The Footprint of Mussolini (traduction)
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Re: The Footprint of Mussolini (traduction)
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Re: The Footprint of Mussolini (traduction)
C'était, grosso-modo, le plan japonais en cas d'invasion par les USA. Infliger des pertes "insoutenables" pour forcer l'ennemi à se retirer.DemetriosPoliorcète a écrit:La stratégie de Mao ne me semble pas absurde : faire craquer l'opinion publique américain devant le niveau des pertes humaines est la meilleure chance de victoire pour la Chine.
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« Ce n’est que devant l’épreuve, la vraie, celle qui met en jeu l’existence même, que les hommes cessent de se mentir et révèlent vraiment ce qu’ils sont. »
Alexandre Lang.
Au Bord de l'Abîme et au-delà
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Re: The Footprint of Mussolini (traduction)
Extrait de 'Patton : The Man' de George Wallaby
La question n’était pas de savoir qui allait remporter les élections de 1952 : Tout le monde savait que Patton repartirait pour un second mandat. C'était tellement évident que Patton plaisanta en disant que même mort il obtiendrait la majorité des votes. Ce qui intéressait le plus les observateurs était : qui arriverait en deuxième position ? Les principaux prétendants à cet “honneur” étaient le Parti de la liberté, et ce qui restait du Parti Démocrate. Le maire de Minneapolis, Hubert Humphrey, fut investi par le parti Démocrate. Il avait eu la sagesse de ne pas se représenter au Sénat en 1948, évitant l'anéantissement qui avait frappé la plupart de ses collègues. Il avait comme avantage d’avoir été suffisamment discret ses dernières années, en tout cas assez pour que Joseph McCarthy ne l'ait pas traîné devant un comité du Sénat pour l'humilier publiquement.
Les démocrates étaient désormais réduits à un parti régional dans la Rust-Belt, leurs rangs avaient fondu ces dernières années, ceux qui restaient avaient le sentiment que leur parti ne retrouverait jamais sa force d’avant. Sans compter la disparition de leurs donateurs. L'objectif de cette élection était d'essayer de réaffirmer leur position nationale.
Le Parti de la liberté, de son côté, était tout aussi déterminé à obtenir la deuxième place pour se solidifier en tant que principale opposition aux républicains. Le parti sudiste investit le gouverneur de l'Alabama, Bull Connor. Ancien speaker de baseball, Connor gravit rapidement les échelons de la politique après que les Sudistes aient quitté le Parti Démocrate et devient une figure de proue du parti. En tant que gouverneur, il avait pris un arrêté interdisant le «communisme» jusqu'à ce que la Cour suprême censure cette décision. Le Parti de la liberté était présent dans tous les États, mais Connor ne fit campagne que dans les États de l’ancienne Confédération. Ce n'était pas suffisant pour gagner les élections, mais là n'était pas la question.
Bull Connor
Patton était considéré comme le seul choix pour les Américains modérés. En effet les deux partis de l’opposition étaient considérés comme un repaire de traîtres pour l’un ou un nid de fanatiques pour l’autre. Un sondage Gallup du mois d’août 1952 donna Patton vainqueur avec 60%, contre 20% chacun pour Connor et Humphrey (bien qu'en termes de grands électeurs Connor écrasait Humphrey). Patton accorda peu de temps à ses adversaires, concentrant sa campagne sur la reprise économique et les progrès en Chine. Connor accusa Patton de "ne pas être assez agressif" en Chine et d’avoir laissé la classe ouvrière à l’écart de la croissance économique (Il parlait uniquement des ouvriers blancs). Humphrey condamna l'érosion des libertés civiles sous Patton et proposa un "New New Deal", qui, selon les observateurs, serait susceptible de ne pas respecter le nouvel amendement sur l’ équilibre budgétaire. Néanmoins, ce fut une campagne plutôt calme avec très peu de perturbations sérieuses. Mais deux événements allaient tout changer.
Le premier eut lieu à Moscou.
Extrait de 'La spirale de la mort : Staline 1941-1953' d'Alexi Ivanovitch
Suite aux révélations sur le traitement réservé par Staline à la population juive, la santé mentale du dictateur se détériora encore. Il ordonna de nouvelles purges, assassinant encore plus de membres du Politburo, parmi eux : Alexi Kosygin, Nikolay Shvernik, Anastas Mikoyan, Andrey Andreyev ou encore Nikolai Bulganin.
Dans les Républiques fédérées, c’est jusqu'à 70 % des membres des comité locaux qui furent déportés ou exécutés. Nous pouvons citer l’exemple du premier secrétaire du parti en Moldavie, un nommé Leonid Brejnev, qui fut arrêté à peine deux semaines avant sa nomination au comité central, il aurait soupiré de soulagement malgré la punition évidente qui l'attendait en disant "maintenant, je n'ai plus à m'inquiéter de savoir si cela se produira ou non". Des observateurs rapportèrent qu'il était indifférent durant son procès, prenant l’annonce de son exécution avec autant de peur et d'appréhension que s'il attendait l'arrivée d'un bus.
C'est ce que le stalinisme avait créé en 1952. Il avait créé une culture où la peur et le meurtre étaient si courants que les gens attendaient leur mort avec impatience comme un moyen d'échapper à l'enfer que Staline avait créé.
Les récoltes avaient également été médiocre, et avec le peu de ressources envoyées en Chine pour être détruites par les bombes américaines, tout le monde savait que la famine menaçait clairement le pays. Avec 10% de la population du bloc de l'Est internée en Sibérie, la productivité était aussi faible qu'elle l'avait été pendant les pires jours de la guerre. Staline avait accueilli tout cela avec une froide indifférence, ce qui renda les événements du 28 septembre d'autant plus “intéressants”.
Ce jour là Mao avait envoyé une lettre à Staline, disant que la situation au Xinjiang était préoccupante. Le chinois demanda s'il était possible que Staline envoie quelque cinquante mille "volontaires" pour aider à vaincre la rébellion du Xinjiang. Staline s'énerva. Devant lui se trouvaient Molotov, Khrouchtchev et Malenkov (ce dernier craignait que Staline les tue tous dans un accès de rage), Staline maudit Mao pour ses échecs militaires. Il alla jusqu'à suggérer que Mao serait un agent occidental envoyé pour aspirer ses ressources de l'URSS. Staline devenait de plus en plus rouge, jusqu'à ce que...
Molotov fut le premier à réagir, se précipitant vers Staline juste après sa chute. Khrouchtchev appela un médecin. Les médecins arrivèrent rapidement, car Staline avait besoin de soins médicaux en raison d’une surcharge de stress. Il fut rapidement emmené à l'hôpital. Finalement, le matin du 29 septembre, le rapport disait : “l'état de Staline s'était stabilisé, mais il est entré dans le coma et ils ne savaient pas combien de temps il resterait dans cet état, ni même s'il se réveillerait.”
Dernière édition par Rayan du Griffoul le Dim 2 Juil - 1:04, édité 2 fois
Thomas, DemetriosPoliorcète, Collectionneur et Uranium Colonel aiment ce message
Re: The Footprint of Mussolini (traduction)
Mais j'ai un gros doute sur la plausibilité de ce chiffre, c'est énorme, de 20 a 30 millions de personnes :
Avec 10% de la population du bloc de l'Est internée en Sibérie,
Rayan du Griffoul et Uranium Colonel aiment ce message
Re: The Footprint of Mussolini (traduction)
Curieux de voir le futur de l'URSS dans cette version. Difficile d'avoir le réformisme khrouchtchévien vu ce qu'il reste du pays... Par contre, déstaliniser va être plus facile.
DemetriosPoliorcète- Messages : 1484
Date d'inscription : 05/03/2016
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Re: The Footprint of Mussolini (traduction)
Collectionneur a écrit:Hein ? Mister K. aurait dû l'étouffer discrètement a cette occasion. Pour trouver des dirigeants Soviétiques dans les années 70/80 de cette uchronie, faudra des personnages totalement imaginaire vu les purges décrites.
Mais j'ai un gros doute sur la plausibilité de ce chiffre, c'est énorme, de 20 a 30 millions de personnes :
Avec 10% de la population du bloc de l'Est internée en Sibérie,
C'est vrai que ça fait beaucoup.
Même en prenant l'ensemble des communautés juives on est loin du chffre.
Re: The Footprint of Mussolini (traduction)
'Cowboys and Indians: A History of American-Indian Relations' de Mitrra Rahul
À Karachi, lorsque arriva la nouvelle de la chute du Pakistan oriental, presque tous les hauts dirigeants savaient que la guerre était perdue. Cela fut particulièrement difficile pour le Premier ministre pakistanais Khwaja Nazimuddin, car il était originaire du Bengale et y’était piégé dans la région occidentale uniquement en raison d'un horaire de voyage mal chronométré.
Les unionistes étant désormais en mesure de transférer d'innombrables ressources militaires vers l'ouest, le sort du reste du Pakistan était écrit. Sans compter l'aide que le gouvernement unioniste recevait de l'étranger. Néanmoins, les séparatistes n’avaient aucune envie de se rendre. La population musulmane savait que son avenir dans cette Inde dominée par les Hindous allait être difficile, malgré les discours du gouvernement appelant à l’unité. Après que les unionistes aient chassé les troupes Pakistanaises du Cachemire (ainsi, qu'une partie importante de la population musulmane), les plans pour atteindre les frontières iraniennes furent mis en place. Ils avaient plus d'hommes, mieux formés et l'argent de l'Occident pour y arriver.
Savarkar s'etait vanté que les forces unionistes « feraient ce que les chrétiens n’ont pu faire en huit croisades, détruire les armées de l'islam ». Après avoir été réprimandé par Rajaji, il dû revenir sur ses propos, mais ses déclarations sectaires furent populaires parmi la population. Cela rendit les derniers mois de la guerre particulièrement brutaux.
Les grandes villes du Pakistan furent bombardées jour et nuit sans aucun moyen de défense. La marche finale des forces unionistes fut assaillie par une myriade de tactiques improvisées par des défenseurs désespérés, y compris la première utilisation à grande échelle de kamikazes.
De plus, les Pakistanais se battaient régulièrement jusqu'à la mort plutôt que d'être capturés, craignant qu'eux et leurs familles ne soient envoyés dans des camps. Tout cela servi à rendre les redditions des troupes pakistanaises de plus en plus rares alors que les troupes indiennes marchaient vers Karachi et avaient atteint sa périphérie le 17 juillet 1952.
À ce moment-là, les troupes indiennes avaient été endurcies par les combats et n'avaient guère envie d'accepter des prisonniers. En fin de compte, il est estimé aujourd’hui que le nombre de Pakistanais qui se sont rendus dans la bataille n'a pas atteint un nombre à cinq chiffres. En effet, Les rumeurs de soldats Indiens tirant sur des Pakistanais essayant de se rendre, avait tellement troublé Rajaji qu'il supplia les Britanniques d'intensifier les bombardements sur les Pakistanais, dans l'espoir de mettre rapidement fin au conflit. Malheureusement, Wingate dit à Rajaji que la RAF était occupée par la guerre en Chine. Enfin, le 4 septembre 1952, Karachi tomba.
Mystérieusement, le corps de Nazimuddin ne fut jamais retrouvé et il devint une figure légendaire parmi les musulmans indiens. Même à ce jour, bien après qu'il soit mort naturellement, les gens prétendent toujours l’avoir vu partout, aussi bien sous les traits d’un mendiant que d’un chauffeur de taxi. Il n'eut pas de reddition officielle, d'autant plus que la plupart des dirigeants pakistanais avaient péri dans le conflit. La longue marche des derniers séparatistes se poursuit jusqu'aux frontières Occidentales. Pour une fois, les deux Iran étaient d'accord, à propos des rebelles Pakistanais. Le Sud ne voulait pas d'une force anti-occidentale à l'intérieur de ses frontières, et le Nord ne voulait pas que davantage d'islamistes continuent à alimenter les guérillas locales. L'Afghanistan, étant un État un peu plus faible, deviendrait un avant-poste islamiste malgré les souhaits de son gouvernement. L'Armée pakistanaise de libération (APL) continuera à faire des incursions en Inde pendant des années. Malheureusement, les Soviétiques annoncérent officiellement qu'ils considéreraient l'invasion de l'Afghanistan comme un Casus beli. Ne voulant pas risquer une guerre avec les Soviétiques, Rajaji limita ses attaques contre l’APL à des bombardements occasionnels. En ce qui concerne la frontière intérieure, les forces pakistanaises furent déclarées vaincues le 3 janvier 1953, ce qui est généralement considéré comme la fin de la guerre civile indienne.
Cette guerre avait coûté la vie à cinq millions de personnes, principalement des Pakistanais, et laissa l'Inde amère, brisée… mais unie. L'activité séparatiste étant réduite à des attaques terroristes occasionnelles, qui ne serviront qu'à maintenir l'idéal de l'Hindutva, l'Inde était libre de se concentrer sur son nouveau rôle dans le monde en tant que puissance économique (et capitaliste). Avec l'Inde désormais solidement installée dans le camp occidental, la question demeure :
S'aligneront-ils sur les démocraties ou les fascistes ?
DemetriosPoliorcète, Collectionneur et Uranium Colonel aiment ce message
Re: The Footprint of Mussolini (traduction)
Extrait de 'La spirale de la mort : Staline 1941-1953' d'Alexi Ivanovitch
Pendant la semaine qui suivit le coma de Staline, un silence inquiétant s'empara du Kremlin. Les dossiers de Staline continuèrent à s'empiler sur son bureau au point que certains papiers étaient tellement empilés qu'ils atteignaient la moitié du plafond. Comme c'était la coutume de faire passer la majeure partie de la bureaucratie soviétique par Staline, le fonctionnement quotidien du pays semblait avoir disparu avec lui. Les fournitures n'étaient pas envoyées au front, et pendant tout ce temps, le trio Molotov, Malenkov et Khrouchtchev ( aussi connu sous le nom de Triumvirat ou Troïka) savait que cela ne pouvait pas durer.
Image non contractuelle de la Troïka
Leur espoir était que Staline se réveillerait de son coma et que tout irait bien ; malheureusement il ne se réveilla pas.
Leur crainte était que si, ils reprenaient les opérations de l'État et que Staline se réveillait, il pouvait penser qu'un coup d'État avait eu lieu et n’ordonne leurs exécutions.
Le Triumvirat se réunit une semaine après l'attaque de Staline et accepta de partager collectivement la responsabilité de diriger le pays. Ils espéraient que si toutes les personnalités majeures du Politburo donnèrent leur aval, Staline renoncerait aux exécutions massives (ce qui était un pari assez risqué). Les trois virent les documents et eurent une idée de la situation où se trouvait l'Union soviétiqu. Selon les mots de Molotov, « le pays était dans un aussi mauvais état que Staline ».
Les rapports indiquaient que les récoltes de céréales pour l'année étaient plus que faibles et diminuaient encore. Un rapport avertit que si la chute devait se poursuivre l'année prochaine, "ce serait comme la famine ukrainienne [l'Holodomor] mais à l'échelle nationale". Les dépenses militaires avaient étranglé tous les autres domaines de l'économie avec un commerce extérieur presque inexistant. Bien que le coma de Staline ait été gardé secret (avec l'effet tragi-comique d'avoir des doubles représentant Staline lors de la célébration annuelle de la Révolution d'Octobre), ils savaient que cela ne pouvait pas être dissimulé pour toujours. Heureusement pour les Soviétiques, la sape du renseignement américain en URSS après la fermeture de l’ambassade des USA a probablement donné au Politburo une marge de manœuvre suffisante.
Mais si jamais, la nouvelle sortait au grand jour, il y’avait un risque que cela enhardissent les forces anti-soviétiques non seulement dans le nord de l'Iran, en Pologne et en Chine, mais aussi dans le reste des États d'Europe de l'Est occupés, voire même dans les République Soviétique. Ensuite, il y avait la situation juive, que tous les partis savaient abominable. Le Triumvirat n'avait jamais vraiment réalisé à quel point la situation était grave. Ils conclurent que l’URSS ne pouvait tenir que trois ans…
A moins que la guerre de Chine ne se termine immédiatement
Après ça, ils pourraient réduire les dépenses militaires, tenir l'Occident à distance avec leur arsenal nucléaire et reconstruire l’économie soviétique.
Il y avait cependant deux problèmes majeurs.
La première était qu'il était presque diplomatiquement impossible pour l'Occident de s'asseoir à la même table de négociation que l’URSS. Les révélations sur ce qui arrivait à la population juive soviétique avaient rendu l'anticommunisme en Occident aussi tendu et implacable qu'il l'était en 1948. Sans parler du nombre horrible de morts en Chine, l'ONU avait été obligée d'exiger un prix élevé pour la paix. Ils n'allaient certainement pas accepter un retour au statu quo. Ironiquement, les Soviétiques rencontrèrent à peu près le même problème dans leur propre camp.
Le deuxième problème était qu'en raison de ses échecs répétés, Mao avait presque coupé les ponts avec ses alliés. Il avait exaspéré ses commandants et ses collègues communistes avec ses ordres insensés et son ingérence qui avaient entraîné la quasi-anéantissement des gardes rouges et maintenant de la plupart des effectifs de l'APL après la perte de Shanghai. Il avait perdu le soutien du peuple, avec ses politiques agricoles et industrielles désastreuses et il a surtout exaspéré les dirigeants soviétiques pour avoir gaspillé des ressources précieuses. Mao était désormais, comme le disait Patton, "aussi populaire qu'un prohibitionniste dans un bar clandestin".
Maintenant que faire de Mao ?
Un assasinat était risqué, Mao était devenu tellement parano qu’il était constamment entouré d’une dizaine de gardes. Et quand bien cela réussirait, cela n'arrêtera pas la guerre pour autant.
Le destin de Mao allait prendre un trajectoire innatendu
Extrait de 'La Guerre des Dragons : Chine 1948-1953' de Wu Long
L'état mental de Mao s'était considérablement détérioré après les catastrophes de Qingming et de Shanghai, qui avait détruit la capacité de combat de l’ensemble de ses armées. Son échec à réprimer la rébellion au Xinjiang fut le signal qui avait convaincu le général Lin Biao que Mao était hors de contrôle, et qu'il devait être arrêté avant que tous les communistes de Chine ne se retrouvent devant un peloton d’exécution.
Il eu peu de mal à trouver des alliés. Après tout, la popularité autrefois écrasante de Mao s'était évaporée après que l'échec des politiques agricoles et industrielles ait créé une famine en Chine, sans parler de sa gestion stupide de la situation tactique. En plus de cela, son comportement erratique était devenu de plus en plus bizarre, comme coucher avec de jeunes vierges (souvent mineures) pour «restaurer sa jeunesse et ses processus mentaux».
Les rumeurs de ces actes avaient déjà commencé à se répandre autour de Pékin et étaient impossibles à réprimer. À présent, la liste de ses ennemis avait atteint des proportions gigantesques. La propre épouse de Mao, Jiang Qing, avait décidé que Mao « ne ferait que dégrader son héritage en continuant de vivre ».
Général Linn Bao
Ce à quoi Biao ne s'attendaient pas, c'était d'être contacté par des agents soviétiques le 7 octobre 1952. Lui ainsi que Jiang Quing furent informés par les agents soviétiques que « Staline » (en réalité la Troïka) en était venu à croire que la poursuite de la guerre était suicidaire à la fois pour la Chine et pour l’URSS. Malheureusement, comme Mao avait juré à plusieurs reprises qu'il continuerait de se battre « jusqu'à ce que tous les réactionnaires ou tous les communistes de Chine soient morts », les Soviétiques savaient que Mao ne consentirait jamais à un accord de paix, surtout pas dans son état mental qui se détériorait. Pour cette raison, la troïka avait conclu que Mao « serait neutralisé et écarté du pouvoir ». La chance était de leur côté car le chinois avait prévu un voyage à Moscou le 14 octobre pour assister aux célébrations de la Révolution d'Octobre.
Les Soviétiques demandèrent quand Biao pourrait lancer un coup d'État au plus tôt. Celui-ci répondit que ses soldats étaient si désespérés de tuer Mao pour sa stupidité que "Que je pourrais le déclencher tout de suite".
En effet, Biao n'eut aucun mal à convaincre les restes de l'état-major de l’APL de le soutenir, ils étaient devenus tellement frustrés par les ordres de Mao qu'ils étaient certains que dans un an au plus tard, les casques bleus seraient à la frontière coréenne. Avoir la propre femme de Mao à portée de main, pour convaincre les gens de se retourner contre leur chef était un encouragement notable. Pour ajouter au carnage imminent, des agents du KGB furent placés autour de Pékin près de l'endroit où se trouvaient les principaux membres du Parti communiste.
Le 14 octobre, Mao atterrit à Moscou, où il fut très courroucé et très désappointé que Staline ne soit pas présent pour l'accueillir, c'était "seulement" Molotov.
Molotov dira qu'il envisageait d'organiser le coup d'État plus tôt parce qu'il ne supportait pas d'être dans la pièce que Mao.
Quand Mao arriva au Kremlin, il ne fit pas grand-chose pour amuser ses hôtes. Il exigea avec colère plus d'hommes et de fournitures comme s'il était autre chose qu’un vassal dépendant, bombardé et affamé. Il accusa les Soviétiques de saper le communisme, étant la cause de ses échecs dans les débâcles du Qingming et de Shanghai et a même commencé à évoquer les conflits frontaliers dans la région de la rivière Ussuri. Khrouchtchev plaisanta avec Molotov "C’est encore possible de soutenir Tchang ?" Pendant tout ce temps, bien sûr, Mao demanda à voir Staline mais on l’informa qu'il était absent pour des "affaires très sensibles", ce qui rendit Mao encore plus en colère car il a exigea de savoir qui ou quoi était plus important que "le chef de la Chine". Avec une patience remarquable, la troïka attendit 2 jours.
Dans la nuit du 16 octobre, des agents du NKVD attrapèrent Mao dans son lit. Lui mirent un sac sur la tête et le firent monter en voiture vers un lieu tenu secret. Mao était certain qu'il était sur le point de mourir… mais cela ne s'est pas produit. Il fut simplement jeté dans un entrepôt abandonné au milieu de nulle part, surveillé jour et nuit par toute une équipe du NKVD pour s'assurer qu'il n'allait nulle part. C'était un meilleur sort que ce qui arriva aux complices de Mao en Chine. Zhou Enali fut abattu en plein jour dans les rues de Pékin. Liu Shaoqi fut battu à mort par une foule en colère alors qu'il tentait d'échapper aux troupes de l'APL. Le ministre des Finances Deng Xiaoping avait anticipé ce qui allait arriver et fut retrouvé mort dans sa chambre avec une balle dans la tête. Dans tout Pékin, la direction du Parti communiste fut impitoyablement purgée et l'APL (et les soviétiques) prirent leur place.
Dans la nuit du 17 octobre, Jiang diffusa un message à la radio pour expliquer que Mao avait failli à ses devoirs « en tant que leader, et même en tant que mari ». Elle annonça qu'elle "apporterait la paix en Chine" et "ne la conduirait pas à la ruine et à l'humiliation". Dans sa dénonciation la plus mordante, elle déclarera Mao « l'ennemi du monde ». Elle annonça triomphalement que les Soviétiques l'avaient reconnue comme la dirigeante légitime de la Chine et qu'ils étaient allés jusqu'à arrêter Mao.
La popularité de Mao était tombée si astronomiquement bas que sur certaines parties du front, les troupes communistes et du KMT conclurent des trêves temporaires juste pour célébrer la nouvelle ensemble. Les résultats des premiers jours du règne de la seule femme dictatrice du bloc de l'Est semblaient solides.
Il avait été décidé que la femme de Mao serait le meilleur choix, les Chinois étant historiquement habitué aux femmes dirigeantes. Les raisons étaient que les hauts gradés militaires étaient également détestés pour leur rôle dans la guerre, alors que Jiang était considéré comme “propre” à cet égard. En tout cas, beaucoup pensaient qu’elle serait moins pire que Mao. Bien sûr, la nouvelle Chine du Nord serait encore plus soumise aux Soviétiques qu'auparavant, mais la plupart souhaitaient la paix. Mao entra dans une colére noire, en apprenant la nouvelle, dénonçant sa femme, Tchang, les Soviétiques, les Américains, les Juifs, les Européens, les capitalistes etc. Il avait toujours le culot de se moquer de ses ravisseurs, et d'exiger de savoir pourquoi il n'avait pas encore été tué (en disant que la raison pour laquelle ils ne l'avaient pas liquidé c’était parce que "tous les hommes en Chine marcheraient vers le nord pour le venger” Quand Mao appris la raison, cela avait finalement calmé sa fierté. Il fut informé que pour adoucir l'accord avec l'Occident, il serait remis à Tchang pour être jugé.
Le 19 octobre, Jiang contacta l'ambassade de Suisse à Séoul, déclarant qu'elle voulait un cessez-le-feu. La nouvelle se répandit à l’ouest, ce qui surprit beaucoup de monde. Beaucoup espéraient et priaient que la guerre soit finie. Le 20 octobre 1952, les canons à travers la Chine se turent, pour la première fois depuis 26 ans . On estime qu’entre 1948 et 1952 soixante-dix millions de personnes sont mortes à cause de la guerre depuis le moment où Mao a envahi le sud jusqu'à ce que le coup d'État pro-soviétique mette fin à la guerre. Plus de 300 000 soldats américains avaient trouvé la mort.
Dernière édition par Rayan du Griffoul le Mer 1 Mar - 18:59, édité 3 fois
Thomas, DemetriosPoliorcète et Uranium Colonel aiment ce message
Re: The Footprint of Mussolini (traduction)
Une erreur de date au début :
Ce à quoi Biao ne s'attendaient pas, c'était d'être contacté par des agents soviétiques le 7 octobre 1952.
Ah, l'inconstance des femmes... Ce couple avait l'air uni pourtant sur les photos. Je pense que le coup des jeunes vierges à était motivant dans sa décision
Thomas, DemetriosPoliorcète et Rayan du Griffoul aiment ce message
Re: The Footprint of Mussolini (traduction)
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« Ce n’est que devant l’épreuve, la vraie, celle qui met en jeu l’existence même, que les hommes cessent de se mentir et révèlent vraiment ce qu’ils sont. »
Alexandre Lang.
Au Bord de l'Abîme et au-delà
Rayan du Griffoul et Uranium Colonel aiment ce message
Re: The Footprint of Mussolini (traduction)
Collectionneur a écrit:Merci, je ne m'attendait pas à un tel dénouement
Une erreur de date au début :
Ce à quoi Biao ne s'attendaient pas, c'était d'être contacté par des agents soviétiques le 7 octobre 1952.
Ah, l'inconstance des femmes... Ce couple avait l'air uni pourtant sur les photos. Je pense que le coup des jeunes vierges à était motivant dans sa décision
Non nous sommes toujours en 1952, c'est moi qui me suis embrouillé à la fin
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Re: The Footprint of Mussolini (traduction)
Dernière édition par Collectionneur le Mar 14 Mar - 18:21, édité 1 fois
DemetriosPoliorcète, LFC/Emile Ollivier, Rayan du Griffoul et Uranium Colonel aiment ce message
Re: The Footprint of Mussolini (traduction)
Collectionneur a écrit:L'auteur écrit également une autre uchronie sur Alternate History : The Death of Russia ou une guerre civile dans les années 90 a déchiqueté ce pays Digne d'un roman d'horreur. famine, cannibalisme, massacres à la chaîne...
J'étais tombé dessus.
En effet, ça ne respire pas la joie...
DemetriosPoliorcète- Messages : 1484
Date d'inscription : 05/03/2016
LFC/Emile Ollivier, Collectionneur et Rayan du Griffoul aiment ce message
Re: The Footprint of Mussolini (traduction)
En vérité je n'ai plus trop de temps pour écrire, je peut quand même vous dire qu'il reste trois chapitres avant de passer à l'arc n°4
DemetriosPoliorcète et Collectionneur aiment ce message
Re: The Footprint of Mussolini (traduction)
Extrait de 'Amazing Grace : L'histoire des droits civils en Amérique' par Judith Moore
Jackie Robinson fut le premier Américain à recevoir la médaille d'honneur pour ses faits d'armes en Chine. Ce qui fit de lui une figure au sein de la population afro-américaine. Patton était méfiant envers les afro-américains, car il avait été la seule frange de la population à soutenir Wallace jusqu’au bout . Cela avait conduit à des accusations parmi de nombreux membres du Parti de la liberté selon lesquelles la population noire était trop favorable au communisme pour être autorisée à voter. L'histoire de Robinson contribua à apaiser ces accusations, et ce dernier trouva beaucoup de soutien de la part de Patton lorsqu'il ce dernier lui demanda de faire de la publicité pour l'armée auprès des Noirs américains.
Robinson était un grand admirateur de Patton, et les deux se rencontrèrent assez régulièrement. Même si Robinson était prêt à soutenir Patton pour la présidentielle, il savait que la plupart des Noirs en Amérique vivaient sous la coupe de gens comme Thurmond ou Connor et ne pouvaient donc pas voter. Puis Jackie Robinson décida qu'il ferait quelque chose d'extraordinaire. Il avait aidé la cause de la liberté d'un côté du monde, il allait le faire de son côté.
Robinson se fit de plus en plus entendre dans son soutien aux droits civiques, ce qui amènera le Parti de la liberté à déclarer qu'il devrait «s'occuper de ses putains d'affaires», selon les mots de Connor. Même Patton écrit à Robinson, déclarant que si il comprenait parfaitement ce qu'il faisait et qu'il avait «probablement raison», la cause du pays dictait le maintien de la paix sur le front intérieur.
En réponse, Robinson quitta son poste de publicitaire dans l'armée et se consacra entièrement consacré à la cause des droits civiques. Robinson envoya une lettre d’explication au président, et Patton envoya une lettre en lui disant “quoi qu’il arrive, vous pouvez compter sur mon aide.
Ayant été en première ligne en Chine, il voulait une position équivalente dans le Sud. Comprenant que cela signifiait que rien ne pouvait être fait publiquement, Robinson et quelques militants blancs se rendirent dans le sud. Dormant parfois dans leur voiture pour éviter d'être repérés, Robinson et les autres aideront à inscrire les gens sur les listes électorales, ce qui n'était pas une chose facile à faire en vertu des lois discriminatoires. Les militants blancs étaient utilisés pour obtenir l’appui des figures d'autorité blanche et Robinson pour gagné la confiance des Noirs. Bien que la rumeur ait couru que Robinson aidait à l'enregistrement des votes clandestins dans la nuit, de nombreux membres du Parti de la liberté pensaient que ce n'était qu'un mythe dont les Noirs parlaient pour maintenir l'espoir.
Dans la nuit du 13 octobre 1952, juste à l'extérieur de la ville de Caire, en Géorgie (ville natale de Robinson), la voiture de Robinson fut arrêtée par un groupe de quatre hommes. Tous étaient ivres, et membres du KKK et aucun d'entre eux n'avait servi en Chine (deux avaient postulé, l'un refusé en raison d'une mauvaise vue et l'autre en raison de problèmes physiques). Les trois autres passagers blancs de Robinson furent tués par balle. Robinson fut ligoté, battu et pour finir pendu. Ses derniers mots, auraient été : « Vous ne pouvez pas me dégrader. Vous ne faites que vous dégrader ». Pour ajouter l'insulte à l'injure, le cadavre de Robinson fut jeté devant sa maison natale, tellement méconnaissable que même ceux qui avaient grandi avec lui ne pouvaient pas le reconnaître. Il avait toujours sa médaille d'honneur dans sa poche.
La nouvelle se répandit rapidement et avant même le lendemain après-midi, la nouvelle était parvenue à la Maison Blanche. Comme l'a rappelé le vice-président Dewey, lorsque Patton appris la nouvelle : « Il semblait qu'il avait appris la mort d'un membre de sa famille. George m'a regardé et m'a dit : « Appelez Hoover, tout de suite. Dites-lui de trouver les bâtards qui ont fait ça, et dites-lui de leur rendre ce qu'ils ont fait à Jack deux fois.
Pour avoir arrêté un petit effort d'inscription sur les listes électorales, ces quatre membres du Klan avaient réveillé la colère de l'homme le plus puissant de la Terre.
Ils n’avaient pas tué un noir décoré.
Ils n’avaient pas tué un noir décoré, ami du président.
Ils avaient tout simplement signé leur arrêt de mort, et celui de leur organisation.
Extrait de 'Patton : The Man' de George Wallaby
Le meurtre de Robinson fut accueilli avec indignation et dégoût par toute l'Amérique, et même dans le monde. "Il s'est battu pour nous en Chine", pouvait-on lire dans un article du New York Times, "seulement pour que les mêmes Américains pour lesquels il s'est battu, ne le tue comme un chien." Des manifestations et des veillées eurent lieu partout aux Etats-Unis même dans la nouvelle communauté Afro-Britanniques qui organisa une manifestation devant l'ambassade américaine de Londres exigeant la fin du système pour lequel Robinson s'était battu. Même Mussolini alla jusqu'à demander une minute de silence avant un match de football, « en mémoire d'un grand guerrier ». L'attention du monde était toujours détournée par les événements en Chine, mais c'était un acte qui ne serait pas oublié de sitôt.
La campagne présidentielle fut interrompue après ce drame. Les responsables du Parti de la liberté se pressèrent de condamner le Klan, mais leur réputation avait déjà été écornée.. Cela n'a pas été aidé par la tristement célèbre phrase de Bull Connor de l'événement : "C'est le bon sens parmi tous les sudistes: Il ne faut pas lyncher le mauvais nègre." L'apparente banalisation du lynchage et du meurtre de Robinson conduira Joseph McCarthy à lancer une attaque cinglante contre les membres du Parti de la liberté du Congrès, les accusant d'être "le bras politique du Ku Klux Klan, pour qui le sang de ce grand Américain est sur toutes leurs mains”.
Mais la condamnation la plus révélatrice est venue directement de la Maison Blanche. Au grand choc de l'ensemble de l'establishment politique, le président Patton assista aux funérailles, ainsi que plusieurs hauts responsables militaires. Les obsèques eurent lieu le 18 octobre au Caire. Même la nouvelle des événements en Chine n'empêcha pas Patton d'y assister. Certains Noirs étaient venus d’aussi loin que la Californie, pour assister à la cérémonie. On estime que 80 000 personnes constituaient la foule, ce qui fut un cauchemar pour la sécurité du président. A la lecture des éloges, L'épouse de Robinson et ses collègues militaires qu'il a sauvés (qui étaient souvent blancs et qui par la suite seront mis au ban de la société sudiste, pour avoir assisté aux funérailles d’un noir) firent des discours poignants. Mais c'est lorsque le général devenu président Patton monta à la tribune que l'histoire s'est écrite. Patton expliqua comment il avait appris à connaître Robinson et le temps qu'ils avaient passé ensemble. Puis il prononça les paroles qui électrisèrent la nation :
L'annonce de Patton fut accueillie par une ovation de la part de la congrégation, qui s'est transformée en un rugissement lorsque la nouvelle de ce qu'il a dit était parvenue à l'extérieur. L'éloge de Patton fut repris dans la Proclamation d'émancipation parmi des Noirs américains, qui fut lu avec enthousiasme partout, de Harlem à Atlanta. William DuBois décrivit Patton comme "le sauveur le plus improbable que nous ayons jamais eu". Un prédicateur de Montgomery du nom de Martin L. King qualifia Patton « de messager de Dieu ».
En ce qui concerne l'enquête, les agents du FBI, investirent la région, en nombre tel, que tous les soldats du Klan prirent la fuite. Bien que Hoover n'ait pas été enthousiasmé par le zèle de Patton contre la ségrégation, le patron du FBI avait été indigné que le Klan puisse assassiner un soldat décoré. Pour cette raison, il était tout aussi enthousiaste à l'idée de retrouver et de traduire en justice les meurtriers de Robinson.
Les quatre tueurs furent repérés dans un appartement d’Atlanta, se cachant en attendant que les choses se calment. Dans la nuit du 24 octobre, des agents du fédéraux défoncérent la porte de l’appartement, pour constater que les quatre s’étaient envolés. Une chasse à l'homme commença dans toute la ville, aboutissant finalement à l'interception des quatre dans un train pour la Floride. Une fusillade s'ensuivit, aboutissant à la mort des quatre tueurs, et de deux agents du FBI. L’opinion publique s’est à la fois réjouie de la mort des meurtriers et pleura celle des agents…
Mais des questions furent rapidement soulevées sur la façon dont les quatre hommes avaient pu s’échapper. Lorsque les réponses furent révélées dans les mois suivants, cela n’allait pas arranger l'image des forces de police du sud.
Au milieu du chaos à travers le pays et avec le sentiment que la guerre en Chine avait été «gagnée», Patton était assuré d’obtenir un second mandat. Effectivement il fut réélu avec 64% des voix. Obtenant de bons scores en Virginie et au Texas. De nombreux observateurs politiques étaient convaincus à la base que le meurtre de Robinson, ferrait perdre sa seconde place à Coonor. Ils se trompérent lourdement. Le candidat du parti de la Liberté obtient un score impressionnant (pour l'époque et les circonstances) de 22% des voix, laissant Humphrey tomber à 14% (gagnant seulement son état du Minnesota).
Les observateurs politiques étaient perplexes quant à ce qui s'était passé. C'est alors que la terrible vérité est devenue claire. Le virage de Patton vers une position plus activement anti-ségrégation avait dévoré le vote démocrate, car la plupart des sociaux-libéraux estimaient désormais que le vote pour Patton était plus efficace pour soutenir la croisade pour les droits civiques. Pendant ce temps, les paroles de Patton avaient terrifié les modérés blancs du Sud face à une fin rapide et chaotique de la ségrégation. Ainsi, même le maladroit Bull Connor était un meilleur choix à leur yeux que le président. Avec cela, les lignes de bataille de la nouvelle Amérique avaient été tracées. Les quatre prochaines années seraient tout aussi controversées que les quatre dernières de Wallace.
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Re: The Footprint of Mussolini (traduction)
J'y pense, mais est-ce qu'il y a le 22ème amendement dans cette TL?
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« Ce n’est que devant l’épreuve, la vraie, celle qui met en jeu l’existence même, que les hommes cessent de se mentir et révèlent vraiment ce qu’ils sont. »
Alexandre Lang.
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Re: The Footprint of Mussolini (traduction)
Le 1er mis en place par l'administration Patton
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Re: The Footprint of Mussolini (traduction)
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« Ce n’est que devant l’épreuve, la vraie, celle qui met en jeu l’existence même, que les hommes cessent de se mentir et révèlent vraiment ce qu’ils sont. »
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Re: The Footprint of Mussolini (traduction)
Extrait de 'The War of Dragons: China 1948-1953' de Wu Long
Alors que les combats de la guerre de Chine touchaient à leur fin, il fut convenu de tenir des négociations de paix à Budapest en raison de la supposée neutralité de la capitale hongroise. Le front se situait à peu près autour du Yangtze, tandis que la rébellion du Xinjiang compliquait les choses. Bien qu'il y ait des représentants du nouveau gouvernement de Pékin à la table des négociations, tout le monde savait que dans tous les domaines, les Soviétiques auraient le dernier mot. La délégation de l’URSS qui été dirigés par nul autre que Molotov, arrivèrent à Budapest le 5 décembre. Il avait écrit dans ses mémoires, "nous faisions semblant de négocier alors que nous mendions pour nos vies"
Viatcheslav Molotov
Les Soviétiques voulaient simplement obtenir une paix qui leur permettrait de restructurer leur économie loin de la guerre et de repousser la famine imminente. Si cela signifiait piétiner les orteils de la RPC (République Populaire de Chine) et de sa dirigeante, personne ne s'en souciait. Et au besoin, on lui ferait “gentiment” comprendre qu'elle pourrait connaitre le même sort que son mari.
En revanche, Tchang voulait accroître son emprise sur la Chine et devenir le seul dirigeant «légitime» de l'Empire du Milieu, ce qui signifiait réduire la RPC à un petit État dépendant. Patton fut contraint par ses déclarations passées, selon lesquelles il ne mettrait pas fin à la guerre tant que le communisme ne serait pas éliminé de Chine. Il savait qu'il devait obtenir une bonne affaire pour maintenir sa crédibilité.
Au sujet de la frontière, bien que les Soviétiques aient tenté d'en créer une sur le Yangtze, les négociateurs de l'ONU n'acceptèrent rien de tel. Ils savaient que les forces de la Chine rouge étaient en miettes et que les casques bleus pourraient probablement atteindre Pékin en moins de six mois. En fin de compte, la frontière entre les deux Chines seraient sur le fleuve Jaune et le fleuve Wei. Ainsi, tous les territoires jusqu'à Xian et Jinan tombèrent sous l’autorité de Tchang, réduisant la RPC à un état croupion. En plus de ça, et citant l'exemple de Berlin, le dirigeant nationaliste insista pour obtenir la moitié de Pékin. Cela fut finalement accepté, après d'âpres négociations. Pékin Sud échappera ainsi à la pauvreté qui enveloppa la RPC pendant la guerre froide. Les questions les plus délicates tournaient autour du sort du Xinjiang et du Tibet. Alors que l'indépendance et la neutralité du Tibet fut rapidement acceptée, c'est à propos du Xinjiang que les Soviétiques refusèrent de céder. Ils ne voulaient pas voir leur frontière sud exposée à un État «fasciste» comme celui de Tchang et menacérent de se retirer de la Conférence. À la grande réticence de Tchang, le Xinjiang deviendrait un État indépendant, également non aligné. Cependant, à huis clos, les chefs rebelles du Xinjiang se juraient silencieusement de défendre la République de Chine en cas d’attaque par le Pacte de Stalingrad.
Tchang avait accepté les termes pour une raison : Le plus grand prix qu'il pouvait imaginer.
Tout en jurant qu'il n'accepterait jamais la perte du Xinjiang, Molotov sortit son joker. Molotov proposa à Tchang de lui livrer Mao pour qu'il puisse le juger. Cette nouvelle fut un choc, tout le monde pensait que Mao était mort. Certains, comme les Britanniques, pensaient que Mao pourrait être une source incroyable d'information, ainsi qu'un grand coup de propagande s'il se retournait contre Staline. Cependant, Tchang n'aurait rien permis de tout cela. Comme il le dira plus tard à l'empereur Akihito du Japon, "J'aurais vendu mon âme au diable pour envoyer moi-même cet homme en enfer".
Cela fait, le transfert de Mao vers la République de Chine fut organisé. Tchang insista pour que contrairement à Nuremberg, seuls des magistrats chinois administreraient le procès. Lorsqu'on lui demanda s'il serait acceptable pour les Soviétiques que la peine de mort soit sur la table pour le procès, Molotov souri et répondit : « Soit vous le faites, soit nous le ferons ».
Il fut aussi convenu qu'aucune des parties ne paierait de réparations à l'autre, que les prisonniers seraient rapidement transférés et qu'aucune partie ne serait reconnue coupable. C'étaient des clauses assez classiques, mais les Soviétiques en voulaient une en particulier : ils voulaient renouer des relations diplomatiques avec l'Occident. Ce qui signifiait une réouverture de leur ambassade à Washington.
Patton a répondu: "Je préférerais laisser entrer ce putain de Jack l'éventreur dans mon pays qu'un diplomate soviétique". En fin de compte, les Soviétiques savaient que cela arrivait. Discutant au téléphone avec Khrouchtchev, Molotov demanda quel geste il pouvait faire pour amener les Américains à accepter une telle mesure. Khrouchtchev, cependant, avait un plan.
Le 23 décembre 1952, Molotov déclara aux négociateurs de l'ONU, en s'assurant explicitement qu'il y avait des représentants israéliens, polonais et allemands dans la salle, que non seulement les Soviétiques libérerait tous les prisonniers de guerre, mais qu'ils offriraient un droit d'émigration illimité à la population juive Soviétique, et en “cerise sur le gâteau” la fin de la loi martiale en Pologne. La raison pour laquelle cette politique fut choisie était que si les trois membres de la Troïka étaient d'accord pour que la persécution des Juifs prenne fin, personne ne savait comment ils pourraient être réintégrés dans la société Soviétique. Leurs maisons avaient été données à d'autres, leurs emplois avaient été donnés à d'autres, et la société avait appris à nourrir une haine intense à leur égard. Craignant des troubles majeurs, il fut convenu à contrecœur que la meilleure option serait d'essayer de “troquer” cette population en échange d'une issue politique acceptable, dans ce cas le rétablissement des relations diplomatiques avec l'Amérique. Les autres clauses suscitèrent encore plus d'intérêt. Le président Israélien Albert Einstein supplia Patton d'accepter l'accord, proclamant haut et fort le bien-fondé de la proposition. Gaitskell, De Gaulle et Adenauer était également d’accord, mais Patton et Mussolini étaient encore réticents. Il faudrait finalement une conversation téléphonique avec Władysław Szpilman pour convaincre Patton d'accepter l'offre, à laquelle Mussolini céda enfin.
Le traité de Budapest fut signé le 1er janvier 1953. A l'Ouest, le changement de frontière favorable à la Chine nationaliste, avaient convaincue les populations que la guerre était « gagnée ».
La capture de Mao avait également apaisé une grande partie de la soif de sang qui avait été attisée contre le communisme, tout le monde attendant avec impatience la justice imminente que la plus grande figure de haine de l'Occident, (à l'exception de Staline), recevrait. La nouvelle ambassade soviétique des Etats-Unis fut installée dans un petit cottage loin de Washington, sous surveillance constante de la garde nationale. A la fois pour protéger les diplomates des attaques, et les effrayer jusqu'à ce qu'ils se soumettent. Comme le rappela un diplomate soviétique à propos de son passage dans la nouvelle ambassade, "C'était autrefois une récompense de votre capacité à obtenir une affectation diplomatique en Amérique, maintenant c'est une punition". Les Soviétiques ne purent pousser leur chance, pour reprendre leur siège à l'ONU, garantissant ainsi que l'ONU resterait une organisation parfaitement anticommuniste. Mussolini se vanta du rôle de l'Italie dans la victoire, tout en gardant le silence sur la facture qui pesa lourdement sur l’économie Italienne. Ce qui obligera le Duce à réduire les dépenses militaires dans les années suivantes. En Chine,Tchang installa sa capitale à Nankin, (Pékin Sud étant trop exposé) Il se retrouva avec un pays qui, bien qu'en lambeaux, était totalement entre ses mains après la destruction des seigneurs de guerre. Mais son sort était plus enviable que la marionnette soviétique au nord. Jiang avait été blessée par l'ampleur des concessions qu'elle avait été forcée de faire. Cela la conduirait à de nombreuses "excentricités" qui la rendraient tristement célèbre à travers le monde.
Le 27 février 1953, symboliquement cinq ans après le jour où Mao avait commencé son aventure malheureuse, débuta son procès. Libre de toute les contraintes imposées par les démocraties occidentales, Tchang structura le procès plus pour sa propre satisfaction, que pour découvrir la vérité sur les méfaits de Mao, qui étaient en effet nombreux et impardonnables. Mao fut déchiré par la file interminable de témoins de la société chinoise, des mères qui avaient perdu leurs fils des deux côtés du conflit, des agriculteurs qui avaient perdu toute leur famille dans l'agonie de la famine après la collectivisation, ceux qui ont perdu toute les personnes qu'ils aimaient à cause des massacres de la Garde rouge. Des témoins et des victimes avaient également énuméré les méfaits sexuels de Mao. Les victimes furent souvent obligées de s'arrêter lorsque des membres du tribunal exigérent l'exécution immédiate de Mao. Ses gardiens de prison, qui avaient perdu des êtres chers pendant la guerre, abusaient régulièrement de Mao, et son esprit s'est lentement estompé au fur et à mesure que le procès se poursuivait. Le 12 août, le verdict tomba : coupable, et condamnation à mort.
Le 11 septembre 1953, Mao Tsé Toung fut pendu “en place publique” à Nankin devant une foule de 500 000 personnes, dont Tchang. Alors que beaucoup en Occident estimaient que cela était un peu primitif, l'Alliance romaine applaudi la "superbe réprimande de la Chine contre le bandit rouge, traduit en justice devant les millions de personnes qu'il rêvait d'asservir", pour citer le communiqué de presse de Ciano au nom du gouvernement Italien.
Dernière édition par Rayan du Griffoul le Sam 22 Avr - 22:22, édité 2 fois
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Re: The Footprint of Mussolini (traduction)
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Re: The Footprint of Mussolini (traduction)
Extrait de 'Miracle : L'histoire d'Israël' de Joel Hagee
"Il y’a une semaine nous étions esclaves, la suivante nous étions libres, et maintenant nous arrivons sur la Terre Promise." Ainsi rappela l'écrivain israélien Boris Pasternak à son arrivée en Israël peu après la signature du traité de Budapest. Son compatriote écrivain Vasily Grossman parlera de "ravissement collectif".
La nouvelle de leur délivrance fut accueillie avec plus de choc et de perplexité que d’ effusions sauvages de joie, mais une chose était sûre : Aucuns ne souhaitaient rester dans les griffes du Bloc communiste. Le gouvernement israélien et les organisations sionistes du monde entier firent tout leur possible pour financer le transfert des Juifs hors de l'Union soviétique. Ce qui par une certaine austérité économique de la part du gouvernement Israélien dans la suite des années 1950, ce en raison des sommes démesurées non seulement pour le transfert de la population juive, mais aussi pour son installation en Israël, où quelque 1,5 million de réfugiés juifs soviétiques s'installerait, multipliant par deux la population d'Israël en l'espace de deux ans (À côté de ça plus de 300 000 juifs soviétiques s'installèrent aux USA, et une petite minorité choisit l’Europe de l’ouest).
Les réfugiés, bien que parfois dotés de ressources à peine supérieures à ce qu'ils possédaient en Sibérie, étaient plus que satisfaits de leur évasion de la prison soviétique, un sort auquel des millions de leurs concitoyens restaient condamnés.
Les incroyables victoires d'Israël dans ce qu'on appelait alors simplement « la guerre d'Arabie », culminant avec la reconquête totale de la Terre Sainte jusqu'au Mont du Temple après près de 2000 ans d'impuissance juive, avaient inspiré les Juifs à croire que tout était possible dans le nouvel État juif. . Ils voulaient faire partie du projet israélien et firent volontiers ce qu'ils pouvaient pour aider. Les journalistes étrangers remarquèrent que dans ces « ghettos de fortune », l'ambiance n'était jamais morose, malgré la pauvreté. La criminalité était quasi inexistante et, ironie du sort, une forme de socialisme semblait exister parmi les habitants, chacun s'occupant de son voisin. Les enfants avec des trous dans leurs chaussures jouaient dans des pièces de théâtre traditionnel yiddish ; des musiciens avec des instruments littéralement maintenus avec du ruban adhésif et des cordes donnaient des représentations orchestrales gratuites pour maintenir le moral des colonies.
Ces derniers “ghetto” dispaurent en 1958, mais ils resteront indélébilement ancrées dans la mémoire collective juive.
Les camps de réfugiés étaient principalement situés dans et autour des grandes villes jordaniennes, comme Amman.
L’ancienne capitale Jordanienne développa rapidement une réputation de ville russe, par rapport à Tel-Aviv, plus occidental, et à Jérusalem, dominée par les Mizrahi (cette division était généralement encouragée par les dirigeants israéliens afin que chaque groupe juif dispose de « son propre espace »). Amman était devenue une ville fantôme après la guerre d’Arabie, et la diaspora soviétique plus urbaine profita de l'occasion pour construire sa propre société à partir de zéro. Même aujourd'hui, les rues d'Amman possèdent une signalisation bilingue hébreu/russe . Néanmoins, la population réfugiée soviétique occupera rapidement une part importante de la société israélienne. En 1970, la population juive soviétique représentait environ 70% des étudiants universitaires. Le russe devient la troisième langue la plus parlée du pays derrière l'arabe et l'hébreu, et devant l'anglais. Heureusement, pour des raisons de stabilité, le nouvel afflux s’avéra diversifié dans ses tendances politiques, car la gauche israélienne avait depuis longtemps abandonné toute sympathie pour le communisme.
Bien que les temps aient été incontestablement difficiles en Israël, il y avait peu de résistance à cet afflux. Ainsi, au bout de deux ans, environ 90 % des israéliens étaient juifs, malgré l'annexion de la Jordanie. L'afflux russe s'avérera être d'un immense avantage économique, militaire et démographique pour l'État juif.
Ce miracle est dû à une personne inattendue : Michel Aflak. Lors des négociations de Budapest, la question de savoir que faire de la population juive soviétique, s'est posée. La politique de Khrouchtchev d'encourager l'émigration juive, qu'il appelait «la politique du coup de pied amical», était intéressante pour Molotov et Malenkov, mais tous étaient d'accord pour que le leader arabe soit consulté étant donné que cela pourrait affecter sa situation. Molotov contacta Aflak et lui expliqua le plan. Molotov se souvient : "Quand j'ai dit ce que nous envisagions, je ne pouvais pas le voir, mais je pouvais l’entendre sourire de l'autre côté du téléphone ». Aflak informa Molotov qu'il n'aurait aucune objection à cette politique, le ministre soviétique des Affaires étrangères était soulagé mais confus.
Finalement, lors d'une visite de Michel Aflak à Moscou en 1955, on demanda au dictateur de la RAU pourquoi il avait accepté que des millions de Juifs affluent en Israël alors que cela gonflerait l'armée de son principal ennemi. Aflak sourit et répondit : "Ce sera beaucoup plus facile de les éliminer s'ils sont tous au même endroit, n'est-ce pas ?"
Cependant, si Khrouchtchev pensait que la libération de tant de Juifs se traduirait par de bonnes relations publiques pour les Soviétiques, il se trompait complètement. Désormais, des millions de témoins étaient prêts à témoigner des jours sombres de leur enfermement au goulag. Après avoir remporté le championnat du monde d'échecs de 1954 pour Israël après l’avoir initialement remporté pour l'URSS, Mikhaïl Botvinnik dira que l'Union soviétique, est un monstre en vêtements humains“.
Et pour rester dans ce thème je vous annonce que le chapitre 70 qui cloutera ce 3éme arc se nommera Echec et mat
Merci encore à vous de suivre cette histoire dont la publication sur ce forum à débuter il y'a tout juste 1 an.
Thomas, Collectionneur et Uranium Colonel aiment ce message
Re: The Footprint of Mussolini (traduction)
Extrait de 'La spirale de la mort : Staline 1941-1953' d'Alexi Ivanovitch
L'ambiance au Kremlin en ce 3 janvier 1953 n'était pas des plus agréables, non pas qu'il en ait été autrement ces derniers mois. La trio Khrouchtchev-Molotov-Malenkov était épuisée après avoir désespérément empêché l'Union soviétique de tomber dans le gouffre. Le gaspillage insensé d'argent et de vies de Staline dans des luttes finalement inutiles en Chine pris une une fin misérable.
La République Populaire de Chine (ou tout simplement Chine du Nord) avait vu son ancien chef remis sur un plateau d'argent à son ennemi éternel. Désormais tous les autres dirigeants du pacte de Stalingrad étaient terrifiés à l’idée de subir le même sort que Mao. L'assouplissement de la loi martiale en Pologne et la libération de la population juive, ainsi que des prisonniers de guerre allemands de leurs camps, signifiaient que la part de population dans les camps de travail était tombée de 10% à 3% . Leur seul allié non communiste était la RAU.
L'Union soviétique était méprisée comme aucune autre nation en temps de paix ne l'avait jamais été. La seule bonne nouvelle c’était que personne n’était au courant de l’état de Staline. C'était la seule bonne nouvelle en cette froide matinée d’hiver.
La troïka discutait, à ce moment-là , de ce que serait la réponse officielle des Soviétiques au procès de Mao. Soudain, un adjudant fit irruption. Molotov se souvient : "Son visage était dans le bonheur mais ses yeux étaient dans la terreur". Bien que la Troïka n'ait pas été aussi cruelle que leur prédécesseur, ils étaient en colère devant l'entrée du jeune homme et exigeaient de savoir pourquoi il était entré sans frapper.
Le jeune homme bégaya. « C-camarades ! Je vous donne la meilleure nouvelle possible ! Un miracle! Notre brave chef, le camarade Staline, il... il s'est réveillé !
Extrait de 'False Hope: L'URSS de 1953 à 1957
Les médecins (et la troïka) furent étonnés que Staline se soit remis de son coma, mais son état pouvait à peine être décrit comme une “guérison”. Il était torturé par la douleur et était incapable de reprendre son rôle de dirigeant. Cela donna à la Troïka un bref répit pour monter un plan. Aucun d'entre eux ne se faisait d'illusion sur ce qui se passerait si Staline se rétablissait complètement.
Après une paix humiliante, un reniement total de ses décisions politiques, et des relations renouées avec les puissances occidentales, ils y’avaient de quoi faire du trio, des traîtres aux yeux de Staline. Ils auraient de la chance de survivre une heure de plus . Les mémoires de Molotov nous apprennent que lui et Malenkov essayèrent de trouver des explications pour Staline, lorsque Khrouchtchev les rejoint.
« Camarades, » dit-il d'une voix grave, « nous avons plus de chances de convaincre Patton d'espionner pour nous que d'amener notre secrétaire général à voir la sagesse de nos actions. Non, si nous restons, nous mourrons. Nous pouvons nous enfuir ? Pour aller où ? Staline nous trouvera si nous sommes en URSS. Si nous allons chez un allié, nous serons livrés. Si nous allons à l'Ouest, ils nous tueront eux-mêmes. Il faut se rendre à l'évidence que notre secrétaire général souffre atrocement. Il a travaillé extrêmement dur pour s'assurer que l'Union soviétique devienne une grande puissance, et c'est le cas. Il a combattu pour nous défendre de l'envahisseur allemand, et il l'a réussi. Il a accompli plus que n'importe quel leader dans l'histoire de la Russie, et ce serait tellement dommage s'il continuait à nuire à son grand héritage… »
Malenkov et Molotov furent d’abord surpris avant d'être effrayés par le sérieux mortel de Khrouchtchev.
"Ce sera un acte d'amour. Un acte de fidélité. Une façon de s'assurer que le camarade Staline sera loué jusqu'à la fin des temps, avant qu'il ne puisse faire quoi que ce soit qui nuirait de façon permanente à son nom. Voulez-vous être reconnus comme les hommes qui ont permis à notre honorable chef souffrant de périr si douloureusement au prix de la vie de tant de citoyens qu'il aimait chèrement ? »
À cela, Molotov et Malenkov auraient accepté docilement la “suggestion” même si le ministre des affaires étrangères aurait ajouté« Niki nous auraient tués, si nous ne l’aurions pas suivi ». Cependant, de nombreux historiens doutent de cette version des événements et pensent que Molotov aurait inventé cette histoire pour minimiser son rôle dans les aspects les plus minables de l'État soviétique. Notamment, il avait appris le 27 décembre 1952 que sa femme Paulina, qui était juive avait été tuée au Goulag sur l'ordre explicite de Staline, pour tester sa loyauté.
Le coma de Staline, avait fait que Molotov n'ait appris l’horrible nouvelle que bien plus tard que prévu.
Quoi qu'il en soit, il ne fait aucun doute que Khrouchtchev était favorable à cette décision. Il avait toujours eu du ressentiment envers Staline, en particulier à propos de l'Holodomor en Ukraine et était considéré comme le plus entêté et le plus déterminé de la Troïka. Il est peu probable que quelque chose ait pu être adopté sans son approbation. Si Malenkov n'était pas d'accord, il n'a rien fait pour l’en empecher.
Gueorgui Malenkov Le troisiéme larron de la Troïka
Dans la nuit du 3 janvier 1953, Staline s'était remis un peu de son coma, dans son lit d'hôpital (situé à l'intérieur du Kremlin pour minimiser le risque de découverte). Il ne pouvait pas respirer lui-même et était sous assistance respiratoire. Selon l'un des membres du personnel médical présent, Staline demanda un journal pour voir ce qui se passait dans le monde. Vers minuit Khrouchtchev entra dans la pièce, avec à ses côtés trois soldats armés. Celui-ci remercia les médecins pour leur dévouement avant d’inviter l’ensemble du personnel médical à se retirer. Les trois fusils kalachnikov, péserent lourd dans la décision. Puis les portes furent scellées de l'intérieur.
On ignore jusqu'à aujourd'hui ce qui à pu se passer dans la pièce. On ignore si Staline et Khrouchtchev se sont parlé. On ignore si Staline a réalisé ce qui se passait ou si l'un des quatre intrus a hésité. Tout ce qui est sûr, c'est que lorsque les quatre sont sortis de la pièce, Staline était mort. Les historiens pensent que le dictateur a été déconnecté de son appareil de survie et s'est lentement étouffé. Le personnel médical fut rapidement réuni et que si jamais des rumeurs malveillantes à propos de la « visite fortuite »de Khrouchtchev, se répandait, ils pouvaient s'attendre à des représailles.
Nikita Khrouchtchev Le nouvel homme fort de l'URSS
Le 4 janvier 1953, la mort de Staline fut annoncée au monde, disant qu’il avait livré « une longue bataille contre la maladie ». En vérité, les dirigeants occidentaux soupçonnaient depuis longtemps que quelque chose n'allait pas en URSS et avec Staline en particulier. Staline a reçu des funérailles nationales (alors qu'en Israël le jour fut déclaré férié). Khrouchtchev prononça un discours acclamé aux funérailles,s’assurant la place de numéro 1 de la Troïka.
La mort de Staline suscita peu de chagrin dans le monde, son nom (et le communisme lui-même) ayant depuis longtemps été maudits par des millions de personnes.
FIN DU 3éme ARC
Dernière édition par Rayan du Griffoul le Mar 4 Avr - 18:24, édité 1 fois
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Re: The Footprint of Mussolini (traduction)
Thomas et Rayan du Griffoul aiment ce message
Re: The Footprint of Mussolini (traduction)
ODI (Organisation de défense intercontinental)
USA
Royaume Uni
France
Belgique
Pays Bas
Luxembourg
Japon
Canada
Australie
Nouvelle Zélande
Brésil
Afrique du Sud
Royaume d'Allemagne
Tchéquie
Danemark
Norvège
Suède
Philippines
Iran du Sud
Alliance Romaine
Italie
Espagne
Portugal
Autriche
Croatie
Bulgarie
Grèce
Turquie
Argentine
Thaïlande
Cuba
Nicaragua
République Dominicaine
Pacte de Stalingrad
URSS
Pologne
République Populaire d'Allemagne
Slovaquie
Serbie
Iran du Nord
Chine du Nord
Hokkaido
Malgré les images positives affichées, Gaitskell et De Gaulle se méfièrent de plus en plus de Mussolini, qui agissait avec toujours plus d’arrogance que jamais face au nouveau rôle de l'Italie en tant qu'acteur majeur de la géopolitique. Malgré leurs ennemis communs qu’étaient l’URSS et la RAU, Gaitskell et Mussolini avaient des points de vue totalement opposés sur la colonisation, Gaitskell affirmant que c'était une mauvaise pratique, qu’il fallait l'arrêter aussi rapidement et humainement que possible. Au contraire, Mussolini faisait valoir le calme et l'ordre dans les colonies italiennes par rapport à ce qui était arrivé en Inde. De Gaulle était plus susceptible d'être d'accord avec Mussolini, mais il considérait l’empire colonial italien comme une menace pour la France elle-même. Patton a essayé de garder de bons rapports avec tout le monde.
Le Duce lui s’était fait un nouveau “bon copain” Tchang kai-Chek lui-même. Celui-ci était reconnaissant de l’aide que l’Italie lui avait apportée même dans les pires moments. Et contrairement aux autres puissances occidentales, Rome parlait d’autre chose que de “nécessaires réformes démocratiques” que Tchang considéré comme inutile et dangereuse en Chine. Une chose que Tchang avait accomplie, et avec délectation, était la “campagne anti-corruption”. Avec la plupart de ses anciens alliés seigneurs de guerre tués par les communistes, il avait supprimé une grande partie de la structure de pouvoir concurrente au sein de la République de Chine, permettant à ses terres nouvellement récupérées d'être gouvernées d'une main de fer. Tchang plaisantera plus tard en disant que la guerre civile chinoise était la meilleure mesure anti-corruption jamais produite. Pour tous les observateurs il était clair que ce n’était qu’une question de temps avant que la Chine ne rejoigne officiellement l’Alliance Romaine.
DemetriosPoliorcète, LFC/Emile Ollivier, Collectionneur, Uranium Colonel et vigilae aiment ce message
Re: The Footprint of Mussolini (traduction)
LFC/Emile Ollivier, Rayan du Griffoul et Uranium Colonel aiment ce message
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Mer 20 Nov - 20:29 par Ammonios
» Nouvelle Chine-Clarke.
Lun 18 Nov - 16:11 par Uranium Colonel
» CTC 44 - La guerre du Levant (FITNA v2)
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