Victoire de l'Axe pendant la Deuxième Guerre Mondiale

Salut Trixy,

Hitler était anti-chrétien. Il aurait probablement détruit l'institution catholique et mis à bas le Vatican.

Salut Emile,

La chrétienté en général en aurait pâti dans cette TL. L'église orthodoxe russe aurait été anéantie par les nazis, et comme tu le dis l'institution catholique aurait subit le même sort. Peut-être que le protestantisme à l'américaine s'en trouverait renforcé ? Ou l'anglicanisme ? Mais ça vaut peut-être mieux que de voir les nazis "nommer" un Pape dévoué à leur cause...

Avec la destruction du catholicisme, il est en effet fort probable que le protestantisme en profite.

Vous connaissez peut-être la timeline "Thousand Week-Reich" par AP246 ? Si non, je vous la conseille :
https://www.alternatehistory.com/forum/threads/thousand-week-reich-a-realistic-nazi-victory-scenario.444582/

(Par contre je vous préviens, il manque des threadmarks pour les contenus des pages 23, 26, 29, 31 et 32. Si vous passez en mode Reader vous ne pourrez pas les voir).


Cette TL a inspirée la développement d'un mod pour Heart of Iron 4, qui devrait potentiellement sortir en août de cette année. Comme ce mod diverge de la timeline de l'auteur, de nombreuses options s'offriront aux joueurs pour créer un monde uchronique. Si vous voulez, vous pouvez jeter un coup d’œils aux teasers sur Reddit pour voir ce qu'il peut advenir :
https://www.reddit.com/r/twrmod/
(En plus c'est chouette parce que des teasers pour la France sont sortis récemment)

Bonjour,

J'ai plusieurs questions sur une victoire possible de l'Allemagne lors de l'opération "Barbarossa".

Le plan de bataille était-il "logique" et réaliste ?

Les commandants de Groupe d'Armées, d'Armées, de Corps d'Armée avaient-ils les mains "libres" pour atteindre les objectifs ?

Ne manquait-il pas un Groupe Blindée dans le Groupe d'Armées Sud ?

Des opérations Aéroportées n'étaient-elles pas envisageable en 1941 : Pays Baltes, Mourmansk, Léningrad, Crimée, Caucase ?

Léningrad pouvait-elle tomber sans combats de rue comme à Kiev ?

La ligne Arkhangelsk-Astrakhan-Bakou pouvait-elle être atteinte avant l'hiver ?

Je reste sur l'opération Barbarossa en elle même...

Merci pour vos retours...

Je viens de commencerle dernier livre du génial Georges-Henri Soutou, Europa! Les projets européens de l'Allemagne nazie et de l'Italie fasciste. Il m'est d'avis que c'est une mine pour imaginer à quoi auraient ressemblé l'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient en cas de victoire de l'Axe.

Scénario réaliste (à mon sens) :

Le 24 mai 1940, les troupes allemandes reçoivent l'ordre de foncer sur les franco-britanniques, dos à la mer. Seule une infime partie du corps expéditionnaire britannique peut rembarquer; des dizaines de milliers de boys sont emprisonnés.

Le 4 juin, le gouvernement Churchill est renversé. Son successeur, David Lloyd George, en accord avec Lord Halifax et avec les responsables français, ministre des affaires étrangères, prend contact avec le Reich via Mussolini. Le 22 juin, en même temps que les Français, la Grande-Bretagne signe l'armistice, ayant obtenu au préalable l'assurance de l'intégrité de son empire.

Ayant achevé sa guerre par un triomphe, Adolf Hitler peut commencer à réfléchir à la réorganisation de l'Europe, ayant jusque là toujours refusé de fixer des buts de guerre officiels. Les monarchies de Norvège, des Pays-Bas et du Danemark sont renversées et remplacées par des gouvernements nationaux-socialistes, sous un vernis de légalité. Les trois pays forment avec l'Allemagne une fédération nommée Grossgermanisches Reich, Reich grand-germanique.

La Belgique cesse tout simplement d'exister, la Flandre est rattachée aux Pays-Bas (et donc au Reich) et la Wallonie devient un protectorat au même titre que la Bohème-Moravie, dirigé par Léon Degrelle. Ce protectorat sert aussi à faire miroiter un rattachement à la France de Vichy, et la rendre ainsi plus docile...

La France paye en effet un lourd tribut à la paix; outre l'annexion déjà effective de l'Alsace-Moselle, elle doit également céder le bassin de Briey (annexion prévue en 1914 dans le programme de septembre).

L'Italie, dont les troupes n'ont pas brillé, n'obtient aucune extension en France métropolitaine, et doit se contenter de récupérer la Tunisie. Les Britanniques ayant obtenus des gages sur la Grèce, Mussolini se contente, comme lot de consolation, d'un accord tacite pour l'invasion de la Yougoslavie.

Le Royaume-Uni a, en théorie, sauvé l'intégrité de son empire, à l'exception des mandats SDN qui sont restitués au Reich. Mais le prestige britannique est sévèrement entamé, et les mouvements anticolonialistes se renforcent considérablement.
En interne, le leader d'extrême-droite Oswald Mosley est libéré et gagne en popularité, appelant à "régénérer" la Grande-Bretagne après la défaite. Dans cette ambiance morose, de plus en plus de Britanniques se mettent à douter de l'efficacité de leur système parlementaire, et le pays évolue vers l'autoritarisme. Dan ce contexte, de véritables scènes de guérilla urbaine opposent la police aux responsables syndicaux. Les Trade Unions sont finalement officiellement interdites, suivies du Parti travailliste.
Le pouvoir est désormais exercé par le National Party, fusion de la British Union of Fascist et d'une partie du Parti conservateur, les libéraux et les autres partis faisant désormais office de figurants.


Après que le roi se soit exilé, suivi par une grande partie du personnel politique, au Canada, il est remplacé par son frère, Edouard VIII, qui retrouve son trône. A l'exception notable de l'Afrique du Sud, la plupart des anciens Dominions se rangent du côté de George VI.

Sans rivaux véritables en Europe, en dehors de l'URSS, le Reich lance un processus d'intégration européenne largement asymétrique.

Divergence malheureusement réaliste. Les pointes panzer étaient le 24 à portée de Dunkerque.

LFC/Emile Ollivier a écrit:Divergence malheureusement réaliste. Les pointes panzer étaient le 24 à portée de Dunkerque.

Oui...

L'effondrement moral de la Grande-Bretagne après la destruction des forces terrestres tient davantage du parti pris de ma part.

Si le gouvernement de Vichy avait évité le pire, en ne cédant rien à l'Italie et en protégeant les Flandres françaises des exigences des nazis hollandais, la perte de territoires plus importants encore qu'en 1871 est une couleuvre particulièrement dure à avaler.

Au moins la vieille garde réactionnaire autour de Pétain peut-elle se satisfaire du discrédit que cela fait courir aux ultras de la collaboration parisienne et espérer pouvoir commencer à reconstruire l'équilibre des forces en Europe... Las! L'Angleterre, obsédée par l'anticommunisme, refuse de suivre Vichy dans sa politique de rapprochement avec Moscou. Le rétablissement du concert européen semble bien une illusion, et pour la plupart des décideurs français, l'intégration européenne autour de l'Allemagne semble le seul avenir possible...
Si la résistance intérieure se fait discrète en métropole, en Algérie, une constellation de groupes indépendantistes, gaullistes et communistes, arrosés indistinctement par les financements américains, commence à s'organiser...

En Italie, le Duce n'a toujours pas son nouvel empire romain, malgré le remplacement des Français en Tunisie puis en Syrie. L'invasion de la Yougoslavie doit permettre, au moins, de relever le prestige de l'armée italienne, qui n'a pas brillé en France, et de récupérer les territoires qui avaient échappé à l'Italie à Versailles.

Longuement préparée - malgré l'impatience de Mussolini - et impliquant le gros des forces italiennes, l'invasion est un succès, les territoires revendiqués sont saisis et l'armée Yougoslave vaincue par les Italo-croates. La pénétration dans l'intérieur des terres, défendues par la résistance sans failles de Draza Mihailovic, est bien plus compliquée, et le Duce doit accepter une aide logistique allemande.
L'armistice n'est signée qu'en 1944 avec l'Etat Yougoslave, redevenu la Serbie, après des combats épuisants et une épuration ethnique menée par les Croates qui a épouvanté même les Nazis... Cet armistice n'est néanmoins pas suivi d'un traité de paix, la Serbie refusant de reconnaitre l'annexion de fait du Kosovo par l'Albanie italienne.
La Croatie échappe au protectorat qu'aurait voulu instaurer Mussolini et se rapproche directement de Berlin, tout en commençant à contester l'annexion de la côte dalmate par Rome.

Sur le plan interne, Hitler a désormais les mains libres pour transformer la société, rendu intouchable par sa victoire sans appel.
Le cadre constitutionnel de Weimar est aboli avec le passage au Reich Grand-Germanique. Le Reichsführer cumule la direction de la nation allemande et de la structure fédérale.

Une partie de l'économie de guerre est reconvertie pour produire, notamment, des tracteurs, ce qui règle le problème pressant du manque de main d'oeuvre agricole. L'essentiel de l'industrie d'armement continue néanmoins de travailler, avec notamment la production d'une flotte de guerre enfin au niveau de celles des grandes puissances.

La Wehrmacht est abolie et remplacée par une armée nationale plus clairement nazifiée dont le noyau est constitué de forces SS. Les Eglises, notamment l'Eglise catholique, sont de plus en plus attaquées, vieux projet du Führer qui était jusque là remis à plus tard.

Dans ce même scénario, la plupart des pays d'Europe de l'ouest ayant désormais des législation antisémites, la population juive d'Europe s'exile massivement vers les Etats-Unis. La Grande-Bretagne empêche toute nouvelle émigration en Palestine.

Les Juifs des ghettos polonais sont finalement déplacés vers l'URSS, suite à un accord avec Staline. Derrière le geste d'humanisme du tyran rouge se cache une déportation déguisée : à l'exception de ceux qui peuvent s'avérer directement utile à l'URSS pour leurs compétences techniques, la plupart sont envoyés coloniser les front pionniers d'Asie centrale.

En Extrême-Orient, le Japon peut souffler économiquement, avec une Angleterre et une France de Vichy en meilleurs termes avec lui, tandis que le Reich prend pied dans la région.
Le pétrole malais et indonésien permet au Japon de poursuivre sa guerre en Chine, malgré l'évident enlisement.

Les colonies des pays formant le Reich germanique étant désormais celles de l'ensemble de la Confédération, Hitler peut récupérer l'Indonésie, qui deviennent le Reichskommissariat Ostindien. Mais, conscient de la faiblesse de leur implantation dans la région et des années qu'il faudra encore pour renforcer la flotte, les Nazis s'entendent rapidement avec les nationalistes indonésiens les plus modérés pour établir un protectorat.

Devenu une puissance coloniale, le Reich met la priorité sur le développement de sa flotte, et ajourne de quelques années l'invasion de l'URSS. Celle-ci n'aura, en fait, jamais lieu.
Les deux régimes totalitaires continuent voire approfondissent leur coopération économique tout en se désignant mutuellement comme ennemis mortels aux yeux de leurs populations.

Staline ne devient jamais le sauveur des peuples de l'Union et ne met jamais en avant le nationalisme russe. Sans le mythe mobilisateur de la Grande guerre patriotique, et sans pays à reconstruire (et donc plus rien à planifier), l'Union se délite rapidement après la mort du tyran rouge. Au début des années 1960, le système s'effondre, bientôt suivi par l'Union.
Pays baltes et Ukraine deviennent indépendants et sont rapidement placés sous la protection du Reich.

Le reste du Pays devient l'Union Russe, sous une idéologie nationaliste.