LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL) (Version obsolète)
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LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL) (Version obsolète)
Bonjour,
Je sais qu'il y a ici beaucoup de membres du forum FTL, la France continue la guerre et c'est la raison pour laquelle je créé ce sujet.
Cela fait un moment que j'imagine ma propre version de la continuation du combat par la France en 1940, mais avec plusieurs différences et, surtout, rien d'autres que mon imagination pour changer l'histoire.
La grande différence entre ce que j'ai imaginé et la FTL c'est le POD a lieu le 16 Juin, lorsque Reynaud accepte la démission de Pétain (si si, il a vraiment posé sa démission mais Reynaud l'a refusé IRL...). L'autre différence c'est que les dirigeants français ne sont pas aussi combattifs que dans la FTL, vu qu'ils signent la capitulation des armées de la Métropole au bout d'une semaine de résistance permettant l'évacuation de quelques troupes mais surtout celle des techniciens, ingénieurs et prototypes, du moins de ceux dont la rapidité de l'avance ennemie permet le départ pour l'Afrique ou l'Angleterre.
Bref, cette version est moins épique mais l'essentiel c'est que la France continue d'être la France, et ce, même s'il n'y a pas de Marignan (assaut sur la Sardaigne). L'essentiel est que l'Empire colonial français utilise ses ressources formidables contre l'Axe et non contre nos Alliés et amis.
Reynaud, Mandel et De Gaulle conduisent la France unique, la Vraie France, a la victoire finale au sein de la Coalition alliée.
Si vous voulez, je peux poster mon récit sur ce forum et en discuter.
Je vous remercie.
Dernière édition par Emile Ollivier le Mer 29 Mar - 16:20, édité 6 fois
LFC/Emile Ollivier- Messages : 2705
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL) (Version obsolète)
Oui tu peux ^^Si vous voulez, je peux poster mon récit sur ce forum et en discuter.
_________________
« Ce n’est que devant l’épreuve, la vraie, celle qui met en jeu l’existence même, que les hommes cessent de se mentir et révèlent vraiment ce qu’ils sont. »
Alexandre Lang.
Au Bord de l'Abîme et au-delà
Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL) (Version obsolète)
J'ai changé le POD. Paul Reynaud démissionne quand même mais il a l'éclair de lucidité suffisant pour proposer un autre que Pétain à la Présidence du Conseil.
Nuit du 16 Juin 1940 au 17 Juin 1940, Bordeaux.
Paul Reynaud vient de démissionner de la Présidence du Conseil de la République française. En effet, il se sent de plus en plus impuissant non seulement face à la ruée des Panzers à travers la France mais également face à la montée du défaitisme au sein de son propre gouvernement, où il se sait désormais minoritaire depuis le 15 Juin et la proposition Chautemps qui va dans le sens d'un Armistice avec l'Allemagne nazie et non pas d'une simple capitulation militaire des Armées de Métropole accompagnée d'une continuation de la lutte depuis l'Empire.
Reynaud, a, dans un premier temps, envisagé de donner le pouvoir à Pétain, à la fois par abattement mais aussi, dans le faible espoir de se voir rappeler au pouvoir dans quelques jours du fait du caractère exorbitant des demandes des Nazis.
Puis, c'est avec un autre nom qu'il décide de se rendre auprès du Président de la République, Albert Lebrun.
Ce nom, c'est celui de Georges Mandel, que Reynaud recommande comme nouveau Président du Conseil au chef de l’État, bientôt suivi dans ce choix par le Président du Sénat et de la Chambre des députés.
Mandel est un patriote farouche, un démocrate ardent et, surtout, il fut farouchement anti-munichois et opposé à toute compromission avec Hitler.
Voilà l'homme dont la France a besoin pour la mener dans ces heures si tragiques.
Mandel, qui s'attendait à voir Pétain nommé à la tête du gouvernement, est abasourdi quand il apprend que c'est lui qui a été choisi pour diriger le pays. Mais il se reprend d'emblée et se met immédiatement à la tâche de constituer un gouvernement de combat avec lequel il se repliera en Afrique du Nord pour continuer la guerre contre les hordes fanatisées du Führer.
Mandel s'attelle aussi à faire le ménage à la tête de l'Armée française et annonce personnellement son limogeage ou, plutôt, son « Saharisage » au Généralissime Weygand. C'est plus que ne peut en supporter le désormais ex-généralissime. Revêtu de son uniforme de Commandant en chef des armées françaises, il se tire une balle dans la tête, une fois seul dans sa chambre. Il choisit 2 généraux pour le remplacer. Le premier est le Général Hunziger qui devra signer la Capitulation des Armées françaises de Métropole. Le Second est le Général Doumenc qui n'a pas paniqué après Sedan et qui devra prendre la tête des Armées de la République après le Capitulation de la Métropole.
Apprenant la nomination de Mandel à la tête du gouvernement et son intention de continuer la guerre depuis l’Afrique du nord avec comme première étape, le remplacement de Weygand à la tête des Armées, le dénommé Pierre Laval prépare en secret avec ses plus proches amis et collaborateurs la grande trahison qui le fera entrer en grand dans les pages les moins glorieuses de l’histoire française. En effet, Laval ne partira pas pour l’Afrique du nord et se rendra auprès des Allemands pour se mettre à leur service et leur annoncer son intention de prendre la tête d’un nouveau gouvernement, « ami » de l’Allemagne !
D’autres enfin ont une attitude ambiguë, empreinte d’opportunisme. C’est le cas de l’Amiral Darlan, commandant la Marine nationale qui impose presque sa nomination comme Ministre de la Marine à Georges Mandel en expliquant que l’Armée de terre a déjà son ministre au gouvernement en la personne de De Gaulle, en soulignant la tenue admirable de la Marine durant les opérations (sous-entendu, l’Armée de terre s’est mal comportée mais elle a son ministre) et l’importance de celle-ci pour la poursuite des combats. Bien évidemment, Darlan, qui pourtant s’était petit à petit rapproché des défaitistes (mais en tant qu’ambition sans scrupule, il a bien vu dans quel sens le vent de l’histoire a tourné même s’il n’en reste pas moins un ambitieux), affirme la fidélité de la Flotte au gouvernement légal de Mandel et la volonté farouche des marins français de continuer la guerre. Mandel, qui craint une « sécession » de la Flotte dont Darlan a fait sa chose cède mais n’oubliera pas cette nomination forcée. De Gaulle est furieux mais il comprend la décision du Président du Conseil car sans la Flotte, aucune continuation du combat n’est possible.
Le matin du 17 Juin 1940 qui restera dans toutes les mémoires, Georges Mandel tînt à la radio un discours mémorable annonçant la continuation du combat pour la démocratie et contre la barbarie nazie et fasciste.
Apprenant la nouvelle, Hitler entre dans une fureur noire, surtout quand l'on sait que Georges Mandel est juif. Il peste contre la France qui refuse de reconnaître sa défaite, il bave même.
Nuit du 16 Juin 1940 au 17 Juin 1940, Bordeaux.
Paul Reynaud vient de démissionner de la Présidence du Conseil de la République française. En effet, il se sent de plus en plus impuissant non seulement face à la ruée des Panzers à travers la France mais également face à la montée du défaitisme au sein de son propre gouvernement, où il se sait désormais minoritaire depuis le 15 Juin et la proposition Chautemps qui va dans le sens d'un Armistice avec l'Allemagne nazie et non pas d'une simple capitulation militaire des Armées de Métropole accompagnée d'une continuation de la lutte depuis l'Empire.
Reynaud, a, dans un premier temps, envisagé de donner le pouvoir à Pétain, à la fois par abattement mais aussi, dans le faible espoir de se voir rappeler au pouvoir dans quelques jours du fait du caractère exorbitant des demandes des Nazis.
Puis, c'est avec un autre nom qu'il décide de se rendre auprès du Président de la République, Albert Lebrun.
Ce nom, c'est celui de Georges Mandel, que Reynaud recommande comme nouveau Président du Conseil au chef de l’État, bientôt suivi dans ce choix par le Président du Sénat et de la Chambre des députés.
Mandel est un patriote farouche, un démocrate ardent et, surtout, il fut farouchement anti-munichois et opposé à toute compromission avec Hitler.
Voilà l'homme dont la France a besoin pour la mener dans ces heures si tragiques.
Mandel, qui s'attendait à voir Pétain nommé à la tête du gouvernement, est abasourdi quand il apprend que c'est lui qui a été choisi pour diriger le pays. Mais il se reprend d'emblée et se met immédiatement à la tâche de constituer un gouvernement de combat avec lequel il se repliera en Afrique du Nord pour continuer la guerre contre les hordes fanatisées du Führer.
Mandel s'attelle aussi à faire le ménage à la tête de l'Armée française et annonce personnellement son limogeage ou, plutôt, son « Saharisage » au Généralissime Weygand. C'est plus que ne peut en supporter le désormais ex-généralissime. Revêtu de son uniforme de Commandant en chef des armées françaises, il se tire une balle dans la tête, une fois seul dans sa chambre. Il choisit 2 généraux pour le remplacer. Le premier est le Général Hunziger qui devra signer la Capitulation des Armées françaises de Métropole. Le Second est le Général Doumenc qui n'a pas paniqué après Sedan et qui devra prendre la tête des Armées de la République après le Capitulation de la Métropole.
Apprenant la nomination de Mandel à la tête du gouvernement et son intention de continuer la guerre depuis l’Afrique du nord avec comme première étape, le remplacement de Weygand à la tête des Armées, le dénommé Pierre Laval prépare en secret avec ses plus proches amis et collaborateurs la grande trahison qui le fera entrer en grand dans les pages les moins glorieuses de l’histoire française. En effet, Laval ne partira pas pour l’Afrique du nord et se rendra auprès des Allemands pour se mettre à leur service et leur annoncer son intention de prendre la tête d’un nouveau gouvernement, « ami » de l’Allemagne !
D’autres enfin ont une attitude ambiguë, empreinte d’opportunisme. C’est le cas de l’Amiral Darlan, commandant la Marine nationale qui impose presque sa nomination comme Ministre de la Marine à Georges Mandel en expliquant que l’Armée de terre a déjà son ministre au gouvernement en la personne de De Gaulle, en soulignant la tenue admirable de la Marine durant les opérations (sous-entendu, l’Armée de terre s’est mal comportée mais elle a son ministre) et l’importance de celle-ci pour la poursuite des combats. Bien évidemment, Darlan, qui pourtant s’était petit à petit rapproché des défaitistes (mais en tant qu’ambition sans scrupule, il a bien vu dans quel sens le vent de l’histoire a tourné même s’il n’en reste pas moins un ambitieux), affirme la fidélité de la Flotte au gouvernement légal de Mandel et la volonté farouche des marins français de continuer la guerre. Mandel, qui craint une « sécession » de la Flotte dont Darlan a fait sa chose cède mais n’oubliera pas cette nomination forcée. De Gaulle est furieux mais il comprend la décision du Président du Conseil car sans la Flotte, aucune continuation du combat n’est possible.
Le matin du 17 Juin 1940 qui restera dans toutes les mémoires, Georges Mandel tînt à la radio un discours mémorable annonçant la continuation du combat pour la démocratie et contre la barbarie nazie et fasciste.
Apprenant la nouvelle, Hitler entre dans une fureur noire, surtout quand l'on sait que Georges Mandel est juif. Il peste contre la France qui refuse de reconnaître sa défaite, il bave même.
Dernière édition par Emile Ollivier le Sam 12 Nov - 8:59, édité 2 fois
LFC/Emile Ollivier- Messages : 2705
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL) (Version obsolète)
17 Juin 1940
En ce 17 Juin 1940, Georges Mandel, le nouveau Président du Conseil, s'emploie à remanier son gouvernement en vue de ne plus y faire figurer que des partisans de la continuation de la lutte depuis l'Empire. Il a, pour l'aider dans son choix, le résultat du vote de la proposition Chautemps du 15 Juin.
Mandel décide ainsi de remplacer Pétain au poste de vice-président du Conseil par le Socialiste Léon Blum, heureusement présent à Bordeaux, car il est un peu tard pour rechercher des personnalités dispersées un peu partout en France dans le chaos de la débâcle. Dans le même temps, Camille Chautemps, l’autre Vice-Président du Conseil et également défaitiste, est remercié au profit d’Édouard Daladier qui devient donc Vice-Président du Conseil en charge des Affaires étrangères.
Le président du Conseil décide aussi d'élever De Gaulle au poste de Ministre de la guerre et de le nommer général à titre définitif à son retour de Londres.
Ce dernier tînt, dès son retour et en tant que fervent partisan de la continuation du combat depuis l'Empire, à envoyer un message d'espérance au peuple français comme le fit le Président du Conseil, Georges Mandel, quelques heures auparavant. Ces mots, aujourd'hui célèbres, furent les suivants :
"Hier, le gouvernement de la République a pris la décision de partir en Afrique du nord afin de continuer la lutte depuis l'Empire.
En effet, bien que nous avons été et que nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l'ennemi, le dernier mot n'a pas été dit. L'espérance ne doit pas disparaître et la défaite n'est pas définitive !
Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.
Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue lui aussi la lutte. Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limites l'immense industrie des États-Unis.
Cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances, n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.
Moi, Général de Gaulle, Ministre de la Guerre, actuellement à Bordeaux en territoire français, j'invite tous les Français, officiers, soldats, mais aussi ingénieurs et ouvriers spécialistes de l'armement, qui veulent rester libre, à écouter le gouvernement de la France et à rallier l'Empire, ou si cela n'est pas possible, le territoire britannique.
Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.
Vive la République ! Vive la France !"
Enfin, le Président du Conseil, soucieux d'avoir un homme de poids pour défendre la position de la France outre-atlantique, décide de nommer Paul Reynaud ambassadeur de France à Washington. C'est aussi un moyen de remercier son prédécesseur pour l'avoir recommandé à la Présidence du Conseil.
Pendant ce temps, Hunziger s'attelle à la difficile tâche qui lui a été confiée. Celle de réunir suffisamment de troupes pour pouvoir tenir la semaine que lui a enjoint secrètement Mandel (qui ne veut pas que le fait que l'armée ne se bat encore que pour une semaine ne se répande, ce qui risquerai de briser le moral de la troupe) avant qu'il ne se rende auprès de l'ennemi en vue de signer la capitulation des armées de la Métropole. Dans le même temps, le généralissime doit trouver les troupes à évacuer vers l'AFN. Bref, c'est une tâche immense qui s'offre au nouveau Commandant en chef de l'armée française, sans que son prédécesseur, qui boude, ne l'aide dans sa tâche.
Mandel a cependant donné comme consigne à Hunziger d'essayer par tous les moyens d'évacuer le maximum de troupes de l'Armée des Alpes, qui n'a pas craqué face aux assauts italiens.
Néanmoins, face à l’urgence de la situation, priorité est donné à l’évacuation des spécialistes en armement et des officiers les plus méritants ainsi qu’à celle des prototypes conçus par les ingénieurs militaires français.
Mais la question principale qui se pose au gouvernement est la suivante. Que doit-il faire ? Partir maintenant c'est risquer de perdre sa légitimité auprès de la population et de permettre à des traîtres, de prendre les rênes d'un État désormais sans tête. Mais il faut que le gouvernement parte aussi avant que Bordeaux ne soit à portée de l'armée allemande.
Décision est donc prise de partir pour Toulouse d'ici 2 jours car, entre-temps, le gouvernement a besoin des moyens de communications bordelais pour transmettre ses décisions et des paroles d'espérances (Le Général De Gaulle s'avérant être particulièrement doué dans ce domaine) au reste du pays. En effet, il est bien évident que le gouvernement sera temporairement coupé du reste du monde le temps de son transfert vers la Ville rose. Puis, le gouvernement sera transféré par avions long courrier vers Alger une fois la Capitulation militaire signée par Huntziger.
Néanmoins, vu qu’il sera beaucoup plus difficile d’évacuer les parlementaires vers Toulouse, leur transfert immédiat vers l’AFN à bord du paquebot Massilia est ordonné par Georges Mandel. Ces derniers débarqueront donc en Afrique avant le gouvernement, qui entend rester le plus longtemps possible en Métropole.
Churchill est rassuré. A Briare, il avait douté de la solidité de Paul Reynaud face à Pétain et à Weygand et avait même, et cette erreur ne fut heureusement pas catastrophique, délié à demi-mots la France de son serment de ne pas signer de paix séparée avec les Allemands. Désormais, il est soucieux de soutenir à fond son allié français dans son projet de repli en Afrique du Nord et est prêt à utiliser à fond la Royal Navy dans cette optique tandis que malgré les objections de Dowding, le Bomber Command reçoit l'ordre de se lancer (mais de nuit seulement) sur les colonnes de Panzers qui s'apprête à porter l'assaut sur la Loire et la Bretagne, défendues par des Français remotivés par les appels à la résistance du président du Conseil et de son Ministre de la guerre, Charles De Gaulle.
Autre personnalité qui avait des sueurs froides à cause de la situation de la France et qui désormais, n'a plus qu'à penser à comment soutenir la France dans la poursuite de son combat depuis son Empire, Franklin Delanoe Roosevelt, président démocrate des États-Unis d'Amérique. Il décide, secrètement, de tout faire pour que le maximum d'armes soit livré à l'Afrique du Nord française, des transports étant déjà en route. Dans le même temps, la tragédie française pousse de plus en plus la population américaine, d'abord isolationniste, vers l'interventionnisme dans le conflit contre Hitler.
Pendant ce temps, en Afrique du nord, le général Noguès annonce au gouvernement que ses forces sont prêtes à la fois à saisir le Maroc espagnol si Franco ose bouger et à une offensive contre la Libye italienne si des renforts lui parviennent de Métropole. Noguès réclame aussi le transfert en AFN de troupes présentes en Syrie/Liban et qui étaient à l'origine destinées à mener des opérations dans les Balkans.
Pendant, ce temps, sur le terrain, le combat continue en Métropole. Les Nazis approchent de Lyon, défendue par l’Armée française et dont les ponts ont sauté (bien que cela eu visiblement dérangé Édouard Herriot, Président de la Chambre des députés et maire de la ville, malgré le fait qu’il soit un farouche partisan de la continuation de la lutte). C’est alors que les Allemands font preuve de toute la sauvagerie dont ils sont capables. En effet, après avoir demandé la reddition de la ville et avoir essuyé un refus sec du commandant de la place, Goering lance sa Luftwaffe sur la malheureuse cité qui est rasé en quelques heures, tuant des milliers de personnes mais ne faisant que renforcer la détermination de ses courageux défenseurs.
Mais l’armée française est en lambeaux, seule une partie des forces allemandes attaqueront la ville, les Panzers, eux, la contourneront pour continuer à marcher vers le sud et isoler la Capitale des Gaules.
Dans l’est, bien qu’isolées, les forces d’intervalles de la Ligne Maginot n’en continuent pas moins de résister à l’envahisseur, conformément aux ordres d’Hunziger.
En ce 17 Juin 1940, Georges Mandel, le nouveau Président du Conseil, s'emploie à remanier son gouvernement en vue de ne plus y faire figurer que des partisans de la continuation de la lutte depuis l'Empire. Il a, pour l'aider dans son choix, le résultat du vote de la proposition Chautemps du 15 Juin.
Mandel décide ainsi de remplacer Pétain au poste de vice-président du Conseil par le Socialiste Léon Blum, heureusement présent à Bordeaux, car il est un peu tard pour rechercher des personnalités dispersées un peu partout en France dans le chaos de la débâcle. Dans le même temps, Camille Chautemps, l’autre Vice-Président du Conseil et également défaitiste, est remercié au profit d’Édouard Daladier qui devient donc Vice-Président du Conseil en charge des Affaires étrangères.
Le président du Conseil décide aussi d'élever De Gaulle au poste de Ministre de la guerre et de le nommer général à titre définitif à son retour de Londres.
Ce dernier tînt, dès son retour et en tant que fervent partisan de la continuation du combat depuis l'Empire, à envoyer un message d'espérance au peuple français comme le fit le Président du Conseil, Georges Mandel, quelques heures auparavant. Ces mots, aujourd'hui célèbres, furent les suivants :
"Hier, le gouvernement de la République a pris la décision de partir en Afrique du nord afin de continuer la lutte depuis l'Empire.
En effet, bien que nous avons été et que nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l'ennemi, le dernier mot n'a pas été dit. L'espérance ne doit pas disparaître et la défaite n'est pas définitive !
Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.
Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue lui aussi la lutte. Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limites l'immense industrie des États-Unis.
Cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances, n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.
Moi, Général de Gaulle, Ministre de la Guerre, actuellement à Bordeaux en territoire français, j'invite tous les Français, officiers, soldats, mais aussi ingénieurs et ouvriers spécialistes de l'armement, qui veulent rester libre, à écouter le gouvernement de la France et à rallier l'Empire, ou si cela n'est pas possible, le territoire britannique.
Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.
Vive la République ! Vive la France !"
Enfin, le Président du Conseil, soucieux d'avoir un homme de poids pour défendre la position de la France outre-atlantique, décide de nommer Paul Reynaud ambassadeur de France à Washington. C'est aussi un moyen de remercier son prédécesseur pour l'avoir recommandé à la Présidence du Conseil.
Pendant ce temps, Hunziger s'attelle à la difficile tâche qui lui a été confiée. Celle de réunir suffisamment de troupes pour pouvoir tenir la semaine que lui a enjoint secrètement Mandel (qui ne veut pas que le fait que l'armée ne se bat encore que pour une semaine ne se répande, ce qui risquerai de briser le moral de la troupe) avant qu'il ne se rende auprès de l'ennemi en vue de signer la capitulation des armées de la Métropole. Dans le même temps, le généralissime doit trouver les troupes à évacuer vers l'AFN. Bref, c'est une tâche immense qui s'offre au nouveau Commandant en chef de l'armée française, sans que son prédécesseur, qui boude, ne l'aide dans sa tâche.
Mandel a cependant donné comme consigne à Hunziger d'essayer par tous les moyens d'évacuer le maximum de troupes de l'Armée des Alpes, qui n'a pas craqué face aux assauts italiens.
Néanmoins, face à l’urgence de la situation, priorité est donné à l’évacuation des spécialistes en armement et des officiers les plus méritants ainsi qu’à celle des prototypes conçus par les ingénieurs militaires français.
Mais la question principale qui se pose au gouvernement est la suivante. Que doit-il faire ? Partir maintenant c'est risquer de perdre sa légitimité auprès de la population et de permettre à des traîtres, de prendre les rênes d'un État désormais sans tête. Mais il faut que le gouvernement parte aussi avant que Bordeaux ne soit à portée de l'armée allemande.
Décision est donc prise de partir pour Toulouse d'ici 2 jours car, entre-temps, le gouvernement a besoin des moyens de communications bordelais pour transmettre ses décisions et des paroles d'espérances (Le Général De Gaulle s'avérant être particulièrement doué dans ce domaine) au reste du pays. En effet, il est bien évident que le gouvernement sera temporairement coupé du reste du monde le temps de son transfert vers la Ville rose. Puis, le gouvernement sera transféré par avions long courrier vers Alger une fois la Capitulation militaire signée par Huntziger.
Néanmoins, vu qu’il sera beaucoup plus difficile d’évacuer les parlementaires vers Toulouse, leur transfert immédiat vers l’AFN à bord du paquebot Massilia est ordonné par Georges Mandel. Ces derniers débarqueront donc en Afrique avant le gouvernement, qui entend rester le plus longtemps possible en Métropole.
Churchill est rassuré. A Briare, il avait douté de la solidité de Paul Reynaud face à Pétain et à Weygand et avait même, et cette erreur ne fut heureusement pas catastrophique, délié à demi-mots la France de son serment de ne pas signer de paix séparée avec les Allemands. Désormais, il est soucieux de soutenir à fond son allié français dans son projet de repli en Afrique du Nord et est prêt à utiliser à fond la Royal Navy dans cette optique tandis que malgré les objections de Dowding, le Bomber Command reçoit l'ordre de se lancer (mais de nuit seulement) sur les colonnes de Panzers qui s'apprête à porter l'assaut sur la Loire et la Bretagne, défendues par des Français remotivés par les appels à la résistance du président du Conseil et de son Ministre de la guerre, Charles De Gaulle.
Autre personnalité qui avait des sueurs froides à cause de la situation de la France et qui désormais, n'a plus qu'à penser à comment soutenir la France dans la poursuite de son combat depuis son Empire, Franklin Delanoe Roosevelt, président démocrate des États-Unis d'Amérique. Il décide, secrètement, de tout faire pour que le maximum d'armes soit livré à l'Afrique du Nord française, des transports étant déjà en route. Dans le même temps, la tragédie française pousse de plus en plus la population américaine, d'abord isolationniste, vers l'interventionnisme dans le conflit contre Hitler.
Pendant ce temps, en Afrique du nord, le général Noguès annonce au gouvernement que ses forces sont prêtes à la fois à saisir le Maroc espagnol si Franco ose bouger et à une offensive contre la Libye italienne si des renforts lui parviennent de Métropole. Noguès réclame aussi le transfert en AFN de troupes présentes en Syrie/Liban et qui étaient à l'origine destinées à mener des opérations dans les Balkans.
Pendant, ce temps, sur le terrain, le combat continue en Métropole. Les Nazis approchent de Lyon, défendue par l’Armée française et dont les ponts ont sauté (bien que cela eu visiblement dérangé Édouard Herriot, Président de la Chambre des députés et maire de la ville, malgré le fait qu’il soit un farouche partisan de la continuation de la lutte). C’est alors que les Allemands font preuve de toute la sauvagerie dont ils sont capables. En effet, après avoir demandé la reddition de la ville et avoir essuyé un refus sec du commandant de la place, Goering lance sa Luftwaffe sur la malheureuse cité qui est rasé en quelques heures, tuant des milliers de personnes mais ne faisant que renforcer la détermination de ses courageux défenseurs.
Mais l’armée française est en lambeaux, seule une partie des forces allemandes attaqueront la ville, les Panzers, eux, la contourneront pour continuer à marcher vers le sud et isoler la Capitale des Gaules.
Dans l’est, bien qu’isolées, les forces d’intervalles de la Ligne Maginot n’en continuent pas moins de résister à l’envahisseur, conformément aux ordres d’Hunziger.
Dernière édition par Emile Ollivier le Lun 19 Sep - 10:58, édité 2 fois
LFC/Emile Ollivier- Messages : 2705
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL) (Version obsolète)
Ah les salopards, ils ont rasé ma ville. Dans cette TL une partie (au moins) de mes ancêtres vient de passer l'arme à gauche. Dans cette TL, je n'existerais pas. Snif, snif...Pendant, ce temps, sur le terrain, le combat continue en Métropole. Les Nazis approchent de Lyon, défendue par l’Armée française et dont les ponts ont sauté (bien que cela eu visiblement dérangé Édouard Herriot, Président de la Chambre des députés et maire de la ville, malgré le fait qu’il soit un farouche partisan de la continuation de la lutte). C’est alors que les Allemands font preuve de toute la sauvagerie dont ils sont capables. En effet, après avoir demandé la reddition de la ville et avoir essuyé un refus sec du commandant de la place, Goering lance sa Luftwaffe sur la malheureuse cité qui est rasé en quelques heures, tuant des milliers de personnes mais ne faisant que renforcer la détermination de ses courageux défenseurs.
Dernière édition par Thomas le Dim 3 Avr - 10:50, édité 1 fois
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« Ce n’est que devant l’épreuve, la vraie, celle qui met en jeu l’existence même, que les hommes cessent de se mentir et révèlent vraiment ce qu’ils sont. »
Alexandre Lang.
Au Bord de l'Abîme et au-delà
Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL) (Version obsolète)
Désolé :-( Content en tout cas que ça t'intéresse
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1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
https://forumuchronies.frenchboard.com/t751-la-france-exilee-tome-1-1940-la-roue-du-destin
https://forumuchronies.frenchboard.com/t826-la-france-exilee-tome-2-1942-la-roue-tourne
https://forumuchronies.frenchboard.com/t968-la-france-exilee-tome-3-1944-la-fin-d-un-cycle
https://forumuchronies.frenchboard.com/t1036-lfc-guerre-froide
LFC/Emile Ollivier- Messages : 2705
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL) (Version obsolète)
Il est probable aussi que mon arrière grand père y soit passé, il me semble que son unité étais positionné vers lyon :/ (Pour l'anecdote, il avait été envoyé avec un autre soldat et un fusil pour deux ralentir des allemands. Vu la légère disproportion des forces, il s'est dit qu'il fallait mieux au final se caché et est rentré chez lui dans l'aveyron. L'autre soldat a voulu y aller lui, je doute qu'il ait tenu longtemps.... Pas très glorieux, mais sans ça je ne serais pas né :p )
Jolou- Messages : 636
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL) (Version obsolète)
Jolou
Ou alors, il finit la guerre dans un Stalag après avoir combattu jusqu'à la dernière cartouche.
Ou alors, il finit la guerre dans un Stalag après avoir combattu jusqu'à la dernière cartouche.
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1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL) (Version obsolète)
ça serait plutot ironique x) Mais bon vu que mon grand père est née en 42, je ne née pas quand même où alors avec un énorme concours de circonstances x)Emile Ollivier a écrit:Jolou
Ou alors, il finit la guerre dans un Stalag après avoir combattu jusqu'à la dernière cartouche.
Jolou- Messages : 636
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL) (Version obsolète)
18 Juin 1940
Alors que les armées nazies déferlent sur la France, Staline ne reste pas inactif à l'est. Déjà, au moment où le gouvernement français fait le choix définitif de l'exil avec l'éviction de Pétain et de Weygand, celui-ci a déjà croqué les 3 États baltes, Lituanie, Lettonie et Estonie bien que l'annexion ne soit pas encore officielle, Staline s'étant pour l'instant contenté d'installer des régimes communistes à la tête de ces 3 pays.
Dans le même temps, le tyran rouge est passé par les mêmes sentiments que le président américain et le premier ministre britannique. Inquiet voir terrifié à l'idée que la France ne se rende aux Allemands et le laisse seul face aux armées de Hitler, il a été rassuré en partie lorsqu'il a appris les événements de Bordeaux et la décision française de poursuivre la guerre depuis l'empire colonial.
Néanmoins, le dictateur souhaite quand même poursuivre l'extension de son glacis protecteur à l'ouest de l'URSS en annexant cette fois la Bessarabie et la Bucovine qui appartiennent depuis 1918 au Royaume de Roumanie, outrepassant le pacte Molotov-Ribentropp de 1939 qui ne lui accordait que la Bessarabie.
Déjà, durant l'hiver 1939-1940, il avait envisagé d'envahir ces 2 territoires mais la résistance héroïque de la Finlande l'en avait dissuadé.
Mais cette nouvelle annexion va encore plus accentuer l'antagonisme existant entre les gouvernements français et soviétique, au grand dam de Churchill qui lui va tout faire pour caresser Staline dans le sens du poil en nommant notamment un ambassadeur ayant des sympathies marxistes à Moscou, Stafford Cripps.
Néanmoins, le gouvernement français a quand même totalement abandonné tout projet de bombardement de Bakou ou d'opérations militaires contre l'URSS. Il est désormais totalement concentré sur la lutte contre l'ennemi Germano-Italien même si celle-ci passe d'abord par une évacuation du maximum de monde de la Métropole en direction de l'Afrique du nord, sachant que le temps est compté vu que la capitulation militaire en Métropole doit avoir lieu d'ici environ une semaine.
Sur le front, la journée du 18 Juin est marquée par la poursuite de la résistance française sur l'ensemble du front bien que l'ennemi continue partout sa progression. Sur la Loire, l’armée française tente de ralentir la progression des hordes ennemies bien que la chute d’Orléans, le 16, fait que les forces allemandes ont déjà pris pied au sud du fleuve ! En Normandie, la 7ème division de Panzer, commandée par le Boucher d’Airaines, Erwin Rommel, commence le siège de Cherbourg, qui a refusé de se rendre. De même, en Bretagne, l'ennemi est temporairement stoppé près de Rennes le long d'une ligne de défense improvisée en catastrophe.
Au col du Brenner, Hitler rencontre Mussolini. Le dictateur allemand demande à son homologue italien d'accélérer les préparatifs de son offensive dans les Alpes mais le jour même, les chasseurs alpins français repoussent une offensive italienne. Mussolini lui, informe le Führer de son intention d'occuper le sud de la France et d'annexer la Savoie, Nice et la Corse ce que Hitler ne peut qu'accepter, vu qu'il sait désormais que la France ne demandera pas l'armistice.
Le même jour, la RAF bombarde Hambourg et Brême tandis qu'en France, celle-ci mène des raids sur les colonnes de Panzers afin de ralentir au maximum la progression de ceux-ci vers le sud. Sur la côte atlantique de la France, le courageux équipage du Cuirassé Jean-Bart, toujours en cours de construction dans le port de Saint-Nazaire, s'apprête à sortir en catastrophe du port afin de rejoindre Casablanca et le Maroc. L'équipage a son moral gonflé à bloc depuis le 17 Juin et les discours de Georges Mandel et de De Gaulle appelant à continuer la lutte depuis l'Empire.
Alors que les armées nazies déferlent sur la France, Staline ne reste pas inactif à l'est. Déjà, au moment où le gouvernement français fait le choix définitif de l'exil avec l'éviction de Pétain et de Weygand, celui-ci a déjà croqué les 3 États baltes, Lituanie, Lettonie et Estonie bien que l'annexion ne soit pas encore officielle, Staline s'étant pour l'instant contenté d'installer des régimes communistes à la tête de ces 3 pays.
Dans le même temps, le tyran rouge est passé par les mêmes sentiments que le président américain et le premier ministre britannique. Inquiet voir terrifié à l'idée que la France ne se rende aux Allemands et le laisse seul face aux armées de Hitler, il a été rassuré en partie lorsqu'il a appris les événements de Bordeaux et la décision française de poursuivre la guerre depuis l'empire colonial.
Néanmoins, le dictateur souhaite quand même poursuivre l'extension de son glacis protecteur à l'ouest de l'URSS en annexant cette fois la Bessarabie et la Bucovine qui appartiennent depuis 1918 au Royaume de Roumanie, outrepassant le pacte Molotov-Ribentropp de 1939 qui ne lui accordait que la Bessarabie.
Déjà, durant l'hiver 1939-1940, il avait envisagé d'envahir ces 2 territoires mais la résistance héroïque de la Finlande l'en avait dissuadé.
Mais cette nouvelle annexion va encore plus accentuer l'antagonisme existant entre les gouvernements français et soviétique, au grand dam de Churchill qui lui va tout faire pour caresser Staline dans le sens du poil en nommant notamment un ambassadeur ayant des sympathies marxistes à Moscou, Stafford Cripps.
Néanmoins, le gouvernement français a quand même totalement abandonné tout projet de bombardement de Bakou ou d'opérations militaires contre l'URSS. Il est désormais totalement concentré sur la lutte contre l'ennemi Germano-Italien même si celle-ci passe d'abord par une évacuation du maximum de monde de la Métropole en direction de l'Afrique du nord, sachant que le temps est compté vu que la capitulation militaire en Métropole doit avoir lieu d'ici environ une semaine.
Sur le front, la journée du 18 Juin est marquée par la poursuite de la résistance française sur l'ensemble du front bien que l'ennemi continue partout sa progression. Sur la Loire, l’armée française tente de ralentir la progression des hordes ennemies bien que la chute d’Orléans, le 16, fait que les forces allemandes ont déjà pris pied au sud du fleuve ! En Normandie, la 7ème division de Panzer, commandée par le Boucher d’Airaines, Erwin Rommel, commence le siège de Cherbourg, qui a refusé de se rendre. De même, en Bretagne, l'ennemi est temporairement stoppé près de Rennes le long d'une ligne de défense improvisée en catastrophe.
Au col du Brenner, Hitler rencontre Mussolini. Le dictateur allemand demande à son homologue italien d'accélérer les préparatifs de son offensive dans les Alpes mais le jour même, les chasseurs alpins français repoussent une offensive italienne. Mussolini lui, informe le Führer de son intention d'occuper le sud de la France et d'annexer la Savoie, Nice et la Corse ce que Hitler ne peut qu'accepter, vu qu'il sait désormais que la France ne demandera pas l'armistice.
Le même jour, la RAF bombarde Hambourg et Brême tandis qu'en France, celle-ci mène des raids sur les colonnes de Panzers afin de ralentir au maximum la progression de ceux-ci vers le sud. Sur la côte atlantique de la France, le courageux équipage du Cuirassé Jean-Bart, toujours en cours de construction dans le port de Saint-Nazaire, s'apprête à sortir en catastrophe du port afin de rejoindre Casablanca et le Maroc. L'équipage a son moral gonflé à bloc depuis le 17 Juin et les discours de Georges Mandel et de De Gaulle appelant à continuer la lutte depuis l'Empire.
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1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL) (Version obsolète)
19 Juin 1940
Le gouvernement de la République, arrive à Toulouse, qui connaît une grande activité (en effet, se déroule au même moment l’évacuation des ingénieurs en aéronautique qui travaillaient dans la Ville rose.). Toulouse, qui est, pour l’instant, hors de portée des Panzers, devient temporairement la Capitale de la France.
Après avoir un moment envisagé de résister sur place, les Cadets de Saumur acceptent finalement de partir vers le sud pour y être évacué vers l’Afrique et ainsi participer à la reconstruction du corps des officiers de l’Armée française.
Au-delà de l’héroïsme d’une partie de l’Armée de terre française, c’est la Marine qui redonne du baume au cœur de Georges Mandel. En effet, le Jean-Bart a réussi son évasion de Saint-Nazaire, au nez et à la barbe de la Luftwaffe tandis que l’opération Ariel d’évacuation des soldats alliés (Anglais, Français mais aussi Tchèques, Polonais etc…) du continent bat son plein. Conformément aux ordres du gouvernement français, on s’attache aussi à arracher le maximum de réfugiés, notamment Allemands et Autrichiens antinazis ou bien Juifs de toutes nationalités qui avaient trouvés asile en France.
Le gouvernement de la République, arrive à Toulouse, qui connaît une grande activité (en effet, se déroule au même moment l’évacuation des ingénieurs en aéronautique qui travaillaient dans la Ville rose.). Toulouse, qui est, pour l’instant, hors de portée des Panzers, devient temporairement la Capitale de la France.
Après avoir un moment envisagé de résister sur place, les Cadets de Saumur acceptent finalement de partir vers le sud pour y être évacué vers l’Afrique et ainsi participer à la reconstruction du corps des officiers de l’Armée française.
Au-delà de l’héroïsme d’une partie de l’Armée de terre française, c’est la Marine qui redonne du baume au cœur de Georges Mandel. En effet, le Jean-Bart a réussi son évasion de Saint-Nazaire, au nez et à la barbe de la Luftwaffe tandis que l’opération Ariel d’évacuation des soldats alliés (Anglais, Français mais aussi Tchèques, Polonais etc…) du continent bat son plein. Conformément aux ordres du gouvernement français, on s’attache aussi à arracher le maximum de réfugiés, notamment Allemands et Autrichiens antinazis ou bien Juifs de toutes nationalités qui avaient trouvés asile en France.
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL) (Version obsolète)
20 Juin 1940
Durant la nuit, le gouvernement français a dressé une liste des officiers les plus méritants en coopération avec le généralissime Hunziger. Ceux-ci devront quitter leurs unités et tout faire pour tenter de s'embarquer pour l'AFN. Parmi cette liste, on compte notamment le général de Lattre de Tassigny qui a brillamment combattu l'envahisseur à la tête de sa 14ème division d'infanterie, division qui a conservé sa cohésion et continue de combattre les Allemands malgré les coups de boutoir de l’ennemi.
Soutenu par la Royal Navy, la Marine nationale continue l'évacuation du maximum de troupes et de personnels vers l'Angleterre ou l'Afrique du Nord dans le cadre de l’Opération Ariel. Seront sauvé de la capture des troupes françaises et britanniques mais aussi polonaises, tchécoslovaques, des Républicains espagnols mais aussi des exilés politiques allemands et autrichiens, juifs notamment. Néanmoins, dans le chaos de la débâcle qui s’accentue malgré la volonté farouche du gouvernement, nombre de ses malheureux ne pourront atteindre les ports français à temps (c'est à dire avant les forces allemandes). En plus de mettre la main sur un nombre malheureusement trop élevé de réfugiés politiques, les Allemands récupéreront aussi les prisonniers, notamment des aviateurs, qu'avaient faits les forces françaises. En effet, leur évacuation n'a pas été jugée prioritaire par les Français, qui, il est vrai, avaient d'autres chats à fouetter, au grand désespoir de Winston Churchill. Ainsi, le pilote de chasse allemand, Galland, futur as de la Luftwaffe, sera bientôt en mesure de reprendre le combat au sein de celle-ci.
Dans le même temps, la RAF ne reste pas inactive et continue de bombarder les colonnes de blindées allemands qui foncent vers le sud.
Pendant ce temps, le gouvernement prépare la capitulation des armées françaises de Métropole qui devra être négociée par Hunziger. Les consignes données au généralissime sont claires. Les conditions ne devront touchées que les forces françaises stationnées en Métropole (hors Corse) et aucune condition touchant un domaine autre que le domaine militaire, notamment le domaine politique, ne devra être acceptée.
Si l’immense majorité des Parlementaires sont en route vers Casablanca à bord du Massilia, une partie d’entre eux, souvent pour des raisons encore peu avouables, ont refusé de quitter la Métropole… D’autres, moins chanceux, tentent désespérément d’atteindre un port libre pour pouvoir également évacuer vers l’Afrique et continuer le combat.
Sur le front de l'Atlantique, le croiseur de bataille allemand Gneisenau est touché par une torpille du sous-marin britannique Clyde au large de Trondheim.
Aux Etats-Unis, Roosevelt soucieux de renforcer son cabinet, y intègre 2 Républicains d'envergure. Henry Stimson devient secrétaire d'État à la guerre tandis que Frank Knox devient secrétaire d'État à la Marine. Stimson, adversaire de l'isolationnisme, sera un champion du Lend-Lease.
Durant la nuit, le gouvernement français a dressé une liste des officiers les plus méritants en coopération avec le généralissime Hunziger. Ceux-ci devront quitter leurs unités et tout faire pour tenter de s'embarquer pour l'AFN. Parmi cette liste, on compte notamment le général de Lattre de Tassigny qui a brillamment combattu l'envahisseur à la tête de sa 14ème division d'infanterie, division qui a conservé sa cohésion et continue de combattre les Allemands malgré les coups de boutoir de l’ennemi.
Soutenu par la Royal Navy, la Marine nationale continue l'évacuation du maximum de troupes et de personnels vers l'Angleterre ou l'Afrique du Nord dans le cadre de l’Opération Ariel. Seront sauvé de la capture des troupes françaises et britanniques mais aussi polonaises, tchécoslovaques, des Républicains espagnols mais aussi des exilés politiques allemands et autrichiens, juifs notamment. Néanmoins, dans le chaos de la débâcle qui s’accentue malgré la volonté farouche du gouvernement, nombre de ses malheureux ne pourront atteindre les ports français à temps (c'est à dire avant les forces allemandes). En plus de mettre la main sur un nombre malheureusement trop élevé de réfugiés politiques, les Allemands récupéreront aussi les prisonniers, notamment des aviateurs, qu'avaient faits les forces françaises. En effet, leur évacuation n'a pas été jugée prioritaire par les Français, qui, il est vrai, avaient d'autres chats à fouetter, au grand désespoir de Winston Churchill. Ainsi, le pilote de chasse allemand, Galland, futur as de la Luftwaffe, sera bientôt en mesure de reprendre le combat au sein de celle-ci.
Dans le même temps, la RAF ne reste pas inactive et continue de bombarder les colonnes de blindées allemands qui foncent vers le sud.
Pendant ce temps, le gouvernement prépare la capitulation des armées françaises de Métropole qui devra être négociée par Hunziger. Les consignes données au généralissime sont claires. Les conditions ne devront touchées que les forces françaises stationnées en Métropole (hors Corse) et aucune condition touchant un domaine autre que le domaine militaire, notamment le domaine politique, ne devra être acceptée.
Si l’immense majorité des Parlementaires sont en route vers Casablanca à bord du Massilia, une partie d’entre eux, souvent pour des raisons encore peu avouables, ont refusé de quitter la Métropole… D’autres, moins chanceux, tentent désespérément d’atteindre un port libre pour pouvoir également évacuer vers l’Afrique et continuer le combat.
Sur le front de l'Atlantique, le croiseur de bataille allemand Gneisenau est touché par une torpille du sous-marin britannique Clyde au large de Trondheim.
Aux Etats-Unis, Roosevelt soucieux de renforcer son cabinet, y intègre 2 Républicains d'envergure. Henry Stimson devient secrétaire d'État à la guerre tandis que Frank Knox devient secrétaire d'État à la Marine. Stimson, adversaire de l'isolationnisme, sera un champion du Lend-Lease.
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL) (Version obsolète)
21 Juin 1940
Les derniers défenseurs des ruines de Lyon, encerclés et à court de munitions, se rendent aux forces allemandes, nettement supérieure en nombre. Cette résistance héroïque fit l'admiration du Monde tandis que celle-ci, tout comme celle de Lille quelques semaines auparavant, a permis de retenir un nombre important de forces allemandes, facilitant la résistance des différentes lignes de défense dans la Vallée du Rhône.
Roosevelt, qui a suivi avec passion le récit de la défense de la Capitale des Gaules, sait maintenant, après les épisodes des combats déjà héroïque sur la Somme, que l'on peut combattre Hitler et ses hordes sanguinaires.
Quant à Churchill, il fera un glorieux panégyrique des défenseurs de Lyon à la BBC.
Les Allemands ont perdus de nombreux vétérans de Pologne et des combats du nord et se vengent de ces pertes en massacrant les Tirailleurs sénégalais ayant participé à la défense de la Cité des Gônes et parfois des soldats métropolitains ayant pris la défense de leurs camarades africains.
L'Afrique noire, déjà pleinement mobilisée contre le Nazisme, est horrifiée et soutient à fond le gouvernement de combat de Georges Mandel et la France.
En dépit de l'interdiction faîtes par les Nazis d'enterrer les Tirailleurs sénégalais, de nombreux Français passeront outre et leur fourniront une sépulture.
Plus au sud, les défenseurs de la Vallée du Rhône, qui ont brillamment combattu l'ennemi jusque là, savent que l'Allemagne va bientôt déchaîner l'enfer sur eux.
23 Juin 1940
Le général Huntziger se dirigeait vers les lignes allemandes afin de rejoindre un point de rendez-vous fixé avec l’ennemi via l’entremise du gouvernement espagnol. A l’approche du généralissime français, les combats cessèrent dans ce secteur du front et la voiture conduisant Huntziger put continuer sa route vers les positions allemandes sans problème. Arrivé sur place, Huntziger fut accueilli par un général allemand parfaitement francophone. Celui-ci lui apprit qu’Hitler en personne assisterait à la conclusion de l’acte de capitulation de l’armée française qui aurait lieu à Rethondes au sein du wagon où avait été signé l’armistice le 11 Novembre 1918. Huntziger faillit s’en étrangler, les Allemands ajoutaient la symbolique à l’humiliation !
Quelques heures plus tard, Huntziger était arrivé à Rethondes. Il dû y subir la lecture par Keitel d’une longue plaidoirie qui accusait la France d’être responsable de la guerre mais, lors de la lecture des conditions allemandes, après le départ d’Hitler, au moment où les Allemands lui dirent que la guerre était finie, Huntziger leur rétorqua que cet acte ne mettrait fin qu’au combat en « France » (sic) mais qu’elle ne mettrait pas fin à la guerre entre la République française et le Reich allemand ce qui mit ses interlocuteurs de mauvaise humeur.
En effet, rapidement, il s’avéra que les Allemands n’avaient pas compris que les Français ne voulaient discuter que des conditions de la fin des combats en Métropole, pas d’un armistice englobant le gouvernement français, ses colonies et sa Flotte. Puis, lorsque les envahisseurs demandèrent la livraison par la France à l’Allemagne des réfugiés allemands et autrichiens juifs et antinazis, ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase et Huntziger, ainsi que sa délégation, se levèrent pour quitter le wagon et rejoindre la tente aménagée pour eux par les Allemands.
Quelques heures plus tard, les « négociations » reprirent leur cours. Les Allemands campèrent sur leur position mais Huntziger et sa délégation tinrent bon même quand ceux-ci menacèrent d’une brutalisation du conflit face à ce qui restait de l’armée française. Finalement, les Allemands, qui avaient reçu pour consigne de signer assez vite, entrèrent en contact avec Hitler qui accepta de se contenter de la signature d’une capitulation militaire. En effet, il était d’abord désireux d’économiser son armée pour d’autres campagnes, notamment la guerre contre l’URSS dont il rêvait puis il comptait plus sur la clique des collaborateurs français dans le style du Norvégien Quisling (et il allait rapidement la trouver en la personne de Laval) pour obtenir tout ce qu’il voulait de la Métropole française, notamment les réfugiés allemands qui n’auront pu embarquer pour l’Afrique du nord ou passer à l’étranger.
C’est par la bouche d’Hunziger, qui allait bientôt partir pour un Oflag que le gouvernement français appris la conclusion de la capitulation et de l’arrêt des combats en Métropole pour le 24 Juin à 12 heures. Dans les faits, l’immense majorité des combats cesseront à l’annonce de la signature de la capitulation. A noter que l’Italie a été représentée par le Maréchal Badoglio. Les combats cesseront donc aussi officiellement entre l’Armée des Alpes et l’armée italienne ce même 24 Juin à 12 heures.
Dans la soirée, Georges Mandel, désireux d'utiliser jusqu'au bout (c'est à dire jusqu'à l’occupation complète du territoire métropolitain par les armées de l’Axe) les ressources du pays contre l'envahisseur demande à son Ministre de l'intérieur de publier un décret stipulant que l'autorité de la République se maintient sur le territoire français jusqu'à l'arrivée des forces ennemies et que, dès lors, préfets et fonctionnaires doivent obéir aux ordres du gouvernement de la République jusque-là. Le décret stipule que les hauts-fonctionnaires, après avoir fait leur maximum pour maintenir l'ordre dans le pays jusqu'à l'arrivée de l'ennemi, devront démissionner à ce moment et ne pas se soumettre aux ordres des autorités militaires allemandes ou italiennes.
Les derniers défenseurs des ruines de Lyon, encerclés et à court de munitions, se rendent aux forces allemandes, nettement supérieure en nombre. Cette résistance héroïque fit l'admiration du Monde tandis que celle-ci, tout comme celle de Lille quelques semaines auparavant, a permis de retenir un nombre important de forces allemandes, facilitant la résistance des différentes lignes de défense dans la Vallée du Rhône.
Roosevelt, qui a suivi avec passion le récit de la défense de la Capitale des Gaules, sait maintenant, après les épisodes des combats déjà héroïque sur la Somme, que l'on peut combattre Hitler et ses hordes sanguinaires.
Quant à Churchill, il fera un glorieux panégyrique des défenseurs de Lyon à la BBC.
Les Allemands ont perdus de nombreux vétérans de Pologne et des combats du nord et se vengent de ces pertes en massacrant les Tirailleurs sénégalais ayant participé à la défense de la Cité des Gônes et parfois des soldats métropolitains ayant pris la défense de leurs camarades africains.
L'Afrique noire, déjà pleinement mobilisée contre le Nazisme, est horrifiée et soutient à fond le gouvernement de combat de Georges Mandel et la France.
En dépit de l'interdiction faîtes par les Nazis d'enterrer les Tirailleurs sénégalais, de nombreux Français passeront outre et leur fourniront une sépulture.
Plus au sud, les défenseurs de la Vallée du Rhône, qui ont brillamment combattu l'ennemi jusque là, savent que l'Allemagne va bientôt déchaîner l'enfer sur eux.
23 Juin 1940
Le général Huntziger se dirigeait vers les lignes allemandes afin de rejoindre un point de rendez-vous fixé avec l’ennemi via l’entremise du gouvernement espagnol. A l’approche du généralissime français, les combats cessèrent dans ce secteur du front et la voiture conduisant Huntziger put continuer sa route vers les positions allemandes sans problème. Arrivé sur place, Huntziger fut accueilli par un général allemand parfaitement francophone. Celui-ci lui apprit qu’Hitler en personne assisterait à la conclusion de l’acte de capitulation de l’armée française qui aurait lieu à Rethondes au sein du wagon où avait été signé l’armistice le 11 Novembre 1918. Huntziger faillit s’en étrangler, les Allemands ajoutaient la symbolique à l’humiliation !
Quelques heures plus tard, Huntziger était arrivé à Rethondes. Il dû y subir la lecture par Keitel d’une longue plaidoirie qui accusait la France d’être responsable de la guerre mais, lors de la lecture des conditions allemandes, après le départ d’Hitler, au moment où les Allemands lui dirent que la guerre était finie, Huntziger leur rétorqua que cet acte ne mettrait fin qu’au combat en « France » (sic) mais qu’elle ne mettrait pas fin à la guerre entre la République française et le Reich allemand ce qui mit ses interlocuteurs de mauvaise humeur.
En effet, rapidement, il s’avéra que les Allemands n’avaient pas compris que les Français ne voulaient discuter que des conditions de la fin des combats en Métropole, pas d’un armistice englobant le gouvernement français, ses colonies et sa Flotte. Puis, lorsque les envahisseurs demandèrent la livraison par la France à l’Allemagne des réfugiés allemands et autrichiens juifs et antinazis, ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase et Huntziger, ainsi que sa délégation, se levèrent pour quitter le wagon et rejoindre la tente aménagée pour eux par les Allemands.
Quelques heures plus tard, les « négociations » reprirent leur cours. Les Allemands campèrent sur leur position mais Huntziger et sa délégation tinrent bon même quand ceux-ci menacèrent d’une brutalisation du conflit face à ce qui restait de l’armée française. Finalement, les Allemands, qui avaient reçu pour consigne de signer assez vite, entrèrent en contact avec Hitler qui accepta de se contenter de la signature d’une capitulation militaire. En effet, il était d’abord désireux d’économiser son armée pour d’autres campagnes, notamment la guerre contre l’URSS dont il rêvait puis il comptait plus sur la clique des collaborateurs français dans le style du Norvégien Quisling (et il allait rapidement la trouver en la personne de Laval) pour obtenir tout ce qu’il voulait de la Métropole française, notamment les réfugiés allemands qui n’auront pu embarquer pour l’Afrique du nord ou passer à l’étranger.
C’est par la bouche d’Hunziger, qui allait bientôt partir pour un Oflag que le gouvernement français appris la conclusion de la capitulation et de l’arrêt des combats en Métropole pour le 24 Juin à 12 heures. Dans les faits, l’immense majorité des combats cesseront à l’annonce de la signature de la capitulation. A noter que l’Italie a été représentée par le Maréchal Badoglio. Les combats cesseront donc aussi officiellement entre l’Armée des Alpes et l’armée italienne ce même 24 Juin à 12 heures.
Dans la soirée, Georges Mandel, désireux d'utiliser jusqu'au bout (c'est à dire jusqu'à l’occupation complète du territoire métropolitain par les armées de l’Axe) les ressources du pays contre l'envahisseur demande à son Ministre de l'intérieur de publier un décret stipulant que l'autorité de la République se maintient sur le territoire français jusqu'à l'arrivée des forces ennemies et que, dès lors, préfets et fonctionnaires doivent obéir aux ordres du gouvernement de la République jusque-là. Le décret stipule que les hauts-fonctionnaires, après avoir fait leur maximum pour maintenir l'ordre dans le pays jusqu'à l'arrivée de l'ennemi, devront démissionner à ce moment et ne pas se soumettre aux ordres des autorités militaires allemandes ou italiennes.
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL) (Version obsolète)
Fin Juin 1940
Le lendemain du funeste 23 Juin 1940, les avions transportant le gouvernement de la République française, les parlementaires ainsi que le général Doumenc et son État-major atterrirent à Alger, nouvelle capitale de la France, après avoir volé à proximité de l’espace aérien espagnol afin d’être hors de portée de la Regia Aeronautica. Georges Mandel et son gouvernement y sont notamment reçus par le Général Noguès, l’une des âmes du sursaut de la France et du ralliement de l’Empire à l’idée de la poursuite des combats.
Le Japon, voulant profiter de l’affaiblissement considérable de la puissance française qu’a entraînée la défaite en Métropole, envoie un ultimatum au gouvernement français replié en Algérie le 24 Juin 1940. Tokyo enjoint la France de cesser de ravitailler l’armée chinoise depuis sa colonie indochinoise et lui intime d’accepter la présence d’une commission japonaise au Tonkin pour constater que l’arrêt des livraisons d’arme à la Chine est effectif. Le gouvernement français rejette avec hauteur cet ultimatum. Le général Catroux, commandant des forces françaises en Indochine, informe quelques jours plus tard le cabinet Mandel d’une concentration importante de troupes japonaises à la frontière Sino-tonkinoise et des premiers accidents aériens entre avions japonais et français. Catroux est un homme de valeur, qui aurait été apte à défendre vigoureusement la souveraineté française sur l’Indochine mais Alger, qui manque sérieusement d’officiers supérieurs dans son armée depuis la « Catastrophe », rappelle Catroux en Afrique du nord pour lui donner le commandement d’une armée. Il est remplacé par Vincent Auriol, un Socialiste ami de Léon Blum, qui devra faire face, presque sans renforts, aux prétentions nipponnes et, bientôt, thaïlandaises.
En Europe de l’est, Staline envoie un ultimatum à la Roumanie le 25 Juin lui ordonnant la cession à l’URSS de la Bessarabie et de la Bucovine. Bien que la Roumanie ait commencée à se rapprocher du Reich (le Roi Carol II a nommé Ion Gigurtu, favorable à l’Axe, premier ministre le jour même…), celui-ci conseille à la Roumanie de céder. C’est chose faîtes le lendemain, même si Staline, suite aux pressions allemandes, n’a finalement accepter de n'annexer que le nord de la Bucovine. Le tyran rouge agrandit donc un peu plus son glacis territorial, en profitant des malheurs des Alliés.
Ceux-ci ne restent cependant pas inactifs. Le Cabinet français est d’accord sur le fait que la conquête de la Libye italienne est obligatoire pour empêcher Hitler d’envoyer des troupes en Afrique pour la conquérir. Cependant, craignant que l’Espagne ne se décide à intervenir dans le conflit, le général Noguès insiste pour que des forces importantes soient maintenues à la frontière du Maroc espagnol.
Cependant, le destin semble (enfin) pencher en faveur des Alliés. En effet, le Maréchal Italo Balbo, commandant les forces italiennes en Libye, est tué par sa propre DCA (!). Il est remplacé par le fasciste fanatique, Rodolfo Graziani. De plus, les Britanniques se sont emparés, lors d’un coup de main, de Forte Capuzzo, en territoire italien.
En Afrique orientale italienne, bien qu’il soit isolé de sa métropole par les colonies des Alliés, le Duc d’Aoste, commandant en chef des armées italiennes dans cette région, n’a pas l’intention de rester inactif sur ce front et prépare une offensive contre les Somalies françaises et britanniques ainsi que contre le Soudan et le Kenya, colonies britanniques.
Par ailleurs, Italiens et Allemands se concertent afin de préparer plusieurs opérations destinées à faire plier définitivement ses maudits Alliés qui refusent de se rendre. Une vaste offensive aérienne est prévue contre l’Angleterre, prélude à un débarquement de la Wehrmacht (Nom de code, opération « Lion de mer ») dans le pays. En parallèle plusieurs escadrilles de la Luftwaffe assisteront la Regia Aeronautica et la Regia Marina pour la conquête de la Corse, une fois le sud de la France complètement occupé (ce qui est chose faîte fin Juin).
Mais les Alliés ne se contentent pas d’attendre et les Commandos britanniques lancent un raid sur Le Touquet, en France occupée. Celui-ci a le don de redonner le moral au peuple britannique et il est prévu de réitérer ce genre d’action à l’avenir. Si les Français sont d’accord sur le principe, ils insistent pour avoir leur propre force de raids dénommée « Corps francs », même si, bien entendu, elle travaillera en parfaite intelligence avec son homologue britannique. Les premiers membres des « Corps francs » français seront prélevés dans les troupes françaises ayant participé à la campagne de Norvège et repliées en Grande-Bretagne.
En France métropolitaine, la flamme de la résistance s’allume et les hommes de l’île de Sein, ayant entendus les appels des membres du gouvernement à poursuivre la lutte s’exilent, non pas en Algérie mais en Angleterre. Ils rejoindront, pour la plupart, la Marine nationale. Par ailleurs, plusieurs ouvrages de la Ligne Maginot, ne s’estimant pas concernés par l’acte de capitulation, refusent de se rendre ! Les Allemands sont contraint d’en faire le siège.
En Suisse, le Capitaine des services de renseignement helvétiques, Hans Hausamann, transmet ses prévisions à son gouvernement.
« La France et la Grande Bretagne ne céderont pas, quoi qu’il arrive. Même si les Allemands s’empareraient de l’Afrique du nord et de la Grande Bretagne, les flottes et les Empires français et britanniques poursuivraient le combat.
L’Allemagne va attaquer l’URSS et les États-Unis vont entrer en guerre aux côtés des Franco-Britanniques.
Français, Britanniques et Américains vont soutenir les Soviétiques dans leur résistance à Hitler.
La guerre sera longue. Elle s’achèvera par la défaite totale de l’Allemagne, pays restreint, à l’industrie limitée, et qui manque d’intelligence. La meilleure preuve en est que l’Allemagne accepte l’entrée en guerre de l’Italie, qui conduira l’Axe au désastre. »
Enfin, un bilan de l'Opération Ariel d'évacuation des Armées alliées de France peut être dressé. On compte 350 000 évacués de Métropole vers l'Angleterre ou l'Afrique du Nord. Pour ce qui est de la France, 100 000 militaires, combattants ou des services de l'arrière, et 50 000 civils ont pu être évacués avant l'arrêt de l'opération d'évacuation le 24 Juin à 12 heures, date de l'entrée en vigueur de l'Acte de capitulation. Dans les faits, les évacuations continueront mais de manière clandestine à travers l'Espagne ou, plus modestement, par Sous-marins.
Juillet 1940
Les opérations (presque) terminées en France et la Métropole entièrement occupée (sauf la Corse), la Luftwaffe peut se redéployer dans le nord de celle-ci, face à la Grande-Bretagne et lancer ce qui sera connue plus tard comme étant la « Bataille d’Angleterre ». L’objectif de l’ennemi est de détruire la RAF comme préliminaire à un débarquement amphibie de l’armée allemande dans le pays. La première phase de la bataille consiste en l’attaque par la Luftwaffe des convois britanniques dans la Manche et des Docks des ports anglais.
Le Reich, lui, annexe l’Alsace et la Moselle sans en référer au « gouvernement » de Laval et en expulse les (rares) fonctionnaires qui avaient ralliés le Régime du traître collaborateur.
Parlons-en de Laval. Soucieux de légitimer son pouvoir et conscient de la relative faiblesse de sa position (Qui sait, les Allemands pourront toujours trouver un autre traître pour les servir s’il leur en prenait l’envie), il se comporte en vrai dictateur selon la définition de Voltaire, défendant les lois avant de les abattre. Les députés et sénateurs qui n’ont pu rejoindre l’Afrique du nord ou l’Angleterre sont regroupés par les Allemands (et les députés et sénateurs faits prisonniers, libérés) et envoyés à Versailles, où se réunit un Congrès extraordinaire. Afin d’avoir un nombre de participants au Congrès relativement crédible et voulant également montrer le caractère corporatiste qu’il veut donner à la « France nouvelle », Pierre Laval a également convoquer à Versailles les principaux représentants des différents corps de métier. Ils sont désignés sous le terme de « Délégués ». C’est Laval, député lui-même, qui mène les opérations et propose plusieurs motions au « vote » des parlementaires et des délégués. La première reconnaît la vacance du pouvoir après la « fuite » du gouvernement Mandel et du Président Albert Lebrun. La seconde propose au vote des Congressistes la nouvelle constitution griffonnée par Laval et ses amis. Enfin, la troisième propose l’élection d’un « Chef de l’État » conformément aux dispositions de la constitution de « L’État français » que viennent de voter les Congressistes. Laval annonce qu’il ne sera pas candidat lui-même. Surprise des Congressistes. Surprise qui atteint son paroxysme lorsque Laval propose comme candidat « Le plus illustre des Français » et qu’une silhouette bien connue fait son entrée dans « l’hémicycle ». Pétain se présente au vote des Congressistes.
Même si les baïonnettes allemandes étaient le gage le plus sûr du succès du vote, Laval fut donc assez malin pour s’appuyer sur l’aura du Maréchal Pétain mais aussi pour « câliner » les députés les plus courageux, et qu’il a identifié lors des débats, en leur promettant que les pouvoirs très importants du chef de l’État « seront un gage de stabilité en ces heures troublées » et la volonté populaire sera toujours prise en compte, malgré le caractère « novateur » du nouveau Régime, alors que toutes les actions de Laval depuis qu’il a pris langue avec les Nazis vont dans le sens contraire !
Le vote est un succès, seuls quelques députés qui seront arrêtés dans les semaines suivantes, osent se dresser contre le dictateur. Notons qu’aucun délégué n’a osé voter non… Pétain devient donc « Chef de l’État » et il forme son cabinet avec Laval comme « Chef du gouvernement » et Allibert en Ministre de la Justice entre autres ainsi que toute une clique de collaborateurs sans scrupules. Camille Chautemps, pressenti pour un portefeuille ministériel, refusera de devenir membre du gouvernement Laval. Il sera également arrêté dans les jours qui suivent.
Cette fiction démocratique ne durera que le temps du Congrès. Les premières mesures dictatoriales, antisémites notamment, ne tardèrent pas. Notons que les Allemands, qui certes espéraient compter sur des collaborateurs pour administrer la France défaite, furent étonner par le zèle de ceux-ci à copier leur propre régime !
Notons qu’à propos de la trahison de Pétain, De Gaulle écrira dans le Tome 1 de ses mémoires de guerre intitulé « Le Sursaut ». « Et dire que nous pensions qu’il se retirerait avec honneur. ».
Le gouvernement Mandel lui aussi s’organise mais de manière à respecter la République et la démocratie. Députés et Sénateurs qui ont rejoint l’Afrique du nord reprennent du service et voteront toutes les mesures décidées par le gouvernement Mandel, afin de respecter les vœux du peuple français. Et pour montrer que la continuation du combat est légitime en même temps que légale, le gouvernement Mandel fait voter l’investiture de son gouvernement du 17 Juin par le Parlement. C’est un immense succès, cette investiture étant votée à la quasi-unanimité (à opposer au fait que Reynaud ne fut investi que par une voix d’avance en Mars 1940…) tandis que les quelques parlementaires qui l’ont rejeté ne risquent pas l’arrestation, contrairement aux courageux de Métropole qui ont dit non à la dictature de l’État français.
Néanmoins, il y a toujours des députés, désireux de poursuivre la lutte, présents en Métropole occupée. Les gouvernements britanniques et français décident donc de déclencher l’opération « Ecclésia », l’extraction vers l’Afrique du nord des députés et sénateurs afin qu’ils puissent siéger à la Chambre de députés ou au Sénat. Le tout en coopération avec la Résistance française naissante et les forces spéciales britanniques et françaises.
Georges Mandel sait que la France doit reconstituer son armée si elle veut, un jour, se libérer de l’occupant. C'est dans ce but qu'il fait voter par les deux chambres la motion accordant la citoyenneté française à tous les « Indigènes » s’engageant dans l’Armée française. La mesure connaît un succès immédiat et les problèmes d’effectifs sont rapidement réglés. Reste à équiper les volontaires…
En Afrique de l’est, la chaleur extrême n’empêche pas des opérations militaires de se dérouler. Les Italiens attaquent au Kenya, au Soudan mais, surtout, ils préparent pour le mois suivant, une offensive en direction de Djibouti et de la Somalie britannique.
Dans le même temps, en Afrique du nord, les conditions climatiques bloquent les opérations. Les deux camps se contentant de quelques raids et reconnaissances musclées menés de part et d’autres de la frontière. A la chaleur s’ajoute le fait que les Français et les Britanniques doivent se remettre du désastre de Mai-Juin en France tandis que les Italiens, non seulement ne sont pas prêt mais en plus, souffrent du blocus des Alliés.
Cependant, le Führer, qui pense que Français et Britanniques résistent uniquement car ils comptent sur un soutien soviétique (c’est très mal connaître les hommes d’Alger), tourne déjà ses yeux vers l’Est et en ce mois de Juillet 1940 sont produites les premières directives mettant en branle l’opération Barbarossa.
N’en déplaise à Hitler, c’est surtout l’aide US qui, pour l’instant, permet aux Français d’espérer. Privé de l’industrie métropolitaine et l’Empire, certes riches en ressources diverses, étant privé, lui, d’industrie, et d’industrie militaire notamment, le gouvernement français compte lui sur l’aide américaine pour ravitailler et rééquiper ses armées et, notamment, son aviation qui pourrait un jour subir un assaut massif de la Luftwaffe s'il prenait envie au Führer d'envahir l'Afrique du Nord.. Néanmoins, le cabinet Mandel, soucieux de maintenir, à moyen terme, son autonomie politique, autonomie qui passe par une indépendance industrielle, prépare un plan d’industrialisation massif de l’Afrique du nord, et, notamment, de l’Algérie afin que la France puisse bientôt, équiper son armée elle-même. Les premières leçons de la Bataille de France ayant été retenues, les nouvelles forces blindées françaises se baseront sur les chars Somua et leurs futurs équivalents plus évolués, d’abord produits aux États-Unis puis, bientôt, on l’espère, en Afrique du Nord. De plus, BCC, DLM et DCr passent à la casserole et sont remplacés par les divisions blindées. La 1ère division blindée française sera formée à partir des BCC basée en Afrique du Nord et ceux que l’on va rapatrier du Levant, car la diversion balkanique est logiquement abandonnée, pour le moment, au profit d’une offensive contre la Libye italienne.
En France métropolitaine, les Communistes, loin de résister à l’envahisseur comme ils le fanfaronneront après-guerre, tentent, par l’intermédiaire du numéro deux du Parti, Jacques Duclos, d’obtenir des autorités allemandes la reparution de leur journal, « L’Humanité ». Ils se verront signifier une fin de non-recevoir et le Parti reste clandestin sans pour autant entrer en Résistance. Mais la gauche française n’est pas représentée par le seul Parti communiste. La gauche socialiste, quoi que profondément choquée par la défaite, a connue elle aussi un sursaut depuis le 16 Juin 1940 et la décision du gouvernement Mandel remanié après la destitution des pires ministres défaitistes de continuer la guerre depuis l’Empire. Soucieuse de poursuivre elle aussi la lutte, la SFIO clandestine (Pétain a rapidement interdit les Partis politiques de gauche sans mener, pour l’instant, une politique équivalente avec ceux de droite, soucieux de les rallier ainsi à l’État français) fonde le mouvement « Liberté », certes ouvert à toutes les bonnes volontés mais dont la base sera belle et bien socialiste. Mais la droite, elle aussi, commence à s’organiser en la personne d’Henri Frenay qui fonde le « Mouvement de libération national ». Militaire ayant échappé à la capture lors du désastre de Mai-Juin, Frenay est contraint à la clandestinité du fait que les Allemands traquent les militaires français qui ont échappés à la captivité car ceux-ci sont susceptibles de vouloir rallier l’Angleterre ou l’Afrique du nord. Mais Frenay ne se contente donc pas de se cacher et décide de résister à l’envahisseur et, même, au Régime de Pétain, car si Frenay est politiquement assez proche des idées proférées par le Maréchal, il est écœuré par sa collaboration manifeste avec l’ennemi. Ainsi, on ne peut en ce mois de Juillet 1940 limiter l’affrontement résistance/collaboration à un duel gauche/droite car quelques anciens Communistes, en rupture de ban (et qui en paieront bientôt le prix), rallient l’État français. Des Socialistes rejoignent aussi Pétain.
Dans l’est, les Allemands ont dû réduire un à un les forts de la Ligne Maginot qui avaient refusé la reddition.
La continuation de la résistance française n’empêche pas le Führer de faire un retour triomphal à Berlin qui acclame celui qui a écrasé la France…
Août 1940
Début Août, les Italiens lancent une attaque d’ampleur contre les Franco-britanniques de Djibouti et de Somalie britannique. Largement dépassé en nombre, les Alliés ne s’en défendent pas moins avec vigueur et parviennent à contenir les Italiens avant de finalement craquer sous le poids du nombre et d’évacuer par la mer en direction d’Aden trois semaines plus tard. A noter que les Français sont commandés par le général Paul Legentilhomme, fervent soutien de Noguès lors du Sursaut français.
Pendant ce temps, sur le front « principal », la Bataille d’Angleterre est entrée dans une seconde phase. En effet, les Allemands jugeant leurs attaques navales inefficaces pour détruire la RAF, ceux-ci décident d’aller « la chercher » dans ses bases et s’en prennent aux aérodromes et usines d’aviation. Les deux camps subissent de lourdes pertes mais la RAF, pourtant en infériorité numérique tient bon et s’accroche à son ciel. Cette résistance héroïque fera l’admiration du monde entier, et, notamment, celle du peuple américain. Roosevelt se sait un peu plus soutenu par son opinion publique et décide d’encore augmenter son aide militaire aux Alliés.
Dans les Balkans, Hitler, soucieux de protéger son approvisionnement en pétrole venant principalement de Roumanie et des champs pétrolifères de Ploiesti et voulant, dans ce sens, éviter un conflit entre la Hongrie, qui veut récupérer la Transylvanie, et la Roumanie. Ribbentrop et Ciano rendent leur « arbitrage » le 31 Août qui demande à la Roumanie de rétrocéder le nord de la Transylvanie à la Hongrie. Le gouvernement désormais pro-fasciste de la Roumanie cède. La Roumanie se rapproche un peu plus de l’Axe tout en voyant son territoire amputé un peu plus. Quelques jours plus tard, un coup d’État militaire conduit le pro-nazi Antonescu au pouvoir et contraint le roi Carol II à s’exiler et à abdiquer en faveur de son fils qui devient le roi Mihail Ier. Ce dernier déteste Antonescu et entre rapidement en contact avec les Alliés, surtout les Français en lesquels il a vu un soutien potentiel pour son pays dans l’avenir. Entre-temps, son pays s’engage de plus en plus résolument du côté de l’Allemagne.
En Afrique, les stratèges alliés ne restent pas inactifs et préparent activement la conquête de la Libye italienne. La 1ère Division blindée française, nouvellement créée, comme on l’a vu, et renforcée au début du mois par les BCC stationnée au Levant, s’entraîne dans le sud tunisien et prépare la grande manœuvre préparée en secret par le général De Gaulle et le généralissime Doumenc. En effet, soucieux d’appliquer les théories (qui se sont avérées fondées mais grâce aux généraux allemands Guderian, Rommel et Manstein) qu’il a développé dans son livre « Vers l’armée de métier », De Gaulle prévoit qu’alors que les divisions d’infanterie « fixeront » les divisions italiennes le long de la frontière, la 1ère DB les contournera par leur flanc non protégé en traversant le désert puis en fonçant droit devant elle en semant le chaos dans les lignes logistiques ennemies avant de l’isoler en atteignant la mer à Tripoli.
Plus au nord-est, la tension ne cesse de monter entre l’Italie et la Grèce, le régime de Mussolini souhaitant provoquer un accident de frontière qui justifierait une invasion, invasion qui, aussi, pourrait faire oublier la guerre plutôt mal engagée sur le front naval, malgré la conquête du Sud-Est de la France. L’accident le plus grave est le torpillage par le sous-marin italien Delfino du croiseur léger grec Elli près du port de l’île de Tinos. Le sous-marin tente aussi d’attaquer les navires de passagers Elsi et Esperos mais son attaque ne parvient qu’à endommager le quai du port. Le lendemain, dans une déclaration commune, Français et Britanniques offrent leurs garanties à la Grèce et lui promettent leur appui en cas d’invasion italienne. Cependant, cette garantie embarrasse Athènes qui souhaite éviter la guerre contre l’Italie. D’ailleurs, bien qu’ayant identifié l’agresseur, les Grecs annonceront officiellement que le sous-marin était de nationalité inconnue.
Georges Mandel, ancien ministre des colonies, est bien conscient des réformes nécessaires au maintien de l’unité de « l’Empire » dans l’avenir. Il décide donc d’organiser l’élection d’un « Conseil de l’Empire », élection à laquelle pourront participer non seulement les Citoyens français mais aussi les « Indigènes ». Conscient que la Chambre des députés et le Sénat pourraient être hésitant face à une réforme aussi audacieuse, Mandel utilise toute l’influence dont il dispose pour faire passer la réforme, quitte à ce qu’elle ne passe que par une voix de majorité. Le Parlement vote donc pour l’organisation de cette élection d’autant que si son projet de loi n’allait pas aussi loin, l’ancien président du Conseil, Léon Blum, avait voulu accorder la citoyenneté française aux Musulmans d’Algérie. L’élection aura lieu dans les 6 mois, le temps de l’organiser. Le « Conseil de l’Empire » devra débattre et voter des réformes concernant l’Empire et, notamment, du statut des territoires le constituant et des droits futurs de ses habitants.
Septembre 1940
La bataille d’Angleterre se poursuit, avec de lourdes pertes dans les deux camps. Néanmoins, la disproportion des forces est trop importante et la RAF apparaît au bord du point de rupture. Or, Churchill sait que beaucoup d'avions de l'Armée de l'Air « pourrissent » dans des hangars ou à l’air libre car les bases aériennes de l’AFN n’ont jamais été prévues pour accueillir autant d‘avions de combat. Par ailleurs, souvent les Français n’ont pu évacuer le personnel au sol ce qui fait que les avions commencent également à souffrir du manque d’entretien.
Churchill décide en connaissance de cause de demander au gouvernement français l’envoi de plusieurs escadrilles de chasse en Angleterre. En plus des arguments pragmatiques, Churchill envoie des mots magnifiques, très churchilliens, aux Français, sur l’importance du front de la Bataille d’Angleterre et sur la gloire qui rejaillirait sur la France d’être l’instrument de la victoire sur ce front par l’arrivée massive de renforts au moment où tout semblait perdu. Mandel, son gouvernement et le Parlement acceptent.
Alors que la RAF s'écroulait, l'arrivée opportune des appareils de l'Armée de l'air sauve la situation. En effet, Hitler, qui a les yeux rivés vers l’Union soviétique, et effaré par les pertes de son « invincible » Luftwaffe, décide d’arrêter les frais, voyant qu'il n'arriverait jamais à nettoyer le ciel anglais du fait que la RAF serait toujours épaulée par son alliée française. Par conséquent, le Führer décide de se « contenter » de raids nocturnes sur les villes britanniques pour saper le moral de la nation anglaise. En effet, le Führer souhaite « économiser » son aviation pour la guerre contre l’URSS, quitte à reprendre l’assaut contre l’Angleterre plus tard. Ainsi, à la fin du mois de Septembre, soit 1 semaine et demi après le début de l'intervention de l'aviation française dans la bataille, les bombes cessent de pleuvoir de jour sur les aérodromes britanniques pour pleuvoir de nuit sur les malheureuses villes britanniques.
Dans les Balkans, le dépeçage de la Roumanie s’achève par les accords de Craiova qui entérinent le retour de la Dobroudja du sud dans le giron bulgare. Notons que le gouvernement français a insisté auprès de la Grande-Bretagne pour que les Alliés condamnent les transferts de souveraineté organisés par l’Axe au détriment de la Roumanie. Nonobstant, les Britanniques, qui veulent se rapprocher avec Staline, refusent de condamner l’URSS pour son annexion de la Bessarabie et de la Bucovine du nord, la France recule donc sur ce point. Néanmoins cette condamnation de dépeçage de la Roumanie, associé à une condamnation non moins ferme du régime fasciste d’Antonescu redonne du baume au cœur à la résistance démocratique roumaine et au jeune roi Mihail.
Cependant, en Afrique du nord, la guerre cesse d’être purement aérienne et les combats au sol s’engagent suite à l’offensive conjointe des Franco-britanniques contre la Libye italienne. C’est l’Opération Compas/Compass (En effet, chaque opération conjointe des Alliés voit son nom traduit en Français et en Anglais) déclenchée le 13 Septembre.
Pour une fois, ce sont les Alliés qui font preuve d’audace et qui surprennent les forces italiennes. En effet, les deux alliés enclenchent un vaste mouvement tournant de l’aile italienne exposée au désert. Rapidement, les forces italiennes, qui manquent non de courage mais d’équipements et, surtout, d’un chef compétent, partent en déroute. Tripoli tombe après 2 semaines d’une ruée épique à travers le désert libyen de la 1ère DB française, entraînant l’isolement des forces italiennes stationnées à la frontière entre la Tunisie et la Libye et qui n’ont pu se replier vers l’est pour échapper au mouvement tournant des Français. Nonobstant, il faudra encore une semaine aux Français pour réduire la poche ainsi créée, permettant aux forces italiennes du reste de la Tripolitaine de s’installer solidement en hérisson dans les villes. A l’est, en Cyrénaïque, la Western Desert Force britannique, attaque depuis sa pointe avancée du Forte Capuzzo et opère un vaste mouvement tournant par le désert qui la mène à Tobrouk qui tombe rapidement. Là aussi, les Italiens sont en déroute. L’offensive générale des Alliés est donc un succès bien plus grand que ce qu’ils avaient pu prévoir au départ, ce qui redonne du baume au cœur à leur population, notamment à la malheureuse population française de Métropole qui subit le joug ennemi ou bien la population urbaine britannique qui subit les bombardements allemands.
Nonobstant, Hitler souhaite maintenir une pression, à moindre frais, sur les Franco-britanniques tout en s’assurant personnellement de la fidélité de Pétain et de son régime. Pour cela, il décide de rencontrer Franco, le dictateur espagnol à la frontière Franco-espagnol à Hendaye pour lui demander quel serait le prix de son entrée en guerre. Montrant là son mépris pour le régime de Pétain, c’est dans cette même ville que le Führer convoque le vieux maréchal. Ainsi, Hitler convoque le chef de l’État français reconnu par lui en… territoire français !
Cependant, la rencontre avec Franco n’aboutit pas. Franco demandant une aide allemande, à la fois militaire et économique, massive en échange de son intervention aux côtés de l’Axe. D’aucun n’y verront que le dictateur espagnol a voulu faire monter les enchères trop haut pour que l’Allemagne accepte son alliance. Du côté de Pétain et Laval, la rencontre est, au contraire, un succès. Le dictateur français et son président du conseil acceptent de renforcer la collaboration, notamment économique, en fournissant au Reich les ressources de la Métropole pour son économie de guerre. En revanche, Pétain se voit refuser la création d’une armée pour son État français, Hitler se doutant que les soldats français déserteront à la première occasion pour se battre aux côtés des Alliés et aussi, ne voulant pas donner à la France de Pétain cette pièce de monnaie pour de futurs marchandages. Hitler veut, au contraire, complètement abaisser la France et lui redonner une armée n’est pas dans ses projets. Néanmoins, les deux complices que sont Laval et Pétain obtiennent la formation d’une « Force de Sécurité Légionnaire» de 100 000 hommes pour pallier aux multiples défections dans la police et la gendarmerie, sans compter du peu de fiabilité des policiers et gendarmes qui n’ont pas démissionné ou fuis. Cette force, bientôt dénommée simplement « La Légion » (à ne pas confondre bien sûr avec la « Légion étrangère » qui elle poursuit le combat contre l'Axe), se fera connaître de tous pour ses exactions de diverses natures. Cette force paramilitaire, sorte d’hybride entre une force de Police et une Armée, sera commandée par Darnand.
Et pourtant, malgré cela, il reste encore des Français pour vouloir suivre le vieux maréchal. Véritables fascistes (assez rares en France mais toujours trop nombreux de toute façon), ultraconservateurs maurassiens ou tout simplement, antirépublicain de base et vulgaires antisémites, formeront la base des Français qui soutiendront l’État français de Pétain et Laval. Cependant, la majorité, de moins en moins silencieuse au fur et à mesure de l’avancement de la guerre et de la multiplication des succès des Alliés et du discrédit de Pétain, soutient bien évidemment Alger et sa politique de résistance républicaine et démocratique à l’Axe.
Octobre 1940
En Libye, le désastre italien se poursuit. Harcelés à l’ouest par les raids menés loin sur leurs arrières par la 1ère DB française (tandis que l’infanterie fixe le gros de leurs forces), les Italiens sont contraints à la retraite sur l’ensemble du front. Même situation désastreuse pour eux sur le front est, où talonnés par les Britanniques, pourtant moins nombreux (même si cette infériorité numérique est de plus en plus compensées par le fait que les Italiens subissent de plus lourdes pertes que les Britanniques), les Italiens se replient et voient toutes leurs tentatives de recréer un front cohérent s’effondrer face à l’action des soldats du Commonwealth. Alors que la majorité de l’État-major italien envisage la retraite et l’évacuation des troupes de Libye qui pourront l’être, le Duce s’évertue à vouloir envoyer des renforts à Graziani et ce, en dépit du blocus de plus en plus serré imposé par les Franco-britanniques à la Libye italienne. Dans le même temps, le dictateur italien continue à préparer son invasion de la Grèce quand une nouvelle le met en colère.
En effet, Hitler l’a encore mis devant le fait accompli en faisant occuper la Roumanie par son armée avec la bénédiction d’Antonescu, sans avoir, bien évidemment, prévenu Rome. Alors, Mussolini, furieux, décide d’accélérer les préparatifs d’invasion de la Grèce et envoie d’importants renforts en Albanie dans ce sens. Cependant, les Alliés se rendent rapidement compte du manège italien avec l’intensification du nombre de convois entre Brindisi, Tarente et Tirana. Ils décident de lancer un puissant raid sur ces convois afin d’entraver les préparatifs mussoliniens. Ce sera l’origine de l’une des plus grandes batailles navales de la guerre en Méditerranée entre la Regia Marina et les marines franco-britanniques. La bataille du Détroit d’Otrante.
Les deux vaisseaux principaux de la Flotte alliée sont des porte-avions, l’un est français, il s’agit du Béarn. L’autre Britannique, il s’agit du HMS Illustrious. En effet, les Franco-britanniques n’ont pas l’intention d’attaquer les convois italiens à l’aide des canons de leurs cuirassés mais de les détruire grâce à leur aviation embarquée. Cependant, Mussolini a prépositionné ses sous-marins tout autour de la Grèce en prévision de son invasion et l’un d’eux repère la Flotte alliée et informe l’État-major italien de sa position et de sa direction avant d’être détruit par les destroyers alliés. Se sachant repérés, les Amiraux alliés décident néanmoins de poursuivre l’opération.
Cependant, contre l’avis de ses officiers, le dictateur italien décide d’engager massivement la Regia Marina contre la Flotte alliée, afin de laver l’affront subi en Libye à grands coups de canons.
Ce sera un désastre qui ébranlera l’opinion que se font les hauts dignitaires italiens, et surtout Monarchistes, de Mussolini. Disposant de la domination aérienne grâce à leurs porte-avions, les Alliés purent à leur guise couler les vaisseaux italiens avant que ceux-ci ne soient à portée de tir des bâtiments alliés puis se retirer vers le sud avant l’intervention de la Regia Aeronautica basée dans le sud de l’Italie, intervention de l’aviation italienne retardée qui plus est par une série de raids de l’Armée de l’air sur ses bases de Sicile. Néanmoins, en dépit du fait que la flotte alliée n’a pu attaquer les convois italiens (néanmoins harcelés par les sous-marins franco-britanniques), la journée se termine sur un triomphe complet pour les Alliés.
Cependant, cela ne changea rien à la résolution du dictateur italien d’envahir la Grèce, invasion qui fut déclenchée le 28 Octobre 1940 suite au refus d’un autre dictateur, grec celui-là, Metaxas, de céder à l’ultimatum italien. En effet, celui-ci répondit par un simple « non » aux exigences italiennes.
Volant de victoire en victoire en Libye, ayant infligés de sévères pertes à la marine italienne et, désormais, la Grèce étant en guerre avec l’Italie, les Alliés commencent à réfléchir à un plan consistant à envahir les îles du Dodécanèse, colonies italiennes.
En parallèle, un homme s’intéresse particulièrement à la victoire de la Flotte alliée sur son homologue italienne, obtenue grâce à un usage intelligent de la force aéronavale. Cet homme c’est l’Amiral japonais Yamamoto. En effet, son pays se prépare un peu plus à un conflit qu’il juge inévitable avec les Alliés et, les États-Unis, dont il estime qu’il s’oppose à son expansion, ce qui est vrai car les Alliés et les États-Unis soutiennent la Chine contre l’invasion nipponne. Constatant l’avantage pris par celui qui maîtrisait le ciel et qui disposait de porte-avions, il commence à élaborer des plans pour renouveler ce type d’opérations non seulement contre une Flotte en mouvement en pleine mer mais, aussi, contre une Flotte au mouillage dans un port. Ainsi naissent les prémices de l’attaque de la base américaine de Pearl Harbor.
Novembre 1940
Bien que les piètres performances de l’armée italienne depuis le début du conflit (sauf en Afrique orientale) soient évidentes, personne ne s’attendait à ce que l’Armée grecque parvienne à enrayer seule, avant même l’arrivée des renforts franco-britanniques, la machine de guerre mussolinienne. Et pourtant, au bout d’à peine 2 semaines de guerre, l’offensive italienne est stoppée et c’est l’armée grecque qui commence à envahir à l’Albanie ! Soucieux de montrer qu’ils se battent non pour des conquêtes territoriales mais pour libérer les victimes des dictatures fascistes, les Franco-britanniques convainquent les Grecs et l’ancien roi d’Albanie, Zog Ier, de signer un accord qui stipule que les territoires d’Albanie dont ont été chassés les Italiens seront dirigés par une administration albanaise provisoire. Cependant, cette administration est entièrement à construire et, en attendant, ce sont les Grecs qui dirigent les zones d’Albanie qu’ils ont conquis. Néanmoins, cela montre que l’Albanie est désormais un gouvernement allié en exil au même titre que la Tchécoslovaquie par exemple.
Dans le même temps, c’est à la fin de ce mois de Novembre que les dernières troupes italiennes de Libye capitulent. Cependant, Graziani a été évacué sur ordre de Mussolini et est rentré en Italie. Les troupes françaises et britanniques font leur jonction à El-Agheila, au centre de la Libye et placent le pays sous leur administration. Signe que les vieux réflexes colonialistes ont encore la vie dure quoi que plus pour très longtemps au vu de l’association entre le Négus et les Alliés en Éthiopie. Totalement isolées dans le désert, les garnisons italiennes du sud libyen, comme celle de Koufra, se rendent aux Alliés sans coup férir.
La victoire alliée en Libye dégage de nouvelles troupes pour la campagne de Grèce où des renforts ont déjà été expédiés par les Alliés. Tandis que les Britanniques renforcent les Grecs en Albanie, les troupes françaises, constituées en une « Armée d’Orient », appelée ainsi en souvenir du premier conflit mondial et commandée par le Général Catroux, et soutenue par d’autres divisions du Commonwealth, se positionnent le long de la frontière yougoslave et, surtout, bulgare, pays qui est sur le point de signer le pacte Tripartite.
En parallèle, les Alliés commencent la conquête des îles du Dodécanèse, permise par leur supériorité maritime totale dans la région du fait de leur victoire lors de la Bataille du détroit d’Otrante et de l’« écran » protecteur formé par la Grèce, désormais membre de la coalition alliée. Privés de ravitaillement, les Italiens n’opposèrent qu’une faible résistance au débarquement allié, consécutif à un intense bombardement des Cuirassés et de l’aviation Franco-britanniques. Seules les fanatiques chemises noires opposèrent une résistance aussi inutile que désespérée.
Tandis que la Grèce a rejoint les Alliés, contre le gré de son dictateur, la majorité des pays d’Europe de l’est adhèrent au pacte tripartite. C’est le cas de la Slovaquie, de la Roumanie et de la Hongrie tandis que seule une crise interne a empêché la Bulgarie d’en faire autant.
Du côté des Amériques, les Franco-britanniques peuvent souffler. Leur ami, Franklin Roosevelt, a été réélu face au Républicain Willkie. Ils peuvent donc toujours compter sur l’aide américaine pour lutter contre l’Allemagne et ses alliés bien que Willkie était loin d’être un isolationniste.
Enfin, l’Alliance Russo-germanique bat de plus en plus de l’aile. En effet, la rencontre entre Hitler et Molotov, le ministre soviétique des affaires étrangères, est un échec. Les demandes soviétiques de garanties en Europe de l’est et sur la Mer noire s’opposant à un refus catégorique du Führer. Cependant, notons que les préparatifs de l’opération Barbarossa ne s’étaient pas interrompus pendant la visite du ministre soviétique à Berlin.
Quelques jours plus tard, le dictateur allemand tance vertement le ministre italien des affaires étrangères, Ciano, pour la politique conduite par l’Italie en Grèce et lui enjoint d’au moins amener la Yougoslavie, pro-française, dans les filets de l’Axe en lui promettant Salonique si elle entre en guerre contre la Grèce. Plus discrètement, Hitler promet au ministre italien d’importants moyens allemands en 1942 pour la reconquête de la Libye et l’invasion de l’Afrique du nord française et de l’Égypte.
En France métropolitaine, le 11 Novembre est célébré, malgré l’interdiction faîte par les autorités d’occupation, par les étudiants parisiens. Des centaines d’arrestations seront procédées par les forces allemandes en représailles.
Décembre 1940
Soutenus par des renforts alliés en hommes du Commonwealth et en équipement lourds qui lui faisaient défauts (chars, artillerie) chaque jour plus nombreux, les forces grecques continuent leur progression en territoire albanais, multipliant les captures de soldats italiens en déroute. Malgré l’envoi de renforts importants en Albanie par le haut-commandement italien, dont les convois sont escortés par d’importantes forces aériennes et navales pour éviter toute déconvenue, la situation ne s’améliore pas sur le terrain pour l’Italie fasciste. D’ailleurs, nombreux sont les soldats italiens capturés à dénoncer Mussolini et le Fascisme. Conviction ou lâcheté ? Au vu des redditions massives de soldats italiens, parfois par régiments entiers, et des conversations qu’ils entretiennent avec leurs geôliers, il semblerait que les Italiens subissent plus cette guerre qu’ils ne la supportent, ce qui améliore un peu l’image désastreuse qu’avait l’Italie aux yeux des Français depuis le « coup de poignard dans le dos » de Juin 1940.
Mussolini est effaré, heureusement pour lui, il y a encore sa fidèle armée d’Afrique orientale, commandée par le Duc d’Aoste et qui tient bon, et ses Légions de Chemises noires, fidèles jusqu’au bout. Mais le Fascisme italien est bien moins solide que son homologue nazi et on commence à murmurer dans le dos du Duce.
Malgré son dégoût pour cette solution, il est contraint de réclamer l’envoi de renforts allemands en Albanie. Hitler envoie rapidement une Luftflotte en Italie du sud ainsi qu’une Panzerdivision et de l’infanterie en Albanie. Le Corps expéditionnaire allemand est commandé par le général Rommel, l’expert de la guerre blindée mais qui est loin d’être le plus haut gradé de la Wehrmacht. En effet, les officiers plus gradés, comme Von Rundstedt, sont conservés pour les futures opérations en Russie.
Néanmoins, le dictateur allemand, en ayant fini avec la « Bataille d’Angleterre » et soucieux de distraire le plus de moyens alliés possibles du front grec à moindre frais, décide également l’envoi d’une Luftflotte en Sicile pour attaquer à la fois Malte et la Tunisie et s’en prendre aux convois alliés qui traversent la Méditerranée centrale quasi-impunément. Dans la même optique, malgré les protestations des commandants de la Marine allemande qui estiment les moyens déjà insuffisants pour la « Bataille de l’Atlantique », Hitler ordonne l’envoie de 20 U-Boots en Méditerranée pour s’en prendre à la fois aux convois alliés traversant le chenal entre la Sicile et la Tunisie mais, surtout, pour attaquer les convois qui ne cessent de déverser des renforts alliés en Grèce.
Le dictateur allemand décide également, de concert avec le tyran italien, de concentrer sa Luftwaffe dans le sud de la France et en Italie en vue d’apporter une couverture aérienne à la Regia Marina italienne qui doit fournir et escorter les navires qui participeront à l’invasion de la Corse par l’Axe. Cette couverture apparaît vitale aux stratèges de l’Axe car la marine italienne est en infériorité numérique face à ses homologues française et britannique réunies en Méditerranée, surtout depuis la désastre de la Bataille du détroit d'Otrante et que laisser la Corse aux mains des Français toujours en guerre est inacceptable aux yeux des dirigeants de l’Axe (surtout Mussolini, qui veut annexer l’île). D'autant plus que l'île constitue un véritable Porte-avion incoulable, à l'instar de Malte.
Les défenses de la Corse ont été renforcées par l’arrivée de plusieurs divisions de chasseurs alpins de l’Armée des Alpes, envoyée dans l’île avant la Capitulation des armées de Métropole, mais l’ampleur des moyens aériens mobilisés par l’Axe lui permet de compenser son infériorité au niveau naval. Les Allemands, qui ont pu juger de la qualité des troupes italiennes, décident que le premier choc sera porté par leurs parachutistes ainsi que par leurs troupes alpines, transportées par planeurs. Les Italiens, notamment les « Alpini » ne participant qu'à la seconde vague, qui débarquera sur les côtes corses.
L'assaut est prévu pour le mois de Janvier 1941.
En parallèle, l’Allemagne multiplie les pressions sur la Bulgarie et la Yougoslavie pour qu’elles adhèrent au pacte tripartite. Cependant, le gouvernement bulgare se montre réticent tandis que si le Régent du Royaume de Yougoslavie est prêt à s’allier à l’Axe, il sait qu’il doit compter sur un peuple serbe et un corps d’officiers acquis à la cause alliée. Néanmoins, la Yougoslavie signe un traité d’amitié avec la Hongrie pro-allemande, dont on sait qu’elle s’est déjà bien gavé de territoires appartenant à ses voisins avec la bénédiction allemande.
Dans le même temps, la coalition alliée, dont fait partie des partisans éthiopiens, se lance à la conquête de l’Afrique orientale italienne. C’est une offensive générale dans plusieurs secteurs (un débarquement indien a même lieu en Somalie britannique) à laquelle participe également les forces françaises et même la Force publique du Congo belge. Mais cette-fois, les Italiens s’accrochent et se battent comme des lions.
La Résistance française commençait à s’organiser au niveau national tandis qu’après un temps de flottement, contact avait été pris avec des représentants d’Alger, parachutés depuis le territoire britannique. C’est ainsi que Henri Frenay prit contact avec d’autres commandants de réseaux locaux, allant d’organisation patronnées par la SFIO aux groupes catholiques, sous la houlette d’un envoyé de la République, André Dewavrin. Dewavrin voyage sous le pseudonyme d’André Passy et fut spécialement choisi par le Général de Gaulle pour qu’Alger prenne langue avec les Résistants de l’intérieur.
Tous acceptent de se placer sous les ordres du gouvernement de la République réfugié en Algérie, parfaitement légitime pour contrôler la Résistance intérieure. Tous acceptent de remettre à la Libération les querelles politiques qui n’ont déjà que trop affaiblie la France et se déclarent prêt à combattre Pétain et son Régime de collaboration, et ce mêmes les groupes situés le plus à droite de l’échiquier politique de la Résistance.
Néanmoins, si on ne tient compte que des organisations civiles, on constate que la Résistance est plutôt le fait d’hommes de gauche, à l’exception des Communistes, encore paralysés par les consignes de Moscou qui veut encore câliner Hitler. Néanmoins, l’apport des militaires rééquilibre le rapport droite/gauche au sein de la Résistance intérieure.
Cet équilibre permet de former facilement ce qui sera connu comme le « Conseil national de la Résistance intérieure » (CNRI), obéissant certes aux ordres d’Alger, mais qui est autonome sur le plan des actions à entreprendre en vue d’obéir aux ordres du gouvernement. Sur le plan local, les chefs de la Résistance créent des « Régions », regroupant plusieurs départements, pour délimiter le champ d’action des réseaux locaux. Néanmoins, des « Comités locaux » sont créés, regroupant les chefs de réseaux politiquement rivaux mais unis dans la Fraternité de combat.
Passy transmet aussi aux chefs du CNRI la consigne d’Alger de ne pas, pour l’instant, entreprendre d’actions militaires contre l’occupant, de se contenter d’actions de renseignements et de diffusion d’une presse clandestine, afin de limiter au maximum les représailles, certaines, contre la population.
Janvier 1941
L’Allemagne, soucieuse d’en finir au plus vite avec la grave menace que font peser les Alliés sur le flanc sud de Barbarossa, continue de faire pression sur la Bulgarie pour qu’elle signe le Pacte tripartite et permette le passage des troupes allemandes chargées de chasser les Franco-britanniques de Grèce.
Le dictateur allemand a bien raison de vouloir accélérer ses préparatifs. En effet, les renforts alliés continuent d’affluer à Athènes (pour les Britanniques seulement) et à Salonique (pour les Français surtout), notamment la redoutable 1ère Division blindée française qui a pulvérisée les Italiens en Libye, expédiée en Grèce sur ordre de la Présidence du Conseil.
En Albanie, l’arrivée des Allemands et la fulgurante contre-attaque qu’ils ont lancés ont permis de sauver l’armée italienne d’Albanie du désastre. Néanmoins, le terrain montagneux et la faiblesse des effectifs du Corps expéditionnaire allemand empêchent Rommel de contre-attaquer aussi loin qu’il l’espérait. D’ailleurs, les Alliés ont appris depuis le désastre de Mai-Juin 1940 et savent en partie contrer les effets du Blitzkrieg et les tactiques allemandes.
Mais, pour une fois, le soleil se lève à l’ouest. En effet, les premières réunions d’État-major entre des officiers US et Franco-britanniques ont lieu. Il est décidé de donner la priorité à la défaite de l’Allemagne sur celle du Japon après sa probable intervention dans le conflit. Ces réunions ont pour objectif d’habituer les officiers américains et Franco-britanniques à travailler ensemble pour être prêt le jour où les États-Unis entreront dans le conflit.
Le 29 Janvier, le dictateur grec, le général Metaxás, meurt. C’est Koryzis, le gouverneur de la Banque hellénique, qui devient le nouveau premier ministre grec. Mais il entretient de mauvaises relations avec le général Papagos, le commandant en chef des armées grecques.
En Afrique orientale italienne, les combats violents se poursuivent sur l’ensemble du front mais les Alliés, soutenus par les partisans d’Hailé Sélassié, progressent mais se heurtent à la résistance de plusieurs places fortes italiennes, notamment celle de Keren en Erythrée.
En Roumanie, le parti fasciste de la « Garde de Fer » tente un coup d’état avorté contre Antonescu. Ce dernier écrase les putschistes grâce à l’aide de l’armée roumaine et des force allemandes présentes dans le pays.
En Corse, c'est l'assaut général de l'Axe. Nom de code : Opération Merkur.
Les forces conjuguées de l’Armée de l’air basée sur l’île et de la Flotte combinée des Franco-britanniques, permettent d’infliger de lourdes pertes à la Regia Marina, déjà largement affaiblie par les combats précédents. Néanmoins, la Marine italienne parvient cependant à faire débarquer l’infanterie italienne en soutien aux parachutistes et aux chasseurs alpins allemands débarqués par voie aérienne durant la nuit. Les forces de l'Axe voient non seulement s’opposer à elles l’armée de terre, mais également les forces de gendarmerie soutenues par de nombreux volontaires se basant souvent avec leurs armes personnels, des fusils de chasse ou bien des souvenirs de guerre de 14-18.
Néanmoins, cette résistance courageuse et qui sera encensée par la Presse américaine finira écrasée par les forces additionnées de la Luftwaffe, de la Regia Aeronautica qui attaque en force et de l’arrivée continue des renforts terrestres italiens dans l’île.
Cependant, les pertes ont été terribles pour la Marine de Mussolini, ses troupes d’élites de chasseurs alpins ainsi que pour les parachutistes et troupes alpines d'Hitler. Ces unités d'élite sont considérablement affaiblie à l'heure où l'Allemagne prépare l'invasion de la Grèce.
Le coup a aussi été rude pour le moral des rares troupes motivées de Mussolini, à qui on avait dit qu’elles allaient être accueillies en libératrices et qui se sont vues accueillir à coup de fusil de chasse par les Corses.
D’ailleurs, l’île d’origine de Napoléon fait partie du partage de la France entre les deux dictatures allemandes et italiennes. Partage dans lequel les Collaborateurs n’ont pas eu leur mot à dire. La France est en effet partagée depuis les Accords du Brenner de Juillet 1940 entre une zone d’occupation allemande et italienne (cette dernière correspondant au sud-est de notre pays moins la Savoie, Nice, la Corse et quelques régions frontalières qui sont, elles, annexées par l’Italien fasciste).
La bataille de Corse est certes officiellement terminée mais nombre de Corses ont pris le maquis et mèneront une guérilla contre l’occupant italien (en effet, les troupes allemandes quitteront rapidement l'île) à tel point qu’on déconseille à Mussolini de se rendre à Bastia pour y proclamer l’annexion de l’île, par crainte qu’il ne se prenne une ou plusieurs balles tirées depuis la foule.
Le lendemain du funeste 23 Juin 1940, les avions transportant le gouvernement de la République française, les parlementaires ainsi que le général Doumenc et son État-major atterrirent à Alger, nouvelle capitale de la France, après avoir volé à proximité de l’espace aérien espagnol afin d’être hors de portée de la Regia Aeronautica. Georges Mandel et son gouvernement y sont notamment reçus par le Général Noguès, l’une des âmes du sursaut de la France et du ralliement de l’Empire à l’idée de la poursuite des combats.
Le Japon, voulant profiter de l’affaiblissement considérable de la puissance française qu’a entraînée la défaite en Métropole, envoie un ultimatum au gouvernement français replié en Algérie le 24 Juin 1940. Tokyo enjoint la France de cesser de ravitailler l’armée chinoise depuis sa colonie indochinoise et lui intime d’accepter la présence d’une commission japonaise au Tonkin pour constater que l’arrêt des livraisons d’arme à la Chine est effectif. Le gouvernement français rejette avec hauteur cet ultimatum. Le général Catroux, commandant des forces françaises en Indochine, informe quelques jours plus tard le cabinet Mandel d’une concentration importante de troupes japonaises à la frontière Sino-tonkinoise et des premiers accidents aériens entre avions japonais et français. Catroux est un homme de valeur, qui aurait été apte à défendre vigoureusement la souveraineté française sur l’Indochine mais Alger, qui manque sérieusement d’officiers supérieurs dans son armée depuis la « Catastrophe », rappelle Catroux en Afrique du nord pour lui donner le commandement d’une armée. Il est remplacé par Vincent Auriol, un Socialiste ami de Léon Blum, qui devra faire face, presque sans renforts, aux prétentions nipponnes et, bientôt, thaïlandaises.
En Europe de l’est, Staline envoie un ultimatum à la Roumanie le 25 Juin lui ordonnant la cession à l’URSS de la Bessarabie et de la Bucovine. Bien que la Roumanie ait commencée à se rapprocher du Reich (le Roi Carol II a nommé Ion Gigurtu, favorable à l’Axe, premier ministre le jour même…), celui-ci conseille à la Roumanie de céder. C’est chose faîtes le lendemain, même si Staline, suite aux pressions allemandes, n’a finalement accepter de n'annexer que le nord de la Bucovine. Le tyran rouge agrandit donc un peu plus son glacis territorial, en profitant des malheurs des Alliés.
Ceux-ci ne restent cependant pas inactifs. Le Cabinet français est d’accord sur le fait que la conquête de la Libye italienne est obligatoire pour empêcher Hitler d’envoyer des troupes en Afrique pour la conquérir. Cependant, craignant que l’Espagne ne se décide à intervenir dans le conflit, le général Noguès insiste pour que des forces importantes soient maintenues à la frontière du Maroc espagnol.
Cependant, le destin semble (enfin) pencher en faveur des Alliés. En effet, le Maréchal Italo Balbo, commandant les forces italiennes en Libye, est tué par sa propre DCA (!). Il est remplacé par le fasciste fanatique, Rodolfo Graziani. De plus, les Britanniques se sont emparés, lors d’un coup de main, de Forte Capuzzo, en territoire italien.
En Afrique orientale italienne, bien qu’il soit isolé de sa métropole par les colonies des Alliés, le Duc d’Aoste, commandant en chef des armées italiennes dans cette région, n’a pas l’intention de rester inactif sur ce front et prépare une offensive contre les Somalies françaises et britanniques ainsi que contre le Soudan et le Kenya, colonies britanniques.
Par ailleurs, Italiens et Allemands se concertent afin de préparer plusieurs opérations destinées à faire plier définitivement ses maudits Alliés qui refusent de se rendre. Une vaste offensive aérienne est prévue contre l’Angleterre, prélude à un débarquement de la Wehrmacht (Nom de code, opération « Lion de mer ») dans le pays. En parallèle plusieurs escadrilles de la Luftwaffe assisteront la Regia Aeronautica et la Regia Marina pour la conquête de la Corse, une fois le sud de la France complètement occupé (ce qui est chose faîte fin Juin).
Mais les Alliés ne se contentent pas d’attendre et les Commandos britanniques lancent un raid sur Le Touquet, en France occupée. Celui-ci a le don de redonner le moral au peuple britannique et il est prévu de réitérer ce genre d’action à l’avenir. Si les Français sont d’accord sur le principe, ils insistent pour avoir leur propre force de raids dénommée « Corps francs », même si, bien entendu, elle travaillera en parfaite intelligence avec son homologue britannique. Les premiers membres des « Corps francs » français seront prélevés dans les troupes françaises ayant participé à la campagne de Norvège et repliées en Grande-Bretagne.
En France métropolitaine, la flamme de la résistance s’allume et les hommes de l’île de Sein, ayant entendus les appels des membres du gouvernement à poursuivre la lutte s’exilent, non pas en Algérie mais en Angleterre. Ils rejoindront, pour la plupart, la Marine nationale. Par ailleurs, plusieurs ouvrages de la Ligne Maginot, ne s’estimant pas concernés par l’acte de capitulation, refusent de se rendre ! Les Allemands sont contraint d’en faire le siège.
En Suisse, le Capitaine des services de renseignement helvétiques, Hans Hausamann, transmet ses prévisions à son gouvernement.
« La France et la Grande Bretagne ne céderont pas, quoi qu’il arrive. Même si les Allemands s’empareraient de l’Afrique du nord et de la Grande Bretagne, les flottes et les Empires français et britanniques poursuivraient le combat.
L’Allemagne va attaquer l’URSS et les États-Unis vont entrer en guerre aux côtés des Franco-Britanniques.
Français, Britanniques et Américains vont soutenir les Soviétiques dans leur résistance à Hitler.
La guerre sera longue. Elle s’achèvera par la défaite totale de l’Allemagne, pays restreint, à l’industrie limitée, et qui manque d’intelligence. La meilleure preuve en est que l’Allemagne accepte l’entrée en guerre de l’Italie, qui conduira l’Axe au désastre. »
Enfin, un bilan de l'Opération Ariel d'évacuation des Armées alliées de France peut être dressé. On compte 350 000 évacués de Métropole vers l'Angleterre ou l'Afrique du Nord. Pour ce qui est de la France, 100 000 militaires, combattants ou des services de l'arrière, et 50 000 civils ont pu être évacués avant l'arrêt de l'opération d'évacuation le 24 Juin à 12 heures, date de l'entrée en vigueur de l'Acte de capitulation. Dans les faits, les évacuations continueront mais de manière clandestine à travers l'Espagne ou, plus modestement, par Sous-marins.
Juillet 1940
Les opérations (presque) terminées en France et la Métropole entièrement occupée (sauf la Corse), la Luftwaffe peut se redéployer dans le nord de celle-ci, face à la Grande-Bretagne et lancer ce qui sera connue plus tard comme étant la « Bataille d’Angleterre ». L’objectif de l’ennemi est de détruire la RAF comme préliminaire à un débarquement amphibie de l’armée allemande dans le pays. La première phase de la bataille consiste en l’attaque par la Luftwaffe des convois britanniques dans la Manche et des Docks des ports anglais.
Le Reich, lui, annexe l’Alsace et la Moselle sans en référer au « gouvernement » de Laval et en expulse les (rares) fonctionnaires qui avaient ralliés le Régime du traître collaborateur.
Parlons-en de Laval. Soucieux de légitimer son pouvoir et conscient de la relative faiblesse de sa position (Qui sait, les Allemands pourront toujours trouver un autre traître pour les servir s’il leur en prenait l’envie), il se comporte en vrai dictateur selon la définition de Voltaire, défendant les lois avant de les abattre. Les députés et sénateurs qui n’ont pu rejoindre l’Afrique du nord ou l’Angleterre sont regroupés par les Allemands (et les députés et sénateurs faits prisonniers, libérés) et envoyés à Versailles, où se réunit un Congrès extraordinaire. Afin d’avoir un nombre de participants au Congrès relativement crédible et voulant également montrer le caractère corporatiste qu’il veut donner à la « France nouvelle », Pierre Laval a également convoquer à Versailles les principaux représentants des différents corps de métier. Ils sont désignés sous le terme de « Délégués ». C’est Laval, député lui-même, qui mène les opérations et propose plusieurs motions au « vote » des parlementaires et des délégués. La première reconnaît la vacance du pouvoir après la « fuite » du gouvernement Mandel et du Président Albert Lebrun. La seconde propose au vote des Congressistes la nouvelle constitution griffonnée par Laval et ses amis. Enfin, la troisième propose l’élection d’un « Chef de l’État » conformément aux dispositions de la constitution de « L’État français » que viennent de voter les Congressistes. Laval annonce qu’il ne sera pas candidat lui-même. Surprise des Congressistes. Surprise qui atteint son paroxysme lorsque Laval propose comme candidat « Le plus illustre des Français » et qu’une silhouette bien connue fait son entrée dans « l’hémicycle ». Pétain se présente au vote des Congressistes.
Même si les baïonnettes allemandes étaient le gage le plus sûr du succès du vote, Laval fut donc assez malin pour s’appuyer sur l’aura du Maréchal Pétain mais aussi pour « câliner » les députés les plus courageux, et qu’il a identifié lors des débats, en leur promettant que les pouvoirs très importants du chef de l’État « seront un gage de stabilité en ces heures troublées » et la volonté populaire sera toujours prise en compte, malgré le caractère « novateur » du nouveau Régime, alors que toutes les actions de Laval depuis qu’il a pris langue avec les Nazis vont dans le sens contraire !
Le vote est un succès, seuls quelques députés qui seront arrêtés dans les semaines suivantes, osent se dresser contre le dictateur. Notons qu’aucun délégué n’a osé voter non… Pétain devient donc « Chef de l’État » et il forme son cabinet avec Laval comme « Chef du gouvernement » et Allibert en Ministre de la Justice entre autres ainsi que toute une clique de collaborateurs sans scrupules. Camille Chautemps, pressenti pour un portefeuille ministériel, refusera de devenir membre du gouvernement Laval. Il sera également arrêté dans les jours qui suivent.
Cette fiction démocratique ne durera que le temps du Congrès. Les premières mesures dictatoriales, antisémites notamment, ne tardèrent pas. Notons que les Allemands, qui certes espéraient compter sur des collaborateurs pour administrer la France défaite, furent étonner par le zèle de ceux-ci à copier leur propre régime !
Notons qu’à propos de la trahison de Pétain, De Gaulle écrira dans le Tome 1 de ses mémoires de guerre intitulé « Le Sursaut ». « Et dire que nous pensions qu’il se retirerait avec honneur. ».
Le gouvernement Mandel lui aussi s’organise mais de manière à respecter la République et la démocratie. Députés et Sénateurs qui ont rejoint l’Afrique du nord reprennent du service et voteront toutes les mesures décidées par le gouvernement Mandel, afin de respecter les vœux du peuple français. Et pour montrer que la continuation du combat est légitime en même temps que légale, le gouvernement Mandel fait voter l’investiture de son gouvernement du 17 Juin par le Parlement. C’est un immense succès, cette investiture étant votée à la quasi-unanimité (à opposer au fait que Reynaud ne fut investi que par une voix d’avance en Mars 1940…) tandis que les quelques parlementaires qui l’ont rejeté ne risquent pas l’arrestation, contrairement aux courageux de Métropole qui ont dit non à la dictature de l’État français.
Néanmoins, il y a toujours des députés, désireux de poursuivre la lutte, présents en Métropole occupée. Les gouvernements britanniques et français décident donc de déclencher l’opération « Ecclésia », l’extraction vers l’Afrique du nord des députés et sénateurs afin qu’ils puissent siéger à la Chambre de députés ou au Sénat. Le tout en coopération avec la Résistance française naissante et les forces spéciales britanniques et françaises.
Georges Mandel sait que la France doit reconstituer son armée si elle veut, un jour, se libérer de l’occupant. C'est dans ce but qu'il fait voter par les deux chambres la motion accordant la citoyenneté française à tous les « Indigènes » s’engageant dans l’Armée française. La mesure connaît un succès immédiat et les problèmes d’effectifs sont rapidement réglés. Reste à équiper les volontaires…
En Afrique de l’est, la chaleur extrême n’empêche pas des opérations militaires de se dérouler. Les Italiens attaquent au Kenya, au Soudan mais, surtout, ils préparent pour le mois suivant, une offensive en direction de Djibouti et de la Somalie britannique.
Dans le même temps, en Afrique du nord, les conditions climatiques bloquent les opérations. Les deux camps se contentant de quelques raids et reconnaissances musclées menés de part et d’autres de la frontière. A la chaleur s’ajoute le fait que les Français et les Britanniques doivent se remettre du désastre de Mai-Juin en France tandis que les Italiens, non seulement ne sont pas prêt mais en plus, souffrent du blocus des Alliés.
Cependant, le Führer, qui pense que Français et Britanniques résistent uniquement car ils comptent sur un soutien soviétique (c’est très mal connaître les hommes d’Alger), tourne déjà ses yeux vers l’Est et en ce mois de Juillet 1940 sont produites les premières directives mettant en branle l’opération Barbarossa.
N’en déplaise à Hitler, c’est surtout l’aide US qui, pour l’instant, permet aux Français d’espérer. Privé de l’industrie métropolitaine et l’Empire, certes riches en ressources diverses, étant privé, lui, d’industrie, et d’industrie militaire notamment, le gouvernement français compte lui sur l’aide américaine pour ravitailler et rééquiper ses armées et, notamment, son aviation qui pourrait un jour subir un assaut massif de la Luftwaffe s'il prenait envie au Führer d'envahir l'Afrique du Nord.. Néanmoins, le cabinet Mandel, soucieux de maintenir, à moyen terme, son autonomie politique, autonomie qui passe par une indépendance industrielle, prépare un plan d’industrialisation massif de l’Afrique du nord, et, notamment, de l’Algérie afin que la France puisse bientôt, équiper son armée elle-même. Les premières leçons de la Bataille de France ayant été retenues, les nouvelles forces blindées françaises se baseront sur les chars Somua et leurs futurs équivalents plus évolués, d’abord produits aux États-Unis puis, bientôt, on l’espère, en Afrique du Nord. De plus, BCC, DLM et DCr passent à la casserole et sont remplacés par les divisions blindées. La 1ère division blindée française sera formée à partir des BCC basée en Afrique du Nord et ceux que l’on va rapatrier du Levant, car la diversion balkanique est logiquement abandonnée, pour le moment, au profit d’une offensive contre la Libye italienne.
En France métropolitaine, les Communistes, loin de résister à l’envahisseur comme ils le fanfaronneront après-guerre, tentent, par l’intermédiaire du numéro deux du Parti, Jacques Duclos, d’obtenir des autorités allemandes la reparution de leur journal, « L’Humanité ». Ils se verront signifier une fin de non-recevoir et le Parti reste clandestin sans pour autant entrer en Résistance. Mais la gauche française n’est pas représentée par le seul Parti communiste. La gauche socialiste, quoi que profondément choquée par la défaite, a connue elle aussi un sursaut depuis le 16 Juin 1940 et la décision du gouvernement Mandel remanié après la destitution des pires ministres défaitistes de continuer la guerre depuis l’Empire. Soucieuse de poursuivre elle aussi la lutte, la SFIO clandestine (Pétain a rapidement interdit les Partis politiques de gauche sans mener, pour l’instant, une politique équivalente avec ceux de droite, soucieux de les rallier ainsi à l’État français) fonde le mouvement « Liberté », certes ouvert à toutes les bonnes volontés mais dont la base sera belle et bien socialiste. Mais la droite, elle aussi, commence à s’organiser en la personne d’Henri Frenay qui fonde le « Mouvement de libération national ». Militaire ayant échappé à la capture lors du désastre de Mai-Juin, Frenay est contraint à la clandestinité du fait que les Allemands traquent les militaires français qui ont échappés à la captivité car ceux-ci sont susceptibles de vouloir rallier l’Angleterre ou l’Afrique du nord. Mais Frenay ne se contente donc pas de se cacher et décide de résister à l’envahisseur et, même, au Régime de Pétain, car si Frenay est politiquement assez proche des idées proférées par le Maréchal, il est écœuré par sa collaboration manifeste avec l’ennemi. Ainsi, on ne peut en ce mois de Juillet 1940 limiter l’affrontement résistance/collaboration à un duel gauche/droite car quelques anciens Communistes, en rupture de ban (et qui en paieront bientôt le prix), rallient l’État français. Des Socialistes rejoignent aussi Pétain.
Dans l’est, les Allemands ont dû réduire un à un les forts de la Ligne Maginot qui avaient refusé la reddition.
La continuation de la résistance française n’empêche pas le Führer de faire un retour triomphal à Berlin qui acclame celui qui a écrasé la France…
Août 1940
Début Août, les Italiens lancent une attaque d’ampleur contre les Franco-britanniques de Djibouti et de Somalie britannique. Largement dépassé en nombre, les Alliés ne s’en défendent pas moins avec vigueur et parviennent à contenir les Italiens avant de finalement craquer sous le poids du nombre et d’évacuer par la mer en direction d’Aden trois semaines plus tard. A noter que les Français sont commandés par le général Paul Legentilhomme, fervent soutien de Noguès lors du Sursaut français.
Pendant ce temps, sur le front « principal », la Bataille d’Angleterre est entrée dans une seconde phase. En effet, les Allemands jugeant leurs attaques navales inefficaces pour détruire la RAF, ceux-ci décident d’aller « la chercher » dans ses bases et s’en prennent aux aérodromes et usines d’aviation. Les deux camps subissent de lourdes pertes mais la RAF, pourtant en infériorité numérique tient bon et s’accroche à son ciel. Cette résistance héroïque fera l’admiration du monde entier, et, notamment, celle du peuple américain. Roosevelt se sait un peu plus soutenu par son opinion publique et décide d’encore augmenter son aide militaire aux Alliés.
Dans les Balkans, Hitler, soucieux de protéger son approvisionnement en pétrole venant principalement de Roumanie et des champs pétrolifères de Ploiesti et voulant, dans ce sens, éviter un conflit entre la Hongrie, qui veut récupérer la Transylvanie, et la Roumanie. Ribbentrop et Ciano rendent leur « arbitrage » le 31 Août qui demande à la Roumanie de rétrocéder le nord de la Transylvanie à la Hongrie. Le gouvernement désormais pro-fasciste de la Roumanie cède. La Roumanie se rapproche un peu plus de l’Axe tout en voyant son territoire amputé un peu plus. Quelques jours plus tard, un coup d’État militaire conduit le pro-nazi Antonescu au pouvoir et contraint le roi Carol II à s’exiler et à abdiquer en faveur de son fils qui devient le roi Mihail Ier. Ce dernier déteste Antonescu et entre rapidement en contact avec les Alliés, surtout les Français en lesquels il a vu un soutien potentiel pour son pays dans l’avenir. Entre-temps, son pays s’engage de plus en plus résolument du côté de l’Allemagne.
En Afrique, les stratèges alliés ne restent pas inactifs et préparent activement la conquête de la Libye italienne. La 1ère Division blindée française, nouvellement créée, comme on l’a vu, et renforcée au début du mois par les BCC stationnée au Levant, s’entraîne dans le sud tunisien et prépare la grande manœuvre préparée en secret par le général De Gaulle et le généralissime Doumenc. En effet, soucieux d’appliquer les théories (qui se sont avérées fondées mais grâce aux généraux allemands Guderian, Rommel et Manstein) qu’il a développé dans son livre « Vers l’armée de métier », De Gaulle prévoit qu’alors que les divisions d’infanterie « fixeront » les divisions italiennes le long de la frontière, la 1ère DB les contournera par leur flanc non protégé en traversant le désert puis en fonçant droit devant elle en semant le chaos dans les lignes logistiques ennemies avant de l’isoler en atteignant la mer à Tripoli.
Plus au nord-est, la tension ne cesse de monter entre l’Italie et la Grèce, le régime de Mussolini souhaitant provoquer un accident de frontière qui justifierait une invasion, invasion qui, aussi, pourrait faire oublier la guerre plutôt mal engagée sur le front naval, malgré la conquête du Sud-Est de la France. L’accident le plus grave est le torpillage par le sous-marin italien Delfino du croiseur léger grec Elli près du port de l’île de Tinos. Le sous-marin tente aussi d’attaquer les navires de passagers Elsi et Esperos mais son attaque ne parvient qu’à endommager le quai du port. Le lendemain, dans une déclaration commune, Français et Britanniques offrent leurs garanties à la Grèce et lui promettent leur appui en cas d’invasion italienne. Cependant, cette garantie embarrasse Athènes qui souhaite éviter la guerre contre l’Italie. D’ailleurs, bien qu’ayant identifié l’agresseur, les Grecs annonceront officiellement que le sous-marin était de nationalité inconnue.
Georges Mandel, ancien ministre des colonies, est bien conscient des réformes nécessaires au maintien de l’unité de « l’Empire » dans l’avenir. Il décide donc d’organiser l’élection d’un « Conseil de l’Empire », élection à laquelle pourront participer non seulement les Citoyens français mais aussi les « Indigènes ». Conscient que la Chambre des députés et le Sénat pourraient être hésitant face à une réforme aussi audacieuse, Mandel utilise toute l’influence dont il dispose pour faire passer la réforme, quitte à ce qu’elle ne passe que par une voix de majorité. Le Parlement vote donc pour l’organisation de cette élection d’autant que si son projet de loi n’allait pas aussi loin, l’ancien président du Conseil, Léon Blum, avait voulu accorder la citoyenneté française aux Musulmans d’Algérie. L’élection aura lieu dans les 6 mois, le temps de l’organiser. Le « Conseil de l’Empire » devra débattre et voter des réformes concernant l’Empire et, notamment, du statut des territoires le constituant et des droits futurs de ses habitants.
Septembre 1940
La bataille d’Angleterre se poursuit, avec de lourdes pertes dans les deux camps. Néanmoins, la disproportion des forces est trop importante et la RAF apparaît au bord du point de rupture. Or, Churchill sait que beaucoup d'avions de l'Armée de l'Air « pourrissent » dans des hangars ou à l’air libre car les bases aériennes de l’AFN n’ont jamais été prévues pour accueillir autant d‘avions de combat. Par ailleurs, souvent les Français n’ont pu évacuer le personnel au sol ce qui fait que les avions commencent également à souffrir du manque d’entretien.
Churchill décide en connaissance de cause de demander au gouvernement français l’envoi de plusieurs escadrilles de chasse en Angleterre. En plus des arguments pragmatiques, Churchill envoie des mots magnifiques, très churchilliens, aux Français, sur l’importance du front de la Bataille d’Angleterre et sur la gloire qui rejaillirait sur la France d’être l’instrument de la victoire sur ce front par l’arrivée massive de renforts au moment où tout semblait perdu. Mandel, son gouvernement et le Parlement acceptent.
Alors que la RAF s'écroulait, l'arrivée opportune des appareils de l'Armée de l'air sauve la situation. En effet, Hitler, qui a les yeux rivés vers l’Union soviétique, et effaré par les pertes de son « invincible » Luftwaffe, décide d’arrêter les frais, voyant qu'il n'arriverait jamais à nettoyer le ciel anglais du fait que la RAF serait toujours épaulée par son alliée française. Par conséquent, le Führer décide de se « contenter » de raids nocturnes sur les villes britanniques pour saper le moral de la nation anglaise. En effet, le Führer souhaite « économiser » son aviation pour la guerre contre l’URSS, quitte à reprendre l’assaut contre l’Angleterre plus tard. Ainsi, à la fin du mois de Septembre, soit 1 semaine et demi après le début de l'intervention de l'aviation française dans la bataille, les bombes cessent de pleuvoir de jour sur les aérodromes britanniques pour pleuvoir de nuit sur les malheureuses villes britanniques.
Dans les Balkans, le dépeçage de la Roumanie s’achève par les accords de Craiova qui entérinent le retour de la Dobroudja du sud dans le giron bulgare. Notons que le gouvernement français a insisté auprès de la Grande-Bretagne pour que les Alliés condamnent les transferts de souveraineté organisés par l’Axe au détriment de la Roumanie. Nonobstant, les Britanniques, qui veulent se rapprocher avec Staline, refusent de condamner l’URSS pour son annexion de la Bessarabie et de la Bucovine du nord, la France recule donc sur ce point. Néanmoins cette condamnation de dépeçage de la Roumanie, associé à une condamnation non moins ferme du régime fasciste d’Antonescu redonne du baume au cœur à la résistance démocratique roumaine et au jeune roi Mihail.
Cependant, en Afrique du nord, la guerre cesse d’être purement aérienne et les combats au sol s’engagent suite à l’offensive conjointe des Franco-britanniques contre la Libye italienne. C’est l’Opération Compas/Compass (En effet, chaque opération conjointe des Alliés voit son nom traduit en Français et en Anglais) déclenchée le 13 Septembre.
Pour une fois, ce sont les Alliés qui font preuve d’audace et qui surprennent les forces italiennes. En effet, les deux alliés enclenchent un vaste mouvement tournant de l’aile italienne exposée au désert. Rapidement, les forces italiennes, qui manquent non de courage mais d’équipements et, surtout, d’un chef compétent, partent en déroute. Tripoli tombe après 2 semaines d’une ruée épique à travers le désert libyen de la 1ère DB française, entraînant l’isolement des forces italiennes stationnées à la frontière entre la Tunisie et la Libye et qui n’ont pu se replier vers l’est pour échapper au mouvement tournant des Français. Nonobstant, il faudra encore une semaine aux Français pour réduire la poche ainsi créée, permettant aux forces italiennes du reste de la Tripolitaine de s’installer solidement en hérisson dans les villes. A l’est, en Cyrénaïque, la Western Desert Force britannique, attaque depuis sa pointe avancée du Forte Capuzzo et opère un vaste mouvement tournant par le désert qui la mène à Tobrouk qui tombe rapidement. Là aussi, les Italiens sont en déroute. L’offensive générale des Alliés est donc un succès bien plus grand que ce qu’ils avaient pu prévoir au départ, ce qui redonne du baume au cœur à leur population, notamment à la malheureuse population française de Métropole qui subit le joug ennemi ou bien la population urbaine britannique qui subit les bombardements allemands.
Nonobstant, Hitler souhaite maintenir une pression, à moindre frais, sur les Franco-britanniques tout en s’assurant personnellement de la fidélité de Pétain et de son régime. Pour cela, il décide de rencontrer Franco, le dictateur espagnol à la frontière Franco-espagnol à Hendaye pour lui demander quel serait le prix de son entrée en guerre. Montrant là son mépris pour le régime de Pétain, c’est dans cette même ville que le Führer convoque le vieux maréchal. Ainsi, Hitler convoque le chef de l’État français reconnu par lui en… territoire français !
Cependant, la rencontre avec Franco n’aboutit pas. Franco demandant une aide allemande, à la fois militaire et économique, massive en échange de son intervention aux côtés de l’Axe. D’aucun n’y verront que le dictateur espagnol a voulu faire monter les enchères trop haut pour que l’Allemagne accepte son alliance. Du côté de Pétain et Laval, la rencontre est, au contraire, un succès. Le dictateur français et son président du conseil acceptent de renforcer la collaboration, notamment économique, en fournissant au Reich les ressources de la Métropole pour son économie de guerre. En revanche, Pétain se voit refuser la création d’une armée pour son État français, Hitler se doutant que les soldats français déserteront à la première occasion pour se battre aux côtés des Alliés et aussi, ne voulant pas donner à la France de Pétain cette pièce de monnaie pour de futurs marchandages. Hitler veut, au contraire, complètement abaisser la France et lui redonner une armée n’est pas dans ses projets. Néanmoins, les deux complices que sont Laval et Pétain obtiennent la formation d’une « Force de Sécurité Légionnaire» de 100 000 hommes pour pallier aux multiples défections dans la police et la gendarmerie, sans compter du peu de fiabilité des policiers et gendarmes qui n’ont pas démissionné ou fuis. Cette force, bientôt dénommée simplement « La Légion » (à ne pas confondre bien sûr avec la « Légion étrangère » qui elle poursuit le combat contre l'Axe), se fera connaître de tous pour ses exactions de diverses natures. Cette force paramilitaire, sorte d’hybride entre une force de Police et une Armée, sera commandée par Darnand.
Et pourtant, malgré cela, il reste encore des Français pour vouloir suivre le vieux maréchal. Véritables fascistes (assez rares en France mais toujours trop nombreux de toute façon), ultraconservateurs maurassiens ou tout simplement, antirépublicain de base et vulgaires antisémites, formeront la base des Français qui soutiendront l’État français de Pétain et Laval. Cependant, la majorité, de moins en moins silencieuse au fur et à mesure de l’avancement de la guerre et de la multiplication des succès des Alliés et du discrédit de Pétain, soutient bien évidemment Alger et sa politique de résistance républicaine et démocratique à l’Axe.
Octobre 1940
En Libye, le désastre italien se poursuit. Harcelés à l’ouest par les raids menés loin sur leurs arrières par la 1ère DB française (tandis que l’infanterie fixe le gros de leurs forces), les Italiens sont contraints à la retraite sur l’ensemble du front. Même situation désastreuse pour eux sur le front est, où talonnés par les Britanniques, pourtant moins nombreux (même si cette infériorité numérique est de plus en plus compensées par le fait que les Italiens subissent de plus lourdes pertes que les Britanniques), les Italiens se replient et voient toutes leurs tentatives de recréer un front cohérent s’effondrer face à l’action des soldats du Commonwealth. Alors que la majorité de l’État-major italien envisage la retraite et l’évacuation des troupes de Libye qui pourront l’être, le Duce s’évertue à vouloir envoyer des renforts à Graziani et ce, en dépit du blocus de plus en plus serré imposé par les Franco-britanniques à la Libye italienne. Dans le même temps, le dictateur italien continue à préparer son invasion de la Grèce quand une nouvelle le met en colère.
En effet, Hitler l’a encore mis devant le fait accompli en faisant occuper la Roumanie par son armée avec la bénédiction d’Antonescu, sans avoir, bien évidemment, prévenu Rome. Alors, Mussolini, furieux, décide d’accélérer les préparatifs d’invasion de la Grèce et envoie d’importants renforts en Albanie dans ce sens. Cependant, les Alliés se rendent rapidement compte du manège italien avec l’intensification du nombre de convois entre Brindisi, Tarente et Tirana. Ils décident de lancer un puissant raid sur ces convois afin d’entraver les préparatifs mussoliniens. Ce sera l’origine de l’une des plus grandes batailles navales de la guerre en Méditerranée entre la Regia Marina et les marines franco-britanniques. La bataille du Détroit d’Otrante.
Les deux vaisseaux principaux de la Flotte alliée sont des porte-avions, l’un est français, il s’agit du Béarn. L’autre Britannique, il s’agit du HMS Illustrious. En effet, les Franco-britanniques n’ont pas l’intention d’attaquer les convois italiens à l’aide des canons de leurs cuirassés mais de les détruire grâce à leur aviation embarquée. Cependant, Mussolini a prépositionné ses sous-marins tout autour de la Grèce en prévision de son invasion et l’un d’eux repère la Flotte alliée et informe l’État-major italien de sa position et de sa direction avant d’être détruit par les destroyers alliés. Se sachant repérés, les Amiraux alliés décident néanmoins de poursuivre l’opération.
Cependant, contre l’avis de ses officiers, le dictateur italien décide d’engager massivement la Regia Marina contre la Flotte alliée, afin de laver l’affront subi en Libye à grands coups de canons.
Ce sera un désastre qui ébranlera l’opinion que se font les hauts dignitaires italiens, et surtout Monarchistes, de Mussolini. Disposant de la domination aérienne grâce à leurs porte-avions, les Alliés purent à leur guise couler les vaisseaux italiens avant que ceux-ci ne soient à portée de tir des bâtiments alliés puis se retirer vers le sud avant l’intervention de la Regia Aeronautica basée dans le sud de l’Italie, intervention de l’aviation italienne retardée qui plus est par une série de raids de l’Armée de l’air sur ses bases de Sicile. Néanmoins, en dépit du fait que la flotte alliée n’a pu attaquer les convois italiens (néanmoins harcelés par les sous-marins franco-britanniques), la journée se termine sur un triomphe complet pour les Alliés.
Cependant, cela ne changea rien à la résolution du dictateur italien d’envahir la Grèce, invasion qui fut déclenchée le 28 Octobre 1940 suite au refus d’un autre dictateur, grec celui-là, Metaxas, de céder à l’ultimatum italien. En effet, celui-ci répondit par un simple « non » aux exigences italiennes.
Volant de victoire en victoire en Libye, ayant infligés de sévères pertes à la marine italienne et, désormais, la Grèce étant en guerre avec l’Italie, les Alliés commencent à réfléchir à un plan consistant à envahir les îles du Dodécanèse, colonies italiennes.
En parallèle, un homme s’intéresse particulièrement à la victoire de la Flotte alliée sur son homologue italienne, obtenue grâce à un usage intelligent de la force aéronavale. Cet homme c’est l’Amiral japonais Yamamoto. En effet, son pays se prépare un peu plus à un conflit qu’il juge inévitable avec les Alliés et, les États-Unis, dont il estime qu’il s’oppose à son expansion, ce qui est vrai car les Alliés et les États-Unis soutiennent la Chine contre l’invasion nipponne. Constatant l’avantage pris par celui qui maîtrisait le ciel et qui disposait de porte-avions, il commence à élaborer des plans pour renouveler ce type d’opérations non seulement contre une Flotte en mouvement en pleine mer mais, aussi, contre une Flotte au mouillage dans un port. Ainsi naissent les prémices de l’attaque de la base américaine de Pearl Harbor.
Novembre 1940
Bien que les piètres performances de l’armée italienne depuis le début du conflit (sauf en Afrique orientale) soient évidentes, personne ne s’attendait à ce que l’Armée grecque parvienne à enrayer seule, avant même l’arrivée des renforts franco-britanniques, la machine de guerre mussolinienne. Et pourtant, au bout d’à peine 2 semaines de guerre, l’offensive italienne est stoppée et c’est l’armée grecque qui commence à envahir à l’Albanie ! Soucieux de montrer qu’ils se battent non pour des conquêtes territoriales mais pour libérer les victimes des dictatures fascistes, les Franco-britanniques convainquent les Grecs et l’ancien roi d’Albanie, Zog Ier, de signer un accord qui stipule que les territoires d’Albanie dont ont été chassés les Italiens seront dirigés par une administration albanaise provisoire. Cependant, cette administration est entièrement à construire et, en attendant, ce sont les Grecs qui dirigent les zones d’Albanie qu’ils ont conquis. Néanmoins, cela montre que l’Albanie est désormais un gouvernement allié en exil au même titre que la Tchécoslovaquie par exemple.
Dans le même temps, c’est à la fin de ce mois de Novembre que les dernières troupes italiennes de Libye capitulent. Cependant, Graziani a été évacué sur ordre de Mussolini et est rentré en Italie. Les troupes françaises et britanniques font leur jonction à El-Agheila, au centre de la Libye et placent le pays sous leur administration. Signe que les vieux réflexes colonialistes ont encore la vie dure quoi que plus pour très longtemps au vu de l’association entre le Négus et les Alliés en Éthiopie. Totalement isolées dans le désert, les garnisons italiennes du sud libyen, comme celle de Koufra, se rendent aux Alliés sans coup férir.
La victoire alliée en Libye dégage de nouvelles troupes pour la campagne de Grèce où des renforts ont déjà été expédiés par les Alliés. Tandis que les Britanniques renforcent les Grecs en Albanie, les troupes françaises, constituées en une « Armée d’Orient », appelée ainsi en souvenir du premier conflit mondial et commandée par le Général Catroux, et soutenue par d’autres divisions du Commonwealth, se positionnent le long de la frontière yougoslave et, surtout, bulgare, pays qui est sur le point de signer le pacte Tripartite.
En parallèle, les Alliés commencent la conquête des îles du Dodécanèse, permise par leur supériorité maritime totale dans la région du fait de leur victoire lors de la Bataille du détroit d’Otrante et de l’« écran » protecteur formé par la Grèce, désormais membre de la coalition alliée. Privés de ravitaillement, les Italiens n’opposèrent qu’une faible résistance au débarquement allié, consécutif à un intense bombardement des Cuirassés et de l’aviation Franco-britanniques. Seules les fanatiques chemises noires opposèrent une résistance aussi inutile que désespérée.
Tandis que la Grèce a rejoint les Alliés, contre le gré de son dictateur, la majorité des pays d’Europe de l’est adhèrent au pacte tripartite. C’est le cas de la Slovaquie, de la Roumanie et de la Hongrie tandis que seule une crise interne a empêché la Bulgarie d’en faire autant.
Du côté des Amériques, les Franco-britanniques peuvent souffler. Leur ami, Franklin Roosevelt, a été réélu face au Républicain Willkie. Ils peuvent donc toujours compter sur l’aide américaine pour lutter contre l’Allemagne et ses alliés bien que Willkie était loin d’être un isolationniste.
Enfin, l’Alliance Russo-germanique bat de plus en plus de l’aile. En effet, la rencontre entre Hitler et Molotov, le ministre soviétique des affaires étrangères, est un échec. Les demandes soviétiques de garanties en Europe de l’est et sur la Mer noire s’opposant à un refus catégorique du Führer. Cependant, notons que les préparatifs de l’opération Barbarossa ne s’étaient pas interrompus pendant la visite du ministre soviétique à Berlin.
Quelques jours plus tard, le dictateur allemand tance vertement le ministre italien des affaires étrangères, Ciano, pour la politique conduite par l’Italie en Grèce et lui enjoint d’au moins amener la Yougoslavie, pro-française, dans les filets de l’Axe en lui promettant Salonique si elle entre en guerre contre la Grèce. Plus discrètement, Hitler promet au ministre italien d’importants moyens allemands en 1942 pour la reconquête de la Libye et l’invasion de l’Afrique du nord française et de l’Égypte.
En France métropolitaine, le 11 Novembre est célébré, malgré l’interdiction faîte par les autorités d’occupation, par les étudiants parisiens. Des centaines d’arrestations seront procédées par les forces allemandes en représailles.
Décembre 1940
Soutenus par des renforts alliés en hommes du Commonwealth et en équipement lourds qui lui faisaient défauts (chars, artillerie) chaque jour plus nombreux, les forces grecques continuent leur progression en territoire albanais, multipliant les captures de soldats italiens en déroute. Malgré l’envoi de renforts importants en Albanie par le haut-commandement italien, dont les convois sont escortés par d’importantes forces aériennes et navales pour éviter toute déconvenue, la situation ne s’améliore pas sur le terrain pour l’Italie fasciste. D’ailleurs, nombreux sont les soldats italiens capturés à dénoncer Mussolini et le Fascisme. Conviction ou lâcheté ? Au vu des redditions massives de soldats italiens, parfois par régiments entiers, et des conversations qu’ils entretiennent avec leurs geôliers, il semblerait que les Italiens subissent plus cette guerre qu’ils ne la supportent, ce qui améliore un peu l’image désastreuse qu’avait l’Italie aux yeux des Français depuis le « coup de poignard dans le dos » de Juin 1940.
Mussolini est effaré, heureusement pour lui, il y a encore sa fidèle armée d’Afrique orientale, commandée par le Duc d’Aoste et qui tient bon, et ses Légions de Chemises noires, fidèles jusqu’au bout. Mais le Fascisme italien est bien moins solide que son homologue nazi et on commence à murmurer dans le dos du Duce.
Malgré son dégoût pour cette solution, il est contraint de réclamer l’envoi de renforts allemands en Albanie. Hitler envoie rapidement une Luftflotte en Italie du sud ainsi qu’une Panzerdivision et de l’infanterie en Albanie. Le Corps expéditionnaire allemand est commandé par le général Rommel, l’expert de la guerre blindée mais qui est loin d’être le plus haut gradé de la Wehrmacht. En effet, les officiers plus gradés, comme Von Rundstedt, sont conservés pour les futures opérations en Russie.
Néanmoins, le dictateur allemand, en ayant fini avec la « Bataille d’Angleterre » et soucieux de distraire le plus de moyens alliés possibles du front grec à moindre frais, décide également l’envoi d’une Luftflotte en Sicile pour attaquer à la fois Malte et la Tunisie et s’en prendre aux convois alliés qui traversent la Méditerranée centrale quasi-impunément. Dans la même optique, malgré les protestations des commandants de la Marine allemande qui estiment les moyens déjà insuffisants pour la « Bataille de l’Atlantique », Hitler ordonne l’envoie de 20 U-Boots en Méditerranée pour s’en prendre à la fois aux convois alliés traversant le chenal entre la Sicile et la Tunisie mais, surtout, pour attaquer les convois qui ne cessent de déverser des renforts alliés en Grèce.
Le dictateur allemand décide également, de concert avec le tyran italien, de concentrer sa Luftwaffe dans le sud de la France et en Italie en vue d’apporter une couverture aérienne à la Regia Marina italienne qui doit fournir et escorter les navires qui participeront à l’invasion de la Corse par l’Axe. Cette couverture apparaît vitale aux stratèges de l’Axe car la marine italienne est en infériorité numérique face à ses homologues française et britannique réunies en Méditerranée, surtout depuis la désastre de la Bataille du détroit d'Otrante et que laisser la Corse aux mains des Français toujours en guerre est inacceptable aux yeux des dirigeants de l’Axe (surtout Mussolini, qui veut annexer l’île). D'autant plus que l'île constitue un véritable Porte-avion incoulable, à l'instar de Malte.
Les défenses de la Corse ont été renforcées par l’arrivée de plusieurs divisions de chasseurs alpins de l’Armée des Alpes, envoyée dans l’île avant la Capitulation des armées de Métropole, mais l’ampleur des moyens aériens mobilisés par l’Axe lui permet de compenser son infériorité au niveau naval. Les Allemands, qui ont pu juger de la qualité des troupes italiennes, décident que le premier choc sera porté par leurs parachutistes ainsi que par leurs troupes alpines, transportées par planeurs. Les Italiens, notamment les « Alpini » ne participant qu'à la seconde vague, qui débarquera sur les côtes corses.
L'assaut est prévu pour le mois de Janvier 1941.
En parallèle, l’Allemagne multiplie les pressions sur la Bulgarie et la Yougoslavie pour qu’elles adhèrent au pacte tripartite. Cependant, le gouvernement bulgare se montre réticent tandis que si le Régent du Royaume de Yougoslavie est prêt à s’allier à l’Axe, il sait qu’il doit compter sur un peuple serbe et un corps d’officiers acquis à la cause alliée. Néanmoins, la Yougoslavie signe un traité d’amitié avec la Hongrie pro-allemande, dont on sait qu’elle s’est déjà bien gavé de territoires appartenant à ses voisins avec la bénédiction allemande.
Dans le même temps, la coalition alliée, dont fait partie des partisans éthiopiens, se lance à la conquête de l’Afrique orientale italienne. C’est une offensive générale dans plusieurs secteurs (un débarquement indien a même lieu en Somalie britannique) à laquelle participe également les forces françaises et même la Force publique du Congo belge. Mais cette-fois, les Italiens s’accrochent et se battent comme des lions.
La Résistance française commençait à s’organiser au niveau national tandis qu’après un temps de flottement, contact avait été pris avec des représentants d’Alger, parachutés depuis le territoire britannique. C’est ainsi que Henri Frenay prit contact avec d’autres commandants de réseaux locaux, allant d’organisation patronnées par la SFIO aux groupes catholiques, sous la houlette d’un envoyé de la République, André Dewavrin. Dewavrin voyage sous le pseudonyme d’André Passy et fut spécialement choisi par le Général de Gaulle pour qu’Alger prenne langue avec les Résistants de l’intérieur.
Tous acceptent de se placer sous les ordres du gouvernement de la République réfugié en Algérie, parfaitement légitime pour contrôler la Résistance intérieure. Tous acceptent de remettre à la Libération les querelles politiques qui n’ont déjà que trop affaiblie la France et se déclarent prêt à combattre Pétain et son Régime de collaboration, et ce mêmes les groupes situés le plus à droite de l’échiquier politique de la Résistance.
Néanmoins, si on ne tient compte que des organisations civiles, on constate que la Résistance est plutôt le fait d’hommes de gauche, à l’exception des Communistes, encore paralysés par les consignes de Moscou qui veut encore câliner Hitler. Néanmoins, l’apport des militaires rééquilibre le rapport droite/gauche au sein de la Résistance intérieure.
Cet équilibre permet de former facilement ce qui sera connu comme le « Conseil national de la Résistance intérieure » (CNRI), obéissant certes aux ordres d’Alger, mais qui est autonome sur le plan des actions à entreprendre en vue d’obéir aux ordres du gouvernement. Sur le plan local, les chefs de la Résistance créent des « Régions », regroupant plusieurs départements, pour délimiter le champ d’action des réseaux locaux. Néanmoins, des « Comités locaux » sont créés, regroupant les chefs de réseaux politiquement rivaux mais unis dans la Fraternité de combat.
Passy transmet aussi aux chefs du CNRI la consigne d’Alger de ne pas, pour l’instant, entreprendre d’actions militaires contre l’occupant, de se contenter d’actions de renseignements et de diffusion d’une presse clandestine, afin de limiter au maximum les représailles, certaines, contre la population.
Janvier 1941
L’Allemagne, soucieuse d’en finir au plus vite avec la grave menace que font peser les Alliés sur le flanc sud de Barbarossa, continue de faire pression sur la Bulgarie pour qu’elle signe le Pacte tripartite et permette le passage des troupes allemandes chargées de chasser les Franco-britanniques de Grèce.
Le dictateur allemand a bien raison de vouloir accélérer ses préparatifs. En effet, les renforts alliés continuent d’affluer à Athènes (pour les Britanniques seulement) et à Salonique (pour les Français surtout), notamment la redoutable 1ère Division blindée française qui a pulvérisée les Italiens en Libye, expédiée en Grèce sur ordre de la Présidence du Conseil.
En Albanie, l’arrivée des Allemands et la fulgurante contre-attaque qu’ils ont lancés ont permis de sauver l’armée italienne d’Albanie du désastre. Néanmoins, le terrain montagneux et la faiblesse des effectifs du Corps expéditionnaire allemand empêchent Rommel de contre-attaquer aussi loin qu’il l’espérait. D’ailleurs, les Alliés ont appris depuis le désastre de Mai-Juin 1940 et savent en partie contrer les effets du Blitzkrieg et les tactiques allemandes.
Mais, pour une fois, le soleil se lève à l’ouest. En effet, les premières réunions d’État-major entre des officiers US et Franco-britanniques ont lieu. Il est décidé de donner la priorité à la défaite de l’Allemagne sur celle du Japon après sa probable intervention dans le conflit. Ces réunions ont pour objectif d’habituer les officiers américains et Franco-britanniques à travailler ensemble pour être prêt le jour où les États-Unis entreront dans le conflit.
Le 29 Janvier, le dictateur grec, le général Metaxás, meurt. C’est Koryzis, le gouverneur de la Banque hellénique, qui devient le nouveau premier ministre grec. Mais il entretient de mauvaises relations avec le général Papagos, le commandant en chef des armées grecques.
En Afrique orientale italienne, les combats violents se poursuivent sur l’ensemble du front mais les Alliés, soutenus par les partisans d’Hailé Sélassié, progressent mais se heurtent à la résistance de plusieurs places fortes italiennes, notamment celle de Keren en Erythrée.
En Roumanie, le parti fasciste de la « Garde de Fer » tente un coup d’état avorté contre Antonescu. Ce dernier écrase les putschistes grâce à l’aide de l’armée roumaine et des force allemandes présentes dans le pays.
En Corse, c'est l'assaut général de l'Axe. Nom de code : Opération Merkur.
Les forces conjuguées de l’Armée de l’air basée sur l’île et de la Flotte combinée des Franco-britanniques, permettent d’infliger de lourdes pertes à la Regia Marina, déjà largement affaiblie par les combats précédents. Néanmoins, la Marine italienne parvient cependant à faire débarquer l’infanterie italienne en soutien aux parachutistes et aux chasseurs alpins allemands débarqués par voie aérienne durant la nuit. Les forces de l'Axe voient non seulement s’opposer à elles l’armée de terre, mais également les forces de gendarmerie soutenues par de nombreux volontaires se basant souvent avec leurs armes personnels, des fusils de chasse ou bien des souvenirs de guerre de 14-18.
Néanmoins, cette résistance courageuse et qui sera encensée par la Presse américaine finira écrasée par les forces additionnées de la Luftwaffe, de la Regia Aeronautica qui attaque en force et de l’arrivée continue des renforts terrestres italiens dans l’île.
Cependant, les pertes ont été terribles pour la Marine de Mussolini, ses troupes d’élites de chasseurs alpins ainsi que pour les parachutistes et troupes alpines d'Hitler. Ces unités d'élite sont considérablement affaiblie à l'heure où l'Allemagne prépare l'invasion de la Grèce.
Le coup a aussi été rude pour le moral des rares troupes motivées de Mussolini, à qui on avait dit qu’elles allaient être accueillies en libératrices et qui se sont vues accueillir à coup de fusil de chasse par les Corses.
D’ailleurs, l’île d’origine de Napoléon fait partie du partage de la France entre les deux dictatures allemandes et italiennes. Partage dans lequel les Collaborateurs n’ont pas eu leur mot à dire. La France est en effet partagée depuis les Accords du Brenner de Juillet 1940 entre une zone d’occupation allemande et italienne (cette dernière correspondant au sud-est de notre pays moins la Savoie, Nice, la Corse et quelques régions frontalières qui sont, elles, annexées par l’Italien fasciste).
La bataille de Corse est certes officiellement terminée mais nombre de Corses ont pris le maquis et mèneront une guérilla contre l’occupant italien (en effet, les troupes allemandes quitteront rapidement l'île) à tel point qu’on déconseille à Mussolini de se rendre à Bastia pour y proclamer l’annexion de l’île, par crainte qu’il ne se prenne une ou plusieurs balles tirées depuis la foule.
Dernière édition par Emile Ollivier le Sam 12 Nov - 8:56, édité 14 fois
LFC/Emile Ollivier- Messages : 2705
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL) (Version obsolète)
Ce que j'aime bien avec toi, c'est que tu donne beaucoup quand tu fait une update ^^
Jolou- Messages : 636
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL) (Version obsolète)
Ca c'est de l'update massif^^
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« Ce n’est que devant l’épreuve, la vraie, celle qui met en jeu l’existence même, que les hommes cessent de se mentir et révèlent vraiment ce qu’ils sont. »
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL) (Version obsolète)
J'en suis actuellement à l'année 1943. En fait j'ai voulu rattraper là où j'en étais sur le forum de la FTL.
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1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
https://forumuchronies.frenchboard.com/t751-la-france-exilee-tome-1-1940-la-roue-du-destin
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL) (Version obsolète)
Février 1941
Intense activité diplomatique allemande durant ce mois. Les négociations se poursuivent avec la Bulgarie et la Yougoslavie. Si les états-majors allemands et bulgares tombent d’accord sur les modalités de l’entrée de la Wehrmacht dans le pays, la Yougoslavie en la personne de son président du Conseil, Tsvetkovitch, impose une fin de non-recevoir aux demandes allemandes de signature du pacte tripartite. Néanmoins, dans le même temps, les Yougoslaves refuseront d’accueillir une délégation franco-britannique composée d’Eden, ministre britannique des affaires étrangères, et Sir John Dill, chef d’État-major impérial britannique, du Général De Gaulle, ministre français de la guerre et du généralissime Doumenc. Cette délégation, s’est néanmoins rendue à Ankara après avoir discuté avec les Grecs à Athènes, mais les Turcs refuseront sa proposition d’alliance.
En ce mois de Février 1941, les Nazis « discutent » ou plutôt imposent à leurs laquais français les modalités d’un renforcement de la Collaboration de l’État français avec l’Allemagne. Ils grondent car leurs services de renseignement les tiennent au courant de la véritable haine que se vouent les deux « têtes » de l’État fantoche de Paris, Pétain et Laval et ils tiennent à remettre les choses au clair pour éviter une confrontation directe entre les deux hommes. Ils réclament aussi une augmentation de la répression menée par les Français contre la Résistance qui va en se renforçant, soutenue par Londres et Alger.
L’URSS, de son côté, n’est pas si inconsciente de la menace nazie qu’on pourrait se l’imaginer. En effet, le général Joukov, le vainqueur des Japonais à Khalkhin Gol en Août 1939, est nommé à la tête de l’État-major général et Commissaire adjoint à la défense.
En Afrique orientale, les défenses italiennes s’effondrent de toute part. Keren est prise après de durs combats auxquels participent des troupes françaises parties du Tchad tandis que les Britanniques s’emparent de Mogadiscio.
En Norvège, un raid est mené conjointement par des résistants norvégiens et des Commandos franco-britanniques sur les iles Lofoten. Des centaines d’Allemands seront capturés tandis que de nombreux jeunes volontaires norvégiens se joignent aux Alliés pour poursuivre la lutte en exil. Cependant, les représailles nazies seront sanglantes ce qui poussera la Résistance norvégienne à demander aux Alliés d’arrêter ce type d’opération.
Du point de vue politique, l’événement majeur de ce mois de Février 1941 est l’élection du « Conseil de l’Empire », où votent donc non seulement les Citoyens français des colonies mais également ceux qui portent encore le statut d’Indigènes. L’élection ayant été démocratique, c’est une majorité de personnes originaires des colonies qui sont élues et qui siégeront donc aux côtés du Parlement à Alger même si la proportion de colons au sein du « Conseil de l’Empire » est supérieure que dans la population, signe de l’influence encore importante de ceux-ci. Du point de vue de la politique politicienne, Léon Blum est satisfait des résultats qui ont placé des partis proches de la SFIO en tête. Dans le même temps, Mandel et de Gaulle constatent que l’immense majorité des élus sont de farouches partisans de la guerre contre l’Axe et que les seuls opposants à celle-ci sont à compter parmi les colons, notamment indochinois.
Mars 1941
La Bulgarie adhère au pacte tripartite et le lendemain, d’importantes troupes allemandes pénètrent dans le pays et se prépositionnent aux frontières grecques et yougoslaves. C’est un bon moyen de pression sur la malheureuse Yougoslavie dont le Régent, Paul, est convoqué à Berchtesgaden et se voit réclamer par Hitler l’adhésion de son pays au pacte tripartite, un droit de passage pour les troupes allemandes chargées d’envahir la Grèce en échange de l’annexion du port de Salonique et d’une partie de la Macédoine grecque. Hitler explique que la Yougoslavie n’a comme possibilité que celle de choisir l’Alliance allemande ou bien celle des Franco-britanniques.
Mais, malgré les menaces du Führer, le régent tergiverse. En effet, les Alliés semblent bien plus forts qu’il ne se l’était imaginé suite au désastre de Mai-Juin 1940 et des émeutes anti-allemandes et anti-italiennes éclatent en Serbie
Néanmoins, face aux pressions allemandes, le régent se résout à signer. Plusieurs de ses ministres, qui y sont opposés, démissionnent.
La population serbe est furieuse et un coup d’état mené par le général Simovic renverse le régent tandis que le jeune roi Pierre II est déclaré majeur et en âge de régner.
A Belgrade, on pavoise aux couleurs de la France et de la Grande-Bretagne à l’annonce de la prise du pouvoir par Simovic, qui devient premier ministre.
]Hitler est furieux et ordonne de préparer la conquête de la Yougoslavie et l’opération châtiment, la destruction de Belgrade par la Luftwaffe.
De Gaulle et Dill se rendent en urgence à Belgrade où ils rencontrent Simovic et promettent à leur pays toute l’aide possible mais Simovic reste inflexible lorsque De Gaulle lui conseille de préparer un vaste mouvement de retrait de l’armée yougoslave vers la Macédoine. En effet, les Yougoslaves préfèrent défendre l’ensemble de leur territoire en dispersant leurs forces tout le long de leurs frontières. Ils préparent même une offensive contre l’Albanie.
De Gaulle et Dill se doutent déjà de ce qui va se passer mais les Etats-majors alliés conviennent de l’entrée des forces françaises (et notamment la 1ère Division blindée) en Macédoine yougoslave dès le déclenchement des hostilités.
Mais déjà, les forces allemandes qui sont entrées en Bulgarie attaquent la Ligne Metaxás tandis que la Luftwaffe massée dans ce pays se bat pour la maîtrise du ciel grec. En conséquence, les gouvernements alliés déclarent la guerre les uns après les autres à la Bulgarie.
Aux États-Unis, les deux chambres du Congrès américain votent la loi prêt-bail, qui permet aux États-Unis de livrer des armes aux pays dont la sécurité est vitale à la défense des États-Unis, en clair, les Alliés. Presque immédiatement, le Président Roosevelt, le véritable initiateur de la loi, fait livrer des navires de guerre à la Grande-Bretagne, du matériel et du ravitaillement pour les forces terrestres françaises ainsi que des avions de guerre pour l’Armée de l’air française.
En Afrique orientale, la conquête alliée se poursuit et ceux-ci s’emparent d’Asmara, la capitale de l’Érythrée italienne, de Massaoua, dernier port d’Érythrée encore possédé par les forces italiennes, et d’Addis-Abeba, la capitale éthiopienne.
Désignés par le suffrage réellement universelle le mois précédent, les élus du « Conseil de l’Empire » commencent leur travail en entamant la rédaction d’un rapport sur la situation des colonies, allant du statut de ses habitants, les réformes proposées pour le changer à l’opinion des populations quant à la guerre.
Avril 1941
Opposé à la future participation de son pays à l’invasion de la Yougoslavie par les forces de l’Axe, le premier ministre hongrois, le Comte Teleki, se suicide. Il est remplacé par le germanophile Laszlo Bardossy.
Le lendemain, les gouvernements franco-britanniques rompent leurs relations diplomatiques avec la Hongrie en attendant d’aller plus loin lorsque les armées de l’Axe attaqueront la Yougoslavie depuis le territoire hongrois.
En attendant la plus que probable invasion de la Yougoslavie, les Franco-britanniques, épaulent les Grecs contre les Allemands qui attaquent de front la Ligne Metaxás. La puissance de la ligne fortifiée et le courage des Grecs leur permettent de tenir bon mais les États-majors alliés, grâce à des reconnaissances aériennes et leurs réseaux d’espionnages, savent que l’effort principal des Allemands se fera par un contournement de la Ligne Metaxás depuis le territoire yougoslave.
Mais la 1ère division blindée et les autres divisions de l’Armée d’Orient se tiennent prêtes à s’opposer au plan allemand en se tenant prêtes à entrer en Macédoine yougoslave.
La Yougoslavie, voyant que la guerre est inévitable suite au départ des légations allemandes, italiennes et bulgares, décrète la mobilisation générale.
La cruauté nazie se montre une nouvelle fois au grand jour lors du déclenchement de l’invasion de la Yougoslavie. En effet, l’entrée des Panzers en Yougoslavie est associée à l’opération dénommée « Châtiment », la destruction de Belgrade par la Luftwaffe. Malgré la résistance héroïque de l’aviation yougoslave, la ville est rasée. On dénombre des milliers de victimes. Les forces de l’Axe pénètrent en territoire yougoslave depuis les territoires italiens, hongrois, roumains et bulgares. Les Alliés, en conséquence, déclarent la guerre à la Hongrie et à « l’Etat national légionnaire roumain », précision réclamée par la France qui considère que ce pays a un gouvernement illégitime et que par conséquent les Alliés ne sont pas en guerre contre le peuple roumain mais contre son gouvernement.
L’armée yougoslave, dont l’équipement est dépassé, est rapidement écrasée par l’Axe, y compris par les divisions italiennes, non sans opposer une résistance héroïque, résistance néanmoins bridée par le fait que les soldats croates retournent leurs armes contre les Serbes et rejoignent les forces de l’Axe ! Pire, un état indépendant croate est proclamé et Ante Pavelic, le chef des redoutables oustachis, en exil à Rome, rentre à Zagreb pour en devenir le Poglavnik, le chef.
Si l’offensive en direction du nord de l’Albanie place les forces de l’Axe dans ce pays dans une position difficile quelques jours, l’effondrement rapide de la Yougoslavie permet à Rommel de reprendre rapidement les choses en main et, même, d’attaquer les Alliés qui occupent toujours le sud de l’Albanie.
Face à cette déroute, le gouvernement de Simovic et le roi choisissent comme le gouvernement de la France, qu’ils admirent, la voie de l’exil, pour montrer que si l’armée yougoslave est vaincue, le pays est toujours en guerre contre l’Axe. Le gouvernement en exil siégera à Alger. Néanmoins, des ordres ont été (enfin) donnés pour que les débris de l’armée royale de Yougoslavie retraite en direction de la Macédoine pour rejoindre les alliés stationnés en Grèce. Imitant leurs glorieux pères qui, en 1915 fuirent les Empires centraux pour continuer la lutte auprès des Alliés, l’armée de Pierre II entame sa grande retraite vers le sud.
Malheureusement, cette retraite, sous les assauts enragés des Stukas, sera un échec. En effet, l’Armée d’orient est rapidement écrasée et contrainte à la retraite, dépassée en nombre et en tactique par les forces allemandes. L’État-major allié se rend rapidement compte qu’il ne pourra rien faire pour s’opposer à la marche en avant des Panzers, trop supérieurs en nombre, et ordonne la retraite générale sur la ligne de l’Aliákmon et, par conséquent, l’abandon de la Ligne Metaxás, néanmoins considérée comme le tombeau des troupes alpines allemandes.
Néanmoins, beaucoup de soldats de l’armée royale, ne pouvant rejoindre les Alliés, prendront le maquis. Ils constitueront un terreau de recrutement pour les Partisans de Tito mais, surtout, pour les Tchetniks, les résistants royalistes.
Désormais, les Alliés ne mènent plus qu’un combat retardateur pour permettre au gros du Corps expéditionnaire allié de pouvoir se replier vers l’Afrique ou la Crète, que les Anglais veulent transformer en tête de pont avancée pour pouvoir bombarder Ploiesti, suivi en cela par le Gouvernement Mandel, unanime dans sa décision d’ordonner au généralissime Doumenc d’envoyer plusieurs des divisions françaises qui retraitent en Grèce vers la Crète.
La grande île de la Mer Égée devient dont une forteresse franco-britannico-grecque. Mais pourra-t-elle résister une fois que les Allemands jetteront leur dévolu sur elle après un terrible mois d’Avril 1941 qui a vu la chute de la Grèce continentale ?
L’URSS, quant à elle, se prépare toujours plus pour sa probable confrontation avec le Reich en signant un pacte de non-agression avec le Japon, allié d’Hitler. En parallèle, le Kominterm, présidé par le Bulgare Dimitrov, ordonne aux partis communistes des pays occupés par l’Axe de se montrer plus fermes vis-à-vis de l’occupant.
Les États-Unis, dont le président désire plus que tout aider les Alliés franco-britanniques, envoient des troupes occuper le Groenland, colonie danoise, suite à la signature d’un accord avec l’ambassadeur danois à Washington, Kauffmann, qui est révoqué par le gouvernement danois, qui, contrairement à la plupart des gouvernements des pays occupés par l’Axe, ne s’est pas exilé et est donc toujours à Copenhague.
En Afrique orientale, les combats cessent avec la reddition du Duc d'Aoste et de ses armées.
Mai 1941
Ayant terminé la conquête de la Grèce continentale, les Allemands se lancent à l’assaut des îles de la Mer Égée. Les Alliés se concentrant sur la défense de la Crète, leur conquête est assez aisée même si, parfois, des éléments de la Flotte alliée lancent des raids de nuit sur les flottilles de débarquement de l’Axe, composée principalement de bateaux de pêches capturés en Grèce. Le jour, en revanche, la Luftwaffe harcèle la Flotte alliée qui défend la Crète mais la Flotte italienne reste dans ses ports, car trop inférieure aux marines alliées. Les États-majors alliés se doutent que l’assaut allemand viendra du ciel, du fait de leur domination navale, et ils concentrent leurs troupes autour des aérodromes de Crète. Les Allemands, qui ont entamés des reconnaissances aériennes, ont relevé le dispositif de défense allié et tente de dissuader Hitler d’attaquer la grande île avec ses parachutistes, attestant que cela serait du suicide, mais le dictateur n’en démord pas et veut son assaut au prétexte, il est vrai que sur ce point, l’Autrichien a raison, que les Alliés menacent l’approvisionnement en pétrole du Reich depuis Ploiesti en tenant la Crète.
Le nom de code de l'opération de conquête de la Crète portera le nom de Hermes.
Mais le Reich allemand ne compte pas s’en prendre aux Alliés uniquement en Crète. En effet, depuis plusieurs mois, la Kriegsmarine lance ses forces de raids contre les convois alliés mais souffre de plus en plus de la présence de la Marine nationale qui épaule efficacement la Royal Navy qui aurait grandement souffert sans l’aide française. Mais le Führer pense tenir un atout maître avec son Cuirassé géant, le « Bismarck », qui, associé au croiseur lourd « Prinz Eugen », est lancé dans l’Atlantique à la poursuite des convois ravitaillant les Alliés depuis l’Amérique. C’est l’opération « Rheinübung ».
En URSS, Staline tourne casaque et alors qu’il se préparait à l’invasion allemande, les messages envoyés par Churchill pour le prévenir de la concentration de troupes allemandes à ses frontières lui font croire à un complot Franco-britannique ayant pour objet de déclencher prématurément la guerre entre l’URSS et l’Allemagne ! Malgré les rapports de ses espions, dont le célèbre Richard Sorge qui espionne au Japon, Staline croit désormais à une tentative de le manipuler…
Ce qui devait arriver arriva, les divisions allemandes tombent du ciel sur les aérodromes des Alliés en Crète après que l’Axe eut achevé la conquête des îles de la Mer Egée (y compris la reconquête du Dodécanèse italien) et, immédiatement, les pertes sont lourdes parmi les parachutistes de l’Axe. Pris sous le feu des mitrailleuses prépositionnées, les Allemands doivent, en outre, faire face à des contre-attaques blindées, notamment de la part des quasi-indestructibles chars Mathilda II britanniques. La première vague est laminée mais les Alliés aussi ont souffert du fait de la domination aérienne de l’Axe dont les avions matraquent les positions alliées ainsi que la Flotte qui défend l’île. C’est ainsi que le porte-avion français Béarn finit par succomber sous les assauts enragés des Stukas non sans que ses canons de DCA et ses avions n’aient abattus nombre d’agresseurs. Si les plans allemands prévoient que l’essentiel des troupes seront aérotransportées, plusieurs milliers d’hommes attendent dans les ports grecs, au cas où la Flotte alliée serait contrainte de se replier. Cependant, ni Churchill, ni Mandel n’envisagent de retirer la Flotte malgré les pertes qu’elle a subie, voulant défendre la Crète jusqu’au bout.
L’escadre du Bismarck, commandée par l’Amiral Lutjens, est rapidement repérée par l’aviation britannique, ainsi que par la résistance norvégienne lorsque le Bismarck et le Prinz Eugen font une escale dans le fjord de Bergen ce qui permet à Churchill d’ordonner la mobilisation de la Royal Navy contre le Cuirassé allemand. Mandel promet l’appui de la Marine nationale au premier ministre britannique et notamment celui des unités navales françaises stationnées dans le port de Gibraltar et faisant partie de la redoutable Force H qui garde l’entrée de la Méditerranée. La marine britannique surveille tous les passages entre la Norvège et l’Atlantique nord et l’Amiral Lutjens décide de passer le plus au nord, entre l’Islande et le Groenland. Rapidement détecté, le cuirassé allemand n’en remporte pas moins la première manche en coulant le Cuirassé britannique Hood et en contraignant à la retraite le Prince of Wales.
En Crète, malgré l’échec de la première vague, Hitler s’entête et ordonne de lancer la seconde à laquelle sont associés les planeurs géants ( ? ), qui peuvent transporter un Panzer II, apte à lutter contre les R-35 dont disposent les Français, et notamment les courageux Goumiers marocains, qui défendent la partie occidentale de la Crète autour de La Canée et de l’aérodrome de Maleme. Faisant leur jonction avec les survivants de la première vague et se concentrant sur la région de La Canée et Maleme afin d’y constituer une tête de pont d’où on pourra ensuite conquérir le reste de l’île.
Les stratèges alliés, Catroux pour les Français et Freyberg pour le Commonwealth, se rendant compte que les Nazis se concentrent sur l’ouest de l’île, décident d’y expédier des renforts britanniques depuis la partie est de la Crète, toujours sous le feu de la Luftwaffe. D’ailleurs, pour plus de sécurité, le roi de Grèce, Georges II, et son gouvernement, sont évacués de nuit en direction d’Alexandrie. Plusieurs croiseurs alliés sont encore coulés par l’aviation allemande, ce qui fait espérer au Führer qu’un assaut naval en plein jour, sous le couvert de la Luftwaffe, est possible. Ce sera un échec cuisant tandis que les Parachutistes du IIIème Reich, savent à peine tenir leurs positions autour de La Canée tandis que ceux parachutés plus à l’ouest, autour de Réthymnon et d’Héraklion, ne forment plus que de petits groupes de survivants traqués par les soldats du Commonwealth.
Ces insuccès au sud et les importantes forces qui y sont mobilisées n’empêchent pas Hitler de rester concentré sur les opérations à l’est, l’opération Barbarossa étant prévu pour le 22 Juin suivant. Quitte à ce qu’elle soit déclenchée avant le retour des divisions utilisées en Grèce, en partie mobilisée sur place du fait de la présence alliée en Crète. Hitler pensant que l’URSS s’effondrerait au premier assaut.
Dans l’Atlantique, le Bismarck apparaît néanmoins condamné lorsqu’il est repéré et laminé par les bombardiers torpilleurs du Porte-avion britannique de la Force H. Pris sous le feu des avions alliés, ceux-ci finissent par le ralentir. Lutjens ordonne alors au Prinz Eugen de fuir vers Brest qu’il finira par atteindre. Mais le Bismarck, quant à lui, est coulé par les vaisseaux de ligne alliés, victoire à laquelle participent plusieurs bâtiments français. Tandis que les destroyers s’occupent d’un sous-marin allemand qui a été repéré dans le secteur, les autres vaisseaux britanniques et français repêchent les survivants du Bismarck.
Cette victoire tombe à pic après la monumentale claque prise par les forces alliées en Grèce continentale. Heureusement, celles-ci reprennent du poil de la bête en Crète où les forces allemandes voient leur unique tête de pont autour de La Canée et Maleme se réduire comme une peau de chagrin. Mais Hitler s’obstine tandis que Goering fanfaronne en promettant que sa Luftwaffe pourra ravitailler et envoyer les renforts nécessaires aux forces engagées en Crète.
Du 1er au 21 Juin 1941
La victoire tend les bras aux Alliés en Crète. En effet, après avoir vaincu les dernières poches de résistance allemande autour d’Héraklion et Réthymnon, les Alliés, quoi que matraqués par la Luftwaffe qui domine le ciel, continue leur offensive contre les Allemands concentrés autour de La Canée et de Maleme. Les Flottes alliées continuent à payer le prix pour la défense de la grande île grecque avec la perte de plusieurs unités mais le moral reste élevé, les marins sachant qu’ils ne se battent pas pour rien.
A l’est, les préparatifs de l’opération Barbarossa s’accélèrent avec la concentration d’un nombre élevé de divisions le long de la frontière entre le Reich et l’URSS, au cœur de la Pologne occupée, en Finlande et en Roumanie. Malgré cela, Staline continue à croire en une tentative de manipulation et refuse aux divisions de l’Armée rouge de la frontière ouest de l’URSS de se mettre en position en dépit des multiples informations sur la prochaine invasion qu’il recevra sur son bureau de la part de déserteurs de l’Axe et de ses espions. Pourtant, l’invasion apparaît si prochaine que des caricatures se moquant de la passivité de Staline face à la menace hitlérienne sur son territoire fleurissent dans la presse britannique et de l’Empire français.
Cependant, Staline continue à « ménager » son front Est en signant un accord commercial avec le Japon.
Néanmoins, Hitler doit faire avec le maintien de forces allemandes en Grèce bien plus important qu’il ne l’avait escompté du fait de la menace des Franco-britanniques présents en Crète sur la Grèce continentale. Le Führer décide donc de convoquer l’Amiral Horthy, régent du Royaume de Hongrie, au Berghof, et de lui faire part de ses projets d’invasion de l’URSS, à laquelle il demande à la Hongrie de participer, en alternant les promesses et les menaces. Le Régent cède et accepte de faire participer l’armée hongroise à l’attaque et la présence de troupes allemandes qui attaqueront l’URSS depuis le territoire magyar. La Roumanie d’Antonescu, elle, était déjà au parfum de Barbarossa et la rencontre entre les deux dictateurs sert à mettre au point les derniers détails de la participation roumaine à l’attaque de l’Union soviétique.
Dans le même temps, le maintien de forces en Grèce oblige l’État-major allemand à revoir complètement la disposition de ses forces pour l’attaque de l’URSS et le contraint à redéployer en urgence ses forces le long de la frontière.
Aux Pays-Bas, l’ex-empereur allemand, Guillaume II, meurt le 4 Juin à l’âge de 82 ans et la Croatie de Pavelic adhère au Pacte tripartite.
Les États-Unis continuent à se préparer à intervenir dans le conflit, notamment en votant leur plus gros budget militaire depuis la Première guerre mondiale et en gelant les avoirs de l’Axe et des pays occupés par celui-ci sur son territoire.
Le Japon, lui, après l’échec des négociations avec les Hollandais pour la fourniture des ressources des Indes néerlandaises à l’Empire nippon, accélère ses préparatifs de guerre en négociant secrètement avec la Thaïlande une alliance offensive contre les Alliés. En échange du retour à l’État Thaï des territoires lui ayant un jour appartenu, la Thaïlande acceptera l’installation de troupes japonaises sur son territoire au « moment opportun » et se joindra à son offensive contre les Occidentaux.
Désormais soutenue par les quasi-invincibles chars britanniques Mathilda II, la contre-offensive alliée contre les Parachutistes allemands autour de La Canée et Maleme continue de progresser jusqu’à reprendre définitivement le contrôle de l’Aérodrome de Maleme où était acheminé le matériel et les renforts des troupes de l’Axe. Les Panzers II qui ont pu être acheminés dans la poche, s’ils ont permis de tenir tête aux R-35 français, ne peuvent rien contre les Mathilda II du Commonwealth. Le général Student, commandant en chef des parachutistes allemands, après avoir demandé à Hitler d’autoriser la retraite et ce l’être vu refusé, disperse ses forces afin de constituer une guérilla. Mais cette tentative sera un échec car elle a lieu en terrain hostile, la population grecque haïssant ses envahisseurs.
Intense activité diplomatique allemande durant ce mois. Les négociations se poursuivent avec la Bulgarie et la Yougoslavie. Si les états-majors allemands et bulgares tombent d’accord sur les modalités de l’entrée de la Wehrmacht dans le pays, la Yougoslavie en la personne de son président du Conseil, Tsvetkovitch, impose une fin de non-recevoir aux demandes allemandes de signature du pacte tripartite. Néanmoins, dans le même temps, les Yougoslaves refuseront d’accueillir une délégation franco-britannique composée d’Eden, ministre britannique des affaires étrangères, et Sir John Dill, chef d’État-major impérial britannique, du Général De Gaulle, ministre français de la guerre et du généralissime Doumenc. Cette délégation, s’est néanmoins rendue à Ankara après avoir discuté avec les Grecs à Athènes, mais les Turcs refuseront sa proposition d’alliance.
En ce mois de Février 1941, les Nazis « discutent » ou plutôt imposent à leurs laquais français les modalités d’un renforcement de la Collaboration de l’État français avec l’Allemagne. Ils grondent car leurs services de renseignement les tiennent au courant de la véritable haine que se vouent les deux « têtes » de l’État fantoche de Paris, Pétain et Laval et ils tiennent à remettre les choses au clair pour éviter une confrontation directe entre les deux hommes. Ils réclament aussi une augmentation de la répression menée par les Français contre la Résistance qui va en se renforçant, soutenue par Londres et Alger.
L’URSS, de son côté, n’est pas si inconsciente de la menace nazie qu’on pourrait se l’imaginer. En effet, le général Joukov, le vainqueur des Japonais à Khalkhin Gol en Août 1939, est nommé à la tête de l’État-major général et Commissaire adjoint à la défense.
En Afrique orientale, les défenses italiennes s’effondrent de toute part. Keren est prise après de durs combats auxquels participent des troupes françaises parties du Tchad tandis que les Britanniques s’emparent de Mogadiscio.
En Norvège, un raid est mené conjointement par des résistants norvégiens et des Commandos franco-britanniques sur les iles Lofoten. Des centaines d’Allemands seront capturés tandis que de nombreux jeunes volontaires norvégiens se joignent aux Alliés pour poursuivre la lutte en exil. Cependant, les représailles nazies seront sanglantes ce qui poussera la Résistance norvégienne à demander aux Alliés d’arrêter ce type d’opération.
Du point de vue politique, l’événement majeur de ce mois de Février 1941 est l’élection du « Conseil de l’Empire », où votent donc non seulement les Citoyens français des colonies mais également ceux qui portent encore le statut d’Indigènes. L’élection ayant été démocratique, c’est une majorité de personnes originaires des colonies qui sont élues et qui siégeront donc aux côtés du Parlement à Alger même si la proportion de colons au sein du « Conseil de l’Empire » est supérieure que dans la population, signe de l’influence encore importante de ceux-ci. Du point de vue de la politique politicienne, Léon Blum est satisfait des résultats qui ont placé des partis proches de la SFIO en tête. Dans le même temps, Mandel et de Gaulle constatent que l’immense majorité des élus sont de farouches partisans de la guerre contre l’Axe et que les seuls opposants à celle-ci sont à compter parmi les colons, notamment indochinois.
Mars 1941
La Bulgarie adhère au pacte tripartite et le lendemain, d’importantes troupes allemandes pénètrent dans le pays et se prépositionnent aux frontières grecques et yougoslaves. C’est un bon moyen de pression sur la malheureuse Yougoslavie dont le Régent, Paul, est convoqué à Berchtesgaden et se voit réclamer par Hitler l’adhésion de son pays au pacte tripartite, un droit de passage pour les troupes allemandes chargées d’envahir la Grèce en échange de l’annexion du port de Salonique et d’une partie de la Macédoine grecque. Hitler explique que la Yougoslavie n’a comme possibilité que celle de choisir l’Alliance allemande ou bien celle des Franco-britanniques.
Mais, malgré les menaces du Führer, le régent tergiverse. En effet, les Alliés semblent bien plus forts qu’il ne se l’était imaginé suite au désastre de Mai-Juin 1940 et des émeutes anti-allemandes et anti-italiennes éclatent en Serbie
Néanmoins, face aux pressions allemandes, le régent se résout à signer. Plusieurs de ses ministres, qui y sont opposés, démissionnent.
La population serbe est furieuse et un coup d’état mené par le général Simovic renverse le régent tandis que le jeune roi Pierre II est déclaré majeur et en âge de régner.
A Belgrade, on pavoise aux couleurs de la France et de la Grande-Bretagne à l’annonce de la prise du pouvoir par Simovic, qui devient premier ministre.
]Hitler est furieux et ordonne de préparer la conquête de la Yougoslavie et l’opération châtiment, la destruction de Belgrade par la Luftwaffe.
De Gaulle et Dill se rendent en urgence à Belgrade où ils rencontrent Simovic et promettent à leur pays toute l’aide possible mais Simovic reste inflexible lorsque De Gaulle lui conseille de préparer un vaste mouvement de retrait de l’armée yougoslave vers la Macédoine. En effet, les Yougoslaves préfèrent défendre l’ensemble de leur territoire en dispersant leurs forces tout le long de leurs frontières. Ils préparent même une offensive contre l’Albanie.
De Gaulle et Dill se doutent déjà de ce qui va se passer mais les Etats-majors alliés conviennent de l’entrée des forces françaises (et notamment la 1ère Division blindée) en Macédoine yougoslave dès le déclenchement des hostilités.
Mais déjà, les forces allemandes qui sont entrées en Bulgarie attaquent la Ligne Metaxás tandis que la Luftwaffe massée dans ce pays se bat pour la maîtrise du ciel grec. En conséquence, les gouvernements alliés déclarent la guerre les uns après les autres à la Bulgarie.
Aux États-Unis, les deux chambres du Congrès américain votent la loi prêt-bail, qui permet aux États-Unis de livrer des armes aux pays dont la sécurité est vitale à la défense des États-Unis, en clair, les Alliés. Presque immédiatement, le Président Roosevelt, le véritable initiateur de la loi, fait livrer des navires de guerre à la Grande-Bretagne, du matériel et du ravitaillement pour les forces terrestres françaises ainsi que des avions de guerre pour l’Armée de l’air française.
En Afrique orientale, la conquête alliée se poursuit et ceux-ci s’emparent d’Asmara, la capitale de l’Érythrée italienne, de Massaoua, dernier port d’Érythrée encore possédé par les forces italiennes, et d’Addis-Abeba, la capitale éthiopienne.
Désignés par le suffrage réellement universelle le mois précédent, les élus du « Conseil de l’Empire » commencent leur travail en entamant la rédaction d’un rapport sur la situation des colonies, allant du statut de ses habitants, les réformes proposées pour le changer à l’opinion des populations quant à la guerre.
Avril 1941
Opposé à la future participation de son pays à l’invasion de la Yougoslavie par les forces de l’Axe, le premier ministre hongrois, le Comte Teleki, se suicide. Il est remplacé par le germanophile Laszlo Bardossy.
Le lendemain, les gouvernements franco-britanniques rompent leurs relations diplomatiques avec la Hongrie en attendant d’aller plus loin lorsque les armées de l’Axe attaqueront la Yougoslavie depuis le territoire hongrois.
En attendant la plus que probable invasion de la Yougoslavie, les Franco-britanniques, épaulent les Grecs contre les Allemands qui attaquent de front la Ligne Metaxás. La puissance de la ligne fortifiée et le courage des Grecs leur permettent de tenir bon mais les États-majors alliés, grâce à des reconnaissances aériennes et leurs réseaux d’espionnages, savent que l’effort principal des Allemands se fera par un contournement de la Ligne Metaxás depuis le territoire yougoslave.
Mais la 1ère division blindée et les autres divisions de l’Armée d’Orient se tiennent prêtes à s’opposer au plan allemand en se tenant prêtes à entrer en Macédoine yougoslave.
La Yougoslavie, voyant que la guerre est inévitable suite au départ des légations allemandes, italiennes et bulgares, décrète la mobilisation générale.
La cruauté nazie se montre une nouvelle fois au grand jour lors du déclenchement de l’invasion de la Yougoslavie. En effet, l’entrée des Panzers en Yougoslavie est associée à l’opération dénommée « Châtiment », la destruction de Belgrade par la Luftwaffe. Malgré la résistance héroïque de l’aviation yougoslave, la ville est rasée. On dénombre des milliers de victimes. Les forces de l’Axe pénètrent en territoire yougoslave depuis les territoires italiens, hongrois, roumains et bulgares. Les Alliés, en conséquence, déclarent la guerre à la Hongrie et à « l’Etat national légionnaire roumain », précision réclamée par la France qui considère que ce pays a un gouvernement illégitime et que par conséquent les Alliés ne sont pas en guerre contre le peuple roumain mais contre son gouvernement.
L’armée yougoslave, dont l’équipement est dépassé, est rapidement écrasée par l’Axe, y compris par les divisions italiennes, non sans opposer une résistance héroïque, résistance néanmoins bridée par le fait que les soldats croates retournent leurs armes contre les Serbes et rejoignent les forces de l’Axe ! Pire, un état indépendant croate est proclamé et Ante Pavelic, le chef des redoutables oustachis, en exil à Rome, rentre à Zagreb pour en devenir le Poglavnik, le chef.
Si l’offensive en direction du nord de l’Albanie place les forces de l’Axe dans ce pays dans une position difficile quelques jours, l’effondrement rapide de la Yougoslavie permet à Rommel de reprendre rapidement les choses en main et, même, d’attaquer les Alliés qui occupent toujours le sud de l’Albanie.
Face à cette déroute, le gouvernement de Simovic et le roi choisissent comme le gouvernement de la France, qu’ils admirent, la voie de l’exil, pour montrer que si l’armée yougoslave est vaincue, le pays est toujours en guerre contre l’Axe. Le gouvernement en exil siégera à Alger. Néanmoins, des ordres ont été (enfin) donnés pour que les débris de l’armée royale de Yougoslavie retraite en direction de la Macédoine pour rejoindre les alliés stationnés en Grèce. Imitant leurs glorieux pères qui, en 1915 fuirent les Empires centraux pour continuer la lutte auprès des Alliés, l’armée de Pierre II entame sa grande retraite vers le sud.
Malheureusement, cette retraite, sous les assauts enragés des Stukas, sera un échec. En effet, l’Armée d’orient est rapidement écrasée et contrainte à la retraite, dépassée en nombre et en tactique par les forces allemandes. L’État-major allié se rend rapidement compte qu’il ne pourra rien faire pour s’opposer à la marche en avant des Panzers, trop supérieurs en nombre, et ordonne la retraite générale sur la ligne de l’Aliákmon et, par conséquent, l’abandon de la Ligne Metaxás, néanmoins considérée comme le tombeau des troupes alpines allemandes.
Néanmoins, beaucoup de soldats de l’armée royale, ne pouvant rejoindre les Alliés, prendront le maquis. Ils constitueront un terreau de recrutement pour les Partisans de Tito mais, surtout, pour les Tchetniks, les résistants royalistes.
Désormais, les Alliés ne mènent plus qu’un combat retardateur pour permettre au gros du Corps expéditionnaire allié de pouvoir se replier vers l’Afrique ou la Crète, que les Anglais veulent transformer en tête de pont avancée pour pouvoir bombarder Ploiesti, suivi en cela par le Gouvernement Mandel, unanime dans sa décision d’ordonner au généralissime Doumenc d’envoyer plusieurs des divisions françaises qui retraitent en Grèce vers la Crète.
La grande île de la Mer Égée devient dont une forteresse franco-britannico-grecque. Mais pourra-t-elle résister une fois que les Allemands jetteront leur dévolu sur elle après un terrible mois d’Avril 1941 qui a vu la chute de la Grèce continentale ?
L’URSS, quant à elle, se prépare toujours plus pour sa probable confrontation avec le Reich en signant un pacte de non-agression avec le Japon, allié d’Hitler. En parallèle, le Kominterm, présidé par le Bulgare Dimitrov, ordonne aux partis communistes des pays occupés par l’Axe de se montrer plus fermes vis-à-vis de l’occupant.
Les États-Unis, dont le président désire plus que tout aider les Alliés franco-britanniques, envoient des troupes occuper le Groenland, colonie danoise, suite à la signature d’un accord avec l’ambassadeur danois à Washington, Kauffmann, qui est révoqué par le gouvernement danois, qui, contrairement à la plupart des gouvernements des pays occupés par l’Axe, ne s’est pas exilé et est donc toujours à Copenhague.
En Afrique orientale, les combats cessent avec la reddition du Duc d'Aoste et de ses armées.
Mai 1941
Ayant terminé la conquête de la Grèce continentale, les Allemands se lancent à l’assaut des îles de la Mer Égée. Les Alliés se concentrant sur la défense de la Crète, leur conquête est assez aisée même si, parfois, des éléments de la Flotte alliée lancent des raids de nuit sur les flottilles de débarquement de l’Axe, composée principalement de bateaux de pêches capturés en Grèce. Le jour, en revanche, la Luftwaffe harcèle la Flotte alliée qui défend la Crète mais la Flotte italienne reste dans ses ports, car trop inférieure aux marines alliées. Les États-majors alliés se doutent que l’assaut allemand viendra du ciel, du fait de leur domination navale, et ils concentrent leurs troupes autour des aérodromes de Crète. Les Allemands, qui ont entamés des reconnaissances aériennes, ont relevé le dispositif de défense allié et tente de dissuader Hitler d’attaquer la grande île avec ses parachutistes, attestant que cela serait du suicide, mais le dictateur n’en démord pas et veut son assaut au prétexte, il est vrai que sur ce point, l’Autrichien a raison, que les Alliés menacent l’approvisionnement en pétrole du Reich depuis Ploiesti en tenant la Crète.
Le nom de code de l'opération de conquête de la Crète portera le nom de Hermes.
Mais le Reich allemand ne compte pas s’en prendre aux Alliés uniquement en Crète. En effet, depuis plusieurs mois, la Kriegsmarine lance ses forces de raids contre les convois alliés mais souffre de plus en plus de la présence de la Marine nationale qui épaule efficacement la Royal Navy qui aurait grandement souffert sans l’aide française. Mais le Führer pense tenir un atout maître avec son Cuirassé géant, le « Bismarck », qui, associé au croiseur lourd « Prinz Eugen », est lancé dans l’Atlantique à la poursuite des convois ravitaillant les Alliés depuis l’Amérique. C’est l’opération « Rheinübung ».
En URSS, Staline tourne casaque et alors qu’il se préparait à l’invasion allemande, les messages envoyés par Churchill pour le prévenir de la concentration de troupes allemandes à ses frontières lui font croire à un complot Franco-britannique ayant pour objet de déclencher prématurément la guerre entre l’URSS et l’Allemagne ! Malgré les rapports de ses espions, dont le célèbre Richard Sorge qui espionne au Japon, Staline croit désormais à une tentative de le manipuler…
Ce qui devait arriver arriva, les divisions allemandes tombent du ciel sur les aérodromes des Alliés en Crète après que l’Axe eut achevé la conquête des îles de la Mer Egée (y compris la reconquête du Dodécanèse italien) et, immédiatement, les pertes sont lourdes parmi les parachutistes de l’Axe. Pris sous le feu des mitrailleuses prépositionnées, les Allemands doivent, en outre, faire face à des contre-attaques blindées, notamment de la part des quasi-indestructibles chars Mathilda II britanniques. La première vague est laminée mais les Alliés aussi ont souffert du fait de la domination aérienne de l’Axe dont les avions matraquent les positions alliées ainsi que la Flotte qui défend l’île. C’est ainsi que le porte-avion français Béarn finit par succomber sous les assauts enragés des Stukas non sans que ses canons de DCA et ses avions n’aient abattus nombre d’agresseurs. Si les plans allemands prévoient que l’essentiel des troupes seront aérotransportées, plusieurs milliers d’hommes attendent dans les ports grecs, au cas où la Flotte alliée serait contrainte de se replier. Cependant, ni Churchill, ni Mandel n’envisagent de retirer la Flotte malgré les pertes qu’elle a subie, voulant défendre la Crète jusqu’au bout.
L’escadre du Bismarck, commandée par l’Amiral Lutjens, est rapidement repérée par l’aviation britannique, ainsi que par la résistance norvégienne lorsque le Bismarck et le Prinz Eugen font une escale dans le fjord de Bergen ce qui permet à Churchill d’ordonner la mobilisation de la Royal Navy contre le Cuirassé allemand. Mandel promet l’appui de la Marine nationale au premier ministre britannique et notamment celui des unités navales françaises stationnées dans le port de Gibraltar et faisant partie de la redoutable Force H qui garde l’entrée de la Méditerranée. La marine britannique surveille tous les passages entre la Norvège et l’Atlantique nord et l’Amiral Lutjens décide de passer le plus au nord, entre l’Islande et le Groenland. Rapidement détecté, le cuirassé allemand n’en remporte pas moins la première manche en coulant le Cuirassé britannique Hood et en contraignant à la retraite le Prince of Wales.
En Crète, malgré l’échec de la première vague, Hitler s’entête et ordonne de lancer la seconde à laquelle sont associés les planeurs géants ( ? ), qui peuvent transporter un Panzer II, apte à lutter contre les R-35 dont disposent les Français, et notamment les courageux Goumiers marocains, qui défendent la partie occidentale de la Crète autour de La Canée et de l’aérodrome de Maleme. Faisant leur jonction avec les survivants de la première vague et se concentrant sur la région de La Canée et Maleme afin d’y constituer une tête de pont d’où on pourra ensuite conquérir le reste de l’île.
Les stratèges alliés, Catroux pour les Français et Freyberg pour le Commonwealth, se rendant compte que les Nazis se concentrent sur l’ouest de l’île, décident d’y expédier des renforts britanniques depuis la partie est de la Crète, toujours sous le feu de la Luftwaffe. D’ailleurs, pour plus de sécurité, le roi de Grèce, Georges II, et son gouvernement, sont évacués de nuit en direction d’Alexandrie. Plusieurs croiseurs alliés sont encore coulés par l’aviation allemande, ce qui fait espérer au Führer qu’un assaut naval en plein jour, sous le couvert de la Luftwaffe, est possible. Ce sera un échec cuisant tandis que les Parachutistes du IIIème Reich, savent à peine tenir leurs positions autour de La Canée tandis que ceux parachutés plus à l’ouest, autour de Réthymnon et d’Héraklion, ne forment plus que de petits groupes de survivants traqués par les soldats du Commonwealth.
Ces insuccès au sud et les importantes forces qui y sont mobilisées n’empêchent pas Hitler de rester concentré sur les opérations à l’est, l’opération Barbarossa étant prévu pour le 22 Juin suivant. Quitte à ce qu’elle soit déclenchée avant le retour des divisions utilisées en Grèce, en partie mobilisée sur place du fait de la présence alliée en Crète. Hitler pensant que l’URSS s’effondrerait au premier assaut.
Dans l’Atlantique, le Bismarck apparaît néanmoins condamné lorsqu’il est repéré et laminé par les bombardiers torpilleurs du Porte-avion britannique de la Force H. Pris sous le feu des avions alliés, ceux-ci finissent par le ralentir. Lutjens ordonne alors au Prinz Eugen de fuir vers Brest qu’il finira par atteindre. Mais le Bismarck, quant à lui, est coulé par les vaisseaux de ligne alliés, victoire à laquelle participent plusieurs bâtiments français. Tandis que les destroyers s’occupent d’un sous-marin allemand qui a été repéré dans le secteur, les autres vaisseaux britanniques et français repêchent les survivants du Bismarck.
Cette victoire tombe à pic après la monumentale claque prise par les forces alliées en Grèce continentale. Heureusement, celles-ci reprennent du poil de la bête en Crète où les forces allemandes voient leur unique tête de pont autour de La Canée et Maleme se réduire comme une peau de chagrin. Mais Hitler s’obstine tandis que Goering fanfaronne en promettant que sa Luftwaffe pourra ravitailler et envoyer les renforts nécessaires aux forces engagées en Crète.
Du 1er au 21 Juin 1941
La victoire tend les bras aux Alliés en Crète. En effet, après avoir vaincu les dernières poches de résistance allemande autour d’Héraklion et Réthymnon, les Alliés, quoi que matraqués par la Luftwaffe qui domine le ciel, continue leur offensive contre les Allemands concentrés autour de La Canée et de Maleme. Les Flottes alliées continuent à payer le prix pour la défense de la grande île grecque avec la perte de plusieurs unités mais le moral reste élevé, les marins sachant qu’ils ne se battent pas pour rien.
A l’est, les préparatifs de l’opération Barbarossa s’accélèrent avec la concentration d’un nombre élevé de divisions le long de la frontière entre le Reich et l’URSS, au cœur de la Pologne occupée, en Finlande et en Roumanie. Malgré cela, Staline continue à croire en une tentative de manipulation et refuse aux divisions de l’Armée rouge de la frontière ouest de l’URSS de se mettre en position en dépit des multiples informations sur la prochaine invasion qu’il recevra sur son bureau de la part de déserteurs de l’Axe et de ses espions. Pourtant, l’invasion apparaît si prochaine que des caricatures se moquant de la passivité de Staline face à la menace hitlérienne sur son territoire fleurissent dans la presse britannique et de l’Empire français.
Cependant, Staline continue à « ménager » son front Est en signant un accord commercial avec le Japon.
Néanmoins, Hitler doit faire avec le maintien de forces allemandes en Grèce bien plus important qu’il ne l’avait escompté du fait de la menace des Franco-britanniques présents en Crète sur la Grèce continentale. Le Führer décide donc de convoquer l’Amiral Horthy, régent du Royaume de Hongrie, au Berghof, et de lui faire part de ses projets d’invasion de l’URSS, à laquelle il demande à la Hongrie de participer, en alternant les promesses et les menaces. Le Régent cède et accepte de faire participer l’armée hongroise à l’attaque et la présence de troupes allemandes qui attaqueront l’URSS depuis le territoire magyar. La Roumanie d’Antonescu, elle, était déjà au parfum de Barbarossa et la rencontre entre les deux dictateurs sert à mettre au point les derniers détails de la participation roumaine à l’attaque de l’Union soviétique.
Dans le même temps, le maintien de forces en Grèce oblige l’État-major allemand à revoir complètement la disposition de ses forces pour l’attaque de l’URSS et le contraint à redéployer en urgence ses forces le long de la frontière.
Aux Pays-Bas, l’ex-empereur allemand, Guillaume II, meurt le 4 Juin à l’âge de 82 ans et la Croatie de Pavelic adhère au Pacte tripartite.
Les États-Unis continuent à se préparer à intervenir dans le conflit, notamment en votant leur plus gros budget militaire depuis la Première guerre mondiale et en gelant les avoirs de l’Axe et des pays occupés par celui-ci sur son territoire.
Le Japon, lui, après l’échec des négociations avec les Hollandais pour la fourniture des ressources des Indes néerlandaises à l’Empire nippon, accélère ses préparatifs de guerre en négociant secrètement avec la Thaïlande une alliance offensive contre les Alliés. En échange du retour à l’État Thaï des territoires lui ayant un jour appartenu, la Thaïlande acceptera l’installation de troupes japonaises sur son territoire au « moment opportun » et se joindra à son offensive contre les Occidentaux.
Désormais soutenue par les quasi-invincibles chars britanniques Mathilda II, la contre-offensive alliée contre les Parachutistes allemands autour de La Canée et Maleme continue de progresser jusqu’à reprendre définitivement le contrôle de l’Aérodrome de Maleme où était acheminé le matériel et les renforts des troupes de l’Axe. Les Panzers II qui ont pu être acheminés dans la poche, s’ils ont permis de tenir tête aux R-35 français, ne peuvent rien contre les Mathilda II du Commonwealth. Le général Student, commandant en chef des parachutistes allemands, après avoir demandé à Hitler d’autoriser la retraite et ce l’être vu refusé, disperse ses forces afin de constituer une guérilla. Mais cette tentative sera un échec car elle a lieu en terrain hostile, la population grecque haïssant ses envahisseurs.
Dernière édition par Emile Ollivier le Lun 19 Sep - 11:05, édité 9 fois
LFC/Emile Ollivier- Messages : 2705
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL) (Version obsolète)
Bonjour à tous,
Connaissez-vous le nom et le grade de l'officier de l'Armée française tué par un de ses soldats qui refusait son ordre de cesser la retraite pour constituer une position défensive contre les Allemands ?
L'événement se déroule en Bourgogne (je crois) et après le discours de Pétain.
Merci !
Connaissez-vous le nom et le grade de l'officier de l'Armée française tué par un de ses soldats qui refusait son ordre de cesser la retraite pour constituer une position défensive contre les Allemands ?
L'événement se déroule en Bourgogne (je crois) et après le discours de Pétain.
Merci !
LFC/Emile Ollivier- Messages : 2705
Date d'inscription : 26/03/2016
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL) (Version obsolète)
Bonjour,
Je vais réfléchir à la composition du "gouvernement" Laval de 1940. Je peux déjà vous dire qu'il sera ouvertement collaborationniste.
Les Mises à jour des mois déjà postés seront mises en gras.
J'édite aussi le texte pour le rendre moins dur à lire :p
Je vais réfléchir à la composition du "gouvernement" Laval de 1940. Je peux déjà vous dire qu'il sera ouvertement collaborationniste.
Les Mises à jour des mois déjà postés seront mises en gras.
J'édite aussi le texte pour le rendre moins dur à lire :p
LFC/Emile Ollivier- Messages : 2705
Date d'inscription : 26/03/2016
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL) (Version obsolète)
Ajout d'une bannière et nouvelle refonte du texte avec soulignage des titres et mises en gras de ceux-ci.
_________________
1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
https://forumuchronies.frenchboard.com/t751-la-france-exilee-tome-1-1940-la-roue-du-destin
https://forumuchronies.frenchboard.com/t826-la-france-exilee-tome-2-1942-la-roue-tourne
https://forumuchronies.frenchboard.com/t968-la-france-exilee-tome-3-1944-la-fin-d-un-cycle
https://forumuchronies.frenchboard.com/t1036-lfc-guerre-froide
LFC/Emile Ollivier- Messages : 2705
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL) (Version obsolète)
22 Juin 1941 : Opération Barbarossa
Les gardes-frontières soviétiques le long de la ligne de démarcation entre les deux empires totalitaires s’attendent à passer une nuit plutôt calme. En effet, le dernier train, l’express nocturne Moscou-Berlin, apportant des fournitures soviétiques au Reich, vient de franchir la frontière et aucune alerte de guerre ne les a mis en garde.
Pourtant à 3 heures 15 du matin, l’artillerie allemande ouvre le feu sur les positions soviétiques et les premières troupes commencent à franchir la frontière.
L’Armée rouge est complètement prise au dépourvue et doit reculer. En Lituanie éclate même un soulèvement nationaliste. Les rebelles s’en prennent aux soldats de l’Armée rouge en retraite tandis que les Lituaniens incorporés dans celle-ci désertent en masse. Au Centre, les Allemands établissent de nombreuses têtes de pont le long du fleuve Bug, principale ligne de défense soviétique dans cette partie du front tandis qu’au sud, en Bessarabie, les troupes roumaines commencent leur avance en territoire soviétique, bien que la défense russe soit plus efficace sur cette partie du front qu’ailleurs. Néanmoins, l’ancienne forteresse polonaise de Brest-Litovsk, dans le secteur du Centre, tient bon face à l’invasion mais elle se retrouve très rapidement coupée du reste de l’Armée soviétique.
La Luftwaffe, elle, lance un assaut massif sur les aérodromes soviétiques mais la multiplicité des fronts auxquels elle doit faire face (Angleterre, Sicile, Grèce et, maintenant, URSS) fait qu’elle manque d’un certain « punch » à l’heure de l’assaut contre la chasse soviétique et qu’un certain nombre d’appareils russes peuvent décoller et l’affronter malgré la surprise, du fait qu’elle n’a pas pu attaquer tous les aéroports russes suffisamment vite.
En totale contradiction avec la barbarie avec laquelle ils mèneront cette guerre, les Allemands transmettent dans les formes, via leur ambassadeur à Moscou, Von des Schulenburg, une note dénonçant les activités subversives de l’URSS en Europe occupée et la concentration de l’Armée rouge aux frontières du Reich, justifiant ainsi l’invasion. La même mascarade ayant lieu en même temps à Berlin, avec la remise par Ribbentrop à Dekazenov, ambassadeur de l’Union soviétique en Allemagne, d’une note similaire.
Un quart d’heure avant l’assaut général…
La réaction dans le reste du monde ne se fait pas attendre. Churchill, dans un discours radiodiffusé, promet tout le soutien de son pays à l’Union soviétique. Mandel fait de même en compagnie de Blum, Daladier et de De Gaulle, dont la verve est bien connue des auditeurs de Radio-Alger. Mussolini, lui, déclare la guerre à l’URSS et prépare l’envoi d’un Corps expéditionnaire italien en Russie tandis que l’Espagne s’apprête à envoyer les volontaires de la « Division Azul » sur le front de l’Est. La Finlande, elle, bien que non officiellement en guerre contre son puissant voisin, sert déjà de base aux Allemands. Alors qu’à l’extrême nord du pays, à Petsamo, 2 divisions allemandes entrent en Finlande pour attaquer Mourmansk depuis cette étroite langue de territoires finlandais, des bombardiers allemands, après avoir largué des mines dans le port de Leningrad, se ravitaille sur l’aérodrome finlandais d’Utti. Enfin, en violation complète du traité de Moscou de 1940 qui démilitarise ces îles, des bombardiers finlandais atterrissent dans les îles Åland.
Nonobstant, alors que Staline est presque effondré par ce qui lui arrive, l’ambassadeur bulgare, dont le pays ne participe pas à Barbarossa malgré son soutien à l’Allemagne, lui remonte le moral en lui expliquant que quoi qu’il arrive, son pays finira par l’emporter sur l’Allemagne.
En France occupée, l’attaque contre l’URSS réveille les Communistes français qui se rangent définitivement dans le camp de la Résistance. L’Humanité appelle, en effet, à la lutte contre l’occupant et les collaborateurs.
En Espagne, à l’annonce de l’assaut allemand contre l’URSS, une importante manifestation a lieu devant l’ambassade britannique réclamant le rattachement de Gibraltar à l’Espagne.
Fin Juin 1941
Face à l’état de guerre désormais manifeste avec l’Allemagne et ses satellites, Staline nomme le général Timoshenko à la tête de l’État-major, mais celui-ci ne peut cependant prendre de décisions importantes sans l’accord du dictateur.
Il est décidé de rappeler sous les drapeaux les réservistes nés entre 1905 et 1918 et de déménager les industries vers l’est, vers l’Oural.
Churchill, qui a expliqué à la radio qu’il soutiendra sans réserve l’Union soviétique dit en privé que « Si Hitler envahissait l’enfer, il s’entendrait avec le diable ».
A Alger, Mandel annonce aussi son soutien « inconditionnel » à l’URSS même si, secrètement, Mandel et De Gaulle se préparent déjà à limiter au maximum l’emprise stalinienne à l’est de l’Europe.
De même, Roosevelt informe la nation américaine à la radio qu’il enverra de l’aide à l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques.
Mais certains préfèrent aider l’Allemagne. C’est notamment le cas de Franco qui, bien que neutre et voulant le rester, autorise la création d’une « Division Azul » de volontaires espagnols pour le Front de l’Est. De son côté, l’Allemagne cherche à dresser l’Europe contre le « Bolchévisme ». Ainsi, les Allemands forment, en Norvège occupée, une Légion de volontaires.
La Suède, bien que neutre et démocratique, accepte le transit d’une division allemande depuis la Norvège vers la Finlande.
Sur le front, l’armée allemande avance rapidement au nord (où elle profite du soulèvement de la Lituanie contre l’Armée rouge avant de prendre des mesures contre le Conseil national lituanien) et au centre (où résiste néanmoins la forteresse anciennement polonaise de Brest-Litovsk) mais fait face à une résistance acharnée au sud, car elle fait face à des forces soviétiques mieux préparées.
Répliquant à l’aide apportée à l’Allemagne par la Finlande, l’URSS lance une série d’attaques aériennes contre les aéroports finlandais et plusieurs villes de ce pays. L’armée finlandaise entre donc à son tour à l’action contre l’Union soviétique tandis que l’Allemagne déclenche à l’extrême nord du pays une offensive pour prendre Mourmansk.
La Luftwaffe est maîtresse du ciel mais fait face à la résistance désespérée de l’aviation soviétique tandis que Moscou subit ses premiers bombardements aériens.
Le 30 Juin, un Comité d'État de la défense, avec Staline à sa tête, est formé, renforçant la centralisation des pouvoirs. Il est formé de Molotov, Beria, Malenkov et Vorochilov.
Mais on ne se bat pas qu’en URSS. En Crète, les Parachutistes allemands, auxquels Hitler a ordonné de se battre jusqu’à la mort, se battent avec acharnement contre les Alliés dont la supériorité numérique est de plus en plus écrasante, vu que l’État-major allemand a compris qu’il était désormais inutile d’expédier d’autres Parachutistes dans l’île et qu’il est impossible d’y envoyer des renforts par mer, vu l’écrasante domination alliée sur la Mer Égée malgré les attaques enragées de la Luftwaffe contre les navires français et britanniques.
Juillet 1941
Les États-Unis font plusieurs pas en plus vers l’entrée en guerre aux côtés des Alliés Franco-Britanniques en envoyant des Marines relever la garnison britannique présente en Islande depuis l’invasion du Danemark en Avril 1940 tandis que la Marine américaine reçoit l’ordre de protéger tout navire se rendant en Islande et donc, les navires britanniques et français.
Dans le même temps, les USA reconnaissent le gouvernement tchécoslovaque en exil à Londres comme le seul représentant légal de la Tchécoslovaquie tandis que Roosevelt demande au Congrès de prolonger le service militaire dans l’armée et la garde nationale de un an à 30 mois.
Enfin, Harry Hopkins, conseiller du Président Roosevelt, arrive à Moscou en vue de préparer l’envoi de matériel à l’Union soviétique tandis que le gouvernement Sikorski signe un accord avec l’URSS en vue de rétablir des relations diplomatiques entre les deux pays.
En France, les Collaborationnistes créent la LVF, Légion des Volontaires Français afin qu’elle combatte sur le Front de l’Est aux côtés des Allemands. Cependant, Hitler n’est pas ravi de cette aide et ne veut pas que cette armée de volontaire l’oblige de quelque façon que ce soit envers le gouvernement de Pétain. De plus, il souhaite limiter ses effectifs à 15 000 hommes. Dans les faits, les volontaires seront très peu nombreux tandis que les Allemands, en plus des réticences évoquées plus haut, montrent peu d’enthousiasme à former des hommes sans expérience du combat et peu disciplinés. De plus, Pétain et Laval sont dépités de voir fondre les effectifs de leur « Force de Sécurité de l’Etat français », car certains de ces traîtres préfèrent rallier la LVF plutôt que de continuer à servir de force de police à l’Etat collaborateur.
L’Italie envoie combattre à l’Est un Corps expéditionnaire sous le commandement du général Messe.
Le 2 Juillet, l’Empereur du Japon Hiro Hito réunit un Conseil avec les hauts responsables politiques et militaires de son pays. On y décide de la future politique d’expansion du pays qui se fera au dépend des Occidentaux tandis que la guerre contre l’Union soviétique, malgré les demandes pressantes d’Hitler dans ce sens, est reportée à plus tard, en fonction du succès ou non de Barbarossa. C’est la victoire de la Marine contre l’Armée de terre.
Cependant, les Américains, qui savent décoder les messages japonais, savent tout des intentions du gouvernement nippon.
Le lendemain, 3 Juillet, Staline sort enfin de sa réserve et fait un discours à la nation soviétique appelant à la résistance contre l’envahisseur.
Mais ce n’est pas que par des discours que Staline souhaite remotiver ses troupes. Il adjoint de nouveau des Commissaires politiques aux divisions soviétiques, chose qui avait été abolie en Août 1940.
Bien qu’elle soit en guerre depuis les bombardements soviétique de la fin du mois de Juin et que les Allemands ont attaqués à cette date en direction de Mourmansk, ce n’est qu’en ce mois de Juillet que l’Armée finlandaise lance son offensive en vue de récupérer la Carélie.
Néanmoins,, rapidement après l'entame des opérations finlandaises contre l'URSS, des pourparlers de paix s'engagent entre les deux pays, en secret. La Finlande exige le retour des territoires cédés à l'URSS au Traité de Moscou de 1940 mais Staline, qui ne peut se permettre politiquement, en dépit des déboires de son armée, de céder des territoires à un ennemi, fait traîner les négociations.
Ce n’est qu’après avoir résisté héroïquement pendant un mois et subi les tirs d’un super mortier allemand que la forteresse soviétique de Brest-Litovsk capitule alors que les Allemands marchent sur Smolensk et Kiev et menacent Leningrad après avoir occupés les États baltes.
Cependant, les Alliés ne se contentent pas de subir, ils comptent aussi passer à l’action. En effet, depuis le début de Barbarossa et les premiers contacts Soviéto-britanniques, les 2 pays, conscient que ravitailler l’URSS depuis Vladivostok est impossible du fait de la menace japonaise et très difficile depuis Mourmansk et Arkhangelsk en Arctique, lorgnent sur l’Iran et envoient un ultimatum au Shah pour qu’il accepte le passage des convois alliés à travers son pays et expulse les citoyens de l’Axe présents dans son pays.
Celui-ci refusant et ayant des sympathies pour l’Axe, l’Union soviétique et l’armée britannique envahissent l’Iran et la balayent en moins de deux semaines. Le Shah abdique en faveur de son fils, Reza Shah Pahlavi.
La France a consentie du bout des lèvres, bien consciente de l’intérêt vitale de ravitailler l’URSS et de la sympathie pro-axiste du souverain iranien mais l’attaque d’un État neutre a tout pour lui déplaire, elle qui n’oublie pas qu’elle a été envahie justement parce qu’elle défendait l’indépendance d’un autre État.
Pendant ce temps, en Irak, arrestation de Rachid Ali et démantèlement de son réseau pro-allemand par le gouvernement, soutenu discrètement par les services britanniques.
En Crète, les Alliés nettoient les dernières poches de résistance des Parachutistes allemands et peuvent annoncer leur première grande victoire sur l’Armée allemande (mais pas sur l’Axe car les Alliés ont, en effet, déjà triomphé de l’Armée italienne en Afrique du nord). Les Franco-britanniques réparent les aérodromes endommagés par les durs combats et bientôt les premiers bombardiers chargés de matraquer Ploiesti en Roumanie se posent sur l’île.
Les gardes-frontières soviétiques le long de la ligne de démarcation entre les deux empires totalitaires s’attendent à passer une nuit plutôt calme. En effet, le dernier train, l’express nocturne Moscou-Berlin, apportant des fournitures soviétiques au Reich, vient de franchir la frontière et aucune alerte de guerre ne les a mis en garde.
Pourtant à 3 heures 15 du matin, l’artillerie allemande ouvre le feu sur les positions soviétiques et les premières troupes commencent à franchir la frontière.
L’Armée rouge est complètement prise au dépourvue et doit reculer. En Lituanie éclate même un soulèvement nationaliste. Les rebelles s’en prennent aux soldats de l’Armée rouge en retraite tandis que les Lituaniens incorporés dans celle-ci désertent en masse. Au Centre, les Allemands établissent de nombreuses têtes de pont le long du fleuve Bug, principale ligne de défense soviétique dans cette partie du front tandis qu’au sud, en Bessarabie, les troupes roumaines commencent leur avance en territoire soviétique, bien que la défense russe soit plus efficace sur cette partie du front qu’ailleurs. Néanmoins, l’ancienne forteresse polonaise de Brest-Litovsk, dans le secteur du Centre, tient bon face à l’invasion mais elle se retrouve très rapidement coupée du reste de l’Armée soviétique.
La Luftwaffe, elle, lance un assaut massif sur les aérodromes soviétiques mais la multiplicité des fronts auxquels elle doit faire face (Angleterre, Sicile, Grèce et, maintenant, URSS) fait qu’elle manque d’un certain « punch » à l’heure de l’assaut contre la chasse soviétique et qu’un certain nombre d’appareils russes peuvent décoller et l’affronter malgré la surprise, du fait qu’elle n’a pas pu attaquer tous les aéroports russes suffisamment vite.
En totale contradiction avec la barbarie avec laquelle ils mèneront cette guerre, les Allemands transmettent dans les formes, via leur ambassadeur à Moscou, Von des Schulenburg, une note dénonçant les activités subversives de l’URSS en Europe occupée et la concentration de l’Armée rouge aux frontières du Reich, justifiant ainsi l’invasion. La même mascarade ayant lieu en même temps à Berlin, avec la remise par Ribbentrop à Dekazenov, ambassadeur de l’Union soviétique en Allemagne, d’une note similaire.
Un quart d’heure avant l’assaut général…
La réaction dans le reste du monde ne se fait pas attendre. Churchill, dans un discours radiodiffusé, promet tout le soutien de son pays à l’Union soviétique. Mandel fait de même en compagnie de Blum, Daladier et de De Gaulle, dont la verve est bien connue des auditeurs de Radio-Alger. Mussolini, lui, déclare la guerre à l’URSS et prépare l’envoi d’un Corps expéditionnaire italien en Russie tandis que l’Espagne s’apprête à envoyer les volontaires de la « Division Azul » sur le front de l’Est. La Finlande, elle, bien que non officiellement en guerre contre son puissant voisin, sert déjà de base aux Allemands. Alors qu’à l’extrême nord du pays, à Petsamo, 2 divisions allemandes entrent en Finlande pour attaquer Mourmansk depuis cette étroite langue de territoires finlandais, des bombardiers allemands, après avoir largué des mines dans le port de Leningrad, se ravitaille sur l’aérodrome finlandais d’Utti. Enfin, en violation complète du traité de Moscou de 1940 qui démilitarise ces îles, des bombardiers finlandais atterrissent dans les îles Åland.
Nonobstant, alors que Staline est presque effondré par ce qui lui arrive, l’ambassadeur bulgare, dont le pays ne participe pas à Barbarossa malgré son soutien à l’Allemagne, lui remonte le moral en lui expliquant que quoi qu’il arrive, son pays finira par l’emporter sur l’Allemagne.
En France occupée, l’attaque contre l’URSS réveille les Communistes français qui se rangent définitivement dans le camp de la Résistance. L’Humanité appelle, en effet, à la lutte contre l’occupant et les collaborateurs.
En Espagne, à l’annonce de l’assaut allemand contre l’URSS, une importante manifestation a lieu devant l’ambassade britannique réclamant le rattachement de Gibraltar à l’Espagne.
Fin Juin 1941
Face à l’état de guerre désormais manifeste avec l’Allemagne et ses satellites, Staline nomme le général Timoshenko à la tête de l’État-major, mais celui-ci ne peut cependant prendre de décisions importantes sans l’accord du dictateur.
Il est décidé de rappeler sous les drapeaux les réservistes nés entre 1905 et 1918 et de déménager les industries vers l’est, vers l’Oural.
Churchill, qui a expliqué à la radio qu’il soutiendra sans réserve l’Union soviétique dit en privé que « Si Hitler envahissait l’enfer, il s’entendrait avec le diable ».
A Alger, Mandel annonce aussi son soutien « inconditionnel » à l’URSS même si, secrètement, Mandel et De Gaulle se préparent déjà à limiter au maximum l’emprise stalinienne à l’est de l’Europe.
De même, Roosevelt informe la nation américaine à la radio qu’il enverra de l’aide à l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques.
Mais certains préfèrent aider l’Allemagne. C’est notamment le cas de Franco qui, bien que neutre et voulant le rester, autorise la création d’une « Division Azul » de volontaires espagnols pour le Front de l’Est. De son côté, l’Allemagne cherche à dresser l’Europe contre le « Bolchévisme ». Ainsi, les Allemands forment, en Norvège occupée, une Légion de volontaires.
La Suède, bien que neutre et démocratique, accepte le transit d’une division allemande depuis la Norvège vers la Finlande.
Sur le front, l’armée allemande avance rapidement au nord (où elle profite du soulèvement de la Lituanie contre l’Armée rouge avant de prendre des mesures contre le Conseil national lituanien) et au centre (où résiste néanmoins la forteresse anciennement polonaise de Brest-Litovsk) mais fait face à une résistance acharnée au sud, car elle fait face à des forces soviétiques mieux préparées.
Répliquant à l’aide apportée à l’Allemagne par la Finlande, l’URSS lance une série d’attaques aériennes contre les aéroports finlandais et plusieurs villes de ce pays. L’armée finlandaise entre donc à son tour à l’action contre l’Union soviétique tandis que l’Allemagne déclenche à l’extrême nord du pays une offensive pour prendre Mourmansk.
La Luftwaffe est maîtresse du ciel mais fait face à la résistance désespérée de l’aviation soviétique tandis que Moscou subit ses premiers bombardements aériens.
Le 30 Juin, un Comité d'État de la défense, avec Staline à sa tête, est formé, renforçant la centralisation des pouvoirs. Il est formé de Molotov, Beria, Malenkov et Vorochilov.
Mais on ne se bat pas qu’en URSS. En Crète, les Parachutistes allemands, auxquels Hitler a ordonné de se battre jusqu’à la mort, se battent avec acharnement contre les Alliés dont la supériorité numérique est de plus en plus écrasante, vu que l’État-major allemand a compris qu’il était désormais inutile d’expédier d’autres Parachutistes dans l’île et qu’il est impossible d’y envoyer des renforts par mer, vu l’écrasante domination alliée sur la Mer Égée malgré les attaques enragées de la Luftwaffe contre les navires français et britanniques.
Juillet 1941
Les États-Unis font plusieurs pas en plus vers l’entrée en guerre aux côtés des Alliés Franco-Britanniques en envoyant des Marines relever la garnison britannique présente en Islande depuis l’invasion du Danemark en Avril 1940 tandis que la Marine américaine reçoit l’ordre de protéger tout navire se rendant en Islande et donc, les navires britanniques et français.
Dans le même temps, les USA reconnaissent le gouvernement tchécoslovaque en exil à Londres comme le seul représentant légal de la Tchécoslovaquie tandis que Roosevelt demande au Congrès de prolonger le service militaire dans l’armée et la garde nationale de un an à 30 mois.
Enfin, Harry Hopkins, conseiller du Président Roosevelt, arrive à Moscou en vue de préparer l’envoi de matériel à l’Union soviétique tandis que le gouvernement Sikorski signe un accord avec l’URSS en vue de rétablir des relations diplomatiques entre les deux pays.
En France, les Collaborationnistes créent la LVF, Légion des Volontaires Français afin qu’elle combatte sur le Front de l’Est aux côtés des Allemands. Cependant, Hitler n’est pas ravi de cette aide et ne veut pas que cette armée de volontaire l’oblige de quelque façon que ce soit envers le gouvernement de Pétain. De plus, il souhaite limiter ses effectifs à 15 000 hommes. Dans les faits, les volontaires seront très peu nombreux tandis que les Allemands, en plus des réticences évoquées plus haut, montrent peu d’enthousiasme à former des hommes sans expérience du combat et peu disciplinés. De plus, Pétain et Laval sont dépités de voir fondre les effectifs de leur « Force de Sécurité de l’Etat français », car certains de ces traîtres préfèrent rallier la LVF plutôt que de continuer à servir de force de police à l’Etat collaborateur.
L’Italie envoie combattre à l’Est un Corps expéditionnaire sous le commandement du général Messe.
Le 2 Juillet, l’Empereur du Japon Hiro Hito réunit un Conseil avec les hauts responsables politiques et militaires de son pays. On y décide de la future politique d’expansion du pays qui se fera au dépend des Occidentaux tandis que la guerre contre l’Union soviétique, malgré les demandes pressantes d’Hitler dans ce sens, est reportée à plus tard, en fonction du succès ou non de Barbarossa. C’est la victoire de la Marine contre l’Armée de terre.
Cependant, les Américains, qui savent décoder les messages japonais, savent tout des intentions du gouvernement nippon.
Le lendemain, 3 Juillet, Staline sort enfin de sa réserve et fait un discours à la nation soviétique appelant à la résistance contre l’envahisseur.
Mais ce n’est pas que par des discours que Staline souhaite remotiver ses troupes. Il adjoint de nouveau des Commissaires politiques aux divisions soviétiques, chose qui avait été abolie en Août 1940.
Bien qu’elle soit en guerre depuis les bombardements soviétique de la fin du mois de Juin et que les Allemands ont attaqués à cette date en direction de Mourmansk, ce n’est qu’en ce mois de Juillet que l’Armée finlandaise lance son offensive en vue de récupérer la Carélie.
Néanmoins,, rapidement après l'entame des opérations finlandaises contre l'URSS, des pourparlers de paix s'engagent entre les deux pays, en secret. La Finlande exige le retour des territoires cédés à l'URSS au Traité de Moscou de 1940 mais Staline, qui ne peut se permettre politiquement, en dépit des déboires de son armée, de céder des territoires à un ennemi, fait traîner les négociations.
Ce n’est qu’après avoir résisté héroïquement pendant un mois et subi les tirs d’un super mortier allemand que la forteresse soviétique de Brest-Litovsk capitule alors que les Allemands marchent sur Smolensk et Kiev et menacent Leningrad après avoir occupés les États baltes.
Cependant, les Alliés ne se contentent pas de subir, ils comptent aussi passer à l’action. En effet, depuis le début de Barbarossa et les premiers contacts Soviéto-britanniques, les 2 pays, conscient que ravitailler l’URSS depuis Vladivostok est impossible du fait de la menace japonaise et très difficile depuis Mourmansk et Arkhangelsk en Arctique, lorgnent sur l’Iran et envoient un ultimatum au Shah pour qu’il accepte le passage des convois alliés à travers son pays et expulse les citoyens de l’Axe présents dans son pays.
Celui-ci refusant et ayant des sympathies pour l’Axe, l’Union soviétique et l’armée britannique envahissent l’Iran et la balayent en moins de deux semaines. Le Shah abdique en faveur de son fils, Reza Shah Pahlavi.
La France a consentie du bout des lèvres, bien consciente de l’intérêt vitale de ravitailler l’URSS et de la sympathie pro-axiste du souverain iranien mais l’attaque d’un État neutre a tout pour lui déplaire, elle qui n’oublie pas qu’elle a été envahie justement parce qu’elle défendait l’indépendance d’un autre État.
Pendant ce temps, en Irak, arrestation de Rachid Ali et démantèlement de son réseau pro-allemand par le gouvernement, soutenu discrètement par les services britanniques.
En Crète, les Alliés nettoient les dernières poches de résistance des Parachutistes allemands et peuvent annoncer leur première grande victoire sur l’Armée allemande (mais pas sur l’Axe car les Alliés ont, en effet, déjà triomphé de l’Armée italienne en Afrique du nord). Les Franco-britanniques réparent les aérodromes endommagés par les durs combats et bientôt les premiers bombardiers chargés de matraquer Ploiesti en Roumanie se posent sur l’île.
Dernière édition par Emile Ollivier le Lun 19 Sep - 11:25, édité 1 fois
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1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL) (Version obsolète)
Août 1941
Signature d’un accord entre le gouvernement Sikorski et l’URSS stipulant la création d’une armée polonaise en Union soviétique sous le commandement du général Anders.
Aux États-Unis, Roosevelt obtient le prolongement du service militaire dans l’armée et la garde nationale. De plus, son pays met en place un embargo pétrolier principalement à destination du Japon.
Cependant, la trahison est l’apanage de tous les pays occupés par l’Allemagne. Ainsi Léon Degrelle fonde-t-il la Légion Wallonie qui a pour vocation de combattre sur le front de l’Est.
Sur le front, alors que les Allemands se sont emparés de Smolensk, le Führer ordonne de disperser les Panzer Corps du groupe d’armée centre vers les groupes d’armées du nord et du sud, pour aider le premier à mieux bloquer Leningrad et le second à isoler le maximum de troupes soviétiques dans la région de Kiev.
Mais les Russes sont vaillants. Non seulement ils se battent avec acharnement en défense mais mènent aussi, ponctuellement, des contre-attaques localisées avec des blindés et leur aviation. De plus, le répit inespéré donné par Hitler aux défenseurs de Moscou leur permet de mettre en place une série de lignes défensives afin de défendre la capitale soviétique.
Staline refuse d’écouter Joukov qui voulait évacuer Kiev, menacée par l’encerclement allemand et le démet de ses fonctions. Temporairement cependant.
Les Soviétiques qui ont bloqués les Allemands le long du Dniepr et qui se battent dans les rues de Kiev voient déferler du nord une importante force blindée.
Sur le front méditerranéen, les Franco-britanniques entament une campagne de bombardement sur les puits de pétrole de Ploiesti en association avec l’aviation soviétique qui mène ses propres raids. Cela contraint Hitler à maintenir beaucoup d’unités de la Luftwaffe en Roumanie pour la défense des champs pétrolifères de ce pays, unité qui ne peuvent pas servir sur le front de l’Est, ce qui soulage l’Armée rouge.
Enfin, Roosevelt, Churchill et Mandel se rencontrent sur un bâtiment de guerre ancré près de Terre-neuve et posent les jalons d’une coopération future en établissant les principes qui seront connus comme la Charte de l’Atlantique.
Signature d’un accord entre le gouvernement Sikorski et l’URSS stipulant la création d’une armée polonaise en Union soviétique sous le commandement du général Anders.
Aux États-Unis, Roosevelt obtient le prolongement du service militaire dans l’armée et la garde nationale. De plus, son pays met en place un embargo pétrolier principalement à destination du Japon.
Cependant, la trahison est l’apanage de tous les pays occupés par l’Allemagne. Ainsi Léon Degrelle fonde-t-il la Légion Wallonie qui a pour vocation de combattre sur le front de l’Est.
Sur le front, alors que les Allemands se sont emparés de Smolensk, le Führer ordonne de disperser les Panzer Corps du groupe d’armée centre vers les groupes d’armées du nord et du sud, pour aider le premier à mieux bloquer Leningrad et le second à isoler le maximum de troupes soviétiques dans la région de Kiev.
Mais les Russes sont vaillants. Non seulement ils se battent avec acharnement en défense mais mènent aussi, ponctuellement, des contre-attaques localisées avec des blindés et leur aviation. De plus, le répit inespéré donné par Hitler aux défenseurs de Moscou leur permet de mettre en place une série de lignes défensives afin de défendre la capitale soviétique.
Staline refuse d’écouter Joukov qui voulait évacuer Kiev, menacée par l’encerclement allemand et le démet de ses fonctions. Temporairement cependant.
Les Soviétiques qui ont bloqués les Allemands le long du Dniepr et qui se battent dans les rues de Kiev voient déferler du nord une importante force blindée.
Sur le front méditerranéen, les Franco-britanniques entament une campagne de bombardement sur les puits de pétrole de Ploiesti en association avec l’aviation soviétique qui mène ses propres raids. Cela contraint Hitler à maintenir beaucoup d’unités de la Luftwaffe en Roumanie pour la défense des champs pétrolifères de ce pays, unité qui ne peuvent pas servir sur le front de l’Est, ce qui soulage l’Armée rouge.
Enfin, Roosevelt, Churchill et Mandel se rencontrent sur un bâtiment de guerre ancré près de Terre-neuve et posent les jalons d’une coopération future en établissant les principes qui seront connus comme la Charte de l’Atlantique.
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1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL) (Version obsolète)
Septembre 1941
Dans le secteur sud, la grande bataille d’encerclement autour de Kiev se conclue par un désastre pour l’Union soviétique. Staline qui a refusé d’évacuer la ville voit son armée perdre un demi-million d’hommes et une quantité importante de matériel de guerre. Cependant, le répit accordé par la fermeture de la poche et son « nettoyage » permet aux Soviétiques de gagner un temps précieux dans la défense de Moscou à l’heure où les premières pluies d’hiver commencent à transformer la terre en une boue épaisse, la « Raspoutitsa ».
Il nous faut faire une parenthèse pour noter que les Allemands ne respectent pas la convention de Genève avec leurs prisonniers soviétiques et les traitent très durement.
Au nord, les forces allemandes atteignent Leningrad mais n’ayant pu prendre la ville, elles en commencent le blocus sur ordre d’Hitler. Blocus auquel ne participent cependant pas les Finlandais qui se sont arrêtés le long de l’ancienne frontière.
A Struganik, en Yougoslavie, a lieu une rencontre entre les 2 chef des principales factions de résistance aux troupes allemandes, le croate Josip Broz dit Tito, secrétaire général du Parti Communiste de Yougoslavie et ancien agent de recrutement des brigades internationales d'Espagne, commandant les partisans, les résistants communistes, et le général serbe Draza Mihajlovic, officier royaliste à la tête des à la tête des Tchetnik, résistants serbes et nationalistes.
Des différents majeurs séparent les 2 groupes et aucun accord n'est obtenu. Le désaccord sur ce que doit être la Yougoslavie d'après-guerre, une fédération ou un état centralisé, porte bientôt les 2 groupes à se combattre mutuellement.
A Londres, Washington et Alger des représentants des gouvernements des Etats en guerre contre l’Axe signent la Charte de l’Atlantique.
A Moscou débute une conférence qui en présence de Staline réunit l’Américain Harriman, le Français De Gaulle (véritable représentant à l’extérieur de la France d’Alger) et le Britannique Lord Beaverbrook.
Néanmoins, malgré le soutien apporté par les Occidentaux à l’URSS, le combat de la dernière chance semble avoir commencé. En effet, le groupe d’armée du Centre a récupéré ses Panzers et entament son avance sur Moscou tandis que le groupe d’armée sud attaque vers l’Ukraine orientale et la région du Donbass et que Leningrad est isolée.
En Tchécoslovaquie, le SS Heydrich devient Protecteur du Reich pour le Protectorat de Bohème-Moravie (État fantoche crée par les Nazis dans la région de Prague). Il remplace Von Neurath.
Dans le secteur sud, la grande bataille d’encerclement autour de Kiev se conclue par un désastre pour l’Union soviétique. Staline qui a refusé d’évacuer la ville voit son armée perdre un demi-million d’hommes et une quantité importante de matériel de guerre. Cependant, le répit accordé par la fermeture de la poche et son « nettoyage » permet aux Soviétiques de gagner un temps précieux dans la défense de Moscou à l’heure où les premières pluies d’hiver commencent à transformer la terre en une boue épaisse, la « Raspoutitsa ».
Il nous faut faire une parenthèse pour noter que les Allemands ne respectent pas la convention de Genève avec leurs prisonniers soviétiques et les traitent très durement.
Au nord, les forces allemandes atteignent Leningrad mais n’ayant pu prendre la ville, elles en commencent le blocus sur ordre d’Hitler. Blocus auquel ne participent cependant pas les Finlandais qui se sont arrêtés le long de l’ancienne frontière.
A Struganik, en Yougoslavie, a lieu une rencontre entre les 2 chef des principales factions de résistance aux troupes allemandes, le croate Josip Broz dit Tito, secrétaire général du Parti Communiste de Yougoslavie et ancien agent de recrutement des brigades internationales d'Espagne, commandant les partisans, les résistants communistes, et le général serbe Draza Mihajlovic, officier royaliste à la tête des à la tête des Tchetnik, résistants serbes et nationalistes.
Des différents majeurs séparent les 2 groupes et aucun accord n'est obtenu. Le désaccord sur ce que doit être la Yougoslavie d'après-guerre, une fédération ou un état centralisé, porte bientôt les 2 groupes à se combattre mutuellement.
A Londres, Washington et Alger des représentants des gouvernements des Etats en guerre contre l’Axe signent la Charte de l’Atlantique.
A Moscou débute une conférence qui en présence de Staline réunit l’Américain Harriman, le Français De Gaulle (véritable représentant à l’extérieur de la France d’Alger) et le Britannique Lord Beaverbrook.
Néanmoins, malgré le soutien apporté par les Occidentaux à l’URSS, le combat de la dernière chance semble avoir commencé. En effet, le groupe d’armée du Centre a récupéré ses Panzers et entament son avance sur Moscou tandis que le groupe d’armée sud attaque vers l’Ukraine orientale et la région du Donbass et que Leningrad est isolée.
En Tchécoslovaquie, le SS Heydrich devient Protecteur du Reich pour le Protectorat de Bohème-Moravie (État fantoche crée par les Nazis dans la région de Prague). Il remplace Von Neurath.
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1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL) (Version obsolète)
Octobre 1941
Les forces allemandes progressent vers l’est en direction de Moscou et du Donbass mais les premières pluies de l’automne russe commencent à ralentir la marche des Allemands sur Moscou tandis que Joukov est rappelé de Leningrad pour défendre la capitale. Néanmoins, le 30 Octobre, les Allemands doivent temporairement interrompre leur offensive du fait de la boue.
Entre-temps, les administrations, le Corps diplomatique, l’État-major et le gouvernement soviétique, sauf Staline, ont évacué Moscou pour Kouïbyshev.
Au Japon, la guerre semble être de plus en plus inévitable car le Prince Konoye, premier ministre est limogé car jugé trop conciliant avec les Américains. Il est remplacé par Tojo qui forme un cabinet pro-guerre.
En Tchécoslovaquie, Heydrich fait preuve de sa cruauté en faisant exécuter le maire de Prague, M.Klapka pour de présumées activités anti-nazies.
Dans l’Atlantique, la tension monte de plus en plus entre l’Allemagne et les États-Unis car les U-Boot d’Hitler se heurtent de plus en plus souvent à des escorteurs de convois alliés américains suite aux mesures prises par Roosevelt pour la défense des convois alliés dans l’Atlantique.
Les forces allemandes progressent vers l’est en direction de Moscou et du Donbass mais les premières pluies de l’automne russe commencent à ralentir la marche des Allemands sur Moscou tandis que Joukov est rappelé de Leningrad pour défendre la capitale. Néanmoins, le 30 Octobre, les Allemands doivent temporairement interrompre leur offensive du fait de la boue.
Entre-temps, les administrations, le Corps diplomatique, l’État-major et le gouvernement soviétique, sauf Staline, ont évacué Moscou pour Kouïbyshev.
Au Japon, la guerre semble être de plus en plus inévitable car le Prince Konoye, premier ministre est limogé car jugé trop conciliant avec les Américains. Il est remplacé par Tojo qui forme un cabinet pro-guerre.
En Tchécoslovaquie, Heydrich fait preuve de sa cruauté en faisant exécuter le maire de Prague, M.Klapka pour de présumées activités anti-nazies.
Dans l’Atlantique, la tension monte de plus en plus entre l’Allemagne et les États-Unis car les U-Boot d’Hitler se heurtent de plus en plus souvent à des escorteurs de convois alliés américains suite aux mesures prises par Roosevelt pour la défense des convois alliés dans l’Atlantique.
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