En traversant des temps difficiles (Traduction FR d'une TL écrite par Gillan1220 et Uchron).

Chapitre 112 : Fermeture
17 février 2019 (Jour Z +123)
Tagbilaran City, Bohol, Philippines


Avant l'épidémie, Bohol était une province paisible, connue pour les Chocolate Hills et les plages de sable blanc de Panglao. La menace de la NPA[1] ayant pris fin en 2009 lorsque les derniers combattants rebelles communistes s'étaient rendus. Le 15 octobre 2013, Bohol a fait la une des journaux du monde entier lorsqu'un tremblement de terre de magnitude 7,2 a frappé l'île, détruisant plusieurs églises séculaires de l'ère coloniale espagnole. Le fait marquant le plus récent pour cette île généralement paisible a eu lieu en avril-mai 2017, lorsque des terroristes islamiques liés à ISIS ont infiltré l'île, la première fois que les activités de l'ISIS se sont étendues aux Visayas centrales, alors que ces combattants opéraient habituellement à Mindanao. La ville d'Inabanga a été le théâtre des affrontements. À cette époque, les négociations commerciales avec les pays de l'ASEAN étaient encore en cours. Il était évident que les délégués étrangers étaient les cibles à kidnapper pour obtenir une forte rançon. Grâce à la réponse rapide et massive des forces armées des Philippines, de la police nationale et des garde-côtes, les terroristes ont été vaincus. Un mois plus tard, la bataille de Marawi a eu lieu. Il faudra cinq mois pour débarrasser la ville des terroristes islamiques et ce sera le combat urbain le plus meurtrier qu'auront connu les FAP. En raison de ces incidents, la sécurité autour de Bohol a été renforcée au fil des ans. Bien que la pandémie n'ait rien eu à voir avec les préparatifs des autorités, destinés aux contrebandiers, aux passeurs de drogue et aux terroristes, elle a permis une légère résistance aux infectés. Toute forme de résistance, aussi limitée est préférable à aucune.

Le voyage en bateau de deux heures n'était rien comparé au désir de connaître ce qui était arrivé à sa jeune sœur. C'est ce que Gabrielle pensait. En arrivant dans la capitale provinciale de Bohol, la petite province insulaire était toujours soumise à une sécurité renforcée à partir du port et ses deux aéroports. Ils ont été reniflés par des K-9 capables de détecter le virus et leur sang a été contrôlé une fois encore avant qu'ils ne soient autorisés à sortir. Ce n'était que le protocole, mais encore une fois, il n'y avait aucune raison d'être trop confiant. Une fois qu'ils y ont été autorisés, ils ont fait du stop jusqu'à leur domicile.

Sur les routes principales, plusieurs barrages et points de contrôle ont été mis en place par la garnison locale de l'AFP et le PNP. Des milices patrouillaient également sur les routes rurales à la recherche d'infectés errants. Il restait encore 5 à 10 % des infectés dans la province. Ils se retrouvaient souvent à errer dans les fermes et les propriétés avant d'être abattus par une grêle de balles de calibre 30 tirée par un M1 Garand ou une M1 Carbine ou dans la plupart des cas, ils se faisaient ouvrir la tête par un bolo.

En arrivant, Gabrielle et ses parents ont remarqué le ruban jaune de la police et le panneau de danger biologique. Il y avait un avis "NE PAS ENTRER" sur la porte d'entrée, mais personne ne gardait l'endroit. L'endroit semblait désert. En regardant par les fenêtres, ils ont vu ce qui restait de la maison. C'était en désordre. Il y avait eu des traces de lutte.

"Oh non." pensa Gabrielle.

Elle est entrée dans la maison. A part les traces de lutte, elle était vide. Il y avait des taches de sang séché sur le sol, mais pas de corps.

"Ça ne peut pas être à elle..." Sa mère a pensé. Ils n'étaient pas sûrs.

"Non, s'il vous plaît, Seigneur..." Sa mère a supplié.

Cependant, il y avait un signe de bonnes nouvelles. En cherchant dans la maison, ils ont vu que certains des albums photos et des images avaient été enlevés.

"Elle s'en est sortie." Son père répondit.

Au-delà de ça, ils étaient désemparés. Ils avaient besoin de la trouver, rapidement. Au moins savoir où elle se trouvait ou quel est son statut actuel.

"Elle est vivante, je le sais." dit Gabrielle.

Elle est ensuite retournée à la porte d'entrée et a remarqué une note grossière qui était en quelque sorte cachée par le panneau "NE PAS ENTRER". Le papier s'était décoloré au cours des quatre mois où il avait été exposé aux intempéries. Les mots écrits dessus étaient effacés mais Gabrielle pouvait encore les distinguer. La note disait :
Papa, Mama, Ate

Je suis à Anda. Retrouvez-moi là-bas. Grand-mère ne s'en est pas sortie.

~Alexandria

"Maman, papa, je sais où elle est en ce moment. Elle a laissé ce mot sur la porte !" Gabrielle cria.

"Où ?" Son père a demandé sur un ton à la fois inquiet et excité.

"La ville d'Anda."

"C'est à quatre heures de route mais allons-y !" Son père rétorqua.
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Il faisait déjà nuit lorsqu'ils atteignirent la ville côtière d'Anda. Les quatre heures de route furent éreintantes mais cela n'avait pas d'importance pour Gabrielle et sa famille. L'important était que sa sœur Alexandria soit là ou non. C'était une chance à saisir. Ils ne savaient pas si le camp de réfugiés était toujours actif ou abandonné (s'il avait été envahi par les infectés) mais ils devaient tenter leur chance.

En entrant dans la ville, ils durent passer un autre poste de contrôle de la police qui les a filtrés. Le père de Gabrielle expliqua aux autorités qu'ils étaient à la recherche d'un parent qui avait été séparé au moment de l'épidémie. Ils ont ensuite été conduits dans un camp de réfugiés bondé, gardé par la PNP, l'AFP et un petit contingent de soldats de la paix de l'ONU. Le camp était vaste. Chercher Alexandria allait être comme chercher une aiguille dans une botte de foin.
Ils ont ensuite été conduits vers un autre "village de tentes" installé à l'intérieur d'un complexe sportif. C'était encore plus difficile à trouver. Gabrielle et ses parents ont alors crié son nom. Il n'y eurent de réponse. Les réfugiés, composés d'un mélange de personnes en bonne santé et de personnes âgées, handicapées et atteintes de maladies chroniques. Beaucoup avaient l'air confus quant à l'identité de la personne qu'ils cherchaient.

Gabrielle commençait à s'inquiéter. S'il vous plaît, Seigneur, donnez-nous un signe qu'elle est vivante. Se dit-elle. Il faudrait un miracle ou de la chance ou bien toutes les ressources du sort ou du destin pour que sa jeune sœur soit vraiment là. Elle continua d'appeler son nom, espérant que sa sœur serait là...
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"Ate, ate[2], c'est toi ?" Une voix familière a appelé.

Gabrielle se retourna et établit un contact visuel avec la personne qu'elle cherchait. Elles échangèrent un regard pendant un moment. Gabrielle est restée bouche bée tandis que l'autre personne avait la même réaction.

"Alexandria... Tu es vivante !" Gabrielle a crié, courant vers sa jeune sœur alors que des larmes de joie coulaient de ses yeux.

Elle s'est ensuite agenouillée et a pris sa petite sœur dans ses bras. Elle l'a serrée fort comme si elle ne voulait jamais la laisser partir. Quatre mois de séparation et maintenant elles étaient de nouveau ensemble.

"Maman, papa, elle est là !" Gabrielle appela ses parents qui arrivèrent en courant et embrassèrent ensemble leur plus jeune fille. Elle remercia Dieu d'avoir gardé sa sœur en sécurité et en vie pendant qu'elle était partie pendant quatre mois.

"J'avais tellement peur." Alexandria a pleuré.

"Nous aussi. Nous sommes tellement désolés de ne pas avoir été là." Ses parents ont dit, en pleurant aussi. "S'il te plaît, pardonne-nous, Alexandria."

"Je suis désolée aussi, soeurette." Gabrielle a dit.

C'était une réunion de famille réconfortante. Ils étaient maintenant réunis. Certains des réfugiés et des forces de sécurité ont vu avec soulagement et sympathie les membres d'une famille réunis après avoir été séparés pendant si longtemps. D'innombrables réfugiés aux Philippines et dans le monde n'ont pas eu cette chance.

"Restons ensemble à partir de maintenant." Son père a dit. "Viens, on rentre à la maison."

Alors qu'ils marchent vers la voiture, Alexandria demande à sa sœur : "Comment tu as su que j'étais là ?

"Le mot que tu as laissé sur la porte." Gabrielle a dit, souriant à travers ses larmes.

"Ohhh." Sa jeune sœur a dit. "Je ne peux pas exprimer à quel point je suis heureuse que tu sois en vie."

"Moi aussi Alexandria. Je t'aime tellement." Sa grande sœur lui répondu alors qu'elles marchaient vers la voiture qui les ramenait à la maison. Ils forment à nouveau une famille.
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"Ohh c'est bon à entendre Gabrielle !" répondit Gillan. "Je suis heureuse pour toi ! Dieu merci, elle est en sécurité !"

"Je vais le dire aux autres."
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Quelques jours plus tard
à 11 121 km de là...
Banlieue de Paris, France

Jules était dans le camp militaire mis en place par les forces de l'OTAN. les français et les belges entraient maintenant lentement dans Paris depuis sa périphérie. La situation dans le monde s'améliorait. Avec les infectés réduits à l'état de putréfiés"" très lents et la majorité décomposés à plus de 80 pour cent, on pouvait d'hors et déja envisager la reprise totale de la capitale française avant le moi d'avril.

Dans la tente, il se reposait et se détendait quand un bip a résonné, Messenger (qui avait été restaurée en utilisant des serveurs d'urgence). C'était de Gabrielle. La nouvelle était excellente : elle avait pu retrouver sa sœur.

" Tant mieux pour elle. " dit Jules avec un sourire.
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A 8 763 km de là...
Honolulu, Hawaii

"Dieu merci, sa soeur est vivante !" dit Angela. Elle se sentait heureuse et envieuse en même temps. Comme si elle souhaitait que sa famille soit encore en vie.

"La petite sœur de Gabrielle ?" Spencer a demandé.

"C'est génial à entendre." Trevor a répondu. "J'ai hâte de pouvoir défoncer quelques Infectés dans les prochains jours."

Le Marine allait être redéployé pour la reconquête de la Californie du Sud dans une semaine. Les spécialistes du Commandement du Pacifique, en coordination avec le NORAD dans le Colorado et le complexe de Raven Rock en Pennsylvanie, allaient lancer une vaste campagne de reconquête des côtes ouest, du golfe du Mexique et de l'est du territoire continental des États-Unis. Des débarquements simultanés devaient avoir lieu à San Diego, en Californie, à Bremeteron, dans l'État de Washington, à Miami, en Floride, à Norfolk, en Virginie, et à la Nouvelle-Orléans, en Louisiane. À partir de là, les militaires allaient relever certaines forces bloquées qui allaient bientôt rejoindre le reste des forces armées pour reconquérir le pays. En toute logique, tout le territoire continental des États-Unis n'était pas tombé aux mains des infectés. Il y avait de nombreuses communautés sûres le long des montagnes de la Sierra Nevada en Californie, les montagnes Rocheuses dans la ligne de partage des eaux, le Sud profond où les armes à feu étaient abondantes, et les Appalaches où de nombreux survivalistes et forces militaires avaient réussi à établir des communautés temporaires.

"Il est temps de renvoyer Z à la morgue" dit Trevor.
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Notes de l'auteur :
[1] NPA - New People's Army (Nouvelle armée populaire)
[2] Ate - grande sœur en philippin

Chapitre 113 : Jour J sur la Côte Dorée
25 février 2019 (Jour Z + 131)
USS Makin Island (LHD-1)
Au large de la côte sud de la Californie
[Naviguant aux côtés de l'USS Theodore Roosevelt, de nombreux destroyers, de navires d'assaut amphibies, de plates-formes de débarquement, de sous-marins et de navires de soutien].

Le quai de chargement du Makin Island était pleine d'activité. Plusieurs Marines montaient à bord de véhicules d'assaut amphibies et de LCAC tandis que des mécaniciens vérifiaient s'ils étaient aptes à quitter le navire pour la terre ferme. Au-dessus d'eux, des Sea Cobras, des Harriers et des F-35B volaient,prêts à attaquer les plages de San Diego. Les destroyers USS Russell, USS Paul Hamilton, USS Decatur, et USS Zumwalt ainsi que les croiseurs USS Bunker Hill et USS Cowpens, les sous-marins USS Cheyenne et USS Chicago allaient lancer leurs missiles de croisière sur les plages qui avaient une grande concentration d'infectés. l'objectif des Marines étaient de reprendre la base navale qui avait été abandonnée il y a quatre mois. Elle était d'une importance stratégique pour que les navires qui s'étaient repliés à Pearl Harbor (dont la plupart avaient leur port d'attache à San Diego avant l'épidémie) puissent rentrer chez eux. La marine, utilisant ses F/A-18 et ses F-35 aux côtés des F-35B et des Harrier des Marines, larguerait ensuite du napalm sur la piste de l'aéroport international de San Diego. L'armée régulière et une partie de la garde nationale californienne, soutenues par les Marines, la Delta Force, les SEALs et les TACP de l'armée de l'air, devaient débarquer et débarrasser les terminaux des infectés. Un soin particulier avait été pris ne pas endommager les pistes déjà partiellement détruites et encombrées. Sécuriser l'aéroport  avait une autre valeur stratégique, afin que les avions de transport de l'armée de l'air comme les C-130, les C-17 et les C-5 puissent atterrir et livrer des troupes et du matériel.


Simultanément, les Marines prendraient d'assaut les plages du sud de la Californie, établiraient une tête de pont, et pousseraient lentement vers l'intérieur des terres. Les images de reconnaissance fournies par les drones Predator de l'USAF ainsi que les images satellites du ministère de la Défense et les rapports des unités militaires bloquées (depuis les jours d'évacuation ; Heureusement elles continuent à prêter allégeance au drapeau américain et au commandant en chef) et des groupes de survivants armés ont montré que les infectés étaient "affaiblis" par la bactérie expérimentale. Ces groupes ont fourni des informations importantes aux militaires sur les endroits où se trouvaient les plus fortes concentrations d'infectés. En plus de cela, ces groupes armés avaient souvent commencé à nettoyé des zones pleines d'infectés, rendant ainsi le travail des militaires encore plus facile. Chaque infecté mort comptait. Ils nettoieraient alors lentement la ville et les banlieues, puis remonteraient lentement jusqu'à Los Angeles tandis qu'un autre groupe expéditionnaire amphibie débarquerait dans la baie de San Francisco et descendrait vers le sud, afin de faire sa jonction avec le groupe débarqué à Los Angeles et San Diego.



Trevor Allen observait depuis le pont de chargement du Makin Island la côte de San Diego. Il avait envie de virer les infectés de la côte californienne. Après quatre mois passé à Hawaii, il était de retour, prêt à reconquérir le territoire perdu. Les avions de chasse hurlaient au-dessus des Marines alors qu'ils piquaient à basse altitude afin de pilonner les zones infectés. Ils étaient suivis par une vagues de missiles de croisière tiré depuis les destroyers, les croiseurs et les sous-marins. Après cette préparation d'artillerie, leur chef de peloton a ordonné à tous les Marines de monter à bord des AAV et des LCAC.

"Je dois remercier la Marine pour le feu d'artifice." sourit un autre Marine.

"Très bien, Marines, c'est le moment de votre vie. Aujourd'hui, nous allons reprendre cette ville à ces putains d'infectés. Cette mission est vitale car San Diego sera utilisée comme un tremplin pour rejoindre Los Angeles et faire notre jonction avec le groupe nord. La Marine leur a donné une sacrée raclée, espérons qu'ils nous en restent assez! Une fois sur la plage, on se déplace en formation. Un seul tir pour économiser vos munitions. Pas besoin de disperser vos balles. D'ici, les Seabees arriveront pour commencer à construire le F.O.B. sur la tête de pont. Maintenant, montez à bord, on se pose dans trois minutes." hurla le commandant.

"OORAH MARINES"! hurla l'ensemble du pont.

Trevor est ensuite monté à bord du VAA. Il s'est assis sur le siège. Le véhicule était exigu et il ne pouvait pas du tout se plaindre. Ses amis étaient là avec lui.

"Tirez-leur dans la tête. Puis répétez." Un autre Marine dit laconiquement.

Tout le monde était tendu. C'est la première fois en quatre mois qu'ils allaient retourner sur le continent et subir de vrais combats contre des hordes ou des essaims. Trevor vérifié machinalement ses chargeurs. Ils étaient tous chargés. Il a ensuite éjecté le chargeur de son M4 et a regardé les balles. C'était satisfaisant de voir toutes ces 5.56 dans le chargeur. Lui et ses camarades Marines utilisaient toujours le M4 et certains avaient même reçu en dotation quelques M16A4. Seule une poignée d'entre eux avaient pu percevoir le M27 IAR, qui est censé être le futur fusil d'assaut des Marines dans. L'épidémie avait évidemment retardé l'envoi des M27 au Corps des Marines, de sorte que seuls quelques exemplaires avaient pu être livrés, généralement à ceux qui étaient désignés comme tireurs d'appui de l'escouade. Trevoir aurait bien aimé avoir l'un de ces nouveaux joujoux produits par Heckler & Koch.

La petite lumière à l'intérieur du pont est passée au vert, ce qui signifiait que tous les AAV et les LCAC étaient autorisés à se jeter à l'eau. Les chenille des AAV se sont mises en action, propulsant les engins dans l'eau avant de se diriger vers les plages californiennes. Plusieurs AAVs, LCACs, et LCUs ont suivi les mêmes ordres s'éloignant aussi du Makin Island que des autres navires d'assaut amphibies. Le LPD USS San Diego de la classe San Antonio prenait lui aussi part à l'opération avec ses homologues, en hommage au nom de la ville où les Marines débarquaient, c'était un beau symbole pour la libération de la côte ouest des États-Unis.

Le trajet jusqu'à la plage fût tendu. Trevor pouvait sentir les battements de son cœur s'accélérer en même temps qu'une tension occupait son esprit, celle de survivre et d'abattre les infectés. Il s'est alors souvenu de ce que Spencer, Angela, et le reste des survivants d'Hawaï avec qui il s'était lié lui avaient dit. Des souvenirs qui remontaient à environ une semaine.
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Il y a une semaine...
18 février 2019 (Jour Z + 124)
Honolulu, Hawaii

Le Marine avait un devoir. Il devait se présenter à Pearl Harbor ce soir à bord de l'USS Makin Island pour un débriefing mais il savait déjà de quoi il s'agissait. Pour cette raison, Trevor est allé voir son meilleur ami Spencer qui resterait à Hawaï pour le moment.

"Je vais être déployé dans le sud de la Californie cette semaine. La reconquête va commencer. L'armée va débarquer des forces expéditionnaires dans la région de la baie au nord et à San Diego au sud. Je serai déployé dans la partie sud. Souhaitez-moi bonne chance. Il est temps de reprendre notre nation à ce fléau."

Son meilleur ami s'est approché de lui. "C'est triste de te voir partir trop tôt, mais c'est pour le mieux. Bonne chance là-bas mon pote, Semper Fi." dit Spencer.

"Bien sûr, notre pays sera à nouveau les États-Unis d'Amérique." Trevor a répondu. "Ce sera long et difficile, mais nous y arriverons."

Angela a alors posé sa main sur son épaule. Pour une jeune fille de 19 ans, elle faisait toujours la joie des autres. "Bonne chance, nous prions pour toi."

Ils se sont ensuite embrassés avant que le Marine ne quitte la pièce pour rejoindre son affectation.



Retour au présent

ETA 2 minutes

Les Marines se taisaient. Ils avaient l'impression de prendre d'assaut les plages de Normandie ou de Tarawa comme leurs grands-pères l'avaient fait. La seule différence ici était que l'ennemi n'avait pas riposté aux AAV, LCAC et LCU qui s'approchaient. Pour une fois, ils jouaient l'avantage. Certains ne pouvait pourtant pas se sortir de la tête une sorte de terreur instinctive, celle d'être touchée par un tir ennemi et éjectés dans les eaux salées de l'Océan Pacifique.

ETA 1 minute

Personne ne disait mot. Trevor s'est tournée vers ses camarades Marines, pour la plupart les mêmes qui avaient tenu l'ordre de tenir le poste de contrôle à la périphérie de San Diego au début de l'épidémie, les mêmes qui avaient traversé San Diego pour évacuer les derniers réfugiés à bord du Makin Island, parmi lesquels se trouvaient son meilleur ami Spencer et le groupe de survivants hétéroclite qui avait fui Los Angeles. Il ne pourrait jamais oublier les cris de désespoir et de terreur des milliers de réfugiés qu'ils avaient dû laisser derrière eux alors que la base était envahie par des milliers d'infectés. Il ne pourrait plus jamais oublier les appels à l'aide alors que les réfugiés se noyaient en essayant de nager vers les navires qui semblaient ne jamais vouloir revenir.

"C'est pour eux." dit-il.

"On est cool mon pote ?" demanda un autre Marines

"Ouais, juste quelques pensées avant de se poser." Trevor répondit.

"C'est bon les mecs, vous pouvez tous déverser votre rage sur ces fils de pute, mais ne la jouez pas brigade légère quand même, restez discipliné et affuté" averti un caporal.

ETA 30 secondes !

20 secondes !

15 secondes !

10 secondes... prêts !

L'AAV a ensuite touché la plage. Les Marines ont pu constater que le véhicule avait légèrement basculé en touchant le sable. Puis les mitrailleuses et les lance-grenades automatiques se sont déclenchés. C'était leur signal. La rampe s'est alors ouverte.

GO ! GO ! GO !

Trevor sortit du véhicule, pointant son M4 vers l'avant. Les autres Marines dans les AAVs suivaient. Puis quelques dizaines de secondes après, dans un ballet bien organisé, les premiers LCACs sont arrivés, abaissant leurs rampes tandis que des Humvees, des LAVs et quelques chars Abrams s'élançaient en avant. La plage était jonchée de cadavres carbonisés d'infectés. Des milliers d'entre eux avaient été tués mais il y avait des survivants, gravement brûlés mais qui essayaient toujours de s'agripper et de mordre. Les Marines les éliminaient à l'aide des baïonnettes de leurs fusils ou les abattaient simplement avec leurs armes de poing. Et il y avait aussi ceux qui étaient loin de la zone d'explosion mais qui se dirigeaient vers la plage d'où retentissaient le vacarme.

"CONTACT ! 12 heures !"

Des crépitements de coups de feu éclatèrent alors que des corps tombaient sur le sable. Trevor a alors poussé en avant, tout en prenant soin de viser les infectés qui avançaient lentement. Un coup de feu, un corps tombait. Au-dessus de lui, des hélicoptères Super Cobra apportaient un soutien aérien tandis que dans une autre partie de la ville, la bataille de l'aéroport commençait.



Alors que les militaires poursuivent leur progression, une chose semblait certaine : la reconquête de la Californie avait commencé.
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Après quatre mois, les militaires ont commencé à procéder à des débarquements conjoints dans la baie de San Francisco et à San Diego. Des contacts sont établis avec des unités militaires isolées et des survivants armés. Il semblerait que la reconquête ait commencé. On nous signale également des débarquements à Puget Sound dans l'État de Washington et sur la côte Atlantique, une offensive depuis les Keys de Floride et la base navale de Norfolk. Il était clair que les États-Unis ainsi que leur alliés passent à l'offensive.
Ceci était une émission d'urgence de la FEMA. Tenez vous informées et prêts à l'action.

Dès que les émissions civiles pourront être rétablies en toute sécurité, les grands médias tels que CNN, Fox, MSNBC, ABC News et CBS News devraient reprendre leurs émissions. D'ici là, continuez à vous informer grâce aux bulletins d'urgence de la FEMA.

"Pour eux come pour nous ce sera le jour le plus long..."

Heureusement que pour nos marines les infcecté n'on pas de MG42 ou de pacific wall à leur opposer...

Chapitre 114 : Le front intérieur
20 mars 2019 (Jour Z + 154)
Mandaue City, Cebu, Philippines

Nous avons entendu aux nouvelles des stations offshore, des réseaux de télévision restaurés et d'Internet que les grandes puissances du monde reprenaient lentement leurs pays. La plupart des infectés s'étaient gravement décomposés à ce stade. D'autres essayaient d'attendre, mais les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, la Russie, le Japon et d'autres pays étaient passés à l'offensive. Les Philippines représentaient une combinaison entre ces deux stratégies. Avec une géographie de 7 107 îles, certaines régions temporisaient quand d'autres optaient pour l'offensive.

J'ai appris que mon ami Trevor, un marine américain, participait aux combats pour San Diego. Jules à la reconquête de Paris. Gabrielle avait finalement retrouvé sa sœur après quatre mois. Je ne pourrais jamais imaginer à quel point elle était inquiète, ses parents étant séparés par plus de 9000 miles (11 000 km). J'étais en contact permanent avec ma petite amie sur l'île d'en face. Elle m'a dit qu'elle était en sécurité et que leur maison avait été fortifiée par précaution. À ma connaissance, Spencer et Angela étaient restés à Hawaï, ainsi que Tamara, Nathan et Keith. Francis avait été affecté dans la nouvelle unité du SWAT de Hawaii tandis que Jim s'était fait poser une nouvelle prothèse de jambe.

Ici à Cebu, le gouvernement provincial encourageait les citoyens à prendre les armes pour soutenir le commandement central de l'AFP et la PNP dans la lutte contre les derniers infectés de l'île. En guise de compensation et d'incitation, ils offraient une somme de 1 000 PHP pour chaque infecté tué par un volontaire civil. Je me demandais pourquoi ils offraient de l'argent puisqu'il était devenu inutile depuis le début de l'épidémie. Cependant l'économie était en cours de restauration: l'argent était maintenant quelque chose qui pouvait être utilisé à nouveau plutôt qu'à servir d'allume feu ou de papier toilette.

Bien sûr, j'ai d'abord voulu participer à ce combat. Je voulais aussi apporter ma contribution à mon pays. J'avais déjà tué plusieurs infectés quand j'étais bloqué en Californie. Se battre contre eux à Cebu devrait être à la fois plus simple et moins déroutant.

Le problème ? Mes parents ne m'ont pas soutenu et j'en ai vu la raison.

"Pendant presque 4 mois, nous avons cru que tu étais mort." Ma mère disait. "On priait et pleurait presque chaque nuit pour que tu sois en vie et maintenant tu veux rejoindre cette milice ?"

"Maman, papa, j'ai 22 ans. Je suis assez grand pour prendre des décisions par moi-même. Je sais que vous êtes encore déçus que j'ai abandonné l'école de médecine après un an. Maintenant, c'est quelque chose auquel je peux contribuer. Pensez-y. Je vais pouvoir gagner de l'argent et le salaire est bon."

"Mais ta sécurité est en danger." Mon père m'a dit sans ménagement. "On ne veut pas te perdre à nouveau."

"Je dois participer à ça. Je contribue à la société pour une fois."

Après s'être disputés pendant un bon moment, mes parents ont fini par céder. Ils ont dû se rendre compte que j'étais assez grand pour décider, avoir été piégé en Californie y était sûrement pour quelque chose. Mais je ne pouvais pas leur reprocher de s'inquiéter de ma sécurité. Ce voyage à Los Angeles avait été un piège mortel en soi. Quand ils ont cédé, la seule chose qu'ils ont dit :

"S'il te plaît, sois prudent."

Quatre jours plus tard
24 mars 2019 (Jour Z + 158)
Banlieue de Cebu City

J'ai signé pour être un volontaire pour le "Nettoyage des zones urbaines". C'est un terme que je préférais à celui de " demi-soldat ". Pour être honnête, je n'ai jamais vraiment voulu être dans l'infanterie. J'aurais préféré rejoindre la marine ou l'armée de l'air, car elles ne seraient pas les premières à être envoyées au combat. Mais depuis que j'avais frôlé la mort à la Californie, et bien que je sois terrifié à l'idée de mourir, mes amis les plus proches m'avaient rappelé que l'idée de la mort était indissociable de l'enrôlement dans l'armée.

J'étais affecté avec un groupe de plus de 100 volontaires qui voulaient s'engager. L'AFP n'avait pas assez de ressources pour nourrir, entraîner et habiller les nouvelles recrues, alors les temps désespérés appelaient des mesures désespérées. Toute personne, homme ou femme, âgée de plus de 18 ans, en bonne santé, sachant viser et tirer, et capable de suivre quelques ordres, était encouragée à prendre part à ces "milices de défense locales". Il y avait également des tireurs de compétition et des amateurs d'armes à feu dans la foule. À ce stade, toute personne possédant une arme à feu était la bienvenue pour contribuer au nettoyage de Cebu.

L'armée philippine et le SWAT de la PNP étaient présents, supervisant la distribution de surplus et de fusils plus récents aux hommes désireux de nettoyer la province des infectés. J'ai vu quelques visages familiers parmi la foule. Certains d'entre eux étaient mes camarades de classe au lycée et à l'université. j'ai été surpris que beaucoup d'entre eux aient survécu. En réalité, certaines personnes que je connaissais n'avaient pas survécu aux premiers stades de l'épidémie.

Plusieurs SUV et pick-up attendaient des hommes en tenue paramilitaire. La plupart d'entre eux accomplissaient leur devoir civique, la majorité voulait se venger de Zack, tandis que d'autres le faisaient juste pour l'argent et les récompenses.

Un de mes amis de l'université que j'ai reconnu est aussi venu se porter volontaire.

"Content que tu aies pu venir, Gill. Je pensais que tu figurais parmi les chiffres." a dit sans embarras Franz.

"Je fais partie des chanceux qui ont réussi à s'en sortir"

Nous nous sommes ensuite dirigés vers un trio de personnes que Franz semblait reconnaître. Son ami était flanqué de deux grands hommes armés. L'un d'eux avait un AR-15 tandis que l'autre avait un fusil de chasse à lunette.

"Je te présente Grant, Gill." dit Franz.

"Ravi de vous rencontrer Grant.". . Grant avait deux autres amis avec lui qui étaient venus dans une Land Rover noire.

"Les gars, voici Pete et Samuel." . Deux gars à l'air effrayant mais qui étaient en fait de gentils géants.

Ceux qui n'avaient pas leurs propres armes se sont dirigés vers l'armurerie de fortune. Franz s'est procuré un Remington R4A3 qui était en surplus. Cela avait l'air d'un bon fusil. Grant a reçu un Glock 17 avec un kit de conversion SMG RONI tandis que j'ai reçu quelque chose de plus ancien mais efficace : une carabine M1 de la Seconde Guerre mondiale. Celle-ci a été décrite par Max Brooks dans son guide de survie comme l'une des armes anti-zombies les plus efficaces, car elle était légère, fiable et précise.

"J'ai toujours voulu en avoir une" ai-je dit, me rappelant la fois où j'avais tenu quelques instants la carabine M1 de mon oncle, qui faisait partie de sa collection de fusils.


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Le groupe avec lequel j'étais se demandait comment je suis parvenu à survivre en étant de l'autre côté du globe.

"Je vous le dirai plus tard. Juste pour info, ce n'est pas la première fois que je tue des infectés." j'ai dit.

"Quand et où était ta première ?" Samuel a demandé.

"Tu ne vas pas le croire." lui ai je dit. "J'ai été bloqué en Californie puis à Hawaï. J'étais avec mon ami Mike et quelques autres survivants et nous avons dû nous frayer un chemin jusqu'à Hawaï. Je suis resté bloqué pendant environ quatre mois à Hawaii avant de revenir ici aux Philippines."

"C'est une sacrée histoire, mon pote."

"Digne d'un livre." ai-je plaisanté.
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Nous sommes ensuit montés dans nos voitures et avons traqué les infectés depuis la sécurité de nos véhicules. Il y avait des crépitements de coups de feu et des acclamations venant de la milice.

J'ai visé avec ma carabine M1 un groupe de cinq infectés qui s'approchait. J'ai été surpris de la précision de mon tir avec cette antiquité. Cinq tirs équivalaient à cinq infectés neutralisés. D'autres sont allés à pied mais ont gardé une distance de sécurité pendant qu'ils engageaient les infectés ceux ci étant plus lents.

Cette parcelle de terrain a été rapidement nettoyée des infectés. Un total de 246 corps ont été empilés. Aucune difficulté n'a été signalée. Contrairement aux amateurs d'armes à feu du Texas, aux péquenauds de l'Alabama ou du reste du Sud profond américain qui faisaient cela pour le sport, ici aux Philippines, il s'agissait plutôt de mettre fin à la misère de ces pauvres infectés. Le corps des aumôniers de l'AFP était présent pour donner les derniers rites aux cadavres avant qu'ils ne soient brûlés.

A la fin de la journée, j'ai eu ma part. J'avais tué 10 infectés et j'ai donc reçu un total de PHP 10,000. J'ai gardé la carabine M1 pour me défendre. J'avais enfin le sentiment d'avoir contribué à la société.

Quand je suis rentré chez moi, mes parents étaient heureux de me voir en sécurité. Ils me demandèrent seulement pourquoi je gardais la carabine avoir moi.
*******************
Notes de l'auteur :
Cette scène s'inspire de la saison 2 de The Man in the High Castle, lorsque Thomas Smith se dénonce aux autorités sanitaires du Reich, et de la saison 4, lorsque la version alternative de Thomas s'engage dans le corps des Marines. Les scènes de chasse aux zombies sont inspirées de Dawn of the Dead (1978) et Night of the Living Dead (1968/1990).

Chapitre 115 : Laissez les vieilles blessures guérir

On dit que le temps guérit tout, on dit qu'on peut toujours oublier ; mais les sourires et les larmes à travers les années me tordent encore le cœur de douleur !
- George Orwell

8 avril 2019 (Jour Z + 173)
Cebu City, Philippines

Allers et retours, j'ai fait du volontariat pour nettoyer la province. J'ai gagné une bonne somme au cours des deux dernières semaines où j'avais rejoint la milice civile. Cet argent me servirait à économiser pour l'avenir, une fois que l'épidémie se sera complètement éteinte. La carabine M1 qui m'avait été confiée s'était avérée efficace lors de ces missions de nettoyage. Je n'ai jamais douté de sa fiabilité et de sa précision ; ce que Max Brooks avait affirmé dans son livre s'est avéré une fois encore vrai.

Aujourd'hui, mon groupe se trouvait dans l'un des quartiers commerciaux de la ville. La police et l'armée nettoyaient immeuble par immeuble. La partie la plus difficile était les bidonvilles. Les taudis ont toujours été un cauchemar car le combat rapproché s'est avéré être une expérience terrifiante. Pire encore, les structures affaiblies par les intempéries , souvent construites avec des matériaux légers, pouvaient s'effondrer à tout moment. Cinq mois après le début de l'épidémie, les bidonvilles devaient encore être nettoyés. L'armée de l'air a proposé de les bombarder pour économiser du temps, des ressources et de la main-d'œuvre, un plan qui s'est finalement concrétisé dans les jours suivants. Beaucoup s'y sont opposés, car il y avait peut-être des survivants dans ces zones exiguës, mais que pouvaient-ils faire ? Personne n'était prêt à aller dans ces taudis et à se retrouver face à face avec des infectés bavant et se décomposant à quelques centimètres de son visage.

La plus grande partie de la ville a été nettoyée en commençant par le haut de la ville, car la concentration de population y était plus faible qu'au centre-ville. Alors que nous étions dans le quartier commercial en cours de décontamination, j'ai entendu quelqu'un appeler mon nom parmi la foule des miliciens et du personnel chargé d'évacuer les corps tous armés d'armes personnelles ou provenant des arsenaux gouvernementaux.

"Gillan, c'est toi ?" Une voix féminine appelait

Je me suis tourné vers la direction de la voix. Elle provenait de quelqu'un que je connaissais. Quelqu'un qui m'avait largué quelques jours avant le début du Jour Z.

"Kimberly ! Mon Dieu, tu es vivante." lui ai-je dit. "Comment ?"

"Clyde et moi nous sommes échappés à Camotes quand l'épidémie a commencé." Son petit ami était avec elle.

"Oh, je suis content que vous ayez réussi. J'étais en Californie, plus précisément à Los Angeles quand l'épidémie a commencé. J'ai dû descendre jusqu'à San Diego, puis prendre un bateau jusqu'à Hawaï et enfin prendre l'avion pour Guam et revenir ici. C'était de sacrées vacances, je te le dis."

Les voir tous les deux aurait ouvert une vieille blessure mais maintenant ça ne me dérangeait plus. J'avais survécu et retrouvé une petite amie. Elle était en sécurité et de retour dans sa famille. C'est ce qui comptait le plus.

"Je suis juste heureux que tu sois en vie. J'ai changé après la Californie, j'ai compris que je ne devais pas souhaiter le malheur aux autres, quelle qu'en soit la cause. Ce n'est pas juste. Le plus étonnant des hasard m'a permis de rencontrer une vielle amie très chère, que je ne croyais plus jamais revoir, je ne croyais pas au hasard ou à la chance mais peut être devrais je commencer? Je ne sais plus vraiment."

"Eh bien, dans un sens, tu y étais déja prêt, n'est pas?" répondit Clyde, un ancien camarde de classe et le petit ami de Gabrielle. "Je me souviens que pendant le lycée tu étais accro au genre zombie. Maintenant tu peux juste leur tirer dans la tête, pour de vrai."

"C'est terrifiant en fait. Ce n'est pas amusant. C'est effrayant. Une inattention et bam, une morsure, puis tu es parti pour de bon. Ce n'est pas un jeu vidéo où tu peux ressusciter." ai-je insisté avec colère. En effet, rien de tout cela n'était du sport. Nous n'étions pas comme ces gens en Amérique qui traitaient le Zack comme un énième gibier lors de la saison de la chasse. C'était plutôt un devoir de neutraliser les infectés aussi vite et prudemment que possible, car le pays avait besoin de réinstaller la plupart des citoyens déplacés.

"Bonne chance. Je vous souhaite à tous les deux le meilleur." en faisant un signe d'au revoir à Kimberly et Clyde.

Je suis retourné à mon escouade..

"Qui était-ce ?" Nicholson demanda

"Mon ex qui m'a largué il y a cinq mois." J'ai répondu. "C'est bon, j'ai fermé la page"

"L'épidémie vous fait oublier les vieilles blessures, hein ?" Franz me demanda Franz avec un franc sourire

"Oui, c'est sûr. Plus la peine de rouvrir la plaie. Je veux juste libérer ce pays des infectés."

Les autres ont hoché la tête en accord. Notre tâche allait être longue et difficile. Selon les estimations, l'été augmenterait finalement la vitesse de pourriture et de décomposition dans les tropiques, ce qui jouerait en notre faveur.

"Un tir, un kill."

En Eaux Troubles, La Nouvelle-Orléans (LA) Partie 13 : Fin du voyage
5 janvier 1995
Grozny, Tchétchénie

Les plaintes et les cris des conscrits de l'armée russe en train d'être opérés n'étaient pas nouveaux pour le capitaine Volodine. Ce vétéran de l'Afghanistan ne les entendait même plus. En revanche, son attention était particulièrement tournée vers le jeune lieutenant Karpov, visiblement encore très surpris d'avoir échappé à la mort par une intervention du destin. En l'occurrence celle des forces spéciales, beaucoup de ses compatriotes n'avaient pas eu de chance et cette seconde bataille pour Grozny commençait déjà très mal pour l'armée russe.

Pour la énième fois, le lieutenant Karpov raconta à nouveau à l'officier comment il avait été capturé après la destruction de son peloton.

Karpov restait fixé sur la mort de la jeune femme qu'il avait abattue.

Le capitaine lui dit avec fermeté : "Arrête de me gonfler avec ces conneries, connard C'est la guerre, à quoi tu t'attendais ?"

Il aurait pu ajouter que ce genre de sentiment ne l'atteignait plus depuis sa participation  au nettoyage d'un village entier après une embuscade contre un convoi de conscrits quelque part dans les vallées perdues d'Afghanistan.

Le capitaine poursuivit  : "Et puis merde, prends ça, tu vas oublier...comme nous tous.

Il lui a ensuite tendu une bouteille de vodka.

"Au fait, bon retour dans le monde des vivants lieutenant!".

De nos jours...
A l'extérieur de Prairieville, Louisiane

La horde d'infectés était plus grande qu'il ne le pensait. Le russe pointa son M4 et a utilisa toutes ses compétences et son expérience pour maximiser les tirs à la tête. Un tir devait être fatale.
Cependant, pour chaque infecté qu'il tuait, cinq autres prenaient sa place. Il était à court de munitions.

"Jonah, tu dois partir maintenant !" Karpov hurla à l'adolescent afro-américain.

"Et toi?" répondit Jonah. Karpov pouvait voir le visage de peur et d'inquiétude sur le visage de l'adolescent.

"Je vais retarder ces saloperies, va à Prairieville et trouve ma fille !"

"Je ne sais pas à quoi elle ressemble !"

Le Russe arracha de sa poche la photo d'une jeune femme caucasienne aux cheveux blonds et aux yeux bleus et la jeta aux pieds de Jonas.

"Prends ça aussi gamin" hurla Kaporv en lui jettant le pistolet M9 confisqué à l'homme du Klan tué un peu plus tôt.

"Fais en sorte que chaque tir compte."

La horde d'infectés commençait à se rapprocher d'eux.

"GOOOO !" Karpov a hurlé

Au début Jonas a hésité, des larmes coulaient sur ses yeux. Puis il hocha la tête et courut vers la ligne d'arbres où se trouve Prairieville.

"Je ne te laisserai pas tomber, Karpov".

Le Russe a tenu bon, même lorsqu'il n'avait plus de munitions, il s'est servi de son fusil comme d'une massue, brisant des crânes à foison, avant d'être submergé par une horde vorace, sous les yeux de Jonas, qui maintenant devait honorer une promesse, celle de  trouver la fille du Russe, peu importe où elle se trouvait.


23 mai 2024
Prairieville, Louisiane

Deux hommes bien habillés se sont approchés d'un Afro-Américain dans un café. L'homme avait accepté de rencontrer les deux hommes pour leur entretien.

Quelques mois plus tôt Les deux hommes avaient décidé, inspiré par le roman à succès WWZ de Max Brooks, d'écrire une histoire orale de la guerre de morts de 2018-9.

Réunis avec leur témoin d'aujourd'hui autour d'un déjeuner composé des célèbres steaks de Louisiane, d'écrevisses, d'huîtres grillées et de jambalaya.
***********************​
"Karpov ne pouvait rien espérer en voyant la horde d'infectés bloquer le passage entre Gonzalès et Prarieville. Les véhicules des habitants et des réfugiés étaient entassés dans un énorme carambolage, empêchant toute fuite dans les autres directions, que nous ayons disposé d'un véhicule à ce moment là , n'aurait rien changé. Je n'ai du mon salut qu'à une combinaison de fuite, de chance et d'adresse (l'homme est devenu champion régional d'athlétisme)

Karpov a désespérément essayé de nous sortir de là, vous savez encore aujourd'hui j'ai du mal à croire qu'il a vraiment pu mourrir ce jour là, c'était un combattant et on s'attend toujours à revoir un jour ou l'autre ce genre de personne, pendant des mois j'ai été convaincu qu'il reviendrait, que ce que j'avais vu ici n'était qu'une illusion, une construction de mon esprit enfiévré ...
En somme si aujourd'hui je réponds à vos questions, c'est sûrement pour essayer de le faire revivre pour quelques instants, je ne sais pas ce qu'en penserons vos lecteurs, c'est peut être juste stupide de ma part (nous protestons tous les deux et expliquons que dans la plupart des cas, c'est souvent le principal motif derrière les témoignages de gens que nous interrogeons, faire revivre un court instant un être cher)
Bref..vous savez, j'ai rencontré sa fille pour la deuxième fois, Olga, l'année dernière à Moscou, elle m'a dit que son père avait été hanté par ce qu'il avait fait au cours de cette sale guerre en Tchétchénie, dans un sens elle supposait que m'avoir sauver était pour lui une façon d'obtenir la rédemption."

"

"Donc Olga [1] a survécu ?"

"Oui, il faut croire que beaucoup de personnes ont eu des ressources. Elle s'était cachée dans une décharge désaffecté un peu après le début de la pandémie, heureusement pour elle le quartier n'a pas été rasée par les bombes.  Quand l'armée est arrivée pour libérer la ville, je les suivais de prêt avec la Milice populaire de Bâton Rouge (la Milice est une grande source de fierté pour les habitants locaux, car elle a non seulement assisté à l'élimination des infectés mais aussi de groupes de bandits et de suprémacistes locaux) Ce qui s'est passé, c'est que je me suis retrouvé face à face avec une jeune femme blanche de 22 ans sans aucun lien de parenté survivant dans les ruines de la Nouvelle Orléans depuis plusieurs mois!

(il rit sans nous donner la raison)

[Son ton change soudainement, on peut deviner une sorte de tristesse]

"Karpov n'a jamais su que sa fille avait survécu,c'est ça la vraie tragédie"

"Que pouvez-vous me dire sur Karpov, quelles étaient vos relations ?"

"J'ai rencontré Karpov quelques jours avant sa mort. J'étais avec un groupe qui pratiquait le pillage et le crime organisé. Je les servais comme intendant et esclave. ma rencontre avec Karpov était surtout accidentelle mais elle m'a permis de découvrir quelqu'un qui se retrouvait dans le caniveau"

[Il commence à pleurer]

"Si vous ne voulez pas poursuivre cette interview, cela ne nous pose aucun problème"

"Non, tout va bien se passer. Après tout, c'est du passé, non ? Je me suis blâmé pour la mort de ma mère. Je travaillais à l'université et je ne voulais pas rentrer chez moi car ma famille ne m'avait jamais soutenu dans mes choix, un peu comme Karpov. Je trouve toujours fou que Karpov se soit jeté seul dans la horde pour que j'aie le temps de me sauver.

Je n'avais pas savoir qu'il avait fait le choix de se sacrifier pour moi avant même de rencontrer la horde, du moins c'est ce que je crois.
En tout cas Il a fait payer chaque centimètre aux putréfiés même s'ils se sont jetés sur lui, il en a quand même emporté une poignée avec lui. Karpov était un héros. Dites ce que vous voulez, il n'était sûrement pas un de ces politiciens qui veille à se donner une image pour les livres d'histoire mais un homme, grand d'esprit prêt à tous pour les autres.

Interview de Jonah Lawrence, Jr [2], à Prairieville, en Louisiane, en 2024, par Jules L et Gillan B.

1] Olga a survécu plusieurs mois dans une décharge abandonné de la Nouvelle Orléans avant d'être secouru par des unités avancés de la Garde Nationale lors de la libération de la ville en Mars 2019, son fiancée est présumé mort.
De nos jours, elle préside le comité russo-américain pour la guerre de morts, une association non gouvernementale chargé de rechercher et de contacter les familles des américains et des russes isolés dans les deux pays lors de Octobre sanglant.
Quand nous avons essayé de la solliciter pour un interview, elle a refusé, nous assurant que des gens beaucoup plus importants qu'elle mériterait de figurer dans notre livre.

[2] Jonah Lawrence Jr est l'un des maitres d'oeuvres de la reconstruction du Superdome Mercedes Benz de la Nouvelle Orléans, symbole de la Nouvelle Orléans.

Merci, je ne m'attendais pas à la fin de Karpov. Avec ses armes distribué à tout va, ''l'aprés-guerre'' s'annonce compliqué.

Exact, le chapitre suivant serait une "mise en bouche".

Dommage pour Karpov, mais il faut parfois "tuer" certains de ses personnages.

Chapitre 116 : Endgame
"Ce qui est fait est fait. Nous ne pouvons pas revenir en arrière. Cependant, nous pouvons être en mesure de recommencer depuis le début. C'est le seul don que nous avons, nous les humains. Nous pouvons reconstruire."
- Linda (Resident Evil : Dossier d'épidémie n°2 ; scénario "fin de la route").

Juillet-août 2019
Dans le monde entier

San Diego libérée. Les forces armées devraient se rejoindre à Los Angeles pour la campagne de reconquête de la Californie.
- CBS News, 9 juin 2019 (Jour Z + 235)

San Francisco et la région de la baie ont été libérées des infectés. Les forces armées poussent vers le sud jusqu'à Los Angeles. Le gouvernement de l'État est rétabli à Sacramento.
- MSNBC, 9 juin 2019 (Jour Z + 235)

Le Marine s'est installé sur le capot du Humvee, sur la crête où le panneau Hollywood surplombait Los Angeles. Il était stupéfait de son exploit, ou plutôt de celui de tout le pays, voire du monde, d'avoir tenu aussi longtemps. Il avait survécu aussi longtemps alors que tant de ses compatriotes et amis ne l'avaient pas réussi. Même si les pertes étaient minimes, les pertes restaient des pertes. Mais c'est le prix de la guerre. Des sacrifices ont été consentis. Des millions de vies ont été perdues. Lui et l'ensemble de la race humaine ne les oublieraient jamais.

"Elle est belle, n'est-ce pas ?" Un autre Marine a demandé. Au-dessus d'eux, divers avions survolaient le ciel.

"En y réfléchissant, je ne suis venu ici que deux fois." répondit Trevor. "C'est toujours bon de revivre quelque chose à nouveau".

Derrière eux, un convoi de MRAP, de Humvees, de VBL et de chars Abrams se déplaçait dans la ville. Ils venaient de nettoyer le reste de Beverly Hills et ne furent pas surpris que plus d'un millier de réfugiés campaient dans les collines au sein d'une colonie fortifiée. Une grande majorité du quartier avait été détruit lors de l'opération Cobalt mais les survivants n'avaient pas baisser les bras.

"Bien alors, nous devons d'abord nous débarrasser des infectés avant de nous installer sur un autre site comme celui-ci ?" demanda l'autre Marine.

"T'es un putain de génie, camarad!" répondit Trevor, prenant son M4 et l'inspectant machinalement.

Les autres Marines ont quitté la zone pour rejoindre la FOB provisoire qui avait été construite à quelques pas de là. Ils allaient se reposer car demain, une autre mission les attendait.

https://youtu.be/Ja4EJ8TI_SA

Les forces britanniques se rapprochent de Londres. La capitale provisoire fixée à Richmond, en Angleterre.
- BBC News, 12 juin 2019 (Jour Z + 238)

La reconquête de Paris est un succès. La question est maintenant de savoir s'il faut sceller les catacombes de Paris pour de bon, car des images issus de drones montrent des milliers d'Infectés dans les tunnels après que des réfugiés s'y soient enfuis au début de l'épidémie. Le défilé militaire du 14 Juillet se tiendra bien confirme l'Élysée.
- France 24, 12 juin 2019 (Jour Z +238)

L'OMS insiste pour l'instant d'éviter tout contact avec les personnes infectées et de procéder à leur élimination de façon la plus humaine possible en attendant les tests de phase II des nouveaux vaccins en cours de développement.
- AFP, 13 juin 2019 (Jour Z + 239)

Aujourd'hui, le drapeau américain a de nouveau été planté sur le toit de la Maison Blanche dans un Washington en ruine, alors que les forces armées ont repris la capitale. Ceci marque le Jour de la victoire car plus de 90pour cent des infectés ont été éliminés aux États-Unis. Les rapports des forces militaires dans les grandes villes de Philadelphie, Baltimore, Boston, et New York City font état d'une poignée d'infectés encore actifs. Un long processus de nettoyage et de reconstruction commence.
- FOX News (restauré), 22 juillet 2019 (Jour Z + 278)

https://i.pinimg.com/originals/53/ed/d8/53edd8ae13aae570252633ba7d4d2029.png

Renvoyez les Z au cimetière ! Enrôlez-vous aujourd'hui !
- Affiche officielle du ministère de la Défense des États-Unis. Publiée sur Facebook, Twitter et Instagram. Partagé 2,8 millions de fois, retweeté 1,1 million de fois, reposté 1,1 million de fois.

Les Forces armées canadiennes ont confirmé que les derniers infectés à Ottawa ont été abattus aujourd'hui par les Forces spéciales canadiennes, cette nouvelle confirme que toute la zone métropolitaine canadienne est exempte d'infection, une excellente nouvelle pour les milliers de réfugiés qui attendent d'être relocalisés. On s'attend à ce que des rapatriements similaires aient lieu à Toronto, Halifax, Calgary et Vancouver.

Pendant ce temps, en Asie, la Chine, la plus touchée par l'épidémie, devrait se rétablir d'ici une dizaine d'années.
- CNBC News, 30 juillet 2019 (jour Z + 286)

L'OMS déclare la pandémie terminée. Les survivants doivent rester vigilants car il subsiste 1% des personnes infectées. Un vaccin efficace est toujours en cours de développement.
- Déclaration officielle de l'OMS, 8 août 2019 (Jour Z + 295)

Diverses nations ont encore besoin de l'aide de l'ONU pour reconquérir des villes et des capitales. L'une d'entre elles est les Philippines, où Metro Manila a dû être abandonnée car elle était trop surpeuplée. Les images de reconnaissance ont montré que, bien que les infectés soient extrêmement affaiblis, les FAP auront besoin de toutes les ressources supplémentaires de leurs alliés et de l'ONU pour que Manille redevienne la capitale. Les opérations gouvernementales resteront à Baguio City jusqu'à ce que la capitale soit déclarée sûre.
- Channel News Asia, 8 août 2019 (Jour Z + 295)

https://www.youtube.com/watch?v=pPRTSaXnwew (pour la musique de fin)

La guerre des morts était enfin terminée. Il était temps de reconstruire le monde une fois de plus, comme à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il ne faisait aucun doute que des millions de vies avaient été emportées par cette épidémie. Personne ne peut réellement se prononcer sur le bilan réel de l'épidémie, mais certains spécialistes estiment que plus de 600 millions de personnes ont été tuées ou infectées, dont une grande partie en Asie du Sud-Est et en Amérique du Nord.

L'Europe a été une fois de plus frappée par cette terrible catastrophe. Paris était encore en ruines tandis que les habitants de Londres attendaient toujours quelques heures d'électricité, de même qu'en Allemagne et en Suède où le taux de criminalité a augmenté en raison du mauvais accès à l'eau et à la nourriture pour les survivants. Les émeutes de mars à Varsovie se sont transformées en véritable insurrection et ont conduit au retrait du gouvernement polonais inter-ministériel en faveur d'un Conseil démocratique. Le Royaume-Uni quittera officiellement l'UE le 15 septembre 2019, un processus retardé par l'épidémie puisqu'il était censé avoir été effectué en mars 2019, cette décision quoique fortement compromise par la pandémie et la guerre n'affectera guère les relations entre Londres et la communauté européenne.

L'Italie et l'Espagne, grâce au régionalisme et aux provinces autonomes, ont évité le pire pendant un certain temps, jusqu'à ce que les réfugiés et les nouveaux groupes indépendants ou nationalistes prennent le contrôle. En fait, beaucoup pensaient que l'Europe venait de régresser une fois de plus à son état immédiat après la Seconde Guerre mondiale. Mais lorsque les émeutes ont cessé, les agriculteurs ont retrouvé leurs champs intacts. Des panneaux solaires et des serres hydroponiques ont été plantés sur les toits des immeubles tandis que les déchets organiques étaient recyclés en compost pour les nouveaux champs et potages urbains. Les gigantesques centrales nucléaires ont pu être réactivées, dès lorsque les poteaux et les stations électriques ont été reconstruits. La vie a enfin repris petit à petit ses droits dans les mois qui ont suivi la Victoire de l'homme, certes pas de la même manière qu'avant la guerre, mais les gens ont repris leur destin en main pour reconstruire.

Bien sûr des décisions politiques, plutôt autoritaires pour l'Europe ont été mis en place telles que des nationalisations forcées et des mobilisations de l'ensemble de la population.
Un appel à la main d'œuvre qualifiée mais aussi à l'autonomisation de certaines tâches, la technologie s'est sérieusement développée pour la reconstruction, les exosquelettes et autres combinaisons assistés se sont généralisées à partir de 2022. Drones, caméras de surveillance thermiques ont été installés dans les grandes centres urbains à partir de 2021.
Dans le domaine de la sécurité et de la défense, lL'accent a été mis sur des armures plus légères et plus robustes pour les troupes au sol, tandis que des véhicules terrestres sans pilote et des drones de la taille d'un drone de loisir armés de mitrailleuses pourraient être utilisés pour reconnaitre et éliminer tous morts-vivants à l'avenir. La décision la plus ironique fût la libéralisation massive du port d'armes, et même l'obligation dans certains pays d'avoir une arme à la maison, au cas où.

La situation était plus confuse en Asie où même les régimes les plus autoritaires se sont effondrés, que dire de la Corée du Nord, désormais associée au programme de reconstruction de la péninsule coréenne avec son adversaire sud-coréen. Une nouvelle zone économique est émergée dans le détroit de Taïwan, une association économique entre la toute puissante République de Taïwan et l'instable République populaire et démocratique de Chine, où deux coups d'état (l'un pro-occidental, l'autre maoïste) ont poussé le Tibet, mais aussi Hong Kong, Macao et Shanghai à affirmer leur indépendance vis-à-vis de la Chine au sein de la confédération urbaine chinoise. Le Xinjiang a également revendiqué son indépendance, mais a dû faire face à une insurrection alimentée par les résidus combattants de l'ISIS venus de la frontière afghane.

Les efforts de reconstruction au Japon quant à eux ont été rendus difficiles par la pénurie de main-d'œuvre, obligeant le pays à recourir à une immigration massive en provenance de Chine, mais aussi d'Indonésie et d'Océanie. L'article 9 de la constitution japonaise d'après-guerre a été révoqué, car les Japonais craignaient un autre putsch dans la Chine voisine qui pourrait voir des chefs de guerre malveillants prendre le contrôle d'armes nucléaires et les braquer sur le Japon. Une force navale conjointe fût mise en place dans les Kouriles, associant les marines russes, américaines et japonaises pour traquer la piraterie navale alimentée depuis les côtes chinoises et nord-coréennes la marine américaine et la force maritime d'autodéfense du Japon, en vue de la reconstruction de la région.
Plus au sud et sans surprise le comité indo-pakistanais s'effondra en de multiples États, souvent en guerre ouverte, transformant le sous-continent indien en une poudrière, qui obligerait l'ONU à y déployer de nombreux soldats de la paix pour les deux prochaines décennies.

La politique a pris une tournure étrange aux États-Unis. Pour une fois, il y avait un soutien bipartisan jamais vu depuis la Seconde Guerre mondiale. La question était maintenant de savoir comment cela allait affecter les élections à venir dans un an.
Les États-Unis se retrouvait très logiquement à aider le Canada mais aussi le Mexique, les Bahamas, Cuba, Haïti, la République dominicaine et la Jamaïque à reconstruire leur nation.

En Amérique du Sud, les choses se sont mieux déroulées qu'espérés. De nombreux réfugiés trouvèrent refuge dans les montagnes, les anciennes ruines espagnoles et incas, ainsi qu'en Amazonie. Cela a facilité le repeuplement car les infectés ne pouvaient pas les atteindre.
Plus au sud Les îles Malouines et les îles de Géorgie du Sud ainsi que les Sandwich du Sud ont accueilli un millier de réfugiés argentins ainsi que des navires de guerre de la marine argentine qui y ont accosté pour trouver refuge, lavant une fois pour toutes les cendres de la guerre des Malouines.

L'Afrique a toujours été en proie au désordre, même avant le Jour J. Au moment de l'épidémie, les choses ont empiré car les conflits civils et la famine ont fait des ravages sur le continent. Plusieurs États sécessionnistes se sont formés. Les forces américaines, britanniques, françaises et d'autres forces de l'OTAN durent sécuriser d'importants ports et aéroports pour permettre le réapprovisionnement des forces alliées dans la région en vue de l'élimination des infectés et la stabilisation du continent.

L'Océanie était de loin la zone la moins touchée par les infectés, mais elle a subi un coup dur avec la fin du commerce par bateau et par avion. Plusieurs nations insulaires ont été secourues par les États-Unis, l'Australie et la Nouvelle-Zélande. la pandémie donna un peu plus tard un sérieuxcoups de fouet aux mouvements politiques en Micronésie, à Palau et dans les Marshall et Palau appelant à créer une grande République de Micronésie, associé aux États-Unis.

Dans le monde entier, l'espoir a été restauré une fois de plus. On estimait à 10-30 millions le nombre d'infectés dispersés dans le monde, mais on s'attendait à ce qu'ils disparaissent d'ici la fin de 2019. L'OMS estimait que dans les années 2020, tous auraient été anéantis par la pourriture s'ils n'avaient pas été éliminés par des moyens conventionnels.

Bien que les progrès du vaccin restent lents et coûteux (voire douteux) en raison de la nature du virus qui déroutait encore les scientifiques et les chercheurs, on établi qu'un vaccin efficace serait prêt au plus tard en 2022. D'ici là, tout le monde n'aura qu'à viser la tête s'il rencontrait un infecté.



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Entre les années 2020 et 2030, de nouveaux événements géopolitiques façonneront le monde. Fidèle à la plupart des prédictions Donald Trump remportera un nouveau mandat présidentiel du fait de sa victoire sur les infectés, quoique son deuxième mandat sera celui d'une série de compromis pragmatiques avec le Parti démocrate. Le vaccination totale de la population mondiale ne serait achevé qu'à la fin de 2024, début 2025 même si d'ici là, tous les infectés seraient morts.
La plupart des nations avaient instauré une mobilisation partielle, voire totale de leur population, pour lutter contre les infectés, et il faudra beaucoup de temps pour revenir à l'état d'avant guerre, surtout que la carte du monde changea de façon drastique.


En Amérique du Sud, le centre spatial de Kourou en Guyane devient un centre économique majeure pour l'Europe et les pays sud-américains, ces derniers pariant à la fois sur une nouvelle politique orienté sur spatiale et l'intégration complété de leurs économies au sein d'un nouvel espace politique sud-américain.
De leur côté, les Brésiliens ont tenu leurs élections en 2022. Jair Bolsonaro devrait remporter les élections sur une promesse de reconstruire le pays, tout cela pour perdre son poste sur une affaire de corruption généralisé quelques mois plus tard.

L'Inde étant une nation désordonné a rapidement vu plusieurs petites nations devenir indépendantes. La République "officielle" celle de l'Inde resterait la plus grande nation du sous-continent, mais entretiendrait désormais des relations cordiales avec le Pakistan en vue de lutter contre les menaces posées par un Cachemire, un Balouchistan et divers autres états armées, il va sans dire que le sous-continent sera une véritable "cour des miracles" et centres des tous les traffic pendant encore des années.

Aux Philippines, la capitale a de nouveau été transférée à Manille en juillet 2021. D'ici là, les Philippines se seront développées économiquement à partir des autres provinces. Le pays a ensuite envoyé une force de maintien de la paix à Sabah, où des terroristes liés à l'ISIS avaient réussi à établir un Califat islamique pendant que les forces de sécurité malaisiennes et brunéiennes étaient occupées par l'épidémie. Cette décision a été critiquée par la Malaisie, qui considèrait la force de maintien de la paix philippine à Sabah comme une occupation pur et simple.

En 2024, le tout premier accord de défense mutuelle entre l'OTAN et l'OTSC a été signé en cas de nouvelle menace existentielle majeure pour l'humanité comme la pandémie de 2018. La même année, le premier exercice conjoint OTAN-OTSC a lieu, ce qui permit d'apaiser les grandes tensions consécutives à la Seconde Guerre froide qui ont débuté au début des années 2010.
L'Écosse a tenté de voter pour son indépendance en 2025, mais les résultats du référendum ont été serrés et elle a finalement choisi de rester au sein du Royaume-Uni, sous garantie qu'elle pourrait intégrer l'espace économique européen sans entraves.

Entre 2027 et 2030, le monde a un peu retrouvé son niveau de stabilité d'avant-guerre. Les échantillons du virus ont été conservés dans les laboratoires P4 du CDC, du NHS et de l'OMS. Le virus a été déclaré éteint et le vaccin a permis de sauver des millions de vies. Le service militaire et le port d'armes ont été maintenus au cas où, de même que la pression policière et militaire massive, les équipements de surveillance et les scanners de virus. Personne ne pouvait se permettre d'être trop confiant, car le coût serait trop élevé.

La race humaine a une fois de plus gagné contre une maladie qui aurait pu l'anéantir ou du moins réduire sa civilisation à néant. L'épidémie 2018-2019 deviendrait le point culminant des années 2010-2020. Les sociologues et les anthropologues diraient qu'elle avait mis fin à la décennie 2010 et commencé les années 2020, exactement comme la crise économique mondiale de 2008 avait mis fin à la décennie 2000. Tout le monde avait appris une dure leçon. Elle serait finalement transmise de génération en génération, garantissant ainsi que la prochaine génération pourrait apprendre des erreurs du passé, car ceux qui n'apprennent pas de l'histoire sont condamnés à la répéter.

FIN
************************
Notes de l'auteur :
- Bien qu'il s'agisse de la fin de l'histoire principale, des épilogues seront postés ainsi que des histoires secondaires de l'Apocalypse par ukron.

Veuillez rester en Stand Bye et merci pour votre soutien !

Cela a été un défi à écrire puisque j'ai commencé à l'écrire en 2018. Il y avait de nombreuses fois où je me sentais paresseux et démotivé pour écrire, mais votre soutien m'a encouragé à continuer et à écrire sur. Inutile de dire que je suis fier de la façon dont Through Rough Times s'est déroulé. C'est la première fois que j'écris un roman ici avec plusieurs chapitres. Je tiens à remercier tout le monde pour son soutien. Des années de travail acharné et de révision ont finalement porté leurs fruits.

Si quelqu'un veut écrire un spin-off, n'hésitez pas à le faire.

À bientôt pour de nouvelles aventures.
Gillan1220

Félicitations pour cette traduction. Je n'ose pas imaginer l'état psychologique de la population après ce cauchemar. La vente de psychotropes légaux et illégaux en tout genre va exploser. On peut imaginer que les Talibans fassent fortune très officiellement avec l'opium. Et les psychologues survivants vont être surbookés.

Merci pour votre soutien, et oui Collectionneur, l'après-guerre s'annonce être très particulier et relativement assez proche des années 20-30.

Épilogue #1 : La plage

Tu étais l'ombre de ma lumière
Tu nous as sentis
Un autre départ
Tu t'effaces
J'ai peur que notre but soit hors de vue
Nous voulons nous voir
Vivants

Où es-tu maintenant
Où es-tu maintenant
Où es-tu maintenant ?
Tout cela était-il dans mon imagination
Où es-tu maintenant ?
N'étais-tu qu'imaginaire
Où es-tu maintenant

Atlantis
Sous la mer
Sous la mer
Où es-tu maintenant ?
Un autre rêve
Les monstres qui courent en liberté à l'intérieur de moi

Je suis fané
Je suis fané
Si perdue
Je suis fané
Je suis perdue
Si perdue
Je suis fané

- Alan Walker - Faded (2015)

https://youtu.be/60ItHLz5WEA

25 avril 2020 (Jour Z + 551/H.V.D[1] + 255)
En route pour Tabuelan
Cebu, Philippines

Par une belle matinée d'été, un gros pick-up traversa l'autoroute au nord de Cebu en direction de l'une des célèbres villes du nord de l'île connue pour ses plages de sable blanc. Le pick-up arborait le drapeau philippin sur l'un de ses angles et un drapeau Gadsden sur l'autre. Il semblerait étrange de voir le symbole du Tea Party flotter aux Philippines. La plupart des Philippins ne le connaissaient même pas. Pour eux, c'était juste un drapeau jaune avec un serpent enroulé qui disait "NE MARCHEZ PAS SUR MOI". Mais sa valeur était toute symbolique, car il symbolisait la victoire de la race humaine sur la pandémie de CRS.

J'étais avec mes camarades de classe de USC Mountaineers, Inc. , tous ceux qui étaient là en novembre 2016. Ils avaient tous réussi à survivre miraculeusement à l'épidémie. James - notre chef - était là. Marco était là, ainsi que Justin, J.J., Simon, Alex, le ressortissant papou, Leigh, Happy, Aubrey et Tresha. Quelques-uns de nos amis ont été moins chanceux. Beaucoup de nos connaissances sont tombées lors de la guerre. J'avais invité mon meilleur ami Mike à venir avec nous, mais il avait du travail à faire. Il tournait un documentaire avec ses collègues sur les soldats, les policiers, les travailleurs médicaux de première ligne et des dizaines de survivants qui témoignaient de l'épidémie ici à Cebu.
En revanche, j'avais amené mon ami Albert, qui s'y connaissait en technologie, et les autres diplômés en comptabilité avaient amené deux invités. L'une était une Philippine chinoise nommée Christine Nicole et une candidate- reine de beauté nommée Guia. Cette dernière était l'une des survivantes de mon groupe d'étude au collège. Quand j'ai demandé ce qui était arrivé aux autres, j'ai appris qu'ils n'avaient pas survécu. Je n'ai rien demandé de plus. C'était le prix de la guerre.




Les invités ont été présentés au groupe principal. Tout le monde était curieux de savoir comment Gabrielle et moi avions survécu à Los Angeles, à Hawaï et finalement aux Philippines.

"Oh mon Dieu, ça a du être horrible" dit Aubrey.

"Qu'est-ce que vous avez fait ?" Leigh a demandé.

"Tu vas vraiment écrire un livre avec ce français dont tu nous as parlé ?" Marco a demandé.

"Les gars, je vous en parlerai plus tard la soirée. Juste pour info, oui j'écris mon expérience à ce sujet. Il va être publié bientôt." Ai-je répondu. "Aussi, je vais probablement vous présenter à ce soldat français et à certains des Américains que nous avons rencontrés en cours de route."

"T'a un flingue?" J.J. a demandé, visiblement pas rassuré d'être à l'extérieur de la ville. "Tu sais juste au cas où... une de ces choses s'échouerait sur la côte."

"J'ai ma bonne vieille carabine ici." en lui montrant mon arme et les huit chargeurs de remplies de balles de .30-06 Springfield. "C'est une arme fiable. Légère et précise."

"J'ai ça." Albert a montré son Glock 17 avec le kit RONI.

"Pas bessoin d'en dire plus." Marco a montré son MP5 civil. C'était une version semi-automatique avec un viseur Aimpoint. Pas exactement ce qu'un Rambo en herbe voudrait, mais il ferait néanmoins l'affaire. Après tout, il suffisait d'une balle dans la tête pour tuer un infecté, pas besoin d'utiliser un pistolet automatique. Cela ne ferait que gaspiller de précieuses munitions.


.

C'est J.J. qui nous a proposé de monter à bord de son Pick-Up, même si Marco et Albert avaient leurs propres voitures. La plupart des femmes sont restées à l'intérieur tandis que Justin, Marco, Mike, Albert, Alex, Guia, Christine, Gabrielle et moi sommes restés à l'arrière regardant les deux drapeaux flotter de concert au gré du vent.

"Comment se passe ta collection de drapeaux ?" a demandé Justin.

"Tout ce que je peux dire, c'est qu'elle augmente. Quand j'étais en Californie, j'ai réussi à mettre la main sur le drapeau de l'État. Puis Gabrielle m'a offert le drapeau de l'État d'Hawaï pendant Noël, lorsque nous étions réfugiés à Honolulu."
"Dommage que nous n'ayons pas pu nous baigner sur la plage ou même faire de la randonnée sur les collines d'Oahu. C'est quelque chose qu'on aurait aimé faire."

"Je ne peux pas imaginer ce qu'on doit ressentir quand on est bloqué à l'étranger". Marco a renchéri.

"Crois-moi, tu ne souhaiterais jamais y être. Surtout si tu devais essayez d'échapper à un ennemi qui veut t'arracher le visage. Un ennemi qui n'est même pas censé exister."

"Eh bien, mon pays a été gravement touché par le virus." Alex a répondu. "Comme la Papouasie-Nouvelle-Guinée est pauvre et a une petite armée, nous avons dû demander de l'aide aux Australiens et aux Américains. Mais la nature a suivi son cours. Le climat humide les a transformés en compost plus rapidement et les animaux ont eu beau jeu de trouver de quoi se nourrir. Je suis sûr que vous avez tous vu cette vidéo de crocodiles en train de déchiqueter ces infectés sur cette plage ?"

"Ouais, on l'a vue. Ces crocodiles se sont régalés." Albert a répondu.

"Et toi Albert ? Quelle est ton histoire ?" Ai-je demandé.



"Ma famille et moi avons fui dans les montagnes. Nous avons été logés dans une station de montagne jusqu'à ce que nous puissions retourner en ville en toute sécurité." . "J'étais censé partir au Canada en août dernier."

"Où au Canada ?" Gabrielle a demandé.

"Surrey. Juste à l'extérieur de Vancouver."
"Et toi, Guia ?"

"Eh bien, j'étais sur le point d'obtenir mon diplôme en décembre de cette année-là lorsque l'épidémie a commencé en octobre. Les cours ont été suspendus indéfiniment jusqu'en septembre 2019 et c'est là que j'ai été diplômée exactement un an plus tard. Je devais rejoindre deux concours de beauté mais l'épidémie a tout chamboulé. Ça m'a rendue amère. J'ai pris une arme et j'ai commencé à tuer les Infectés qui se trouvaient sur mon chemin, même si cela avait été certains de mes camarades de classe au lycée et à l'université. Finalement ce fût une bonne chose que j'ai appris à tirer à 15 ans."

J'ai alors hoché la tête en signe d'approbation.

"Je suis sûr que tu pourra maintenant faire ce que tu voulais, maintenant que la guerre est terminée".

"Oui, je suppose" a-t'elle répondu.

Je me suis ensuite tourné vers la Philippino-Chinoise de notre groupe. "Comment dois-je vous appeler ? Christine ou Nicole ?"

"N'importe laquelle. Les deux me conviennent très bien."

"Très bien, Christine. Alors, quelle est ton histoire ?"

"Je suis de la même promotion que Gabrielle, Happy et Aubrey. Nous avons été diplômées en 2018. J'étais censée commencer à travailler à Manille, mais avec le foyer à Luçon, tous les vols ont été annulés. Je suppose que j'ai eu de la chance, sinon j'aurais été coincée là-bas ou pire encore, tuée. J'ai entendu les innombrables histoires de villes devenues des véritables mouroirs."

"Oui, Gabby et moi ont peut l'attester, on était à Los Angeles" ai-je répondu. "Alors, où t'e échappés, toi et ta famille ?"

"L'île de Bantayan. C'était avant que la marine et les garde-côtes ne bloque les réfugiés  des îles voisines de Leyte, Samar et Masbate. Je suppose que nous étions parmi les plus chanceux."

"La vie est précieuse. Apprécie-la à sa juste valeur." Marco ajouta.

"Alors, qu'est-ce que tu fais maintenant ?" Justin a demandé.

"Je travaille en tant qu'audit dans l'une des entreprises ici à Cebu. J'ai l'intention de lancer un blog sur la nourriture bientôt."

"Tu peux cuisiner pour nous ce soir, Christine ?" Gabrielle a demandé gentiment.

"Bien sûr, je peux mais ne m'enguelez pas si c'est mauvais." Christine a plaisanté.

L'environnement était paisible et serein alors que nous roulions à travers la campagne verdoyante. Il y avait toujours des postes de contrôle de la police et de l'armée. Ils ont seulement vérifié nos cartes d'identité puisque certains d'entre nous portaient des armes pour se défendre. C'était obligatoire maintenant parce qu'un homme armé pouvait neutraliser un infecté isolé plus rapidement qu'un déploiement de police ou d'unités de l'armée. Dans cette nouvelle ère, la vitesse et le temps de réaction rapide étaient la nouvelle normalité.

"Réveille-moi quand on y sera." ai-je demandé à Gabrielle.

"Bien sûr, mon amour." Elle m'a ensuite embrassé sur le front.
J'ai trouvé surréaliste le fait qu'il y a à peine deux ans, Gabrielle et moi étions dans la même situation, dans un pick-up, en route pour San Diego depuis Huntington Beach. J'aurais aimé que mon meilleur ami Mike soit là. Il voulait vraiment venir à ce voyage mais lui et son équipe de tournage avaient du pain sur la planche. Presque 18 mois étaient passés ? Wow, le temps passait vite. . Et maintenant, nous étions ici dans la même situation. Ce qui était encore mieux, c'est que cette réunion de groupe avait enfin lieu, ce que je n'aurais jamais imaginé.

À midi, nous sommes arrivés au Tree Sunset Beach Resort. Notre groupe a loué une cabane dans les arbres pour servir d'abris lorsque nous dormons la nuit. Encore une fois, personne ne pouvait se permettre de baisser sa garde.
***************
Nous avons passé toute la journée à installer notre batterie de cuisine, le feu de camp et la table pliante. Nous avons cuisiné nos repas pour la nuit pendant avant d'aller nager dans les eaux bleu-vert de Tabuelan. Nous avons également pris des photos sous l'eau. Objectifs de l'équipe: se créer des souvenir et rattraper le temps.Une opportunité qui m'a été enlevée il y a quatre ans. Maintenant, c'est ici.
C'est vrai que ce que l'on a manqué, on le rendra plus grand en retour.



"C'est magnifique."

"Quand est-ce qu'on a vu quelque chose comme ça pour la dernière fois ?" Gabrielle  demanda.

J'avais enfin quelqu'un avec qui contempler les couchers de soleil. Notre relation avait été pleine de défis depuis environ 18 mois. Ce n'est jamais ceux que l'on voit à la télé ou dans les feuilletons.

"Vous voulez que je prenne vos photos les gars ?" a demandé Albert. C'était aussi son hobby à part les ordinateurs et l'électronique.

"Vas-y, ça ne nous dérange pas."ai-je répondu.

Oh, j'aivais encore besoin d'une dernière chose. J'ai alors ouvert mon sac et pris des lunettes de vision nocturne, issus des surplus de l'armée.

"Je veux avoir l'air d'un opérateur des forces spéciales avec ces lunettes." ai-je lancé à Albert.

"Whoah, où as-tu trouvé ça ?" Il demanda.

"Une de nos missions de nettoyage, dans un entrepôt plein de fournitures militaires. Je devais mettre la main sur ce Sightmark. Trop précieux pour le laisser passer."

"Toi et tes idées folles." Gabrielle plaisanta

"Il peut être fou parfois. C'est pour ça que je l'aime."
***************
À la nuit tombée, nous avons préparé le feu de camp et notre repas de groupe ainsi que les boissons. Le repas était composé de riz, de poisson grillé, de poitrine de porc et de barbecue. C'était somptueux et copieux. Je ne m'étais jamais senti aussi heureux ainsi depuis longtemps. En voyant le feu de camp et en passant du temps avec de bons amis, je me suis sentie enfin comblé. Après que ce groupe se soit brusquement séparé en mars-avril 2017 sans même se dire un au revoir correct, j'avais accepté avec un cœur lourd que je ne les reverrais jamais. Maintenant c'est arrivé, nous étions là et complets. Je suppose que la vie a vraiment une façon bizarre de rassembler les gens, de la même manière que j'ai retrouvé Gabrielle à Los Angeles au moment de l'épidémie. Après un mois passé ensemble en tant que réfugiés à Hawaï, elle et moi étions ensemble.



Rassemblés autour du feu de camp, j'ai alors tenu ma promesse de raconter mon histoire. Ils voulaient tous l'entendre comme des élèves de primaire veulent entendre une histoire d'horreur. J'ai commencé ma narration au début de l'année 2018, au moment où Aubrey, Gabrielle, Happy et Christine ont obtenu leur diplôme après avoir passé les examens. Puis j'ai raconté comment l'école de médecine m'a brisé puis ma participation à un programme d'échange à Los Angeles avec mon ami Mike, jusqu'à la partie où nous avons été pris dans le chaos du Jour-Z avant de tomber sur Gabrielle et son ancien petit ami. Tout le monde était captivé

"Woah, quelles étaient les chances pour que ça arrive ?" demanda Guia.

"Le monde est petit en effet." James a ajouté.

"1 sur 1,000,000,000 Guia." répondis-je. "Los Angeles est une grande ville. Pour être honnête, c'était du pur timing et de la chance."

"Et maintenant elle est à toi, Ayee." Tresha a plaisanté.

"Une vraie paire." Christine a ajouté.

"Vous êtes vraiment mignons tous les deux." Guia a ajouté.

"On s'est juste rapprochés comme dirait Marco." J'ai répondu.

"Alors qu'est-ce qui s'est passé ensuite ?" J.J. a demandé, de façon impatiente.

J'ai alors continué. Comment j'ai descendu son petit ami qui était devenu un infecté, en disant carrément qu'elle ne serait pas en vie en ce moment si Mike et moi n'avions pas été là.
De là, j'ai continué à raconter comment nous nous étions échappés tous les trois dans un appartement et avions été évacué sur l'aéroport international de LA.
J'ai ensuite raconté mon expérience de mort imminente lorsque LAX avait été envahi et que nous avons été sauvés à la dernière minute par des agents du SWAT de Los Angeles. De là, j'ai raconté notre voyage jusqu'à San Diego, l'escale à Huntington Beach, l'histoire tragique de ce qui s'est passé une fois que nous avons atteint la maison d'Angela, puis comment nous avons rejoint d'autres survivants, et enfin la mort soudaine de deux agents du SWAT lorsque des émeutes ont éclaté dans la ville, la balle qui m'avait atteint un peu avant notre évacuation, la vie en mer à bord de l'USS Makin Island, notre séjour à Hawaï pendant quatre mois, le retour de Jules en France, puis notre propre retour aux Philippines en faisant escale à Guam, avant de conclure sur ce qui s'était passé pour nous jusqu'à maintenant

"Woah". ajouta Ann.

"Je suis étonnée que tu te souviennes encore de tout ça." me lança Leigh.

"C'est une sacrée histoire, mec."

"Un vrai scénario de film...".
"Je n'aurais jamais imaginé me faire tuer par un autre humain" dit de façon sombre Aubrey "J'ai tué 20 Infectés quand je suis rentré chez moi après que Cebu ait été placé en confinement. Ma mère m'avait entraînée quand j'étais plus jeune mais je n'aurais jamais imaginé que l'ennemi puisse être un être humain de chair et de sang."

"Crois-moi Aubrey, c'est terrifiant. J'ai réalisé à quel point la vie était précieuse quand j'ai cru que j'allais mourir deux fois pendant ce voyage. Ce n'est plus un jeu vidéo où il est possible de recommencer. La mort t' attend à chaque coin de rue." lui ai-je dit sans détours.

"T'es un battant, mec." Simon a commenté. "Tu as survécu parce que tu as choisi de te battre plutôt que de te laisser aller."

"J'ai fait ce que j'ai pu pour survivre."

"Tu vas écrire un blog sur ça ?" Happy a demandé.

"Oh, en parlant de ça. Pas un blog, plutôt un livre. Oui, je l'ai déjà soumis à l'éditeur." J'ai répondu. "Il sera probablement publié cette année ou l'année prochaine."

"Tu vas être riche mon gars." J.J. a ajouté.

"Croyez-moi les gars, je ne fais pas ça pour l'argent. Je crois que toutes les histoires doivent être publiées et entendues, vous savez pour l'avenir. Albert croit au libre accès et à la liberté d'information, et je suis d'accord avec ça.
Ce que je reçois n'est qu'une compensation mais je ne suis pas là pour ça, je veux juste que mon histoire étrange soit entendue."

"Comme c'est gentil de ta part". dit Tresha.

"Tout comme nos grands-parents ont partagé leurs histoires de la Seconde Guerre mondiale, je crois que nous devrions partager nos histoires alors que des millions d'entre nous ont survécu à ce moment sombre de l'histoire humaine. Pour que la prochaine génération puisse apprendre et ainsi de suite. C'est le seul moyen d'empêcher une autre épidémie, à part les balles et les vaccins, bien sûr."

"Félicitations Gill. Nous sommes fiers de toi et nous sommes heureux pour toi." dit Tresha. James a ensuite rempli tous les gobelets de bière et d'alcool et en a donné un à chacun.

"Santé à ces retrouvailles les gars !"


"Un instant, j'ai oublié que je devais vous présenter le Français et mes deux autres amis". J'ai dit, en sortant mon smartphone, en ouvrant messenger et en tapant sur l'option appel vidéo. Jules a répondu quelques secondes plus tard. Le flux en direct montrait le Français en tenue de combat. Il était dans une sorte de camp. Derrière lui se trouvait le drapeau tricolore français.

"Bonjour, mon ami, comment vas-tu ?"

"Je vais bien. Toujours dans l'armée. Ils ont payé pour mon université, c'est pourquoi j'ai choisi de rester. Et toi, ça va ?

"Actuellement à la plage avec des amis. Tu te souviens du groupe dont je t'ai parlé dans la zone de sécurité de LAX que j'ai rencontré en 2016, je suis avec eux. Ils sont tous en vie. Mike est là aussi avec deux autres invités."

"Oh c'est génial."

"Bref, j'ai promis de vous les présenter... Attends un instant  j'ai quelqu'un d'autre en ligne."

C'était Angela, elle voulait se joindre au groupe J'ai appuyé sur le bouton "Accepter" puis le visage de la blonde est apparu, à côté d'elle se trouvait Spencer.

"Oh salut Angela et Spencer. Comment allez-vous tous les deux ?"

"Bien ici dans l'Illinois." a-t'elle répondu. "Hey Jules, bonjour."

"Je répare mon matériel d'arcade et mes flippers." Spencer a répondu.

"Eh bien, je suis étonné que tu aies pu t'adapter facilement en venant de la côte ouest puis en déménageant dans le Midwest. Que fais-tu en ce moment ?"

"J'étudie pour une licence en éducation. Je veux être professeur dans un collège."

"C'est très bien de ta part. Et toi Spencer ?"

"J'étudie l'électronique. Je veux réparer les machines détruites par l'épidémie ou même en inventer de nouvelles."

"C'est super. Au fait, vous trois, je suis avec un groupe d'amis et je vous ai promis de vous les présenter."

"Sympa, mec ! Je suis toujours excité de rencontrer de nouvelles personnes." Spencer a répondu.

Je me suis ensuite dirigé vers mes camarades de classe et leur ai montré mon téléphone.

"Ahh les gars, ce soldat français s'appelle Jules et voici Angela et Spencer. Ce sont des gens que j'ai rencontrés en chemin quand j'ai dû aller à San Diego. Allez-y et dites leur bonjour. Ça ne peut pas faire de mal."

Ils se sont ensuite présentés aux survivants que j'ai rencontrés. Le monde était devenu plus petit une fois de plus.
Plus tard, vers minuit, mes amis étaient toujours réunis autour du feu de camp, parlant et chantant des chansons pendant que Marco jouait de la guitare. Gabrielle et moi avons décidé de faire une promenade sur le rivage. Un autre moment qui s'est finalement produit.

"Hé, fais attention dehors, mec, il peut y avoir des infectés échoués"

"Ne t'inquiète pas, on ne s'éloignera pas trop."en mettant la carabine M1 sur le devant de ma poitrine.

"Un jour, quand ce sera fini une fois pour toutes, on ira de nouveau à la plage avec nos camarades de classe." La phrase a résonné dans mon esprit.

On s'est tenu la main comme des adolescents énamourés. C'était une nuit magnifique. Il y avait des millions d'étoiles qui clignotaient au-dessus de nous ; c'était le résultat d'être dans les zones rurales, ce qui signifie moins de pollution lumineuse. Pour rendre le moment encore plus magique, il y avait des lucioles. Tout symbolisait un espoir resté fort

"Comme c'est beau."  dit Gabrielle.

En regardant la mer, je pouvais voir des bateaux de police et de petites embarcations des garde-côtes patrouiller à marée basse avec leurs projecteurs allumés. Ils étaient à la recherche de tous les infectés qui aurait pu s'enchevêtrer dans les algues ou les herbes marines. La menace été minime depuis maintenant longtemps, mais tout n'était que précaution.

"Hey Gill, je me demandais juste ?" a demandé Gabrielle. Je me suis retourné pour lui faire face. Elle était plus belle que jamais, la brise de la mer soufflant gracieusement sur ses cheveux, comme cette nuit-là sur le balcon de l'appartement où nous étions à Huntington Beach. Mon Dieu, j'étais vraiment impatient d'épouser cette fille. Je regardait peut-être trop loin vers l'avenir, mais il faut être positif. Si jamais on a des enfants, je leur raconterai tout ça.

"Ouais ?".

"C'est vrai que tout ça va vraiment se terminer ? Comme si tous les infectés allaient mourir ?"

"L'OMS estime que ceux qui restent seront éteints d'ici 2021. Cela devrait être encourageant. Ils ne peuvent pas gagner contre la nature. Nous avons entendu des rapports sur les animaux se nourrissant des infectés. Ils pourrissent aussi, mais plus lentement que les cadavres. Je ne les voyais pas non plus durer des années. Merci aux lois de la nature."

"Mais le virus, et s'il revient ou s'il mute ?"

"Eh bien, le vaccin serait probablement en cours de développement et je suis sûr que ceux qui sont chargé de le superviser s'assureraient qu'il peut également couvrir une mutation potentielle."

"Et s'il revenait ? Que ferions-nous ?" "Comme d'habitude. Nous reconstruisons, nous prendrons nos armes, nous irions nous battre, nous les tuerons et nous apprendrions de nos erreurs."[2] ai-je dit avec optimiste.

"Je suis prête pour ça si le moment est venu." Gabrielle a ajouté.

"Moi aussi. Nous sommes toutes les deux devenues des combattants au moment où nous avons dû fuir LA. Viens, on rentre maintenant."

Toutes les deux, nous sommes alors retournées au feu de camp où se trouvait notre groupe. Étonnamment, personne ne dormait. En chantant à tue-tête, nous nous sommes tournés vers un avenir plein d'espoir tout en profitant de ce moment inoubliable, alors que les braises du feu s'élevaient vers le ciel nocturne rempli d'étoiles clignotantes et brillantes.

https://images.summitmedia-digital.com/spotph/images/2017/01/24/sandandstars_1.jpeg

[1] Journée de la victoire humaine qui a été déclarée le 8 août 2019 par l'OMS.
[2] Référence à Reign of Fire (2002) où Quinn (Christian Bale) dit :
"S'ils viennent, ils brûleront, nous construirons. Ou peut-être que je vais juste les tuer."

Epilogue #2 : Le professeur

https://youtu.be/kkEHMJ94_Ow

6 septembre 2025 (Z-Day + 2516 ; HVD + 2221)
Monticule Charles
Comté de Jo Davis, Illinois



C'était une journée amusante pour un groupe d'élèves de 4ème année du collège, dirigé par leur jeune et belle enseignante de 26 ans, Angela Thomas. Elle avait obtenu son diplôme en éducation à l'université de l'Illinois et avait récemment passé l'examen de licence. Elle a réalisé, lorsqu'elle était adolescente à 19 ans, qu'elle voulait être enseignante pour inspirer les plus jeunes sur ce qu'ils veulent faire quand ils seront grands. L'éducation était importante, comme toujours, surtout lorsque les écoles et les universités ont commencé à rouvrir après la fin de la pandémie de 2019. Elle a déménagé ici avec quelqu'un qu'elle a rencontré pendant l'épidémie, quelqu'un qu'elle a rencontré dans le sud de la Californie, et a commencé une nouvelle vie ici. Maintenant, elle commençait sa carrière en tant qu'enseignante.

Dans l'école où elle enseignait, elle était connue pour être gentille, compréhensive et une bonne enseignante. Elle aidait ses élèves qui en avaient besoin. Lors des premiers week-ends du début de l'année scolaire, elle avait décidé d'emmener sa classe en excursion à Charles Mound, l'un des endroits les plus élevés de l'État. Les enfants étaient tout excités à l'idée d'être en plein air et si proches de la nature. Avant d'arriver ici, ils avaient visité les environs et appris l'histoire et le mode de vie de la région. Bien sûr, certains enfants se sont plaints, regrettant de ne pas être dans une salle d'arcade ou un parc d'attractions ou de ne pas jouer à leur PS4/X-Box One le week-end.

"Très bien les enfants. Calmez-vous. Prenons notre déjeuner maintenant." dit Angela.

Elle a regardé la vue imprenable sur les collines vertes de l'Illinois rural. Elle a regardé au nord, vers l'état du Wisconsin. Elle a ensuite pris une photo avec son smartphone.

Ses élèves ont commencé à installer les tapis de pique-nique et à manger leur panier repas. Le parc avait un bon nombre de visiteurs, principalement des campeurs et des randonneurs. Certains des randonneurs ont apporté leurs fusils de chasse avec eux. Angela n'était pas étrangère à cela. Dissimulé dans sa veste se trouvait un pistolet Beretta PX4 que les enseignants étaient désormais autorisés à porter. Trois autres chargeurs supplémentaires étaient rangés dans le chargeur rapide de sa ceinture attaché à son jean. Après des années de débat sur la possibilité d'arrêter un tireur potentiel dans une école, le mouvement de réforme des armes à feu a fini par prendre un drôle de tournant avec les événements de 2019: un individu armé et responsable est plus rapide à neutraliser les infectés qu'à appeler les autorités qui prendront quelques précieuses minutes à se déployer. Elle avait été formée à l'utilisation d'une arme quand elle était enfant, quand son défunt père lui avait appris, et quand elle avait dû se battre pour survivre il y a environ six ou sept ans dans le sud de la Californie. À ses yeux, les armes à feu ne sauvaient des vies que si elles étaient entre les mains de la bonne personne. Cela faisait environ une demi-décennie que l'OMS avait déclaré que le virus avait disparu et que toutes les personnes infectées avaient disparu, grâce à une campagne de vaccination qui s'était étendu jusqu'en avril dernier. Cependant, comme personne ne savait si le virus allait revenir ou même muter en une souche plus sévère, le port d'armes avait été légalisé sous obligation d'une formation et d'un contrôle renforcé, en particulier dans un bastion démocrate comme l'Illinois, où des lois strictes sur le contrôle des armes à feu avaient été promulguées bien des années avant l'épidémie.

Deux officiers de la police d'État de l'Illinois patrouillaient dans les environs et ont croisé par hasard Angela et ses élèves. Ils effectuaient une patrouille de routine. Rien qui ne sorte de l'ordinaire.

"Bonjour messieurs."

"J'espère que vous et votre classe passez une bonne journée. Nous nous assurons que tout le monde est en sécurité par ici." L'officier dit.

"Merci pour votre service, officier. Ma classe l'apprécie vraiment." Angela a ajouté. Avant, les enfants étaient effrayés par la présence de la police, mais maintenant ils la voient comme un signe de sécurité.

"Hey Mme Thomas, pouvez-vous partager votre récit de l'épidémie ?" Un élève nommé David demanda.

Elle a été prise au dépourvu par cette question. La plupart de ses élèves étaient encore des enfants à l'époque de la pandémie meurtrière. Tous appartenaient à la génération Alpha, la première génération à être entièrement née au 21e siècle. Pourtant, ils avaient la curiosité et la maturité d'un adulte.

"Oh bien sûr, installez-vous."

"Où étiez-vous au moment de l'épidémie ?" Son élève Benjamin a demandé.

"Je n'avais que 19 ans. Je vivais à San Diego, en Californie. Vous voyez, j'ai été une fille de la côte ouest toute ma vie. J'appréciais le paysage ensoleillé du sud de la Californie. Les palmiers, les plages, les promenades, et la brise froide de l'océan Pacifique. Le jour de l'épidémie, je retournais à Del Mar depuis Los Angeles après avoir postulé pour un emploi dans la grande ville. J'étais dans ce bus et j'ai vu à côté de moi jeune homme sympa qui s'appelait Spencer."

"Qui est-ce ?" demanda une autre éléve.

"Eh bien, à cette époque, je ne le connaissais pas encore. Il a engagé la conversation quand nous étions coincés dans le trafic sur l'autoroute. J'ai appris qu'il était aussi de cet état. Il était à Los Angeles pour un tournoi de flipper et allait rendre visite à son ami à San Diego. Il se trouvait par hasard dans le même bus."

"Où est-il maintenant ?" demanda Antonia.

"Nous allons y venir Antonia, s'il te plaît sois patiente." Angela a souri.
"Nous étions donc sur l'autoroute dans le bus, puis nous avons entendu des explosions et des coups de feu. La police est arrivée et nous a fait sortir. Spencer et moi avons couru ensemble jusqu'à une épicerie voisine et avons volé une voiture."

"Vous avez volé une voiture ? Ce n'est pas illégal ?" demanda Tim.

"Eh bien oui, en temps normal, ça le serait, mais à ce moment-là Timmy, tout le monde paniquait. Les gens étaient confus, effrayés et en colère. Il n'y avait pas que les infectés dont nous devions nous inquiéter. Les gens pillaient les produits de première nécessité comme la nourriture, l'eau, les médicaments, le matériel de camping, les armes à feu et les balles. Cependant il y avait aussi d'autres personnes qui profitaient du chaos juste pour faire des émeutes et piller des choses non essentielles comme des télévisions et des consoles de jeux. Spencer et moi avons conduit toute la nuit, en évitant le trafic, les barrages routiers et les rassemblements de personnes. Nous avons dormi dans la voiture à l'écart de tout ce chaos, on n'entendait plus que des coups de feu et des explosions, avant de nous rendre à Long Beach ce matin-là."

"Que s'est-il passé à Long Beach ?" Kenny a demandé

"Des choses horribles. Des méchants hommes ont attaqué Spencer et moi. J'ai été agressée et presque violée..."

Tous les élévés ont alors haleté. C'était presque trop pour eux, mais ils voulaient en savoir plus.

"Il m'a sauvé la vie. Il les a tous tués en état de légitime défense. Nous avons ensuite fui vers Huntington Beach où nous avons rencontré un groupe de survivants dans un van du SWAT. Parmi eux, il y avait trois agents du SWAT, un vétéran de la marine américaine, un ressortissant français dont l'ami avait été tué à Los Angeles, et trois touristes philippins. Cette nuit-là, nous sommes restés dans un condominium de Huntington Beach, c'était la première fois que nous passions une bonne nuit. Nous avons bu à cœur joie pendant que le monde brûlait autour de nous. On se comportait comme des adolescents."
"Le lendemain matin, nous sommes partis pour aller chez moi. C'est là que l'histoire devient triste." Angela a ajouté, un peu de tristesse se voyait sur son visage.

"Pourquoi ? Que s'est-il passé ?" Un étudiant nommé Malcolm a demandé.

"Ma famille était morte sauf mon père. Cependant, il a été mordu par ma mère qui s'est transformée en infectée. J'ai appris qu'il les a tués en état de légitime défense. Il savait que c'était fini pour lui.. Il m'a demandé de l'achever alors qu'il mourait. je l'ai fait. Il ne voulait pas se transformer en monstre." Une seule larme coula de ses yeux. La mort de sa famille l'affectait encore.

"Mme Thomas, si vous ne voulez pas continuer, vous pouvez vous arrêter." Carmen a ajouté.

"Non, c'est bon. Vous avez besoin de savoir." Elle a ensuite essuyé la larme de son œil. "Quoi qu'il en soit, le lendemain, nous sommes allés à San Diego et avons été logés avec un autre groupe de survivants que nous avons croisé. Mais cette nuit-là, je pense que c'était le troisième jour ou l'aube du quatrième jour de l'épidémie, des émeutes ont éclaté autour de San Diego. Un groupe de personnes a profité que la police et l'armée étaient débordées pour semer le chaos: Émeutes, pillages, vitrines brisées, voitures renversées et bâtiments incendiés."

"Ainsi, l'une des maisons où nous avons passé la nuit a failli prendre feu. Puis nous nous sommes échappés mais nous avons perdu deux des hommes du SWAT lorsqu'un camion est entré en collision avec la camionnette. Un seul a survécu. Ensuite, nous sommes restés sur le San Diego Civic Center. L'endroit était un vrai bordel. Il faisait chaud et c'était surpeuplé. Pire encore, les gens se battaient pour les provisions. Nous sommes ensuite partis pour la base navale qui nous permettrait de trouver refuge à Hawaii. Le vétéran de la Navy a été mordu à la jambe tandis qu'un autre de mes amis a reçu une balle dans l'épaule lorsque nous avons combattu des pillards qui nous bloquaient le passage. Nous avons ensuite couru jusqu'à la base navale et sommes montés de justesse sur le dernier bateau qui nous a amenés à Hawaï.Le vétéran qui a été mordu à la jambe a été amputé tandis que l'autre qui a été touché a pu être soigné."


"Que s'est-il passé quand vous êtes arrivés à Hawaï ?" Oliver demanda.

"Ce n'était pas des vacances. Nous étions là en tant que réfugiés. On nous a confié des tâches pour que nous soyons 'utiles' à la société. Je suppose que c'était une obligation car Hawaii ne pouvait pas supporter beaucoup de gens. Plus tard, j'ai appris qu'une des touristes philippines. Elle s'appelait Gabrielle. Elle avait été séparée de sa famille lors de l'épidémie. Son petit ami est mort à Los Angeles en essayant de la protéger. Ils ont réussi à se réunir à Hawaï. Je me suis sentie heureuse pour elle et un peu envieuse en même temps. Plus tard, j'ai appris qu'elle avait été séparée de sa jeune soeur jusqu'aux Philippines. Vous pouvez imaginer ? À 8000 miles de distance au moment de l'épidémie ? Moi Je ne le pourrais jamais..."

"C'est une situation terrible." ajouta Esmeralda.

"Oui, et ce qui était encore pire, c'était de ne pas pouvoir faire quelque chose. À un océan de distance. En plus, nous n'avions aucune information sur la sécurité de sa sœur. Nous avons été aveugles pendant environ quatre mois. À cette époque, nous avons passé Halloween, Thanksgiving, Noël et le Nouvel An à Hawaï. En 2019, nous avons entendu aux nouvelles que l'armée avait coordonné avec d'autres pays du monde le déploiement d'une bactérie qui mange la chair pourrie. Cela a beaucoup aidé dans la guerre contre les infectés. Elle les ralentissait et les faisait pourrir plus vite. Entre janvier et février 2019, le Français et les Philippins sont rentrés dans leur pays. Le Français faisait partie de l'armée française et il avait le devoir de servir sa nation : la libérer des Infectés. Gabrielle et ses deux autres amis sont retournés aux Philippines après quatre mois. J'apprendrai plus tard qu'elle retrouvera sa petite sœur qui avait réussi à survivre dans un camp de réfugiés sur l'une des îles des Philippines."

Les élèves étaient alors heureux de connaître ce fait. Cela ressemblait à un conte de fées, mais Angela leur rappela souvent que c'était loin d'être le cas. Des millions de personnes sont mortes dans le monde et beaucoup d'autres ont succombé au suicide et à la dépression. Sa famille a fait partie des victimes de cette épidémie. S'il y avait quelque chose pour décrire la fin de ce sombre chapitre de l'histoire, c'était une fin douce-amère.

"Êtes-vous restée à Hawaï avec Spencer, Mme Thomas ?" Kenny a demandé.

"Oui, nous sommes restés jusqu'à l'été 2019. Lorsque l'Illinois a été déclaré sûr, Spencer m'a proposé de venir avec lui. J'ai commencé une nouvelle vie ici et j'ai été acceptée dans un programme de bourses à l'université de l'Illinois où j'ai pris l'éducation comme matière principale. Je suis ensuite devenue enseignante et je vous enseigne à tous. Vous êtes une classe extraordinaire avec beaucoup de potentiel. Je suis impatiente de vous voir grandir et devenir ce que vous voulez". Angela a ajouté.

"Maintenant, mon ami des Philippines et celui de France viennent de publier le récit de leur histoire de l'épidémie. Ils ont gagné de l'argent mais l'ont donné aux Nations Unies pour aider à reconstruire le monde après l'épidémie." Elle ajouta encore.

"Bien sûr, le plus étrange dans tout ça, c'est que des liens se sont formés. Je ne m'attendais pas à ce qu'il soit mon fiancé en ce moment." Angela a souri.

"Tu ne nous l'as jamais dit." Une élève nommée Lucy réagit avec surprise. Tous les élèves d'Angela ont alors souri et ont commenté combien la situation semblait douce.

"Je suppose que c'était un conte de fées après tout." Angela dit-t'elle en souriant. Elle a ensuite montré sa bague à sa classe.

"Il travaille comme technicien en ville. Il aime les jeux d'arcade et les flippers, alors il a décidé de poursuivre dans cette voie."

"Et les autres survivants et le Marine ?" Un autre a demandé.

"Les autres ont décidé de rester à Hawaï. Ils ont trouvé que l'état était un paradis. Quant au Marine, il continue à servir dans le corps des Marines aujourd'hui. Mon fiancé m'a dit qu'il se trouve dans la région du Pacifique Ouest pour aider nos alliés à former leurs forces et à construire des écoles, des maisons et des pipelines dans les îles éloignées."

"Je souhaite que vous, les enfants, apprendrez davantage de cette histoire de la période sombre de 2018-19. Vous, les enfants, êtes toujours l'espoir de l'avenir. J'entends par là un avenir meilleur. C'est pourquoi vous devez apprendre de l'histoire pour éviter les erreurs commises par la génération précédente." Angela a insisté.

"Venez, profitons du temps que nous avons ici. Nous partons à 15 heures, puis il y a deux heures de bus pour rentrer à Chicago." dit-t'elle. "Ne vous éloignez pas trop, restez juste où je peux vous voir."

Alors que les enfants se promenaient et jouaient dans la colline, Angela souriait de satisfaction en sachant qu'elle faisait partie de la force éducative qui formait la nouvelle génération d'enfants dans le cadre de l'après-guerre. L'éducation est toujours le meilleur outil pour combattre l'ignorance et l'insouciance.

"J'aime mon travail." Angela dit en s'asseyant sur l'une des chaises pliantes qu'elle avait apportées, regardant avec joie les enfants jouer sans inquiétude.
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Notes de l'auteur :
L'inspiration pour ceci est Surviving Crossroads, une fanfiction de Dawn of the Dead (2004), surtout lorsqu'il s'agit d'une enseignante nommée Angela.

Une partie de cet épilogue est également inspirée du livre pour enfants Geronimo Stilton Book #24 Field Trip to Niagara Falls.

Le Mot de la fin

https://youtu.be/AG8fugqFn9Q

(Voici une bande sonore qui correspond à l'ambiance)

Postface

Après presque deux ans d'écriture de cette histoire, je l'ai enfin terminée. C'était un défi d'écrire depuis que j'ai commencé en 2018. À plusieurs reprises, je me suis senti paresseux et démotivé pour écrire, mais votre soutien m'a encouragée à continuer et à écrire encore. Inutile de dire que je suis fièr de la façon dont Through Rough Times s'est déroulé. C'est la première fois que j'écris un roman ici avec plusieurs chapitres. Je tiens à remercier tout le monde pour son soutien. Des années de travail acharné et de révision ont finalement porté leurs fruits.

Comme je l'ai déjà dit deux fois, l'une de mes plus grandes craintes est d'être bloqué sur un sol étranger lorsqu'une crise survient. Lorsqu'un étranger est coincé dans un autre pays, cela présente un tas de problèmes. La barrière de la langue, la monnaie, qui et où demander de l'aide, et bien d'autres choses encore. J'ai eu cette idée et l'ai transformée en une histoire.

Voici les références utilisées dans l'histoire :
- No Escape (2015) - Une famille étrangère coincée dans un pays d'Asie du Sud-Est lorsqu'une guerre civile éclate. L'inspiration principale de cette histoire.
- Dead Island (2011) - Des étrangers coincés sur une île tropicale de Papouasie-Nouvelle-Guinée au milieu d'une épidémie de zombies. Une autre inspiration.
- Resident Evil : Outbreak (2003) et Outbreak File #2 (2004) : Des survivants aléatoires de différents horizons qui tentent de s'échapper d'une ville condamnée.
- Fear the Walking Dead (2015-présent) : Le décor de la Californie du Sud et l'effondrement de la société. L'opération Cobalt est le nom de l'opération de bombardement menée par l'armée de l'air américaine.
- Highschool of the Dead (2006-2013) : L'épidémie reçoit le nom de "pandémie meurtrière" et le fait que, bien qu'il s'agisse de zombies lents, l'épidémie se produit de manière inexplicable en une nuit.
- World War Z (2006) - Effondrement de la société et premiers échecs militaires avant la grande offensive.
- Independence Day (1996) - Les rivalités politiques sont mises de côté pour combattre un plus grand ennemi face à l'extinction.
- First Contact War : 2021 (Fanfiction de Mass Effect par kspence92) - principe similaire dans lequel la race humaine doit mettre de côté ses rivalités politiques pour faire face à l'extinction.
- The House of the Dead 2 (1998) - Références diverses.
- Le Jour d'après (1983) - Références diverses

Merci à ukron d'avoir collaboré avec moi sur cette chronologie. Merci à kspence92, @potatogod34, et @wolverinethad pour m'avoir servi d'inspiration pour l'écriture d'une longue trame comme celle-ci.

Liste de la bande sonore :
- LANY - Malibu Nights
- In a House, In a Heartbeat (Highschool of the Dead remix)
- Akihiko Matsumoto - The Resident Evil : Outbreak - Staff Roll (alias Resident Evil : Outbreak ending theme)
- Jay Sean - 2012 ft. Nikki Minaj
- Thomas Wander et Harald Kloser - The President's Address (bande sonore de 2012)
- Chase Holfelder - Star Spangled Banner C-Minor
- b.ob. - Airplanes (ft. Hayley Williams de Paramore)
- Bastille - Pompeii
- Clint Mansell - Lux Æterna (a.k.a. Requiem for A Dream)
- John Murphy - In a House, In a Heartbeat (en anglais)
- Johan Skugge et Jukka Rintamaki - The Majestic Valkyrie (bande originale de Battlefield 4)
- Ryuichi Sakamoto - Couleurs interdites
- Aud Lang Sye
- Wiz Khalifa - See You Again ft. Charlie Puth
- Diddy - Dirty Money - Coming Home ft. Skylar Grey
- Marco Beltrami - Like a River Around a Rock (World War Z soundtrack)
- Jack Wall - Hero's Theme (bande sonore officielle de Call of Duty : Black Ops II)
- Marco Beltrami - Epilogue (Bande originale de World War Z)
- Alan Walker - Faded
- Resident Evil : Outbreak File #2 Good Ending Theme (bande originale inédite)
- Silversun Pickups - Panic Switch

Si quelqu'un veut écrire un spin-off, n'hésitez pas à le faire. À l'heure actuelle, nous avons deux spin-offs écrits par @danthefan28 sur un chimiste qui tente de s'échapper de Los Angeles avant l'opération Cobalt et @ilham12 dans son Indonésie natale.

Les histoires de l'Apocalypse arrivent !

Gillan1220

Couverture du livre Through Rough Times

Voici la couverture *fixée*. Je n'avais pas réalisé qu'il y avait une faute de frappe. En tout cas, voilà : ukron @sultanarda @mcpo-MagicalGeek @lisowczycy @president Eternal @unknown @zombieposter64 !
Inspiré des couvertures de livres de @thomas27 et de Rejection and Revenge de @wolverinethad : An Alternate 9/11 timeline cover.
Lien sur DeviantArt : www.deviantart.com/godemperorgillan/art/Through-Rough-Times-Book-Cover-866255020

Cas isolés de violence "liée à la drogue PCP"

Tiré d'Intermission #1 et #14.
Sur DeviantArt : www.deviantart.com/godemperorgillan/art/PCP-Attacks-Through-Rough-Times-866432221

Safezone des îles hawaïennes

Extrait du chapitre 85 : Aloha
Sur DeviantArt : www.deviantart.com/godemper...slands-Safezone-Through-Rough-Times-866543817

Merci encore.
Parmi les références, tu a indiqué ;
First Contact War : 2021 (Fanfiction de Mass Effect par kspence92)
Elle est disponible sur quel site ?

Ici Collectionneur:

https://www.fanfiction.net/s/12384366/1/First-Contact-War-2021

Inspiré des couvertures de livres de @thomas27

J'avoue que j'ai jamais compris en quoi j'avais inspiré les couvertures.

Je sais que Gillan est un grand fan de "au bord de l'abîme", je suppose qu'il a voulu te rendre hommage?

Uranium Colonel a écrit:Je sais que Gillan est un grand fan de "au bord de l'abîme", je suppose qu'il a voulu te rendre hommage?

OK, je ne savais pas. Merci.

Au moins si les eleves écoutent pas en classe leur professeur a un outils "pédagogique" pour les faire écouter...

Niveau criminalité, je vois déjà les gangs camouflé leurs meurtres en temps qu'attaque de zombies...