes, mais aussi les Bosniaques musulmans. Mihailovic a reçu l'ordre express de Subasic et de son Roi de frapper un grand coup, alors que les Musulmans bosniaques commencent à être dragués par le IIIème Reich ! De plus, Tito opère également en Bosnie et fait moins peur aux Musulmans que le groupe de Mihailovic, dont certains chefs sont des nationalistes serbes.
Durant cette opération, les Tchétniks infligent de sérieux revers aux soldats de Pavelic, le chef des Oustachis, et sauvent plusieurs villages musulmans et serbes tout en se retirant avant que les Allemands ne puissent intervenir, tout en emportant de nombreuses recrues, serbes ou musulmanes.
La France combattante encensera cette victoire de la Résistance monarchiste tandis que la BBC… en attribuera les mérites à Tito !
Les Alliés détruisent Hambourg dans la cadre de l'Opération Gomorrah/Gomorrhe. Cependant, les Alliés ne se contentent pas de bombarder des objectifs civils. Ainsi, le centre de recherche de Peenemünde où les chercheurs nazis conçoivent les missiles V1 est également attaqué.
Hambourg est en ruine.
Face au renforcement continuel de la Résistance au Danemark, les Allemands exhortent tout d'abord le gouvernement danois de les autoriser de juger eux-mêmes les « saboteurs » puis, face au refus du Premier ministre Scavenius, adresse au gouvernement danois, resté au pays, un ultimatum lui enjoignant d'accepter la mise en place d'un état d'exception dans le pays. Celui-ci refuse et démissionne. Désormais, ce sont les Allemands qui administrent directement le pays en la personne du général von Hanneken.
Dans le Pacifique, les Japonais, soucieux de se rallier les populations locales des défuntes Indes orientales néerlandaises, proclament l'indépendance de l'Indonésie avec Sukarno comme Président et Hatta comme Vice-Président.
Les combats continuent aux Salomons. Dans le ciel, en dépit du fait que les Alliés ont désormais de meilleurs chasseurs avec le Corsair, des héros japonais émergent tels Saburo Sakai, Toshio Ōta et Hiroyoshi Nishizawa qui abattent des dizaines d'appareils alliés à eux trois. Sur mer, le Japon se défend aussi plutôt bien, en effet, un sous-marin japonais coule le croiseur lourd australien HMAS Camberra tandis que plusieurs autres unités sont soit coulées, soit endommagées. Sur terre, les Alliés, majoritairement des Marines américains, avancent et conquièrent méthodiquement San Cristobal mais les Japonais sont solidement retranchés sur les hauteurs, quoi que pas aussi bien qu'aux Fidji ou aux Nouvelles-Hébrides, les Japonais n'ayant pas envisagés d'y mener le même type de campagne, c'est à dire un combat retardateur désespéré. Notons qu'un aérodrome est désormais installé sur la partie de l'île tenue par les Alliés. Celui-ci sera la cible de furieux raids de la part des Betty nippons.
Saburo Sakai
Tandis, que les combats continuent sur et autour de San Cristobal, les Alliés décident de poursuivre sur leur lancée et d'attaquer le mois prochain les îles Marshall. La prise de cet archipel menacera directement la base navale nippone de Truk. Yamamoto en est bien conscient, et ordonne aux unités présentes sur place de se replier vers des bases situées en Indonésie. Non seulement cela les mettra à l'abri de la puissante armada alliée présente dans la Pacifique centre, mais en plus la rapprochera des puits de pétrole indonésien, les pétroliers ramenant le précieux or noir dans l'archipel japonais et vers les bases comme Kure ou Nagasaki se faisant massacrer les uns après les autres par les sous-marins alliés.
À ses officiers mécontents de cet abandon indigne du code du Bushido, Yamamoto promet une gigantesque bataille d'anéantissement de la Flotte alliée dans le Pacifique centre une fois que l’aéronavale sera reconstruite, c'est à dire en 1944.
En Australie, le Parti travailliste du Premier ministre Curtin remporte les élections.
Pendant ce temps, en Chine, l'offensive « finale » des Japonais s’essouffle. D'immenses territoires ont été conquis mais la Chine est toujours debout. La position de Tchang Kaï-chek sort considérablement renforcée de cet échec japonais qui a montré la valeur combative des Chinois. Celui-ci se fait « élire » Président de la République, à titre provisoire certes, suite à la mort de Lin Sen, malade. Le nouveau chef de l’État chinois informe ses alliés qu'il peut désormais quitter le territoire chinois pour se rendre au Caire où doit se tenir une Conférence inter-alliée sur l'Asie avec Roosevelt, Churchill, Mandel mais sans Staline, qui n'est pas en guerre avec le Japon.
Merci pour cette précision concernant les effectifs Mais cela n'empêche pas, je ne sais pas, 200 ou 300 soldats de cette unité de participer à l'assaut donc.
Et voici la suite
Août 1943
Lors de leur contre-offensive consécutive à leur victoire durant la bataille de Kharkov, les Soviétiques reprennent Poltava. La propagande soviétique fera grand bruit de ce succès et le comparera à la victoire de Pierre Ier contre les Suédois de Charles XII lors de la Grande guerre du Nord dans cette même cité tout en n'en faisant non pas une victoire d'un Tsar, mais celle du peuple russe ! Après cette grande victoire, les Russes se lancent à l'assaut du Donbass (Opération Jdanov).
Face à cette déroute, et conformément à ce qu'il avait dit à von Manstein, Hitler ordonne la construction de la ligne Panther-Wotan sur la rive occidentale du Dniepr (du moins pour sa partie ukrainienne, la ligne devant au final couvrir l'ensemble du front) en vue de stopper la ruée des Soviétiques.
En Italie, après avoir buté de longs mois sur les solides fortifications allemandes, les Alliés, Français en particuliers, s'emparent de Monte Cassino. La route de Rome est ouverte. Cependant, la destruction du verrou du Monte Cassino et l'abandon par les Allemands de la ligne Gustav marque le début du retrait de l'Armée française et de nombreuses troupes alliées du Front italien en vue de l'assaut sur le sud de la France. D'ailleurs, en préparation du futur débarquement de Provence est crée la 2ème Division blindée française. Son commandement est confié à Philippe de Hauteclocque, nommé Général à cette occasion.
Le général de Hauteclocque
En Yougoslavie, Mihailovic et ses hommes, accompagnés par les agents de liaison envoyés par Mandel, mènent campagne en Bosnie, région yougoslave peuplée en partie de musulmans, afin de montrer que l'Armée yougoslave de la patrie (le nom officiel des Tchétniks) protège et se bat pour l'ensemble des Yougoslaves. En effet, les Oustachis croates catholiques mènent une nouvelle campagne de terreur, à la fois contre les Serbes orthodoxes, mais aussi les Bosniaques musulmans. Mihailovic a reçu l'ordre express de Subasic et de son Roi de frapper un grand coup, alors que les Musulmans bosniaques commencent à être dragués par le IIIème Reich ! De plus, Tito opère également en Bosnie et fait moins peur aux Musulmans que le groupe de Mihailovic, dont certains chefs sont des nationalistes serbes.
Durant cette opération, les Tchétniks infligent de sérieux revers aux soldats de Pavelic, le chef des Oustachis, et sauvent plusieurs villages musulmans et serbes tout en se retirant avant que les Allemands ne puissent intervenir, tout en emportant de nombreuses recrues, serbes ou musulmanes.
La France combattante encensera cette victoire de la Résistance monarchiste tandis que la BBC… en attribuera les mérites à Tito !
Les Alliés détruisent Hambourg dans la cadre de l'Opération Gomorrah/Gomorrhe. Cependant, les Alliés ne se contentent pas de bombarder des objectifs civils. Ainsi, le centre de recherche de Peenemünde où les chercheurs nazis conçoivent les missiles V1 est également attaqué.
Hambourg est en ruine.
Face au renforcement continuel de la Résistance au Danemark, les Allemands exhortent tout d'abord le gouvernement danois de les autoriser de juger eux-mêmes les « saboteurs » puis, face au refus du Premier ministre Scavenius, adresse au gouvernement danois, resté au pays, un ultimatum lui enjoignant d'accepter la mise en place d'un état d'exception dans le pays. Celui-ci refuse et démissionne. Désormais, ce sont les Allemands qui administrent directement le pays en la personne du général von Hanneken.
Dans le Pacifique, les Japonais, soucieux de se rallier les populations locales des défuntes Indes orientales néerlandaises, proclament l'indépendance de l'Indonésie avec Sukarno comme Président et Hatta comme Vice-Président.
Les combats continuent aux Salomons. Dans le ciel, en dépit du fait que les Alliés ont désormais de meilleurs chasseurs avec le Corsair, des héros japonais émergent tels Saburo Sakai, Toshio Ōta et Hiroyoshi Nishizawa qui abattent des dizaines d'appareils alliés à eux trois. Sur mer, le Japon se défend aussi plutôt bien, en effet, un sous-marin japonais coule le croiseur lourd australien HMAS Camberra tandis que plusieurs autres unités sont soit coulées, soit endommagées. Sur terre, les Alliés, majoritairement des Marines américains, avancent et conquièrent méthodiquement San Cristobal mais les Japonais sont solidement retranchés sur les hauteurs, quoi que pas aussi bien qu'aux Fidji ou aux Nouvelles-Hébrides, les Japonais n'ayant pas envisagés d'y mener le même type de campagne, c'est à dire un combat retardateur désespéré. Notons qu'un aérodrome est désormais installé sur la partie de l'île tenue par les Alliés. Celui-ci sera la cible de furieux raids de la part des Betty nippons.
Saburo Sakai
Tandis, que les combats continuent sur et autour de San Cristobal, les Alliés décident de poursuivre sur leur lancée et d'attaquer le mois prochain les îles Marshall. La prise de cet archipel menacera directement la base navale nippone de Truk. Yamamoto en est bien conscient, et ordonne aux unités présentes sur place de se replier vers des bases situées en Indonésie. Non seulement cela les mettra à l'abri de la puissante armada alliée présente dans la Pacifique centre, mais en plus la rapprochera des puits de pétrole indonésien, les pétroliers ramenant le précieux or noir dans l'archipel japonais et vers les bases comme Kure ou Nagasaki se faisant massacrer les uns après les autres par les sous-marins alliés.
À ses officiers mécontents de cet abandon indigne du code du Bushido, Yamamoto promet une gigantesque bataille d'anéantissement de la Flotte alliée dans le Pacifique centre une fois que l’aéronavale sera reconstruite, c'est à dire en 1944.
En Australie, le Parti travailliste du Premier ministre Curtin remporte les élections.
Pendant ce temps, en Chine, l'offensive « finale » des Japonais s’essouffle. D'immenses territoires ont été conquis mais la Chine est toujours debout. La position de Tchang Kaï-chek sort considérablement renforcée de cet échec japonais qui a montré la valeur combative des Chinois. Celui-ci se fait « élire » Président de la République, à titre provisoire certes, suite à la mort de Lin Sen, malade. Le nouveau chef de l’État chinois informe ses alliés qu'il peut désormais quitter le territoire chinois pour se rendre au Caire où doit se tenir une Conférence inter-alliée sur l'Asie avec Roosevelt, Churchill, Mandel mais sans Staline, qui n'est pas en guerre avec le Japon.
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1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
https://forumuchronies.frenchboard.com/t751-la-france-exilee-tome-1-1940-la-roue-du-destin
https://forumuchronies.frenchboard.com/t826-la-france-exilee-tome-2-1942-la-roue-tourne
https://forumuchronies.frenchboard.com/t968-la-france-exilee-tome-3-1944-la-fin-d-un-cycle
https://forumuchronies.frenchboard.com/t1036-lfc-guerre-froide
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Fais attention aux répétitions par exemple avec coulé utilisés deux fois sur deux lignes consécutives.
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Le champ de bataille ne fait que révéler à l'homme sa folie et son désespoir, et la victoire n'est jamais que l'illusion des philosophes et des sots. William Faulkner
Anaxagore- Messages : 2228
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Septembre 1943
En URSS, la grande bataille pour le contrôle du bassin du Donbass continue. Au prix de lourdes pertes, les Soviétiques reconquièrent Stalino, la grande cité industrielle de la région et se dirigent vers l'ouest. Dans la bataille du Dniepr qui s'ensuit, les Soviétiques parviennent à établir plusieurs têtes de pont à l'ouest du grand fleuve en dépit des furieuses contres-attaques allemandes. La ligne Panther-Wotan est morte-née et avec, le rêve du Führer d'arrêter les Soviétiques le long d'une ligne fortifiée sur le Dniepr…
Soldats soviétiques s'apprêtant à traverser le Dniper. On peut voir une pancarte "À Kiev !" en arrière plan.
Dans le Pacifique, le trio des nettoyeurs japonais (Saburo Sakai, Toshio Ōta et Hiroyoshi Nishizawa) semble inarrêtable. Comme dans les récits grecs de l'Antiquité, seul un héros peut en arrêter un autre. Or, un ou plutôt des héros émergent dans le camp allié (ce qui n'exclut en rien le courage chez les pilotes alliés en général). En Septembre, les « Boyington's bastards » de Gregory « Pappy » Boyington, un vétéran des Tigres volants qui combat depuis des années donc l'impérialisme du Japon de Hiro-Hito, infligent de sérieux revers aux pilotes nippons. Toshio Ōta lui-même est tué au combat, laissant Sakai et Nishizawa « orphelins » tandis que le Japon ne peut compenser ses pertes qu'avec des pilotes trop peu formés là où les Alliés prennent au moins le temps de bien former leurs nouvelles recrues.
Gregory « Pappy » Boyington
Plus au nord, les Américains s'emparent des îles Marshall. Cependant, en vue de préparer le terrain à l'invasion, la Marine américaine avait au préalable déclenchée l'Opération Hailstone (Grêle en Français), un assaut aéronavale sur la base de Truk. Or, Yamamoto avait fait évacuer sa Flotte ce qui fit que seuls quelques petites unités et navires marchands japonais furent coulés en dépit de la débauche de moyens engagés par Nimitz. Néanmoins, la victoire US était désormais assurée aux Marshall, Kwajalein, Eniwetok devinrent des bases avancées des Alliés dans le Pacifique centre au prix de pertes beaucoup moindres qu'aux Gilbert.
Un navire japonais coulé dans le lagon de Truk.
L’État-major impérial de l'Empire japonais se réunit à Tokyo. Il ne peut que constater que la Chine est toujours debout et que le flot ininterrompu de matériels en provenance de la Route de Birmanie compensera bientôt les lourdes pertes subis par les Chinois, leur permettant d'équiper de nouvelles divisions. C'est alors que les chefs de l'Armée impériale de l'Empire du Soleil levant prêtent oreilles à l'idée proposée par le Commandant de la 15ème Armée, Renya Mutaguchi, visant à « tuer le colosse chinois non en l'affrontant de face mais en lui coupant les jambes par derrière ». En somme, à s'emparer de la Route de Birmanie. L'offensive, baptisée U-GO, sera déclenchée en Janvier 1944.
Le mois de Septembre 1943 voit la tenue de la Conférence du Caire. Celle-ci réunit le président américain Franklin Roosevelt, le Premier ministre britannique Winston Churchill, le Président du Conseil français Georges Mandel et le généralissime Tchang Kaï-chek, Président de la République de Chine. Chine désormais reconnue comme étant un partenaire majeur au sein des Alliés donc.
Staline refusa de participer à la conférence car le pacte de neutralité soviéto-japonais de 1941 était encore en vigueur. Les réunions eurent lieu à la résidence de l'ambassadeur américain, Alexander Kirk.
Les principales clauses de la déclaration du Caire, qui en résulta sont :
Le Japon doit être contraint par la force à une reddition sans condition
Le Japon doit être dépossédé des îles du Pacifique occupées à partir de 1914
Tous les territoires chinois occupés par le Japon (tels la Mandchourie, l'Île de Taïwan et les Îles Pescadores) doivent être restitués à la Chine
La Corée doit être libre et indépendante
En marge de la Conférence et dans l'optique de mettre un terme à la « crise » qui sévit entre leurs 2 pays, Churchill et Mandel discutent, en particulier des Balkans. Cet entrevue a été permise grâce à l'insistance d'Anthony Eden côté britannique, et du Général côté français. Les 2 chefs de gouvernement se mettent d'accord pour unir leurs efforts en vue de « sauver » le maximum de territoires des Balkans de l'emprise stalinienne avec notamment un débarquement a minima en Grèce « au moment opportun » de troupes françaises et britanniques. Churchill promet aussi de continuer à aider les Tchéniks, du moins « ceux qui le méritent » tandis que Mandel promet l'envoi de conseiller militaires aux Partisans et « d'insister » auprès de Pierre II et de Subasic pour que Tito obtienne une reconnaissance de leur part.
En Italie, les troupes alliées libèrent Rome mais les Allemands se rétablissent plus au nord, le long de la Ligne gothique.
En Afrique du nord, le gouvernement Mandel, soucieux de l'indépendance de la patrie à terme, continue à produire des prototypes d'avions et de chars comme le Bloch MB.157, un chasseur conçu par Marcel Bloch et qui n'a rien à envier au P-51 que livre en masse les Américains à l'Armée de l'air. Est également produit le Somua S-42, conçu par l'équipe de l'ingénieur Lavirotte, et qui est bien digne du Sherman qui équipe les Armées américaine et française (et dont on dit d'ailleurs qu'il est issu du Somua S-35).
Gerd von Rundsted, commandant allemand du Front ouest et donc des troupes allemandes basées en France transmet un rapport à l'OKW et à Hitler. Il informe ses supérieurs que la France est en situation « quasi-insurrectionnelle » et qu'elle « se couvre de maquis servant de bases arrières aux « terroristes » » Il cite notamment comme zones dangereuses pour la Wehrmacht, le Limousin et les massifs montagneux français comme le Jura, les Alpes, le Massif central et les Pyrénées tout en ne faisant pas du reste du pays une zone sûre pour les soldats allemands.
Gerd von Rundsted
La guerre mondiale ne se fait pas qu'à grands coups de canons, elle se fait aussi avec des mots. C'est exactement ce qu'ont compris Pierre Dac, le célèbre brocardeur du Régime nazi et des Collaborateurs mais aussi l'un de ses derniers, Philippe Henriot, rien moins que le Ministre de la propagande de l’État français ! En ce mois de Septembre, la guerre des mots qui oppose les deux hommes atteint son sommet lorsque Henriot remet en cause le patriotisme de Dac du fait de ses origines juives. Dac lui répond qu'au moins, sur la tombe de son frère, tombé durant la Grande guerre, il est mentionné « Mort pour la France » tandis que sur celle d'Henriot, il sera écrit « Mort pour Hitler, fusillé par les Français ».
En URSS, la grande bataille pour le contrôle du bassin du Donbass continue. Au prix de lourdes pertes, les Soviétiques reconquièrent Stalino, la grande cité industrielle de la région et se dirigent vers l'ouest. Dans la bataille du Dniepr qui s'ensuit, les Soviétiques parviennent à établir plusieurs têtes de pont à l'ouest du grand fleuve en dépit des furieuses contres-attaques allemandes. La ligne Panther-Wotan est morte-née et avec, le rêve du Führer d'arrêter les Soviétiques le long d'une ligne fortifiée sur le Dniepr…
Soldats soviétiques s'apprêtant à traverser le Dniper. On peut voir une pancarte "À Kiev !" en arrière plan.
Dans le Pacifique, le trio des nettoyeurs japonais (Saburo Sakai, Toshio Ōta et Hiroyoshi Nishizawa) semble inarrêtable. Comme dans les récits grecs de l'Antiquité, seul un héros peut en arrêter un autre. Or, un ou plutôt des héros émergent dans le camp allié (ce qui n'exclut en rien le courage chez les pilotes alliés en général). En Septembre, les « Boyington's bastards » de Gregory « Pappy » Boyington, un vétéran des Tigres volants qui combat depuis des années donc l'impérialisme du Japon de Hiro-Hito, infligent de sérieux revers aux pilotes nippons. Toshio Ōta lui-même est tué au combat, laissant Sakai et Nishizawa « orphelins » tandis que le Japon ne peut compenser ses pertes qu'avec des pilotes trop peu formés là où les Alliés prennent au moins le temps de bien former leurs nouvelles recrues.
Gregory « Pappy » Boyington
Plus au nord, les Américains s'emparent des îles Marshall. Cependant, en vue de préparer le terrain à l'invasion, la Marine américaine avait au préalable déclenchée l'Opération Hailstone (Grêle en Français), un assaut aéronavale sur la base de Truk. Or, Yamamoto avait fait évacuer sa Flotte ce qui fit que seuls quelques petites unités et navires marchands japonais furent coulés en dépit de la débauche de moyens engagés par Nimitz. Néanmoins, la victoire US était désormais assurée aux Marshall, Kwajalein, Eniwetok devinrent des bases avancées des Alliés dans le Pacifique centre au prix de pertes beaucoup moindres qu'aux Gilbert.
Un navire japonais coulé dans le lagon de Truk.
L’État-major impérial de l'Empire japonais se réunit à Tokyo. Il ne peut que constater que la Chine est toujours debout et que le flot ininterrompu de matériels en provenance de la Route de Birmanie compensera bientôt les lourdes pertes subis par les Chinois, leur permettant d'équiper de nouvelles divisions. C'est alors que les chefs de l'Armée impériale de l'Empire du Soleil levant prêtent oreilles à l'idée proposée par le Commandant de la 15ème Armée, Renya Mutaguchi, visant à « tuer le colosse chinois non en l'affrontant de face mais en lui coupant les jambes par derrière ». En somme, à s'emparer de la Route de Birmanie. L'offensive, baptisée U-GO, sera déclenchée en Janvier 1944.
Le mois de Septembre 1943 voit la tenue de la Conférence du Caire. Celle-ci réunit le président américain Franklin Roosevelt, le Premier ministre britannique Winston Churchill, le Président du Conseil français Georges Mandel et le généralissime Tchang Kaï-chek, Président de la République de Chine. Chine désormais reconnue comme étant un partenaire majeur au sein des Alliés donc.
Staline refusa de participer à la conférence car le pacte de neutralité soviéto-japonais de 1941 était encore en vigueur. Les réunions eurent lieu à la résidence de l'ambassadeur américain, Alexander Kirk.
Les principales clauses de la déclaration du Caire, qui en résulta sont :
Le Japon doit être contraint par la force à une reddition sans condition
Le Japon doit être dépossédé des îles du Pacifique occupées à partir de 1914
Tous les territoires chinois occupés par le Japon (tels la Mandchourie, l'Île de Taïwan et les Îles Pescadores) doivent être restitués à la Chine
La Corée doit être libre et indépendante
En marge de la Conférence et dans l'optique de mettre un terme à la « crise » qui sévit entre leurs 2 pays, Churchill et Mandel discutent, en particulier des Balkans. Cet entrevue a été permise grâce à l'insistance d'Anthony Eden côté britannique, et du Général côté français. Les 2 chefs de gouvernement se mettent d'accord pour unir leurs efforts en vue de « sauver » le maximum de territoires des Balkans de l'emprise stalinienne avec notamment un débarquement a minima en Grèce « au moment opportun » de troupes françaises et britanniques. Churchill promet aussi de continuer à aider les Tchéniks, du moins « ceux qui le méritent » tandis que Mandel promet l'envoi de conseiller militaires aux Partisans et « d'insister » auprès de Pierre II et de Subasic pour que Tito obtienne une reconnaissance de leur part.
En Italie, les troupes alliées libèrent Rome mais les Allemands se rétablissent plus au nord, le long de la Ligne gothique.
En Afrique du nord, le gouvernement Mandel, soucieux de l'indépendance de la patrie à terme, continue à produire des prototypes d'avions et de chars comme le Bloch MB.157, un chasseur conçu par Marcel Bloch et qui n'a rien à envier au P-51 que livre en masse les Américains à l'Armée de l'air. Est également produit le Somua S-42, conçu par l'équipe de l'ingénieur Lavirotte, et qui est bien digne du Sherman qui équipe les Armées américaine et française (et dont on dit d'ailleurs qu'il est issu du Somua S-35).
Gerd von Rundsted, commandant allemand du Front ouest et donc des troupes allemandes basées en France transmet un rapport à l'OKW et à Hitler. Il informe ses supérieurs que la France est en situation « quasi-insurrectionnelle » et qu'elle « se couvre de maquis servant de bases arrières aux « terroristes » » Il cite notamment comme zones dangereuses pour la Wehrmacht, le Limousin et les massifs montagneux français comme le Jura, les Alpes, le Massif central et les Pyrénées tout en ne faisant pas du reste du pays une zone sûre pour les soldats allemands.
Gerd von Rundsted
La guerre mondiale ne se fait pas qu'à grands coups de canons, elle se fait aussi avec des mots. C'est exactement ce qu'ont compris Pierre Dac, le célèbre brocardeur du Régime nazi et des Collaborateurs mais aussi l'un de ses derniers, Philippe Henriot, rien moins que le Ministre de la propagande de l’État français ! En ce mois de Septembre, la guerre des mots qui oppose les deux hommes atteint son sommet lorsque Henriot remet en cause le patriotisme de Dac du fait de ses origines juives. Dac lui répond qu'au moins, sur la tombe de son frère, tombé durant la Grande guerre, il est mentionné « Mort pour la France » tandis que sur celle d'Henriot, il sera écrit « Mort pour Hitler, fusillé par les Français ».
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1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
https://forumuchronies.frenchboard.com/t751-la-france-exilee-tome-1-1940-la-roue-du-destin
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Cool. Quelques passages vraiment très intéressant.
_________________
« Ce n’est que devant l’épreuve, la vraie, celle qui met en jeu l’existence même, que les hommes cessent de se mentir et révèlent vraiment ce qu’ils sont. »
Alexandre Lang.
Au Bord de l'Abîme et au-delà
Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Merci Thomas !
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1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
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LFC/Emile Ollivier- Messages : 2706
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Bonne année 2017, cela sent le sapin pour l'Axe...
Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Bonne année aussi !
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Le champ de bataille ne fait que révéler à l'homme sa folie et son désespoir, et la victoire n'est jamais que l'illusion des philosophes et des sots. William Faulkner
Anaxagore- Messages : 2228
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Octobre 1943
En ce mois d'Octobre 1943 se tient la Conférence de Téhéran, réunissant les 4 Grands que sont les États-Unis, l'URSS, la France et le Royaume-uni.
Ceux-ci décident de confirmer le déclenchement du débarquement dans la sud de la France en Janvier 1944 en lieu et place du débarquement dans les Balkans voulu par Churchill mais auquel il avait finalement déjà renoncé. Concernant ces mêmes Balkans, Churchill informe le dirigeant soviétique de son intention de soutenir autant les Partisans de Tito que les Tchétniks non collaborateurs de Mihailovic.
Concernant la Pologne, les 4 Grands ne parviennent pas à s'entendre sur ses futures frontières, Mandel s'opposant encore à toute cession de territoires polonais à l'URSS. D'ailleurs, démontrant le ferme appui du Président du Conseil aux Polonais, les cartes du Front de l'Est publiées par « La France combattante » montrent les frontières de 1937 avec en plus les États baltes que Staline veut annexer comme nations indépendantes...
Notons que c'est au cours de cette conférence que Mandel informa pour la première fois Staline sur les négociations qui ont lieu entre le gouvernement de la République française et la Résistance roumaine regroupée autour du Roi Michel. Le moment venu (c'est à dire quand l'Armée rouge sera aux frontières de la Roumanie), le Roi Michel et la Résistance renverseront Antonescu et déclareront la guerre à l'Allemagne. En échange, la Roumanie récupérera la Transylvanie du nord et la Doubroudja du sud, la Bessarabie et la Bucovine du nord revenant de nouveau à l'URSS. En effet, bien qu'étant favorable au retour aux frontières d'avant guerre, Mandel sait que Staline a cette fois la moralité et le droit de son côté (La Roumanie combattant aux côtés d'Hitler) en ce qui concerne le retour de la Bessarabie à l'URSS…
À l'issue de la conférence, Mandel et Churchill ne rentrent pas directement à Alger pour le premier et à Londres pour le second. En effet, les 2 chefs de gouvernement font un détour par Adana, en Turquie, pour discuter avec le président turc Inönü. En effet, ils ont l'intention de faire participer la Turquie neutre à leur tentative pour repousser le plus à l'est possible la limite de l'influence stalinienne. Mandel et Churchill explique au Président turc qu'ils ont les forces suffisantes pour libérer la Grèce, voire l'Albanie, mais que sans l'intervention turque dans le conflit, l'occupation de la Bulgarie par Staline apparaît comme inévitable, ce qui mettra Istanbul, et donc les détroits, à portée des chars russes. Informé par René Massigli des craintes turcs sur le sujet, les 2 hommes espèrent faire mouches. Inönü hésite cependant. En effet, il craint de devoir accepter la présence soviétique sur son sol s'il met fin à la neutralité de son pays. Les 3 hommes se quittent sans parvenir à un accord, le Turc réclamant en plus des garanties militaires massives contre l'inévitable riposte du Reich.
Ismet Inönü
En URSS, les Troupes soviétiques libèrent Kiev.
En Italie, Rome étant libérée, les antagonismes entre le Roi et Badoglio d'un côté et les meneurs de la Résistance de l'autre (soutenus discrètement par la France) refont surface. Les meneurs antifascistes obtiennent le remplacement de Badoglio par Bonomi à la Présidence du Conseil tandis que le Roi Victor-Emmanuel III se retire sans abdiquer et cède ses prérogatives royales à son fils, Humbert.
Humbert, Prince de Piemont
Au Japon, Yamamoto analyse les dernières victoires américaines dans le Pacifique centre et en tire des conclusions importantes concernant la stratégie des États-Unis dans la région. Tout d'abord, la mobilisation de gigantesques ressources japonaises aux Salomons arrange grandement les Américains, ceux-ci n'ayant que des garnisons isolées face à eux dans le Pacifique centre. Mais surtout, Yamamoto craint que la Flotte combinée ne soit pas prête à l'heure de la bataille décisive qu'il envisage autour des Îles Mariannes. En effet, en dépit du travail acharnée des ouvriers, le Japon ne retrouvera pas une force de frappe aéronavale suffisante avant 1944. Or, Yamamoto a compris que les Américains ignorent délibérément certains atolls forteresses japonais et se contentent de les isoler comme Nauru et Wake. L'Amiral japonais en conclue que les Américains ignoreront Truk et attaqueront le plus vite possible, bien trop vite pour les Japonais, les Îles Mariannes, mettant le Japon à portée des assauts des bombardiers US ! Le commandant de la Flotte combinée rédige un rapport présentant ses conclusions qu'il présente directement à l'Empereur Hiro-Hito, plus susceptible de le comprendre que le Premier ministre Tojo. En effet, Yamamoto propose rien moins que l'abandon de Nauru, Wake et Truk et d'autres îles isolées pour que leurs garnisons renforcent Saipan et Guam. Par ailleurs, ces îlots gaspillent d'autant plus de ressources que des destroyers sont mobilisés inutilement pour les ravitailler alors qu'ils seraient plus utiles à traquer les sous-marins alliés et à défendre les lignes de ravitaillement de la Sphère de Co-prospérité ou plutôt, à défendre le fruit des pillages japonais en Asie. Enfin, l'Amiral propose de retirer la majeure partie des forces aériennes et navales engagées autour de San Cristobal.
Ayant pris connaissance du rapport de l'Amiral, l'Empereur tranche en sa faveur.
Tojo est furieux. Il n'a pas l'intention d'en rester là. En effet, comment un officier japonais peut-il sciemment abandonner des territoires aux ennemis du Japon, même s'agissant d'atolls n'ayant plus aucune valeur stratégique ? Mais que peut-il bien faire ? S'opposer à l'Empereur-Dieu ? Sûrement pas. Mais il existe une cible qui, si elle est frappée, n'entraînera pas la malédiction divine sur Tojo et ses proches. Yamamoto en personne ! Un jeune officier, Kenji Hatanaka, se porte volontaire pour assassiner l'Amiral…
Kenji Hatanaka
Quelques jours plus tard, Hatanaka tire au revolver sur Yamamoto qui meurt sur le coup. L'assassin ne cherche même pas à fuir, se croyant à la fois protégé par Tojo tout en pensant que son geste sera cautionné par l'Empereur.
Rien n'est plus faux. Hiro-Hito comprend vite qui est le responsable du meurtre de l'Amiral et contraint Tojo à se faire seppuku. Pour mieux humilier son ancien Premier ministre, il lui annonce en personne la nomination au poste de Ministre de la guerre de son ennemi intime…
Tomoyuki Yamashita…
En parallèle, l'Empereur, soucieux de reprendre la main sur le gouvernement de son pays, nomme son oncle, Naruhiko Higashikuni au poste de Premier ministre.
En ce mois d'Octobre 1943 se tient la Conférence de Téhéran, réunissant les 4 Grands que sont les États-Unis, l'URSS, la France et le Royaume-uni.
Ceux-ci décident de confirmer le déclenchement du débarquement dans la sud de la France en Janvier 1944 en lieu et place du débarquement dans les Balkans voulu par Churchill mais auquel il avait finalement déjà renoncé. Concernant ces mêmes Balkans, Churchill informe le dirigeant soviétique de son intention de soutenir autant les Partisans de Tito que les Tchétniks non collaborateurs de Mihailovic.
Concernant la Pologne, les 4 Grands ne parviennent pas à s'entendre sur ses futures frontières, Mandel s'opposant encore à toute cession de territoires polonais à l'URSS. D'ailleurs, démontrant le ferme appui du Président du Conseil aux Polonais, les cartes du Front de l'Est publiées par « La France combattante » montrent les frontières de 1937 avec en plus les États baltes que Staline veut annexer comme nations indépendantes...
Notons que c'est au cours de cette conférence que Mandel informa pour la première fois Staline sur les négociations qui ont lieu entre le gouvernement de la République française et la Résistance roumaine regroupée autour du Roi Michel. Le moment venu (c'est à dire quand l'Armée rouge sera aux frontières de la Roumanie), le Roi Michel et la Résistance renverseront Antonescu et déclareront la guerre à l'Allemagne. En échange, la Roumanie récupérera la Transylvanie du nord et la Doubroudja du sud, la Bessarabie et la Bucovine du nord revenant de nouveau à l'URSS. En effet, bien qu'étant favorable au retour aux frontières d'avant guerre, Mandel sait que Staline a cette fois la moralité et le droit de son côté (La Roumanie combattant aux côtés d'Hitler) en ce qui concerne le retour de la Bessarabie à l'URSS…
À l'issue de la conférence, Mandel et Churchill ne rentrent pas directement à Alger pour le premier et à Londres pour le second. En effet, les 2 chefs de gouvernement font un détour par Adana, en Turquie, pour discuter avec le président turc Inönü. En effet, ils ont l'intention de faire participer la Turquie neutre à leur tentative pour repousser le plus à l'est possible la limite de l'influence stalinienne. Mandel et Churchill explique au Président turc qu'ils ont les forces suffisantes pour libérer la Grèce, voire l'Albanie, mais que sans l'intervention turque dans le conflit, l'occupation de la Bulgarie par Staline apparaît comme inévitable, ce qui mettra Istanbul, et donc les détroits, à portée des chars russes. Informé par René Massigli des craintes turcs sur le sujet, les 2 hommes espèrent faire mouches. Inönü hésite cependant. En effet, il craint de devoir accepter la présence soviétique sur son sol s'il met fin à la neutralité de son pays. Les 3 hommes se quittent sans parvenir à un accord, le Turc réclamant en plus des garanties militaires massives contre l'inévitable riposte du Reich.
Ismet Inönü
En URSS, les Troupes soviétiques libèrent Kiev.
En Italie, Rome étant libérée, les antagonismes entre le Roi et Badoglio d'un côté et les meneurs de la Résistance de l'autre (soutenus discrètement par la France) refont surface. Les meneurs antifascistes obtiennent le remplacement de Badoglio par Bonomi à la Présidence du Conseil tandis que le Roi Victor-Emmanuel III se retire sans abdiquer et cède ses prérogatives royales à son fils, Humbert.
Humbert, Prince de Piemont
Au Japon, Yamamoto analyse les dernières victoires américaines dans le Pacifique centre et en tire des conclusions importantes concernant la stratégie des États-Unis dans la région. Tout d'abord, la mobilisation de gigantesques ressources japonaises aux Salomons arrange grandement les Américains, ceux-ci n'ayant que des garnisons isolées face à eux dans le Pacifique centre. Mais surtout, Yamamoto craint que la Flotte combinée ne soit pas prête à l'heure de la bataille décisive qu'il envisage autour des Îles Mariannes. En effet, en dépit du travail acharnée des ouvriers, le Japon ne retrouvera pas une force de frappe aéronavale suffisante avant 1944. Or, Yamamoto a compris que les Américains ignorent délibérément certains atolls forteresses japonais et se contentent de les isoler comme Nauru et Wake. L'Amiral japonais en conclue que les Américains ignoreront Truk et attaqueront le plus vite possible, bien trop vite pour les Japonais, les Îles Mariannes, mettant le Japon à portée des assauts des bombardiers US ! Le commandant de la Flotte combinée rédige un rapport présentant ses conclusions qu'il présente directement à l'Empereur Hiro-Hito, plus susceptible de le comprendre que le Premier ministre Tojo. En effet, Yamamoto propose rien moins que l'abandon de Nauru, Wake et Truk et d'autres îles isolées pour que leurs garnisons renforcent Saipan et Guam. Par ailleurs, ces îlots gaspillent d'autant plus de ressources que des destroyers sont mobilisés inutilement pour les ravitailler alors qu'ils seraient plus utiles à traquer les sous-marins alliés et à défendre les lignes de ravitaillement de la Sphère de Co-prospérité ou plutôt, à défendre le fruit des pillages japonais en Asie. Enfin, l'Amiral propose de retirer la majeure partie des forces aériennes et navales engagées autour de San Cristobal.
Ayant pris connaissance du rapport de l'Amiral, l'Empereur tranche en sa faveur.
Tojo est furieux. Il n'a pas l'intention d'en rester là. En effet, comment un officier japonais peut-il sciemment abandonner des territoires aux ennemis du Japon, même s'agissant d'atolls n'ayant plus aucune valeur stratégique ? Mais que peut-il bien faire ? S'opposer à l'Empereur-Dieu ? Sûrement pas. Mais il existe une cible qui, si elle est frappée, n'entraînera pas la malédiction divine sur Tojo et ses proches. Yamamoto en personne ! Un jeune officier, Kenji Hatanaka, se porte volontaire pour assassiner l'Amiral…
Kenji Hatanaka
Quelques jours plus tard, Hatanaka tire au revolver sur Yamamoto qui meurt sur le coup. L'assassin ne cherche même pas à fuir, se croyant à la fois protégé par Tojo tout en pensant que son geste sera cautionné par l'Empereur.
Rien n'est plus faux. Hiro-Hito comprend vite qui est le responsable du meurtre de l'Amiral et contraint Tojo à se faire seppuku. Pour mieux humilier son ancien Premier ministre, il lui annonce en personne la nomination au poste de Ministre de la guerre de son ennemi intime…
Tomoyuki Yamashita…
En parallèle, l'Empereur, soucieux de reprendre la main sur le gouvernement de son pays, nomme son oncle, Naruhiko Higashikuni au poste de Premier ministre.
Dernière édition par Emile Ollivier le Dim 4 Fév - 15:42, édité 2 fois
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1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
wow
J'ai comme l'impression que les japonais vont changer leur façon de faire la guerre.
J'ai comme l'impression que les japonais vont changer leur façon de faire la guerre.
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« Ce n’est que devant l’épreuve, la vraie, celle qui met en jeu l’existence même, que les hommes cessent de se mentir et révèlent vraiment ce qu’ils sont. »
Alexandre Lang.
Au Bord de l'Abîme et au-delà
Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Le Japon a connu beaucoup d'assassinats politiques (Thomas confirmera ou infirmera) avant la guerre. Le meurtre de Yamamoto n'est qu'un règlement de compte de plus en somme dans la lutte de pouvoir que se mènent les factions japonaises.
Quant à Kenji Hatanaka c'est l'officier qui a tenté d'empêcher la diffusion du discours de capitulation de l'Empereur en Août 1945, après les bombardements atomiques. Alors oui, il est un peu fanatique
Quant à Kenji Hatanaka c'est l'officier qui a tenté d'empêcher la diffusion du discours de capitulation de l'Empereur en Août 1945, après les bombardements atomiques. Alors oui, il est un peu fanatique
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Certes, mais on se trucidé en temps de relative paix. La, c'est un coup à déclenché des combats entre marins et ''terriens'' nippons avec les américains qui profitent du spectacle
Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Collectionneur a écrit:Certes, mais on se trucidé en temps de relative paix. La, c'est un coup à déclenché des combats entre marins et ''terriens'' nippons avec les américains qui profitent du spectacle
Personne de rationnel n'agirait ainsi, c'est certain. Maintenant, la rationalité n'est pas la qualité première des fanatiques fou furieux !
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Le champ de bataille ne fait que révéler à l'homme sa folie et son désespoir, et la victoire n'est jamais que l'illusion des philosophes et des sots. William Faulkner
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Comme discuté avec Emile Ollivier.
Cet "incident" peu au pire déclenché des escarmouches dans Tokyo, mais ça n'aurait pas le temps d'aller plus loin.
Les communications militaires et civiles dans le Japon du moment sont ultra verrouiller.
Aucune chance que des unités à l'extérieur de la capital ou tu pays ne soient au courant de l'incident avant plusieurs jours.
Le temps que l'on se décide à informé les gars de la Marine que Yamamoto à été assassiné, Tojo sera déjà mort.
De la même manière, Tojo s'étant comporté de manière déshonorante et ayant dans le but d’empêcher une action approuvé par l'Empereur, dans l'armée pas grand monde ne le défendra. Surtout en temps de guerre.
Cet "incident" peu au pire déclenché des escarmouches dans Tokyo, mais ça n'aurait pas le temps d'aller plus loin.
Les communications militaires et civiles dans le Japon du moment sont ultra verrouiller.
Aucune chance que des unités à l'extérieur de la capital ou tu pays ne soient au courant de l'incident avant plusieurs jours.
Le temps que l'on se décide à informé les gars de la Marine que Yamamoto à été assassiné, Tojo sera déjà mort.
De la même manière, Tojo s'étant comporté de manière déshonorante et ayant dans le but d’empêcher une action approuvé par l'Empereur, dans l'armée pas grand monde ne le défendra. Surtout en temps de guerre.
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Alexandre Lang.
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Novembre 1943
Le nouveau Premier ministre de l'Empire du soleil levant, Naruhiko Higashikuni, décide de confirmer les décisions militaires prises par Yamamoto avant son meurtre, ce qui est en adéquation avec les vœux de l'Empereur. Dans le même temps, U-Go, désormais entre les mains de Yamashita, est également maintenue.
Tomoyuki Yamashita, Ministre de la guerre du Japon.
Ainsi, commence le transfèrement de l'essentiel de l'aviation japonaise basée à Guadalcanal et à Rabaul plus au nord-ouest, vers les îles indonésiennes et les Philippines. Ainsi Saburo Sakai, Hiroyoshi Nishizawa et les autres pilotes japonais expérimentés pourront, loin des escadres alliées, y former les nouvelles recrues en vue de la future bataille des Îles Mariannes, prévue pour 1944.
La garnison japonaise de San Cristobal est donc, comme celles des Fidji et des Nouvelles-Hébrides, abandonnée à son sort. Cela ne l'empêche pas de continuer à se battre bien que pour les Alliés, la campagne se résume désormais à un vaste nettoyage.
Dans le même temps, les garnisons japonaises de nombreux atolls du Pacifique centre sont évacuées par des destroyers vers les Mariannes.
Higashikuni n'a donc pas vraiment le temps de s'installer car, en plus des impératifs qu'impose la guerre, il doit présider la Conférence de la grande Asie orientale, qui réunit les États satellites de l'Empire nippon. Celle-ci réunit les Birmans, les Vietnamiens, les Cambodgiens, les Laotiens, les Indonésiens, les Philippins, les Chinois du gouvernement collaborateur et, même le Thaïs ainsi que les Indiens de Chandra Bose, qui n'ont pourtant autorité sur aucun territoire, juste une représentation à Singapour.
Bien que la Conférence fut principalement un acte de propagande, les dignitaires présents à celle-ci n'en produisent pas moins une déclaration commune :
« C'est dans l'espoir d'une paix mondiale que les nations du monde ont chacune leur juste place et espère que l'aide mutuelle et l'assistance leur apportera la prospérité. Les États-Unis d'Amérique et les empires britannique et français cherchent à s'enrichir en opprimant d'autres peuples et pays. Tout particulièrement en Asie orientale, ils se livrent à l'agression et à l'exploitation insatiable des ressources, ils cherchent à assouvir leur ambition démesurée d'asservir toute la région, et ils sont devenus une menace sérieuse pour la stabilité de l'Asie orientale. C'est là que réside la cause de cette guerre. Les pays de la grande Asie orientale, avec pour volonté d'établir la paix dans le monde, s'engagent à coopérer pour amener la guerre de la grande Asie orientale à une conclusion positive, libérer la région de la domination américano-anglo-française, assurer leur existence et leur auto-défense, et à construire une grande Asie orientale conformément aux principes suivants :
- Les pays de la grande Asie orientale s'engagent à coopérer mutuellement pour assurer la stabilité de la région et construire un monde de prospérité commune et de bien-être fondé sur la justice.
- Les pays de la grande Asie orientale assureront la fraternité des peuples de leur région en respectant la souveraineté et l'indépendance des uns et en pratiquant l'assistance mutuelle et l'amitié avec les autres.
- Les pays de la grande Asie orientale respecteront les traditions de tous et développeront les facultés créatives de chaque race, permettant ainsi d'améliorer la culture et la civilisation de la grande Asie impériale.
- Les pays de la grande Asie orientale s'efforceront d'accélérer leur développement économique par coopération étroite sur base de la réciprocité et de favoriser la prospérité générale de leur région.
- Les pays de la grande Asie orientale cultiveront des relations amicales avec tous les pays du monde, et travailleront pour l'abolition de la discrimination des races, la promotion des échanges culturels, et l'ouverture de l'accès aux ressources dans le monde entier, et contribueront ainsi aux progrès de l'humanité. »
En parallèle, notons que la prompt réaction d'Hiro-Hito au meurtre de l'Amiral et le strict contrôle de l'information au sein de l'Empire a permis de limiter les troubles opposants « Marins » et « Terriens » à quelques rixes dan Tokyo.
Certes, la nouvelle de la mort d'Isoroku Yamamoto a finalement été propagée, mais elle est accompagnée de l'annonce du châtiment du responsable de sa mort.
À Pearl Harbor, le cuirassé Oklahoma, coulé le 7 décembre 1941, est renfloué.
En France occupée, le commandant en chef allemand, Gerd von Rundstedt, bien conscient qu'un débarquement dans le nord du pays, alors que la mauvaise saison bat son plein, est des plus improbable, transfère plusieurs division, dont des redoutables unités de panzers, vers le sud du pays. Les Alliés, informés par leurs reconnaissances et la Résistance de ces déplacements, sont inquiets mais décident de maintenir le débarquement prévu en Janvier.
Cependant, l'événement central de ce mois de Novembre 1943 est l'opération Alcazar. En effet, les Maréchalistes, sentant tout à la fois le vent tourner et constatant la mise à l'écart de leur chef, décident de prendre langue avec les éléments les plus conservateurs de la Résistance intérieure en vue de faire évader Pétain de Métropole ! Pierre Pucheu, un proche de Pétain mais également un opportuniste qui a bien compris que les chars de Mandel seraient bientôt dans les rues de Paris, prend contact avec Henri Frenay dans ce sens. Mis en confiance, le Résistant décide de rencontrer l'ancien ministre collaborateur dans une villa isolée, tout en en référant qu'à des amis sûrs, la découverte du projet par Alger et Passy pouvant être explosive.
Alors que les 2 hommes mettent en place les modalités du plan (Pétain serait exfiltré par avion en direction de la Corse) et décident de contacter Giraud, l'officier le plus haut gradé susceptible de soutenir l'opération (il vaut mieux éviter que la chasse alliée n'abatte l'avion…), l'armée allemande cerne la villa et des agents de la Gestapo arrêtent Frenay et Pucheu, qui sont immédiatement envoyés Rue des Saussaies...
Pierre Pucheu
Pétain proteste, il veut faire libérer Pucheu (il a très vite oublié Frenay….) mais les Allemands lui amènent une fin de non recevoir à peine polie...
Chez les Lavalistes, c'est tout d'abord la stupéfaction. Aucun de ces traîtres ne s'attendaient en effet à ce que le « vieux », comme Laval l'appelait avec ses intimes, ne prenne une initiative aussi audacieuse, surtout au nez et à la barbe des Allemands !
Cela aurait pu être inquiétant, vu qu'elle montre que désormais nombre de Réactionnaires sont désormais ralliés au « Juif Mandel ». Pire pour les Fascistes français, si la nouvelle de la tentative de défection de Pétain s'ébruite, ses partisans suivront désormais les « Africains » et non plus le gouvernement parisien.
Cependant, Laval préfère n'y voir que les avantages immédiats. C'est désormais lui le seul maître de la France soumise. Désormais, Pétain n'est plus qu'un portrait dans les bâtiments officiels de Métropole. C'est lui, Pierre Laval, qui tire les ficelles (enfin, temps qu'Abetz l'y autorise…).
Pétain est désormais un « Chef de l’État » sans autorité, placé quasiment en résidence surveillée…
À l'annonce de la tentative de fuite de Pétain, Hitler explose. Pourquoi dès lors encore « ménager » la France alors que même celui qui était censé maintenir l'ordre allemand dans ce pays a tenté de rallier le « Juif » ? Himmler se rue sur l'occasion. Lui qui rêvait de bâtir un État SS en Bourgogne, idée qu'Hitler avait reporté à l'après-guerre, revient à la charge. Néanmoins Hitler, bien que d'accord avec le principe, craint que l'Allemagne s’aliène les derniers collaborationnistes si elle commence dès maintenant le dépeçage de la France. De plus, Laval remplacera aisément Pétain dans sa tâche de direction de l’État français et ses FSL sont néanmoins de très bons supplétifs dans les tâches de lutte contre les Résistants et la traque des Juifs... Il apporte donc au chef SS une fin de non recevoir. Pour le moment...
Pendant ce temps, l'USS Corsica, surnom donné à la Corse par les Américains, devient un véritable porte-avions incoulable en prévision d'Overlord/Seigneur Suprême tandis que l'Armada alliée continue de gonfler en Corse, Sardaigne et Italie du sud.
D'ailleurs, afin de renforcer les forces qui débarqueront en Provence, les Alliés confient à plusieurs divisions italiennes réarmées des secteurs jugés calmes du Front italien.
La purge à la tête de l’État français commence. Maurice Sarrault, un Maréchaliste convaincu, est ainsi assassiné par des FSL. La propagande fera passer le meurtre pour une action de Résistants...
En Yougoslavie occupée, les premiers conseiller militaires français arrivent auprès des Partisans de Tito. Tito lui-même nommé Général par le gouvernement de Pierre II. Tito qui hésitait à « suspendre » la Monarchie et à former son propre gouvernement sous le nom de « Comité national de libération de la Yougoslavie » y renonce, du moins pour le moment, par peur d'irriter les Alliés occidentaux, surtout les Français qui commencent à peine à lui reconnaître une once de légitimité. Le chef des Partisans se contente donc du « Conseil antifasciste de libération nationale de Yougoslavie », qui lui est presque entièrement inféodé et qui fonctionne déjà comme un gouvernement dans les zones sous son contrôle là où Mihailovic administre les territoires au nom du gouvernement de Subasic et du Roi Pierre II.
En prévision de l'arrivée prochaine de l'Armée rouge, le Général Tadeusz Bór-Komorowski, le chef de l'Armia Krajowa (la Résistance intérieure polonaise), approuve le plan Tempête. Ce plan consiste à soutenir l'avance des Soviétiques en déclenchant un soulèvement général de la Pologne à l'arrivée des hommes de Staline.
Dans le même temps, en effet, l'Armée rouge progresse. Tandis que de violents combats éclatent à l'ouest de Kiev et aux portes de la Pologne de 1939 (Von Manstein tentant de s'opposer à la ruée soviétique avec les trop faibles moyens mis à sa disposition), les Soviétiques isolent les forces germano-roumaines engagées en Crimée.
Le nouveau Premier ministre de l'Empire du soleil levant, Naruhiko Higashikuni, décide de confirmer les décisions militaires prises par Yamamoto avant son meurtre, ce qui est en adéquation avec les vœux de l'Empereur. Dans le même temps, U-Go, désormais entre les mains de Yamashita, est également maintenue.
Tomoyuki Yamashita, Ministre de la guerre du Japon.
Ainsi, commence le transfèrement de l'essentiel de l'aviation japonaise basée à Guadalcanal et à Rabaul plus au nord-ouest, vers les îles indonésiennes et les Philippines. Ainsi Saburo Sakai, Hiroyoshi Nishizawa et les autres pilotes japonais expérimentés pourront, loin des escadres alliées, y former les nouvelles recrues en vue de la future bataille des Îles Mariannes, prévue pour 1944.
La garnison japonaise de San Cristobal est donc, comme celles des Fidji et des Nouvelles-Hébrides, abandonnée à son sort. Cela ne l'empêche pas de continuer à se battre bien que pour les Alliés, la campagne se résume désormais à un vaste nettoyage.
Dans le même temps, les garnisons japonaises de nombreux atolls du Pacifique centre sont évacuées par des destroyers vers les Mariannes.
Higashikuni n'a donc pas vraiment le temps de s'installer car, en plus des impératifs qu'impose la guerre, il doit présider la Conférence de la grande Asie orientale, qui réunit les États satellites de l'Empire nippon. Celle-ci réunit les Birmans, les Vietnamiens, les Cambodgiens, les Laotiens, les Indonésiens, les Philippins, les Chinois du gouvernement collaborateur et, même le Thaïs ainsi que les Indiens de Chandra Bose, qui n'ont pourtant autorité sur aucun territoire, juste une représentation à Singapour.
Bien que la Conférence fut principalement un acte de propagande, les dignitaires présents à celle-ci n'en produisent pas moins une déclaration commune :
« C'est dans l'espoir d'une paix mondiale que les nations du monde ont chacune leur juste place et espère que l'aide mutuelle et l'assistance leur apportera la prospérité. Les États-Unis d'Amérique et les empires britannique et français cherchent à s'enrichir en opprimant d'autres peuples et pays. Tout particulièrement en Asie orientale, ils se livrent à l'agression et à l'exploitation insatiable des ressources, ils cherchent à assouvir leur ambition démesurée d'asservir toute la région, et ils sont devenus une menace sérieuse pour la stabilité de l'Asie orientale. C'est là que réside la cause de cette guerre. Les pays de la grande Asie orientale, avec pour volonté d'établir la paix dans le monde, s'engagent à coopérer pour amener la guerre de la grande Asie orientale à une conclusion positive, libérer la région de la domination américano-anglo-française, assurer leur existence et leur auto-défense, et à construire une grande Asie orientale conformément aux principes suivants :
- Les pays de la grande Asie orientale s'engagent à coopérer mutuellement pour assurer la stabilité de la région et construire un monde de prospérité commune et de bien-être fondé sur la justice.
- Les pays de la grande Asie orientale assureront la fraternité des peuples de leur région en respectant la souveraineté et l'indépendance des uns et en pratiquant l'assistance mutuelle et l'amitié avec les autres.
- Les pays de la grande Asie orientale respecteront les traditions de tous et développeront les facultés créatives de chaque race, permettant ainsi d'améliorer la culture et la civilisation de la grande Asie impériale.
- Les pays de la grande Asie orientale s'efforceront d'accélérer leur développement économique par coopération étroite sur base de la réciprocité et de favoriser la prospérité générale de leur région.
- Les pays de la grande Asie orientale cultiveront des relations amicales avec tous les pays du monde, et travailleront pour l'abolition de la discrimination des races, la promotion des échanges culturels, et l'ouverture de l'accès aux ressources dans le monde entier, et contribueront ainsi aux progrès de l'humanité. »
En parallèle, notons que la prompt réaction d'Hiro-Hito au meurtre de l'Amiral et le strict contrôle de l'information au sein de l'Empire a permis de limiter les troubles opposants « Marins » et « Terriens » à quelques rixes dan Tokyo.
Certes, la nouvelle de la mort d'Isoroku Yamamoto a finalement été propagée, mais elle est accompagnée de l'annonce du châtiment du responsable de sa mort.
À Pearl Harbor, le cuirassé Oklahoma, coulé le 7 décembre 1941, est renfloué.
En France occupée, le commandant en chef allemand, Gerd von Rundstedt, bien conscient qu'un débarquement dans le nord du pays, alors que la mauvaise saison bat son plein, est des plus improbable, transfère plusieurs division, dont des redoutables unités de panzers, vers le sud du pays. Les Alliés, informés par leurs reconnaissances et la Résistance de ces déplacements, sont inquiets mais décident de maintenir le débarquement prévu en Janvier.
Cependant, l'événement central de ce mois de Novembre 1943 est l'opération Alcazar. En effet, les Maréchalistes, sentant tout à la fois le vent tourner et constatant la mise à l'écart de leur chef, décident de prendre langue avec les éléments les plus conservateurs de la Résistance intérieure en vue de faire évader Pétain de Métropole ! Pierre Pucheu, un proche de Pétain mais également un opportuniste qui a bien compris que les chars de Mandel seraient bientôt dans les rues de Paris, prend contact avec Henri Frenay dans ce sens. Mis en confiance, le Résistant décide de rencontrer l'ancien ministre collaborateur dans une villa isolée, tout en en référant qu'à des amis sûrs, la découverte du projet par Alger et Passy pouvant être explosive.
Alors que les 2 hommes mettent en place les modalités du plan (Pétain serait exfiltré par avion en direction de la Corse) et décident de contacter Giraud, l'officier le plus haut gradé susceptible de soutenir l'opération (il vaut mieux éviter que la chasse alliée n'abatte l'avion…), l'armée allemande cerne la villa et des agents de la Gestapo arrêtent Frenay et Pucheu, qui sont immédiatement envoyés Rue des Saussaies...
Pierre Pucheu
Pétain proteste, il veut faire libérer Pucheu (il a très vite oublié Frenay….) mais les Allemands lui amènent une fin de non recevoir à peine polie...
Chez les Lavalistes, c'est tout d'abord la stupéfaction. Aucun de ces traîtres ne s'attendaient en effet à ce que le « vieux », comme Laval l'appelait avec ses intimes, ne prenne une initiative aussi audacieuse, surtout au nez et à la barbe des Allemands !
Cela aurait pu être inquiétant, vu qu'elle montre que désormais nombre de Réactionnaires sont désormais ralliés au « Juif Mandel ». Pire pour les Fascistes français, si la nouvelle de la tentative de défection de Pétain s'ébruite, ses partisans suivront désormais les « Africains » et non plus le gouvernement parisien.
Cependant, Laval préfère n'y voir que les avantages immédiats. C'est désormais lui le seul maître de la France soumise. Désormais, Pétain n'est plus qu'un portrait dans les bâtiments officiels de Métropole. C'est lui, Pierre Laval, qui tire les ficelles (enfin, temps qu'Abetz l'y autorise…).
Pétain est désormais un « Chef de l’État » sans autorité, placé quasiment en résidence surveillée…
À l'annonce de la tentative de fuite de Pétain, Hitler explose. Pourquoi dès lors encore « ménager » la France alors que même celui qui était censé maintenir l'ordre allemand dans ce pays a tenté de rallier le « Juif » ? Himmler se rue sur l'occasion. Lui qui rêvait de bâtir un État SS en Bourgogne, idée qu'Hitler avait reporté à l'après-guerre, revient à la charge. Néanmoins Hitler, bien que d'accord avec le principe, craint que l'Allemagne s’aliène les derniers collaborationnistes si elle commence dès maintenant le dépeçage de la France. De plus, Laval remplacera aisément Pétain dans sa tâche de direction de l’État français et ses FSL sont néanmoins de très bons supplétifs dans les tâches de lutte contre les Résistants et la traque des Juifs... Il apporte donc au chef SS une fin de non recevoir. Pour le moment...
Pendant ce temps, l'USS Corsica, surnom donné à la Corse par les Américains, devient un véritable porte-avions incoulable en prévision d'Overlord/Seigneur Suprême tandis que l'Armada alliée continue de gonfler en Corse, Sardaigne et Italie du sud.
D'ailleurs, afin de renforcer les forces qui débarqueront en Provence, les Alliés confient à plusieurs divisions italiennes réarmées des secteurs jugés calmes du Front italien.
La purge à la tête de l’État français commence. Maurice Sarrault, un Maréchaliste convaincu, est ainsi assassiné par des FSL. La propagande fera passer le meurtre pour une action de Résistants...
En Yougoslavie occupée, les premiers conseiller militaires français arrivent auprès des Partisans de Tito. Tito lui-même nommé Général par le gouvernement de Pierre II. Tito qui hésitait à « suspendre » la Monarchie et à former son propre gouvernement sous le nom de « Comité national de libération de la Yougoslavie » y renonce, du moins pour le moment, par peur d'irriter les Alliés occidentaux, surtout les Français qui commencent à peine à lui reconnaître une once de légitimité. Le chef des Partisans se contente donc du « Conseil antifasciste de libération nationale de Yougoslavie », qui lui est presque entièrement inféodé et qui fonctionne déjà comme un gouvernement dans les zones sous son contrôle là où Mihailovic administre les territoires au nom du gouvernement de Subasic et du Roi Pierre II.
En prévision de l'arrivée prochaine de l'Armée rouge, le Général Tadeusz Bór-Komorowski, le chef de l'Armia Krajowa (la Résistance intérieure polonaise), approuve le plan Tempête. Ce plan consiste à soutenir l'avance des Soviétiques en déclenchant un soulèvement général de la Pologne à l'arrivée des hommes de Staline.
Dans le même temps, en effet, l'Armée rouge progresse. Tandis que de violents combats éclatent à l'ouest de Kiev et aux portes de la Pologne de 1939 (Von Manstein tentant de s'opposer à la ruée soviétique avec les trop faibles moyens mis à sa disposition), les Soviétiques isolent les forces germano-roumaines engagées en Crimée.
Dernière édition par Emile Ollivier le Dim 4 Fév - 15:44, édité 3 fois
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Ca me rappel une partie de wargame ou j’avais coincé 29 divisions de l'Axe dans une poche à Sébastopol ^^
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
GG pour ce coup de maître :p
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Juste une remarque pour la conférence de la sphère de coprospérité pan asiatique, si la France continue la guerre, pourquoi n'est-elle pas mentionner aux côtés des vils colonialistes?
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Anaxagore- Messages : 2228
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Tu as raison Anaxagore. J'ai pas lu toute la déclaration
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Tomoyuki Yamashita ? Ce général à t'il les soutiens politiques pour devenir Premier Ministre ? Je ne connait que ses exploits militaires....
Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Anaxagore,
Coquille corrigée !
Collectionneur,
Yamashita a, je crois, une grande famille derrière lui, mais qui était rivale de celle de Tojo. Thomas confirmera ou infirmera :p
Décembre 1943
En Yougoslavie, Dobroslav Jevđević, qui collabore avec les Allemands, est assassiné par un Tchétnik loyal à Mihailovic.
En Europe, les préparatifs du débarquement allié en France s'accélèrent. Tout d'abord, dans l'optique d'affaiblir la Luftwaffe, les Alliés déclenchent l'Opération Argument, une campagne de bombardements contre les usines de production aéronautique du Reich, bientôt surnommée « Big Week ». L'objectif est double. En premier lieu, affaiblir la production de nouveaux appareils par les Allemands via la destruction directe des usines les produisant tout en obligeant l'aviation d'Hitler à combattre et donc à s'affaiblir en vue de défendre ces usines en parallèle. Les pertes des bombardiers, non encore escortés, sont très lourdes, tandis que la production aéronautique de l'Allemagne n'est affaiblie que quelques semaines.
Dans le même temps, une campagne de raids aériens est menée contre les installations allemandes en France occupée. Cependant, afin de tenter de tromper l'ennemi, 3 fois plus de cibles sont bombardés au nord du pays (et principalement dans le Pas de Calais) que dans le sud, le véritable objectif des Alliés.
Toujours dans le cadre de cette campagne d'intoxication dénommée Fortitude/Courage, Patton, mal vu depuis qu'il a giflé un soldat victime d'un syndrome post-traumatique en Italie, est nommé commandant du groupe d'Armée stationné en Angleterre avec son propre QG dans le Kent. Von Rundstedt et les Allemands, qui admirent Patton, pensent que jamais les Alliés ne se priveraient d'un tel officier pour leur débarquement principal et maintiennent une Armée dans le Nord-Pas-de-Calais, lieu supposé de l'assaut. La Normandie, quant à elle, est presque vide de troupes…
En parallèle, les Alliés déclenchent l'opération Crossbow/Arbalète, une campagne de bombardement stratégique systématique des centres d'expérimentation et de production des fusées "Vergeltungswaffe" ("Armes de représailles"), comme Peenumunde, sur la côte Baltique, et Watten en France, ainsi que des sites de lancement identifiés entre Cherbourg et la Pas-de-Calais.
Signature d'un pacte d'amitié entre Benes et Staline. Souhaitant éviter une soviétisation complète du pays après guerre, le Président tchécoslovaque décide la nationalisation de l'industrie lourde et la création de comités populaires à la fin de la guerre tout en plaçant volontairement son pays dans l'orbite soviétique.
Pendant ce temps, la contre-attaque soviétique se poursuite en Ukraine. Tandis que Vatounine franchit l'ancienne frontière polonaise de 1939, plus au sud Koniev franchit le Dniepr à Tcherkassy et se rue en direction de Krivoï-Rog et Kirovograd. L'Allemagne n'est plus seulement blessée, elle souffre d'une hémorragie presque totale ! Manstein supplie Hitler d'envoyer rapidement des renforts d'autres secteurs, notamment les précieuses forces blindées stationnées en Grèce mais surtout, en France. Hitler finit par céder. Manstein, le « pompier du Reich », recevra ses renforts dans moins d'un mois tandis que Rommel quitte la Grèce pour la France occupée avec comme charge de repousser le débarquement allié.
Ainsi, des précieuses Panzerdivisionen quittent la France à quelques semaines d'Overlord/Seigneur suprême…
Dans « cette quête désespérée des renforts » comme aurait dit Jean-Baptiste Duroselle, le Führer décide également de convoquer Horthy au Berghof pour lui intimer l'ordre d'expédier à nouveau des troupes hongroises à l'Est. Le Régent cède rapidement, conscient qu'il est à la fois bien trop tôt pour s'opposer à l'Allemagne et qu'il vaut mieux éviter une ruée rouge sur le Danube avant d'avoir obtenu à cessez-le-feu avec Moscou…
Néanmoins, le dirigeant hongrois demande à ses diplomates d'accélérer les discussions avec les Alliés en vue d'un armistice.
Dans le Pacifique, les Américains occupent les îles Carolines et la base navale de Truk, abandonnée par les Japonais. Nimitz, déjà stupéfait par l'exécution de Yamamoto, voit se multiplier les rapports de ses submersibles et avions de reconnaissances lui annonçant que les Japonais évacuent les atolls les plus avancés de leur dispositif de défense comme Wake et Nauru et agglutinent les soldats évacués vers les Mariannes, et principalement Guam et Saipan. « À quoi jouent les Nippons ? » Se demande l'Amiral américain.
D'ailleurs, il fait face à un dilemme. Si l'ensemble du corps des officiers américains veut attaquer de suite ces mêmes Mariannes, le renforcement considérable des défenses de l'archipel par les Japonais ne joue pas en faveur d'une action immédiate. De plus, même si les îles tombaient rapidement, les B-29 ne sont pas encore prêts et donc, Tokyo et l'archipel nippon ne pourrait être attaquée de suite. Nimitz fait donc le choix d'attendre Mars et l'arrivée de renforts avant de déclencher l'assaut.
D'autant qu'en parallèle, l'Amiral n'est pas d'accord avec ses subalternes sur la suite à donner aux opérations après la prise de Saipan et Guam. En effet, l'immense majorité des officiers américains plaident en faveur des Palaos comme prochaine cible avec dans le viseur, les Philippines, et le plus célèbre des prisonniers américains, Douglas Mc Arthur ! Pire, le Président Roosevelt met une « amicale pression » sur l'Amiral dans ce sens.
De son côté, l'Amiral américain préférerait attaquer en direction de Formose avec un assaut préalable sur Iwo Jima.
Concernant, les opérations dans les Salomons, le gros des forces japonaises se sont repliés sur Bougainville et les renseignements issus tant des reconnaissances aériennes que des interceptions radios montrent que les Japonais ont l'intention de la transformer en forteresse. Le reste de l'archipel est quant à lui délaissé, seuls des unités retardatrices sont laissées sur place. Le « nettoyage » de ces îles est confiés par Nimitz aux Australiens, Néo-Zélandais et Français issus des tirailleurs du Pacifique.
L'Amiral Nimitz
Coquille corrigée !
Collectionneur,
Yamashita a, je crois, une grande famille derrière lui, mais qui était rivale de celle de Tojo. Thomas confirmera ou infirmera :p
Décembre 1943
En Yougoslavie, Dobroslav Jevđević, qui collabore avec les Allemands, est assassiné par un Tchétnik loyal à Mihailovic.
En Europe, les préparatifs du débarquement allié en France s'accélèrent. Tout d'abord, dans l'optique d'affaiblir la Luftwaffe, les Alliés déclenchent l'Opération Argument, une campagne de bombardements contre les usines de production aéronautique du Reich, bientôt surnommée « Big Week ». L'objectif est double. En premier lieu, affaiblir la production de nouveaux appareils par les Allemands via la destruction directe des usines les produisant tout en obligeant l'aviation d'Hitler à combattre et donc à s'affaiblir en vue de défendre ces usines en parallèle. Les pertes des bombardiers, non encore escortés, sont très lourdes, tandis que la production aéronautique de l'Allemagne n'est affaiblie que quelques semaines.
Dans le même temps, une campagne de raids aériens est menée contre les installations allemandes en France occupée. Cependant, afin de tenter de tromper l'ennemi, 3 fois plus de cibles sont bombardés au nord du pays (et principalement dans le Pas de Calais) que dans le sud, le véritable objectif des Alliés.
Toujours dans le cadre de cette campagne d'intoxication dénommée Fortitude/Courage, Patton, mal vu depuis qu'il a giflé un soldat victime d'un syndrome post-traumatique en Italie, est nommé commandant du groupe d'Armée stationné en Angleterre avec son propre QG dans le Kent. Von Rundstedt et les Allemands, qui admirent Patton, pensent que jamais les Alliés ne se priveraient d'un tel officier pour leur débarquement principal et maintiennent une Armée dans le Nord-Pas-de-Calais, lieu supposé de l'assaut. La Normandie, quant à elle, est presque vide de troupes…
En parallèle, les Alliés déclenchent l'opération Crossbow/Arbalète, une campagne de bombardement stratégique systématique des centres d'expérimentation et de production des fusées "Vergeltungswaffe" ("Armes de représailles"), comme Peenumunde, sur la côte Baltique, et Watten en France, ainsi que des sites de lancement identifiés entre Cherbourg et la Pas-de-Calais.
Signature d'un pacte d'amitié entre Benes et Staline. Souhaitant éviter une soviétisation complète du pays après guerre, le Président tchécoslovaque décide la nationalisation de l'industrie lourde et la création de comités populaires à la fin de la guerre tout en plaçant volontairement son pays dans l'orbite soviétique.
Pendant ce temps, la contre-attaque soviétique se poursuite en Ukraine. Tandis que Vatounine franchit l'ancienne frontière polonaise de 1939, plus au sud Koniev franchit le Dniepr à Tcherkassy et se rue en direction de Krivoï-Rog et Kirovograd. L'Allemagne n'est plus seulement blessée, elle souffre d'une hémorragie presque totale ! Manstein supplie Hitler d'envoyer rapidement des renforts d'autres secteurs, notamment les précieuses forces blindées stationnées en Grèce mais surtout, en France. Hitler finit par céder. Manstein, le « pompier du Reich », recevra ses renforts dans moins d'un mois tandis que Rommel quitte la Grèce pour la France occupée avec comme charge de repousser le débarquement allié.
Ainsi, des précieuses Panzerdivisionen quittent la France à quelques semaines d'Overlord/Seigneur suprême…
Dans « cette quête désespérée des renforts » comme aurait dit Jean-Baptiste Duroselle, le Führer décide également de convoquer Horthy au Berghof pour lui intimer l'ordre d'expédier à nouveau des troupes hongroises à l'Est. Le Régent cède rapidement, conscient qu'il est à la fois bien trop tôt pour s'opposer à l'Allemagne et qu'il vaut mieux éviter une ruée rouge sur le Danube avant d'avoir obtenu à cessez-le-feu avec Moscou…
Néanmoins, le dirigeant hongrois demande à ses diplomates d'accélérer les discussions avec les Alliés en vue d'un armistice.
Dans le Pacifique, les Américains occupent les îles Carolines et la base navale de Truk, abandonnée par les Japonais. Nimitz, déjà stupéfait par l'exécution de Yamamoto, voit se multiplier les rapports de ses submersibles et avions de reconnaissances lui annonçant que les Japonais évacuent les atolls les plus avancés de leur dispositif de défense comme Wake et Nauru et agglutinent les soldats évacués vers les Mariannes, et principalement Guam et Saipan. « À quoi jouent les Nippons ? » Se demande l'Amiral américain.
D'ailleurs, il fait face à un dilemme. Si l'ensemble du corps des officiers américains veut attaquer de suite ces mêmes Mariannes, le renforcement considérable des défenses de l'archipel par les Japonais ne joue pas en faveur d'une action immédiate. De plus, même si les îles tombaient rapidement, les B-29 ne sont pas encore prêts et donc, Tokyo et l'archipel nippon ne pourrait être attaquée de suite. Nimitz fait donc le choix d'attendre Mars et l'arrivée de renforts avant de déclencher l'assaut.
D'autant qu'en parallèle, l'Amiral n'est pas d'accord avec ses subalternes sur la suite à donner aux opérations après la prise de Saipan et Guam. En effet, l'immense majorité des officiers américains plaident en faveur des Palaos comme prochaine cible avec dans le viseur, les Philippines, et le plus célèbre des prisonniers américains, Douglas Mc Arthur ! Pire, le Président Roosevelt met une « amicale pression » sur l'Amiral dans ce sens.
De son côté, l'Amiral américain préférerait attaquer en direction de Formose avec un assaut préalable sur Iwo Jima.
Concernant, les opérations dans les Salomons, le gros des forces japonaises se sont repliés sur Bougainville et les renseignements issus tant des reconnaissances aériennes que des interceptions radios montrent que les Japonais ont l'intention de la transformer en forteresse. Le reste de l'archipel est quant à lui délaissé, seuls des unités retardatrices sont laissées sur place. Le « nettoyage » de ces îles est confiés par Nimitz aux Australiens, Néo-Zélandais et Français issus des tirailleurs du Pacifique.
L'Amiral Nimitz
Dernière édition par Emile Ollivier le Ven 9 Fév - 9:36, édité 2 fois
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1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Non il n'est pas d'une grande famille. Son père était docteur.Yamashita a, je crois, une grande famille derrière lui, mais qui était rivale de celle de Tojo. Thomas confirmera ou infirmera :p
Tojo par contre vient d'une famille dite "de samourai", mais de bas de niveau.
Par contre Yamashita était pour beaucoup le "Rommel Japonais", tenant de la guerre de mouvement et comprenant l'importance des blindés par exemple.
D'ailleurs ce qui est moche c'est qu'OTL il a été exécuté pour un crime de guerre qu'il n'a pas commis. A la fin de la guerre, il commandait la défense des Philippines. Et lors de la chute des Philippines des unités théoriquement sous commandement on commit des crimes de guerre. Or même des américains on prit sa défense. En effet dans la débâcle générale que subissant les japonais aux Philippines il n'avait pas les moyens de communiquer avec une partie de ses unités dont celles qui ont commis des massacres. Et une bonne parties des crimes commis durant la chute des Philippines ont en faites étés commises par des troupes dépendant de la Marine et n'étant pas sous son commandement.
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Alexandre Lang.
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Petite question,
Connaissant la doctrine ultra agressive des Japonais et suite à une remarque en ce sens sur un autre forum, je propose que la Flotte japonaise "de l'ouest" chargée de faire face aux Britanniques pendant Midway au lieu de rester à Singapour, relance une attaque contre Ceylan et les convois du golfe du Bengale.
Qu'en pensez-vous ?
Connaissant la doctrine ultra agressive des Japonais et suite à une remarque en ce sens sur un autre forum, je propose que la Flotte japonaise "de l'ouest" chargée de faire face aux Britanniques pendant Midway au lieu de rester à Singapour, relance une attaque contre Ceylan et les convois du golfe du Bengale.
Qu'en pensez-vous ?
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