La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
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Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
Et où en sont les Socialistes?
Normalement, sans les massacres de la Commune, le mouvement devrait être plus puissant qu'IRL.
Normalement, sans les massacres de la Commune, le mouvement devrait être plus puissant qu'IRL.
Lunarc- Messages : 231
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Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
Ils arrivent mon cher Lunarc
Ils ont droit à un chapitre rien que pour eux. J'ai déjà sous-entendu le fait que Louise Michel n'a pas été exilée mais là, ils sont encore inclus dans le Républicanisme, vu que je ne vois pas pourquoi ils se seraient éloignés du Républicanisme vu que la République ne s'est pas, et pour cause, éloignée du mouvement socialiste.
Mais le césure arrive
EDIT : Et pour cause, le programme de Gambetta et des Républicains est encore proche de celui de Belleville de 1869 donc très à gauche pour l'époque. Socialisme et Républicanisme se confondent tandis que l'Union démocratique recueille une autre partie des votes ouvriers.
Ils ont droit à un chapitre rien que pour eux. J'ai déjà sous-entendu le fait que Louise Michel n'a pas été exilée mais là, ils sont encore inclus dans le Républicanisme, vu que je ne vois pas pourquoi ils se seraient éloignés du Républicanisme vu que la République ne s'est pas, et pour cause, éloignée du mouvement socialiste.
Mais le césure arrive
EDIT : Et pour cause, le programme de Gambetta et des Républicains est encore proche de celui de Belleville de 1869 donc très à gauche pour l'époque. Socialisme et Républicanisme se confondent tandis que l'Union démocratique recueille une autre partie des votes ouvriers.
LFC/Emile Ollivier- Messages : 2721
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Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
Certes, priorité est donnée à la préparation de la Revanche sur l'Allemagne par le gouvernement Bazaine, mais Napoléon IV et son chef du gouvernement n'oublient pas que la France est aussi présente de l'autre côté de la Méditerranée.
Digne fils de son père, l'Empereur des Français a un grand projet pour ce pays qui ne va pas dans le sens de ce que veulent les colons, d'ailleurs pour cette raison favorables majoritairement à la République.
Mais le Corps législatif n'est pas forcément très ouvert sur la question algérienne. Bazaine et Napoléon IV le savent et c'est en menaçant de démissionner que Bazaine obtient le vote favorable du Corps législatif.
Par cette loi, la nationalité française pleine et entière est accordée aux Musulmans et aux Juifs d'Algérie sans qu'ils ne doivent pour cela renoncer à leur religion comme c'était le cas jusqu'à présent.
Cependant, on n'oublie pas de préparer la France au futur choc avec le Reich. Bazaine fait voter diverses lois modernisant l'Armée française notamment une loi contraignant les prêtres à effectuer leur service militaire.
En parallèle, de grandes manœuvres militaires ont lieu à la frontière allemande, dirigées par Napoléon IV lui-même, commandant en chef des armées en vertu de la constitution de 1870.
Bazaine envoie également son Ministre des affaires étrangères à Londres afin d'y tâter le terrain en vue de la signature d'une Alliance militaire en bonne et dû forme mais il n'en revient qu'avec un Traité d'amitié, les Britanniques ne voulant pas s'engager plus loin tout en voulant démontrer leur sympathie pour la France impériale.
Dans le monde, Napoléon IV assiste impuissant à la défaite des Indiens de l'Ouest américain pour lesquels il a énormément de sympathie et est heureux que la même chose ne se soit pas produite en Algérie. Dans cette optique, il maintient une amitié sincère avec la Perse et signe un traité d'amitié et de coopération avec le Siam, tout en signifiant aux Britanniques que le pays fait partie de la sphère d'influence française. Les Français aideront le Roi Rama à moderniser son pays. Dans le même temps, les militaires français basés au Sénégal signent une série de traité d'alliance avec les rois africains de la vallée du fleuve Niger, y installant l'influence française mais de façon loyale. Les militaires français assurent aussi l'influence de l'Empire à l'intérieur des terres gabonaises et ivoiriennes, en s'associant aux rois locaux. Au Sahara, les Français rencontrent une résistance acharnée de la part des Touaregs en plus du climat extrême.
Quelques années plus tard, à la veille des élections de 1886, Bazaine annonce à la surprise générale, car il a globalement réussi son action, qu'il ne se représentera pas.
Digne fils de son père, l'Empereur des Français a un grand projet pour ce pays qui ne va pas dans le sens de ce que veulent les colons, d'ailleurs pour cette raison favorables majoritairement à la République.
Mais le Corps législatif n'est pas forcément très ouvert sur la question algérienne. Bazaine et Napoléon IV le savent et c'est en menaçant de démissionner que Bazaine obtient le vote favorable du Corps législatif.
Par cette loi, la nationalité française pleine et entière est accordée aux Musulmans et aux Juifs d'Algérie sans qu'ils ne doivent pour cela renoncer à leur religion comme c'était le cas jusqu'à présent.
Cependant, on n'oublie pas de préparer la France au futur choc avec le Reich. Bazaine fait voter diverses lois modernisant l'Armée française notamment une loi contraignant les prêtres à effectuer leur service militaire.
En parallèle, de grandes manœuvres militaires ont lieu à la frontière allemande, dirigées par Napoléon IV lui-même, commandant en chef des armées en vertu de la constitution de 1870.
Bazaine envoie également son Ministre des affaires étrangères à Londres afin d'y tâter le terrain en vue de la signature d'une Alliance militaire en bonne et dû forme mais il n'en revient qu'avec un Traité d'amitié, les Britanniques ne voulant pas s'engager plus loin tout en voulant démontrer leur sympathie pour la France impériale.
Dans le monde, Napoléon IV assiste impuissant à la défaite des Indiens de l'Ouest américain pour lesquels il a énormément de sympathie et est heureux que la même chose ne se soit pas produite en Algérie. Dans cette optique, il maintient une amitié sincère avec la Perse et signe un traité d'amitié et de coopération avec le Siam, tout en signifiant aux Britanniques que le pays fait partie de la sphère d'influence française. Les Français aideront le Roi Rama à moderniser son pays. Dans le même temps, les militaires français basés au Sénégal signent une série de traité d'alliance avec les rois africains de la vallée du fleuve Niger, y installant l'influence française mais de façon loyale. Les militaires français assurent aussi l'influence de l'Empire à l'intérieur des terres gabonaises et ivoiriennes, en s'associant aux rois locaux. Au Sahara, les Français rencontrent une résistance acharnée de la part des Touaregs en plus du climat extrême.
Quelques années plus tard, à la veille des élections de 1886, Bazaine annonce à la surprise générale, car il a globalement réussi son action, qu'il ne se représentera pas.
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1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
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LFC/Emile Ollivier- Messages : 2721
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Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
Emile Ollivier a écrit:Ils arrivent mon cher Lunarc
Ils ont droit à un chapitre rien que pour eux. J'ai déjà sous-entendu le fait que Louise Michel n'a pas été exilée mais là, ils sont encore inclus dans le Républicanisme, vu que je ne vois pas pourquoi ils se seraient éloignés du Républicanisme vu que la République ne s'est pas, et pour cause, éloignée du mouvement socialiste.
Mais le césure arrive
EDIT : Et pour cause, le programme de Gambetta et des Républicains est encore proche de celui de Belleville de 1869 donc très à gauche pour l'époque. Socialisme et Républicanisme se confondent tandis que l'Union démocratique recueille une autre partie des votes ouvriers.
N'oublie pas non plus qu'au niveau mondial, cela change beaucoup de choses, le mouvement socialiste français étant assez puissant dans l'Internationale pour s'opposer aux idées allemandes venant de Marx.
En plus, l'expérience de la Commune a beaucoup influencé les Bolcheviks dans la construction de leur république soviétique avant 1924.(Notamment le livre de Marx La Guerre Civile en France)
En France, j'imagine que l'appartenance a un parti commun va favoriser des rapprochements entre radicaux et socialistes purs bien plus étroits qu'IRL.
En tout cas, toujours très intéressant.
Lunarc- Messages : 231
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Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
Merci pour tes remarques, Lunarc
Dans quel sens la Commune a influencé les Bolchéviks russes ? En quoi le Socialisme français était opposé au Socialisme de Marx ?
J'avoue ne pas beaucoup m'y connaître sur la question. Peut-être que toi et Maraud pourront m'aider !
Dans quel sens la Commune a influencé les Bolchéviks russes ? En quoi le Socialisme français était opposé au Socialisme de Marx ?
J'avoue ne pas beaucoup m'y connaître sur la question. Peut-être que toi et Maraud pourront m'aider !
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1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
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LFC/Emile Ollivier- Messages : 2721
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Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
Je me souviens plus exactement des différences, mais,il me semble que l'échec de la Commune avait affaibli le socialisme français dans l’Internationale, au point de faire du Marxisme la princiaple branche du socialisme scientifique.
Alors, c'est surtout sur la question étatique. Lénine est un marxiste orthodoxe, et cite partout Marx et Engels dans ses livres pour appuyer ses propos.
Pour lui, un des textes les plus importants de Marx est La Guerre Civile en France, car il clarifie ce que doit être l'état socialiste pour Marx.
Alors, c'est surtout sur la question étatique. Lénine est un marxiste orthodoxe, et cite partout Marx et Engels dans ses livres pour appuyer ses propos.
Pour lui, un des textes les plus importants de Marx est La Guerre Civile en France, car il clarifie ce que doit être l'état socialiste pour Marx.
Lunarc- Messages : 231
Date d'inscription : 25/10/2015
Age : 26
Localisation : Poitiers, ou dans sa région
Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
Un gros impact sur l'histoire russe est donc à prévoir.
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LFC/Emile Ollivier- Messages : 2721
Date d'inscription : 26/03/2016
Age : 35
Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
La différence entre la branche Française très forte lors de la Commune et des idées de Marx, c'est que chez nous le blanquisme (qui théorise le principe de la révolution/coup de force armée mais pas la suite) et le proudhonisme ( qui dit que la société anarchiste viendra quand les gens seront tous très gentil et s'oppose au marxisme en instituant la collaboration de classe) sont très fort.
Lors de la Commune par exemple, bien que contrairement à la légende une majorité soit des modéré petit bourgeois et non ouvrier, seul 1 représentant de la Commune était marxiste (et encore légèrement). La plupart des ouvrier sont alors des blanquistes qui ne savent pas quoi faire après un coup de force sans Blanqui pour les guider (c'est un peu le Guevarra Français ce type) tandis que les petits bourgeois (donc les boutiquiers, artisans, ect...) sont en bonne partie proudhonien. Ils sont persuadé qu'en étant gentil et poli la Haute bourgeoisie céderait. D'où leur obsession à organiser les premières véritables élections démocratiques et non pas profitez pour d'abord éliminer Versailles et les royalistes, ou ne serait ce prendre les fort entourant Paris pour se protéger.
La défaite de la Commune permet donc a Marx d'être mit en avant en France et de faire briser l'Utopie de Proudhon qui aveuglait nombre de personne à l'époque (genre les riches et les nobles qui arrêtent d'être les chefs de leur propre volonté ça marche pas). C'est à partir de cette défaite qu'en France au moins, le principe de lutte est classe est de plus en plus intégré et que les idéaux de Marx seront accepté.
Lors de la Commune par exemple, bien que contrairement à la légende une majorité soit des modéré petit bourgeois et non ouvrier, seul 1 représentant de la Commune était marxiste (et encore légèrement). La plupart des ouvrier sont alors des blanquistes qui ne savent pas quoi faire après un coup de force sans Blanqui pour les guider (c'est un peu le Guevarra Français ce type) tandis que les petits bourgeois (donc les boutiquiers, artisans, ect...) sont en bonne partie proudhonien. Ils sont persuadé qu'en étant gentil et poli la Haute bourgeoisie céderait. D'où leur obsession à organiser les premières véritables élections démocratiques et non pas profitez pour d'abord éliminer Versailles et les royalistes, ou ne serait ce prendre les fort entourant Paris pour se protéger.
La défaite de la Commune permet donc a Marx d'être mit en avant en France et de faire briser l'Utopie de Proudhon qui aveuglait nombre de personne à l'époque (genre les riches et les nobles qui arrêtent d'être les chefs de leur propre volonté ça marche pas). C'est à partir de cette défaite qu'en France au moins, le principe de lutte est classe est de plus en plus intégré et que les idéaux de Marx seront accepté.
Maraud- Messages : 561
Date d'inscription : 01/11/2015
Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
Merci pour ton explication, Maraud
LFC/Emile Ollivier- Messages : 2721
Date d'inscription : 26/03/2016
Age : 35
Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
Si je comprends bien, si les Versaillais n'avaient pas réprimé, la Commune se serait échouée sur les écueils du réalisme et il n'y aurait probablement pas eu de révolutions rouge dans une grande partie de l'Europe...
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Le champ de bataille ne fait que révéler à l'homme sa folie et son désespoir, et la victoire n'est jamais que l'illusion des philosophes et des sots. William Faulkner
Anaxagore- Messages : 2236
Date d'inscription : 18/10/2015
Age : 50
Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
Si les Versaillais n'avait pas bougé leur cul, Paris une fois élus aurait enfin foncé sur eux.
Mais les semaines perdues à faire des élections a Paris à permit au Versaillais de se renforcer empêchant le coup de force et les coupant de la Province. Province qui se révoltera chacun dans leur coin et qui n'unifiera pas ses effort. Ce qui était censé être une guerre civile totale se transformera en promenade de santé pour les Versaillais. Mais le fait de se révolter insistes dans d'autre pays à la révolte aussi.
Mais les semaines perdues à faire des élections a Paris à permit au Versaillais de se renforcer empêchant le coup de force et les coupant de la Province. Province qui se révoltera chacun dans leur coin et qui n'unifiera pas ses effort. Ce qui était censé être une guerre civile totale se transformera en promenade de santé pour les Versaillais. Mais le fait de se révolter insistes dans d'autre pays à la révolte aussi.
Maraud- Messages : 561
Date d'inscription : 01/11/2015
Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
Maraud a écrit:Si les Versaillais n'avait pas bougé leur cul, Paris une fois élus aurait enfin foncé sur eux.
Mais les semaines perdues à faire des élections a Paris à permit au Versaillais de se renforcer empêchant le coup de force et les coupant de la Province. Province qui se révoltera chacun dans leur coin et qui n'unifiera pas ses effort. Ce qui était censé être une guerre civile totale se transformera en promenade de santé pour les Versaillais. Mais le fait de se révolter incites dans d'autre pays à la révolte aussi.
Maraud- Messages : 561
Date d'inscription : 01/11/2015
Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
A la veille des élections législatives de 1887, l'Union républicaine apparaît en plein recul. A sa droite, plusieurs députés ont rallié l'Union démocratique et donc, l'Empire parlementaire. Dans le même temps, à sa gauche, les ouvriers qui, on le sait en dépit de l'ouverture sociale de Napoléon III puis celle de son fils après la chute de Thiers, dès lors que l'Union démocratique se trouvait à la tête du gouvernement, votaient majoritairement pour l'Union républicaine, sont désormais de plus en plus attiré par les idées socialistes, au grand désespoir de Gambetta.
Léon Gambetta décide de réagir et parvient à convaincre les Républicains de décaler vers la gauche leur projet politique. Désormais, ils feront campagne pour une République sociale et s'associeront des candidats de l'extrême-gauche.
Heureusement, plusieurs jeunes pousses émergent chez les Républicains et Gambetta envoie l'une d'entre elles faire campagne, au nom de l'Union républicaine, au Creusot, contre le redoutable Schneider, celui que l'on surnomme le « Député inamovible » en référence aux Sénateurs nommés à vie par l'Empereur.
Henri Schneider n'a rien contre la démocratie, tant qu'il est élu et qu'il peut exploiter ses ouvriers. Or, le candidat républicain, Jean Jaurès, n'a pas l'intention de se faire facilement dévorer par le riche industriel.
Malgré les pressions des hommes de main du riche industriel, inquiet face à la montée en puissance de Jaurès et au succès de ses idées, alors parfaitement modérées (si ce n'est qu'il est contre l'Empire), qui provoquent des incidents lors de ses réunions électorales, Jaurès parvient à rallier suffisamment de suffrages pour être élu et ainsi entrer au Corps législatif.
Cependant, cette découverte de la souffrance des ouvriers l'a ébranlée. Certes, de nombreuses lois sociales ont été votées par le Corps législatif mais la situation est encore très difficile pour le peuple des usines.
Jaurès, désormais député, commence son action mais qu'elle n'est pas sa surprise lorsque Gambetta lui reproche de vouloir participer de manière réformiste à la vie politique de la France, en préparant un projet de loi sociale, et non simplement en votant les motions de censure et en faisant de beaux discours.
Mais Jaurès a beau être jeune, il n'a pas l'intention de se faire dominer par Gambetta et il décide même de rompre avec lui et le Républicanisme intransigeant et décide de fonder l'Union démocrate-socialiste, un nom qui a comme objectif de ne pas trop effrayer le gouvernement tout en exposant le fond de son programme.
Jaurès siégera désormais seul à l'extrême-gauche du Corps législatif.
Cette scission passe, au départ, presque inaperçue, surtout qu'au départ, il n'étonne personne en s'opposant avec virulence à la fois à la politique belliciste envers l'Allemagne, en prônant la paix puis au votant contre l'allocation des crédits pour les guerres coloniales mais, qu'elle n'est pas la surprise quand, au contraire de Gambetta et ses amis, il vote en faveur d'une loi impériale en faveur des ouvriers !
Ollivier est stupéfait. Il décide de se rapprocher de Jaurès, en qui il voit un peu son reflet, mais celui-ci rejette néanmoins cette ouverture.
Dans le même temps, Jaurès, auquel on a d'abord monté la tête contre la dynastie et l'Empereur, comprend que Napoléon IV n'a rien contre la démocratie et la cause ouvrière, mais qu'il doit tout de même se battre pour les ouvriers dans ce Corps législatif composé quasiment à moitié de notables conservateurs.
Bazaine parti, la valse des gouvernements reprend, alternant entre Union démocratique et Union libérale.
Cependant, la France va bientôt connaître une choc politique et moral qui va recomposer complètement l'échiquier politique de notre pays.
Au Brésil, l'Empereur Pierre II a fait voter par le Parlement une loi interdisant l'esclavage dans son pays en 1888. Mais il est las du pouvoir et pense que son Empire n'a pas d'avenir car il n'a pas d'héritier mâle, seulement sa fille, Isabelle. Néanmoins, Napoléon IV, qui refuse de voir un Empire frère tomber par simple lassitude de son dirigeant envoie son ambassadeur faire le siège de Pierre II et il finit par le convaincre d’abdiquer en faveur de sa fille, Isabelle. Il était temps car un Coup d’État de militaires républicains et partisans d'une dictature se préparait. Ceux-ci prennent peur et décide de déclencher leur coup avant l'heure prévue mais ils sont vaincus et jetés en prison. Ainsi, l'Empire parlementaire survit avec à sa tête l'Impératrice Isabelle.
Léon Gambetta décide de réagir et parvient à convaincre les Républicains de décaler vers la gauche leur projet politique. Désormais, ils feront campagne pour une République sociale et s'associeront des candidats de l'extrême-gauche.
Heureusement, plusieurs jeunes pousses émergent chez les Républicains et Gambetta envoie l'une d'entre elles faire campagne, au nom de l'Union républicaine, au Creusot, contre le redoutable Schneider, celui que l'on surnomme le « Député inamovible » en référence aux Sénateurs nommés à vie par l'Empereur.
Henri Schneider n'a rien contre la démocratie, tant qu'il est élu et qu'il peut exploiter ses ouvriers. Or, le candidat républicain, Jean Jaurès, n'a pas l'intention de se faire facilement dévorer par le riche industriel.
Malgré les pressions des hommes de main du riche industriel, inquiet face à la montée en puissance de Jaurès et au succès de ses idées, alors parfaitement modérées (si ce n'est qu'il est contre l'Empire), qui provoquent des incidents lors de ses réunions électorales, Jaurès parvient à rallier suffisamment de suffrages pour être élu et ainsi entrer au Corps législatif.
Cependant, cette découverte de la souffrance des ouvriers l'a ébranlée. Certes, de nombreuses lois sociales ont été votées par le Corps législatif mais la situation est encore très difficile pour le peuple des usines.
Jaurès, désormais député, commence son action mais qu'elle n'est pas sa surprise lorsque Gambetta lui reproche de vouloir participer de manière réformiste à la vie politique de la France, en préparant un projet de loi sociale, et non simplement en votant les motions de censure et en faisant de beaux discours.
Mais Jaurès a beau être jeune, il n'a pas l'intention de se faire dominer par Gambetta et il décide même de rompre avec lui et le Républicanisme intransigeant et décide de fonder l'Union démocrate-socialiste, un nom qui a comme objectif de ne pas trop effrayer le gouvernement tout en exposant le fond de son programme.
Jaurès siégera désormais seul à l'extrême-gauche du Corps législatif.
Cette scission passe, au départ, presque inaperçue, surtout qu'au départ, il n'étonne personne en s'opposant avec virulence à la fois à la politique belliciste envers l'Allemagne, en prônant la paix puis au votant contre l'allocation des crédits pour les guerres coloniales mais, qu'elle n'est pas la surprise quand, au contraire de Gambetta et ses amis, il vote en faveur d'une loi impériale en faveur des ouvriers !
Ollivier est stupéfait. Il décide de se rapprocher de Jaurès, en qui il voit un peu son reflet, mais celui-ci rejette néanmoins cette ouverture.
Dans le même temps, Jaurès, auquel on a d'abord monté la tête contre la dynastie et l'Empereur, comprend que Napoléon IV n'a rien contre la démocratie et la cause ouvrière, mais qu'il doit tout de même se battre pour les ouvriers dans ce Corps législatif composé quasiment à moitié de notables conservateurs.
Bazaine parti, la valse des gouvernements reprend, alternant entre Union démocratique et Union libérale.
Cependant, la France va bientôt connaître une choc politique et moral qui va recomposer complètement l'échiquier politique de notre pays.
Au Brésil, l'Empereur Pierre II a fait voter par le Parlement une loi interdisant l'esclavage dans son pays en 1888. Mais il est las du pouvoir et pense que son Empire n'a pas d'avenir car il n'a pas d'héritier mâle, seulement sa fille, Isabelle. Néanmoins, Napoléon IV, qui refuse de voir un Empire frère tomber par simple lassitude de son dirigeant envoie son ambassadeur faire le siège de Pierre II et il finit par le convaincre d’abdiquer en faveur de sa fille, Isabelle. Il était temps car un Coup d’État de militaires républicains et partisans d'une dictature se préparait. Ceux-ci prennent peur et décide de déclencher leur coup avant l'heure prévue mais ils sont vaincus et jetés en prison. Ainsi, l'Empire parlementaire survit avec à sa tête l'Impératrice Isabelle.
Dernière édition par Emile Ollivier le Jeu 23 Juin - 9:06, édité 1 fois
LFC/Emile Ollivier- Messages : 2721
Date d'inscription : 26/03/2016
Age : 35
Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
1888. Allemagne.
L'Empereur allemand Frédéric n'aura succédé que quelques mois à son père, Guillaume Ier, du fait de la longue maladie qui le frappait. Son fils, Guillaume II, lui succède et il a de grandes ambitions pour l'Allemagne.
Il souhaite en effet, étendre l'influence allemande dans le monde entier, furieux que son Empire n'ai pas encore de colonies au contraire de la Grande-Bretagne et, surtout, de sa grande ennemie, la France ou d'une puissance désormais secondaire comme l'Espagne.
Bismarck avait refréné les ardeurs colonialistes de son peuple bien qu'ils eut autorisé l'installation de postes missionnaires dans la région du Sud-Ouest africain.
Or, en 1890, soit deux ans après son accession au trône, Guillaume II renvoie Bismarck, se lance dans la construction d'une puissante flotte de guerre et refuse de prolonger l'entente des 3 Empereurs, privilégiant l'alliance autrichienne et se détournant de la Russie.
Cela permet au Reich dans les années qui suivent d’étendre ses territoires à l'intérieur des terres depuis ses positions sur les côtes du Togoland et du Kamerun. Ainsi, le développement territorial de ce dernier territoire est spectaculaire et lui permet de s’enfoncer loin vers le nord et le désert du Sahara, à la frontière entre les protectorats français de la vallée du Niger et le condominium franco-britannique d'Egypte.
Déjà, la Belgique et son roi, Léopold II avait entrepris la conquête d'un Empire en Afrique centrale, autour du fleuve Congo et une guerre avait été éviter de justesse entre elle et le Portugal, qui estimait avoir des droits sur la région. Par l'entremise de l'Angleterre, Léopold II avait « racheté » les droits « historiques » du Portugal sur la région au Royaume portugais.
La Russie et son Tsar, Alexandre III n'ont dès lors plus aucun scrupule à s'allier avec la France impériale, malgré les réticences morales à s'allier avec une Monarchie constitutionnelle.
De son côté, la France qui cherche depuis longtemps à signer une Alliance en bonne et dû forme avec la Grande-Bretagne, qui s'y ait toujours refusée, se précipite sur cette alliance de revers contre l'Empire allemand tout en proposant ses services pour la négociation d'un vaste compromis Anglo-russe fixant les zones d'influence respectives des deux puissances.
L'Empereur allemand Frédéric n'aura succédé que quelques mois à son père, Guillaume Ier, du fait de la longue maladie qui le frappait. Son fils, Guillaume II, lui succède et il a de grandes ambitions pour l'Allemagne.
Il souhaite en effet, étendre l'influence allemande dans le monde entier, furieux que son Empire n'ai pas encore de colonies au contraire de la Grande-Bretagne et, surtout, de sa grande ennemie, la France ou d'une puissance désormais secondaire comme l'Espagne.
Bismarck avait refréné les ardeurs colonialistes de son peuple bien qu'ils eut autorisé l'installation de postes missionnaires dans la région du Sud-Ouest africain.
Or, en 1890, soit deux ans après son accession au trône, Guillaume II renvoie Bismarck, se lance dans la construction d'une puissante flotte de guerre et refuse de prolonger l'entente des 3 Empereurs, privilégiant l'alliance autrichienne et se détournant de la Russie.
Cela permet au Reich dans les années qui suivent d’étendre ses territoires à l'intérieur des terres depuis ses positions sur les côtes du Togoland et du Kamerun. Ainsi, le développement territorial de ce dernier territoire est spectaculaire et lui permet de s’enfoncer loin vers le nord et le désert du Sahara, à la frontière entre les protectorats français de la vallée du Niger et le condominium franco-britannique d'Egypte.
Déjà, la Belgique et son roi, Léopold II avait entrepris la conquête d'un Empire en Afrique centrale, autour du fleuve Congo et une guerre avait été éviter de justesse entre elle et le Portugal, qui estimait avoir des droits sur la région. Par l'entremise de l'Angleterre, Léopold II avait « racheté » les droits « historiques » du Portugal sur la région au Royaume portugais.
La Russie et son Tsar, Alexandre III n'ont dès lors plus aucun scrupule à s'allier avec la France impériale, malgré les réticences morales à s'allier avec une Monarchie constitutionnelle.
De son côté, la France qui cherche depuis longtemps à signer une Alliance en bonne et dû forme avec la Grande-Bretagne, qui s'y ait toujours refusée, se précipite sur cette alliance de revers contre l'Empire allemand tout en proposant ses services pour la négociation d'un vaste compromis Anglo-russe fixant les zones d'influence respectives des deux puissances.
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1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
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Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
1893 : Un nouveau renouvellement de la chambre doit bientôt avoir lieu et les rapports qui s’amoncèlent sur les bureaux des dirigeants des Unions démocratique et libérale ainsi que sur celui du chef du gouvernement prédisent tous une percée spectaculaire de l'Union démocrate-socialiste de Jean Jaurès qui a vu se rallier à lui une bonne partie de l'extrême-gauche française. Pire, de nombreuses élections de "Rouges" seraient dû à la guerre que beaucoup considèrent comme fratricide que se livrent les deux principaux partis politiques de l'Empire français.
Les notables prennent peur, craignant pour leur position, mais restent tout de même attachés au parlementarisme.
Ainsi émergent au cœur des réunions secrètes entre députés des deux bords l'idée d'un programme commun et d'une fusion des 2 mouvements au sein d'une Union démocrate-libérale.
Certes, les discussion trainent en longueur pour savoir qui sera le chef du gouvernement après la victoire mais finalement, un accord est trouvé. C'est l'ancien de l'Union démocratique Charles de Freycinet qui deviendra Chef du gouvernement. Certains députés, situés aux extrêmes des deux camps, refusent l'Union. Ils se présenteront en Indépendants et seront pour la plupart balayés aux élections. Comme Émile Ollivier... D'autres, des "Libéraux", qui ne l'étaient que de nom, rejoignent l'Union conservatrice.
Ne présentant désormais qu'un seul candidat face aux Conservateurs et aux Démocrates-socialistes, la victoire est aisée pour les forces centristes de l'Empire. Néanmoins, Jaurès triomphe à Paris ainsi qu'à Lyon et Marseille, et même dans quelques régions rurales !
Mais la manœuvre des députés de la majorité a réussie.
Les notables prennent peur, craignant pour leur position, mais restent tout de même attachés au parlementarisme.
Ainsi émergent au cœur des réunions secrètes entre députés des deux bords l'idée d'un programme commun et d'une fusion des 2 mouvements au sein d'une Union démocrate-libérale.
Certes, les discussion trainent en longueur pour savoir qui sera le chef du gouvernement après la victoire mais finalement, un accord est trouvé. C'est l'ancien de l'Union démocratique Charles de Freycinet qui deviendra Chef du gouvernement. Certains députés, situés aux extrêmes des deux camps, refusent l'Union. Ils se présenteront en Indépendants et seront pour la plupart balayés aux élections. Comme Émile Ollivier... D'autres, des "Libéraux", qui ne l'étaient que de nom, rejoignent l'Union conservatrice.
Ne présentant désormais qu'un seul candidat face aux Conservateurs et aux Démocrates-socialistes, la victoire est aisée pour les forces centristes de l'Empire. Néanmoins, Jaurès triomphe à Paris ainsi qu'à Lyon et Marseille, et même dans quelques régions rurales !
Mais la manœuvre des députés de la majorité a réussie.
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Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
1894 : Depuis une vingtaine d'années, l'Empire du Japon connaît un développement ultra-rapide en s'inspirant du modèle occidental et commence à vouloir bâtir son propre empire colonial.
Sa première cible sera la Corée, État vassal de l'Empire chinois déjà fortement éprouvé par les puissances européennes.
La déroute chinoise est totale, son armée dépassée technologiquement, en dépit des tentatives pour la moderniser, ne pouvant rien contre la modernité des forces nippones.
La Corée, si elle n'est pas annexée directement par Tokyo, passe sous son influence. Cependant, l'Empire du Japon annexe Formose et la ville de Port-Arthur, en dépit des protestations russes, l'Empire d'Alexandre III n'ayant pas été suffisamment soutenu par la France dans cette affaire, la France étant soucieuse de se ménager l’Angleterre, alliée de Tokyo.
La population chinoise est en colère face à l'incurie de ses dirigeants et se sent humiliée par la défaite. La population finit par se révolter et s'en prend aux Chrétiens chinois mais aussi aux étrangers. Les légations étrangères à Pékin sont encerclés tandis que l'Impératrice Cixi parvient à retourner le mouvement de révolte, d'abord Anti-Qing, en sa faveur.
Les Occidentaux se réunissent et décident d'intervenir contre les révoltés et pour sauver les légations encerclées. Ainsi, soldats français et allemands participeront à la même opération militaire, un choc vu la forte tension entre les 2 Empires.
Finalement, Cixi prend peur et décide de réprimer le mouvement avec son Armée tandis que les Occidentaux s'emparent de Pékin.
L'Empire chinois est rétablie mais pour combien de temps ?
Sa première cible sera la Corée, État vassal de l'Empire chinois déjà fortement éprouvé par les puissances européennes.
La déroute chinoise est totale, son armée dépassée technologiquement, en dépit des tentatives pour la moderniser, ne pouvant rien contre la modernité des forces nippones.
La Corée, si elle n'est pas annexée directement par Tokyo, passe sous son influence. Cependant, l'Empire du Japon annexe Formose et la ville de Port-Arthur, en dépit des protestations russes, l'Empire d'Alexandre III n'ayant pas été suffisamment soutenu par la France dans cette affaire, la France étant soucieuse de se ménager l’Angleterre, alliée de Tokyo.
La population chinoise est en colère face à l'incurie de ses dirigeants et se sent humiliée par la défaite. La population finit par se révolter et s'en prend aux Chrétiens chinois mais aussi aux étrangers. Les légations étrangères à Pékin sont encerclés tandis que l'Impératrice Cixi parvient à retourner le mouvement de révolte, d'abord Anti-Qing, en sa faveur.
Les Occidentaux se réunissent et décident d'intervenir contre les révoltés et pour sauver les légations encerclées. Ainsi, soldats français et allemands participeront à la même opération militaire, un choc vu la forte tension entre les 2 Empires.
Finalement, Cixi prend peur et décide de réprimer le mouvement avec son Armée tandis que les Occidentaux s'emparent de Pékin.
L'Empire chinois est rétablie mais pour combien de temps ?
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Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
En grosses lettres, on pouvait lire ces mots terribles en Une de l'Aurore, le journal républicain de Georges Clemenceau.
« J'accuse !
Lettre ouverte à Napoléon IV et à son chef du gouvernement
Par Émile Zola. »
Cette article dénonce avec virulence l'injustice dont a été victime le Capitaine Alfred Dreyfus, de religion juive, et qui a été condamné à tort pour espionnage au profit du Reich alors que le vrai coupable est le Commandant Ferdinand Walsin Esterhazy.
Mais l'Armée, soucieuse de préserver son honneur, refuse de reconnaître l'innocence de Dreyfus, et le condamne même une seconde fois en dépit des preuves flagrantes de son innocence.
Dans le même temps, une vague de haine antisémite, conduite par les Nationalistes, secoue la France.
L'Empereur, au départ farouche antidreyfusard lorsque toute la France le pensait coupable de trahison, devient de plus en plus un farouche partisan du Capitaine alsacien, notamment grâce aux pressions d'Eugénie, l'Impératrice-mère.
L'histoire a relevé ce dialogue entre Napoléon IV et sa mère.
« Mère, je ne sais quoi penser de cette « Affaire ».
« Écoutez votre cœur et votre conscience chrétienne, Louis ! »
« Certes, en bon Chrétien que je suis, maintenant que l'innocence du Capitaine Dreyfus a été prouvé, ma conscience me pousse a le gracier. Mais je suis également l'Empereur, et ma raison me pousser à sauvegarder l'honneur de l'Armée ! »
« Sauvegarder l'honneur de l'Armée ? Vous pensez que l'Armée française que vous commandez sera honorable si elle condamne en raison de leur culte ses membres ? Vous commandez l'Armée française, pas celle du Kaiser ! Nous ne sommes pas des Boches en France. Montrez-vous digne des valeurs du pays que vous commandez et un jour, vous libérerez Strasbourg ! »
Eugénie, qui connaissait parfaitement son fils, sentit qu'elle avait fait mouche. Puis son fils, après un court temps de réflexion lui dit.
« Vous avez raison, mère ! Je suis l'Empereur des Français, pas l'Empereur allemand. Je ne condamne pas au bagne des innocents ! Ma justice l'a condamné ? Très bien, je le gracierai ! Qu'importe que certains seront mécontents, je sais que Dieu et donc sa justice sera de mon côté et de celui de la France ! »
Lorsque la lettre de Zola fut publiée, l'Empereur était donc déjà Dreyfusard. Mais ce fut cette lettre ouverte qu'il choisit pour agir en faveur du Capitaine, sentant que le choc causé par cette révélation était un tournant dans l'opinion publique française.
En dépit des demandes d'une partie des élites de l'Empire, voulant sauvegarder l'honneur de l'Armée en maintenant la condamnation de Dreyfus, Napoléon IV gracie comme il en a le pouvoir le Capitaine, quitte à se couper avec une partie de ses soutiens.
La décision de l'Empereur ébranle la vie politique française et en entraîne la recomposition. L'Union conservatrice cesse d'être un parti bonapartiste pour devenir un parti favorable à une République proconsulaire ! Proconsulaire pour se couper du Consulat de Napoléon Bonaparte tout en faisant le lien avec la République romaine. Pire, beaucoup de membres de l'Union républicaine quitte ses rangs pour rejoindre les partisans du Proconsulat ! C'est notamment le cas de Jacques Marie Eugène Cavaignac, le fils du boucher de Juin 1848. Tel père, tel fils en somme !
A l'inverse, l'Union démocrate-socialiste de Jaurès annonce son ralliement définitif et loyal à l'Empire, car seul garant de la Démocratie en France, tout en annonçant être toujours favorable à la cause de la paix et du peuple.
Clemenceau siège désormais presque seul au sein de l'Union républicaine, qui sort brisée de l'Affaire tandis que l'Empire, qui a définitivement prouvé qu'il était une Monarchie constitutionnelle, s'est fait de nouveau ennemis à l'extrême-droite.
Dreyfus, de retour du bagne de Cayenne, reçoit ses insignes de Commandant des mains de l'Empereur lui-même.
« J'accuse !
Lettre ouverte à Napoléon IV et à son chef du gouvernement
Par Émile Zola. »
Cette article dénonce avec virulence l'injustice dont a été victime le Capitaine Alfred Dreyfus, de religion juive, et qui a été condamné à tort pour espionnage au profit du Reich alors que le vrai coupable est le Commandant Ferdinand Walsin Esterhazy.
Mais l'Armée, soucieuse de préserver son honneur, refuse de reconnaître l'innocence de Dreyfus, et le condamne même une seconde fois en dépit des preuves flagrantes de son innocence.
Dans le même temps, une vague de haine antisémite, conduite par les Nationalistes, secoue la France.
L'Empereur, au départ farouche antidreyfusard lorsque toute la France le pensait coupable de trahison, devient de plus en plus un farouche partisan du Capitaine alsacien, notamment grâce aux pressions d'Eugénie, l'Impératrice-mère.
L'histoire a relevé ce dialogue entre Napoléon IV et sa mère.
« Mère, je ne sais quoi penser de cette « Affaire ».
« Écoutez votre cœur et votre conscience chrétienne, Louis ! »
« Certes, en bon Chrétien que je suis, maintenant que l'innocence du Capitaine Dreyfus a été prouvé, ma conscience me pousse a le gracier. Mais je suis également l'Empereur, et ma raison me pousser à sauvegarder l'honneur de l'Armée ! »
« Sauvegarder l'honneur de l'Armée ? Vous pensez que l'Armée française que vous commandez sera honorable si elle condamne en raison de leur culte ses membres ? Vous commandez l'Armée française, pas celle du Kaiser ! Nous ne sommes pas des Boches en France. Montrez-vous digne des valeurs du pays que vous commandez et un jour, vous libérerez Strasbourg ! »
Eugénie, qui connaissait parfaitement son fils, sentit qu'elle avait fait mouche. Puis son fils, après un court temps de réflexion lui dit.
« Vous avez raison, mère ! Je suis l'Empereur des Français, pas l'Empereur allemand. Je ne condamne pas au bagne des innocents ! Ma justice l'a condamné ? Très bien, je le gracierai ! Qu'importe que certains seront mécontents, je sais que Dieu et donc sa justice sera de mon côté et de celui de la France ! »
Lorsque la lettre de Zola fut publiée, l'Empereur était donc déjà Dreyfusard. Mais ce fut cette lettre ouverte qu'il choisit pour agir en faveur du Capitaine, sentant que le choc causé par cette révélation était un tournant dans l'opinion publique française.
En dépit des demandes d'une partie des élites de l'Empire, voulant sauvegarder l'honneur de l'Armée en maintenant la condamnation de Dreyfus, Napoléon IV gracie comme il en a le pouvoir le Capitaine, quitte à se couper avec une partie de ses soutiens.
La décision de l'Empereur ébranle la vie politique française et en entraîne la recomposition. L'Union conservatrice cesse d'être un parti bonapartiste pour devenir un parti favorable à une République proconsulaire ! Proconsulaire pour se couper du Consulat de Napoléon Bonaparte tout en faisant le lien avec la République romaine. Pire, beaucoup de membres de l'Union républicaine quitte ses rangs pour rejoindre les partisans du Proconsulat ! C'est notamment le cas de Jacques Marie Eugène Cavaignac, le fils du boucher de Juin 1848. Tel père, tel fils en somme !
A l'inverse, l'Union démocrate-socialiste de Jaurès annonce son ralliement définitif et loyal à l'Empire, car seul garant de la Démocratie en France, tout en annonçant être toujours favorable à la cause de la paix et du peuple.
Clemenceau siège désormais presque seul au sein de l'Union républicaine, qui sort brisée de l'Affaire tandis que l'Empire, qui a définitivement prouvé qu'il était une Monarchie constitutionnelle, s'est fait de nouveau ennemis à l'extrême-droite.
Dreyfus, de retour du bagne de Cayenne, reçoit ses insignes de Commandant des mains de l'Empereur lui-même.
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Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
1901 : En réaction aux ingérences étrangères de plus en plus manifestes, l'Armée perse, dont les officiers sont souvent d'anciens élèves des écoles militaires françaises, mène un Coup d’État. C'est la Révolution constitutionnelle. Le chef des Putschistes devient Premier ministre, annonce l’élection d'une Assemblée constituante mais ne remet pas en cause le principe monarchique et le trône de Mozaffaredin Shah, un souverain faible qui cède sans rechigner aux partisans de la modernité.
Quelques mois plus tard, la Constituante proclame la liberté de culte et vote une Constitution proche de celle de l'Empire français même si c'est un membre du clergé chiite qui devient Ministre des cultes. Cependant, c'est un progressiste, favorable à la Constitution, qui est nommé à ce poste.
1903 : En Serbie, un Coup d’État sanglant renverse le roi Alexandre Ier Obrenović. Il est remplacé par… Pierre Karađorđević, vétéran de la guerre de 1870 côté français. Celui-ci devient Roi sous le nom de Pierre Ier et sous son règne libéral, la Serbie se détachera de l'Autriche-Hongrie et connaîtra un fort développement économique.
1908 : Le Portugal est ingouvernable. Le Roi Charles Ier décide d'agir et met en place une dictature avec l'aide de Joao Franco. Ce sera sa fin. L'ensemble des Libéraux s'unissent contre lui. Franco est renversé et Charles Ier est contraint d'abdiquer en faveur de son fils, Louis-Philippe. Nombre de ses Libéraux se sont inspirés des expériences de Monarchies parlementaires réussies, comme en France mais surtout celle du Brésil.
---------------------
Après avoir encore une fois remporté les élections législatives de 1899 face aux démocrates-socialistes, les démocrates-libéraux durent à nouveau, en vertu de la constitution, affronter le verdict des urnes 6 ans plus tard. Le « péril rouge » comme le qualifiaient les plus conservateurs des membres de ce parti et les nationalistes, menaçait. Déjà les socialistes jauréssiens (car il y avaient aussi de nombreuses mouvances socialistes opposés au réformisme de Jaurès) avaient remportés des Conseils généraux dans le Nord et le Pas-de-Calais et dirigeaient de nombreuses communes. Certains n'hésitèrent pas à proposer à Napoléon IV d'effectuer un Coup d’État en vue d'exercer une dictature temporaire. Celui-ci, bien conscient que Jaurès n'était pas un Révolutionnaire, rejeta les suppliques de ces notables.
Finalement, la Gauche remporta comme prévu cette élection. Tout le monde pensait que Jaurès deviendrait chef du gouvernement mais il refusa. Ce fut Alexandre Millerand qui fut donc désigné par l'Empereur et qui obtint l'investiture, que lui refusèrent les députés socialistes non affiliés à Jaurès mais que votèrent certains députés libéraux proches d'Ollivier.
La première décision du nouveau chef du gouvernement fut de convoquer une vaste conférence internationale en vue de régler les différents qui opposaient les puissances européennes. Mais la conférence qui se tînt à La Haye fut un échec, l'Allemagne refusant bien évidemment de restituer l'Alsace-Lorraine. Cependant, Napoléon IV était satisfait. Quoi que militariste, il était satisfait que Millerand donne le beau rôle à la France dans le monde.
Sur le plan intérieur, une vieille revendication de la gauche fut satisfaite. Celle d'un impôt sur le revenu. Cependant, soucieux de ne pas déclencher une « guerre » religieuse, le gouvernement ne s'attaqua pas au principe du Concordat.
Sur le plan colonial, le gouvernement fit voter de justesse une loi augmentant le nombre de députés représentant les Antilles, la Guyane, le Sénégal, la Réunion et la Cochinchine. Cependant, pleine de bonnes intentions, cette loi ne fit qu'augmenter le poids des colons au sein du Corps législatif, car ceux-ci contrôlent le vote des colonies, surtout en Indochine.
Quelques mois plus tard, la Constituante proclame la liberté de culte et vote une Constitution proche de celle de l'Empire français même si c'est un membre du clergé chiite qui devient Ministre des cultes. Cependant, c'est un progressiste, favorable à la Constitution, qui est nommé à ce poste.
1903 : En Serbie, un Coup d’État sanglant renverse le roi Alexandre Ier Obrenović. Il est remplacé par… Pierre Karađorđević, vétéran de la guerre de 1870 côté français. Celui-ci devient Roi sous le nom de Pierre Ier et sous son règne libéral, la Serbie se détachera de l'Autriche-Hongrie et connaîtra un fort développement économique.
1908 : Le Portugal est ingouvernable. Le Roi Charles Ier décide d'agir et met en place une dictature avec l'aide de Joao Franco. Ce sera sa fin. L'ensemble des Libéraux s'unissent contre lui. Franco est renversé et Charles Ier est contraint d'abdiquer en faveur de son fils, Louis-Philippe. Nombre de ses Libéraux se sont inspirés des expériences de Monarchies parlementaires réussies, comme en France mais surtout celle du Brésil.
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Après avoir encore une fois remporté les élections législatives de 1899 face aux démocrates-socialistes, les démocrates-libéraux durent à nouveau, en vertu de la constitution, affronter le verdict des urnes 6 ans plus tard. Le « péril rouge » comme le qualifiaient les plus conservateurs des membres de ce parti et les nationalistes, menaçait. Déjà les socialistes jauréssiens (car il y avaient aussi de nombreuses mouvances socialistes opposés au réformisme de Jaurès) avaient remportés des Conseils généraux dans le Nord et le Pas-de-Calais et dirigeaient de nombreuses communes. Certains n'hésitèrent pas à proposer à Napoléon IV d'effectuer un Coup d’État en vue d'exercer une dictature temporaire. Celui-ci, bien conscient que Jaurès n'était pas un Révolutionnaire, rejeta les suppliques de ces notables.
Finalement, la Gauche remporta comme prévu cette élection. Tout le monde pensait que Jaurès deviendrait chef du gouvernement mais il refusa. Ce fut Alexandre Millerand qui fut donc désigné par l'Empereur et qui obtint l'investiture, que lui refusèrent les députés socialistes non affiliés à Jaurès mais que votèrent certains députés libéraux proches d'Ollivier.
La première décision du nouveau chef du gouvernement fut de convoquer une vaste conférence internationale en vue de régler les différents qui opposaient les puissances européennes. Mais la conférence qui se tînt à La Haye fut un échec, l'Allemagne refusant bien évidemment de restituer l'Alsace-Lorraine. Cependant, Napoléon IV était satisfait. Quoi que militariste, il était satisfait que Millerand donne le beau rôle à la France dans le monde.
Sur le plan intérieur, une vieille revendication de la gauche fut satisfaite. Celle d'un impôt sur le revenu. Cependant, soucieux de ne pas déclencher une « guerre » religieuse, le gouvernement ne s'attaqua pas au principe du Concordat.
Sur le plan colonial, le gouvernement fit voter de justesse une loi augmentant le nombre de députés représentant les Antilles, la Guyane, le Sénégal, la Réunion et la Cochinchine. Cependant, pleine de bonnes intentions, cette loi ne fit qu'augmenter le poids des colons au sein du Corps législatif, car ceux-ci contrôlent le vote des colonies, surtout en Indochine.
LFC/Emile Ollivier- Messages : 2721
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Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
bonsoir
Je (re)découvre avec intérêt ton uchronie. Elle me plait beaucoup.
La commune n'aura pas lieu dans ta ligne temporelle, personnellement je trouve que c'est une bonne chose. Cependant les conséquences sont énormes. Outre le développement des idéologie de gauche qui s'en trouve modifié, il y a également le développement colonial de la France qui s'en trouve modifié. Je suis personnellement originaire de nouvelle Calédonie. Là bas les bagnards déporté de la Commune, les communards ont influencé le développement du pays. Malgré les lois d’amnistie de 1879 et 1880 plusieurs ont fait souches.
Le développement colonial dans le Pacifique est très secondaire mais pourrais tu y apporté quelques précisions
De même pas un mot sur l'Indochine. Les guerres contre la Chine ou l'Annam ont plusieurs fois occupé le devant de la scène sous la IIIè.
Le mouvement est déjà amorcé avant le POD puisque la Cochinchine est conquise sur l'Annam en 1858. L'expentionisme français n'a pas de raison de ralentir. Jules Ferry n'a pas la place qu'il a eut mais d'autres le peuvent. Y aurai t il une affaire du Tonkin?
De même pour le reste de l'Afrique. Tu nous parle sans trop le développer l'Afrique de l'ouest, ce qui pour nous fut l'AOF mais presque rien sur l'AEF. On Devine entre les lignes que cela fut similaire à notre réalité.Mais pas de Brazzaville? Pourtant si il est un individu qui gagnerai à être mit en avant dans ta ligne temporel c'est cet homme. Et Fachoda? le développement des ambitions coloniales française y rencontre celle des britanniques. Il faudra bien que les deux impérialismes se percutent, à moins qu'une solution à l'amiable soit trouvé avant
Enfin qu'en est il de Madagascar? Conquise, réduite à l'état de colonie, un protectorat peut être ou bien reste t elle indépendante à moins qu'une autre nation européenne ne la croque.
Je (re)découvre avec intérêt ton uchronie. Elle me plait beaucoup.
La commune n'aura pas lieu dans ta ligne temporelle, personnellement je trouve que c'est une bonne chose. Cependant les conséquences sont énormes. Outre le développement des idéologie de gauche qui s'en trouve modifié, il y a également le développement colonial de la France qui s'en trouve modifié. Je suis personnellement originaire de nouvelle Calédonie. Là bas les bagnards déporté de la Commune, les communards ont influencé le développement du pays. Malgré les lois d’amnistie de 1879 et 1880 plusieurs ont fait souches.
Le développement colonial dans le Pacifique est très secondaire mais pourrais tu y apporté quelques précisions
De même pas un mot sur l'Indochine. Les guerres contre la Chine ou l'Annam ont plusieurs fois occupé le devant de la scène sous la IIIè.
Le mouvement est déjà amorcé avant le POD puisque la Cochinchine est conquise sur l'Annam en 1858. L'expentionisme français n'a pas de raison de ralentir. Jules Ferry n'a pas la place qu'il a eut mais d'autres le peuvent. Y aurai t il une affaire du Tonkin?
De même pour le reste de l'Afrique. Tu nous parle sans trop le développer l'Afrique de l'ouest, ce qui pour nous fut l'AOF mais presque rien sur l'AEF. On Devine entre les lignes que cela fut similaire à notre réalité.Mais pas de Brazzaville? Pourtant si il est un individu qui gagnerai à être mit en avant dans ta ligne temporel c'est cet homme. Et Fachoda? le développement des ambitions coloniales française y rencontre celle des britanniques. Il faudra bien que les deux impérialismes se percutent, à moins qu'une solution à l'amiable soit trouvé avant
Enfin qu'en est il de Madagascar? Conquise, réduite à l'état de colonie, un protectorat peut être ou bien reste t elle indépendante à moins qu'une autre nation européenne ne la croque.
le roi louis- Messages : 98
Date d'inscription : 19/07/2016
Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
J'ai comme l'impression que dans cette TL les monarchies et empires vont perdurer, a moins qu'une grande guerre viennent ravagé l'Europe façon 14-18.
_________________
« Ce n’est que devant l’épreuve, la vraie, celle qui met en jeu l’existence même, que les hommes cessent de se mentir et révèlent vraiment ce qu’ils sont. »
Alexandre Lang.
Au Bord de l'Abîme et au-delà
Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
Vous verrez cela bientôt
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Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
1910 : L'Aigle, Yacht personnel de Napoléon IV et à bord duquel se trouve l'Empereur des Français, son épouse, le prince héritier mais aussi le Président colombien est le premier navire à emprunter le nouveau Canal interocéanique. L'Aigle est suivi par les yachts de plusieurs autres chefs d’États dont le Souverain du Royaume-uni, Georges V, qui vient d'hériter de la couronne, le Tsar Nicolas II et l'Impératrice Isabelle du Brésil.
Le Président des États-Unis, William Taft, quant à lui, a renoncé à l'invitation de manière amicale. Tout le monde sait que les États-Unis se sont toujours opposés au Projet français de percement de l'isthme de Darien. Mieux, leur propre de canal est en cours d'élaboration au Nicaragua mais il est en retard par rapport à celui des Français et des Colombiens.
Ferdinand de Lesseps, l'homme qui a percé le Canal de Suez, est mort depuis des années mais une statue à son effigie est visible à l'entrée nord du Canal interocéanique.
Le percement du Canal est un immense succès pour l'Empire français, tant au niveau du prestige que de celui de la stratégie.
En effet, un accord secret franco-colombien, contresigné par les diplomates britanniques, russes et italiens interdira l'accès au Canal aux navires de n'importe quelle puissance en guerre avec la France, et ce, sur simple demande du gouvernement français qui obtient donc un droit de regard sur le Canal. En échange, les rives du Canal restent sous souveraineté colombienne et la moitié des actions de la Société fondée par de Lesseps appartiendront au gouvernement colombien.
La Colombie connaîtra un développement économique spectaculaire grâce aux revenus des droits de péage du Canal interocéanique et deviendra un État stable.
Pourtant, tout n'a pas été simple. Au bord de la ruine dès le début du projet, faisant face à la mort de milliers d'ouvriers du fait des conditions infernales (fièvre jaune, malaria, terrain difficile) dans la région de l'Isthme, le projet semblait condamné.
Mais l'Empereur, qui a de grandes ambitions pour la France, parvient à convaincre les députés et les sénateurs de faire acheter par l'Etat les actions de la société de Lesseps boudées par le grand public. À la droite, il promet la grandeur de la France en cas de réussite du projet et une nette amélioration de la position stratégique de la France face au Reich. À la gauche, il explique que ce projet montrera au monde la générosité de la France vu que le projet est Franco-colombien et aidera donc à développer le pays. Napoléon parle d'ailleurs « d’œuvre civilisatrice »
Discrètement, Napoléon IV fait également pression sur les grandes banques pour qu'elles refinancent Lesseps.
Ainsi, en dépit des difficultés, le Canal est-il inauguré en 1910.
Les Américains bouderont toujours le « Canal des Français » et ne l'utiliseront plus dès lors qu'en 1914 sera ouvert leur propre Canal.
Le Président des États-Unis, William Taft, quant à lui, a renoncé à l'invitation de manière amicale. Tout le monde sait que les États-Unis se sont toujours opposés au Projet français de percement de l'isthme de Darien. Mieux, leur propre de canal est en cours d'élaboration au Nicaragua mais il est en retard par rapport à celui des Français et des Colombiens.
Ferdinand de Lesseps, l'homme qui a percé le Canal de Suez, est mort depuis des années mais une statue à son effigie est visible à l'entrée nord du Canal interocéanique.
Le percement du Canal est un immense succès pour l'Empire français, tant au niveau du prestige que de celui de la stratégie.
En effet, un accord secret franco-colombien, contresigné par les diplomates britanniques, russes et italiens interdira l'accès au Canal aux navires de n'importe quelle puissance en guerre avec la France, et ce, sur simple demande du gouvernement français qui obtient donc un droit de regard sur le Canal. En échange, les rives du Canal restent sous souveraineté colombienne et la moitié des actions de la Société fondée par de Lesseps appartiendront au gouvernement colombien.
La Colombie connaîtra un développement économique spectaculaire grâce aux revenus des droits de péage du Canal interocéanique et deviendra un État stable.
Pourtant, tout n'a pas été simple. Au bord de la ruine dès le début du projet, faisant face à la mort de milliers d'ouvriers du fait des conditions infernales (fièvre jaune, malaria, terrain difficile) dans la région de l'Isthme, le projet semblait condamné.
Mais l'Empereur, qui a de grandes ambitions pour la France, parvient à convaincre les députés et les sénateurs de faire acheter par l'Etat les actions de la société de Lesseps boudées par le grand public. À la droite, il promet la grandeur de la France en cas de réussite du projet et une nette amélioration de la position stratégique de la France face au Reich. À la gauche, il explique que ce projet montrera au monde la générosité de la France vu que le projet est Franco-colombien et aidera donc à développer le pays. Napoléon parle d'ailleurs « d’œuvre civilisatrice »
Discrètement, Napoléon IV fait également pression sur les grandes banques pour qu'elles refinancent Lesseps.
Ainsi, en dépit des difficultés, le Canal est-il inauguré en 1910.
Les Américains bouderont toujours le « Canal des Français » et ne l'utiliseront plus dès lors qu'en 1914 sera ouvert leur propre Canal.
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1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
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LFC/Emile Ollivier- Messages : 2721
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Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
Un petit topo sur l'Afrique pour le roi louis
Qui aurait parié en 1870, alors que l'épée de la France était tirée contre la Prusse, que 44 ans plus tard, l'Afrique, continent presque inexploré en 1870, serait presque entièrement occupée par les puissances européennes. Certes, les États européens occupaient de nombreuses régions côtières de ce continent (on pense notamment à l'Algérie) et Faidherbe, au Sénégal, avait mis en place les bases d'une pénétration à l'intérieur des terres en suivant le Fleuve Niger. Mais rien ne laissait augurer une invasion aussi systématique et quasi-totale.
A son corps défendant, ce fut la France (et particulièrement ses officiers envoyés dans les colonies africaines) qui fut la principale cause de cette colonisation.
En effet, bien que cette pénétration française dans le continent noir se faisait à vitesse d'escargot, les pays voisins de l'Empire français, encore mal remis de la politique expansionniste de Napoléon III (on pense ici à la Belgique du Roi Léopold II, qui s'illustrera par sa brutalité), étaient terrifiés à l'idée que la France puisse avoir son équivalent du Raj en Afrique et dominer le continent.
De plus, ces puissances lorgnaient sur les ressources supposés formidable (et elles l'étaient) du continent noir.
Ainsi, les voisins de la France s'emparèrent également de territoires africains, soit en partant de bases côtières pré-existantes, anciens ports du commerce triangulaire, comme les forts britanniques de la Gold Coast, soit en les créant ex-nihilo, comme la Belgique avec l'embouchure du fleuve Congo, se qui causa une crise avec le Portugal, qui s'estimait propriétaire légitime de la région mais n'avait, en réalité, pas les moyens de cette ambition.
Si Français et Britanniques privilégiaient la Politique dîtes « d'association », le Reich, qui se lança plus tard que les autres dans la course, préféra l'administration directe. La Belgique eut quant à elle, un mode de domination « original ». En effet, le Congo n'était pas avant 1908 un territoire belge mais bien un pseudo État indépendant, en réalité, une propriété personnelle du Roi des Belges ! Bien évidemment, les Congolais n'eurent pas voix au chapitre dans la gestion de leur État indépendant. Pire, ils étaient si maltraités que France et Grande Bretagne envisagèrent de dissoudre l’État indépendant du Congo pour le rattacher à leur Empire. Ce fut le Reich qui s'opposa à ce projet. Ironie du sort, les plans de guerre prévoyant l'invasion de la Belgique en cas de guerre avec la France étaient déjà prêts depuis longtemps à Berlin. Mais tant qu'on pouvait ménager le Reich dans l'opinion publique belge, qui n'aimait pas la France impériale, alors autant en profiter.
On peut se demander si l’Éthiopie aurait pu survivre en tant que dernier État indépendant d'Afrique subsaharienne (Le Liberia n'étant pas vraiment un véritable État africain car dominé par les descendants d'esclaves revenus des États-Unis.) si les Français n'étaient pas présents à sa frontière en vertu du Condominium exercé par eux sur l’Égypte aux côtés des Britanniques ainsi que sur la Côte des Afars et des Issas.
En effet en 1896, après la désastre d'Adoua, Napoléon IV, en vertu de l'alliance avec les Italiens, envoya des troupes contre Ménélik et permit aux Italiens de redresser la situation et de s'emparer du trône du Lion de Juba. Là encore ce fut une administration directe qui fut mise en place par Rome avec l'Afrique orientale italienne.
À Madagascar, la monarchie mérina est devenue un protectorat français en 1890, suite à un nouvel accord secret franco-britannique par lequel Londres abandonne toute prétention sur la grande île. Cependant, l'année suivant l'installation des garnisons françaises à Tananarive, les Hovas, peuple dominant l'île, se soulèvent suite au décret d'abolition de l'esclavage et font le siège de la capitale malgache, fermement tenue par des troupes françaises sérieusement malmenée par la rudesse du climat.
Au Corps législatif, le Parti colonial, qui comprend aussi bien des membres de l'Union libérale que de l'Union démocratique, s'inquiète et ses membres en font une question prioritaire à la Chambre. Ceux-ci vantent le mérite des assiégés, expliquent que les abandonner "serait une souillure indélébile pour l'honneur de la France", certains expliquant même qu'il s'agit d'une question de survie pour le monde civilisé en des termes violents.
C'est à un vétéran des guerres coloniales, le général Gallieni, que l'on confie le soin de prendre la tête de l'expédition chargée de libérer les assiégés et de rétablir la souveraineté française ou plutôt, le Protectorat, Napoléon IV déclarant que la France "crée des trônes, qu'elle n'en détruit pas".
Après une expédition qui coûta énormément en vie humaine, Gallieni parvient, surtout grâce à l’héroïsme de ses troupes, à vaincre les insurgés et à libérer la capitale malgache.
Mais le pays n'était pas pacifié et il fallu des méthodes d'une extrême brutalité pour parvenir à mettre fin à la rébellion.
Cependant, Gallieni était un excellent administrateur et il parvient à calmer les protestations métropolitaines quant à la dureté de son gouvernement par les immenses revenus qu'il fit parvenir à Versailles. Quant à l'Empereur, il fut d'abord furieux qu'un nombre trop élevé de troupes à ses yeux et qui auraient été selon lui plus utiles en Métropole, avaient dû être utilisés pour cette campagne. Mais le soutien discret de Berlin aux rebelles lui firent comprendre que soit Madagascar devenait française, soit Berlin y installait sa propre influence.
Quant au Maroc, il est encore indépendant en 1914.
Pourquoi la monarchie marocaine est-elle la seule à être encore officiellement libre de toute dépendance à un État européen, bien que l'influence européenne soit très forte dans le pays ?
Depuis des années, l'influence française était forte dans le pays, du fait du rattachement de l'Algérie à l'Empire français. Cependant, l'Angleterre s'est toujours refusé, en dépit des très bonnes relations qu'elle entretient avec Versailles, à accepter ne serait-ce qu'un protectorat français sur le pays. Mieux, Berlin s'est auto-proclamé championne de l'indépendance marocaine lors de la crise de 1905 et du célèbre coup de Tanger, consécutif à l'entrée de troupes françaises dans le royaume chérifien depuis l'Algérie. Le gouvernement français, et non l'Empereur, effrayé à l'idée d'une guerre "pour les contreforts de l'Atlas" comme le dit un député au Corps législatif, et alors que l'on était en pleine campagne électorale, préféra renoncer à l'annexion et se concentra sur une aide pacifique à la modernisation du Maroc.
6 ans plus tard, le Sultan du Maroc, menacé par une révolte, réclame l'intervention de l'Armée française. Les commandants impériaux envoient donc des troupes dans le pays et occupent les principales villes du pays. L'Allemagne est furieuse et envoie un vaisseau de guerre dans la rade d'Agadir et menace de donner du canon pour défendre l'indépendance marocaine.
On était encore une fois en France en période électorale et, de plus, les alliés de la France (Grande-Bretagne et Italie), poussèrent à la négociation. La France, préférant un Maroc indépendant à sa frontière que de céder le Gabon comme le demandait Berlin en échange de son acceptation d'un protectorat français sur le Maroc, renonça et retira ses troupes.
Le Sultanat était désormais sans défense. Ahmed Al-Hiba renversa Moulay Hafid et se proclama Sultan. Fervent patriote, il renferme le Maroc sur lui-même pour éviter l'influence européenne sur le pays. Le Reich reconnaît immédiatement le nouveau sultan à peine la nouvelle du coup d’État étant parvenue à Berlin.
La France avait perdue toute influence sur le Maroc. Elle massait ses troupes à la frontière pour éviter toute expansion de la révolte à l'Algérie mais les Algériens ne se révoltèrent pas tandis qu'Al-Hiba n'avait pas l'intention de franchir les frontières de son sultanat.
Ainsi, lorsque se déclencha la Grande guerre, le Maroc, virtuellement allié de l'Allemagne, était toujours indépendant.
Qui aurait parié en 1870, alors que l'épée de la France était tirée contre la Prusse, que 44 ans plus tard, l'Afrique, continent presque inexploré en 1870, serait presque entièrement occupée par les puissances européennes. Certes, les États européens occupaient de nombreuses régions côtières de ce continent (on pense notamment à l'Algérie) et Faidherbe, au Sénégal, avait mis en place les bases d'une pénétration à l'intérieur des terres en suivant le Fleuve Niger. Mais rien ne laissait augurer une invasion aussi systématique et quasi-totale.
A son corps défendant, ce fut la France (et particulièrement ses officiers envoyés dans les colonies africaines) qui fut la principale cause de cette colonisation.
En effet, bien que cette pénétration française dans le continent noir se faisait à vitesse d'escargot, les pays voisins de l'Empire français, encore mal remis de la politique expansionniste de Napoléon III (on pense ici à la Belgique du Roi Léopold II, qui s'illustrera par sa brutalité), étaient terrifiés à l'idée que la France puisse avoir son équivalent du Raj en Afrique et dominer le continent.
De plus, ces puissances lorgnaient sur les ressources supposés formidable (et elles l'étaient) du continent noir.
Ainsi, les voisins de la France s'emparèrent également de territoires africains, soit en partant de bases côtières pré-existantes, anciens ports du commerce triangulaire, comme les forts britanniques de la Gold Coast, soit en les créant ex-nihilo, comme la Belgique avec l'embouchure du fleuve Congo, se qui causa une crise avec le Portugal, qui s'estimait propriétaire légitime de la région mais n'avait, en réalité, pas les moyens de cette ambition.
Si Français et Britanniques privilégiaient la Politique dîtes « d'association », le Reich, qui se lança plus tard que les autres dans la course, préféra l'administration directe. La Belgique eut quant à elle, un mode de domination « original ». En effet, le Congo n'était pas avant 1908 un territoire belge mais bien un pseudo État indépendant, en réalité, une propriété personnelle du Roi des Belges ! Bien évidemment, les Congolais n'eurent pas voix au chapitre dans la gestion de leur État indépendant. Pire, ils étaient si maltraités que France et Grande Bretagne envisagèrent de dissoudre l’État indépendant du Congo pour le rattacher à leur Empire. Ce fut le Reich qui s'opposa à ce projet. Ironie du sort, les plans de guerre prévoyant l'invasion de la Belgique en cas de guerre avec la France étaient déjà prêts depuis longtemps à Berlin. Mais tant qu'on pouvait ménager le Reich dans l'opinion publique belge, qui n'aimait pas la France impériale, alors autant en profiter.
On peut se demander si l’Éthiopie aurait pu survivre en tant que dernier État indépendant d'Afrique subsaharienne (Le Liberia n'étant pas vraiment un véritable État africain car dominé par les descendants d'esclaves revenus des États-Unis.) si les Français n'étaient pas présents à sa frontière en vertu du Condominium exercé par eux sur l’Égypte aux côtés des Britanniques ainsi que sur la Côte des Afars et des Issas.
En effet en 1896, après la désastre d'Adoua, Napoléon IV, en vertu de l'alliance avec les Italiens, envoya des troupes contre Ménélik et permit aux Italiens de redresser la situation et de s'emparer du trône du Lion de Juba. Là encore ce fut une administration directe qui fut mise en place par Rome avec l'Afrique orientale italienne.
À Madagascar, la monarchie mérina est devenue un protectorat français en 1890, suite à un nouvel accord secret franco-britannique par lequel Londres abandonne toute prétention sur la grande île. Cependant, l'année suivant l'installation des garnisons françaises à Tananarive, les Hovas, peuple dominant l'île, se soulèvent suite au décret d'abolition de l'esclavage et font le siège de la capitale malgache, fermement tenue par des troupes françaises sérieusement malmenée par la rudesse du climat.
Au Corps législatif, le Parti colonial, qui comprend aussi bien des membres de l'Union libérale que de l'Union démocratique, s'inquiète et ses membres en font une question prioritaire à la Chambre. Ceux-ci vantent le mérite des assiégés, expliquent que les abandonner "serait une souillure indélébile pour l'honneur de la France", certains expliquant même qu'il s'agit d'une question de survie pour le monde civilisé en des termes violents.
C'est à un vétéran des guerres coloniales, le général Gallieni, que l'on confie le soin de prendre la tête de l'expédition chargée de libérer les assiégés et de rétablir la souveraineté française ou plutôt, le Protectorat, Napoléon IV déclarant que la France "crée des trônes, qu'elle n'en détruit pas".
Après une expédition qui coûta énormément en vie humaine, Gallieni parvient, surtout grâce à l’héroïsme de ses troupes, à vaincre les insurgés et à libérer la capitale malgache.
Mais le pays n'était pas pacifié et il fallu des méthodes d'une extrême brutalité pour parvenir à mettre fin à la rébellion.
Cependant, Gallieni était un excellent administrateur et il parvient à calmer les protestations métropolitaines quant à la dureté de son gouvernement par les immenses revenus qu'il fit parvenir à Versailles. Quant à l'Empereur, il fut d'abord furieux qu'un nombre trop élevé de troupes à ses yeux et qui auraient été selon lui plus utiles en Métropole, avaient dû être utilisés pour cette campagne. Mais le soutien discret de Berlin aux rebelles lui firent comprendre que soit Madagascar devenait française, soit Berlin y installait sa propre influence.
Quant au Maroc, il est encore indépendant en 1914.
Pourquoi la monarchie marocaine est-elle la seule à être encore officiellement libre de toute dépendance à un État européen, bien que l'influence européenne soit très forte dans le pays ?
Depuis des années, l'influence française était forte dans le pays, du fait du rattachement de l'Algérie à l'Empire français. Cependant, l'Angleterre s'est toujours refusé, en dépit des très bonnes relations qu'elle entretient avec Versailles, à accepter ne serait-ce qu'un protectorat français sur le pays. Mieux, Berlin s'est auto-proclamé championne de l'indépendance marocaine lors de la crise de 1905 et du célèbre coup de Tanger, consécutif à l'entrée de troupes françaises dans le royaume chérifien depuis l'Algérie. Le gouvernement français, et non l'Empereur, effrayé à l'idée d'une guerre "pour les contreforts de l'Atlas" comme le dit un député au Corps législatif, et alors que l'on était en pleine campagne électorale, préféra renoncer à l'annexion et se concentra sur une aide pacifique à la modernisation du Maroc.
6 ans plus tard, le Sultan du Maroc, menacé par une révolte, réclame l'intervention de l'Armée française. Les commandants impériaux envoient donc des troupes dans le pays et occupent les principales villes du pays. L'Allemagne est furieuse et envoie un vaisseau de guerre dans la rade d'Agadir et menace de donner du canon pour défendre l'indépendance marocaine.
On était encore une fois en France en période électorale et, de plus, les alliés de la France (Grande-Bretagne et Italie), poussèrent à la négociation. La France, préférant un Maroc indépendant à sa frontière que de céder le Gabon comme le demandait Berlin en échange de son acceptation d'un protectorat français sur le Maroc, renonça et retira ses troupes.
Le Sultanat était désormais sans défense. Ahmed Al-Hiba renversa Moulay Hafid et se proclama Sultan. Fervent patriote, il renferme le Maroc sur lui-même pour éviter l'influence européenne sur le pays. Le Reich reconnaît immédiatement le nouveau sultan à peine la nouvelle du coup d’État étant parvenue à Berlin.
La France avait perdue toute influence sur le Maroc. Elle massait ses troupes à la frontière pour éviter toute expansion de la révolte à l'Algérie mais les Algériens ne se révoltèrent pas tandis qu'Al-Hiba n'avait pas l'intention de franchir les frontières de son sultanat.
Ainsi, lorsque se déclencha la Grande guerre, le Maroc, virtuellement allié de l'Allemagne, était toujours indépendant.
LFC/Emile Ollivier- Messages : 2721
Date d'inscription : 26/03/2016
Age : 35
Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
((Si je puis me permettre en quoi Léopold II a t'il été plus brutal que d'autre?))
Endwars- Messages : 34
Date d'inscription : 19/08/2016
Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
Et tu as raison de poser la question !
Malheureusement, je n'invente rien. L'administration de Léopold fut si brutale, que les Britanniques envisagèrent de lui retirer son État indépendant.
Après, les défenseurs de Léopold II disent que les Britanniques exagérèrent la situation pour pouvoir s'emparer du Congo.
J'ai tranché en faveur de la véracité de ces faits. Mais si un expert m'explique que c'est de la pure propagande, alors je changerai cela.
Néanmoins, je précise que je ne dis pas que c'était un paradis dans les autres empires coloniaux. J'explique d'ailleurs que l'administration Gallieni à Madagascar est elle aussi très brutale.
Je n'aime pas m'appuyer sur Wikipedia mais je vais poster un lien pour que tu te fasses ta propre opinion.
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tat_ind%C3%A9pendant_du_Congo#La_campagne_contre_l.27.C3.89tat_ind.C3.A9pendant_du_Congo
Malheureusement, je n'invente rien. L'administration de Léopold fut si brutale, que les Britanniques envisagèrent de lui retirer son État indépendant.
Après, les défenseurs de Léopold II disent que les Britanniques exagérèrent la situation pour pouvoir s'emparer du Congo.
J'ai tranché en faveur de la véracité de ces faits. Mais si un expert m'explique que c'est de la pure propagande, alors je changerai cela.
Néanmoins, je précise que je ne dis pas que c'était un paradis dans les autres empires coloniaux. J'explique d'ailleurs que l'administration Gallieni à Madagascar est elle aussi très brutale.
Je n'aime pas m'appuyer sur Wikipedia mais je vais poster un lien pour que tu te fasses ta propre opinion.
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tat_ind%C3%A9pendant_du_Congo#La_campagne_contre_l.27.C3.89tat_ind.C3.A9pendant_du_Congo
LFC/Emile Ollivier- Messages : 2721
Date d'inscription : 26/03/2016
Age : 35
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