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L'Empereur du romantisme et de la vapeur (1830-1889)

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L'Empereur du romantisme et de la vapeur (1830-1889) - Page 4 Empty Re: L'Empereur du romantisme et de la vapeur (1830-1889)

Message par DemetriosPoliorcète Sam 26 Oct - 19:43

Chapitre 13 – L’Empereur et la société française (1863-1874)

Transformations accélérées et conflits sociaux

Au milieu de la décennie 1860, il semble clair que les réformes des années précédentes ont porté leurs fruits : la France est un pays industrialisé, avec de grandes villes qui gagnent chaque année en population, une production de richesse qui augmente, une véritable classe ouvrière. Mais les réformes des bonapartistes socialistes, avec les règlementations sur le travail des enfants et des femmes et la mise en place d’une véritable inspection du travail, l’autorisation des syndicats et même le soutien à la création de l’Internationale ouvrière en 1862 ne semblent pas avoir suffi à « éteindre le paupérisme » et empêcher les conflits sociaux.

De fait, les grèves se multiplient, aidées sans doute par la perte d’influence des socialistes proudhoniens, qui refusaient radicalement cette méthode. Les mines du Nord et de Moselle sont ainsi le théâtre de heurts fréquents avec la troupe. Le milieu des artisans, compagnons et ouvriers parisiens et lyonnais est lui aussi prompt à se politiser et à s’enflammer, sur les questions économiques autant que sur des aspects plus politiques, comme le soutien à la Pologne.

Les premières centrales syndicales apparaissent, d’abord sur le modèle des Trade Union britanniques. En 1865, l’Union des Ouvriers Français rassemble surtout l’élite ouvrière qualifiée, ouvert au dialogue, tandis que d’autres mouvements plus radicaux apparaissent dans les années suivantes.

Mais, à côté des conflits, l’époque est aussi à la célébration des succès : la France est en passe de rattraper son retard sur le Royaume-Uni et la Belgique en matière de réseau ferré, les transformations de Paris se poursuivent et transforment la ville ; dans le quartier nouvellement rattache de Montmartre, le Monument aux soldats français, en style néogothique, surplombe désormais la butte. Marseille, œuvre d’un soin particulier des gouvernements depuis Louis-Napoléon, s’affirme comme une capitale de la Méditerranée.

Le jeu politique

La réforme électorale qui avait conduit à la mise en place du double collège avait peu transformé le paysage politique, marqué par une quadripartition entre libéraux-conservateurs, bonapartistes conservateurs, bonapartistes libéraux et royalistes, lesquels se renomment progressivement Parti catholique. Seul l’apparition marginale des démocrates-socialistes apportait une nouveauté.

Mais en 1864, les résultats des deux collèges diffèrent sensiblement : si les électeurs censitaires conservent la quadripartition, à l’exception d’un recul des bonapartistes de gauche après la chute de Louis-Napoléon, le second collège voit l’élection de 101 députés proches des démocrates-socialistes. Héritier de l’aile gauche des républicains de la décennie 1840, autour de Ledru-Rollin, de Louis Blanc ou de l’ouvrier Albert, cette mouvance avait patiemment cherché à s’implanter en dehors des grands centres urbains, s’implantant dans les campagnes, notamment alsaciennes et du massif central [1]. Ces résultats ne sont pas sans provoquer une panique dans les élites économiques et terriennes, en dépit du programme somme toute modéré des démocs-socs : suffrage universel intégral, généralisation des mutuelles, création d’ateliers nationaux pour fournir du travail aux chômeurs, crédits pour les agriculteurs.

Si les députés démocrates-socialistes sont trop peu nombreux pour imposer leurs idées dans l’hémicycle, ils mobilisent derrière eux une vaste campagne pour le suffrage universel intégral et la fin du double collège. Face à eux, les lignes politiques se recomposent : une partie des membres du Parti de la mesure sont prêts à se rapprocher des bonapartistes conservateurs et des catholiques, provoquant une scission en son sein. Les assemblées conservent dans tous les cas leur confiance dans le gouvernement de Drouyn de Lhuys.  Celui-ci, grand diplomate de carrière, se concentre sur les affaires étrangères, avec l’aide d’un fidèle placé au Quai d’Orsay, Prosper Bourée. Percevant bien la stratégie bismarckienne d’une expulsion de l’Autriche de l’espace allemand pour réaliser une solution petite-allemande dominée par la Prusse et son idéologie autoritaire. Il s’active donc pour contrer ces projets, avec un certain succès, et joue un rôle décisif dans la résolution pacifique de la seconde crise des duchés.

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Edouard Drouyn de Lhuys

Cependant, la montée des conflits sociaux pousse l’Empereur à désigner pour la présidence du conseil une personnalité plus axée sur les affaires intérieures, et pouvant incarner un consensus : Emile Ollivier, ancien républicain rallié, est ainsi convaincu de former un gouvernement avec des bonapartistes libéraux et d’anciens membres de l’aile gauche du Parti de la mesure. Si plusieurs conservateurs tentent de faire voter une adresse de défiance, la discipline d’une partie de la droite bonapartiste, qui se rallie aux choix de l’Empereur, permet de stabiliser assez vite la position de ce gouvernement.

Si la législature commencée en 1864 est marquée par une série de lois permettant un contrôle accru des syndicats et des facilités pour la répression des mouvements sociaux, en réaction aux succès électoraux socialistes. Cependant, on note aussi la progression de l’instruction primaire avec la figure de Victor Duruy, ancien proche de Louis-Napoléon, qui ouvre notamment l’instruction aux filles, et développe une école sécularisée, hors du contrôle de l’Eglise.

Peu à l’aise avec les conflits sociaux, l’Empereur se tient le plus souvent à l’écart des questions intérieures au cours de la décennie, laissant leur gestion aux chefs de gouvernement successifs, il s’intéresse de près à la réforme de l’armée, persuadé que des conflits d’ampleur sont à venir. La loi de 1866 établit définitivement une armée de conscription et modernise l’organisation de la mobilisation, pour éviter de se retrouver avec une frontière dégarnie ; d’autant que l’on ne peut plus compter avec certitude sur la pression russe… Paris est également dotée d’une nouvelle ceinture de forteresses, dite « enceinte Napoléon II ».

[1] OTL, les résultats des démocrates socialistes en 1849.
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Message par Collectionneur Dim 27 Oct - 7:06

Merci. [IMG] a mettre pour la photo de Edouard Drouyn de Lhuys
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Message par LFC/Emile Ollivier Dim 27 Oct - 7:47

Je l'ai fait pour dépanner Collectionneur Wink Ca sert d'être modérateur Smile
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Message par LFC/Emile Ollivier Dim 27 Oct - 7:51

Demetrios a écrit:"une solution petite-allemande dominée par la Prusse et son idéologie autoritaire."

Oui car IRL, si Bismarck voulait une Petite-Allemagne démocratique, il l'aurait eu de bonne grâce de la part de Napoléon III.

Je cite François Mitterrand LFC

« Il paraîtrait que l'Allemagne perd la guerre. Il me semble que c'est effectivement le cas. J'ai vu les images de ces flots de réfugiés pitoyables venus de Prusse et des provinces orientales du Reich. Jamais spectacle aussi beau ne fut offert à mes yeux. Vous allez me dire qu'il y a la Libération de Paris.

Certes, mais Paris, c'est notre liberté. La Prusse, c'est leur destruction, leur débâcle, leur écrasement ! Sedan, les deux Sedan, sont effectivement sur le point d'être vengés. Les cortèges de fuyards, des ces Prussiens hier si arrogants, aujourd'hui si pathétiques, est la plus belle revanche accordé à nos pious-pious de 1870, 1914 et 1940 ! La cruauté de Bismarck a donc trouvé ici sa punition, que dis-je, son juste châtiment ! L'Allemagne est au bord du gouffre. Poussons là ! »
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Message par LFC/Emile Ollivier Dim 27 Oct - 8:05

LFC/Emile Ollivier a écrit:Après la France peut récupérer Landau et la Bavière avoir une compensation.

Au fait Démétrios, pour la rectification de la frontière après la guerre Franco-Prussienne, as-tu réfléchi à cette possibilité ? Smile
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Message par DemetriosPoliorcète Dim 27 Oct - 8:38

Chapitre 14 – L’Allemagne s’enflamme

Rodolphe de Habsbourg, nouvel Empereur au cœur de l’Europe

Le 2 septembre 1872, l’Europe était sous le choc : François-Joseph d’Autriche, Empereur depuis 1848, était assassiné de quatre coups de revolver. Le tueur était un jeune nationaliste croate, voulant venger l’écrasement de la révolte advenue l’année précédente. En effet, craignant un nouveau transfert de pouvoir entre Vienne et Budapest, qui aurait mis la Croatie dans le giron d’une Hongrie autonome, le Ban [1] avait mis le pays en insurrection, déclarant s’attaquer aux Hongrois et non à Vienne. L’écrasement de la révolte par le pouvoir impérial avait été particulièrement dur, et le pays privé de ses institutions traditionnelles.

Son fils Rodolphe [2], né en 1855, prenait la suite. Paradoxalement, passé la peur de l’anarchie dans les jours suivant la mort de François-Joseph, son accession au trône soulève une vague d’enthousiasme et d’espoir dans l’Empire, notamment parmi les libéraux et les nationalistes. Charismatique malgré son très jeune âge, intelligent et excellent cavalier, il ne manquait pas de rappeler aux plus vieux courtisans le jeune homme qu’avait été le duc de Reistadt à la cour de Vienne. Il était particulièrement ouvert aux idées nouvelles, libéralisme modéré et, surtout, nationalisme allemand. Son arrivée au pouvoir coïncida en effet avec la nomination à plusieurs postes gouvernementaux des partisans d’une union plus resserrée des Etats allemands, aux détriments de ceux d’un Etat autrichien centralisé. En privé, Bismarck ne mâchait pas ses mots quant au « gamin » qui contrariait les projets qu’il avait pour la Prusse et l’Allemagne. Napoléon II, vieillissant, se rappelait quant à lui qu’il avait été, comme ce cousin, le plus jeune des grands chefs d’Etat d’Europe, et en éprouvait de la mélancolie. Il craignait également que la politique de Vienne ne bouscule l’équilibre européen. A peine deux ans plus tard, ses craintes allaient s’avérer justifiées.

Le cauchemar de Bismarck : la révolution rhénane

La crise économique mondiale de 1873 avait, en Allemagne comme ailleurs, entrainé une vague de paupérisation et de contestations sociales. Dans les régions industrialisées de la Rhénanie prussienne, les protestations avaient pris une ampleur particulièrement importante, car aux questions des salaires et du chômage s’ajoutaient le rejet de la politique conservatrice du Ministre-président, de l’ascendant des fonctionnaires protestants et de l’unité allemande. Après une série d’émeutes ouvrières, alimentées d’un côté par les militants marxistes, de l’autre par les nationaux-démocrates, Berlin dut se résoudre à une présence permanente de la troupe dans les principaux centres ouvriers. C’est là qu’à Duisbourg, le 6 mars 1874, l’humiliation d’un prêtre catholique par plusieurs officiers prussiens enflamma l’opinion catholique de la région.

A partir de cette date, les protestations, désormais encadrées par le bas clergé catholique, s’étendirent à toute la région et à toutes les classes sociales, rendant la Rhénanie prussienne ingouvernable. Le 10 juillet, suite un refus de tirer sur les émeutiers, plusieurs centaines de soldats et d’officiers, catholiques pour la plupart, contribuèrent à la prise de contrôle de Cologne par les émeutiers ; la révolte se transformait en révolution, se communicant à d’autres villes puis à des Etats voisins.

Pour Vienne, la question était devenue allemande, et non plus seulement prussienne, à la fureur de Bismarck pour lequel tout avis extérieur serait un empiètement sur la souveraineté de la Prusse. Dans les discussions houleuses qui s’ensuivirent, l’Autriche mis le feu aux poudres en proposant la création d’un Parlement unique élu pour l’Allemagne, dont la chambre basse serait élue au suffrage universel, mettant de son côté les nationalistes allemands. Face à cette politique viennoise qui cherche ouvertement à la contraindre, Berlin se laisse conduire à la guerre.

Rodolphe de Habsbourg, peu désireux de mener une guerre contre le pays de sa mère, s’était laissé convaincre par ses conseillers de jouer le jeu de l’escalade, mais espérait un conflit limité, la mobilisation des opinions publiques obligeant Guillaume Ier à se débarrasser de Bismarck et à reconsidérer le cadre confédéral. Il n’en fut néanmoins rien.

La guerre austro-allemande

Le début du conflit montra que l’armée du pays de Frédéric II n’avait rien perdu de sa superbe, et s’était efficacement réformée depuis sa défaite de 1849. Mobilisée plus vite, l’armée prussienne écrase l’armée saxonne avant que l’Autriche ne puisse lui venir en aide, et porte la guerre en Bohème, dans l’Empire d’Autriche.

Néanmoins, la désorganisation entraînée par l’affaire rhénane se fait sentir : les armées prussiennes de l’ouest sont repoussées par les troupes des armées d’Allemagne du sud, probablement renseignées par des taupes. L’armée bavaroise peut ainsi se porter en renfort des troupes autrichiennes sur le front principal. Le 8 novembre, à Aussig. Au printemps suivant, l’armée autrichienne prend l’initiative en Silésie. La région, jadis conquise par Frédéric II, est un objectif éminemment symbolique.

A Paris, o l’on craignait jusque-là un succès de Bismarck, on panique face à la perspective d’une Allemagne entièrement dirigée par l’Autriche. Ollivier ordonne la mobilisation de l’armée et une démonstration de force sur le Rhin, pour obtenir une modération de Vienne. Mais la France a elle-même secrètement négocié ses conditions pour rester raisonnablement à l’écart des affaires allemandes : la vente du Luxembourg par Guillaume III des Pays-Bas, question longtemps restée en suspend, avait été acceptée par Vienne. Le 10 janvier 1875, la France prenait possession du Grand Duché, immédiatement cédé à la Belgique en échange de Philippeville, Mariembourg et des autres territoires perdus après Waterloo. Le gouvernement français avait définitivement enterré le deuxième traité de Paris et sécurisé la voie d’invasion de son territoire la plus crainte. Mais il n’allait pas tarder à le regretter…

L’Union allemande

Dans l’euphorie générale, et sans avoir consulté aucune diplomatie étrangère, les princes allemands alliés de l’Autriche acceptent à Francfort, le 8 mars, l’idée d’une union resserrée des Etats allemands dont l’Empereur serait Rodolphe de Habsbourg. La guerre avec la Prusse a alors pris fin depuis deux jours. Dans les semaines suivantes, certains alliés de la Prusse, comme le duché d’Oldenbourg, acceptent de rejoindre le nouvel Etat. Seul la Prusse, le Holstein et le Mecklenbourg-Schwerin restent en dehors de la nouvelle entité, tout en restant théoriquement membres de la Confédération germanique ; celle-ci est néanmoins devenue une coquille vide. Paris, Londres et Moscou, sidérées par la nouvelle, ne purent qu’obtenir que question proprement rhénane soit réglée par un congrès européen, sans pouvoir rien faire à l’unité allemande elle-même. Rodolphe était désormais qualifié d’ « Empereur constitutionnel de l’Union allemande, Empereur héréditaire d’Autriche et Roi de Hongrie ».

L'Empereur du romantisme et de la vapeur (1830-1889) - Page 4 2560px-Flag_of_the_German_Confederation_%28war%29.svg
Le nouveau drapeau fait une concession aux libéraux en intégrant les couleurs du corps franc de Lützow, avec l'ajout d'une référence au Saint Empire

La Prusse, amère, perdait la Rhénanie ainsi que les territoires gagnés sur la Saxe au congrès de Vienne ; vaincu, Otto von Bismarck devait se résoudre à l’exil et finir sa vie comme gérant d’une propriété agricole au nord des Etats-Unis.

Pour mieux affirmer son pouvoir sur l’espace allemand, Rodolphe accepte le démantèlement de l’Empire d’Autriche : les terres du royaume de Hongrie ne sont pas comprises dans la nouvelle Allemagne, et devenaient ainsi une simple union personnelle. La constitution hongroise de 1876 apportait une solution de compromis à l’avenir du royaume : celui-ci devenait une fédération incorporant l’ancien Banat de Croatie et la Transylvanie, mais devant donner une autonomie administrative à la Slovaquie. Le vieux système des comitats était définitivement enterré. Le Royaume de Bohème était quant à lui doter d’une très large autonomie au sein de l’Empire d’Autriche…façon de faire accepter son incorporation forcée dans l’Union allemande. La Galicie, territoire le plus à l’est de l’ancien Empire multinational, devenait une vice-royauté quasiment indépendante de fait, confiée à Maximilien de Habsbourg, l’oncle de Rodolphe.

Sur la question rhénane, la France chercha en vain à faire accepter le principe d’un roi catholique issu d’une famille non-allemande. Après des semaines de discussions, on choisit la division en deux du pays, le sud étant rattaché au Palatinat bavarois, le nord devenant un royaume dirigé par Charles-Louis, un autre frère de François-Joseph.

Un cataclysme ?

Pour Napoléon II, l’unité allemande autour de Vienne était une catastrophe, le cauchemar que la France cherchait à éviter depuis la guerre de Trente ans. Il confia à Napoléon-Jérôme en privé, que « Richelieu et Mazarin avaient fait consentir le pays à des sacrifices terribles pour empêcher cela ; nous n’avons pas eu ce courage, et le pays subira des conséquences plus terribles encore… ». Que le triomphe de l’Autriche soit aussi le triomphe de son pays d’adoption et celui, posthume, de Sophie de Wittelsbach, son amour de jeunesse, rendait cela plus pénible encore.

L’unité allemande de 1875 marquait un tournant dans l’histoire de l’Europe, ainsi qu’une césure dans la vie et le règne de Napoléon II.


[1] La révolution hongroise de 1848 n’ayant pas eu lieu, en tout cas pas dans les mêmes proportions, cette fonction n’a pas été supprimée.
[2] Ses parents n’étant pas les mêmes, il ne s’agit pas du même Rodolphe que dans notre réalité. On peut néanmoins penser que François-Joseph aurait voulu donner le même prénom à son premier fils.
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Message par DemetriosPoliorcète Dim 27 Oct - 8:40

LFC/Emile Ollivier a écrit:
LFC/Emile Ollivier a écrit:Après la France peut récupérer Landau et la Bavière avoir une compensation.

Au fait Démétrios, pour la rectification de la frontière après la guerre Franco-Prussienne, as-tu réfléchi à cette possibilité ? Smile

J'y ai réfléchi oui. Mais dans un contexte où le nationalisme allemand est déjà bien développé, je ne pense pas que la Bavière aurait pris le risque de céder Landau contre des territoires probablement pris sur d'autres Etats germaniques.
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Message par Collectionneur Dim 27 Oct - 9:20

Y a-t-il un moyen de faire ''l'entente cordiale'' avant l'heure ?
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Message par DemetriosPoliorcète Dim 27 Oct - 9:33

Collectionneur a écrit:Y a-t-il un moyen de faire ''l'entente cordiale'' avant l'heure ?

Napoléon II va en tout cas tout faire pour.
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Message par Wardog1 Dim 27 Oct - 13:28

Bismarck va sans doute s'installer dans le Kentucky ou il aura l'idée de faire frire du poulet lors d'un diner et devant le succé de ce met, fondra la chaine BFC pour Bismarck fried chicken en collaboration avec Wilbur David Sanders.
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Message par DemetriosPoliorcète Lun 28 Oct - 16:17

Chapitre 15 – La fin du concert des nations ?

En 1876, la constitution de l’Union allemande confirmait les craintes des opposants à l’unité allemande : un véritable Etat fédéral, avec un exécutif puissant, était créé autour de la dynastie viennoise ; l’euphorie avait permis de rallier à cette idée à la fois les princes jaloux de leur autonomie et les libéraux parlementaristes. Avec son titre d’Empereur constitutionnel de l’Union allemande, Empereur héréditaire d’Autriche et Roi de Hongrie, Rodolphe Ier entendait incarner une synthèse entre une monarchie constitutionnelle forte de type bonapartiste et l’héritage historique de la maison de Habsbourg.

En Prusse, Guillaume Ier avait abdiqué en faveur de son fils Frédéric III, beaucoup plus libéral, qui s’était immédiatement attelé à démocratiser son pays, malgré l’opposition de la caste des Junkers, restée très puissante. Le défi est immense : la Prusse a perdu sa base industrielle et ses mines de charbon avec la perte de la Rhénanie, et la région la plus industrialisée au sein des nouvelles frontières du royaume, la Silésie, est un foyer de contestation, du fait de sa religion catholique ; industrialiser le pays revient donc à une tâche longue et pénible. Il faut également rompre l’isolement diplomatique, en se rapprochant des monarchies occidentales, ce qui est fait avec un certain brio, les relations redevenant cordiales. Mais c’est surtout avec la Russie que les liens se resserrent : en dépit de sa volonté personnelle de reconnaître davantage la spécificité de la population polonaise de Posnanie, il est nécessaire de coordonner ses efforts avec l’Empire des Tsars pour contrer le nationalisme polonais de part et d’autre de la frontière.

Attila lance sa horde

S’il était clair que l’Empire ottoman, étouffé par ses politiques réactionnaires, les dettes et l’effritement du pouvoir central, était l’homme malade de l’Europe, la plupart des observateurs l’imaginaient surtout menacé par la Russie ou, à la rigueur, par le Khédive de Syrie-Egypte. Mais, en 1876, le coup fatal allait venir d’une coalition de jeunes pays balkaniques : après des années de diplomatie secrète, Nicolas Ier de Bulgarie avait réussi à créer la « Ligue des orthodoxes du Sud » avec Milan Obrenovic de Serbie, Georges Ier de Grèce et le Prince de Montenegro, avec pour devise « les Balkans se libéreront eux-mêmes ». Avant de lancer une action coordonnée, les membres de la ligues avaient attié les guérillas menées par les Serbes de Bosnie, les Grecs d’Epire et les Bulgares de Roumélie orientale et de Macédoine, contribuant à accélérer la décrépitude de la Porte, qui est au même moment au prise avec des révoltes en Irak.

L'Empereur du romantisme et de la vapeur (1830-1889) - Page 4 1920px-Hercegovci_u_zasedi%2C_Srbadija
Guérilleros anti-turcs dans les Balkans

Prenant le prétexte de répression violente par les irréguliers turcs, les quatre pays de la ligue adressent au Sultan un ultimatum inacceptable au printemps 1876 : celui-ci se voit sommer d’organiser des référendums d’autodétermination en Roumélie orientale, à Thessalonique et dans le Kosovo-Métochie. Le refus turc entraîne immédiatement des offensives coordonnés des quatre pays. Dès les premiers jours, l’armée bulgare étonne par son efficacité : petit par son volume, l’outil militaire construit en deux décennies par Nicolas Bonaparte, armé de fusils et de canons allemands et de mitrailleuses américaines et françaises, bouscule les Turcs, qui avaient dans un premier temps préféré concentrer leurs forces face aux Grecs. En quelques semaines, l’armée turque s’effondre et perd Salonique face aux Grecs et la Roumélie orientale face aux Bulgares ; mais Nicolas souhaite aller plus loin et lance l’assaut sur Edirne, ancienne capitale ottomane, qui tombe.

Peu désireuse de voir l’avenir des Balkans s’écrire sans elle, la Russie s’associe à la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne pour obtenir une trêve. Néanmoins, l’impossibilité des deux camps à parvenir à un accord entraîne une reprise des hostilités par la Porte, qui espère reprendre l’avantage avec une armée mieux organisée. Les combats, qui durent encore plus d’un mois, sont les plus durs et les plus meurtriers de la guerre, et se terminent par l’épuisement de l’armée turque. Ce sont finalement les désaccords entre les membres de la Ligue, les ambitions de la Bulgarie inquiétant ses partenaires, qui entraînent la fin des combats.

Le congrès européen qui prend place l’année suivante à Budapest ne fait qu’entériner les résultats de la guerre et régler les différents frontaliers. La Bulgarie se taille, comme on pouvait s’y attendre, la part du lion, en annexant non seulement la Roumélie orientale mais également la majeure partie de la Macédoine. La renonciation à Edirne lui permet également de se voir reconnaître un accès à la mer Egée avec le port de Kavala [1]. La Grèce peut rattacher l’Epire, la région de Salonique et l’île de Chypre, auxquels s’ajoute bientôt la Crète, rétrocédée par le Royaume-Uni. La Serbie devient un royaume pleinement indépendant et rattache le Kosovo-Métochie, considéré comme le berceau de la nation serbe, ainsi qu’une petite partie de la Bosnie serbophone. L’Albanie et l’essentiel de la Bosnie-Herzégovine restent officiellement ottomanes, mais sans continuité territoriale.

La diplomatie des alliances

La guerre balkanique a mis en avant, après l’unité allemande, le déclin du système du concert européen. Des puissances, grandes et petites, ont imposé leurs conditions suite à des actions militaires, et les congrès n’avaient pu que régler quelques détails.

Face à cette nouvelle réalité, les puissances européennes cherchent à créer des alliances permanentes afin d’assurer leur sécurité. Pour la France, il s’agit désormais de se rapprocher de la Prusse et de la Grande-Bretagne, et de renouer, en dépit des désaccords, avec la Russie. Le mariage entre Charlotte de Prusse et l’héritier de trône de France, absolument impensable une décennie auparavant, est sérieusement envisagé par Berlin et Paris, avant que Frédéric III n'y renonce. Mais le grand projet qui était déjà celui de Louis-Napoléon, l’alliance anglaise, est plus difficile à mener à bien.

En Italie, le président de la Confédération souhaiterait renforcer l’alliance française face aux Autrichiens, dans l’objectif à long terme de rattacher les dernières terres italophones aux mains des Habsbourg, mais la nature confédérale du régime empêche la constitution d’une ligne claire, la Toscane et Naples penchant plutôt pour une politique de neutralité voire d’alliance avec Vienne. L’Italie centrale, bien que diriger par un Bonaparte, tend à se poser en contrepoids à la puissance de Turin et à prendre le parti des Etats du sud. Les regards sont de toute façon davantage tournés vers Rome que vers Vienne ou Paris : en 1877, les mazziniens, avec le soutien tacite du gouvernement confédéral. Après une grave crise entre les Etats, les Deux Sicile et la Toscane défendant l’idée d’une intégration des Etats pontificaux comme membre de la Confédération. Mais, devant l’intransigeance du Pape, les négociations sont impossibles et le Latium devient un district confédéral. Les autorités italiennes s’abstiennent néanmoins de pénétrer dans plusieurs enclaves pontificales dans la ville de Rome, laissant au Saint Siège un Etat indépendant de facto.

Préparer une nouvelle guerre ?

Devant la montée en puissance de l’Allemagne et la fin de la diplomatie du concert européen, la peur d’une nouvelle guerre se répand parmi les élites, et la société se transforme dans le sens de la préparation d’une défense nationale à venir. La mise en place d’une école sécularisée et obligatoire, défendue par Napoléon-Jérôme, à partir de 1876, s’inscrit aussi dans ce mouvement : il est nécessaire d’insuffler un sentiment patriotique à la jeunesse pour préparer au service militaire et aux éventuelles mobilisations. Dans le même temps, dans la lignée de la réforme militaire et de la fortification de Paris de la décennie précédente, une ceinture de forts est créée sur la frontière suite à un emprunt national ; les gares des villes frontalières sont agrandies afin de pouvoir décharger rapidement des armées massifiées.

La guerre envisagée est néanmoins pleinement conçue comme défensive : il n’y a pas de territoires irrédents à récupérer, plus personne n’envisage sérieusement la reconquête de la rive gauche du Rhin.

[1] A peu près les frontières OTL prévues pour la Bulgarie par le traité de San Stefano.
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Message par Collectionneur Lun 28 Oct - 16:27

Les ennemis de mes ennemis sont ils mes amis ? 

Une lettre oubliée :


Les Balkans se libéreront eux-mêmes ». Avant de lancer une action coordonnée, les membres de la ligues avaient atti.....é les guérillas menées par les Serbes de Bosnie, les Grecs d’Epire et les Bulgares de Roumélie orientale et de Macédoine,
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Message par Rayan du Griffoul Lun 28 Oct - 17:26

Plus personne n’envisage sérieusement la reconquête de la rive gauche du Rhin...




Pour l'instant L'Empereur du romantisme et de la vapeur (1830-1889) - Page 4 1f604
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Message par LFC/Emile Ollivier Lun 28 Oct - 17:30

Un ministre français faisait d'ailleurs l'éloge de l'armée bulgare IRL après la guerre balkanique. Alors avec un Bonaparte à sa tête 😀
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Message par DemetriosPoliorcète Mar 29 Oct - 14:36

Merci pour vos retours!

Demain ou après-demain, je pense poster le dernier chapitre, qui conclura ce récit.
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Message par DemetriosPoliorcète Mer 30 Oct - 14:57

Chapitre 16 – L’automne du patriarche


Après 1875, les témoins décrivent un changement dans la personnalité et le comportement de Napoléon II. Plus volontiers grossier dans son langage, consommant plus souvent de l’alcool et, alors que ses liaisons passées se doublaient généralement de relations intellectuelles, multipliant les aventures avec des courtisanes du tiers de son âge. Il se retire également de nouveau de la vie de cour et de ses obligations protocolaires.

Sa morosité ne se transmets néanmoins pas, à la différence de Victoria du Royaume-Uni, à la société : passé le choc de la crise de 1873, l’optimisme est de nouveau de mise dans le pays. On s’enthousiasme pour les progrès scientifiques qui annoncent la deuxième révolution industrielle, ainsi que pour les progrès sociaux espérés par

Le voyage impérial

D’abord désireux de visiter ses deux royaumes d’Algérie et des Philippines, Napoléon II entreprend finalement un tour du monde, la plus grande tournée diplomatique d’un chef d’Etat français, entre 1877 et 1879. Après avoir visité Alger, l’Empereur est reçu à Constantinople, avant de rejoindre par voie de terre la ville de Tabriz, où il est rencontre Naser od-Din Shah, puis Damas. Ensuite, après avoir visité Jérusalem et embarqué à Saint-Jean d’Acre, ville que son père avait jadis assiégé, il traverse le canal de Suez et, via Mascate, visite les Etablissements français de l’Inde.

Après Pondichéry, et une rencontre avec le vice-roi des Indes, il s’embarque pour le Siam, puis son royaume des Philippines. Il choisit ensuite de prolonger son voyage en naviguant vers le Shogunat japonais, où il constate les changements rapides de pays, lequel vient d’annexer l’île de Formose. N’ayant pas pu organiser une rencontre avec l’Empereur de Chine, il visite néanmoins le port de Tianjin. A travers le Pacifique, il rejoint le Mexique et y signe un traité de commerce et d’amitié avec le président libéral ; là aussi, il constate une transformation rapide. Après Mexico, il fait une dernière étape aux Etats-Unis, reçu en grande pompe à Washington.

Le « tour du monde impérial », dernier grand événement dans le règne de Napoléon II, et contribue à renforcer sa popularité déjà haute, son voyage étant suivi comme un feuilleton par les Français à travers la presse illustrée.

L’Empereur vieilli dans une France en mouvement

La décennie 1880 est marquée par le retrait de plus en plus marqué de l’Empereur des affaires publiques, ce qui laisse le champ libre à une interprétation plus parlementariste de la Constitution impériale. Le suffrage universel étant effectif depuis 1874, la vie politique est marquée par d’importantes recompositions : le bloc progressiste, autour de Napoléon-Louis, domine la vie politique, défendant la laïcisation de l’Etat et la massification de l’enseignement ; les bonapartistes conservateurs se rassemblent quant à eux dans un nouveau parti, l’Appel au Peuple, dont le président est le Prince Louis, fils de Louis-Napoléon, décédé en 1873. Ce parti défends les fondamentaux du bonapartisme, puissance de l’exécutif et recours au plébiscite, mais, signe que les temps changent, ne les lient pas forcément à la déférence pour la personne de l’Empereur. Les démocrates-socialistes ne participent pas aux gouvernement mais, solidement implantés dans de nombreuses régions, pèse sur la politique. A la droite de l’assemblée, le Parti catholique est doublé par un retour en force des royalistes : après la mort du comte de Chambord en 1883, la plupart des royalistes ont choisi de se rallier à la candidature de Jean d’Espagne, et à une union personnelle entre les deux pays. D’abord appelés Joannistes, ils se font par la suite appeler Montemolinistes, d’après le titre de Charles VI d’Espagne, pour marquer l’idée que leur idéologie ne se limite pas à une fidélité personnelle.

En Afrique, l’influence française a progressé loin à l’est depuis les communes sénégalaises ; Madagascar a été placé sous protectorat en 1882, dans le cadre d’une politique active de création de points d’appui, par le bloc progressiste. En réponse, le Royaume-Uni encourage le Portugal à établir sa présence à l’embouchure du Congo, où il peut prétendre à une présence historique.

Les dernières années

Alors que sa santé se dégrade de plus en plus, Napoléon II se fait plus solitaire, malgré des relations toujours cordiales avec son épouse. Il partage sa vie entre sa résidence de Rambouillet et des retraites en province, dans diverses propriétés qu’il a acquis à ses frais. Il continue à patronner les sciences, exprimant plusieurs fois sa tristesse de ne pas voir les accomplissements à venir, et l’archéologie.

Curieux depuis toujours des questions spirituelles, il s’est définitivement écarté du catholicisme et a développé, sur la fin de sa vie, des croyances proches d’un néopaganisme celtique. La Cella, bâtiment qu’il fait construire dans une de ses propriétés yvelinoises sur le modèle des temples antiques, comportent de nombreuses références à ces croyances.

A partir de 1885, toutes les apparitions officielles de l’Empereur sont assurées par son petit-fils, le Prince-héritier Maximilien. Intelligent et réaliste, celui-ci est moins sujet à la mélancolie et plus jovial que son grand-père, mais montre moins d’autorité dans l’exercice du pouvoir, et se fond mieux dans le moule d’un monarque constitutionnel régnant sans gouverner.

Napoléon II décède le 30 octobre 1889, à l’âge de 78 ans.
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Message par DemetriosPoliorcète Mer 30 Oct - 15:59

LFC/Emile Ollivier a écrit:Merci pour ce récit

De rien! J'espère que ça vous aura plu.

Je trouve que le format "chronique de règne", que j'ai emprunté à Yodarc, est très agréable, en ce qu'il borne clairement la période et justifie la focalisation sur la France, sans pour autant interdire de développer le reste du monde.

J'ai essayé de faire un Napoléon II intéressant et dont les choix ont de réelles implications uchroniques, sans pour autant être un personnage trop parfait.

J'ignore pour l'instant si je ferai une suite et, si oui, sous quelle forme. Quoi qu'il en soit, vos idées et hypothèses sur la période qui suit la mort de Napoléon II, ou sur des zones qui n'auraient pas été explorées, sont les bienvenues.
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Message par Yodarc Mer 30 Oct - 16:05

DemetriosPoliorcète a écrit:
LFC/Emile Ollivier a écrit:Merci pour ce récit

De rien! J'espère que ça vous aura plu.

Je trouve que le format "chronique de règne", que j'ai emprunté à Yodarc, est très agréable, en ce qu'il borne clairement la période et justifie la focalisation sur la France, sans pour autant interdire de développer le reste du monde.

J'ai essayé de faire un Napoléon II intéressant et dont les choix ont de réelles implications uchroniques, sans pour autant être un personnage trop parfait.

J'ignore pour l'instant si je ferai une suite et, si oui, sous quelle forme. Quoi qu'il en soit, vos idées et hypothèses sur la période qui suit la mort de Napoléon II, ou sur des zones qui n'auraient pas été explorées, sont les bienvenues.

Ce récit m'a bien plu. Les développements, les rebondissements, les enjeux y sont bien menés. Et la façon dont tu développes Napoléon II est intéressante.

Et content que je t'ai inspiré pour le format du récit.

Prends ton temps concernant la suite. Quand j'ai décidé de développer "L'Inattendu : les successeurs d'Orléans", cela n'a pas été immédiat et a été après plusieurs semaines et mois (même si dans mon cas, c'était la suite à mon tout premier récit uchronique).
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Message par DemetriosPoliorcète Mer 30 Oct - 16:19

LFC/Emile Ollivier a écrit:Justement, y'a t-il eu une guerre de sécession ?

Alors oui, c'est vrai qu'il n'en est presque pas fait mention, mais elle a bien eu lieu dans les mêmes conditions que dans notre continuum. J'ai pensé à en changer le cours, à la faire plus longue et plus dure qu'OTL, mais je ne voyais pas comment la situation en France pourrait transformer le cours des événements outre-Atlantique.

La grosse différence en Amérique du nord, c'est bien Cuba qui va échapper à la malédiction de la monoculture et ne pas se faire satelliser par Washington.
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Message par LFC/Emile Ollivier Mer 30 Oct - 17:39

Je partage ton opinion, le Sud est condamné sans intervention extérieure.
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Message par Rayan du Griffoul Mer 30 Oct - 17:41

Merci pour ce bien beau récit
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Message par Thomas Mer 30 Oct - 22:39

C'était chouette !

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Message par Ammonios Dim 3 Nov - 13:53

Merci pour ce passionnant récit. J'ai cru jusqu'au bout que ça finirait par une grande confrontation avec l'Autriche... Finalement, ce Second Empire "anticipé" a un bilan plutôt honorable pour l'instant !

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