En traversant des temps difficiles (Traduction FR d'une TL écrite par Gillan1220 et Uchron).
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Bien vu pour la faute et l'aéronavale allemande...
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19 octobre 2018 (Jour Z + 2)
Périphérie de la Nouvelle-Orléans
La crosse du fusil s'abattit une nouvelle fois sur le corps de Karpov, le sang recouvrait ses vêtements mais il ne parlait pas. Il ne voulait pas parler.
"Enfoiré, tu vas me dire où ils sont ?" Déclara le ravisseur d'une voix grave .
Le noir, un homme lourd de 114kg, manifestement ravi de pouvoir se défouler sur un homme assis et bloqué par des chaînes.
"Ils ?" Aucune idée ne vint à l'esprit de Karpov s'ils parlaient de l'armée, des services d'aide ou d'autres réfugiés. Ces derniers étaient des proies faciles pour ces brutes.
"Vous ne voulez pas parler ? D'accord. Jonah, Jonah viens ici, espèce de paresseux !" L'homme noir a vociféré.
Jonah, un adolescent, peut âgé de 16 ans, un grand garçon assez fin, qui donnait surtout l'impression d'un gamin sensible. Pas méchant... le genre bon élève timide.
"Petite merde ! Qu'est-ce que tu foutais ?". "Bon...je m'occupe des autres, toi tu le surveilles en attendant le retour de Marvin".
L'adolescent allait dire quelque chose quand l'adulte l'interrompit.
"Si tu rates ton coup, tu vas rejoindre les autres dans le fossé, compris ?"
Le jeune homme a changé d'avis lorsque la brute a claqué la porte du petit abri.
Karpov regarda avec Insistance le jeune garde, prêt à le foudroyer du regard, presque à sonder ses intentions mais le jeune homme baissa les yeux.
"Est-il vrai que vous faites ça pour le plaisir ?" demandé Jonas avec un étrange ton de fermeté.
"Quoi ? Qu'est-ce que je fais pour m'amuser ?" demandé Karpov. Son accent russe avait surpris l'adolescent afro-américain.
"Tuer des gens de couleur et les brûler... comme tu l'as fait à Oncle Steve ?". demanda Jonah.
"Tu veux dire faire comme le KKK ? Ecoute mon garçon, je suis un citoyen russe. Je n'ai rien à voir avec ça mais si tu penses que je suis responsable de cette situation, tu peux me tirer dessus."
L'adolescent a semblé un peu perturbé par la réponse franche de Karpov.
"Je n'ai rien, plus rien à perdre de toute façon. Les chevaliers du Klan ont brûlé ma maison et les zombies ont fini de tout détruire". répondit l'adolescent avec de la tristesse et du chagrin dans la voix.
"Le Klan, ça existe encore ici ? Je croyais que c'était un peu de folklore ?" demanda Karpov avec curiosité.
"Ils ont toujours été là depuis un siècle maintenant. Ils attendaient juste le bon moment pour frapper. Pour tuer tous ceux qui ne se soumettraient pas à leur autorité ou à leurs conceptions raciales. C'est pourquoi nous avons créé des milices d'autodéfense afin de protéger notre peuple d'un nouvel esclavage."
"Vous protégez votre peuple en tuant et en torturant des innocents. J'ai vu comment cette brute a réagi. Ce n'est pas une milice, c'est une bande de tortionnaires." Karpov a ajouté.
"Parfois, il faut se salir les mains pour survivre".
"Seuls ceux qui n'ont jamais fait ça peuvent dire ça. Écoute, j'ai fait la même chose quand j'avais à peine plus de ton âge en Tchétchénie. Ce sont des souvenirs qui me hanteront pour toujours."
Karpov pouvait toujours essayer de sympathiser avec ce gamin...
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21 octobre 2018 (Jour Z + 4)
Banlieue de la Nouvelle-Orléans.
La nuit avait été longue et la chaleur plutôt anormale faisant couler la sueur sur le front de l'homme et de ses compagnons. Cela faisait plus de 2 jours qu'ils traquaient ce groupe de bandits et de pillards qui estimaient que les minorités avaient le droit de violer la pureté de l'Amérique. Caché dans le sol humide et grouillant de vermine, l'homme sentait la présence réconfortante de son M4 ainsi que celle de ces compagnons. Les défenseurs de l'Amérique étaient en marche et rien ne pouvait les arrêter !
Karpov attendait... une sorte de langueur désagréable l'avait atteint pendant qu'il discutait avec le jeune afro-américain. Il n'avait sauvé personne. Le lieutenant Moyers, sa fille, ses compagnons d'armes en Tchétchénie, tous étaient morts par sa faute.
La fièvre le rongeait insidieusement, poussant Karpov à se souvenir de choses qu'il pensait avoir enterrer avec les cendres de Grozny.
***************
Il y a 23 ans...
le 5 janvier 1995
Grozny, Tchétchénie
Samir Saleh ne désirait qu'une seule chose: prendre sa revanche sur les Russes. Bien sûr, pour l'instant, il n'est qu'un de ces innombrables combattants jihadistes, un vétéran anonyme de la guerre civile tadjike, mais son nom résonnerait bientôt comme le nom ultime de la guerre sainte pour l'Émirat. Bientôt, le Caucase tout entier serait sous le contrôle de l'étendard noir des brigades internationales venues de tous les pays musulmans pour combattre les mécréants, les infidèles et les croisés.
Mais avant tout, il suffisait de marquer les esprits. Ceux de son camp, notamment en montrant à quel point il était l'homme idéal, sans peur, ni reproches pour se battre et pour conquérir les terres des mécréants.
Filmer le massacre de tous les prisonniers russes serait cette marque indélébile qui ne laisserait personne indifférent. Jouant avec la lame de son couteau, l'un des membres du groupe Samir ne put retenir un sourire lorsqu'il vit Karpov et quelques autres prisonniers traînés et forcés à se retrouver face contre terre. L'heure de la victoire approchait pour Samir et ses hommes, celle de la mort pour Karpov, entre confusion et peur de mourir, et dégoût d'avoir tué une femme et un enfant.
Le bourreau souriant s'apprête à prononcer "Dieu est le plus grand" lorsque le destin sauva pour la première fois le jeune Russe.
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"Le kintsugi, l'ancien art japonais consistant à réparer les objets cassés avec de l'or, nous enseigne que si nous choisissons d'accepter nos difficultés et de nous réparer avec amour, nous devenons plus beaux parce que nous avons été cassés."
- theycallmemummy.com
"Vous savez, les Japonais ont une philosophie appelée Kintsugi. Ils prennent les morceaux de quelque chose qui est tombé en morceaux, et ils le remettent ensemble avec de l'or. L'imperfection peut être belle, Lucy."
- Juliana Crain (Alexa Davalos), The Man in the High Castle (S02E06 : Kintsugi)
7 décembre 2018 (Jour Z + 52)
Hilton Hawaiian Village
Plage de Waikiki
Honolulu, Hawaii
Aujourd'hui était un jour solennel pour Hawaii car il marquait le 77e anniversaire de l'attaque japonaise sur Pearl Harbor. Il y a 77 ans, l'Amérique entrait dans la Seconde Guerre mondiale et devenait la première superpuissance grâce à sa détermination à remporter une victoire absolue sur les puissances de l'Axe.
"Il n'y a rien à craindre que la peur elle-même." J'ai entendu la citation de FDR résonner dans mon esprit.
La Seconde Guerre mondiale a constitué un grand défi pour les États-Unis et le monde libre, mais ils ont réussi à le surmonter. Cette pandémie meurtrière n'est pas différente. Ces derniers jours, nous avions entendu parler d'alliances inhabituelles en Europe, au Moyen-Orient, en Asie du Sud, et au-delà, pour combattre les infectés.
Pour cette année, il n'y a eu qu'une simple cérémonie tenue à la base navale de Pearl Harbor. La plupart des ressources ont été mises en commun pour nourrir, habiller et fournir de l'électricité à la population d'Hawaï, y compris aux milliers de réfugiés qui se sont installés.
Avant de prendre mon service ce matin, la radio a diffusé la Bannière étoilée, suivie du discours de FDR sur le "Jour d'infamie" (qui a en fait été prononcé le jour suivant les attaques).
"Hier. Le 7 décembre 1941 - une date qui restera dans l'infamie - les États-Unis d'Amérique ont été soudainement et délibérément attaqués par les forces navales et aériennes de l'Empire du Japon...
...Quel que soit le temps qu'il nous faudra pour surmonter cette invasion préméditée, le peuple américain, dans sa juste puissance, remportera une victoire absolue."
C'était la routine habituelle de retourner au poste et à la chambre d'hôtel. Après avoir quitté mon poste, je suis allé au poste de change pour acheter quelques cadeaux de Noël en avance. L'idée de passer Noël dans une apocalypse de zombies était étrange. J'ai remarqué dans un coin une poterie japonaise cassée. Elle n'était pas gravement cassée puisqu'elle pouvait être réparée avec du plâtre.
"Je sais quoi faire avec ça." me suis-je dit.
S'il y avait quelque chose que je pouvais raconter sur l'histoire de la rencontre avec ma petite amie, de connaissances lointaines à un couple, c'était ça. Il y a eu beaucoup de choses brisées avant que nous décidions tous les deux de nous en sortir, de la rencontre au mauvais moment à l'université à cette apocalypse zombie à laquelle je n'arrivais pas à croire que nous ayons survécu tous les deux dans un pays inconnu ! Je crois que c'est cette histoire brisée qui a rendu ce voyage magnifique ; quelque chose qui est sorti du manuel. Je me demande si quelqu'un pourrait reprendre cette histoire et en faire un film ou une série. Traitez-moi d'idiot ou non, mais je commençait désormais à croire en ce que les Chinois appellent la corde rouge du destin.
Étonnamment, le poste de change ne me l'a même pas fait payer. Ils pensaient que personne ne s'en soucierait alors ils me l'ont donné gratuitement. J'ai ensuite obtenu de la laque et de la poudre d'or, prêt à réparer ce pot cassé pour le lui offrir en cadeau. Avant cela, j'ai pris une carte du monde à gratter car je savais qu'elle avait toujours rêvé de voyager et d'explorer tous les coins.
***************
Je suis resté tard cette nuit-là à réparer la fissure. Il devait être environ 1 heure du matin quand j'ai finalement terminé. Je l'ai gardé caché et rangé, prêt à le donner le jour de Noël.
"Les Japonais ont raison." Je me suis dit.
Comme ce que Zombieland nous a appris, nous devrions apprécier les petites choses.
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9 décembre 2018 (Jour Z +54)
Pont Rio Niteroi.
Rio de Janeiro, Brésil
L'opérateur de la BOPE, Filipe Eduardo da Costa, tenait fermement son SPAS 15, guettant les silhouettes noires qui slalomaient parmi les carcasses de véhicules, et les dizaines de corps des infectés abattus les heures précédentes. La BOPE était une fois de plus à la tête de la seule et unique résistance face au chaos, aux morts et à la destruction. Rio était leur ville et ils ne la laisseraient pas succomber, ni aux cartels, ni aux morts. Les munitions manqueraient mais le courage serait là, enfin surtout la détermination, les derniers convois de civils venaient de quitter la ville et il était évident que ces bâtards les suivaient de près.
Le pont serait détruit dans quelques instants, marquant définitivement la fin de toute résistance organisée à Rio. Une vague de désespoir toucha ces hommes, qui s'étaient toujours battus pour cette ville, bravant balles et lames pour tenter de pacifier celle-ci. Certains pouvaient s'interroger sur les capacités réelles qui pouvaient déployer la BOPE pour reprendre la ville mais il n'en était pas question pour les bureaucrates de Brasilia, qui eux n'avaient pas eu à échapper aux dents et à la chair putride des infectés pour perdre une vie de plus parmi les troupes d'élite, même si cela signifiait perdre 1000, 2000 ou même 6000 vies.
Ces foutus bureaucrates ?
Où étaient-ils quand les grandes villes du Brésil ont commencé à tomber ? Rio et Sao Paulo ?
Ces salauds de corrompus avaient fui vers Brasilia, où le gouvernement s'était très sagement retiré derrière des fortifications montées à la hâte. L'armée brésilienne avait subi des pertes énormes pour évacuer le plus de monde possible, même les trafiquants de drogue avaient essayé d'aider la police, ce qui était inconcevable pour les vétérans de la BOPE. C'est un véritable déchirement de voir le Christ Rédempteur s'élever au-dessus de la ville en ruines, de ses rues ensanglantées et de ses immeubles en feu. Une mer rouge de sang témoignait du massacre lorsque les gens tentaient de quitter les plages pour rejoindre les dizaines de bateaux dans la baie.
Da Costa aurait pu être malade s'il n'avait pas eu l'expérience de la BOPE, après tout quelle est la violence la plus sordide ? Celle des humains ou des morts, celle de voir les plus favorisés, les bureaucrates et les touristes s'échapper quand les Brésiliens eux-mêmes sont taillés en pièces ? Dieu n'était pas là pour juger. Comme le disait toujours une petite voix intérieure agaçante.
"Les voilà !" S'exclama l'un des hommes en voyant deux Embraer EMB 314 apparaître au ras de l'eau. Un déluge de mitraille s'abattit sur les infectés les plus proches tandis que le second appareil lâcha deux bombes qui, en un instant, firent éclater le pont en une boule de feu rougeoyante. Rio était foutu.
"Bougez-vous les gars ! La Marine nous a demandé de nettoyer les berges." hurla le commandant .
Rio, certes était foutu mais pour le Brésil, le combat ne faisait que commencer.
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12 décembre 2018 (Jour Z+56, soir)
Base aérienne Edwins Andrews
Zamboanga City, Zamboanga, Philippines
Le quartier-maître de 3e classe Michael O'Connor et son équipe de SEALs ont assisté le personnel de l'AFP (un mélange de l'armée de terre, des Marines, de l'armée de l'air et de quelques PNP) en installant un arbre de Noël de fortune dans le camp de réfugiés. Noël est toujours le moment préféré des Philippins, quelles que soient les catastrophes. La crise du CRS n'a pas empêché les Philippins de célébrer l'arrivée de la saison des fêtes. Dans tout l'archipel et chez les Philippins d'outre-mer qui se trouvaient dans des camps de réfugiés, elle a apporté lumière et espoir, depuis les chants de Noël jusqu'aux petits cadeaux.
L'un des agents de sécurité de la base, un opérateur du NAVSOG[1], le quartier-maître de 3e classe Ricardo Bautista, a observé les infectés qui erraient à l'extérieur des clôtures du périmètre. Avec ses lunettes de vision nocturne, il pouvait voir que les infectés ralentissaient. Leur pourriture était même visible à cette distance.
"Qu'est-ce que vous regardez, monsieur ?" Un autre opérateur de NAVSOG, le Senior Petty Officer Erwin Remedio a demandé, M4 en main.
"Les infectés. Ils sont de plus en plus lents. Ça me fait penser que c'est juste une question de temps avant qu'ils ne tombent en poussière. Alors nous pourrons reprendre nos villes avec l'aide de nos alliés."
Huit semaines après le début de l'épidémie, les infectés partout dans le monde ont commencé à ralentir. Quelques contre-attaques ont eu lieu. Bien que certains pays ont choisi de les faire traîner en longueur pour pouvoir les éliminer plus facilement.
"Nous sommes dans un pays tropical. Ils pourrissent plus vite ici."
Lorsque le sapin de Noël s'est illuminé, il y a eu un petit applaudissement silencieux. Les forces spéciales américaines de la base ont été étonnées de la positivité des Philippins du camp.
"Incroyable, ils ont connu pire et pourtant ils parviennent à sourire." a déclaré l'un des Seabees de la marine américaine affectés à la construction de la base.
Il est vrai que les Philippins ont connu le pire dans le pays, des tremblements de terre aux typhons et maintenant ceci, mais la période de Noël est toujours un moment de fête. Les enfants autour du camp ont commencé à chanter des chansons de Noël en philippin et en anglais. Certains, munis de leurs smartphones encore en état de marche, ont enregistré le tout, dans l'espoir de rendre la vidéo virale dès que Internet serait rétabli.
"Donnez-leur encore quelques mois environ et toute cette histoire sera terminée". L'un des opérateurs du NAVSOG dit à ses homologues américains, qui ont hoché la tête en réponse.
*************
Notes des auteurs :
[1] Naval Special Operations Group. L'équivalent de la marine philippine des U.S. Navy SEALs.
Dernière édition par Uranium Colonel le Lun 2 Jan - 20:05, édité 1 fois
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20 décembre 2018 (Jour Z + 64)
Pas si loin de Tirana, Albanie
Altin Ahmedi n'est pas aussi courageux qu'il le pensait, mais dans ces conditions, qui pourrait lui donner une leçon ? Altin n'était ni un soldat ni un guerrier. Il est ou était (puisque la principale préoccupation de l'Albanie consistait désormais à survivre sans l'aide internationale) un étudiant en arts de 25 ans. En un sens, ses études lui avaient sauvé la vie. Si elles ne l'avaient pas poussé à trouver un petit boulot pour subvenir à ses besoins autant qu'à ceux de sa grand-mère, il n'aurait jamais trouvé ce job de guide dans les anciens bunkers de l'ère Hoxha. Ces constructions monstrueuses semblaient affirmer la puissance et la résolution du régime, depuis longtemps disparu, à se maintenir envers et contre tous. Contre l'Occident, contre les Soviétiques, et même contre le peuple albanais.
Lorsque la crise des années 1990 et 2000 est passée, les gigantesques portes blindées se sont refermées sur les secrets, les rancœurs et les remords de toute une époque. L'Europe a tendu la main et l'économie s'est enfin redressée pour un temps.
Altin se tenait calfeutré dans l'une des anciennes chambres, récemment ouvertes au public, surtout aux étrangers, afin d'encourager le tourisme. Au moins, il y avait ici un lit, de la nourriture, une carte des réseaux souterrains et assez de combustible pour se chauffer et s'éclairer.
Le jeune homme pensa à sa grand-mère, si elle était encore en vie, si elle pensait à lui ou si elle s'était transformée en une de ses créatures parce qu'il l'avait abandonnée. Il pleura (ses cris étant bloqués par les murs de béton glacés). Il repensa aussi au groupe de survivants entassés par les soldats dans un bus et froidement abattus car probablement infectés. Aux longues fumées qui s'échappent des carcasses des navires bombardés par la marine, aux cris des mourants découpés en morceaux.
Il repensa aussi à cet enfant d'à peine 7-8 ans qu'il avait croisé en essayant de rejoindre l'entrée du bunker. Il se traînait lamentablement sur ses deux jambes ensanglantées, dont il lui manquait des morceaux. Son regard et ses yeux blancs foudroyant l'âme d'Altin.
Ce dernier saisit un cachet d'aspirine...son mal de tête ne faiblissait pas...bien au contraire...fichus couloirs glacés...
L'esprit du jeune étudiant était torturé entre une culpabilité assez évidente et une sorte d'auto-gratification.
Oui, il avait survécu.
Oui il avait échappé aux Infectés qui avaient dévoré ses camarades, ses amis, ses professeurs.
Il avait échappé aux balles des soldats et aux bombes des avions.
Il n'était pas un guerrier. Il n'était qu'un pauvre étudiant en art de Tirana, terminant ses fins de mois en promenant de gros touristes allemands ou italiens dans de vieilles ruines dont personne ne voulait plus parler... était-ce un crime ? Est-ce que tout le monde devrait se lever et défier l'oppression et l'injustice ? Il ne savait pas...non il ne voulait pas savoir.
La culpabilité d'Altin lui faisait moins souffrir à l'inverse de sa morsure à la jambe.
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15 décembre 2018 (Jour Z +51)
Belfast, Irlande du Nord
" La bataille de Belfast est toujours en cours alors que des milliers de militants armés, des membres de l'IRA et du RUC, des policiers, des soldats britanniques et irlandais se battent efficacement contre un ennemi sans peur et sans pitié. Les soi-disant "lignes de paix" conçues pour faire une coupure entre les catholiques et les protestants, ont finalement été très utiles car la vague d'infectés venant du sud a été bloquée. On peut voir à quel point la population de Belfast, dont les jeunes catholiques et protestants, est unie contre un ennemi commun. "
[Le journaliste de la BBC s'approche d'un groupe de jeunes hommes armés qui défendent une clôture. A côté d'eux, deux opérateurs de l'escadre des rangers de l'armée irlandaise armés de fusils HK416 montent la garde, surveillant les positions ennemies].
"Comment se passe la défense ?"
"Eh bien, ces foutus bâtards essaient d'envahir les clôtures sud, mais les gars de l'IRA ont fait de leur mieux pour les repousser. Nous pouvons certainement désormais garder notre position aussi longtemps que Dieu le veut. La horde qui s'est formée derrière les convois de réfugiés venant du sud nous a pris un peu par surprise mais heureusement nous étions armés, et sacrément bien armés. Vous voyez cette Armalite ? Elle vient d'un de nos amis du sud qui nous l'a donnée. Avec ça, je peux vous dire que pas un seul de ces putréfiés ne traversera l'Ulster."
(Le journaliste acquiesce et rejoint un groupe de policiers et de soldats qui discutent.)
"Bonjour messieurs, que pouvez-vous nous dire sur la situation actuelle ?"
[Un policier de l'Ulster répond :]
"Je dois avouer que le fait que la situation soit sous contrôle nous surprend beaucoup, nous étions inquiets de perdre les quartiers sud puis l'ensemble de la ville mais les opérations menées par les hommes ... hmm de l'IRA et de l'armée irlandaise, notamment celle d'une diversion ont permis de séparer le gros de la horde en groupes plus petits, plus facilement contrôlables. Je pense avec optimisme que nous pouvons maintenir notre position assez longtemps pour envisager l'évacuation en bon ordre de tous les citoyens ".
[Le journaliste se tourne vers la caméra]
" Vous pouvez ainsi constater l'atmosphère surréaliste qui règne à Belfast. Les nouvelles de Londres et de Manchester sont effrayantes mais la population civile semble garder le moral malgré la privation évidente d'eau, de nourriture et d'électricité, qui au lieu de diviser les gens en groupes rivaux semble les rapprocher. Cette crise a au moins eu le mérite de rapprocher des groupes de personnes qui autrefois se détestaient.
C'était Denis Murray, correspondant de la BBC en Irlande du Nord."
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24-25 décembre 2018 (Jour Z + 60/61)
Hilton Hawaiian Village
Plage de Waikiki
Honolulu, Hawaii
Noël en temps de crise.
La pensée était drôle.
Tout le monde pensait que ce serait terminé à Noël. Mais non. Même la pandémie a concerné la période de Noël.
"La guerre sera finie à Noël mon cul !" se répétait dans mon esprit. Je me suis dit que c'était comme cela que les soldats américains et alliés s'étaient battaient dans la forêt des Ardennes pendant l'hiver 1944. L'échec de l'opération Market Garden avait mis fin à tous les espoirs de voir la Seconde Guerre mondiale se terminer en 1944. Environ 70 ans plus tard, l'apparition prématurée de la pandémie en octobre dernier signifiait qu'Halloween, Thanksgiving, Noël et le Nouvel An finiraient par en faire partie.
Malgré cela, nous devions quand même être reconnaissants. La vie est précieuse après tout. Tout comme Thanksgiving le mois dernier, Noël a marqué une nouvelle étape. Cela méritait d'être célébré.
***************
Aucune messe de Noël n'a été organisée pour la diaspora philippine à Hawaï. Le gouvernement de l'État interdisait toujours les congrégations publiques. Alors à la place, mes amis et moi avons eu une célébration simple. Comme pour Thanksgiving, la famille de Gabrielle nous a invités pour le dîner de Noël.
Il y a quelques jours, ils ont tous deux appris que je sortais avec leur fille. Ils le vivaient bien. Remercions le Seigneur.
notre ami Jim est enfin sorti de l'hôpital car il a été établi qu'il était négatif pour l'infection. Pour l'instant, il marchait avec une béquille car sa prothèse était toujours en cours de préparation.
"Buddy, tu es de retour." ai-je dit en saluant le Texan. Tout le monde s'est approché du gentil géant, l'embrassant et lui souhaitant un joyeux Noël.
"Il y a encore de la résistance en moi. Ces salauds ne m'auront pas facilement." Jim a répondu.
"Je voudrais que tu rencontres ma famille, Jim." Gabrielle a dit. "Je leur ai parlé de toi. Eux aussi sont reconnaissants de m'avoir protégée." Gabrielle a ensuite présenté le géant texan à sa famille. Tout comme nous, ils ne pourront jamais le remercier assez. Cela valait la peine de le répéter encore et encore.
Cela faisait deux mois que l'épidémie avait commencé et maintenant, le début de la fin était sur le point de commencer. Nous ne pouvions cependant que souhaiter que la soeur de Gabrielle ne soit en sécurité. Nous n'avions toujours pas d'informations concernant son sort. Le consulat général des Philippines ici à Honolulu était actuellement en contact avec le gouvernement d'urgence mis en place à Baguio City où l'administration Duterte avait été évacué lorsque Manille était devenue un cauchemar. Nous entendions sur les ondes de la FEMA et des stations de radio indépendantes que Manille et le métro environnant étaient ciblés par l'arme biologique pour faciliter la reconquête de la capitale. Les grandes villes du monde entier ont apparemment reçu le même traitement. M. Duterte était initialement mécontent que ce soient les Américains et non les Chinois qui l'aient fait, mais il a été persuadé par le secrétaire à la défense nationale et les membres survivants du Congrès philippin de le faire pour le bien du pays. Nous avons tous trouvé cela amusant.
Après le dîner, nous avons échangé quelques cadeaux que nous avons obtenus à un bon prix de solde sur des articles non essentiels. J'ai reçu une couverture, un casque d'écoute, quelques vêtements, un livre de survie SAS, un bonnet et un drapeau d'Hawaï de 3 x 5 pieds. Le livre de survie SAS m'a été offert par Mike, tandis que le drapeau m'a été offert par Gabrielle. Mes compagnons d'infortune ont également reçu le Guide de survie des zombies et le Manuel de combat des zombies, qui se sont encore une fois bien vendus.
"Je sais que tu aimes collectionner les drapeaux Gill alors je te l'ai acheté." dit Gabrielle.
"Un autre pour ma collection. Merci, ma chérie." en l'embrassant sur la joue.
J'ai ensuite sorti une boîte emballée. "Tiens, c'est pour toi." en la lui donnant.
Elle l'a ouvert et a tenu le pot cassé que j'avais mélangé avec de la laque dorée il y a quelques semaines.
"Tu as fait ça ?" Elle a demandé.
"Je l'ai réparé à la place et lui ai donné un meilleur aspect."
"J'aime bien."
"C'est la philosophie japonaise du Kintsugi. Elle affirme qu'il y a de la beauté dans l'imperfection. Tout comme notre relation actuelle. Pleine de hauts et de bas au milieu de cette pandémie. Mais c'est ce qui la rend belle. J'espère que c'est quelque chose que tu peux apprécier."
Elle sourit et rougit. "Aww, c'est si gentil. Merci !" Elle a répondu en m'embrassant.
La vie semblait agréable à ce stade. La pandémie avait disparu de mes pensées.
***************
Nous sommes restés jusqu'à minuit passé à jouer avec les autres survivants. Nous avons joué à des jeux de cartes, à Action ou Vérité, et bu de l'alcool. C'était génial de rester ici avec ma copine qui me faisait des câlins pendant qu'on jouait et qu'on créait des liens avec les autres. , je souhaitait que ce moment dure pour toujours.
"Vous avez tous les deux un cœur d'artichaut." Jules a dit en riant.
"Qu'est-ce que ça veut dire, Frenchie ?" Gabrielle a demandé, en souriant et en riant aussi, tout en continuant à se blottir contre moi.
"en anglais. Eh bien, ça veut dire être désespérément romantique." Jules a répondu.
Bien sûr, tout le monde s'est mis à rire à ce moment-là. "Profite tant que ça dure, Gill." en regardant Gabrielle qui s'appuyait sur moi. Mes amis ont trouvé mignon la façon dont elle agissait de façon collante envers moi. Mais en même temps, j'avais hâte de rentrer à la maison et je savais que Gabrielle s'inquiétait du sort de sa petite sœur.
"Patience... la patience est une vertu." me suis je dit.
À vrai dire, ma maison, ma famille, mes amis et tout Cebu me manquaient. Je voulais juste espérer qu'ils se portaient tous bien en ce moment.
***************
Notes de l'auteur :
- Oui, sortir un épisode de Noël le jour d'Halloween. C'est étrange, n'est-ce pas ? Comme demain c'est Halloween, je vais sortir trois chapitres pour compenser mon absence. L'histoire est déjà terminée à 70-80%.
Uranium Colonel- Messages : 1910
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Re: En traversant des temps difficiles (Traduction FR d'une TL écrite par Gillan1220 et Uchron).
Le monde entier
Après le 25 décembre 2018
" Des milliers de chars, de véhicules blindés légers et de troupes ont débarqué dans le sud de Taïwan afin de consolider les marines de la ROC et leur défense de Kaohsiung. Il semblerait que les nouvelles tactiques de "hit and run" ajoutées à leur propre putréfaction aient fait chuter de manière significative le nombre d'"Infectés". Le haut commandement taïwanais est optimiste quant à leur capacité à atteindre la poche de Taipei dans les prochaines semaines."
Partout dans le monde, la résistance et le sacrifice ont porté leurs fruits.
L'humanité est passée à l'offensive.
Partout, les infectés ont commencé à se détériorer et à pourrir d'eux-mêmes. Les bombes, les obus, les balles et les lames finissant le travail. Le sort de l'humanité n'était plus en jeu, mais celui des infectés, par contre.
La bactérie mangeuse de chair avait été l'arme suprême. Comment une bactérie développée à la base comme une base théorique aux recherches sur les OGM avait pu être modifiée en quelques semaines par des scientifiques regroupés dans les souterrains glacés du Colorado, les vastes laboratoires secrets de l'Oural et des Alpes suisses seraient à l'avenir le sujet favori de dizaines de livres, de films et de documentaires, tout comme le projet Manhattan en son temps.
Mais le sort de milliers, de millions de vies se jouait sur des champs de bataille inhabituels.
"Nous les combattrons sur les plages de Douvres !" auraient pu dire les milliers de survivants du Queen's Royal Irish Hussars. Sur les montagnes enneigées du Tibet où les soldats népalais, indiens, chinois et pakistanais défendaient ardemment les routes, pour y laisser passer des milliers de réfugiés. Dans les forêts polonaises où les troupes de l'OTAN se rassemblèrent pour la libération de Varsovie et de Cracovie, des ruines sanglantes de Saint-Pétersbourg où la résistance russe défia chaque centimètre avec des fusils datant de la Seconde Guerre mondiale, des couteaux, du matériel agricole, et même des vieux chars T-34 et T-26. Chaque mètre était payé comptant pour les zombies.
On rapportait partout, de la Malaisie au Pérou, en passant par la Grèce, que des groupes entiers, rassemblés par la radio et les réseaux sociaux, armés parfois de fusils de chasse ou d'armes blanches, commençaient les longues et fastidieuses opérations de "nettoyage" derrière les lignes.
La guerre basculait définitivement en faveur de l'homme.
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Re: En traversant des temps difficiles (Traduction FR d'une TL écrite par Gillan1220 et Uchron).
L'espoir sourit au seuil de l'année à venir, chuchotant, "elle sera plus heureuse".
- Alfred Lord Tennyson
31 décembre 2018 (Jour Z + 68, 23 h 45)
Hilton Hawaiian Village
Plage de Waikiki
Honolulu, Hawaii
Lorsque j'ai ouvert la porte de la chambre, j'ai été stupéfait de voir ma petite amie habillée d'une robe rose.
J'étais sans voix au début.
Elle est vraiment épanouie dedans. J'aimais vraiment son sens de la mode.
"De quoi ai-je l'air ?" Gabrielle a demandé.
"Belle comme toujours. Entre."
"Merci." Elle m'a ensuite embrassé sur la joue.
****************************
Hawaï était le dernier État des États-Unis à célébrer le Nouvel An. Toutes les régions, à savoir la côte est, le centre, les montagnes, la côte ouest et l'Alaska, avaient déjà accueilli 2019. La radio de la FEMA nous a seulement appris que les célébrations étaient de faible ampleur dans les camps de réfugiés et les zones de sécurité. Pour la première fois depuis sa création en 1907, le lâcher de ballons de Times Square a été reporté, car New York était envahie par ces monstres et pratiquement abandonnée, à l'exception de quelques groupes de survivants qui se battaient dans le métro ou les buildings, comme dans le jeu vidéo "la Division". Au lieu de cela, on nous a montré une photo aérienne de survivants reconstituant leur propre lâcher de ballons comme une forme de symbolisme pour montrer que la vie continuait malgré les zombies.
Chez nous, c'était de nouveau la même chose qu'Halloween, Thanksgiving et Noël. De la nourriture et des boissons ont été préparées tandis que de la musique était diffusée en fond sonore. Le gouvernement de l'État, en collaboration avec la marine américaine, a autorisé l'utilisation de feux d'artifice. L'ambiance dans notre chambre était excellente. Nous nous réjouissions tous d'une année 2019 pleine d'espoir. Les rapports sur la radio d'urgence disaient que l'estimation la plus optimiste était que la plupart des infectés seraient morts au milieu de l'année prochaine. Honnêtement, je voulais juste rentrer chez moi et voir si ma famille et mes amis étaient sains et saufs. Je pourrais dire la même chose pour Mike et Spencer, tandis que Gabrielle ne souhaitait évidemment que revoir sa petite sœur.
Mes parents n'ont eu aucun contact avec moi depuis mon départ en octobre dernier. Cela fait maintenant deux mois que je suis partie et cela fera trois mois demain. Je gardait l'espoir et l'optimisme que tout allait bien de l'autre côté du globe.
Il restait 15 minutes avant minuit. Tout le monde se détendait et passait le temps. Notre ami Trevor, un marine, a eu la chance d'être en congé pour pouvoir fêter ça avec nous.
"Content que tu aies pu venir, mon pote". dit Spencer.
"Ouais, mon congé a été consenti." Trevor a répondu.
"Voici mon ami." Jules m'a offert un verre.
"Qu'est-ce que c'est ?" J'ai demandé.
"Vodka avec du jus d'orange." Le français a répondu.
"Mercí." J'ai répondu en avalant la boisson à grandes gorgées.
Je me suis ensuite dirigé vers la table où étaient placées quelques boissons fortes. Là, ma copine buvait des gorgées de brandy et prenait du citron et du sel.
"Whoah, doucement Gabrielle. Il n'est même pas encore minuit."
"Essaie un peu." Elle a dit, en me proposant un verre de brandy.
"Ce n'est pas mon genre, tu sais, mais bon, peu importe." Le goût amer m'a pris au dépourvu.
Je me suis alors assis et j'ai pris une bouteille de Heineken. J'en ai bu une gorgée, ce qui m'a permis d'éliminer une partie de l'arrière-goût amer. "Beaucoup mieux." ai-je dit.
Les 15 minutes suivantes ont été passées à parler avec ma copine pendant que les autres s'amusaient et faisaient la fête. Jules a pris quelques photos en utilisant le polarouid de Gabrielle. "Souvenirs faits les gars." Il a dit. "Il est important qu'on ne s'oublie pas."
"Tu sais quoi, le monde est peut-être en train de se remettre et c'est un long chemin, mais je suis heureux que tu sois là, Gabrielle."
"Je ressens la même chose, Gill. Jamais un moment ennuyeux avec toi."
Il ne restait plus que deux minutes avant minuit. Tout le monde a commencé à se diriger vers le balcon. Alors que nous marchions, elle m'a tenu la main. J'ai regardé à ma gauche et à ma droite et j'ai vu d'autres invités et réfugiés se diriger vers leurs balcons respectifs en regardant la plage de Waikiki.
"Premier réveillon ensemble, hein ?".
"Ouais et ça fait du bien."
Deux minutes sont devenues une minute qui est devenue 30 secondes. On pouvait entendre le compte à rebours des gens depuis les balcons. On s'est serrés l'un contre l'autre.
Vingt... dix-neuf... dix-huit... dix-sept... seize... quinze... quatorze... treize... douze... onze... dix...
"Accrochez-vous les amis". ai-je dit à mes amis.
Neuf...huit...sept...six...cinq...quatre...trois...deux...un...BONNE ANNEE !
Les feux d'artifice ont illuminé le ciel dans un mélange de rouge, jaune, orange, violet, rose et vert. Au moment où le zéro a été atteint, nous nous sommes fait face tous les deux, nous avons rapproché nos visages et nous nous sommes embrassés. Mon premier baiser du Nouvel An depuis une éternité et j'avais l'impression de ne plus être dans ce monde.
"Bonne année Gabrielle !"
"Bonne année !"
"Hé, bonne année, mec." J'ai tapoté le coude de mon meilleur ami Mike. "De même, mec." J'ai ensuite salué les autres et ils m'ont rendu la pareille.
« Faut-il oublier les amis
ne pas s'en souvenir ?
Faut-il oublier les amis
les jours du temps passé ?"
Tout le monde s'est ensuite embrassé avant de se rassembler pour un câlin de groupe.
"Je suis vraiment heureuse de vous avoir rencontré." dit Angela.
"Je ne vous oublierai jamais." Jules a dit. "Le gouvernement français a annoncé qu'il allait évacuer les citoyens français bloqués à Hawaï. Des évacuations similaires ont déjà eu lieu. J'ai un devoir envers mon pays. Le reprendre aux infectés".
"Étrange hein, fuir les infectés pour finalement s'installer ici."
"Aux jours du temps passé, ami
Aux jours du temps passé
Buvons ensemble à l'amitié
Et aux jours du temps passé.
Nous avons voyagé tous deux
chaque jour d’un cœur léger
Tours et détours un long chemin
depuis le temps passé.
Nous avons galéré tous deux
du lever au coucher
Océans nous ont séparés
depuis le temps passé
Voici ma main ami fidèle
donne ta main à l'amitié
Et nous boirons encore longtemps
aux jours du temps passé.
Et tu offres le premier verre
et j'offre ma tournée
Buvons ensemble à l'amitié
Et aux jours du temps passé. »
"Voici une année 2019 pleine d'espoir."
Les feux d'artifice ont continué à hurler en arrière-plan alors que nous avons profité de la nuit jusqu'à 3 heures du matin.
****************************
Notes de l'auteur :
- Cette scène est inspirée de ce chapitre du livre Land of Flatwater - Protect & Survive in Middle America de chipperback. Comme promis, j'ai publié trois chapitres juste à temps pour la saison d'Halloween.
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Re: En traversant des temps difficiles (Traduction FR d'une TL écrite par Gillan1220 et Uchron).
La journée a été longue sans toi, mon ami.
Et je te raconterai tout ça quand je te reverrai.
Nous avons parcouru un long chemin depuis le début.
Oh je te raconterai tout ça quand je te reverrai
Quand je te reverrai
Wiz Khalifa - See You Again ft. Charlie Puth
12 janvier 2019 (Jour Z + 80, matin)
Aéroport international Daniel K. Inouye
Honolulu, Hawaii
L'aéroport était fortement surveillé par des éléments du HPD, de la Garde nationale, des Marines et du Département de la sécurité intérieure. Bien que la FAA n'ait pas encore rétabli le trafic aérien normal, l'aéroport a été ouvert aux vols civils d'évacuation des étrangers bloqués. Les Britanniques, les Français, les Australiens et les Néo-Zélandais ont été les premiers à rétablir le contact avec Hawaï et ont affrété plusieurs avions de passagers pour transporter les citoyens bloqués vers les lieux de ralliement proches.
Jules était accompagné de ses amis - d'autres survivants - lorsqu'ils sont sortis du bus pour se rendre à l'entrée de l'aéroport. La file d'attente est longue, car les Australiens, les Britanniques, les Français, les Kiwis et les autres citoyens du Commonwealth étaient à nouveau soumis à un contrôle approfondi, au cas où l'un d'entre eux serait infecté. Des représentants de chaque consulat participaient à l'évacuation. Jules se sentait un peu triste de savoir qu'il aller laisser derrière lui les amis qu'il avait rencontrés. Au cours des trois derniers mois, il avait vécu beaucoup de souvenirs et de moments ensemble. Lorsqu'ils ne survivaient pas contre les infectés ou les survivants hostiles, ils se rapprochaient comme des adolescents en jouant aux jeux vidéo, aux jeux de cartes et en buvant des verres. Maintenant, il prenait le long chemin du retour vers la France avec ses devoirs de patriote en priorité. Les Français évacuaient leurs citoyens bloqués vers leurs territoires du Pacifique tandis que tout citoyen britannique ou du Commonwealth serait temporairement hébergé en Australie ou en Nouvelle-Zélande.
"C'est fini. Adieu mes amis." Jules a dit en plaçant ses bagages. Il a ensuite embrassé tous ses amis.
"Merci les gars. Merci pour tout."
"Merci Gill." Le Français a ajouté.
"Merci aussi Gabrielle. Tu es comme une grande sœur pour moi maintenant."
"Aww c'est si gentil." Gabrielle a répondu en rougissant un peu.
"Je n'oublierai jamais les souvenirs que nous avons passés ensemble. Je ferai tous pour que l'on se revoit, Mike, Spencer, Angela et Trevor. Maintenant, il est temps pour moi de partir. Je sais que Jim n'a pas pu venir aujourd'hui, mais dis-lui merci de m'avoir sauvé aussi."
"Bien sûr, mon pote". Trevor a répondu.
Le groupe s'est embrassé une dernière fois. Puis ils ont demandé à un touriste au hasard de les prendre en photo avec l'appareil polaroïd de Gabrielle. Elle a donné une copie à Jules.
"Garde-la, comme porte-bonheur." a-t'elle dit.
"Mercí." Le Français a répondu. "Je dois y aller maintenant." en tournant le dos. Le groupe s'est dit au revoir.
"Au revoir, mon ami." Spencer a dit.
"Mec, je ne peux pas attendre que ce soit notre tour de rentrer à la maison." Mike a dit. "Les Philippines me manquent déjà."
************************
Jules est entré dans l'aéroport où il a été contrôlé par le DHS en même temps que les citoyens français présents. Ils ont ensuite été conduits par un représentant du consulat de France à Honolulu vers une navette désignée pour le vol Air France qui faisait l'aller-retour entre Papette et Honolulu. Le représentant a d'abord demandé qui avait une expérience militaire ou était actif/réserviste au moment de l'épidémie.
"Mon nom est J.L. (nom expurgé). Réserviste, armée française". Jules a dit, en remettant son passeport français au représentant. D'autres Français qui prétendaient avoir une expérience militaire ont fait de même.
"Très bien. Suivez-moi."
Ils sont montés à bord de la navette jusqu'à l'airbus.
Jules s'est assis à la fenêtre, à côté d'une mère avec son jeune enfant. Jules a souri à l'enfant. Cela lui donnait l'espoir qu'un jour la race humaine purgerait les infectés et le virus pour de bon. Il fixa le hublot, impatient de voir la Polynésie française pour la première fois.
"Une bonne façon de passer des vacances une fois de plus." a-t'il pensé. "Même si j'aurais aimer pouvoir la visiter à de meilleurs moments."
Le pilote a alors dit en français dans le haut-parleur.
"Mesdames et Messieurs. Nous sommes sur le point de décoller. Veuillez attacher vos ceintures, les tablettes fermées.
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Re: En traversant des temps difficiles (Traduction FR d'une TL écrite par Gillan1220 et Uchron).
12 janvier 2019 (Jour Z + 80)
Honolulu, Hawaii
Jules déglutit un peu lorsque le lourd airbus s'arracha à la piste de l'aéroport d'Honolulu. ses vacances américaines se terminaient sur une note tout à fait désagréable : Dylan était mort sans avoir pu rentrer en France. Son corps était resté sur un sol étranger et un profond sentiment d'abandon et de trahison traversa l'esprit de son ami... abandonner le corps de son camarade était une profonde trahison pour un soldat français. Dans un autre sens, survivre lui permettrait de retrouver sa famille et celle de Dylan et leur expliquer que le sacrifice de son ami n'avait pas été vain.
Le jeune Français soupira comme des dizaines d'autres passagers, des Européens piégés à Hawaï au début de l'épidémie. Ils le regardaient avec surprise et peut-être un peu d'inquiétude, il fallait dire qu'un jeune homme à peine sorti de l'adolescence portant un uniforme des Marines, cadeau de ces amis du Corps des Marines, n'était certainement pas la chose la plus commune à voir. Jules pensait avec une pointe de tristesse à ses nouveaux amis, à Jim qui lui avait sauvé la vie et qui était resté amputé à vie, à Gillan et à l'autre Philippin, à sa bravoure et à son honnêteté touchante.
Il espérait pouvoir les revoir un jour ; le jour où tous ces zombies seraient détruits.
Il a regardé la photo polaroid que Gabrielle lui a tendue. Elle lui avait dit de la garder comme un porte-bonheur. Environ 80 jours à se lier avec un groupe de survivants qu'il connaissait à peine. Des amitiés et des souvenirs s'étaient créés de la manière la plus inattendue qui soit. Jules trouvait cette idée folle, un peu ridicule mais si touchante.
Nous ne sommes sûrement pas les seules personnes au monde à avoir une histoire aussi folle, non ?s'est dit en lui-même.
La patrie et le devoir l'appelaient. Le combat faisait rage dans toutes les provinces de France, de la Guyane à la Bretagne et tous les hommes, toutes les femmes étaient enrôlés pour l'ultime défense de la nation. Jules avait pu avoir des nouvelles de sa famille, qui avait réussi à fuir l'enfer des villes pour rejoindre le calme assez relatif du Morvan. D'autres nouvelles venaient de ses amis et camarades sur la progression de l'infection.
Il était grand temps de rentrer chez soi.
Environ cinq heures plus tard, l'avion s'approcha de la Polynésie française. Jules regarda le hublot et les îles, ses taches de vert entourées d'eaux bleu clair entourées du bleu foncé du Pacifique.
"Quel spectacle magnifique."
Il souhaitait pouvoir y aller en vacances un jour. Alors que l'avion s'approchait de l'archipel, Jules contemplait la vue magnifique de ce magnifique atoll où seuls quelques Français pouvaient espérer être allés dans leur vie.
Base aérienne de Hao, Polynésie française
Lorsque l'Airbus se pos sur la piste désaffectée de Hao, Jules avait surmonté ses doutes et ses craintes. Il regardait l'océan et l'idée de parcourir plus de 5 000 miles dans le Pacifique le frappa de plein fouet. Il était encore à court de mots et de pensées à ce sujet. Sans compter son vol de Paris à Los Angeles et sa fuite à San Diego. Cette distance serait bientôt éclipsée par son retour en France.
Il se présenta aux officiers français présents et déclara d'un ton résolu : "CaporaL l. du 2e régiment de hussards. Prêt à rentrer chez moi, mon colonel ".
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10 février 2019 (Jour Z + 116)
Paris, France
Le caporal-chef L. 20 ans ce jour, avait hâte d'enlever le lourd casque qui lui entourait la tête depuis plusieurs jours déjà, l'uniforme taché de boue et de neige fondue contrastait avec la protection en tissu blanc renforcé de kevlar contre les morsures sur ses avant-bras. Les longues bottes brunes de même contrastaient avec cet uniforme hétéroclite et sale mais très utile contre les milliers de Z qui continuaient à survivre dans certains immeubles et sous-sols de la capitale française.
Le vol de la Polynésie française vers la France fut long. Il se souvenait des escales en Australie, à Chypre, et enfin sur l'île de Corse où il fut immédiatement inséré dans les navires de transport de troupes qui allaient commencer la reconquête du pays. Il repensait au voyage de retour, qui était probablement le plus long de tous les amis qu'il avait rencontrés en Californie. Il se sentait comme le personnage du Tour du monde en 80 jours. Par coïncidence, le jour de son arrivée en Polynésie française était le 80e jour de la pandémie.
Son premier arrêt fut à Toulon. La ville était une cible stratégique pour les forces armées françaises car elle abritait une base navale pour la flotte méditerranéenne de la marine nationale. La base avait été évacuée lorsque la ville était tombée aux mains des infectés. La récupérer signifiait qu'un flux régulier de fournitures arriverait de Corse. De là, l'armée serait divisée au nord-est pour prendre Marseille et à l'ouest pour reprendre Nice, libérant ainsi la Côte d'Azur d'un grand nombre d'infectés.
Le caporal-chef avait entendu parler des combats sans merci dans les froides catacombes où les Z avaient conservé toute leur mobilité. Au moins les égouts avec leur puanteur et leur chaleur avaient contribué à la destruction de la plupart des corps des Infectés. La grande campagne de libération de Paris fut l'une de ses batailles mêlant l'excitation du danger à l'ennui total dans les casernes ou à bord d'un des véhicules de patrouille, généralement un VAB (Véhicule Blindé de l'Avant) (1) où l'on suffoquait sous l'effet du chauffage ou de l'odeur de la sueur. Le caporal chef ne ressentait plus la peur, plus depuis la Californie et sa fuite dans la mégapole de LA, plus depuis la bataille contre les pillards de Dijon, plus depuis la destruction de la ville de Metz.
La France quant à elle tenait à peine debout et des milliers de conscrits, parfois âgés d'à peine 16 ans, étaient engagés dans l'effort de guerre. Ces "Marie Louise" (2) du XXIe siècle avaient prouvé leurs valeurs dans des batailles où même les soldats les plus endurcis auraient été effrayés. Lorsque le gouvernement français avait finalement décidé d'utiliser des armes biologiques contre les Zs, la reconstruction avait pu commencer, beaucoup plus de personnes avaient survécu qu'on ne l'aurait cru, chaque jour, l'armée trouvait des gens coincés dans des caves, des égouts ou des forêts.
L'armée avait tellement souffert au début de la crise, que des armes aussi vieilles que la seconde guerre mondiale avaient été remises en service, parfois même plus efficaces que les armes modernes. Le caporal-chef par exemple n'aurait pas pu imaginer se passer de son fidèle MAS-49 (3), quand d'autres utilisaient des STEN ou des MP-40, généralement récupérés dans des musées ou des pièces de collection. Il avait même été question de faire réhabiliter de vieux chars ou de doter les soldats d'arbalètes et des épées datant pour certaines de la révolution française.
Le caporal-chef était fier d'être un vétéran endurci dans l'une des unités les plus malchanceuses de toute l'armée française. Les équipes de nettoyage ... une tâche ingrate et dangereuse digne de la bataille de Stalingrad ou de Berlin.
Chaque équipe était composée de 5 à 6 membres. Ils pénétraient dans les bâtiments dans des zones non sécurisées et procédaient à l'élimination des infectés. Parfois la mission pouvait prendre une tournure favorable avec des infectés coincés dans des escaliers ou à moitié pourris, parfois elle pouvait prendre des tournures beaucoup moins agréables avec une masse de 20 à 30 infectés bloqués dans des appartements et prêts à vous tomber dessus depuis les étages du dessus.
Après une petite mission dans un appartement, le caporal ne rêvait que d'enlever son casque, prendre une douche et dormir, mais une agréable surprise l'attendait.
"Chef ?" (Sir ?) demanda une voix féminine.
"Oui, qui a t'il, Caporal ?" (Oui, qu'est-ce qui se passe, Caporal ?) " répondit le sous-officier.
Le Caporal était en l'occurrence une jeune et jolie brune de 18 ans appelée Hélène, une de ses "Marie-Louise". D'après ce qu'il avait compris, la jeune fille avait miraculeusement survécu lorsque le campus médical où elle étudiait avait été compromis par les Infectés. Elle n'avait qu'une rage et un instinct de calcul pour survivre. Son beau visage équilibré était en partie gâché par le casque en Kevlar et les traces de boue. Mais notre héros continuait à trouver agréable de la regarder, en même temps qu'il était convaincu que la jeune femme trouvait son supérieur hiérarchique tout à fait agréable. Une fois tout cela terminé, il ne manquerait pas d'essayer de déterminer si cela était effectivement vrai comme il aimait à le penser.
"Joyeux Anniversaire ! Chef" dit-elle avec un sourire heureux et un clin d'œil.
"Merci Beaucoup Caporal (avec un sourire joyeux) et maintenant préparez-vous, on a encore du pain sur la planche".
Il n'était pas encore temps de se détendre, la victoire était proche.
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Re: En traversant des temps difficiles (Traduction FR d'une TL écrite par Gillan1220 et Uchron).
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21 octobre 2018 (Jour Z + 4)
Périphérie de la Nouvelle-Orléans
Mikey n'était pas un génie. Pas un connard, mais quelqu'un d'assez simple qui aimait les choses simples. Peut-être que jusqu'à présent, cela l'avait aidé à survivre. Lorsque Mikey avait entendu parler de cette nouvelle maladie, il avait haussé les épaules et était retourné à sa chaise longue dans la maison qu'il partageait avec sa mère. Beaucoup de personnes auraient dit que la naïveté et la gentillesse de cet Afro-Américain obèse ferait sourire n'importe qui. Ses blagues un peu vulgaires, sa façon de ne jamais s'inquiéter, tout cela laissait penser que Mikey était une personne unique et même tout à fait essentielle. Mais l'épidémie avait tout changé, la mort de sa mère, la destruction de sa maison, de son quartier, de sa ville avait tout changé et le côté sympathique et réconfortant de Mikey s'était transformé en une rage sadique et glaçante, prenant goût à ses crimes, se lavant presque dans le sang de ses victimes. La situation bascula à jamais lorsque la lame du K-Bar du Klansemn lui trancha la gorge tandis qu'une main puissante lui bloquait la bouche, l'empêchant d'émettre le moindre son.
David n'était plus le genre de personne à être ému par le sang. Il en avait tellement vu, des flaques séchées dans le désert koweïtien, aux taches panachées lors des bagarres de bar au son de Johnny Rebel. A vrai dire, David n'aurait eu aucun mal à croire que le sang était une sorte de réconfort. Chaque fois que le sang d'un ennemi de l'Amérique blanche était versé, c'était un pas de plus pour la libération du pays. Il faut dire que les derniers jours avaient été riches ; tant et si bien que la Libération devait être imminente !
Les corrupteurs du gouvernement fédéral et les agents du complot devaient tomber pour qu'une nouvelle Amérique émerge. L'attaque de ce camp de pillards n'était qu'une étape de plus avant le départ de la nouvelle confédération américaine.
****************
Jonas courut se mettre à l'abri des flammes, les cris de détresse des mourants suivis des détonations sèches des armes des klansmen l'effrayèrent à tel point qu'il préférait largement la compagnie des zombies à l'instant présent. La tranquillité et la relative torpeur de la forêt avaient été troublées en un instant par l'irruption d'une trentaine d'hommes blancs lourdement armés et déterminés à ne faire aucun survivant. Jonas courut vers la seule personne qui pouvait l'aider à s'échapper. La seule personne qui lui avait montré une quelconque sympathie et compassion était un homme russe attaché au fond d'une vieille cabane.
Karpov, bien que diminué par la fièvre, avait très bien compris que le camp de ses tortionnaires était attaqué par des ennemis très humains. D'après ce qu'il avait entendu, la situation était très favorable aux assaillants et il était évident, d'après le bruit des détonations, que ceux-ci ne se souciaient pas des prisonniers. L'instinct du soldat se réveillait et Karpov banda ses muscles en prévision.
Il attendait le moment fatidique où il devrait se battre...
...mais au lieu de cela, la porte s'est ouverte et la silhouette effrayée de Jonas est apparue.
"Klansmen ! Ils attaquent !" L'adolescent a crié.
"Vite, détache-moi !" Karpov a ordonné.
L'adolescent n'eu pa un seul instant d'hésitation et coupa les liens du russe avec un vieil outil agricole rouillé.
"Merci, sortons vite de là."
Les deux hommes cherchèrent du regard une sortie discrète alors que le bruit des tirs avait cessé et que le bruit des bottes des Klansmen se rapprochait bien trop vite de la cabane.
"Là, on peut passer par le sol." pointa l'adolescent. Les planches vermoulues par l'humidité et les termites étaient facilement cassables, permettant à l'ancien prisonnier et à son ex-geôlier de s'échapper en rampant.
David était certain d'avoir entendu du bruit du côté de la cabane.
L'un des pillards aurait-il tenté d'échapper au noble devoir des hommes du Sud ?
David ne pouvait pas le croire. Il fût encore plus surpris lorsqu'il tomba nez à nez avec Karpov qui se relevait, ce dernier ayant dans sa main l'objet rouillé mais encore bien aiguisé.
David était très partagé sur l'idée de la mort, surtout sur la sienne...une sorte d'apaisement mêlé à une rage noire d'avoir vu son arme volée. Une peur profonde avait laissé place à un malentendu, quand le sang coule, est-ce cela mourir ? Pensa peut-être le Klansman quelques secondes avant de quitter définitivement l'enfer qu'était la terre de Louisiane.
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Re: En traversant des temps difficiles (Traduction FR d'une TL écrite par Gillan1220 et Uchron).
27 février 2019 (Jour Z + 123)
Paris, France
Le Caporal-Chef Jules était juste assis devant un mastodonte d'acier venu du passée, un AMX-30B2 sorti des réserves, ce monstre dégageait une sorte de force, même à l'arrêt, qui rayonnait autour de lui. Dans une telle machine, on était presque à l'abri de tout: plus de morsures, plus de sang... juste l'odeur de la sueur et de l'huile ainsi qu'une chaleur réconfortante, celle d'être dans une forteresse en pleine tempête.
Le caporal-chef savait que l'armée française avait sorti ses vieux AMX-30 pour regarnir le front... ils n'étaient pas les seuls, la garde nationale du Texas avait utilisé des M60 et M47 Patton pour écraser les hordes d'infectés de Houston. Les Paraguayens continuaient à utiliser leurs Shermans et Stuarts de 70 ans comme bulldozers tandis que les Russes ne s'embarrassaient même pas de détails techniques puisque même des vieux T-34 avait été transformé en "nettoyeurs", avec des rouleaux anti-mines et des barbelés, le Z n'avait aucune chance.
Aujourd'hui, le jeune sous-officier cherchait un rempart contre le monde des hommes. Les grandes manifestations sur le rationnement avaient dégénéré et il avait fallu tirer pour appuyer les unités de maintien de l'ordre. Rien n'était plus crade que les missions de "sécurité publique". Bien sûr, il fallait rationner la nourriture pour tous les survivants, mais comment convaincre des gens qui avaient vécu dans l'opulence qu'ils devaient se contenter d'un peu de pain et de viande séchée pour l'instant, surtout quand le président annonçait que la crise était "terminée".
"Quel connard !" avait pesté intérieurement le jeune soldat.
La fin des temps était arrivée et les anciens conflits se mêlaient aux nouveaux : le comité indo-pakistanais ne tiendrait bon tant que des millions de Z continueraient à errer dans les rues désertes de Lahore et de Calcutta. De même qu'en Israël où les soldats de Tsahal qui avaient contribué à lever le siège de Ramalah avaient été célébrés célébrés comme des héros, pour être de nouveau considérés comme des oppresseurs. Peut-être qu'il était bien trop naïf pour croire que le monde s'améliorerait. Au moins, il avait appris le retour de ses nouveaux amis philippins et leur travail pour reconstruire leur nation, comme lorsque Manille avait dû être reconstruite en 1946. Ses amis philippins lui avaient écrit au sujet de la Seconde Guerre mondiale dans leur propre pays. Jules pouvait facilement les comprendre, car son propre pays avait vécu une expérience similaire broyé sous la machine de guerre d'Hitler.
Le caporal était juste amer. "Le monde devrait changer." Il se disait. "Après tout, nous n'arriverons pas tout jour à surmonter une telle épreuve."
Si le monde ne voulait pas changer, et bien le sous-officier le ferait changer, lui et tous les survivants de Los Angeles, les milliers de gueules cassés et d'amputés...
Après tout, tous avaient leur mot à dire, tous avaient une raison de survivre... l'espoir.
Le jeune homme quitta sa chaise et pris un vieux bloc-notes, il commença à écrire... à écrire l'histoire de ces survivants, de ces miraculés de la guerre des morts.
La "guerre des morts", telle qu'elle serait appelé par la plupart des historiens, a coûté la vie à plus de 650 millions de personnes à travers le monde. Il a fallu les efforts et les sacrifices de toutes les nations et de tous les peuples, sans distinction de race, de croyance, de religion et de convictions politiques, pour réussir à sauver l'humanité de son extinction.
Note de l'auteur (Gillan): Le thème de l'espoir est directement tiré du jeu d'arcade de SEGA connu sous le nom de The House of the Dead. Dans ce jeu, le mot "espoir" est présent dans toute la franchise.
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2 octobre 2018
Même chose, jour différent. Se présenter au travail et se renseigner sur les patients. Rien de vraiment significatif ne s'est produit. Nous recevons les patients ordinaires des accidents comme ceux qui reçoivent des traitements pour des maladies chroniques. J'aime mon travail, même s'il est fatigant. J'ai toujours rêvé d'être infirmière et je considère que c'est une carrière enrichissante puisque je peux aider les patients qui ont besoin de soins. J'ai hâte de devenir l'infirmière en chef de cette hôpital à l'avenir.
5 octobre 2018
Une autre journée au bureau. Mon quart de travail n'avait rien d'important. Cependant, nous avons reçu un mémo sur une possible maladie émargeante quelque part en Asie. Le chef de l'hôpital a dit qu'il était en contact avec les responsables du CDC à Atlanta. Ils sont en train de faire des recherches. J'espère que ce n'est pas grave. Je me souviens encore bien de la grippe de 2009, ainsi que du MERS-COV de 2014 et de l'épidémie d'Ebola. Oh bien, il est temps de prendre mon poste.
10 octobre 2018
Ok, donc les choses aujourd'hui étaient vraiment bizarres. Nous avons eu six patients qui avaient besoin d'un traitement d'urgence. Ils auraient été attaqués par des "drogués" comme ils l'ont décrit. Nous avons vérifié les blessures et c'était terrible. Nous avons pensé qu'il s'agissait de blessures par balle ou par arme blanche. À ma grande surprise, ainsi qu'à celle de mes collègues, ce n'était ni l'un ni l'autre. C'était des morsures ! Certains avaient même un énorme morceau de chair enlevé. Ça m'a rappelé l'incident du zombie de Miami en 2012. On ne sait pas ce qui se passe à part que certains de ces agresseurs étaient sous l'emprise de la drogue. La police a été déployée pour interroger ces victimes.
11 octobre 2018
Il se passe quelque chose d'étrange. D'autres victimes sont arrivées aujourd'hui. La police dit qu'il y a une épidémie de "sels de bain". Nous ne savons pas actuellement si elles sont liées à la maladie en cours en Chine. Jusqu'à présent, elle a été répertoriée comme "isolée". Dieu merci ! Nous ne pouvons pas nous permettre une autre pandémie. J'espère que la police fera toute la lumière sur cette épidémie de drogue. Sérieusement ? Qu'est-ce que ces minables ont dans la tête? Non, je ne devrais pas dire ça. Ce sont toujours des personnes. Ils ont besoin d'aide.
Cependant, les premières victimes d'hier sont toutes mortes. Elles ont toutes eu de la fièvre avant d'entrer en état de choc. Certains ont même commencé à saigner du nez. C'était une scène sinistre. Nous n'avons même pas été autorisés à entrer, car des hommes en combinaison sont venus se débarrasser des corps. Il se passe quelque chose de mal. Ils ont dit qu'ils étaient du CDC. Les corps ont été emmenés à la morgue et nous n'avons pas été autorisés à y entrer. Pire, il y a même des gardes armés. Qu'est-ce qui se passe, bordel ?
12 octobre 2018
J'ai le sentiment que cette épidémie de drogue n'est plus isolée. Elle a été signalée dans l'Oregon, l'État de Washington, l'Utah, le Nevada et l'Arizona. Cela nous donne six États au total. Le CDC a apparemment distribué des mémos mais ils devaient être lus par les directeurs d'hôpitaux. Davantage de policiers ont été déployés dans les hôpitaux pour vérifier les victimes. Pourquoi déploient-ils des gardes armés dans les hôpitaux ? Je n'ai jamais cru à ces conneries sur les zombies. Bon sang, je ne regarde même pas The Walking Dead. C'est une fiction à laquelle seuls les nerds et les joueurs aiment s'adonner. Cependant, c'est très étrange. J'espère que je vais m'en sortir. Je dois appeler mes parents et leur dire que je vais bien.
Aux nouvelles, l'Inde et la Turquie rapportent des cas de violence aléatoire. Je parie que ces cas sont liés à ce qui se passe en Chine ou ici aux États-Unis.
14 octobre 2018
Mes craintes ont été confirmées. Après combien de jours de silence, le CDC et l'OMS ont finalement publié le mémo pour nous tous, prestataires de soins de santé. Ces patients arrivés il y a quelques jours ont été infectés par une nouvelle souche de virus. Bien que personne ne puisse en identifier la cause, il s'agirait d'une forme mutée de la rage. La nouvelle ne doit pas sortir afin d'éviter une panique. Le mémo mentionne qu'il faut éloigner les personnes récemment décédées des patients et du personnel car leurs corps sont considérés comme un danger biologique. La crémation doit être faite le plus tôt possible. Le médecin légiste a soumis des échantillons au personnel du CDC présent dans l'hôpital. Je devrais dire à mes parents de quitter Los Angeles car j'ai le sentiment que la panique finira par s'installer. Je sais que le CDC et l'OMS ne pourront pas cacher cela éternellement.
15 octobre 2018
15 octobre 2018
Je me suis sentie étourdie aujourd'hui. Je ne sais même pas si je suis dans un cauchemar ou non. Aujourd'hui, j'ai été témoin de mon premier cas de réanimation. C'était à la fois effrayant et magnifique. Le patient a été attaqué par un de ces drogués et a expiré rapidement d'une hémorragie. On n'a pas pu le traiter à temps. Il a fait un arrêt cardiaque avant qu'on ait pu voir la blessure. Puis, tout à coup, l'homme s'est levé et nous a attaqués. Malheureusement, deux médecins, une infirmière et un agent de sécurité de l'hôpital ont été mordus aujourd'hui et ont dû être isolés avec le reste des patients signalant des cas similaires. L'unité de soins intensifs est désormais gardée par le CDC et le personnel du SWAT. Quant au patient, l'agent de sécurité a essayé de le retenir, mais il a été mordu. Il a essayé le spray au poivre et son pistolet paralysant mais cela ne lui a rien fait. Dans une lutte désespérée, le gardien a utilisé sa matraque et a accidentellement fendu le crâne du patient. Le patient est "mort" pour la deuxième fois. Ce qui est étrange, c'est que lorsque le patient a été réanimé, l'ECG montrait un tracé plat.
C'est ça, je suppose. Les zombies sont réels et nous attaquent. Au début, j'étais incrédule. Comment un truc sorti des films peut-il-devenir une réalité tout d'un coup ?
Aux infos, il y avait des rapports d'attaques aléatoires dans tout Los Angeles. Pendant ce temps, plusieurs gangs ont commencé à faire des émeutes dans le quartier de South Central, utilisant le chaos comme une excuse pour piller ou simplement commettre des actes de désobéissance. Ailleurs dans le pays,les choses semblent se dérouler normalement. Même ici à Hollywood, le buzz des célébrités est toujours à flot. Les principaux titres de l'actualité sont la confirmation controversée de Brett Kavanaugh à la Cour suprême de Washington et la caravane de migrants qui se dirige vers le Mexique. Ce qui est encore plus drôle, c'est que le Président a imputé ces attaques aux immigrants illégaux. Personne n'a parlé du virus à la Maison Blanche ? Qu'est-ce que le secrétaire à la santé lui a dit ? Ou est-il simplement dans le déni ? J'ai entendu dire que certains pays mobilisaient même leurs forces armées, comme l'Autriche et la Suisse. Je suppose qu'ils prennent cette menace au sérieux, même si elle n'a pas encore atteint leurs frontières.
À ce stade, j'ai juste envie de rentrer chez moi et d'être avec mes parents. Mais j'ai le devoir d'aider les patients et je le ferai jusqu'au bout. Je suis une infirmière après tout.
16 octobre 2018
C'est presque sans espoir maintenant. J'ai perdu le compte des patients qu'onnous apporte. Tous les mêmes : des morsures. Nous avons essayé de sauver beaucoup d'entre eux même en sachant que c'était impossible. Nous, médecins et infirmières, avons le serment de préserver et de prolonger la vie autant que possible. Mais là, c'est différent. Nous euthanasions carrément ces personnes avant qu'elles ne se réaniment et ne deviennent ce que le CDC a décrit comme des "infectés" ou des "réanimés". Juste une autre façon de nommer les zombies pour que ça ne semble pas complètement idiot. Eh bien, tout cela semble si stupide...
Attends, c'était quoi ça ?
Des coups de feu ! Beaucoup, avec la masse de cris.
Merde, la police ! Ils tirent maintenant sur les patients.
Oh, mon Dieu ! Oh, mon Dieu ! Oh mon Dieu !
17 octobre 2018
Il est minuit passé. Je suis actuellement coincé ici dans le local d'entretien. Je suis seule mais cela ne va pas rester ainsi. Les monstres tapent sur le devant de la porte. Je peux entendre leurs gémissements. J'ai barricadé la porte de l'intérieur pour qu'ils ne m'atteignent pas. Mais je suis là et coincée. J'ai appelé le 911 mais les lignes sont occupées. Je n'ai même pas pu appeler mes parents. La police semble avoir abandonné cet hôpital et a établi un périmètre sur le parking. J'ai été coincé ici à cause d'une bousculade lorsque les infectés ont envahi l'ICU et ont commencé à se répandre dans le couloir. Je n'ai pas pu sortir à temps. j'ai vu plusieurs personnes se faire déchiqueter par les infectés. du sang... tellement de sang. ça m'a rendu malade. je me suis cachée ici alors qu'ils venaient pour moi. ça m'a donné quelques heures de survie mais j'en doute. personne ne sait que je suis ici ou même s'ils le savent, il n'y a aucune chance qu'ils organisent une opération de sauvetage juste pour sauver une infirmière solitaire. Si ces choses là dehors ne me tuent pas, je mourrai probablement de faim.
Oh mon Dieu, j'espère juste que cela sera rapide.
A ma famille et mes amis, je suis désolé de ne pas avoir pu faire plus. Je suis une infirmière et je suis heureuse d'avoir accompli mon devoir jusqu'à la fin des temps. Maman, papa, petite sœur, si vous trouvez ce journal, pardonnez-moi de ne pas avoir été là.
J'ai essayé, j'ai vraiment essayé.
A celui qui le trouvera. Envoyez-le au 4531 Maple Street, Los Angeles, CA, 90017. Au moins, mes parents pourront savoir comment se sont passés mes derniers instants.
[Les restes et le journal intime d'Heather Parks, RN, ont été rapidement retrouvés en août 2019, toujours dans la salle de maintenance barricadée. Lors de la découverte par des militaires, ils ont trouvé un flacon de pilules à côté de son corps. On en a déduit qu'Heather s'était suicidée par overdose pour mettre fin à ses souffrances, craignant peut-être le lent processus d'inanition. Son journal a été rendu à ses parents en 2021, ceux-ci avaient réussi à s'échapper vers un avant-poste de survivants dans les montagnes de la Sierra Nevada. Ils ont donné leur autorisation pour que les entrées de son journal soient publiées dans un livre détaillant les divers récits des survivants de la pandémie meurtrière de 2018].
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Je rentre à la maison
Je rentre à la maison
Dis au monde entier que je rentre à la maison
Laisse la pluie emporter toute la douleur d'hier.
Je sais que mon royaume m'attend et qu'ils ont pardonné mes erreurs.
Je rentre à la maison, je rentre à la maison.
Dis au monde que je rentre
Diddy - Dirty Money - Coming Home ft. Skylar Grey
15 février 2019 (Jour Z + 121)
Aéroport international Daniel K. Inouye
Honolulu, Hawaii
Après un autre mois à Hawaï, il était enfin temps pour nous de rentrer à la maison. Le consulat philippin avait annoncé que plusieurs zones rurales parmi les provinces insulaires étaient désormais sûres pour s'installer. La plupart des infectés ont tellement pourri qu'il était facile de les esquiver. Ils sont devenus trop lents pour être combattus au corps à corps avec des bolos et des lances. Aux informations, j'ai entendu parler de bandes de fermiers philippins itinérants, armés uniquement d'outils agricoles, s'attaquant à des groupes isolés d'infectés avec des résultats probants. On estimait que cela permettait d'économiser un millier de balles supplémentaires alors que la police et l'armée s'attaquaient lentement aux infectés dans les villes.
"On rentre à la maison maintenant." dit Mike en prenant son sac à dos.
J'ai eu l'étrange sentiment de quitter cet endroit. Quatre mois loin de chez moi, je me sentais lié à cet endroit et aux survivants avec qui j'étais. C'est le même genre de sentiment qui fait qu'après avoir passé un nombre incalculable de temps dans un endroit, celui-ci vous manque.
Bien sûr, je n'étais pas à Hawaï pour les vacances. J'y étais en tant que réfugié. Avant cela, Mike et moi avions été choisis pour un programme d'échange à Los Angeles. Malheureusement, nous nous étions séparés de notre groupe car on nous avait accordé trois jours de congé pour explorer la ville au moment même où l'épidémie commençait. Nous ne nous sommes jamais regroupés. Je ne pouvais que prier pour qu'ils soient sortis vivants. En plus de cela, je suis tombé sur Gabrielle, une fille de l'université pour laquelle j'avais des sentiments inexprimés, même si j'avais trouvé quelqu'un d'autre. Malheureusement, son petit ami avait été une des innombrables victimes de l'épidémie. Il avait été abattu en état de légitime défense ; sinon, il aurait tué Gabrielle et elle n'aurait jamais vu sa famille. J'avais rencontré quelques personnes de notre voyage de San Diego à Hawaï. Le Français nommé Jules était déjà rentré en France pour reprendre du service et reconquérir sa patrie des infectés. Seuls Spencer, Angela, et les autres survivants restaient dans ce camp de réfugiés à Hawaii.
"Au revoir mon ami." dit Spencer. Tamara, Nathan, Keith, Francis, et Jim sont restés là, à faire leurs adieux.
"Tu vas me manquer Gabrielle." Angela a dit, en embrassant la Philippine. Elle était comme une grande sœur pour elle. "Merci et reste en sécurité."
"Toi aussi." La philippine a répondu. "Prenez soin de vous maintenant."
"Merci Jim." ai-je dit
Le blessé texan avait miraculeusement survécu à la morsure. Il était sous prothèse mais il avait une seconde chance dans la vie.
On s'est tous dit au revoir et adieu, et chacun s'est serré les mains.
"Angela, tu peux venir avec moi si tu veux." Spencer a dit. "Je veux dire, une fois que la FEMA aura dit qu'on peut retourner sur le continent en toute sécurité."
"Je préférais commencer une nouvelle vie ici à Hawaii" a répondu la blonde. "Mais je suppose que je ne peux pas faire ça seule."
La jeune femme y avait longuement pensé. Elle était la seule survivante de sa famille. Il serait difficile pour elle de commencer une nouvelle vie à Hawaii, mais beaucoup moins si elle recommençait dans l'Illinois. Pendant la majeure partie de sa vie, elle avait été une fille de la côte ouest. Elle était toujours habituée aux plages ensoleillées du sud de la Californie plutôt qu'aux plaines verdoyantes du Midwest. Cependant, c'est une offre que son nouvel ami lui avait faite. Elle aurait besoin de toute l'aide possible. Une fois qu'elle avait tourné le dos à sa maison de Del Mar, elle voulait aller de l'avant comme le voulait son père avant de mourir du virus. Angela réfléchit longuement, avant d'accepter son invitation.
Le Midwest ne serait pas si mal. a-t-elle pensé.
*************************
C'était il y a quelques heures quand nous avons quitté Honolulu. Nous étions maintenant dans un vol charter de Philippine Airlines qui nous emmenait à Guam. Nous allions passer encore deux jours sur l'île pour être encadrés par des représentants du gouvernement en vue de notre rapatriement.
Gabrielle s'est assise sur le siège de la veuve, regardant l'interminable étendue bleue du Pacifique. Elle s'est assise à côté de moi et de Mike. Ses parents étaient au premier rang. Ses parents lui ont permis de s'asseoir à côté de son petit ami. Quand je l'ai regardée, elle avait un air inquiet sur le visage. Cela faisait quatre mois et elle et ses parents ne savaient pas ce qu'il était advenu de sa petite sœur à la maison.
"Tu vas bien ?" J'ai demandé.
"C'est à propos de ma soeur. Je veux juste savoir ce qui s'est passé." a-t-elle dit. "Si c'est arrivé, c'est arrivé." Le dernier mot était un peu amer.
"Hey, nous devons juste rester positifs, d'accord ?".
"Oh Gill, qu'est-ce que j'ai fait pour te mériter ?"a-t'elle répondu en se penchant vers moi.
À ce moment-là, nos repas en vol ont été servis.
"Mangeons." J'ai dit. Au même moment, j'ai allumé la tablette de bord afin de regarder le film, c'était" Antman and the Wasp." J'avais vraiment besoin de rattraper mon retard sur le Marvel Cinematic Universe. J'avais vu Avengers : Infinity War l'année dernière en mai, alors que j'étais encore étudiant en médecine, mais j'avais malheureusement manqué celui-ci. D'autre part j'avais entendu dire que la sortie d'Avengers : Endgame serait reportée à cause de l'épidémie. D'après ce que j'ai lu, les reshoots ont été effectués le 7 septembre 2018 et s'étaient terminés le 12 octobre 2018, soit à peine cinq jours avant l'épidémie.
De retour en esprit, j'avais pensé à la liste des médias retardés ou même perdus à cause de cette pandémie. Elle avait définitivement affecté l'industrie de la pop culture également. décidément rien n'avait été épargné.
************************
16 février 2019 (Jour Z + 122)
Hyatt Regency Guam
Sept heures plus tard, nous avons atterri à Guam. L'île était si belle vue du ciel. On nous a ensuite fait monter dans un bus, puis on nous a transportés dans un hôtel où nous allions rester deux jours de plus, les agents de l'immigration nous ayant regroupés par région insulaire.
"Une autre île et un autre hôtel, mais pas en vacances". Gabrielle a dit. "C'est triste, je vais encore rater la plage."
Pendant notre séjour à Hawaï, nous ne pouvions même pas nous baigner sur les plages, car elles étaient fermées par les autorités en cas de pression d'infections maritimes s'échouant sur le rivage. On pouvait dire la même chose de Guam.
"Ne t'inquiète pas, quand tout sera terminé, nous pourrons aller à la plage et probablement faire une réunion avec notre ancien groupe d'alpinistes." , en lui tapant dans le dos.
Nous n'étions plus qu'à 2 496 km des Philippines. Le reste d'entre nous souhaitait simplement rentrer à la maison et être en sécurité avec nos familles.
Nous y étions presque. Encore un peu de temps.
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17 février 2019 (Jour Z +123)
Aéroport international de Mactan-Cebu
Lapu-Lapu City, Cebu, Philippines
L'avion de la Philippine Airlines a touché la piste qui dessert la ville reine du Sud. Il a été autorisé à atterrir malgré l'encombrement d'avions de ligne civils et d'avions militaires en provenance de la PAF, d'Australie, des Etats-Unis, d'Indonésie, de Malaisie et de Singapour. Les Philippines recevaient l'aide de leurs voisins, quant aux avions survivants de l'USN/USAF dans le Pacifique ils avaient reçu l'ordre de se rallier à l'allié le plus proche qu'ils pouvaient. Ce jour marquait quatre mois depuis le début de l'épidémie et la "guerre des morts", comme l'appelaient désormais les médias, était en train d'être gagner par l'humanité sous la coordination des Nations Unies. Tout cela grâce à l'arme biologique expérimentale déployée conjointement par les Américains et les Russes, qui avait provoqué une baisse drastique d'environ 60 à 70 % du nombre d'infectés dans le monde. La bactérie avait fait son travail en dévorant la chair pourrie et la matière cérébrale de sorte qu'au moment de l'offensive globale, la plupart des troupes n'ont rencontré que des infectés immobiles ou décomposés. Beaucoup n'étaient plus que des rampants ou même des traînards immobiles, capables seulement de s'agripper aux survivants proches. Néanmoins, tout le monde devait être prudent car de nouvelles épidémies pouvaient encore se déclarer.
https://3.bp.blogspot.com/-esXKm89_dfw/UplTCk52UeI/AAAAAAAABbo/zaKS02fvbO4/s1600/11-11-2013-philippinesaid.jpg
"On est à la maison." ai-je dit.
"Pas pour ma famille et moi cependant." Gabrielle a dit. "...mais nous sommes plus proches maintenant."
Le vol depuis Guam avait été agréable. Je me souviens avoir vu comment l'île était belle vue du ciel. Une île tropicale verdoyante entourée d'eaux turquoise bleu-vert. Cela aurait été génial si nous avions pu nager sur les plages ou explorer l'île, mais encore une fois, nous n'étions pas en vacances. Nous étions des réfugiés attendant d'être rapatriés aux Philippines. La situation était la même à Hawaï. Nous ne pouvions pas nous baigner ni profiter de l'île car les plages étaient fermées. Je partageais la même déception avec Gabrielle. Je l'ai connue à l'université,certes brièvement mais elle est du genre à aimer explorer de nouveaux endroits.
Honnêtement, c'était des vacances d'enfer, si on peut appeler ça comme ça. Un simple voyage s'est transformé en une aventure où la mort était imminente. Si c'était le voyage d'une vie, je ne discuterais certainement plus.
Peut-être que je devrais en faire un livre un jour ? Je me suis dit. Qui sait ? Il pourrait être transformé en série ou en film.
Tu pourrais être riche, mec.
Je voulais juste voir ma famille et mes amis et leur dire que j'étais vivant. Je ne leur avais pas parlé ces quatre derniers mois. Ils ont probablement supposé que j'étais juste un chiffre parmi les listes des morts. Ma mère et mon père devaient avoir été morts d'inquiétude.
En entrant dans le tube qui menait au terminal, je pouvais voir plusieurs membres du SWAT et de la police de l'aéroport patrouiller dans les couloirs. Des chiens renifleurs étaient déployés pour repérer toute personne susceptible d'être infectée. Il n'y avait aucune marge d'erreur. On nous a ensuite conduits dans une autre salle de contrôle où des tests sanguins ont été effectués avant de s'avérer négatifs. C'était la même procédure lorsque nous étions montés à bord du USS Makin Island qui nous avait transportés à Hawaï. La même procédure de nouveau à Hawaii et à Guam. C'était par nécessité. Personne ne prenait de risques ici.
Une fois que nous avons été autorisés à passer, nous nous sommes dirigés vers les bagages pour les récupérer. De nombreux Philippins bloqués à l'étranger se trouvaient dans la zone. Une fois mon sac récupéré, j'ai attendu Mike et Gabrielle ainsi que sa famille. Lorsqu'ils ont terminé, nous sommes sortis de l'aéroport pour nous diriger vers les stations de taxis. La zone était remplie de policiers, de membres du SWAT et de militaires qui assuraient une sécurité supplémentaire.
Les parents de Gabrielle se sont tournés vers Mike et moi.
"Avant que nous nous séparions, je vais vous dire ceci pour la centième fois. Merci d'avoir assuré la sécurité de ma fille." Son père nous a dit
"Comme toujours, nous avons une dette éternelle envers vous. Si vous avez besoin de quelque chose, s'il vous plaît, ne..."
"Pas besoin de ça monsieur, nous avons fait ce que nous pouvions pour survivre. Nous avons travaillé en équipe. Nous avons fait en sorte que tout le monde s'en sorte, même si malheureusement nous avons eu des difficultés en cours de route." ai-je répondu.
"Eh bien, je peux dire que je suis heureuse que ma fille ait un petit ami comme toi." a dit sa mère.
Gabrielle a légèrement rougi en entendant ça.
"Elle a de la chance d'avoir rencontré un groupe de personnes qui la soutiennent." Mike a répondu. "Le sens commun de la survie et du travail en commun est ce qui nous a permis de rester en vie".
"Êtes-vous toujours en contact avec les autres ?" Son père a demandé.
"Jules est retourné en France, d'après ce que j'ai entendu, il est déployé à Paris maintenant. Spencer et Angela restent à Hawaï pour le moment, avec les autres. Son ami Marine, Trevor, pourrait être redéployé avec la force expéditionnaire des Marines pour la reprise de la Californie du Sud. .
"Que Dieu les bénisse, où qu'ils soient." Son père a ajouté. "On va y aller maintenant. Restons en contact."
Gabrielle nous a alors embrassés tous les deux. "Merci à vous aussi."
Nous nous sommes ensuite embrassés.
"A bientôt mon amour. Envoie-moi un texto, appelle-moi ou discute avec moi quand tu seras à la maison." ai-je dit. "Sois prudent ma chérie."
"Toi aussi. Au revoir maintenant, mon amour." Gabrielle pendant qu'elle entrait dans le taxi avec ses parents. Le taxi a démarré à l'abri des regards.
"Hey mon pote, merci d'être resté avec moi aussi. C'est ici que nos chemins se séparent." ai-je dit à Mike.
"Ouais, un voyage d'enfer, mec." Mike a hoché la tête en signe d'accord.
****************************
On s'est dit au revoir en montant dans nos taxis respectifs. À l'intérieur, j'avais encore beaucoup de chemin à parcourir pour comprendre ce qu'avaient été ces quatre derniers mois. J'ai entamé une conversation informelle avec le chauffeur de taxi. Il m'a raconté que certaines parties de la ville de Cebu étaient toujours fermées, en particulier dans les bidonvilles où la concentration d'infectés était la plus forte. De nombreux Cebuanos vivant dans les zones métropolitaines ont été évacués à la campagne, dans les collines ou sur les îles environnantes avant que la récupération ne commence. Quand il m'a demandé mon histoire, je lui ai tout raconté. Il a eu du mal à le croire. J'ai littéralement pris le long chemin du retour. Il était d'accord avec moi pour dire que mon histoire serait un très bon scénario pour un film.
En traversant le pont, nous avons remarqué plusieurs barrages mis en place par la police et l'armée. Ils ne prenaient toujours pas de risques. J'ai vu des parties de Mandaue City encore en cours de décontamination et de reconstruction. Certains bâtiments portaient le symbole de danger biologique, ce qui signifie qu'il n'était pas encore possible d'y entrer sans danger.
Après 15 ou 20 minutes, je suis arrivé à la maison. Le quartier était étonnamment bien. Avec une seule entrée et une seule sortie, il était barricadé par des voitures et des appareils électroménagers. Plusieurs terrains vagues ont été convertis pour faire pousser des cultures et des légumes tandis que des fermes de fortune ont été créées pour accueillir des volailles et des porcs. J'ai ensuite atteint ma maison et j'ai sonné à la porte.
Lorsque la porte s'est ouverte, ma mère a été surprise ainsi que mon père. Ils sont restés immobiles pendant un moment, comme s'ils avaient vu un fantôme.
"Maman, papa. Je suis rentré."
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Re: En traversant des temps difficiles (Traduction FR d'une TL écrite par Gillan1220 et Uchron).
17 février 2019 (Jour Z +123)
Mandaue City, Cebu, Philippines
"Maman, Papa. Je suis rentré." Cette courte phrase a suffi pour que je reste immobile avant qu'ils ne viennent tous les deux m'embrasser comme une famille le ferait pour le retour d'un proche militaire après un déploiement. Puis est arrivé mon frère aîné.
Ils m'ont embrassé si fort.
"Nous étions si inquiets. Nous pensions que tu étais mort." Mon père a dit.
"Je suis tellement désolé que ça soit arrivé." J'ai dit.
Pendant les deux heures qui ont suivi, j'ai raconté à ma famille ce qui s'était passé. Comment ce programme d'échange qui ne devait durer que trois semaines s'est transformé en quatre mois. Je leur ai raconté tout ce qui s'est passé depuis Los Angeles, ma rencontre avec Gabrielle, la façon dont l'aéroport de Los Angeles a été envahi, notre voyage depuis Huntington Beach jusqu'à San Diego, mon séjour à Hawaï pendant trois mois avant de faire escale à Guam, et enfin mon retour à Cebu, aux Philippines. Ma famille a eu du mal à comprendre tout cela. Cela semblait tellement surréaliste. Au début, j'ai décidé de cacher le fait qu'on m'avait tiré dessus, mais je leur ai ensuite dit la vérité. Ils ont été surpris et choqués. C'était un résultat prévisible. Ils étaient maintenant heureux que je sois de retour à la maison, sain et sauf.
"Au fait, qui est Gabrielle ?" Mon père a demandé.
"Ça devient encore plus étrange. C'est ma camarade de groupe dans un club d'alpinisme à l'université à l'époque. Nous sommes ensemble maintenant puisque nous sortons ensemble." ai-je répondu. "Je veux dire qu'après un séjour à Hawaï, notre amitié s'est transformée en relation."
Et les autres ? Sont-ils en sécurité ?" Ma mère a demandé.
"Eh bien, une poignée d'entre eux restent en bonne santé. L'un des Français de notre groupe est rentré et participe maintenant à la reconquête de sa patrie. Je suis retourné avec la famille de Mike et de Gabrielle: Mike est rentré chez lui tandis que Gabrielle et sa famille retournent à Bohol aujourd'hui. Tout comme lorsque vous avez perdu le contact avec moi il y a quatre mois, ils ont également perdu le contact avec sa jeune sœur au même moment. Je ne peux qu'espérer qu'elle est en sécurité."
J'ai ensuite demandé où ma famille logeait. Ils ont répondu qu'ils étaient simplement restés dans le quartier pendant quatre mois. Notre communauté était bien fortifiée, à en juger par ce que j'ai vu. Leur nourriture était également fournie par les fermes et les élevages de fortune mis en place à la hâte.
En partie, j'étais content d'être à la maison. J'étais de retour auprès de ma famille. Beaucoup n'avaient pas eu la chance d'avoir personne vers qui revenir. J'ai pensé à mon amie Angela qui était toujours à Hawaii. Elle est l'une des millions de personnes qui ont perdu des êtres chers à cause de cette épidémie.
"Nous ne voulons pas te perdre à nouveau." Mes parents ont dit.
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Notes de l'auteur :
[1] Conseil national de réduction et de gestion des risques de catastrophes - L'équivalent philippin de la FEMA.
Uranium Colonel- Messages : 1910
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Re: En traversant des temps difficiles (Traduction FR d'une TL écrite par Gillan1220 et Uchron).
21 octobre 2018 (Jour Z + 4)
Sorrento, Louisiane
Karpov tenait fermement le bâton du M4 arraché au klansman. Jonas marchait en silence, de grosses larmes roulaient sur ses joues mais il ne sanglotait pas car Karpov lui avait ordonné de se taire.
Le voyage à pied était dangereux, surtout avec de tels individus sur les routes. La route en tout cas était bien trop calme. Il fallait passer par le village de Sorrento pour continuer le voyage. Étrangement l'endroit n'avait pas ou peu souffert, les maisons aux toits hauts côtoyaient les vieilles maisons au porche en bois. Pas un chat à l'horizon et Karpov se demandait s'il y avait bien eu des gens qui vivaient ici tant une sorte de silence s'était imposé.
Karpov avança à couvert, guettant chaque mouvement.
Une maison à l'abri des arbres présentait une décoration singulière : le drapeau des États-Unis, celui de l'État de Louisiane et celui du corps des Marines. Une épaisse clôture cloisonnait la porte d'entrée.
Karpov s'approcha en silence pour constater qu'un parfum de mort s'était abattu sur le petit village qui semblait si paisible, qui contrastait tant avec l'effroyable nuit que les deux infortunés voyageurs avaient vécue. Regardant par la fenêtre de la baraque, Karpov vit avec dégoût que des corps étaient entassés dans la pièce principale. L'obscurité de la pièce ne cachait rien. Ces personnes s'étaient suicidées ou avaient repris vie. L'inspection des autres maisons révélait un constat terrifiant, ils n'étaient plus à la lisière des territoires encore contrôlés par les vivants, mais ils étaient jusqu'à la taille en territoire infecté !
La soif et la faim les tourmentaient et les poussaient à inspecter chaque maison, à chaque fois le constat était le même.
En tant qu'humain, il fallait bien manger et bien boire. Karpov et Jonas durent donc s'introduire dans une petite maison aux portes couvertes de sang.
"Des femmes et des enfants étaient morts ici". dit Jonas écoeuré avant d'aller vomir dehors pendant que Karpov allait chercher de la nourriture.
Il y avait d'autres villes sur le chemin, mais Karpov soupçonnait que le voyage vers Prairieville serait certainement son dernier.
Uranium Colonel- Messages : 1910
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