The Footprint of Mussolini (traduction)
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Re: The Footprint of Mussolini (traduction)
https://www.abc.es/historia/abci-bombas-secretas-franco-impulso-energia-nuclear-espana-202111220058_noticia.html
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Re: The Footprint of Mussolini (traduction)
La spirale de la mort : Staline 1941-1953 par Alexi Ivanovitch
Motivé par les promesses faites par Wallace, Staline lança son invasion de l'Extrême-Orient japonais. Vasilevsky dirigeait l’offensive. Il était devenu le nouveau visage de l’armée rouge après le « martyre » de Joukov.
Le 24 février 1945, les canons tirèrent sur toute la frontière sud est de l’URSS, et plus d’un million d'soldats commencèrent à envahir le Mandchoukouo. Les forces japonaises étaient matériellement et mathématiquement surpassées et eurent de nouveau recours à leur seul atout : les armes chimiques.
Ce n'était guère surprenant, dans la mesure ou l’unité 731, était stationnée au Mandchoukouo. Mais les soldats russes n'avaient jamais été confronté aux gaz de combat. Comme la fin était proche, les Japonais jetèrent tout ce qu'ils pouvaient, y compris la peste bubonique. Et face aux russes les japonais, avaient encore moins envie de se rendre. De nombreux colons japonais se suicidaire après avoir tué toute leur famille. De leur côté, les Soviétiques se livrèrent à des actes de lynchages, de pillages, et de viols, dans les villes “libérée”. A tel enseigne que Mao dut écrire une lettre à Staline, pour lui demander d’éviter ses exactions, qui pourrait mettre à mal l’image des communistes.
En dix jours, l’armée rouge avaient déjà pénétré en Corée. À la fin du mois de mars, les Soviétiques avaient réussi à prendre Pusan, chassant ainsi les japonais de la péninsule. Ils n'avaient pas perdu de temps pour placer Kim Il-Sung à la tête de cette nouvelle Corée communiste. Des élections auraient lieu à la fin de l'année, et qui placeraient les communistes en tête avec des résultats si absurdes que même la Pravda a refusera de les donner. Ce serait la naissance de la République populaire démocratique de Corée, l'un des États les plus ouvertement staliniens du monde entier, uni sous une virulente propagande antijaponaise.
Peut-être encore plus impressionnant que la conquête de la Mandchourie et de la Corée fut l'ultime marche vers le sud. Vers Pékin. Les Soviétiques, aidés par les communistes chinois, purent lancée, une attaque vers la capitale chinoise dès la mi-avril, après avoir dépouillé la Mandourchie des deux tiers de son industrie lourde. L'alliance des forces soviétiques et chinoises (incluant désormais les forces de Tchang, dans un rôle essentiellement secondaire) pu s'emparer de Pékin le 28 mai 1945.
A présent, Tchang Kaï-chek avait réalisé l'ampleur du désastre potentiel qui l'attendait. A ce rythme les Soviétiques pourraient atteindre Hong Kong et installer Mao comme chef de toute la Chine. Pour gagner du temps, il annonça à Moscou son intention de former un gouvernement de coalition avec Mao. Les communistes gouverneraient le nord et le Kuomintang s'occuperait du sud. La politique étrangère et les autres questions nationales seraient décidées en commun.
Staline était très satisfait de cette proposition, car il était traditionnellement un ami de Tchang et considérait ce gouvernement de coalition comme un excellent moyen d'accroître l'influence communiste sur cette nation d'un demi-milliard d'habitants. A force de promesses et de menaces, Staline avait convaincu Mao de participer à ce gouvernement. Avec l'aide de la Regia Marina, la France put réoccuper l'Indochine et négocier avec le Viet Minh qui bénéficiait de la bienveillance et du soutien de Washington). La Grande-Bretagne repris possession de Singapour.
Extrait de "La Seconde Guerre mondiale" de Christopher Armlong
Alors que les défaites écrasantes des Japonais en Chine ont certainement eu un effet sur leur défaite, c'est finalement le projet Manhattan qui portera le coup final à l’empire du soleil levant. En réalité, les Américains avaient compris qu'une invasion de l’archipel serait du suicide, et qu’ils devaient recourir à une nouvelle méthode.
Le 4 août 1945, à quelques heures du premier bombardement atomique de l’histoire de l’humanité. Wallace pria pour que le Japon se rende. L'explosion qui a frappée Hiroshima tua 80 000 personnes en un clin d'œil et peut-être jusqu'à 200 000 dans les tempêtes de feu qui ont suivi. (Sans parler des cancers) Alors que les dirigeants japonais furent déconcertés, ils n'étaient néanmoins pas convaincus, que les Américains eussent assez d'armes sous la main. Alors que Churchill et Mussolini furent choqués par la portée de cette arme, Staline resta impassible, car Wallace l’avait mis au parfum. Puis, quelques jours plus tard, le 7 août, une autre explosion nucléaire frappa Kokura, détruisant l'ancienne ville et tuant 60 à 80 000 personnes.
L'Empereur Hirohito, avait compris que la partie était perdue, ses espoirs de négocier une paix honorable était partie en fumée. Le 13 août, le Japon annonça sa capitulation sans condition.
Extrait de "The Rise, Fall and Rise of Japan" de Mariya Takeuchi
Le 13 août 1945, ce fut la première fois que l'empereur s'adressait au peuple japonais, pour annoncer la défaite. Ce fut aussi son dernier acte en tant qu'empereur. Selon les termes du traité de paix signés le 31 août, l'empereur Hirohito dut abdiquer (même s'il ne fut poursuivi pour crimes de guerre). Douglas MacArthur, le nouveau gouverneur militaire, était initialement favorable au maintien d'Hirohito, mais le regain de haine antijaponaises en Amérique suite à l'utilisation des armes biologiques, avait conduit Hirohito à se retirer en faveur de son fils, Akihito.
Le rôle de l'Empereur fut réduit à un rôle cérémoniel, et toute revendication de divinité étant abolit. Le frère d'Hirohito, Yasuhito, fut nommé régent, jusqu’a la majorité de Akihito.
Wallace de son côté était favorable à une abolition totale de la monarchie au Japon, mais MacArthur l'avait convaincu, qu’un maintien de l’empire, aiderait les Japonais à s'adapter à une nouvelle ère. L'ère Showa (昭和) avait pris fin, une époque dont de nombreux Japonais se souvenaient avec effroi de la façon dont elle s'était terminée. « L'ère Banwa (万和) » avait commencé, ce qui signifie « l'ère de la grande paix ». Le terme avait été délibérément choisi par les Américains pour tenter de supprimer le militarisme de la psyché japonaise.
Bien sûr, un autre excellent moyen d'éliminer le militarisme, consistait simplement à tuer les militaristes. De nombreux dirigeants japonais sont morts après la reddition, notamment Hideki Tōjō, qui s'était tiré une balle dans le cœur. Avec la mort de Tojo, la star du tribunal des procès de Tokyo fut le général Shirō Ishii. Il avait tenté de corrompre les Américains après que lui et son armée aient fui la Mandchourie suite à l'invasion soviétique.
Cependant, l’opinion publique américaine voulait “du sang” suite aux divers outrages que le Japon avait commis. De Pearl Harbor à Iwo Jima. Ainsi, Ishii et la plupart des membres les plus hauts gradés de l'unité 731 finirent au bout d’une corde. MacArthur avait réussi à convaincre les accusés de ne pas associer l’empereur et sa famille, dans les horreurs que le Japon à commis.
Yasuhito se révélera un régent pro-occidental et coopérera extrêmement bien avec MacArthur. Il établirait aussi des relations solides avec les Britanniques durant la période sombre de la présidence Wallace. Hirohito lui se retirera tranquillement dans la campagne japonaise, écrivant ses mémoires en 1960, et s'excusant d'avoir permis aux militaristes de prendre le contrôle du Japon. Il décéda en 1988, après avoir refusé des funérailles d'État pour préserver l'image du Japon à l'étranger.
Alors que MacArthur commençait à organiser un État qui n'avait connu que le féodalisme des siècles. Pour le transformer en démocratie moderne, il dû ravaler sa colère le 30 septembre.
Ce jour-là les premières forces soviétiques débarquèrent à Hokkaido. Rapidement, une administration communiste fut constituée sur l'île (la population Aïnou, historiquement marginalisée reçut une part disproportionnée du pouvoir, en raison de son ascendance russe). Cependant, contrairement à Patton, MacArthur pensait qu'il valait mieux travailler au sein du système pour essayer d'arrêter les pires instincts de Wallace. Alors qu'il entreprenait de reconstruire le Japon, il jetterait les bases d'une puissance renaissante.
Dernière édition par Rayan du Griffoul le Ven 24 Juin - 20:01, édité 2 fois
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Re: The Footprint of Mussolini (traduction)
A noté un lapsus : ''Staline était très satisfait de cette proposition, car il était traditionnellement un ami de Tchang et considérait ce gouvernement de coalition comme un excellent moyen d'accroître l'influence communiste sur cette nation d'un milliard d'habitants'': un demi-milliard à l'époque
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Re: The Footprint of Mussolini (traduction)
La chose la plus intéressante à propos des procès de Nuremberg, était que malgré tout le chaos diplomatique, la coopération entre les autorités alliées n'avait jamais faibli. Même les représentants des systèmes judiciaires italien et soviétique s'entendaient bien, malgré le tumulte entre les deux blocs à l'extérieur. Les procès débutèrent au mois de Juillet 1945, alors que les combats faisaient encore rage dans le Pacifique.
Beaucoup s'attendaient à une instruction rapide, tout le monde savaient à quelle point les accusés était coupable. Au lieu de cela, le procès avait mis au jour des informations entièrement nouvelles qui avaient stupéfié le monde, y compris les dirigeants alliés. Le moment le plus intéressant fut le contre-interrogatoire de Roland Freisler par le juge Robert Jackson. Freisler, fut soumis à un renversement de situation. Il était incroyablement nerveux et avait accidentellement laissé échapper une référence à la conférence de Wannsee. Adolf Eichmann était visiblement furieux sur le banc des accusés. Après un interrogatoire assez rude, Freisler identifia les membres de la réunion. Cela a déclenché une “chasse au trésor”, à travers l'Allemagne pour tenter de trouver le procès-verbal de la réunion.
Environ un mois plus tard, les minutes de Martin Luther furent retrouvées (Ce dernier s'était suicidé plutôt que d'être capturé) Alors qu'Eichmann avait écrit son rapport d'une manière qui minimisait le caractère direct de ce dont il parlait, le document en question détaillant rien de moins que l'anéantissement absolu de millions de personnes. Sa découverte fut annoncée dans le monde entier.
Le procès d'Eichmann fut particulièrement remarquable. Pour essayer de s'en tirer, il présenta l'image d'un bureaucrate terne, et sans enthousiasme. Son implication dans la conférence de Wannsee avait attiré l'attention. Cependant, il maintenu sa ligne de défense, expliquant qu'il ne faisait que suivre les ordres en tant que soldat et qu'il n'avait aucune mauvaise volonté envers les Juifs. Enfin, le procureur britannique, Hartley Shawcross, avait trouvé un moyen de briser Eichmann. Shawcross commença par interroger Eichmann sur son rôle dans le meurtre des Juifs hongrois qui n'avaient pas réussi à s'échapper vers l’Italie. Eichmann expliqua simplement que les Juifs qui étaient restés étaient des terroristes, qu'il fallait chasser et vaincre. Shawcross posa ensuite des questions sur Trieste, mais cela commença à irriter Eichmann, surtout lorsque le juge lui demandant, “Comment vous sentiez vous quand ces gens que vous appelez des sous-humains ont pu vaincre, de manière retentissante et totale, votre soi-disant race de maître ?" Eichmann commença à grogner ses réponses. Enfin, Shawcross demanda si Eichmann avait supplié les Juifs de l’épargné lors de sa capture. Eichmann bondit et cria avec colère : « Je n'ai jamais supplié cette vermine dégoûtante ! Je n'ai rien fait de mal ! Le fait que nous ayons tué cinq millions d'entre eux est la plus grande chose que nous ayons jamais accomplie ! J'irai dans ma tombe avec la conscience pure que j'ai tant fait pour éliminer ces cafards de la surface de la Terre !”. Hurla-t-il. Avant de se rendre compte qu’il venait de creuser sa propre tombe.
En revanche, dans le cas de Joseph Goebbels c’était une autre paire de manche. Goebbels était le seul nazi, que les procureurs craignaient vraiment. Chaque fois qu'il avait la parole, il se défendit avec force tout en condamnant toutes les actions des alliées. Ses tentatives pour semer la discorde entre les Soviétiques et les puissances occidentales étaient si bonnes que les reportages les ont délibérément censurés pour les empêcher de se propager.
Il qualifia les bombardements nucléaires d'Hiroshima et de Kokura de "plus grand crime de guerre de l'histoire avec un demi-million de personnes tuées par la sorcellerie juive, et pourtant nos bombardements étaient soi-disant immoraux". Il demanda en quoi il était mal de traiter les Juifs comme des ennemis, alors qu'ils "ont créé une armée, et massacré nos hommes par milliers alors qu'ils s'étaient déjà rendus". Il déclara aussi « Devant moi se tiens, le massacreur des pays baltes, le bourreau de la Grèce et de la Serbie, le destructeur des Indiens d'Amérique et l'esclavagiste des nègres, le tyran de l'Irlande et le voleur de l'Alsace-Lorraine ». De plus un culte à Goebbels s’était développé parmi les Allemands pronazis qui avaient entendu parler de ses discours. Les autorités alliées avaient besoin d'une solution de détruire la popularité de Goebbels. À ce rythme, il pourrait facilement devenir un martyr du néonazisme.
La solution de Robert Jackson était aussi peu conventionnelle que géniale.
Quand elle vint à la barre des témoins, Goebbels fut mortifié. Il pensait qu'il ne la reverrait jamais.
Elle s’appelait Lída Baarová, c’était une actrice tchèque avec qui il avait une liaison. Le plan était de détruire l'image de Goebbels et de le faire passer comme un « mélangeur de races » avec une Slave. Goebbels resta silencieux pendant toute la procédure. Il fut informé le lendemain que sa femme, Magda, avait demandé le divorce, bien que celle-ci ait effectivement été au courant des agissements de son mari. Mais la manœuvre avait réussi et Goebbels garda le silence.
Mais bien sûr, il ne pouvait y avoir de plus grande “star” que Himmler lui-même.
Alors que la plupart des nazis se sont défendus face aux juges, en disant qu'ils avaient n’avaient fait qu’obéir à leur chef. Toute le monde était impatient Puisqu'il était le chef du Troisième Reich, il ne pouvait pas prétendre obéir à un supérieur.
Sa défense était aussi choquante qu'offensante : Il a soutenu qu'il avait poursuivi l'Holocauste par "légitime défense". IL choqua les observateurs en évoquant fièrement les défis matériels de l'Holocauste et comment ils ont pu les surmonter grâce à « l'ingéniosité allemande ». Il expliqua avec désinvolture que les enfants juifs devaient mourir pour s'assurer qu'il n'y aurait pas de vengeance sur les enfants allemands et pour « mettre fin au cycle de la haine ». Ironiquement, ses discours ont été très utiles pour la compréhension des historiens de l'Holocauste. Certaines personnes croient maintenant que la stratégie de Himmler était de choquer tellement les juges pour les convaincre qu'il était tout simplement fou et obtenir une peine plus légère. Si tel était le cas, alors effectivement il était fou. La performance terrifiante de Himmler à Nuremberg le placerait au-dessus d'Hitler dans l'esprit de la plupart des gens.
Martin Bormann – Reconnu coupable, et condamné à mort par pendaison (« Il devrait être exécuté tellement cet homme est ennuyeux », dira Goebbels).
Adolf Eichmann – Reconnu coupable, et condamné à mort par pendaison
Hans Frank (ancien gouverneur de Pologne) – Reconnu coupable, et condamné à mort par pendaison
Wilhem Frick (Auteur des lois de Nuremberg et protecteur de Bohême-Moravie) – Reconnu coupable, et condamné à mort par pendaison
Roland Freisler – Reconnu coupable, et condamné à mort par pendaison.
Joseph Goebbels - Reconnu coupable, et condamné à mort par pendaison
Rudolf Hess – Reconnu coupable, et condamné à l’emprisonnement à perpétuité
Heinrich Himmler - Reconnu coupable, et condamné à mort par pendaison (Il existe aujourd’hui des preuves, que des consignes ont été données au bourreau. De raccourcir le nœud de la corde, pour faire en sorte que la mort d’Himmler soit la plus pénible possible)
Ersnt Kaltenbrunner (Haut gradé de la SS) – Reconnu coupable, et condamné à mort par pendaison
Robert Ley (Front allemand du travail) – Reconnu coupable, et condamné à mort par pendaison (Sa cellule de prison fut étroitement surveillée pendant toute la procédure en raison d'une tentative de suicide ratée)
Bruno Muller – Reconnu coupable, et condamné à mort par pendaison
Alfred Rosenberg – Reconnu coupable, et condamné à mort par pendaison
Fritz Sauckel (Concepteur du STO) – Reconnu coupable, et condamné à mort par pendaison
Hjalmar Schacht - Reconnu non coupable
Arthur Seyss-Inquart (commissaire du Reich aux Pays-Bas) – Reconnu coupable, et condamné à mort par pendaison
Julius Streicher (Premier à avoir organiser le boycott des commerces juifs) – Reconnu coupable, et condamné à mort par pendaison
Wilhem Von Leeb - Reconnu coupable, et condamné à mort par pendaison (il était le seul membre de la Wehrmacht présent.)
Konstantin Von Neurath (Ancien ministre des affaires étrangères) – Reconnu coupable, et condamné à 15 ans de prison
Frantz Von Papen (Ambassadeur en Turquie, et prédécesseur d’Hitler à la chancellerie)- Reconnu non coupable
Joachim Von Ribbentrop – Reconnu coupable, et condamné à mort par pendaison
Baldur Von Shirach (Chef des jeunesses hitlériennes). – Reconnu coupable, et condamné à 20 ans de prison
A l’annonce de ces condamnations, une veillée juive a eu lieu le jour de la Pâque à Trieste le samedi 20 avril 1946 (ironiquement l'anniversaire d'Hitler). Elle fut suivie par des membres dirigeants de l'armée anglo-juive, Israël Zolli, David Ben Gourion et Menahem Begin. C'était une célébration de la vie après tant de morts. La veillée se termina avec Ben Gourion qui déclara :
"La seule chose dont nous pouvons nous réjouir, c'est qu'avec une telle méchanceté si totalement exposée pour ses maux, personne n'osera plus faire une telle chose."
Ce fut l'une des citations les plus tragiques et les plus malheureuses de l'histoire.
Dernière édition par Rayan du Griffoul le Sam 25 Juin - 21:18, édité 1 fois
Thomas, LFC/Emile Ollivier, Collectionneur, Flosgon78, Uranium Colonel et Yodarc aiment ce message
Re: The Footprint of Mussolini (traduction)
J'apprécie tout particulièrement le traitement des trois personnes sus-mentionnées, car il fait écho à ce qu'ils ont été historiquement (notamment dans le cas d'Eichman dont la prestation lors de son procès à Jérusalem a dupé son monde comme Hannah Arendt (même si sa thèse présente quelques idées intéressantes sur la question du mal, juste à nuancer du fait du sujet qui est à l'origine de sa réflexion)).
La diversité des approches est aussi géniale et plausible au regard des différentes figures confrontées à ce procès.
Le clin d’œil à la date du 20 avril est très amusante dans le sens que d'une certaine manière, cette veillée est une manière d'exorciser Hitler.
Yodarc- Messages : 424
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Re: The Footprint of Mussolini (traduction)
Pour le seconde arc je vais conserver la continuité numérique du coup le premier chapitre du 2éme arc sera le n°27 et s'intitulera "Le départ de la guerre froide"
On pose les bases dés le début
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Re: The Footprint of Mussolini (traduction)
Merci pour ta traduction !Rayan du Griffoul a écrit:Je profite de la fin du 1er arc de cette histoire, pour vous remercie de vos retours et du fait que vous soyez nombreux à suivre ce récit.
Pour le seconde arc je vais conserver la continuité numérique du coup le premier chapitre du 2éme arc sera le n°27 et s'intitulera "Le départ de la guerre froide"
On pose les bases dés le début
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Re: The Footprint of Mussolini (traduction)
Extrait de 'We Brave Few: Europe 1945-1949' par Abraham Ferguson
Les retombées du discours « du poignard rouge » de Churchill furent immédiates. La Pravda condamna le discours comme étant « hitlérien » et même Clément Atlee du Parti travailliste déclara « nous sommes toujours en guerre et le très honorable monsieur Churchill semble en vouloir une autre ». Mussolini était en admiration devant ce discours, le qualifiant de « cri de guerre pour la liberté de l'Europe et du monde ». Charles De Gaulle, inquiété par des troubles communistes depuis qu'il les avait expulsés de son gouvernement de coalition, préféra garder le silence. Le président américain Wallace condamna carrément le discours. Il était devenu plus que reconnaissant envers l'URSS, et était scandalisé qu'une puissance coloniale se sente le droit de sermonner les Soviétiques sur la démocratie. Wallace condamna le discours comme étant "hypocrite, diviseur et ingrat". Mais une grande majorité de l’opinion publique américaine approuva ce discours. Le 3 Mai fut annoncé l’arrêt du programme Prêt-Bail à destination du Royaume Uni.
Quelques jours plus tard, un Staline désormais totalement parano dégaina sa réponse. Une réponse entrée dans l’histoire comme le discours de « l'ennemi éternel ».
Dans cette déclaration, il s'inspira de l'histoire russe et de ses nombreuses batailles avec la Grande-Bretagne. Il fit valoir que la Russie et la Grande-Bretagne étaient censées être des ennemis éternels et que l'Angleterre "était bienveillante avec l'Allemagne, car elles ne formaient qu'une seule race". L'utilisation du terme race dans le discours de Staline préfigurait des atrocités imminentes dans le bloc soviétique, mais l'impact à court terme était également électrique.
Le discours fut relayé par les journaux britanniques presque en même temps que la suppression du prêt-bail par Wallace. De nombreux travaillistes espéraient que cela plomberait Churchill dans les urnes, et le ferait passer pour un mauvais leader. Au lieu de cela, c'est exactement le contraire qui s'est produit. Churchill fut considéré comme un visionnaire, par une opinion publique britannique qui considérait Staline comme un rival menaçant et Wallace comme un imbécile vaniteux. Ce qui du coup rendait la position diplomatique de la Grande-Bretagne si précaire, que les gens voulaient conserver leur chef de guerre.
Le 26 juillet 1945, les conservateurs arrivèrent en tête du vote avec 321 sièges. Ce revirement est considéré comme l'un des plus remarquables de l'histoire de la politique britannique. Clément Atlee démissionna immédiatement de la direction du Parti travailliste. En rajoutant les huit sièges des libéraux nationaux, cela donna aux conservateurs une majorité extrêmement étroite, que Churchill espérait élargir avec l'aide occasionnelle de certains petits partis. Parmi eux, on pouvait penser au vieux Parti Libéral, qui avait obtenu dix sièges. Mais aussi aux 4 députés de la British Union of Fascists d’Oswald Moseley
Extrait de « Nos amis égarés : le fascisme dans les nations démocratiques » par Amy Long
Après avoir commencé sa carrière au sein des libéraux, puis avoir raillé les conservateurs puis les travaillistes. Oswald Mosley décida de chercher à l’étranger une idéologie qui, selon lui, amènerait la Grande-Bretagne au niveau supérieur. Il arriva en Italie, au moment de la tentative d'assassinat sur Mussolini. Il fut impressionné par le personnage d'Isaac Capri et estima que le fascisme avait joué un rôle important dans sa création.
Oswald Mosley
Il créa en 1932, la British Union of Fascists (Union britannique des fascistes) reflet de sa croyance en la supériorité du système italien. Le mouvement de Mosley gagna des partisans de premier plan dans l'establishment britannique, y compris des au sein de grands journaux comme le Daily Mail ou le Mirror. Cependant, après une série d'incidents, comme des émeutes de rue et des affrontements avec des communistes, ce soutien s'est considérablement refroidi. La BUF resta assez marginal
En 1936, le parti subit une rupture interne. Les différences, entre le fascisme et le nazisme devenaient importantes. Notamment en ce qui concernait les juifs. Au cours d'un meeting tenus le 19 Février 1936, soit peu de temps après la promulgation des lois de Nuremberg, Mosley lança un discours contre l'Allemagne et appela les nations européennes à la soumettre. En réponse, William Joyce (qui deviendra tristement célèbre sous le nom de "Lord Haw Haw") monta à la tribune et accusa Mosley d'être "un outil d'adoration des Juifs". L'insulte conduit à une gigantesque bagarre dans la salle. Après ça, 80% des effectifs du parti rejoignirent Joyce pour former la « Ligue nationale socialiste », qui s'aligna sur les enseignements d'Hitler. La BUF fut temporairement paralysé.
Malgré sa lutte contre les nazis, la BUF fut soumis à une surveillance policière intense au début de la guerre. Mosley fit plusieurs discours dénonçant le nazisme, mais cela ne soulagea pas la pression policière. Et ce n’est pas les actions de Mussolini dans les Balkans qui ont arrangé les choses. Cela changea enfin, lors de l'entrée de l'Italie dans la guerre. En un éclair, les restrictions furent levées. Les fascistes furent considérés comme des alliés fiables dans la guerre contre Hitler. Le parti se retrouverait rapidement sur ses pieds. Gagnant de plus en plus en popularité, en particulier à la fin de la guerre, où la place de l’Italie parmi les vainqueurs, combiné aux relations orageuses avec l’URSS, permis au mouvement d'obtenir quatre sièges aux élections de 1945 pour environ 7% des voix. De nombreux observateurs pensaient que cette performance a coûté la victoire aux travaillistes, car la plupart des électeurs fascistes venaient de régions traditionnellement travaillistes. Churchill, ne voulut pas d’une coalition avec les fascistes, malgré son amitié avec Mussolini.
Extrait de "Nous n'étions pas tous comme lui" : la résistance allemande" de Peter Kahn
Contrairement aux SS, qui furent jugé sans pitié par les autorités alliées (ainsi que par l'Allemagne de l'Ouest), les membres de la Wehrmacht bénéficièrent d'une indulgence considérable. Cela comprenait ceux qui étaient considérés comme ayant un fort potentiel militaire, notamment Werner Von Braun, qui était tranquillement installé au Canada avec la plupart de l'équipe de recherche de Peenemünde. Déjà, les procès des soldats de la Wehrmacht dans les zones d'occupation britanniques, françaises et italiennes donnaient lieu à des incidents, que l'on pouvait sans risque qualifier de parodie de justice. Même si la Wehrmacht elle-même fut dissoute (au moins temporairement), ses chefs militaires furent traités avec une extrême indulgence. Cela permettrait finalement au pays de disposer d'un grand potentiel militaire dans les années à venir.
Le Procès de Rommel fut sans doute le plus controversé, ne serait-ce que pour son caractère public. De nombreux Allemands protestèrent contre le fait que Rommel soit jugé, mais ce dernier accepta avec plaisir pour « laisser les pages de l'histoire résonner de mon innocence ». Le procès fut principalement administré par les Britanniques, qui non seulement avaient secrètement financé la défense de Rommel, mais avaient fait pression sur le procureur pour qu'il fasse preuve de douceur en raison de la “situation politique sensible". Cela fonctionna, car Rommel fut acquitté le 13 octobre 1945 sous des applaudissements enthousiastes à l'intérieur et à l'extérieur de la salle d'audience. Winston Churchill déclara : « Nous sommes heureux de savoir que la puissance teutonique peut être utilisée pour le bien de toute l'humanité. La liste de ces grands Allemands – Goethe, Beethoven ajoutera bientôt Rommel à son panthéon.” Mussolini déclara également sa satisfaction devant ce verdict.
Mais l’effet inquiétant de ce verdict, en dehors du message qui se répandait pour excuser les crimes de la Wehrmacht (ce qui sera à l'origine du mythe de la « Wehrmacht propre »), était ce qui s'était passé au Kremlin. Avec l'esprit déjà effiloché de Staline, mortifié par l'alliance croissante entre l'Alliance romaine et l'Europe démocratique, la pensée d'une Allemagne militairement rajeunie était exaspérante. En conséquence, le petit père des peuples, à littéralement...
Pété un plomb
Extrait de 'The Great Terror' de Robert Conquest
Palmiro Togliatti était considéré comme un survivant. Il n'avait survécu à la purge des communistes italiens à la fin des années 1920 uniquement grâce au fait à sa présence au sein du Kominterm. Cela lui a permis de trouver refuge en URSS dans les années 1930 où il prit la tete du PCI en exil. Il occupait une place de choix à Moscou et était connu pour être « le meilleur » parmi ses partisans de Staline. Celui-ci supposait que le fascisme était simplement une dernière étape du cycle de développement marxiste après le capitalisme. Pour cette raison, il croyait que Mussolini était à bout de souffle, et prévoyait déjà le jour où le Duce tomberait en disgrâce, et le ferait remplacer par Togliatti.
Pourtant, une drôle de chose s'était produite. En 1945, Mussolini était au top de sa forme. Les espions soviétiques estimèrent que sa popularité avait atteint près de 90 % après la capitulation du Japon. Naturellement, l'idée que le communisme surgirait en Italie par autre chose qu'une invasion était devenue une pure fantaisie. Mais la paranoïa de Staline était désormais passée à la vitesse supérieure. Non seulement il ne voyait plus Togliatti comme un allié, mais comme une menace pour sa sécurité. Après tout, pourquoi était-il hors d'Italie au moment de la “décapitation” du parti communiste italien ? L'esprit de Staline en vint à une conclusion qui convenait à son nouveau statut de maniaque : Il décida que Togliatti avait toujours été l'espion de Mussolini. Naturellement, ses sous-fifres étaient d'accord avec cette conclusion, et le 7 novembre 1945, Togliatti fut arraché de son lit par des agents du NKVD, et fut torturé pendant trois jours et trois nuits. Pour pas grand-chose puisque il avait déjà avoué ses crimes (inexistants) le premier jour.
Le 30 novembre, Togliatti et ses amis (y compris son homme de ménage) furent jugés publiquement, pendant deux heures et demie avant d'être condamnés à mort. Peut-être le plus incroyable, ce fut quand Togliatti se leva et commença une diatribe passionnée et non préparée. Le plus incroyable, c'est qu'il ne condamnait pas Staline. Au contraire. « Merci camarade Staline ! Merci du fond du cœur de m'avoir donné la punition que je mérite ! Je suis si heureux que vous ayez également décidé de tuer tous mes associés !”
À la fin de la journée, tous furent tués, d'une balle dans la tête. Le garde qui tua Togliatti rapportera que l'Italien pleurait de joie à l'approche de son exécution. Indépendamment de la folie du procès Togliatti, l'effet le plus immédiat fut l'extinction du mouvement communiste clandestin en Italie. La police secrète italienne enregistra que même si la guerre froide s'intensifiait, l'augmentation attendue de la subversion communiste en Italie ne s'est jamais produite. Cela était dû à l'effondrement total du moral des militants, suite à l’exécution de leur chef.
Palmiro Togliatti Chef du PCI en exil et victime de la paranoïa de Staline
Dernière édition par Rayan du Griffoul le Mar 14 Fév - 21:23, édité 2 fois
DemetriosPoliorcète, LFC/Emile Ollivier, Collectionneur et Uranium Colonel aiment ce message
Re: The Footprint of Mussolini (traduction)
Parce que sa haine de Wallace part décidément très loin
Toujours passionnant à suivre en tout cas.
DemetriosPoliorcète- Messages : 1484
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LFC/Emile Ollivier, Collectionneur, Rayan du Griffoul et Uranium Colonel aiment ce message
Re: The Footprint of Mussolini (traduction)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Palmiro_Togliatti
LFC/Emile Ollivier aime ce message
Re: The Footprint of Mussolini (traduction)
Mais bon quand tu à passés 72h dans les geôles du NKVD y'a de quoi perdre totalement la raison.
Quant à Wallace vous n'avez encore rien vu...
DemetriosPoliorcète, LFC/Emile Ollivier et Collectionneur aiment ce message
Re: The Footprint of Mussolini (traduction)
Dans cette TL, nous avons Henry "Softheart" Wallace.
Yodarc- Messages : 424
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Re: The Footprint of Mussolini (traduction)
Je note aussi une belle amélioration des traductions depuis quelques chapitres.
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« Ce n’est que devant l’épreuve, la vraie, celle qui met en jeu l’existence même, que les hommes cessent de se mentir et révèlent vraiment ce qu’ils sont. »
Alexandre Lang.
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Re: The Footprint of Mussolini (traduction)
Extrait de 'Patton Vs. Wallace' d'Israel Denowitz
La rivalité la plus infâme de l'histoire politique américaine commença le 3 mars 1945. Ce jour où le New York Times rapporta que le Général Patton condamnait publiquement l'ordre de retrait des forces américaines de Berlin.
"Je n'ai pas conduit ces garçons à travers l'enfer et retour pour qu'un groupe de communistes puisse camper sur leurs tombes".
Ces mots ont choqué l'Amérique, en particulier en raison de la popularité de Wallace à l'époque, et de l'opinion alors répandue selon laquelle, indépendamment de tout le reste, le président restait et qu’on lui devait obéissance. Alors que la plupart étaient d'accord avec Patton, l'opinion convenait qu'il était allé trop loin dans sa critique.
Quand Henry Wallace lu la déclaration, il était furieux que "ce fils de pute veuille déclencher une troisième guerre mondiale" Dwight Eisenhower, malgré son amitié avec Patton, proposa de renvoyer le général, mais Wallace convoqua Patton dans le bureau ovale juste pour pouvoir le renvoyer lui-même. Il a en outre déclaré que si Patton faisait quoi que ce soit pour résister à cet ordre, il serait traduit en cour martiale. Eisenhower a tenté de régler la situation, mais en vain. Même le général Douglas MacArthur, bien qu'étant également d'accord avec Patton, l’encouragea à rester dans le système pour essayer de combattre les positions prosoviétiques de Wallace. En privé, Patton irait jusqu'à considérer Wallace comme "Un fils de pute sans tripes" et a déclara qu'il préférait "cracher sur le drapeau plutôt que d’obéir à ses ordres, car un seul blessera ce drapeau pour toujours". En même temps, il irait à Washington avec fierté, histoire de dire à Wallace ce qu'il pensait de lui.
La rencontre du 20 mars 1945 à la Maison Blanche entre Wallace et Patton est entrée dans la légende, rendue d'autant plus mystérieuse qu'aucun des deux n'a jamais commenté ce que l'autre avait dit.
Alors que le film de 1970 mettant en vedette George C. Scott a certainement joué la scène jusqu'à la violence physique, le meilleur témoignage implique au moins une confrontation sérieuse. La chose la plus proche que nous ayons jamais obtenue, était une transcription complète du témoignage de Harry Truman datant de 1949.
Cela donne ceci
Extrait du témoignage de Harry Truman devant le sous-comité sénatorial sur l'infiltration communiste en Amérique, 12 août 1949
Joseph McCarthy : "Monsieur Truman, dites-nous maintenant la vérité. Que savez-vous de ce qui s'est passé entre le général Patton et Wallace lors de leur réunion à la Maison Blanche le 20 mars 1945 ? »
Harry Truman : (haussant faiblement les épaules) « C'était construit depuis un moment mais je n'y ai pas pensé. J'étais juste en train de passer ma journée et puis j'étais devant la porte du bureau ovale. Je marchais dans le couloir. Personne d'autre n'était là. Le président Wallace avait ordonné à tout le monde de partir, y compris les gardes du corps parce qu'il ne voulait bien sûr que le contenu de la réunion soit secret.
McCarthy : "Apparemment ce n’est plus le cas."
(La salle d'audience rit, Truman rit nerveusement)
McCarthy : "Allez, qu'est-ce qu'il a dit ?"
Truman : « J'ai collé mon oreille à la porte. J'ai entendu le président Wallace, accuser le général Patton de vouloir que des soldats américains meurent par centaines de milliers pour apaiser son propre ego. Le général Patton a répondu qu'il voulait seulement que les centaines de milliers de soldats américains qui étaient déjà morts ne voient pas leurs tombes, euh, déféquées, si vous pardonnez ce terme »
(La salle d'audience éclate en acclamations, Truman applaudit maladroitement)
McCarthy : "Et après, que s'est-il passé ?"
Truman : "Eh bien, j'ai entendu quelque chose. On aurait dit que le général était en train de dire quelque chose quand j'ai entendu quelque chose et il s'est soudainement arrêté. Quelques secondes plus tard, j'ai entendu Wallace marmonner quelque chose dans une langue que je ne l'avais jamais entendu parler auparavant. C'était un son d'une intensité presque démoniaque. Quand j'ai entendu des pas se diriger vers la porte, j'ai sauté en arrière et j'ai vu Patton exploser à travers la porte. Il était rouge, évidemment à cause des cris..."
McCarthy : "Ce n'était pas le seul rouge dans cette pièce."
(La salle d'audience éclate en acclamations, Truman applaudit maladroitement)
Truman : « Comme je l'ai dit, le visage de Patton était rouge à cause des cris mais j'ai aussi remarqué qu'il était un peu plus rouge sur une joue. C'est à ce moment-là que j'ai réalisé que Wallace avait giflé Patton. Cela n'a pas semblé le déranger. Patton est sorti, a fait face à Wallace et a dit : « Je me fiche que vous m'ayez giflé. Mais je jure devant Dieu Tout-Puissant que je vous ferai payer, pour avoir giflé les hommes qui sont morts pour ce pays.
(La salle d'audience éclate en acclamations, Truman applaudit également)
Dernière édition par Rayan du Griffoul le Jeu 30 Juin - 23:21, édité 1 fois
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1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
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Re: The Footprint of Mussolini (traduction)
Rayan du Griffoul a écrit:Mesdames et messieurs les paris sont ouverts
Wallace proclame les Etats-Unis Socialistes d'Amérique (USSA) et élimine tous ses opposants.
De son côté, Eisenhower a une crise mystique et se reconnectant à ses racines germaniques. Il proclame l'union de l'Allemagne de l'ouest et des Etats-Unis et, à l'aide de ses troupes et des restes de la Wehrmacht, prépare la reconquête des Etats-Unis. Il se fait alors appeler le "Kaisernhower".
De son côté, Mac Arthur s'installe dans un temple hindouiste en ruine, se faisant vénérer comme un dieu vivant par ses soldats indigènes.
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Re: The Footprint of Mussolini (traduction)
DemetriosPoliorcète a écrit:Rayan du Griffoul a écrit:Mesdames et messieurs les paris sont ouverts
Wallace proclame les Etats-Unis Socialistes d'Amérique (USSA) et élimine tous ses opposants.
De son côté, Eisenhower a une crise mystique et se reconnectant à ses racines germaniques. Il proclame l'union de l'Allemagne de l'ouest et des Etats-Unis et, à l'aide de ses troupes et des restes de la Wehrmacht, prépare la reconquête des Etats-Unis. Il se fait alors appeler le "Kaisernhower".
De son côté, Mac Arthur s'installe dans un temple hindouiste en ruine, se faisant vénérer comme un dieu vivant par ses soldats indigènes.
J'ai bon?^^
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Re: The Footprint of Mussolini (traduction)
DemetriosPoliorcète a écrit:Rayan du Griffoul a écrit:Mesdames et messieurs les paris sont ouverts
Wallace proclame les Etats-Unis Socialistes d'Amérique (USSA) et élimine tous ses opposants.
De son côté, Eisenhower a une crise mystique et se reconnectant à ses racines germaniques. Il proclame l'union de l'Allemagne de l'ouest et des Etats-Unis et, à l'aide de ses troupes et des restes de la Wehrmacht, prépare la reconquête des Etats-Unis. Il se fait alors appeler le "Kaisernhower".
De son côté, Mac Arthur s'installe dans un temple hindouiste en ruine, se faisant vénérer comme un dieu vivant par ses soldats indigènes.
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Re: The Footprint of Mussolini (traduction)
Depuis la conférence de Potsdam, les dirigeants de l'Europe non communiste savaient qu’ils étaient capables de restaurer pleinement l'esprit anticommuniste traditionnel de l'Amérique. À l'heure actuelle, sans armes nucléaires, la plupart des chefs militaires de Grande-Bretagne, de France et d'Italie avaient conclu qu'au mieux une impasse s'ensuivrait si la guerre froide devenait chaude. Pour cette raison, une gigantesque campagne de renseignement fut lancée aux États-Unis, pour renforcer le sentiment anticommuniste partout où ils pouvaient se trouver.
Mussolini était peut-être le plus motivé à ce sujet, comme il fallait s'y attendre. En septembre 1945, il lança la « campagne du million de lettres », qui encouragea tous les Italiens qui avaient de la famille ou des amis en Amérique, à leur écrire pour les inciter à soutenir les positions «pro-Italie et pro-Europe» dans les urnes. New York et le New Jersey furent bientôt assaillis par un nombre incalculable de lettres appelant à la coopération italo-américaine. Italo Balbo proposa de se rendre à New York mais Wallace lui refusa l'entrée sur le territoire US. Mussolini fit également pression sur le Vatican pour qu'il augmente ses déclarations anticommunistes afin d'aider à renforcer ce sentiment parmi les catholiques américains. Cela conduisit en octobre, à la publication d’une bulle, qui déclarait que l'appartenance à une organisation communistes, était une faute passible de l’excommunication (Mussolini avait voulu qu'elle soit étendue au simple vote ou au soutien des communistes, mais cela était considéré comme susceptible de déclencher une réaction violente). Toutes les églises à travers le monde (et en particulier en Amérique) mirent en garde, leurs fidèles contre le danger imminent du communisme. En Pologne, la déclaration papale, fut bien accueillie par la population, qui n’hésitait pas à se moquer des troupes soviétiques dans les rues. La dernière chose importante que Mussolini fit, fut d'ouvrir l'Italie aux investissements étrangers. Cela était dû (en partie) à la prise de conscience que l'autonomie financière face à l'hégémonie soviétique était absurde et secundo, c'était pour inciter les investisseurs américains à avoir de bonnes relations avec l'Italie pour continuer à faire des affaires. Bientôt de nombreuses entreprises américaines allait installer des usines dans “la botte” comme Coca-Cola ou Ford (bien pour cela le Duce dut convaincre en personne Giovanni Agnelli, le tout puissant patron de Fiat)
Également, face aux “amicales pressions” de la Grande-Bretagne et de la France, Mussolini accepta de desserrer le nœud de sa dictature. Mais ce fut une libéralisation à géométrie variable. Alors que la gauche continuait de subir la censure, et la persécution (encore plus pour les communistes). En revanche les conservateurs, les monarchistes, les libéraux classiques et même les Démocrates-chrétiens, bénéficièrent d’une liberté d’expression, qu’il n’aurait jamais imaginé. Parmi les dissidents qui retrouvèrent la liberté, figurait Alcide De Gasperi, ancien cadre du PPI (Parti populaire Italie) qui avait été persécuté depuis la montée du fascisme, et qui put obtenir la liberté de déplacement, après vingt ans d’exil au Vatican. Dans l'esprit de cette nouvelle ère, Giovannino Guareschi, faisant la satire de la vie en Italie, en publiant une bande dessinée. Celle-ci tournait autour de la relation houleuse entre Don Camillo, un prêtre traditionaliste attaché aux anciennes coutumes, et Peppone, le maire fasciste de la ville obsédé par la nouveauté et le modernisme. Bien qu'ils soient régulièrement en conflit, ils leur arrivent de travailler ensemble, pour le bien commun. Cette BD était extrêmement légère dans sa critique du fascisme, mais était toujours une œuvre révolutionnaire, qui aida à “vendre” l'Italie à un public étranger comme un pays qui était à des kilomètres de la noirceur despotique de l'Union soviétique. Dans le même temps, la liberté accordée à la droite non fasciste, ne changea pas grand-chose à la situation politique. Mussolini et le fascisme en général étaient extrêmement populaires en Italie, car ils étaient considérés comme ceux ayant vengé le traité de Versailles et placé l'Italie au rang de super puissance mondiale.
Les Britanniques, avaient aussi mis de grands moyens. Ce n'est que récemment que des détails de cette opération furent publiés. Il semble que peu de temps après la Conférence de Potsdam, un programme de renseignement top-secret fut lancé sous le nom de “Opération Lazare”. C'était une opération étonnamment vaste conçue pour soutenir les éléments anti-communistes de la société américaine et nuire aux éléments pro-soviétiques. Les agents participant à cette opération, avaient établi de nombreux contacts de haut niveau dans de multiples secteurs du renseignement américain, que ce soit l'OSS (future CIA), le FBI, même parmi les forces de police dans les grandes villes. Les agents avaient comme objectif numéro 1 de débusquer des espions soviétiques. Mais leur spécialité, était de constituer des dossiers compromettants, vis-à-vis des “mondains” qui finançaient des organisations socialistes voire communistes. Le but était de les pousser à limiter leur “bienveillance” voir à les pousser à financer des organisations anti communiste. Parmi les agents britanniques, se trouvait un agent nommé Ian Flemming. Cette expérience l’amènera à entamer, une fois rentrés au pays, l’écriture d’une série de roman mettant en scène un espion britannique nommé James Bond.
Extrait de 'Patton Vs. Wallace' d'Israel Denowitz
Nicholas Roerich était un mystique russe. Ses œuvres spirituelles lui avaient valu plusieurs nominations au prix du roman de la paix, et il avait même réussi, à faire signer aux États-Unis et à la majeure partie de l'Amérique latine le pacte Roerich en 1935, qui stipulait qu'il était plus important de préserver la culture que de l'utiliser à des fins militaires. En 1935, le ministère de l'Agriculture (dirigé par un certain Henry Wallace) finança une expédition dirigée par Roerich en Extrême Orient. Les deux hommes continuèrent à correspondre et Wallace a carrément soutenu bon nombre des idées les plus ésotériques de Roerich. Il était même fasciné par l'idée de créer quelque part en Asie un Shangri-La moderne. Roerich déclara qu'il cherchait des entités d'autres planètes, pour savoir comment créer une société idéale. Quand ces plans se s’effondrent, l'administration Roosevelt fit comme si de rien n’était. Malheureusement pour elle, les lettres avaient fuité, étant connues sous le nom de "Lettres Guru". Alors que les Américains étaient déjà en désaccord avec une grande partie de la politique de l’administration Wallace, et l'avaient acceptée en raison de la victoire. Le 23 octobre 1945 fut le jour où les Américains se sont vraiment retournés contre Wallace. La paix revenue, les stratèges républicains ne se sentaient plus le devoir patriotique, de garder le silence sur les lettres infâmes, tombées en leur possession. Le New York Times republia ses transcriptions bizarres et inconfortables et les Américains restèrent bouche bée devant ce que le leader du monde libre croyait soi-disant.
Les retombées furent immédiates et brutales. Des quatre coins de l’Amérique, pas une église, un temple, ou une synagogue, qui ne laissa échapper un torrent de condamnations du « paganisme au cœur de notre gouvernement ». Dans le Sud, ce fut pire W-A Criswell allant jusqu'à traiter Wallace de sataniste en raison de son intérêt pour le mysticisme. Billy Graham déclara que Wallace avait "partagé le pain avec un homme, que l'Ancien Testament nous avait dit de mettre à mort !" De nombreuses églises Afro-américaines condamnèrent ses révélations. En conséquence, les cotes d'approbation de Wallace se sont effondrées avec 30% d’opinions favorables, à la mi-novembre. Alors qu’il n’était qu’à la première année de son mandat.
Le 28 octobre, Wallace annonça un remaniement ministériel en raison de la fin de la guerre et de la nécessité de créer une stratégie politique en temps de paix. En réalité, cela était dû au fait que plusieurs membres du Cabinet exigeant de démissionner de peur d'être liés à ce scandale. Bien leur en a pris. Car le pire était à venir
Reportage des actualités américaines sur l'arrestation du membre du Congrès Samuel Dickstein, le 24 novembre 1945
"Dans une nouvelle qui a choqué l'Amérique, l’honorable membre du Congrès Samuel Dickstein du 19e district de New York a été arrêté aujourd'hui par le FBI, soupçonné d'avoir espionné pour le compte de l’Union soviétique, la nation qu'il avait juré de protéger. Les enquêteurs ont déclaré qu'une série de contacts les a conduits au bout de cette chaîne, dont le dernier maillon serait un homme au cœur du pouvoir. Dickstein fait actuellement l'objet d'une enquête pour déterminer la validité de ces accusations. Que ce soit vrai ou non, une chose est sûre : si nous ne pouvons pas faire confiance aux membres du Congrès. A qui pouvons-nous faire confiance ? »
Extrait de 'Le rouge et la mort : Comment la présidence Wallace a changé l'Amérique ' de Ben Rushmore
Samuel Dickstein était si vorace et cupide, que ses maîtres du KGB l'avaient surnommé "CROOK". Alors que beaucoup pourraient, penser qu’avoir un espion au cœur du systéme politique ennemi, serait un don du ciel. Dickstein s'avéra être tout sauf un atout utile. Quels que soient les informations qu'il fournissait, ils n'étaient d'aucune utilité et ses prix étaient astronomiques.
En fin de compte, il était plus utilisé pour influencer le congrès dans un sens pro soviétique. Par exemple, il avait considérablement réduit la puissance, du comité sur les activités anti américaines.
Cependant, un certain bureaucrate juif au sein des services de renseignement soviétiques nommé “Vasily Abramovich” (un allias, pour sa sécurité) avait entendu la conversation sur Dickstein, plaisantant sur son nom de code. Depuis longtemps il envisageait de fuir l'Union soviétique en raison de la répression des groupes sionistes. Il avait également l'impression qu'il devait vendre quelque chose de gros aux britanniques, pour qu’ils puissent le faire sortir d’URSS. Ainsi, par une froide nuit de septembre 1945, Abramovich se fraya un vers l'ambassade britannique à Moscou. Dans son anglais le plus approximatif. Il déclara aux anglais que Samuel Dickstein, un membre du congrès US, était un agent soviétique. De nombreux membres de l'ambassade ne le croyérent pas. Ce n’est qu’au moment pour il donna le surnom de “CROOK, que les britanniques ne rendirent compte, qu’il disait vrai.
Le Mi6 déclencha alors l’opération Lazarus. Des agents britanniques se firent passer pour des membres du NKVD, et contactèrent Dickstein, pour lui demander de continuer, à faire en sorte de l’Amérique reste en dehors des affaires soviétiques. Dickstein avait d'abord refusé, en raison de son intention de démissionner à la fin de l'année, pour devenir juge. Mais lorsqu'un prix de 5 000 $ (81 000 $ de 2022) fut mentionné, "on pouvait presque l'entendre saliver au téléphone", déclara un témoin. Les faux agents du NKVD avaient déclaré qu'ils doubleraient le paiement si Dickstein fournissait des informations sur l'état de l'armée américaine. Dire que Dickstein était enthousiaste était un euphémisme et il a facilement accepté de rencontrer un représentant du NKVD la semaine suivante dans un banal Diner. Dans la nuit du 23 novembre 1945, il attendit patiemment que de remettre des documents top secrets, en échange d’une belle somme liquide. Mais la seule chose qu’il fit se fut une horde d’agents du FBI. Le Mi6, avait offert au service dirigé par J-Edgar Hoover, une affaire clé en main, avec toutes les preuves, pour provoquer un beau scandale.
Et effectivement ce fut un Scandale. Comme en témoigne les gros titres des journaux.
"CONSPIRATION COMMUNISTE AU CŒUR DE WASHINGTON !"
« LA TRAHISON DES TRAHISONS ! »
Un sentiment de paranoïa, s’était emparé d’une partie de la population. Qui c’était traduit par une augmentation de la consommation d’alcool. Mais aussi de l’achat d’armes à feu.
Dernière édition par Rayan du Griffoul le Mar 5 Juil - 18:24, édité 1 fois
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