La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
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La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
Chers lecteurs,
Le renaissance du Règne de Napoléon IV c'est désormais ici !
https://forumuchronies.frenchboard.com/t518-le-phenix-imperial#7695
Bonjour tout le monde,
Je vous présente mon Uchronie sur la guerre de 1870.
Je vous souhaite bonne lecture.
Après avoir erré pendant des jours suite aux ordres et aux contre-ordres venues de Paris et de son Commandant, le Maréchal Mac-Mahon, l’armée de Chalons se retrouve acculée autour de Sedan, près de la frontière belge. Déjà, les mauvaises nouvelles commençaient à s’accumuler pour les Français qui avaient vus un de leur corps d’armée, le 5ème, se faire écraser à Beaumont le 30 Août par une force ennemie nettement supérieure en nombre. Le 1er Septembre, Mac-Mahon, sous-estimant les forces ennemies, décide d’accepter le combat qui lui est imposée mais il est blessé dès le début de l’engagement. Il est remplacé par Ducrot qui ordonne immédiatement une retraite par échelon en direction du plateau d’Illy au nord de Sedan, dans l’espoir de pouvoir faire replier l’armée impériale sur Mézières, à l’ouest. De nos jours, les historiens considèrent que la blessure de Mac-Mahon fut une chance inespérée pour les Français, car elle leur permit d’échapper, au prix du sacrifice d’une partie de l’arrière-garde, au piège que voulaient leur tendre ceux que l’on peut désormais appeler les Allemands, la Prusse ayant rallié à elle tous les États germaniques. L’événement dont ils ne peuvent deviner la portée par contre, c’est la mort du Général de Wimpffen, tué par un obus allemand alors qu’il s’apprêtait à faire valoir une lettre du chef du gouvernement français, Charles Cousin-Montauban, Comte de Palikao, lui conférant le commandement de l’Armée de Chalons en cas d’indisponibilité de Mac-Mahon. En effet, s’il avait vécu, celui-ci aurait annulé l’ordre de retraite salvateur et aurait, au contraire, lancé les troupes françaises dans une offensive suicidaire.
Nonobstant, au soir du 1er Septembre, quoi que désordonné, la retraite sur Mézières à commencer. Molkte est furieux de voir ainsi s’échapper sa proie et ordonne une poursuite qui ne peut commencer immédiatement, du fait de la résistance des arrière-gardes françaises, qu’il finit par écraser grâce à l’aide de son artillerie.
Le lendemain à Paris, après avoir un temps cru à une grande victoire de Mac-Mahon suite à la transmission d’une fausse rumeur, Paris apprend du soir la triste réalité. L’armée française est en retraite mais, comme l’explique les placards affichés partout dans la capitale, celle-ci « est parvenue à échapper à l’étau qui la menaçait et se replie en bon ordre vers la capitale. ».
Le Corps législatif, lui, avait appris la nouvelle par la voix de Palikao depuis plusieurs heures déjà et ne cesse de délibérer depuis. Palikao sait son gouvernement en danger car 2 oppositions lui font face. Celle des Républicains, dont l’un des députés, Jules Favre, a proposé la déchéance de la dynastie Bonaparte, motion qui n’a néanmoins même pas été étudiée par les députés qui préfèrent, du moins en ce qui concerne les députés du centre, se ranger derrière l’autre meneur de l’opposition, Adolphe Thiers. Celui-ci n’évoque pas un changement de Régime mais réclame la formation d’un nouveau gouvernement, composé de toutes les couleurs politiques composant le Corps législatif. Il se doute bien que les Républicains refuseront de participer à un gouvernement impérial tandis que la droite refusera elle aussi certainement d’intégrer ce nouveau gouvernement.
Palikao, sentant la situation lui échapper, fait ajourner la séance au lendemain, 3 Septembre. Pendant ce temps, la majorité de l’armée de Chalons, ainsi que l’Empereur, ont atteint Mézières, talonnés par les forces allemandes.
Thiers a travaillé toute la nuit avec ses principaux lieutenants mais le lendemain, il peut se présenter à l’impératrice-régente avec la liste du gouvernement, qui respecte à la lettre la Constitution approuvée par plébiscite en Mai. Eugénie, vu la situation, sait qu’elle ne peut faire face à une fronde parlementaire en des heures aussi tragiques et accepte de nommer Thiers à la tête d’un gouvernement d’union des centres. Néanmoins, elle télégraphie la nouvelle à son mari.
Chef du gouvernement, Thiers s’était adjuvé le portefeuille de l’intérieur car il était désireux de faire régner directement l’ordre dans le pays. Il décida aussi de rappeler au gouvernement Buffet et Daru qui s’étaient opposés au plébiscite du 8 Mai afin de montrer à l’Empereur qu’il doit désormais faire face à un gouvernement constitutionnel issu des rangs du Corps législatif. Il s’entoure aussi de personnalités ayant signés l’interpellation des 116, pour un Empire libéral. En parallèle, il décide de nommer un Ministre des affaires étrangères, Henri Quesné, qui n’avait pas voté la guerre contre la Prusse, dans l’espoir que cela infléchira les Allemands vers une paix de compromis sans annexion. En revanche, il ne rappela pas Emile Ollivier, l’ancien chef du gouvernement, craignant que celui-ci ne lui fasse de l’ombre.
Pendant ce temps, une foule importante défile dans les rues de Paris pour réclamer la République et en chantant la Marseillaise mais les forces de Police parviennent à la disperser et à empêcher un assaut sur le Palais Bourbon où le Corps législatif peut donc continuer ses travaux.
Toujours talonné par les Allemands, l’armée de Chalons qui a fait sa jonction avec le Corps de Vinoy à Mézières entame sa marche sur Laon mais l’objectif final est bel et bien Paris. Au cœur de la troupe se trouve l’Empereur des Français, Napoléon III, escorté par ses Cent-Gardes et qui n'a plus la force physique (du fait de sa maladie) ni morale (il est terriblement ébranlé par la succession de défaites que connaît la France depuis Août) de prendre la moindre décision...
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Thiers, désormais chef du gouvernement, travaille depuis plusieurs jours, avec l’aide de l’impératrice-régente, à trouver un moyen d’arrêter ce qu’il considère comme une « folie militaire ». Thiers est parvenu à convaincre Eugénie d’accepter l’unité allemande, qui est déjà un fait accompli car le Royaume de Bavière, du Wurtemberg et le Grand-Duché de Bade sont alliés à la Prusse dans cette guerre. Mais la nomination de Quesné et la reconnaissance par la France de l’unité de l’Allemagne, sous n’importe quelle forme, seront-t-ils suffisants pour les Allemands ? Thiers en doute mais il espère tout de même convaincre le chancelier Bismarck en lui faisant craindre la proclamation de la République à Paris en cas de poursuite du conflit et une extension de la Révolution au reste de l’Europe. En effet, la Révolution a déjà été évitée de justesse le 3 Septembre, après l’annonce de la retraite de Sedan, et Thiers sait qu’il sera balayé si les Républicains prennent le pouvoir. Paris n’a pas été la seule ville secouée par des troubles révolutionnaires, Lyon, Marseille et Bordeaux ont vus une foule se faire contenir difficilement par les forces de l’ordre à l’annonce de la nouvelle défaite de l’armée impériale.
D’ailleurs la première décision de Thiers en tant que Chef du gouvernement et Ministre de l’intérieur a été de proclamer l’État de guerre dans tout le pays !
Napoléon III semble être le grand oublié de ces tractations. Mis au courant tout de même par câble par l’Impératrice de la situation, il se sent profondément las et souffre terriblement à cause du caillou qui se trouve dans sa vessie. Il se replie tristement au milieu de l’armée de Chalons en direction de Paris. Heureusement, les Français ont pu semer leurs poursuivants car si l’armée impériale se replie en territoire ami, les Allemands, eux, progressent en terrain hostile et avancent donc moins vite. Déjà des rumeurs font état de l’action des Francs-tireurs contre les soldats allemands isolés en patrouille et des représailles que ceux-ci exercent contre les civils et les Francs-tireurs capturés. Dans le même temps, la presse britannique (de plus en plus favorable à la France), par la voix du journaliste Forbes, a rendu-compte officiellement d’un massacre de civils à Bazeilles, où la population civile a soutenu les Marsouins contre les troupes bavaroises lors de bataille de Sedan.
L'Armée de Chalons finit par atteindre la Capitale française et après avoir revu son épouse et son fils, qu’il avait fait mettre à l’abri avant Sedan, lors de son retour au Palais des Tuileries, l’Empereur des Français rencontre celui qui est devenu son chef du gouvernement, Thiers.
Celui-ci tente rien moins que de convaincre l’Empereur d’abdiquer en lui expliquant que son nom est discrédité par les défaites et les retraites successives et que ce serait là le seul moyen d’empêcher la ruine de SA dynastie (Thiers insistant bien sur son peu d’attachement personnel envers les Bonaparte).
En d’autres temps, avant la maladie et la guerre, Napoléon III aurait renvoyé sèchement cet opportuniste culotté mais avec la souffrance causée par le caillou situé dans sa vessie et le fait que la situation est réellement tragique pour l’Empire, Napoléon III finit par accepter de céder la place à son fils et que la Régence soit exercée par une Commission élue par le Corps Législatif, comprenant que c'est la seule alternative crédible pour sauver le trône de son fils.
-----------------------------
Les Prussiens ou, plutôt, les Allemands, approchent de la capitale. Cependant, les premiers prémices d’un sursaut français se font sentir. Des troupes mobilisées dans tout le pays (à l’exception des régions occupées par les Allemands) arrivent à Paris tandis que l’armée de Chalons, sous le commandement du général Ducrot, s’est retranchée de manière à pouvoir appuyer sa défense sur la ceinture de fort construites sous la Monarchie de Juillet à l’instigation de… Thiers ! Malheureusement, une partie des soldats récemment mobilisés sont mal équipés et peu motivés à l’idée de défendre un Empire, même libéral, qui apparaît vaincu et parfois, des « Vive la République ! » se font entendre dans les cortèges. Quant à l'Armée d'active, si elle a perdue tout respect pour Napoléon III, elle est indifférente vis à vis de son fils, le futur Empereur Napoléon IV. Mais elle continue à obéir aux ordres, et c'est tout ce qui compte pour Thiers pour l'instant.
Pendant ce temps, une session extraordinaire du Corps législatif a lieu en présence de l’Empereur. Seul Thiers et quelques initiés savent quelle sera l’annonce que fera le souverain aux représentants de la Nation.
Les députés sont surpris de la présence, aux côtés de son père, du Prince impérial, âgé de 14 ans et des murmures se font entendre dans la salle à l’arrivée du jeune homme.
Cependant, certains députés ont déjà compris ce que signifiait la présence du prince héritier au Palais Bourbon.
Et en effet, ils ne se sont pas trompés, Napoléon III annonce bel et bien son abdication en faveur de son fils, qui devient dès lors Napoléon IV, Empereur des Français. Compte-tenu de la situation, les Français ne seront consultés sur la succession qu’une fois le conflit terminé.
Puis c’est au tour du nouvel Empereur de prendre la parole. Il a beaucoup d’assurance pour quelqu’un de son âge. Il prête serment sur la constitution de l’Empire qu’il s’engage à respecter puis fait annonce qu’il s’appuiera sur une Commission de Régence élue par le Corps législatif en attendant sa majorité, en 1873.
Enfin, c’est au tour du chef du gouvernement de parler. Son discours est un éloge du parlementarisme et du Libéralisme qu’il conclut en ses termes. « L’Empire sera libéral ou ne sera plus ! » Des cris s’élèvent alors des rangs des Bonapartistes autoritaires et Jérôme David demande une motion de censure à l’encontre du gouvernement mais Thiers parvient à éviter cette motion sous prétexte que des questions plus urgentes sont à l’ordre du jour comme l’armement des renforts destinés à l’armée de Chalons ou bien la lecture des rapports sur les rumeurs de coups de mains menés par l’armée de Bazaine contre ses assiégeants mais surtout, l’éventualité d’ouvrir des négociations de paix avec l’ennemi, ce qui, cette fois, provoque l’ire des députés républicains menés par Gambetta qui proposent, au contraire, la levée en masse pour chasser l’ennemi du territoire.
Le renaissance du Règne de Napoléon IV c'est désormais ici !
https://forumuchronies.frenchboard.com/t518-le-phenix-imperial#7695
Bonjour tout le monde,
Je vous présente mon Uchronie sur la guerre de 1870.
Je vous souhaite bonne lecture.
Après avoir erré pendant des jours suite aux ordres et aux contre-ordres venues de Paris et de son Commandant, le Maréchal Mac-Mahon, l’armée de Chalons se retrouve acculée autour de Sedan, près de la frontière belge. Déjà, les mauvaises nouvelles commençaient à s’accumuler pour les Français qui avaient vus un de leur corps d’armée, le 5ème, se faire écraser à Beaumont le 30 Août par une force ennemie nettement supérieure en nombre. Le 1er Septembre, Mac-Mahon, sous-estimant les forces ennemies, décide d’accepter le combat qui lui est imposée mais il est blessé dès le début de l’engagement. Il est remplacé par Ducrot qui ordonne immédiatement une retraite par échelon en direction du plateau d’Illy au nord de Sedan, dans l’espoir de pouvoir faire replier l’armée impériale sur Mézières, à l’ouest. De nos jours, les historiens considèrent que la blessure de Mac-Mahon fut une chance inespérée pour les Français, car elle leur permit d’échapper, au prix du sacrifice d’une partie de l’arrière-garde, au piège que voulaient leur tendre ceux que l’on peut désormais appeler les Allemands, la Prusse ayant rallié à elle tous les États germaniques. L’événement dont ils ne peuvent deviner la portée par contre, c’est la mort du Général de Wimpffen, tué par un obus allemand alors qu’il s’apprêtait à faire valoir une lettre du chef du gouvernement français, Charles Cousin-Montauban, Comte de Palikao, lui conférant le commandement de l’Armée de Chalons en cas d’indisponibilité de Mac-Mahon. En effet, s’il avait vécu, celui-ci aurait annulé l’ordre de retraite salvateur et aurait, au contraire, lancé les troupes françaises dans une offensive suicidaire.
Nonobstant, au soir du 1er Septembre, quoi que désordonné, la retraite sur Mézières à commencer. Molkte est furieux de voir ainsi s’échapper sa proie et ordonne une poursuite qui ne peut commencer immédiatement, du fait de la résistance des arrière-gardes françaises, qu’il finit par écraser grâce à l’aide de son artillerie.
Le lendemain à Paris, après avoir un temps cru à une grande victoire de Mac-Mahon suite à la transmission d’une fausse rumeur, Paris apprend du soir la triste réalité. L’armée française est en retraite mais, comme l’explique les placards affichés partout dans la capitale, celle-ci « est parvenue à échapper à l’étau qui la menaçait et se replie en bon ordre vers la capitale. ».
Le Corps législatif, lui, avait appris la nouvelle par la voix de Palikao depuis plusieurs heures déjà et ne cesse de délibérer depuis. Palikao sait son gouvernement en danger car 2 oppositions lui font face. Celle des Républicains, dont l’un des députés, Jules Favre, a proposé la déchéance de la dynastie Bonaparte, motion qui n’a néanmoins même pas été étudiée par les députés qui préfèrent, du moins en ce qui concerne les députés du centre, se ranger derrière l’autre meneur de l’opposition, Adolphe Thiers. Celui-ci n’évoque pas un changement de Régime mais réclame la formation d’un nouveau gouvernement, composé de toutes les couleurs politiques composant le Corps législatif. Il se doute bien que les Républicains refuseront de participer à un gouvernement impérial tandis que la droite refusera elle aussi certainement d’intégrer ce nouveau gouvernement.
Palikao, sentant la situation lui échapper, fait ajourner la séance au lendemain, 3 Septembre. Pendant ce temps, la majorité de l’armée de Chalons, ainsi que l’Empereur, ont atteint Mézières, talonnés par les forces allemandes.
Thiers a travaillé toute la nuit avec ses principaux lieutenants mais le lendemain, il peut se présenter à l’impératrice-régente avec la liste du gouvernement, qui respecte à la lettre la Constitution approuvée par plébiscite en Mai. Eugénie, vu la situation, sait qu’elle ne peut faire face à une fronde parlementaire en des heures aussi tragiques et accepte de nommer Thiers à la tête d’un gouvernement d’union des centres. Néanmoins, elle télégraphie la nouvelle à son mari.
Chef du gouvernement, Thiers s’était adjuvé le portefeuille de l’intérieur car il était désireux de faire régner directement l’ordre dans le pays. Il décida aussi de rappeler au gouvernement Buffet et Daru qui s’étaient opposés au plébiscite du 8 Mai afin de montrer à l’Empereur qu’il doit désormais faire face à un gouvernement constitutionnel issu des rangs du Corps législatif. Il s’entoure aussi de personnalités ayant signés l’interpellation des 116, pour un Empire libéral. En parallèle, il décide de nommer un Ministre des affaires étrangères, Henri Quesné, qui n’avait pas voté la guerre contre la Prusse, dans l’espoir que cela infléchira les Allemands vers une paix de compromis sans annexion. En revanche, il ne rappela pas Emile Ollivier, l’ancien chef du gouvernement, craignant que celui-ci ne lui fasse de l’ombre.
Pendant ce temps, une foule importante défile dans les rues de Paris pour réclamer la République et en chantant la Marseillaise mais les forces de Police parviennent à la disperser et à empêcher un assaut sur le Palais Bourbon où le Corps législatif peut donc continuer ses travaux.
Toujours talonné par les Allemands, l’armée de Chalons qui a fait sa jonction avec le Corps de Vinoy à Mézières entame sa marche sur Laon mais l’objectif final est bel et bien Paris. Au cœur de la troupe se trouve l’Empereur des Français, Napoléon III, escorté par ses Cent-Gardes et qui n'a plus la force physique (du fait de sa maladie) ni morale (il est terriblement ébranlé par la succession de défaites que connaît la France depuis Août) de prendre la moindre décision...
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Thiers, désormais chef du gouvernement, travaille depuis plusieurs jours, avec l’aide de l’impératrice-régente, à trouver un moyen d’arrêter ce qu’il considère comme une « folie militaire ». Thiers est parvenu à convaincre Eugénie d’accepter l’unité allemande, qui est déjà un fait accompli car le Royaume de Bavière, du Wurtemberg et le Grand-Duché de Bade sont alliés à la Prusse dans cette guerre. Mais la nomination de Quesné et la reconnaissance par la France de l’unité de l’Allemagne, sous n’importe quelle forme, seront-t-ils suffisants pour les Allemands ? Thiers en doute mais il espère tout de même convaincre le chancelier Bismarck en lui faisant craindre la proclamation de la République à Paris en cas de poursuite du conflit et une extension de la Révolution au reste de l’Europe. En effet, la Révolution a déjà été évitée de justesse le 3 Septembre, après l’annonce de la retraite de Sedan, et Thiers sait qu’il sera balayé si les Républicains prennent le pouvoir. Paris n’a pas été la seule ville secouée par des troubles révolutionnaires, Lyon, Marseille et Bordeaux ont vus une foule se faire contenir difficilement par les forces de l’ordre à l’annonce de la nouvelle défaite de l’armée impériale.
D’ailleurs la première décision de Thiers en tant que Chef du gouvernement et Ministre de l’intérieur a été de proclamer l’État de guerre dans tout le pays !
Napoléon III semble être le grand oublié de ces tractations. Mis au courant tout de même par câble par l’Impératrice de la situation, il se sent profondément las et souffre terriblement à cause du caillou qui se trouve dans sa vessie. Il se replie tristement au milieu de l’armée de Chalons en direction de Paris. Heureusement, les Français ont pu semer leurs poursuivants car si l’armée impériale se replie en territoire ami, les Allemands, eux, progressent en terrain hostile et avancent donc moins vite. Déjà des rumeurs font état de l’action des Francs-tireurs contre les soldats allemands isolés en patrouille et des représailles que ceux-ci exercent contre les civils et les Francs-tireurs capturés. Dans le même temps, la presse britannique (de plus en plus favorable à la France), par la voix du journaliste Forbes, a rendu-compte officiellement d’un massacre de civils à Bazeilles, où la population civile a soutenu les Marsouins contre les troupes bavaroises lors de bataille de Sedan.
L'Armée de Chalons finit par atteindre la Capitale française et après avoir revu son épouse et son fils, qu’il avait fait mettre à l’abri avant Sedan, lors de son retour au Palais des Tuileries, l’Empereur des Français rencontre celui qui est devenu son chef du gouvernement, Thiers.
Celui-ci tente rien moins que de convaincre l’Empereur d’abdiquer en lui expliquant que son nom est discrédité par les défaites et les retraites successives et que ce serait là le seul moyen d’empêcher la ruine de SA dynastie (Thiers insistant bien sur son peu d’attachement personnel envers les Bonaparte).
En d’autres temps, avant la maladie et la guerre, Napoléon III aurait renvoyé sèchement cet opportuniste culotté mais avec la souffrance causée par le caillou situé dans sa vessie et le fait que la situation est réellement tragique pour l’Empire, Napoléon III finit par accepter de céder la place à son fils et que la Régence soit exercée par une Commission élue par le Corps Législatif, comprenant que c'est la seule alternative crédible pour sauver le trône de son fils.
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Les Prussiens ou, plutôt, les Allemands, approchent de la capitale. Cependant, les premiers prémices d’un sursaut français se font sentir. Des troupes mobilisées dans tout le pays (à l’exception des régions occupées par les Allemands) arrivent à Paris tandis que l’armée de Chalons, sous le commandement du général Ducrot, s’est retranchée de manière à pouvoir appuyer sa défense sur la ceinture de fort construites sous la Monarchie de Juillet à l’instigation de… Thiers ! Malheureusement, une partie des soldats récemment mobilisés sont mal équipés et peu motivés à l’idée de défendre un Empire, même libéral, qui apparaît vaincu et parfois, des « Vive la République ! » se font entendre dans les cortèges. Quant à l'Armée d'active, si elle a perdue tout respect pour Napoléon III, elle est indifférente vis à vis de son fils, le futur Empereur Napoléon IV. Mais elle continue à obéir aux ordres, et c'est tout ce qui compte pour Thiers pour l'instant.
Pendant ce temps, une session extraordinaire du Corps législatif a lieu en présence de l’Empereur. Seul Thiers et quelques initiés savent quelle sera l’annonce que fera le souverain aux représentants de la Nation.
Les députés sont surpris de la présence, aux côtés de son père, du Prince impérial, âgé de 14 ans et des murmures se font entendre dans la salle à l’arrivée du jeune homme.
Cependant, certains députés ont déjà compris ce que signifiait la présence du prince héritier au Palais Bourbon.
Et en effet, ils ne se sont pas trompés, Napoléon III annonce bel et bien son abdication en faveur de son fils, qui devient dès lors Napoléon IV, Empereur des Français. Compte-tenu de la situation, les Français ne seront consultés sur la succession qu’une fois le conflit terminé.
Puis c’est au tour du nouvel Empereur de prendre la parole. Il a beaucoup d’assurance pour quelqu’un de son âge. Il prête serment sur la constitution de l’Empire qu’il s’engage à respecter puis fait annonce qu’il s’appuiera sur une Commission de Régence élue par le Corps législatif en attendant sa majorité, en 1873.
Enfin, c’est au tour du chef du gouvernement de parler. Son discours est un éloge du parlementarisme et du Libéralisme qu’il conclut en ses termes. « L’Empire sera libéral ou ne sera plus ! » Des cris s’élèvent alors des rangs des Bonapartistes autoritaires et Jérôme David demande une motion de censure à l’encontre du gouvernement mais Thiers parvient à éviter cette motion sous prétexte que des questions plus urgentes sont à l’ordre du jour comme l’armement des renforts destinés à l’armée de Chalons ou bien la lecture des rapports sur les rumeurs de coups de mains menés par l’armée de Bazaine contre ses assiégeants mais surtout, l’éventualité d’ouvrir des négociations de paix avec l’ennemi, ce qui, cette fois, provoque l’ire des députés républicains menés par Gambetta qui proposent, au contraire, la levée en masse pour chasser l’ennemi du territoire.
Dernière édition par Emile Ollivier le Mer 30 Jan - 18:23, édité 4 fois
LFC/Emile Ollivier- Messages : 2705
Date d'inscription : 26/03/2016
Age : 35
Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
Intéressant !
_________________
Le champ de bataille ne fait que révéler à l'homme sa folie et son désespoir, et la victoire n'est jamais que l'illusion des philosophes et des sots. William Faulkner
Anaxagore- Messages : 2228
Date d'inscription : 18/10/2015
Age : 50
Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
Merci. Il y aura des suites, promis. Elles sont déjà écrites mais ce sont, comment dire, des bêtas, soumises à d'éventuelles modifications futures.
_________________
1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
https://forumuchronies.frenchboard.com/t751-la-france-exilee-tome-1-1940-la-roue-du-destin
https://forumuchronies.frenchboard.com/t826-la-france-exilee-tome-2-1942-la-roue-tourne
https://forumuchronies.frenchboard.com/t968-la-france-exilee-tome-3-1944-la-fin-d-un-cycle
https://forumuchronies.frenchboard.com/t1036-lfc-guerre-froide
LFC/Emile Ollivier- Messages : 2705
Date d'inscription : 26/03/2016
Age : 35
Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
Je dirais même plus: très intéressant !!Anaxagore a écrit:Intéressant !
_________________
« Ce n’est que devant l’épreuve, la vraie, celle qui met en jeu l’existence même, que les hommes cessent de se mentir et révèlent vraiment ce qu’ils sont. »
Alexandre Lang.
Au Bord de l'Abîme et au-delà
Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
Merci !
_________________
1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
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LFC/Emile Ollivier- Messages : 2705
Date d'inscription : 26/03/2016
Age : 35
Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
Excellent travail ! Et bienvenue parmi nous !
Longtimer- Messages : 30
Date d'inscription : 27/01/2016
Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
La suite ! Encore merci de me lire
Les derniers rapports reçus par l’État-major et transmis au chef du gouvernement ainsi qu’à la commission de régence sont formels. Les forces allemandes sont arrivées à environ 80 KM à l’est de Paris.
Est-ce le moment de négocier avec dans la manche, le renoncement à la ligne du Main qui coupait l’Allemagne en deux ? Thiers le pense, soutenu par la commission de régence et le Corps législatif. Il décide d’envoyer Quesné, son ministre des affaires étrangères, négocier avec Bismarck afin de connaître les conditions d’un armistice, préliminaire à tout traité de paix.
Un véritable No man’s land sépare les positions des deux armées, uniquement traversés par des Uhlans côté allemand et des Francs-tireurs côté français où l’on peut entendre sporadiquement claquer des coups de feu dans le lointain mais néanmoins, la calèche de Quesné finit par atteindre les positions allemandes.
Bismarck accueille l’émissaire français avec bonne humeur, disant même que, comme lui-même, il n’a pas voulu de cette guerre. Mais les choses se corsent un peu lorsque les vraies tractations commencent. Alors que Quesné annonce que la France est prête à accepter l’unité allemande et à offrir des garanties solides quant au maintien de la paix dans l’avenir, Bismarck rétorque qu’aucune négociation ne commencera avant que la France n’accepte la cession de l’Alsace et d’une partie de la Lorraine comprenant la ville de Metz au nouvel état allemand. Quesné refuse, arguant que l’Alsace et le nord de la Lorraine sont françaises et que la France a à sa tête un nouveau gouvernement et même un nouvel Empereur qui n’ont rien à voir avec le déclenchement des hostilités. Bismarck lui répond alors que c’est la France qui a déclaré la guerre et qu’elle doit en payer le prix. Les 2 hommes ne parviendront pas à s’entendre et se quitteront sans qu’aucun accord ne soit conclu.
Les Français savent que ça n’est qu’une question de temps avant que les Allemands ne soient aux portes de la Capitale. De plus, Von Moltke est prêt à raser Strasbourg et Toul avec son artillerie pour obtenir la reddition de ces 2 forteresses pour non seulement libérer des troupes pour l’armée s’apprêtant à attaquer Paris mais aussi dégager les nœuds ferroviaires qu’elles contrôlent. Par ailleurs, il décide d’envoyer en France plusieurs divisions jusqu’à lors stationnées en Allemagne du nord pour faire face à un débarquement français, dont on sait qu’il est de plus en plus hypothétique malgré la nette supériorité maritime française. Moltke, veut ainsi renforcer l’armée qui s’en prendra à la capitale française car l’État-major allemand n’a pas encore décidé s’il prendrait d’assaut la capitale française ou bien s’il l’encerclerait.
Les derniers rapports reçus par l’État-major et transmis au chef du gouvernement ainsi qu’à la commission de régence sont formels. Les forces allemandes sont arrivées à environ 80 KM à l’est de Paris.
Est-ce le moment de négocier avec dans la manche, le renoncement à la ligne du Main qui coupait l’Allemagne en deux ? Thiers le pense, soutenu par la commission de régence et le Corps législatif. Il décide d’envoyer Quesné, son ministre des affaires étrangères, négocier avec Bismarck afin de connaître les conditions d’un armistice, préliminaire à tout traité de paix.
Un véritable No man’s land sépare les positions des deux armées, uniquement traversés par des Uhlans côté allemand et des Francs-tireurs côté français où l’on peut entendre sporadiquement claquer des coups de feu dans le lointain mais néanmoins, la calèche de Quesné finit par atteindre les positions allemandes.
Bismarck accueille l’émissaire français avec bonne humeur, disant même que, comme lui-même, il n’a pas voulu de cette guerre. Mais les choses se corsent un peu lorsque les vraies tractations commencent. Alors que Quesné annonce que la France est prête à accepter l’unité allemande et à offrir des garanties solides quant au maintien de la paix dans l’avenir, Bismarck rétorque qu’aucune négociation ne commencera avant que la France n’accepte la cession de l’Alsace et d’une partie de la Lorraine comprenant la ville de Metz au nouvel état allemand. Quesné refuse, arguant que l’Alsace et le nord de la Lorraine sont françaises et que la France a à sa tête un nouveau gouvernement et même un nouvel Empereur qui n’ont rien à voir avec le déclenchement des hostilités. Bismarck lui répond alors que c’est la France qui a déclaré la guerre et qu’elle doit en payer le prix. Les 2 hommes ne parviendront pas à s’entendre et se quitteront sans qu’aucun accord ne soit conclu.
Les Français savent que ça n’est qu’une question de temps avant que les Allemands ne soient aux portes de la Capitale. De plus, Von Moltke est prêt à raser Strasbourg et Toul avec son artillerie pour obtenir la reddition de ces 2 forteresses pour non seulement libérer des troupes pour l’armée s’apprêtant à attaquer Paris mais aussi dégager les nœuds ferroviaires qu’elles contrôlent. Par ailleurs, il décide d’envoyer en France plusieurs divisions jusqu’à lors stationnées en Allemagne du nord pour faire face à un débarquement français, dont on sait qu’il est de plus en plus hypothétique malgré la nette supériorité maritime française. Moltke, veut ainsi renforcer l’armée qui s’en prendra à la capitale française car l’État-major allemand n’a pas encore décidé s’il prendrait d’assaut la capitale française ou bien s’il l’encerclerait.
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Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
Après un court séjour à l'étranger, je vous propose la suite !
Secrètement, Thiers a prévenu Quesné qu’il était prêt à accepter la proposition de Bismarck de céder l’Alsace et la région de Metz aux Allemands afin de mettre fin à un conflit qui risque de plus en plus de se transformer en Révolution. Cependant, il lui fallait attendre le bon moment avant de faire cette proposition au Corps législatif, car celui-ci était patriote. Or, le refus italien d’aider la France apparaît être la bonne occasion de faire accepter la défaite au Corps législatif. Thiers voulait la paix extérieure afin de gagner la paix intérieure et se maintenir au pouvoir car il savait bien que la France n’avait pas la moindre chance de succès dans cette guerre et qu’il lui fallait mettre fin aux hostilités pour sauver le régime qu’il avait façonné et se maintenir au pouvoir en profitant de la jeunesse de Napoléon IV.
Cependant, Thiers ne serait pas non plus contre un miracle militaire qui lui permettrait de sauvegarder l’intégrité territoriale du pays mais il n’y croyait guère à l’heure où pourtant, le fantassin français de l’armée de Chalons s’apprête à affronter l’envahisseur sous les murs de Paris.
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Craignant d’être pris si Paris venait à tomber, le corps législatif, sur proposition du chef du gouvernement, vote son transfèrement à Tours, qui devient donc la capitale temporaire de l’Empire français.
Dans le même temps, à l’est de Paris, arrivées juste à la limite de la portée de l’artillerie française, les premières vagues allemandes arrêtent brusquement leur progression et commencent à s’enterrer. Le général Ducrot, commandant l’armée de Chalons et le ministre de la guerre/gouverneur militaire de Paris/ Représentant du gouvernement dans la capitale, le général Trochu, comprennent assez rapidement les intentions de l’ennemi. Celui-ci, bien que supérieur en nombre, n’a pas l’intention d’attaquer de front l’armée de Chalons mais bien celle d’encercler Paris !
Une attaque rapide sur l’armée ennemie aurait pu peut-être porter ses fruits et sauver Paris mais Ducrot et Trochu préfèrent d’abord demander son avis à Thiers. Celui-ci, ne reçoit le télégramme que de trop longues heures plus tard, alors qu’il est en route pour Tours. De longues heures que les Allemands ont pu utiliser pour renforcer leurs positions et encercler en partie la Capitale française.
Mais de toute façon, Thiers, qui ne croit plus en une victoire française et qui n’a, au fond de son cœur de pierre, aucune compassion pour Paris, ordonne au commandant de l’armée de Chalons le repli de son armée derrière les murailles protégeant Paris. L’autre raison motivant sa décision est que le chef du gouvernement souhaite préserver cette armée, fidèle à l’Empire, en vue du maintien de l’ordre après la guerre car Thiers a bien l’intention de se maintenir au pouvoir et il ne croit plus en la victoire sur l’ennemi envahissant la France. De plus, une armée certes encerclée mais qui reste solide et professionnelle peut, comme celle encerclée à Metz, servir de gage pour les futures négociations avec les Allemands que Thiers sait inévitables.
Von Moltke, le roi Guillaume et le chancelier Bismarck, qui ont au début craint une contre-attaque française sur les flancs de leurs troupes investissant la capitale n’en croient pas leurs yeux. Les Français se laissent encercler et leur gouvernement fuit au lieu de défendre sa capitale !
Secrètement, Thiers a prévenu Quesné qu’il était prêt à accepter la proposition de Bismarck de céder l’Alsace et la région de Metz aux Allemands afin de mettre fin à un conflit qui risque de plus en plus de se transformer en Révolution. Cependant, il lui fallait attendre le bon moment avant de faire cette proposition au Corps législatif, car celui-ci était patriote. Or, le refus italien d’aider la France apparaît être la bonne occasion de faire accepter la défaite au Corps législatif. Thiers voulait la paix extérieure afin de gagner la paix intérieure et se maintenir au pouvoir car il savait bien que la France n’avait pas la moindre chance de succès dans cette guerre et qu’il lui fallait mettre fin aux hostilités pour sauver le régime qu’il avait façonné et se maintenir au pouvoir en profitant de la jeunesse de Napoléon IV.
Cependant, Thiers ne serait pas non plus contre un miracle militaire qui lui permettrait de sauvegarder l’intégrité territoriale du pays mais il n’y croyait guère à l’heure où pourtant, le fantassin français de l’armée de Chalons s’apprête à affronter l’envahisseur sous les murs de Paris.
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Craignant d’être pris si Paris venait à tomber, le corps législatif, sur proposition du chef du gouvernement, vote son transfèrement à Tours, qui devient donc la capitale temporaire de l’Empire français.
Dans le même temps, à l’est de Paris, arrivées juste à la limite de la portée de l’artillerie française, les premières vagues allemandes arrêtent brusquement leur progression et commencent à s’enterrer. Le général Ducrot, commandant l’armée de Chalons et le ministre de la guerre/gouverneur militaire de Paris/ Représentant du gouvernement dans la capitale, le général Trochu, comprennent assez rapidement les intentions de l’ennemi. Celui-ci, bien que supérieur en nombre, n’a pas l’intention d’attaquer de front l’armée de Chalons mais bien celle d’encercler Paris !
Une attaque rapide sur l’armée ennemie aurait pu peut-être porter ses fruits et sauver Paris mais Ducrot et Trochu préfèrent d’abord demander son avis à Thiers. Celui-ci, ne reçoit le télégramme que de trop longues heures plus tard, alors qu’il est en route pour Tours. De longues heures que les Allemands ont pu utiliser pour renforcer leurs positions et encercler en partie la Capitale française.
Mais de toute façon, Thiers, qui ne croit plus en une victoire française et qui n’a, au fond de son cœur de pierre, aucune compassion pour Paris, ordonne au commandant de l’armée de Chalons le repli de son armée derrière les murailles protégeant Paris. L’autre raison motivant sa décision est que le chef du gouvernement souhaite préserver cette armée, fidèle à l’Empire, en vue du maintien de l’ordre après la guerre car Thiers a bien l’intention de se maintenir au pouvoir et il ne croit plus en la victoire sur l’ennemi envahissant la France. De plus, une armée certes encerclée mais qui reste solide et professionnelle peut, comme celle encerclée à Metz, servir de gage pour les futures négociations avec les Allemands que Thiers sait inévitables.
Von Moltke, le roi Guillaume et le chancelier Bismarck, qui ont au début craint une contre-attaque française sur les flancs de leurs troupes investissant la capitale n’en croient pas leurs yeux. Les Français se laissent encercler et leur gouvernement fuit au lieu de défendre sa capitale !
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Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
Alors que Paris et l’armée de Chalons sont assiégées, la confirmation des rumeurs venues de l’est est venue de la presse (notamment le Times britannique), décrit la vaillance des assauts lancés par l’armée d’Alsace, commandée par le Maréchal Bazaine, contre les positions allemandes les plus avancées et les terribles contre-attaques menés par ceux-ci afin de reprendre leurs positions perdues.
Des assauts lancés aux cris de « Vive l’Empereur ! », voilà qui a de quoi donné du baume au cœur à Napoléon III et à son fils, Napoléon IV, qui se sentent humiliés par tout ce que Thiers leur a fait (bien que l’ex-Empereur ne soit pas du tout contre un régime parlementaire) et par l’agitation républicaine des grandes villes et des gardes mobiles mobilisés pour renforcer l’armée de Chalons, qui défend la capitale et l’armée de la Loire, qui se renforcent plus au sud.
Cependant, malgré les neutralités définitives de l’Italie et de l’Autriche-Hongrie, la France n’est pas seule. Ses fils d’adoption se battent sous l’uniforme de la Légion étrangère. On compte même parmi eux un prince serbe, le futur roi Pierre Ier de Serbie, qui a été formé à Saint-Cyr, et qui est désormais officier dans l’armée française. On raconte même qu’il aurait crié « Vive Napoléon IV, Vive l’Empire et Vive la France, messieurs ! » à des garde mobiles ivres qui avaient criés « Mort au petit Badinguet, Mort à Thiers et Vive la République ! » et qu’il fallut l’intervention d’autres légionnaires et gardes mobiles pour que la rixe ne dégénère pas.
Pendant ce temps, le Tsar annonce son intention de dénoncer les clauses du traité de Paris de 1856 neutralisant la Mer noire et empêchant d’y maintenir des flottes de guerre. Si Bismarck est contre cette annonce, qu’il juge prématuré, Thiers, qui, après tout, préfère tout de même sauver le pays du dépeçage s’il le peut, y voit une occasion de se rapprocher de l’Angleterre. Il décide d’envoyer Quesné à Londres avec comme mission de mettre en place une réaction commune face aux intentions du Tsar, la guerre étant, bien évidemment, exclut. Mais Thiers, perfide, pense aussi que céder rapidement aux attentes du Tsar serait aussi un bon moyen de se ménager la Russie à l’avenir tout en y maintenant les formes. C’est pour cela que son choix irait à la tenue d’une conférence internationale sur le sujet durant laquelle, d’ailleurs, on pourrait aussi discuter de la paix entre la France et la Prusse. C’est ce que craint Bismarck qui va tout faire pour retarder au maximum la tenue de cette conférence.
Cependant, Strasbourg et Toul ont capitulés entre temps et les renforts venus d’Allemagne sont arrivés. Von Moltke peut donc dégager des troupes pour renforcer les troupes ayant investies Paris. Le chef d’État-major allemand compte aussi renforcer les flancs de son armée dont les lignes de communication sont grandement étirées. De plus, l’Alsace étant un objectif territorial de l’ennemi, celui-ci lance son armée à l’assaut des parties de cette province encore françaises. Seulement, les Allemands vont tomber sur un os, la résistance héroïque de Denfert-Rochereau à Belfort qui les empêcheront de l’occuper entièrement (car n’oublions pas que Belfort fait alors parti du département du Haut-Rhin).
Des assauts lancés aux cris de « Vive l’Empereur ! », voilà qui a de quoi donné du baume au cœur à Napoléon III et à son fils, Napoléon IV, qui se sentent humiliés par tout ce que Thiers leur a fait (bien que l’ex-Empereur ne soit pas du tout contre un régime parlementaire) et par l’agitation républicaine des grandes villes et des gardes mobiles mobilisés pour renforcer l’armée de Chalons, qui défend la capitale et l’armée de la Loire, qui se renforcent plus au sud.
Cependant, malgré les neutralités définitives de l’Italie et de l’Autriche-Hongrie, la France n’est pas seule. Ses fils d’adoption se battent sous l’uniforme de la Légion étrangère. On compte même parmi eux un prince serbe, le futur roi Pierre Ier de Serbie, qui a été formé à Saint-Cyr, et qui est désormais officier dans l’armée française. On raconte même qu’il aurait crié « Vive Napoléon IV, Vive l’Empire et Vive la France, messieurs ! » à des garde mobiles ivres qui avaient criés « Mort au petit Badinguet, Mort à Thiers et Vive la République ! » et qu’il fallut l’intervention d’autres légionnaires et gardes mobiles pour que la rixe ne dégénère pas.
Pendant ce temps, le Tsar annonce son intention de dénoncer les clauses du traité de Paris de 1856 neutralisant la Mer noire et empêchant d’y maintenir des flottes de guerre. Si Bismarck est contre cette annonce, qu’il juge prématuré, Thiers, qui, après tout, préfère tout de même sauver le pays du dépeçage s’il le peut, y voit une occasion de se rapprocher de l’Angleterre. Il décide d’envoyer Quesné à Londres avec comme mission de mettre en place une réaction commune face aux intentions du Tsar, la guerre étant, bien évidemment, exclut. Mais Thiers, perfide, pense aussi que céder rapidement aux attentes du Tsar serait aussi un bon moyen de se ménager la Russie à l’avenir tout en y maintenant les formes. C’est pour cela que son choix irait à la tenue d’une conférence internationale sur le sujet durant laquelle, d’ailleurs, on pourrait aussi discuter de la paix entre la France et la Prusse. C’est ce que craint Bismarck qui va tout faire pour retarder au maximum la tenue de cette conférence.
Cependant, Strasbourg et Toul ont capitulés entre temps et les renforts venus d’Allemagne sont arrivés. Von Moltke peut donc dégager des troupes pour renforcer les troupes ayant investies Paris. Le chef d’État-major allemand compte aussi renforcer les flancs de son armée dont les lignes de communication sont grandement étirées. De plus, l’Alsace étant un objectif territorial de l’ennemi, celui-ci lance son armée à l’assaut des parties de cette province encore françaises. Seulement, les Allemands vont tomber sur un os, la résistance héroïque de Denfert-Rochereau à Belfort qui les empêcheront de l’occuper entièrement (car n’oublions pas que Belfort fait alors parti du département du Haut-Rhin).
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Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
Ca sent mauvais pour la France ^^
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Alexandre Lang.
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Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
Paris encerclée, le gouvernement replié à Tours. La situation semble désespérée pour notre malheureux pays. Cependant, pour la forme, et pour mieux préparer psychologiquement le Corps législatif à la perte de l’Alsace et de Metz en montrant que l'on a tout fait pour les éviter, en plus du fait que cela pourrait bien fonctionner, Thiers fait constituer 2 armée. Une Armée de l’Est pour tenter de sauver Belfort et de couper l’ennemi de ses bases, composée de gardes mobiles et d’unités issues des dépôts du sud de la France. Tandis que pour dégager Paris, ce sont une Armée du Nord et une Armée de la Loire qui sont cette fois constituées. L’Armée du Nord est commandée par le général d’opinion républicaine, Faidherbe.
Mais Thiers n’a pas la moindre confiance dans ces 3 armées, majoritairement républicaines, lui qui n’a désormais plus aucun crédit auprès de Gambetta et ses amis. Il compte plutôt, comme nous l’avons déjà vu, sur l’armée d’active, fidèle au régime impérial, pour ménager l’avenir et négocier le mieux possible avec les Allemands ce qui est désormais son unique obsession. D’ailleurs, la France pourra se remettre facilement de la perte de l’Alsace et de Metz pense-t-il.
En parallèle, il prépare son avenir politique en regroupant le centre gauche (Tiers-Parti) et le centre-droit (Libéraux dynastiques) du Corps législatif en un vaste ensemble appelé « Union libérale ». Gambetta réplique immédiatement en fondant avec ses amis, « L’Union républicaine » tandis que Jérôme David fonde « L’Union conservatrice ». En pleine guerre, ces gesticulations politiques font bien rire les Allemands et Bismarck, quoi que ce dernier voit en Thiers un fin politicien dont il faudra se méfier à l’avenir. En effet, Thiers serait bien capable de trouver de futures alliances à la France pour une future revanche. Les négociations de Quesné à Londres, bien que ce soit pour parler de la remise en cause du traité de Paris de 1856, n’en sont-elles pas le signe annonciateur ?
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Bien qu’au fond de lui, Victor-Emmanuel II ait eu envie d’aider la France, le roi d’Italie s’était bien vite rendu compte qu’il valait mieux tenir son pays éloigné le plus loin possible de cette aventure militaire. Néanmoins, il refuse de profiter des malheurs de l’Empire français pour envahir Rome sans coup férir comme le demandait plusieurs députés de la chambre. Il compte plutôt négocier l’annexion de la ville à l’Italie par la signature d’un traité d’alliance défensif avec la France une fois les hostilités terminées avec la Prusse/Allemagne.
A Tours, Thiers prépare psychologiquement le Corps législatif au caractère inévitable de la défaite, tout en y mettant les formes et en attendant des nouvelles des Armées du Nord et de la Loire pour éventuellement aller plus loin dans le défaitisme et pousser les députés à accepter un armistice suivi d’un traité de paix entérinant la perte de l’Alsace et de Metz.
On est loin du Thiers de 1840 qui était prêt à mener une guerre générale contre le reste de l’Europe ! Mais on s’assagit avec l’âge…
Pendant ce temps, à Londres, Quesné et Granville, le ministre britannique des affaires étrangères, parlent de la riposte commune à adopter face à la menace russe d’une remise en cause du traité de Paris. Le Britannique sait la France bien incapable d’une quelconque action pour s’opposer aux actions du Tsar et, de plus, il ne compte pas engager son pays seul dans une nouvelle guerre de Crimée. On s’entend donc sur une acceptation de la remise en cause de la neutralisation de la Mer noire à l’issue d’une conférence internationale qui regroupera les signataires du traité de Paris de 1856. Sur ses entrefaits, Quesné rentre rapidement à Paris car il a été mis au courant par l’ambassadeur de France à Londres du refus italien de participer au conflit et il doit vite rentrer à Paris pour recevoir de nouveaux ordres de Thiers.
Le temps que l’on constitue les nouvelles armées chargées de « redresser » la situation, les envahisseurs ont pu renforcer leurs positions et recevoir d’importants renforts. Résultat, les armées de l’Est, du Nord et de la Loire ont toutes trois été battues par l’ennemi qui peut donc commencer sa marche vers la Picardie et vers le sud de la Bourgogne. Alors que Ducrot s’était proposer de lancer des actions sur les armée ennemies assiégeant Paris avec l’armée de Chalons (rebaptisée Armée de Paris), Thiers a refusé, prétextant que les Allemands n’attendent que cela pour se jeter sur la Capitale. Ducrot rétorque alors que la population parisienne soutiendra les divisions de l’armée de Paris qui se rueront à l’assaut des Allemands.
« Général Ducrot, voulez-vous vraiment donner des armes à cette masse révolutionnaire ? Voulez-vous vraiment que le drapeau rouge flotte sur le Palais Bourbon ? Sachez que je m’y oppose et que le seul moyen de l’éviter et de conclure un armistice avec l’ennemi. »
Ducrot proteste qu’il faut continuer à se battre mais Thiers le démet alors de ses fonctions de Commandant de l’armée de Paris et décide de le remplacer par un général dont il sait qu’il sera plus favorable à ses arguments. Le général Failly, le vaincu de Beaumont mais dont Thiers sait qu’il est un farouche partisan de l’Empire.
Il n’est donc pas difficile au chef du gouvernement de convaincre que pour sauver l’Empire de Napoléon IV, il faut conclure au plus vite la paix. Failly accepte et se déclare prêt à utiliser l’armée de Paris pour maintenir l’ordre dans la Capitale après l’annonce de l’ouverture des négociations avec les Allemands.
Napoléon III est outré par la nomination d’un général battu bêtement en préliminaire de la bataille de Sedan mais il n’a aucun pouvoir pour s’y opposer.
Il est triste que son fils soit « entre les mains » d’un homme comme Thiers.
Mais déjà des troubles éclatent à l’annonce de la nomination de Failly à la tête de l’armée chargée de défendre la capitale. Paris, déjà échaudé par le fait que l’on eut laissé Paris se faire encerclé sans combattre, crie à la trahison et se doute que Thiers cherche à capituler face à l’ennemi mais déjà Failly, qui est entré à Paris à l’aide d’un ballon, a renforcé les forces chargée d’assurer la sécurité dans la capitale, notamment en les dotant de mitrailleuses qui couvrent les grands boulevards.
Quand il voit les réactions de la population à la nomination de Failly à la tête de l’armée de Paris, Thiers décide de demander au Corps législatif et au Sénat leur transfèrement à Versailles une fois les hostilités avec l’ennemi terminées, chose que ces 2 assemblées, effrayées par la tournure prise par les événements, votent sans difficulté à l’exception des Républicains et de quelques députés et sénateurs, plus courageux que les autres.
Paris cessera donc d’être la Capitale de la France.
Mais Thiers n’a pas la moindre confiance dans ces 3 armées, majoritairement républicaines, lui qui n’a désormais plus aucun crédit auprès de Gambetta et ses amis. Il compte plutôt, comme nous l’avons déjà vu, sur l’armée d’active, fidèle au régime impérial, pour ménager l’avenir et négocier le mieux possible avec les Allemands ce qui est désormais son unique obsession. D’ailleurs, la France pourra se remettre facilement de la perte de l’Alsace et de Metz pense-t-il.
En parallèle, il prépare son avenir politique en regroupant le centre gauche (Tiers-Parti) et le centre-droit (Libéraux dynastiques) du Corps législatif en un vaste ensemble appelé « Union libérale ». Gambetta réplique immédiatement en fondant avec ses amis, « L’Union républicaine » tandis que Jérôme David fonde « L’Union conservatrice ». En pleine guerre, ces gesticulations politiques font bien rire les Allemands et Bismarck, quoi que ce dernier voit en Thiers un fin politicien dont il faudra se méfier à l’avenir. En effet, Thiers serait bien capable de trouver de futures alliances à la France pour une future revanche. Les négociations de Quesné à Londres, bien que ce soit pour parler de la remise en cause du traité de Paris de 1856, n’en sont-elles pas le signe annonciateur ?
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Bien qu’au fond de lui, Victor-Emmanuel II ait eu envie d’aider la France, le roi d’Italie s’était bien vite rendu compte qu’il valait mieux tenir son pays éloigné le plus loin possible de cette aventure militaire. Néanmoins, il refuse de profiter des malheurs de l’Empire français pour envahir Rome sans coup férir comme le demandait plusieurs députés de la chambre. Il compte plutôt négocier l’annexion de la ville à l’Italie par la signature d’un traité d’alliance défensif avec la France une fois les hostilités terminées avec la Prusse/Allemagne.
A Tours, Thiers prépare psychologiquement le Corps législatif au caractère inévitable de la défaite, tout en y mettant les formes et en attendant des nouvelles des Armées du Nord et de la Loire pour éventuellement aller plus loin dans le défaitisme et pousser les députés à accepter un armistice suivi d’un traité de paix entérinant la perte de l’Alsace et de Metz.
On est loin du Thiers de 1840 qui était prêt à mener une guerre générale contre le reste de l’Europe ! Mais on s’assagit avec l’âge…
Pendant ce temps, à Londres, Quesné et Granville, le ministre britannique des affaires étrangères, parlent de la riposte commune à adopter face à la menace russe d’une remise en cause du traité de Paris. Le Britannique sait la France bien incapable d’une quelconque action pour s’opposer aux actions du Tsar et, de plus, il ne compte pas engager son pays seul dans une nouvelle guerre de Crimée. On s’entend donc sur une acceptation de la remise en cause de la neutralisation de la Mer noire à l’issue d’une conférence internationale qui regroupera les signataires du traité de Paris de 1856. Sur ses entrefaits, Quesné rentre rapidement à Paris car il a été mis au courant par l’ambassadeur de France à Londres du refus italien de participer au conflit et il doit vite rentrer à Paris pour recevoir de nouveaux ordres de Thiers.
Le temps que l’on constitue les nouvelles armées chargées de « redresser » la situation, les envahisseurs ont pu renforcer leurs positions et recevoir d’importants renforts. Résultat, les armées de l’Est, du Nord et de la Loire ont toutes trois été battues par l’ennemi qui peut donc commencer sa marche vers la Picardie et vers le sud de la Bourgogne. Alors que Ducrot s’était proposer de lancer des actions sur les armée ennemies assiégeant Paris avec l’armée de Chalons (rebaptisée Armée de Paris), Thiers a refusé, prétextant que les Allemands n’attendent que cela pour se jeter sur la Capitale. Ducrot rétorque alors que la population parisienne soutiendra les divisions de l’armée de Paris qui se rueront à l’assaut des Allemands.
« Général Ducrot, voulez-vous vraiment donner des armes à cette masse révolutionnaire ? Voulez-vous vraiment que le drapeau rouge flotte sur le Palais Bourbon ? Sachez que je m’y oppose et que le seul moyen de l’éviter et de conclure un armistice avec l’ennemi. »
Ducrot proteste qu’il faut continuer à se battre mais Thiers le démet alors de ses fonctions de Commandant de l’armée de Paris et décide de le remplacer par un général dont il sait qu’il sera plus favorable à ses arguments. Le général Failly, le vaincu de Beaumont mais dont Thiers sait qu’il est un farouche partisan de l’Empire.
Il n’est donc pas difficile au chef du gouvernement de convaincre que pour sauver l’Empire de Napoléon IV, il faut conclure au plus vite la paix. Failly accepte et se déclare prêt à utiliser l’armée de Paris pour maintenir l’ordre dans la Capitale après l’annonce de l’ouverture des négociations avec les Allemands.
Napoléon III est outré par la nomination d’un général battu bêtement en préliminaire de la bataille de Sedan mais il n’a aucun pouvoir pour s’y opposer.
Il est triste que son fils soit « entre les mains » d’un homme comme Thiers.
Mais déjà des troubles éclatent à l’annonce de la nomination de Failly à la tête de l’armée chargée de défendre la capitale. Paris, déjà échaudé par le fait que l’on eut laissé Paris se faire encerclé sans combattre, crie à la trahison et se doute que Thiers cherche à capituler face à l’ennemi mais déjà Failly, qui est entré à Paris à l’aide d’un ballon, a renforcé les forces chargée d’assurer la sécurité dans la capitale, notamment en les dotant de mitrailleuses qui couvrent les grands boulevards.
Quand il voit les réactions de la population à la nomination de Failly à la tête de l’armée de Paris, Thiers décide de demander au Corps législatif et au Sénat leur transfèrement à Versailles une fois les hostilités avec l’ennemi terminées, chose que ces 2 assemblées, effrayées par la tournure prise par les événements, votent sans difficulté à l’exception des Républicains et de quelques députés et sénateurs, plus courageux que les autres.
Paris cessera donc d’être la Capitale de la France.
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Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
A l’abri à Tours, Thiers peut désormais annoncer son intention de négocier un armistice avec l’envahisseur. L’explosion parisienne qui s’ensuit ne l’inquiète pas car s’il le faut, il est prêt à reconquérir Paris, une fois la paix revenue, par la force avec l’aide de l’armée de Failly qui, d’ailleurs, tient ferme face aux émeutiers en colère.
Le jeune Empereur est désolé que l’armée française soit employée contre le peuple et non contre l’ennemi mais il ne peut rien faire, la commission de régence étant du côté de Thiers et lui étant encore trop jeune (14 ans) pour pouvoir s’imposer sur son chef du gouvernement.
Quesné se rend de nouveau auprès de Bismarck, qui, cette fois, loge à… Versailles ! Les négociations sont rondement menées. Les conditions de l’armistice et de l’ouverture des négociations de paix qui s’ensuivront sont la capitulation de la garnison de Belfort et la reddition de l’armée d’Alsace encerclée dans Metz.
Thiers accepte immédiatement ces conditions et les négociations de paix s’entament rapidement. Après 3 mois de pourparlers, le traité de Francfort de Janvier 1871 aboutit à la cession de l’Alsace et du nord de la Lorraine avec Metz, au nouvel Empire allemand, proclamé au sein de la galerie des glaces du château de Versailles (suprême humiliation pour les Français) quelques jours auparavant et au paiement par la France d’une indemnité de 500 millions de Franc-or. En attendant le paiement de cette indemnité, les Allemands occuperont une partie du territoire français.
La France perd son statut de principale puissance continentale au profit de son vainqueur. Bismarck va dès lors tout faire pour maintenir l’isolement diplomatique de la France, notamment en se rapprochant de son ancien ennemi, l’Autriche-Hongrie tout en maintenant ses bons rapports avec la Russie.
Le Traité de Francfort offre la possibilité aux Alsaciens-Mosellans qui le désirent de rester Français, à condition qu'ils quittent leurs foyers. Le gouvernement français offrira une aide économique à ceux que l'on appellera les « Optants ».
La guerre étant terminée, Thiers peut organiser un plébiscite demandant aux Français s'ils acceptent ou non la présence de Napoléon IV sur le trône. Le chef du gouvernement décide d'en profiter pour renforcer le côté parlementaire du Régime en ajoutant à la question première, une réforme constitutionnelle faisant en sorte que dans l'avenir, les réformes constitutionnelles devront désormais être approuvées aux 2/3 des voix des parlementaires (Députés et Sénateurs) et non plus par plébiscite. Garantie conservatrice donc vu que le Sénat est une Assemblée de notables nommés à vie. De plus, il sera interdit à l'Empereur de signer des Senatus-Consulte à l'avenir.
Quelque soit le résultat, Thiers sera gagnant car si le non l'emporte, une Constituante sera alors élue. Or, les rapports que reçoit le Chef du gouvernement montrent que les Français voteront Conservateurs, notamment dans les campagnes. Mais, prudence étant mère de sûreté, Thiers préfère faire campagne pour le Oui et assurer son nouveau Régime, nouveau Régime qui empêchera Napoléon IV de prendre des initiatives à sa majorité.
Le oui l'emporte mais nettement moins qu'au plébiscite de Mai 1870. Signe que l'Empire est affaibli même si le nom de Napoléon IV n'est pas discrédité par rapport à celui de son père.
Dans le même temps, le gouvernement, si, conformément à la loi votée juste avant la guerre, accorde un gouvernement civil à l'Algérie, décide de ménager l'Armée en limitant le pouvoir civil aux régions dîtes « européennes ». L'Armée maintient son contrôle sur les zones mixtes et les territoires des tribus et continue de les protéger contre la rapacité des colons. L'Algérie est divisée en 3 départements mais ces départements n'ont donc aucun pouvoir sur les territoires des tribus et les zones mixtes, tenue par l'Armée, garante du Régime impériale
Par ailleurs, Thiers après avoir « tâté » l’Angleterre lors des négociations sur la fin de la neutralisation de la Mer noire, décide, aux grands dams des Catholiques, de signer une alliance défensive avec l’Italie en 1872, en échange de la fin de la protection française des États-Pontificaux qui sont presque immédiatement envahis et annexés après plébiscite après la signature du traité.
Mais Thiers en fin politicien, mène en parallèle une politique intérieure destinée à satisfaire l’opinion catholique, notamment en renforçant le poids des congrégations religieuses dans l’éducation et en revenant sur les réformes audacieuses conduites par Victor Duruy qui avait presque abouties à laïciser l’enseignement en France.
Dans le domaine militaire, Thiers fait adopter, à peu de choses près, la réforme militaire dîtes « Niel », pour préparer l’armée française à une éventuelle nouvelle guerre. Mais toujours pour ménager les Catholiques, Thiers fait exempter les prêtres du service militaire universel.
----------------------
Soucieux de donner à l’armée française le maximum d’hommes possibles en vue d’une éventuelle future guerre avec l’Empire allemand, Thiers décide de limiter les effectifs disponibles dans les colonies, surtout en limitant le nombre d’expéditions lointaines qui avait été nombreuses au cours du règne de Napoléon III.
Pendant ce temps, Emile Ollivier, l’ancien chef du gouvernement, a fait son retour, après son exil italien, sur les bancs du Corps législatif. Il décide de ne pas rejoindre l’Union libérale de Thiers et de former à lui seul, un courant de pensée, à la fois favorable au régime et opposé à Thiers. Rapidement, les députés dégoûtés par la politique conservatrice du chef du gouvernement se regroupent autour d’Ollivier qui forment « L’union démocratique », de centre-gauche. Cette Union démocratique, vote parfois pour, et parfois contre les mesures demandée par le gouvernement, afin de montrer qu’elle est une opposition constructive, contrairement aux Républicains et aux Bonapartistes autoritaires de « L’Union conservatrice ». Mais le grossissement des rangs de l’Union démocratique oblige Thiers de plus en plus à négocier avec Ollivier pour faire passer les textes législatifs. Mais au final, lorsque Thiers propose un portefeuille ministériel à Ollivier, celui-ci refuse car ce qu’il veut, c’est être chef du gouvernement et mener la politique du pays, aux côtés de Napoléon IV, avec lequel il s’entend très bien car ce dernier sait qu’il ne sera plus dans une prison dorée avec ce chef de gouvernement et qu’il commencera à gouverner, dans les limites prévues par la constitution de 1870.
Le bras de fer entre les 2 hommes prend une autre tournure lorsque Napoléon IV devient majeur, en 1873.
Le jeune Empereur est désolé que l’armée française soit employée contre le peuple et non contre l’ennemi mais il ne peut rien faire, la commission de régence étant du côté de Thiers et lui étant encore trop jeune (14 ans) pour pouvoir s’imposer sur son chef du gouvernement.
Quesné se rend de nouveau auprès de Bismarck, qui, cette fois, loge à… Versailles ! Les négociations sont rondement menées. Les conditions de l’armistice et de l’ouverture des négociations de paix qui s’ensuivront sont la capitulation de la garnison de Belfort et la reddition de l’armée d’Alsace encerclée dans Metz.
Thiers accepte immédiatement ces conditions et les négociations de paix s’entament rapidement. Après 3 mois de pourparlers, le traité de Francfort de Janvier 1871 aboutit à la cession de l’Alsace et du nord de la Lorraine avec Metz, au nouvel Empire allemand, proclamé au sein de la galerie des glaces du château de Versailles (suprême humiliation pour les Français) quelques jours auparavant et au paiement par la France d’une indemnité de 500 millions de Franc-or. En attendant le paiement de cette indemnité, les Allemands occuperont une partie du territoire français.
La France perd son statut de principale puissance continentale au profit de son vainqueur. Bismarck va dès lors tout faire pour maintenir l’isolement diplomatique de la France, notamment en se rapprochant de son ancien ennemi, l’Autriche-Hongrie tout en maintenant ses bons rapports avec la Russie.
Le Traité de Francfort offre la possibilité aux Alsaciens-Mosellans qui le désirent de rester Français, à condition qu'ils quittent leurs foyers. Le gouvernement français offrira une aide économique à ceux que l'on appellera les « Optants ».
La guerre étant terminée, Thiers peut organiser un plébiscite demandant aux Français s'ils acceptent ou non la présence de Napoléon IV sur le trône. Le chef du gouvernement décide d'en profiter pour renforcer le côté parlementaire du Régime en ajoutant à la question première, une réforme constitutionnelle faisant en sorte que dans l'avenir, les réformes constitutionnelles devront désormais être approuvées aux 2/3 des voix des parlementaires (Députés et Sénateurs) et non plus par plébiscite. Garantie conservatrice donc vu que le Sénat est une Assemblée de notables nommés à vie. De plus, il sera interdit à l'Empereur de signer des Senatus-Consulte à l'avenir.
Quelque soit le résultat, Thiers sera gagnant car si le non l'emporte, une Constituante sera alors élue. Or, les rapports que reçoit le Chef du gouvernement montrent que les Français voteront Conservateurs, notamment dans les campagnes. Mais, prudence étant mère de sûreté, Thiers préfère faire campagne pour le Oui et assurer son nouveau Régime, nouveau Régime qui empêchera Napoléon IV de prendre des initiatives à sa majorité.
Le oui l'emporte mais nettement moins qu'au plébiscite de Mai 1870. Signe que l'Empire est affaibli même si le nom de Napoléon IV n'est pas discrédité par rapport à celui de son père.
Dans le même temps, le gouvernement, si, conformément à la loi votée juste avant la guerre, accorde un gouvernement civil à l'Algérie, décide de ménager l'Armée en limitant le pouvoir civil aux régions dîtes « européennes ». L'Armée maintient son contrôle sur les zones mixtes et les territoires des tribus et continue de les protéger contre la rapacité des colons. L'Algérie est divisée en 3 départements mais ces départements n'ont donc aucun pouvoir sur les territoires des tribus et les zones mixtes, tenue par l'Armée, garante du Régime impériale
Par ailleurs, Thiers après avoir « tâté » l’Angleterre lors des négociations sur la fin de la neutralisation de la Mer noire, décide, aux grands dams des Catholiques, de signer une alliance défensive avec l’Italie en 1872, en échange de la fin de la protection française des États-Pontificaux qui sont presque immédiatement envahis et annexés après plébiscite après la signature du traité.
Mais Thiers en fin politicien, mène en parallèle une politique intérieure destinée à satisfaire l’opinion catholique, notamment en renforçant le poids des congrégations religieuses dans l’éducation et en revenant sur les réformes audacieuses conduites par Victor Duruy qui avait presque abouties à laïciser l’enseignement en France.
Dans le domaine militaire, Thiers fait adopter, à peu de choses près, la réforme militaire dîtes « Niel », pour préparer l’armée française à une éventuelle nouvelle guerre. Mais toujours pour ménager les Catholiques, Thiers fait exempter les prêtres du service militaire universel.
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Soucieux de donner à l’armée française le maximum d’hommes possibles en vue d’une éventuelle future guerre avec l’Empire allemand, Thiers décide de limiter les effectifs disponibles dans les colonies, surtout en limitant le nombre d’expéditions lointaines qui avait été nombreuses au cours du règne de Napoléon III.
Pendant ce temps, Emile Ollivier, l’ancien chef du gouvernement, a fait son retour, après son exil italien, sur les bancs du Corps législatif. Il décide de ne pas rejoindre l’Union libérale de Thiers et de former à lui seul, un courant de pensée, à la fois favorable au régime et opposé à Thiers. Rapidement, les députés dégoûtés par la politique conservatrice du chef du gouvernement se regroupent autour d’Ollivier qui forment « L’union démocratique », de centre-gauche. Cette Union démocratique, vote parfois pour, et parfois contre les mesures demandée par le gouvernement, afin de montrer qu’elle est une opposition constructive, contrairement aux Républicains et aux Bonapartistes autoritaires de « L’Union conservatrice ». Mais le grossissement des rangs de l’Union démocratique oblige Thiers de plus en plus à négocier avec Ollivier pour faire passer les textes législatifs. Mais au final, lorsque Thiers propose un portefeuille ministériel à Ollivier, celui-ci refuse car ce qu’il veut, c’est être chef du gouvernement et mener la politique du pays, aux côtés de Napoléon IV, avec lequel il s’entend très bien car ce dernier sait qu’il ne sera plus dans une prison dorée avec ce chef de gouvernement et qu’il commencera à gouverner, dans les limites prévues par la constitution de 1870.
Le bras de fer entre les 2 hommes prend une autre tournure lorsque Napoléon IV devient majeur, en 1873.
LFC/Emile Ollivier- Messages : 2705
Date d'inscription : 26/03/2016
Age : 35
Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
Je n'ai pas encore tout lu, mais c'est intéressant.
J'avais moi-même tenté une réflexion sur la guerre de 1870, mais avec un point de divergence à la bataille de Mars-la-Tour avec plusieurs opportunités (j'ai récupéré rapport numérisé de 1885 sur la bataille mais il était si long que je n'en suis jamais venu à bout).
Toutefois, je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer une erreur sur les modalités de la régence dans cette uchronie (étant donné que je n'ai pas encore tout lu, je me trompe peut-être ).
La constitution de 1870 prévoit que la régence soit organisé selon le senatus-consulte du 17 juillet 1856 (titre II, article 7 ).
Or le texte de ce senatus-consulte ne prévoit pas de commission de régence élue mais un Conseil de Régence, et le Corps Législatif n'y a aucun rôle. Sa composition est réglée par l'article 18: ses membres sont nommés par l'Empereur (Napoléon III) ou à défaut par le Sénat (mais il me semble que le Conseil avait déjà été nommé depuis la naissance du Prince Impérial).
La seule marge pour que le Corps Législatif influe sur la Régence est prévue par les dispositions de l'article 5.
Sources:
https://fr.wikisource.org/wiki/S%C3%A9natus-consulte_du_21_mai_1870_fixant_la_Constitution_de_l%E2%80%99Empire
https://mouvementbonapartiste.wordpress.com/2014/07/17/senatus-consulte-du-17-juillet-1856-sur-la-regence-de-lempire/
J'avais moi-même tenté une réflexion sur la guerre de 1870, mais avec un point de divergence à la bataille de Mars-la-Tour avec plusieurs opportunités (j'ai récupéré rapport numérisé de 1885 sur la bataille mais il était si long que je n'en suis jamais venu à bout).
Toutefois, je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer une erreur sur les modalités de la régence dans cette uchronie (étant donné que je n'ai pas encore tout lu, je me trompe peut-être ).
La constitution de 1870 prévoit que la régence soit organisé selon le senatus-consulte du 17 juillet 1856 (titre II, article 7 ).
Or le texte de ce senatus-consulte ne prévoit pas de commission de régence élue mais un Conseil de Régence, et le Corps Législatif n'y a aucun rôle. Sa composition est réglée par l'article 18: ses membres sont nommés par l'Empereur (Napoléon III) ou à défaut par le Sénat (mais il me semble que le Conseil avait déjà été nommé depuis la naissance du Prince Impérial).
La seule marge pour que le Corps Législatif influe sur la Régence est prévue par les dispositions de l'article 5.
Article 5
S’il n’existe aucun prince français habile à exercer la régence, les ministres en fonctions se forment en Conseil et gouvernent les affaires de l’État jusqu’au moment où le régent est nommé.
Ils délibèrent à la majorité des voix.
Immédiatement après la mort de l’empereur, le Sénat est convoqué par le Conseil de régence.
Sur la proposition du Conseil de régence, le Sénat élit le régent parmi les candidats qui lui sont présentés.
Dans le cas où le Conseil de régence n’aurait pas été nommé par l’empereur, la convocation et la proposition sont faites par les ministres formés en Conseil, avec l’adjonction des présidents en exercice du Sénat, du Corps législatif et du Conseil d’État.
Sources:
https://fr.wikisource.org/wiki/S%C3%A9natus-consulte_du_21_mai_1870_fixant_la_Constitution_de_l%E2%80%99Empire
https://mouvementbonapartiste.wordpress.com/2014/07/17/senatus-consulte-du-17-juillet-1856-sur-la-regence-de-lempire/
galileo- Messages : 13
Date d'inscription : 15/05/2016
Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
Galileo,
Désolé d'avoir mis autant de temps à te répondre. En fait je me suis juste basé sur ce que Thiers a proposé à l'Impératrice-Régente au lendemain de l'annonce de la capitulation de Sedan. Simplement ici, comme l'Armée impériale se replie sur Paris, il n'ose pas aller jusqu'à prévoir une déchéance à moyen terme, comme dans la réalité.
Désolé d'avoir mis autant de temps à te répondre. En fait je me suis juste basé sur ce que Thiers a proposé à l'Impératrice-Régente au lendemain de l'annonce de la capitulation de Sedan. Simplement ici, comme l'Armée impériale se replie sur Paris, il n'ose pas aller jusqu'à prévoir une déchéance à moyen terme, comme dans la réalité.
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1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
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LFC/Emile Ollivier- Messages : 2705
Date d'inscription : 26/03/2016
Age : 35
Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
Dans les années qui suivent, soucieux, toujours, de préparer la France a une nouvelle guerre contre l’Allemagne, Thiers s’appuie sur l’ingénieur militaire Raymond Adolphe Séré de Rivières, qui était parvenu à contenir l’insurrection républicaine à Lyon en Septembre 1870, afin de bâtir un solide réseau de fortifications le long de la nouvelle frontière orientale de la France en s’appuyant soit sur les forteresses déjà existantes comme Belfort, soit en en créant de nouvelles comme Épinal.
Le chef du gouvernement a raison d’être prévoyant car, Bismarck, craignant le redressement de la France, qu’il juge trop rapide, prépare une « guerre préventive » contre son ennemie.
Mais c’est alors que le Tsar, qui avait soutenu la Prusse en 1870, se déclare opposé à cette nouvelle guerre et fait suffisamment pression sur Bismarck pour que le Chancelier de fer abandonne ses projets de guerre.
On peut voir là les premières esquisses du rapprochement ultérieur Franco-Russe.
En parallèle, Napoléon IV veut se marier et lors d’un voyage diplomatique à Londres, en 1873, le premier après sa majorité et la crise diplomatique avec le Reich, celui-ci tombe sous le charme de la benjamine de la Reine Victoria, la princesse Béatrice, qui n’est pas non plus insensible à son charme. Les fiançailles sont rapidement officialisées.
La France a, d’ailleurs, au-delà de l’amour mutuel que se porte le couple, besoin d’alliés autre que l’Italie pour faire face à l’Allemagne. Pour une fois d’accord, l’Empereur et le chef du gouvernement décident d’un commun accord d’envoyer des négociateurs à Saint-Pétersbourg afin de « tâter » le terrain mais pour l’instant, malgré l’aide du Tsar pour empêcher une guerre contre l’Allemagne, celui-ci reste un proche ami du Reich allemand.
Quelques mois plus tard, Napoléon IV Bonaparte se marrie. Béatrice de Saxe Cobourg Gotha devient impératrice des Français. Bientôt naîtra l'héritier du trône, Charles Napoléon Bonaparte.
Quelques temps après, Napoléon IV se rend à Rome où il rend visite à son allié et ami, le Roi Victor-Emmanuel II. Cependant, il se rend également au Vatican où il rencontre le Pape. Cette visite papale choque les Républicains qui dénoncent la collusion entre l'Empire et la Réaction ! A ces accusations, Thiers répond lors d'un discours au Corps législatif que la France est et restera concordataire. Qu'elle protège par conséquent les Français pratiquant les religions minoritaires (Protestants et Juifs en ce qui concerne la Métropole) et leur offre le libre exercice de leur culte mais que la France entretenant des relations diplomatiques avec la Papauté, l'Empereur des Français peut donc effectuer des visites officielles auprès du Saint-Siège et même voir le Pape en tant que fidèle catholique, Thiers soulignant que le Catholicisme est la religion de la majorité des Français. Inutile de dire que plus on allait vers la Droite du Corps législatif, plus cette réponse fut applaudie chaudement.
Par ailleurs, malgré la fin décrétée des grandes expéditions outre-mers, le gouvernement Thiers décide de réagir par la force, pour des raisons de prestige, à l'attaque par les Annamites en 1873 d'une expédition française sur le Fleuve rouge. D'importants renforts de marine sont envoyés à Saïgon et on entreprend la conquête systématique de l'Empire d'Annam. Les Annamites résistent héroïquement, soutenus par les Pavillons noirs chinois et, bientôt, l'armée de l'Empire du milieu qui veut défendre son « vassal » théorique. La Marine impériale intervient, écrase son homologue chinoise, dépassée technologiquement, et peut mener une série d'opérations amphibies sur les îles d'Hainan et de Formose. Le jeune Napoléon IV est enthousiasmé par les récits de victoire des armées françaises en Asie même s'il est de plus en plus conscient qu'il faut plutôt concentrer les moyens français en Europe contre l'Allemagne.
Néanmoins, la Chine est suffisamment puissante pour défendre le cœur de son territoire et ne perdre la guerre qu'à la marge (En Annam, dans les îles de Formose et Hainan) tandis qu'il faut tout le courage des Marsouins pour repousser la contre-offensive chinoise à Lang-Son.
Au traité de paix de Tsien-Tsin, la Chine reconnaît le protectorat français sur ce qui reste de l'Empire d'Annam (hors Cochinchine donc qui reste une colonie), tandis que la France renonce à annexer Formose et l'île de Hainan pour ne pas déplaire au Royaume-uni. Le traité contraint également la Chine à s'ouvrir un peu plus au commerce international. De plus, exigence impériale, la France est reconnue protectrice des Catholiques chinois.
Cette défaite sera une goutte de plus dans le vase de la colère du peuple chinois face aux humiliations que lui imposent les étrangers.
2 ans plus tard, en 1875, se tiennent les élections législatives en vue de renouveler le Corps législatifs de l’Empire français. Les 2 favoris sont l’Union libérale de Thiers et l’Union démocratique d’Ollivier. Les 2 autres forces qui comptent en France, même si elles n’ont aucune chance d’accéder au pouvoir, sont l’Union conservatrice des Bonapartistes autoritaires et l’Union républicaine.
Bien que les services de renseignements prévoient un léger renforcement de la domination de l’Union républicaine dans les villes ce qui inquiète le plus Thiers, ce sont les prévisions d’un succès électoral d’Ollivier grâce à une percée dans les campagnes, pourtant réputée conservatrices.
Thiers se décide donc à jouer sa dernière carte et à faire un vaste tour de France en vue de défendre sa politique et son programme, de plus en plus conservateur, principalement dans les campagnes, les villes étant soit Républicaines, soit gagnés au programme progressiste et démocratique d’Ollivier, qui prévoit, entre autre, l’école gratuite et obligatoire, au grand dam des Républicains qui prévoient la même chose. Cependant, pour ne pas froisser l’électorat de centre-droit, et, surtout, l’Empereur, cette école ne sera pas laïque dans ses programmes (mais les professeurs seront eux, des laïcs) au contraire de ce que les Républicains ont écrits dans leur programme. Ainsi, dans les écoles de confession catholiques seront prévus des cours de morale chrétienne. De même dans les écoles de confession juive seront prévus des cours de morale hébraïque. Ainsi, non seulement le système éducatif qu’avait mis en place Victor Duruy sera remis en place, mais les réformes prévues seront encore plus audacieuses sans pour autant aller jusqu’à la révolution laïque envisagée par Gambetta et Ferry.
Au final, la tournée électoral de Thiers n’aura pas servi à éviter la saignée des voix en faveur des Républicains et, surtout, de l’Union démocratique d’Emile Ollivier qui remporte les élections, sans, toutefois, obtenir la majorité absolue, du fait que le système électoral soit basé sur le scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Une entente avec les Républicains étant exclue, c’est un cabinet de coalition entre le centre-gauche d’Ollivier, qui redevient chef du gouvernement, et le centre-droit qui dirige le pays sous la direction de l’Empereur, qui, comme le diront certains, commence enfin son règne. Notons que Thiers refuse de participer au gouvernement malgré l’offre d’Ollivier dans ce sens.
Une petite révolution s'est produite pendant ces élections. En effet, un femme, Louise Michel, a tenté de se présenter mais a vu sa candidature rejetée car les Femmes n'ont pas le droit d'être élues.
Peu de temps après la nomination d'Ollivier à la tête du gouvernement, une entrevue à lieu entre lui et l'Empereur au château de Versailles, résidence impériale.
« Sire, Thiers est parti, dorénavant vous régnez ! » Dit Ollivier
« Certes, je règne » répond l'Empereur « Mais je ne gouverne pas ! C'est vous qui gouvernez en réalité ! »
Ollivier est étonné par cette réaction. Il décide alors d'en savoir plus.
« Sire, cette séparation des pouvoirs est normale non seulement dans toute monarchie constitutionnelle mais aussi, en vertu de la Constitution de l'Empire. »
« Constitution que les Libéraux puis Thiers ont imposé d'abord à mon père puis à moi-même ! »
Ollivier pâlit. Le jeune Empereur ne ressemble pas vraiment à son père, du moins dans ses idées politiques.
« Comme le dirait votre père, s'il était parmi nous, l'édifice a été couronné. Certes d'une façon disons… peu loyale par Thiers mais l'essentiel est fait, la France est l'égale de l'Angleterre et vous êtes son Empereur, Napoléon IV ! »
« Si vous le dîtes, Ollivier… » Répond Napoléon IV. Puis celui-ci se radoucit et déclare « Nous travaillerons main dans la main. Je serai le garant de la Constitution, vous, vous l'appliquerez ! »
Ollivier sourit. Le jeune enfant qu'il a connu n'ait pas désormais le Dictateur qu'il a instant craint.
Le chef du gouvernement a raison d’être prévoyant car, Bismarck, craignant le redressement de la France, qu’il juge trop rapide, prépare une « guerre préventive » contre son ennemie.
Mais c’est alors que le Tsar, qui avait soutenu la Prusse en 1870, se déclare opposé à cette nouvelle guerre et fait suffisamment pression sur Bismarck pour que le Chancelier de fer abandonne ses projets de guerre.
On peut voir là les premières esquisses du rapprochement ultérieur Franco-Russe.
En parallèle, Napoléon IV veut se marier et lors d’un voyage diplomatique à Londres, en 1873, le premier après sa majorité et la crise diplomatique avec le Reich, celui-ci tombe sous le charme de la benjamine de la Reine Victoria, la princesse Béatrice, qui n’est pas non plus insensible à son charme. Les fiançailles sont rapidement officialisées.
La France a, d’ailleurs, au-delà de l’amour mutuel que se porte le couple, besoin d’alliés autre que l’Italie pour faire face à l’Allemagne. Pour une fois d’accord, l’Empereur et le chef du gouvernement décident d’un commun accord d’envoyer des négociateurs à Saint-Pétersbourg afin de « tâter » le terrain mais pour l’instant, malgré l’aide du Tsar pour empêcher une guerre contre l’Allemagne, celui-ci reste un proche ami du Reich allemand.
Quelques mois plus tard, Napoléon IV Bonaparte se marrie. Béatrice de Saxe Cobourg Gotha devient impératrice des Français. Bientôt naîtra l'héritier du trône, Charles Napoléon Bonaparte.
Quelques temps après, Napoléon IV se rend à Rome où il rend visite à son allié et ami, le Roi Victor-Emmanuel II. Cependant, il se rend également au Vatican où il rencontre le Pape. Cette visite papale choque les Républicains qui dénoncent la collusion entre l'Empire et la Réaction ! A ces accusations, Thiers répond lors d'un discours au Corps législatif que la France est et restera concordataire. Qu'elle protège par conséquent les Français pratiquant les religions minoritaires (Protestants et Juifs en ce qui concerne la Métropole) et leur offre le libre exercice de leur culte mais que la France entretenant des relations diplomatiques avec la Papauté, l'Empereur des Français peut donc effectuer des visites officielles auprès du Saint-Siège et même voir le Pape en tant que fidèle catholique, Thiers soulignant que le Catholicisme est la religion de la majorité des Français. Inutile de dire que plus on allait vers la Droite du Corps législatif, plus cette réponse fut applaudie chaudement.
Par ailleurs, malgré la fin décrétée des grandes expéditions outre-mers, le gouvernement Thiers décide de réagir par la force, pour des raisons de prestige, à l'attaque par les Annamites en 1873 d'une expédition française sur le Fleuve rouge. D'importants renforts de marine sont envoyés à Saïgon et on entreprend la conquête systématique de l'Empire d'Annam. Les Annamites résistent héroïquement, soutenus par les Pavillons noirs chinois et, bientôt, l'armée de l'Empire du milieu qui veut défendre son « vassal » théorique. La Marine impériale intervient, écrase son homologue chinoise, dépassée technologiquement, et peut mener une série d'opérations amphibies sur les îles d'Hainan et de Formose. Le jeune Napoléon IV est enthousiasmé par les récits de victoire des armées françaises en Asie même s'il est de plus en plus conscient qu'il faut plutôt concentrer les moyens français en Europe contre l'Allemagne.
Néanmoins, la Chine est suffisamment puissante pour défendre le cœur de son territoire et ne perdre la guerre qu'à la marge (En Annam, dans les îles de Formose et Hainan) tandis qu'il faut tout le courage des Marsouins pour repousser la contre-offensive chinoise à Lang-Son.
Au traité de paix de Tsien-Tsin, la Chine reconnaît le protectorat français sur ce qui reste de l'Empire d'Annam (hors Cochinchine donc qui reste une colonie), tandis que la France renonce à annexer Formose et l'île de Hainan pour ne pas déplaire au Royaume-uni. Le traité contraint également la Chine à s'ouvrir un peu plus au commerce international. De plus, exigence impériale, la France est reconnue protectrice des Catholiques chinois.
Cette défaite sera une goutte de plus dans le vase de la colère du peuple chinois face aux humiliations que lui imposent les étrangers.
2 ans plus tard, en 1875, se tiennent les élections législatives en vue de renouveler le Corps législatifs de l’Empire français. Les 2 favoris sont l’Union libérale de Thiers et l’Union démocratique d’Ollivier. Les 2 autres forces qui comptent en France, même si elles n’ont aucune chance d’accéder au pouvoir, sont l’Union conservatrice des Bonapartistes autoritaires et l’Union républicaine.
Bien que les services de renseignements prévoient un léger renforcement de la domination de l’Union républicaine dans les villes ce qui inquiète le plus Thiers, ce sont les prévisions d’un succès électoral d’Ollivier grâce à une percée dans les campagnes, pourtant réputée conservatrices.
Thiers se décide donc à jouer sa dernière carte et à faire un vaste tour de France en vue de défendre sa politique et son programme, de plus en plus conservateur, principalement dans les campagnes, les villes étant soit Républicaines, soit gagnés au programme progressiste et démocratique d’Ollivier, qui prévoit, entre autre, l’école gratuite et obligatoire, au grand dam des Républicains qui prévoient la même chose. Cependant, pour ne pas froisser l’électorat de centre-droit, et, surtout, l’Empereur, cette école ne sera pas laïque dans ses programmes (mais les professeurs seront eux, des laïcs) au contraire de ce que les Républicains ont écrits dans leur programme. Ainsi, dans les écoles de confession catholiques seront prévus des cours de morale chrétienne. De même dans les écoles de confession juive seront prévus des cours de morale hébraïque. Ainsi, non seulement le système éducatif qu’avait mis en place Victor Duruy sera remis en place, mais les réformes prévues seront encore plus audacieuses sans pour autant aller jusqu’à la révolution laïque envisagée par Gambetta et Ferry.
Au final, la tournée électoral de Thiers n’aura pas servi à éviter la saignée des voix en faveur des Républicains et, surtout, de l’Union démocratique d’Emile Ollivier qui remporte les élections, sans, toutefois, obtenir la majorité absolue, du fait que le système électoral soit basé sur le scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Une entente avec les Républicains étant exclue, c’est un cabinet de coalition entre le centre-gauche d’Ollivier, qui redevient chef du gouvernement, et le centre-droit qui dirige le pays sous la direction de l’Empereur, qui, comme le diront certains, commence enfin son règne. Notons que Thiers refuse de participer au gouvernement malgré l’offre d’Ollivier dans ce sens.
Une petite révolution s'est produite pendant ces élections. En effet, un femme, Louise Michel, a tenté de se présenter mais a vu sa candidature rejetée car les Femmes n'ont pas le droit d'être élues.
Peu de temps après la nomination d'Ollivier à la tête du gouvernement, une entrevue à lieu entre lui et l'Empereur au château de Versailles, résidence impériale.
« Sire, Thiers est parti, dorénavant vous régnez ! » Dit Ollivier
« Certes, je règne » répond l'Empereur « Mais je ne gouverne pas ! C'est vous qui gouvernez en réalité ! »
Ollivier est étonné par cette réaction. Il décide alors d'en savoir plus.
« Sire, cette séparation des pouvoirs est normale non seulement dans toute monarchie constitutionnelle mais aussi, en vertu de la Constitution de l'Empire. »
« Constitution que les Libéraux puis Thiers ont imposé d'abord à mon père puis à moi-même ! »
Ollivier pâlit. Le jeune Empereur ne ressemble pas vraiment à son père, du moins dans ses idées politiques.
« Comme le dirait votre père, s'il était parmi nous, l'édifice a été couronné. Certes d'une façon disons… peu loyale par Thiers mais l'essentiel est fait, la France est l'égale de l'Angleterre et vous êtes son Empereur, Napoléon IV ! »
« Si vous le dîtes, Ollivier… » Répond Napoléon IV. Puis celui-ci se radoucit et déclare « Nous travaillerons main dans la main. Je serai le garant de la Constitution, vous, vous l'appliquerez ! »
Ollivier sourit. Le jeune enfant qu'il a connu n'ait pas désormais le Dictateur qu'il a instant craint.
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1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
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Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
Toujours aussi intéressant.
Tu compte étendre ta TL sur combien de temps?
Tu compte étendre ta TL sur combien de temps?
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« Ce n’est que devant l’épreuve, la vraie, celle qui met en jeu l’existence même, que les hommes cessent de se mentir et révèlent vraiment ce qu’ils sont. »
Alexandre Lang.
Au Bord de l'Abîme et au-delà
Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
Ton Uchronie est vraiment sympas !
La France a un empire colonial en Afrique?
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Jolou- Messages : 636
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Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
Merci à tous pour vos encouragements !
Pour la durée de la TL, je compte m'arrêter à la fin de l'équivalent de la Grande Guerre car après, on rentre dans l'inconnu.
Pour l'Empire colonial, la réponse va venir car elle est déjà écrite. Tout ce que je peux dire, c'est qu'il y aura des différences
Pour la durée de la TL, je compte m'arrêter à la fin de l'équivalent de la Grande Guerre car après, on rentre dans l'inconnu.
Pour l'Empire colonial, la réponse va venir car elle est déjà écrite. Tout ce que je peux dire, c'est qu'il y aura des différences
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Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
La suite !
1875 : Napoléon III est décédé d'épuisement au château de Versailles, résidence impériale. Soucieux d'éviter des débordements lors du transfèrement de la dépouille aux Invalides, une fois la dépouille entrée dans l'ancienne capitale, Paris, où l'ex-Empereur doit reposer aux côtés de son illustre oncle, le gouvernement Ollivier a décidé d'organiser le transfèrement de la dépouille de nuit et dans l'intimité. Ce n'est qu'une fois aux Invalides, soigneusement protégé par la troupe, que l'Empereur Napoléon IV, l'impératrice Béatrice, sa mère Eugénie, le chef du gouvernement Émile Ollivier, les membres du cabinet impérial ainsi que les principaux dignitaires de l'Empire dont tous les Maréchaux, rendent hommage à l'ex-Empereur décédé.
-------------------------
Émile Ollivier était donc de nouveau le chef du gouvernement impérial. Malheureusement, celui-ci ne put entièrement appliquer son programme libéral et progressiste du fait qu’il ne pouvait gouverner qu’avec l’appui de l’Union libérale, qui était un parti conservateur comme son nom ne l’indiquait pas. Néanmoins, Ollivier parvînt à convaincre une partie des membres du parti de Thiers de voter ses réformes en leur expliquant que refuser de les appliquer provoquerait la colère des électeurs qui risqueraient ensuite de se tourner vers les Républicains.
Ainsi, c’est à une large majorité qu’est votée en Décembre 1875 la réforme prévoyant de rendre l’école gratuite et obligatoire en France.
Le Corps législatif débattu ensuite de l’opportunité de faire adopter une nouvelle réforme annulant la loi Le Chapelier de 1791 qui, on le sait, interdisait les coalitions en France. En effet, Ollivier était favorable à la cause ouvrière, bien que ses derniers soient largement Républicains et il souhaitait qu’un équivalent des syndicats soit autorisé en France. Néanmoins, le projet de loi gouvernemental prévoyait un retour des « Coalitions » et non l’autorisation de Syndicats pour ne pas effrayer l’Union libérale et les membres les plus conservateurs de l’Union démocratique.
Cependant, l’attention du Corps législatif allait être détournée des affaires sociales par les graves événements qui se déroulaient dans les Balkans.
En effet, la première grave crise internationale à laquelle doit faire face le cabinet Ollivier et Napoléon IV majeur commence en 1876 dans les Balkans. En effet, les populations chrétiennes, notamment les Bulgares, de cette région ont décidés de se soulever contre le gouvernement des Ottomans. Constantinople réagit avec une extrême violence à ces soulèvements en massacrant des milliers de personnes en Bulgarie. L’Europe s’émeut et pour une fois, Victor Hugo, l’exilé, et l’Empereur, sont d’accord pour condamner ces massacres. La Russie, qui se veut la protectrice des populations orthodoxes de l’Empire turc proteste mais se montre opposée à la mission à Belgrade du général Tchernaiev qui prend de son propre chef le commandement de l’armée serbe contre les Turcs mais se fait rapidement battre par les armées de la Porte.
En Décembre, commence une conférence à Constantinople sur la question à laquelle participe l’Empire ottoman bien sûr mais aussi sa protectrice, la Grande-Bretagne, la Russie et l’Autriche-Hongrie. Ces deux dernières réclament l’autonomie des territoires chrétiens de l’Empire turc mais les Ottomans tiennent bons, soutenus par l’Angleterre et s’octroient même une constitution qui affirme l’indivisibilité de l’Empire.
La guerre apparaît alors inévitable. L’Empire français, dont le souverain refuse, contrairement à son père, d’aider les Turcs contre les Russes, reste neutre et soutient même secrètement, afin de ne pas irriter Londres et de se rapprocher de l’Empire des Tsars, la Russie via des propos d’encouragement.
Le Tsar Alexandre II organise sa coalition à laquelle se joint la Roumanie, encore officiellement divisée en 2 principautés (Moldavie et Valachie) vassales de la Porte, la Serbie et le Monténégro, au statut similaire mais pas la Grèce, suite aux pressions exercées par Londres. En parallèle, il obtient la neutralité bienveillante de François-Joseph contre la promesse que la Double-Monarchie recevra la Bosnie et l’Herzégovine.
La débâcle ottomane est totale et en moins d’un an, les Russes sont aux portes de Constantinople. Le Tsar peut alors imposer aux Turcs le Traité de San Stefano qui crée une Grande Bulgarie ayant un accès à la mer Égée et qui devient une principauté vassale de la Porte.
En parallèle, la Roumanie obtient sa complète indépendance, tout comme la Serbie et le Monténégro. Cependant, la Roumanie, si elle obtient la Dobroudja avec le delta du Danube, perd, au profit de la Russie, le sud de la Bessarabie et la ville d’Ismail, perdu par la Russie à l’issue de la guerre de Crimée. Le Monténégro est mécontent car il n’obtient pas de débouché sur la mer, suite aux pressions austro-hongroises, tandis que la Serbie proteste car elle n’a reçu que peu des territoires peuplés de Serbes.
La Russie, elle, obtient, en plus du sud de la Bessarabie, des gains territoriaux dans le Caucase.
Ce traité mécontente donc à peu près tout le monde, sauf la Russie et les Bulgares, bien évidemment. Le Royaume-Uni, qui avait déjà envoyé une flotte pour protéger Constantinople des Russes, s’oppose au traité dit de San Stefano tout comme l’Autriche-Hongrie, qui est furieuse de ne pas avoir reçu la Bosnie et l’Herzégovine.
Bismarck, soucieux de préserver une paix européenne favorable à la prédominance allemande sur le vieux continent, fait alors convoquer une nouvelle conférence de paix à Berlin, où il invite les principales puissances européennes, dont l’Empire français.
Un nouvel accord est signé le 14 juillet 1878, mettant fin au projet de Grande-Bulgarie. Celle-ci est coupée en deux : au nord, elle devient la principauté autonome de Bulgarie avec Sofia comme capitale ; au sud, la Roumélie orientale, semi-autonome, reste une province de la Turquie. La Thrace et la Macédoine reviennent dans le giron ottoman.
La Russie et la Roumanie gardent à peu près leurs gains territoriaux acquis à San Stefano, sauf dans le Caucase où Bajazet est rendue à la Turquie. La Serbie voit son territoire agrandi. Le Monténégro obtient moins qu'à San Stefano mais acquiert son débouché sur la mer.
Clause importante, l'Autriche-Hongrie met la main sur la Bosnie-Herzégovine, qui, bien que restant une province ottomane, est occupée militairement par les armées de la Double-Monarchie, et sur le Sandjak de Novipazar, une enclave située entre la Serbie et le Monténégro. Cette prise de possession sera une source de conflits grandissante avec la Serbie.
NOTE : Bon là je ne me suis pas embêté, j'ai repris Wikipédia en le modifiant un peu
Plusieurs autres clauses accroissent notablement l'influence des puissances occidentales dans l'Empire ottoman :
Chypre est cédée à l'Empire britannique ;
le Royaume-Uni devient le protecteur officiel des juifs de l'Empire ottoman ;
la France devient la protectrice officielle des chrétiens maronites et catholiques de l'Empire ottoman ;
l'Italie devient la protectrice officielle des chrétiens et des juifs de Tunisie et de Tripolitaine
la France peut occuper la Tunisie mais le gouvernement impérial obtient que l'Italie puisse occuper de son côté la Tripolitaine et la Cyrénaïque tandis que Versailles offre des avantages divers aux citoyens italiens résidents en Tunisie ainsi que des droits de mouillage à la Flotte italienne dans les ports tunisiens, en vertu de l'Alliance militaire entre les deux pays. Napoléon IV déjoue donc les manœuvres de Bismarck qui voulait que la France et l’Italie se disputent au sujet de l’occupation de la Tunisie ;
l’Égypte devient complètement et officiellement indépendante, suite à une demande de la France.
Les opinions russes et bulgares seront outrées par les clauses de ce nouveau traité. L'opinion russe y voit une trahison de l'Allemagne, qu'elle tient pour responsable du recul de la Russie dans la région. Il s'ensuivra un relâchement des liens germano-russes dans les années suivantes. L'opinion bulgare y voit un « coup de poignard dans le dos » de la part de l'Occident mais tient surtout pour responsable la Grande-Bretagne, perçue comme la protectrice de l'Empire ottoman.
Entre temps, Émile Ollivier avait été renversé du fait de ses réformes par trop audacieuses pour un Corps législatif en retard par rapport aux aspirations du pays.
La même année, est signé le Pacte de Zanjón qui met fin à la guerre d'indépendance cubaine et octroie l'autonomie à l'île tandis qu'est (enfin) enclenché le processus d'abolition de l'Esclavage dans l'Empire espagnol. En 1883, le roi Alfonso XII fait voter par les Cortès une loi transformant les Philippines ainsi que Porto Rico en Provinces espagnoles ayant des représentants à Madrid. Napoléon IV fut en partie derrière cette loi, proche de celle en vigueur pour l'Algérie.
1875 : Napoléon III est décédé d'épuisement au château de Versailles, résidence impériale. Soucieux d'éviter des débordements lors du transfèrement de la dépouille aux Invalides, une fois la dépouille entrée dans l'ancienne capitale, Paris, où l'ex-Empereur doit reposer aux côtés de son illustre oncle, le gouvernement Ollivier a décidé d'organiser le transfèrement de la dépouille de nuit et dans l'intimité. Ce n'est qu'une fois aux Invalides, soigneusement protégé par la troupe, que l'Empereur Napoléon IV, l'impératrice Béatrice, sa mère Eugénie, le chef du gouvernement Émile Ollivier, les membres du cabinet impérial ainsi que les principaux dignitaires de l'Empire dont tous les Maréchaux, rendent hommage à l'ex-Empereur décédé.
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Émile Ollivier était donc de nouveau le chef du gouvernement impérial. Malheureusement, celui-ci ne put entièrement appliquer son programme libéral et progressiste du fait qu’il ne pouvait gouverner qu’avec l’appui de l’Union libérale, qui était un parti conservateur comme son nom ne l’indiquait pas. Néanmoins, Ollivier parvînt à convaincre une partie des membres du parti de Thiers de voter ses réformes en leur expliquant que refuser de les appliquer provoquerait la colère des électeurs qui risqueraient ensuite de se tourner vers les Républicains.
Ainsi, c’est à une large majorité qu’est votée en Décembre 1875 la réforme prévoyant de rendre l’école gratuite et obligatoire en France.
Le Corps législatif débattu ensuite de l’opportunité de faire adopter une nouvelle réforme annulant la loi Le Chapelier de 1791 qui, on le sait, interdisait les coalitions en France. En effet, Ollivier était favorable à la cause ouvrière, bien que ses derniers soient largement Républicains et il souhaitait qu’un équivalent des syndicats soit autorisé en France. Néanmoins, le projet de loi gouvernemental prévoyait un retour des « Coalitions » et non l’autorisation de Syndicats pour ne pas effrayer l’Union libérale et les membres les plus conservateurs de l’Union démocratique.
Cependant, l’attention du Corps législatif allait être détournée des affaires sociales par les graves événements qui se déroulaient dans les Balkans.
En effet, la première grave crise internationale à laquelle doit faire face le cabinet Ollivier et Napoléon IV majeur commence en 1876 dans les Balkans. En effet, les populations chrétiennes, notamment les Bulgares, de cette région ont décidés de se soulever contre le gouvernement des Ottomans. Constantinople réagit avec une extrême violence à ces soulèvements en massacrant des milliers de personnes en Bulgarie. L’Europe s’émeut et pour une fois, Victor Hugo, l’exilé, et l’Empereur, sont d’accord pour condamner ces massacres. La Russie, qui se veut la protectrice des populations orthodoxes de l’Empire turc proteste mais se montre opposée à la mission à Belgrade du général Tchernaiev qui prend de son propre chef le commandement de l’armée serbe contre les Turcs mais se fait rapidement battre par les armées de la Porte.
En Décembre, commence une conférence à Constantinople sur la question à laquelle participe l’Empire ottoman bien sûr mais aussi sa protectrice, la Grande-Bretagne, la Russie et l’Autriche-Hongrie. Ces deux dernières réclament l’autonomie des territoires chrétiens de l’Empire turc mais les Ottomans tiennent bons, soutenus par l’Angleterre et s’octroient même une constitution qui affirme l’indivisibilité de l’Empire.
La guerre apparaît alors inévitable. L’Empire français, dont le souverain refuse, contrairement à son père, d’aider les Turcs contre les Russes, reste neutre et soutient même secrètement, afin de ne pas irriter Londres et de se rapprocher de l’Empire des Tsars, la Russie via des propos d’encouragement.
Le Tsar Alexandre II organise sa coalition à laquelle se joint la Roumanie, encore officiellement divisée en 2 principautés (Moldavie et Valachie) vassales de la Porte, la Serbie et le Monténégro, au statut similaire mais pas la Grèce, suite aux pressions exercées par Londres. En parallèle, il obtient la neutralité bienveillante de François-Joseph contre la promesse que la Double-Monarchie recevra la Bosnie et l’Herzégovine.
La débâcle ottomane est totale et en moins d’un an, les Russes sont aux portes de Constantinople. Le Tsar peut alors imposer aux Turcs le Traité de San Stefano qui crée une Grande Bulgarie ayant un accès à la mer Égée et qui devient une principauté vassale de la Porte.
En parallèle, la Roumanie obtient sa complète indépendance, tout comme la Serbie et le Monténégro. Cependant, la Roumanie, si elle obtient la Dobroudja avec le delta du Danube, perd, au profit de la Russie, le sud de la Bessarabie et la ville d’Ismail, perdu par la Russie à l’issue de la guerre de Crimée. Le Monténégro est mécontent car il n’obtient pas de débouché sur la mer, suite aux pressions austro-hongroises, tandis que la Serbie proteste car elle n’a reçu que peu des territoires peuplés de Serbes.
La Russie, elle, obtient, en plus du sud de la Bessarabie, des gains territoriaux dans le Caucase.
Ce traité mécontente donc à peu près tout le monde, sauf la Russie et les Bulgares, bien évidemment. Le Royaume-Uni, qui avait déjà envoyé une flotte pour protéger Constantinople des Russes, s’oppose au traité dit de San Stefano tout comme l’Autriche-Hongrie, qui est furieuse de ne pas avoir reçu la Bosnie et l’Herzégovine.
Bismarck, soucieux de préserver une paix européenne favorable à la prédominance allemande sur le vieux continent, fait alors convoquer une nouvelle conférence de paix à Berlin, où il invite les principales puissances européennes, dont l’Empire français.
Un nouvel accord est signé le 14 juillet 1878, mettant fin au projet de Grande-Bulgarie. Celle-ci est coupée en deux : au nord, elle devient la principauté autonome de Bulgarie avec Sofia comme capitale ; au sud, la Roumélie orientale, semi-autonome, reste une province de la Turquie. La Thrace et la Macédoine reviennent dans le giron ottoman.
La Russie et la Roumanie gardent à peu près leurs gains territoriaux acquis à San Stefano, sauf dans le Caucase où Bajazet est rendue à la Turquie. La Serbie voit son territoire agrandi. Le Monténégro obtient moins qu'à San Stefano mais acquiert son débouché sur la mer.
Clause importante, l'Autriche-Hongrie met la main sur la Bosnie-Herzégovine, qui, bien que restant une province ottomane, est occupée militairement par les armées de la Double-Monarchie, et sur le Sandjak de Novipazar, une enclave située entre la Serbie et le Monténégro. Cette prise de possession sera une source de conflits grandissante avec la Serbie.
NOTE : Bon là je ne me suis pas embêté, j'ai repris Wikipédia en le modifiant un peu
Plusieurs autres clauses accroissent notablement l'influence des puissances occidentales dans l'Empire ottoman :
Chypre est cédée à l'Empire britannique ;
le Royaume-Uni devient le protecteur officiel des juifs de l'Empire ottoman ;
la France devient la protectrice officielle des chrétiens maronites et catholiques de l'Empire ottoman ;
l'Italie devient la protectrice officielle des chrétiens et des juifs de Tunisie et de Tripolitaine
la France peut occuper la Tunisie mais le gouvernement impérial obtient que l'Italie puisse occuper de son côté la Tripolitaine et la Cyrénaïque tandis que Versailles offre des avantages divers aux citoyens italiens résidents en Tunisie ainsi que des droits de mouillage à la Flotte italienne dans les ports tunisiens, en vertu de l'Alliance militaire entre les deux pays. Napoléon IV déjoue donc les manœuvres de Bismarck qui voulait que la France et l’Italie se disputent au sujet de l’occupation de la Tunisie ;
l’Égypte devient complètement et officiellement indépendante, suite à une demande de la France.
Les opinions russes et bulgares seront outrées par les clauses de ce nouveau traité. L'opinion russe y voit une trahison de l'Allemagne, qu'elle tient pour responsable du recul de la Russie dans la région. Il s'ensuivra un relâchement des liens germano-russes dans les années suivantes. L'opinion bulgare y voit un « coup de poignard dans le dos » de la part de l'Occident mais tient surtout pour responsable la Grande-Bretagne, perçue comme la protectrice de l'Empire ottoman.
Entre temps, Émile Ollivier avait été renversé du fait de ses réformes par trop audacieuses pour un Corps législatif en retard par rapport aux aspirations du pays.
La même année, est signé le Pacte de Zanjón qui met fin à la guerre d'indépendance cubaine et octroie l'autonomie à l'île tandis qu'est (enfin) enclenché le processus d'abolition de l'Esclavage dans l'Empire espagnol. En 1883, le roi Alfonso XII fait voter par les Cortès une loi transformant les Philippines ainsi que Porto Rico en Provinces espagnoles ayant des représentants à Madrid. Napoléon IV fut en partie derrière cette loi, proche de celle en vigueur pour l'Algérie.
LFC/Emile Ollivier- Messages : 2705
Date d'inscription : 26/03/2016
Age : 35
Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
"Les horreurs bulgares". Lorsque Haddock jure "Bachi-bouzouk" cela fait rire sans que l'on sache ce que ce mot veut dire... il s'agit du nom d'un corps auxiliaire de l'armée ottomane de l'époque qui se rendit célèbre par ses exactions....
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Le champ de bataille ne fait que révéler à l'homme sa folie et son désespoir, et la victoire n'est jamais que l'illusion des philosophes et des sots. William Faulkner
Anaxagore- Messages : 2228
Date d'inscription : 18/10/2015
Age : 50
Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
Anaxagore,
Je ne savais pas que c'est ce Corps de l'Armée ottomane qui était responsable de ces massacres.
Merci pour l'information
Je ne savais pas que c'est ce Corps de l'Armée ottomane qui était responsable de ces massacres.
Merci pour l'information
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LFC/Emile Ollivier- Messages : 2705
Date d'inscription : 26/03/2016
Age : 35
Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
Techniquement, la France était déjà la protectrice des Catholiques et des Maronites. Ce privilège provient des Capitulations signées au 16e siècle entre Soliman et François Ier.
C'est d'ailleurs en parti pour avoir le même privilège avec les Orthodoxes que Nicolas Ier a engagé la Russie dans la guerre de Crimée. Ces capitulations serviront aussi de prétexte à l'intervention française au Liban en 1860.
C'est d'ailleurs en parti pour avoir le même privilège avec les Orthodoxes que Nicolas Ier a engagé la Russie dans la guerre de Crimée. Ces capitulations serviront aussi de prétexte à l'intervention française au Liban en 1860.
galileo- Messages : 13
Date d'inscription : 15/05/2016
Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
Peut-être que le traité de 1878 mentionne cette protection même si elle existait déjà par soucis de ménager les susceptibilités françaises.
J'avoue qu'ici je me suis surtout basé sur Wikipédia et mes connaissances personnelles.
Cette uchronie est ce que l'on pourrait appeler une "Bêta", toujours sujette à modifications Donc je peux amender ce chapitre pour tenir compte de vos remarques.
Je vous remercie en tout cas de l'intérêt porté à mon récit.
J'avoue qu'ici je me suis surtout basé sur Wikipédia et mes connaissances personnelles.
Cette uchronie est ce que l'on pourrait appeler une "Bêta", toujours sujette à modifications Donc je peux amender ce chapitre pour tenir compte de vos remarques.
Je vous remercie en tout cas de l'intérêt porté à mon récit.
LFC/Emile Ollivier- Messages : 2705
Date d'inscription : 26/03/2016
Age : 35
Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
L’Égypte était certes devenue un État pleinement et officiellement indépendant depuis le Traité de Berlin de 1878 grâce à l’action de l’Empire français, mais ce pays était bien trop important aux yeux de l’Empire britannique, car situé sur un axe stratégique conduisant à l’Empire des Indes depuis l’ouverture du canal de Suez en 1869, pour pouvoir rester longtemps en dehors de la mainmise anglaise. En effet, les Anglais connaissaient l’influence qu’avait la France auprès de celui qui se faisait désormais appeler le Sultan d’Égypte et ils désiraient par-dessus tout la supplanter. Dans les années 1870, la politique modernisatrice acharnée menée par Ismaïl Pacha avec le soutien des banques françaises conduisit constamment le pays au bord de la banqueroute, mais à chaque fois, le gouvernement français, soucieux de maintenir son influence dans le pays, épongeait les dettes du gouvernement égyptien. Dans le domaine militaire, bien qu’il eut conquis le Darfour en 1874, il subit plusieurs désastres en Abyssinie face aux armées éthiopiennes ce qui aggrave encore plus la situation économique de son pays. Eugène Eschassériaux (Union libérale) (Thiers, pressenti, est mort entre temps), nouveau chef du gouvernement français, après un nouveau remaniement ministériel, connaît les ambitions anglaises sur le pays et, à la recherche de moyens de renforcer les liens Franco-britanniques, décide de proposer à Londres un « Gentlemen’s Agreement » sur l’Égypte avec l’établissement d’un condominium Franco-britannique sur le pays et l’installation de garnisons des deux pays dans les principales villes du pays et pour protéger le canal de Suez. L’Empire britannique et son premier ministre, Benjamin Disraeli, acceptent et un ultimatum est envoyé au Sultan Ismaïl qui capitule et abdique en faveur de son fils, Tawfiq. Cependant, un révolte nationaliste éclate à l’annonce de l’occupation du pays par les Franco-britanniques et l’armée se range du côté des insurgés ce qui contraint Londres et Versailles à devoir mettre en place une véritable expédition militaire pour pouvoir occuper l’Égypte. Néanmoins, l’armée égyptienne est rapidement débordée par les alliés Français et Anglais.
C’est alors qu’au Soudan, territoire égyptien depuis les conquêtes de Mehemet Ali, éclate un soulèvement indépendantiste mené par celui qui se fait appelé le « Mahdi ». Les garnisons égyptiennes sur place sont massacrées ou se rallient aux insurgés. Les commandants français et anglais de l’expédition qui a occupée l’Égypte décident de mater l’insurrection par la force. Les forces du Mahdi sont écrasées sous le nombre et des garnisons françaises et britanniques s’installent dans tout le Soudan. Ainsi, des garnisons françaises sont stationnées à la frontière avec l’Abyssinie, ce qui aura d’importantes répercussions quelques années plus tard, lorsque l’Italie se lancera à l’assaut de l’Empire de Ménélik.
C’est alors qu’au Soudan, territoire égyptien depuis les conquêtes de Mehemet Ali, éclate un soulèvement indépendantiste mené par celui qui se fait appelé le « Mahdi ». Les garnisons égyptiennes sur place sont massacrées ou se rallient aux insurgés. Les commandants français et anglais de l’expédition qui a occupée l’Égypte décident de mater l’insurrection par la force. Les forces du Mahdi sont écrasées sous le nombre et des garnisons françaises et britanniques s’installent dans tout le Soudan. Ainsi, des garnisons françaises sont stationnées à la frontière avec l’Abyssinie, ce qui aura d’importantes répercussions quelques années plus tard, lorsque l’Italie se lancera à l’assaut de l’Empire de Ménélik.
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Date d'inscription : 26/03/2016
Age : 35
Re: La Retraite de Sedan (1870) (Abandonnée, voir Le Phénix impérial))
Eschassériaux, artisan de l'occupation conjointe de l’Égypte par les Français et les Britanniques n'aura pas tenu 6 mois à la tête du gouvernement. En effet, les 2 principaux camps de la chambre (L'Union libérale et l'Union démocratique) étant à peu près égaux en termes de nombre de députés, la défection de quelques députés a donc suffit a entraîné sa chute. Dans les années qui suivent, un grand nombre de cabinets se succèdent à la tête du gouvernement de l'Empire français, d'autant que les députés républicains (bien que leur nombre ait un peu baissé aux élections législatives de 1881) ont compris qu'ils pouvaient nuire à l'Empire en renforçant l'instabilité ministérielle en votant les motions de censure. Gambetta n’hésite d'ailleurs pas à déclarer que « La République, c'est la stabilité ! ». Cependant, l'Empire connaît le ralliement du Républicain Jules Grévy qui rejoint les rangs de l'Union démocratique.
Napoléon IV, monarque constitutionnel, est néanmoins mécontent de la situation politique du pays. En effet, après un petit temps de stabilité politique après les législatives de 1881, la valse ministérielle a finalement repris 2 ans plus tard. Pour y remédier, il réunit secrètement en 1883 un groupe de députés et sénateurs parmi les plus influents des 2 chambres (Sénat et Corps législatif). Il leur propose, comme nouveau chef du gouvernement, un homme admiré par tous les Français, ou presque.
François Achille Bazaine, Duc de Metz, celui que même Gambetta, le Républicain, admire pour avoir vaillamment défendu cette ville et refusé de capituler face aux armées allemandes jusqu'à la signature de l'armistice (en effet, il l'a appelé « Le glorieux Bazaine »).
C'est en civil que le Maréchal d'Empire se présente aux députés qui l'acclament quasi à l’unanimité à tel point que le Président du Corps législatif décide que ces acclamations font figure de votes. Napoléon IV désigne dans la foulée Bazaine, chef du gouvernement.
Dans son discours d'investiture, Bazaine, profondément attaché à l'Empire, promet à la fois de défendre l'Ordre, les principes du Concordat (et non pas la seule foi catholique) mais aussi la Liberté et la Constitution.
Bazaine forme un cabinet de coalition auquel se joignent les ultra conservateurs de l'Union conservatrice. Seuls les Républicains en sont exclus.
Napoléon IV reprend donc la main, vu que le chef du gouvernement lui est d'un dévouement sans bornes.
De plus, le personnel politique de l'Empire hésitait, au gré des changements gouvernementaux, entre une politique de conquête coloniale ou bien une politique donnant la priorité à la revanche sur l'Allemagne.
Dans ce débat, Bazaine, en accord avec l'Empereur, tranchera. Il fait voter une hausse des crédits militaires destinés à l'Armée de terre de Métropole. Les gouverneurs coloniaux devront continuer à étendre l'influence outre-mer de la France quasiment par leurs propres moyens, comme ils le font depuis 1870 (A l'exception notable des opérations en Égypte, en Tunisie et, bien évidemment, de la guerre contre la Chine). La France privilégie une politique de traités d'amitié plus ou moins assimilés à des traités de protectorat à l'annexion pure et simple de territoires ultra-marins. C'est ce qu'on appellera plus tard la Politique d'association.
Dans le même temps, on renforce la coopération avec la Perse pour aider le pays à se réformer politiquement et à se doter d'une armée moderne. On se rapproche également du Siam.
Gambetta fait déclencher par la Presse républicaine une violente campagne accusant le chef du gouvernement d'avoir abandonné le général Frossard lors de la bataille de Forbach et d'être ainsi, responsable de l'invasion d'une partie du territoire par les Allemands ! Mais pour la plupart des Français, Bazaine reste « L'inflexible » qui défendit Metz contre les Prussiens.
Entre temps, en 1881, fut signé le Traité Franco-Siamois. Le Siam évacue Luang Prabang, qui devient un Protectorat français tandis qu'en échange, la France soutiendra l'indépendance et la modernisation du Siam.
Napoléon IV, monarque constitutionnel, est néanmoins mécontent de la situation politique du pays. En effet, après un petit temps de stabilité politique après les législatives de 1881, la valse ministérielle a finalement repris 2 ans plus tard. Pour y remédier, il réunit secrètement en 1883 un groupe de députés et sénateurs parmi les plus influents des 2 chambres (Sénat et Corps législatif). Il leur propose, comme nouveau chef du gouvernement, un homme admiré par tous les Français, ou presque.
François Achille Bazaine, Duc de Metz, celui que même Gambetta, le Républicain, admire pour avoir vaillamment défendu cette ville et refusé de capituler face aux armées allemandes jusqu'à la signature de l'armistice (en effet, il l'a appelé « Le glorieux Bazaine »).
C'est en civil que le Maréchal d'Empire se présente aux députés qui l'acclament quasi à l’unanimité à tel point que le Président du Corps législatif décide que ces acclamations font figure de votes. Napoléon IV désigne dans la foulée Bazaine, chef du gouvernement.
Dans son discours d'investiture, Bazaine, profondément attaché à l'Empire, promet à la fois de défendre l'Ordre, les principes du Concordat (et non pas la seule foi catholique) mais aussi la Liberté et la Constitution.
Bazaine forme un cabinet de coalition auquel se joignent les ultra conservateurs de l'Union conservatrice. Seuls les Républicains en sont exclus.
Napoléon IV reprend donc la main, vu que le chef du gouvernement lui est d'un dévouement sans bornes.
De plus, le personnel politique de l'Empire hésitait, au gré des changements gouvernementaux, entre une politique de conquête coloniale ou bien une politique donnant la priorité à la revanche sur l'Allemagne.
Dans ce débat, Bazaine, en accord avec l'Empereur, tranchera. Il fait voter une hausse des crédits militaires destinés à l'Armée de terre de Métropole. Les gouverneurs coloniaux devront continuer à étendre l'influence outre-mer de la France quasiment par leurs propres moyens, comme ils le font depuis 1870 (A l'exception notable des opérations en Égypte, en Tunisie et, bien évidemment, de la guerre contre la Chine). La France privilégie une politique de traités d'amitié plus ou moins assimilés à des traités de protectorat à l'annexion pure et simple de territoires ultra-marins. C'est ce qu'on appellera plus tard la Politique d'association.
Dans le même temps, on renforce la coopération avec la Perse pour aider le pays à se réformer politiquement et à se doter d'une armée moderne. On se rapproche également du Siam.
Gambetta fait déclencher par la Presse républicaine une violente campagne accusant le chef du gouvernement d'avoir abandonné le général Frossard lors de la bataille de Forbach et d'être ainsi, responsable de l'invasion d'une partie du territoire par les Allemands ! Mais pour la plupart des Français, Bazaine reste « L'inflexible » qui défendit Metz contre les Prussiens.
Entre temps, en 1881, fut signé le Traité Franco-Siamois. Le Siam évacue Luang Prabang, qui devient un Protectorat français tandis qu'en échange, la France soutiendra l'indépendance et la modernisation du Siam.
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