LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Juillet 1941
Les États-Unis font plusieurs pas en plus vers l’entrée en guerre aux côtés des Alliés Franco-Britanniques en envoyant des Marines relever la garnison britannique présente en Islande depuis l’invasion du Danemark en Avril 1940 tandis que la Marine américaine reçoit l’ordre de protéger tout navire se rendant en Islande et donc, les navires britanniques et français.
Dans le même temps, les USA reconnaissent le gouvernement tchécoslovaque en exil à Londres comme le seul représentant légal de la Tchécoslovaquie tandis que Roosevelt demande au Congrès de prolonger le service militaire dans l’armée et la garde nationale de un an à 30 mois.
Enfin, Harry Hopkins, conseiller du Président Roosevelt, arrive à Moscou en vue de préparer l’envoi de matériel à l’Union soviétique tandis que le gouvernement Sikorski signe un accord avec l’URSS en vue de rétablir des relations diplomatiques entre les deux pays.
Harry Hopkins
En France, les Collaborationnistes créent la LVF, Légion des Volontaires Français afin qu’elle combatte sur le Front de l’Est aux côtés des Allemands. Cependant, Hitler n’est pas ravi de cette aide et ne veut pas que cette armée de volontaire l’oblige de quelque façon que ce soit envers le gouvernement de Pétain. De plus, il souhaite limiter ses effectifs à 15 000 hommes. Dans les faits, les volontaires seront très peu nombreux tandis que les Allemands, en plus des réticences évoquées plus haut, montrent peu d’enthousiasme à former des hommes sans expérience du combat et peu disciplinés. De plus, Pétain et Laval sont dépités de voir fondre les effectifs de leur « Force de Sécurité de l’État français », car certains de ces traîtres préfèrent rallier la LVF plutôt que de continuer à servir de force de police à l’État collaborateur.
L’Italie envoie combattre à l’Est un Corps expéditionnaire sous le commandement du général Messe.
Le 2 Juillet, l’Empereur du Japon Hiro Hito réunit un Conseil avec les hauts responsables politiques et militaires de son pays. On y décide de la future politique d’expansion du pays qui se fera au dépend des Occidentaux tandis que la guerre contre l’Union soviétique, malgré les demandes pressantes d’Hitler dans ce sens, est reportée à plus tard, en fonction du succès ou non de Barbarossa. C’est la victoire de la Marine contre l’Armée de terre.
L'Empereur Hiro Hito en uniforme
Cependant, les Américains, qui savent décoder les messages japonais, savent tout des intentions du gouvernement nippon.
Le lendemain, 3 Juillet, Staline sort enfin de sa réserve et fait un discours à la nation soviétique appelant à la résistance contre l’envahisseur.
Mais ce n’est pas que par des discours que Staline souhaite remotiver ses troupes. Il adjoint de nouveau des Commissaires politiques aux divisions soviétiques, chose qui avait été abolie en Août 1940.
Bien qu’elle soit en guerre depuis les bombardements soviétique de la fin du mois de Juin et que les Allemands ont attaqués à cette date en direction de Mourmansk, ce n’est qu’en ce mois de Juillet que l’Armée finlandaise lance son offensive en vue de récupérer la Carélie.
Néanmoins, rapidement après l'entame des opérations finlandaises contre l'URSS, des pourparlers de paix s'engagent entre les deux pays, en secret. La Finlande exige le retour des territoires cédés à l'URSS au Traité de Moscou de 1940 mais Staline, qui ne peut se permettre politiquement, en dépit des déboires de son armée, de céder des territoires à un ennemi, fait traîner les négociations.
Au Nord, les Soviétiques se sont réorganisés. C'est désormais le Maréchal Vorochilov qui commande, assisté par le Général Vatounine, un brillant officier. Ils ont comme mission de barrer la route de Leningrad aux Allemands. Leurs contre-attaques intelligentes sur les flancs des Panzers mettent plusieurs fois ceux-ci en difficulté. L'OKW ordonne donc une nouvelle fois aux chars d'attendre l'infanterie avant de reprendre leur marche vers la Capitale de Révolution bolchévique.
Pire, les difficultés logistiques s'accroissent pour les Allemands alors que les routes ne sont pas sûres du fait de la présence de débris de l'Armée Rouge sur les arrières de la Wermacht. De plus, Vorochilov peut s’appuyer sur l'ardeur patriotique des habitants de Leningrad pour compenser en partie les lourdes pertes subies par l'Armée Rouge tandis que l'aviation soutient efficacement les défenseurs soviétiques et que Vorochilov reçoit un important matériel en renfort, dont des surpuissants chars KV !
La chute de Leningrad avant la fin du mois apparaît donc comme un chimère pour les Allemands…
Soldats soviétiques faits prisonniers.
Au centre, ce n’est qu’après avoir résisté héroïquement pendant un mois et subi les tirs d’un super mortier allemand que la forteresse soviétique de Brest-Litovsk capitule. Cependant, les Allemands attaquent déjà plus à l'ouest grâce aux assauts osés des Panzers de Hoth et Guderian. Faisant face aux commandants soviétiques Eremenko et Timochenko, qui réorganisent leur secteur du front, les Allemands, après une rude bataille, franchissent le 13 le Dniepr et investissent Smolensk le 19. Mais Guderian et Hoth n'ont d'yeux que pour Moscou et préfèrent attaquer toujours plus vers l'Est que de boucler les poches de troupes soviétiques qu'ils sont parvenus à créer. Mieux, Staline ordonne à ses généraux de tout faire pour sauver leurs troupes encerclées et c'est sous les assauts furieux de la Luftwaffe (parfois contrée par le VVS soviétique) qu'ils se fraient un chemin vers l'Est. Cette région du front voit d'ailleurs pour la première fois l'utilisation par l'Armée Rouge des bientôt célèbres « Orgues de Staline ».
Soldats allemands à Minsk
Lorsque que le 23 Juillet, les Allemands s'emparent d'Elnya, sur la rivière Desna, Staline prend peur car c'est la porte de Moscou qui est ouverte aux Nazis. Il ordonne immédiatement à Timochenko de reprendre la ville. Certes, ce sera un échec mais les Allemands sont incapables de continuer leur marche vers Moscou.
Au sud, un début de guerre d'usure s'installe et c'est au prix de rudes difficultés que les Allemands s'apprêtent à refermer la poche d'Ouman au prix de l'abandon provisoire de l'objectif que constitue Kiev, la capitale de l'Ukraine.
Dans le même temps, les Roumains ont quasiment achevé la reconquête de la Bessarabie.
Soldats roumains en Bessarabie
Cependant, les Alliés ne se contentent pas de subir, ils comptent aussi passer à l’action. En effet, depuis le début de Barbarossa et les premiers contacts Soviéto-britanniques, les 2 pays, conscient que ravitailler l’URSS depuis Vladivostok est impossible du fait de la menace japonaise et très difficile depuis Mourmansk et Arkhangelsk en Arctique, lorgnent sur l’Iran et envoient un ultimatum au Shah pour qu’il accepte le passage des convois alliés à travers son pays et expulse les citoyens de l’Axe présents dans son pays.
Celui-ci refusant et ayant des sympathies pour l’Axe, l’Union soviétique et l’armée britannique envahissent l’Iran et la balayent en moins de deux semaines. Le Shah abdique en faveur de son fils, Mohammed Reza Shah Pahlavi.
Reza Shah Pahlavi qui abdiquera en faveur de son fils suite à l'invasion alliée.
La France a consentie du bout des lèvres, bien consciente de l’intérêt vitale de ravitailler l’URSS et de la sympathie pro-axiste du souverain iranien mais l’attaque d’un État neutre a tout pour lui déplaire, elle qui n’oublie pas qu’elle a été envahie justement parce qu’elle défendait l’indépendance d’un autre État.
Pendant ce temps, en Irak, arrestation de Rachid Ali et démantèlement de son réseau pro-allemand par le gouvernement, soutenu discrètement par les services britanniques.
En Crète, les Alliés nettoient les dernières poches de résistance des Parachutistes allemands et peuvent annoncer leur première grande victoire sur l’Armée allemande (mais pas sur l’Axe car les Alliés ont, en effet, déjà triomphé de l’Armée italienne en Afrique du nord). Les Franco-britanniques réparent les aérodromes endommagés par les durs combats et bientôt les premiers bombardiers chargés de matraquer Ploiesti en Roumanie se posent sur l’île.
Lors du défilé du 14 Juillet 1941, un nouveau chant de guerre sortait des poumons et des cœurs des soldats de la République française qui défilaient à Alger, devant le Président du Conseil, Georges Mandel, du Chef de l’État, Albert Lebrun et des membres du gouvernement (dont le Général de Gaulle, qui siégeait aux côtés du Chef du gouvernement) ainsi que des membres de l’État-major.
Composé par Félix Boyer (un évadé d'un Stalag de Métropole, tout un symbole), il reprend une marche des soldats marocains de la Première guerre mondiale, ayant modifié les références au Maroc au profit de références à l'Afrique en général.
I
Nous étions au fond de l'Afrique,
Gardiens jaloux de nos couleurs,
Quand sous un soleil magnifique
A retenti ce cri vainqueur :
En avant ! En avant ! En avant !
Refrain
C'est nous les Africains
Qui revenons de loin,
Nous venons des colonies
Pour sauver la Patrie (pour défendre le pays)
Nous avons tout quitté
Parents, gourbis, foyers
Et nous gardons au cœur
Une invincible ardeur
Car nous voulons porter haut et fier
Le beau drapeau de notre France entière
Et si quelqu'un venait à y toucher,
Nous serions là pour mourir à ses pieds
Battez tambours, à nos amours,
Pour le Pays, pour la Patrie, mourir au loin
C'est nous les Africains !
II
Pour le salut de notre Empire,
Nous combattons tous les vautours,
La faim, la mort nous font sourire
Quand nous luttons pour nos amours,
En avant ! En avant ! En avant !
Refrain
III
De tous les horizons de France,
Groupés sur le sol Africain,
Nous venons pour la délivrance
Qui par nous se fera demain.
En avant ! En avant ! En avant !
Refrain
IV
Et lorsque finira la guerre,
Nous reviendrons dans nos gourbis,
Le cœur joyeux et l'âme fière
D'avoir libéré le Pays
En criant, en chantant : en avant !
Refrain
Ce chant était entonné par tous les cœurs, par tous les hommes qui allaient un jour libérer la France, qu'ils viennent de Métropole, d'Algérie ou bien du reste de l'Empire. Ce nouveau chant ému, dit-on, le Général de Gaulle qui, d'habitude, ne laissait jamais transparaître ses émotions tandis que la foule algéroise, musulmane ou pieds-noire, célébraient à grand coup de vivats ses héros qui la protégeait de la fureur de l'Allemagne et qui, avaient déjà vaincus les Italiens l'année précédente par ailleurs.
Le « Chant des Africains » devînt le symbole de la France d'Alger, le « Chant du Départ » de 1941. D'ailleurs, les Collaborateurs ne surnommaient-ils pas avec mépris les hommes d'Alger, les « Africains » ? Joli pied de nez fait aux traîtres donc.
La propagande pétainiste s'empressa de tenter de détourner encore une fois le sens du chant en en faisant un acte de soumission de Mandel aux colonisés, mais les Français, qui subissaient chaque jour la botte allemande, y virent bien évidemment un acte d'espoir. Celui d'une libération prochaine tout d'abord et, même, celui de la possibilité de construire un monde meilleur après la guerre. Un monde où la devise "Liberté, Égalité, Fraternité", prendrait tout son sens, que ce soit en France ou ailleurs.
Les États-Unis font plusieurs pas en plus vers l’entrée en guerre aux côtés des Alliés Franco-Britanniques en envoyant des Marines relever la garnison britannique présente en Islande depuis l’invasion du Danemark en Avril 1940 tandis que la Marine américaine reçoit l’ordre de protéger tout navire se rendant en Islande et donc, les navires britanniques et français.
Dans le même temps, les USA reconnaissent le gouvernement tchécoslovaque en exil à Londres comme le seul représentant légal de la Tchécoslovaquie tandis que Roosevelt demande au Congrès de prolonger le service militaire dans l’armée et la garde nationale de un an à 30 mois.
Enfin, Harry Hopkins, conseiller du Président Roosevelt, arrive à Moscou en vue de préparer l’envoi de matériel à l’Union soviétique tandis que le gouvernement Sikorski signe un accord avec l’URSS en vue de rétablir des relations diplomatiques entre les deux pays.
Harry Hopkins
En France, les Collaborationnistes créent la LVF, Légion des Volontaires Français afin qu’elle combatte sur le Front de l’Est aux côtés des Allemands. Cependant, Hitler n’est pas ravi de cette aide et ne veut pas que cette armée de volontaire l’oblige de quelque façon que ce soit envers le gouvernement de Pétain. De plus, il souhaite limiter ses effectifs à 15 000 hommes. Dans les faits, les volontaires seront très peu nombreux tandis que les Allemands, en plus des réticences évoquées plus haut, montrent peu d’enthousiasme à former des hommes sans expérience du combat et peu disciplinés. De plus, Pétain et Laval sont dépités de voir fondre les effectifs de leur « Force de Sécurité de l’État français », car certains de ces traîtres préfèrent rallier la LVF plutôt que de continuer à servir de force de police à l’État collaborateur.
L’Italie envoie combattre à l’Est un Corps expéditionnaire sous le commandement du général Messe.
Le 2 Juillet, l’Empereur du Japon Hiro Hito réunit un Conseil avec les hauts responsables politiques et militaires de son pays. On y décide de la future politique d’expansion du pays qui se fera au dépend des Occidentaux tandis que la guerre contre l’Union soviétique, malgré les demandes pressantes d’Hitler dans ce sens, est reportée à plus tard, en fonction du succès ou non de Barbarossa. C’est la victoire de la Marine contre l’Armée de terre.
L'Empereur Hiro Hito en uniforme
Cependant, les Américains, qui savent décoder les messages japonais, savent tout des intentions du gouvernement nippon.
Le lendemain, 3 Juillet, Staline sort enfin de sa réserve et fait un discours à la nation soviétique appelant à la résistance contre l’envahisseur.
Mais ce n’est pas que par des discours que Staline souhaite remotiver ses troupes. Il adjoint de nouveau des Commissaires politiques aux divisions soviétiques, chose qui avait été abolie en Août 1940.
Bien qu’elle soit en guerre depuis les bombardements soviétique de la fin du mois de Juin et que les Allemands ont attaqués à cette date en direction de Mourmansk, ce n’est qu’en ce mois de Juillet que l’Armée finlandaise lance son offensive en vue de récupérer la Carélie.
Néanmoins, rapidement après l'entame des opérations finlandaises contre l'URSS, des pourparlers de paix s'engagent entre les deux pays, en secret. La Finlande exige le retour des territoires cédés à l'URSS au Traité de Moscou de 1940 mais Staline, qui ne peut se permettre politiquement, en dépit des déboires de son armée, de céder des territoires à un ennemi, fait traîner les négociations.
Au Nord, les Soviétiques se sont réorganisés. C'est désormais le Maréchal Vorochilov qui commande, assisté par le Général Vatounine, un brillant officier. Ils ont comme mission de barrer la route de Leningrad aux Allemands. Leurs contre-attaques intelligentes sur les flancs des Panzers mettent plusieurs fois ceux-ci en difficulté. L'OKW ordonne donc une nouvelle fois aux chars d'attendre l'infanterie avant de reprendre leur marche vers la Capitale de Révolution bolchévique.
Pire, les difficultés logistiques s'accroissent pour les Allemands alors que les routes ne sont pas sûres du fait de la présence de débris de l'Armée Rouge sur les arrières de la Wermacht. De plus, Vorochilov peut s’appuyer sur l'ardeur patriotique des habitants de Leningrad pour compenser en partie les lourdes pertes subies par l'Armée Rouge tandis que l'aviation soutient efficacement les défenseurs soviétiques et que Vorochilov reçoit un important matériel en renfort, dont des surpuissants chars KV !
La chute de Leningrad avant la fin du mois apparaît donc comme un chimère pour les Allemands…
Soldats soviétiques faits prisonniers.
Au centre, ce n’est qu’après avoir résisté héroïquement pendant un mois et subi les tirs d’un super mortier allemand que la forteresse soviétique de Brest-Litovsk capitule. Cependant, les Allemands attaquent déjà plus à l'ouest grâce aux assauts osés des Panzers de Hoth et Guderian. Faisant face aux commandants soviétiques Eremenko et Timochenko, qui réorganisent leur secteur du front, les Allemands, après une rude bataille, franchissent le 13 le Dniepr et investissent Smolensk le 19. Mais Guderian et Hoth n'ont d'yeux que pour Moscou et préfèrent attaquer toujours plus vers l'Est que de boucler les poches de troupes soviétiques qu'ils sont parvenus à créer. Mieux, Staline ordonne à ses généraux de tout faire pour sauver leurs troupes encerclées et c'est sous les assauts furieux de la Luftwaffe (parfois contrée par le VVS soviétique) qu'ils se fraient un chemin vers l'Est. Cette région du front voit d'ailleurs pour la première fois l'utilisation par l'Armée Rouge des bientôt célèbres « Orgues de Staline ».
Soldats allemands à Minsk
Lorsque que le 23 Juillet, les Allemands s'emparent d'Elnya, sur la rivière Desna, Staline prend peur car c'est la porte de Moscou qui est ouverte aux Nazis. Il ordonne immédiatement à Timochenko de reprendre la ville. Certes, ce sera un échec mais les Allemands sont incapables de continuer leur marche vers Moscou.
Au sud, un début de guerre d'usure s'installe et c'est au prix de rudes difficultés que les Allemands s'apprêtent à refermer la poche d'Ouman au prix de l'abandon provisoire de l'objectif que constitue Kiev, la capitale de l'Ukraine.
Dans le même temps, les Roumains ont quasiment achevé la reconquête de la Bessarabie.
Soldats roumains en Bessarabie
Cependant, les Alliés ne se contentent pas de subir, ils comptent aussi passer à l’action. En effet, depuis le début de Barbarossa et les premiers contacts Soviéto-britanniques, les 2 pays, conscient que ravitailler l’URSS depuis Vladivostok est impossible du fait de la menace japonaise et très difficile depuis Mourmansk et Arkhangelsk en Arctique, lorgnent sur l’Iran et envoient un ultimatum au Shah pour qu’il accepte le passage des convois alliés à travers son pays et expulse les citoyens de l’Axe présents dans son pays.
Celui-ci refusant et ayant des sympathies pour l’Axe, l’Union soviétique et l’armée britannique envahissent l’Iran et la balayent en moins de deux semaines. Le Shah abdique en faveur de son fils, Mohammed Reza Shah Pahlavi.
Reza Shah Pahlavi qui abdiquera en faveur de son fils suite à l'invasion alliée.
La France a consentie du bout des lèvres, bien consciente de l’intérêt vitale de ravitailler l’URSS et de la sympathie pro-axiste du souverain iranien mais l’attaque d’un État neutre a tout pour lui déplaire, elle qui n’oublie pas qu’elle a été envahie justement parce qu’elle défendait l’indépendance d’un autre État.
Pendant ce temps, en Irak, arrestation de Rachid Ali et démantèlement de son réseau pro-allemand par le gouvernement, soutenu discrètement par les services britanniques.
En Crète, les Alliés nettoient les dernières poches de résistance des Parachutistes allemands et peuvent annoncer leur première grande victoire sur l’Armée allemande (mais pas sur l’Axe car les Alliés ont, en effet, déjà triomphé de l’Armée italienne en Afrique du nord). Les Franco-britanniques réparent les aérodromes endommagés par les durs combats et bientôt les premiers bombardiers chargés de matraquer Ploiesti en Roumanie se posent sur l’île.
Lors du défilé du 14 Juillet 1941, un nouveau chant de guerre sortait des poumons et des cœurs des soldats de la République française qui défilaient à Alger, devant le Président du Conseil, Georges Mandel, du Chef de l’État, Albert Lebrun et des membres du gouvernement (dont le Général de Gaulle, qui siégeait aux côtés du Chef du gouvernement) ainsi que des membres de l’État-major.
Composé par Félix Boyer (un évadé d'un Stalag de Métropole, tout un symbole), il reprend une marche des soldats marocains de la Première guerre mondiale, ayant modifié les références au Maroc au profit de références à l'Afrique en général.
I
Nous étions au fond de l'Afrique,
Gardiens jaloux de nos couleurs,
Quand sous un soleil magnifique
A retenti ce cri vainqueur :
En avant ! En avant ! En avant !
Refrain
C'est nous les Africains
Qui revenons de loin,
Nous venons des colonies
Pour sauver la Patrie (pour défendre le pays)
Nous avons tout quitté
Parents, gourbis, foyers
Et nous gardons au cœur
Une invincible ardeur
Car nous voulons porter haut et fier
Le beau drapeau de notre France entière
Et si quelqu'un venait à y toucher,
Nous serions là pour mourir à ses pieds
Battez tambours, à nos amours,
Pour le Pays, pour la Patrie, mourir au loin
C'est nous les Africains !
II
Pour le salut de notre Empire,
Nous combattons tous les vautours,
La faim, la mort nous font sourire
Quand nous luttons pour nos amours,
En avant ! En avant ! En avant !
Refrain
III
De tous les horizons de France,
Groupés sur le sol Africain,
Nous venons pour la délivrance
Qui par nous se fera demain.
En avant ! En avant ! En avant !
Refrain
IV
Et lorsque finira la guerre,
Nous reviendrons dans nos gourbis,
Le cœur joyeux et l'âme fière
D'avoir libéré le Pays
En criant, en chantant : en avant !
Refrain
Ce chant était entonné par tous les cœurs, par tous les hommes qui allaient un jour libérer la France, qu'ils viennent de Métropole, d'Algérie ou bien du reste de l'Empire. Ce nouveau chant ému, dit-on, le Général de Gaulle qui, d'habitude, ne laissait jamais transparaître ses émotions tandis que la foule algéroise, musulmane ou pieds-noire, célébraient à grand coup de vivats ses héros qui la protégeait de la fureur de l'Allemagne et qui, avaient déjà vaincus les Italiens l'année précédente par ailleurs.
Le « Chant des Africains » devînt le symbole de la France d'Alger, le « Chant du Départ » de 1941. D'ailleurs, les Collaborateurs ne surnommaient-ils pas avec mépris les hommes d'Alger, les « Africains » ? Joli pied de nez fait aux traîtres donc.
La propagande pétainiste s'empressa de tenter de détourner encore une fois le sens du chant en en faisant un acte de soumission de Mandel aux colonisés, mais les Français, qui subissaient chaque jour la botte allemande, y virent bien évidemment un acte d'espoir. Celui d'une libération prochaine tout d'abord et, même, celui de la possibilité de construire un monde meilleur après la guerre. Un monde où la devise "Liberté, Égalité, Fraternité", prendrait tout son sens, que ce soit en France ou ailleurs.
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1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
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LFC/Emile Ollivier- Messages : 2706
Date d'inscription : 26/03/2016
Age : 35
Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Août 1941
Signature d’un accord entre le gouvernement Sikorski et l’URSS stipulant la création d’une armée polonaise en Union soviétique sous le commandement du général Anders.
Le premier ministre polonais, Władysław Sikorski
Aux États-Unis, Roosevelt obtient le prolongement du service militaire dans l’armée et la garde nationale. De plus, son pays met en place un embargo pétrolier principalement à destination du Japon.
Cependant, la trahison est l’apanage de tous les pays occupés par l’Allemagne. Ainsi Léon Degrelle fonde-t-il la Légion Wallonie qui a pour vocation de combattre sur le front de l’Est.
Sur le front, alors que les Allemands se sont emparés de Smolensk, le Führer ordonne de disperser les Panzer Corps du groupe d’armée centre vers les groupes d’armées du nord et du sud, pour aider le premier à mieux bloquer Leningrad et le second à isoler le maximum de troupes soviétiques dans la région de Kiev.
Mais les Russes sont vaillants. Non seulement ils se battent avec acharnement en défense mais mènent aussi, ponctuellement, des contre-attaques localisées avec des blindés et leur aviation. De plus, le répit inespéré donné par Hitler aux défenseurs de Moscou leur permet de mettre en place une série de lignes défensives afin de défendre la capitale soviétique.
Staline refuse d’écouter Joukov qui voulait évacuer Kiev, menacée par l’encerclement allemand et le démet de ses fonctions. Temporairement cependant.
Les Soviétiques qui ont bloqués les Allemands le long du Dniepr et qui se battent dans les rues de Kiev voient déferler du nord une importante force blindée.
La résistance acharnée et parfois même, efficace, de l'Armée rouge impressionne les Finlandais. Doivent-ils en profiter pour conclure une paix séparée avec les Soviétiques avec comme clause principale la rétrocession des territoires cédés à l'URSS en Mars 1940 ? C'est ce que souhaiterait le Maréchal Mannerheim, commandant en chef de l'Armée finlandaise et héros de la guerre d'Hiver. Mais une bonne partie des dirigeants finlandais, désormais enivrés des impressionnants succès allemands, en viennent à rêver d'une Grande Finlande comprenant même la péninsule de Kola ! Les négociations sont donc sur le point de capoter avec Staline alors que celui-ci en était arrivé au point d'accepter un traité de paix avec Helsinki !
Le Maréchal Carl Gustaf Emil Mannerheim
À Alger, on connaît les sentiments francophiles du commandant en chef de l'Armée finlandaise (qui parle couramment français d'ailleurs). On a même de la sympathie pour ce courageux petit pays qui, en plus, n'a pas, malgré l'alliance allemande, sombré dans la dictature fasciste et est resté une démocratie.
La France n'étant pas en guerre avec la Finlande, le chargé d'affaire à Helsinki de la République française (c'est en effet le représentant de l’État français qui a rang d'ambassadeur en Finlande, petite concession faîte par Helsinki à Hitler) fait le siège du Président Ryti pour le convaincre de signer la paix avec l'URSS, en jouant de la menace d'un retour de bâton violent de la part de Staline lors de son inévitable contre-offensive tandis que dans la même temps, il promet si la paix est conclue maintenant, les Occidentaux pourront encore « protéger » la Finlande contre Staline, sous-entendant par ailleurs, que l'alliance française avec Staline n'est que de circonstance.
Le Président finlandais, Ryti
Cependant, Ryti réclame des garanties contre l'inévitable réaction allemande et explique que s'il signe la paix avec l'URSS, l'Allemagne déclarera la guerre à la Finlande et que dès lors, il devra ouvrir les portes de son pays à l'Armée rouge. La Finlande serait alors sous domination soviétique ce que son gouvernement cherche à tout prix à empêcher !
« Mais, Monsieur le Président, c'est ce qui arrivera forcément si vous vous obstinez à rester en guerre avec Staline, et là, Londres, Paris ne pourront plus rien pour vous... » Rétorqua le chargé d'affaire de la République. La référence à Paris comme capitale de la République française ne tomba pas dans l'oreille d'un sourd et cette confiance absolue en la victoire finale des Alliés du chargé d'affaire français ébranla la propre confiance, mêlée de crainte, en une victoire de l'Axe, du chef de l’État finlandais.
Le nom de l'homme d'Alger à Helsinki ? René Cassin, ardent partisan de la continuation du combat contre le Nazisme.
René Cassin
Sur le front méditerranéen, les Franco-britanniques entament une campagne de bombardement sur les puits de pétrole de Ploiesti en association avec l’aviation soviétique qui mène ses propres raids. Cela contraint Hitler à maintenir beaucoup d’unités de la Luftwaffe en Roumanie pour la défense des champs pétrolifères de ce pays, unité qui ne peuvent pas servir sur le front de l’Est, ce qui soulage l’Armée rouge.
Enfin, Roosevelt, Churchill et Mandel se rencontrent sur un bâtiment de guerre ancré près de Terre-neuve et posent les jalons d’une coopération future en établissant les principes qui seront connus comme la Charte de l’Atlantique.
« Le Président des États-Unis, M. Churchill, Premier Ministre, représentant le Gouvernement de Sa Majesté dans le Royaume-Uni et M. Mandel, Président du Conseil de la République française s'étant réunis, croient devoir faire connaître certains principes communs de la politique nationale de leurs pays respectifs sur lesquels ils fondent leurs espoirs d'un avenir meilleur pour le Monde.
Premièrement, leurs pays ne recherchent aucune expansion territoriale ou autre.
Deuxièmement, ils ne désirent voir aucune modification territoriale qui ne soit conforme aux désirs librement exprimés des populations intéressées.
Troisièmement, ils respectent le droit qu'ont tous les peuples de choisir la forme de Gouvernement sous laquelle ils entendent vivre ; et ils désirent voir restituer, à ceux qui en ont été privés par la force, leurs droits souverains.
Quatrièmement, ils s'efforceront, tout en respectant comme il se doit leurs obligations existantes, d'assurer, sur un pied d'égalité, à tous les États, grands et petits, vainqueurs ou vaincus, l'accès et la participation, dans le monde entier, au commerce et aux matières premières indispensables à leur prospérité économique.
Cinquièmement, ils désirent faire en sorte que se réalise, dans le domaine économique, la plus entière collaboration entre toutes les nations, afin d'assurer à toutes de meilleures conditions de travail, le progrès économique et la sécurité sociale.
Sixièmement, une fois définitivement détruite la tyrannie nazie, ils espèrent voir s'établir une paix qui offrira à toutes les nations les moyens de demeurer en sécurité à l'intérieur de leurs propres frontières et qui assurera à tous les êtres humains de tous les pays la possibilité de vivre durant toute leur existence à l'abri de la crainte et du besoin.
Septièmement, une telle paix doit permettre à tous les hommes de parcourir sans entrave les mers et les océans.
Huitièmement, ils sont convaincus que toutes les nations du monde, pour des motifs aussi bien réalistes que spirituels, devront finir par renoncer à l'usage de la violence. Puisqu'à l'avenir aucune paix ne saurait être durable tant que les nations qui menacent ou pourraient menacer de commettre des actes d'agression en dehors de leurs frontières continueront à disposer d'armements terrestres, navals ou aériens, ils sont convaincus qu'en attendant l'institution d'un système permanent de sécurité générale établi sur des bases plus larges, il est essentiel de désarmer ces nations. En outre, ils entendent faciliter et encourager toutes autres mesures pratiques susceptibles d'alléger, pour les peuples pacifiques, le fardeau des armements.»
Le 21 Août, Pierre Georges, alias le Colonel Fabien, membre du Parti communiste, abat un soldat allemand dans le métro parisien (station Barbès-Rochechouart).
Le colonel Fabien
La réaction des Allemands est très violente. Ceux-ci menacent de prendre 100 otages, d’en exécuter la moitié puis d’exposer leurs corps place de la Concorde (!) si le Gouvernement Laval n’institue pas un tribunal spécial pour juger les Communistes et les Anarchistes et n’accentue pas la répression contre ces 2 mouvements, qu’ils jugent trop molle !
Pétain mais surtout Laval, prennent les devants pour satisfaire les Allemands et envoient d’importants renforts FSL à Paris. Mais les Résistants se replient alors en Province, dans ce jeu du chat et de la souris entre eux et les Occupants/Collaborateurs.
Signature d’un accord entre le gouvernement Sikorski et l’URSS stipulant la création d’une armée polonaise en Union soviétique sous le commandement du général Anders.
Le premier ministre polonais, Władysław Sikorski
Aux États-Unis, Roosevelt obtient le prolongement du service militaire dans l’armée et la garde nationale. De plus, son pays met en place un embargo pétrolier principalement à destination du Japon.
Cependant, la trahison est l’apanage de tous les pays occupés par l’Allemagne. Ainsi Léon Degrelle fonde-t-il la Légion Wallonie qui a pour vocation de combattre sur le front de l’Est.
Sur le front, alors que les Allemands se sont emparés de Smolensk, le Führer ordonne de disperser les Panzer Corps du groupe d’armée centre vers les groupes d’armées du nord et du sud, pour aider le premier à mieux bloquer Leningrad et le second à isoler le maximum de troupes soviétiques dans la région de Kiev.
Mais les Russes sont vaillants. Non seulement ils se battent avec acharnement en défense mais mènent aussi, ponctuellement, des contre-attaques localisées avec des blindés et leur aviation. De plus, le répit inespéré donné par Hitler aux défenseurs de Moscou leur permet de mettre en place une série de lignes défensives afin de défendre la capitale soviétique.
Staline refuse d’écouter Joukov qui voulait évacuer Kiev, menacée par l’encerclement allemand et le démet de ses fonctions. Temporairement cependant.
Les Soviétiques qui ont bloqués les Allemands le long du Dniepr et qui se battent dans les rues de Kiev voient déferler du nord une importante force blindée.
La résistance acharnée et parfois même, efficace, de l'Armée rouge impressionne les Finlandais. Doivent-ils en profiter pour conclure une paix séparée avec les Soviétiques avec comme clause principale la rétrocession des territoires cédés à l'URSS en Mars 1940 ? C'est ce que souhaiterait le Maréchal Mannerheim, commandant en chef de l'Armée finlandaise et héros de la guerre d'Hiver. Mais une bonne partie des dirigeants finlandais, désormais enivrés des impressionnants succès allemands, en viennent à rêver d'une Grande Finlande comprenant même la péninsule de Kola ! Les négociations sont donc sur le point de capoter avec Staline alors que celui-ci en était arrivé au point d'accepter un traité de paix avec Helsinki !
Le Maréchal Carl Gustaf Emil Mannerheim
À Alger, on connaît les sentiments francophiles du commandant en chef de l'Armée finlandaise (qui parle couramment français d'ailleurs). On a même de la sympathie pour ce courageux petit pays qui, en plus, n'a pas, malgré l'alliance allemande, sombré dans la dictature fasciste et est resté une démocratie.
La France n'étant pas en guerre avec la Finlande, le chargé d'affaire à Helsinki de la République française (c'est en effet le représentant de l’État français qui a rang d'ambassadeur en Finlande, petite concession faîte par Helsinki à Hitler) fait le siège du Président Ryti pour le convaincre de signer la paix avec l'URSS, en jouant de la menace d'un retour de bâton violent de la part de Staline lors de son inévitable contre-offensive tandis que dans la même temps, il promet si la paix est conclue maintenant, les Occidentaux pourront encore « protéger » la Finlande contre Staline, sous-entendant par ailleurs, que l'alliance française avec Staline n'est que de circonstance.
Le Président finlandais, Ryti
Cependant, Ryti réclame des garanties contre l'inévitable réaction allemande et explique que s'il signe la paix avec l'URSS, l'Allemagne déclarera la guerre à la Finlande et que dès lors, il devra ouvrir les portes de son pays à l'Armée rouge. La Finlande serait alors sous domination soviétique ce que son gouvernement cherche à tout prix à empêcher !
« Mais, Monsieur le Président, c'est ce qui arrivera forcément si vous vous obstinez à rester en guerre avec Staline, et là, Londres, Paris ne pourront plus rien pour vous... » Rétorqua le chargé d'affaire de la République. La référence à Paris comme capitale de la République française ne tomba pas dans l'oreille d'un sourd et cette confiance absolue en la victoire finale des Alliés du chargé d'affaire français ébranla la propre confiance, mêlée de crainte, en une victoire de l'Axe, du chef de l’État finlandais.
Le nom de l'homme d'Alger à Helsinki ? René Cassin, ardent partisan de la continuation du combat contre le Nazisme.
René Cassin
Sur le front méditerranéen, les Franco-britanniques entament une campagne de bombardement sur les puits de pétrole de Ploiesti en association avec l’aviation soviétique qui mène ses propres raids. Cela contraint Hitler à maintenir beaucoup d’unités de la Luftwaffe en Roumanie pour la défense des champs pétrolifères de ce pays, unité qui ne peuvent pas servir sur le front de l’Est, ce qui soulage l’Armée rouge.
Enfin, Roosevelt, Churchill et Mandel se rencontrent sur un bâtiment de guerre ancré près de Terre-neuve et posent les jalons d’une coopération future en établissant les principes qui seront connus comme la Charte de l’Atlantique.
« Le Président des États-Unis, M. Churchill, Premier Ministre, représentant le Gouvernement de Sa Majesté dans le Royaume-Uni et M. Mandel, Président du Conseil de la République française s'étant réunis, croient devoir faire connaître certains principes communs de la politique nationale de leurs pays respectifs sur lesquels ils fondent leurs espoirs d'un avenir meilleur pour le Monde.
Premièrement, leurs pays ne recherchent aucune expansion territoriale ou autre.
Deuxièmement, ils ne désirent voir aucune modification territoriale qui ne soit conforme aux désirs librement exprimés des populations intéressées.
Troisièmement, ils respectent le droit qu'ont tous les peuples de choisir la forme de Gouvernement sous laquelle ils entendent vivre ; et ils désirent voir restituer, à ceux qui en ont été privés par la force, leurs droits souverains.
Quatrièmement, ils s'efforceront, tout en respectant comme il se doit leurs obligations existantes, d'assurer, sur un pied d'égalité, à tous les États, grands et petits, vainqueurs ou vaincus, l'accès et la participation, dans le monde entier, au commerce et aux matières premières indispensables à leur prospérité économique.
Cinquièmement, ils désirent faire en sorte que se réalise, dans le domaine économique, la plus entière collaboration entre toutes les nations, afin d'assurer à toutes de meilleures conditions de travail, le progrès économique et la sécurité sociale.
Sixièmement, une fois définitivement détruite la tyrannie nazie, ils espèrent voir s'établir une paix qui offrira à toutes les nations les moyens de demeurer en sécurité à l'intérieur de leurs propres frontières et qui assurera à tous les êtres humains de tous les pays la possibilité de vivre durant toute leur existence à l'abri de la crainte et du besoin.
Septièmement, une telle paix doit permettre à tous les hommes de parcourir sans entrave les mers et les océans.
Huitièmement, ils sont convaincus que toutes les nations du monde, pour des motifs aussi bien réalistes que spirituels, devront finir par renoncer à l'usage de la violence. Puisqu'à l'avenir aucune paix ne saurait être durable tant que les nations qui menacent ou pourraient menacer de commettre des actes d'agression en dehors de leurs frontières continueront à disposer d'armements terrestres, navals ou aériens, ils sont convaincus qu'en attendant l'institution d'un système permanent de sécurité générale établi sur des bases plus larges, il est essentiel de désarmer ces nations. En outre, ils entendent faciliter et encourager toutes autres mesures pratiques susceptibles d'alléger, pour les peuples pacifiques, le fardeau des armements.»
Le 21 Août, Pierre Georges, alias le Colonel Fabien, membre du Parti communiste, abat un soldat allemand dans le métro parisien (station Barbès-Rochechouart).
Le colonel Fabien
La réaction des Allemands est très violente. Ceux-ci menacent de prendre 100 otages, d’en exécuter la moitié puis d’exposer leurs corps place de la Concorde (!) si le Gouvernement Laval n’institue pas un tribunal spécial pour juger les Communistes et les Anarchistes et n’accentue pas la répression contre ces 2 mouvements, qu’ils jugent trop molle !
Pétain mais surtout Laval, prennent les devants pour satisfaire les Allemands et envoient d’importants renforts FSL à Paris. Mais les Résistants se replient alors en Province, dans ce jeu du chat et de la souris entre eux et les Occupants/Collaborateurs.
Dernière édition par Emile Ollivier le Lun 11 Nov - 10:15, édité 1 fois
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1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Septembre 1941
A Moscou, la STAVKA s'attend à ce que les Allemands portent leur coup principal en direction de la capitale mais, dans les faits, les Panzers de Guderian piquent vers le sud pour prendre à revers les défenseurs de Kiev. Cependant, soucieux de défendre l'Ukraine, un nouveau Front, celui de Briansk, à été crée en vue de protéger le flanc nord des défenseurs de la capitale de la RSS d'Ukraine. Équipée des puissants chars KV1, bien plus puissant que ceux dont disposent alors les Allemands, cette armée soviétique malmène sérieusement les forces d'Heinz Guderian tandis que l'autre pince de l'encerclement programmé de la région de Kiev est longtemps incapable, en dépit des efforts de l'infanterie allemande et de celle des satellites du Reich, de franchir le Dniepr. Ce n'est qu'au prix de lourdes pertes que les Allemands finissent par refouler les Soviétiques. Le gain de temps offert à l'Armée rouge à non seulement coûté cher à l'Armée d'Hitler, mais à en plus permis à de nombreuses divisions de l'Armée de Staline de s'échapper vers l'est lorsque celui-ci a enfin compris qu'il fallait ordonner la retraite.
Kiev en ruine après les bombardements de la Luftwaffe
Dans le secteur sud, la grande bataille d’encerclement autour de Kiev se conclue néanmoins par un désastre pour l’Union soviétique. Staline qui a longtemps refusé d’évacuer la ville donc, voit son armée perdre un demi-million d’hommes et une quantité importante de matériel de guerre. Cependant, le répit accordé par la fermeture de la poche et son « nettoyage » permet aux Soviétiques de gagner un temps précieux dans la défense de Moscou à l’heure où les premières pluies d’hiver commencent à transformer la terre en une boue épaisse, la « Raspoutitsa ». De plus, Joukov est parvenu, grâce à une attaque digne d'éloge, à chasser les Allemands de leur tête de pont à Elnya. Un millier d'Allemands sont capturés suite à cet assaut, ce qui renforce la position soviétique même si c'est principalement un succès de propagande qui remonte le moral aux dirigeants soviétiques. En effet, le gros des Panzers remontent d'Ukraine, contraignant Joukov à revenir en position défensive.
Il nous faut faire une parenthèse pour noter que les Allemands ne respectent pas la convention de Genève avec leurs prisonniers soviétiques et les traitent très durement.
Au nord, après de rudes combats contre les Soviétiques, les forces allemandes atteignent Leningrad mais n’ont plus la force de tenter un assaut. Elles en commencent donc le blocus sur ordre d’Hitler. Blocus auquel ne participent cependant pas les Finlandais qui se sont arrêtés le long de l’ancienne frontière.
Soldats finlandais paradant dans Vyborg/Viipuri, capitale de la Carélie.
A Struganik, en Yougoslavie, a lieu une rencontre entre les 2 chef des principales factions de Résistance aux troupes allemandes, le croate Josip Broz dit Tito, secrétaire général du Parti Communiste de Yougoslavie et ancien agent de recrutement des brigades internationales d'Espagne, commandant les Partisans, les Résistants communistes, et le général serbe Draza Mihajlovic, officier royaliste à la tête des à la tête des Tchetnik, Résistants serbes et nationalistes.
Le Général, Draza Mihajlovic, commandant en chef des Tchetniks.
Des différents majeurs séparent les 2 groupes et aucun accord n'est obtenu. Le désaccord sur ce que doit être la Yougoslavie d'après-guerre, une fédération ou un état centralisé, porte bientôt les 2 groupes à se combattre mutuellement. Néanmoins, Alger, principalement, décide de soutenir à fond les Résistants monarchistes fidèles au gouvernement de Pierre II en faisant tout pour empêcher certains d’entre eux de se rallier aux forces de l’Axe pour combattre les Partisans.
A Londres, Washington et Alger des représentants des gouvernements des États en guerre contre l’Axe signent la Charte de l’Atlantique.
A Moscou débute une conférence qui en présence de Staline réunit l’Américain Harriman, le Français De Gaulle (véritable représentant à l’extérieur de la France d’Alger) et le Britannique Lord Beaverbrook. De Gaulle profite de sa présence à Moscou pour demander à Staline qu'il ordonne aux Communistes français de diminuer l'ampleur de leurs attaques anti-allemandes, par soucis évident de ménager les vies des Citoyens français de Métropole occupée de plus en plus menacé par la politique des otages du Reich. Staline lui rétorque qu'il ne peut rien faire, qu'Alger devra demander elle-même aux Communistes français de limiter leurs actions à du renseignement et que pour obtenir le ralliement des Communistes à Alger, le gouvernement français devra faire des concessions à ceux-ci. De Gaulle comprend bien évidemment où Staline veut en venir. Lors de son retour à Alger, il demandera à Mandel la libération des députés communistes toujours détenus au Sahara, la permission à ceux-ci de siéger à nouveau à la Chambre des Députés et, même, la nomination de plusieurs d'entre eux dans son gouvernement. Dans le même temps, De Gaulle charge Passy d'entrer en contact avec les réseaux communistes et d'intégrer des représentants de ceux-ci au sein du CNRI.
Néanmoins, malgré le soutien apporté par les Occidentaux à l’URSS, le combat de la dernière chance semble avoir commencé. En effet, le groupe d’armée du Centre a récupéré ses Panzers et entament son avance sur Moscou tandis que le groupe d’armée sud attaque vers l’Ukraine orientale et la région du Donbass et que Leningrad est isolée.
En Tchécoslovaquie, le SS Heydrich devient Protecteur du Reich pour le Protectorat de Bohème-Moravie (État fantoche crée par les Nazis dans la région de Prague). Il remplace Von Neurath.
Reinhard Heydrich, le "Boucher de Prague".
En Asie, conformément aux vœux exprimés par les représentants indochinois au « Conseil de l'Empire » et face à la menace nipponne de plus en plus forte, le Vietnam est réunifié tandis que son autonomie, ainsi que celle du Laos et du Cambodge, est renforcée sous la houlette d'Auriol et de Salan.
Le général Salan, commandant les forces françaises en Indochine
Pendant ce temps, les dirigeants finlandais sont divisés. Si la majorité du gouvernement veut continue la guerre et pousser encore plus loin en territoire soviétique, le propre commandant en chef de leur Armée, Mannerheim, veut quant à lui signer une paix séparée avec les Russes ! Cependant, le Président Ryti préfère ménager la chèvre et le chou suite à ses nombreux entretiens avec Cassin et ordonne à Mannerheim, tout en continuant officiellement la guerre, de ne pas faire franchir l'ancienne frontière à ses forces. Cependant, une paix séparée apparaît désormais illusoire vu que Staline a repris espoir suite à la grande victoire de Joukov à Elnya. Il ne veut désormais plus entendre parler d'une cession définitive de la Carélie à la Finlande.
En Crète, où viennent de revenir les dirigeants grecs, le Roi Georges II, suites au pressions des Alliés mais aussi des libéraux grecs, remplace son Premier ministre Emmanouil Tsouderos par Sophoklís Venizélos, le chef de file des démocrates grecs et fils du grand Elefthérios, chaud partisan de la France durant la Grande guerre et amoureux de son pays. Venizélos annonce le retour à la Constitution démocratique de 1911, posant les bases au retour à une monarchie constitutionnelle. On voit donc ici les bases d'un compromis Franco-Britannique, véritable secret de polichinelle. La Grèce reste une monarchie pro-britannique mais son gouvernement est dirigé par un francophile notoire, plus ou moins secrètement républicain.
A Moscou, la STAVKA s'attend à ce que les Allemands portent leur coup principal en direction de la capitale mais, dans les faits, les Panzers de Guderian piquent vers le sud pour prendre à revers les défenseurs de Kiev. Cependant, soucieux de défendre l'Ukraine, un nouveau Front, celui de Briansk, à été crée en vue de protéger le flanc nord des défenseurs de la capitale de la RSS d'Ukraine. Équipée des puissants chars KV1, bien plus puissant que ceux dont disposent alors les Allemands, cette armée soviétique malmène sérieusement les forces d'Heinz Guderian tandis que l'autre pince de l'encerclement programmé de la région de Kiev est longtemps incapable, en dépit des efforts de l'infanterie allemande et de celle des satellites du Reich, de franchir le Dniepr. Ce n'est qu'au prix de lourdes pertes que les Allemands finissent par refouler les Soviétiques. Le gain de temps offert à l'Armée rouge à non seulement coûté cher à l'Armée d'Hitler, mais à en plus permis à de nombreuses divisions de l'Armée de Staline de s'échapper vers l'est lorsque celui-ci a enfin compris qu'il fallait ordonner la retraite.
Kiev en ruine après les bombardements de la Luftwaffe
Dans le secteur sud, la grande bataille d’encerclement autour de Kiev se conclue néanmoins par un désastre pour l’Union soviétique. Staline qui a longtemps refusé d’évacuer la ville donc, voit son armée perdre un demi-million d’hommes et une quantité importante de matériel de guerre. Cependant, le répit accordé par la fermeture de la poche et son « nettoyage » permet aux Soviétiques de gagner un temps précieux dans la défense de Moscou à l’heure où les premières pluies d’hiver commencent à transformer la terre en une boue épaisse, la « Raspoutitsa ». De plus, Joukov est parvenu, grâce à une attaque digne d'éloge, à chasser les Allemands de leur tête de pont à Elnya. Un millier d'Allemands sont capturés suite à cet assaut, ce qui renforce la position soviétique même si c'est principalement un succès de propagande qui remonte le moral aux dirigeants soviétiques. En effet, le gros des Panzers remontent d'Ukraine, contraignant Joukov à revenir en position défensive.
Il nous faut faire une parenthèse pour noter que les Allemands ne respectent pas la convention de Genève avec leurs prisonniers soviétiques et les traitent très durement.
Au nord, après de rudes combats contre les Soviétiques, les forces allemandes atteignent Leningrad mais n’ont plus la force de tenter un assaut. Elles en commencent donc le blocus sur ordre d’Hitler. Blocus auquel ne participent cependant pas les Finlandais qui se sont arrêtés le long de l’ancienne frontière.
Soldats finlandais paradant dans Vyborg/Viipuri, capitale de la Carélie.
A Struganik, en Yougoslavie, a lieu une rencontre entre les 2 chef des principales factions de Résistance aux troupes allemandes, le croate Josip Broz dit Tito, secrétaire général du Parti Communiste de Yougoslavie et ancien agent de recrutement des brigades internationales d'Espagne, commandant les Partisans, les Résistants communistes, et le général serbe Draza Mihajlovic, officier royaliste à la tête des à la tête des Tchetnik, Résistants serbes et nationalistes.
Le Général, Draza Mihajlovic, commandant en chef des Tchetniks.
Des différents majeurs séparent les 2 groupes et aucun accord n'est obtenu. Le désaccord sur ce que doit être la Yougoslavie d'après-guerre, une fédération ou un état centralisé, porte bientôt les 2 groupes à se combattre mutuellement. Néanmoins, Alger, principalement, décide de soutenir à fond les Résistants monarchistes fidèles au gouvernement de Pierre II en faisant tout pour empêcher certains d’entre eux de se rallier aux forces de l’Axe pour combattre les Partisans.
A Londres, Washington et Alger des représentants des gouvernements des États en guerre contre l’Axe signent la Charte de l’Atlantique.
A Moscou débute une conférence qui en présence de Staline réunit l’Américain Harriman, le Français De Gaulle (véritable représentant à l’extérieur de la France d’Alger) et le Britannique Lord Beaverbrook. De Gaulle profite de sa présence à Moscou pour demander à Staline qu'il ordonne aux Communistes français de diminuer l'ampleur de leurs attaques anti-allemandes, par soucis évident de ménager les vies des Citoyens français de Métropole occupée de plus en plus menacé par la politique des otages du Reich. Staline lui rétorque qu'il ne peut rien faire, qu'Alger devra demander elle-même aux Communistes français de limiter leurs actions à du renseignement et que pour obtenir le ralliement des Communistes à Alger, le gouvernement français devra faire des concessions à ceux-ci. De Gaulle comprend bien évidemment où Staline veut en venir. Lors de son retour à Alger, il demandera à Mandel la libération des députés communistes toujours détenus au Sahara, la permission à ceux-ci de siéger à nouveau à la Chambre des Députés et, même, la nomination de plusieurs d'entre eux dans son gouvernement. Dans le même temps, De Gaulle charge Passy d'entrer en contact avec les réseaux communistes et d'intégrer des représentants de ceux-ci au sein du CNRI.
Néanmoins, malgré le soutien apporté par les Occidentaux à l’URSS, le combat de la dernière chance semble avoir commencé. En effet, le groupe d’armée du Centre a récupéré ses Panzers et entament son avance sur Moscou tandis que le groupe d’armée sud attaque vers l’Ukraine orientale et la région du Donbass et que Leningrad est isolée.
En Tchécoslovaquie, le SS Heydrich devient Protecteur du Reich pour le Protectorat de Bohème-Moravie (État fantoche crée par les Nazis dans la région de Prague). Il remplace Von Neurath.
Reinhard Heydrich, le "Boucher de Prague".
En Asie, conformément aux vœux exprimés par les représentants indochinois au « Conseil de l'Empire » et face à la menace nipponne de plus en plus forte, le Vietnam est réunifié tandis que son autonomie, ainsi que celle du Laos et du Cambodge, est renforcée sous la houlette d'Auriol et de Salan.
Le général Salan, commandant les forces françaises en Indochine
Pendant ce temps, les dirigeants finlandais sont divisés. Si la majorité du gouvernement veut continue la guerre et pousser encore plus loin en territoire soviétique, le propre commandant en chef de leur Armée, Mannerheim, veut quant à lui signer une paix séparée avec les Russes ! Cependant, le Président Ryti préfère ménager la chèvre et le chou suite à ses nombreux entretiens avec Cassin et ordonne à Mannerheim, tout en continuant officiellement la guerre, de ne pas faire franchir l'ancienne frontière à ses forces. Cependant, une paix séparée apparaît désormais illusoire vu que Staline a repris espoir suite à la grande victoire de Joukov à Elnya. Il ne veut désormais plus entendre parler d'une cession définitive de la Carélie à la Finlande.
En Crète, où viennent de revenir les dirigeants grecs, le Roi Georges II, suites au pressions des Alliés mais aussi des libéraux grecs, remplace son Premier ministre Emmanouil Tsouderos par Sophoklís Venizélos, le chef de file des démocrates grecs et fils du grand Elefthérios, chaud partisan de la France durant la Grande guerre et amoureux de son pays. Venizélos annonce le retour à la Constitution démocratique de 1911, posant les bases au retour à une monarchie constitutionnelle. On voit donc ici les bases d'un compromis Franco-Britannique, véritable secret de polichinelle. La Grèce reste une monarchie pro-britannique mais son gouvernement est dirigé par un francophile notoire, plus ou moins secrètement républicain.
Dernière édition par Emile Ollivier le Mar 17 Oct - 9:34, édité 1 fois
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1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Octobre 1941
Odessa, ravitaillée par la Mer, tient toujours en ce mois d'Octobre 1941, et Staline a la ferme intention d'y rester, non seulement pour « ne plus faire un pas en arrière » mais également car la Citadelle assiégée fixe d'importantes forces roumaines qui autrement, pourraient être utilisées ailleurs par les forces de l'Axe.
Notamment en Crimée…
Von Manstein, envoyé sur place depuis le Front nord, il doit s'emparer de la péninsule. Cependant, en dépit de son génie et des moyens engagés, il est bloqué au sud de l'Isthme de Perekop, seule voie terrestre permettant le passage entre le continent et la péninsule. Pire, une violente contre-attaque soviétique balaye les Roumains sur son passage et menace les flancs de Manstein qui doit interrompre l'offensive pour repousser la menace. Il y parviendra, mais l'absence de la IVème Armée roumaine, bloquée devant Odessa, et le renforcement de la Crimée par des survivants de Kiev feront qu'il ne parviendra pas à faire sauter le verrou de Perekop.
Erich von Manstein
En Ukraine orientale, les Allemands s'emparent de Kharkov et Stalino après de terribles combats à la fin du mois et marchent sur Rostov-sur-le-Don.
Mais l'événement de ce mois d'Octobre 1941 est le déclenchement de l'Opération « Taifun », « Tempête d'Hiver », l'attaque allemande sur Moscou. Les Soviétiques sont commandés par Joukov, le vainqueur d'Elnya. Les Allemands emploient leur tactique habituelle d'encerclement des formations ennemies mais Joukov parvient à résister et à infliger avant de lourdes pertes aux assaillants qui mettent 2 semaines à s'emparer de Briansk et Viazma tandis qu'une bonne partie des défenseurs parviennent à reformer une seconde ligne de défense, plus à l'est, suite aux habiles contre-attaques locales de Joukov.
Ce n'est finalement que peu avant l'ordre d'arrêt du 30 Octobre 1941, dû aux pluies et à la boue, que les Allemands parviennent à s'emparer de Rjev.
Combats près de Moscou
A Moscou, on reprend confiance dans l'avenir. Si Joukov est parvenu à freiner les Allemands avec les troupes dont il dispose pour l'heure, qu'est ce que ce sera quand il aura obtenu les divisions sibériennes, retirées du Front du Mandchoukouo ! D'ailleurs, la population, un moment inquiète, fait bloc derrière ses dirigeants et Staline en particulier, en qui on commence à voir le sauveur du Communisme et de l'URSS ! D'ailleurs, hormis lors des premiers jours de l'attaque, nul dirigeant soviétique n'a envisagé sérieusement d'évacuer Moscou.
Les ambassadeurs des pays alliés, tiennent dans le même temps à rester auprès de Staline, et donc à Moscou. C'est notamment le cas de l'ambassadeur de France, Eirik Labonne, de l'ambassadeur britannique, Stafford Cripps et, aussi, de l'ambassadeur états-unien à Moscou, Laurence Steinhardt.
Laurence Steinhardt
Au Japon, la guerre semble être de plus en plus inévitable car le Prince Konoye, premier ministre est limogé car jugé trop conciliant avec les Américains. Il est remplacé par Tojo qui forme un cabinet pro-guerre.
Le cabinet Tojo
En Tchécoslovaquie, Heydrich fait preuve de sa cruauté en faisant exécuter le maire de Prague, M.Klapka pour de présumées activités anti-nazies.
Dans l’Atlantique, la tension monte de plus en plus entre l’Allemagne et les États-Unis car les U-Boot d’Hitler se heurtent de plus en plus souvent à des escorteurs de convois alliés américains suite aux mesures prises par Roosevelt pour la défense des convois alliés dans l’Atlantique.
En France occupée, Passy commence les tractations en vue de l’intégration des mouvements communistes au sein de la Résistance intérieure unifiée. Mais les Communistes de Métropole réclament, comme préalable à toutes discussions, la réintégration des députés communistes dans leurs fonctions et une représentation du PCF au sein du gouvernement Mandel.
Les mêmes conditions que celles dont avait parlé Staline le mois précédent à de Gaulle…
Mandel, qui voit chaque semaine les Allemands exécuter 50 otages pour chacun de leurs militaires tués par un militant communiste, et bien obligé de céder mais nomme les Communistes à des postes secondaires. Maurice Thorez, de retour d’URSS, est nommé Ministre des PTT, Ambroise Croizat, Ministre de la santé tandis que Jacques Duclos rejoint la Commission préparatoire aux grandes réformes politiques et sociale prévues pour la France de l’après-guerre (où il est le seul représentant communiste).
Maurice Thorez
Leurs députés réintégrés et des membres du Parti ayant été nommés au gouvernement, les Communistes acceptent d’intégrer le CNRI et de respecter ses consignes.
C’était Pierre Villon qui était pressenti au départ pour représenter le PCF au sein du CNRI mais Passy, de par sa propre opinion mais également sur ordre d’Alger, demande à ce que soit Charles Tillon qui soit nommé à sa place. Alger n’a pas oublié le fait que Tillon a appelé à la Résistance dès Juin 1940 !
Odessa, ravitaillée par la Mer, tient toujours en ce mois d'Octobre 1941, et Staline a la ferme intention d'y rester, non seulement pour « ne plus faire un pas en arrière » mais également car la Citadelle assiégée fixe d'importantes forces roumaines qui autrement, pourraient être utilisées ailleurs par les forces de l'Axe.
Notamment en Crimée…
Von Manstein, envoyé sur place depuis le Front nord, il doit s'emparer de la péninsule. Cependant, en dépit de son génie et des moyens engagés, il est bloqué au sud de l'Isthme de Perekop, seule voie terrestre permettant le passage entre le continent et la péninsule. Pire, une violente contre-attaque soviétique balaye les Roumains sur son passage et menace les flancs de Manstein qui doit interrompre l'offensive pour repousser la menace. Il y parviendra, mais l'absence de la IVème Armée roumaine, bloquée devant Odessa, et le renforcement de la Crimée par des survivants de Kiev feront qu'il ne parviendra pas à faire sauter le verrou de Perekop.
Erich von Manstein
En Ukraine orientale, les Allemands s'emparent de Kharkov et Stalino après de terribles combats à la fin du mois et marchent sur Rostov-sur-le-Don.
Mais l'événement de ce mois d'Octobre 1941 est le déclenchement de l'Opération « Taifun », « Tempête d'Hiver », l'attaque allemande sur Moscou. Les Soviétiques sont commandés par Joukov, le vainqueur d'Elnya. Les Allemands emploient leur tactique habituelle d'encerclement des formations ennemies mais Joukov parvient à résister et à infliger avant de lourdes pertes aux assaillants qui mettent 2 semaines à s'emparer de Briansk et Viazma tandis qu'une bonne partie des défenseurs parviennent à reformer une seconde ligne de défense, plus à l'est, suite aux habiles contre-attaques locales de Joukov.
Ce n'est finalement que peu avant l'ordre d'arrêt du 30 Octobre 1941, dû aux pluies et à la boue, que les Allemands parviennent à s'emparer de Rjev.
Combats près de Moscou
A Moscou, on reprend confiance dans l'avenir. Si Joukov est parvenu à freiner les Allemands avec les troupes dont il dispose pour l'heure, qu'est ce que ce sera quand il aura obtenu les divisions sibériennes, retirées du Front du Mandchoukouo ! D'ailleurs, la population, un moment inquiète, fait bloc derrière ses dirigeants et Staline en particulier, en qui on commence à voir le sauveur du Communisme et de l'URSS ! D'ailleurs, hormis lors des premiers jours de l'attaque, nul dirigeant soviétique n'a envisagé sérieusement d'évacuer Moscou.
Les ambassadeurs des pays alliés, tiennent dans le même temps à rester auprès de Staline, et donc à Moscou. C'est notamment le cas de l'ambassadeur de France, Eirik Labonne, de l'ambassadeur britannique, Stafford Cripps et, aussi, de l'ambassadeur états-unien à Moscou, Laurence Steinhardt.
Laurence Steinhardt
Au Japon, la guerre semble être de plus en plus inévitable car le Prince Konoye, premier ministre est limogé car jugé trop conciliant avec les Américains. Il est remplacé par Tojo qui forme un cabinet pro-guerre.
Le cabinet Tojo
En Tchécoslovaquie, Heydrich fait preuve de sa cruauté en faisant exécuter le maire de Prague, M.Klapka pour de présumées activités anti-nazies.
Dans l’Atlantique, la tension monte de plus en plus entre l’Allemagne et les États-Unis car les U-Boot d’Hitler se heurtent de plus en plus souvent à des escorteurs de convois alliés américains suite aux mesures prises par Roosevelt pour la défense des convois alliés dans l’Atlantique.
En France occupée, Passy commence les tractations en vue de l’intégration des mouvements communistes au sein de la Résistance intérieure unifiée. Mais les Communistes de Métropole réclament, comme préalable à toutes discussions, la réintégration des députés communistes dans leurs fonctions et une représentation du PCF au sein du gouvernement Mandel.
Les mêmes conditions que celles dont avait parlé Staline le mois précédent à de Gaulle…
Mandel, qui voit chaque semaine les Allemands exécuter 50 otages pour chacun de leurs militaires tués par un militant communiste, et bien obligé de céder mais nomme les Communistes à des postes secondaires. Maurice Thorez, de retour d’URSS, est nommé Ministre des PTT, Ambroise Croizat, Ministre de la santé tandis que Jacques Duclos rejoint la Commission préparatoire aux grandes réformes politiques et sociale prévues pour la France de l’après-guerre (où il est le seul représentant communiste).
Maurice Thorez
Leurs députés réintégrés et des membres du Parti ayant été nommés au gouvernement, les Communistes acceptent d’intégrer le CNRI et de respecter ses consignes.
C’était Pierre Villon qui était pressenti au départ pour représenter le PCF au sein du CNRI mais Passy, de par sa propre opinion mais également sur ordre d’Alger, demande à ce que soit Charles Tillon qui soit nommé à sa place. Alger n’a pas oublié le fait que Tillon a appelé à la Résistance dès Juin 1940 !
_________________
1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Novembre 1941
Dans le Pacifique, la guerre apparaît désormais comme inéluctable. En effet, l’Empereur Hiro Hito vient d’approuver le plan d’attaque de sa marine contre Pearl Harbor, la grande base américaine du Pacifique. Néanmoins pour jeter de la poudre aux yeux des Américains, les Japonais chargent Saburu Kurusu d’une mission diplomatique à Washington. De toute façon, les câbles diplomatiques japonais étant interceptés, les Américains sont au courant des intentions de guerre de l’Empire du Soleil Levant. Avant-même l’échec des négociations, le Japon commence à déployer ses forces navales en vue de l’assaut contre les Occidentaux.
Le Yamato durant sa phase d'essai.
De plus, le Japon entame des négociations secrètes avec la Thaïlande en vue de la signature d’une alliance qui permettra, notamment, la prise à revers de l’Indochine française (et l’annexion par la Thaïlande des territoires qu’elle avait perdue au profit de l’Indochine) et une offensive conjointe contre la Malaisie, colonie britannique. Néanmoins, pour ne pas alarmer trop tôt les Occidentaux, les forces japonaises seront déployées au dernier moment en Thaïlande.
Néanmoins, les Occidentaux sont bien conscients de la menace de guerre dans le Pacifique. La présence de la Marine nationale aux côtés de la Royal Navy dans le combat contre les marines allemandes et, surtout, italiennes permet aux Britanniques d’envoyer une puissante Task Force regroupée autour d’un Porte-avion, la Force Z, dans leur base de Singapour.
Le HMS Prince of Wales, un des Cuirassés de la Force Z britannique.
Dans le même temps, les États-Unis ne perdent pas de vue la guerre contre Hitler et étendent la loi prêts-bails à l’Union Soviétique même si l’URSS était déjà aidée officieusement par les USA depuis le mois de Septembre.
Le 6 Novembre, pour célébrer l’anniversaire de la Révolution d’Octobre (car elle a eu lieu en Octobre du calendrier Julien, toujours en vigueur en Russie et donc en Novembre du calendrier Grégorien en vigueur en Occident), Staline fait un discours enflammé maximisant les pertes allemandes et minimisant les siennes propres. Staline se montre confiant dans la victoire prochaine de l’Armée rouge et son discours est du plus pur style communiste. Il parle de peuple soviétique, reprend le thème de défense de la Révolution de 1917 et appelle les Soviétiques, « Camarades ». En réponse, le 8 Novembre, Hitler fera un discours du même acabit sur la situation militaire de l’Allemagne en Russie.
Cependant, dans la nuit du 7 au 8 Novembre, les premières neiges de l’Hiver et le début du gel permettent aux Allemands de reprendre leur offensive contre Moscou, la boue étant redevenue de la terre solidifiée, apte à permettre le passage des véhicules.
La boue a considérablement gêné l'avance allemande en bloquant les véhicules.
L’objectif des forces allemandes est de tourner Moscou à la fois par le sud et par le nord avant de s’en emparer dans un second temps.
Mais rapidement, le froid s’associe aux soldats de Joukov et devient également l’ennemi de l’Armée allemande qui voit se multiplier les cas de gelures dans ses rangs.
L'Armée allemande souffre face au terrible hiver russe.
Quant à l’Armée rouge, bien commandée par Joukov et faisant face à des Allemands de plus en plus à bout, elle ne recule quasiment plus. En dépit de leurs efforts dans ses directions, les Allemands ne parviennent pas à s’emparer de Kalinine et de Toula et restent bloqués à une centaine de Kilomètres de la capitale de l’URSS. De plus, le groupe d’Armée Nord n’avance plus et doit même faire face à des contre-offensives locales des assiégés de Leningrad et des troupes de l’Armée rouge à l’extérieur de la ville cherchant à briser le siège. Ainsi, il n’a absolument pas les moyens de soutenir l’attaque sur Moscou, tenant déjà avec peine ses positions.
En Ukraine orientale, une puissante contre-attaque soviétique repousse les Allemands et sauve Rostov.
Dans le Pacifique, la guerre apparaît désormais comme inéluctable. En effet, l’Empereur Hiro Hito vient d’approuver le plan d’attaque de sa marine contre Pearl Harbor, la grande base américaine du Pacifique. Néanmoins pour jeter de la poudre aux yeux des Américains, les Japonais chargent Saburu Kurusu d’une mission diplomatique à Washington. De toute façon, les câbles diplomatiques japonais étant interceptés, les Américains sont au courant des intentions de guerre de l’Empire du Soleil Levant. Avant-même l’échec des négociations, le Japon commence à déployer ses forces navales en vue de l’assaut contre les Occidentaux.
Le Yamato durant sa phase d'essai.
De plus, le Japon entame des négociations secrètes avec la Thaïlande en vue de la signature d’une alliance qui permettra, notamment, la prise à revers de l’Indochine française (et l’annexion par la Thaïlande des territoires qu’elle avait perdue au profit de l’Indochine) et une offensive conjointe contre la Malaisie, colonie britannique. Néanmoins, pour ne pas alarmer trop tôt les Occidentaux, les forces japonaises seront déployées au dernier moment en Thaïlande.
Néanmoins, les Occidentaux sont bien conscients de la menace de guerre dans le Pacifique. La présence de la Marine nationale aux côtés de la Royal Navy dans le combat contre les marines allemandes et, surtout, italiennes permet aux Britanniques d’envoyer une puissante Task Force regroupée autour d’un Porte-avion, la Force Z, dans leur base de Singapour.
Le HMS Prince of Wales, un des Cuirassés de la Force Z britannique.
Dans le même temps, les États-Unis ne perdent pas de vue la guerre contre Hitler et étendent la loi prêts-bails à l’Union Soviétique même si l’URSS était déjà aidée officieusement par les USA depuis le mois de Septembre.
Le 6 Novembre, pour célébrer l’anniversaire de la Révolution d’Octobre (car elle a eu lieu en Octobre du calendrier Julien, toujours en vigueur en Russie et donc en Novembre du calendrier Grégorien en vigueur en Occident), Staline fait un discours enflammé maximisant les pertes allemandes et minimisant les siennes propres. Staline se montre confiant dans la victoire prochaine de l’Armée rouge et son discours est du plus pur style communiste. Il parle de peuple soviétique, reprend le thème de défense de la Révolution de 1917 et appelle les Soviétiques, « Camarades ». En réponse, le 8 Novembre, Hitler fera un discours du même acabit sur la situation militaire de l’Allemagne en Russie.
Cependant, dans la nuit du 7 au 8 Novembre, les premières neiges de l’Hiver et le début du gel permettent aux Allemands de reprendre leur offensive contre Moscou, la boue étant redevenue de la terre solidifiée, apte à permettre le passage des véhicules.
La boue a considérablement gêné l'avance allemande en bloquant les véhicules.
L’objectif des forces allemandes est de tourner Moscou à la fois par le sud et par le nord avant de s’en emparer dans un second temps.
Mais rapidement, le froid s’associe aux soldats de Joukov et devient également l’ennemi de l’Armée allemande qui voit se multiplier les cas de gelures dans ses rangs.
L'Armée allemande souffre face au terrible hiver russe.
Quant à l’Armée rouge, bien commandée par Joukov et faisant face à des Allemands de plus en plus à bout, elle ne recule quasiment plus. En dépit de leurs efforts dans ses directions, les Allemands ne parviennent pas à s’emparer de Kalinine et de Toula et restent bloqués à une centaine de Kilomètres de la capitale de l’URSS. De plus, le groupe d’Armée Nord n’avance plus et doit même faire face à des contre-offensives locales des assiégés de Leningrad et des troupes de l’Armée rouge à l’extérieur de la ville cherchant à briser le siège. Ainsi, il n’a absolument pas les moyens de soutenir l’attaque sur Moscou, tenant déjà avec peine ses positions.
En Ukraine orientale, une puissante contre-attaque soviétique repousse les Allemands et sauve Rostov.
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1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
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LFC/Emile Ollivier- Messages : 2706
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
J'ai l'impression que les Allemands s'en sortent moins bien qu'OTL en Russie.
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Le champ de bataille ne fait que révéler à l'homme sa folie et son désespoir, et la victoire n'est jamais que l'illusion des philosophes et des sots. William Faulkner
Anaxagore- Messages : 2228
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Oui, tout à fait. Il faut dire que leur assaut initial a causé moins de dégâts à l'Armée rouge qu'IRL du fait d'une Luftwaffe moins forte car plus dispersée.
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Décembre 1941
Sur le front russe, l’Armée allemande est à bout tandis que les Soviétiques ont reçus le renfort de divisions sibériennes qui ont pu être rapatriées de la frontière avec le Mandchoukouo suite aux informations de l’espion soviétique Richard Sorge informant Staline des intentions japonaises d’attaquer les Occidentaux et non pas l’Union soviétique.
Doté de troupes fraîches et parfaitement formées au combat hivernal, Joukov peut lancer une contre-offensive contre le groupe d’armée du centre le 5 Décembre.
A l’État-major allemand, c’est la panique. On envisage déjà une retraite sur plusieurs centaines de Kilomètres mais Hitler refuse toute idée de repli et ordonne au contraire, de tenir sur place.
Néanmoins, les Allemands sont repoussés et Moscou est sauvée, au grand soulagement des Alliés.
Mais Staline voit trop gros et ordonne une contre-attaque générale sur l’ensemble du front, ce qui disperse les efforts soviétiques et en amoindri les effets.
Néanmoins, pour l’instant, l’Armée allemande semble au bord du désastre.
Hitler, furieux, limoge bientôt les commandants de ses 3 groupes d’Armée du Front Est et prend bientôt le commandement en chef de ses armées sur le Front russe.
Situation en Europe en Décembre 1941
Mais l’événement majeur de ce mois de Décembre 1941 est l’entrée en guerre des États-Unis suite à l’attaque japonaise sur Pearl Harbor du 7 Décembre.
Si les 8 Cuirassés présents dans le port sont endommagés ou coulés, ainsi que 18 autres navires d’un autre type, les 3 Porte-avions de la Flotte américaine du Pacifique n’étaient pas présents dans le port au moment de l’attaque car ils livraient des avions de combat à Midway et à Wake. Ils pourront s’opposer plus tard à l’expansion japonaise.
L'USS Arizona en flamme.
3 Jours plus tard, l’Allemagne et l’Italie déclarent la guerre aux États-Unis dans l’espoir que le Japon déclare la guerre en retour à l’URSS.
Dès que les nouvelles de l'attaque de Pearl Harbor et de l'assaut nippon sur l'Indochine sont confirmés, la Force Z (Porte-Avion HMS Indomitable, Cuirassés Repulse et Prince of Wales et leurs escorteurs) se met en marche en vue d'attaquer la Flotte japonaise qui protège les forces qui débarquent autour d'Haiphong.
Pourtant, l'Amiral Phillips, est moins confiant qu'il aurait pu l'être. En effet, il a derrière lui l'expérience des combats aéronavals ayant eu lieu en Méditerranée depuis 1940 et sait qu'une grande unités, aussi puissante soit-elle, peut être coulée par un petit avion. D'autant plus que les nouvelles qui lui parviennent des Français sont catastrophiques. Les navires protégeant les côtes indochinoises ont été coulés rapidement par l'aviation japonaise basée sur l'île de Hainan ou en Chine du sud (où les rapports signalaient de nombreuses constructions de bases aériennes par les Japonais).
Il se sent désormais à la place d'un Amiral italien et ce, en dépit de la présence, qui aurait pu être rassurante, de la couverture aérienne des Spitfires de l'Indomitable...
L'Amiral Tom Phillips
Pourtant, les ordres de Churchill sont clairs et puis, si on laisse les Japonais conquérir l'Indochine, ils finiront par débouler en Malaisie !
Et quand les ordres sont clairs, il faut les suivre…
Cela faisait maintenant plus d'une journée que l'on avait quitté Singapour et les Britanniques arrivaient au large de Saïgon. Grâce aux renseignements des Français, Phillips savaient à peu près où se trouvaient les Japonais.
Mais ceux-ci, bien conscient de la présence de la Force Z à Singapour se tenaient prêts à la recevoir.
La Flotte britannique fut repérée par un appareil de reconnaissance nippon. Immédiatement ce fut le branle bas de de combat côté japonais. Tous les appareils basés à Hainan et en Chine du sud décollèrent en direction de leur cible. Ainsi, les Japonais disposaient d'une supériorité aérienne écrasante en dépit de la présence des appareils du Porte-avion britannique en couverture de la Force Z d'autant qu'ils détournèrent également de leurs missions les appareils d'appui au sol de la force d'invasion de l'Indochine française !
Yamamoto avait en effet, dès l'annonce de l'arrivée de la Force Z à Singapour, préparé sa destruction par l'aviation basée à terre, quitte à sacrifier temporairement l'offensive contre l'Indochine.
Bombardiers G4M japonais, bientôt surnommés Betty. Plusieurs d'entre eux participèrent à l'assaut contre la Force Z.
Mais anéantir la puissante Flotte britannique en valait la peine.
En dépit du courage des pilotes britanniques, leur rideau défensif fut aisément brisé et les Japonais purent à leur guise faire pleuvoir la mort sur les 3 bâtiments principaux de la Force Z, et, en particulier, le Porte-avion. Moins d'une heure après l'explosion de la première bombe, ceux-ci gisaient au fond de la mer de Chine méridionale.
Ainsi que l'Amiral Phillips !
Survivants britanniques en train d'être repêchés par un des escorteurs.
Les pertes japonaises furent minimales tandis que la Flotte britannique d'extrême-orient ne pouvait plus s'opposer à l'assaut nippon. D'ailleurs, très rapidement, la Flotte aérienne japonaise repris sa mission de couverture de l'assaut contre l'Indochine tandis que des convois quittèrent Hainan en vue d'envoyer des troupes en Thaïlande pour y soutenir l'Armée de Phibun, qui se bat depuis plusieurs jours contre les Britanniques venus de Malaisie et qui sont entrés en Thaïlande dès l'annonce de Pearl Harbor, pour, comme s'était malheureusement à prévoir, se faire accueillir à coups de feu par l'Armée thaïlandaise !
L'Amiral Shintarō Hashimoto avait parfaitement exécuté le plan de Yamamoto pour anéantir l'opposition britannique à l'expansion japonaise dans la région.
D'ailleurs, l'offensive japonaise est générale. Les armées de l’Empire du Soleil levant attaquent de la Malaisie à l’île de Wake en passant par l’Indochine (avec l’aide de l’Armée thaïlandaise) et les Philippines.
Bien qu’elle ait reçue quelques renforts du reste de l’Empire français et qu’Alger y ait entamée un train de réformes politiques, l’Indochine, attaquée depuis la Thaïlande à l’ouest, une partie de la Chine occupée au nord et subissant une série de débarquements dans la région de Haiphong sur sa côte est, l’Indochine apparaît condamnée, d’autant que la population locale apparaît favorable aux Japonais, en qui elle voit ses libérateurs tandis qu’une partie des colons français préfèrent secrètement la politique réactionnaire menée par Pétain et Laval en Métropole occupée à la politique d’ouverture et moderniste conduite par Mandel à Alger.
Néanmoins, si une partie des colons auraient pu tolérer la présence nipponne contre un rattachement à l’administration pétainiste, ce n’est pas cette carte que jouera l’Empire japonais mais celle des pseudos-indépendance des États anciennement colonisés. Ainsi, alors que Bao Dai, Empereur du Vietnam replacé sur le trône par la République française, est évacué en hâte vers Singapour (ainsi que Sisowath Monireth, Roi du Cambodge et Sisavang Vong, Roi du Laos), les Japonais font proclamer quelques jours après leur arrivée à Hanoï par des Nationalistes non communistes du Phuc Quôc Hôi, un « État du Vietnam », avec à sa tête le Prince Cuòng Dê.
Drapeau de l’État du Vietnam.
Cependant, dès le soir du 9 Décembre 1941, jour de l'anéantissement de la Force Z au lendemain de Pearl Harbor (en effet, cette différence de date est liée à la différence de fuseau horaire entre les îles Hawaï et l'Indochine), le gouverneur général de l'Indochine française, Vincent Auriol et Raoul Salan, commandant en chef des forces françaises dans la région rencontrent, dans une villa à l'écart de la capitale de l'Indochine française, qui croule de nouveau sous les bombes japonaises après une brève accalmie lorsque les Japonais attaquèrent la Flotte britannique, Hô Chi Minh, chef du Parti communiste vietnamien. Celui-ci est en effet revenu de son exil chinois suite à la légalisation de son Parti en Octobre. Les 3 hommes discutent d'une coopération militaire pour faire face à l'invasion japonaise (de furieux combats ont alors lieux à Haïphong où viennent de débarquer les troupes nippones ainsi qu'à Lang Son, attaquée depuis la Chine occupée comme en 1940) mais Salan et Hô se regardent en chien de faïence. En effet, le premier représente la souveraineté française tandis que l'autre est un indépendantiste et, encore pire aux yeux du Général français, un Communiste ! Cependant, les 2 hommes sont intelligents et ils savent bien que la situation nouvelle causée par le désastre britannique exige qu'ils doivent obligatoirement se mettre d'accord, du moins pour le temps que durera la guerre contre le Japon.
Quant à l'après-guerre…
Hô Chi Minh
C'est Auriol, socialiste, qui permet le compromis en ouvrant le dialogue entre le militaire français et le politicien vietnamien. Finalement, après de longues tractations, entrecoupés par de nombreux départs de Salan qui suit le déroulement des opérations non seulement à Haïphong et Lang Son mais aussi dans tout l'Extrême-Orient et le Pacifique, un accord est trouvé. Les « milices » de Hô seront placé sous le commandement français de Salan, mais jouiront en fait d'une quasi-indépendance. Hô est satisfait car il pourra obtenir pour ses forces l'aide américaine tandis que le colonisateur honni a fait de lui un partenaire incontournable ! Salan sait que cette nouvelle concession faîte aux Indochinois est nécessaire pour sauver l'essentiel à ses yeux, la place de la France en Orient et au sein de la coalition anti-japonaise. Mais il ne peut s'empêcher de penser à l'inévitable confrontation qui opposera la France aux Communistes une fois les Japonais vaincus. D'ailleurs, il poussera Auriol à s'entretenir avec Bao Daï pour lui expliquer les raisons qui ont poussé les autorités françaises à « s'allier » avec Hô Chi Minh et les Communistes et s'assurer du soutien de l'Empereur à la République (d'ailleurs, dès les premières bombes tombées sur Haïphong, le dirigeant vietnamien a appelé son peuple à combattre les Japonais).
Bao Daï, bien évidemment, déclare aux 2 Français qu'il les soutient pleinement mais, comme il l'avouera plus tard, en tant que Vietnamien, il ne put s'empêcher d'être heureux de ce nouveau pied de nez fait aux Français tout en sachant pertinemment lui aussi la confrontation inévitable contre les Communistes, confrontation qu'il ne pourra gagner qu'avec l'aide de la France…
L'Empereur Bao Dai
A Alger, Mandel, soucieux de faire tout ce qu'il peut pour aider ses soldats qui combattent en Indochine, convoque l'ambassadeur de la République de Chine et convient avec lui de l'entrée de troupes chinoises au Tonkin. Cependant, les Chinois n'ont non seulement pas des ressources illimitées, car devant déjà se battre pour défendre leur propre pays, mais de plus, ont des sentiments ambivalents envers les Français. Certes, ils leur savent gré de les aider depuis 1937, mais certains hauts gradés de l'Armée chinoise se sentent plus proche du peuple vietnamien que de ses colonisateurs...
Pendant ce temps, plus au nord, les Japonais attaquent le petit territoire côtier français de Kouang-Tchéou-Wan situé au nord de l’île de Hainan.
Malgré le choc de l’invasion japonaise, partout les soldats alliés résistent comme des lions à l’envahisseur, comme les courageux défenseurs américains de l’île de Wake, qui résisteront à l’ennemi jusqu’à la dernière cartouche.
Les Philippines, bien que son président, Quezón, ait un moment espéré que les Japonais respecteraient la neutralité de cet État semi-indépendant, sont également attaquées. Sur place commande le général US Mac Arthur, spécialiste de l’Asie. Conscient de l’infériorité en homme et en matériel de ses troupes face à l’agresseur, il ordonne le repli sur la péninsule de Bataan, à l’ouest de la baie de Manille où elles conduiront une défense héroïque en attendant des renforts qui ne viendront jamais, du fait de la défaite initiale des Alliés sur l’ensemble du front et de la stratégie « Europe First » décidée à la conférence Arcadia, une banlieue de Washington, où se sont réunis Roosevelt, Churchill et Mandel, à la fin du mois. Durant cette conférence, les dirigeants des 3 grands acceptent également l’idée d’un commandement unique des armées alliées sur le front européen.
En Tchécoslovaquie occupée, les Alliés parachutent un Commando tchécoslovaque. Celui-ci doit, en coopération avec la Résistance locale, assassiner Heydrich, le Protecteur de Bohème-Moravie et Nazi fanatique notoire.
Avec l'entrée en guerre des États-Unis, le gouvernement de la République française pense qu'il est temps de changer de généralissime pour envoyer un signal fort de leur désir de combattre à leur allié américain. Doumenc est remplacé par l'un des tenants du Sursaut français, le général Noguès, tandis que c'est Catroux qui le remplace comme commandant en chef du théâtre nord-africain.
En ce mois de Décembre 1941, lancement d'un raid audacieux des plongeurs de combat italiens du Xe Flottiglia MAS contre la Flotte britannique basée à Alexandrie. 2 Cuirassés sont gravement endommagés à l’heure où désormais, en plus de devoir surveiller les débris de la Regia Marina calfeutrés dans ses bases, les Britanniques doivent lutter contre l’expansion rapide du Japon et ont subi un désastre avec la destruction de la Force Z. Heureusement, les Britanniques peuvent compter sur la puissante Marine nationale pour maintenir l’avantage en Méditerranée face à la Marine italienne et l'arrivée prochaine de nombreux bâtiments de l'US Navy.
C'est ce calcul que fait Hitler. Se rendant compte de l'affaiblissement qui n'est que temporaire des Marines alliées en Méditerranée, il décide de déployer sur le Front de l'est plusieurs des divisions maintenues en Grèce pour surveiller la Crète au lieu de lancer un nouvel assaut sur l'île grecque. Il demande même à Mussolini l'envoi en Russie de la division de parachutiste italienne « Folgore », qui était maintenue en réserve en vue d'un assaut soit sur Malte, soit sur la Crète, bien qu'il doute de plus en plus de la capacité militaire des Italiens (sauf des plongeurs de combat, bien évidemment).
Sur le front russe, l’Armée allemande est à bout tandis que les Soviétiques ont reçus le renfort de divisions sibériennes qui ont pu être rapatriées de la frontière avec le Mandchoukouo suite aux informations de l’espion soviétique Richard Sorge informant Staline des intentions japonaises d’attaquer les Occidentaux et non pas l’Union soviétique.
Doté de troupes fraîches et parfaitement formées au combat hivernal, Joukov peut lancer une contre-offensive contre le groupe d’armée du centre le 5 Décembre.
A l’État-major allemand, c’est la panique. On envisage déjà une retraite sur plusieurs centaines de Kilomètres mais Hitler refuse toute idée de repli et ordonne au contraire, de tenir sur place.
Néanmoins, les Allemands sont repoussés et Moscou est sauvée, au grand soulagement des Alliés.
Mais Staline voit trop gros et ordonne une contre-attaque générale sur l’ensemble du front, ce qui disperse les efforts soviétiques et en amoindri les effets.
Néanmoins, pour l’instant, l’Armée allemande semble au bord du désastre.
Hitler, furieux, limoge bientôt les commandants de ses 3 groupes d’Armée du Front Est et prend bientôt le commandement en chef de ses armées sur le Front russe.
Situation en Europe en Décembre 1941
Mais l’événement majeur de ce mois de Décembre 1941 est l’entrée en guerre des États-Unis suite à l’attaque japonaise sur Pearl Harbor du 7 Décembre.
Si les 8 Cuirassés présents dans le port sont endommagés ou coulés, ainsi que 18 autres navires d’un autre type, les 3 Porte-avions de la Flotte américaine du Pacifique n’étaient pas présents dans le port au moment de l’attaque car ils livraient des avions de combat à Midway et à Wake. Ils pourront s’opposer plus tard à l’expansion japonaise.
L'USS Arizona en flamme.
3 Jours plus tard, l’Allemagne et l’Italie déclarent la guerre aux États-Unis dans l’espoir que le Japon déclare la guerre en retour à l’URSS.
Dès que les nouvelles de l'attaque de Pearl Harbor et de l'assaut nippon sur l'Indochine sont confirmés, la Force Z (Porte-Avion HMS Indomitable, Cuirassés Repulse et Prince of Wales et leurs escorteurs) se met en marche en vue d'attaquer la Flotte japonaise qui protège les forces qui débarquent autour d'Haiphong.
Pourtant, l'Amiral Phillips, est moins confiant qu'il aurait pu l'être. En effet, il a derrière lui l'expérience des combats aéronavals ayant eu lieu en Méditerranée depuis 1940 et sait qu'une grande unités, aussi puissante soit-elle, peut être coulée par un petit avion. D'autant plus que les nouvelles qui lui parviennent des Français sont catastrophiques. Les navires protégeant les côtes indochinoises ont été coulés rapidement par l'aviation japonaise basée sur l'île de Hainan ou en Chine du sud (où les rapports signalaient de nombreuses constructions de bases aériennes par les Japonais).
Il se sent désormais à la place d'un Amiral italien et ce, en dépit de la présence, qui aurait pu être rassurante, de la couverture aérienne des Spitfires de l'Indomitable...
L'Amiral Tom Phillips
Pourtant, les ordres de Churchill sont clairs et puis, si on laisse les Japonais conquérir l'Indochine, ils finiront par débouler en Malaisie !
Et quand les ordres sont clairs, il faut les suivre…
Cela faisait maintenant plus d'une journée que l'on avait quitté Singapour et les Britanniques arrivaient au large de Saïgon. Grâce aux renseignements des Français, Phillips savaient à peu près où se trouvaient les Japonais.
Mais ceux-ci, bien conscient de la présence de la Force Z à Singapour se tenaient prêts à la recevoir.
La Flotte britannique fut repérée par un appareil de reconnaissance nippon. Immédiatement ce fut le branle bas de de combat côté japonais. Tous les appareils basés à Hainan et en Chine du sud décollèrent en direction de leur cible. Ainsi, les Japonais disposaient d'une supériorité aérienne écrasante en dépit de la présence des appareils du Porte-avion britannique en couverture de la Force Z d'autant qu'ils détournèrent également de leurs missions les appareils d'appui au sol de la force d'invasion de l'Indochine française !
Yamamoto avait en effet, dès l'annonce de l'arrivée de la Force Z à Singapour, préparé sa destruction par l'aviation basée à terre, quitte à sacrifier temporairement l'offensive contre l'Indochine.
Bombardiers G4M japonais, bientôt surnommés Betty. Plusieurs d'entre eux participèrent à l'assaut contre la Force Z.
Mais anéantir la puissante Flotte britannique en valait la peine.
En dépit du courage des pilotes britanniques, leur rideau défensif fut aisément brisé et les Japonais purent à leur guise faire pleuvoir la mort sur les 3 bâtiments principaux de la Force Z, et, en particulier, le Porte-avion. Moins d'une heure après l'explosion de la première bombe, ceux-ci gisaient au fond de la mer de Chine méridionale.
Ainsi que l'Amiral Phillips !
Survivants britanniques en train d'être repêchés par un des escorteurs.
Les pertes japonaises furent minimales tandis que la Flotte britannique d'extrême-orient ne pouvait plus s'opposer à l'assaut nippon. D'ailleurs, très rapidement, la Flotte aérienne japonaise repris sa mission de couverture de l'assaut contre l'Indochine tandis que des convois quittèrent Hainan en vue d'envoyer des troupes en Thaïlande pour y soutenir l'Armée de Phibun, qui se bat depuis plusieurs jours contre les Britanniques venus de Malaisie et qui sont entrés en Thaïlande dès l'annonce de Pearl Harbor, pour, comme s'était malheureusement à prévoir, se faire accueillir à coups de feu par l'Armée thaïlandaise !
L'Amiral Shintarō Hashimoto avait parfaitement exécuté le plan de Yamamoto pour anéantir l'opposition britannique à l'expansion japonaise dans la région.
D'ailleurs, l'offensive japonaise est générale. Les armées de l’Empire du Soleil levant attaquent de la Malaisie à l’île de Wake en passant par l’Indochine (avec l’aide de l’Armée thaïlandaise) et les Philippines.
Bien qu’elle ait reçue quelques renforts du reste de l’Empire français et qu’Alger y ait entamée un train de réformes politiques, l’Indochine, attaquée depuis la Thaïlande à l’ouest, une partie de la Chine occupée au nord et subissant une série de débarquements dans la région de Haiphong sur sa côte est, l’Indochine apparaît condamnée, d’autant que la population locale apparaît favorable aux Japonais, en qui elle voit ses libérateurs tandis qu’une partie des colons français préfèrent secrètement la politique réactionnaire menée par Pétain et Laval en Métropole occupée à la politique d’ouverture et moderniste conduite par Mandel à Alger.
Néanmoins, si une partie des colons auraient pu tolérer la présence nipponne contre un rattachement à l’administration pétainiste, ce n’est pas cette carte que jouera l’Empire japonais mais celle des pseudos-indépendance des États anciennement colonisés. Ainsi, alors que Bao Dai, Empereur du Vietnam replacé sur le trône par la République française, est évacué en hâte vers Singapour (ainsi que Sisowath Monireth, Roi du Cambodge et Sisavang Vong, Roi du Laos), les Japonais font proclamer quelques jours après leur arrivée à Hanoï par des Nationalistes non communistes du Phuc Quôc Hôi, un « État du Vietnam », avec à sa tête le Prince Cuòng Dê.
Drapeau de l’État du Vietnam.
Cependant, dès le soir du 9 Décembre 1941, jour de l'anéantissement de la Force Z au lendemain de Pearl Harbor (en effet, cette différence de date est liée à la différence de fuseau horaire entre les îles Hawaï et l'Indochine), le gouverneur général de l'Indochine française, Vincent Auriol et Raoul Salan, commandant en chef des forces françaises dans la région rencontrent, dans une villa à l'écart de la capitale de l'Indochine française, qui croule de nouveau sous les bombes japonaises après une brève accalmie lorsque les Japonais attaquèrent la Flotte britannique, Hô Chi Minh, chef du Parti communiste vietnamien. Celui-ci est en effet revenu de son exil chinois suite à la légalisation de son Parti en Octobre. Les 3 hommes discutent d'une coopération militaire pour faire face à l'invasion japonaise (de furieux combats ont alors lieux à Haïphong où viennent de débarquer les troupes nippones ainsi qu'à Lang Son, attaquée depuis la Chine occupée comme en 1940) mais Salan et Hô se regardent en chien de faïence. En effet, le premier représente la souveraineté française tandis que l'autre est un indépendantiste et, encore pire aux yeux du Général français, un Communiste ! Cependant, les 2 hommes sont intelligents et ils savent bien que la situation nouvelle causée par le désastre britannique exige qu'ils doivent obligatoirement se mettre d'accord, du moins pour le temps que durera la guerre contre le Japon.
Quant à l'après-guerre…
Hô Chi Minh
C'est Auriol, socialiste, qui permet le compromis en ouvrant le dialogue entre le militaire français et le politicien vietnamien. Finalement, après de longues tractations, entrecoupés par de nombreux départs de Salan qui suit le déroulement des opérations non seulement à Haïphong et Lang Son mais aussi dans tout l'Extrême-Orient et le Pacifique, un accord est trouvé. Les « milices » de Hô seront placé sous le commandement français de Salan, mais jouiront en fait d'une quasi-indépendance. Hô est satisfait car il pourra obtenir pour ses forces l'aide américaine tandis que le colonisateur honni a fait de lui un partenaire incontournable ! Salan sait que cette nouvelle concession faîte aux Indochinois est nécessaire pour sauver l'essentiel à ses yeux, la place de la France en Orient et au sein de la coalition anti-japonaise. Mais il ne peut s'empêcher de penser à l'inévitable confrontation qui opposera la France aux Communistes une fois les Japonais vaincus. D'ailleurs, il poussera Auriol à s'entretenir avec Bao Daï pour lui expliquer les raisons qui ont poussé les autorités françaises à « s'allier » avec Hô Chi Minh et les Communistes et s'assurer du soutien de l'Empereur à la République (d'ailleurs, dès les premières bombes tombées sur Haïphong, le dirigeant vietnamien a appelé son peuple à combattre les Japonais).
Bao Daï, bien évidemment, déclare aux 2 Français qu'il les soutient pleinement mais, comme il l'avouera plus tard, en tant que Vietnamien, il ne put s'empêcher d'être heureux de ce nouveau pied de nez fait aux Français tout en sachant pertinemment lui aussi la confrontation inévitable contre les Communistes, confrontation qu'il ne pourra gagner qu'avec l'aide de la France…
L'Empereur Bao Dai
A Alger, Mandel, soucieux de faire tout ce qu'il peut pour aider ses soldats qui combattent en Indochine, convoque l'ambassadeur de la République de Chine et convient avec lui de l'entrée de troupes chinoises au Tonkin. Cependant, les Chinois n'ont non seulement pas des ressources illimitées, car devant déjà se battre pour défendre leur propre pays, mais de plus, ont des sentiments ambivalents envers les Français. Certes, ils leur savent gré de les aider depuis 1937, mais certains hauts gradés de l'Armée chinoise se sentent plus proche du peuple vietnamien que de ses colonisateurs...
Pendant ce temps, plus au nord, les Japonais attaquent le petit territoire côtier français de Kouang-Tchéou-Wan situé au nord de l’île de Hainan.
Malgré le choc de l’invasion japonaise, partout les soldats alliés résistent comme des lions à l’envahisseur, comme les courageux défenseurs américains de l’île de Wake, qui résisteront à l’ennemi jusqu’à la dernière cartouche.
Les Philippines, bien que son président, Quezón, ait un moment espéré que les Japonais respecteraient la neutralité de cet État semi-indépendant, sont également attaquées. Sur place commande le général US Mac Arthur, spécialiste de l’Asie. Conscient de l’infériorité en homme et en matériel de ses troupes face à l’agresseur, il ordonne le repli sur la péninsule de Bataan, à l’ouest de la baie de Manille où elles conduiront une défense héroïque en attendant des renforts qui ne viendront jamais, du fait de la défaite initiale des Alliés sur l’ensemble du front et de la stratégie « Europe First » décidée à la conférence Arcadia, une banlieue de Washington, où se sont réunis Roosevelt, Churchill et Mandel, à la fin du mois. Durant cette conférence, les dirigeants des 3 grands acceptent également l’idée d’un commandement unique des armées alliées sur le front européen.
En Tchécoslovaquie occupée, les Alliés parachutent un Commando tchécoslovaque. Celui-ci doit, en coopération avec la Résistance locale, assassiner Heydrich, le Protecteur de Bohème-Moravie et Nazi fanatique notoire.
Avec l'entrée en guerre des États-Unis, le gouvernement de la République française pense qu'il est temps de changer de généralissime pour envoyer un signal fort de leur désir de combattre à leur allié américain. Doumenc est remplacé par l'un des tenants du Sursaut français, le général Noguès, tandis que c'est Catroux qui le remplace comme commandant en chef du théâtre nord-africain.
En ce mois de Décembre 1941, lancement d'un raid audacieux des plongeurs de combat italiens du Xe Flottiglia MAS contre la Flotte britannique basée à Alexandrie. 2 Cuirassés sont gravement endommagés à l’heure où désormais, en plus de devoir surveiller les débris de la Regia Marina calfeutrés dans ses bases, les Britanniques doivent lutter contre l’expansion rapide du Japon et ont subi un désastre avec la destruction de la Force Z. Heureusement, les Britanniques peuvent compter sur la puissante Marine nationale pour maintenir l’avantage en Méditerranée face à la Marine italienne et l'arrivée prochaine de nombreux bâtiments de l'US Navy.
C'est ce calcul que fait Hitler. Se rendant compte de l'affaiblissement qui n'est que temporaire des Marines alliées en Méditerranée, il décide de déployer sur le Front de l'est plusieurs des divisions maintenues en Grèce pour surveiller la Crète au lieu de lancer un nouvel assaut sur l'île grecque. Il demande même à Mussolini l'envoi en Russie de la division de parachutiste italienne « Folgore », qui était maintenue en réserve en vue d'un assaut soit sur Malte, soit sur la Crète, bien qu'il doute de plus en plus de la capacité militaire des Italiens (sauf des plongeurs de combat, bien évidemment).
Dernière édition par Emile Ollivier le Mer 27 Sep - 17:10, édité 2 fois
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1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Bonjour, je vais éditer dans l'instant le chapitre. En effet, des recherches approfondies d'abord sur Wiki puis ailleurs sur la toile me font penser que ce serait plutôt SAR Sisowath Monireth qui serait Roi du Cambodge LFC en Décembre 1941 plutôt que Sihanouk.
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Exact !
Ah, et avant la guerre d'Indochine, l'oncle Hô n'est pas étiqueté "communiste", un magasine américain (je crois que c'est "Life") l'avait même dépeint comme le "Georges Washington vietnamien".
Ah, et avant la guerre d'Indochine, l'oncle Hô n'est pas étiqueté "communiste", un magasine américain (je crois que c'est "Life") l'avait même dépeint comme le "Georges Washington vietnamien".
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Le champ de bataille ne fait que révéler à l'homme sa folie et son désespoir, et la victoire n'est jamais que l'illusion des philosophes et des sots. William Faulkner
Anaxagore- Messages : 2228
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Pourtant Hô avait été un membre du PCF il me semble. Il était même la lors de sa fondation. Je pense qu'il peut être mis comme communiste dans le récit^^.
maxhour- Messages : 9
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Tu as raison, mais le Vietminh des années 30-40 est une organisation modérée politiquement qui unit des gens de tout bord, y compris des nationalistes comme le tigre borgne, Nguyen Binh.
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Anaxagore- Messages : 2228
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Anaxagore,
Irl, en effet, Ho était même soutenus par des Américains en 1945 mais, ici, il fait face à Auriol et Salan, bien mieux renseignés sur leur interlocuteur. De plus, Alger a beau avoir désormais des ministres communistes, c'est peu de dire que Mandel se méfie des Communistes.
Merci de vos retours en tout cas
Irl, en effet, Ho était même soutenus par des Américains en 1945 mais, ici, il fait face à Auriol et Salan, bien mieux renseignés sur leur interlocuteur. De plus, Alger a beau avoir désormais des ministres communistes, c'est peu de dire que Mandel se méfie des Communistes.
Merci de vos retours en tout cas
LFC/Emile Ollivier- Messages : 2706
Date d'inscription : 26/03/2016
Age : 35
Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Janvier 1942
A Washington s'achève la conférence Arcadia. Priorité est donnée à la victoire sur l'Allemagne tandis qu’est décidée la création d'un commandement unique interalliés. Par ailleurs, décision est prise de l'organisation d'un débarquement en Sicile pour mettre fin à la menace de l'Axe sur l'Afrique du nord et ouvrir le second front réclamé par Staline. Enfin, le 1er Janvier voit la signature par 27 États dont la France, l'URSS, la Grande-Bretagne et les États-Unis de la Déclaration des Nations Unies, qui réaffirme les principes de la Charte de l'Atlantique.
En URSS, la contre-offensive de l'Armée rouge se poursuit, repoussant les Allemands jusqu'aux environs de Smolensk. Plusieurs poches de résistance allemande de plus ou moins grandes importances se forment. Goering ordonne à la Luftwaffe de les ravitailler par les airs. Odessa, toujours assiégée, continue de tenir, en dépit des assauts furieux de l'aviation de l'Axe contre les convois soviétiques la ravitaillant. Dans le secteur Nord, l'Armée rouge parvient à briser partiellement le blocus de Leningrad. Du ravitaillement et des renforts sont envoyés à la garnison tandis qu'une partie de la population civile est évacuée.
Un char soviétique T-34 dans la neige
En Asie, création du commandement ABFDA pour American-British-French-Dutch-Australian sous la direction du général Percival. Il a notamment pour objectif de défendre Singapour et les Indes néerlandaises, bien que l'Indochine fasse aussi partie de sa zone de commandement. Mais celle-ci apparaît déjà comme condamnée, face à la multiplication des débarquements nippons sur sa côte orientale, au durcissement de l'offensive lancée depuis les régions de Chine occupée frontalières et à l'encerclement dû au fait que la Thaïlande participe au conflit du côté du Japon.
En Chine, le général Stilwell est nommé chef d'état-major du maréchal Tchank Kai-chek suite à l'accord du gouvernement chinois.
Par ailleurs, l'Armée chinoise qui a pénétré au Tonkin est sévèrement étrillée par les forces de Takuma Nishimura, commandant des troupes japonaises qui envahissent l'Indochine. Les Chinois, commandés par Long Yun, le Seigneur de la guerre qui dirige le Yunnan, se replient vers leurs bases, abandonnant définitivement les Français du Tonkin à leur sort...
Le Seigneur de la guerre chinois Long Yun
L’offensive générale menée par le Japon se poursuit. Le Japon s’empare notamment de la ville de Rabaul sur l’île de Nouvelle-Bretagne. Ils y installeront rapidement une très importante base navale. Les Japonais progressent dans les Indes néerlandaises tandis qu’aux Philippines, ceux-ci font toujours face à la résistance héroïque des soldats américains et philippins sur la presqu’île de Bataan tandis que leur armée de Malaisie, commandée par le Général Yamashita, passé maître dans l'usage de la force blindée et en plus soutenu par les Thaïlandais qui assurent ses arrières, progresse rapidement vers le sud et Singapour (Kuala Lumpur tombe le 19 Janvier), contournant par la mer les différentes lignes de défense mises en place par les soldats de sa Gracieuse Majesté. De plus, en dépit de l'envoi de plusieurs escadrilles de chasse en Extrême-Orient par Churchill, l'aviation japonaise a le dessus, celle-ci s'étant rapidement installée en Thaïlande après l'anéantissement de la Force Z. Il faut néanmoins noter que les Japonais ont considérablement affaiblis leur forces basées dans le Mandchoukouo afin d'être en mesure d'attaquer simultanément les Français d'Indochine et les troupes du Commonwealth britannique en Malaisie, désireux qu'ils étaient de s'emparer au plus vite de la puissante base navale britannique tout en mettant fin à la menace sur leurs lignes de communication représentée par l'Indochine.
Char japonais du Type 95 Ha-Go, clé du succès japonais en Malaisie.
Bao Dai, réfugié à Singapour, rencontre l'ex-Empereur d'Annam, Duy Tan, désormais connu sous le nom de Vinh San, et qui s'est engagé volontairement après le sursaut comme radiotélégraphiste au sein de la Marine nationale. Mandel a en effet décidé que le prince vietnamien serait plus utile à la cause de la France auprès de Bao Dai. Bao Dai craint d'abord d'être démis de son pouvoir impérial au profit de Vinh San, désormais chaud partisan de la France mais celui-ci lui explique qu'il n'est ni dans ses intentions, ni dans celle d'Alger, de le remplacer. Vinh San lui propose en effet de se mettre à son service en prenant la tête d'un gouvernement « moderne » de l'Empire du Vietnam. Bao Dai, qui se doute bien que les Français sont derrière cette idée et qui avait craint d'être déchu, accepte facilement. Les 2 hommes seront désormais le visage du Vietnam impérial luttant aux côtés des Alliés.
Vinh San
Mais Vinh San n'est pas le seul membre d'une famille royale d'Indochine qui soit un fervent partisan de la guerre menée par la France. Le Roi du Cambodge, Sisowath Monireth, évacué contre son gré à Singapour alors qu'il était prêt à rester à Phnom Penh pour y poursuivre la lutte contre les armées qui envahissaient son pays. En effet, le nouveau Roi a fait preuve de son courage lors de la Campagne de France et s'est vu remettre en personne par Mandel la Légion d'Honneur et la médaille de guerre ! Cependant, les Français lui ont expliqué qu'il sera plus utile à l'abri pour pouvoir servir son pays à l'avenir, après la victoire commune.
Sisowath Monireth
Les Allemands lancent l’Opération « Roulement de Tambour » qui consiste en l’envoi d’U-boots au large de la côte est américaine pour y attaquer les navires de commerce non encore organisés en convois.
En Europe, Hitler prédit un prochain débarquement allié en France (il avait un temps envisagé une action de ce type en Norvège mais il s’était ravisé, conscient que ces « maudits Français » ont dû faire pression sur leurs alliés britanniques et, désormais, américains, pour que le débarquement ait lieu dans leur pays). En conséquence, le Prinz Eugen, le Scharnhorst et le Gneisenau resteront stationnés en France métropolitaine.
Le Scharnhorst
A Alger, le Ministre de la Marine, l'Amiral François Darlan, propose en plus de l'envoi de bâtiments de surface qui épauleront les Marines alliées sérieusement étrillées en Extrême-Orient et dans le Pacifique, d'utiliser massivement la Force sous-marine française afin de harceler les lignes de communications des Japonais en attaquant leurs convois et, dans la mesure du possible, leurs vaisseaux de guerre. En effet, les Sous-marins français, hormis la mission cruciale consistant à maintenir des liaisons avec la Résistance métropolitaine et l'attaque des convois allemands assurant la navette entre le Reich et la Norvège occupée, ne sont que peu utilisées, en dépit du courage manifeste et de la volonté de se battre des équipages.
A Washington s'achève la conférence Arcadia. Priorité est donnée à la victoire sur l'Allemagne tandis qu’est décidée la création d'un commandement unique interalliés. Par ailleurs, décision est prise de l'organisation d'un débarquement en Sicile pour mettre fin à la menace de l'Axe sur l'Afrique du nord et ouvrir le second front réclamé par Staline. Enfin, le 1er Janvier voit la signature par 27 États dont la France, l'URSS, la Grande-Bretagne et les États-Unis de la Déclaration des Nations Unies, qui réaffirme les principes de la Charte de l'Atlantique.
En URSS, la contre-offensive de l'Armée rouge se poursuit, repoussant les Allemands jusqu'aux environs de Smolensk. Plusieurs poches de résistance allemande de plus ou moins grandes importances se forment. Goering ordonne à la Luftwaffe de les ravitailler par les airs. Odessa, toujours assiégée, continue de tenir, en dépit des assauts furieux de l'aviation de l'Axe contre les convois soviétiques la ravitaillant. Dans le secteur Nord, l'Armée rouge parvient à briser partiellement le blocus de Leningrad. Du ravitaillement et des renforts sont envoyés à la garnison tandis qu'une partie de la population civile est évacuée.
Un char soviétique T-34 dans la neige
En Asie, création du commandement ABFDA pour American-British-French-Dutch-Australian sous la direction du général Percival. Il a notamment pour objectif de défendre Singapour et les Indes néerlandaises, bien que l'Indochine fasse aussi partie de sa zone de commandement. Mais celle-ci apparaît déjà comme condamnée, face à la multiplication des débarquements nippons sur sa côte orientale, au durcissement de l'offensive lancée depuis les régions de Chine occupée frontalières et à l'encerclement dû au fait que la Thaïlande participe au conflit du côté du Japon.
En Chine, le général Stilwell est nommé chef d'état-major du maréchal Tchank Kai-chek suite à l'accord du gouvernement chinois.
Par ailleurs, l'Armée chinoise qui a pénétré au Tonkin est sévèrement étrillée par les forces de Takuma Nishimura, commandant des troupes japonaises qui envahissent l'Indochine. Les Chinois, commandés par Long Yun, le Seigneur de la guerre qui dirige le Yunnan, se replient vers leurs bases, abandonnant définitivement les Français du Tonkin à leur sort...
Le Seigneur de la guerre chinois Long Yun
L’offensive générale menée par le Japon se poursuit. Le Japon s’empare notamment de la ville de Rabaul sur l’île de Nouvelle-Bretagne. Ils y installeront rapidement une très importante base navale. Les Japonais progressent dans les Indes néerlandaises tandis qu’aux Philippines, ceux-ci font toujours face à la résistance héroïque des soldats américains et philippins sur la presqu’île de Bataan tandis que leur armée de Malaisie, commandée par le Général Yamashita, passé maître dans l'usage de la force blindée et en plus soutenu par les Thaïlandais qui assurent ses arrières, progresse rapidement vers le sud et Singapour (Kuala Lumpur tombe le 19 Janvier), contournant par la mer les différentes lignes de défense mises en place par les soldats de sa Gracieuse Majesté. De plus, en dépit de l'envoi de plusieurs escadrilles de chasse en Extrême-Orient par Churchill, l'aviation japonaise a le dessus, celle-ci s'étant rapidement installée en Thaïlande après l'anéantissement de la Force Z. Il faut néanmoins noter que les Japonais ont considérablement affaiblis leur forces basées dans le Mandchoukouo afin d'être en mesure d'attaquer simultanément les Français d'Indochine et les troupes du Commonwealth britannique en Malaisie, désireux qu'ils étaient de s'emparer au plus vite de la puissante base navale britannique tout en mettant fin à la menace sur leurs lignes de communication représentée par l'Indochine.
Char japonais du Type 95 Ha-Go, clé du succès japonais en Malaisie.
Bao Dai, réfugié à Singapour, rencontre l'ex-Empereur d'Annam, Duy Tan, désormais connu sous le nom de Vinh San, et qui s'est engagé volontairement après le sursaut comme radiotélégraphiste au sein de la Marine nationale. Mandel a en effet décidé que le prince vietnamien serait plus utile à la cause de la France auprès de Bao Dai. Bao Dai craint d'abord d'être démis de son pouvoir impérial au profit de Vinh San, désormais chaud partisan de la France mais celui-ci lui explique qu'il n'est ni dans ses intentions, ni dans celle d'Alger, de le remplacer. Vinh San lui propose en effet de se mettre à son service en prenant la tête d'un gouvernement « moderne » de l'Empire du Vietnam. Bao Dai, qui se doute bien que les Français sont derrière cette idée et qui avait craint d'être déchu, accepte facilement. Les 2 hommes seront désormais le visage du Vietnam impérial luttant aux côtés des Alliés.
Vinh San
Mais Vinh San n'est pas le seul membre d'une famille royale d'Indochine qui soit un fervent partisan de la guerre menée par la France. Le Roi du Cambodge, Sisowath Monireth, évacué contre son gré à Singapour alors qu'il était prêt à rester à Phnom Penh pour y poursuivre la lutte contre les armées qui envahissaient son pays. En effet, le nouveau Roi a fait preuve de son courage lors de la Campagne de France et s'est vu remettre en personne par Mandel la Légion d'Honneur et la médaille de guerre ! Cependant, les Français lui ont expliqué qu'il sera plus utile à l'abri pour pouvoir servir son pays à l'avenir, après la victoire commune.
Sisowath Monireth
Les Allemands lancent l’Opération « Roulement de Tambour » qui consiste en l’envoi d’U-boots au large de la côte est américaine pour y attaquer les navires de commerce non encore organisés en convois.
En Europe, Hitler prédit un prochain débarquement allié en France (il avait un temps envisagé une action de ce type en Norvège mais il s’était ravisé, conscient que ces « maudits Français » ont dû faire pression sur leurs alliés britanniques et, désormais, américains, pour que le débarquement ait lieu dans leur pays). En conséquence, le Prinz Eugen, le Scharnhorst et le Gneisenau resteront stationnés en France métropolitaine.
Le Scharnhorst
A Alger, le Ministre de la Marine, l'Amiral François Darlan, propose en plus de l'envoi de bâtiments de surface qui épauleront les Marines alliées sérieusement étrillées en Extrême-Orient et dans le Pacifique, d'utiliser massivement la Force sous-marine française afin de harceler les lignes de communications des Japonais en attaquant leurs convois et, dans la mesure du possible, leurs vaisseaux de guerre. En effet, les Sous-marins français, hormis la mission cruciale consistant à maintenir des liaisons avec la Résistance métropolitaine et l'attaque des convois allemands assurant la navette entre le Reich et la Norvège occupée, ne sont que peu utilisées, en dépit du courage manifeste et de la volonté de se battre des équipages.
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LFC/Emile Ollivier- Messages : 2706
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Février 1942
En URSS, en dépit du discours optimiste du président Kalinine, chef de l’État officiel de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques, annonçant la libération prochaine des Républiques Soviétiques occupées, l’offensive de l’Armée rouge commence à ralentir.
Mikhaïl Kalinine
L’Indochine, submergée de toute part, voit ses garnisons françaises soit décrocher vers la Chine (où elles seront relativement bien accueillies par le gouvernement nationaliste qui veut peut être se faire pardonner le fait d'avoir abandonner ces mêmes Français aux Japonais...) soit se replier dans l’arrière-pays pour y former des maquis qui mèneront la vie dure aux forces d’occupation nippones. D’ailleurs, nécessité faisant loi, les maquis de l’Armée française d’Indochine combattront, comme convenu en Décembre 1941, aux côtés de ceux constitués par les Communistes vietnamiens d’Ho Chi Minh. Auriol est évacué d'Indochine par le Sous-Marin Surcourf en direction de Pondichéry (où il rejoint les monarques laotiens, cambodgiens et vietnamiens qui ont été de leur côté évacués de Singapour, menacée par la fulgurante avance japonaise en Malaisie) peu avant l'entrée des troupes japonaises dans Saïgon. Quant à Salan, il a refusé d'évacuer et prend le maquis à la tête de ses troupes.
Maîtres de Vientiane et de Phnom Penh, les Japonais y installent leurs fantoches, choisis parmi les Nationalistes locaux non communistes. Son Ngoc Thanh, un journaliste, devient « Chef de l’État » au Cambodge tandis qu'un « État lao » est proclamé à Vientiane.
Dans le même temps, la campagne de Malaisie s'achève avec l'entrée en vainqueur des forces de Yamashita à Singapour. Le général japonais obtiendra le surnom de « Tigre de Malaisie » et pour toute récompense de Tojo, d'être envoyé sur un front secondaire en Mongolie intérieure pour s'être montré relativement modéré avec les Malais désormais sous domination japonaise. Churchill parlera de la chute de Singapour comme du « plus grand désastre de l'histoire militaire britannique ».
Tomoyuki Yamashita
Plus au sud-est, la Flotte alliée est écrasée par son homologue nipponne à la bataille de la Mer de Java, prélude à l’invasion de l’île la plus importante des Indes orientales néerlandaises par les armées de l’Empire du Soleil Levant. Le commandant de la Flotte alliée ABFDA, l'Amiral néerlandais Karel Doorman, est tué au cours de l'engagement. Notons qu'en dépit du nom de cette force, aucun bâtiment de la Marine nationale ne participera à cet engagement.
Dans le Pacifique centre, les Américains mènent leurs premiers raids contre les bases japonaises des Îles Gilbert et des Îles Marshall.
Comme prévu, se tient la première conférence d’État-major entre des officiers américains, britanniques et français.
Au Canada, les candidats anti-conscriptions sont largement battus dans 4 élections partielles.
En Pologne occupée, création de l’AK, l’armée de l’intérieur polonaise par la fusion de plusieurs groupes de résistance polonais. L’AK sera le bras armé en Pologne du gouvernement polonais en exil à Alger (qui compte par ailleurs plusieurs divisions dans son armée régulière qui se bat aux côtés des Alliés).
En Prusse orientale, où Hitler et les Nazis ont transféré la plupart de leurs prisonniers français issus d'Afrique noire, espérant cruellement que le rude climat leur sera néfaste, Léopold Sédar Senghor, le chantre de la « négritude » et de l'identité africaine, succombe à une pneumonie.
Léopold Sédar Senghor
LFC, ça n'est pas systématiquement un monde meilleur que le nôtre
Mais le gouvernement allemand a beau être démoniaque, certains combattants allemands font preuve d'une grande humanité.
Le 9 Février 1942, le U-156, commandé par Werner Hartenstein, croise la route du Normandie, reconverti en transport de troupes suite à un accord entre Alger et Washington et le torpille. Le Paquebot avait déposé des centaines de soldats américains à Casablanca et, reprenant la route de l'Amérique, il avait pris à son bord des milliers de prisonniers italiens, capturés lors de « La guerre éclair du désert » de 1940, que les Alliés avaient décidés de mettre hors de portée de l'Axe, aux États-Unis. Des centaines de civils désireux de rejoindre la sécurité de l'Hémisphère occidentale avaient également été embarqués.
Werner Hartenstein
Hartenstein se rendant compte de la présence de civils et de prisonniers italiens à bord du navire mourant, prend le risque d'expédier en clair un SOS proposant une trêve, le tout en Anglais et en Français. L'officier allemand annonce son intention de déposer les canots de sauvetage pris en remorque à Ponta Delgada, capitale des Açores, archipel portugais donc neutre.
Rapidement, d'autres U-Boots arrivent sur place sur ordre de l'Amiral Donitz et prennent en charge les survivants.
U-Boots sauvant des survivants du Normandie
Les Alliés ne sont bien évidemment pas en reste. Leurs bateaux présents dans l'Atlantique ont captés le message et l'ont retransmis à leurs amirautés respectives. Mandel est stupéfait par la situation. Alors que jusque là les Allemands foulaient au pied la France, voilà qu'un commandant de sous-marin du IIIème Reich prend des risques considérables pour sauver les survivants d'un navire français (dont plusieurs sont Juifs d'ailleurs) !
Darlan, ministre de la Marine, propose d'envoyer des destroyers en « éclaireurs » sur place. En effet, ce sont des bâtiments très rapides et, si jamais l'Allemand tend un piège, on le coulera avec leurs charges sous-marines.
3 destroyers (2 Français, 1 Britannique (Churchill est moins méfiant que les Français quant aux intentions des Allemands et a vite donné son accord)) qui escortaient un convoi à une journée de navigation sont détachés de leur tâche et envoyés sur place.
Une « Task Force » française en patrouille restera à bonne distance et aux aguets mais prête à aider les survivants si les Allemands n'ont pas mentis.
Au cas où Hartenstein trahirait sa parole, les Alliés n’envoient qu'un sibyllin « Trêve acceptée. Les secours sont en route. » en clair et en Allemand.
Cependant, une fois sur place, les Alliés découvrent des U-Boots en pleine mission de sauvetage et dont le pont est recouvert par d'immenses Croix-Rouges.
Entre temps, à la stupéfaction générale, un message signé de l'Amiral Donitz semblait confirmer la trêve !
L'Amiral Donitz
Les Capitaines des Destroyers informent leurs commandements de la situation et reçoivent rapidement l'ordre de prendre en charge les survivants.
Quelques heures plus tard, la « Task Force » française (composée notamment du Gloire) arrive sur les lieux et recueille le reste des naufragés.
Le Gloire, Croiseur français ayant participé aux opérations de sauvetage.
Cette trêve, inouïe, a donc permis de sauver la majeure partie des survivant du Normandie qui seront pris en charge aux Açores avant de reprendre, quelques semaines plus tard, la route de l'Amérique.
Cependant, cette trêve restera unique du fait du durcissement de la guerre sur Mer et de l'utilisation de plus en plus massive par les Alliés du système des convois.
Le U-156 sera coulé, comme tant d'autres U-Boots, en Mai 1943 mais Werner Hartenstein et son équipage survivront au naufrage et finiront capturés par les Alliés.
En URSS, en dépit du discours optimiste du président Kalinine, chef de l’État officiel de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques, annonçant la libération prochaine des Républiques Soviétiques occupées, l’offensive de l’Armée rouge commence à ralentir.
Mikhaïl Kalinine
L’Indochine, submergée de toute part, voit ses garnisons françaises soit décrocher vers la Chine (où elles seront relativement bien accueillies par le gouvernement nationaliste qui veut peut être se faire pardonner le fait d'avoir abandonner ces mêmes Français aux Japonais...) soit se replier dans l’arrière-pays pour y former des maquis qui mèneront la vie dure aux forces d’occupation nippones. D’ailleurs, nécessité faisant loi, les maquis de l’Armée française d’Indochine combattront, comme convenu en Décembre 1941, aux côtés de ceux constitués par les Communistes vietnamiens d’Ho Chi Minh. Auriol est évacué d'Indochine par le Sous-Marin Surcourf en direction de Pondichéry (où il rejoint les monarques laotiens, cambodgiens et vietnamiens qui ont été de leur côté évacués de Singapour, menacée par la fulgurante avance japonaise en Malaisie) peu avant l'entrée des troupes japonaises dans Saïgon. Quant à Salan, il a refusé d'évacuer et prend le maquis à la tête de ses troupes.
Maîtres de Vientiane et de Phnom Penh, les Japonais y installent leurs fantoches, choisis parmi les Nationalistes locaux non communistes. Son Ngoc Thanh, un journaliste, devient « Chef de l’État » au Cambodge tandis qu'un « État lao » est proclamé à Vientiane.
Dans le même temps, la campagne de Malaisie s'achève avec l'entrée en vainqueur des forces de Yamashita à Singapour. Le général japonais obtiendra le surnom de « Tigre de Malaisie » et pour toute récompense de Tojo, d'être envoyé sur un front secondaire en Mongolie intérieure pour s'être montré relativement modéré avec les Malais désormais sous domination japonaise. Churchill parlera de la chute de Singapour comme du « plus grand désastre de l'histoire militaire britannique ».
Tomoyuki Yamashita
Plus au sud-est, la Flotte alliée est écrasée par son homologue nipponne à la bataille de la Mer de Java, prélude à l’invasion de l’île la plus importante des Indes orientales néerlandaises par les armées de l’Empire du Soleil Levant. Le commandant de la Flotte alliée ABFDA, l'Amiral néerlandais Karel Doorman, est tué au cours de l'engagement. Notons qu'en dépit du nom de cette force, aucun bâtiment de la Marine nationale ne participera à cet engagement.
Dans le Pacifique centre, les Américains mènent leurs premiers raids contre les bases japonaises des Îles Gilbert et des Îles Marshall.
Comme prévu, se tient la première conférence d’État-major entre des officiers américains, britanniques et français.
Au Canada, les candidats anti-conscriptions sont largement battus dans 4 élections partielles.
En Pologne occupée, création de l’AK, l’armée de l’intérieur polonaise par la fusion de plusieurs groupes de résistance polonais. L’AK sera le bras armé en Pologne du gouvernement polonais en exil à Alger (qui compte par ailleurs plusieurs divisions dans son armée régulière qui se bat aux côtés des Alliés).
En Prusse orientale, où Hitler et les Nazis ont transféré la plupart de leurs prisonniers français issus d'Afrique noire, espérant cruellement que le rude climat leur sera néfaste, Léopold Sédar Senghor, le chantre de la « négritude » et de l'identité africaine, succombe à une pneumonie.
Léopold Sédar Senghor
LFC, ça n'est pas systématiquement un monde meilleur que le nôtre
Mais le gouvernement allemand a beau être démoniaque, certains combattants allemands font preuve d'une grande humanité.
Le 9 Février 1942, le U-156, commandé par Werner Hartenstein, croise la route du Normandie, reconverti en transport de troupes suite à un accord entre Alger et Washington et le torpille. Le Paquebot avait déposé des centaines de soldats américains à Casablanca et, reprenant la route de l'Amérique, il avait pris à son bord des milliers de prisonniers italiens, capturés lors de « La guerre éclair du désert » de 1940, que les Alliés avaient décidés de mettre hors de portée de l'Axe, aux États-Unis. Des centaines de civils désireux de rejoindre la sécurité de l'Hémisphère occidentale avaient également été embarqués.
Werner Hartenstein
Hartenstein se rendant compte de la présence de civils et de prisonniers italiens à bord du navire mourant, prend le risque d'expédier en clair un SOS proposant une trêve, le tout en Anglais et en Français. L'officier allemand annonce son intention de déposer les canots de sauvetage pris en remorque à Ponta Delgada, capitale des Açores, archipel portugais donc neutre.
Rapidement, d'autres U-Boots arrivent sur place sur ordre de l'Amiral Donitz et prennent en charge les survivants.
U-Boots sauvant des survivants du Normandie
Les Alliés ne sont bien évidemment pas en reste. Leurs bateaux présents dans l'Atlantique ont captés le message et l'ont retransmis à leurs amirautés respectives. Mandel est stupéfait par la situation. Alors que jusque là les Allemands foulaient au pied la France, voilà qu'un commandant de sous-marin du IIIème Reich prend des risques considérables pour sauver les survivants d'un navire français (dont plusieurs sont Juifs d'ailleurs) !
Darlan, ministre de la Marine, propose d'envoyer des destroyers en « éclaireurs » sur place. En effet, ce sont des bâtiments très rapides et, si jamais l'Allemand tend un piège, on le coulera avec leurs charges sous-marines.
3 destroyers (2 Français, 1 Britannique (Churchill est moins méfiant que les Français quant aux intentions des Allemands et a vite donné son accord)) qui escortaient un convoi à une journée de navigation sont détachés de leur tâche et envoyés sur place.
Une « Task Force » française en patrouille restera à bonne distance et aux aguets mais prête à aider les survivants si les Allemands n'ont pas mentis.
Au cas où Hartenstein trahirait sa parole, les Alliés n’envoient qu'un sibyllin « Trêve acceptée. Les secours sont en route. » en clair et en Allemand.
Cependant, une fois sur place, les Alliés découvrent des U-Boots en pleine mission de sauvetage et dont le pont est recouvert par d'immenses Croix-Rouges.
Entre temps, à la stupéfaction générale, un message signé de l'Amiral Donitz semblait confirmer la trêve !
L'Amiral Donitz
Les Capitaines des Destroyers informent leurs commandements de la situation et reçoivent rapidement l'ordre de prendre en charge les survivants.
Quelques heures plus tard, la « Task Force » française (composée notamment du Gloire) arrive sur les lieux et recueille le reste des naufragés.
Le Gloire, Croiseur français ayant participé aux opérations de sauvetage.
Cette trêve, inouïe, a donc permis de sauver la majeure partie des survivant du Normandie qui seront pris en charge aux Açores avant de reprendre, quelques semaines plus tard, la route de l'Amérique.
Cependant, cette trêve restera unique du fait du durcissement de la guerre sur Mer et de l'utilisation de plus en plus massive par les Alliés du système des convois.
Le U-156 sera coulé, comme tant d'autres U-Boots, en Mai 1943 mais Werner Hartenstein et son équipage survivront au naufrage et finiront capturés par les Alliés.
Dernière édition par Emile Ollivier le Mer 27 Sep - 17:11, édité 1 fois
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1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Bravo, bon texte.
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Le champ de bataille ne fait que révéler à l'homme sa folie et son désespoir, et la victoire n'est jamais que l'illusion des philosophes et des sots. William Faulkner
Anaxagore- Messages : 2228
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Merci Anaxagore !
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Le coup de la trêve c'est uchronique ou OTL. Parce que c'est rudement chouette.
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« Ce n’est que devant l’épreuve, la vraie, celle qui met en jeu l’existence même, que les hommes cessent de se mentir et révèlent vraiment ce qu’ils sont. »
Alexandre Lang.
Au Bord de l'Abîme et au-delà
Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Salut Thomas,
La trêve est inspirée de "l'Affaire du Laconia"
https://fr.wikipedia.org/wiki/RMS_Laconia_(1921)#Trag.C3.A9die_du_Laconia
Mais remaniée à la sauce LFC. Déjà impossible de faire intervenir une Flotte française comme Flotte neutre.
La trêve est inspirée de "l'Affaire du Laconia"
https://fr.wikipedia.org/wiki/RMS_Laconia_(1921)#Trag.C3.A9die_du_Laconia
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LFC/Emile Ollivier- Messages : 2706
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Mars 1942
En Asie, le Japon remporte un nouveau succès en mettant virtuellement fin à l’existence des Indes orientales néerlandaises en faisant capituler l’île de Java. Dans le même temps, l’armée japonaise débarque en Nouvelle-Guinée. Aux Philippines, le général Douglas Mac Arthur, refusant de faire moins bien qu'un « Frenchy », décide de ne pas fuir les Philippines mais, comme le fait Salan en Indochine, d'y animer la Résistance locale en se retirant dans l'arrière-pays. Son refus d'obéir à Roosevelt fut bien évidemment caché à une presse alliée qui fit la une sur son héroïsme, au point de presque oublier Raoul Salan !
Les soldats japonais, à l'instar des Allemands en URSS, se montrent impitoyables avec leurs prisonniers, que ce soit en Indochine, en Malaisie, à Singapour ou aux Philippines, multipliant les exécutions sommaires.
En Birmanie, les Japonais soutenus par les Thaïlandais peuvent enfin déclencher leur offensive après la défaite alliée en Malaisie et en Indochine.
En France, un audacieux raid Franco-britannique, soutenu par la Résistance intérieure, permet la destruction de l’écluse de la cale sèche du port de Saint-Nazaire, la seule de la côte atlantique capable d’accueillir un cuirassé de la taille du Tirpitz. Mandel et Churchill étaient en effet extrêmement inquiets de la possibilité qu’avaient les Allemands de transférer leur Cuirassé Tirpitz sur la côte française dans l’optique d’y mener des opérations contre les convois alliés dans l’Atlantique.
Le Commando britannique N°4
En URSS, une contre-attaque allemande leur permet de rendre à nouveau total le blocus de Leningrad. Cependant, leur armée est trop éprouvée pour pouvoir lancer un assaut frontal contre l'ancienne Petrograd. Le siège reprend donc tandis qu'un autre s'achève, celui d'Odessa. La courageuse Cité succombe sous l'assaut conjugués des Roumains et des Allemands (qui ont reçus des renforts de troupes auparavant maintenues en Grèce), d'ailleurs très bien pourvus en artillerie lourde de siège. La garnison sera évacuée par la mer. Dans le secteur centre du Front, une série de contre-attaques locales permettent aux Allemands de rejoindre plusieurs des « Hérissons » encerclés par les Soviétiques.
En Hongrie, Miklos Kallay est nommé Premier ministre par le Régent. Quoi que conservateur, il n'a aucune sympathie pour le Nazisme et refusera de livrer les Juifs hongrois aux Allemands. Il lancera d'ailleurs des pourparlers de paix secrets avec les Alliés.
Miklos Kallay
Le général De Gaulle prononce un discours sur les ondes de Radio-Alger.
« La guerre mondiale est à son point culminant.
Il est naturellement assez arbitraire de chercher dans le passé une comparaison avec le présent. Je crois bien, tout de même, que beaucoup d'esprits réfléchis découvrent des analogies entre la situation actuelle de la guerre et celle qui se présentait vers la fin de 1917.
Aujourd'hui, l'ennemi, car le Japon, l'Allemagne et l'Italie ne font qu'un, tient dans le Pacifique un avantage certain. Il a enlevé Singapour, envahi les Indes Néerlandaises, submergé les Philippines, foulé au pied l'Indochine, notre Indochine, pénétré en Birmanie. Il se cramponne énergiquement à ses positions en Russie. Les mers foisonnent de ses sous-marins. On sent approcher le suprême effort d'Hitler.
Dans l'automne de 1917, l'ennemi avait abattu la Russie et pénétré jusqu'au Caucase; il venait d'écraser à Caporetto l'armée italienne; il poussait ses avant-gardes jusqu'au canal de Suez et aux abords de Salonique; sur le front principal de l'Ouest, il tenait en échec les Français, les Anglais et les premières troupes d'Amérique; il menait dans l'océan la guerre sous-marine renforcée. On attendait l'ultime assaut d'Hindenburg.
Or, quelques mois après, cet assaut avait été brisé et l'offensive des Alliés se déclenchait sur tous les théâtres, jusqu'au jour où, sans aucune raison en apparence décisive, l'ennemi envoyait ses plénipotentiaires capituler dans le wagon de Rethondes.
Je ne dirai certes pas que ce processus victorieux doive se dérouler de nouveau suivant le même rythme et dans le même délai. Rien n'est écrit d'avance et le fatalisme passif est, à la guerre, le pire danger. Mais nous avons deux bonnes raisons pour compter ferme que le drame actuel se terminera, comme le précédent, par l'écrasement de l'ennemi.
La première raison est d'ordre matériel.
L'ennemi a eu, jusqu'à présent, la partie belle. En Extrême-Orient comme en Europe, il a toujours attaqué par surprise ses adversaires mal préparés. Mais s'il a su, tout de suite, faire le plein de ses succès parce qu'il avait fait d'emblée le plein de ses forces, ses adversaires se sont ressaisis. Nous faisons notre compte. Nous savons de quels moyens puissants dispose maintenant le parti de la liberté et nous savons de quels moyens énormes il disposera avant un an.
La deuxième raison de notre certitude est en nous-mêmes. Elle est d'ordre moral. Si c'est le moment du doute pour les cœurs faibles, c'est, pour les cœurs forts, le moment des grandes résolutions.
Or, parmi ceux qui mènent le bon combat, nous constatons qu'on renonce au moindre effort. L'absurde esprit de défensive et de concessions au mal, qui s'exprimait, stratégiquement parlant, par " Ligne Maginot " et, politiquement parlant, par Munich , est bel et bien en train de faire place à l'esprit d'attaque et d'intransigeance sans lequel toute guerre est perdue.
La France, pour occupée qu'elle soit, participe au redressement mondial. Ceux de ses enfants qui combattent serrent les rangs et redoublent d'efforts. Ceux qui ne peuvent encore le faire lèvent la tête vers l'espérance. Nous ne savons que trop que nos terres sont un champ de bataille, malgré le mensonge des Collaborateurs. Chez nous, l'ennemi et ses amis écoutent chaque jour grandir contre eux la haine et la menace. Et l'on voit même des patriotes, que les traîtres ont traînés devant de pseudos cours de justice, bousculer la mascarade et accuser la trahison.
Allons ! Le pire va finir, le meilleur est en marche.
Voici l'heure de Clemenceau ! »
En Asie, le Japon remporte un nouveau succès en mettant virtuellement fin à l’existence des Indes orientales néerlandaises en faisant capituler l’île de Java. Dans le même temps, l’armée japonaise débarque en Nouvelle-Guinée. Aux Philippines, le général Douglas Mac Arthur, refusant de faire moins bien qu'un « Frenchy », décide de ne pas fuir les Philippines mais, comme le fait Salan en Indochine, d'y animer la Résistance locale en se retirant dans l'arrière-pays. Son refus d'obéir à Roosevelt fut bien évidemment caché à une presse alliée qui fit la une sur son héroïsme, au point de presque oublier Raoul Salan !
Les soldats japonais, à l'instar des Allemands en URSS, se montrent impitoyables avec leurs prisonniers, que ce soit en Indochine, en Malaisie, à Singapour ou aux Philippines, multipliant les exécutions sommaires.
En Birmanie, les Japonais soutenus par les Thaïlandais peuvent enfin déclencher leur offensive après la défaite alliée en Malaisie et en Indochine.
En France, un audacieux raid Franco-britannique, soutenu par la Résistance intérieure, permet la destruction de l’écluse de la cale sèche du port de Saint-Nazaire, la seule de la côte atlantique capable d’accueillir un cuirassé de la taille du Tirpitz. Mandel et Churchill étaient en effet extrêmement inquiets de la possibilité qu’avaient les Allemands de transférer leur Cuirassé Tirpitz sur la côte française dans l’optique d’y mener des opérations contre les convois alliés dans l’Atlantique.
Le Commando britannique N°4
En URSS, une contre-attaque allemande leur permet de rendre à nouveau total le blocus de Leningrad. Cependant, leur armée est trop éprouvée pour pouvoir lancer un assaut frontal contre l'ancienne Petrograd. Le siège reprend donc tandis qu'un autre s'achève, celui d'Odessa. La courageuse Cité succombe sous l'assaut conjugués des Roumains et des Allemands (qui ont reçus des renforts de troupes auparavant maintenues en Grèce), d'ailleurs très bien pourvus en artillerie lourde de siège. La garnison sera évacuée par la mer. Dans le secteur centre du Front, une série de contre-attaques locales permettent aux Allemands de rejoindre plusieurs des « Hérissons » encerclés par les Soviétiques.
En Hongrie, Miklos Kallay est nommé Premier ministre par le Régent. Quoi que conservateur, il n'a aucune sympathie pour le Nazisme et refusera de livrer les Juifs hongrois aux Allemands. Il lancera d'ailleurs des pourparlers de paix secrets avec les Alliés.
Miklos Kallay
Le général De Gaulle prononce un discours sur les ondes de Radio-Alger.
« La guerre mondiale est à son point culminant.
Il est naturellement assez arbitraire de chercher dans le passé une comparaison avec le présent. Je crois bien, tout de même, que beaucoup d'esprits réfléchis découvrent des analogies entre la situation actuelle de la guerre et celle qui se présentait vers la fin de 1917.
Aujourd'hui, l'ennemi, car le Japon, l'Allemagne et l'Italie ne font qu'un, tient dans le Pacifique un avantage certain. Il a enlevé Singapour, envahi les Indes Néerlandaises, submergé les Philippines, foulé au pied l'Indochine, notre Indochine, pénétré en Birmanie. Il se cramponne énergiquement à ses positions en Russie. Les mers foisonnent de ses sous-marins. On sent approcher le suprême effort d'Hitler.
Dans l'automne de 1917, l'ennemi avait abattu la Russie et pénétré jusqu'au Caucase; il venait d'écraser à Caporetto l'armée italienne; il poussait ses avant-gardes jusqu'au canal de Suez et aux abords de Salonique; sur le front principal de l'Ouest, il tenait en échec les Français, les Anglais et les premières troupes d'Amérique; il menait dans l'océan la guerre sous-marine renforcée. On attendait l'ultime assaut d'Hindenburg.
Or, quelques mois après, cet assaut avait été brisé et l'offensive des Alliés se déclenchait sur tous les théâtres, jusqu'au jour où, sans aucune raison en apparence décisive, l'ennemi envoyait ses plénipotentiaires capituler dans le wagon de Rethondes.
Je ne dirai certes pas que ce processus victorieux doive se dérouler de nouveau suivant le même rythme et dans le même délai. Rien n'est écrit d'avance et le fatalisme passif est, à la guerre, le pire danger. Mais nous avons deux bonnes raisons pour compter ferme que le drame actuel se terminera, comme le précédent, par l'écrasement de l'ennemi.
La première raison est d'ordre matériel.
L'ennemi a eu, jusqu'à présent, la partie belle. En Extrême-Orient comme en Europe, il a toujours attaqué par surprise ses adversaires mal préparés. Mais s'il a su, tout de suite, faire le plein de ses succès parce qu'il avait fait d'emblée le plein de ses forces, ses adversaires se sont ressaisis. Nous faisons notre compte. Nous savons de quels moyens puissants dispose maintenant le parti de la liberté et nous savons de quels moyens énormes il disposera avant un an.
La deuxième raison de notre certitude est en nous-mêmes. Elle est d'ordre moral. Si c'est le moment du doute pour les cœurs faibles, c'est, pour les cœurs forts, le moment des grandes résolutions.
Or, parmi ceux qui mènent le bon combat, nous constatons qu'on renonce au moindre effort. L'absurde esprit de défensive et de concessions au mal, qui s'exprimait, stratégiquement parlant, par " Ligne Maginot " et, politiquement parlant, par Munich , est bel et bien en train de faire place à l'esprit d'attaque et d'intransigeance sans lequel toute guerre est perdue.
La France, pour occupée qu'elle soit, participe au redressement mondial. Ceux de ses enfants qui combattent serrent les rangs et redoublent d'efforts. Ceux qui ne peuvent encore le faire lèvent la tête vers l'espérance. Nous ne savons que trop que nos terres sont un champ de bataille, malgré le mensonge des Collaborateurs. Chez nous, l'ennemi et ses amis écoutent chaque jour grandir contre eux la haine et la menace. Et l'on voit même des patriotes, que les traîtres ont traînés devant de pseudos cours de justice, bousculer la mascarade et accuser la trahison.
Allons ! Le pire va finir, le meilleur est en marche.
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1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
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LFC/Emile Ollivier- Messages : 2706
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Avril 1942
L’heure de la revanche a sonnée dans le Pacifique. Le 16 Avril, l’audacieux Lieutenant-colonel Doolitle a conduit un raid courageux sur le Japon même avec une force de bombardiers B-25 qui ont décollés depuis le Porte-avion USS Hornet qui s’est dangereusement approché des côtes japonaises pour que les bombardiers puissent atteindre le Japon puis rejoindre la Chine nationaliste (l’URSS ayant refusée d’accueillir les bombardiers sur son sol après le raid car souhaitant préserver sa neutralité avec le Japon). Bien que les effets militaires soient quasi-nuls, le raid a le don de regonfler le moral du peuple américain tout en provoquant l’ire des Japonais qui ont constatés que leur pays n’était pas à l’abri des bombardiers américains malgré la conquête d’un immense empire.
Un bombardier américain décollant du pont de l'USS Hornet.
Le raid arrive peu après la reddition de la péninsule de Bataan après une résistance héroïque. Commence une « Marche de la mort » vers les camps de prisonniers pour les soldats alliés capturés.
Peu de temps auparavant, les Japonais, profitant de la chute de Singapour, ont lancé 5 Porte-Avions (Akagi, Hiryu, Soryu, Shokaku et Zuikaku) contre la Flotte britannique d'Extrême-Orient. Cependant, les Britanniques, qui n'ont que 3 Porte-avions à leur opposer (et encore, l'un d'entre eux est le vieillissant HMS Hermes. Les autres sont le HMS Formidable et le HMS Ark Royal), préfèrent se retirer dans la base de Diego Suarez, à Madagascar. Les Japonais causent néanmoins de lourdes pertes aux convois ravitaillant la Birmanie (causant d'importants dégâts au trafic ravitaillant non seulement les forces alliées dans la région mais également l'Armée chinoise) ainsi qu'aux installations de l'île de Ceylan au prix de pertes minimes.
Le pont du Zuikaku
A l'issue du raid, et suite à l'attaque de Doolittle sur Tokyo, l'Amiral Yamamoto décide que la prochaine cible de sa Flotte combinée sera l'atoll de Midway. Une flotte de 3 Porte-avions (Zuikaku, Shokaku et Shoho), initialement destinée à l'offensive MO sur Port-Moresby, est néanmoins envoyée à Singapour pour « garder à l'œil » la Flotte britannique d'Extrême-Orient et protéger le flanc ouest des territoires sous contrôle nippon. Port-Moresby sera tout de même attaquée mais le convoi de débarquement ne sera couvert que par l'aviation basée au sol à Lae et Rabaul.
En Allemagne, le Général Henri Giraud s’évade de la forteresse de Königstein où il était détenu et parvient à rejoindre la France avec l’aide des services secrets français. Celui-ci rejoindra l’Algérie à bord d’un sous-marin de la Marine nationale où il sera reçu chaudement par les membres du gouvernement, notamment de Gaulle qui voit en lui un militaire d’envergure capable de conduire les armées de la République à la victoire. En représailles à cette évasion, Hitler ordonnera l’exécution des officiers ayant aidés, et quelques-uns sur de simples présomptions, à l’évasion du général.
Le Général Giraud
En Union soviétique, les combats, violents, se poursuivent sur l’ensemble du front.
En France occupée, les Allemands, soucieux de renforcer encore plus leur emprise sur l’État français, contraignent Pétain à transmettre la majeure partie de ses pouvoirs à Pierre Laval. Ce dernier aurait aimé se débarrasser complètement du Vieux Maréchal en se proclamant lui-même « Chef de l’État » mais les Allemands préfèrent non seulement garder Pétain comme moyen de pression sur Laval mais en plus maintenir la fiction Maréchaliste qui parvient tout de même à tromper certains Français. Cependant, le gouvernement collaborateur est remanié et voit les Conservateurs et les Maréchalistes en être chassés au profit de Collaborationnistes purs et durs. Laval et Abetz feront en sorte qu'un juste équilibre soit trouvé entre les proches amis de Déat et ceux de Doriot soit trouvé afin que les 2 chantres de la soumission de la France se neutralisent mutuellement.
Affiche de recrutement des Forces de sécurité légionnaires aussi appelée Légion.
La réaction de De Gaulle est notable et il en fait part aux Français de Métropole sur les Ondes alliées.
« Il paraît que, parmi les traîtres collaborateurs, Hitler a prononcé certaines mutations. Nous attendions cette formalité.
La situation de ses armées l'amène à renforcer les sûretés que lui avaient données, voici tout juste vingt-deux mois, quant à notre territoire, nos ressources et nos forces de police, des chefs militaires et politiques indignes. Il juge bon d'y employer des personnages revêtus d'une plus apparente indignité.
Les nécessités de ses armements le conduisent à exiger davantage de la production française, des usines françaises, du travail français, et à placer aux leviers de commande des hommes aux mains encore plus sûres, plus dures et plus impures.
Sa volonté de pervertir la France, pour mieux l'asservir et l'exploiter, le porte à y déléguer l'exercice de l'oppression à des gens plus spécialement habiles dans l'art de corrompre et de terroriser.
Mais il n'y a là qu'utilité et opportunité.
Rien qui change le fond des choses. Rien qui modifie les données du jeu terrible qu'Hitler a engagé contre la France et contre le monde en se servant, comme toujours, de l'infamie et de la trahison.
Bien entendu, la France Républicaine n'a jamais douté, même une heure, que tel serait, inéluctablement, -le processus de la stratégie d'Hitler. Pas une minute, la France Républicaine ne s'est laissé prendre à des illusions dérisoires sur le redressement possible de chefs prosternés dans la boue. Pas une seconde, la France Républicaine n'a imaginé que des hommes, qui ont livré notre pays à l'ennemi, lancé leurs sbires contre le peuple de France lui-même et qui, sur le sol frémissant de la martyrisée, sont allés mettre leur main dans la main d'Hitler, pourraient jamais sortir du déshonneur.
Mais l'événement fera voir peut-être que, pour les hommes de bonne volonté, dans l'ancien et le nouveau monde, il est grand temps de voir aussi clair. La guerre que nous faisons n'est pas seulement une bataille entre des armées. Elle est la lutte du mensonge contre la vérité, de l'ombre contre la lumière, du mal contre le bien. Nous ne la gagnerons qu'à la condition d'attaquer le mal, de percer l'ombre, de poursuivre le mensonge. L'archange même sera vaincu s'il se laisse prendre aux artifices de Lucifer.
Le devoir de chaque Français, le devoir de chaque Française, est aujourd'hui identique à ce qu'il était hier. Mais il est plus évident. Le devoir de chaque Français, le devoir de chaque Française, est de continuer à lutter activement et par tous les moyens en son pouvoir à la fois contre l'ennemi lui-même et contre les gens du dit État français qui sont les complices de l'ennemi. A ces gens-là, comme à l'ennemi, les Français ne doivent rien, excepté de les chasser et, en attendant, de saboter leurs ordres et de haïr leurs figures. La libération nationale ne peut être séparée de l'insurrection nationale.
Depuis que le monde est le monde, plusieurs grands conquérants ont prétendu le dominer. Aucun n'y réussit jamais. Car, quelque grave erreur faussa toujours, au moment décisif, les calculs de chacun d'eux.
La nation française n'a d'ailleurs jamais cessé de montrer comment et pourquoi Hitler s'est trompé sur son compte. Nous croyons qu'elle va poursuivre la démonstration. Il est possible qu'Hitler succombe pour s'être cru capable de disposer de la France. »
Le gouvernement canadien de M. Mackenzie-King fait voter la population canadienne lors d'un référendum national pour permettre "d'employer hors du dominion les troupes recrutées par conscription".
La proposition gouvernementale est soutenue par la majorité en dépit de la majorité donnée au non par les Francophones du Québec.
L’heure de la revanche a sonnée dans le Pacifique. Le 16 Avril, l’audacieux Lieutenant-colonel Doolitle a conduit un raid courageux sur le Japon même avec une force de bombardiers B-25 qui ont décollés depuis le Porte-avion USS Hornet qui s’est dangereusement approché des côtes japonaises pour que les bombardiers puissent atteindre le Japon puis rejoindre la Chine nationaliste (l’URSS ayant refusée d’accueillir les bombardiers sur son sol après le raid car souhaitant préserver sa neutralité avec le Japon). Bien que les effets militaires soient quasi-nuls, le raid a le don de regonfler le moral du peuple américain tout en provoquant l’ire des Japonais qui ont constatés que leur pays n’était pas à l’abri des bombardiers américains malgré la conquête d’un immense empire.
Un bombardier américain décollant du pont de l'USS Hornet.
Le raid arrive peu après la reddition de la péninsule de Bataan après une résistance héroïque. Commence une « Marche de la mort » vers les camps de prisonniers pour les soldats alliés capturés.
Peu de temps auparavant, les Japonais, profitant de la chute de Singapour, ont lancé 5 Porte-Avions (Akagi, Hiryu, Soryu, Shokaku et Zuikaku) contre la Flotte britannique d'Extrême-Orient. Cependant, les Britanniques, qui n'ont que 3 Porte-avions à leur opposer (et encore, l'un d'entre eux est le vieillissant HMS Hermes. Les autres sont le HMS Formidable et le HMS Ark Royal), préfèrent se retirer dans la base de Diego Suarez, à Madagascar. Les Japonais causent néanmoins de lourdes pertes aux convois ravitaillant la Birmanie (causant d'importants dégâts au trafic ravitaillant non seulement les forces alliées dans la région mais également l'Armée chinoise) ainsi qu'aux installations de l'île de Ceylan au prix de pertes minimes.
Le pont du Zuikaku
A l'issue du raid, et suite à l'attaque de Doolittle sur Tokyo, l'Amiral Yamamoto décide que la prochaine cible de sa Flotte combinée sera l'atoll de Midway. Une flotte de 3 Porte-avions (Zuikaku, Shokaku et Shoho), initialement destinée à l'offensive MO sur Port-Moresby, est néanmoins envoyée à Singapour pour « garder à l'œil » la Flotte britannique d'Extrême-Orient et protéger le flanc ouest des territoires sous contrôle nippon. Port-Moresby sera tout de même attaquée mais le convoi de débarquement ne sera couvert que par l'aviation basée au sol à Lae et Rabaul.
En Allemagne, le Général Henri Giraud s’évade de la forteresse de Königstein où il était détenu et parvient à rejoindre la France avec l’aide des services secrets français. Celui-ci rejoindra l’Algérie à bord d’un sous-marin de la Marine nationale où il sera reçu chaudement par les membres du gouvernement, notamment de Gaulle qui voit en lui un militaire d’envergure capable de conduire les armées de la République à la victoire. En représailles à cette évasion, Hitler ordonnera l’exécution des officiers ayant aidés, et quelques-uns sur de simples présomptions, à l’évasion du général.
Le Général Giraud
En Union soviétique, les combats, violents, se poursuivent sur l’ensemble du front.
En France occupée, les Allemands, soucieux de renforcer encore plus leur emprise sur l’État français, contraignent Pétain à transmettre la majeure partie de ses pouvoirs à Pierre Laval. Ce dernier aurait aimé se débarrasser complètement du Vieux Maréchal en se proclamant lui-même « Chef de l’État » mais les Allemands préfèrent non seulement garder Pétain comme moyen de pression sur Laval mais en plus maintenir la fiction Maréchaliste qui parvient tout de même à tromper certains Français. Cependant, le gouvernement collaborateur est remanié et voit les Conservateurs et les Maréchalistes en être chassés au profit de Collaborationnistes purs et durs. Laval et Abetz feront en sorte qu'un juste équilibre soit trouvé entre les proches amis de Déat et ceux de Doriot soit trouvé afin que les 2 chantres de la soumission de la France se neutralisent mutuellement.
Affiche de recrutement des Forces de sécurité légionnaires aussi appelée Légion.
La réaction de De Gaulle est notable et il en fait part aux Français de Métropole sur les Ondes alliées.
« Il paraît que, parmi les traîtres collaborateurs, Hitler a prononcé certaines mutations. Nous attendions cette formalité.
La situation de ses armées l'amène à renforcer les sûretés que lui avaient données, voici tout juste vingt-deux mois, quant à notre territoire, nos ressources et nos forces de police, des chefs militaires et politiques indignes. Il juge bon d'y employer des personnages revêtus d'une plus apparente indignité.
Les nécessités de ses armements le conduisent à exiger davantage de la production française, des usines françaises, du travail français, et à placer aux leviers de commande des hommes aux mains encore plus sûres, plus dures et plus impures.
Sa volonté de pervertir la France, pour mieux l'asservir et l'exploiter, le porte à y déléguer l'exercice de l'oppression à des gens plus spécialement habiles dans l'art de corrompre et de terroriser.
Mais il n'y a là qu'utilité et opportunité.
Rien qui change le fond des choses. Rien qui modifie les données du jeu terrible qu'Hitler a engagé contre la France et contre le monde en se servant, comme toujours, de l'infamie et de la trahison.
Bien entendu, la France Républicaine n'a jamais douté, même une heure, que tel serait, inéluctablement, -le processus de la stratégie d'Hitler. Pas une minute, la France Républicaine ne s'est laissé prendre à des illusions dérisoires sur le redressement possible de chefs prosternés dans la boue. Pas une seconde, la France Républicaine n'a imaginé que des hommes, qui ont livré notre pays à l'ennemi, lancé leurs sbires contre le peuple de France lui-même et qui, sur le sol frémissant de la martyrisée, sont allés mettre leur main dans la main d'Hitler, pourraient jamais sortir du déshonneur.
Mais l'événement fera voir peut-être que, pour les hommes de bonne volonté, dans l'ancien et le nouveau monde, il est grand temps de voir aussi clair. La guerre que nous faisons n'est pas seulement une bataille entre des armées. Elle est la lutte du mensonge contre la vérité, de l'ombre contre la lumière, du mal contre le bien. Nous ne la gagnerons qu'à la condition d'attaquer le mal, de percer l'ombre, de poursuivre le mensonge. L'archange même sera vaincu s'il se laisse prendre aux artifices de Lucifer.
Le devoir de chaque Français, le devoir de chaque Française, est aujourd'hui identique à ce qu'il était hier. Mais il est plus évident. Le devoir de chaque Français, le devoir de chaque Française, est de continuer à lutter activement et par tous les moyens en son pouvoir à la fois contre l'ennemi lui-même et contre les gens du dit État français qui sont les complices de l'ennemi. A ces gens-là, comme à l'ennemi, les Français ne doivent rien, excepté de les chasser et, en attendant, de saboter leurs ordres et de haïr leurs figures. La libération nationale ne peut être séparée de l'insurrection nationale.
Depuis que le monde est le monde, plusieurs grands conquérants ont prétendu le dominer. Aucun n'y réussit jamais. Car, quelque grave erreur faussa toujours, au moment décisif, les calculs de chacun d'eux.
La nation française n'a d'ailleurs jamais cessé de montrer comment et pourquoi Hitler s'est trompé sur son compte. Nous croyons qu'elle va poursuivre la démonstration. Il est possible qu'Hitler succombe pour s'être cru capable de disposer de la France. »
Le gouvernement canadien de M. Mackenzie-King fait voter la population canadienne lors d'un référendum national pour permettre "d'employer hors du dominion les troupes recrutées par conscription".
La proposition gouvernementale est soutenue par la majorité en dépit de la majorité donnée au non par les Francophones du Québec.
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1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Bonjour à tous,
Comme demandé par Thomas, j'ai précisé quels navires italiens ont été coulé lors de la Bataille du Détroit d'Otrante. Ce sont les Cuirassés Giulio Cesare et Conte di Cavour.
Comme demandé par Thomas, j'ai précisé quels navires italiens ont été coulé lors de la Bataille du Détroit d'Otrante. Ce sont les Cuirassés Giulio Cesare et Conte di Cavour.
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Mai 1942
Exécution d’Heydrich par la Résistance tchécoslovaque. Les représailles allemandes sont terribles (destruction du village de Lidice).
Photographie du véhicule où se trouvait Heydrich lors de son exécution par des parachutistes tchécoslovaques.
Opération Millenium/Millénaire. Raid de plus de 1000 bombardiers alliés sur la ville allemande de Cologne. Henri Dailliére, connu pour avoir bombardé le premier Berlin le 7 Juin 1940 avec le « Jules Verne », un Farman F.222 et pilotant désormais un bombardier plus moderne fourni par les Américains, participe à l'opération bien que lui et son équipage soient condamnés à mort par les autorités nazies ! En effet, bien que ses supérieurs aient voulus les placer à des postes moins exposés (formateurs entre autres), Dalliére et ses hommes ont insisté pour faire partie des gigantesques formations de bombardiers alliés qui matraquent le Reich afin, comme le dit Dalliére, de « Venger la nation française foulé au pied par l'ennemi allemand ! »
En URSS, sur le front sud, l’offensive déclenchée par les Soviétiques est un désastre. Cette déroute ouvre la voie au déclenchement de leur propre offensive par les Allemands en direction des puits de pétrole du Caucase. Les unités italiennes, pourtant vivement critiquées par les Allemands depuis le début du conflit, s'illustreront dans la défense puis la contre-attaque qui s'ensuivra. Ce sera notamment le cas de la division parachutiste italienne Folgore.
Des soldats italiens à l'assaut sur le Front de l'est
La France, la Grande-Bretagne et l'URSS signent un traité d'assistance mutuelle par lequel ces 3 puissances s'engagent à combattre l'Allemagne jusqu'à la victoire finale, et à ne pas faire de paix séparée. Elles acceptent aussi de signer une alliance de 20 ans, de ne pas rejoindre une coalition qui serait dirigée contre l'une des signataires, et à ne pas interférer dans leurs affaires internes. Ce traité est, bien évidemment, un acte tactique, les 3 signataires se méfiant les uns des autres, surtout Alger et Moscou.
Bataille pour Port-Moresby. Nimitz, connaissant les plans japonais, a décidé de ne pas envoyer de Porte-avions contre la Flotte assaillant Port-Moresby. Cependant, les forces aériennes locales ont été renforcées en vue de repousser l'assaut. C'est un désastre pour les Japonais qui redonne espoir aux Alliés dans le Pacifique. On peut aussi arrêter les Japonais ! Néanmoins, beaucoup de pilotes alliés perdirent la vie ce jour là. Mais le véritable sort de la Guerre dans le Pacifique se jouera plus à l'est. En effet, décryptant les messages japonais, les Américains savent que l'offensive principale de l'ennemi sera lancé contre l'atoll de Midway. Ils se tiennent prêt à repousser l'envahisseur lors d'un titanesque combat naval. Cette-fois, la France participe à l'effort, fournissant certes des vaisseaux de surface (notamment le redoutable Cuirassé Richelieu, modernisé aux États-Unis), mais principalement des sous-marins, qui quadrillent les différentes routes que peuvent emprunter les Japonais.
Midway
Aux Philippines, la dernière position tenue par les Américains, la forteresse de Corregidor, tombe aux mains des Japonais. Cependant, cette reddition ne marque pas la fin des combats aux Philippines car la guérilla continue sous le commandement de Mac Arthur, dont les Japonais ont mis la tête à prix. En représailles de cette résistance, les Japonais exécutent le Général Wainwright en dépit du fait qu'il avait ordonné à toutes les forces américaines se battant encore dans l'archipel de se rendre. Cette mise à mort outre les Américains qui jurent de venger le Général. En parallèle, le Président du Commonwealth des Philippines, Manuel L. Quezon, prend la tête d'un gouvernement en exil.
En Birmanie, les Japonais parviennent après de durs combats à s'emparer de Rangoon, la capitale du pays. Soucieux de se rallier les Indépendantistes birmans, et contrairement à leurs plans initiaux, ils proclament immédiatement l'indépendance du pays avec à sa tête, Ba Maw.
Image de propagande japonaise
En Chine, les Japonais attaquent dans les provinces du Tché-Kiang et du Kiang-si. L'objectif des Japonais est double. Tout d'abord empêcher les Américains d'y installer des bases aériennes d'où ils pourront attaquer le territoire nippon. Leur second objectif est de récupérer les pilotes américains ayant participé au Raid de Doolittle et qui ont atterris dans le secteur, en plus de se venger des civils chinois qui leur sont venus en aide.
Soldats japonais en Chine
Au Canada, conformément au référendum tenu le mois précédent, la loi de conscription prend effet. Cependant, les conscrits ne seront pas obligés de se battre outre-mer.
Le Mexique déclare la guerre à l'Allemagne, au Japon et à l'Italie.
En France occupée, le gouvernement, en la personne de Pierre Laval, annonce l'instauration du Service du Travail Obligatoire suite aux demandes de main-d’œuvre des Allemands, représentés par Fritz Sauckel. Le « Chef du gouvernement » justifie la mesure en expliquant que le STO est la participation française à la guerre menée par l'Allemagne contre le Bolchevisme. En dépit de la propagande promettant des salaires plus élevés en Allemagne qu'en France et de l'action des FSL et des soldats allemands dans la traque des réfractaires, le STO servira plus à gonfler les rangs de la Résistance qu'à aider à augmenter la productivité des usines du Reich, à tel point que la Résistance intérieure aura parfois bien du mal à nourrir ses nouvelles recrues !
Le Général De Gaulle s'adresse au peuple français :
« Ainsi, malgré le désastre et l'occupation, malgré l'oppression écrasante de l'envahisseur, malgré la trahison inlassable des hommes qui ont usurpé les attributs du gouvernement, malgré la propagande acharnée de ces gens et de l'ennemi qui monopolisent pour les empoisonner toutes les sources de l'information publique, malgré les exécutions, les détentions, les représailles, la France, au pire moment de cette troisième année de guerre, la France combat toujours. Bien plus, son effort de guerre, au-dedans et au-dehors, apparaît comme essentiel dans l'effort commun du parti de la liberté, en attendant que, demain peut-être, il apparaisse comme décisif.
Sans la France, quelle serait la situation matérielle et morale des Alliés en Afrique? Sans la France, qui donc aujourd'hui dominerait l'Orient arabe ? Sans la France, quelles communications resteraient aux Alliés pour relier les continents américain et australien et nourrir, par-là, les grandes batailles du Pacifique? Sans la résistance héroïque du peuple français et les preuves sanglantes qu'il en donne, à Saint-Nazaire comme à Châteaubriant, à Nantes comme à Paris, à Bordeaux comme à Strasbourg, quel obstacle empêcherait les traîtres, collaborateurs d'Hitler, d'assurer la victoire allemande en mobilisant le désespoir de la France ? En vérité, l'issue du conflit mondial dépend, dans une large mesure, de ce que fait et fera la France. Écrasée, d'abord, presque seule, à l'avant-garde des démocraties, elle reste en mesure d'aider puissamment à leur victoire en conservant l'esprit de lutte et en se battant comme elle peut.
Cependant, la France qui combat ne combat que pour la France. Elle méprise infiniment les vociférations de l'ennemi et des amis de l'ennemi qui l'accusent de servir l'étranger. Oui, certes, elle est pro-britannique, pro-russe, pro-américaine, pour cette raison que la victoire des Britanniques, des Russes, des Américains, doit être en même temps sa victoire. Elle demeure dans leur camp, malgré ce que cela lui coûte, pour que, dans leur camp, soient servis, défendus, représentés par elle, l'âme, l'honneur, les intérêts de la France. Elle a choisi de rester fidèle au parti de la liberté, parce qu'elle entend y satisfaire, en même temps que son idéal, sa volonté d'indépendance et d'intégrité nationales. Il serait aussi vain, pour elle, de revendiquer ses droits en s'abstenant de ses devoirs qu'il serait vain, pour les autres, de l'enfermer dans ses devoirs en lui contestant ses droits.
La France qui combat, c'est la France. Oui, la France déchirée par l'ennemi et trahie par des politiciens sans scrupules, mais la France qui se rassemble pour la victoire et pour le renouveau. L'union sacrée s'est faite, malgré les douleurs, les chaînes, les barrières, les mensonges, entre tous ses enfants fidèles du dedans et du dehors, autour de ceux à qui il est donné de soutenir par les armes son honneur et son intégrité! C'est par là qu'on voit apparaître, une fois de plus dans l'Histoire, l'éternel miracle français.
Pour les ennemis de la France et pour les traîtres qui les servent, c'est l'échec évident et, bientôt, la chute certaine. Pour ses amis, c'est l'élément unique, mais sûr, qui leur garantit l'aide grandissante de la France dans la guerre et son concours nécessaire dans la paix. »
Exécution d’Heydrich par la Résistance tchécoslovaque. Les représailles allemandes sont terribles (destruction du village de Lidice).
Photographie du véhicule où se trouvait Heydrich lors de son exécution par des parachutistes tchécoslovaques.
Opération Millenium/Millénaire. Raid de plus de 1000 bombardiers alliés sur la ville allemande de Cologne. Henri Dailliére, connu pour avoir bombardé le premier Berlin le 7 Juin 1940 avec le « Jules Verne », un Farman F.222 et pilotant désormais un bombardier plus moderne fourni par les Américains, participe à l'opération bien que lui et son équipage soient condamnés à mort par les autorités nazies ! En effet, bien que ses supérieurs aient voulus les placer à des postes moins exposés (formateurs entre autres), Dalliére et ses hommes ont insisté pour faire partie des gigantesques formations de bombardiers alliés qui matraquent le Reich afin, comme le dit Dalliére, de « Venger la nation française foulé au pied par l'ennemi allemand ! »
En URSS, sur le front sud, l’offensive déclenchée par les Soviétiques est un désastre. Cette déroute ouvre la voie au déclenchement de leur propre offensive par les Allemands en direction des puits de pétrole du Caucase. Les unités italiennes, pourtant vivement critiquées par les Allemands depuis le début du conflit, s'illustreront dans la défense puis la contre-attaque qui s'ensuivra. Ce sera notamment le cas de la division parachutiste italienne Folgore.
Des soldats italiens à l'assaut sur le Front de l'est
La France, la Grande-Bretagne et l'URSS signent un traité d'assistance mutuelle par lequel ces 3 puissances s'engagent à combattre l'Allemagne jusqu'à la victoire finale, et à ne pas faire de paix séparée. Elles acceptent aussi de signer une alliance de 20 ans, de ne pas rejoindre une coalition qui serait dirigée contre l'une des signataires, et à ne pas interférer dans leurs affaires internes. Ce traité est, bien évidemment, un acte tactique, les 3 signataires se méfiant les uns des autres, surtout Alger et Moscou.
Bataille pour Port-Moresby. Nimitz, connaissant les plans japonais, a décidé de ne pas envoyer de Porte-avions contre la Flotte assaillant Port-Moresby. Cependant, les forces aériennes locales ont été renforcées en vue de repousser l'assaut. C'est un désastre pour les Japonais qui redonne espoir aux Alliés dans le Pacifique. On peut aussi arrêter les Japonais ! Néanmoins, beaucoup de pilotes alliés perdirent la vie ce jour là. Mais le véritable sort de la Guerre dans le Pacifique se jouera plus à l'est. En effet, décryptant les messages japonais, les Américains savent que l'offensive principale de l'ennemi sera lancé contre l'atoll de Midway. Ils se tiennent prêt à repousser l'envahisseur lors d'un titanesque combat naval. Cette-fois, la France participe à l'effort, fournissant certes des vaisseaux de surface (notamment le redoutable Cuirassé Richelieu, modernisé aux États-Unis), mais principalement des sous-marins, qui quadrillent les différentes routes que peuvent emprunter les Japonais.
Midway
Aux Philippines, la dernière position tenue par les Américains, la forteresse de Corregidor, tombe aux mains des Japonais. Cependant, cette reddition ne marque pas la fin des combats aux Philippines car la guérilla continue sous le commandement de Mac Arthur, dont les Japonais ont mis la tête à prix. En représailles de cette résistance, les Japonais exécutent le Général Wainwright en dépit du fait qu'il avait ordonné à toutes les forces américaines se battant encore dans l'archipel de se rendre. Cette mise à mort outre les Américains qui jurent de venger le Général. En parallèle, le Président du Commonwealth des Philippines, Manuel L. Quezon, prend la tête d'un gouvernement en exil.
En Birmanie, les Japonais parviennent après de durs combats à s'emparer de Rangoon, la capitale du pays. Soucieux de se rallier les Indépendantistes birmans, et contrairement à leurs plans initiaux, ils proclament immédiatement l'indépendance du pays avec à sa tête, Ba Maw.
Image de propagande japonaise
En Chine, les Japonais attaquent dans les provinces du Tché-Kiang et du Kiang-si. L'objectif des Japonais est double. Tout d'abord empêcher les Américains d'y installer des bases aériennes d'où ils pourront attaquer le territoire nippon. Leur second objectif est de récupérer les pilotes américains ayant participé au Raid de Doolittle et qui ont atterris dans le secteur, en plus de se venger des civils chinois qui leur sont venus en aide.
Soldats japonais en Chine
Au Canada, conformément au référendum tenu le mois précédent, la loi de conscription prend effet. Cependant, les conscrits ne seront pas obligés de se battre outre-mer.
Le Mexique déclare la guerre à l'Allemagne, au Japon et à l'Italie.
En France occupée, le gouvernement, en la personne de Pierre Laval, annonce l'instauration du Service du Travail Obligatoire suite aux demandes de main-d’œuvre des Allemands, représentés par Fritz Sauckel. Le « Chef du gouvernement » justifie la mesure en expliquant que le STO est la participation française à la guerre menée par l'Allemagne contre le Bolchevisme. En dépit de la propagande promettant des salaires plus élevés en Allemagne qu'en France et de l'action des FSL et des soldats allemands dans la traque des réfractaires, le STO servira plus à gonfler les rangs de la Résistance qu'à aider à augmenter la productivité des usines du Reich, à tel point que la Résistance intérieure aura parfois bien du mal à nourrir ses nouvelles recrues !
Le Général De Gaulle s'adresse au peuple français :
« Ainsi, malgré le désastre et l'occupation, malgré l'oppression écrasante de l'envahisseur, malgré la trahison inlassable des hommes qui ont usurpé les attributs du gouvernement, malgré la propagande acharnée de ces gens et de l'ennemi qui monopolisent pour les empoisonner toutes les sources de l'information publique, malgré les exécutions, les détentions, les représailles, la France, au pire moment de cette troisième année de guerre, la France combat toujours. Bien plus, son effort de guerre, au-dedans et au-dehors, apparaît comme essentiel dans l'effort commun du parti de la liberté, en attendant que, demain peut-être, il apparaisse comme décisif.
Sans la France, quelle serait la situation matérielle et morale des Alliés en Afrique? Sans la France, qui donc aujourd'hui dominerait l'Orient arabe ? Sans la France, quelles communications resteraient aux Alliés pour relier les continents américain et australien et nourrir, par-là, les grandes batailles du Pacifique? Sans la résistance héroïque du peuple français et les preuves sanglantes qu'il en donne, à Saint-Nazaire comme à Châteaubriant, à Nantes comme à Paris, à Bordeaux comme à Strasbourg, quel obstacle empêcherait les traîtres, collaborateurs d'Hitler, d'assurer la victoire allemande en mobilisant le désespoir de la France ? En vérité, l'issue du conflit mondial dépend, dans une large mesure, de ce que fait et fera la France. Écrasée, d'abord, presque seule, à l'avant-garde des démocraties, elle reste en mesure d'aider puissamment à leur victoire en conservant l'esprit de lutte et en se battant comme elle peut.
Cependant, la France qui combat ne combat que pour la France. Elle méprise infiniment les vociférations de l'ennemi et des amis de l'ennemi qui l'accusent de servir l'étranger. Oui, certes, elle est pro-britannique, pro-russe, pro-américaine, pour cette raison que la victoire des Britanniques, des Russes, des Américains, doit être en même temps sa victoire. Elle demeure dans leur camp, malgré ce que cela lui coûte, pour que, dans leur camp, soient servis, défendus, représentés par elle, l'âme, l'honneur, les intérêts de la France. Elle a choisi de rester fidèle au parti de la liberté, parce qu'elle entend y satisfaire, en même temps que son idéal, sa volonté d'indépendance et d'intégrité nationales. Il serait aussi vain, pour elle, de revendiquer ses droits en s'abstenant de ses devoirs qu'il serait vain, pour les autres, de l'enfermer dans ses devoirs en lui contestant ses droits.
La France qui combat, c'est la France. Oui, la France déchirée par l'ennemi et trahie par des politiciens sans scrupules, mais la France qui se rassemble pour la victoire et pour le renouveau. L'union sacrée s'est faite, malgré les douleurs, les chaînes, les barrières, les mensonges, entre tous ses enfants fidèles du dedans et du dehors, autour de ceux à qui il est donné de soutenir par les armes son honneur et son intégrité! C'est par là qu'on voit apparaître, une fois de plus dans l'Histoire, l'éternel miracle français.
Pour les ennemis de la France et pour les traîtres qui les servent, c'est l'échec évident et, bientôt, la chute certaine. Pour ses amis, c'est l'élément unique, mais sûr, qui leur garantit l'aide grandissante de la France dans la guerre et son concours nécessaire dans la paix. »
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1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Hâte de de voir ta version de Midway.
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Alexandre Lang.
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Re: LFC : 16 Juin 1940, un autre destin pour la France (Inspiré de la FTL)
Merci Thomas !
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