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La Colonne Maudite - En traversant des temps difficiles

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Message par Thomas Jeu 30 Juin - 18:56

En lien avec https://forumuchronies.frenchboard.com/t972-en-traversant-des-temps-difficiles-traduction-fr-d-une-tl-ecrite-par-gillan1220-et-uchron

A l’invitation de Gillan1220 et Ukron, d’autres auteurs membres du forum ah.com, dont votre serviteur, sont venus ajouter leur pierre à l’édifice.
Je vous offre ici la traduction française de « La colonne maudite », que j’avais écrit en deux jours, mais publiée au rythme d’un épisode par jour.
Je vais probablement vous partager la version française au même rythme.

Date : 19 octobre 2018 (Z-Day +2), 15 h 3
Lieu : Abéïbara, Adrar des Ifoghas, Mali

Deux jours auparavant, le reste de la section était parti pour Kidal, laissant le groupe de combat « Lynx » du sergent Runberg en plan à Abéïbara. Le capitaine Delaure s’était précipité avec les 4 autres groupes de combat à Kidal où une forte agitation était signalée. Delaure et les autres étaient injoignables depuis lors et le GTIA (Groupement tactique interarmes) de Gao avait ordonné à Runberg de tenir sa position.
Sa position était une fortification faite de remblais et de rochers, soutenue par 2 VAB, le tout installé au nord d’Abéïbara, une commune de 3200 âmes peuplée de Touaregs, les Kel Tamasheq. Comme Runberg et ses hommes, les habitants n’avaient aucune idée de la panique qui agitait la planète et étaient totalement indifférents à la présence de troupes françaises près de leur village.
Suite au dernier contact radio qu’il avait eu, il devait maintenant faire une annonce à ces hommes tous rassemblés autour de lui :
– Messieurs ! J’ai des nouvelles et elles ne sont pas très bonnes. Selon Gao, la ville de Kidal est à feu et à sang. Une sorte d’émeute générale a éclaté. Les habitants, les soldats et tous les autres se comportent comme des fous furieux. Personne ne sait si c’est à cause d’une drogue ou d’une merde qui a contaminé l’approvisionnement en eau. Je n’ai aucune nouvelle du reste de la section de combat. Nos différentes positions dans le nord du Mali préparent un retrait vers l’aéroport de Bamako. Nous devons nous regrouper avec les troupes de la base avancée de Tessalit, nous ravitailler et redescendre vers Bamako. En chemin, nous repasserons par Kidal et tenterons de joindre le capitaine Delaure.
– On dirait une histoire de zombie, Lieutenant, dit le soldat Delfosse.
– Fermez-la, soldat ! répondit sèchement Runberg. Bec, Marazano, préparez notre départ. Nous partons d’ici dans une heure, ordonna-t-il à ses deux chefs d’équipe.

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Message par Collectionneur Jeu 30 Juin - 20:54

Effectifs ? Deux groupes de combat dans deux VAB, 14 a 15 hommes ? Un militaire français contaminé qui a apporté le virus au Mali ?
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Message par Thomas Jeu 30 Juin - 21:26

Collectionneur a écrit:Effectifs ? Deux groupes de combat dans deux VAB, 14 a 15 hommes ? Un militaire français contaminé qui a apporté le virus au Mali ?
Tu verras bien. Peut-être qu'il y a des réponses, peut qu'il n'y en a pas Wink

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Message par Thomas Jeu 30 Juin - 23:09

Hop un deuxième pour la nuit.

Date : 30 octobre 2018 (Z-Day +3), 5 h 57
Lieu : Tessalit, Adrar des Ifoghas, Mali

Le groupe de combat Lynx avait roulé toute la nuit sur les pistes. Il n’y avait pas de route entre Tessalit et Abéïbara qui étaient distants de 150 km à vol d’oiseau. Affrontant le relief et la visibilité réduite, ainsi qu’une pause pour remplir les réservoirs de certains jerricans, il leur avait fallu près de 15 heures pour faire le trajet. Le voyage s’était déroulé sans incident, mais les hommes spéculaient sur ce se passait à Kidal et ailleurs. Tout le monde, y compris Runberg, était tendu et les choses n’allaient pas s’arranger.
La FOB (base avancée) de Tessalit ne répondait pas et ils savaient maintenant pourquoi : elle était déserte. Les 150 personnes qui l’occupaient avaient plié bagage sans les attendre. Les traces de véhicules, ainsi que les caisses d’équipement vide dispersées un peu partout indiquaient un départ précipité. Runberg avait chargé l’équipe de Marazano d’inspecter la place forte et de récupérer tout ce qui pouvait leur être utile. Le lieutenant était parti avec l’équipe de Bec pour interroger les habitants de Tessalit.
La ville était sinistre, tout était fermé, les « rues » étaient désertes. Il fallut frapper aux portes de plusieurs maisons avant que quelqu’un daigne répondre à une simple question : « Où sont passés les soldats français ? » Celui qui répondit était un jeune homme nommé Adama et l’explication était simple : les Français avaient quitté la base la veille vers 19 heures. Les lieutenants Runberg et Bec le remercièrent tout de même pour ces maigres informations et retournèrent à la base avancée. Là, Marazano fit part de ses découvertes : du carburant et des munitions qui n’avaient pas été emportés étaient stockés sous clé. Un coupe-boulon avait suffi pour ouvrir l’aire de stockage. Une note accrochée à la porte disait : « Nous n’avons pas pu attendre. Désolé. »
– Quelle bande d’enfoirés, ragea Bec !
– Je m’occupe de faire le plein de carburant et munition, expliqua Marazano. Que faisons-nous du de ce qu’on ne peut pas emporter, lieutenant ?
– Bec, vous et vos hommes repartez et demandez à Adama de vous aider à trouver le maire et le chef de la police locale.
Bec et ses hommes revinrent une demi-heure plus tard. Suivis par deux hommes d’âge moyen.
– Lieutenant ! appela Bec en se dirigeant vers son officier supérieur. Voici le maire Ousmane Ag Abdoula et le capitaine Moussa Umukuro des gardes-frontières.
– Messieurs, commença Runberg sans même saluer le maire et le capitaine, je pense que des choses graves se passent dans le sud du pays. Des choses très graves, mais je ne sais pas quoi. Avez-vous la moindre idée de ce qui se passe ?
Le maire et le capitaine firent non de la tête.
– Nous captons la radio par l’antenne de votre base, dit le capitaine Umukuro. Nous ne captions plus rien depuis hier, juste avant le départ des soldats. Nous ne savons pas ce qui se passe.
– Nous voilà bien avancés, lâcha Runberg. Nous ne savons pas non plus ce qui se passe. Nous devons retourner à Bamako de toute urgence, il y a encore de l’eau, de la nourriture, des armes et des munitions ici. Équipez toutes les personnes en qui vous avez confiance. S’il y a un problème, retirez-vous ici et barricadez la porte. Vous serez en sécurité ici. Nous partirons dès que nos véhicules auront fait le plein.
Une demi-heure plus tard, les deux VAB du groupe de combat quittaient la base alors que les gardes-frontières commençaient à distribuer des armes aux civils. Gao et Bamako ne répondaient pas. Ni par radio ni par communication satellite. Il y avait 180 km à vol d’oiseau jusqu’à Kidal, près de 400 km de pistes et 15 heures de voyage. Les hommes du groupe « Lynx » n’avaient aucune idée de ce qui les attendait en chemin.

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Message par Uranium Colonel Ven 1 Juil - 16:40

Merci Thomas!
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Message par Thomas Ven 1 Juil - 17:26

Date : 30 octobre 2018 (Z-Day +4), 18 h 15
Lieu : près d’Aguel'hoc, cercle de Tessalit, Mali

Les VABs du groupe Lynx avaient traversé Aguel'hoc sans s’arrêter. Les habitants de ce trou perdu n’avaient probablement pas plus d’informations que les hommes qu’ils avaient laissés derrière eux à Tessalit. À 35 km au sud de la ville, la colonne de Runberg s’était arrêtée après que le soldat Ben Hamar ait repéré depuis sa tourelle un VBL au loin sur le bord de la route. Les VAB s’approchaient à vitesse réduite, leurs artilleurs prêts à utiliser leurs mitrailleuses M2HB de calibre 12,7. Runberg ordonna de s’arrêter à 30 mètres du véhicule, qui était manifestement réduit à l’état d’épave. Il ordonna à tout le monde de débarquer à l’exception des conducteurs et des tireurs des deux VAB. L’équipe de Bec se mit en position pour couvrir l’équipe de Marazano qui, avec Runberg, alla inspecter l’épave.
Le soleil couchant et le vent recouvraient tout d’une teinte orangée qui s’assombrissait de minute en minute. Les hommes de Marazano avançaient prudemment. Soudain, l’un d’eux leva le poing et tout le monde se figea. Il désigna une silhouette accroupie à une certaine distance devant le VBL. Les hommes reprirent leur avance à pas de loup. La silhouette se déplaçait de manière saccadée. Les soldats étaient maintenant assez proches pour voir que la personne portait le même uniforme qu’eux.
— Identifiez-vous ! exigea Marazano.
L’étrange personnage se redressa lentement et se tourna vers les soldats français.
– Armée française ! Identifiez-vous ! répéta Marazano.
L’homme semblait grièvement blessé et avançait en titubant, émettant un borborygme inepte comme seule réponse. Il se dirigeait vers Pécau, le soldat le plus proche de lui. Personne ne savait quoi faire tant la situation était inhabituelle. Lorsque l’homme fut assez proche de Pécau, le jeune soldat n’eut que le temps de voir son regard sans vie et son visage mutilé avant qu’il ne se jette sur lui. Il tomba en arrière alors que l’homme mutilé semblait vouloir le mordre. « Virez-moi ce bâtard ! Virez-moi ce bâtard d’ici ! », hurla-t-il en le retenant tant bien que mal à bout de bras. Il le repoussa suffisamment suffisamment violemment pour parvenir à se dégager. Immédiatement, ses collègues lui portèrent assistance et l’aidèrent à se relever.
– Ce fils de pute a essayé de me bouffer, putain ! cria Pécau, fou de rage.
La silhouette avachie commença à se relever maladroitement.
— Ne bouge pas, fils de pute ! aboya un des soldats.
Le forcené se leva malgré l’injonction et reprit sa marche vers les soldats. Soudain, une détonation se fit entendre. C’était Runberg qui venait de tirer avec son arme de poing, un PAMAS. Après un léger arrêt causé par l’impact, le forcené se remit marche au lieu de s’écrouler. Il venait pourtant de prendre une balle en pleine poitrine. Une deuxième détonation retentit alors, cette fois l’homme tomba raide mort après avoir reçu une balle dans la tête. Runberg rengaina son PAMAS.
Tous se rapprochèrent pour examiner le cadavre. Il portait une tenue de combat française. Le visage était celui d’un dément, mais une grande partie de son corps était brûlée. Comment pouvait-il même se tenir debout ? Runberg l’examina de plus près et trouva des morceaux de viande crue dans sa bouche. Il s’approcha ensuite de l’endroit où le pauvre type était initialement accroupi et découvrit ce qui restait d’un autre soldat français. Les jambes de ce dernier avaient été partiellement arrachées, probablement dans l’explosion du VBL. Sa gorge et son visage avaient été dévorés et les marques de dents étaient indubitablement humaines.
– Putain de merde ! Qu’est-ce qui c’est putain de passé ici ? chuchota le lieutenant.
Il commença alors à examiner la zone. Des traces sur les pistes de la route nationale 19 indiquaient le passage d’un convoi d’une vingtaine de véhicules. La forme et la largeur des traces ne laissent aucun doute sur le fait qu’il s’agissait de VAB et de VBL. Certainement des hommes de Tessalit. Le lieutenant Runberg se rapprocha alors du VAB et constata que son flanc gauche avait été perforé par une roquette antichar. Le véhicule avait fini de brûler, l’attaque remontait donc à plusieurs heures.
— Regardez ce que j’ai trouvé ! lança Marazano en montrant ce qu’il avait ramassé un peu plus loin sur la piste : un lance-roquettes AT-4 usagé.
– Ce sont nos gars qui ont fait ça, dit Runberg comme simple constatation des faits.
– On dirait bien, lieutenant.
Après quelques instants de flottement, Runberg ordonna de retourner aux VABs et de se remettre en route.
-On ne va pas les enterrer, mon lieutenant ? demanda le soldat Delfosse.
-Non ! répondit sèchement Runberg. Pécau, désinfectez vos mains. Delfosse, je ne sais pas pour vous, mais ce qui vient de se passer ici ressemble beaucoup à votre histoire de zombies à la con.
-Vous plaisantez, lieutenant ? demanda Delfosse sans que Runberg ne réponde.
-Merde !' s'exclame Pécau en regardant ses mains.

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Message par Thomas Sam 2 Juil - 20:41

Date : 30 octobre 2018 (Z-Day +3), 8 h 12 (14 heures plus tôt)
Lieu : près d’Aguel'hoc, cercle de Tessalit, Mali


La colonne de véhicules du colonel Morel avait quitté Tessalit depuis un jour et demi. Son convoi était composé de 4 VAB, 2 VBL et 14 camions GBC. Le colonel Morel n’avait donné aucun détail à ses hommes et avait décidé de ne pas attendre le groupe Lynx, malgré les ordres. Ce qu’il savait, c’est que les incidents pour lesquels on leur demandait de rentrer à Bamako ne concernaient pas que le Mali ! Le monde entier était touché par un foutu virus qui transformait les gens en tueurs enragés. Les médias avaient appelé ce virus le « Killer Virus ».
Morel espérait retourner à Bamako dès que possible, puis en France. Les choses allaient encore s’aggraver, il en était convaincu. Il devait retrouver ses filles et vite. Depuis la mort de sa femme Estelle, ses filles étaient tout ce qui lui donnait encore envie de vivre. Soudain, les véhicules qui le précédaient et celui dans lequel il se trouvait firent une embardée. Il leva les yeux vers la fenêtre et vit un VBL arrêté sur le bord de la route, des soldats semblaient se battre à l’intérieur.
— On débarque ! ordonna-t-il sur un ton presque neutre.

Les hommes de son VAB et un du VBL se déployèrent et commencèrent à s’approcher du véhicule. À l’intérieur, les hommes semblaient se battre et hurlaient comme des damnés. Deux soldats approchèrent du véhicule et ouvrirent la porte côté conducteur. Un soldat fou se jeta sur eux pour s’étaler sur le sol. Les deux soldats avaient de bons réflexes avaient esquivé l’individu sans aucune difficulté. Il se relevait déjà, l’air malade et fou. Il grognait comme une bête, la bave aux lèvres et du sang sur le visage. C’était le jeune Moreau, arrivé la veille pour remplacer un soldat revenu en métropole après la mort de son père. Dans les véhicules, dont les portes étaient toujours ouvertes, on entendait des cris horribles. Moreau se jeta à nouveau sur un des soldats qui le repoussa d’un coup de crosse de son fusil FAMAS, l’envoyant s’étaler juste devant Morel. Ce dernier visa le jeune soldat et lui tira trois balles dans la tête sous le regard médusé de ses hommes.
– Fermez ce véhicule immédiatement, ordonna-t-il.

Pendant que l’un des soldats courait, Morel retourna dans son VAB pour revenir avec un lance-roquettes AT4.
— Tout le monde dégage ! », dit-il.
— Mais qu’est-ce qui se passe, Colonel ? demanda un des soldats.
— Pas le temps pour les questions, soldat ! répondit-il sur un ton irrité.
Les hommes s’écartèrent tous et conduisirent les véhicules à une cinquantaine de mètres. Le colonel ne savait pas comment, mais le jeune Moreau avait dû être contaminé juste avant de rejoindre la FOB de Tessalit et maintenant il allait devoir faire face aux questions de la centaine de personnels qui composaient le convoi. Morel ajusta sa visée, à seulement trente mètres de la cible il ne risquait pas de la rater. Lorsqu’il pressa le bouton de mise à feu, la courte explosion à l’arrière du tube fut assourdissante. L’instant d’après, la roquette toucha le côté du VBL, la charge creuse explosa et envoya un « dard » de gaz à plus de 2500 °C. Ce dard transperça facilement le VBL et enflamma immédiatement le carburant et les munitions, incinérant ainsi ses passagers.
Moral abandonna le tube usagé de l’AT4 sur la route alors qui le regagnant son véhicule qui s’était déjà remis en route. Morel se demanda alors, « Si le virus était déjà là, quelle était la situation en France ? »

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Message par Collectionneur Dim 3 Juil - 12:08

Très prenant.
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Message par Thomas Dim 3 Juil - 13:57

Collectionneur a écrit:Très prenant.
Merci o7

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Message par Thomas Dim 3 Juil - 14:06

Date : 31 octobre 2018 (Z-Day +5), 3 h 50
Lieu : Route Nationale 18, près Anéfis, en direction Kidal, Mali


Tout le monde était épuisé, il était impossible de dormir à l’intérieur des VAB secoués par la piste cahoteuse. Les hommes fermaient simplement les yeux et se reposaient comme ils pouvaient. Le lieutenant Runberg avait tenté, en vain, de faire le vide dans son esprit. La situation qu’il avait vécue la veille n’avait aucun sens. Tout cela ressemblait à des conneries d’histoire de zombies. Sauf que ça n’avait aucun sens. Les zombies n’existaient pas.
Soudain, Runberg faillit tomber de son siège lorsque le VAB freina brusquement. En se relevant en grognant, il n’a pas eu le temps de demander ce qui se passait.

— Qu’est-ce qu’il fait là, ce morveux ? cracha Pécau dans la radio alors qu’il était de garde dans la tourelle.
– Dites-lui de sortir de la route, a rétorqua Marazano à la radio.
– Allez, dégage, petit ! cria Pécau.
Après un moment, la radio crépita à nouveau.
— Il ne bouge pas et je n’entends pas ce qu’il dit. Je ne sais pas pour vous, mais j’ai pas prévu de lui rouler dessus, déclara Pécau à la radio.
Runberg prit le contrôle de la situation via la radio.
– Conducteurs, gardez les véhicules prêts à partir. Artilleurs, restez dans vos tourelles. Les autres, dispersez-vous.

Dès qu’ils furent sortis du véhicule, le gamin courut vers les soldats. Ben Hamar l’intercepta et les retint à bout de bras, au cas où.
— Qu’est-ce qu’il t’arrive, bonhomme ? demanda le soldat.
— Mon père a besoin d’un docteur, vite !!! Il criait, paniqué, pointant un petit groupe d’habitation à une centaine de mètres de là.
Tous les soldats se tournèrent vers Runberg pour savoir ce qu’il fallait faire.
— C’est sur notre chemin. Allons-y et jetons un coup d’œil, dit le lieutenant.

Quinze minutes plus tard, après avoir inspecté le périmètre du petit groupe de logements, les soldats pénétrèrent avec précaution dans la maison du jeune garçon appelé Boubacar. Après avoir inspecté chaque pièce sous le regard médusé du reste de la famille, l’équipe de Runberg et Bec suivit le garçon qui les conduisit au chevet de son père tandis que l’équipe de Marazano sécurisait le périmètre extérieur.

Une odeur de pourriture flottait dans la chambre où le père était alité. L’homme gémissait, le visage crispé par la douleur et le regard fiévreux. Le soldat Adil Ben Hamar déballa sa trousse de secours et enfila une paire de gants chirurgicaux. Avant de s’engager, le jeune homme, issu des quartiers populaires de Lyon, avait fait des études de médecine. Par manque d’argent, il avait dû interrompre ses études et s’était engagé dans l’armée. Ses connaissances de la médecine, de la langue arabe et de l’islam avaient été des atouts précieux pour l’équipe.
Une fois équipé, il retira les lambeaux de tissu qui servaient de bandage à la jambe du blessé.
– Putain, ça pue ! » lâcha un soldat derrière lui.
— La ferme ! claqua Ben Hamar. Montre un peu de respect !
Il examina la jambe de l’homme blessé. Le mollet était profondément entaillé sur plus de 30 centimètres. Une morsure était présente à l’arrière du pied au niveau du tendon d’Achille. Une autre sur la cheville.
– Lieutenant, major, venez voir ça', demanda Ben Hamar. Il montra les marques de morsure.
– Comme à Aguel'hoc », nota Runberg. Faites ce que vous pouvez pour le soulager. Oh, et attachez-le au lit d’abord. Juste au cas où.

Runberg retourna dans la pièce à vivre où le jeune Boubacar attendait avec sa mère alors que la maison était pleine de soldats.
— Quel est votre nom madame ? demanda le lieutenant.
– Aïssata, répondit-elle timidement.
– Bein, Aïssata. Mon nom est Sylvain. Venez avec moi pour que nous puissions parler un moment.
La femme se leva en hésitant tout en regardant son fils avec inquiétude.
– Ne vous inquiétez pas pour lui. Mes hommes veillent sur lui.
Runberg suivit la femme dans la pièce suivante. Un mélange de cuisine et de garde-manger.
— Aïssata, avez-vous une arme ? demanda le lieutenant.
La Malienne ne répondit pas et semblait inquiète.
– Ne vous inquiétez pas, dit le Français. Nous n’allons pas vous la confisquer. C’est juste pour savoir si vous pouvez assurer votre propre sécurité.
Aïssata se dirigea vers un renfoncement où étaient entreposés quelques sacs de riz qu’elle déplaça. Derrière, elle ouvrit une trappe en bois dans le mur. Elle en a sorti un vieux fusil Lee Enfield et une boîte de munitions.
– Major Bec ! appela Runberg. Demandez à un de vos hommes de démonter et de graisser ce fusil, dit-il alors que le Major s’approchait.
Aïssata fut surprise par la tournure des événements. Runberg posa ses mains sur les épaules de la mère.
– Écoutez-moi Aïssata. Il se passe quelque chose de très grave. Une étrange maladie transforme les gens en bêtes enragées. D’après les blessures de votre mari, je pense qu’il a été attaqué et contaminé. Le soldat Ben Hamar le soigne, mais nous l’avons attaché au lit pour votre sécurité et la sienne. Ne laissez pas le garçon s’approcher de son père. Gardez l’arme avec vous. Si votre mari n’est plus capable de parler et devient agressif, vous devrez l’abattre.
Aïssata faillit perdre l’équilibre, choquée par ce que Runberg lui demandait.
– Si des personnes étranges et agressives s’approchent de vous ou de votre fils, tirez-leur dessus. Visez la tête, poursuivit Runberg. Est-ce que vous comprenez ce que je dis ?
Aïssata fit oui de la tête.
– Très bien. Très bien. Maintenant j’ai besoin que vous répondiez à une question. Où votre mari a-t-il été blessé et quand ?
– Hier, répondit-elle en tremblant. Il était à Kidal. Il a dit que des fous attaquaient les gens, qu’il y avait des combats partout dans la ville. Il a réussi de justesse à s’échapper avec sa vieille moto, juste après avoir été attaqué.
– Merci, Aïssata, répondit Runberg. Écoutez-moi bien. Ce que je vais vous dire est terrible, mais ne détachez votre mari sous aucun prétexte. Restez extrêmement prudente lorsque vous vous approchez de lui pour lui donner quelque chose à manger ou à boire. Je ne sais pas grand-chose de cette étrange maladie, mais je suis certain que votre mari a été contaminé.
Aïssata s’assit, a pris son visage dans ses mains et a commença à sangloter. Runberg resta patiemment à ses côtés.

Un moment plus tard, après qu’Aïssata se soit calmé, Runberg récupéra le vieux Lee Enfield qui avait été soigneusement démonté, graissé et remonté. Il le chargea et le remit à sa propriétaire. Ben Hamar revint de la chambre.
— Alors, comment va-t-il ? demanda Runberg.
– Je ne sais pas, a répondit Ben Hamar. Il ne répond pas quand je lui parle. Je lui ai donné des analgésiques, nettoyé et pansé ses blessures. Avec l’équipement dont je dispose, je ne peux pas faire grand-chose de plus.
– Merci Ben Hamar, répondit le lieutenant.
Aïssata avait écouté attentivement la conversation. Runberg se tourna vers elle.
– Nous allons partir. Prenez soin de vous et bonne chance. J’espère que vous tiendrez le coup, dit-il avant de quitter la pièce.


Trois heures plus tard, alors que Runberg avait relevé Pécau de son poste dans la tourelle pour qu’il puisse se reposer, il constata que l’énorme panache de fumée qu’il avait vu une demi-heure plus tôt était toujours présent. Il s’élevait à plusieurs kilomètres vers le ciel. Encore cinq kilomètres de piste et le convoi seraient sur les hauteurs, permettant d’apercevoir la ville.
Il fallut environ 40 minutes pour parcourir la distance. Runberg ordonna à Pécau de reprendre son poste dans la tourelle, puis ordonna à tout le monde de débarquer à l’exception des artilleurs et des conducteurs.
– Jummelles, demanda-t-il à Marazano, qui s’exécuta immédiatement.
Un énorme panache de fumée s’élevait au-dessus de Kidal. Il saisit les jumelles et scruta la ville. L’énorme panache de fumée était le résultat des innombrables incendies qui ravageaient la ville. La fumée des incendies rejoignait la fumée au-dessus de la ville et formait un énorme nuage noir de plusieurs kilomètres de long.
– Delfosse, retourne à votre radio et essayez une dernière fois de contacter le capitaine Delaure.
Le soldat retourna au VAB pour exécuter l’ordre qu’il venait de recevoir. Soudain, des avions de chasse survolèrent la ville à très grande vitesse. Runberg et les autres eurent juste le temps de lever les yeux pour apercevoir la silhouette des Mirages 2000. Juste après, une série d’explosions dévastèrent la ville, ajoutant au carnage. Les avions de l’armée de l’air basés à Niamey bombardaient Kidal. Les soldats français restèrent une longue minute à regarder la ville se consumer.
– Lieutenant ? hurla Delfosse à l’attention de Runberg, impossible de capter qui que ce soit.
Runberg prit sa gourde et but une gorgée d’eau tiède.
— On remballe ! aboya-t-il à l’adresse de Marazano et Bec.
– Lieutenant ? interrogea Bec.
– Quoi, major ? Qu’est-ce qu’il y a ? répondit Runberg visiblement irrité.
– C’est tout ? On ne part pas à leur recherche ? demanda le major Bec.
– Toute cette putain de ville est en train de brûler. Delaure et ses hommes ne répondent pas. Ils sont probablement morts. Nos ordres sont de retourner à Bamako et mon travail est de vous garder en vie. Si on va à Kidal, on va probablement y mourir, alors on va reprendre la route et essayer de contacter Bamako pour savoir ce qui se passe.
Les hommes exécutèrent leurs tâches sans poser d’autres questions tandis que Runberg jetait un dernier regard sur la ville en feu.

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Message par Collectionneur Dim 3 Juil - 16:20

Merci encore. Une lettre en trop ici. Bon, il y a encore un semblant d'organisation dans l'armée française si on demande des frappes aériennes :

Il fallut environ 40 minutes pour parcourir la distance. Runberg ordonna à Pécau de reprendre son poste dans la tourelle, puis ordonna à tout le monde de débarquer à l’exception des artilleurs et des conducteurs.
– "Jummelles", demanda-t-il à Marazano, qui s’exécuta immédiatement.
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Message par Thomas Dim 3 Juil - 22:01

Date : 31 octobre 2018 (Z-Day +5), 3 h 5 (3 heures plus tôt)
Lieu : Kidal, Mali


Delaure et ses hommes combattaient dans la ville depuis deux jours sans interruption aux côtés des soldats maliens et des troupes de la MINUAD. La communication était précaire, car dans le chaos général, plusieurs unités avaient perdu leurs radios, ou pire : leurs chefs.
Chaque fois qu’il fermait les yeux un instant, il voyait les enragés se jeter sur tout ce qui bougeait. Mordant, griffant, déchirant. Il avait vu ses propres hommes mis en pièces. Au dernier décompte, 30 % de ses hommes étaient morts au combat. Le reste était éparpillé dans la ville, les différentes unités engagées ayant perdu toute cohésion.
Réfugié dans l’hôtel de ville barricadé, le mélange d’une trentaine de soldats africains et français peinait à tenir leur position. Depuis une dizaine d’heures, les Rafales et Mirages 2000 de Niamey bombardaient la ville, tantôt guidés par un drone Reaper, tantôt par Delaure.
Le capitaine avait réussi à joindre la base de Niamey pour demander un appui aérien. Cependant, aucune évacuation n’était possible et aucun renfort n’était attendu. Il avait reçu une explication détaillée de ce qui se passait dans le monde. Le virus. Les « zombies ». La panique mondiale.

Les soldats avaient épuisé leurs munitions et leur eau la veille. Les barricades du rez-de-chaussée, qui menaçaient de céder à tout moment, étaient défendues avec des couteaux, des pieux en bois et des barres de fer. Ce n’était qu’une question d’heures ou de minutes, mais ils étaient condamnés. Soudain, des cris retentirent dans le bâtiment : « Repliez-vous !!!! Repliez-vous ! En haut ! Vers le toit ! On se replie ! » Les enragés avaient manifestement réussi à franchir l’une des barricades. Des soldats se précipitèrent et grimpèrent l’échelle jusqu’au toit d’où Delaure dirigeait les frappes aériennes. Le capitaine aida les soldats et quelques civils à gravir l’échelle. En trois minutes, le flot de réfugiés se tarit, laissant des dizaines d’infectés enragés au pied de l’échelle.
– Grenadez ces bâtards, ordonna Delaure. Attendez qu’ils se rassemblent au pied de l’échelle avant de recommencer.

Delaure se rapprocha du bord du toit et commença à vider sa vessie en pissant directement sur les enragés quelques mètres plus bas. Puis il retourna s’asseoir près de sa radio et but la dernière gorgée d’eau de sa gourde. Pendant ce temps, toutes les trente secondes, une grenade explosait dans la masse grouillante au pied de l’échelle. Par radio, il contacta Niamey qui confirma qu’une paire de Mirages 2000 était en route. Il transmit de nouvelles coordonnées de frappe à l’attention des pilotes.

Environ 5 minutes plus tard, alors que Delaure était allongé sur le toit et contemplait une photo de sa femme et de ses enfants, les Mirages passèrent au-dessus de la ville. Quelques instants plus tard, leur cargaison mortelle anéantit la mairie et tout ce qui l’entourait. Pierre Delaure était délivré de son fardeau.

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Message par Collectionneur Lun 4 Juil - 13:17

Vraiment glaçant et dramatique.
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Message par Thomas Lun 4 Juil - 17:46

Collectionneur a écrit:Vraiment glaçant et dramatique.
Merci.

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Message par Thomas Lun 4 Juil - 17:51

Date : 3 novembre 2018 (Z-Day +8 ), 1 h 22
Lieu : Quelque part près de Mopti, Mali


Le groupe Lynx avait parcouru plus de 1000 km en trois jours. Depuis Kidal, ils avaient tout fait pour éviter les zones densément peuplées. Cela les avait obligés à faire un détour pour traverser le fleuve Niger. Le point de passage le plus rapide était la route nationale 16 via Gao, qui était beaucoup trop peuplée et où les troupes de la Minusma et l’armée française s’étaient déjà repliées sur Bamako. L’autre moyen rapide de traverser le fleuve était la route nationale 33, qui les aurait obligés à faire un grand détour vers l’ouest et Tombouctou, et là encore la ville était trop peuplée. Sans compter le fait qu’ils n’avaient aucune idée de ce qui s’y passait. Finalement, ils avaient évité Gao par le sud-est, puis ils avaient suivi la route nationale 17 jusqu’à la route nationale 43 près d’Assongo. Là, ils avaient traversé la rivière à gué et avaient presque noyé les deux VABS à cause de la profondeur de la rivière et du courant. Ils avaient ensuite coupé en ligne droite à travers le désert pour rejoindre la route nationale 16 près de Hombori.
Le village ayant été largement déserté par ses habitants, les soldats ne manquèrent pas l’occasion de faire le plein d’eau et de diesel. Techniquement, c’était du pillage, mais à circonstances exceptionnelles, mesures exceptionnelles.

Sept heures plus tard, ils avaient trouvé refuge dans la forêt entre Mopti et Sévaré. Malgré l’urgence de la situation, le lieutenant Runberg avait ordonné un arrêt pour la nuit, personne n’avait dormi depuis cinq jours, tout le monde avait mal quelque part après plus de 1 000 kilomètres sans pause à l’intérieur des VAB inconfortables. Les hommes se plaignaient de cet inconfort et les discussions montraient qu’ils étaient inquiets, mais les hommes restaient parfaitement disciplinés.

Quatre hommes montaient la garde pendant que les autres se reposaient. Malgré la situation improbable dans laquelle ils se trouvaient, ils étaient tous si fatigués et épuisés qu’il ne leur fallut que quelques minutes pour s’endormir, Runberg inclus. Pour l’instant, il n’avait pas à s’inquiéter pour ses hommes et comme il n’avait plus de famille depuis la mort de ses parents, « tout allait bien ».

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Message par Thomas Mar 5 Juil - 19:43

Date : 3 novembre 2018 (Z-Day +8 ), 5 h 13
Lieu : quelque part près de Mopti, Mali

Runberg et les quatorze hommes sous son commandement étaient tous réveillés depuis environ dix minutes lorsque le bruit des turbopropulseurs se fit entendre. En raison de leur position dans la forêt, ils ne pouvaient pas voir les avions. Le bruit cessa dans une forte explosion à quelques kilomètres au nord-est. Certainement à l’aéroport international de Mopti Ambodédjo qui, malgré son nom, se trouvait en fait à Sévaré.
En rangeant leurs couchages et leurs cantines, les hommes du groupe Lynx croisèrent des civils qui se dirigeaient vers le site du crash. Si les Maliens trouvèrent étrange de voir des soldats français se diriger dans la direction opposée, ils ne dirent rien. Après avoir parcouru quelques kilomètres sur la route nationale 6, qu’ils venaient de rejoindre, ils croisèrent un vautour se nourrissant d’un cadavre. Les VAB s’arrêtèrent, mais Runberg descendit seul pour jeter un rapide coup d’œil. Le vautour ne s’était même pas enfui à son approche, se contentant de battre un peu des ailes pour tenter d’effrayer son visiteur. Runberg était assez près pour voir que la victime avait reçu une balle dans la tête, mais ils ne pouvaient pas déterminer avec certitude si elle avait été infectée.
Soudain, des cris se firent entendre plus loin sur la route. Runberg retourna au VAB et au même moment le soldat Foraga qui était dans la tourelle signala « Civils en approche ».
– Tous en position, ordonna le lieutenant.
Les hommes sortirent des VAB et se déployèrent le long de la route et, comme d’habitude, les conducteurs et le tireur restèrent dans les VAB. Runberg mit un genou à terre et épaula son Famas FELIN pour regarder ce qui se passait sur la route. Il vit alors une jeune femme avec un enfant dans les bras courir dans sa direction tout en étant poursuivie par trois hommes. Il bascula le mode d’affichage de sa lunette FELIN sur l’infrarouge. Il remarqua alors que les trois hommes, bien que courants, avaient une signature thermique plus faible que la cible qu’ils poursuivaient. Il demanda alors si les « zombies » étaient plus froids que les humains. Il revint à un mode de vision normale et augmenta le grossissement pour voir que les poursuivants étaient clairement « infectés ».
Par ici ! », cria-t-il à la femme, lui faisant signe de les rejoindre.
La jeune femme, reprenant espoir de s’en sortir vivante, se mit à courir plus vite, allongeant la distance qui la séparait de ses poursuivants.
– Dès qu’elle rejoint nos lignes, abattez les enragés, ordonna le lieutenant Runberg.
– À vos ordres, répondirent ses hommes à l’unisson.

Une trentaine de secondes plus tard, la jeune femme atteignit la position des soldats français et se jeta dans les bras de Runberg qui l’accueillit à bras ouverts. L’instant suivant, une demi-douzaine de coups de feu retentirent, faisant sursauter la jeune femme. Ses poursuivants tombèrent au sol tandis que Runberg lui tendait une bouteille d’eau.
– Ils se relèvent ! » cria Delfosse.
Runberg laissa la jeune femme boire tranquillement et se dirigea vers les infectés d’un pas déterminé alors qu’ils marchaient vers lui d’un pas maladroit. Il dégaina son pistolet PAMAS et s’arrêta pour ajuster sa visée. Trois balles dans la tête et cinq secondes plus tard, l’affaire était classée. Il rangea son arme et reprit sa position initiale.
– Assurez vos tirs. Visez la tête, ordonna-t-il à ses hommes pour qu’ils soient attentifs.

La jeune femme était accroupie et donnait à boire à son fils tout en reprenant son souffle. « Merci monsieur », dit-elle à Runberg.
– De rien, dit-il sans se présenter. Est-ce qu’il y en a d’autres ?
– Oui, peut-être une dizaine dans le village là-bas, dit-elle en désignant les maisons au sud.
Des gens sont arrivés de Ségou dans la nuit. Ce matin, ils nous ont attaqués. Nous nous sommes réfugiés dans les maisons, mais ils ont réussi à passer par une fenêtre. Je me suis enfui et j’ai vu vos véhicules...
– Vous avez bien fait, déclara Runberg.
– Mon mari ! Nous devons aller l’aider ! s’exclama-t-elle.
– Aux véhicules ! cria Runberg. Préparez-vous au combat !
Il accompagna la jeune femme et l’installa dans le VAB avec son fils. Il retira son casque et le fixa sur la tête de la mère.
– C’est assez instable là-dedans, vous risquez de vous cogner la tête, expliqua-t-il.
La Malienne lui sourit tendrement. Il attrapa sa radio : « Foraga, je prends la tourelle ».

Quelques minutes plus tard, les deux VAB du groupe Lynx étaient à l’entrée du village de « Pérempé ».

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Message par Collectionneur Mar 5 Juil - 20:37

Carte du Mali pour visualisé le long parcours qu'a effectué la ''colonne maudite'' :

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Message par Thomas Mar 5 Juil - 20:41

Collectionneur a écrit:Carte du Mali pour visualisé le long parcours qu'a effectué la ''colonne maudite''
Merci. De Kidal à Bamako, c'est presque tout le pays qui est traversé par la colonne maudite.

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Message par Thomas Mer 6 Juil - 20:10

Date : 3 novembre 2018 (Z-Day +8 ) 2018, 5 h 47
Lieu : Pérempé, au sud de Mopti, Mali


Les deux VAB s’arrêtèrent à l’entrée de Pérempé, côte à côte, occupant toute la largeur de la route. Runberg sortit une corne de brume qu’il avait récupérée dans le VAB avant de s’installer dans la tourelle. Il appuya trois fois sur le bouton, longuement, pour libérer l’air comprimé qui se transforma en un son audible à plusieurs centaines de mètres.
Une dizaine de secondes plus tard, un homme titubant sortit du village. Runberg saisit ses jumelles et constata qu’il s’agissait d’un des infectés. Rangeant ses jumelles, il saisit la mitrailleuse M2HB, ajuste la cible et tire une rafale de trois balles de calibre 12,7. Le buste de l’homme infecté fut littéralement déchiqueté par les impacts et il ne se releva pas.

Une vingtaine de secondes plus tard, les autres infectés commencèrent à apparaître dans les ruelles du village. Runberg attendit patiemment que des petits groupes se forment et lâcha plusieurs rafales de 3 à 5 balles qui déchiquetèrent sauvagement les infectés. Puis plus rien ne se passa.
— On y va ! cracha Runberg dans la radio.

Quelques minutes plus tard, les VAB s’arrêtèrent au milieu du village de Pérempé alors que les habitants commençaient à quitter leurs maisons. Toujours dans sa tourelle, Runberg porte ses mains à son visage pour faire entendre sa voix :
– Est-ce qu’il reste des monstres ?!
Le dernier mot était venu tout seul.
– Non ! Plus de fatò ! disaient de nombreux habitants. Runberg n’avait aucune idée de ce que signifiait Fatò.
Heureusement, des cris de joie et des applaudissements commençaient à se faire entendre.
– Tout le monde descend ! cria Runberg dans sa radio.
Cette fois, même les conducteurs et les tireurs quittèrent les véhicules blindés. Marazano et Bec s’approchèrent de Runberg pour recevoir leurs ordres.
– Nous ne sommes pas assez nombreux pour ratisser tout le village, dit Runberg. Bec, vous et votre équipe restez ici. Mazazano, avec moi. On va trouver le mari de cette femme, mais d’abord...
Il se tourna vers la foule et cria : « Qui commande ici ? ! »
La foule s’agita, les gens désignèrent un homme et le poussèrent vers les soldats français. Un vieil homme avec une barbichette blanche se présenta finalement devant Runberg.
– Hossam Galam, se présenta l’homme d’une voix grave.
– Rassemblez quelques hommes. Qu’ils s’arment de tout ce qu’ils peuvent et vérifient chaque bâtiment.
Le vieil homme ne fut pas outré par l’impolitesse et l’autoritarisme du soldat français et distribua des instructions aux hommes qui l’entouraient. Ces derniers commencèrent à se disperser dans le village.
– Monsieur, dit Runberg en s’adressant au vieil homme qui se tourna vers lui. Où est le véhicule avec lequel les fatò sont arrivés ?
Le vieil homme désigna une vieille Peugeot 205 blanche garée sur le bord de la route, une centaine de mètres plus loin.
– Merci monsieur, » dit Runberg avant de se tourner vers Bec. Major, demandez à un de vos hommes de récupérer une grenade incendiaire et de mettre le feu à ce véhicule. Marazano, avec moi.
Runberg retourna à l’arrière du VAB suivi par Marazano et ses hommes et s’adressa à la malienne dont le nom lui était encore inconnu.
– Madame, allons à votre maison.

Il ne leur fallut que quelques minutes pour atteindre la maison. La porte, que la femme avait laissée ouverte dans sa fuite, portait les traces sanglantes des coups que les infectés avaient donnés pour tenter de l’enfoncer. Les Français entrèrent prudemment, sans un bruit, Runberg restant à l’extérieur avec la femme et l’enfant. Le modeste logement n’était qu’un rez-de-chaussée et fut rapidement sécurisé.
– Lieutenant, appela Marazano alors que les autres soldats quittaient la maison.
Runberg arriva rapidement et trouva Marazano allongé à côté d’un cadavre. Ce n’était pas une personne infectée, il s’agissait donc du mari de la femme qui attendait dehors. Sa gorge avait été arrachée et il avait des morsures sur les avant-bras et le visage. Vu l’état de la pièce, il avait dû se battre comme un lion.
– Allez chercher un sac mortuaire dans le VAB », ordonna-t-il au major en s’agenouillant près du corps.
Il sortit ensuite son couteau de combat et le plongea lentement dans la tête du pauvre homme au niveau de la tempe. Il voulait s’assurer que le virus ne le ferait pas ressusciter.
En sortant de la petite maison, Runberg se rapprocha de la femme qui l’attendait dehors, l’air inquiet. Il posa sa main sur son épaule.
– Je suis désolé, madame. Votre mari ne s’en est pas sorti.
La femme se laissa glisser contre le mur et pleura en silence en serrant son enfant dans ses bras. Combien de personnes auraient à pleurer la perte d’un être cher ? Quelle était l’ampleur de la crise ? Les questions s’accumulaient dans la tête du lieutenant.

Après avoir enterré Félix, le mari d’Aminata, les hommes du groupe, Lynx avaient pris un repas rapide fait de ration de combat, puis étaient allés chercher de l’eau fraîche dans un puits et avaient récupéré le diesel dans le réservoir de la 205 avant d’y mettre le feu. Du diesel supplémentaire avait été réquisitionné en siphonnant le réservoir d’un pick-up d’un villageois. Ce dernier n’avait pas trop apprécié la manœuvre.
Les VAB reprirent la route dans la chaleur déjà suffocante de la fin de matinée, passant au milieu des villageois armés de bâtons et d’outils agricoles tandis que la Peugeot de Ségou flambait sur le bord de la route.
Encore 600 putains de kilomètres jusqu’à Bamako.

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Message par Thomas Jeu 7 Juil - 20:59

Date : 3 novembre 2018 (Z-Day +8 ), 16 h 53
Lieu : Ségou, Mali


Sur la route de Pérempé, ils avaient croisé des voitures, des charrettes et des mobylettes chargées de passagers à l’air inquiet qui se dirigeaient vers le nord. Combien d’entre eux étaient infectés ? Comment seraient-ils accueillis à Pérempé après l’incident de ce matin ?

Runberg passa la tête par l’écoutille du toit du VAB et vit les panaches de fumée qui s’élevaient de Ségou à quelques kilomètres de là. Il ordonne une halte et sortit du VAB, les hommes en profitèrent pour se dégourdir les jambes. Le lieutenant consulta son GPS, puis la carte papier. Ségou est une grande ville, avec une population d’au moins 100 000 habitants. Cela faisait beaucoup de personnes potentiellement infectées. Une piste passait au sud de la ville entre des villages moins peuplés et permettait de rejoindre la route nationale 6 sans avoir à traverser la ville. Il expliqua son choix aux majors Bec et Marazano, puis convoqua les conducteurs des VAB pour leur indiquer le chemin.
– Vous évitez de passer entre les maisons. Slalomez entre les petits groupes de maisons. Bec, Marazano, je vous veux aux écoutilles pour confirmer les cibles aux hommes en tourelles.
– Mon lieutenant ? interrogea Bec.
– Nous n’avons aucune chance de sauver cette ville par nous-mêmes, mais si des groupes se dirigent vers nous, assurez-vous qu’ils sont infectés et éliminez-les. Ce sera toujours gagnant-gagnant pour les locaux. Petites rafales, économisez les munitions. On en aura besoin, tôt ou tard.

Runberg avait mis ses bouchons d’oreille et fermé les yeux. Il n’avait pas envie de diriger cette manœuvre. Pendant près d’une heure, les VAB firent tonner leurs mitrailleuses sur la route chaotique au sud de Ségou, sans s’arrêter, même lorsque les civils les saluaient. Le groupe Lynx ne pouvait pas sauver cette ville.
Alors que le soleil commençait à se coucher, les VAB atteignirent la route nationale 6 à un endroit où elle longeait le fleuve Niger. Le village sur la rive et les installations agricoles n’avaient aucun nom sur la carte ou le GPS. Runberg n’entendit pas le premier ricochet, mais Marazano le tira de sa torpeur.
– On nous tire dessus, dit-il.
— Ça vient d’où ? demanda Runberg, alors que les artilleurs répliquaient déjà.
– Un hangar à 150 mètres d’ici.
– On s’arrête et on neutralise la menace, cria Runberg à la radio.

Lorsque le VAB s’arrêta brusquement, les hommes en sortirent, prêts au combat.
– Cessez le feu, a ordonné Runberg aux artilleurs des VAB.
Plus de tirs depuis le hangar. Les équipes de Marazano et Bec progressèrent, 50 mètres par 50 mètres, vers le bâtiment cible. À l’intérieur, deux jeunes maliens armés d’AK-74 avaient été mis en pièces. L’un des fusils d’assaut avait même été coupé en deux par une balle de M2HB. Les tireurs ne portaient pas d’uniforme et ne semblaient pas appartenir à une milice, alors pour quoi avoir tiré sur les VAB ?
Soudain, la radio crépita : « Mouvement. Hostiles en approche ».
– Infectés ou hommes armés ? » demanda Runberg par radio.
– Infectés.
Les balles de calibre 12.7 commencèrent à siffler autour du bâtiment.
– On se replie vers les VAB, ordonna Runberg.
Lorsque les soldats sortirent du bâtiment, les artilleurs du VAB cessèrent de tirer pour ne pas risquer de blesser leurs camarades. Deux cibles venant du côté gauche du bâtiment furent rapidement abattues et les soldats coururent vers la route.
Après environ 50 mètres, le groupe de Marazano posa genoux à terre pour couvrir le groupe de Bec et de Runberg. Trois nouvelles cibles avaient été abattues. Les deux groupes se relayaient pour se couvrir mutuellement jusqu’à atteindre les VAB. Onze infectés avaient été abattus au cours de la manœuvre.
Les soldats rembarquèrent dans les véhicules blindés et Runberg, dépité, leur ordonna de repartir immédiatement.

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Message par Thomas Ven 8 Juil - 17:18

Date : 4 novembre 2018 (Z-Day +9), 17 h 35
Lieu : près de Bamako, Mali


Ils avaient contourné Konobougou par le nord. Apparemment, des soldats ou des civils s’étaient réfugiés dans la mosquée et tiraient sur les personnes infectées. Runberg avait ordonné une halte de quelques minutes pour assurer un tir de soutien. Au moins une dizaine d’infectés avaient été abattus, puis les Français avaient repris leur route.
Trente minutes plus tard, ils étaient arrivés à Fana, une ville moins peuplée que Konobougou, mais beaucoup plus clairsemée ; c’était aussi un carrefour routier puisqu’il était possible de bifurquer sur la route nationale 36 et aussi sur deux routes régionales. Les incendies et aussi les combats faisaient rage dans cette ville. Ayant un très mauvais pressentiment, Runberg avait préféré faire un grand détour et ses hommes avaient tous décidé de lui faire confiance. Fana avait donc été contournée par le nord, 15 kilomètres de hors-piste infernal sur un terrain cahoteux. Les VAB avaient atteint la route juste après le village de Warsala qui semblait totalement mort.
Encore 25 minutes et le petit village de Tingolé fut traversés à toute vitesse. Ici, les habitants avaient barricadé les bâtiments et quelques ruelles.
Puis vint Tongole, où les Français espéraient traverser de la même manière avant d’être contraints de bifurquer dans une ruelle pour contourner le centre du village qui avait été fortifié autour de la mosquée. Les toits des bâtiments étaient jalonnés d’hommes armés, mais ils ne montrèrent aucun signe d’hostilité.
Enfin vint Zantiguila, où les habitants, quelques policiers et soldats avaient érigé des barricades. Runberg et ses hommes avaient été accueillis à bras ouverts avant de décevoir les espoirs des habitants qui pensaient recevoir des renforts. Pour les calmer, Runberg accepte la proposition de Ben Hamar de leur remettre l’AK-74 et les chargeurs récupérés à Ségou. Cette proposition fut très appréciée.

Les VAB étaient maintenant arrêtés dans un bosquet à une heure de route de l’aéroport de Bamako où étaient retranchées des troupes françaises, maliennes et de la MINUSMA sous le commandement du général Lafont-Rapnouil que Runberg avait finalement réussi à joindre. Ce dernier lui avait assuré que l’aéroport était totalement sécurisé, mais que les voies d’accès pour le rejoindre n’étaient pas faciles. L’une des options était de passer par la banlieue sud de la ville pour atteindre l’aéroport par le sud, qui ne ferait alors que contourner le périmètre pour atteindre l’entrée principale où un sas avait été installé pour filtrer les arrivées. Ce choix conduirait les VAB dans un véritable labyrinthe où même le GPS pourrait se perdre. L’autre option était de continuer le long de la route nationale 6 à travers les zones les plus densément peuplées et donc potentiellement les plus infectées, mais donnait aux groupes Lynx l’opportunité d’aider plusieurs unités alliées à se désengager et à atteindre l’aéroport.
La décision fut vite prise. Les Lynx passeraient par la route nationale 6.
« On va rouler vite. En plus des hommes dans les tourelles, je veux deux tireurs aux écoutilles sur le toit des véhicules. Je veux que vous allumiez chaque personne infectée qui s’approche. Les autres, on leur passe dessus ».

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Message par Collectionneur Ven 8 Juil - 17:50

Les réservoirs vont être à sec après cette ballade, merci pour le travail.
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Message par Thomas Lun 11 Juil - 7:42

Date : 4 novembre 2018 (Z-Day +9) 2018, 1 h 13
Lieu : Aéroport de Bamako, Mali


Ils avaient réussi ! Ils étaient arrivés à l’aéroport, mais à quel prix ? !

L’entrée dans la banlieue est avait été relativement facile pendant les dix premiers kilomètres. Les VAB avaient passé deux barrages routiers causés par des voitures qui avaient pris feu lors des combats. Les tirs de 12,7 et de FAMAS avaient attiré les infectés vers eux, soulageant les civils piégés dans certains bâtiments. Ils avaient ensuite fui vers d’autres positions plus sûres ou avaient essayé de rattraper les VAB avant de se rendre compte qu’ils ne s’arrêteraient pas.

Le premier objectif du groupe Lynx était de rejoindre le poste de police situé près du stade du 26 mars. Pour l’atteindre, ils avaient dû traverser une petite portion d’enfer, car la route nationale était coupée sur un kilomètre par un immense incendie émanant de deux stations-service. Les soldats français s’étaient enfermés le plus hermétiquement possible dans les véhicules qui, après avoir reculé pour prendre de l’élan, avaient traversé l’immense incendie à près de 100 km/h en un peu moins de 40 secondes. Les coques des chars avaient à peine eu le temps de se réchauffer, mais en sortant des flammes, les Français ont pu constater qu’ils étaient suivis par les infectés en feu. Runberg avait ordonné de les abattre pour les empêcher de propager le feu plus rapidement. Après s’être frayé un chemin à travers un groupe de véhicules abandonnés sur la route, le groupe Lynx était enfin en vue du poste de police.

Le parking était envahi d’infectés. Policiers et gendarmes avaient été pris par surprise et avaient dû se replier dans le bâtiment principal avec quelques civils. Dans la cour, deux BRDM-2 étaient abandonnés parmi les autres voitures. Les VAB étaient entrés dans le parking et avaient écrasé un couple d’infecté. Le groupe de Bec s’est déployé à la vitesse de l’éclair pour fermer le portail avant de retourner à la couverture des véhicules blindés. Puis les soldats français ont méthodiquement éliminé les infectés de leurs tourelles et trappes. Douze minutes plus tard, le terrain était sécurisé et les hommes du groupe Lynx débarquaient sains et saufs. Après avoir remercié leurs sauveteurs, les Maliens ont entassé armes, munitions et nourriture dans les BRDM-2 et les véhicules civils les plus robustes pendant près de 45 minutes. Une fois l’opération terminée, les soldats français appuyés par les VAB sécurisèrent la sortie pour la colonne de véhicules qui allait tenter de rejoindre l’aéroport. Alors que les tirs résonnaient autour de lui, Runberg était occupé à fermer la porte, quand soudain une série de coups de feu claqua dans l’air à côté de lui et qu’un infecté s’effondra juste devant lui. Il se retourna pour voir que c’était Bec qui venait de lui sauver la vie. Deux minutes plus tard, les VAB reprirent la route et passèrent devant le stade qui semblait désert. Runberg pensa au cliché vu et revu dans les films d’épidémie ou de zombies où les autorités se regroupaient souvent dans un stade et où la situation tournait toujours au fiasco.

Deux kilomètres plus loin, ils étaient tombés nez à nez avec l’un des véhicules du convoi qui avait quitté le commissariat. Le véhicule en feu avait percuté la vitrine d’une pharmacie, le coffre était secoué par de petites explosions secondaires dues à l’explosion des munitions qui crépitaient dans le coffre. En raison de l’intensité des flammes, il était impossible de voir si les occupants du véhicule avaient réussi à s’échapper ou non. Pendant les trois kilomètres suivants, ils passèrent devant plusieurs bâtiments officiels qui semblaient abandonnés, comme la Cour d’appel et la Cour suprême. Soudain, un groupe de civils poursuivis par plusieurs dizaines de personnes infectées émergea d’une ruelle à côté d’un restaurant. Il était impossible pour les soldats français d’avoir une ligne de tir complètement dégagée. Les civils tentèrent alors de monter sur les véhicules blindés qui avançaient au pas. Les tireurs aux écoutilles lutèrent pour empêcher les infectés de s’accrocher aux véhicules. Seules cinq personnes parvinrent à grimper sur les VAB en marche. Trente mètres plus loin, une femme sortit d’une autre ruelle, suivie de très près, trop près, par une poignée d’infectés. Elle essaya d’atteindre le VAB de tête, où Runberg avait pris position dans une écoutille à côté de Ben Hamar. Alors qu’elle s’agrippait à la coque du véhicule, elle fut ceinturée par trois individus enragés et eut juste le temps de jeter un paquet dans les bras de Ben Hamar avant de tomber sur la route avec les infectés. Tout s’était passé si vite que le deuxième VAB n’avait pas eu le temps de réagir et avait écrasé les infectés et leur dernière victime. Ben Hamar comprit rapidement pourquoi la femme avait jeté le paquet au péril de sa vie, car il criait et bougeait. Ce n’était pas un baluchon, mais un bébé de quelques semaines enveloppé dans des tissus. « Putain de merde ! » avait lâché Runberg quand il réalisa ce qui venait de se passer. Il ordonna que Ben Hamar soit relevé de son poste pour s’occuper de l’enfant.

Quelques dizaines de secondes plus tard, le VAB fracassait des véhicules pour se frayer un chemin à travers le rond-point au centre duquel se dressait la Tour d’Afrique, haute de 46 mètres, qui ressemblait à un baobab. Runberg remarqua que les troupes françaises, maliennes et de la MINUSMA étaient en train de vider les entrepôts douaniers et de vider les pompes à carburant de la station située de l’autre côté de la route. Les zones étaient sécurisées par des VBL, VAB, BMP et MRAP ainsi que par des troupes au sol. Un colonel, Mensard, vint à la rencontre du groupe Lynx et demanda à Runberg de placer ses VAB au nord du périmètre pour couvrir la route et le rond-point. Les soldats africains et français passèrent les trois heures suivantes à abattre des infectées. Lorsque la colonne se mit enfin en route, deux camions-citernes et cinq semi-remorques escortés par une douzaine de véhicules blindés étaient en route pour l’aéroport de Bamako. Les VAB de Runberg fermaient la marche.

Les kilomètres suivants furent plus paisibles, la densité des habitations diminuant à l’approche de l’aéroport. La colonne passa devant la base de la Minusma, une forteresse située au nord de l’aéroport. Dans ses jumelles, Runberg nota que de nouvelles clôtures renforcées par des garde-fous en béton et des tranchées assuraient la jonction entre le périmètre de la base de la MINUSMA et celui de l’aéroport. Alors que le convoi se déplaçait le long de la clôture nord de l’aéroport, Runberg pouvait voir que des tranchées avaient été creusées devant les clôtures pour empêcher les véhicules de passer par-dessus et aussi pour ralentir les infectés. De plus, des voitures avaient été poussées sur le bord de la route pour protéger le côté nord de la route. Les pneus avaient été méticuleusement crevés pour éviter que quelqu’un ne déplace les véhicules trop facilement. Des coups de feu retentissaient ici et là, des personnes infectées étaient écrasées de temps en temps et finalement le convoi ralentit et tourna à 90° vers le sud pour entrer dans le sas. Sur le flanc gauche du convoi se trouvait une mosquée, le sommet du minaret accueillait des tireurs français. L’un était équipé de fusils de précision FRF2, l’autre d’un FAMAS et d’un AT-4. Les infectés étant très peu nombreux, les véhicules purent pénétrer dans le périmètre couvert par les soldats maliens qui, fusils en bandoulière, éliminaient à l’aide de piques en acier les quelques infectés qui s’approchaient du portail. Le général Lafont-Rapnouil et tous les hommes sous son commandement avaient apparemment accompli ici un petit miracle.

Runberg et ses hommes avaient passé l’heure suivante à manger et à se reposer près de leurs VAB après que Ben Hamar eut remis l’enfant abandonné au personnel de l’hôpital de campagne installé dans le terminal de l’aéroport. Puis un officier était venu chercher Runberg pour le présenter au général. Le lieutenant détailla leur voyage d’Abéïbara à Bamako et fut félicité pour avoir réussi à ramener tous ses hommes vivants ; il lui expliqua que d’autres colonnes avaient eu moins de chance. La colonne qui avait quitté Gao avait atteint l’aéroport trois jours et demi plus tôt, mais avait perdu deux blindés, trois camions et une vingtaine de personnes en chemin. Enfin, la colonne qui avait quitté Tessalit sans attendre le groupe Lynx avait disparu corps et âme dans la banlieue sud de la ville il y a trois jours. Le groupe Lynx avait réussi à parcourir près de 2000 kilomètres sans perdre un homme et avait même contribué à sauver quelques vies. Le plan de Lafont-Rapnouil était simple : lancer des raids de ravitaillement dans les environs, tenir le périmètre et éliminer les infectés dont les vagues déferleraient sur l’aéroport comme les vagues se brisent sur les rochers. Si tout se déroulait comme prévu, l’essentiel de la menace serait éliminé en quelques semaines. Runberg pensa à sa réaction intérieure lorsqu’il arriva à la FOB de Tessalit et découvrit que leurs frères d’armes les avaient abandonnés « Soyez maudit » avait-il pensé sur l’instant. Et le destin avait rattrapé la colonne de Tessalit.

Fin.

Notes de l’auteur :
Au départ, cette histoire était inspirée par la bande dessinée « Voraces » de Christophe Bec et Stefano Landini. Finalement, à part un groupe de soldats traversant des milliers de kilomètres (et une scène secondaire), mon histoire n’a pas grand-chose à voir avec « Voraces ».
Cette histoire avait été écrite en moins de deux jours.
Enfin, je me suis laissé guider et inspirer par le voyage que les soldats du groupe Lynx ont dû faire pour rejoindre l’aéroport de Bamako, à l’exception de quelques passages spécifiques je n’avais pas de plan préétabli avant de commencer à écrire cette histoire.
Certains des noms des personnages sont tirés de personnes réelles. Runberg, Bec et Marazano sont des auteurs de bandes dessinées. Morel est le nom de famille d’un de mes supérieurs dans la société d’ingénierie pour laquelle je travaille.


Dernière édition par Thomas le Lun 11 Juil - 18:33, édité 1 fois

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Message par Collectionneur Lun 11 Juil - 9:29

Merci pour cette histoire saisissante.

Juste un s en trop dans le dernier paragraphe :

Le groupe Lynx avait réussi à parcourir près de 2000 kilomètres sans perdre un homme et avait même contribué à sauver quelques vies. Le plan de''s'' Lafont-Rapnouil était simple.

Voici un portrait de ce général, depuis dans la vie civile. S'est t'il qu'il EST nommé dans cette fiction ?

La Colonne Maudite - En traversant des temps difficiles  Jean-Fran%C3%A7ois_Lafont-Rapnouil_par_Claude_Truong-Ngoc_juillet_2014


Dernière édition par Collectionneur le Lun 11 Juil - 19:45, édité 1 fois
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Message par Thomas Lun 11 Juil - 18:35

Collectionneur a écrit:Merci pour cette histoire saisisante.
Merci beaucoup.

Collectionneur a écrit:Le groupe Lynx avait réussi à parcourir près de 2000 kilomètres sans perdre un homme et avait même contribué à sauver quelques vies. Le plan de''s'' Lafont-Rapnouil était simple.
Corrigé.

Collectionneur a écrit:Voici un portrait de ce général, depuis dans la vie civile. C'est t'il qu'il nommé dans cette fiction ?
Veux tu dire "Sait-il qu'il est nommé dans cette fiction ?" ? Si oui, la réponse est non.

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