En traversant des temps difficiles (Traduction FR d'une TL écrite par Gillan1220 et Uchron).
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19 octobre 2018 (Jour Z+2 ; 6h45)
Avenue Loyola (Périmètre de Défense nom de code Charlie)
Nouvelle-Orléans, Louisiane
Karpov serra la main du lieutenant Meyers. Celui-ci avait pris un mauvais coup lors de l'attaque aérienne et il fallait croire, malheureusement que la totalité des miliciens et des gardes nationaux avaient péri ou déserté. Tout était désert lorsque le tapis de bombe avait frappé la ville dans un déchaînement d'horreur et de feu, s'il restait quelque chose de la ville ce ne serait sûrement pas ses habitants ou les vieilles demeures en bois du quartier français.
Le lieutenant Meyers émergea à peine de son évanouissement, pour se retrouver dans le chaos infernal et ambiant du monde.
"Karpov? Où sont les autres ? Nous devons avertir ceux qui sont au stade que l'opération Cobalt a commencé."
"Ne vous inquiétez plus pour eux, j'imagine qu'ils sont dans un monde meilleur, maintenant". Karpov désigna les grandes flammes écarlates qui s'échappaient du stade. " Quant à vos hommes, j'imagine que la peur les a submergés. "
"Merci de ne pas m'avoir abandonné."
" Ne me remerciez pas trop vite, nous devons quitter cet enfer au plus vite ", observèrent les deux hommes. Karpov aida le lieutenant à se relever.
"Les réfugiés, la ville... ils sont.tous morts."
On entendait les cris et les bruits grotesques des infectés en train de bruler vif, provenant du vieux stade, des anciennes zones portuaires et des camps de réfugiés. L'odeur putride (un mélange d'odeur de viande trop brûlée et de pourriture) caressait le nez de deux hommes qui s'éloignaient à travers l'avenue en ruine.
"Nous devons trouver un véhicule." dit le Russe. Le regard de Karpov se posa sur une Hyundai dont le pare-brise avait été brisé mais pas complètement détruit, sur le siège avant le corps du conducteur, qui avait visiblement succombé à la maladie, sans avoir eu le temps de démarrer sa voiture. Pour une fois, la chance souriait à Karpov et à son nouvel ami.
"C'est trop louche pour être vrai", pensa Karpov.
Après avoir ouvert la porte et planté un débris métallique dans la tête de l'infecté, Karpov installa le lieutenant Meyers dans la voiture. Ses yeux fiévreux et son regard inquiet n'indiquaient rien de bon. Un mauvais traumatisme crânien ou une hémorragie interne pouvaient conduire le militaire américain à une mort certaine. Jetant un coup d'œil au rétroviseur, Karpov vit s'approcher les silhouettes haletantes et vaguement humaines de la horde brûlée de la Nouvelle-Orléans avant que l'image de la douce Olga, son sourire, son regard presque gêné mais toujours émouvant lorsqu'elle annonçait ses fiançailles ne lui transperce le crâne, elle n'avait pas pu en réchapper, c'était un être doux et pacifique.
Karpov fut pris de colère, d'une rage folle, il hurla à la horde : "Ну и отлично, а ты иди нахуй." ("Allez tous vous faire foutre").
Il massacrerait chacun de ces salauds juste par vengeance mais son regard se posa sur le lieutenant, il avait un ami à sauver.
Il y a 23 ans...
le 1er janvier 1995
Grozny, Tchétchénie
Le bruit des explosions et des tirs était un bruit courant dans cette partie de la Russie où se dressaient encore les ruines incendiés de la capitale de la République tchétchène. Dire que les habitants avaient accueilli la nouvelle année correctement aurait été un euphémisme. Les explosions retentissaient partout.
Le soldat russe blessé attendait quelque chose, non pas de l'aide....mais une vengeance. Tous ses copains avaient été massacrés par les tchétchènes. L'épave en feu du T-72 dégageait une acre fumée noire qui faisait pleurer le lieutenant Karpov, qui tentait de trouver sa cible, parmi les ruines.
"Te voilà, ale chien." le lieutenant engagea son AKMS, et tira une courte rafale sur un ensemble de silhouettes qui se profilaient au bout de la rue. Le tir fut immédiatement suivi d'un gémissement aigu et de jurons indistincts.
Karpov savait qu'il était nécessaire de bouger, quittant sa position pour s'engouffrer dans les ruines d'un bâtiment d'habitation éventré par une frappe.
"Ils ne sont pas derrière moi... il est temps de souffler"
Une ombre se profila sur la gauche, Karpov leva son arme, et instinctivement tira une courte rafale...
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Conflagration
19 octobre 2018 (Jour Z+2)
Banlieue de la Nouvelle-Orléans
La longue file de voitures et de camions abandonnés le long de la route 10 bloquait la route vers Prairieville, où des rumeurs et des messages d'avertissement indiquaient qu'un centre de secours avait été établi. Karpov se serait normalement éloigné plus rapidement de cette ville, mais il n'avait pas les compétences médicales nécessaires pour soigner le lieutenant. Ce dernier était dans un état de quasi-sommeil, ne se maintenant éveillé que grâce aux paroles du Russe.
La nuit se levait à peine et les incendies de la plus grande ville de Louisiane donnaient une belle teinte ocre au ciel, mais d'autres tourbillons de fumée se répandaient depuis la zone de gestion de la faune de Maurepas Swamp, ne laissant guère de doute sur leur origine.
Les gens avaient fui, poursuivi par les infectés, Les pillards faisaient le reste, d'ailleurs Karpov avait du mal à maintenir son attention sur la route et les pièges potentiels mais aussi sur l'état du Lieutenant, de moins en moins bon.
La route s'étendait pendant des heures hors des sentiers battus et des traces indiquaient que de nombreuses personnes avaient déjà emprunté cette route, un doute s'instillait dans l'esprit du russe alors que la voiture avançait à peine sur les chemins boueux.
Et si Olga avait survécu, pour une raison ou une autre ? Peut-être avait-elle eu le temps de s'échapper ? Peut-être s'était-elle frayé un chemin à travers la ville comme lui, comme son père.
Ce moment de doute failli coûter la vie aux deux hommes lorsque la longue rafale de fusil d'assaut frappa le véhicule, poussant Karpov à faire une embardée, qui envoya la Hyundai s'écraser sur un éperon rocheux, le lieutenant Meyers percuta sans ménagement la portière, et le râle de souffrance qu'il poussa pendant un court instant ne pouvait plus signifier que son agonie.
Le réveil fut difficile pour Karpov mais il put se rendre compte qu'il n'était plus dans la voiture, qu'il était attaché et bâillonné et placé ) même le sol boueux et malodorant.
"Ah, notre ami se réveille" dit une voix d'homme dans un argot évident.
Karpov ouvrit les yeux et vit qu'une douzaine d'hommes de couleur, armés jusqu'aux dents, l'observaient.
"Bienvenue dans les marais, Ma'an."
******************************
Il y a 23 ans...
le 1er janvier 1995
Grozny, Tchétchénie
La longue rafale de l'AKMS avait perforé l'abdomen de la femme projetant du sang et des morceaux de tissus déchirés. Le soldat russe avait agi comme tout homme entrainé l'aurait fait dans de telles circonstances.
Karpov s'est penché, peut-être par curiosité, peut-être par stupidité au-dessus du cadavre de la femme. Une jeune femme, son visage serait difficile à distinguer à cause de la boue et du sang séché collé sur son visage emmitouflé. Toutefois Le petit paquet qu'elle transportait s'était retrouvé propulsé dans les gravas et les débris de béton armée, un coin de tissu s'était soulevé révélant un tout petit corps.
Karpov était submergé par une vague appréhension, indéfinissable et lui bloquant presque les sens. Les muscles... ses muscles et ses sens si vitaux, qui auraient du lui commander de prendre les jambes à son goût étaient tout simplement incapables de la moindre réaction, surtout que ses poursuivants avaient fini par retrouver sa trace...
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1er novembre 2018 (Jour Z+15)
Barrage de roquettes BM-27 Uragan tirées dans la banlieue sud de Moscou. (RT)
"Les rapports sur les contre-offensives militaires dans le sud de Moscou ne sont toujours pas confirmés, mais des témoins locaux confirment d'importants bombardements impliquant des milliers de BM-27 Uragan et de l'artillerie automotrice, de telles interventions militaires se sont multipliées depuis que le président américain a tweeté que "quelque chose de grand est en train d'arriver". Des rumeurs locales font état du déploiement récent d'une nouvelle arme antizombie sur les champs de bataille nord-américains et japonais, mais personne n'a été en mesure d'identifier la nature de cette arme.
Pendant ce temps, la guerre contre les "infectés" fait toujours rage à raison d'un ratio de 1 pour 10 dans les centres urbains, il est maintenant certain que les unités de l'APL et de la police de Hong Kong ont quitté Hong Kong et Macao, certaines sources du département d'État américain ont confirmé qu'ils étaient à court de munitions et de denrées alimentaires depuis le coup d'État manqué d'il y a deux semaines consécutif à la mort d'un nombre important de membres du Politburo. Certains spécialistes ont souligné le fait que les nouveaux dirigeants chinois avaient pratiquement évité une confrontation nucléaire avec les États-Unis et le Japon après que certains putchistes intransigeants auraient tenté de lancer des ICBM sur les bases américaines d'Okinawa et de Guam.
De hauts responsables de l'USMC ont confirmé que des renforts du Marine Corps avaient débarqué dans le périmètre de sécurité de Busan afin d'aider les unités armées américaines et sud-coréennes à protéger les quelque 6,5 millions de réfugiés qui s'y trouvent actuellement. Aucune nouvelle de la réunion d'urgence du gouvernement japonais à bord du JS Hyuga et du JS Kongo, mais il semble évident que les principaux efforts du gouvernement japonais porteront sur les efforts militaires visant à assurer la sécurité de Kyushu en sécurisant le "corridor de Shimonoseki".
Des rapports arrivent de Corée du Nord, la CIA et le Département d'État ont confirmé un exode massif vers les territoires sud-coréens et chinois, des sources locales ont confirmé que l'infection a atteint l'État le plus fermé du monde au cours de la semaine dernière. Aucun rapport sur les épidémies dans les médias d'État nord-coréens.
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26 octobre 2018 (Jour Z+9)
Medbay de l'atoll de l'USS Makin
Océan Pacifique
Il s'est finalement réveillé après avoir été inconscient pendant trois jours. Quand il s'est réveillé, il a réalisé qu'il était à bord d'un navire de la marine. On l'a informé de sa situation.
"Vous avez été mordu, monsieur, mais votre jambe a été amputée." L'infirmier a répondu.
"Quoi, où sont ces gamins ? Est-ce qu'ils s'en sont sortis ? avant de m'évanouir, nous étions dans un van en direction de la base."
"Oui, ils sont là. Ils vous rendront peut-être visite plus tard."
"Je... Je ne me suis pas transformé... Comment ça se fait ?" Le Texan a regardé fixement. Deux Marines se tenaient prêts, M16 à portée de main. Jim savait pourquoi.
"Nous avons fait des tests. Votre sang était négatif pour l'infection. Je suppose que vos compagnons ont réussi à stopper l'infection à temps. Je suis étonné que pour un groupe de milléniaux sans expérience médicale, ils aient pu s'en sortir. Vous êtes une personne chanceuse, monsieur. Bien sûr, nous devons vous garder en observation pour l'instant."
"Qu'est-ce...que ça veut dire ?" Un Jim confus a répondu.
"Nous vous avons implanté une puce de suivi car nous ne sommes pas sûrs si une minuscule quantité de virus ne circule pas dans votre sang. Jusqu'à présent, c'était négatif, mais nous ne pouvons pas en être sûrs. Je sais que cela peut sembler cruel mais nous ne pouvons pas risquer de nouvelles épidémies. Comprenez-vous pourquoi nous faisons cela ?"
Jim a acquiescé silencieusement. Si cela signifiait qu'il se transformerait, il devrait le faire. Il ne voulait pas être un autre Patient Zéro de cette épidémie. C'était une bien meilleure façon de protéger tout le monde à bord.
"Je veux juste voir mes amis s'ils vont bien." .
"Très bien. Je vais les appeler."
*************************
"Nous sommes heureux que tu sois sain et sauf." Jules dit au Texan qui l'avait sauvé il y a quelques jours.
"Oui mijo, cette vieille carcasse a encore de la force en elle."
Tout le monde s'est rassemblé pour voir le Texan blessé. L'infirmier leur a dit qu'ils pouvaient passer du temps ici, mais qu'il serait confiné dans une caserne militaire à Pearl Harbor dès son arrivée, car les autorités et les représentants du CDC devraient observer s'il pouvait être réintégré en toute sécurité dans la société, muni de l'implant de traçage. En outre, il recevrait un traitement et une opération pour installer une prothèse de jambe en remplacement de celle qu'il avait perdue à San Diego.
"Mieux vaut perdre une jambe qu'une vie entière".
Il était blessé, estropié mais vivant (et non un cadavre ambulant) et c'est tout ce qui comptait.
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26 octobre 2018 (Jour Z +9)
USS Makin Island
Base conjointe Pearl Harbor-Hickam
Honolulu, Hawaii
Nous n'arrivions pas à y croire. Cinq jours sur une boîte de conserve flottante et nous voilà enfin à Hawaï. Ou sur le point d'arriver dans ce cas. Debout sur le pont d'envol, alors que nous étions tous invités par le capitaine et le second, nous avons pu voir les navires de la flotte entrer dans Pearl Harbor. Cela m'a donné des frissons, sachant que c'était le site de l'attaque japonaise qui avait conduit à l'entrée de l'Amérique dans la Seconde Guerre mondiale. Le Makin Island est passé près de l'USS Missouri - alias le Mighty Mo - l'un des cuirassés de la classe Iowa qui a servi pendant la Seconde Guerre mondiale, la guerre de Corée et la guerre du Golfe persique. Cela nous a impressionnés de voir un grand cuirassé juste à côté de nous. Il avait été présenté dans le film d'action Under Siege, le jeu RTS World In Conflict (mon jeu PC préféré) et le film Battleship que j'avais vu à l'été 2012. le puissant navire de guerre se tenait là sans rien faire, gardant l'entrée de la baie. Bien qu'obsolète selon les normes actuelles, la présence d'un cuirassé était toujours impressionnante à regarder.
"Je n'arrive pas à y croire. Nous sommes ici à Hawaii." dit Gabrielle.
"Oui, mais pas pour les vacances." Mike ajouta et nous rappelant la dure réalité
"On va profiter de ce qu'on peut." relativisa Spencer.
Quelques minutes plus tard, le vaisseau a accosté. Tout le monde a été escorté en bas pour le contrôle sanitaire. Spencer avait raison, même si nous n'étions pas ici en vacances, nous devions profiter des petites choses. Comme le dit le film Zombieland. C'était définitivement mieux que de rester dans un navire exigu. Mon groupe et moi sommes restés proches les uns des autres alors que nous entrions dans la tente sanitaire mis en place par la FEMA. Après avoir remis certains de mes documents, le personnel de la FEMA m'a demandé quelles étaient mes expériences et si je voyageais avec un groupe.
"Oui, ces personnes sont avec moi". J'ai répondu. Mes amis se sont alors inscrits dans le système et se sont vus confier des tâches bénévoles. Mike, Spencer, Darren et moi avons été affectés à des tâches sanitaires, Gabrielle a été chargée d'aider à rationner la nourriture et les fournitures de l'hôtel pour les réfugiés (puisqu'elle est comptable), tandis qu'Angela et Tamara ont été chargées d'aider aux services quotidiens de l'hôtel. Nous n'avons travaillé que les jours de semaine jusqu'à ce que nous puissions retourner dans nos pays respectifs.
Hawaii a une contrepartie : étant isolée, environ 90 % de son approvisionnement en nourriture provient du continent. Cela faisait une semaine que l'épidémie avait éclaté et la garde nationale d'Hawaï avait ordonné un système de rationnement systémique maintenant que les échanges par avions et navires cargo avaient cessé. Il y avait cependant un peu de bétail sur la grande île ainsi que du café, du cacao, des ananas, de la canne à sucre et des bananes sur cette chaîne d'îles. Pour compenser, les flottes de pêche de l'État ont toutes été activées pour nourrir les quelque 2 000 réfugiés supplémentaires qui sont répartis sur les îles.
Oui, notre séjour ici ne sera pas très agréable, mais c'était quand même mieux qu'aux États-Unis.
Le personnel de la FEMA nous a affectés au Hilton Hawaiian Village Resort, en face de la plage de Waikiki. Il se trouvait directement en face de l'océan Pacifique. C'est ce qui nous a tous enthousiasmés.
"Attendez, vous pouvez localiser mes parents ?" Gabrielle a demandé au personnel de la FEMA.
"Madame, pouvez-vous nous donner leurs noms ? Je suis désolé, mais nous avons traité un grand nombre de personnes, beaucoup venant d'autres pays. Allez voir le tableau là-bas avec tous les noms des personnes présentes."
Déçue, elle a alors parcouru le tableau rempli de noms. "Venez avec moi les gars." Nous l'avons suivie. Le tableau plein de noms était indéniablement long. Il y avait aussi beaucoup de gens, tout comme nous.
Cela a pris plus de 30 minutes avant qu'elle ne dise qu'elle avait trouvé les noms de ses parents. Et pour notre plus grand bonheur, ils se trouvaient dans le même hôtel que nous ! Quel coup de chance !
"Quel coup de chance !" J'ai crié. "Allez les gars, on y va. Ramenons-la à sa famille."
Nous avons ensuite pris le bus en direction de la plage de Waikiki.
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Re: En traversant des temps difficiles (Traduction FR d'une TL écrite par Gillan1220 et Uchron).
. Pour compenser, les flottes de pêche de l'État ont toutes été activées pour nourrir les quelque 2 000 ( seulement ? ) réfugiés supplémentaires qui sont répartis sur les îles.
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Re: En traversant des temps difficiles (Traduction FR d'une TL écrite par Gillan1220 et Uchron).
23 octobre 2018 (Jour Z+5)
Détachement de l'USMC au Camp Lemmonier
Aéroport international de Djibouti-Ambouli, Djibouti
La petite nation de Djibouti n'avait pas été épargnée par l'épidémie. En tant que pays du tiers monde, l'épidémie a fait des ravages avec l'afflux de réfugiés et d'infectés en provenance d'Éthiopie, de Somalie et d'Érythrée. Les forces armées se sont éparpillées en essayant de contenir les épidémies et au cinquième jour de l'épidémie, le pays s'est essentiellement effondré, tous les représentants du gouvernement ayant fui ou ayant été massacrés par les hordes. Les nouvelles étaient sombres : le président Ismail Omar Guelleh s'était suicidé alors qu'il était évident que le palais présidentiel était encerclé.
Lorsque la situation est devenue désespérée, de nombreux citoyens terrifiés ont fui vers le port maritime et l'aéroport, afin de prendre un bateau ou un avion pour aller ailleurs. Ils n'avaient nulle part où aller. D'autres se sont rendus dans les bases étrangères du pays. Les Américains, les Italiens, les Français, les Japonais et les Chinois avaient mis le pied à Djibouti pour combattre la piraterie et l'utiliser comme tremplin pour les guerres au Moyen-Orient. Avant le déclenchement de la guerre, la plupart de ces militaires étrangers étaient confinés dans leurs bases, car il fallait une autorisation spéciale du pays d'accueil pour y mettre les pieds. Seuls les Français étaient autorisés à sortir de leur base. Lorsque l'épidémie a commencé, ces personnels ont défendu leur base contre les Infectés locaux errants. Ils ont d'abord laissé entrer les citoyens de leur propre pays pour se réfugier, mais d'autres locaux sont arrivés et avec eux une horde d'Infectés. Comme cela devenait évident, les garnisons ont dû ouvrir le feu sur les infectés comme sur les non infectés. Ils ont tenu bon, jusqu'à ce que les munitions soient épuisées et que leurs bases soient constamment attaquées, ils dû alors se retirer vers d'autres points de ralliement.
La base militaire chinoise d'Oboch, près du port de Darelah, avait été envahie, obligeant les soldats restants de l'APL à se réfugier dans un grand aéroport international où sont arrivés les Marines américains, la 13e Demi-brigade de la Légion étrangère française constituant du 5e Régiment d'outre-mer, des éléments italiens venus de la Base logistique de l'armée italienne au sud, ainsi qu'un petit contingent de personnel de la Bundeswehr et de la JSDF provenant de la base voisine de la JMSDF. Au départ, le commandant de la base américaine se méfiait des Chinois, en raison des rumeurs selon lesquelles une faction communiste extrémiste souhaitait atomiser le Japon, Guam et Taiwan. Cependant, l'ennemi d'aujourd'hui ne se souciant pas de l'allégeance ou de l'idéologie pour laquelle on se bat, le commandant US a cédé et a permis à l'APL d'entrer, au motif qu'elle assisterait à la défense des civils dans l'aéroport en attente d'être évacués. En effet, le spectacle de forces occidentales, japonaises et chinoises travaillant ensemble faisait plaisir à voir, sachant les récentes tensions avec la Chine dans le cadre de ce que les analystes politiques avaient appelée la "deuxième guerre froide".
Le commandant des Marines a traversé l'aérodrome en voyant des Marines et des marins en train de constituer des défenses improvisés tandis que d'autres Marines examinaient les fusils Type 95 QBZ dont les troupes de l'APL faisaient la démonstration. Dans une autre tente, l'APL et la JSDF discutaient de leur ligne de défense commune. Ces ennemis autrefois acharnés travaillent désormais ensemble. Il y avait également plusieurs soldats française, allemands et italiens qui donnaient un coup de main, avec le peu d'anglais qu'ils pouvaient parler.
"C'est drôle, n'est-ce pas ?" déclara un sous officier des Marines. "Nous avons toujours vu les Chinois comme une menace pour nos intérêts ici dans la Corne de l'Afrique, mais maintenant nous travaillons à leurs côtés. Même les Japonais s'entendent avec eux."
"Ce sont des temps mystérieux, Sergent." le commandant a levé les yeux pour voir un avion de ligne voler vers une destination inconnue. En regardant au-dessus de la ville, ses pilotes pouvait voir la fumée et les incendies qui faisaient rage ainsi que les hordes qui avançaient vers les défenses.
Le commandant des Marines aurait donné cher pour pouvoir contacter les pilotes et obtenir des renseignements tactiques, la reconnaissance n'était plus très bonne car les drones Reaper avaient été déplacés de l'aéroport de Chabelly vers le sud-ouest avant perte de contact, au moins il savait que des hordes d'infectés convergeaient du sud ouest vers l'aéroport. Les Marines et les forces étrangères pourraient tenir un moment, mais les fortifications finiraient par tomber. Il restait encore plus de 500 civils, attendant de prendre le prochain avion ou bateau pour quitter ce pays condamné.
"Monsieur, nous avons pris contact avec le groupe amphibie Essex. Ils sont en route pour évacuer notre personnel, nos alliés et les civils ici. Ils ont quitté le détroit d'Ormuz il y a quelques jours."
"C'est bien. Nous devons tenir bon jusqu'à leur arrivée.Quel est le statut de nos défenses?"
"Pour l'instant, nos Marines et nos alliés ont essayé d'économiser leurs munitions. Certains en sont même arrivés à utiliser des baïonnettes contre les infectés qui frappaient les clôtures. Cependant, les corps s'empilaient, ajoutant du poids qui menaçaient de faire chuter les défenses, il a fallu cesser d'employer cette méthode."
"Pouvons-nous tenir ?"
"Notre meilleure estimation est probablement d'un jour ou deux."
"Que Dieu nous bénisse tous."
*************************************************
Le jour suivant, les infectés étaient trop nombreux pour être "traités" uniquement avec des baïonnettes. Les Américains, les Français, les Italiens, les Chinois, les Japonais, les Allemands, et les troupes locales de Djibouti ont été obligés d'ouvrir le feu sur les infectés. Ils en abattirent plusieurs, mais de plus en plus venaient attirés par le bruit des tirs.
"Monsieur, bonne nouvelle, les civils ont été évacués. Il n'y a que du personnel militaire ici maintenant."
"Eh bien, nous avons tenu bon ici. Cela va certainement entrer dans l'histoire. Pensez-y comme la version du 21ème siècle de l'Alamo."
Les tirs ont continué pendant des heures jusqu'à ce que la clôture soit sur le point de s'effondrer.
"Repliez-vous ! Repliez-vous !" Un Marine hurla alors que les défenseurs se repliaient, certains jurant dans leur langue. Et finalement les clôtures ont rompus et les infectés ont "débordé" comme une inondation. Les militaires se sont battus, en abattant de nombreux infectés mais sans en arrêter le flot.
"Nous devons évacuer maintenant !" dit le commandant.
Mais au même moment, ils ont entendu le bruit de rotors en approche. En levant les yeux, le commandant des Marines a vu un groupe de AH-1Z Cobras fondre sur la horde, tirant avec leurs autocanons et leurs missiles. Les infectés ont été déchiquetés, des morceaux de corps volaient dans les airs. Ceci a été suivi par un bombardement effectué par des Harriers et des F-35B Lightnings. Ces avions étaient venus de l'USS Essex et de son groupe d'intervention amphibie et ils étaient arrivés juste à temps pour évacuer les défenseurs du camp Lemmonier.
"La cavalerie est en retard."
Et puis les LCACs sont arrivés à la pointe de l'aéroport. Les Marines et les forces étrangères ont couru vers les LCACs pendant que les Cobras, Harriers et Lightnings couvraient leur fuite. Certains véhicules ont été récupérés mais le reste a dû être laissé derrière pour l'espace. Après tout, les vies humaines comptent plus que des jouets High Tech. Après cela, les LCACs sont partis et se sont dirigés vers la mer.
"Monsieur, nous avons des Chinois à bord ? Que faisons-nous d'eux ?" Un Marine a demandé, se méfiant visiblement des Chinois à bord du véhicule amphibie.
"Eh bien, ils ont accepté de coopérer avec nous, alors nous les évacuons tout comme nos alliés français, allemands, italiens, japonais et djiboutiens. Nous avons besoin de toutes les bonnes volontés. " déclara le commandant en regardant dans la direction de l'aéroport maintenant abandonné qui s'effaçait au loin. La fumée qui s'en dégageait était visible mais s'estompait également. En regardant vers la mer, il pouvait constater que les LCACs étaient sur le point d'atteindre l'USS Essex, soutenu par l'USS Anchorage et l'USS Rushmore.
Lorsque les LCACs sont arrivés sur le pont de chargement de l'Essex, le commandant des Marines a été relevé. Les forces étrangères ont ensuite été débriefées alors qu'elles devaient se mettre sous le commandement militaire américain.
"Monsieur, je suis ici pour vous féliciter que grâce à vos efforts pour défendre le camp Lemmonier et l'aéroport, vous avez sauvé la vie de 500 civils et de plus de 200 militaires." dit le XO du navire . "Cela restera définitivement dans l'histoire comme l'une des évacuations les plus réussies de cette foutue apocalypse".
"Eh bien, c'est mon devoir en tant que Marine."
"Alors, où allons-nous ?" A demandé le commandant.
"Diego Garcia. L'endroit est isolé dans l'océan Indien et n'est toujours pas touché par l'épidémie. Nous et les Britanniques sécurisons les voies navigables autour de l'endroit. C'est leur territoire après tout."
"Très bien. Une île tropicale isolée au fin fond de l'océan Indien est le meilleur endroit pour survivre à une épidémie de cadavres ambulants."
Fidèle aux propos du XO, la défense du camp Lemmonier sera immortalisée comme l'une des retraites les plus réussies pendant l'apogée de la pandémie. Par miracle, aucune vie n'a été perdue et tous les défenseurs ont réussi à s'en sortir sans aucune perte.
Plusieurs années après l'épidémie, de nombreux vétérans ayant pris part à la défense du camp Lemmonier ont livré leurs témoignages dans des livres, des documentaires et des interviews télévisées. La chaîne Simple History Channel sur YouTube a diffusé le 4 juin 2023 un épisode sur cet étrange chapitre de l'histoire intitulé "The Unusual Alliance that Defended Camp Lemmonier". Un film intitulé "Enemy Mine" sortira en 2028 - dix ans après l'épidémie - et sera consacré aux défenseurs du camp Lemmonier.
Notes de l'auteur (Gillan)
- Plus précisément, l'USS Essex a été déployé avec des F-35B. Le navire d'assaut amphibie et son escorte ont quitté San Diego le 10 juillet 2018, en direction du Moyen-Orient (Source : USNI, 12 juillet 2018).
- L'Essex Amphibious Ready Group était dans la région du golfe Persique en octobre 2018, il serait donc logique qu'il s'arrête à Djibouti pour évacuer le personnel qui y est stationné. (Source : USNI, 29 octobre 2018)
- Article de référence pour les forces étrangères à Djibouti.
- Carte des bases militaires étrangères à Djibouti (PBS) :
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Re: En traversant des temps difficiles (Traduction FR d'une TL écrite par Gillan1220 et Uchron).
Collectionneur a écrit:Je pense à des zéro oubliés :
. Pour compenser, les flottes de pêche de l'État ont toutes été activées pour nourrir les quelque 2 000 ( seulement ? ) réfugiés supplémentaires qui sont répartis sur les îles.
Sur ce coup là, il faudra que je jette un coup d'oeil au brouillon original.
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26 octobre 2018 (Jour Z+9)
Hilton Hawaiian Village Resort
Plage de Waikiki
Honolulu, Hawaii
Nous avons débarqué du bus avec tous les bagages que nous avions pour entrer dans cet hôtel chic qui avait été transformé en camp de réfugiés temporaire pour les plus de 12 500 personnes qui ont été évacuées de Californie sur ordre de la FEMA. L'hôtel avait une sécurité renforcée, des Marines à la Garde nationale de l'armée en passant par les officiers de police du département de police d'Honolulu. On nous a demandé de nous aligner en file indienne, car nous étions une fois de plus contrôlés par des chiens et soumis à un test sanguin qui s'est avéré négatif. Ils ne voulaient pas prendre le risque que quelqu'un cache l'infection. Malheureusement, nous avons été séparés des survivants de San Diego avec lesquels nous étions en contact. Nous leur avons dit au revoir et espérions garder le contact.
Francis et Jules se sont immédiatement inscrits au service pour sécuriser l'hôtel, puisqu'il s'agissait de personnels ayant une expérience des armes. Il s'agissait de compléments nécessaires aux forces de sécurité débordées qui assuraient la sécurité de l'ensemble d'Honolulu. Ceux qui ne pouvaient pas être logés dans la ville étaient répartis dans les camps de réfugiés de la FEMA situés au nord d'Oahu ou sur d'autres îles.
Gabrielle a demandé au bureau chargé des réfugiés et a présenté ses pièces d'identités. Quelques instants plus tard, elle a eu vent que ses parents étaient deux étages plus haut que notre chambre.
"Je suis impatiente de les voir." a-t-elle dit.
Nous avons présenté les documents qui nous ont été attribués ainsi que nos quartiers. On nous a ensuite conduits vers les étages supérieurs.
"Je serais damné si nous avons une suite." ricanna Mike.
La chambre que nous avons obtenue était grande, pas une suite, mais assez grande pour accueillir environ six ou huit d'entre nous. La chambre donnait sur la magnifique vue de la plage de Waikiki. Dommage que nous ne puissions pas nager. Les plages étaient fermées pour empêcher les rassemblements ou les infectés de s'échouer sur le rivage.
"En parlant du diable." ai-je dit.
On nous a demandé de nous reposer et de nous présenter à nos postes ce soir. En posant nos sacs, nous ne pouvions nous empêcher de penser à la chance que nous avions d'avoir cet endroit. Est-ce que c'était aléatoire ou est-ce que la FEMA a attribué les places en fonction du nombre de personnes par groupe ? Je ne saurais pas vraiment dire. Mais je ne me plaindrais pas. Tout le monde n'avait pas ce luxe. Même si c'est sûr que certains avaient eu des suites. Les autres étaient déjà allongés sur leurs lits ou sur le point de faire la sieste.
"Pense à ça comme à des vacances." dit Spencer.
"Oui, mais pas mon genre de vacances." répondit Mike.
Attrapant la télécommande de la télévision, j'ai allumé pour voir que la plupart des stations avaient cessé d'émettre. Le logo EAS était affiché sur l'écran.
C'est la même alerte EAS qui s'est déclenchée en janvier dernier". dit Angela. " vous vous souvenez de la fausse alerte quand le gouvernement de l'État d'Hawaï pensait que la Corée du Nord avait tiré un missile vers les îles ?".
"Putain, je me souviens." ai-je dit.
"Oh merde, pareil pour moi. C'était dingue." répondit Spencer.
"Sans déconner, comme si la fausse alerte nucléaire soviétique de 1983 nous était revenue en pleine face." J'ai répondu.
"Je m'en souviens aussi. J'étais encore à l'université à cette époque. J'étais au festival de musique Plus 63 ce jour-là. Je regardais Showtek avec mes amis quand ça c'est produit à Cebu cette nuit-là."
"Faire la fête pendant que le monde brûle, ça semble être le gag récurrent cette année." ai-je répondu en plaisantant.
"Eh bien, toujours pas de télé les gars. Pas sûr qu'il y ait du WiFi ici."
"Le WiFi est présent mais je ne peux pas me connecter non plus."
"Gabby, allons voir ta famille." Elle a hoché la tête. "Allons avec elle les gars."
Nous sommes ensuite sortis en file indienne de la pièce jusqu'à deux étages plus haut, là où on nous avait dit qu'ils étaient.
********************
Nous avons trouvé la chambre dans laquelle ils se trouvaient et avons sonné à la porte.
La porte s'est ouverte sur un homme d'une cinquantaine d'années qui nous regardait.
"Puis-je vous aider ?"
"Hum, monsieur, nous avons amené votre fille avec vous."
"Gabrielle ?!, où est-elle ?"
"Je suis là, papa !" Gabrielle dit en se précipitant vers son père pour l'embrasser. Sa mère a fait de même. Tous les trois ont fondu en larmes en se serrant et en s'embrassant. Un autre groupe de personnes était là, probablement ses cousins ou ses parents.
"Gabrielle, je suis si heureuse que tu sois saine et sauve. Je savais que tu pourrais y arriver !" a répondu sa mère. Elle savait que son petit ami avait été tué au début de l'épidémie lors de leur bref appel téléphonique. Eux mêmes avaient eu la chance d'être acceptés à bord de l'USS Bonhomme Richard alors que San Francisco sombrait dans le chaos.
Pour le reste d'entre nous, nous étions heureux pour eux, sachant qu'elle était arrivée ici saine et sauve avec sa famille. Tant mieux pour elle. Mike, Spencer, et les autres ne savaient toujours pas ceux qui les attendait et ceux qui ne seraient plus là pour le faire. Le reste de nos amis de San Diego semblait avoir accepté le fait que leurs familles ne soient pas encore sortis. Quant à Angela, je voyais bien qu'elle enviait Gabrielle dont la famille était plus ou moins en sécurité. Bien sûr, elle était aussi heureuse pour elle. A l'intérieur, je me sentais bien aussi, car nous avions réalisé le dernier souhait de Charles, à savoir que sa petite amie arrive ici saine et sauve. Il pouvait être en paix maintenant. me suis-je dit. Cela m'a rappelé toute l'épreuve qui se déroule dans l'anime Tokyo Magnitude 8.0 où deux frères et sœurs doivent traverser toute la baie de Tokyo pour rentrer chez eux après un tremblement de terre dévastateur sur la capitale japonaise.
"Et Alexandria ?" demanda Gabrielle.
"Pas de nouvelles. Nous ne pouvons qu'espérer." Son père a dit, en essayant de combattre ses larmes. "Nous avons entendu sur des radios indépendantes que l'infection a atteint les Philippines au troisième jour de l'épidémie. J'aimerais pouvoir utiliser un appel téléphonique longue distance mais les lignes sont coupées car elles doivent être réservées à un usage officiel. Ta mère et moi prions pour qu'elle soit en sécurité".
Elle a ensuite été approchée par ses proches parents qui l'ont embrassée et consolée. Pendant un moment, il semblait qu'elle nous avait oubliés car la porte était ouverte et nous sommes restés là à les regarder.
"Oh je suis désolé, si vous avez besoin d'intimité, nous allons retourner dans notre chambre". ai-je dit à son père.
Ses parents se sont alors approchés de nous.
"Merci... merci beaucoup d'avoir ramené notre fille. Je... Nous ne pourrons jamais vous remercier assez. S'il y a quelque chose que nous pouvons faire pour vous, dites-le."
"Ce n'est rien. C'est à ça que servent les amis."
"Revenez plus tard ce soir pour le dîner. On veut entendre à quel point ça a dû être difficile."
Nous avons hoché la tête et sommes retournés dans nos chambres alors que son père fermait la porte derrière nous.
"Je suis content qu'elle soit de retour dans sa famille." dit Angela en essayant de s'empêcher de pleurer. "...et j'espère que sa petite soeur va bien."
Sa fille était enfin ici avec eux, en toute sécurité. Ils ne voudraient plus jamais être séparés d'elle. Cela leur enlèvaient un poids de l'épaule, mais il y avait toujours le statut de son autre fille à l'autre bout du monde. Ils n'ont pas eu de nouvelles d'elle depuis et priaient pour qu'elle soit saine et sauve.
Pendant tout le temps où Gabrielle a retrouvé sa mère et son père ainsi que certains de ses proches parents, ils ont passé leur temps à parler de leur fuite de San Francisco et de Los Angeles, Gabrielle a tout raconté : comment son petit ami a tenté de la conduire au nord de San Francisco, mais s'est fait mordre, comment elle a rencontré un amie éloigné de l'université qui l'a accompagnée dans sa fuite, leur expérience de mort imminente à LAX, le temps passé à Huntington Beach, la mort de la famille d'Angela, l'évacuation, la partie où son ami s'est fait tirer dessus, et enfin leurs cinq jours en mer à bord du USS Makin Island. Ses parents et sa famille étaient impressionnés. On aurait dit l'intrigue d'un film ou d'une série télévisée.
"Encore plus étrange. L'un des survivants de notre groupe est un réserviste de l'armée française qui était en vacances et a été rattrapé par l'épidémie. Son histoire est plus intéressante et tragique dans une certaine mesure." dit Gabrielle.
"Pourquoi ?" Son père a demandé.
"Il était avec son ami Dylan, membre de l'armée de l'air française. Ils rendaient visite à des étudiants français étrangers à CALTECH quand tout a commencé. Dylan et Jules ont été pris au milieu d'une horde et Dylan a été tué par une horde. Voilà ce que Jules m'a dit." Gabrielle a ensuite raconté l'histoire de LAX où elle aurait été tuée par une horde si elle n'avait pas été sauvée par des survivants de la police de Los Angeles qui conduisaient un fourgon du SWAT.
"Il essaye toujours de rentrer chez lui et de se présenter au service de son pays."
"Mais Hawaii est loin de la France."
"Oui, il va effectivement faire le tour du globe pour revenir en France. Peut-être s'arrêtera-t-il en Polynésie française ou en Nouvelle-Calédonie sur le long chemin du retour." Gabrielle a dit. "Si jamais il arrive à rentrer dans son pays, son histoire sera digne d'être racontée.
"Au fait, comment vous êtes-vous échappés de San Francisco ?" Gabrielle a demandé.
"C'était de la folie, ma chérie. Nous étions juste parmi les plus chanceux." Son père répondit, sa mémoire était encore fraîche.
**********************************
Il y a 9 jours
Date : 17 octobre 2018 (Jour Z)
Lieu : San Francisco, Californie
Son oncle, au volant, a accéléré alors qu'ils se dirigeaient vers le lieu où se tenait la Fleet Week SF. Il y avait une évacuation, totalement chaotique de la Bay Area comparé à ce qui se passait dans le sud, San Francisco avait été durement touchée lors du Z-Day. Ici, la ville a rapidement sombré dans le chaos. La maladie a d'abord été signalée dans le Mission District[1] avant de s'étendre à d'autres quartiers. Puis elle s'est répandue à Oakland, San Bruno, San Jose et dans de nombreuses autres villes de la région de la baie. La police et la garde nationale californienne déployées dans la zone ont été dépassées très rapidement et ce malgré les ordres donnés pour tirer sur les infectés. Pour chaque Infecté tué, deux autres prendraient sa place.
La voiture a fait un écart en essayant d'éviter un SUV qui circulait à contresens sur leur voie. Partout, les gens couraient et pillaient. Certains n'avaient nulle part où aller, se laissant guider par la panique. Des coups de feu retentissent alors que la police abattaient plusieurs infectés et pillards.
"Nous devons sortir d'ici."
"Gabrielle, elle est à Los Angeles avec son petit ami." s'inquiéta sa mère. "Elle ne m'a pas rappelée." En effet, elle avait essayé plusieurs fois d'appeler le téléphone portable de Gabrielle mais il n'y avait pas de réponse. L'absence de signal due à tous les appels de panique qui se produisaient en même temps n'arrangeait rien.
"Nous ne pouvons pas attendre plus longtemps. J'ai entendu des rumeurs selon lesquelles l'armée pourrait bombarder la ville si la maladie se répand."
"On ne peut pas la laisser derrière nous. Elle ne connaît même pas Los Angeles."
Toutes ces supplications sont tombées dans l'oreille d'un sourd alors que la voiture se dirigeait vers une route menant à la Fleet Week. La marine américaine acceptait, de façon surprenante, les réfugiés à bord de leurs navires et autres paquebots commerciaux, à condition que personne ne soit infecté. Il y avait une grande foule de gens qui attendaient de pouvoir monter à bord et ce alors que coups de feu et explosions se succédaient à proximité. Au bout d'interminables minutes, les parents de Gabrielle ont été inspecté avant de pouvoir monter à bord de l'USS Bonhomme Richard.
"Où va ce vaisseau, monsieur ?" A demandé un réfugié au hasard. Les parents de Gabrielle l'ont entendu. "Hawaii. le virus n'y a pas encore été détecté."
Ils sont ensuite entrés dans le quai de débarquement du navire et ont été contrôlés par les Marines. Là, elle a capté un signal et a pu appelé sa fille. Cette fois, Gabrielle a décroché. Sa mère a laissé échapper un soupir de soulagement.
"Maman ! Maman ! Je suis en sécurité."
"Gabrielle, ne viens pas à San Francisco. C'est trop loin et trop dangereux. Heureusement, nous avons pu être évacués sur l'USS Bonhomme Richard. Nous sommes en route pour Hawaii. La marine américaine, les garde-côtes et la marine marchande évacuaient le sud de la Californie vers Hawaii." Il y avait beaucoup de sanglots sur l'autre ligne.
"Anak, es-tu seul ? Charles est-il avec toi ?" Sa mère a demandé.
"Il... a été infecté... et a dû être abattu. Je suis en sécurité grâce à une rencontre accidentelle avec un ami alpiniste et son ami. Nous sommes armés pour nous protéger des infectés. Nous essayons d'aller à San Diego en voiture. Nous sommes dans le centre de Los Angeles, plus précisément sur le boulevard Santa Monica. La circulation est mauvaise mais j'espère vraiment pouvoir y arriver."
"Ton père et moi sommes très inquiets pour toi Gabrielle. Même ta petite sœur s'inquiète de notre situation ici aux États-Unis alors qu'elle est à Bohol.Je prie Dieu pour que tu arrives saine et sauve à San Diego."
"J'y vais, maman. J'espère te voir bientôt. Je dois économiser ma batterie maintenant. Au revoir et je t'aime."
"Prends soin de toi Gabrielle, nous prions pour toi." C'était la dernière fois qu'ils pouvaient communiquer, les lignes furent coupées.
"Elle est en sécurité. Elle a rencontré un ami qui l'accompagne à San Diego." dit-elle à son mari qui la réconfortait alors qu'ils pleuraient tous les deux et priaient pour que leur fille s'en sorte. La distance n'était pas leur alliée.
À l'extérieur, l'évacuation chaotique de la baie se poursuivait. Le Golden Gate Bridge était rempli de voitures et certaines de ses portions étaient en feu. Ceux qui ne voulaient pas être déchiquetés ont choisi de sauter vers leur mort dans les eaux glaciales de la baie. Plus loin deux porte-conteneurs ont fait naufrage, tuant au moins 1 537 personnes. Les garde-côtes et la marine n'ont pas pu les secourir tous. Certains navires ont été réduits en cendres, car on avait constaté la présence d'infectés sur le pont. La Navy n'a pas hésité à les couler.
En sortant de la baie, le Bonhomme Richard s'est dirigé vers Hawaii à la vitesse de l'éclair. San Francisco avait disparu. Il n'y aura plus personne là bas, à l'exception de quelques survivants qui auront réussi à tenir jusqu'au Reclamation Day.
**********************************
"Ça a dû être dur, père. Je suis contente que tu sois là." dit Gabrielle.
"Toi aussi, ma fille. Ta mère et moi ne nous pardonnerons jamais d'avoir été absents en ce moment de crise."
Ils se sont tous embrassés une fois de plus. La vie est vraiment une bénédiction.
Notes de l'auteur :
[1] Référence de Resident Evil : Extinction (roman) par Keith R.A. DeCandido. Dans son chapitre "Avant", le point zéro de la propagation mondiale du virus T a commencé dans le Mission District de San Francisco après qu'un scientifique d'Umbrella Corporation s'y soit réanimé à la suite de sa contamination accidentelle par un échantillon de virus T.
Enfin, Gabrielle a été réunie avec sa mère et son père, mais le statut de sa jeune sœur aux Philippines est toujours en question. Cependant, au moins, les survivants ont fini par la ramener à ses parents, ce qui a permis d'éliminer une grande partie de l'inquiétude. Restez à l'écoute pour en savoir plus et découvrir comment nos survivants vont vivre en tant que réfugiés à Hawaï. Ce sera plutôt calme.
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Re: En traversant des temps difficiles (Traduction FR d'une TL écrite par Gillan1220 et Uchron).
27 octobre 2018 (Jour Z+10)
Honolulu, Hawaii
La FEMA, la garde nationale de Hawaï, le corps des Marines, la marine, les garde-côtes, l'armée de l'air et le HPD n'ont pas hésité à rechercher des volontaires pour des forces de sécurité improvisées. Il est vrai qu'Hawaï n'avait connu qu'une infection mineure sur la grande île d'Hawaï et dans la ville d'Hilo, dont heureusement les unités militaires locales avaient pu venir à bout. Néanmoins, elles étaient débordées et avaient besoin de recruter toute personne ayant de l'expérience, quelle que soit sa nationalité. Les vétérans étaient une ressource précieuse. On pouvait dire la même chose de la communauté médicale. Heureusement, il y avait beaucoup de touristes qui étaient médecins, infirmiers, techniciens médicaux, techniciens en radiologie et PT/OT/SLP[1]. On leur a donné des quarts de travail pour soulager la situation dans les îles hawaïennes.
Pour Jules, c'était un jour pas comme les autres, pressé de servir et de faire partie temporairement du commandement américain (il était de nationalité française), un HK-416 en main et en compagnie de son ami Francis, un membre du SWAT de la LAPD recruté lui aussi. Avec la milice civile, ils se sont alignés pour le briefing. Chaque civil armé devait être rattaché à une équipe de tir de l'armée ou des Marines, recevant les ordres de l'officier commandant. D'une certaine manière, ils étaient de nature "paramilitaire". Ils ne faisaient feu que sur ordre ou en cas d'extrême nécessité. À la fin de la journée, ces volontaires remettaient leurs armes aux armureries. Ils n'étaient autorisés à avoir un pistolet sur eux que pour se défendre. Les fusils militaires devaient rester stockés.
"Ça doit être les vacances les plus folles de tous les temps." Jules dit. "J'aimerais que Dylan soit là pour voir Hawaii même si ça ne faisait pas partie du voyage."
Washington Place (Résidence du Gouverneur)
Quartier historique de la capitale d'Hawaii
Honolulu, Hawaii
Le gouverneur David Ige était occupé à superviser les opérations de secours et le regroupement des réfugiés. D'après le recensement de la FEMA, il y avait exactement 15 648 réfugiés qui se sont établis dans les îles. Nourrir ces plus de 2 000 individus pour une population de 1,4 million d'habitants était un lourd fardeau pour l'État, qui dépendait à 90 % d'importations provenant de navires et d'avions cargo. Grâce à son isolement au milieu de l'océan Pacifique, Hawaï a échappé au chaos qui avait touché le continent américain en l'espace de 72 heures. L'épidémie mineure à Hilo avait été traitée avec un "préjudice extrême". Depuis lors, il n'y avait eu aucune observation d'infectés dans l'état. C'était à la fois une bénédiction et une malédiction.
"Comment tenons-nous le coup ?" Le gouverneur a demandé.
"Eh bien, pour atténuer le problème de la nourriture, nous avons introduit un système de rationnement à l'échelle de l'État. Nous avons augmenté les primes pour ceux qui cultivent le riz, l'ananas, la canne à sucre et les bananes. Le bétail de la Grande île ne sera utilisé que pour les urgences nécessaires." Dit un des assistants du gouverneur.
" Très bien, il a été dit qu'il ne restait à cet état qu'une semaine au mieux si nous perdions nos importations du continent. " Le gouverneur dit. "Avons-nous des alternatives ? Comme nos flottes de pêche ?"
"Oui, tous nos bateaux de pêche ont été déployés pour obtenir autant que possible autour des îles. Ce ne sera pas beaucoup, mais au moins nous n'aurons pas besoin d'épuiser notre bétail."
Le bureau était plein d'activité de la part des employés du gouvernement de l'État et des soldats assurant la sécurité. Le gouverneur s'était promené parmi eux et les avait encouragés à persévérer. Il rendait également visite aux réfugiés et aux troupes, ce qui redonnait le moral à un État en proie à des difficultés. Pourtant, ils n'abandonnaient pas. Ils allaient tenir bon dans les temps à venir. C'était le véritable esprit américain et hawaïen.
"Comment se porte l'administration Trump ?" Un assistant a demandé.
"Nous sommes en contact avec Highpoint SF[2] et NORAD. Ils tiennent étonnamment bien le coup. Seuls quatre secrétaires de cabinet ont été portés disparus : VA, Energie, Trésor, et Commerce. Le reste s'en est sorti jusqu'ici."
"Même si je ne suis pas d'accord avec le Président, c'est le moment où il doit y avoir un gouvernement pour reprendre le pays aux infectés."
******************************
Elle se tenait là, dans son uniforme de l'armée américaine, alors qu'elle approchait de la résidence du gouverneur. Depuis quelques jours, elle était retournée dans son État et dans sa branche où elle avait servi en tant que major dans la garde nationale de l'armée d'Hawaï. Elle avait effectué des missions en Irak de 2004 à 2005 et au Koweït en 2008-2009. C'était sa maison, elle devait la protéger comme le reste. Après tout, elle avait prêté serment.
Le vol qui avait suivi l'évacuation du Congrès du Capitole avait été particulièrement chaotique, mais heureusement, elle s'en est tirée indemne, de même que les autres représentants d'Hawaï. Ils ont réussi à rejoindre Honolulu un jour avant l'évacuation de la Maison-Blanche en prenant un vol à l'aéroport Ronald Reagan. Elle se mit immédiatement au travail, enfilant son treillis et prenant son fusil. Sa position de major lui avait valu le respect de ses collègues et des volontaires civils. Il était rare de voir une femme politique se battre en première ligne.
Elle est rentrée pour rendre visite au gouverneur. Depuis quelques jours, ils défendaient Oahu de tout infecté potentiel venant de la Grande île. Jusqu'à présent, il n'y en avait aucun. Le gouverneur et le personnel ont été impressionnés de voir un membre de la Chambre des Représentants visiter personnellement Washington Place. Tout le monde l'a salué avec respect.
"A votre aise tout le monde." dit-elle.
Serrant la main du gouverneur, elle a ensuite salué et dit"
"Major Tulsi Gabbard, Armée des États-Unis. En service, monsieur."
*******************************
Notes de l'auteur :
[1] PT - Physiothérapeutes ; OT - Ergothérapeutes ; SLP - Orthophoniste.
[2] Nom de code pour Mount Weather
Avertissement : Nous ne sommes pas des "fans" de Tulsi Gabbard dans la vie réelle, pour ceux qui l'ignorent, Gabbard fût l'une des obscures candidates à la Primaire Démocrate 2020 et un certain "ovni" politique assez sulfureux: ex-major de l'US Army, représentante de l'état d'Hawaii, partisan d'un désarmement nucléaire général et d'un désengagement total des forces armées américaines, elle est connu pour avoir été "compatible" avec l'administration Trump (elle fût l'une des seuls Congreswoman à voter contre son impeachment) et favorable à un certain rapprochement avec la Syrie et la Russie. Bref nous ne faisons pas de politique et nous n'avions pas vraiment de connaissances sur sa politique au moment de l'écriture de ce chapitre, nous savions juste qu'elle était encore réserviste et il nous paraissait logique qu'elle aile défendre son état Il ne s'agit donc pas d'une promotion politique.
Gillan s'est de plus inspirer de la façon dont le roi de Jordanie s'entraîne aux côtés de ses troupes.
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2 novembre 2018 (Jour Z+16)
Morvan, Bourgogne, France
"Les rapports concernant une évacuation majeure des forces européennes multinationales de Strasbourg et du Luxembourg ont été rejetés par le ministère allemand de la Défense."
"En raison des récentes nouvelles concernant une arme 'anti zombie' développée et testée par les Etats-Unis au Japon et en Corée du Sud, nous avons suspendu toutes les opérations militaires majeures afin de concentrer et de solidifier nos réserves militaires" a déclaré Ursula von der Leyen à Munich hier."
"En Iran, Médecins Sans Frontières et des témoins locaux ont confirmé la mort de 1500 réfugiés pakistanais, abattus par la police à la suite d'une "émeute de la faim" au Baloutchistan. Les médias d'Etat iraniens ont qualifié l'épidémie de farce conçue par les Etats-Unis et leurs alliés israéliens afin de mettre en place un Nouvel Ordre Mondial...c'était le programme d'information d'Urgence de France Inter...soyez vigilants".
Le lieutenant Grimbert du GIGN éteignit la radio. Enfin ces vieilles machines avaient retrouvé une utilité dans cette apocalypse.
"Je m'étonne que ces fils de pute du gouvernement soient encore en activité, ils nous ont laissé mourir pour couvrir leur putain de retraite dans leurs bunkers souterrains" dit Franics Georgin, un postier de 60 ans crachant avec fureur.
"Où étiez-vous quand Paris et Versailles sont tombés ? Connard... J'ai perdu de bons amis afin de couvrir la retraite des civils après que ses saloperies n'aient écrasé les défenses de l'armée", rétorqua le lieutenant avec colère. L'autre homme semblait tellement surpris par la réponse qu'aucun mot ne put s'échapper de sa bouche.
Il est difficile de gérer un grand groupe de survivants, surtout quand une grande partie d'entre eux pense que vous êtes un lâche et que vous avez laissé mourir les gens que vous deviez protéger, pensa Grimbert, mais au moins ils se trouvaient dans une des zones les plus protégées contre les Z : le massif montagneux du Morvan, une immense zone protégée pleine de forêts et de reliefs accidentés. Les crânes d'oeufs ne pouvaient pas supporter le froid et les hautes altitudes, mais un nouveau problème se profilait : trop de gens voyaient dans le Morvan un endroit idéal. Des milliers de réfugiés de Paris ont échappé à la capitale désolée, suivis par un immense déferlement d'infectés surnommé avec mauvais goût la "vague parisienne". Toutes les villes ou villages sur leur chemin ont été anéantis : Créteil, Fontainebleau, Melun...seule Orly semblait avoir tenu quelques jours avant d'être entièrement assiégée et envahie, une ville tombée aux mains des infectés et c'est cent, des milliers de personnes qui se dirigeaient vers un endroit supposé être le plus sûr de la région, inondant l'Yonne et la Champagne d'un exode humain jamais vu depuis la seconde guerre mondiale.
Aux dernières nouvelles, Troyes et Sens seraient toujours en quarantaine mais sans aucune force pour les défendre, tout espoir serait perdu. Ce qui a subsisté de l'armée française est une pitié, ils ont combattu et sont morts courageusement mais personne ne pouvait prendre leur place. Des régiments entiers avaient été décimés, pour les plus chanceux ils étaient réduits à quelques hommes fatigués et blessés avec des munitions et du carburant limités. Les hauts responsables de l'armée de l'air française semblaient enfin avoir compris qu'il était absurde de bombarder les grands centres urbains et les routes remplies de réfugiés. Le ciel était étrangement calme sans les traînées d'avions, une sorte de contraste ironique, non ?
Le lieutenant Grimbert faisait partie des quelques heureux membres du fameux GIGN qui avaient évité la mort ou le pire. Il ne comprenait pas comment il avait réussi à s'en sortir alors que la plupart des membres de son escouade étaient encore en train de pourrir sur les toits brûlés du château de Versailles. Le destin peut être une garce, n'est-ce pas ? Il était le seul membre des forces de sécurité au milieu d'un camp de 500 réfugiés coincés sur le parking d'un camping-car. Sa tâche pour organiser un tel camp relevait et personne ne voulait la responsabilité: Parmi ces réfugiés, une grande partie ne faisait pas confiance au gouvernement y compris avant l'épidémie, mais il était évident que cette méfiance était devenue de la haine et le lieutenant Grimbert pensait qu'il devait avoir les yeux derrière le dos s'il voulait survivre à la semaine.
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31 octobre 2018 (Jour Z+9)
Hilton Hawaiian Village Resort
Plage de Waikiki
Honolulu, Hawaii
La vie à Hawaï était difficile. Nous ne étions là que depuis moins d'une semaine. Nous étions des réfugiés et nous avions nos devoirs et nos responsabilités pour faire fonctionner les lieux. Notre nourriture et notre eau étaient rationnées. Heureusement, la marine américaine faisait usage de ses désalinisateurs pour nous fournir de l'eau potable. Donc, ces cinq derniers jours, notre routine consistait à aller à nos quarts de travail puis à revenir. Aussi tentant que cela pouvait être de se baigner sur la plage en face de chez nous ou de partir en randonnée dans les collines d'Oahu puisque Gabrielle adorait faire de la randonnée, les autorités nous avaient donné l'ordre de nous confiner sur la zone pour le moment. Les plages et les sentiers de randonnée étaient fermés. Seules les autorités patrouillaient dans ces zones au cas des infectés et des malades s'y cacheraient.
Cependant, cela ne nous a pas empêchés de profiter des petites choses. Ces derniers jours, nous avons rassemblé des surplus de décorations et de costumes d'Halloween. Ce soir, nous allions célébrer une petite fête d'Halloween dans la suite de l'ambassadeur. Les rassemblements publics ont été suspendus par crainte que le virus n'apparaisse et ne se répande avant d'avoir pu être maîtrisé. Les costumes de zombies ont également été interdits. Nous avions de la chance que nos quarts de travail ne soient pas prévus pour aujourd'hui.
"Hé, tu peux me passer les ficelles." dit Mike en fixant la bannière "Joyeux Halloween".
"Voilà." lui ai répondu. Nous étions tous occupés à décorer notre chambre pour la "mini-fête" de ce soir. C'était une façon de profiter de l'un des rares cadeaux de la vie. Les autres mettaient des Jack-O-Lanterns en plastique, des fantômes, des squelettes, et de fausses bougies pour donner l'ambiance.
Jules est arrivé avec une glacière pleine de boissons. En l'ouvrant, le Français a sorti de la bière et du vin de Bourgogne.
"Hé, je croyais que l'alcool était interdit dans tout l'État ?" ai-je demandé.
"Il y en a une pour la consommation en public. Mais ici, personne n'est là pour nous arrêter." Le Français plaisanta.
"Au moins, il y a de l'alcool pour boire à cœur joie". ai-je blagué.
En me dirigeant vers le comptoir pour obtenir plus de décors, j'ai vu Gabrielle travailler sur un petit chapeau blanc ainsi que des accessoires colorés ce qui semblait être un sac à dos vert.
"Qu'est-ce que tu fais ?" Je lui ai demandé.
"C'est le chapeau de Finn." Gabrielle a répondu.
"Finn ? De quelle série ce personnage vient-il ?"
"D'Adventure Time. Tu ne la regardes pas, si ?"
"Non, pas vraiment. J'aime bien mais je suis trop paresseux pour allumer la télé parfois." J'ai dit. La télé a été si mauvaise récemment que la plupart du temps, je ne m'en soucie pas.
Elle me lança alors le plus sincère et innocent des sourires, comme si elle me suppliait de l'accompagner dans un marathon de visionnage d'Adventure Time. "Tu dois le regarder ! Tu rates quelque chose, haha !"
Cédant, je lui répondis alors : "Bien sûr, pourquoi pas ? Ça détendra l'atmosphère pendant qu'on est ici."
Elle a alors sorti son appareil photo polaroid et a commencé à faire des clichés J'ai oublié de mentionner qu'elle nous avait photographiés pendant notre nuit dans l'appartement de Huntington Beach. Je lui ai demandé pourquoi elle l'utilisait et elle a tout simplement répondu vouloir se faire des souvenirs. Ce serait étrange, au milieu d'une apocalypse de zombies. Eh bien, ça se justifiait en partie puisqu'il n'y avait pas moyen de télécharger des photos sur Facebook ou Instagram quand Internet était en panne. Elle avait une tonne de photos dans son sac. Elle était prête à en faire d'autres. "Elle est comme moi, elle veut créer autant de bons moments que possible".
*********************
*********************
Ce soir-là, nous nous sommes réunis
Mon ami Mike était déguisé en opérateur avec un masque de clown effrayant, quelque chose qui semblait sortir tout droit de The Purge.
"En avant." Le Français a dit tout en versant des boissons dans un gobelet en plastique rouge.
Gabrielle est ensuite arrivée dans son costume de Finn. On n'a pas pu s'empêcher de dire qu'elle était très mignonne avec. Nous avons ensuite pris de nombreuses photos avec son appareil polaroïd. Des souvenirs. Des moments amusants au milieu d'une crise mondiale.
Elle a inscrit sur l'espace situé sous les deux photos polaroid : Groupe de survivants - Los Angeles, CA - 17 octobre 2018 (matin) et Groupe de survivants - Safe Zone Charlie - 17 octobre 2018 (soir) le jour où nous avons rencontré Jules dans le camp de réfugiés de LAX. J'ai trouvé ça un peu surréaliste.
"Umm, qu'est-ce que tu comptes faire avec toutes ces photos ?". Ai-je demandé avec curiosité.
"Je vais les garder. Des souvenirs, évidemment." a répondu Gabrielle. "Et je veux montrer à mes futurs enfants ce que c'était que d'être pris au milieu de la pandémie".
"C'est étrange, mais bon, si nos grands-parents nous racontaient leurs histoires de la Seconde Guerre mondiale et de la Guerre froide, alors je suis sûre que nous raconterons à la prochaine génération d'enfants comment c'était."
J'ai été étonnée de voir qu'elle est le genre de personne comme moi : une personne extrêmement sentimentale. Une personne qui perpétuait les souvenirs pour toujours. Je pouvais comprendre pourquoi. Avant tout ce qui était survenu lorsqu'elle et moi étions brièvement compagnons d'alpinisme, elle voulait simplement voir et explorer le monde à un jeune âge. Elle avait réalisé ce rêve après avoir obtenu son diplôme et passé les examens, mais la pandémie a alors éclaté. Momentanément oubliée, ce qui importait, c'était que nous soyons tous en vie. Je savais qu'elle voulait rester avec nous une fois que le virus se serait consumé et que tous les infectés seraient morts.
Nous nous sommes alors rassemblés autour de la table et avons levé nos tasses en l'air.
"A notre fête d'Halloween au milieu de cette apocalypse !"
***************
Notes de l'auteur :
- Dans l'anime Netflix Japan Sinks 2020, la mère a photographié plusieurs photos sur son polaroid alors qu'ils traversaient le Japon jusqu'à un quelconque port en état de marche. Sa raison était simple : les souvenirs. Le brouillon que j'ai écrit est antérieur d'un an à cette histoire et ce qui s'est passé est purement coïncident.
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Re: En traversant des temps difficiles (Traduction FR d'une TL écrite par Gillan1220 et Uchron).
Centre des opérations d'urgence de Mount Weather
Comté de Loudoun, Virginie
Cela faisait un mois que le Président, sa famille et quelques officiels importants s'étaient installés dans ce bunker près des Blue Ridge Mountains. On pouvait en dire autant des autres membres du cabinet à Cheyenne Mountain, Raven Rock, Omaha et ailleurs. Trump n'aimait pas l'idée de rester dans le bunker. En fait, il en était malade et fatigué. C'était loin d'être aussi confortable que ses hôtels, la chambre Lincoln de la Maison Blanche, ou même son cher complexe Mar-O-Lago en Floride. Il n'avait pas non plus envie d'abandonner Washington comme le capitaine abandonne son navire en dernier. Cependant, les services secrets se sont montrés intraitables et l'ont rapidement traîné dans le Marine One. Il gardait le souvenir des défenseurs de la Maison-Blanche et notait mentalement de rendre hommage à tous ceux qui avaient combattu lors de la bataille, à titre posthume ou non. Il aurait souhaité qu'ils soient en sécurité dans le bunker situé sous la résidence historique ou qu'ils aient emprunté les tunnels secrets qui été reliés à Camp David ou aux bases militaires voisines.
Il entra dans ce qui servait de salle de réunion d'urgence, où il rencontra quelques officiers du DoD et des agents de la CIA.
"Alors, quelle est la situation des infectés dans le monde ?" Le Président demanda.
"Depuis que nous avons déployé la bactérie expérimentale contre les infectés, nous avons remarqué que certains d'entre eux pourrissaient plus vite que nous le pensions." dit un officier de l'USAF. "Nos alliés, qu'ils soient ou non membres de l'OTAN, et même les Russes et le nouveau gouvernement provisoire chinois ont signalé la même chose. La vague pandémique s'est largement éteinte deux semaines après le jour Z."
C'était une bonne nouvelle pour le Président. Maintenant ils avaient la possibilité de reprendre les villes ou le pays ou même simplement d'attendre que tous les morts s'éteignent.
"Par où devons-nous commencer si nous voulons reprendre le pays ? Et quand est-ce que nous pourrons le faire au plus tôt ?" Trump a demandé.
"Monsieur le Président, nous avons été en contact avec Cheyenne et Omaha ainsi qu'avec ce qui reste du CDC et de l'USARMIID. Ce serait en gros vers la fin décembre ou plus tard en janvier/février de l'année prochaine lorsque nous pourrons établir des FOBs autour des côtes ouest, est et du Golfe. Je sais que c'est une longue attente mais nous voulons engager ces bâtards quand ils sont les plus faibles. Comme vous pouvez le voir sur ces images satellites, certains des premiers morts-vivants ont vu leur locomotion réduite. Certains sont même déjà carrément en train de ramper."
"Autant je veux que ce soit aussi rapide que possible, autant nous devons trouver la fenêtre d'opportunité pour voir des pertes réduites. La main-d'œuvre n'est pas quelque chose que nous pourrions gaspiller."
"Avons-nous des atouts dans la région qui pourraient au moins attaquer ces bâtards depuis les airs ? Pour les attendrir ?"
"Nous avons des drones Predator au-dessus des grandes villes qui observent le mouvement des essaims. Certains de ces drones sont armés de missiles. Nous pouvons attaquer en ciblant certains essaims à l'extérieur des villes. Je sais que l'opération Cobalt a nécessité le bombardement des villes, ce qui a tué des milliers d'infectés mais n'a pas réussi à endiguer les hordes grandissantes. Maintenant que ces infectés ont commencé à déambuler sans but, nous allons pouvoir commencer à les affaiblir.
"S'il vous plaît, faites-le." Le Président a répondu. "Je sais que tout le monde ici veut se venger de ces bâtards. "
"Monsieur, oui monsieur."
Bethesda, Maryland/banlieue nord de Washington, D.C.
La créature se traînait lentement avec ses congénères, incapable de comprendre ce qui se passait. Ses sens étaient simplement attirés par l'odeur et le son. Elle était en train de pourrir, au point que des parties de sa peau pendaient de sa chair. Il ne pouvait pas parler, mais plutôt émettre des gémissements. Il faisait partie de la horde qui avait pris la capitale des États-Unis d'Amérique. La plupart de sa nourriture ayant disparu, ayant été transformée en quelque chose de semblable à ce qu'elle était, ou ayant fui ailleurs, il n'avait rien d'autre à faire que d'errer sans but avec ses sosies.
Elle avait erré pendant un mois, mais la distance qu'elle avait atteinte était Bethesda, qui faisait toujours partie de l'aire urbaine de Washington. Les essaims quittaient les villes maintenant, se demandant où était passée leur nourriture. Bien que les villes aient encore beaucoup d'infectés errant dans les rues, se heurtant occasionnellement les uns aux autres. D'autres tombaient aveuglément vers la mort alors qu'ils erraient sur les toits, ignorant la gravité.
Au-dessus d'eux cependant, se trouvait l'une des armes les plus mortelles de l'Amérique, utilisée pour chasser les terroristes au Moyen-Orient. La créature n'avait aucun sens de la peur ou ne savait même pas ce qu'elle était. Elle se traînait avec la horde, se dirigeant vers le Maryland sans but. La caméra du Predator a zoomé sur eux, une armée de plus de milliers d'infectés.
En quelques minutes, le drone a tiré son missile. La créature n'a même pas su qu'elle avait été anéantie avec ceux qui étaient près d'elle. Certains ont survécu à l'explosion, ils étaient réduits à ramper ou ne pouvait plus bouger du tout mais essayaient quand même de cramponner ce qu'ils pouvaient attraper. Le drone tira tous ses missiles avant de les épuiser, tuant des milliers de ces choses. Bien que la horde n'ait pas été éliminée, elle a été fortement réduite. Le drone est retourné à une base aérienne secrète quelque part près des Appalaches, prêt à se réarmer si nécessaire pour amincir les hordes qui se déplaçaient hors des grandes villes.
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Re: En traversant des temps difficiles (Traduction FR d'une TL écrite par Gillan1220 et Uchron).
À 6 000 milles de distance
JS Hyūga (DDH-181)
Près de l'archipel d'Ogasawara
Sous-préfecture d'Ogasawara
Tokyo, Japon
JS Hyūga (DDH-181), qui sert actuellement de quartier général d'urgence pour le gouvernement japonais.
"Monsieur le Premier ministre, nous avons reçu de bonnes nouvelles de nos alliés américains". déclara un assistant de Shinzo Abe.
"Ils disent que la nouvelle arme biologique expérimentale fait pourrir ces monstres plus rapidement, ce qui implique que la reconquête de nos villes peut avoir lieu dès décembre de cette année ou au début de l'année prochaine."
"Cependant, l'hiver approche. Cela signifierait qu'ils pourriront plus lentement." répondit le Premier ministre.
"Eh bien oui, il y a ce problème, mais nous pourrions également utiliser la neige à notre avantage. Ces choses gèlent en hiver puisque leur circulation ne fonctionne plus. L'USAF surveille les mouvements des infectés dans les grandes villes en utilisant leurs drones. Ils disent que ces choses sont devenues significativement plus lentes et plus faibles depuis le déploiement de cette arme."
"Alors c'est une bonne nouvelle." répondit Abe. Il savait que gérer un pays de 122 millions de personnes réparties autour de métropoles à la géographie désastreuse serait un cauchemar. Toutes ces choses que le regretté Daisuke Sato a écrite dans son manga devenu l'anime Highschool of the Dead avaient confirmé que le Japon était effectivement condamnée si une apocalypse zombie se produisait. Les JSDF étaient l'une des armées les plus puissantes au monde, capables de repousser une invasion chinoise ou russe sur les iles japonaises mais en raison de la nature du virus, toutes les armées du monde avaient été prises au dépourvu. Cette arme biologique pourrait littéralement sauvé le Japon et tous les pays surpeuplés du monde.
Abe se souvenait de la nuit où l'épidémie avait été signalée dans les banlieues de Tokyo et de Saitama. C'était un cauchemar. La famille impériale avait été immédiatement évacuée vers un complexe secret à Hokkaido tandis que M. Abe s'adressait à la nation au cours d' une session d'urgence dans le bâtiment de la Diète nationale. Tout cecu pendant que la police, le SAT[1] et le personnel du JGSDF protégeaient le bâtiment de la Diète nationale et le Kantei[2] adjacent d'éventuelles attaques, tandis que les banlieues tombaient l'une après l'autre aux mains des infectés. Il avait terminé son discours et avait été ramené au Kantei mais le 18 à minuit, lui et son épouse ainsi que plusieurs membres du cabinet ont été évacués par l'hélicoptère du Kantei vers la base navale de Yokosuka à bord du JS Hyūga, l'un des destroyers de la JMSDF. Il se souvenait qu'à son envolée, les rues bondées de Tokyo étaient une zone de guerre alors que les SDF et la police tentaient de combattre les infectés. Il devina que c'était la même chose partout, de Washington D.C. à Paris, alors que les pays abandonnaient leurs capitales aux hordes toujours plus nombreuses.
Une fois à bord de l'Hyūga, il fut escorté vers une salle sécurisée qui faisait office de bureau de fortune. Le Hyūga fut connu comme le "Tokyo flottant". Alors qu'il quittait le port avec les feux des incendies de Tokyo et de Yokosuka en arrière-plan, il était escorté par le JS Kirishima, le JS Hatakze, trois sous-marins de classe Sōryū (SS-505, SS-506 et SS-509), et le JS Tokiwa, un navire de ravitaillement de classe Towada qui les ravitaillerait pendant qu'ils étaient en mer. Le Hyūga mis le cap sur les îles Ogasawara, qui sont techniquement partie de la métropole de Tokyo. Donc, en un sens, le gouvernement japonais n'avait jamais abandonné Tokyo.
www.flickr.com/photos/usnavy/45226767361
Photo avant la pandémie de l'USS Ronald Reagan (CVN-76) et du JS Izumo (DDH-183) effectuant un entraînement dans le Pacifique, le 9 octobre 2018 (photo U.S. Navy/DOD).
Le navire était en contact avec l'USS Ronald Reagan et son groupe de protection ainsi qu'avec le JS Izumo (un destroyer-hélicoptère de la classe Izumo plus avancé et plus coûteux que la classe Hyūga) qui effectuait des exercices avec le Reagan au moment de l'éclatement. Ils étaient en route pour Ogasawara afin de planifier la reprise des îles Japonaises une fois que les infectés se seraient décomposés.
*************************
Notes de l'auteur :
[1] Équipe d'assaut spéciale
[2] Kantei est le terme simplifié de la résidence officielle du Premier ministre du Japon.
Dernière édition par Uranium Colonel le Lun 26 Déc - 17:21, édité 1 fois
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Re: En traversant des temps difficiles (Traduction FR d'une TL écrite par Gillan1220 et Uchron).
EN CAS D'ÉPIDÉMIE DE CRS
PUBLIÉ PAR LA FEMA ET LE CDC.
1. APPRENEZ LES SYMPTÔMES
- Démarche hésitante et inhabituelle
- Gémissements
- Plaies suppurantes avec ablation complète des membres.
- Légère nécrose et peau grise
- Agressivité meurtrière
- Faim accrue de chair
2. PRENEZ DES PRÉCAUTIONS
- En cas d'observation d'infectés, signalez-vous au représentant de la FEMA, au policier ou au commandant militaire le plus proche et dirigez-vous calmement vers le point d'évacuation. Si cela n'est pas possible, abritez-vous sur place en barricadant toutes les portes et fenêtres et gardez le silence. Il est préférable de rester dans un grenier ou sur un toit en attendant les secours. Gardez une radio amateur ou un smartphone au cas où. Les autorités s'identifieront lors des secours.
- Laissez derrière vous tous les biens non essentiels, à l'exception de la nourriture, de l'eau, des médicaments, du matériel de premiers soins, des armes, des armes à feu et des munitions.
- Dans la mesure du possible, évitez les zones de rassemblement.
- N'ESSAYEZ PAS DE COMMUNIQUER OU D'ENTRER EN CONTACT PHYSIQUE AVEC DES PERSONNES INFECTÉES !
VOYAGEZ TOUJOURS DE JOUR OU DANS DES ENDROITS BIEN ÉCLAIRÉS !
NE VOYAGEZ PAS SEUL. DANS LA MESURE DU POSSIBLE, VOYAGEZ EN GROUPE AVEC DES COMPAGNONS ARMÉS.
3. AUTODÉFENSE (AU CAS OÙ LA FUITE NE SERAIT PAS POSSIBLE)
- Munissez-vous d'une arme
- Visez la tête
- Laver les armes de mêlée après usage (NE PAS METTRE EN CONTACT AVEC DU SANG)
REMARQUE :
- Les coups de feu ont tendance à attirer davantage d'individus infectés. Ne l'utilisez que si vous en avez absolument besoin. Les suppresseurs atténuent le son mais ne peuvent pas complètement étouffer les coups de feu. Conservez vos munitions pour les situations difficiles.
- N'ENGAGEZ PAS UN GROUPE OU UNE HORDE D'INFECTÉS PAR VOUS-MÊME OU SI VOUS NE POUVEZ PAS RÉUSSIR À NEUTRALISER LA MENACE. CHOISISSEZ VOS BATAILLES AVEC SAGESSE !
N'OUBLIEZ PAS QU'IL VAUT MIEUX PRÉVENIR QUE GUÉRIR !
4. AU CAS OÙ QUELQU'UN SE FERAIT MORDRE
- Une morsure est mortelle mais cela dépend de l'endroit où la personne a été mordue. Les morsures sur les membres peuvent être traitées par une amputation rapide suivie d'une cautérisation immédiate. Les patients amputés doivent être gardés pendant au moins un mois et doivent être placés dans un endroit sûr, loin des centres de population.
- Si la blessure est impossible à traiter, procédez comme suit :
1. Arrêtez l'hémorragie.
2. Mettez le patient en quarantaine avec une garde armée.
3. Laisser le patient faire ses derniers adieux à ses proches.
4. Administrer les derniers sacrements en fonction de la croyance du patient.
5. A l'expiration, libérer la chambre à l'exception du garde armé.
6. Terminer, de préférence avec un couteau dans l'oreille ou au dessus de la nuque.
7. Se présenter aux responsables du CDC pour l'élimination du corps.
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Notes de l'auteur :
- Inspiré du poster Zombrex de Dead Rising 2.
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Re: En traversant des temps difficiles (Traduction FR d'une TL écrite par Gillan1220 et Uchron).
Le soldat français revient de son tour de garde. Il était déjà tard dans la nuit quand il est rentré, tout le monde dormait. Un mois après le début de l'épidémie, le couvre-feu était toujours en vigueur dans tout l'État d'Hawaï. Toute personne, à l'exception du personnel de sécurité officiel, devait rester à l'intérieur jusqu'à la fin de son service.
"Un autre jour à garder ce qui reste de cette zone de sécurité protégée par le vaste océan Pacifique." Jules se dit à lui-même.
Dans le canapé, il a aperçu son ami philippin endormi. Dans ses bras se trouvait son amie, ou devrait-il dire, son amante (même s'ils ne semblaient pas être officiellement ensemble). Elle était bien calée dans ses bras et reposait sur lui comme s'il était le matelas. Tous deux étaient profondément endormis. Ils n'étaient éclairés que par la lumière de l'ordinateur portable. Jules s'est approché et a regardé l'écran, c'était un épisode d'Adventure Time.
Jules a souri au couple . "Aww comme c'est mignon. Elle a dû le convaincre de se lancer dans un marathon de séries."
Le Français a ensuite abaissé le couvercle de l'ordinateur portable.
"Bonne nuit.." A-t-il dit.
Il s'est ensuite servi un verre de vin de Bourgogne comme pour se déstresser d'une dure journée passée à contribuer à la lutte de l'humanité contre les infectés.
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Re: En traversant des temps difficiles (Traduction FR d'une TL écrite par Gillan1220 et Uchron).
Ceci est un lien avec le chapitre 72 : L'aide naturelle
********************
"La vie trouve un chemin."
- Dr Ian Malcolm, Jurassic Park (1993)
********************
Alors que les villes tombaient aux mains des hordes, les infectés ne faisaient aucune distinction entre les animaux et les humains. Les animaux étaient toujours de la viande. Ils étaient aussi consommés. Les animaux qui se déplaçaient lentement ont été victimes des infectés, ainsi que ceux enfermés dans des clôtures ou des granges. Pour une raison étrange, les animaux ne sont pas affectés par le virus. Ceux qui sont mordus ne sont pas infectés et meurent généralement d'une perte de sang ou d'une infection bactérienne secondaire à la blessure. Certains animaux se sont défendus, soit en consommant les infectés, soit en utilisant les armes dont ils disposaient : dents, cornes ou même leur propre poids. Encore mieux pour la race humaine, les animaux consommant de la chair infectée ne meurent pas ! Cela a déconcerté tout le monde, du CDC aux journalistes de National Geographic. Aucune explication n'avait pu être trouvée. Ce n'est que par une quelconque grâce de la nature ou de Dieu que les animaux n'étaient pas été affectés par le virus.
La race humaine a été grandement aidée par la nature grâce à ce fait. Des savanes d'Afrique aux montagnes de Californie, en passant par les jungles d'Afrique, d'Amérique du Sud et d'Asie du Sud et les rudes déserts d'Australie, de Sonora, du Moyen-Orient et du Sahara, les animaux se sont défendus. En Afrique, les lions et les hyènes s'attaquaient aux infectés qui s'égaraient sur leur territoire.
Certaines hordes ont accidentellement provoqué la ruée d'un troupeau d'éléphants qui ont été terrifiés par leurs présences. Ceci a été filmé par un hélicoptère des forces de défense du Kenya. Les militaires zimbabwéens et thaïlandais ont rapporté les mêmes phénomènes. Dans les jungles, les infectés pourrissaient plus vite car les mouches pondaient leurs œufs sur leur chair. Il y avait des rapports d'attaques de requins sur des infectés flottants tout autour des océans du monde. Ils ne savaient pas nager. Certains se contentaient de dériver au gré du courant, nourrissant des bancs de poissons, tandis que ceux qui étaient échoués étaient colonisés par des crabes ou d'autres types d'animaux de fond. Dans les marécages de Louisiane, on a vu des alligators se nourrir de ceux qui traînaient. Une histoire similaire a été rapportée par des habitants de Papouasie-Nouvelle-Guinée où des crocodiles d'eau salée se sont attaqués à un groupe de 12 infectés. Les busards et les condors étaient réputés attaquer les infectés qui se déplaçaient dans les déserts du sud-ouest américain.
En réalisant cela, les humains ont utilisé les animaux à leur avantage. Les chiens militaires et de police ont été utilisés pour alerter et aboyer en cas de présence d'un infecté. Ils étaient entraînés à bondir sur eux tandis que les forces de l'ordre les abattaient alors qu'ils étaient au sol. Bien que cela soit considéré comme inhumain, certains infectés ont été donnés en pâture aux élevages de crocodiles et de porcs, car ces animaux se nourrissaient de charognes. Les dauphins et les lions de mer, déjà présents dans la marine américaine, ont été utilisés une fois de plus pour traquer les infectés dans l'eau. Les chevaux, les chameaux et les mules sont devenus encore plus utiles afin d'économiser le carburant des véhicules. Les méthodes de l'ancien temps ont prouvé qu'elles ne seraient jamais obsolètes.
Une chose était sûre pour la race humaine dans la guerre contre les infectés, ils n'étaient pas seuls. Mère Nature était de leur côté.
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Re: En traversant des temps difficiles (Traduction FR d'une TL écrite par Gillan1220 et Uchron).
Abe se souvenait de la nuit où l'épidémie avait été signalée dans les banlieues de Tokyo et de Saitama. C'était un cauchemar. La famille royale
avait été immédiatement évacuée vers un complexe secret à Hokkaido
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Re: En traversant des temps difficiles (Traduction FR d'une TL écrite par Gillan1220 et Uchron).
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Re: En traversant des temps difficiles (Traduction FR d'une TL écrite par Gillan1220 et Uchron).
22 novembre 2018 (Jour Z + 36)
Hilton Hawaiian Resort
Plage de Waikiki
Honolulu, Hawaii
Cela fait un mois que nous vivons comme des réfugiés ici à Hawaï. Nous nous étions tous habitués à une certaine routine. Jules et Francis assuraient la garde avec Trevor, l'ami de Spencer dans les Marines
Depuis le mois dernier, je regardais la plage depuis le balcon, les eaux bleues immaculées du Pacifique étaient invitantes mais hélas, la plage était fermée jusqu'à nouvel ordre. Je ne pouvais pas m'en empêcher de lorgner au déca du cordon de sécurité et des patrouilles de police.
Lorsque je quittais mon poste, je me retirais généralement dans la chambre d'hôtel pour passer du temps avec mes amis survivants. Ma blessure à guéri, Dieu merci. Cela faisait à peu près un mois que je n'avais pas vu d'infecté. Ces derniers jours, Gabrielle et moi avions commencé un marathon de visionnage d'Adventure Time. Je refusait de croire qu'elle m'avait fait finir les 283 épisodes des 10 saisons en seulement une semaine. Elle adorait tellement cette série. À part ça, nous passions des heures à parler de nos hobbies et de choses intéressantes sur la randonnée. Elle me racontait tous ses projets une fois cette épidémie terminée: elle rêvait de faire des randonnées sur tous les sommets des Philippines. Elle prévoyait aussi de faire du droit après la comptabilité, enfin. Cependant, nous ne savions pas quoi faire de tous nos projets. Tout était en suspens pour l'instant, ne laissant place qu'a la survie. C'est la seule chose qui animait ceux qui était encore en vie: Après avoir embrassé la mort, je ne pourrai jamais être aussi heureux que d'être en vie. Par moments, je voulais juste aller sur le balcon et crier vers les cieux pour célébrer combien la vie est précieuse.
"C'est beaucoup de projets que tu as là. Bien sûr, nous te soutiendrons dans ce sens." ai-je dit. "On aimerait même t'accompagner dans ces aventures."
"Merci les amis. Honnêtement, vous êtes les meilleurs amis que j'ai jamais eus." Cela ne fait qu'un mois que nous étions tous ensemble. Cette épidémie avait fait prendre une tournure bizarre à nos vies.
Ce soir là, sa famille nous a tous invités pour le dîner de Thanksgiving. Malheureusement, nous ne pourrions pas tous être là car Jules et les autres membres de la milice seraient en patrouille.
***********
J'avais besoin de me sortir quelque chose de la tête. En fait, ça m'embêtait depuis un mois maintenant. Le jour où j'avais rencontré notre ami français dans ce centre de traitement temporaire des réfugiés à LAX, il m'avais dit ceci :
"D'une manière ou d'une autre, tu dois lui dire ce que tu ressens pour elle."
"Tu n'auras peut-être plus le temps de le faire."
Il avait raison. La vie est une bénédiction et nous ne savions pas ce qui pourrait se passer dans les prochaines semaines. Je me suis regardé dans le miroir de la salle de bain, répétant ce que je dirais plus tard.
"Tu le tient, mon vieux."
"Peu importe ce qui se passera ensuite. Des millions de personnes n'ont pas cette chance."
"Ne laissez aucune occasion s'échapper." me suis-je dit
***********
Thanksgiving avait été une expérience mouvementée. Même avec la majorité des conserves et quelques aliments frais, nous étions quand même heureux qu'il y ait encore de la nourriture. C'était l'un des cadeaux de la vie en cette période de crise mondiale. Plusieurs réfugiés ont aussi célébré avec ce qu'ils pouvaient, reconnaissant à quelque Dieu ou croyance que ce soit de les avoir épargnés pour un jour de plus. D'autres n'avaient pas cette chance.
Nous avons tous mangé, bavardé et ri. Ses parents ne pouvaient toujours pas nous dire combien ils étaient reconnaissants de ce qui s'était passé il y a un mois.
https://youtu.be/725WlG1idPc
Après le dîner, nous sommes retournés dans notre chambre. Gabrielle était avec nous. Elle a demandé à ses parents si elle pouvait rester avec nous.
Elle s'est assise avec moi sur le balcon et nous avons regardé le reflet de la lune sur l'océan Pacifique. En regardant vers le sable, nous avons vu des buggys armé patrouiller de part et d'autre, tandis que devant nous, sur l'eau, on pouvait voir des bateaux de patrouille des garde-côtes avec leurs phares de recherche pour détecter toute personne infectée en train de flotter.
Gabrielle me montrait les photos polaroïd qu'elle avait prises.
" Ça fait beaucoup. " ai-je commenté.
"Ouais, tu ne sauras jamais quand tu pourras avoir quelque chose comme ça à nouveau." .
"Il fait un temps magnifique ce soir. Dommage qu'on ne puisse pas aller se promener sur la plage."
"Oui, je sais. Difficile de croire que nous sommes à Hawaï mais nous ne pouvons même pas profiter de la plage ou des collines."
On a parlé pendant un moment avant que je ne m'ouvre.
"J'ai quelque chose à te dire, Gab."
Elle m'a regardé en retour, s'attendant en quelque sorte à ce qui allait suivre. "Ah bien sûr, vas-y, si tu as quelque chose à dire, dis-le."
"Le mois dernier a été tordu. Nous nous sommes rencontrés de façon inattendue, puis nous avons couru vers le sud jusqu'à San Diego, rencontrant des gens, des amis, en chemin. Des vies ont été perdues et nous n'oublierons jamais leur sacrifice. Ce qui compte, c'est que nous sommes en vie aujourd'hui. Maintenant, depuis un mois que nous sommes à Hawaï, on peut dire que je te vois plus que comme une amie. Ces derniers jours, nous avons parlé et regardé Adventure Time ensemble. J'ai l'impression que nous avons pu créer des liens."
Son visage est devenu rose, quelque peu touché.
"Je le savais." répondit Gabrielle. "Je le savais tout ce temps."
"Comment ?" ai-je demandé, perplexe.
"Nous, les filles, pouvons sentir ce genre de chose." a-t'elle dit, en souriant. "Je l'ai senti aussi. Alors tu me demandes de sortir avec toi ?"
"Oui. Oui je le fais." ai-je répondu fermement.
"Aww, c'est tellement mignon. Je t'aime aussi, Gill. Tu es vraiment gentil."
Juste comme ça, nous ressemblions à une paire d'adolescents énamourés. Cette fois, cependant, c'était réciproque et non pas dû à l'alcool, contrairement à cette nuit à Huntington Beach ou à ce stupide épisode que j'avais fait il y a deux ans. Se tenant par les joues, nous avons rapproché le visage de l'autre jusqu'à ce que nos lèvres entrent en contact. C'était génial.
"Alors, on peut dire que c'est sérieux ?" ai-je demandé. J'avais l'impression que le temps était suspendu alors que j'attendais sa réponse.
"Oui." Tous les soucis du monde venaient de disparaître.
"Bonne nuit, merci pour aujourd'hui, mon amour."
"Toi aussi, mon chéri. Bonne nuit." a-t-'elle répondu.
Nous nous sommes ensuite enlacés et embrassés à nouveau, puis je suis retourné dans la chambre. En entrant, mes autres amis n'ont pas pu s'empêcher de demander.
"Oui. Je viens de le faire"
"Qu'est-ce qu'elle a dit ?" Spencer a demandé de façon curieuse devant Angela.
"Elle a dit oui. C'est du sérieux, on est ensemble."
Ils ont alors applaudi. "Félicitations, mec ! Tu l'as fait. Tu as gagné son cœur."
"Nan, on vient de se trouver." Ai-je répondu.
"Bon alors, je vais me coucher." alors que je me changeais pour mettre quelque chose pour dormir. "Bonne nuit."
Alors que j'étais allongé dans mon lit, je ne pouvais m'empêcher de penser qu'une chose des plus étranges s'était produite dans ma vie. Trouver l'amour au milieu d'une apocalypse de zombies à Hawaï était certainement un film que les producteurs d'Hollywood voudraient faire. C'était comme si tous les problèmes de la pandémie avaient pris fin pour elle et moi. Je n'avais jamais été aussi heureux de ma vie. Pourvu que cette pandémie se termine pour que je puisse construire une relation normale avec elle. Ce furent mes dernières pensées avant de m'endormir.
***********
Notes de l'auteur :
Je ne suis vraiment pas dans le drame et la romance donc j'ai dû m'inspirer des scènes suivantes :
- After the sunrise, a dawn of the dead fanfic - écrite par thecricketsarecalling, elle détaille la réflexion d'Ana sur sa vie après avoir perdu Michael (une fan-fiction dans l'univers de Dawn of the dead)
- Cette scène particulière dans Samurai Jack Saison 5
https://youtu.be/paqF-Jma0LI
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Re: En traversant des temps difficiles (Traduction FR d'une TL écrite par Gillan1220 et Uchron).
25 novembre 2018 (Jour Z +39)
Frontière sino-mongole
L'homme à la barbe était mécontent. Pour une fois que son travail de trafiquant était rentable et voila que le gouvernement mongol avait réussi à repousser les vagues de morts déferlant de Chine, enfin réussir était un bien grand mot, tout au plus UlaanBaatar n'était pas encore comme les villes mortes de Shenzhen, Shanghai, Pékin, Wuhan, et la plupart des autres grandes villes de l'Asie. Le désert mongol était déjà hostile, et maintenant peuplé de zombies.
Le travail d'un trafiquant d'êtres humains était compliqué, encore plus complexe avec cette épidémie mais voilà que le gouvernement mongol avait l'audace d'essayer de contrôler et d'arrêter son juteux business.
Les quelques hélicoptères Mil Mi-8 s'étaient révélés être une nuisance, traquant les colonnes de réfugiés et les mitraillant. Certains pourraient dire que 10 réfugiés de moins par colonne était un taux de perte parfaitement acceptable pour un trafiquant, même avant le début de l'épidémie, mais les moyens de paiement s'amenuisaient avec les ravages que les masses d'infectés infligeaient à la Chine et aux pays d'Asie du Sud-Est. Les billets de dollars verts eux-mêmes commençaient à ne plus rien représenter de vraiment concret. En fait, ce qui irritait le trafiquant, c'était surtout que son travail ne valait plus rien. C'est pourquoi il avait accepté l'offre alléchante (payée en lingots d'or) d'escorter cette abruti de chinois à travers le désert. Cet homme devait être un personnage puissant, peut-être même un membre influent du gouvernement. Le trafiquant pouvait enfin prendre un grand plaisir à humilier cet homme chaque fois qu'il le pouvait en contrepartie de ce que ses contemporains lui avaient fait subir.
L'ancien président de la République populaire de Chine avait du mal à cacher sa rage d'en être arrivé là. Seul, démuni et humilié. Désavoué par l'une des pires crises, sinon la pire crise sanitaire jamais vue, considéré comme mort après la chute de Bejing et la destruction du bunker souterrain du PCC, son œuvre rasée par le conflit interne entre faucons maoïstes et pragmatiques. L'homme le plus puissant de Chine n'était plus qu'une ombre humaine parmi les centaines de milliers de personnes en haillons qui fuyaient à travers la Mandchourie et la Sibérie pour éviter la mort et les bombes. Le président aurait pu essayer de réapparaître sur la scène politique comme un homme providentiel mais la scène politique, toute l'organisation politique et économique de la République populaire de Chine avait volé en éclats avec ce virus. Les unités militaires se battaient pour tel groupe de loyalistes, de réformateurs ou simplement pour survivre. La mort de son dernier garde du corps, de son dernier fidèle avait marqué la fin des espoirs du Président. Le visage tordu de rage et caché afin d'éviter que n'importe quel réfugié ne le reconnaisse, L'homme avait remis les derniers lingots d'or à ce singe mongol hirsute et hurlant.
Il n'y avait plus rien à espérer pour Xi Jinping.
"Juste éviter de crever à nouveau"
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On estime que plus de 962 000 Chinois sont morts dans le désert mongol entre 2018 et 2020, augmentant drastiquement le nombre de personnes infectées en Mongolie. aujourd'hui, des missions de maintien de la paix et de "nettoyage" sont toujours en cours, grâce aux efforts combinés des Nations unies, des gouvernements des États-Unis, de la Russie et de la commission gouvernementale des deux Corées.
Xi Jinping ne réapparaîtra plus jamais aux yeux du public.
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Notes de l'auteur :
- Merci à ukron d'avoir écrit ce chapitre. Pour être honnête, j'ai été pris de court par ce chapitre (Gillan)
- Pour les admins, ce brouillon existe depuis 2018 donc il ne compterait pas comme "Politique actuelle".
- En gros, Xi Jinping est devenu le prochain Puyi.
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Re: En traversant des temps difficiles (Traduction FR d'une TL écrite par Gillan1220 et Uchron).
Il y a quelque instant..
40 km au sud d'Oahu, Hawaii
Océan Pacifique
Un cargo qui avait dérivé pendant un mois a finalement coulé, consumé par les vagues agitées du Pacifique. l'équipage a coulé avec le navire, tous devenus des infectés. Quand le bateau a coulé, les infectés sur les ponts se sont répandus dans la mer. Les infectés ne savaient certes pas nager mais ils ne pouvaient pas se noyer. Certains portaient des gilets de sauvetage et ont dérivé vers la direction d'Oahu. Les autres sont allés au fond, où ils ont erré sur le plancher océanique. Beaucoup ont été broyés par la pression des profondeurs tandis que d'autres ont été victimes des requins, des poissons et des crabes.
Mais il y en a encore quelques-uns qui ont réussi à se frayer un chemin sur les récifs et ont continué à errer sans but vers Oahu.
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1er décembre 2018 (Jour Z+45)
Un P-8 Poseidon de la Navy en patrouille avait repéré un groupe de gilets de sauvetage orange au milieu du Pacifique. En utilisant la caméra de haute qualité du P-8, il fût facile de constater que les naufragés étaient infectés. L'équipage du P-8 a ensuite relayé l'information au quartier général de la flotte américaine du Pacifique, qui a rapidement envoyé un navire des garde-côte pour intervenir. En utilisant les radars anti-sous-marins pour cartographier le fond de la mer, l'équipage a découvert qu'il y avait une horde d'infectés se dirigeant vers la plage de Waikiki depuis le fond de la mer. L'alarme a donc été donnée et tous les civils ont dû s'abriter immédiatement. Par un malheureux incident, les filets anti-requins autour de Waikiki étaient vieux et devaient être remplacés le lendemain. Ils étaient encore en train d'être retirés lorsque la nouvelle de l'évacuation de la plage a été ordonnée.
Le cotre s'est approché et a envoyé un petit détachement d'agents du MSRT. Les agents ont alors vu les infectés et les ont rapidement abattus sur place, transformant les eaux autour d'eux en une brume rouge.
Malgré tout, certains infectés ont réussi à atteindre Waikiki. Cependant, grâce aux informations fournies par le P-8, d'innombrables vies ont pu être sauvées ce jour-là. Un groupe de 150 infectés s'est échoué sur le rivage et a été rapidement accueilli par une grêle de tirs. Ils ont tous été éliminés. Une fois que les données ont confirmé, grâce aux avions de patrouille maritime, aux hélicoptères, aux drones et aux autres navires présents dans la zone, qu'il n'y avait pas de menace immédiate pour Hawaï, l'alarme a été annulée trois heures plus tard et tout le monde est retourné au travail.
*****************
Il y a quelques minutes...
Jules vérifia la visée de son HK-416, en visant le front d'un infecté et en l'abattant d'un coup. Le français ne s'attendait pas à ça, réussir un tir à la tête aussi facilement, il s'améliorait de jour en jour.
Cela faisait environ un mois et deux semaines qu'il n'avait pas vu d'infectés. Cette vision le perturbait toujours autant, même si lui, les forces de sécurité et les volontaires civils connaissent déjà le protocole à suivre pour combattre ces créatures.
Les coups de feu retentissaient, les douilles vides tombaient et les chargeurs étaient retirés. La bataille s'est poursuivie pendant une heure environ jusqu'à ce que tous les infectés ne soient éliminés. Ils ont attendu une autre longue période de temps avant que la situation ne se clarifie. Les défenseurs ont tous applaudi tandis que les officiels vêtus de combinaisons Hazmat venaient ramasser les corps pourris et gorgés d'eau des infectés. Tout le monde se donnait des tapes dans le dos.
C'était juste un autre jour de travail et ils avaient accompli leur devoir avec succès.
Plus tard dans la journée, les officiels de l'état d'Hawaii, le maire d'Honolulu, le chef de la police du HPD et le Major Gabbard ont inspecté le site. Les corps étaient en train d'être éliminés tandis que le sang sur le sable était aspergé d'un puissant désinfectant, puis brûlé avec du carburant.
Grâce à une réaction rapide et à la planification des opérations en cas de catastrophe, la crise avait été évitée avant même qu'elle ne commence. Aucune victime à déplorer.
Le représentant a rencontré les défenseurs et les a remerciés pour leur service, dont le Français.
*****************
Lorsque Jules est retourné à son poste ce soir-là, il s'est versé un autre verre d'alcool. Aujourd'hui était une dure journée de travail. Il s'était réuni avec ses amis survivants.
"Hey mon pote, j'ai entendu dire que tu étais en service quand les infectés sont arrivés." dit Gillan.
"Ouais, j'étais là. J'ai tué plusieurs d'entre eux."
"Jesus Christ. Après presque deux mois, on ne s'attendait pas à voir ces bâtards sortir de là." Mike a répondu."Nous ne pouvons pas être pris au dépourvu."
"Eh bien, bienvenue dans la nouvelle normalité." Angela a ajouté. "C'est comme ça que ça se passe à partir de maintenant."
"Alors, où étiez-vous les gars quand l'alarme a sonné ?" Le Français demanda.
"Nous étions tous au travail à remplir nos rôles. Nous avons été évacués et sommes retournés dans nos chambres." Gillan a répondu. "Malheureusement, plusieurs d'entre nous ont été séparés et nous ne pouvions pas les joindre. Nous avons été laissés dans le noir jusqu'à ce que l'alarme se déclenche. Je vous le dis, c'est le pire sentiment du monde quand on est obligé d'attendre et qu'il n'y a rien à faire. Heureusement, Gabby était saine et sauve et nous avons pu nous retrouver plus tard. J'ai senti que le poids et l'inquiétude avaient disparu. J'étais soulagé."
Jules s'est assis et a passé les verres, les offrant à ses amis. Ils ont accepté et ont pris une gorgée.
"Vivement que cette saloperie ne disparaisse."
Note de l'auteur (Jules): Les MSRT sont considérés comme les Seal des gardes côtes:L'équipe d'intervention de sûreté maritime (MSRT) des garde-côtes agit en tant que premier intervenant dans les situations de terrorisme national, tant sur terre que sur mer.
Les membres de la Coast Guard MSRT sont très respectés et reconnus au sein de la communauté militaire, car ils s'entraînent souvent aux côtés des Navy SEALs. Source:https://www.operationmilitarykids.org/coast-guard-msrt/
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Re: En traversant des temps difficiles (Traduction FR d'une TL écrite par Gillan1220 et Uchron).
3 décembre 2018 (Jour Z + 48)
Base militaire américaine d'Al-Tanf
Gouvernorat de Homs, Syrie
Lorsque la pandémie de CRS a commencé, on espérait que l'humanité allait pour une fois mettre de côté ses différences et s'unir contre un ennemi commun. Tous ces espoirs se sont instantanément évanouis lorsque des conflits permanents ont éclaté, des hommes d'allégeances et d'objectifs différents s'affrontant, avec les Infectés au milieu. Il y a même eu des tentatives de coup d'État qui auraient pu faire basculer le monde dans le chaos nucléaire, mais grâce à des personnes de raison, les coup d'État ont pu être dans leur grande majorité étouffés au nom de la coopération humaine. L'une des plus grandes histoires de coopération humaine a été la défense du camp Lemonier à Djibouti, qui restera gravée dans les mémoires.
En fait, l'espoir de voir l'humanité unie contre une menace issue d'un film d'horreur est devenu une réalité. Les pays qui étaient auparavant ennemis ont pris conscience de la menace et ont coopéré les uns avec les autres. Cependant, il y avait encore des factions qui refusaient de coopérer, comme ISIS, al-Shaabab, d'autres groupes séparatistes et certains groupes chrétiens fondamentalistes de droite.
Le capitaine Allan Reynolds, SFOD-D, de l'armée américaine, observait la base remplie d'environ 150 opérateurs des forces spéciales aux côtés de quelques Marines dans le cadre du Combined CJITF-OIR contre l'ISIS qui avait débuté en 2014. Dans la base se trouvaient également quelques forces d'opposition syriennes et des troupes de l'armée arabe syrienne. C'était un spectacle étrange. Lorsque la guerre avait commencé en 2011, ces deux factions s'étaient immédiatement tirées dessus. Quand les Infectés sont apparus, ils l'ont encore fait. La Syrie était déjà un spaghetti désordonné de différentes factions pointant leurs armes les unes sur les autres. Cependant, comme environ deux mois se sont écoulés depuis le Jour Z, cela a finalement suffi à leur faire prendre conscience de la situation et de la nécessité de s'entraider.
Trois crépitements ont résonné, des coups de feu provenant d'un tireur d'élite des Marines. Le capitaine Reynolds en a déduit que des infectés errant dans le désert avaient dû par hasard s'approcher de la base. Après tout, cette base défendait le camp de réfugiés de Rukban tout proche.
Le capitaine de la Delta Force a marché parmi les véhicules garés dans le sable. Un mélange d'UH-60 Blackhawks, de Humvees, de MRAPs, de quelques picks-ups toyota et de chars T-72 de l'armée syrienne stationnés les uns à côté des autres. Il s'est ensuite dirigé vers la tente où se trouvait le commandant de la base, le colonel Norman Marcus, qui discutait avec des commandants syriens et des collègues opérateurs de la Delta Force chargé de la défense de la base. Normalement, un colonel des Marines n'aboie pas des ordres à un Delta Force, puisque ce dernier fait partie de l'armée. Mais aujourd'hui le colonel n'avait pas d'ordre à donner.
"Content que vous puissiez vous joindre à nous, Capitaine". Le colonel a dit en montrant les cartes. Le rouge désigne les zones contrôlées par les infectés tandis que le noir désigne un bastion d'ISIS. Les forces humaines alliés étaient désormais considérées comme bleues.
"Alors, quelle est la situation ?" répondit le capitaine Reynolds.
"Plus ou moins stable. Le virus s'est éteint de lui-même quelques semaines après le déploiement de l'arme biologique. Quelques luttes intestines subsistent entre les différentes factions mais un cessez-le-feu a été établi avec le régime syrien et l'opposition. Ils ont juré de reconquérir lentement les territoires où les infectés sont moins nombreux. Ils vont sauter par-dessus le pays. Notre principale menace cependant est encore l'ISIS."
Un agent du centre d'activités spéciales de la CIA est entré et a déposé un dossier.
"Monsieur, vous devez voir ça." L'agent a dit.
"Il semble que le leader d'ISIS a rejoint les 72 vierges du paradis."
Le colonel a regardé les photos ainsi qu'un enregistrement d'une séquence.
"Un drone Predator dans la zone autour du gouvernorat d'Idlib surveillait le mouvement d'un convoi d'ISIS essayant d'échapper à une grande horde d'infectés quand ils ont été pris au milieu d'une autre horde. Ils se sont battus désespérément mais ont fini par être à court de munitions. Certains se sont échappés mais il semble qu'ils aient laissé derrière eux leur chef."
Tout le monde a alors vu le chef d'ISIS viser frénétiquement avec son pistolet, abattant quelques infectés avant que son arme ne s'épuise. Avant qu'il ne puisse activer sa veste suicide, les infectés se sont amoncelés et l'ont dépecé. Ses autres compagnons l'ont laissé pour mort. Tout le monde était choqué, des soldats américains aux forces syriennes (gouvernement et opposition) à l'intérieur de la tente.
"Abu Bakr al-Baghdadi a été tué. Nous devons faire un rapport au Site-R et en informer le président de Highpoint SF. Il semble que désormais l'ISIS va tomber dans le chaos suite à la mort de son leader."
"Eh bien, il y a de bonnes nouvelles parfois." Un opérateur MARSOG a dit.
"Maintenant, c'est un parasite de moins à craindre." Un autre a ajouté.
"Passez-moi Mattis sur la ligne." Le Colonel Marcus aboya.
"Les choses viennent de devenir un peu plus intéressantes." Le Capitaine Reynolds ajouta en entendant la bonne nouvelle.
"Le président Trump et le secrétaire à la Défense Mattis confirment qu'Abou Bakr al-Baghdadi a été tué par les Infectés. Des images obtenues d'un drone américain ont vu le chef du groupe terroriste le plus dangereux au monde tenter de s'échapper, mais il a été rattrapé dans un dernier combat futile. Il s'agit d'un coup mortel pour le groupe terroriste, car il semble qu'il n'y ait pas de successeur désigné. Les rapports sur les combats au Moyen-Orient continuent, mais il semble que l'organisation elle-même se dissoudra dans les semaines à venir.
Nous continuerons à vous informer au fur et à mesure. Ici la radio d'urgence de la FEMA."
**************
Notes de l'auteur :
- Oui, al-Baghdadi meurt un an plus tôt que dans notre chronologie.
Dernière édition par Uranium Colonel le Lun 2 Jan - 16:04, édité 1 fois
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