Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
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Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
Je les remercie (encore une fois) pour avoir collaborer à notre petit projet.
Bonne lecture à tous.
Uranium Colonel- Messages : 1910
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
Z-Day-6
Paris, France :
René courait, plus vite que son corps malade, meurtri par des années de froid et de pluie, de vie de sans-abri. Il courait aussi vite qu'il le pouvait dans la nuit, échappant aussi vite aux ombres, aux créatures qui rôdaient dans la nuit.
La douloureuse morsure rongeait son sang....
Pourvu qu'il atteigne le dispensaire aussi vite... l'homme croisa par hasard un groupe d'amis et continue sans s'arrêter vers son salut potentiel.
*******************
Anäis, 21 ans, étudiante en communication, était probablement le genre de personne qui se soucie peu des problèmes du monde, passant le plus clair de son temps libre, partagé entre son groupe d'amis, son petit ami et son objet favori, son vélo.
L'homme l'a bousculée.
Elle s'est écriée "connard" et a ramassé ses affaires. Il faut dire que son état d'ébriété était assez élevé ce soir-là. Les 4 amies ont vite oublié cet incident et ont continué leur soirée dans les bras de nombreux garçons.
Düsseldorf, Allemagne :
Leo, 25 ans, s'inquiètait, comme plusieurs autres millions d'Allemands, de l'explosion de crimes qui secouait l'Allemagne depuis plusieurs jours. Des corps mutilés, des accusations de l'extrême droite contre des migrants sans foi ni loi, des associations de gauche contre des bandes de néo-nazis.
La police se perd aiten conjectures, les autorités sanitaires s'inquiètent d'une mortalité anormalement élevée due à la grippe et aux infections respiratoires. Quelque chose allait se passer, Leo le sentait, et il devait se préparer aux circonstances.
Istanbul, Turquie :
"Istanbul a toujours été une ville intellectuelle active. Toujours en marge, toujours en avant. Je ne sais pas comment la situation va évoluer, mais il est évident qu'Ankara a décidé de mettre Istanbul au pas, d'une manière ou d'une autre".
Ekrem, 32 ans, aimait écrire pour un blog libéral. Il avait manifesté tout au long de sa vie une certaine opposition à tout pouvoir politique mais aussi une bonne capacité d'analyse, ce qui a fait le succès de son blog. Comme par le passé, quelques articles qu'il avait écrits à l'université lui avait fallu des ennuis avec l'AKP.
Bien sûr, il y avait aussi des gens qui n'aimaient pas ce qu'il écrivait, et il avait été inquiété par beaucoup de gens : l'extrême droite, l'extrême gauche, la police, les laïques, les militants islamistes, mais Ekrem s'en fichait.
Il était là et il entendait le rester jusqu'au moment où la mort le ferait taire.
Note de l'auteur (Ukron): un projet d'arc où je voulais parler de l'Europe et de la Turquie, abandonnée car faisait trop cliché.
Uranium Colonel- Messages : 1910
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
25 septembre 2018
Position non divulguée, Oblast de Moscou
"Métronome" était un bon fonctionnaire. Le genre d'homme que l'on peut facilement imaginer être un patriote sans être quelqu'un d'envergure. Le stéréotype de l'employé de bureau... l'espion parfait.
"Selon votre rapport, la Chine aurait mobilisé le 72e groupe d'armées autour de Nanjing. De plus, votre rapport mentionne de multiples incidents impliquant des membres du politburo et des membres de l'armée sans en préciser les causes directes. N'est-ce pas incomplet ?" demanda avec une pointé d'impatience l'officier traitant du GRU.
"Vous conviendrez qu'après vous avoir ramené dans la mère patrie, saboter des années de travail sous couverture n'est pas le genre de chose que nous apprécions."
"Je suis d'accord, mais si vous aviez lu mon rapport comme vous le prétendez, vous auriez compris la réalité des dissensions politiques qui affectent la Chine en ce moment. Le ministère de la sécurité de l'État a beaucoup de mal à censurer les événements qui se sont déroulés à Dalian il y a deux semaines."
"Vous voulez parler de ces émeutes ? C'est plutôt facile, non?"
"Non.. le ministère de la sécurité d'État a informé le ministère de la santé de l'émergence d'une nouvelle maladie. Le point de départ apparent se situe entre la Mandchourie, la Corée du Nord et la Basse-Mongolie."
"Une maladie, une sorte de grippe ?"
"Non pas vraiment... une maladie qui ramène les morts à la vie."
L'homme du GRU s'efforça de paraître calme, mais en son for intérieur, Métronome savait fort bien qu'il était profondément ébranlé. Ils savaient qu'ils devaient informer Moscou au plus vite, mais il ne fallait pas que cette nouvelle ne puisse se répande hors des cercles du pouvoir. l'officier du GRU savait qu'il y aurait des conséquences fâcheuses si des dénonciateurs faisaient circuler la nouvelle.
Moscou et d'autres villes russes ont alors vu de multiples déploiements de troupes internes du MVD, de l'OMON, du FSB, de la SOBR et de la Garde nationale de la Fédération de Russie. Les médias d'État affirmèrent qu'il s'agissait de mesures de précaution contre d'éventuelles "attaques terroristes". Les diplomates occidentaux ont trouvé cela étrange et ont continué à surveiller la situation, pour finalement mettre le doigt, eux aussi, sur des rapports étranges provenant de la frontière sino-coréenne.
Partout, de Langley à Tel Aviv en passant par Tokyo, les agences de renseignement ont soudain réalisé que la Chine souffrait d'une maladie très étrange... en espérant qu'elle ne se propage pas dans le monde entier.
Uranium Colonel- Messages : 1910
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19 octobre 2018 (jour Z+2) :
Pyongyang ( ?), Corée du Nord
L'homme le plus terrifiant du monde n'était rien d'autre qu'un obèse en sueur hurlant des ordres secs à des fonctionnaires trop terrifiés pour lui dire la vérité : la Corée du Nord vivait très probablement ses dernières semaines !
L'arrêt des livraisons de nourriture en provenance de Chine avait condamné le pays à une famine qui ferait passer celle des années 90 pour une plaisanterie mondaine.
Si seulement les Chinois s'étaient décidés à intervenir plus tôt, peut-être que le gwisin[1] n'aurait pas contaminé tout le nord du pays !
Les mesures énergiques prises par lui, le sauveur, le seul homme capable de sauver la Corée, avaient empêché la maladie de se propager au-delà des quelques villages arriérés, mais étrangement l'épidémie s'était aussi développée sur un terrain très favorable : La Mandchourie.
La Corée du Nord était à nouveau prise au piège et le moindre signe de faiblesse signifierait à coup sûr la victoire des laquais impérialistes du Sud !
Il ne s'était pas donné tant de mal avec les Américains pour que tous ses efforts soient anéantis par quelques paysans en souffrance !
Il les ferait brûler dès qu'il en aurait l'occasion, en voila une pensée réconfortante!
Kim Jung Un, bien à l'abri dans son bunker, se plaisait à imaginer son retour triomphal, qu'il pourrait faire dès que la puissante armée du peuple coréen aurait nettoyé la péninsule de toute cette puanteur étrangère.
Quels beaux rêves...
Bien à l'abri...
***********************
Notes de l'auteur :
[1] Dans le folklore coréen, Gwisin est un type de fantôme qui s'attarde dans les bâtiments abandonnés, les forêts et les cimetières.
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
21 novembre 2018 (jour Z +35)
Nord du Cachemire
Le long bâton cloutée avait un aspect rassurant et rappelait au caporal Singh une sorte de lance mythique. Une excellente défense contre les infectés...enfin seulement au cas où son Type 56 chinois s'enrayerait.
L'exploration du camp chinois de l'autre côté de la frontière n'avait rien donné de plus, toutes les réserves de nourriture avaient été concentrées là par les soldats chinois, en prévision de leur passage en Inde, si seulement ils avaient su qu'un des leurs était infecté !
Singh se souvenait encore de cette nuit épouvantable, des cris de terreur et de leurs échos, des éclairs des tirs et des corps tombant dans les abîmes ! Tous les Chinois avaient été tués ou infectés, et l'escouade indienne n'avait rien fait, plus par peur que par ordre. De toute façon, New Delhi et le quartier général ne répondaient plus, laissant les officiers craindre le pire. Peut-être une attaque nucléaire des Pakistanais ? A moins que l'infection n'ait détruit toutes les grandes villes du sous-continent indien.
La suite restera une tache dans la conscience du jeune soldat indien, les civils et les milices du Cachemire s'étaient révoltés donnant lieu à d'abominables massacres, chars contre voitures piégées, chasseurs bombardiers contre bâtiments civils, soldats contre milices, et d'autres atrocités trop nombreuses pour être citées. Le sang avait coulé beaucoup plus vite que prévu et les deux camps semblaient s'être massacrés mutuellement au point que personne n'avait réussi à prendre l'avantage. C'est alors que les infectés étaient enfin arrivés, profitant du chaos et du manque de munitions pour anéantir tous les groupes, tous les camps, toutes les escouades.
Quelle ironie ! Alors que les hommes étaient en guerre, les morts n'avaient plus qu'à s'installer !
Le caporal avait survécu à tous ses amis, officiers, et probablement à sa propre famille, et ses armes n'avaient plus de munitions, l'obligeant à fouiller le camp désolé de l'autre côté de la frontière. Les corps gelés et raides semblaient ne pas avoir de vie, mais ils bougeaient encore, rampant de manière grotesque sur le sol pour saisir les chevilles du jeune homme.
Quelle horreur !
La montagne et le petit abri que le caporal avait construit seraient certainement sa dernière demeure. Il n'y avait plus de guerre pour une frontière, des ressources ou une région, il n'y avait plus que la lutte pour la survie, et le caporal était prêt à l'affronter !
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https://youtu.be/xG5EW_a4_V4
19 octobre 2018 (Jour Z + 2)
Rome, Italie
Les sirènes et le bruit des turbines des hélicoptères étaient la seule touche à ajouter au spectacle apocalyptique de Rome. A croire que l'on était revenu au siège de Rome en 1527 ou même au grand sac de la ville éternelle plusieurs siècles auparavant. Une fois de plus, la ville vivait des heures troubles.
Alessio ne se souciait guère de l'histoire à ce moment-là. L'homme remercia surtout le Ciel d'avoir échappé aux goules. Il courait sans se retourner tandis que les ombres s'allongeaient sur les murs tachés de sang et sur les épaves de voitures empilées les unes sur les autres. Il courait... toujours sans se retourner, sans jamais s'arrêter.
Les nouvelles étaient mauvaises. Il avait raté l'évacuation de la capitale et il semblait que la ville ne se soit effondrée sur elle-même, à moins que l'armée ne la bombarde?
Les ponts de la capitale étaient tous en ruine ou submergés par le flot des Romains cherchant à fuir la Ville éternelle. La police n'existait plus et l'armée avait subi de très lourdes pertes en tentant de bloquer les centres d'infections du Palatin et du Celio.
Il y avait encore de l'espoir : La Cité du Vatican !
Alessio, en tant que haut fonctionnaire, savait que les Italiens n'abandonneraient jamais le Vatican et le pape. Il aurait pu y avoir des fortifications, des militaires et, qui sait, un moyen de rester là jusqu'à ce que ces créatures ne partent.
Alessio saisit la crosse du Beretta que l'un des policiers de son escorte lui avait donné quelques jours auparavant, juste pour se sentir un petit plus courageux.
Un bon cadeau en ces heures troublées mais Alessio n'était pas un homme d'action. Il n'était qu'un bureaucrate important, un homme très important, mais l'action n'était pas son domaine ! Il grommela une série d'insultes à l'égard de ces gardes du corps qui l'avaient abandonné là.
La nuit tombait et avec elle les cris de terreur des quelques survivants qui rencontraient malheureusement les infectés, plus loin les bruits des détonations, des batailles acharnées, que l'armée italienne livraient avec désespoir, et contrairement aux rumeurs ou aux mauvaises blagues, pour retarder l'inévitable : la chute de Rome, 2018.
Alessio se dirigeait vers le Vatican, convaincu que son salut se trouverait là. Les survivants qu'il croisait étaient hagards et peu enclins à discuter.
"Hé regardez! un gros lard comme ça, qui se baladent tout seul à une telle heure, ce n'est pas très prudent pour un grand bourgeois comme vous". dit avec mépris une voix derrière lui.
Le sang d'Alessio se glaça. Cinq individus, des hommes d'une trentaine d'années, habillés de vêtements de luxe tachés de sang, l'un d'eux avait plusieurs montres au poignet, un autre un gilet pare-balles de la police zébré de sang.
"Alors chérie, j'aime bien tes chaussures. Donne-les moi" cria l'homme le plus grand, celui qui portait le gilet pare-balles.
Alessio sentit soudain son instinct se réveiller, son instinct de survie, celui que tout homme, toute femme a enfoui très profondément dans son caractère. Il ne s'entendit même pas répondre aux pillards : "Non"
Le pillard n'eu même pas eu le temps de répondre que la balle de 9 mm avait déja traversé l'œil de l'homme et pulvérisé le tissu mou du cerveau.
Alessio courait. Il courait par instinct, sans réfléchir, trop choqué par la mort de leur camarade, les pillards n'avaient pas réagi assez vite, laissant de précieuses secondes à Alessio pour s'échapper à travers le dédale des rues, des épaves et des maisons et autres bâtiments éventrés par les explosions, mais maintenant les autres étaient déterminés à le rattraper et à lui faire payer la mort de leur ami. Il entendit distinctement le bruit de leurs pas derrière lui, ils couraient !
Alessio avait enfin la réponse. Il était plus qu'un bureaucrate ou un homme d'action. Il était un survivant, son destin était tout tracé, il devait survivre ! Il sourit à cette idée.
Ces quelques précieuses secondes d'inattention allaient lui coûter la vie.
Alessio n'avait pas remarqué que ces poursuivants s'étaient arrêtés brusquement ni que le bruit du coup de feu pouvait attirer les goules. Se remettant de sa course, les jambes tremblantes mais l'esprit souriant, Alessio remarqua trop tard les centaines de corps, ceux qui avaient fui trop tard, ceux qui étaient restés coincés dans leurs appartements, ceux qui étaient morts dans la rue. Tous se levèrent comme pour saluer Alessio, figé par la terreur, paralysé par la peur et la rage.
L'homme ne s'entendait pas crier lorsque les infectés ont déchiré sa peau, faisant éclater ses organes... son âme était morte depuis longtemps.
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
Écrit par notre ami indonésien Goingidle
Jour Z +42
Surabaya, Indonésie
Cela fait plus d'un mois que les premiers cas ont été signalés à Jakarta et à Bali.
"Surabaya, Surabaya, o Surabaya"
Environ deux semaines après que le gouvernement a déclaré l'état d'urgence. Quelques jours après le déploiement de l'armée dans les villes de Java, Bali et du sud de Sumatra, quelques jours après la fermeture des frontières du pays.
Peu de temps après que le gouvernement a été contraint de mettre en place (en vain) des mesures de quarantaine à l'échelle nationale en réponse à plusieurs insurrections dans certaines provinces le palais Merdeka leur ayant préalablement interdit de prendre de telles mesures: "c'est du ressort du gouvernement national", "je m'en fiche" aurait répondu un gouverneur "Nos quelques hôpitaux vont être débordés si nous devons attendre que Jakarta réagisse correctement".
Plus d'une semaine après l'évacuation du gouvernement de Jakarta à Ambon.
Environ une semaine après que la grande panique ait envahi le reste de la nation. Cinq jours après l'annonce que des dizaines de bateaux de réfugiés indonésiens avait été coulé par la marine australienne. Deux jours après que les communications entre Ambon, Hobart et George Town (quelques réfugiés ayant échappé aux patrouilles militaires au large des côtes de Sumatra avaient été massacrés là bas) aient été interrompues.
"Ville de souvenirs, tous ces souvenirs
Ne seront pas oubliés"
Il se souvient du moment où il avait prévenu ses parents qu'il allait retourner à Surabaya immédiatement après avoir entendu parler des cas signalés à proximité de son campus ("attends là, laisse-nous venir te chercher, Ne va nulle part"), puis, sur le chemin du retour, dans la voiture familiale, il avait reçu sur son téléphone portable des notifications indiquant que les cours allaient être annulés "jusqu'à ce que la situation soit jugée suffisamment sûre".
Les cours allaient appartenir au passé.
Aujourd'hui encore, il n'est toujours pas certain d'avoir pris la bonne décision, celle de rentrer chez lui. Surabaya est, non. Était. Elle comptait environ 3 millions d'habitants. Un foyer de plus de 9 millions de personnes dans l'ensemble de la zone métropolitaine. Aujourd'hui, peut-être qu'au moins un tiers de ce nombre était en train de passer le plus clair de son temps à végéter et à dévorer leurs compatriotes.
"Frère !
Il sortit de ses pensées et leva son arme, un pied de biche en acier, et regarda autour de lui. Une femme infectée d'environ son âge s'avançait vers lui par la droite. Son maillot noir de Manchester United était couvert de sang et... oups, non. Il leva immédiatement les yeux pour voir son visage, l'homme ne voulait pas voir ni mémoriser les restes des chairs en bas. S'il s'était agi d'un simple film, il se serait moqué de lui-même, car il était à peu près certain qu'une telle vision ferait partie de sa consommation quotidienne. Mais ce n'est pas un film, et le sang, ou quoi que ce soit d'autre, n'est pas une contrefaçon. Il sait qu'il se sentirait mal s'il regardait plus longtemps. Cependant, à l'instant où il a croisé le regard de l'infectée, il a regretté sa décision. Il la connaissait.
"C'était là, c'est juste là, à Surabaya.
Pour la première fois, la toute première fois
Nous nous sommes rencontrés"
Là, à quelques pas de lui, avec un voile blanc et ensanglanté qui avait failli tomber de sa tête, se trouvait son amie d'enfance et voisine, Rini. Il y avait du sang autour de sa bouche, tachant ses dents, et il était certain de ne pas vouloir savoir pourquoi il y avait du sang à cet endroit.
Il déglutit, tout en levant son arme.
Bon sang de bonsoir. Il savait qu'il devait l'abattre ("comme un animal fou", pensa-t-il), mais quand même. Elle ne méritait pas cela. Aucun de ceux qui infestaient son quartier, une banlieue de classe moyenne qui bordait l'ouest de Surabaya, ne méritait cela. Mais lui et son groupe n'avaient pas le choix.
Il ferma les yeux un moment, marmonnant des prières à Allah, demandant pardon pour son futur péché, avant de balancer le pied de biche sur son ancienne amie d'enfance. Il se sentait mourir de l'intérieur. Il a continué à frapper l'arme, encore et encore, jusqu'à ce qu'il entende ce petit bruit de craquement qui lui disait que son travail était terminé. Il a levé les yeux pour vérifier. Bien sûr, le corps était toujours là.
Il s'arrêta, des larmes s'accumulant lentement dans ses yeux.
"Je suis désolé, Rini.
Le garçon tourna son corps, et déplaça sa tête pour regarder le balcon de la grande maison que son groupe utilisait actuellement comme base. Il croisa le regard de sa sœur.
"Merci de m'avoir prévenu. Est-ce qu'il y a.... à l'intérieur ?"
Sa sœur secoua silencieusement la tête. Alors qu'elle ouvrait la bouche pour dire quelque chose, plusieurs voix fortes se firent entendre de l'autre côté du bâtiment. Il y avait des voix familières et d'autres qu'il ne reconnaît pas. Mais il savait que son groupe n'était composé que des deux voix sur les quatre qu'il venait d'entendre.
"Rama. Tara. Nous revenons et nous avons réussi à trouver d'autres survivants. Attendez, est-ce que c'est...."
"Désolé, mas* Dani." dit-il, interrompant son autre amie d'enfance, signalant qu'il n'avait pas envie de parler de ça. "Qui sont-ils ?
L'homme un peu plus petit le fixa un moment, puis hocha la tête, reconnaissant le geste. "Ah, ce sont les jumeaux, Yudha et Yudhis. Nous venions dans la même école, tu ne t'en souviens pas ? J'ai vérifié et ils ont l'air 'propres'." Il a ensuite plaisanté. "Mais ne vous fiez pas à leur apparence."
Les vêtements et les membres des jumeaux étant maculés de sang et de poussière, Rama comprit ce que Dani sous-entendait. Il avait envie de rire, vraiment, mais il sentait qu'il ne pouvait pas. Pas après avoir assassiné sa propre amie. Finalement, il se contenta de forcer un petit sourire.
"Dégoûtant". Une voix de fille s'élèva soudain. Arisa, son ancienne camarade de classe, apparut juste à côté des jumeaux, ses yeux bridés presque fermés à cause de ses gloussements, accentuant encore son héritage sino-indonésien. "C'est comme s'ils n'avaient pas pris de bain depuis des jours !
"Hé, essaie de te mettre à notre place pendant un moment et de sentir ce que ça fait d'être presque constamment en train de courir." Yudha, l'aîné des jumeaux, protesta. "Ils sont partout !"
"D'accord, d'accord, les gars." Rama l'interrompit. Il ne voulait pas que ses amis fassent trop de bruit et invitent d'autres infectés à venir dans leur cachette. "Rentrez à l'intérieur et prenez un bain. Nous devons continuer à nous réapprovisionner et peut-être renforcer notre périmètre. Je suis sûr qu'il y a des vêtements propres à l'intérieur."
Les autres acquiescèrent et entrèrent dans la maison. Dani s'arrêta un moment, jetant un coup d'œil au cadavre derrière celui de Rama, soupira et lui tapota l'épaule droite. "Tu fais du bon travail. Oncle Harun et tante Sri doivent être fiers de toi". chuchota le plus âgé des deux hommes. Puis, un peu inquiet, il demanda. "Veux-tu mon aide et celle d'Arisa pour t'occuper du corps ?
"Plus tard." Rama lui répond en chuchotant. Après avoir vu ce qui semblait être son premier vrai sourire après l'invasion du camp, Rama avait l'impression qu'il ne voulait pas gâcher son humeur si tôt. Après tout, Arisa était très proche de Rini pendant leurs années de lycée, d'après ce qu'il avait observé. Il ne savait pas quoi faire si la jeune fille craquait.
Dani le fixa à nouveau en silence, puis le jeune homme acquiesça. Il se tapota l'épaule gauche avant de se diriger vers la grille, faisant un geste de la main à Rama pour qu'elle entre. Rama lui jeta un coup d'œil, puis soupira avant de rejoindre son ami.
Alors qu'il aidait Dani à verrouiller et à placer les barrières ajoutées à la porte, ses yeux se déconcentrèrent pendant un moment. Au fond de lui, Rama se demandait toujours où étaient ses parents. Ils ont été séparés lorsque leur camp de réfugiés, situé sur une colline à l'extérieur du quartier, avait été envahi il y a trois jours. Il a réussi à s'échapper de justesse avec sa sœur et a retrouvé Dani et Arisa dans leur ancien quartier. À partir de ce moment-là, ils ont décidé de survivre ensemble en tant que groupe.
"Puis je me souviens du bon vieux temps
Mille âmes, mille cœurs
Unis comme un seul homme"
Ses amis et lui ne sont que des adolescents, de jeunes adultes séparés de leur famille. Ils sont obligés de continuer à se battre pour rester en vie. Parfois, il n'y a pas que les infectés qu'ils doivent combattre.
"Rama ? demande Dani. "Viens, entrons."
Alors qu'il posait le pied sur la porte, suivant son ami qui l'avait déjà précédé pour rejoindre les autres, Rama se perdit à nouveau dans ses pensées.
Les paroles précédentes de Dani au sujet de ses parents lui rappelaient qu'ils ne savaient pas où ils se trouvaient. En silence, Rama espérait que, où qu'ils soient, ils étaient en sécurité. Il considèrait que l'espoir de pouvoir enfin les retrouver est ce qui fait que ses jours valaient la peine d'être vécus.
"Surabaya, en l'an quarante-cinq
Nous luttions tous, nous nous battions tous
Avec nos vies en danger"
Notes de l'auteur :
*mas : Terme honorifique indonésien, généralement réservé à un homme plus âgé, mais qui peut également être utilisé pour désigner un homme plus jeune de manière polie. Ce terme est surtout utilisé par les habitants de Java.
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
La région du Siachen? Tellement isolée que ce serait presque une bonne planque pour survivre... s'il y a de quoi manger et se chauffer.Uranium Colonel a écrit:La glace et le feu
21 novembre 2018 (jour Z +35)
Nord du Cachemire
Le long bâton cloutée avait un aspect rassurant et rappelait au caporal Singh une sorte de lance mythique. Une excellente défense contre les infectés...enfin seulement au cas où son Type 56 chinois s'enrayerait.
L'exploration du camp chinois de l'autre côté de la frontière n'avait rien donné de plus, toutes les réserves de nourriture avaient été concentrées là par les soldats chinois, en prévision de leur passage en Inde, si seulement ils avaient su qu'un des leurs était infecté !
Singh se souvenait encore de cette nuit épouvantable, des cris de terreur et de leurs échos, des éclairs des tirs et des corps tombant dans les abîmes ! Tous les Chinois avaient été tués ou infectés, et l'escouade indienne n'avait rien fait, plus par peur que par ordre. De toute façon, New Delhi et le quartier général ne répondaient plus, laissant les officiers craindre le pire. Peut-être une attaque nucléaire des Pakistanais ? A moins que l'infection n'ait détruit toutes les grandes villes du sous-continent indien.
La suite restera une tache dans la conscience du jeune soldat indien, les civils et les milices du Cachemire s'étaient révoltés donnant lieu à d'abominables massacres, chars contre voitures piégées, chasseurs bombardiers contre bâtiments civils, soldats contre milices, et d'autres atrocités trop nombreuses pour être citées. Le sang avait coulé beaucoup plus vite que prévu et les deux camps semblaient s'être massacrés mutuellement au point que personne n'avait réussi à prendre l'avantage. C'est alors que les infectés étaient enfin arrivés, profitant du chaos et du manque de munitions pour anéantir tous les groupes, tous les camps, toutes les escouades.
Quelle ironie ! Alors que les hommes étaient en guerre, les morts n'avaient plus qu'à s'installer !
Le caporal avait survécu à tous ses amis, officiers, et probablement à sa propre famille, et ses armes n'avaient plus de munitions, l'obligeant à fouiller le camp désolé de l'autre côté de la frontière. Les corps gelés et raides semblaient ne pas avoir de vie, mais ils bougeaient encore, rampant de manière grotesque sur le sol pour saisir les chevilles du jeune homme.
Quelle horreur !
La montagne et le petit abri que le caporal avait construit seraient certainement sa dernière demeure. Il n'y avait plus de guerre pour une frontière, des ressources ou une région, il n'y avait plus que la lutte pour la survie, et le caporal était prêt à l'affronter !
_________________
« Ce n’est que devant l’épreuve, la vraie, celle qui met en jeu l’existence même, que les hommes cessent de se mentir et révèlent vraiment ce qu’ils sont. »
Alexandre Lang.
Au Bord de l'Abîme et au-delà
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
Écrit par notre ami indonésien Goingidle
Jour Z +36
Bandung, Indonésie
Dewi courait dans la rue à l'aveuglette. Les larmes coulaient sur son visage comme des cascades jumelles, obscurcissant sa vue.
("Pourquoi ? Pourquoi ?")
Instinctivement, elle esquiva les mains qui se tendaient vers elle depuis l'intérieur des voitures dans l'éternel embouteillage de Simpang Dago. Son souffle était coupé. Elle lui avait dit qu'ils ne devraient pas être là.
La jeune fille savait que cela n'aboutirait à rien.
"Bonjour, bonjour Bandung,
la capitale du Priangan*"
Tout autour d'elle, la rue autrefois animée était complètement abandonnée, les vivants qui se pressaient dans les cafés et les boutiques des deux côtés avaient été remplacés par leurs anciennes enveloppes. Ils se dirigeaient vers elle, leurs bras ensanglantés levés, leurs gémissements résonnant dans ce qui était autrefois l'une des villes les plus animées d'Indonésie.
Elle a résisté à l'envie irrésistible de crier, de s'arrêter ici et de se lamenter, de retourner en arrière et de s'abandonner à ce qui lui semblait être son ultime destin.
Leur ultime destin.
C'est alors que Dewi a senti une main froide sur son bras droit. Elle a tenté de s'en défaire, mais la poigne est trop forte. Paniquée, elle brandit son golok ensanglanté, frappant encore et encore la main pâle et mortelle avec la lame tranchante jusqu'à ce qu'une substance épaisse et rougeâtre jaillisse et que son bras soit libéré.
Cet acte lui fit reprendre conscience. Elle regarda le moignon ensanglanté qui tentait toujours de l'atteindre depuis une Xenia noire qui paraissait avoir connu des jours meilleurs. Elle cligna des yeux. Le propriétaire de cette main est en train de lui grogner dessus, penchant le haut de son corps hors du siège du conducteur pour l'atteindre, mais la ceinture de sécurité et la portière de la voiture ont réussi à retenir le corps de l'infecté.
La jeune fille décida de ne pas perdre plus de temps. Elle se mit à courir. Du coin de l'œil, elle pouvait distinguer les formes des infectés trébuchants des deux côtés de la rue qui s'approchaient de son emplacement. Les multitudes de véhicules abandonnés, parfois encore fumants, tout autour d'elle ont joué en sa faveur en stoppant l'avancée de la horde de marcheurs, mais cela ne va pas durer longtemps. Elle devait immédiatement traverser cette rue pour rejoindre Tubagus Ismail, où l'attendait leur ami.
Alors qu'elle approchait de l'intersection qui la mènerait à ladite rue, les cadavres - ou parties de cadavres - qui jonchaient l'endroit l'ont forcée à arrêter de courir et à marcher prudemment, en essayant de ne pas marcher sur l'un d'entre eux. Même à cette époque et dans cette situation, Dewi pensait encore que ce serait un manque de respect. Il s'agissait autrefois de personnes comme elle, Urang Bandung**, qui ont tenté d'échapper à la maladie qui a consumé la capitale provinciale de Java Ouest, mais qui ont échoué, et qui servent maintenant à rappeler aux survivants comment cette ville cool a été transformée en un véritable enfer. Elle sentit à nouveau ses yeux pleurer. Wira était devenu l'un d'entre eux.
"Bonjour, bonjour Bandung,
une ville pleine de souvenirs"
Dewi marmonne silencieusement une prière à Dieu, espérant qu'Allah pardonne les péchés de son amie. Pour être honnête, elle ne savait pas si elle croyait encore en une quelconque divinité, après ce qui s'était passé ce dernier mois, mais elle savait que Wira s'accrochait fermement à sa foi musulmane. C'est la dernière chose qu'elle puisse faire pour lui rendre hommage.
Près d'une boulangerie déserte qui a été forcée, Dewi a aperçu une matraque et un bouclier anti-émeute qui gisent près des restes d'une barricade de police.
Il semblerait que la horde originale qui infestait Simpang Dago et IR. H. Juanda venaient de cette zone, et la police avait essayé de protéger la foule de réfugiés qui tentaient de fuir la ville vers Lembang, dans les montagnes au nord de Bandung. Elle a pris l'arme et le dispositif de protection, mettant le bâton dans son sac, et a commencé à marcher prudemment dans la rue Tubagus Ismail, avec un golok et un bouclier dans chaque main, en évitant les cadavres qui gisent autour d'elle. Elle espérait que cette zone serait sécurisée.
Alors qu'elle traversait le silence sinistre de Tubagus Ismail, regardant de temps en temps derrière elle pour voir si les infectés ne la suivaient pas, elle remarqua que la plupart, sinon tous les magasins autour d'elle semblaient avoir été pillés. Pas seulement les supermarchés, mais aussi les petits restaurants et les kiosques - pour l'amour de Dieu, est-ce que c'est un salon de coiffure pillé ? Pourquoi les gens.... - qui se trouvaient de part et d'autre de la rue. Il pourrait s'agir d'œuvres de survivants locaux ou de vestiges des pillages qui touchèrent toutes les villes du pays après la grande panique d'il y a quelques jours.
Il semblait à Dewi que son espoir avait été exaucé. Sur le reste du chemin jusqu'au parc Sekeloa - leur lieu de rendez-vous - il lui a suffi d'abattre trois infectés. De loin, elle pouvait distinguer un chariot gris qui attendait près d'un des arbres du parc. Elle courut alors vers lui, évitant de justesse de marcher sur des cadavres qui gisaient autour de la voiture. C'est alors que leur amie Flo est sortie de la voiture. La fille, un peu plus grande que Dewi, tenait un pistolet, mais elle s'est détendue lorsqu'elle a réalisé que ce n'était que Dewi. Elles se sont serrées dans les bras.
"Cela fait si longtemps que je ne t'avais pas vue"
"Je suis heureux que tu aies finalement réussi à venir ici. Regardez les salauds que j'ai dû abattre quand je vous ai attendues toutes les deux. Mais où est Wira ?"
Dewi se crispa dans ses bras. Elle secoua la tête, les larmes menaçant à nouveau de sortir.
"Oh..... Flo grommela. Elle soupira tristement. "Comment ? Que Dieu ait pitié de lui."
Les deux filles sont restées silencieuses dans leur position pendant un moment, avant que Flo ne tapote le dos de Dewi et ne lui dise de monter dans la voiture. Après avoir posé son sac et ses affaires - dont un bouclier anti-émeute, à la grande surprise de Flo - sur le siège arrière, Dewi s'est assise à côté de son amie et la voiture a démarré. Les deux filles sont restées assises en silence pendant un moment, alors que la voiture passait devant plusieurs voitures et bâtiments abandonnés à Sekeloa, avant que Dewi ne décide de rompre le silence.
"Nous allons y arriver ....pas vrai ?"
Flo se contenta de hausser les épaules. "Nous devons essayer. Je pense que Wira avait raison, nous devons essayer de quitter cette ville tant que nous le pouvons, tu sais ? Toute la vallée de Bandung est pleine de ces choses, et les militaires ont dit hier soir qu'ils renonçaient à évacuer les civils bloqués dans cette ville. Nous devons nous rendre par nos propres moyens dans la zone de sécurité militaire située sur le campus de l'université de Padjajaran à Jatinangor."
"Ils ont donc abandonné même cette grande zone de sécurité au stade GBLA ?"
"Je ne sais pas", répondit Flo. "Mais même si ce n'est pas le cas, GBLA est plus au sud de notre position actuelle, et d'après ce que j'ai entendu, les rues menant à cet endroit ont été bloquées. Je ne suis pas sûr que nous puissions survivre longtemps dans les rues, en combattant Dieu sait combien d'infectés."
À ce moment-là, elles sont entrés dans la rue Sadang. Des fumées s'échappaient de certains bâtiments et elles durent contourner des infectés qui se promenaient sur la route. Les filles sont restées silencieuses lorsqu'elles sont passées devant un lycée en flammes, d'où sortaient des masses d'infectés. Flo commença à accélérer lorsqu'elle vit dans le rétroviseur que des infectés suivaient leur voiture.
"Quoi qu'il en soit, Dewi. Flo dit, rompant le silence dans la voiture après qu'ils aient passé plusieurs épaves brûlées à Cikutra, ayant perdu les infectés depuis un certain temps.
"Si.... c'est bon, est-ce que je peux savoir comment Wira... ?"
Dewi soupira: "Je pense que j'ai besoin d'en parler de toute façon."
"Nous nous sommes battus pour sortir de l'appartement de Wira à Dago, il y avait beaucoup trop de ces créatures." dit-t'elle, les yeux baissés. "Nous étions une équipe de quatre, deux des voisins de Wira ont décidé de fuir l'immeuble avec nous. Mais nous les avons rapidement perdus à cause des infectés qui surgissaient des autres rues et bâtiments alors que nous essayions de nous rendre à Simpang Dago."
"Lorsque nous sommes arrivés, nous avons vu que la rue était bloquée par de nombreux véhicules abandonnés. Nous étions sur le point de nous engager dans la rue quand soudain, un grand nombre de ces créatures sont apparues et nous ont attaqués à droite et à gauche.
Wira m'a donné un de ses goloks quand mon arme s'est coincée dans l'un d'eux, mais, à cause de cela, il s'est fait encercler." Dewi a grimacé, des larmes coulant sur son visage. "J'allais l'aider, mais il m'a crié de partir. J'aurais dû l'ignorer, mais il y avait quelque chose dans sa voix qui m'a fait me retourner pour courir. Puis j'ai entendu ses cris. Je me suis retourné pour voir que l'un d'entre eux l'avait déjà mordu. Il essayait encore de se battre, mais les autres l'ont vite maîtrisé". Dewi a sangloté. "Je ne me suis pas retournée et j'ai continué à courir.
Flo ne savait pas quoi dire. Elle était partagée entre l'expression de sa propre tristesse et la consolation de son ami. Finalement, elle a opté pour cette dernière solution. ".....Wi, ce n'est pas ta faute."
"Si, c'est ma faute ! Si j'ai..."
"Non. Dewi, écoute-moi." Flo la regarda, les mains crispées sur le volant. "C'est .... son destin. Il l'a décidé lui-même pour te sauver, même s'il aurait pu t'ignorer et survivre." Elle sourit tristement. "Cependant, le Wira que je connais était stupidement courageux et désintéressé. En fin de compte, il doit être content d'avoir réussi à te sauver. S'il y a quelque chose," Flo fit une pause. "La faute incombe à ces monstres. Ce sont eux qui l'ont tué, Dewi, pas toi."
Pendant un moment, Dewi ne réagit pas. Elle a ensuite poussé un soupir. "Je pense toujours que si j'avais fait quelque chose, cela aurait pu être différent, Flo."
"Dewi", dit Flo avec douceur. "Cela aurait pu être différent, oui, mais cette différence pourrait aussi signifier que je dois perdre mon autre amie.
Dewi la regarde, les yeux pleins de larmes. Flo sourit.
"Il y a une boîte de mouchoirs sur la banquette arrière. Tu peux l'utiliser si tu veux essuyer tes larmes."
"Merci Flo. Dewi dit en sourdine, en tendant la main vers la boîte qui se trouve derrière. Flo se contenta d'acquiescer, ses yeux se reportant sur la rue devant eux.
Le reste du trajet se déroula dans le silence. Dewi regardait par la fenêtre de la voiture, observant la ville qu'ils traversaient et voyant un mélange de fortunes et d'infortunes qui s'abattaient sur les survivants locaux. Le célèbre campus qui se trouvait sur leur route, par exemple, appartenait à cette dernière catégorie. Ils ont pu voir d'énormes masses d'infectés se diriger vers les bâtiments alors que les étages supérieurs commençaient à prendre feu. D'autre part, il y a plusieurs autres bâtiments dont les défenses se sont avérées plus efficaces, mais qui subissaient un siège intensif. C'est là qu'il faut être particulièrement prudent, car éviter les masses croissantes d'infectés autour de ces lieux dans les rues souvent remplies d'épaves (heureusement pas complètement bloquées) peut demander beaucoup de travail de manœuvre.
Une fois qu'ils ont atteint le rond-point de Cibiru, ils ont commencé à voir une autre voiture en marche. Il semblerait qu'ils ne soient pas les seuls à essayer de sortir de la ville.
"Flo", Dewi décida de briser le silence qui régnait entre eux. Je me demandais juste si la division militaire n'était pas l'une des seules à ne pas encore passer à l'offensive pour "rétablir l'ordre", comme ils l'ont dit à la radio ?
"Oui". a répondu Flo. "Je me suis aussi posé la question, mais peut-être que leurs précédentes tentatives ont échoué, comme à Jakarta et à Bekasi il y a quelques jours, et qu'ils ont décidé d'économiser ce qu'il leur reste de ressources. Ou alors, ils essaient de trouver une nouvelle tactique."
"Hmm.... tu as raison. Attends, Flo, ce ne sont pas des avions militaires ?"
"Où ?" Flo a regardé soudainement le rétroviseur de la voiture. A ce moment-là, ils sont passés dans le district de Cileunyi, bien en dehors des limites de la ville. "Je ne les ai pas vus - oh, il y a aussi des hélicoptères qui volent en direction de la ville. Est-ce qu'ils prévoient de reprendre l'évacuation ?"
Peu de temps après, la réponse à leur question surgit.
Plusieurs explosions lumineuses et enflammées se sont élevées au-dessus de la ville, suivies d'énormes fumées noires.
"Elle est devenue une mer de feu,
Reprenons-la, les amis !"
La voiture qui les précédait se mit sur le côté de la route et s'arrêta. Quelques-uns de ses occupants en sortirent, regardant la ville, transis.
"Oh, mon Dieu ! murmura Dewi, l'horreur dans la voix. Pendant ce temps, Flo jette un coup d'œil dans le rétroviseur, choqué. Elles ont à peine remarqué qu'elles venaient de dépasser le panneau indiquant qu'elles étaient entrées dans la ville de Jatinangor, leur destination finale.
A peine consciente qu'elle venait d'ouvrir la bouche, Flo énonça ce qui venait de se passer dans leur esprit à toutes les deux.
"Les militaires bombardent la ville."
__________________
Notes de l'auteur :
*Priangan est un terme culturel utilisé pour désigner une région géographique de l'ouest de Java qui englobe à peu près la moitié de la province. Le mot "priangan" vient de "parahyangan", qui signifie "la demeure des hyangs (dieux)", et la région est connue comme la patrie traditionnelle des Sundanais, le groupe ethnique le plus important de la province.
*Urang Bandung est le terme sundanais utilisé pour désigner les citoyens de Bandung, l'équivalent anglais étant Bandungite.
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
Jour Z-12
Siège du CDC, Atlanta (Géorgie)
Le docteur Alexandre se massa le front pour se maintenir éveillé, cette chose splendide qu'il n'avait pas pratiqué depuis plus de 29 heures maintenant, exactement au moment où tombaient les premiers résultats, ces résultats qui d'après la simulation seraient ... apocalyptiques.
Ce nouveau virus originaire d'Asie avait radicalement changé la donne en matière de virologie et de biologie, il faudrait sans doute des années pour le comprendre, mais le problème résidait dans le fait que les conséquences directes d'une pandémie résultant d'une maladie, causée par ce virus, seraient d'une gravité incalculable...pour l'espèce humaine. Le Docteur Alexander (et probablement comme lui ses collègues de l'ECDC ou des Instituts de Santé japonais et australiens) tentait désespérément de faire comprendre aux pouvoirs publics la gravité absolue de la situation, Jenner était à Washington, essayant une fois de plus de faire comprendre à l'administration Trump que non, ce virus n'était pas une simple gripette, au moins Neville à Fort Detrick avait eu de bien meilleurs résultats jusqu'à présent, le virus y avait déjà été isolé et l'étude de ses propriétés avait commencé, révélant des capacités insoupçonnées de "réanimation cytopatique" qui transformaient les patients en de véritables.... ... (le docteur Alexander soupira) de véritables zombies.
En d'autres termes, et selon les simulations, des séries comme The Walking Dead ou des films comme Resident Evil avaient finalement un véritable intérêt pour la nation et la survie de la civilisation !
L'homme repensa avec une pointe de regret au livre "Zombie Territory Survival Guide", que sa fille cadette lui avait offert bien des années auparavant et qu'il n'avait jamais lu.
Il y aurait sûrement des informations intéressantes à l'intérieur... lui, un scientifique, l'un des meilleurs virologues au monde, réduit à baser ses connaissances sur la littérature ! quelle ironie !
La crise, qui avait déjà commencé dans des régions reculées de Mandchourie et de Sibérie, progressait rapidement, gagnant du terrain grâce aux voyages aériens et à des symptômes sans équivoque, plus évocateurs de la grippe que d'une maladie au potentiel de destruction pire que celui d'Ebola !
Rousseau, à l'Institut Pasteur, était un peu plus optimiste, tandis que Bremer, à Zurich, lui avait déjà dit (discrètement, cependant) que l'OMS prenait déjà des mesures pour assurer la continuité de ses opérations, et tout cela dans l'ignorance la plus profonde de 95 % de la population mondiale ! Bien sûr, quelques personnes feraient le lien entre certains forums et certaines informations, bien sûr Alexandre pourrait tout révéler, mettant en jeu sa position au sein du CDC (de toute façon, personne n'aime les lanceurs d'alerte, que l'on soit en démocratie ou en dictature) au risque de créer la panique ou le déni, mais si cela pouvait sauver 20, 50.000 personnes ? Et comme le gouvernement civil ne voulait pas voir ce qui se passait, de peur de nuire à ses résultats économiques (qui se soucierait des chiffres de la croissance dans trois semaines quand la pandémie atteindrait son apogée ?) ... si seulement son fichu mal de tête pouvait disparaître.
Une heure plus tard, l'assistant principal du Dr Alexander l'a trouvé mort à son bureau, terrassé par une soudaine crise d'anévrisme. Le médecin légiste, légèrement surmenée, conclut que le stress et le paquet entier de cigarettes (que le brillant virologue avait l'habitude de consommer en un ou deux jours) avaient été les principaux facteurs de sa mort. Qui sait ce que cet esprit brillant aurait pu accomplir dans ces heures sombres que l'humanité allait connaître par la suite ?
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
Écrit par MCPO-MagicalGeek
Date : 20 octobre 2018 (jour Z, heure zéro)
Lieu : Place Merdeka, centre de Jakarta, Jakarta
La chaleur était insupportable, surtout si l'on portait une combinaison anti-émeute. Heureusement, tout le monde portait son béret vert foncé de l'infanterie mécanisée au lieu de ce casque anti-émeute que les policiers portaient tous dans leur kit anti-émeute, en fait, si l'on regardait autour de soi, on aurait vu plus de soldats et de policiers militaires que d'officiers de police civile, la plupart armés d'un fusil d'assaut.
On pourrait se demander pourquoi il y avait tant de soldats, et bien le commandement central avait relevé le niveau d'alerte et, pour une raison quelconque, a mobilisé tous ceux qu'il pouvait, y compris tous les fantassins et les formations de réserve en état d'alerte active, ce qui était inhabituel mais ce que personne ne remettait en question, en grande partie à cause de la chaleur qui régnait alors, faisant suer tous ceux qui se tenaient debout à l'ombre.
Un soldat avec des galons de sergent peints sur son armure antiémeute était adossé à un véhicule de combat Komodo Recon, dans lesquel le lieutenant de peloton suivait la radio pendant que le commandement vérifiait toutes les unités dans tous les endroits de Jakarta, de la police à l'armée, ce qui était inhabituel mais qu'il n'allait pas discuter.
Pindad Komodo Recon de l'armée indonésienne
La radio ronronnait alors que les unités continuaient de s'enregistrer une à une. Le sergent jouait avec la sangle de son fusil d'assaut SS1 en bandoulière, son casque de combat PASGT pendait au bout de la sangle accroché à son sac.
Il était en train de boire une bouteille d'eau lorsque la radio a de nouveau caqueté. <<Unité 13-413, vérification claire, situation... LA SITUATION N'EST PAS CLAIRE ! Le ton de panique suffit à l'effrayer et à lui faire recracher l'eau qu'il buvait, attirant l'attention de tous ceux qui se trouvaient à proximité.
Il se retourna pour regarder le lieutenant qui le regardait également, l'air choqué était le même sur son visage que sur celui du sergent, en fait il reconnaissait ce numéro, c'est une section de reconnaissance actuellement basée à l'ouest de Jakarta, près du centre commercial Puri Indah, qu'est-ce que c'est, une attaque terroriste ? Un attentat à la bombe ? Les pensées se bousculaient dans leur esprit.
<<LES ENNEMIS SONT DES MORTS-VIVANTS ! La radio continuait de ronronner tandis qu'on entendait des tirs d'armes à feu en arrière-plan. <<Les tirs au corps ne font rien ! Seuls les tirs de tête sont efficaces ! <<Compris Unité 13-413. Toutes les unités sur cette fréquence, ce n'est pas un exercice, je répète, ce n'est pas un exercice. La situation est rouge, commencez les évacuations obligatoires et préparez-vous au combat.
Le sergent commence à courir en criant à tout le monde, policiers et militaires, de se préparer au combat tandis que le lieutenant utilisait le réseau du peloton pour transmettre immédiatement des alertes.
<<Toutes les unités au plan de contingence Zulu-10 Romeo, toutes les unités se préparent au combat en situation biologique,uniquement des tirs à la tête.>> La radio continua à caqueter alors que tout le monde chargeait son fusil, que les mitrailleuses étaient chambrées et que la police se précipitait pour préparer les barricades. <<Toutes les unités sur cette fréquence, ce n'est pas un exercice, je répète, ce n'est pas un exercice. L'unité 13-413 a pris contact avec des ennemis de type Roméo Zoulou, toutes les unités sur cette fréquence, ce n'est pas un exercice, préparez-vous au combat avec des zombies."
Pour tout le monde, c'est quelque chose à laquelle ils n'était pas prêts, bien sûr ils étaient tous des combattants endurcis par des durs combats dans les jungles, mais la plupart de ces ennemis n'étaient généralement des terroristes défoncés au captagon ou des trafiquants de drogues se précipitant sur votre position avec des armes volées et des machettes artisanales. mais pour la première fois, les forces armées indonésiennes allaient être confrontées à un ennemi, sorti de l'imaginaire, capable de submerger des pays et des armées entiers.
Dernière édition par Uranium Colonel le Lun 20 Mar - 16:58, édité 1 fois
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20 octobre 2018 (Jour Z +3)
Base aérienne d'Incirlik, Turquie.
Le lieutenant Stevens (USAF) ne s'est pas réjoui de la situation. Personne n'aurait pu imaginer qu'il se retrouverait à garder une base contenant plus de 50 bombes nucléaires B61 aux côtés d'une poignée de Belges, de Turcs et d'Italiens.
Les cadavres desséchés au soleil attestaient malheureusement que la population locale avait été touchée par le virus et que les défenseurs de la base seraient seuls... du moins jusqu'à ce que l'OTAN ne parvienne à libérer ses aéroports de Grèce et d'Italie des masses d'infectés et de réfugiés. Les ordres étaient de conserver à tout prix l'arsenal nucléaire de la base, vestige de la guerre froide et de la position stratégique de la Turquie, mais objectif majeur pour les milices islamistes, les groupes armés syriens et autres mafias locales.
Les rapports rapportaient qu'Istanbul était tombée cette nuit-là et qu'à l'exception d'Ankara et d'une partie de l'Anatolie, toute la Turquie était considérée comme un territoire infecté et dangereux. Stevens savait que l'armée turque avait réussi à fortifier Ankara et ses environs, mais comme beaucoup de villes ou d'îles assiégées, cela ne durerait pas.
Et qui voudrait aller se placer dans un gigantesque appât ?
Les bruits de combats dans la ville d'Adana se rapprochaient et le lieutenant se doutait de ce que cela signifiait... les quelques centaines de soldats de l'OTAN allaient bientôt affronter une horde contre toute attente.
Fin de nuit du 5 novembre 2018 (Jour Z +25)
Frontière turco-syrienne
Le convoi se frayait difficilement un chemin à travers les épaves et les rues encombrées de débris et de corps. Rachid sourit intérieurement, au moins les démons avaient tué les derniers défenseurs, cela lui éviterait de perdre des hommes au bénéfice de l'armée turque. Celle-ci bien que désorganisée et démoralisée lui avait infligé de lourdes pertes lorsqu'il avait franchi la frontière syrienne, à la demande expresse du haut état-major du califat.
Ils avaient sûrement vu dans l'apparition de ce fléau un signe divin et qu'il était temps pour le califat de reprendre le pouvoir sur toutes les terres d'Islam, et la possession d'une douzaine d'ogives nucléaires pouvait bien assurer définitivement la victoire sur les croisés !
Rachid, beaucoup plus pragmatique, pensait que la base devait encore être occupée par des infectés, fragiles et idiotes ces créatures grotesques n'étaient pas une grande menace pour lui et ses hommes entraînés par des années de luttes.
Bientôt si Allah le voulait.
Eh bien, il reviendrait sur les terres du Califat plein de gloire, les esclaves Yazidis ou Chrétiens seraient ses concubines.
L'homme en bavait presque d'excitation... et bientôt ils débarqueraient sur les côtes d'Europe où ils pourraient punir les mécréants en les tuant et en violant leurs femmes... bientôt.
Quelques centaines de mètres en amont
Le premier maître Matthew " Boner " de l'équipe Seal Six et le premier classe Arman des forces spéciales turques regardaient avec attention le convoi de l'ISIS, composé par quelques Humvee et deux camions-grue... "ces crétins sont tellement prévisibles", se dit le premier maitre en pensant qu'à ce moment précis, un pilote de drone de l'USAF opérant depuis une base fortifiée du Nevada allait délivrer une bonne dose de liberté au combattants de l'ISIS.
Guidant avec précision le drone Predator, ayant décollé depuis une base d'urgence situé quelque part en Arabie Saoudite, le quartier maitre ferma brièvement les yeux au moment où le convoi fût transformé en une boule de feu orangée et rougeâtre dans la pénombre.
Il vérifia son M14 et fit signe à ces hommes qu'il était temps de s'assurer que Daech ne pourrait jamais plus prendre le contrôle des ogives.
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Par CentralEuropeDD
5 décembre 2018 (jour Z + 50)
La forteresse de Blagaj, dans la zone de sécurité de Mostar. Bosnie-Herzégovine
Après la création de la zone de sécurité sur Mostar, ce château se trouvait près de la route M6.1 (entre Mostar et Nevesinje), et était bloqué près de la vieille ville de Blagaj, car c'était la frontière du périmètre défensif entre Mostar et les autres villes qui se rejoignaient contre l'énorme quantité de cadavres de morts-vivants.
"Miladin, es-tu sûr que les murs vont tenir ?" a demandé Mustafa Polutak, un ancien soldat de l'armée bosniaque qui a participé à la sauvegarde de Mostar contre les hordes.
"Bien sûr... Nous avons créé un nouveau périmètre en utilisant des matériaux de construction et des véhicules militaires", lui répondit Miladin.
Le soldat était assis sur le parking de l'ancienne forteresse, où un poste de contrôle avait été créé. Barricadé à l'aide d'un mur de voitures et de bois, et depuis l'habitacle de la camionnette, ils pouvaient voir la zone de quarantaine mise en place pour les centaines de survivants venus de Sprska. Un drapeau bosniaque flottait sur la forteresse, tandis que les ingénieurs militaires créaient un avant-poste sûr dans le vieux bâtiment.
De la fumée et des flammes s'échappent de Nevesinje, une ville voisine qui a été incendiée il y a quelques jours à la suite d'un départ de feu dans la station-service locale.
Un char d'assaut M-84 placé à proximité des deux soldats les avaient sauvés des réfugiés infectés, mais seuls quelques-uns ont pu entrer, car ils n'étaient pas affectés par la "fièvre chinoise". La route d'accès à la forteresse étant étroite et proche d'une montagne, peu de réfugiés et de civils sont apparus ces jours-là. Les réfugiés ont été envoyés à Stolac (grâce aux murs et au monastère, une zone de quarantaine a été créée) et à Čeljevo, près de la base militaire de Čapljina (où se trouvaient les restes de la 4e brigade d'infanterie et qui servait de zone d'entraînement). Certains survivants se sont installés dans la réserve naturelle de Hutovo Blato pour éviter les morts-vivants, tandis que Sarajevo, Zagreb et d'autres endroits étaient des zones infectées livrées au chaos?
Après avoir constaté que peu de réfugiés se trouvaient à proximité, Mustafa a donné à son compagnon un peu de son ćevapi, pour célébrer le fait que la zone de sécurité de la Neretva s'étendait lentement... Pendant ce temps, la radio qu'ils ont trouvée dans la boîte à gants du camion a commencé à diffuser un SOS militaire en provenance du port de Neum.
Port de Neum, Bosnie-Herzégovine
À quelques kilomètres de là, le périmètre de défense contre les morts-vivants était réduit, mais quelques soldats de la 4e brigade d'infanterie, basée à Čapljina , et armés de fusils M16 avaient créé un avant-poste sur la plage de Zenička. Grâce à l'aide du navire lance-missiles croate Kralj Petar Krešimir IV, envoyé à Neum pour rechercher des survivants, ces derniers furent sauvés in extremis, alors que des morts-vivants avaient failli les dévorer. Les soldats bosniaques ont été emmenés dans la zone de sécurité de l'île de Korčula, près de Dubrovnik.
Ils n'étaient pas à l'abri des infectés, pour cela il faudrait encore atteindre les zones de sécurité croates.
Notes de l'auteur :
Le Ćevapi est un plat bosniaque composé de viande et de pain plat semblable au kebab
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
8 octobre 2018 (Jour Z - 9)
Ville de Bacolod
Negros Occidental, Philippines
Le festival MassKara est une institution emblématique de la ville du sourire. Comparable au festival Sinulog à Cebu et au festival Kadawayan à Davao, MassKara attire des milliers de visiteurs, nationaux et internationaux. Avec les masques de fête colorés portés dans les rues, les drapeaux et les lumières partout dans la ville, on peut s'attendre à passer le meilleur moment de sa vie dans cet endroit. Tout avait l'air si joyeux, comme si rien ne pouvait le gâcher.
C'est ce qu'a pensé Thea Rose Rizaldo, 21 ans, lors de son premier voyage en solitaire. Elle avait beaucoup d'amis en ligne à rencontrer lors de l'événement le plus important de la ville de Bacolod. Cette jeune femme de 21 ans, diplômée en comptabilité, a récemment démissionné de son poste de banquière pour se consacrer à la comédie. Même avant l'université, elle était connue dans sa ville de Tubigon pour avoir participé à plusieurs spectacles et concours, d'où son surnom de "Daring Dalaga of Bohol" (la Dalaga audacieuse de Bohol). Elle souhaitait actuellement participer à Pinoy Big Brother Otso en tant que candidate. Thea y aspirait depuis qu'elle était encore au lycée.
"Si le Seigneur le veut". se dit Thea. "Aujourd'hui, je vais m'amuser à explorer cette merveilleuse ville."
Thea a exploré Bacolod, rencontrant ses amis en ligne et regardant ses groupes préférés se produire. C'était un voyage inoubliable, car elle en a gardé des souvenirs impérissables. Son voyage s'est avéré être le meilleur. C'est l'une des choses que Thea voudrait revivre un jour dans un autre endroit. Elle espère pouvoir revoir les amis en ligne qu'elle a rencontrés à l'avenir et créer d'autres moments.
"Si seulement ce moment pouvait durer éternellement". Thea réfléchit.
Elle retourna à Bohol quelques jours plus tard, au moment où la pandémie se déclarait.
Notes de l'auteur :
Il s'agit d'une fanfiction de Thea Rizaldo, une candidate de Pinoy Big Brother Otso et une célébrité aux Philippines. Sans le savoir, nous avons fréquenté la même école de 2013 à 2017, mais nous ne nous sommes jamais rencontrés. La pandémie meurtrière nous en priverait à coup sûr. Je ne regarde pas l'émission de téléréalité Big Brother, car ce n'est pas ma tasse de thé. Néanmoins, j'aimerais découvrir comment sa carrière d'actrice serait affectée et comment elle survivrait.
Spoiler : Son blog téléchargé dans OTL novembre 2018
C'est un "papillon" dans cette ligne temporelle (écrit par Gillan).
https://youtu.be/k6cr6-Z70ig
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
12 octobre 2018 (Jour Z - 5)
Tubigon
Bohol, Philippines
Cela faisait deux jours que Thea était rentrée dans sa ville natale de Bohol. La petite ville de Tubigon pourrait être décrite comme une véritable Arcadie. C'était une petite ville paisible, sans aucun doute. La pêche, l'agriculture et le commerce maritime constituaient l'économie principale de la ville. Son port était stratégiquement situé juste en face de Cebu City, à deux heures de bateau. En plissant les yeux ou en utilisant des jumelles, on pouvait distinguer la ligne d'horizon de Cebu City, qui ressemblait à de petits blocs. Un marché accueillera les visiteurs qui débarqueront du port. L'odeur de viande et de poisson frais emplit l'air. Il y avait une place publique avec un parc face à une église. Les dommages causés à l'église par le tremblement de terre de Bohol en 2013 ont été réparés depuis. Elle servira effectivement de marqueur de la résilience de cette ville.
De retour dans sa chambre, Thea a commencé à transférer des images et des séquences de son voyage à Bacolod. Elle en fera un vlog. En connectant son appareil photo à son ordinateur, l'écran affichait plusieurs fenêtres de ce qu'elle avait pris lors de son voyage.
"Ça fait beaucoup. Il est temps de faire le montage". dit Thea.
Ces derniers jours, elle avait reçu de nombreux courriers et commentaires élogieux de la part de ses fans philippins. Ces derniers attendaient avec impatience ses nouveaux contenus disponibles sur sa chaîne YouTube. Thea avait du mal à répondre à tous ces messages. Enfin, si elle le pouvait. Après tout, la vie d'une célébrité n'est pas aussi facile qu'il y paraît. Elle était l'une d'entre elles qui devait constamment mettre en ligne du contenu à la fois sur sa chaîne et sur son compte Instagram.
Elle passait la majeure partie de la journée à éditer les séquences, mais la paresse s'installait. Souvent, elle se reposait dans son lit et naviguait sur les médias sociaux. Ses amis les plus proches de l'université laissaient des messages sur ses posts.
"Thea, on se retrouvera bientôt quand tu seras de retour à Cebu. L'une de ses amies les plus proches a commenté.
"Puhon (bientôt) ! Je t'informerai à mon retour". répondit-elle.
"Bonjour, je voulais juste vous dire que vous êtes vraiment très jolie et tout". a commenté un autre fan.
"Awww merci ! :happyblush" a répondu Thea.
En continuant à faire défiler son téléphone, Thea a vu les nouvelles aux Philippines et à l'étranger. Thea n'était pas du genre à faire de la politique, bien qu'elle ait critiqué l'actuelle administration Duterte à propos des violations des droits de l'homme. En utilisant sa plateforme, Thea exprimait son mépris pour les événements malheureux résultant de la guerre contre la drogue lancée par Duterte il y a deux ans. La majorité de ses fans la soutiennent, même si les plus âgés et les DDS[1] manifestaient leur désaccord avec véhémence. Certains s'évertuent à la traiter de noms insultants, comme "idiote" ou "débile", mais elle les rejettait d'un revers de la main. Thea ne prenait pas le temps de s'adresser à ses détracteurs, d'autant plus s'il s'agissait de personnes sans cervelle qui refusaient de voir la réalité en face.
L'une des nouvelles sur Facebook sur laquelle elle est tombée concernait des cas sporadiques d'émeutes et de troubles civils signalés en Turquie et en Inde. Elle n'en a pas tenu compte. Ce qui a attiré son attention, en revanche, ce sont tous ces actes de violence commis au hasard aux États-Unis, en particulier sur la côte ouest. À la lecture, elle a été surprise de constater que certains des suspects étaient violents et ne réagissaient pas aux sommations. Dans tous les cas, la police a abattu le suspect. Curieusement, certains de ces suspects ont reçu plusieurs balles avant de tomber.
"L'Amérique a sa propre guerre contre la drogue ? Ce n'est pas si différent." pensa Thea. Elle était dégoûtée par la raison pour laquelle ces affaires se terminaient toujours de manière fatale. Les toxicomanes avaient besoin d'aide, pas d'une balle dans la tête comme l'indiquaient les rapports. Tout comme Thea critiquait Duterte, elle critiquait également le 45e président des États-Unis, même si elle n'est pas américaine. Elle se souvient encore de ce mercredi après-midi fatidique[2], lorsqu'il a été annoncé que l'homme d'affaires new-yorkais deviendrait le prochain président des États-Unis.
"J'espère que mes amis aux États-Unis ou ceux qui nous rendent visite resteront en sécurité." Thea réfléchit une fois de plus. Une de ses camarades de classe se trouvait en Californie au même moment. La Californie était l'un des six États à avoir rapporté des cas de violence aléatoires que les médias ont mis sur le compte du PCP.
Elle s'est ensuite redressée et a continué à éditer son prochain vlog.
Notes de l'auteur :
[1] Les partisans inconditionnels de Duterte
[2] Donald Trump a été déclaré vainqueur le 9 novembre 2016 vers 13 h 37 ici aux Philippines, en raison du décalage horaire de 12 heures. Il était tout juste minuit sur la côte est des États-Unis.
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14 octobre 2018 (Z-Day - 3)
Tubigon
Bohol, Philippines
Thea avait souhaité un joyeux anniversaire à son amie tout en lui disant de rester en sécurité. Cela faisait deux jours que des actes de violence aléatoires avaient été signalés. Le phénomène commençait à se répandre. Ce qui était étrange, c'est qu'ils ne visaient pas une race ou une croyance politique en particulier. Les médias sociaux étaient déjà en ébullition, appelant à ce que toutes ces attaques "haineuses" cessent, mais peu de net-citoyens savaient qu'elles n'étaient certainement pas causées par la haine ou le sectarisme.
Thea retourna à son ordinateur, alluma la webcam et commença son podcast. Elle espérait pouvoir l'utiliser lors de son audition pour Pinoy Big Brother Otso. Ce n'est pas gagné, mais elle est convaincue qu'avec du travail, du dévouement, une attitude positive et la main de Dieu, elle pourra participer à cette émission de téléréalité à laquelle elle a toujours voulu participer depuis son adolescence.
Quatre jours plus tard
18 octobre 2018 (jour Z + 1 ; 17 octobre aux États-Unis en raison du décalage horaire)
Thea n'en croyait pas ses yeux en regardant le journal télévisé d'ABS-CBN. L'écran montrait un journaliste très inquiet avec une carte du monde montrant des pays avec des taches rouges. Le tout était accompagné d'images d'émeutes, de chaos et de pillages dans plusieurs pays, ainsi que d'images en direct de personnes infectées. Certaines étaient même floues alors que des policiers et des soldats tiraient à bout portant sur ces infectés.
Cette chose, ce microbe, cette grippe ou autre, poussait les gens à s'attaquer les uns les autres et à se transformer en l'un d'entre eux. Les médias les appelaient les "Affligés" ou les "Infectés", mais Thea et sa famille savaient qu'il n'en était rien. Ils ont trop vu The Walking Dead pour savoir ce qui arrive aux personnes qui ont été en contact avec cet agent pathogène.
"Alors ces choses ? Les zombies sont réels ?" a demandé la jeune sœur de Thea. Un ton de peur se dégageait de sa voix.
"C'est absurde. Ça n'existe pas." Thea a réfuté cette affirmation, bien qu'elle soit elle-même terrifiée.
La séquence suivante montrait le président Rodrigo Duterte tenant une conférence de presse avec des responsables du ministère de la santé. Le ministère de la santé a déclaré qu'aucun cas n'avait été détecté aux Philippines pour le moment. À l'écran, le président a ordonné l'instauration d'un couvre-feu national et le déploiement de militaires et de policiers pour sécuriser les rues. Personne ne pouvait sortir entre 20 heures et 7 heures du matin. Lorsqu'un journaliste lui a demandé si le pays allait fermer les vols en provenance des pays infectés, M. Duterte a répondu que cette mesure avait été mise en œuvre. Le problème est maintenant de savoir combien de vols ont atteint le pays entre le 12 octobre et aujourd'hui. Qui savait si un ressortissant étranger était infecté ?
"Combien de temps avant que le président ne fasse tout foirer pendant que ses partisans déments l'encouragent ? pensa Thea. Elle essaya d'écarter cette idée, sachant qu'un pays surpeuplé comme les Philippines serait condamné une fois que ces cadavres ambulants commenceraient à apparaître. Mais il y avait une chose : elle et sa famille se trouvaient à Bohol. Elle ne s'inquiétait guère car elle ne se trouvait pas dans une zone métropolitaine urbanisée. Le problème, en revanche, se situait au nord. Cebu City, la deuxième ville des Philippines, se trouvait à peine à deux heures de bateau.
"Demain, nous irons au marché. Achetez des provisions, barricadez notre maison et préparez la voiture au cas où nous devrions nous échapper". a expliqué le père de Thea.
"Papa, tu veux dire que ça va mal tourner ? demanda Thea.
"Il suffit de regarder ce qui se passe en Amérique, en Europe et en Chine en ce moment. Le père de Thea répondit. Il passait en revue les chaînes CNN, BBC, France 24, Al-Jazeera et Fox News, toutes montrant des images similaires de villes en feu et de hordes d'infectés fauchés par des tirs d'armes automatiques.
"Où allons-nous nous échapper, si jamais c'est le cas ? demanda encore Thea.
Son père reste sans voix et tente de trouver un plan.
"Soit nous nous enfonçons dans les collines, soit nous restons à l'est de l'île, de préférence sur l'île de Carlos P. Garcia.
"Et si tout le monde a la même idée ?"
"Nous devons tenter notre chance."
Dehors, un break de police est passé. Ses néons rouges et bleus et le haut-parleur sur le toit étaient allumés. Sur le côté se trouvaient des membres de la police régionale de sécurité publique (PNP), tous armés de fusils M16.
"Pahibalo lng na ma sugod na ang curfew karong alas otso sa gabie. Walay pwede maka gawas hantod ika-pito sa butag. Pasensya lng kay para ni inyong safety. (Nous sommes ici pour vous informer que le couvre-feu commencera à 20 heures ce soir. Personne n'est autorisé à sortir jusqu'à 7 heures du matin. Nous nous excusons pour ce désagrément, car il en va de votre sécurité personnelle.)
Elle regarda le véhicule passer, les néons l'éblouissant dans l'obscurité. Sa jeune sœur était aussi effrayée qu'elle. Elle ne voulait pas voir un de ces monstres en chair et en os, surtout lorsqu'il se mettrait à griffer les barricades.
Thea retourna dans sa chambre et fondit en larmes. Elle se préparait à auditionner pour cette émission de télé-réalité et il semblait que cela n'arriverait pas. La dernière chose qu'elle savait, c'est qu'elle faisait la fête à Bacolod City et qu'elle s'amusait comme une folle.
Elle ne pouvait toujours pas croire qu'en l'espace de 24 heures, le monde avait changé.
Thea devait être forte. Pour elle et pour sa sœur aînée.
AYAW DUOL SA MGA TAO NA TAKDAN (ÉVITER LE CONTACT AVEC LES PERSONNES)
Unsaon paghibalo (Comment repérer)
- Lain ug linakwan (modèles de marche et de gain inhabituels)
- Ma daghan samad (Plaies multiples non traitées)
- Grey ug skin (peau grisâtre)
- Lain ug tingong (Gémissements et plaintes inhabituels)
Unsay sunod buhaton (Que faire ensuite)
- I-report sa nearest pulisan or sundalo (Se présenter à la police ou à l'armée)
- Ayaw ug awaya ang takdan unless kilangan (Ne pas se battre à moins d'avoir besoin de le faire)
- Pangita ug armas (Trouver une arme)
- I-target ang ulo (Viser la tête)
- Hugasa ang mga armas pag-human ug gamit (Laver les armes après usage)
AYAW PAPAAK KAY ANG MA PAAKAN MA TAKDAN ! WALANG CURE SA ITONG SAKIT ! (NE VOUS FAITES PAS MORDRE, SINON VOUS SEREZ INFECTÉ. IL N'Y A PAS DE REMÈDE CONTRE CE VIRUS)
- Annonce du poste de police de Tubigon, 17 octobre 2018
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21 octobre 2018 (Jour Z + 4)
Tubigon
Bohol, Philippines
La famille Rizaldo était en train de ranger ses affaires dans leur véhicule. Thea et sa jeune sœur ont placé leurs sacs dans le coffre. Il a été jugé dangereux de rester dans la petite ville portuaire, car la grande ville située à une île au nord avait déjà signalé des cas d'infection.
"Pourquoi allons-nous ailleurs ? Les monstres ne sont pas encore là." demanda la jeune sœur de Thea d'un ton plutôt innocent.
"Ce n'est qu'une question de temps, ma chérie, avant que la maladie n'arrive dans notre paisible ville". dit son père.
La famille est montée à bord du véhicule et a emprunté la route périphérique en direction de la municipalité du président Carlos P. Garcia, au nord-est de l'île. Il fallait compter deux heures de route pour s'y rendre.
Le long de la route, Thea a observé plusieurs Boholanos qui se dirigeaient vers les collines. Des voitures, des V-hires, des bus et des jeepneys circulaient partout. Certains bus et véhicules publics étaient bondés de passagers paniqués et de bagages, à l'image de ce que l'on peut voir dans les wagons de train bondés en Inde. Des véhicules de police et des camions militaires passaient et repassaient. Quelle que soit la petite garnison de soldats et de policiers dont disposait l'île, il semblait qu'elle serait sollicitée au maximum de ses capacités. Thea savait que ce n'était qu'une question de temps avant que les réfugiés infectés de Cebu ne commencent à se frayer un chemin.
Les deux heures de route jusqu'à P. Carlos P. Garcia ont été plutôt mouvementées avec tous les transports et le personnel de sécurité qui faisaient des allers-retours. Heureusement pour Thea, elle ne vit aucun Infecté. Elle a cependant documenté son voyage avec son appareil photo. La blogueuse qui sommeille en Thea n'était jamais morte, même si son rêve de participer à Pinoy Big Brother a été temporairement ( ?) mis en veilleuse jusqu'à ce que la pandémie se résorbe.
"C'est bien. pensa Thea. "Je ne veux pas les voir de toute façon. Je veux les éloigner de 10 mètres."
Ubay
Bohol, Philippines
La famille a débarqué au Tapal Wharf où elle a pris un bateau à moteur pour traverser le canal de Basiao jusqu'à l'île de Lapinig, où se trouve la municipalité de P. Carlos P. Garcia. C'est l'un des endroits que le gouverneur de Bohol a désigné comme site d'hébergement temporaire en cas d'urgence comme celle-ci.
Il y avait une poignée de personnes évacuées ici. Thea et sa famille ont été contrôlées par le peu de personnel de police et de santé utilisant les protocoles disponibles pour détecter le virus. Bohol n'ayant pas encore reçu de kits de test de Manille (assiégée par les infectés), seules des unités K-9 ont été utilisées. Dans d'autres cas, il a fallu procéder à une fouille à corps pour vérifier l'absence de morsures ou de blessures similaires.
Quelques minutes plus tard, Thea et sa famille ont pris leurs quartiers sur l'île. Au cours de ce qui aurait été considéré comme des vacances, Thea a fait remarquer à quel point cet endroit était sous-estimé. Ils étaient relativement en sécurité, mais le défi se présentait vers le nord-ouest, car Lapinig faisait face à l'île de Leyte. La possibilité d'une infection par voie maritime sur le rivage ne pouvait être écartée.
Ils ont ensuite été pris en charge et placés dans un camp de réfugiés près d'une forêt de mangroves. Des volontaires ont rapidement été recherchés pour aider la police, l'armée et les garde-côtes en sous-effectif. Thea écartait l'idée de combattre les infectés, mais au fond d'elle-même, elle savait qu'un jour, elle devrait le faire. Elle alluma son appareil photo et commença à décrire sa situation actuelle.
"Bonjour les gars, c'est Thea. Je viens d'arriver à Lapinig. Je voulais juste vous dire que ma famille et moi sommes sains et saufs. Merci pour vos prières et vos vœux. Je reviendrai bientôt, avec un peu de chance, jusqu'à la fin de la pandémie. S'il vous plaît, restez en sécurité et évitez à tout prix les personnes infectées."
Elle a téléchargé cet extrait dans sa story Instagram car le signal n'était pas coupé... pour l'instant. Thea savait que les choses allaient changer très vite dans les prochains jours, si ce n'est dans quelques heures.
"Bienvenue dans la nouvelle normalité". Thea soupira en observant la silhouette de l'île de Leyte à l'horizon.
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
Jour Z +19
Alep, Syrie.
La fumée qui s'échappait de l'épave du char troublait un peu la vue... ici c'était plus que gênant, surtout avec la soif insistante et les crampes... il était là.... Mustafa le boucher..Mustafa le sniper,. Le loup gris d'Alep, caché quelque part dans la ville, peut-être même dissimulé parmi les hordes d'infectés, il attendait son heure pour frapper tout soldat syrien, russe, rebelle ou réfugié qui oserait sortir de sa tanière... oui mais pourquoi ?
Ibrahim ne le savait pas, peut être que cette guerre sanglante l'avait déjà rendu fou, à moins qu'il n'ait vu ses camarades ou sa famille se transformer en démons?
Il était difficile de savoir à quel camp appartenait ou avait appartenu Mustafa, peut-être les miliciens turkmènes du nord, peut-être le front Al Nosra... qui savait ? qui voudrait savoir de toute façon... infectés ou non, rebelles ou loyalistes, quelle importance, l'homme se battait contre l'homme, c'était la dernière chose qui avait un sens, et ce depuis au moins 2011.
La Syrie n'avait guère profité de sa situation de guerre civile, alors quand les infectés sont arrivés en dévorant tout de Bassorah à Damas, personne ne pouvait rien faire. l'ISIS avait peut-être réussi à garder quelques bastions, les Russes tenaient encore des morceaux de la côte où ils évacuaient leurs troupes (au moins une bonne nouvelle, pensait Ibrahim), l'armée syrienne avait perdu le contrôle de Damas et personne ne savait ce qu'il était advenu de Bachar Al Assad, à moins qu'il ne soit mort avec son pays, il devait être en sécurité à bord d'un navire russe.
Ibrahim avait essayé de se concentrer sur ce qu'il voyait à travers sa lunette, ses pensées vagabondaient et la soif lui brûlait les entailles... c'est à ce prix que l'on entrait dans la légende ou que l'on débarrassait la Syrie d'un autre taré, Mustafa le génie des snipers et le roi d'Alep.
Ibrahim serra sans ménagement la crosse de son vieux (mais toujours efficace) Dragunov, peut-être qu'un jour il pourrait essayer de mettre la main sur une de ses armes américaines ou européennes, vendues par ce salopard de Tamaz, un géorgien bedonnant qui devait avoir pillé une armurerie occidentale ! ce qui faisait de lui un des personnages les plus importants de la ville en ruine (post-pandémique, bien sûr), tout le monde même ces salauds de mercenaires russes devaient bien le respecter à croire que l'Apocalypse réussissait quand même à une poignée d'ambitieux !
Après tout, à part quelques débiles de l'ISIS, qui aux premiers jours du chaos avaient tenté de monter des escadrons suicides pour pulvériser les "démons des mécréants", personne (y compris Ibrahim) n'avait cru que le virus était une fatalité, juste une détérioration d'une situation déjà chaotique. Après tout, c'était encore une chance de repartir à zéro, plus d'Etat syrien, d'armée ou de frontières ethniques, juste une lutte pour la survie, une lutte brutale, presque idéale... Ibrahim l'avait apprécié pendant 7 ans de combats, de meurtres, de peur et de terreur, ce n'était sûrement pas un bon comportement musulman, mais qui le jugerait aujourd'hui ? les mollahs iraniens cachés dans leurs mosquées à moitié détruites, les prédicateurs saoudiens qui pleuraient encore le bombardement de la Mecque, les théologiens de la mosquée Al Azhar, probablement les derniers survivants de la capitale égyptienne ?
Ibrahim n'en avait plus que rien à faire de cette ancienne vie, celle qui avait fait basculé la Syrie à l'état de champ de ruines, il riait de voir les occidentaux, les russes et tous les peuples de la terre subir ce que les syriens avaient enduré pendant presque une décennie, une sorte de loi du Talion aurait dit les juifs.
L'ironie fût que (quelle bonne blague) La balle de 7,62x54 mm traversa le visage, l'œil gauche et le cerveau d'Ibrahim sans s'arrêter, lui ôtant instantanément toute vie, sa dernière pensée était sûrement un dernière pensée de mépris, avant qu'il n'aille à la rencontre d'Allah.
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
16 novembre 2018 (jour Z + 30)
Municipalité du président Carlos P. Garcia
Île de Lapinig, Bohol, Philippines
Pendant le mois où Thea et sa famille ont vécu dans la zone de sécurité, ils se sont habitués à ce qu'ils ressentaient en tant que réfugiés. Thea a continué à publier sur son blog son expérience pendant que la connexion était maintenue. Elle a essayé de fournir des informations à ceux qui la suivaient ou à ceux qui étaient encore en vie. Il était déprimant de voir que le nombre de vues et de réactions avait chuté dans les jours qui ont suivi le début du jour Z. Thea savait que la majorité des gens étaient des réfugiés. Thea savait que la majorité d'entre eux se trouvaient dans un endroit où il n'y avait pas d'Internet, qu'ils étaient morts ou bien pire encore. Un jour, une patrouille de l'AFP est arrivée et a sollicité des volontaires pour défendre la zone de sécurité. Ils n'avaient besoin que d'une formation de base, comme suivre les ordres et viser la tête. En y réfléchissant, Thea s'est portée volontaire. Ses parents étaient réticents, mais ils l'ont laissée partir. Après tout, elle était trop âgée pour se laisser dicter sa conduite.
Pendant la formation, Thea a été engagée comme réserviste dans l'armée philippine. Elle était douée pour le commandement et était une tireuse d'élite avertie. Bien qu'elle n'ait jamais tenu une arme de sa vie, Thea a réussi à tirer des coups de tête nets au fur et à mesure de l'entraînement. La première fois qu'elle a tiré sur des infectés enchaînés, elle s'est sentie mal au point de vomir.
"Ce n'est pas amusant. C'est effrayant. Tu vas y passer. J'espère juste que ce n'est pas ta famille que tu devras abattre". a dit l'un des sergents "Vous devriez vous estimer heureux qu'ils soient lents et qu'ils ne ressemblent pas aux coureurs de Dawn of the Dead ou de Train to Busan.
Pendant cette période, Thea s'est entraînée à utiliser le fusil M1911, le Beretta M9, le M1 Garand, la carabine M1, le fusil M14, le fusil M16 et la Remington R4A3. Thea préférait le M16 et le R4 car il était plus léger et permettait de viser plus facilement. Pendant la phase de familiarisation avec les armes, Thea a rapidement démonté et remonté les deux fusils. Elle allait pouvoir participer à la défense de Carlos P. Garcia.
La garnison locale de l'AFP à Bohol possédait une multitude d'armes excédentaires datant de la Seconde Guerre mondiale et des armes légères de la Guerre froide, et Thea a donc reçu un Elisco M16. En le regardant, elle pouvait sentir l'âge du fusil, avec les inscriptions qui le caractérisaient :
FABRIQUÉ AUX PHILIPPINES
SOUS LICENCE DE
COLT'S, HARTFORD, C.T.
U.S.A.
Thea aurait aimé recevoir des R4 plus récents, mais ceux-ci étaient destinés aux forces de défense principales. Il était plus léger, plus moderne et moins susceptible de s'enrayer. Elle avait déjà connu plusieurs enrayages avec son M16, mais elle savait comment s'en dépêtrer.
"Ne te plains pas, c'est tout. se dit Thea. Elle pensa ensuite aux autres réservistes et défenseurs qui avaient reçu des Garands et des carabines M1 plus anciens. Elle avait entendu des anecdotes sur des gens qui s'étaient coincé le pouce dans ce vieux fusil pourtant si performant.
En l'espace d'un mois, Thea avait tué 20 infectés (en comptant ceux qu'elle avait tués pendant son entraînement). Elle était déjà habituée à voir du sang, du gore, de la matière cérébrale éparpillée.
Aujourd'hui, elle faisait partie d'un groupe d'officiers de police et d'autres réservistes qui patrouillaient sur les plages à la recherche d'Infectés. Elle se tenait à l'arrière d'un Multicab où ils pouvaient tirer sur les infectés en toute sécurité.
"Trois tangos. 2 heures. Environ 5 mètres." dit Roberto, un autre réserviste.
"Ouvrez l'œil. Il pourrait y en avoir d'autres". répondit Joemel, un autre réserviste.
Sur ce, cinq autres infectés ont émergé de l'eau. Ils avaient l'air horriblement pourris et portaient des marques de morsures de requins. Certains d'entre eux avaient même des crabes qui se délectaient de leur chair."
"Je vais prendre celui de gauche." dit Thea. Elle visa et appuya sur la gâchette de son A1. Deux coups de feu retentirent et deux infectés tombèrent morts sur le rivage. Roberto et Joemel s'occupèrent des autres infectés. Un éclaireur à proximité scruta la zone avec une paire de jumelles.
"La voie est libre. répondit-t'il.
Des habitants sont arrivés avec des filets de pêche et ont transporté le corps de l'infecté. Un camion à ordures est venu ramasser les corps.
"Nous les brûlerons une fois que nous aurons obtenu une bonne pile. En route pour les fosses". dit l'un des membres du SWAT.
Thea regarda les hommes traîner les corps des Infectés morts dans le camion à ordures.
"Alors, ça fait deux meurtres le jour de mon anniversaire. Ça fait 22. 22 le jour de mon 22e anniversaire". dit Thea.
"Joyeux anniversaire Thea." Roberto lui a donné une tape dans le dos.
Lorsque Thea est revenue de son service, elle a été accueillie par sa famille. Ils lui ont offert un gâteau d'anniversaire rudimentaire avec une bougie qui indiquait 22.
"Nous sommes fiers de toi, Thea. dit son père.
"Maintenant, il est temps pour toi de profiter et d'être reconnaissante d'avoir survécu jusqu'à 22 ans. Je suis sûr que beaucoup de ceux qui te suivent et qui ont le même âge que toi ont souhaité atteindre leur anniversaire respectif." Sa mère ajouta.
Thea a soufflé les bougies et a fait un vœu.
Son vœu était simple : Que cette pandémie cesse une fois pour toutes.
Notes de l'auteur (Gillan).
J'ai basé cette histoire sur le séjour d'OTL où les colocataires de PBB 8 ont suivi un entraînement de survie de type militaire en partenariat avec les Forces armées des Philippines. J'ai vu l'épisode où Thea réussit à surpasser son adversaire en démontant et remontant un fusil M16.
Thea OTL portant l'uniforme
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
24 décembre 2018 (jour Z + 60)
Municipalité du président Carlos P. Garcia
Île de Lapinig, Bohol, Philippines
Le camion rempli de soldats, de réservistes et de volontaires a parcouru les routes de l'île de Lapinig, suivi par des jeeps et des multicabs civils. Leurs phares et leurs projecteurs illuminaient les routes sombres et les sous-bois. Ce n'était pas nouveau pour Thea et ses collègues réservistes. Les deux derniers mois s'étaient déroulés de la même manière : se présenter au travail, patrouiller, tuer les infectés, brûler les corps, s'arrêter là et recommencer.
À l'arrière du camion, Thea était assise, son M16 sur les genoux. À la radio, elle pouvait entendre les chansons de Noël de Jose Mari Chan.
Chaque fois que je vois des filles et des garçons
Vendre des lanternes dans les rues
Je me souviens de l'enfant
Dans la crèche, pendant qu'il dort
Son esprit a dérivé vers les souvenirs heureux de son enfance, lorsqu'elle entendait ces chansons. Elle se souvient de l'excitation qu'elle ressentait lorsqu'elle ouvrait les cadeaux sous le sapin. Une fois qu'elle était devenue une jeune adulte, l'excitation de Noël n'a jamais cessé. Elle se souvient également des moments où, lorsqu'elle était étudiante en comptabilité, elle et ses camarades de classe exploraient les bazars de Noël de Cebu pour marchander, ainsi que les fêtes foraines en bord de mer, où l'on pouvait s'amuser. Avec ces souvenirs en tête, Thea souhaitait être à nouveau en 2013 ou en 2016. Noël ne serait plus jamais le même.
Partout où il y a des gens
Offrant des cadeaux, échangeant des cartes
Je crois que Noël
est vraiment dans leur cœur
"Cinq ennemis repérés. annonça le commandant sur le siège passager.
Les réservistes se précipitèrent et mirent en joue leurs carabines et leurs fusils pour éviter les accidents. Cinq coups de feu retentirent dans la sombre nuit de Noël, suivis de cinq corps qui s'effondrèrent sur le sol.
Allumons nos arbres de Noël
Pour des lendemains qui chantent
Où les nations sont en paix
Et où tous sont unis en Dieu
"Merde, ces enfoirés ont littéralement réussi à se frayer un chemin jusqu'à Noël. Qu'est-ce qu'ils vont encore annuler ?" dit Peter Paul, l'un des réservistes du camion.
"Eh bien, je suppose que le Sinulog est le prochain". Thea a répondu. "À l'époque où j'étais étudiante, Sinulog était considéré comme la mère des festivals de tout le pays et comme le meilleur. Je me souviens des fêtes sauvages dans les rues. Les gens s'aspergeaient d'alcool et se peignaient le visage. C'était amusant, mais le maire de Cebu a interdit les fêtes de rue il y a un an parce qu'elles devenaient trop sauvages. C'est comme le bon vieux Noël, ça me manquerait vraiment."
"J'aurais dû aller à Cebu quand j'en avais l'occasion", a répondu tristement Peter Paul.
"Peut-être aurons-nous une chance en 2021, car j'ai lu sur Facebook que le comité d'organisation prévoit d'en faire le plus grand festival de toute une vie pour coïncider avec les 500 ans du christianisme[1]. Même si la pandémie se termine depuis longtemps d'ici là, j'ai l'impression que le festival sera quand même annulé parce que les fonds seraient mieux utilisés pour réparer Cebu et aider les survivants."
Chantons un joyeux Noël
Et de joyeuses fêtes
En cette saison, n'oublions jamais
L'amour que nous avons pour Jésus
Laissons-le nous guider
Alors qu'une nouvelle année commence
Et que l'esprit de Noël
soit toujours dans nos cœurs
Leur conversation a été interrompue lorsqu'une horde de 50 à 60 infectés a été repérée devant eux.
"Positions, tout le monde ! Le commandant aboya. "Rappelez-vous, lentement et régulièrement. Visez la tête. Ne paniquez pas."
Thea se joignit à eux, pointant son M16 sur la horde. Au lieu de passer en mode automatique dans une tentative futile de faucher la horde, les réservistes savaient déjà ce qu'il fallait faire. C'était devenu une routine pour eux au cours des deux derniers mois. Utilisant la mire, Thea visa le front et pressa la gâchette. L'infecté qui se trouvait devant tomba. Elle passa ensuite rapidement à l'infecté suivant, qui tomba à son tour. Elle répéta l'opération pendant les 28 tirs suivants, faisant en sorte que toutes les balles comptent.
"Changement de chargeur !" cria Thea en appuyant sur le bouton de déverrouillage du chargeur. Le STAGNAG de 30 balles tomba sur le plancher de la benne du camion avec les douilles usagées, faisant un bruit sourd sur le sol métallique. Elle sortit de son gilet un nouveau chargeur, l'introduisit dans le logement du chargeur, puis tira la poignée de chargement.
Pendant qu'elle rechargeait, d'autres M16, R4A3, M1 Garand, M1 Carbine et M14 ont tiré en rafale. Elle a ensuite recommencé à tirer sur les infectés jusqu'à ce que leur horde soit décimée. Dans l'obscurité, les lumières des véhicules éclairaient la quantité de cadavres qui gisaient sur la route.
"Dépêchez-vous les gars. Nous ferions mieux de les empiler. On ne peut pas se faire prendre dans l'obscurité." C'est ce qu'a crié leur commandant.
Les ramasseurs de cadavres sont arrivés et les ont tous déversés dans un camion-benne. De là, le convoi se dirigea vers une fosse où d'autres cadavres étaient placés. Il y avait un énorme tas de cadavres. Le conseil municipal a décidé de les brûler pour éviter que des maladies ne se déclarent à cause des corps pourris. Un grand bûcher funéraire a été créé. Cependant, contrairement aux milices du sud des États-Unis et du Texas qui célébraient leurs morts, les habitants de cette minuscule île située au nord-est de Bohol n'ont pas fait la fête. Ils sont restés solennels et silencieux.
Après cela, Thea et ses collègues réservistes ont été relevés de leurs fonctions. Ils sont ensuite retournés à leur famille pour célébrer le réveillon de Noël. En entrant dans sa tente, Thea a été embrassée par sa mère, son père et sa jeune sœur.
"Mange, ma chérie. Tu as eu une longue journée". lui dit sa mère. Le repas préparé était loin d'être le même que celui des précédents réveillons de Noël, mais pour l'instant, il fallait s'en contenter. Thea ne se plaindrait pas.
La seule chose qui lui venait à l'esprit était qu'elle était heureuse d'être arrivée jusqu'à Noël.
Notes de l'auteur :
[1] Il s'agit d'une allusion à OTL puisque le Sinulog 2021 - censé être la plus grande célébration d'une vie entière en raison de 500 ans de christianisme (aux Philippines)- a finalement été annulé en raison de la pandémie de COVID-19.
Uranium Colonel- Messages : 1910
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
1er janvier 2019 (jour Z + 69)
Île de Lapinig
Bohol, Philippines
Thea alluma la caméra et prit la parole.
Nous sommes officiellement le 1er janvier 2019. La nouvelle année est arrivée, mais le virus est toujours là. Il est question que l'armée commence à reprendre les territoires perdus par les infectés. J'ai entendu à la radio que les États-Unis et la Russie s'étaient mis d'accord pour utiliser une sorte de bactérie mangeuse de chair qui se nourrirait des chairs pourries. C'est dingue. Je n'y ai jamais pensé. Utiliser quelque chose pour manger quelque chose qui ne fait que manger. Je préfère les abattre en pleine lumière, puis les incinérer en masse. Je suppose que c'est le moyen le plus rapide pour économiser des munitions, car elles sont difficiles à trouver. Nous devrions utiliser davantage nos armes de mêlée, car les lames n'ont pas besoin d'être rechargées.
La question suivante est de savoir si cette arme biologique serait déployée sur le sol philippin. Elle pourrait avoir un effet secondaire de dommages collatéraux, surtout si cette bactérie affecte des êtres humains vivants et non infectés. On nous a dit qu'un avion de combat américain pourrait survoler les Philippines pour livrer l'arme en question. Les cibles sont les grandes villes : Manille, Cebu, Davao, Zamboanga, etc. Ce que j'ai entendu, c'est que le bombardier pourrait également survoler Bohol à basse altitude. On nous dit alors de porter des équipements de protection individuelle et de prendre des antibiotiques par précaution.
Quelle que soit la méthode utilisée pour traiter ces infectés, il semble que 2019 soit enfin porteuse d'espoir.
Il est temps d'inverser le cours de cette guerre.
Je suis heureuse d'en faire partie.
Elle a ensuite posé la caméra sur le sable, l'angle orienté vers le haut pour montrer le petit feu d'artifice que les habitants de l'île de Lapinig utilisaient pour célébrer l'arrivée de la nouvelle année.
Après cette journée, elle se remettrait au travail. Thea et ses camarades réservistes étaient surtout motivés par la prochaine libération de Bohol !
Uranium Colonel- Messages : 1910
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
Il y a quelques semaines...
12 février 2019 (Jour Z + 118)
Au-dessus des Visayas
Le B-2A Spirit, un appareil furtif, survola les îles des Visayas. Il avait une mission : assurer la distribution de l'arme biologique connue sous le nom de Blue Rot à la demande du gouvernement philippin basé à Baguio. Cette fois-ci, il n'a pas à se soucier des systèmes de défense aérienne et de la technologie radar, car l'ennemi n'en utilisait pas. De plus, le Spirit a survolé un territoire ami.
En raison de la forte densité de population dans les zones urbaines pauvres, l'épidémie devenait si grave pour les forces armées des Philippines que des provinces entières, dépourvues de barrières naturelles, étaient envahies par les infectés. Contraint par ses conseillers de confiance, le président Duterte a fini par céder et a autorisé les Américains à larguer le Blue Rot.
Le Spirit, en provenance de la base aérienne d'Andersen à Guam, a suivi une trajectoire de vol qui l'a mené jusqu'à Mindanao. Il venait d'effectuer une sortie en larguant la "pourriture bleue" au-dessus des principales villes de Mindanao. Il effectuait maintenant un balayage dans les Visayas. Il se trouvait juste au-dessus de Bohol lorsqu'il a largué sa charge utile à Tagbilaran. Il s'est ensuite dirigé vers la ville voisine de Cebu, puis vers Dumaguete, Bacolod et Ilo-Ilo. Il a survolé Panay et Masbate avant de vider ce qui restait de sa charge à Samar et Leyte.
"Badger-1 a vidé sa charge utile. Nous sommes RTB[1]." dit le pilote en orientant l'aile volante vers le Pacifique pour atterrir et se réarmer. Un autre B-2A allait prendre la relève pour arroser Luçon de la pourriture bleue. Il n'était pas seul. Derrière lui se trouvaient deux C-17 modifiés pour larguer la pourriture bleue sur l'archipel.
En bas, les infectés se traînaient, semblant ignorer qu'ils avaient dans leur peau des bactéries bio-ingéniées mangeuses de chair qui se régalaient lentement de leur peau. Dans quelques mois, le nombre d'infectés diminuerait grâce à cette bactérie. Ce que les humains devaient faire à présent, c'était passer à l'offensive pendant que l'ennemi était mis hors d'état de nuire.
5 mars 2019 (Jour Z + 139)
Tagibilaran
Bohol, Philippines
L'ancien pêcheur errait dans les rues vides de Bohol. Il gémissait et suivait ce qu'il percevait comme de la nourriture. Il gémissait avec ses congénères dans leur quête insatiable de chair. À son insu, plusieurs de ses proies l'observaient de loin.
"Putain de merde. Ils pourrissent vraiment plus vite." marmonna Thea en retenant son souffle.
"Ouais, tu vois ces trucs qui rampent ? Ça veut dire que le microbe que ces Américains nous ont refilé fonctionne." répondit un réserviste du nom de Pedro.
"Commandement, on les élimine ?" demanda Thea à la radio.
"Vous avez l'autorisation d'engager le combat." La radio émit un signal sonore.
"Compris. Thea répondit.
Elle saisit alors son Remington R4A3, regardant son viseur à point rouge Aimpoint. Thea était reconnaissante qu'un nouveau lot de fusils soit arrivé ces dernières semaines. Son vieux M16A1 avait grand besoin d'être remplacé après tant d'enrayages. Maintenant qu'elle disposait d'un véritable petit bijou équipé d'un système optique, Thea pouvait se débarrasser des infectés de manière efficace.
Le pêcheur infecté ne s'est pas rendu compte qu'une balle de 5,56 mm avait pénétré dans sa tête. Plusieurs 5,56 mm sont entrés dans le crâne des infectés qui se trouvaient à proximité. Les réservistes sont arrivés armés de hachettes, de machettes et de gourdins. Ils se sont contentés d'avancer et de poignarder ou de frapper à coups de gourdin certains des infectés qui rampaient, afin d'économiser de précieuses munitions.
Thea et son équipe, appuyée par des techniciens, ont repris l'hôtel de ville de Tagbilaran, qui allait devenir la salle de commandement temporaire pour la reconquête de la capitale provinciale de Bohol.
L'hôtel de ville a rapidement été débarrassé des infectés. Des soldats, des policiers, des volontaires civils et des ingénieurs sont rapidement intervenus pour ériger des barricades et des tentes pour la salle de commandement.
À l'extérieur de la cour, les corps des infectés tués ont été empilés dans des camions à benne. Thea s'est installée à l'intérieur avec son équipe. Pendant qu'elle nettoyait les autres pièces, Thea récupéra un symbole important de sa province qui gisait sur le sol. Elle en déduit que ce drapeau a dû tomber pendant la panique et qu'il est resté là. Elle déploya la bannière, révélant le tricolore bleu, blanc et rouge avec, au centre du champ blanc, les collines de "chocolat" et deux bras fraternellement enlacés.
"C'est toujours aussi beau. Thea souligna le design unique du drapeau de sa province. Les vexillologues locaux le désignent comme l'un des plus beaux drapeaux provinciaux des Philippines.
Elle a emporté le drapeau avec elle et est retournée auprès de son équipe.
"Les gars, j'ai trouvé ce drapeau. Je pense que nous devrions prendre une photo avec".
Le groupe s'est formé devant la salle. Une équipe brandit le drapeau des Philippines, tandis que Thea et son autre équipe brandissent le drapeau de leur province. Les appareils photo tournaient et se déclenchaient. La photo des réservistes de l'armée philippine brandissant à la fois le drapeau national et le drapeau provincial allait bientôt devenir l'un des symboles emblématiques de la résilience des Boholanos face à la pandémie meurtrière.
"Nous avons réussi, les gars. Tagbilaran est à nous."
Notes de l'auteur :
Notes de l'auteur :
Le titre est basé sur le monument emblématique de Blood Compact à Bohol.
[1] Retour à la base
EDIT : Ajout des C-17 aux opérations. Le prochain chapitre sera l'épilogue du segment de Thea ainsi qu'un retournement de situation.
Uranium Colonel- Messages : 1910
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
"Putain de merde, tu es en vie ! Comment ? Merci Seigneur."
"C'est une longue histoire. Je te la raconterai quand on se retrouvera bientôt."
"Bien sûr. J'ai encore du "ménage" à faire."
"Très bien, reste en sécurité Thea."
26 septembre 2019 (jour Z + 344)
Tagiblaran
Bohol, Philippines
La blogueuse devenue réserviste de l'armée était assise dans le café, son ordinateur portable posé sur le bureau. À côté se trouvait un petit trépied avec son smartphone. Depuis la victoire de l'humanité sur la pandémie meurtrière, la vie commençait à reprendre son cours normal. Il y avait encore beaucoup de travail à faire, car des rapports sporadiques d'infectés émergeaient de temps en temps. Cependant, grâce aux leçons apprises pendant la pandémie, les réponses contre les "retardataires" ont été rapides et sévères. En raison de ses états de service, Thea a pu demander un congé. Sa demande ayant été acceptée, Thea a pu passer du temps avec sa famille et ses amis survivants.
Elle préparait un blog avec un invité spécial. Depuis la pandémie, Thea a été incapable de mettre en ligne de nouveaux contenus sur son blog. Même son voyage à Bacolod, il y a environ un an, était resté stocké, attendant d'être publié.
Une jeune femme vêtue d'un chemisier blanc sans manches et d'un jean bleu clair approcha de la table. Voyant sa vieille amie, sa camarade de dortoir et sa camarade de classe à l'université, toutes deux s'approchèrent avec enthousiasme et s'étreignirent très fort.
"Gabrielle ! Je suis contente de te revoir". dit Thea en embrassant sa collègue comptable. "Je suis heureuse que tu aies réussi à traverser cette terrible période."
Pour la première fois depuis longtemps, les deux Caroliniennes Boholana se sont enfin rencontrées. Elles ont suivi le même cours jusqu'en 2017 et vivaient apparemment dans le même dortoir. Ironie du sort, elles n'ont jamais vraiment eu l'occasion de se fréquenter à l'université, car l'école de comptabilité était un département très vaste.
"Toi aussi, Thea ! J'ai entendu dire que tu servais dans l'armée en ce moment ?" ajouta Gabrielle.
"Oui, depuis novembre de l'année dernière en fait. répondit Thea. "J'ai fait quelques opérations de nettoyage et de ratissage récemment. J'ai aussi participé à la libération de la capitale de notre province".
"Merci pour ton service." Son amie ajoute. "J'aurais aimé pouvoir en faire autant."
Gabrielle s'assit alors à côté de Thea pendant que leurs boissons étaient servies. Les deux amies ont commencé à parler de leurs expériences devant la caméra. Thea avait l'intention d'en faire un vlog.
Thea a d'abord raconté son expérience à Bohol, depuis le jour où la pandémie a été déclarée jusqu'à l'évacuation de sa famille sur l'île de Lapinig. Parce qu'elle avait besoin de se changer les idées, Thea a décidé de s'engager dans l'armée en tant que réserviste. Au début, ses parents étaient réticents à l'idée de la laisser s'engager, mais Thea était assez grande pour décider elle-même. Le service désintéressé de Thea pour protéger la zone de sécurité a permis de sauver d'innombrables vies. Ses parents étaient fiers qu'elle ait participé à la libération de Tagbilaran.
"C'est une histoire intéressante, Thea. Tous les Boholanos et moi-même avons une dette de gratitude envers toi et tes compagnons de défense". dit Gabrielle.
"J'ai simplement fait ce qu'il fallait pour mon peuple, pour la province et pour le pays. remarqua Thea. "Alors, quelle est ton histoire, Gab ?"
"Elle est très longue. Elle est triste aussi." Gabrielle dit.
"Est-ce que ça te dérange de la partager ou pas ?"
"Je peux la partager avec toi. Franchement, j'ai vraiment envie de raconter mon histoire". dit-elle.
Gabrielle a commencé à raconter son expérience. Elle a raconté à la caméra comment 2018 semblait être son année : depuis l'obtention de son diplôme et la réussite aux examens du conseil d'administration jusqu'à la rencontre avec son ancien petit ami. Elle a raconté comment elle a voyagé dans divers endroits aux Philippines, en Europe et en Amérique. C'est alors qu'elle a déclaré que la pandémie s'était déclarée alors qu'elle se trouvait aux États-Unis. Elle a ensuite expliqué comment l'épidémie l'avait affectée. Elle a ensuite raconté qu'elle avait rencontré un ami d'université de Cebu au milieu du chaos du jour Z. Malheureusement, son petit ami a été mordu. Malheureusement, il a dû être tué parce que son ami se transformait. Gabrielle a tout raconté : comment ils ont été logés à LAX et ont failli mourir, mais ont été sauvés par des agents du SWAT de la police de Los Angeles qui avaient déserté, puis leur appartement provisoire mais somptueux face à l'océan Pacifique, où elle et ses compagnons survivants, dont un ressortissant français, se sont rendus à San Diego. Poursuivant son récit, Gabrielle a mentionné qu'elle s'était rendue chez l'une des survivantes, mais a découvert que le père de la jeune fille avait été mordu. Elle a ensuite évoqué le chaos qui régnait à San Diego, jusqu'à ce que son ami Cebuano soit abattu. Ils ont juste réussi à prendre le dernier bateau qui quittait San Diego et se dirigeait vers Hawaï. Elle a parlé des cinq jours passés à l'intérieur d'un navire de la marine avant d'arriver à Pearl Harbor. C'est à bord de ce navire que son ami a été soigné pour sa blessure par balle. Vivant désormais comme des réfugiés étrangers en attente de rapatriement, Gabrielle a indiqué que si Hawaï avait l'air d'un paradis, la vérité était que les plages et les sentiers de randonnée étaient fermés. Elle a également parlé des retrouvailles avec sa famille à Hawaï. Des couvre-feux ont été décrétés afin d'accueillir les quelque 2 000 survivants du continent. Thea a demandé ce qu'elle avait fait à Hawaï avec ses amis survivants. Gabrielle a répondu qu'on leur confiait des tâches en échange de nourriture, de logement et de services publics. Elle a évoqué les milliers d'étrangers bloqués qui, comme elle, attendaient de rentrer chez eux.
"Nous avons fait ce que nous pouvions. Nous avons apprécié les petites choses, comme le disaient les vieux films". Gabrielle a ajouté : "Nous avons célébré Halloween, Thanksgiving et les autres fêtes de fin d'année. "Nous fêtons Halloween, Thanksgiving, Noël et le Nouvel An à Hawaï.
"Oh, c'est super que vous ayez pu fêter ça." Thea commente. "Même ma famille et moi avons fêté mon anniversaire en même temps que Noël et le Nouvel An sur l'île de Lapinig."
Gabrielle a poursuivi jusqu'à la partie où le rapatriement était en plein essor. Ils sont revenus aux Philippines en février, s'arrêtant d'abord à Guam, puis à Cebu. Elle a fait ses adieux à ses amis de Cebuano avec lesquels elle s'est battue pour survivre. Il était temps de reprendre le bateau pour Bohol.
"Honnêtement, je n'ai plus eu de nouvelles de ma famille et de mes amis pendant notre long voyage de Los Angeles à San Diego, puis d'Hawaï aux Philippines". a ajouté Gabrielle. "J'étais très inquiète pour le bien-être de ma sœur et de certains de mes amis.
Elle marque une pause. "Je sais que certains de mes amis les plus proches n'ont pas réussi à voir la fin de cette pandémie.
Thea a hoché la tête d'un air compatissant. Même elle savait que certains de ses amis et fans avaient été victimes de cette épidémie.
"Je ne peux pas imaginer ce que tu as ressenti, Gab. Être à 6 000 kilomètres de chez soi, mais ne rien pouvoir faire parce qu'on est coincé dans un pays étranger au milieu de l'épidémie." Thea commenta.
"Crois-moi, tu n'as pas envie de te retrouver dans cette situation. ajouta Gabrielle. Elle pensait que le scénario était similaire à celui du film No Escape, mais avec des mangeurs de chair ambulants à la place.
"Je connais ce sentiment de joie et de soulagement que tu as ressenti lorsque tu as retrouvé ta sœur. a ajouté Thea.
"C'était le meilleur sentiment du monde. Je me suis inquiétée pour sa sécurité pendant environ quatre ou cinq mois". Gabrielle dit : "Je ne veux plus être séparée de ma sœur. "Je ne veux plus jamais être séparée d'elle ou de quelqu'un de ma famille.
La caméra continuait à tourner pendant que les deux aventurières parlaient. A la fin de la vidéo, les deux se demandèrent l'un à l'autre ce qui les attendait à l'avenir.
"Personnellement, j'ai envie de faire du droit après tout ça". dit Gabrielle. "Et toi, Thea ? Tu as l'intention de continuer à bloguer ou de t'engager dans l'armée ?
"Hmm, oui. Je veux aussi rejoindre Pinoy Big Brother. Enfin, si ce programme revient. J'ai l'intention de faire plus de vlogging et en même temps de servir mes compatriotes.
"C'est très noble de ta part, Thea.
La vlogueuse a ensuite conclu la vidéo.
"Cela termine notre segment d'aujourd'hui avec mon amie Gabrielle. L'histoire de son retour chez elle, ici à Bohol, sort d'un roman ou d'un film de fiction, mais elle est tout à fait réelle. Je souhaite inviter d'autres personnes à venir raconter comment elles ont vécu l'épidémie et ce qu'elles prévoient de faire ensuite.
Au revoir pour l'instant.
Ici le sous-lieutenant Thea Rizaldo, de l'armée de réserve philippine."
Notes de l'auteur :
C'est la fin de l'histoire de notre colocataire du PBB8, Thea Rizaldo. Jusqu'à présent, c'est la première fois que j'écris une fanfiction sur une célébrité locale dans mon pays.[/b]
Uranium Colonel- Messages : 1910
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