L'ère de la guerre
+4
Wardog1
DemetriosPoliorcète
Uranium Colonel
Eumène de Cardie
8 participants
Page 3 sur 5
Page 3 sur 5 • 1, 2, 3, 4, 5
Re: L'ère de la guerre
Merci à tous pour vos retours. Comme déjà dit c'était un récit de jeunesse sans grande prétention
Concernant Byzance, c'est vrai qu'elle arrive un peu brutalement mais elle est dans un contexte où :
- La peur causée par la situation internationale rend les réactions drastiques plus rapides
- Le fait que les USA sont trop occupés et que les Russes ont leurs propres activités dans le Caucase et doivent rester vigilants en Extrême Orient ouvre une porte
- Il n'y a pas encore la crainte de la route à réfugiés Syriens que nous connaissons et ce malgré la guerre dans ce pays, et cela parce que la Turquie elle-même connaît de fortes violences dans le Kurdistan
- La violence de la Turquie contre le Kurdistan enlève certains scrupules
- Les gouvernements d'Europe sont beaucoup plus à droite
Pour le reste, merci de m'avoir relevé les coquilles !
Concernant Byzance, c'est vrai qu'elle arrive un peu brutalement mais elle est dans un contexte où :
- La peur causée par la situation internationale rend les réactions drastiques plus rapides
- Le fait que les USA sont trop occupés et que les Russes ont leurs propres activités dans le Caucase et doivent rester vigilants en Extrême Orient ouvre une porte
- Il n'y a pas encore la crainte de la route à réfugiés Syriens que nous connaissons et ce malgré la guerre dans ce pays, et cela parce que la Turquie elle-même connaît de fortes violences dans le Kurdistan
- La violence de la Turquie contre le Kurdistan enlève certains scrupules
- Les gouvernements d'Europe sont beaucoup plus à droite
Pour le reste, merci de m'avoir relevé les coquilles !
Collectionneur aime ce message
Re: L'ère de la guerre
Je pense l'avoir déjà écrit à l'époque, mais le bilan humain des bombardements thermobariques et chimiques me semblent surévalués.
7 millions en Turquie pour une cinquantaine de missiles ayant un maximum de 1 a 2 tonnes de poisons, cela fait que chaque missile aurait fait quasiment autant de morts que la bombe A de 12 kt sur Hiroshima.
7 millions en Turquie pour une cinquantaine de missiles ayant un maximum de 1 a 2 tonnes de poisons, cela fait que chaque missile aurait fait quasiment autant de morts que la bombe A de 12 kt sur Hiroshima.
Dernière édition par Collectionneur le Sam 25 Avr - 6:54, édité 1 fois
Re: L'ère de la guerre
Je vais tester un brouillon sur les États-Unis dans les années 2020 dans ce contexte depuis mon portable. Au fait, la Turquie qui envahit la Syrie pour en chasser les Kurdes, c'était prémonitoire .
Le CMI US a perdu une grande part du marché européen avec l'UE qui recherche une indépendance stratégique mais les retours d'expériences de ces conflits titanesques a traversé le monde sont pris en compte par celui-ci.
Les graves conditions économiques difficiles et le fait que les États-Unis n'ont désormais plus qu'une Russie restant encore largement plus pauvre qu'eux comme potentiel adverse étatique sérieux réduise le budget du Pentagone.
Pour renouveler le matériel fatigué, on se doit de repartir sur des bases saines avec un budget ''carré'' au grand dam des hommes d'affaires plus préoccuper de chiffres d'affaires que d'efficacité. Mais les chefs d'états-majors qui ont vu nombre de leurs collègues généraux et amiraux morts aux combat et la classe politique sachant que la survie de leur nation lors de l'attaque nucléaire chinoise est dû littéralement a un miracle font pour une fois cause commune pour secouer la bureaucratie et les entregents qui font embourber les programmes gouvernementaux depuis des décennies.
Les LCS Independence et Freedom restent des prototypes. On ressort des programmes de corvettes et de frégates classiques pour remplacer les Oliver Hazard Perry à bout de souffle. Malgré la perte d'un Nimitz, les porte-avions ont montré toute leur utilité dans un monde ou une base aérienne pouvait être transformé en chaleur et lumière sans préavis. Le CVN-78 Ford dont la commande a été reporté à la fin de la guerre voit un changement de design pour réduire les coûts et reçoit des classiques catapultes a vapeur. Les travaux sur les EMALS continuent mais ne seront installés a bord d'un porte-avions qu'une fois au point.
Si la technologie c'est ''bien'', le nombre, c'est mieux, et surtout, il faut pouvoir opérer sans trop compter sur une logistique facilement coupée par les aléas de la guerre... Le constat fait par les F-22 contre les vagues de chasseurs chinois fait que le programme F-35 qui n'a plus guère de commandes a l'export a espéré côté ex-OTAN est annulé sine die.
Les KC-135 ont eu quelques K-767 commandés a l'origine par le Japon pour les soutenir. Mais pour les remplacer, le Airbus A330 MRTT dont les prototypes ont servi durant la guerre contre la Turquie sont objectivement considérés comme plus performant.
Si cela aurait suscité d'ordinaire les foudres de Boeing et l'engagement d'une armée d'avocats, la situation d'une après guerre qui voit la mondialisation porteuse de la croissance d'une aviation civile de plus en plus importante mise a mal et la destruction physique de plusieurs grands clients font qu'Airbus et Boeing coopère pour survivre. Une joint-venture a lieu entre les entreprises américaines et européennes pour la construction sur place des A-330.
Le CMI US a perdu une grande part du marché européen avec l'UE qui recherche une indépendance stratégique mais les retours d'expériences de ces conflits titanesques a traversé le monde sont pris en compte par celui-ci.
Les graves conditions économiques difficiles et le fait que les États-Unis n'ont désormais plus qu'une Russie restant encore largement plus pauvre qu'eux comme potentiel adverse étatique sérieux réduise le budget du Pentagone.
Pour renouveler le matériel fatigué, on se doit de repartir sur des bases saines avec un budget ''carré'' au grand dam des hommes d'affaires plus préoccuper de chiffres d'affaires que d'efficacité. Mais les chefs d'états-majors qui ont vu nombre de leurs collègues généraux et amiraux morts aux combat et la classe politique sachant que la survie de leur nation lors de l'attaque nucléaire chinoise est dû littéralement a un miracle font pour une fois cause commune pour secouer la bureaucratie et les entregents qui font embourber les programmes gouvernementaux depuis des décennies.
Les LCS Independence et Freedom restent des prototypes. On ressort des programmes de corvettes et de frégates classiques pour remplacer les Oliver Hazard Perry à bout de souffle. Malgré la perte d'un Nimitz, les porte-avions ont montré toute leur utilité dans un monde ou une base aérienne pouvait être transformé en chaleur et lumière sans préavis. Le CVN-78 Ford dont la commande a été reporté à la fin de la guerre voit un changement de design pour réduire les coûts et reçoit des classiques catapultes a vapeur. Les travaux sur les EMALS continuent mais ne seront installés a bord d'un porte-avions qu'une fois au point.
Si la technologie c'est ''bien'', le nombre, c'est mieux, et surtout, il faut pouvoir opérer sans trop compter sur une logistique facilement coupée par les aléas de la guerre... Le constat fait par les F-22 contre les vagues de chasseurs chinois fait que le programme F-35 qui n'a plus guère de commandes a l'export a espéré côté ex-OTAN est annulé sine die.
Les KC-135 ont eu quelques K-767 commandés a l'origine par le Japon pour les soutenir. Mais pour les remplacer, le Airbus A330 MRTT dont les prototypes ont servi durant la guerre contre la Turquie sont objectivement considérés comme plus performant.
Si cela aurait suscité d'ordinaire les foudres de Boeing et l'engagement d'une armée d'avocats, la situation d'une après guerre qui voit la mondialisation porteuse de la croissance d'une aviation civile de plus en plus importante mise a mal et la destruction physique de plusieurs grands clients font qu'Airbus et Boeing coopère pour survivre. Une joint-venture a lieu entre les entreprises américaines et européennes pour la construction sur place des A-330.
Uranium Colonel aime ce message
Re: L'ère de la guerre
Merci Collectionneur ! Voici comment je vois les choses, la grosse différence avec ta vision concerne les KC-767 :
Le budget du Pentagone est effectivement baissé, mais les pertes en matériel ont paradoxalement baissé les coûts de fonctionnement. Par ailleurs les troupes ont été rapatriées de pas mal d'endroit, provoquant la disparition de pas mal de frais. Par contre l'administration des vétérans voit ses coûts exploser du fait du nombre de blessés et doit augmenter la taille de son système de santé spécialisé.
L'isolationisme qui s'empare des USA entraîne aussi une priorité aux systèmes défensifs : systèmes ABM, lasers, défense aérienne, ... L'US Air Force abandonne effectivement le projet F-35 et ré alloue une partie du financement pour le F-22B, tout en commandant plus de F-22 (pour rappel en 2008 la chaîne de production est toujours présente) tandis qu'un certain nombre de projets considérés comme des "quick wins" ou "low hanging fruits" sont adoptés : dès 2009 la décision est prise de porter les F-15 au standard Silent Eagle, une version largement modernisée et légèrement furtive de l'appareil. De même il est décidé en 2011 de porter les F-16 restant et les nouvelles productions au standard F-16V.
Le projet de ravitailleur en vol est lui aussi accéléré, la pression est mise sur Boeing (les relations avec l'Europe se sont trop dégradées et les problèmes financiers liés à la dépréciation du dollar sont tels qu'Airbus ne fera pas d'offre sur ce projet) qui offre à nouveau le KC-767, après un premier contrat annulé quelques années plus tôt pour cause de corruption
Du côté de la Navy l'annulation du F-35 cause de vrais difficultés qui forcent l'amirauté à ré-évaluer leurs plans. Le travail sur les drones aériens est accéléré tandis que les derniers F-18 de première génération sont retirés au profit d'un rééquipement complet en Super Hornet. Un projet de mise à jour de ce dernier est également lancé sur base des technologies développées pour le F-35 en vue d'un programme similaire au Silent Eagle. Enfin la Navy décide d'augmenter drastiquement les moyens alloués à certains projets communs avec l'US Air Force, particulièrement dans le domaine de la missilerie. Ainsi le programme de tests de l'AIM-120D est-il accéléré, de même que celui de l'AIM-9X (le block II intègre directement le block III dans son périmètre et est testé beaucoup plus rapidement). Des projets sont également lancés pour des armes de nouvelle génération pour le combat à courte, moyenne et longue portée, visant notamment à reproduire les succès russes dans les missiles à très longue portée.
Côté navires, la classe Burke est considérée "combat proven" et destinée à fournir la base sur laquelle créer les remplaçants des O.H. Perry, tandis que les Ticonderoga construits avant 1990, considérés comme trop vieux et n'apportant pas assez comparativement aux Burke, sont retirés du service tandis que les navires restant de cette classe sont tous portés aux derniers standards. Cela libère de gros budget maintenance et, surtout, de la place dans les chantiers navals pour accélérer la production des Burke et des futures frégates.
Le corps des Marines a lui aussi fortement souffert durant le conflit, assurant une large part des combats en première ligne en Corée. L'expérience de ce conflit entraîne deux conclusions principales : la nécessité de renforcer l'artillerie et celle d'améliorer l'appui aérien rapproché. L'annulation du F-35 entraîne la nécessité de lancer un projet de refonte massive des Harrier pour les moderniser et péréniser leur apport indéniable sur le champ de bataille. Par ailleurs les Marines ont noté l'efficacité des roquettes de 70mm mais leur imprécision, ils décident donc d'accélérer les recherches dans les roquettes guidées par radar et par laser. Enfin ils renforcent considérablement leur artillerie en augmentant le nombre de mortiers et de canons auto-propulsés dans leur inventaire. Par contre ils décident d'abandonner leurs vieux chars M-1 et de remplacer aux plus vite leurs au profit d'une force complètement sur roue, ce qui entraîne la mort du projet ECV et le lancement du projet ACV. En attendant les AAV-7A1 ayant survécu aux conflits sont sérieusement modernisés : motorisation, survivabilité, tourelle automatique de 20mm, les modifications sont nombreuses.
Le budget du Pentagone est effectivement baissé, mais les pertes en matériel ont paradoxalement baissé les coûts de fonctionnement. Par ailleurs les troupes ont été rapatriées de pas mal d'endroit, provoquant la disparition de pas mal de frais. Par contre l'administration des vétérans voit ses coûts exploser du fait du nombre de blessés et doit augmenter la taille de son système de santé spécialisé.
L'isolationisme qui s'empare des USA entraîne aussi une priorité aux systèmes défensifs : systèmes ABM, lasers, défense aérienne, ... L'US Air Force abandonne effectivement le projet F-35 et ré alloue une partie du financement pour le F-22B, tout en commandant plus de F-22 (pour rappel en 2008 la chaîne de production est toujours présente) tandis qu'un certain nombre de projets considérés comme des "quick wins" ou "low hanging fruits" sont adoptés : dès 2009 la décision est prise de porter les F-15 au standard Silent Eagle, une version largement modernisée et légèrement furtive de l'appareil. De même il est décidé en 2011 de porter les F-16 restant et les nouvelles productions au standard F-16V.
Le projet de ravitailleur en vol est lui aussi accéléré, la pression est mise sur Boeing (les relations avec l'Europe se sont trop dégradées et les problèmes financiers liés à la dépréciation du dollar sont tels qu'Airbus ne fera pas d'offre sur ce projet) qui offre à nouveau le KC-767, après un premier contrat annulé quelques années plus tôt pour cause de corruption
Du côté de la Navy l'annulation du F-35 cause de vrais difficultés qui forcent l'amirauté à ré-évaluer leurs plans. Le travail sur les drones aériens est accéléré tandis que les derniers F-18 de première génération sont retirés au profit d'un rééquipement complet en Super Hornet. Un projet de mise à jour de ce dernier est également lancé sur base des technologies développées pour le F-35 en vue d'un programme similaire au Silent Eagle. Enfin la Navy décide d'augmenter drastiquement les moyens alloués à certains projets communs avec l'US Air Force, particulièrement dans le domaine de la missilerie. Ainsi le programme de tests de l'AIM-120D est-il accéléré, de même que celui de l'AIM-9X (le block II intègre directement le block III dans son périmètre et est testé beaucoup plus rapidement). Des projets sont également lancés pour des armes de nouvelle génération pour le combat à courte, moyenne et longue portée, visant notamment à reproduire les succès russes dans les missiles à très longue portée.
Côté navires, la classe Burke est considérée "combat proven" et destinée à fournir la base sur laquelle créer les remplaçants des O.H. Perry, tandis que les Ticonderoga construits avant 1990, considérés comme trop vieux et n'apportant pas assez comparativement aux Burke, sont retirés du service tandis que les navires restant de cette classe sont tous portés aux derniers standards. Cela libère de gros budget maintenance et, surtout, de la place dans les chantiers navals pour accélérer la production des Burke et des futures frégates.
Le corps des Marines a lui aussi fortement souffert durant le conflit, assurant une large part des combats en première ligne en Corée. L'expérience de ce conflit entraîne deux conclusions principales : la nécessité de renforcer l'artillerie et celle d'améliorer l'appui aérien rapproché. L'annulation du F-35 entraîne la nécessité de lancer un projet de refonte massive des Harrier pour les moderniser et péréniser leur apport indéniable sur le champ de bataille. Par ailleurs les Marines ont noté l'efficacité des roquettes de 70mm mais leur imprécision, ils décident donc d'accélérer les recherches dans les roquettes guidées par radar et par laser. Enfin ils renforcent considérablement leur artillerie en augmentant le nombre de mortiers et de canons auto-propulsés dans leur inventaire. Par contre ils décident d'abandonner leurs vieux chars M-1 et de remplacer aux plus vite leurs au profit d'une force complètement sur roue, ce qui entraîne la mort du projet ECV et le lancement du projet ACV. En attendant les AAV-7A1 ayant survécu aux conflits sont sérieusement modernisés : motorisation, survivabilité, tourelle automatique de 20mm, les modifications sont nombreuses.
Collectionneur aime ce message
Re: L'ère de la guerre
Pour les forces spéciales qui opèrent toujours en Afrique et Proche Orient, les projets de turbopropulseurs de lutte de contre insurrection se mettent en place.
Quelques dizaines de T-6 Texan II ou de Super Tucano livrés également entre autre aux régimes afghans et somaliens sont mis à disposition des commandos.
Quelques dizaines de T-6 Texan II ou de Super Tucano livrés également entre autre aux régimes afghans et somaliens sont mis à disposition des commandos.
Re: L'ère de la guerre
Pas sur que les USA maintiennent longtemps leurs opérations au Proche Orient : Israël est capable de faire face à tout dans la région, et les USA vont mettre la priorité sur leur propre pétrole pour arrêter l’hémorragie de dollars. Quant à l'Afrique ils y restent un moment, mais progressivement se retirent au profit de l'Europe, France en pointe : le besoin pour les appareils de COIN est très faible.
Re: L'ère de la guerre
Il y a toujours les zones Afghanes et iraniennes qui sont hors de portée d'une présence pérenne israélienne. Si a la rigueur l'Inde peut agir en Afghanistan, bien que ses FS même aujourd'hui ne sont pas spécialement efficace, l'Iran n'est pas sa zone d'influence. Cette histoire d'avions COIN remonte aux début des années 2000, avec les jets de l'USAF qui sont en pleine régénération, une escadrille de Tucano made in Florida pour le prix d'un F-15, c'est donné. Ce qui bloque encore aujourd'hui IRL cette acquisition est la focalisation idéologique des pontes de l'USAF sur les chasseurs hygt tech.
Il y a quelques mois, c'est le SOCOM qui a déclaré vouloir reprendre l'affaire dans la demande de budget 2021 après avoir attendu des décennies :
https://www.janes.com/article/94253/pentagon-budget-2021-us-light-attack-aircraft-requirement-moves-from-usaf-to-ussocom
Il y a quelques mois, c'est le SOCOM qui a déclaré vouloir reprendre l'affaire dans la demande de budget 2021 après avoir attendu des décennies :
https://www.janes.com/article/94253/pentagon-budget-2021-us-light-attack-aircraft-requirement-moves-from-usaf-to-ussocom
Collectionneur aime ce message
Re: L'ère de la guerre
Je me suis enfin attaqué à ton récit. Chapitre un terminé, je me régale.
Je pense même y faire un clin d'oeil dans l'Au Bord de l'Abîme.
Je pense même y faire un clin d'oeil dans l'Au Bord de l'Abîme.
_________________
« Ce n’est que devant l’épreuve, la vraie, celle qui met en jeu l’existence même, que les hommes cessent de se mentir et révèlent vraiment ce qu’ils sont. »
Alexandre Lang.
Au Bord de l'Abîme et au-delà
Eumène de Cardie aime ce message
Re: L'ère de la guerre
Une lettre oubliée, le 1er avril 2007, Bruxelles :
En regardant les images de cette ville de plusieurs millions d’habitants ravagée par les flammes il ne peu .... s’empêcher de penser que Staline avait tort.
En regardant les images de cette ville de plusieurs millions d’habitants ravagée par les flammes il ne peu .... s’empêcher de penser que Staline avait tort.
Re: L'ère de la guerre
Bravo pour ce passage. Je continue ma lecture à chaque fois que j'en le temps. Il y a vraiment de très bonnes idées.Dans la campagne de la République Populaire Démocratique de Corée
_________________
« Ce n’est que devant l’épreuve, la vraie, celle qui met en jeu l’existence même, que les hommes cessent de se mentir et révèlent vraiment ce qu’ils sont. »
Alexandre Lang.
Au Bord de l'Abîme et au-delà
Re: L'ère de la guerre
Merci de ta lecture j'ai essayé de montrer un monde où la guerre est visible dans toute son horreur, et des scènes comme celle là y contribuent...
Re: L'ère de la guerre
Quelques bulles écrit directement sur le portable pour l'après guerre avant dodo sans correction automatique, désolé à l'avance:
Brèves internationales, Le Figaro, 12 décembre 2012 :
Quel avenir pour les Jeux olympiques ?
Le CIO se réunira le 15 décembre pour un bilan des JO de Londres et la préparation de ceux de Rio.
Les Jeux olympiques de Londres ont été les premiers depuis ceux d'Athènes en 2004. Mais les remous des guerres récentes ont fortement réduit l'ampleur prévue lors de la candidature de la capitale britannique.
La défunte République populaire de Chine avez engagé de formidables travaux et prévoyait des festivités a la hauteur de ses ambitions, on sait ce que les horreurs de la guerre en ont fait.
Le nombre de pays participants a était de 131 qui enverront 7500 athlètes contre 10500 prévus. La quasi totalité des états musulmans ont boycotté ces jeux suite a la présence d'Israël et leur ressentiment envers l'Union européenne. Même le nouveau régime iranien qui souhaite officiellement des relations apaisées s'est joint au boycott voté par l'Organisation de la conférence islamique.
Malgré le gigantesque service de sécurité, ces jeux ont été émaillés d'incidents, dont plusieurs de la part des athlètes eux même. Un pugilat entre russes et géorgiens a fait plusieurs blessés légers, des Américains ont été chahutés par la petite délégation cambodgienne pour le bombardement de Shanghai, des Français et autres européens par des Africains pour le retour forcé de migrants, cela a entraîné l'exclusion d'un total de 39 membres des équipes nationales. Et les dopages constatés sur l'équipe russe ont était un scandale supplémentaire
Et surtout avec la situation économique délétère, le public n'était pas au rendez-vous. Avec 1,3 millions de spectateurs, on a été au 2/3 de ce qui était escompté. Le budget de 10 milliards d'euros consacrés n'a étaient remboursés qu'a une faible part.
Seules notes d'espoir, la première présence sous son drapeau depuis 1976 de la République de Chine. Malgré la désolation nucléaire qui ont ravagé la plupart de ses villes, le gvt de Nouvelle Taipai a tenu à participer a cet évènement pour montrer que la reconstruction avance. La République fédérale de Corée, constituer en janvier pour gérer l'unification de la péninsule coréenne fait aussi son entrée sous ce nouveau drapeau.
Le gouvernement du Brésil et la ville de Rio ont été refroidis par les faibles retombées économiques de ces jeux et ont demandé au CIO une série d'entretiens pour minimiser les risques pour ceux de 2016. On envisage une forte réduction des épreuves qui se ferait dans un minimum de sites, voir même le retour à l'amateurisme des premiers JO modernes pour réduire les coûts.
Le retour du Triangle d'Or
Offensive en cours dans le nord du Laos et de la Thaïlande
Le mythique Triangle d'Or fait son retour dans l'actualité de manière fracassante. Si après la guerre civile chinoise de 1949, les seigneurs de guerre du KMT ont investi cette région englobant les confins du Laos, Thaïlande et Birmane pour développer le trafic d'opium, la(les) guerre(s) civile(s) en cours ont vue en deux ans des brigades entières de l'ancienne Armée Populaire de Libération s'installer avec armes, bagages et familles dans ce secteur pour récupérer ce lucratif business.
Depuis le 10 décembre, une offensive coordonnée des forces thaïlandaises, laotiennes et vietnamiennes soutenus par l'ASEAN, les États-Unis et le Japon est en cours pour tenter de les réduire. La junte militaire birmane invité a participé à l'effort ne bouge pas, certainement dû aux généreuses donations fournis par les généraux chinois qui étaient en bons termes avec elle avant la guerre d'Asie de l'Est. Si au Laos, la censure empêche d'avoir des détails sur les opérations laotiennes et vietnamiennes, on a quelques informations côtés thaïlandais qui feront l'objet de reportages ultérieurs.
Plus de 25000 militaires thaïlandais sont mobilisés, des unités spécialisées, forces spéciales, SIGINT, hôpitaux militaires, soutien logistique, proviennent de Corée, Japon, États-Unis, Singapour, Malaisie et Philippines.
Les pièces d'artillerie Ceasar françaises dont 6 avaient été livrés en 2008, rapidement suivi de 12 autres pièces, avaient servi dans le conflit frontalier entre le Cambodge et la Thaïlande en 2011. Ils pilonnent aujourd'hui la jungle et servent de contre batterie aux LRM des seigneurs de guerre chinois. Des AH-1 de l'USMC ont étaient transférés a l'armée royale thaïlandaise pour renforcer sa modeste flotte d'hélicoptères de combat. Si les JAS 39 Gripen reçu en 2011, sont engagés, les F-5 et les F-16 font la majeure partie des frappes, mais ont perdu au moins 3 des leurs en 48 heures.
Brèves internationales, Le Figaro, 12 décembre 2012 :
Quel avenir pour les Jeux olympiques ?
Le CIO se réunira le 15 décembre pour un bilan des JO de Londres et la préparation de ceux de Rio.
Les Jeux olympiques de Londres ont été les premiers depuis ceux d'Athènes en 2004. Mais les remous des guerres récentes ont fortement réduit l'ampleur prévue lors de la candidature de la capitale britannique.
La défunte République populaire de Chine avez engagé de formidables travaux et prévoyait des festivités a la hauteur de ses ambitions, on sait ce que les horreurs de la guerre en ont fait.
Le nombre de pays participants a était de 131 qui enverront 7500 athlètes contre 10500 prévus. La quasi totalité des états musulmans ont boycotté ces jeux suite a la présence d'Israël et leur ressentiment envers l'Union européenne. Même le nouveau régime iranien qui souhaite officiellement des relations apaisées s'est joint au boycott voté par l'Organisation de la conférence islamique.
Malgré le gigantesque service de sécurité, ces jeux ont été émaillés d'incidents, dont plusieurs de la part des athlètes eux même. Un pugilat entre russes et géorgiens a fait plusieurs blessés légers, des Américains ont été chahutés par la petite délégation cambodgienne pour le bombardement de Shanghai, des Français et autres européens par des Africains pour le retour forcé de migrants, cela a entraîné l'exclusion d'un total de 39 membres des équipes nationales. Et les dopages constatés sur l'équipe russe ont était un scandale supplémentaire
Et surtout avec la situation économique délétère, le public n'était pas au rendez-vous. Avec 1,3 millions de spectateurs, on a été au 2/3 de ce qui était escompté. Le budget de 10 milliards d'euros consacrés n'a étaient remboursés qu'a une faible part.
Seules notes d'espoir, la première présence sous son drapeau depuis 1976 de la République de Chine. Malgré la désolation nucléaire qui ont ravagé la plupart de ses villes, le gvt de Nouvelle Taipai a tenu à participer a cet évènement pour montrer que la reconstruction avance. La République fédérale de Corée, constituer en janvier pour gérer l'unification de la péninsule coréenne fait aussi son entrée sous ce nouveau drapeau.
Le gouvernement du Brésil et la ville de Rio ont été refroidis par les faibles retombées économiques de ces jeux et ont demandé au CIO une série d'entretiens pour minimiser les risques pour ceux de 2016. On envisage une forte réduction des épreuves qui se ferait dans un minimum de sites, voir même le retour à l'amateurisme des premiers JO modernes pour réduire les coûts.
Le retour du Triangle d'Or
Offensive en cours dans le nord du Laos et de la Thaïlande
Le mythique Triangle d'Or fait son retour dans l'actualité de manière fracassante. Si après la guerre civile chinoise de 1949, les seigneurs de guerre du KMT ont investi cette région englobant les confins du Laos, Thaïlande et Birmane pour développer le trafic d'opium, la(les) guerre(s) civile(s) en cours ont vue en deux ans des brigades entières de l'ancienne Armée Populaire de Libération s'installer avec armes, bagages et familles dans ce secteur pour récupérer ce lucratif business.
Depuis le 10 décembre, une offensive coordonnée des forces thaïlandaises, laotiennes et vietnamiennes soutenus par l'ASEAN, les États-Unis et le Japon est en cours pour tenter de les réduire. La junte militaire birmane invité a participé à l'effort ne bouge pas, certainement dû aux généreuses donations fournis par les généraux chinois qui étaient en bons termes avec elle avant la guerre d'Asie de l'Est. Si au Laos, la censure empêche d'avoir des détails sur les opérations laotiennes et vietnamiennes, on a quelques informations côtés thaïlandais qui feront l'objet de reportages ultérieurs.
Plus de 25000 militaires thaïlandais sont mobilisés, des unités spécialisées, forces spéciales, SIGINT, hôpitaux militaires, soutien logistique, proviennent de Corée, Japon, États-Unis, Singapour, Malaisie et Philippines.
Les pièces d'artillerie Ceasar françaises dont 6 avaient été livrés en 2008, rapidement suivi de 12 autres pièces, avaient servi dans le conflit frontalier entre le Cambodge et la Thaïlande en 2011. Ils pilonnent aujourd'hui la jungle et servent de contre batterie aux LRM des seigneurs de guerre chinois. Des AH-1 de l'USMC ont étaient transférés a l'armée royale thaïlandaise pour renforcer sa modeste flotte d'hélicoptères de combat. Si les JAS 39 Gripen reçu en 2011, sont engagés, les F-5 et les F-16 font la majeure partie des frappes, mais ont perdu au moins 3 des leurs en 48 heures.
Dernière édition par Collectionneur le Lun 25 Mai - 10:07, édité 5 fois (Raison : Orthographe, mot oublié)
Amon luxinferis aime ce message
Re: L'ère de la guerre
Quelle obédience pour le nouveau gouvernement iranien du coup?
DemetriosPoliorcète- Messages : 1481
Date d'inscription : 05/03/2016
Re: L'ère de la guerre
On parlait de l'armée iranienne qui prenait le contrôle de Téhéran, sans doute après une bisbille avec les gardiens de la révolution.
Re: L'ère de la guerre
Une belle revanche pour l'armée républicaine du coup…
Vers une République Islamique purgée de l'héritage khomeiniste?
Vers une République Islamique purgée de l'héritage khomeiniste?
DemetriosPoliorcète- Messages : 1481
Date d'inscription : 05/03/2016
Re: L'ère de la guerre
Ce qu'il reste de l'Iran, hors zones de chaos ou en révolte (pensons au Kurdes, mais aussi au Balouchistan par exemple) est nominalement sous le contrôle de l'armée mais il y a encore beaucoup de chefs de guerre locaux à remettre au pas... Peu de survivants des Gardiens de la révolution ose lever la tête et les militaires se sont inspirés de la Dyanet turque pour leur politique religieuse avec un discours axé sur la paix, la modernisation et, curieusement, la préservation de l'environnement. En effet les militaires considèrent comme une menace sécuritaire la désertification de large portions du pays. Dernier aspect, l'armée favorise les références à un passé âge d'or pré-islamique, temps des paradis (pour les anciens perses le mot désignait des jardins, symboles d'opulence). Cet aspect est particulièrement poussé dans la littérature et les arts qui connaissent un grand renouveau (si cela peut sembler surprenant il se trouve qu'aujourd'hui encore ce passé pré-islamique est présent dans la littérature iranienne avec des romans publiés dès l'époque du Shah encore republiés régulièrement de nos jours (14 éditions pour un d'entre eux si je me souviens bien d'une conférence à laquelle j'ai assisté il y a quelques mois à Lisbonne, mais ma compréhension peut avoir été un peu erronée du fait qu'elle était donnée en espagnol si ma mémoire est bonne...)
Collectionneur aime ce message
Re: L'ère de la guerre
@Collectionneur : merci pour tes bulles, bien dans le style que j'avais voulu donner à ce texte
Collectionneur aime ce message
Re: L'ère de la guerre
J'ai pensé aussi a Vancouver devenu la plus grande Chinatown des Amériques avec l'afflux de réfugiés taïwanais et de Chine continentale venue en passant par Hong-Kong qui avec son statut spécial à échapper aux bombardements de la guerre et devenue une cité-état. Une guerre des Triades entre celle dominée par des cadres du PCC et une voulant venger la destruction de Taïwan.
Dernière édition par Collectionneur le Lun 25 Mai - 10:06, édité 2 fois
Re: L'ère de la guerre
Merci pour tes précisions Eumène!
C'est un retour au nationalisme modernisateur du XXe siècle en quelque sorte.
Je confirme pour le passé pré-islamique, le régime a renoncé à l'effacer, et même Ahmadinejad aimait se mettre en scène dans les ruines de Persépolis.
Les motifs antiques sont omniprésents à Téhéran, jusque dans la décoration de certains lieux publics.
C'est un retour au nationalisme modernisateur du XXe siècle en quelque sorte.
Je confirme pour le passé pré-islamique, le régime a renoncé à l'effacer, et même Ahmadinejad aimait se mettre en scène dans les ruines de Persépolis.
Les motifs antiques sont omniprésents à Téhéran, jusque dans la décoration de certains lieux publics.
DemetriosPoliorcète- Messages : 1481
Date d'inscription : 05/03/2016
Collectionneur aime ce message
Re: L'ère de la guerre
Même si certains points tout n'est pas forcément réaliste, je pense notamment aux dégâts des bombes thermobarique, je trouve que l'effet d'engrenage alimenté par les opportunités, les vieilles rancœurs, la peur... est franchement bien rendu.
Ce serait pas mal d'avoir une suite après une grosse ellipse, genre 20 an après voir comme le monde c'est reconstruit, en réutilisant le même système de chapitrage et de découpage.
Ce serait pas mal d'avoir une suite après une grosse ellipse, genre 20 an après voir comme le monde c'est reconstruit, en réutilisant le même système de chapitrage et de découpage.
_________________
« Ce n’est que devant l’épreuve, la vraie, celle qui met en jeu l’existence même, que les hommes cessent de se mentir et révèlent vraiment ce qu’ils sont. »
Alexandre Lang.
Au Bord de l'Abîme et au-delà
Re: L'ère de la guerre
Thomas a écrit:Même si certains points tout n'est pas forcément réaliste, je pense notamment aux dégâts des bombes thermobarique, je trouve que l'effet d'engrenage alimenté par les opportunités, les vieilles rancœurs, la peur... est franchement bien rendu.
Ce serait pas mal d'avoir une suite après une grosse ellipse, genre 20 an après voir comme le monde c'est reconstruit, en réutilisant le même système de chapitrage et de découpage.
Ce serait un fameux boulot pour l'heure je suis occupé sur un SI péricléen sur Alternatehistory.com (SI = self insert, en gros un personnage de notre époque se retrouve dans le corps d'un personnage historique), le texte pour le concours Charlemagne (faut que je le finisse ! :p ) et deux ou trois autres petits trucs côté articles de recherche donc ce n'est pas à l'ordre du jour pour le moment
Collectionneur et Uranium Colonel aiment ce message
Re: L'ère de la guerre
Je n'avait pas noté une faute de frappe sur les dates des chapitres : Le 17 mars 2008 au lieu de 2007 dans le message du Mer 22 Avril.
Au fait, le Pakistan à t'il échappé à une invasion de la part de l'Inde ? Vu l'arsenal nucléaire des deux pays et leur manque d'antimissiles à l'époque, la dissuasion à du jouer et Islamabad à sans doute jurer d'arrêter de soutenir les djihadistes attaquant l'Inde ?
J'ai mit un extrait du texte sur les commentaires de l'article suivant :
http://www.opex360.com/2020/05/25/la-turquie-a-plante-son-drapeau-sur-un-petit-bout-de-territoire-grec/
Au fait, le Pakistan à t'il échappé à une invasion de la part de l'Inde ? Vu l'arsenal nucléaire des deux pays et leur manque d'antimissiles à l'époque, la dissuasion à du jouer et Islamabad à sans doute jurer d'arrêter de soutenir les djihadistes attaquant l'Inde ?
J'ai mit un extrait du texte sur les commentaires de l'article suivant :
http://www.opex360.com/2020/05/25/la-turquie-a-plante-son-drapeau-sur-un-petit-bout-de-territoire-grec/
Eumène de Cardie aime ce message
Re: L'ère de la guerre
Bon puisque vous avez demandé plus de matière, je vous ai concocté un premier morceau du monde de cet univers en 2037...
Le 10 avril 2032
Al Jazira, Quatar
“Le sommet de Damman se conclut donc sur un échec, les nations de la péninsule n’étant pas parvenues à trouver un accord alors les trésoreries sont vides suite à la baisse permanente des importations de pétrole des états occidentaux et de l’Inde. La consommation chinoise peine en effet à compenser la baisse des ventes provoquées par la stratégie d’économie décarbonée décidée par les nations européennes en 2011 dans le contexte de la guerre nucléaire israélo-arabe, et dont les effets se sont réellement fait sentir à partir de 2025, jusqu’à l’arrêt de toute exportation en 2030, les besoins européens restant étant couvert par la production chypriote et norvégienne. Alors que les ministres retournent dans leurs palais, une part croissante de la population revendique des changements radicaux pour améliorer leurs conditions de vie, en particulier dans les quartiers pauvre et denses de Dubaï, Abu Dabi, Doha ou Mascate où les survivants de la réplique israélienne de 2011 et ceux qui les avaient précédés en 2007 s’entassent dans des conditions qui ne font que se dégrader. La question se pose de savoir quand exactement cette bombe à retardement finira par éclater…”
Rabat, Maroc
Ahmed présente son smartphone, un Vestel turc bas de gamme, au contrôleur présent sur le quai du train à grande vitesse à destination de Casablanca. Scannant le billet, le contrôleur le laisse monter à bord. Le jeune étudiant en électronique entends bien profiter du confort du train d’origine japonaise et notamment de son air conditionné, même en seconde classe, pour se reposer un peu.
Il a passé toute la nuit avec ses amis avant de devoir retourner sur son lieu de stage, une usine dans la zone franche du port de Casablanca où il travaillera à la conception d’un nouveau ventilateur plus économe en énergie pour les européens aux normes toujours plus strictes. Ce n’est pas avec le salaire que lui payent ses patrons qu’il pourra se payer un tel appareil ! Il est déjà bien heureux qu’un ventilateurs de plafond remontant aux débuts des années 2000 tourne lentement dans le salon de sa collocation afin d’en brasser l’air histoire d’y créer un peu de fraîcheur.
Début avril et déjà une première vague de chaleur pèse sur le Maroc, une conséquence du dérèglement climatique causé tant par la pollution que par les diverses explosions atomiques d’il y a une vingtaine d’années.
Ahmed sait qu’il a beaucoup de chance : travailleur, il a obtenu de bonnes notes à l’école ce qui lui a valu une bourse pour une bonne école où ses professeurs, pour beaucoup des rapatriés formés en Europe, lui ont transmis leur savoir et avec lui l’espoir d’un emploi. Beaucoup de jeunes du pays n’ont pas cette chance. Les rapatriés, souvent bien plus éduqués et surtout avec une autre éthique du travail, ont rapidement pris le contrôle de l’économie du pays, aidés il est vrai par le capital qu’ils avaient pu rapatrier d’Europe lors de leur expulsion. Cette dernière, quoique brutale, avaient été bien moins terrible que celle des syriens… Les familles propriétaires de biens en Europe avaient été dédommagées, au moins partiellement, pour leurs pertes. Et comme beaucoup d’entre elles disposaient de maisons “au bled” elles n’avaient pas dû se ruiner pour trouver un logement, leur permettant de réinvestir immédiatement leur capital dans l’économie locale.
Bien sur cela avait causé pas mal de ressentiment et de conflits, mais de cela Ahmed n’avait cure. Pour lui l’important était que ces événements avaient entraîné de vrais changements dans la qualité de l’enseignement et le fonctionnement du pays, le roi ayant vite compris qu’il disposait avec les rapatriés d’une vraie force pour moderniser le pays. Puisant dans ses propres réserves, il avait investi dans les infrastructures du pays et, surtout, négocié des subsides européens pour accélérer le processus. Les Européens avaient accepté de lui verser plusieurs milliards d’euros, une forme de prix du sang et de la honte mais aussi un calcul sur le long terme pour apaiser les relations entre le Maroc et l’Union.
Ce que n’avaient pas prévu les Européens était le fait que les Marocains ne dépenseraient pas leur argent au sein de l’UE… A la place ils s’étaient tournés vers le Japon qui n’avait été que trop heureux de les aider, et la Turquie qui avait été plus heureuse encore. Les grands conglomérats turcs comme Koç et son concurrent entrée de gamme Vestel avaient été heureux de trouver un nouveau marché alors qu’ils venaient de perdre celui de l’Europe qui avait fait leur fortune.
Les soulèvements populaires survenus en Algérie et Tunisie en 2009, nés à la fois de l'afflux de rapatriés refusant la corruption endémique des régimes kleptocratiques locaux et des conditions économiques catastrophiques dans lesquels les pays d’Afrique du Nord se trouvent sont l’occasion pour le roi du Maroc de montrer ici aussi son habileté politique : non seulement il parvient à maintenir le calme dans son pays, mais il profite de la chute du régime Bouteflika et de l’élite militaire qui le soutenait, chassés par la rue après le refus de la troupe de faire feu sur les protestataires, pour négocier enfin un accord sur la question du Sahara Occidental, définitivement abandonné aux Marocains par un gouvernement Algérien qui a décidé de réduire drastiquement ses investissements militaires et ne veut pas traîner ce conflit comme un boulet à son pied.
L’accord, négocié en secret, a entraîné l’intervention rapide des forces marocaines dans la région, surprenant ainsi le Front Polissario qui est annihilé et dont, heureusement, l’essentiel des stocks d’armes sont capturés.
Cette action prompte et efficace du roi du Maroc a renforcé sa légitimité à l’heure où l’instabilité règne chez ses voisins.
Ces évènements, qui datent d’avant la naissance d’Ahmed, ont néanmoins profondément marqué sa vie et celle de sa famille.
Le 10 avril 2032
Al Jazira, Quatar
“Le sommet de Damman se conclut donc sur un échec, les nations de la péninsule n’étant pas parvenues à trouver un accord alors les trésoreries sont vides suite à la baisse permanente des importations de pétrole des états occidentaux et de l’Inde. La consommation chinoise peine en effet à compenser la baisse des ventes provoquées par la stratégie d’économie décarbonée décidée par les nations européennes en 2011 dans le contexte de la guerre nucléaire israélo-arabe, et dont les effets se sont réellement fait sentir à partir de 2025, jusqu’à l’arrêt de toute exportation en 2030, les besoins européens restant étant couvert par la production chypriote et norvégienne. Alors que les ministres retournent dans leurs palais, une part croissante de la population revendique des changements radicaux pour améliorer leurs conditions de vie, en particulier dans les quartiers pauvre et denses de Dubaï, Abu Dabi, Doha ou Mascate où les survivants de la réplique israélienne de 2011 et ceux qui les avaient précédés en 2007 s’entassent dans des conditions qui ne font que se dégrader. La question se pose de savoir quand exactement cette bombe à retardement finira par éclater…”
Rabat, Maroc
Ahmed présente son smartphone, un Vestel turc bas de gamme, au contrôleur présent sur le quai du train à grande vitesse à destination de Casablanca. Scannant le billet, le contrôleur le laisse monter à bord. Le jeune étudiant en électronique entends bien profiter du confort du train d’origine japonaise et notamment de son air conditionné, même en seconde classe, pour se reposer un peu.
Il a passé toute la nuit avec ses amis avant de devoir retourner sur son lieu de stage, une usine dans la zone franche du port de Casablanca où il travaillera à la conception d’un nouveau ventilateur plus économe en énergie pour les européens aux normes toujours plus strictes. Ce n’est pas avec le salaire que lui payent ses patrons qu’il pourra se payer un tel appareil ! Il est déjà bien heureux qu’un ventilateurs de plafond remontant aux débuts des années 2000 tourne lentement dans le salon de sa collocation afin d’en brasser l’air histoire d’y créer un peu de fraîcheur.
Début avril et déjà une première vague de chaleur pèse sur le Maroc, une conséquence du dérèglement climatique causé tant par la pollution que par les diverses explosions atomiques d’il y a une vingtaine d’années.
Ahmed sait qu’il a beaucoup de chance : travailleur, il a obtenu de bonnes notes à l’école ce qui lui a valu une bourse pour une bonne école où ses professeurs, pour beaucoup des rapatriés formés en Europe, lui ont transmis leur savoir et avec lui l’espoir d’un emploi. Beaucoup de jeunes du pays n’ont pas cette chance. Les rapatriés, souvent bien plus éduqués et surtout avec une autre éthique du travail, ont rapidement pris le contrôle de l’économie du pays, aidés il est vrai par le capital qu’ils avaient pu rapatrier d’Europe lors de leur expulsion. Cette dernière, quoique brutale, avaient été bien moins terrible que celle des syriens… Les familles propriétaires de biens en Europe avaient été dédommagées, au moins partiellement, pour leurs pertes. Et comme beaucoup d’entre elles disposaient de maisons “au bled” elles n’avaient pas dû se ruiner pour trouver un logement, leur permettant de réinvestir immédiatement leur capital dans l’économie locale.
Bien sur cela avait causé pas mal de ressentiment et de conflits, mais de cela Ahmed n’avait cure. Pour lui l’important était que ces événements avaient entraîné de vrais changements dans la qualité de l’enseignement et le fonctionnement du pays, le roi ayant vite compris qu’il disposait avec les rapatriés d’une vraie force pour moderniser le pays. Puisant dans ses propres réserves, il avait investi dans les infrastructures du pays et, surtout, négocié des subsides européens pour accélérer le processus. Les Européens avaient accepté de lui verser plusieurs milliards d’euros, une forme de prix du sang et de la honte mais aussi un calcul sur le long terme pour apaiser les relations entre le Maroc et l’Union.
Ce que n’avaient pas prévu les Européens était le fait que les Marocains ne dépenseraient pas leur argent au sein de l’UE… A la place ils s’étaient tournés vers le Japon qui n’avait été que trop heureux de les aider, et la Turquie qui avait été plus heureuse encore. Les grands conglomérats turcs comme Koç et son concurrent entrée de gamme Vestel avaient été heureux de trouver un nouveau marché alors qu’ils venaient de perdre celui de l’Europe qui avait fait leur fortune.
Les soulèvements populaires survenus en Algérie et Tunisie en 2009, nés à la fois de l'afflux de rapatriés refusant la corruption endémique des régimes kleptocratiques locaux et des conditions économiques catastrophiques dans lesquels les pays d’Afrique du Nord se trouvent sont l’occasion pour le roi du Maroc de montrer ici aussi son habileté politique : non seulement il parvient à maintenir le calme dans son pays, mais il profite de la chute du régime Bouteflika et de l’élite militaire qui le soutenait, chassés par la rue après le refus de la troupe de faire feu sur les protestataires, pour négocier enfin un accord sur la question du Sahara Occidental, définitivement abandonné aux Marocains par un gouvernement Algérien qui a décidé de réduire drastiquement ses investissements militaires et ne veut pas traîner ce conflit comme un boulet à son pied.
L’accord, négocié en secret, a entraîné l’intervention rapide des forces marocaines dans la région, surprenant ainsi le Front Polissario qui est annihilé et dont, heureusement, l’essentiel des stocks d’armes sont capturés.
Cette action prompte et efficace du roi du Maroc a renforcé sa légitimité à l’heure où l’instabilité règne chez ses voisins.
Ces évènements, qui datent d’avant la naissance d’Ahmed, ont néanmoins profondément marqué sa vie et celle de sa famille.
Thomas, Collectionneur, Rayan du Griffoul, Uranium Colonel et Amon luxinferis aiment ce message
Page 3 sur 5 • 1, 2, 3, 4, 5
Sujets similaires
» Y aurait t'il eu une "première guerre mondiale" si la France avait gagnée la guerre Franco-Prussienne de 1870
» Guerre des Boers...
» D’une guerre d’endiguement à une guerre totale (Remake)
» Daikita 太北
» [CTC27] D’une guerre d’endiguement à une guerre totale
» Guerre des Boers...
» D’une guerre d’endiguement à une guerre totale (Remake)
» Daikita 太北
» [CTC27] D’une guerre d’endiguement à une guerre totale
Page 3 sur 5
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Aujourd'hui à 16:11 par Uranium Colonel
» CTC 44 - La guerre du Levant (FITNA v2)
Sam 16 Nov - 14:53 par Thomas
» Ils arrivent !
Dim 10 Nov - 11:39 par Ammonios
» Terra Ignota, Ada Palmer
Sam 9 Nov - 14:24 par Ammonios
» Statut exact du domaine français de Terre Sainte
Ven 8 Nov - 17:28 par Ammonios
» Un cours d'histoire ancienne
Mar 5 Nov - 18:44 par Ammonios
» Que pourrait changer une mort prématurée de Churchill ?
Lun 4 Nov - 20:58 par Ammonios
» Présentation d'Ammonios
Sam 2 Nov - 22:47 par Ammonios
» L'échange de Brennert
Mar 29 Oct - 16:26 par MonsieurTélévision