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La France exilée. Tome 3 : 1944 La fin d'un cycle

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La France exilée. Tome 3 : 1944 La fin d'un cycle - Page 2 Empty Re: La France exilée. Tome 3 : 1944 La fin d'un cycle

Message par LFC/Emile Ollivier Lun 6 Juin - 15:08

Chapitre 5 : La grande boucherie des Mariannes

« 1. Nous défendrons cette île de toutes nos forces jusqu'au bout.
2. Nous nous jetterons contre les chars ennemis serrant des explosifs pour les détruire.
3. Nous massacrerons l'ennemi, nous précipitant parmi eux pour les tuer.
4. Chacun de nos tirs doit être cadré et tuer l'ennemi.
5. Nous ne mourrons pas avant d'avoir tué dix ennemis.
6. Nous continuerons à harceler l'ennemi avec des tactiques de guérilla même si un seul d'entre nous reste en vie. »

Les six « Vœux du combat héroïque » du général Kuribayashi à destination des troupes défendant Saipan.

Les succès nippons en Inde ne présageaient pas de la situation par ailleurs. En Chine, le pont aérien organisé au dessus du Tibet avait permis l’équipement de trois divisions d’élites (pour le moment...). En effet, au lieu de disperser le matériel entre l’intégralité de l’armée, le gouvernement chinois avait décidé de le concentrer au sein d’unités spécifiques, qui seraient utilisées comme fer de lance lors d’offensives contre l’occupant. Premier succès, le gouvernement Higashikuni et le ministre de la guerre Yamashita avait décidés, d’un commun accord, d’évacuer la majeure partie des conquêtes de l’opération Ichi-Go de 1942, afin d’économiser les ressources « gaspillées » dans la surveillance et le contrôle de territoires n’apportant pas grand-chose à l’Empire japonais… Suite aux premières discussions avec les Franco-Britanniques en Suisse, ce retrait était aussi un gage de bonne volonté offert aux deux alliés. Mieux, aucune politique de la terre brûlée ne fut pratiquée dans les zones évacuées, à la stupeur des officiers sur place…

Dans le Pacifique, les Américains déclenchent l’opération Forager, la conquête des îles Mariannes, cœur de la « forteresse infranchissable » voulue par le défunt Yamamoto. Elles sont défendues par 100 000 soldats japonais, et ont vues le renforcement des installations défensives de l’archipel être depuis novembre 1943, la priorité absolue des ingénieurs nippons. Pis, la flotte impériale, regroupée à Kure, se tient prêt à la première alerte à fondre sur la force d’invasion US.

D’ailleurs, les îles Mariannes et leur défense obsèdent tellement l’amiral Yamaguchi Tamon, successeur de Yamamoto, qu’il ne prit même pas en considération l’idée d’attaquer la flotte américaine, relativement modeste au regard de l’ampleur du Kido Butai, qui protégeait l’assaut amphibie sur Biak, au nord de la Nouvelle-Guinée, malgré les demandes répétées de ses subalternes.

Non, la bataille décisive qui verra la victoire de l’Empire aura lieu en Mer des Philippines…

Il est vrai à la décharge de Tamon, que Biak était à l’autre extrémité de l’Empire, et qu’au delà du fait que la garnison se défendait extrêmement bien, le Kido Butai risquait d’être attaqué par la flotte ennemie principale lors du voyage, alors qu’une bonne partie du plan de défense des Mariannes reposait également sur l’aviation basée au sol… Flotte contre flotte, les Japonais étaient désavantagés…

Le temps de mouillage à Kure n’est cependant pas perdu. Les équipages poursuivent leur entraînement, et rattrape partiellement le niveau des équipages massacrés depuis le début du conflit, sous la houlette de vétérans tels Sakai Saburō et Nishizawa Hiroyoshi. Ces vétérans, cependant, reprendront le commandement à la première alerte d’un assaut américain sur les Mariannes !

Le 11 juin, des raids massifs de B-17 et autres B-24 sur les positions japonaises à Saipan, Guam et Tinian augurent du déclenchement de l’offensive. Le jour même, la flotte combinée quitte Kure pour la Mer des Philippines.

La boucherie pouvait commencer…

Elle commence au sol où il faut trois jours aux Américains, et 2000 morts, pour sécuriser les plages en refoulant les troupes japonaises du général Kuribayashi Tadamichi à l’intérieur de l’île de Saipan, premier objectif de l’invasion ! Pis pour les US Marines, les Japonais savaient que la flotte de Yamaguchi arriverait bientôt et écraserait à coup sûr ces diables d’Américains ! Quant à leur chef, proche d’eux, il était véritablement exceptionnel. Les Marines, des soldats d’envergure, allaient faire face à des Japonais au moral exceptionnellement haut, solidement retranchés, et dont on a vu qu’ils combattraient avec un fanatisme redoublé. La faucheuse allait avoir beaucoup de travail…

L’amiral Yamaguchi souhaite pour obtenir la supériorité numérique dans les airs, s’appuyer, en plus de son aviation embarquée, sur l’aviation japonaise basée directement dans les îles de la région, notamment Guam et Saipan. Or, l’amiral Spruance, qui commande la flotte d’invasion la fait éradiquer méthodiquement soit au sol, soit dans les airs. Les Japonais ne peuvent compter que sur leur aviation embarquée… Pis, ils sont rapidement repérés par des sous-marins américains, submersibles qui ne se privent pas de livrer leur position à Spruance. Cependant, celui-ci, qui craint un nouveau Tsoushima, et qui s’est fixé comme priorité de protéger les forces amphibies, ne bouge pas, et reste à l’est de la barrière infranchissable. Ozawa, l’adjoint de Yamaguchi qui commande le Kido Butai, peut lancer 4 vagues d’assaut sur la Vème flotte américaine.

Un combat dantesque oppose l’aviation japonaise, qui se rue sur les plus puissantes unités de la marine américaine, et les Hellcats, les chasseurs US qui veulent leur barrer la route. Sakai Saburo, qui commande la première vague, abat à lui seul cinq appareils américains. La route de la flotte américaine est dégagée ! Malheureusement pour les Japonais, ils doivent affronter la puissante DCA des vaisseaux américains, dirigée par radar.

Les pilote formés en Mer intérieure ont néanmoins bien appris leur leçon, quand il survivent à l’orage de plomb, leurs coups tombent généralement au but. Le USS St-Mihiel (CV-11) (nommé ainsi en l'honneur de la bataille de Saint-Mihiel en 1918, victoire américaine en France près de Verdun. Signe de l’amitié franco-américaine), sur lequel les Nippons s’acharnent particulièrement, devient la proie des flammes, et sombre deux heures plus tard, emportant dans les flots 102 de ses marins dans les flots.

Les américains, perdent, en plus du St-Mihiel, un croiseur, coulé par deux torpilles.

Et il ne s’agit que de la première vague !

Échaudés, les Américains se vengent sur les vagues suivantes, mais à la fin de la quatrième et dernière vague, ils ont un autre porte-avions inutilisable, perdus deux autres croiseurs et un destroyer.

Sur le moment, les Américains ne se rendent évidemment pas compte qu’ils ont porté un très rude coup à la flotte embarquée nippone, et tué nombre des pilotes péniblement formés au cours des mois précédents…

Face à l’ampleur des pertes (qui restent tout de même relatives au vue de l’ampleur de l’armada), les Américains se devaient de contre-attaquer. Et ils seront sans pitié.

Spruance lance alors ses groupes aériens sur la flotte nippone, déjà aux prises avec un assaut des submersibles américains, qui ne se contentent pas de renseigner leur commandement sur la position des adversaires, mais sont également passés à l’assaut ! L’un d’eux endommage gravement le Zuikaku mais la défense japonaise, réorganisée conformément à la doctrine de Yamamoto, elle-même issue des enseignements de la guerre sous-marine allemande, est efficace, un submersible sera porté disparu, tandis que deux autres sont maintenus à distance par les torpilleurs nippons.

Deux heures plus tard, les escadrilles américaines arrivent enfin sur leurs adversaires, qui se défend plutôt bien. Une cinquantaine d’avions américains sont perdus contre un autre porte-avions ennemi (le Taiho, vaisseau amiral d’Ozawa), un cuirassé, et deux croiseurs.

Après le départ des appareils ennemis, c’est l’heure des choix pour Ozawa.

Doit-il lancer ses grosses unités sur Spruance pour déclencher une bataille de rencontre ? Ou se replier pour panser ses plaies ? Son aviation sévèrement étrillée le laissant à la merci d’un harcèlement constant par l’aviation ennemie, Ozawa ordonne la retraite sur Kure et la Mer intérieure.

L’Amérique triomphe dans la Bataille de la Mer des Philippines !

Elle a néanmoins subi des pertes sensibles, près de 250 appareils, un porte-avions coulé, un autre devant être renvoyé à Pearl Harbor pour y être réparé, trois croiseurs et un destroyer.

Yamaguchi, s'estimant déshonoré par cette défaite et la fin prochaine de la « barrière infranchissable », met fin à ses jours. Il est remplacé par l'amiral Toyoda tandis que Nagumo est « muté » à un poste de terrien aux Philippines.

Désormais, l'aéronavale japonais ne compterait quasiment plus, et, du surcroît, ne serait plus au cœur des plans des commandants japonais. Mais cela, un certain « Bull » l'ignorait encore...

Cependant, sur terre, à Saipan, l’horreur continuait, et semblait loin de pouvoir s’arrêter…

Elle durera encore deux mois, ne s’achevant qu’en août 1944 après 2 mois de durs combats et au prix de pertes très lourdes. L’horreur atteignit son paroxysme lorsque les Américains découvrirent sur cette île que le refus de la reddition et la folie suicidaire qui en découle ne touchait pas seulement les militaires, mais également les civils japonais ! Des milliers d'entre eux préfèrent mettre fin à leurs jours plutôt que de se livrer à eux en dépit des tentatives de ces derniers de les sauver.

Quant à la garnison, elle est presque entièrement exterminée. Seulement 300 japonais tombant vivants aux mains des Américains… Quant à Kuribayashi, il tombe en samouraï, en menant en personne une dernière charge Banzai contre les Américains qui s’apprêtaient à submerger le dernier carré des défenseurs nippons.

Kuribayashi a, au prix de sa vie, respecté à la lettre le code d’honneur, les six « Vœux du combat héroïque », qu’il avait fait suivre à se troupes.


À Saipan s’illustrent les Indiens Navajos, dont la langue, inconnue des Japonais, sert de moyens de communications et, au-delà, de code, pour la transmission des messages américains. Episode qui resterai longtemps méconnu. Au-delà du racisme anti-indien aussi vivace, l'autre cause de ce manque de reconnaissance après-guerre fut le simple fait que l’État-major américain ne voulait pas dévoiler son secret au monde et réutiliser le code navajo à l'avenir…

L’île à peine sécurisée, l’horreur recommence sur l’île voisine de Guam, envahie à peine deux semaines plus tard….

La France exilée. Tome 3 : 1944 La fin d'un cycle - Page 2 Navajo10
Soldats navajos de l’armée américaine à Saipan
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Message par Collectionneur Lun 6 Juin - 16:15

Merci pour le chapitre, juste un s oublié :.
Les pilote... formés en Mer intérieure ont néanmoins bien appris leur leçon
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Message par DemetriosPoliorcète Mer 8 Juin - 8:55

Toujours un plaisir !

Je dois avouer trépigner d'impatience pour voir la suite de l'affrontement au sommet du Reich
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Message par Flosgon78 Jeu 9 Juin - 11:28

génial comme toujours !
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Message par LFC/Emile Ollivier Sam 25 Juin - 16:50

Chapitre 6 : Boîte de pandore

« Répression à l’est, coopération à l’ouest ! »
Staline, sur l’attitude à avoir vis à vis de la résistance intérieure polonaise.

L’Armée rouge écrasait tout sur son passage et se dirigeait à marche forcée vers Varsovie, capitale de la Pologne martyre.

Les Polonais, échaudés par la trahison des Soviétiques, qui se sont retournés contre les membres de la résistance polonaise en Pologne orientale, débattent sur la conduite à tenir face à l’arrivée imminente des hommes de Staline dans la capitale. En France libérée, Sikorski, et, au-delà, de Gaulle, suivaient à distance ce qui semblait être l’installation prochaine des troupes russes en Pologne. Les deux dirigeants avaient de bonnes raisons de se méfier des Soviétiques. Le premier les avaient vu poignarder dans le dos l’armée polonaise en 1939 et annexer la moitié de son pays. Le second, avait vu Staline réclamer à nouveau les mêmes provinces volées à la malheureuse Pologne (et également violemment attaquer le gouvernement légitime et légal de Sikorski). Et, surtout, tous deux voyaient Staline installer des fantoches en Bulgarie, Yougoslavie et Albanie...

Sikorski, conforté par de Gaulle, ordonne à l’AK (Armia Krajowa, l’Armée de l’intérieur, la résistance intérieure polonaise) d’être prudente, de n’aider l’Armée rouge qu’au dernier moment.

Or, le 12 juillet 1944, les avant-garde soviétiques atteignent Praga, un faubourg de Varsovie. L’entrée de l’Armée rouge dans la ville semble alors imminente…

Mieux, à Lublin, les Soviétiques coopèrent avec les membres de l’AK qui les ont aidés à libérés la ville, aidant à la remise en place d’une administration polonaise (et non soviétique).

En effet, Staline a décidé de coopérer avec les Polonais dans les régions « polonaises » situées à l’ouest de la ligne Curzon. Mieux, l’ambassadeur soviétique à Paris, Alexandre Bogomolov, a donné à Sikorski une lettre écrite de la main de Staline et dans laquelle le Vojd annonce vouloir relancer des relations polono-soviétiques amicales. Staline ne demandant en échange que l’intégration de deux membres du parti ouvrier polonais (dont Edward Osóbka-Morawski) au sein du cabinet Sikorski.

Mieux, l’aviation soviétique largue des tracts en Polonais appelant Varsovie à l’insurrection, appels relayés de même par Radio Moscou.

Ainsi, partiellement rassurée, l’AK décide d’agir. Non seulement dans l’idée de donner un gage d’amitié aux Russes en réponse à la main tendue par leur chef, mais également dans celle d’accueillir l’Armée rouge dans une Varsovie libérée d’elle-même et ainsi montrer la force des Polonais aux Soviétiques. Ce qui constituait le plan originel.

Méfiance toujours...

L’insurrection et déclenchée le 15 juillet.

Varsovie est rapidement libérée, notamment grâce à l’intervention décisive des Soviétiques qui, en plus d’avoir soutenu les combattants de Varsovie même avec leur infanterie, ont empêché toute contre-attaque allemande en perçant au nord et au sud de la ville, la ligne constituée par la Vistule.

Avançant dans un pays ami, l’Armée rouge connaît un second souffle dans le cadre de son offensive « Pluton » tandis que l’opération Tempête/Burza est étendu à la majorité du restant du « Gouvernement général » que les Allemands, attaqués de tous côtés, doivent évacuer en catastrophe. Exception faîte de Poznan (Posen pour les Allemands), où réside en effet une importante minorité allemande. Là-bas, l’armée allemande et les SS d’Himmler (commandés par Heydrich) écrasent l’AK dans le sang et maintiennent à distance une Armée rouge exténuée par sa « chevauchée fantastique » à travers la Pologne martyre.

C’est dans ce contexte libérateur que l’horreur sur terre est découverte.

L’Armée rouge et des détachements de l’AK, libèrent les camps de concentration situés en Pologne, dont Auschwitz. Des centaines de milliers d’humains réduits à l’état de « cadavres vivants à peine » selon les dires d’un soldat polonais, voient la fin de leur calvaire enfin arriver. Les SS ont à peine eut le temps de décamper, et encore moins celui d’organiser le rapatriement des captifs vers le cœur du Reich, leur épargnant des souffrances supplémentaires et de cruelles « marches de la mort ».

Le président français, René Cassin, avouera lui-même que bien qu’au courant de l’existence des camps, sera « pétri d’horreur » en recevant les témoignages des Polonais et des survivants. Les témoignages soviétiques étant, de leur côté, édulcorés...

Chassés du cœur de la Pologne, les Nazis sont en extrême difficulté. Pis pour eux, la Slovaquie et sa résistance communiste elle, se soulève également et, avec l’aide de l’Armée rouge, chasse l’Allemand de la majorité du territoire. La Hongrie, dont la capitale sera bientôt assiégée, constitue désormais un saillant nazi au cœur du territoire tenu par l’armée soviétique.

Si Sikorski, méfiant toujours, n’envoie qu’une délégation gouvernementale en Pologne même, Beneš, le président tchécoslovaque, quitte Londres avec l’intégralité de son gouvernement pour s’installer à Kosice, se plaçant volontairement sous la protection soviétique. Cela, les alliés Franco-Britanniques ne lui pardonneront jamais…

Tandis que les Soviétiques poursuivent l’armée allemande et prépare une attaque contre le « corridor de Dantzig » en vue d’isoler non seulement la Prusse-orientale mais également le Groupe d’armée du nord stationné dans les États baltes, le général Constantin Rokossovski devient commandant des troupes soviétiques en Pologne. Pour les malheureux Polonais, son pouvoir deviendra petit à petit de plus en plus important…

La boîte de pandore est ouverte, elle contenait pour la Pologne tous les maux du Stalinisme. Le seul espoir restant étant l’inébranlable patriotisme et la foi sincère du peuple de Pologne.

Tandis que ces évènements décisives se produisent à l’est, à l’ouest, Eisenhower peaufine une offensive vers le cœur du Reich au travers de la Moselle pour atteindre la Ruhr via la Sarre et la Rhénanie, sur les conseils des membres français du SHAEF. Suite à un assaut préliminaire de la IInde armée française de Delestraint, Metz est libérée le 14 juin 1944, au bout de 3 jours de combats, les Français exploitant à merveille les failles dans le Moselstellung.

C’est l’opération Spear/Lance.

Cependant, un évènement vient changer la donne…

Les assauts des fusées volantes V1 sur Londres. Churchill enrage de voir sa capitale de nouveau prise pour cible par les Nazis. Il faut toute la force de persuasion de ses subalternes pour l’empêcher de faire gazer les villes allemandes en représailles ! Néanmoins, soucieux de faire cesser le plus vite possible les attaques, Churchill décide de détourner l’effort de guerre allié de la Sarre, vers les Pays-Bas, d’où sont tirés les missiles balistiques visant Londres.

En effet, les lignes logistiques des Occidentaux étant démesurément étirées depuis les plages provençales et normandes, il est impossible désormais d’effectuer une poussée générale sur l’ensemble du front… Conscient que la cible d’Eisenhower est la Sarre, ce qui bien qu’un choix cohérent, risque de rallonger de plusieurs semaines encore la durée des bombardements sur Londres, Churchill use de son influence auprès de Roosevelt pour obtenir un changement stratégique.

C’est la genèse de l’opération Market Garden qui ciblera les Pays-Bas pour, à terme, atteindre également la Ruhr.

Poussé par son gouvernement, Eisenhower cède et abandonne Lance tandis que les ressources qui auraient permis de conclure la libération de la France sont détournées plus au nord. Pas rancuniers (alors que de surcroît, Paris subit plus d’attaques que Londres et de la part de missile tirés depuis la Rhénanie !), et obéissants au commandant suprême interallié, Paris et de Gaulle fournissent à l’opération la 1ère division parachutiste, amalgame des premiers éléments aérotransportés français ayant participé à Seigneur suprême au sein de la 1ère brigade parachutiste, et d’anciens des Corps-Francs, réaffectés dans la guerre aéroportée. La 1ère division parachutiste sera commandée par le déjà légendaire général Pierre Koenig.

Anvers, qui aurait été une cible préliminaire plus logique, a bien vite été oubliée...

Du sud-ouest au nord-est, le dispositif allié est le suivant :

- À Eindhoven, la 101st Airborne division américaine.

- De Veghel à Grave, sur un front rural et très étendu, la 1ère division aéroportée française et la 1ère brigade indépendante de parachutistes polonaise.

- À Nimègue, la 82nd Airborne division américaine.

Enfin, à l’extrême nord, à Arnhem, la 1st Airborne division britannique.

L’objectif des paras est de tenir les ponts le temps que les blindés du 30ème corps se ruent vers le nord et contournent la Ligne Siegfried.

L’assaut est déclenché le 25 juin 1944.

L’idée, intéressante sur le papier, se frotte déjà à l’origine sur un écueil. L’armée allemande n’est plus en déroute et a eu un mois pour se retrancher, qui plus est sur un terrain favorable à la défense, dans les Pays-Bas aux terrains inondables.

D’emblée, les Paras subissent de lourdes pertes et seules les immenses capacités militaires de ces troupes d’élites leur permettent de sécuriser la route d’Eindhoven à Nimègue.

Nimègue ? En effet, les Britanniques sont repoussés par les SS défendant Arnhem, en dépit de l’aide apportée par la résistance néerlandaise (et dont la malheureuse population paiera rapidement le prix…) et sont bientôt encerclés à Oosterbeek, au nord-ouest de la ville.

Bien que devant eux-même faire face aux contre-attaques nazies sur leur front démesurément étendu, Pierre Koenig, le polonais Stanisław Sosabowski, Anthony McAuliffe, commandant la 101ème et James M. Gavin de la 82ème décident d’un commun accord de créer, de leur propre chef une Task Force chargée de remonter vers le nord pour débloquer les Britanniques. Les quatre hommes comptant d’ailleurs sur le fait qu’après deux jours de combats pour percer le front, le 30ème corps remontait enfin vers le nord-est et pouvait donc apporter sa puissance de feu aux paras franco-polono-américains.

5 000 parachutistes remontent donc vers le nord et réussissent in-extremis, à percer l’anneau d’acier formés par les assiégeants allemands et à permettre le repli des Anglais.

Si Market Garden fut donc un échec, car Arnhem n’avait pu être sécurisé, et par conséquent la Ligne Siegfried n’avait pu être contourné, l’épisode du sauvetage des parachutistes britanniques par la Task Force Koenig (initiateur du projet) est désormais entrée dans la légende des divisions aéroportées des armées française, américaine et polonaise.

Personne n’osera blâmer les quatre hommes pour leur désobéissance. Ils seront même récompensés pour leur bravoure par leurs gouvernements respectifs pour des « broutilles » les mois suivants… (Car on ne pouvait décemment les honorer pour avoir désobéis, ce qui aurait ouvert une boîte de pandore…).

Berlin, furieux de l’aide apportée par la population aux Paras, organisera une famine aux Pays-Bas !

Quant aux Alliés, ils se rabattent sur des opérations de moyennes envergures. Les Britanniques se préparent à attaquer Anvers, les Américains se dirigent vers Aix-la-Chapelle et les Français préparent leur retour en Alsace.

Pendant ce temps, les bombes volantes continuent à pleuvoir sur Londres et Paris. Bientôt, les V2, impossibles à intercepter contrairement aux V1, seront lancés à leur tour...

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Europe fin juillet 1944
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Message par Collectionneur Sam 25 Juin - 20:05

Relecture rapide. Un pluriel oublié :
Or, le 12 juillet 1944, les avant-garde(s) soviétiques atteignent Praga,

Donc, on pourra tourner ''Un pont trop loin'' avec une fin héroïque La France exilée. Tome 3 : 1944 La fin d'un cycle - Page 2 1f605 ?

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Message par LFC/Emile Ollivier Sam 25 Juin - 20:07

Effectivement ! Activision bien sûr oubliera les soldats français dans son "Call of Honor" Laughing
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Message par LFC/Emile Ollivier Dim 26 Juin - 9:20

Chapitre 7: Götterdämmerung

« La Schutzstaffel a découvert un complot contre le Reich et le peuple allemand. En conséquence de quoi, le Reichsführer-SS Heinrich Himmler prend les pleins pouvoirs comme Reichschützend (Protecteur du Reich) dans l’intérêt général du Peuple. Martin Bormann et Hermann Goering et les autres traîtres à leur pays ont été mis hors d’état de nuire, coupables d’avoir participé activement au complot ayant assassiné notre Führer bien aimé, Adolf Hitler. La SS agit ainsi dans l’intérêt et pour la sécurité du peuple allemand ».

Radio Berlin, le 4 août 1944.

Les dirigeants nazis étaient, c’est le moins que l’on puisse dire, à couteaux tirés depuis la mort d’Hitler et l’échec de Walkyrie. Chacun des grands pontes de ce Régime pourri cherchait à éliminer ses rivaux. Himmler, cependant, avait 4 as dans sa manche, avec ses milliers de fanatiques SS à sa botte, véritable armée personnelle dès lors qu’il lui en prenait l’envie de l’utiliser à son compte…

Himmler avait a fortiori, beaucoup plus d’yeux et d’oreilles que ses rivaux principaux, Goering et Bormann. De plus, l’atout principal de Bormann était l’influence qu’il exerçait directement sur Hitler. Celui-ci mort, il n’avait plus beaucoup de leviers et d’atouts pour défendre sa position… Quant à Goering, il avait été nommé à la chancellerie uniquement car il était le successeur désigné d’Hitler. Les villes allemandes en ruine, la Luftwaffe incapables d’arrêter les vagues sans fin de B-17 et autres B-24 alliés, il était en situation encore plus précaire que Bormann…

La Wehrmacht, qui ne faisait au fond que suivre les ordres, et n’avait véritablement aucune « préférence » entre les différents membres de la clique nazie, n’interviendra pas pour en sauver un seul, attendant de savoir qui l’emportera pour savoir à qui obéir…

Si ses commandants savaient…

Le seul espoir de Goering était le peuple allemand lui-même. Himmler avait appris par une « taupe » dans l’entourage de ce dernier que celui-ci préparait une adresse au peuple allemand dont la teneur, appelant à la défense de l’Europe chrétienne face à la Barbarie athée venue de l’est (alors que les Nazis, et particulièrement les SS, n’étaient que de vulgaires païens…), et dont les premières ébauches tendaient à appeler au dépassement définitif de la rivalité entre Catholiques et Protestants. De quoi mettre en colère le chef des SS. Himmler avait également su par sa taupe que Goering, une fois seul maître du Reich, enverrait l’essentiel de l’armée allemande à l’est, pour que la majorité du territoire allemand tombe entre les mains des Occidentaux. L’objectif étant que cela déclencherait une troisième guerre mondiale entre un Staline furieux d’avoir été doublé et les Alliés de l’ouest, conflit dans lequel le Reich combattrait aux côtés de ces derniers...

Cependant, le peuple allemand, amorphe, profondément attaché à la doctrine nazie, ayant perdu toute once de volonté propre, aurait-il vraiment été une force capable d’aider le chef de l’aviation allemande de s’opposer à la SS même si le discours avait été radiodiffusé ? Rien n’est moins sûr…

Il n’empêche que cette information poussa tout de même Himmler à accélérer ses préparatifs

Dans la nuit du 4 au 5 août 1944, Goering et Bormann furent saisis et immédiatement abattus par les SS en chasse, ainsi que des dizaines de leurs proches, membres de la famille ou proches collaborateurs, dans une réédition de « La nuit des longs couteaux ». Bormann fut abattu en essayant de fuir. Visiblement informé, mais trop tard, du coup d’État de la SS. Goering surpris dans un état second, ayant consommé une dose importante d’opium, ne put lui, rien tenter contre les assaillants…

Les autres membres non SS et/ou non inféodés à Himmler du gouvernement nazi (dont Goebbels) furent également liquidés lors de cette opération. La mort de Goebbels n’empêchera pas Himmler, de terminer le navet raciste et francophobe de celui-ci, « Le sac du Palatinat » (réalisé par Veit Harlan), où l’on peut voir Louis XIV utiliser des troupes africaines (jouées par des prisonniers de guerre) et sous-entendant que Louvois était Juif…

Si cela pouvait motiver les soldats du Front ouest à s’opposer à l’invasion française imminente...

Himmler, contrairement à Goering, n’était pas homme à céder la moindre parcelle de territoire allemand aux Alliés, qu’ils soient soviétiques ou occidentaux… Sa stratégie militaire sera simple, combattre pied à pied, voire même contre-attaquer quand cela est possible, en attendant les armes miracles…

Quant au prétexte du coup d’État, il fut tout trouvé. Goering, Bormann, et les autres nazis massacrés avaient secrètement soutenus les putschistes du 6 juin. De plus, on pourrait écraser toutes possibles futures oppositions au sein du parti et plus généralement, au sein de l’appareil gouvernemental et militaire, sous ce prétexte…

La SS, le Parti et l’État allemand étaient entremêlés comme jamais. Himmler concentrait à nouveau tous les pouvoirs du Reich entre ses mains, ayant presque autant de pouvoirs politiques qu’en avaient eu Hitler lui-même.

Mais Himmler n’est pas Hitler…

La dévotion fanatique du peuple allemand envers Hitler, Himmler ne l’aura jamais. Le peuple allemand commençait, en effet, à prendre conscience de sa situation. Ramené qu’il était aux temps barbares par la destruction systématique des infrastructures par les Alliés. Quant à son niveau de vie, il s’effondrait, les Nazis n’ayant plus l’Europe à piller…

Le travail des « faisans », du surnom donné aux fonctionnaires de l’administration nazie, qui jusqu’au 6 juin, compensait par sa rigueur et son efficacité, les dommages causés aux infrastructures, perdait de ces qualités. En effet, eux qui servaient sans sourciller Hitler dans son projet mégalomaniaque jusqu’à son assassinat, étaient consternés et abattus depuis la mort du Führer. Les méthodes brutales des SS, qui se mirent dans les semaines suivantes à purger l’administration, en dépit des avertissements de Speer (qui avait survécu au putsch, car à la fois extrêmement efficace, et neutre dans la guerre fratricide qui opposaient les grands pontes nazis entre eux), n’arrangèrent rien. Les fonctionnaires liquidés, certes moins efficaces, l’étaient de toute façon toujours plus que les brutes à moitié illettrées issues de la SS qui les remplaçaient.

Himmler avait beau être un anticommuniste viscéral, il n’en appliqua pas moins des méthodes staliniennes pour asservir l’armée et la nazifier. Des centaines d’officiers furent démis et, le plus souvent exécutés, avant d’être remplacés par des membres de la SS. Ainsi, Von Rundstedt, dont le commandement commun aux côtés de Rommel à l’ouest le rendait éminemment suspect aux yeux du Reichschützend, mais également Von Kluge, Von Küchler et Von Bock furent exécutés. On voit que la purge frappe principalement les officiers issus de l’aristocratie prussienne, dont les valeurs conservatrices au fond, étaient le plus souvent contradictoires avec celles des Nazis. En effet, Kesselring, qui commandait en Italie toujours, ne fut pas inquiété et reçut même le commandement du front occidental, où il appliqua avec brutalité, la politique jusqu’au boutiste d’Himmler et des SS… Guderian, lui, obtînt de nouveau le commandement à l’est.

Keitel et Jodl, tués la 6 juin, il ne restait guère plus d’officiers de hauts rangs à l’armée allemande, autre que ceux nommés ou promus par Himmler… À l’instar de Ferdinand Schörner, commandant le groupe d’armée du nord, promu maréchal (et dont le groupe d’armée est renommé Heeresgruppe Ostland, du nom donné par les Nazis aux Pays baltes). Un homme pas forcément incompétent mais d’une brutalité certaine...

Le comble de l’incohérence fut atteint quand des officiers nationaux-socialistes, issus des rangs SS, véritables « commissaires politiques », furent adjoints à chaque unité de l’armée allemande.

Avec droit de vie et de mort sur chaque combattant…

Ces méthodes furent, c’est le moins que l’on puisse dire, inefficaces, si ce n’est contre-productives…

Le SS Karl Wolff, nommé en remplacement de Kesselring en Italie, n’a par exemple, pas son envergure. Et c’est lui qui à peine nommé doit subir la double offensive alliée dans ce pays. L’opération Olive, offensive alliée contre la Ligne Adolf Hitler (nouveau nom donné à la Ligne gothique), qui défend la plaine du Pô, et l’opération Marignan, offensive de l’Armée des Alpes reconstituée (et commandée par le général Delmas), véritable « IVème armée française », contre les défenses du Reich sur le versant italien des Alpes.

Les Alliés sont stupéfaits par la rapidité avec laquelle s’effectuent les bouleversements politiques à la tête de l’Empire nazi, que l’on pensait monolithique et solide. Deux dirigeants alliés en prennent la mesure plus rapidement et justement que leurs collègues. En effet, si pour Churchill, Himmler sera aussi puissant que l’était Hitler, si pour Roosevelt, l’Allemagne continuera la guerre avec autant d’acharnement et n’acceptera toujours pas l’idée d’une capitulation sans conditions, à l’image du Japon d’Higashikuni qui continue la lutte comme l’aurait fait celui de Tojo. À l’inverse, de Gaulle et Staline ont bien pris la mesure de l’état lamentable de l’appareil gouvernemental nazi. Le Géorgien par son réseau d’espion à la tête du commandement allemand, de Gaulle car le plus souvent, il prend conscience plus vite et plus justement que les autres des « changements de front de l’univers ». Et de Gaulle est conforté dans les jours qui suivent dans sa bonne appréciation par un évènement qui révèle le caractère moribond du moral de l’armée allemande à l’ouest.

Tandis que de Hauteclocque approche de Strasbourg après avoir franchi le col de Saverne, celui-ci tombe nez à nez avec un groupe de soldats et de sous-officiers allemands agitant plusieurs drapeaux blancs. L’un d’eux, francophone, annonce que son unité à l’intention de se rendre dans son intégralité ! Le colonel Billotte interpelle alors l’Allemand en lui demandant où se trouvent les hauts-gradés de son unité ?

Le sergent allemand lui répond que tous leurs officiers, traumatisés par la défaite imminente, se sont suicidés…

Les Français s’en tiennent pour le moment à cette explication bancale puis les éclaireurs confirment que des centaines de militaires allemands se tiennent un petit kilomètre derrière les porteurs de drapeaux blancs, sans armes. Or, lors de la mise en détention des soldats, les Français découvrent les corps des « suicidés », en fait abattus de plusieurs rafales. Et de rafales dans le dos pour certains qui semblaient tenter de fuir dans l’autre sens…

Les officiers SS, expliqueront les soldats, s’étaient rapidement fait haïr de la troupe par leur brutalité extrême, faisant exécuter plusieurs soldats et sous-officiers, accusés de défaitisme. La goutte d’eau fut lorsque les SS ordonnèrent l’exécution de 10 hommes choisis au hasard car un seul avait osé lire un tract largué par l’aviation française et appelant à la reddition, peu de temps auparavant.

Entendant le canon tonner, talonnés par les Français victorieux, se sentant tous menacés par leurs cruels commandants, les hommes, comme muni d’un esprit de ruche, retournèrent leurs armes contre les SS et les massacrèrent. Prenant conscience que ce massacre signifierait leur arrêt de mort à tous s’ils rejoignaient leurs lignes, ils désignèrent alors plusieurs d’entre eux pour proposer leur reddition à la 2ème DB en approche…

« Himmler et les SS mauvais ! Tract très bien ! Vive l’amitié franco-allemande ! » ajoute le sous-officier francophone.

En effet, le fameux tract contenant un appel écrit par Rudolf Hilferding, chef du Comité allemand libre, demandant entre autres, aux soldats allemands de se rendre et pour l’avenir, de bâtir une relation franco-allemande apaisée et amicale.

D’autres évènements, certes de moindre ampleur et consistant plus en des redditions de petits groupes de déserteurs, de cinq ou six hommes en moyenne, sont remontés par les troupes françaises, mais aussi américaines et britanniques. Tous ces déserteurs ont le même discours. Les SS sont cruels, perte de moral liée à la mort d’Hitler et prise de conscience d’une destruction totale du « Vaterland » si ce combat, impossible à gagner, et de surcroît « inutile à l’ouest », continue.

« C’est votre heure ! » Dira de Gaulle à Hilferding. Le 22 août, le Comité allemand libre devient le « Gouvernement provisoire de la République allemande ».

Restait à convaincre les Anglo-Saxons de lui donner une parcelle d’autorité sur les régions allemandes qu’ils occuperont… On pense aux Américains qui combattent déjà rue par rue à Aix-la-Chapelle.

L’offensive française aboutit, de son côté, à la libération presque complète de l’Alsace (seule l’extrême nord du département du Bas-Rhin échappait encore aux Français fin août). De Hauteclocque entre à Strasbourg le 19 août.

Le serment de Syrte a été honoré.

À l’est, où le combat serait donc encore « utile », Staline se rend compte de la nouvelle donne consécutive à la mort d’Hitler et à l’effritement de l’autorité nazie. Si la guerre contre l’Allemagne sera donc sûrement finie avant la fin de l’année, la STAVKA n’a constaté, elle, aucune perte de combativité de la Wehrmacht sur le Front de l’Est. Staline craint donc que sa proie, Berlin, lui échappe et que les Occidentaux y pénètrent avant l’Armée rouge.

« Il va nous falloir sortir les griffes contre les Franco-Britanniques, et sourire à Roosevelt... » explique-t-il aux dirigeants soviétiques.

Staline avait un plan...

La France exilée. Tome 3 : 1944 La fin d'un cycle - Page 2 Prison10
La fin est proche


Dernière édition par LFC/Emile Ollivier le Dim 26 Juin - 9:25, édité 1 fois
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Message par LFC/Emile Ollivier Dim 26 Juin - 9:24

Cette prise du pouvoir ressemble certes fortement à celle de "The Footprint of Mussolini" mais c'est une piste que j'avais déjà imaginé bien avant de lire ce récit (excellent au demeurant).
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Message par Collectionneur Dim 26 Juin - 9:38

Quand on voit qu'IRL c'est l'équivalent de deux divisions allemandes qui ont étaient fusillés, pendus ou décapités à la hache durant ce conflit par la ''justice alkemande'', le fait qu'il n'y ait plus de révoltes de la part des simples soldats est pour moi un mystère.
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Message par DemetriosPoliorcète Dim 26 Juin - 9:57

Je vois que tu as finalement choisi l'option Himmler plutôt que l'option Goering. Merci pour le clin d'oeil d'ailleurs!

Super texte, la situation d'après-guerre est bien partie pour être très différente de celle d'OTL.
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Message par Préhistorique Dim 26 Juin - 10:28

La mort de Goebbels n’empêchera pas Himmler, de terminer le navet raciste et francophobe de celui-ci, « Le sac du Palatinat » (réalisé par Veit Harlan), où l’on peut voir Louis XIV utiliser des troupes africaines (jouées par des prisonniers de guerre) et sous-entendant que Louvois était Juif…
Un tel film pourrait en effet sortir du cerveau détraqué de Goebbels. Laughing

Par contre pas la peine de prendre des prisonniers de guerre car sous le troisième reich les rares noirs de nationalité allemande était utilisé pour tourner des films. En plus si l'on prend des prisonniers de guerre il faudrait des troupes pour les garder donc des soldats absents du front alors autant prendre des civils allemands noirs.

Cf Noirs sous le Troisième Reich

On peut voir des extrait de films de l'époque dans ce documentaire entre 13 min 45 et 15 min 20 (c'est en allemand mais il y a des sous titre anglais, il me semble aussi qu'Arte en avait fait une version française). Il y a une séquence du Baron de Munchausen (1943, le seul bon film allemand de l'époque avec ses effets spéciaux, diffusé aussi par Arte, une version allemande sous titré français existe sur Youtube) et le témoignage de Theodor Wonja Michael, un acteur noir ayant tourné dans le film.
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Message par LFC/Emile Ollivier Dim 26 Juin - 16:29

DemetriosPoliorcète a écrit:Je vois que tu as finalement choisi l'option Himmler plutôt que l'option Goering. Merci pour le clin d'oeil d'ailleurs!

Super texte, la situation d'après-guerre est bien partie pour être très différente de celle d'OTL.

Mais de rien ! Dans ce contexte différent, je voyais plutôt Himmler gagner mais l'idée de ton appel de Goering était excellente et crédible.
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Message par LFC/Emile Ollivier Dim 26 Juin - 16:31

Préhistorique a écrit:
La mort de Goebbels n’empêchera pas Himmler, de terminer le navet raciste et francophobe de celui-ci, « Le sac du Palatinat » (réalisé par Veit Harlan), où l’on peut voir Louis XIV utiliser des troupes africaines (jouées par des prisonniers de guerre) et sous-entendant que Louvois était Juif…
Un tel film pourrait en effet sortir du cerveau détraqué de Goebbels. Laughing

Par contre pas la peine de prendre des prisonniers de guerre car sous le troisième reich les rares noirs de nationalité allemande était utilisé pour tourner des films. En plus si l'on prend des prisonniers de guerre il faudrait des troupes pour les garder donc des soldats absents du front alors autant prendre des civils allemands noirs.

Cf Noirs sous le Troisième Reich

On peut voir des extrait de films de l'époque dans ce documentaire entre 13 min 45 et 15 min 20 (c'est en allemand mais il y a des sous titre anglais, il me semble aussi qu'Arte en avait fait une version française). Il y a une séquence du Baron de Munchausen (1943, le seul bon film allemand de l'époque avec ses effets spéciaux, diffusé aussi par Arte, une version allemande sous titré français existe sur Youtube) et le témoignage de Theodor Wonja Michael, un acteur noir ayant tourné dans le film.

Je l'ignorais ! Merci de cette information Préhistorique. Je ne connaissais que le crime du massacre des enfants issus de "La Honte noire" 😥
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Message par LFC/Emile Ollivier Dim 26 Juin - 16:34

Collectionneur a écrit:Quand on voit qu'IRL c'est l'équivalent de deux divisions allemandes qui ont étaient fusillés, pendus ou décapités à la hache durant ce conflit par la ''justice alkemande'', le fait qu'il n'y ait plus de révoltes de la part des simples soldats est pour moi un mystère.

Hitler... Et le fait que les Nazis de l'IRL n'ont pas, comme ici, voulus exécuter des soldats totalement hors de cause, créant une solidarité de fait entre les militaires de l'unité. Pour cette décision d'exécuter 10 hommes, je me suis inspiré de l'armée mongole de Gengis Khan. Sauf que les groupes de 10 étaient désignés à l'avance...
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Message par DemetriosPoliorcète Dim 26 Juin - 17:47

LFC/Emile Ollivier a écrit:
DemetriosPoliorcète a écrit:Je vois que tu as finalement choisi l'option Himmler plutôt que l'option Goering. Merci pour le clin d'oeil d'ailleurs!

Super texte, la situation d'après-guerre est bien partie pour être très différente de celle d'OTL.

Mais de rien ! Dans ce contexte différent, je voyais plutôt Himmler gagner mais l'idée de ton appel de Goering était excellente et crédible.

C'est sûr que dans cette configuration, la situation se prête plus à une fuite en avant idéologique qu'à un sursaut, Goering aurait eu peu de chances de succès, quand bien même il aurait été stratège...

L'Allemagne d'après-guerre sera intéressante par ailleurs, avec des alliés arrivés les premiers à Berlin.
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Message par Amon luxinferis Dim 26 Juin - 18:55

et bé! Avec himmler je m'attend a ce que les gaz de combat face leur retour

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Message par Rayan du Griffoul Dim 26 Juin - 19:32

Merci pour le clin d'œil
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Message par Flosgon78 Dim 26 Juin - 20:50

excellent !!!
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Message par LFC/Emile Ollivier Mar 12 Juil - 8:06

Chapitre 8 : Bassesses

« Chose Communism, vote Democrat ! »
Slogan de campagne républicain

En France libérée, les trois chambres du Parlement (car on compte le Conseil de l’Empire) continuent de gérer les affaires courantes en attendant la tenue des élections de l’assemblée constituante. La majeure partie de la Métropole étant libérée depuis maintenant 3 mois et la fuite des Allemands, ces dernières sont prévues pour le 1er octobre 1944. Sauf en Alsace-Moselle, trop fraîchement libérée, et dans les poches de l’Atlantique, tenues par des garnisons allemandes.

La campagne électorale, et son lot de coups bas, bat son plein. Les « Partis » veulent conserver leur autorité face à la volonté de renforcement de l’exécutif du Général. En riposte, De Gaulle fonde « L’Union pour la Nouvelle République » ou UNR, ouverte à toutes les « bonnes volontés ». Face au charisme du Général, les Partis veulent leur propre héros.

Ce sera François Darlan.

Candidat étiqueté Radical dans son département de naissance, le Lot-et-Garonne (en effet, pour ne pas pénaliser l’Alsace-Moselle et les territoires encore sous le joug, cette élection se fera au Scrutin uninominal majoritaire à deux tours), Darlan apparaît désormais comme l’anti-De Gaulle absolu. En effet, il s’oppose à la volonté réformatrice du Général et défend un programme qui entraînerait un retour à un Régime sensiblement identique à celui de la IIIème République.

« La République a tenu face aux Allemands, ce n’est pas De Gaulle qui l’abattra ! » dit-il à ses plus proches collaborateurs…

Mais le Général a plus d’un tour dans son sac…

Le « Patriote du Lot-et-Garonne », organe de presse issu de la Résistance intérieure, et ouvertement favorable à l’UNR, publie un article intitulé « Les charrettes à Darlan ».

Cet article révèle au grand jour, et preuves à l’appui, que François Darlan avait ordonné d’entreposer des charrettes sur la piste de l’aérodrome de Salon de Provence le 12 juin 1940 pour s’opposer au décollage de bombardiers de la RAF devant bombarder l’Italie fasciste !

Cela perturba grandement les attaques anglaises, ces dernières devant dans un premier temps être lancées depuis la Grande-Bretagne, avant de reprendre depuis la Corse avant Merkur.

Cette révélation écorne sévèrement l’image de l’Amiral, jusque là vu comme un des hommes du 17 juin. De Gaulle a frappé au cœur. Darlan, une des figures de proue du Radicalisme, de la perpétuation d’un Régime parlementaire, sera battu par le candidat… communiste !

Cependant, De Gaulle qui conduit les armées françaises à la victoire finale sur le Reich finissant, subit un revers électoral avec l’élection de la constituante. En effet, ces élections, loin d’être le plébiscite attendu par lui, aboutissent à une chambre extrêmement divisée. De Gaulle n’aura pas profité de son aura de « Chef de guerre victorieux »...

Si la Droite est de peu majoritaire, elle n’est pas forcément Gaulliste, et inversement pour la Gauche de gouvernement, certains élus étant ouvert à ce qui sera appelé plus tard un « Gaullisme social ». La troisième Force, le PCF, avec lequel le Général voulait composer, perd des voix par rapport aux élections de 1936 avec seulement 13 % des suffrages. Cependant, il ne perdent que deux députés, leurs bastions ouvriers leur restant fidèles, soit 70 députés.

Les discussions et les débats seront des plus houleux. Heureusement, de Gaulle peut compter sur Reynaud et Jean Zay pour rallier le centre-droit pour le premier, la gauche parlementaire pour le second.

Si nous considérons l’UNR comme une force de droite, voici le rapport de force à l’issue du scrutin, le 8 octobre 1944.

Front républicain (SFIO + Radicaux + Divers gauche) : 41 %

Droite dont UNR : 44 %

Communistes : 13 %

Autres : 2 %

Pour avoir une meilleure vision du rapport de force, il faut détailler plus précisément les résultats.

29 % SFIO (Section française de l’internationale ouvrière) Socialistes, favorable aux au maintien des Partis

17 % MRP (Mouvement Républicain Populaire) Démocratie chrétienne, favorable aux Partis

16 % UNR Parti gaulliste. Regroupe aussi bien des gens de droite que des gens de gauche.

13 % PCF. Joue bien sûr sa propre carte mais prêt au compromis avec l’UNR.

11 % PRL (Parti Républicain de la Liberté : Fédération Républicaine + Parti Social Français du défunt de la Rocque et autres droite conservatrice ayant participé à la Résistance). Plutôt enclin à soutenir les idéaux réformistes de l’UNR. Pour l’anecdote, conduit par le fils du Tigre Michel Clemenceau.

9 % Radicaux. L’idée même qu’on se fait d’un Parti favorable à un retour à la IIIème République...

Divers : 5 %

Si on considère chaque parti comme un bloc uni et votant d’un seul homme, on arrive à la répartition suivante :

Peu enclins à réformer la Constitution : 55 %

Plutôt enclins à une réforme profonde du Régime : 40 %

Enfin, en ce qui concerne les réformes purement sociales, la France a nettement voté en faveur d’une réforme en profondeur du système économique du pays sur le papier. Mais le Front populaire est mort, la SFIO ne soutiendra plus les projets économiques portés par les Communistes. Cependant, l’UNR, elle, le pourrait…

Dans tous les cas, les élections complémentaires s’avéreront décisives…

De Gaulle a un motif d’espoir, l’Empire a plus voté UNR que la Métropole au 1er tour, que ce soit les colons ou bien les anciens Indigènes, le scrutin se limitant a un duel entre la SFIO (conduite sur place le sénégalais Lamine Gueye) et le parti gaulliste conduit par Félix Houphouët, celui-ci représentant néanmoins une aile très à gauche de l’UNR. Et les résultats finaux du second tour de scrutin de ces gigantesques circonscriptions, aux voies de communication limitées, ne sont pas encore tous tombés le 9 octobre...

Dans le domaine militaire, Anvers est tombé et le nettoyage de l’estuaire de l’Escaut (nécessaire à la bonne utilisation des installations portuaires) avance bon train. Les Alliés occidentaux peuvent donc peaufiner l’offensive finale contre le cœur du Reich. Cela, Himmler le sait. De plus, à l’est, les Soviétiques entament le siège de Budapest, capitale de la Hongrie, tandis qu’ils réduisent à peau de chagrin l’État indépendant croate, anéantissant ses forces armées, peu préparées à affronter autre chose que des Partisans… Pis, soutenus par les Polonais, les Soviétiques sont en passe d’isoler la Prusse orientale du reste du Reich et se rapprochent dangereusement de Dantzig !

Il se prépare alors à jouer sa dernière carte.

Le Reichschützend reçoit dans la villa de son masseur Felix Kersten à Hartzwalde, au nord de Berlin, le comte Folke Bernadotte, plénipotentiaire suédois afin de négocier un armistice entre les Occidentaux et l’Allemagne, armistice qui permettrait à cette dernière de continuer la lutte contre les seuls Soviétiques. Comme garantie, suite au conseil de Kersten, Himmler propose rien moins que d’autoriser la Croix-Rouge suédoise à envoyer des vivres dans les camps de concentration, la libération de 5 000 prisonniers, principalement scandinaves et, surtout, promet de mettre un terme aux mauvais traitements infligés aux Juifs dans les camps ! En parallèle, il promet aux Français rien moins que de leur livrer Doriot et ses derniers fidèles...

Tandis que les SS pendent des centaines de soldats allemands pour refus de combattre sur le Front de l’ouest, que des prisonniers allemands ont été, aux États-Unis même, tués par leurs « camarades » car ces derniers jugeaient déshonorants leur manière d’avoir été capturés, le propre maître du Reich, qui venait de dire dans un discours tenus devant des caciques du Régime « Nos mauvais ennemis devront constater et comprendre qu'une intrusion en Allemagne, dût-elle réussir ici ou là, leur coûtera un prix qui équivaudra pour eux à un suicide national. » négocie une cessation des hostilités !

L’objectif évident d’Himmler est de permettre, au-delà du simple sort de l’Allemagne, au National-Socialisme de survivre à la défaite finale. Cette indignité n’est cependant guère surprenante de la part de cet individu sans scrupule…

Face au refus net, mais logique des Occidentaux, Himmler touche le fond lorsqu’il adresse le télégramme suivant afin de tenter de convaincre de Gaulle de faire la paix avec le Reich mourant.

« C'est entendu ! vous avez gagné. Quand on sait d'où vous êtes parti, on doit, général de Gaulle, vous tirer très bas son chapeau. Mais maintenant, qu'allez vous faire ? Vous en remettre aux Anglo-saxons ? Ils vous traiteront en satellite et vous feront perdre l'honneur. Vous associer aux soviétiques ? Ils soumettront la France à leur loi et vous liquideront vous même. En vérité, le seul chemin qui puisse mener votre peuple à la grandeur et à l'indépendance, c'est celui de l'entente avec l'Allemagne vaincue. Proclamez-le tout de suite ! Entrez en rapport, sans délai, avec moi, moi qui veut conduire mon pays dans une direction nouvelle. J’y suis prêt. Si vous dominez l'esprit de la vengeance, si vous saisissez l'occasion que l'Histoire vous offre aujourd'hui, vous serez le plus grand homme de tous les temps. »

Réponse du Général dans ses mémoire : « Mis à part la flatterie dont s'orne à mon endroit ce message du bord de la tombe, il y a sans doute du vrai dans l'aperçu qu'il dessine. »

Selon Kersten, Himmler, tout en préparant sa fuite, aurait été dès lors prêt à ordonner une reddition sans conditions de toutes les forces nazies faisant face aux Occidentaux. Quand un évènement inattendu, véritable « Miracle de la Maison de Brandebourg », se produit.

Roosevelt est mort ! Nous sommes les 29 septembre 1944 !

La veille, le président défunt a eu un entretien orageux avec les ambassadeurs français, Adrien Tixier et britannique, Lord Halifax au sujet des négociations entre les Franco-Britanniques d’un côté, et les Japonais de l’autre, en vue de mettre un terme à la guerre du Pacifique sans passer par un reddition sans conditions du Japon impérial, négociations dont il connaissait la teneur via un réseau d’informateurs, notamment dans les plus hautes sphères du gouvernement français.

La dureté des échanges furent telles, qu’elles épuisèrent le président américain qui succomba à un arrêt cardiaque pendant la nuit, exténué qu’il était déjà par l’intensité de la campagne présidentielle à laquelle il devait faire face.

Roosevelt meurt en pleine campagne présidentielle, une catastrophe pour le camp démocrate, car le successeur à la présidence de Roosevelt, Henry Wallace, n’entend pas céder facilement sa place à Truman comme tête de liste, maintenant qu’il est assis dans le bureau ovale !

Pis, celui-ci est un Stalinobéât notoire. Himmler et son esprit malade pense dès lors qu’une résistance jusqu’au boutiste, poussera de Gaulle et Churchill à chercher l’entente avec une « Allemagne nouvelle » pour s’opposer à la fois à l’URSS et aux États-Unis...

Quelle bêtise... L’Allemagne nouvelle, c’est Rudolf Hilferding ! Son gouvernement provisoire, que les Français « installent », même si c’est un bien grand mot, dans les régions palatine et badoise où ils commencent à pénétrer dans le cadre de l’offensive générale contre l’Allemagne, est reconnu le 9 novembre, jour anniversaire de la proclamation de la république en 1918 (Churchill ne manquant pas d’humour…) par les Britanniques. Tout en précisant que cette autorité sera placée sous tutelle alliée, ce que les Français ne contestent absolument pas.

De plus, ce plan bancal impose que le camp démocrate remporte la présidentielle prévue le 8 novembre, alors que les démocrates n’ont désormais, aucun co-listier !

Une convention doit donc être réunie d’urgence pour désigne la nouvelle tête de liste du ticket démocrate tandis que le candidat républicain Thomas Dewey, qui sent également son heure arriver, redouble ses attaques contre ses adversaires démocrates, allant même jusqu’à accuser le désormais président Wallace de préférer l’URSS à l’Amérique !

« Red, Red, Red ! Président Wallace is Red ! » ou « Chose Communism, vote Democrat ! » deviendront des slogans de campagne républicains.

Entre Wallace et son rival, Truman, chacun utilisera ses propres armes pour être investi. La démagogie pour le premier, en promettant monts et merveilles aux électeurs démocrates, son influence nettement supérieure auprès des meneurs du parti démocrate pour le second...

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Message par LFC/Emile Ollivier Mar 12 Juil - 8:11

Bonjour à tous,

Cette série d'évènements ressemblent beaucoup à celles de "The Footprint of Mussolini" mais je tenais à préciser que :

-Himmler au pouvoir, et toute la nullité politique en découlant, je l'imaginais avant la publication de ce récit ici-même.

-Certes, dans la première mouture, Roosevelt ne meurt pas suite à son entretien orageux avec l'ambassadeur français (et ici britannique), mais en pleine campagne, avec un santé déclinante, le voir mourir n'est malheureusement pas étonnant... Et selon la constitution américaine, c'est forcément Wallace qui lui succède.

-Merci à Uranium Colonel pour avoir cité le télégramme d'Himmler à de Gaulle Smile
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Message par Flosgon78 Mar 12 Juil - 9:22

Excellent, je suis très intrigué par le futur politique de notre chère France
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Message par Collectionneur Mar 12 Juil - 9:27

Juste un s oublié a Mémoires :
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Message par Rayan du Griffoul Mar 12 Juil - 19:25

Mon analyse du résultats de ces élections
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