Albert 1er de Belgique remonte en selle : et si le Roi-Chevalier ne mourrait pas à 58 ans en 1934 dans un accident d'escalade ?
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Albert 1er de Belgique remonte en selle : et si le Roi-Chevalier ne mourrait pas à 58 ans en 1934 dans un accident d'escalade ?
Une idée qui me trotte dans la tête, sans que je n'arrive à me l'en sortir, alors je la jette ici à vos réflexions.
Albert Ier de Belgique, le souverain resté à la tête de ses troupes en 14-18 et devenu "le roi-chevalier" était un passionné d'escalade. Il y laissera sa vie en 1934 : il y a des théories selon lesquelles un complot aurait été mis sur pied pour l'éliminer, mais la plupart des historiens pensent qu'un "simple" accident d'escalade est à l'origine de son décès.
Mais que ce serait-il passé si il n'était pas décédé ce jour là ? Dans l'hypothèse du simple accident, il n'y a aucune raison particulière pour qu'il ne vive pas dix ans de plus, ou même vingt ans : son père a vécu 68 ans, son oncle Leopold II 74 ans.
Donc nous avons la montée à la guerre sous un roi expérimenté, ayant une forte réputation à l'étranger et une popularité certaine à l'intérieur, et une politique visant au désarmement par la négociation mais aussi une attitude de fermeté quant à la souveraineté nationale et la défense des frontières.
Selon moi l'accord militaire franco-belge de 1920, dissout en octobre 36 (soit après la réoccupation de la Rhenanie...), serait maintenu, mais cela n'empêcherait pas la Belgique de construire ses propres forteresses. Cependant les priorités seraient dressées de telle manière que la frontière allemande serait fortifiée la première. L'attrait du roi pour les sciences et les techniques, et notamment l'aviation, pourrait le pousser à faire adapter un peu Eben Emael (construit entre 32 et 35), mais son prestige permet aussi de convaincre le politique de faire bâtir les forts des Waides et de Sougné Remouchamps (planifiés mais non bâtis) mais aussi de renforcer et étendre les défenses connues sous le nom de "ligne Devèze", des petits bunkers de moindre envergure que les grands forts de Liège, construits dès 1933 dans les secteur de Virton, Arlon, Habay, Fauviliers, Bastogne, Houffalize, Vielsalm Stavelot et Spa : la plupart du temps il s'agit d'ensembles de bunkers protégeant une ou deux coupoles d'artillerie, mal protégés contre d'éventuelles attaques aériennes, mais ils forment une ceinture qui protège toute la frontière orientale du pays. La logique est qu'elle permet de mobiliser les locaux au plus près de chez eux, plutôt que de les envoyer sur des routes sans doute vites chargées de réfugiés en cas d'agression. Le traité avec la France et la neutralité respectée de la Hollande durant la première guerre mondiale dictent cette logique défensive entreprise suite à la réoccupation des régions rhénanes par la Werhmacht en mars 36.
Albert Ier est en effet très hostile aux Nazis, dont il considère qu'ils sont hostiles à l'aristocratie européenne telle que lui la conçoit et l'affaire de Rhénanie le convainc qu'Hitler n'est pas homme à tenir sa parole. C'est cette conviction qui le pousse à défendre le traité de 1920, cette conviction qui le pousse à presser le gouvernement d'augmenter les crédits de la défense, et cette conviction encore qui le pousse à essayer d'obtenir l'amélioration des défenses entre le périmètre de Liège et le réduit national d'Anvers, autour du Canal Albert récemment creusé (un investissement qui n'aura toutefois pas lieu).
Son amour des sciences et de la technique se traduit lui par de nombreux investissements dans les universités du pays, ainsi que dans divers projets industriels. C'est ainsi qu'Albert prend à titre privé des parts dans la société Minerva et la sauve de la faillite en 34 grâce tant à ces capitaux qu'à la commande qu'il fait passer par l'état belge de 50 auto mitrailleuses conçues sur base de la M4, le poids sauvé sur la finition luxe de la voiture étant investit dans du blindage contre des armes légères et la motorisation 4 cylindres 12 CV remplacée par le 8 cylindres 40 CV du modèle de 1932. Cette injection nécessaire d'argent permit à Minerva de participer au marché pour la production sous licence des premiers chasseurs de char T13 en coordination avec les sociétés Miesse et Familleureux. La coopération avec Familleureux se poursuivrait avec le contrat pour les T13 B3, dont 300 exemplaires sont produits (contre +/-250 OTL), les T13 B4 (une centaine de blindés équipés de deux mitrailleuses lourdes browning M2HB à la place du canon de 47mm des B3, des armes fournies dans leur version 1938 améliorées par Dieudonné Saive de la FN Herstal, des armes destinées initialement à des avions capables de tirer 1500 coups par minute tant vers le sol que vers le ciel - n'existe pas OTL), les T13 B5 (des porte-mortiers, 20 exemplaires - n'existe pas OTL) et enfin les T13 B6 (canons d'artillerie de 75mm autoportés, pas une grande réussite car la plateforme est trop légère, 20 exemplaires - n'existe pas OTL)
L'action d'Albert Ier eut également un impact sur l'aviation : très intéressé par les projets de Alfred Renard, menés à quelques kilomètres seulement de son château de Laeken, Albert Ier aide à financer les travaux sur le R-36, un avion dont le prototype échappe de peu à un crash spectaculaire en novembre 38 quand le poste radio se détache et bloque des commandes (OTL : janvier 39. Ici le financement d'Albert accélère le programme de tests). La commande ferme de 60 de ces avions dont les tests ont révélés qu'ils sont supérieurs aux MS-406 et aux Hurricanes MK.1 est passée en décembre, et sera entièrement livrée en juillet 1939, avec 2 mois d'avance, ce qui entrainera immédiatement une nouvelle commande de 100 appareils dont le dernier fut livré en février 40. Son canon de 20mm et ses deux mitrailleuses M2 améliorées (au lieu des 4 mitrailleuses 7.7mm OTL) furent une mauvaise surprise pour les Bf-109 qui le rencontrèrent en vol...
Mais si ces détails passionnent les amateurs d'armes, l'action du roi dans la période 34-40 est surtout politique, avec une lutte acharnée contre la montée des partis nationalistes. Certains de ses discours publics mais, surtout, ses courriers privés, vont avoir un impact profond, en particulier sur l'électorat catholique tenté par le vote rexiste. Ses lettres à divers membres de l'aristocratie en particulier ainsi qu'à plusieurs membres du clergé, dans lesquelles il souligne le lien idéologique entre Rex et les Nazis, ainsi que la façon dont Hitler traite l'Eglise en Allemagne, où l'on sait que les relations redeviennent tendues, ce qui éclatera au grand jour en 37.
L'intervention du roi fait qu'au final au soir du 24 mai 36 le nouveau parti Rex n'obtiens pas les 10% qu'il escomptait mais seulement 5% des votes, en dessous du parti communiste (8%), tandis que le VNV n'en obtient que 4%, une baisse de 2% qui surprend plusieurs observateurs (historiquement respectivement 11,5 pour Rex; 6 pour les communistes; 7 pour le VNV). Le désamour pour le parti catholique se traduit par l'envolée du petit parti Démocratie Chrétienne, qui reçoit 8% des votes tandis que le parti ouvrier belge (socialistes) et le parti libéral limitent la casse, même si le POB perds 1 siège en faveur des communistes.
Paradoxalement le résultat des élections est que le parti catholique, durement sanctionné par l'électeur, parvient malgré tout à prendre la direction du gouvernement grâce à son alliance avec Démocratie chrétienne qui lui donne 80 sièges sur 202 au parlement, qui avec l'aide des libéraux (24 sièges) vont diriger le pays en rejetant les socialistes dans l'opposition avec leurs amis communistes (80 sièges à eux deux). Même si le résultat n'enchante pas le souverain, il est au moins soulagé de constater que l'extrême droite n'est pas passée. Le fait que le POB n'est pas au gouvernement aide aussi à faire voter les budgets de réarmement que l'aile pacifiste du POB n'eut pas manqué d'essayer d'affaiblir si le parti avait été aux responsabilités
Par ailleurs le roi eut une action diplomatique souvent méconnue mais qui eut sans doute un rôle non négligeable sur le comportement de l'Italie durant les premiers mois de la seconde guerre mondiale. En effet Albert continuait d'apprécier la montagne et même si son âge le contraint à cesser l'escalade il continua à se rendre tous les deux ans environ en Italie pour deux ou trois semaines dans les montagnes. A ces occasions il rencontrait souvent sa fille Marie-José, épouse du prince héritier d'Italie et femme de caractère qui partage avec son père l'amour de la montagne. Bien sur ces visites entrainent régulièrement des rencontres avec le Duce, et culminent avec la visite d'état d'Albert Ier à Rome du 29 mars au 2 avril 1939, dont il profite également pour saluer le nouveau souverain pontife Pie XII.
Si Albert Ier n'apprécie pas du tout le Duce, il lui reconnait d'avoir maintenu la monarchie et laissé une bonne part de son rôle à l'aristocratie, contrairement au dictateur allemand. Par ailleurs Mussolini est un homme qui a bien plus tenu sa parole qu'Hitler, que l'on vient de voir annexer la Tchécoslovaquie. Ce n'est pas peu dire que l'annexion de l'Albanie moins d'une semaine après le retour d'Albert à Bruxelles laissera un goût amer dans la bouche du souverain... Néanmoins nombre d'historiens considèrent que cette visite et l'action de Marie-José ont sans doute largement contribué à ce que Mussolini ne s'engage pas aux côtés d'Hitler en juin 40, préférant mener sa propre politique de modernisation en monnayant sa neutralité auprès des alliés en crédit pour des machines outils et des machines agricoles auprès des compagnies américaines... (OTL la Belgique avait acquis quelques avions de chasse et de transport en 1940 dans le cadre de ses programmes d'urgence avant l'invasion allemande...)
Lorsque la guerre éclate en septembre 39 Albert Ier pousse le gouvernement à la mobilisation partielle et à la mise en état de siège des fortifications. Les informations choquantes relatives à la conquête de la Pologne poussent le gouvernement à décider dès mi-octobre de construire de nouvelles lignes de défense. Une partie des troupes mobilisées n'est pas équipée pour la guerre mais comme terrassiers et constructeurs de fortifications d'urgence tandis que la sidérurgie se voit demander de produire plus de métal pour des barrages anti chars.
Plusieurs lignes de défense sont ainsi mises en place : Namur-Dinant-Givet et Namur-Huy-Liège (ces lignes se concentrent sur l'interdiction à l'ennemi de la Meuse), Namur-Gembloux-Wavre-Louvain, appuyée en partie sur la Dyle et conçue pour protéger Bruxelles, Louvain-Aarschot-Geel-Turnhout, comme position avancée du réduit national d'Anvers, la ligne Louvain-Malines-Anvers, appuyée sur les rives de la Dyle (et qui recouvre en partie la ligne Louvain-Turhnout) et enfin la ligne Gand-Courtrai, ligne de la dernière chance. Les lignes flamandes sont d'ailleurs assez rapidement construites car on y dispose de plus de machines excavatrices, issues des travaux du canal Albert.
Mais d'autres industries sont aussi mobilisées. Citons notamment la FN de Herstal, qui reçoit une commande d'armes pour le tout nouveau fusil semi-automatique développé par Dieudonné Saive : le FN-39 avec son chargeur de 5 coups (rapidement remplacé par un chargeur de 10 coups) tirant les munitions 7.62 Mauser standard de l'armée belge, est commandé à quelques milliers d'exemplaires, la première unité à les recevoir étant le corps des chasseurs ardennais, élite de l'armée belge avec son très haut taux de mécanisation et son superbe esprit de corps.
La chance de la Belgique est que le traité de 1920 n'entraîne pas immédiatement le statut de cobelligérant, et l'Allemagne préfère se concentrer sur d'autres terrains durant l'automne, l'hiver et le printemps 39-40. Le stress que la mobilisation impose sur l'économie force le gouvernement à mettre sur pied un système de rotation des levées et à dispenser certains groupes tels que les mineurs, mais la Belgique reste malgré tout sur le pied de guerre. Des entraînements réguliers sont organisés pour les troupes qui ne sont pas sur les frontières, l'équipement est vérifié et Albert Ier veille à ce que la quantité ne nuise pas à la qualité : pas question pour un homme qui a connu l'horreur des tranchées
Lorsque l'Allemagne attaque finalement en mai 40 l'armée belge est relativement bien préparée et possède un excellent moral grâce à la certitude que son chef, le roi chevalier, sait ce dont il parle quand il est question de repousser les Allemands... Ses tournées d'inspection à l'hiver 39 et au printemps 40 (on se souvient de son passage à Eben Emael en mars 40 où, constant que le toit de la forteresse est un vaste terrain herbeux où l'on peut jouer au foot, il ordonne à l'armée de l'air d'envoyer un avion d'entrainement se poser sur la forteresse, avion qu'il faudra ensuite ramener à sa base par camion car il n'y a pas assez de place pour redécoller... La démonstration convainc toutefois les soldats de la garnison que mieux vaut placer des obstacles sur le toit qui bientôt se hérisse de barbelés et chevaux de frise...) font beaucoup pour le moral des troupes.
Bien sur Albert sait très bien que la Belgique ne pourra pas, seule, arrêter l'Allemagne. La vaste quantité de chars et d'avions du régime Nazi écrase de loin tout ce que la Belgique peut mettre en ligne, mais il espère toutefois que les plans alliés permettront leur arrivée rapide en Belgique. Les ordres donnés aux forteresses sont de tenir jusqu'au bout, tandis que les chasseurs ardennais reçoivent instruction de mettre en place une retraite défensive mais active, comprenez de ne pas hésiter à causer un maximum de torts à l'ennemi...
On sait comment l'unité retardera considérablement la percée des forces allemandes au travers des Ardennes et permettra aux forces françaises de se repositionner pour la bataille de Sedan : si les T13 B5 et B6 n'eurent pas l'efficacité escomptée, la puissance des M2HB montées sur les T13 B4 fournit une couverture appréciée contre les attaques de Stuka et permit également de fortement renforcer la défense de plusieurs positions, au grand détriment de Guderian et Rommel.
On connait bien l'histoire du raid parachutiste d'Eben Emael, où planeurs et parachutistes empêtrés dans les barbelés furent fauchés par des mitrailleuses mises en batterie sur le toit de la forteresse, et comment les canons de cette dernière purent couper les ponts nécessaire à l'avance rapide de la Wehrmacht, et l'on a lu la résistance acharnée des pilotes belges qui parvinrent à abattre une trentaine d'ennemis malgré la destruction de près de la moitié des forces aériennes lors du raid initial de la Luftwaffe le 10 mai 40. La hargne des soldats belges, qui semblaient tous habités par le moto des chasseurs ardennais "résiste et mors", surpris les Allemands qui n'atteignirent pas le quart de leurs objectifs du premier jour des opérations.
Les positions défensives belges de la ligne Devèze, situées à la plupart des carrefours et ponts et généralement constituées de 3 ou quatre petits bunkers dont les tirs se croisent et se protègent mutuellement, et gardés en général par une compagnie de troupes de réserve motivées car venant des villages locaux, est une très mauvaise surprise pour l'état-major Allemand qui voit ainsi la mobilité supérieure de ses troupes fortement compromise. Bien sur ils ne savent pas qu'il s'agit là essentiellement d'un rideau défensif destiné à les ralentir avant qu'ils n'arrivent aux vraies lignes défensives, et beaucoup de commandants perdent du temps à éliminer ces petites poches afin de libérer le réseau routier, surtout que si beaucoup de ces postes n'ont qu'une mitrailleuse, certains ont également un canon anti-char de 47mm fort efficace.
Quid de la suite ?
Albert Ier de Belgique, le souverain resté à la tête de ses troupes en 14-18 et devenu "le roi-chevalier" était un passionné d'escalade. Il y laissera sa vie en 1934 : il y a des théories selon lesquelles un complot aurait été mis sur pied pour l'éliminer, mais la plupart des historiens pensent qu'un "simple" accident d'escalade est à l'origine de son décès.
Mais que ce serait-il passé si il n'était pas décédé ce jour là ? Dans l'hypothèse du simple accident, il n'y a aucune raison particulière pour qu'il ne vive pas dix ans de plus, ou même vingt ans : son père a vécu 68 ans, son oncle Leopold II 74 ans.
Donc nous avons la montée à la guerre sous un roi expérimenté, ayant une forte réputation à l'étranger et une popularité certaine à l'intérieur, et une politique visant au désarmement par la négociation mais aussi une attitude de fermeté quant à la souveraineté nationale et la défense des frontières.
Selon moi l'accord militaire franco-belge de 1920, dissout en octobre 36 (soit après la réoccupation de la Rhenanie...), serait maintenu, mais cela n'empêcherait pas la Belgique de construire ses propres forteresses. Cependant les priorités seraient dressées de telle manière que la frontière allemande serait fortifiée la première. L'attrait du roi pour les sciences et les techniques, et notamment l'aviation, pourrait le pousser à faire adapter un peu Eben Emael (construit entre 32 et 35), mais son prestige permet aussi de convaincre le politique de faire bâtir les forts des Waides et de Sougné Remouchamps (planifiés mais non bâtis) mais aussi de renforcer et étendre les défenses connues sous le nom de "ligne Devèze", des petits bunkers de moindre envergure que les grands forts de Liège, construits dès 1933 dans les secteur de Virton, Arlon, Habay, Fauviliers, Bastogne, Houffalize, Vielsalm Stavelot et Spa : la plupart du temps il s'agit d'ensembles de bunkers protégeant une ou deux coupoles d'artillerie, mal protégés contre d'éventuelles attaques aériennes, mais ils forment une ceinture qui protège toute la frontière orientale du pays. La logique est qu'elle permet de mobiliser les locaux au plus près de chez eux, plutôt que de les envoyer sur des routes sans doute vites chargées de réfugiés en cas d'agression. Le traité avec la France et la neutralité respectée de la Hollande durant la première guerre mondiale dictent cette logique défensive entreprise suite à la réoccupation des régions rhénanes par la Werhmacht en mars 36.
Albert Ier est en effet très hostile aux Nazis, dont il considère qu'ils sont hostiles à l'aristocratie européenne telle que lui la conçoit et l'affaire de Rhénanie le convainc qu'Hitler n'est pas homme à tenir sa parole. C'est cette conviction qui le pousse à défendre le traité de 1920, cette conviction qui le pousse à presser le gouvernement d'augmenter les crédits de la défense, et cette conviction encore qui le pousse à essayer d'obtenir l'amélioration des défenses entre le périmètre de Liège et le réduit national d'Anvers, autour du Canal Albert récemment creusé (un investissement qui n'aura toutefois pas lieu).
Son amour des sciences et de la technique se traduit lui par de nombreux investissements dans les universités du pays, ainsi que dans divers projets industriels. C'est ainsi qu'Albert prend à titre privé des parts dans la société Minerva et la sauve de la faillite en 34 grâce tant à ces capitaux qu'à la commande qu'il fait passer par l'état belge de 50 auto mitrailleuses conçues sur base de la M4, le poids sauvé sur la finition luxe de la voiture étant investit dans du blindage contre des armes légères et la motorisation 4 cylindres 12 CV remplacée par le 8 cylindres 40 CV du modèle de 1932. Cette injection nécessaire d'argent permit à Minerva de participer au marché pour la production sous licence des premiers chasseurs de char T13 en coordination avec les sociétés Miesse et Familleureux. La coopération avec Familleureux se poursuivrait avec le contrat pour les T13 B3, dont 300 exemplaires sont produits (contre +/-250 OTL), les T13 B4 (une centaine de blindés équipés de deux mitrailleuses lourdes browning M2HB à la place du canon de 47mm des B3, des armes fournies dans leur version 1938 améliorées par Dieudonné Saive de la FN Herstal, des armes destinées initialement à des avions capables de tirer 1500 coups par minute tant vers le sol que vers le ciel - n'existe pas OTL), les T13 B5 (des porte-mortiers, 20 exemplaires - n'existe pas OTL) et enfin les T13 B6 (canons d'artillerie de 75mm autoportés, pas une grande réussite car la plateforme est trop légère, 20 exemplaires - n'existe pas OTL)
L'action d'Albert Ier eut également un impact sur l'aviation : très intéressé par les projets de Alfred Renard, menés à quelques kilomètres seulement de son château de Laeken, Albert Ier aide à financer les travaux sur le R-36, un avion dont le prototype échappe de peu à un crash spectaculaire en novembre 38 quand le poste radio se détache et bloque des commandes (OTL : janvier 39. Ici le financement d'Albert accélère le programme de tests). La commande ferme de 60 de ces avions dont les tests ont révélés qu'ils sont supérieurs aux MS-406 et aux Hurricanes MK.1 est passée en décembre, et sera entièrement livrée en juillet 1939, avec 2 mois d'avance, ce qui entrainera immédiatement une nouvelle commande de 100 appareils dont le dernier fut livré en février 40. Son canon de 20mm et ses deux mitrailleuses M2 améliorées (au lieu des 4 mitrailleuses 7.7mm OTL) furent une mauvaise surprise pour les Bf-109 qui le rencontrèrent en vol...
Mais si ces détails passionnent les amateurs d'armes, l'action du roi dans la période 34-40 est surtout politique, avec une lutte acharnée contre la montée des partis nationalistes. Certains de ses discours publics mais, surtout, ses courriers privés, vont avoir un impact profond, en particulier sur l'électorat catholique tenté par le vote rexiste. Ses lettres à divers membres de l'aristocratie en particulier ainsi qu'à plusieurs membres du clergé, dans lesquelles il souligne le lien idéologique entre Rex et les Nazis, ainsi que la façon dont Hitler traite l'Eglise en Allemagne, où l'on sait que les relations redeviennent tendues, ce qui éclatera au grand jour en 37.
L'intervention du roi fait qu'au final au soir du 24 mai 36 le nouveau parti Rex n'obtiens pas les 10% qu'il escomptait mais seulement 5% des votes, en dessous du parti communiste (8%), tandis que le VNV n'en obtient que 4%, une baisse de 2% qui surprend plusieurs observateurs (historiquement respectivement 11,5 pour Rex; 6 pour les communistes; 7 pour le VNV). Le désamour pour le parti catholique se traduit par l'envolée du petit parti Démocratie Chrétienne, qui reçoit 8% des votes tandis que le parti ouvrier belge (socialistes) et le parti libéral limitent la casse, même si le POB perds 1 siège en faveur des communistes.
Paradoxalement le résultat des élections est que le parti catholique, durement sanctionné par l'électeur, parvient malgré tout à prendre la direction du gouvernement grâce à son alliance avec Démocratie chrétienne qui lui donne 80 sièges sur 202 au parlement, qui avec l'aide des libéraux (24 sièges) vont diriger le pays en rejetant les socialistes dans l'opposition avec leurs amis communistes (80 sièges à eux deux). Même si le résultat n'enchante pas le souverain, il est au moins soulagé de constater que l'extrême droite n'est pas passée. Le fait que le POB n'est pas au gouvernement aide aussi à faire voter les budgets de réarmement que l'aile pacifiste du POB n'eut pas manqué d'essayer d'affaiblir si le parti avait été aux responsabilités
Par ailleurs le roi eut une action diplomatique souvent méconnue mais qui eut sans doute un rôle non négligeable sur le comportement de l'Italie durant les premiers mois de la seconde guerre mondiale. En effet Albert continuait d'apprécier la montagne et même si son âge le contraint à cesser l'escalade il continua à se rendre tous les deux ans environ en Italie pour deux ou trois semaines dans les montagnes. A ces occasions il rencontrait souvent sa fille Marie-José, épouse du prince héritier d'Italie et femme de caractère qui partage avec son père l'amour de la montagne. Bien sur ces visites entrainent régulièrement des rencontres avec le Duce, et culminent avec la visite d'état d'Albert Ier à Rome du 29 mars au 2 avril 1939, dont il profite également pour saluer le nouveau souverain pontife Pie XII.
Si Albert Ier n'apprécie pas du tout le Duce, il lui reconnait d'avoir maintenu la monarchie et laissé une bonne part de son rôle à l'aristocratie, contrairement au dictateur allemand. Par ailleurs Mussolini est un homme qui a bien plus tenu sa parole qu'Hitler, que l'on vient de voir annexer la Tchécoslovaquie. Ce n'est pas peu dire que l'annexion de l'Albanie moins d'une semaine après le retour d'Albert à Bruxelles laissera un goût amer dans la bouche du souverain... Néanmoins nombre d'historiens considèrent que cette visite et l'action de Marie-José ont sans doute largement contribué à ce que Mussolini ne s'engage pas aux côtés d'Hitler en juin 40, préférant mener sa propre politique de modernisation en monnayant sa neutralité auprès des alliés en crédit pour des machines outils et des machines agricoles auprès des compagnies américaines... (OTL la Belgique avait acquis quelques avions de chasse et de transport en 1940 dans le cadre de ses programmes d'urgence avant l'invasion allemande...)
Lorsque la guerre éclate en septembre 39 Albert Ier pousse le gouvernement à la mobilisation partielle et à la mise en état de siège des fortifications. Les informations choquantes relatives à la conquête de la Pologne poussent le gouvernement à décider dès mi-octobre de construire de nouvelles lignes de défense. Une partie des troupes mobilisées n'est pas équipée pour la guerre mais comme terrassiers et constructeurs de fortifications d'urgence tandis que la sidérurgie se voit demander de produire plus de métal pour des barrages anti chars.
Plusieurs lignes de défense sont ainsi mises en place : Namur-Dinant-Givet et Namur-Huy-Liège (ces lignes se concentrent sur l'interdiction à l'ennemi de la Meuse), Namur-Gembloux-Wavre-Louvain, appuyée en partie sur la Dyle et conçue pour protéger Bruxelles, Louvain-Aarschot-Geel-Turnhout, comme position avancée du réduit national d'Anvers, la ligne Louvain-Malines-Anvers, appuyée sur les rives de la Dyle (et qui recouvre en partie la ligne Louvain-Turhnout) et enfin la ligne Gand-Courtrai, ligne de la dernière chance. Les lignes flamandes sont d'ailleurs assez rapidement construites car on y dispose de plus de machines excavatrices, issues des travaux du canal Albert.
Mais d'autres industries sont aussi mobilisées. Citons notamment la FN de Herstal, qui reçoit une commande d'armes pour le tout nouveau fusil semi-automatique développé par Dieudonné Saive : le FN-39 avec son chargeur de 5 coups (rapidement remplacé par un chargeur de 10 coups) tirant les munitions 7.62 Mauser standard de l'armée belge, est commandé à quelques milliers d'exemplaires, la première unité à les recevoir étant le corps des chasseurs ardennais, élite de l'armée belge avec son très haut taux de mécanisation et son superbe esprit de corps.
La chance de la Belgique est que le traité de 1920 n'entraîne pas immédiatement le statut de cobelligérant, et l'Allemagne préfère se concentrer sur d'autres terrains durant l'automne, l'hiver et le printemps 39-40. Le stress que la mobilisation impose sur l'économie force le gouvernement à mettre sur pied un système de rotation des levées et à dispenser certains groupes tels que les mineurs, mais la Belgique reste malgré tout sur le pied de guerre. Des entraînements réguliers sont organisés pour les troupes qui ne sont pas sur les frontières, l'équipement est vérifié et Albert Ier veille à ce que la quantité ne nuise pas à la qualité : pas question pour un homme qui a connu l'horreur des tranchées
Lorsque l'Allemagne attaque finalement en mai 40 l'armée belge est relativement bien préparée et possède un excellent moral grâce à la certitude que son chef, le roi chevalier, sait ce dont il parle quand il est question de repousser les Allemands... Ses tournées d'inspection à l'hiver 39 et au printemps 40 (on se souvient de son passage à Eben Emael en mars 40 où, constant que le toit de la forteresse est un vaste terrain herbeux où l'on peut jouer au foot, il ordonne à l'armée de l'air d'envoyer un avion d'entrainement se poser sur la forteresse, avion qu'il faudra ensuite ramener à sa base par camion car il n'y a pas assez de place pour redécoller... La démonstration convainc toutefois les soldats de la garnison que mieux vaut placer des obstacles sur le toit qui bientôt se hérisse de barbelés et chevaux de frise...) font beaucoup pour le moral des troupes.
Bien sur Albert sait très bien que la Belgique ne pourra pas, seule, arrêter l'Allemagne. La vaste quantité de chars et d'avions du régime Nazi écrase de loin tout ce que la Belgique peut mettre en ligne, mais il espère toutefois que les plans alliés permettront leur arrivée rapide en Belgique. Les ordres donnés aux forteresses sont de tenir jusqu'au bout, tandis que les chasseurs ardennais reçoivent instruction de mettre en place une retraite défensive mais active, comprenez de ne pas hésiter à causer un maximum de torts à l'ennemi...
On sait comment l'unité retardera considérablement la percée des forces allemandes au travers des Ardennes et permettra aux forces françaises de se repositionner pour la bataille de Sedan : si les T13 B5 et B6 n'eurent pas l'efficacité escomptée, la puissance des M2HB montées sur les T13 B4 fournit une couverture appréciée contre les attaques de Stuka et permit également de fortement renforcer la défense de plusieurs positions, au grand détriment de Guderian et Rommel.
On connait bien l'histoire du raid parachutiste d'Eben Emael, où planeurs et parachutistes empêtrés dans les barbelés furent fauchés par des mitrailleuses mises en batterie sur le toit de la forteresse, et comment les canons de cette dernière purent couper les ponts nécessaire à l'avance rapide de la Wehrmacht, et l'on a lu la résistance acharnée des pilotes belges qui parvinrent à abattre une trentaine d'ennemis malgré la destruction de près de la moitié des forces aériennes lors du raid initial de la Luftwaffe le 10 mai 40. La hargne des soldats belges, qui semblaient tous habités par le moto des chasseurs ardennais "résiste et mors", surpris les Allemands qui n'atteignirent pas le quart de leurs objectifs du premier jour des opérations.
Les positions défensives belges de la ligne Devèze, situées à la plupart des carrefours et ponts et généralement constituées de 3 ou quatre petits bunkers dont les tirs se croisent et se protègent mutuellement, et gardés en général par une compagnie de troupes de réserve motivées car venant des villages locaux, est une très mauvaise surprise pour l'état-major Allemand qui voit ainsi la mobilité supérieure de ses troupes fortement compromise. Bien sur ils ne savent pas qu'il s'agit là essentiellement d'un rideau défensif destiné à les ralentir avant qu'ils n'arrivent aux vraies lignes défensives, et beaucoup de commandants perdent du temps à éliminer ces petites poches afin de libérer le réseau routier, surtout que si beaucoup de ces postes n'ont qu'une mitrailleuse, certains ont également un canon anti-char de 47mm fort efficace.
Quid de la suite ?
Thomas, LFC/Emile Ollivier et Collectionneur aiment ce message
Re: Albert 1er de Belgique remonte en selle : et si le Roi-Chevalier ne mourrait pas à 58 ans en 1934 dans un accident d'escalade ?
Très intéressant.
Ca se combinerait bien avec "Une faucille émoussée".
Ca se combinerait bien avec "Une faucille émoussée".
_________________
« Ce n’est que devant l’épreuve, la vraie, celle qui met en jeu l’existence même, que les hommes cessent de se mentir et révèlent vraiment ce qu’ils sont. »
Alexandre Lang.
Au Bord de l'Abîme et au-delà
LFC/Emile Ollivier et Amon luxinferis aiment ce message
Re: Albert 1er de Belgique remonte en selle : et si le Roi-Chevalier ne mourrait pas à 58 ans en 1934 dans un accident d'escalade ?
Oui c'est une forme de faucille émoussée, mais par les Belges pour une fois et non les Français Bon après il est clair que ce seront les alliés qui devront procéder à la bataille décisive, mais je pense qu'ici il n'y aurait même pas de percée jusque Paris mais plutôt une victoire de Sedan liée à des arrières moins sécurisés, plus de pertes plus tôt, et le temps de déplacer les troupes françaises vers le bon endroit. Je crois aussi qu'une Luftwaffe qui souffrirais plus au dessus de la Belgique ouvrirait aussi un espace de respiration pour l'ADA et la RAF, surtout avec quelques chasseurs équipés en canon de 20mm + 2 mitrailleuses 12.5mm, même un avion aussi solide que le JU-87 souffre face à ce genre de puissance de feu (un MS-406 a lui aussi un canon mais ses mitrailleuses sont des simples 7.7mm, le Hurricane MK1 n'a que 8 mitrailleuses de 7.7mm, cela ne fait pas autant de dégâts...).
Surtout vu les défenses de Liège (dont on sait qu'elles tenaient encore à l'issue de la campagne des 18 jours, tout comme la ligne Maginot lors de l'armistice française) on pourrait envisager un mini St Petersbourg à l'été/octobre 40
Surtout vu les défenses de Liège (dont on sait qu'elles tenaient encore à l'issue de la campagne des 18 jours, tout comme la ligne Maginot lors de l'armistice française) on pourrait envisager un mini St Petersbourg à l'été/octobre 40
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Re: Albert 1er de Belgique remonte en selle : et si le Roi-Chevalier ne mourrait pas à 58 ans en 1934 dans un accident d'escalade ?
Vraiment bien imaginés, mais concernant Eben Emael, le renseignement allemand ne s'est pas apercu des obstacles rajoutés et fait modifiés les plans
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Re: Albert 1er de Belgique remonte en selle : et si le Roi-Chevalier ne mourrait pas à 58 ans en 1934 dans un accident d'escalade ?
Pas faux collectionneur. Mais la seule alternative, c'est un assaut "classique" à l'aide d'artillerie de siège géante. Comme à Sebastopol.
C'est incroyable, avant nous, la base des "alternate histories" c'était comment Hitler gagne la guerre. Maintenant c'est comment il perd dès 1940
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Re: Albert 1er de Belgique remonte en selle : et si le Roi-Chevalier ne mourrait pas à 58 ans en 1934 dans un accident d'escalade ?
Il suffit parfois de pas grand chose concernant la Belgique et les autres puissances occidentales européennes, il aurait fallu que l'industrie s'adapte un peu plus tôt aux méthodes ''américaines’’ de standardisation et de production pour sacrément augmenter les cadences et avoir du matériel neuf en nombre :
http://sam40.fr/1935-1940-la-construction-aeronautique-francaise-au-defi-dune-revolution-industrielle/
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Re: Albert 1er de Belgique remonte en selle : et si le Roi-Chevalier ne mourrait pas à 58 ans en 1934 dans un accident d'escalade ?
Emile Ollivier a écrit:Pas faux collectionneur. Mais la seule alternative, c'est un assaut "classique" à l'aide d'artillerie de siège géante. Comme à Sebastopol.
C'est incroyable, avant nous, la base des "alternate histories" c'était comment Hitler gagne la guerre. Maintenant c'est comment il perd dès 1940
Alors ça c'est faux il y a de très bons textes issus des forums de Paradox Entertainment, la société derrière la franchise Heart of Iron, dans la rubrique "After Action Reports" de HoI 1 et HoI 2 qui mettaient déjà en scène des faucilles émoussées, des France poursuivant la guerre ou encore d'autres scénarios de moindre efficacité des nazis. On parle là de textes de 2002, 2003 comme To Stand Against the Night de Prufrock451 (https://forum.paradoxplaza.com/forum/threads/to-stand-against-the-night.84388/), mais il y en a d'autres (les textes de The Yogi étaient aussi très sympa, que ce soit le "sérieux" Where the Iron Cross Grows (https://forum.paradoxplaza.com/forum/threads/where-the-iron-crosses-grow-german-aar.78505/) ou ses récits plus "pulp" (Master plan of Fu Manchu https://forum.paradoxplaza.com/forum/threads/master-plan-of-fu-manchu.107326/ et Empire of Fu Manchu https://forum.paradoxplaza.com/forum/threads/empire-of-fu-manchu.206062/ ) qui mêle comics, histoire, pulps, etc... J'ai moi même pu "commettre" des récits (inachevés) à l'époque...
Collectionneur a écrit:Il suffit parfois de pas grand chose concernant la Belgique et les autres puissances occidentales européennes, il aurait fallu que l'industrie s'adapte un peu plus tôt aux méthodes ''américaines’’ de standardisation et de production pour sacrément augmenter les cadences et avoir du matériel neuf en nombre :
http://sam40.fr/1935-1940-la-construction-aeronautique-francaise-au-defi-dune-revolution-industrielle/
Ici je me suis basé sur les promesses de Renard (20 avions par mois) avec bien sur une production réelle un peu plus basse... Mais effectivement si Henry Ford avait soutenu des sociétés issues des pays démocratiques plutôt que l'Allemagne les choses auraient été différentes. Quoique je ne suis pas certain que l'atmosphère politique en France aurait réellement permis l'implémentation des ces méthodes dans le pays, par contre Belgique, Hollande ou Angleterre oui certainement.
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Re: Albert 1er de Belgique remonte en selle : et si le Roi-Chevalier ne mourrait pas à 58 ans en 1934 dans un accident d'escalade ?
Eumène, il y a donc des exceptions "paradoxales", merci pour les liens.
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Re: Albert 1er de Belgique remonte en selle : et si le Roi-Chevalier ne mourrait pas à 58 ans en 1934 dans un accident d'escalade ?
Excellente TL. Pas beoins d'avoir fait l'école de guerre pour comprendre que la guerre démarre mal pour les Nazis. Je doute que les Belges puissent résister seuls. Mais, pour avoir lu de nombreux textes bien argumentés sur la défaite française de 1940, je tiens pour acquis q'un retard de l'offensive allemenade de seulement 48 heures permettrait aux Franco-anglais de contre-attaquer et (peut-être) d'arrêter l'offensive allemande. Si, à ce moment, une partie de la belgique est encore libre et défendue... on va se retrouver dans une situation de guerre de position comme en 1915. Si ce n'est que les positions franco-anglo-belges sont appuyées par des forts modernes et que le territoire industriel sous contrôle allié sera plus important. Cette "première guerre mondiale bis" serait nettement à l'avantage des Alliés.
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