Le règne de Napoléon IV
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Re: Le règne de Napoléon IV
Les Guerres balkaniques
L'Empire ottoman, l'« homme malade » de l'Europe, était en proie à la révolte des Albanais et à d'importants troubles politiques dans ses plus hautes sphères depuis la Révolution dîtes des Jeunes Turcs en 1908 (et à la suite de laquelle la Bulgarie proclama son indépendance et l'Autriche-Hongrie annexa la Bosnie et l'Herzégovine qu'elle administrait depuis 1878 au nom de La Porte).
Caricature de la "Crise bosniaque" de 1908
La formation d'une « Ligue balkanique » comprenant la Serbie, la Grèce, la Bulgarie et le Monténégro fut d'abord favorisé par le Tsar de Russie avant que celui-ci ne tente de la freiner.
Mais il était trop tard. L'aspiration à la liberté des peuples des Balkans trop grande et lorsqu'ils s'estimèrent prêt, au Printemps 1913, ils adressèrent au Sultan un ultimatum lui ordonnant de réformer l'administration de la Macédoine encore sous domination turque.
Il était temps. Au courant des tractations des peuples balkaniques, les Ottomans purent concentrer de nouvelles troupes dans les Balkans pour faire face au probable assaut des Chrétiens. Mieux, la révolte albanaise était en train de succomber, ce qui libérait encore plus de soldats pour La Porte.
Les peuples des Balkans devaient dès lors agir très vite !
200 000 Bulgares et 150 000 Serbes, auxquels il faut adjoindre l'Armée grecque et du Monténégro se ruèrent à l'assaut d'une armée ottomane équipée et réformée par les Allemands, ce qui laissait à penser que ce sont les Turcs qui finiraient par l'emporter.
Mais les soldats de la Ligue étaient nettement plus motivés que leurs adversaires et presque aussi nombreux.
Les Bulgares à l'attaque !
Après une terrible bataille, les Bulgares s'ouvrirent la route d'Adrinopole dont ils entamèrent le siège tandis qu'une autre de leurs armées atteignait la Mer Égée, isolant les forces ottomanes combattant plus à l'ouest de Constantinople.
Ces dernières étaient déjà largement battues par les Serbes, qui libérèrent le Sandjak de Novi Pazar, Prilep, Monastir et Orhid tout en battant la puissante armée ottomane occupée à réprimer les Albanais. Les Grecs participèrent également à la victoire et firent leur jonction avec les Bulgares, épuisés par leur combat épique contre la plus puissante des armées ottomanes, à l'est de Thessalonique.
Un énième renversement de gouvernement à Constantinople amena au pouvoir l'anglophile Kamil Pacha qui s'empressa de demander un cessez-le-feu par l'entremise des Britanniques.
Les Chrétiens n'en demandaient pas moins qu'une capitulation aux Turcs ! Confiant dans leurs forces qu'ils avaient d'ailleurs renforcés en profitant de l'armistice, les Ottomans repassèrent à l'attaque pour briser le blocus d'Adrinopole, menés cette fois par Enver Pacha, le chef des Jeunes-Turcs, mais ils furent battus à plat de couture par les courageux Bulgares tandis que les dernières forces ottomanes d'Europe étaient contrainte à se rendre.
Enver Pacha, qui deviendra bientôt tristement célèbre !
Le conflit qui venait d'embraser les Balkans avait captivé l'opinion publique française. A gauche par le risque d'une conflagration plus grande, impliquant la France, qu'elle avait entraîné. A droite, et notamment dans l'opinion catholique et bonapartiste, on s'était intéressé à la lutte des peuples chrétiens des Balkans contre les Ottomans.
Mais la belle alliance, soutenue par la Russie mais aussi par l’Empire français (en particulier en ce qui concerne la Serbie, grand amie de la France dans la région) dont l’Empereur, Napoléon IV, très croyant, était très ravie de voir des peuples chrétiens chasser les Turcs de leurs dernière possessions européennes, menaçait de s'effondrer suite à la question du partage de la Macédoine.
La réunion de la dernière chance se tient à Saint-Pétersbourg, sous l'égide du Tsar Nicolas II (tandis que les conditions de la paix avec les Ottomans étaient, elles, négociées à Londres).
Les diplomates français et russes, informés par la valise diplomatique du souhait de leurs souverains d'éviter à tout prix l'éclatement de la ligue balkanique.
Mais la France était une Monarchie constitutionnelle et le ministère des Affaires étrangères, craignant la guerre, céda à Vienne sur la question albanaise, ce qui fit se cabrer encore plus les Serbes quant au sort de la Macédoine.
Furieux, les diplomates bulgares finirent par claquer la porte des négociations de Saint-Pétersbourg. Quelques heures plus tard, l'Armée bulgare se ruaient à l'assaut des positions grecques et serbes en Macédoine en vue d’obtenir de la part de ses anciens alliés, une plus grande portion des territoires contestés. Toute l’armée bulgare est mobilisée dans l’opération afin d’en finir au plus vite, avant que les Turcs ne puissent intervenir dans le dos de l’armée du Tsar Ferdinand.
Cependant, face à une telle coalition (que les Ottomans ont bien évidemment rejoints ainsi que les Roumains), l’armée bulgare a été vaincue. Le Traité de Bucarest entérine la défaite bulgare et la fin, peut-être temporaire, du « rêve » d’une Grande Bulgarie.
Le Traité mettant fin à la Second guerre balkanique, s'il permet néanmoins à la Bulgarie d'obtenir un accès sur la Mer Égée, ne donne presque rien de la Macédoine aux Bulgares tandis qu'ils perdent non seulement Adrinopole, reprise par les Turcs, mais également la Doubroudja du sud, acquise par la Roumanie.
La situation après le Traité de Bucarest
La situation est tendue dans les Balkans qui voit la Serbie connaître un important agrandissement territorial, au grand désespoir des dirigeants de l'Empire austro-hongrois tandis que la Bulgarie bouillonne de colère et de haine contre ses anciens alliés.
L'Empire ottoman, l'« homme malade » de l'Europe, était en proie à la révolte des Albanais et à d'importants troubles politiques dans ses plus hautes sphères depuis la Révolution dîtes des Jeunes Turcs en 1908 (et à la suite de laquelle la Bulgarie proclama son indépendance et l'Autriche-Hongrie annexa la Bosnie et l'Herzégovine qu'elle administrait depuis 1878 au nom de La Porte).
Caricature de la "Crise bosniaque" de 1908
La formation d'une « Ligue balkanique » comprenant la Serbie, la Grèce, la Bulgarie et le Monténégro fut d'abord favorisé par le Tsar de Russie avant que celui-ci ne tente de la freiner.
Mais il était trop tard. L'aspiration à la liberté des peuples des Balkans trop grande et lorsqu'ils s'estimèrent prêt, au Printemps 1913, ils adressèrent au Sultan un ultimatum lui ordonnant de réformer l'administration de la Macédoine encore sous domination turque.
Il était temps. Au courant des tractations des peuples balkaniques, les Ottomans purent concentrer de nouvelles troupes dans les Balkans pour faire face au probable assaut des Chrétiens. Mieux, la révolte albanaise était en train de succomber, ce qui libérait encore plus de soldats pour La Porte.
Les peuples des Balkans devaient dès lors agir très vite !
200 000 Bulgares et 150 000 Serbes, auxquels il faut adjoindre l'Armée grecque et du Monténégro se ruèrent à l'assaut d'une armée ottomane équipée et réformée par les Allemands, ce qui laissait à penser que ce sont les Turcs qui finiraient par l'emporter.
Mais les soldats de la Ligue étaient nettement plus motivés que leurs adversaires et presque aussi nombreux.
Les Bulgares à l'attaque !
Après une terrible bataille, les Bulgares s'ouvrirent la route d'Adrinopole dont ils entamèrent le siège tandis qu'une autre de leurs armées atteignait la Mer Égée, isolant les forces ottomanes combattant plus à l'ouest de Constantinople.
Ces dernières étaient déjà largement battues par les Serbes, qui libérèrent le Sandjak de Novi Pazar, Prilep, Monastir et Orhid tout en battant la puissante armée ottomane occupée à réprimer les Albanais. Les Grecs participèrent également à la victoire et firent leur jonction avec les Bulgares, épuisés par leur combat épique contre la plus puissante des armées ottomanes, à l'est de Thessalonique.
Un énième renversement de gouvernement à Constantinople amena au pouvoir l'anglophile Kamil Pacha qui s'empressa de demander un cessez-le-feu par l'entremise des Britanniques.
Les Chrétiens n'en demandaient pas moins qu'une capitulation aux Turcs ! Confiant dans leurs forces qu'ils avaient d'ailleurs renforcés en profitant de l'armistice, les Ottomans repassèrent à l'attaque pour briser le blocus d'Adrinopole, menés cette fois par Enver Pacha, le chef des Jeunes-Turcs, mais ils furent battus à plat de couture par les courageux Bulgares tandis que les dernières forces ottomanes d'Europe étaient contrainte à se rendre.
Enver Pacha, qui deviendra bientôt tristement célèbre !
Le conflit qui venait d'embraser les Balkans avait captivé l'opinion publique française. A gauche par le risque d'une conflagration plus grande, impliquant la France, qu'elle avait entraîné. A droite, et notamment dans l'opinion catholique et bonapartiste, on s'était intéressé à la lutte des peuples chrétiens des Balkans contre les Ottomans.
Mais la belle alliance, soutenue par la Russie mais aussi par l’Empire français (en particulier en ce qui concerne la Serbie, grand amie de la France dans la région) dont l’Empereur, Napoléon IV, très croyant, était très ravie de voir des peuples chrétiens chasser les Turcs de leurs dernière possessions européennes, menaçait de s'effondrer suite à la question du partage de la Macédoine.
La réunion de la dernière chance se tient à Saint-Pétersbourg, sous l'égide du Tsar Nicolas II (tandis que les conditions de la paix avec les Ottomans étaient, elles, négociées à Londres).
Les diplomates français et russes, informés par la valise diplomatique du souhait de leurs souverains d'éviter à tout prix l'éclatement de la ligue balkanique.
Mais la France était une Monarchie constitutionnelle et le ministère des Affaires étrangères, craignant la guerre, céda à Vienne sur la question albanaise, ce qui fit se cabrer encore plus les Serbes quant au sort de la Macédoine.
Furieux, les diplomates bulgares finirent par claquer la porte des négociations de Saint-Pétersbourg. Quelques heures plus tard, l'Armée bulgare se ruaient à l'assaut des positions grecques et serbes en Macédoine en vue d’obtenir de la part de ses anciens alliés, une plus grande portion des territoires contestés. Toute l’armée bulgare est mobilisée dans l’opération afin d’en finir au plus vite, avant que les Turcs ne puissent intervenir dans le dos de l’armée du Tsar Ferdinand.
Cependant, face à une telle coalition (que les Ottomans ont bien évidemment rejoints ainsi que les Roumains), l’armée bulgare a été vaincue. Le Traité de Bucarest entérine la défaite bulgare et la fin, peut-être temporaire, du « rêve » d’une Grande Bulgarie.
Le Traité mettant fin à la Second guerre balkanique, s'il permet néanmoins à la Bulgarie d'obtenir un accès sur la Mer Égée, ne donne presque rien de la Macédoine aux Bulgares tandis qu'ils perdent non seulement Adrinopole, reprise par les Turcs, mais également la Doubroudja du sud, acquise par la Roumanie.
La situation après le Traité de Bucarest
La situation est tendue dans les Balkans qui voit la Serbie connaître un important agrandissement territorial, au grand désespoir des dirigeants de l'Empire austro-hongrois tandis que la Bulgarie bouillonne de colère et de haine contre ses anciens alliés.
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1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
https://forumuchronies.frenchboard.com/t751-la-france-exilee-tome-1-1940-la-roue-du-destin
https://forumuchronies.frenchboard.com/t826-la-france-exilee-tome-2-1942-la-roue-tourne
https://forumuchronies.frenchboard.com/t968-la-france-exilee-tome-3-1944-la-fin-d-un-cycle
https://forumuchronies.frenchboard.com/t1036-lfc-guerre-froide
LFC/Emile Ollivier- Messages : 2721
Date d'inscription : 26/03/2016
Age : 35
Re: Le règne de Napoléon IV
La marche à la guerre
Le 28 Juin 1914, des nationalistes serbes assassinent l’Archiduc François-Ferdinand, héritier de la couronne austro-hongroise.
Désormais, l’Empire allemand est fort prêt à une guerre pour briser l’encerclement que fait peser sur la Duplice, la Triple alliance Franco-Russo-Italienne. Mais pour réussir, il faut agir vite pour briser les Franco-italiens avant d’engager toutes les forces contre la Russie.
Les deux camps en présence en 1914.
Les Allemands ont le plan Schlieffen pour écraser la France en quelques semaines, avant que la Russie n’ait pu mobiliser ses forces. Les Autrichiens, eux, ont le plan Radetzky, qui consiste, à partir d’une offensive éclair et massive lancée contre l’Italie, à détruire rapidement son armée. Pendant ce temps, un faible écran de troupe fera face aux Russes en Galicie et devra reculer en combattant jusqu’aux Carpates, où elles devront tenir, si ceux-ci lancent une offensive avant l’écrasement des Italiens. Néanmoins, le plan autrichien devra être amendé en vue de créer une troisième armée chargée d’écraser la Serbie le plus vite possible.
Le Plan Schlieffen
L’Europe s’apprête à s’embraser mais les Empires centraux comptent sur une victoire éclair à l’ouest avant de se porter à l’est tandis que les Alliés espèrent beaucoup du « rouleau compresseur » russe. Même si les Alliés sont les agressés dans ce conflit, ils n’en ont pas moins des plans offensifs. Tandis que l’armée impériale française s’apprête à libérer l’Alsace et le nord de Lorraine, l’Italie prépare une offensive sur Trieste et la Dalmatie. Or, c’est exactement ce que les États-majors des Empires centraux souhaitent. En effet, il sera plus facile aux Austro-hongrois de balayer une armée italienne en position offensive plutôt qu’une armée italienne solidement retranchée.
Château de Versailles. Napoléon IV tient un conseil de guerre. En tant que souverain et en vertu de la Constitution, il est le chef des armées et deviendra commandant en chef de l’armée impériale en cas de conflit.
Et à la vue des dépêches qui affluent sur le bureau de l’Empereur des Français, le conflit apparaît inévitable.
Déjà, l’Autriche-Hongrie avait déclaré la guerre à Serbie, le 27 Juillet, entraînant la réaction russe et son entrée en guerre aux côtés de la Serbie en vertu des alliances. L’Allemagne, qui ne voulait pas lâcher son allié autrichien et l’avait même encouragé à la fermeté lors de la crise dîtes de « Juillet » avait déclaré la guerre à la Russie et envoyé un ultimatum à l’Empire français, lui sommant de proclamer sa neutralité dans le conflit contre la Russie et en demandant comme garantie, l’occupation par les troupes allemandes des places fortes de Toul et de Verdun. Ultimatum inacceptables pour les dirigeants français et cela, les Allemands le savent bien.
Les mobilisés français montent au front.
Des rapports des agents de renseignement au Luxembourg, signalent que des patrouilles allemandes ont déjà franchies la frontière séparant le Reich du Grand-Duché. De plus, on rapporte une importante concentration de troupes allemandes à la frontière belge.
Gallieni, le héros des conquêtes coloniales et le ministre de la guerre du gouvernement constitutionnel de l’Empire a néanmoins prévu depuis longtemps une violation par l’Allemagne de la neutralité belge et a massé ses troupes le long de la frontière entre la France et ce pays. Néanmoins, pour ne pas froisser l’Angleterre, l’armée française s’est retiré à 10 Km de la frontière Franco-belge et Franco-allemande ce qui a eu le don d’énerver le général Joffre, qui commande l’armée des Vosges, chargée de reconquérir l’Alsace et le nord de la Lorraine.
Joseph Gallieni, Ministre de la guerre
L’actuel chef du gouvernement français, le membre de l’Union démocrate-socialiste, Aristide Briand, bien que pacifiste, avait commencé à préparer, avec son cabinet et sous la direction de l’Empereur, une loi visant à faire passer la durée du service militaire à 42 mois soit 3ans ½ au lieu des 36 mois actuellement en vigueur dans l’armée française. Mais, malgré cela, l’armée allemande restait supérieure en nombre à son homologue française.
Nach Paris !
Heureusement, la France pouvait compter sur la Russie contre l’Allemagne et, éventuellement, sur l’Angleterre car, n’oublions pas que l’Empereur était marié avec une fille de la défunte Reine Victoria, l’Impératrice Béatrice, même si aucun traité d’alliance véritable ne liait les deux pays malgré l'existence de deux condominiums, l’un sur les Nouvelles Hébrides et l’autre sur l’Égypte. Cependant, les relations entre les deux puissances n'étaient guère fameuses bien qu'elles s'étaient nettement réchauffées depuis 1905 et l'aide française à la Russie.
Néanmoins, l’Angleterre a demandé au gouvernement français de respecter la neutralité de ces deux condominiums en cas de conflit avec l’Allemagne.
Le 28 Juin 1914, des nationalistes serbes assassinent l’Archiduc François-Ferdinand, héritier de la couronne austro-hongroise.
Désormais, l’Empire allemand est fort prêt à une guerre pour briser l’encerclement que fait peser sur la Duplice, la Triple alliance Franco-Russo-Italienne. Mais pour réussir, il faut agir vite pour briser les Franco-italiens avant d’engager toutes les forces contre la Russie.
Les deux camps en présence en 1914.
Les Allemands ont le plan Schlieffen pour écraser la France en quelques semaines, avant que la Russie n’ait pu mobiliser ses forces. Les Autrichiens, eux, ont le plan Radetzky, qui consiste, à partir d’une offensive éclair et massive lancée contre l’Italie, à détruire rapidement son armée. Pendant ce temps, un faible écran de troupe fera face aux Russes en Galicie et devra reculer en combattant jusqu’aux Carpates, où elles devront tenir, si ceux-ci lancent une offensive avant l’écrasement des Italiens. Néanmoins, le plan autrichien devra être amendé en vue de créer une troisième armée chargée d’écraser la Serbie le plus vite possible.
Le Plan Schlieffen
L’Europe s’apprête à s’embraser mais les Empires centraux comptent sur une victoire éclair à l’ouest avant de se porter à l’est tandis que les Alliés espèrent beaucoup du « rouleau compresseur » russe. Même si les Alliés sont les agressés dans ce conflit, ils n’en ont pas moins des plans offensifs. Tandis que l’armée impériale française s’apprête à libérer l’Alsace et le nord de Lorraine, l’Italie prépare une offensive sur Trieste et la Dalmatie. Or, c’est exactement ce que les États-majors des Empires centraux souhaitent. En effet, il sera plus facile aux Austro-hongrois de balayer une armée italienne en position offensive plutôt qu’une armée italienne solidement retranchée.
Château de Versailles. Napoléon IV tient un conseil de guerre. En tant que souverain et en vertu de la Constitution, il est le chef des armées et deviendra commandant en chef de l’armée impériale en cas de conflit.
Et à la vue des dépêches qui affluent sur le bureau de l’Empereur des Français, le conflit apparaît inévitable.
Déjà, l’Autriche-Hongrie avait déclaré la guerre à Serbie, le 27 Juillet, entraînant la réaction russe et son entrée en guerre aux côtés de la Serbie en vertu des alliances. L’Allemagne, qui ne voulait pas lâcher son allié autrichien et l’avait même encouragé à la fermeté lors de la crise dîtes de « Juillet » avait déclaré la guerre à la Russie et envoyé un ultimatum à l’Empire français, lui sommant de proclamer sa neutralité dans le conflit contre la Russie et en demandant comme garantie, l’occupation par les troupes allemandes des places fortes de Toul et de Verdun. Ultimatum inacceptables pour les dirigeants français et cela, les Allemands le savent bien.
Les mobilisés français montent au front.
Des rapports des agents de renseignement au Luxembourg, signalent que des patrouilles allemandes ont déjà franchies la frontière séparant le Reich du Grand-Duché. De plus, on rapporte une importante concentration de troupes allemandes à la frontière belge.
Gallieni, le héros des conquêtes coloniales et le ministre de la guerre du gouvernement constitutionnel de l’Empire a néanmoins prévu depuis longtemps une violation par l’Allemagne de la neutralité belge et a massé ses troupes le long de la frontière entre la France et ce pays. Néanmoins, pour ne pas froisser l’Angleterre, l’armée française s’est retiré à 10 Km de la frontière Franco-belge et Franco-allemande ce qui a eu le don d’énerver le général Joffre, qui commande l’armée des Vosges, chargée de reconquérir l’Alsace et le nord de la Lorraine.
Joseph Gallieni, Ministre de la guerre
L’actuel chef du gouvernement français, le membre de l’Union démocrate-socialiste, Aristide Briand, bien que pacifiste, avait commencé à préparer, avec son cabinet et sous la direction de l’Empereur, une loi visant à faire passer la durée du service militaire à 42 mois soit 3ans ½ au lieu des 36 mois actuellement en vigueur dans l’armée française. Mais, malgré cela, l’armée allemande restait supérieure en nombre à son homologue française.
Nach Paris !
Heureusement, la France pouvait compter sur la Russie contre l’Allemagne et, éventuellement, sur l’Angleterre car, n’oublions pas que l’Empereur était marié avec une fille de la défunte Reine Victoria, l’Impératrice Béatrice, même si aucun traité d’alliance véritable ne liait les deux pays malgré l'existence de deux condominiums, l’un sur les Nouvelles Hébrides et l’autre sur l’Égypte. Cependant, les relations entre les deux puissances n'étaient guère fameuses bien qu'elles s'étaient nettement réchauffées depuis 1905 et l'aide française à la Russie.
Néanmoins, l’Angleterre a demandé au gouvernement français de respecter la neutralité de ces deux condominiums en cas de conflit avec l’Allemagne.
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1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
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Re: Le règne de Napoléon IV
Le déclenchement de la Grande guerre
Ce que le cabinet français craignait depuis maintenant plusieurs jours était maintenant arrivé. C’était la guerre entre la France et les puissances de la Duplice. La France ayant rejeté l’ultimatum allemand, l’Allemagne lui a déclaré la guerre. Cependant, afin de passer pour l’agressée aux yeux de son opinion, l’Empire allemand a donné comme prétexte à sa déclaration de guerre un pseudo-bombardement de Nuremberg par l’aviation française.
Mais déjà, son armée avait violé la neutralité belge, prétextant fallacieusement de l’existence d’une collusion entre les gouvernements belge et français qui aurait conduit la Belgique à laisser l’armée française transiter sur son territoire. Or, quand on sait à quelle point les relations étaient exécrables entre Bruxelles et Versailles…
Mais tout changea en quelques heures, apprenant l’invasion allemande, la population belge chantait désormais l’hymne de l’Empire français, « Partant pour la Syrie » tandis qu’Albert Ier demanda l’aide des signataires du Traité de Londres, donc la France et la Grande-Bretagne, pour faire face à l’invasion allemande et prenait en personne le commandement de son armée.
Mais bien que les premières troupes allemandes faisaient désormais mouvement au travers de la Belgique vers leur première cible, la forteresse de Liège, en vue d’appliquer le plan Schlieffen.
Cependant, dès l’annonce de l’entrée en guerre, l’armée française faisait rapidement mouvement en vue de reprendre position à la frontière, du moins, dans un premier temps, puisque, on l’a vu, les plans français étaient offensifs.
Le Royaume-Uni, qui hésitait jusque-là sur la conduite à tenir face à la crise en Europe, était désormais uni dans une même volonté de repousser les Allemands hors de Belgique.
Mais ceux que l'on appellera bientôt « les Alliés », faisaient déjà face à un grave écueil. Le positionnement de l’armée belge. En effet, en raison des relations désastreuses entre la France et la Belgique, le petit royaume craignait au départ bien plus une invasion française qu’allemande, malgré les messages rassurants de Versailles. Ainsi, la moitié de l’armée belge faisait face à la France ce qui provoqua un certain chaos lorsque celle-ci durent se repositionner en urgence vers l’est. De plus, les mesures prises pendant la (courte) crise, comme le positionnement d’obstacles sur les routes, eurent pour effet de ralentir la mise en position de l’armée impériale française au cœur de la Belgique tandis que la Belgique avait dépensé des fortunes, au détriment de Liège, pour fortifier Namur contre les Français. Heureusement, les Français pouvaient s'appuyer sur la forteresse de Namur pour défendre la Belgique vu qu'elle se trouvait sur la ligne qu'allait occuper l'Armée impériale française selon les plans conçues par Gallieni et Napoléon IV sur proposition du général Michel.
Le général Victor-Constant Michel
Les mobilisés français, en grande majorité des paysans, chantaient à tue-tête l'hymne officieux, « Partant pour la Syrie » mais aussi, une version remaniée du « Chant du départ » de laquelle on avait soigneusement ôté toute mention à la République.
La victoire en chantant
Nous ouvre la barrière.
La Liberté guide nos pas.
Et du Nord au Midi
La trompette guerrière
A sonné l'heure des combats.
Tremblez ennemis de la France
Rois ivres de sang et d'orgueil.
Le Peuple souverain s'avance,
Tyrans descendez au cercueil.
Refrain :
Notre patrie nous appelle
Sachons vaincre ou sachons périr
Un Français doit vivre pour elle
Pour elle un Français doit mourir.
De nos yeux maternels ne craignez pas les larmes :
Loin de nous de lâches douleurs !
Nous devons triompher quand vous prenez les armes :
C'est aux rois à verser des pleurs.
Nous vous avons donné la vie,
Guerriers, elle n'est plus à vous ;
Tous vos jours sont à la patrie :
Elle est votre mère avant nous.
Refrain
Que le fer paternel arme la main des braves ;
Songez à nous au champ de Mars ;
Consacrez dans le sang des rois et des esclaves
Le fer béni par vos vieillards ;
Et, rapportant sous la chaumière
Des blessures et des vertus,
Venez fermer notre paupière
Quand les tyrans ne seront plus.
Refrain
De Barra, de Viala le sort nous fait envie ;
Ils sont morts, mais ils ont vaincu.
Le lâche accablé d'ans n'a point connu la vie :
Qui meurt pour le peuple a vécu.
Vous êtes vaillants, nous le sommes :
Guidez-nous contre les tyrans ;
Les patriotes sont des hommes,
Les esclaves sont des enfants.
Refrain
Partez, vaillants époux ; les combats sont vos fêtes ;
Partez, modèles des guerriers ;
Nous cueillerons des fleurs pour en ceindre vos têtes :
Nos mains tresserons vos lauriers.
Et, si le temple de mémoire
S'ouvrait à vos mânes vainqueurs,
Nos voix chanteront votre gloire,
Nos flancs porteront vos vengeurs.
Refrain
Et nous, sœurs des héros, nous qui de l'hyménée
Ignorons les aimables nœuds ;
Si, pour s'unir un jour à notre destinée,
Les citoyens forment des vœux,
Qu'ils reviennent dans nos murailles
Beaux de gloire et de liberté,
Et que leur sang, dans les batailles,
Ait coulé pour l'égalité.
Refrain
Sur le fer devant Dieu, nous jurons à nos pères,
À nos épouses, à nos sœurs,
À nos représentants, à nos fils, à nos mères,
D'anéantir les oppresseurs :
En tous lieux, dans la nuit profonde,
Plongeant l'infâme royauté,
Les Français donneront au monde
Et la paix et la liberté.
Refrain
Ce que le cabinet français craignait depuis maintenant plusieurs jours était maintenant arrivé. C’était la guerre entre la France et les puissances de la Duplice. La France ayant rejeté l’ultimatum allemand, l’Allemagne lui a déclaré la guerre. Cependant, afin de passer pour l’agressée aux yeux de son opinion, l’Empire allemand a donné comme prétexte à sa déclaration de guerre un pseudo-bombardement de Nuremberg par l’aviation française.
Mais déjà, son armée avait violé la neutralité belge, prétextant fallacieusement de l’existence d’une collusion entre les gouvernements belge et français qui aurait conduit la Belgique à laisser l’armée française transiter sur son territoire. Or, quand on sait à quelle point les relations étaient exécrables entre Bruxelles et Versailles…
Mais tout changea en quelques heures, apprenant l’invasion allemande, la population belge chantait désormais l’hymne de l’Empire français, « Partant pour la Syrie » tandis qu’Albert Ier demanda l’aide des signataires du Traité de Londres, donc la France et la Grande-Bretagne, pour faire face à l’invasion allemande et prenait en personne le commandement de son armée.
Mais bien que les premières troupes allemandes faisaient désormais mouvement au travers de la Belgique vers leur première cible, la forteresse de Liège, en vue d’appliquer le plan Schlieffen.
Cependant, dès l’annonce de l’entrée en guerre, l’armée française faisait rapidement mouvement en vue de reprendre position à la frontière, du moins, dans un premier temps, puisque, on l’a vu, les plans français étaient offensifs.
Le Royaume-Uni, qui hésitait jusque-là sur la conduite à tenir face à la crise en Europe, était désormais uni dans une même volonté de repousser les Allemands hors de Belgique.
Mais ceux que l'on appellera bientôt « les Alliés », faisaient déjà face à un grave écueil. Le positionnement de l’armée belge. En effet, en raison des relations désastreuses entre la France et la Belgique, le petit royaume craignait au départ bien plus une invasion française qu’allemande, malgré les messages rassurants de Versailles. Ainsi, la moitié de l’armée belge faisait face à la France ce qui provoqua un certain chaos lorsque celle-ci durent se repositionner en urgence vers l’est. De plus, les mesures prises pendant la (courte) crise, comme le positionnement d’obstacles sur les routes, eurent pour effet de ralentir la mise en position de l’armée impériale française au cœur de la Belgique tandis que la Belgique avait dépensé des fortunes, au détriment de Liège, pour fortifier Namur contre les Français. Heureusement, les Français pouvaient s'appuyer sur la forteresse de Namur pour défendre la Belgique vu qu'elle se trouvait sur la ligne qu'allait occuper l'Armée impériale française selon les plans conçues par Gallieni et Napoléon IV sur proposition du général Michel.
Le général Victor-Constant Michel
Les mobilisés français, en grande majorité des paysans, chantaient à tue-tête l'hymne officieux, « Partant pour la Syrie » mais aussi, une version remaniée du « Chant du départ » de laquelle on avait soigneusement ôté toute mention à la République.
La victoire en chantant
Nous ouvre la barrière.
La Liberté guide nos pas.
Et du Nord au Midi
La trompette guerrière
A sonné l'heure des combats.
Tremblez ennemis de la France
Rois ivres de sang et d'orgueil.
Le Peuple souverain s'avance,
Tyrans descendez au cercueil.
Refrain :
Notre patrie nous appelle
Sachons vaincre ou sachons périr
Un Français doit vivre pour elle
Pour elle un Français doit mourir.
De nos yeux maternels ne craignez pas les larmes :
Loin de nous de lâches douleurs !
Nous devons triompher quand vous prenez les armes :
C'est aux rois à verser des pleurs.
Nous vous avons donné la vie,
Guerriers, elle n'est plus à vous ;
Tous vos jours sont à la patrie :
Elle est votre mère avant nous.
Refrain
Que le fer paternel arme la main des braves ;
Songez à nous au champ de Mars ;
Consacrez dans le sang des rois et des esclaves
Le fer béni par vos vieillards ;
Et, rapportant sous la chaumière
Des blessures et des vertus,
Venez fermer notre paupière
Quand les tyrans ne seront plus.
Refrain
De Barra, de Viala le sort nous fait envie ;
Ils sont morts, mais ils ont vaincu.
Le lâche accablé d'ans n'a point connu la vie :
Qui meurt pour le peuple a vécu.
Vous êtes vaillants, nous le sommes :
Guidez-nous contre les tyrans ;
Les patriotes sont des hommes,
Les esclaves sont des enfants.
Refrain
Partez, vaillants époux ; les combats sont vos fêtes ;
Partez, modèles des guerriers ;
Nous cueillerons des fleurs pour en ceindre vos têtes :
Nos mains tresserons vos lauriers.
Et, si le temple de mémoire
S'ouvrait à vos mânes vainqueurs,
Nos voix chanteront votre gloire,
Nos flancs porteront vos vengeurs.
Refrain
Et nous, sœurs des héros, nous qui de l'hyménée
Ignorons les aimables nœuds ;
Si, pour s'unir un jour à notre destinée,
Les citoyens forment des vœux,
Qu'ils reviennent dans nos murailles
Beaux de gloire et de liberté,
Et que leur sang, dans les batailles,
Ait coulé pour l'égalité.
Refrain
Sur le fer devant Dieu, nous jurons à nos pères,
À nos épouses, à nos sœurs,
À nos représentants, à nos fils, à nos mères,
D'anéantir les oppresseurs :
En tous lieux, dans la nuit profonde,
Plongeant l'infâme royauté,
Les Français donneront au monde
Et la paix et la liberté.
Refrain
_________________
1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
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LFC/Emile Ollivier- Messages : 2721
Date d'inscription : 26/03/2016
Age : 35
Re: Le règne de Napoléon IV
Harg, j’espère que l'armée impériale française n'a pas négligé l'artillerie lourde pour ne compter que le 75...
Re: Le règne de Napoléon IV
Premières opérations
Si la guerre était déclarée et que les armées des deux camps avaient déjà mis en mouvement leurs armées (sauf la Russie qui était encore moins prête que les autres belligérants au vue de l’immensité de son territoire et de la dispersion de ses forces armées du temps de paix), les 2 camps étaient encore loin d’avoir achevé leurs mobilisations.
Sur le plan des premiers combats, la courageuse armée serbe était parvenue à repousser les premiers assauts austro-hongrois malgré son infériorité numérique.
Sur le front italien, le généralissime Cadorna avait ordonné à son armée d’avancer vers l’est. Son premier objectif majeur étant Trieste mais rien ne se passa comme l'avait prévu le commandant en chef de l'Armée italienne. En effet, supérieurs numériquement, les Austro-hongrois, se ruèrent à l’assaut des Italiens et les repoussèrent en leur infligeant de lourdes pertes puis entamèrent la poursuite. Cependant, en plusieurs points, les Italiens tinrent bons, commençant ainsi à enrayer le magnifique Plan Radetzky.
Le Général Luigi Cadorna
En Belgique, les premières troupes françaises progressaient vers leurs objectifs malgré les obstacles dressés devant elles par les Belges. Pire, la non-coordination est totale avec l’armée d’Albert Ier qui refuse de sacrifier une partie de son territoire national (et on peut le comprendre) pour s’aligner aux côtés des Français au centre de leur pays. Cependant, à l'inverse, la coordination est plutôt bonne avec l'Armée britannique malgré l'entrée en guerre plus tardive de celui-ci. En effet, Versailles et Londres avaient secrètement conçus des plans de guerre prévoyant une défense commune de la Belgique en cas d'agression de celle-ci par l'Allemagne (et ce en dépit de relations parfois houleuses).
La courageuse armée belge défend sa patrie bec et ongle.
De leur côté, les Allemands ont entamé le siège des forts qui défendent Liège. L’armée du Kaiser est dotée d’une artillerie spécialement conçue pour écraser les forts protégeant la grande ville de l’est de la Belgique.
Bien que Von Molkte est amendé le plan de Von Schlieffen, le rapport de force est toujours de 5 contre 1 en faveur des troupes envahissant la Belgique face aux troupes alignées à la frontière française.
La vague allemande déferle sur la Belgique.
En France, la Presse, Bonapartiste en particulier, s'enthousiasmait pour la « noble cause » que défendait la France.
Ainsi, on pouvait lire dans le « Moniteur universel » cet éditorial enflammé d'Eugène Gagnier de Boncourt, le célèbre journaliste.
LA GUERRE EST DÉCLARÉE !
L'Allemagne impériale, criminelle par nature, vient de franchir le Rubicon et, montrant son vrai visage, vient de déclarer la guerre à la France sous le prétexte d'un bombardement de Nuremberg par notre aviation.
Les patriotes français ne s'y tromperont pas et feront face à l'agression avec une détermination sans faille.
Déjà nos glorieuses troupes, mobilisées préventivement, pénètrent en Belgique, agressées par les armées du Kaiser.
Mais la France n'est pas seule. La Russie, l'Italie et, ne l'oublions pas, l'héroïque Serbie se tiennent déjà à ses côtés tandis que l'Angleterre s'apprête à soutenir nos forces venues au secours de la Belgique envahie.
Les glorieux descendants des invincibles soldats de la Grande Armée n'ont que cette pensée à l'esprit. Infliger aux Prussiens une leçon digne d'Iéna et libérer nos frères et sœurs d'Alsace-Lorraine occupée par l'Impérialisme germanique.
Aux armes, Citoyens !
Si la guerre était déclarée et que les armées des deux camps avaient déjà mis en mouvement leurs armées (sauf la Russie qui était encore moins prête que les autres belligérants au vue de l’immensité de son territoire et de la dispersion de ses forces armées du temps de paix), les 2 camps étaient encore loin d’avoir achevé leurs mobilisations.
Sur le plan des premiers combats, la courageuse armée serbe était parvenue à repousser les premiers assauts austro-hongrois malgré son infériorité numérique.
Sur le front italien, le généralissime Cadorna avait ordonné à son armée d’avancer vers l’est. Son premier objectif majeur étant Trieste mais rien ne se passa comme l'avait prévu le commandant en chef de l'Armée italienne. En effet, supérieurs numériquement, les Austro-hongrois, se ruèrent à l’assaut des Italiens et les repoussèrent en leur infligeant de lourdes pertes puis entamèrent la poursuite. Cependant, en plusieurs points, les Italiens tinrent bons, commençant ainsi à enrayer le magnifique Plan Radetzky.
Le Général Luigi Cadorna
En Belgique, les premières troupes françaises progressaient vers leurs objectifs malgré les obstacles dressés devant elles par les Belges. Pire, la non-coordination est totale avec l’armée d’Albert Ier qui refuse de sacrifier une partie de son territoire national (et on peut le comprendre) pour s’aligner aux côtés des Français au centre de leur pays. Cependant, à l'inverse, la coordination est plutôt bonne avec l'Armée britannique malgré l'entrée en guerre plus tardive de celui-ci. En effet, Versailles et Londres avaient secrètement conçus des plans de guerre prévoyant une défense commune de la Belgique en cas d'agression de celle-ci par l'Allemagne (et ce en dépit de relations parfois houleuses).
La courageuse armée belge défend sa patrie bec et ongle.
De leur côté, les Allemands ont entamé le siège des forts qui défendent Liège. L’armée du Kaiser est dotée d’une artillerie spécialement conçue pour écraser les forts protégeant la grande ville de l’est de la Belgique.
Bien que Von Molkte est amendé le plan de Von Schlieffen, le rapport de force est toujours de 5 contre 1 en faveur des troupes envahissant la Belgique face aux troupes alignées à la frontière française.
La vague allemande déferle sur la Belgique.
En France, la Presse, Bonapartiste en particulier, s'enthousiasmait pour la « noble cause » que défendait la France.
Ainsi, on pouvait lire dans le « Moniteur universel » cet éditorial enflammé d'Eugène Gagnier de Boncourt, le célèbre journaliste.
LA GUERRE EST DÉCLARÉE !
L'Allemagne impériale, criminelle par nature, vient de franchir le Rubicon et, montrant son vrai visage, vient de déclarer la guerre à la France sous le prétexte d'un bombardement de Nuremberg par notre aviation.
Les patriotes français ne s'y tromperont pas et feront face à l'agression avec une détermination sans faille.
Déjà nos glorieuses troupes, mobilisées préventivement, pénètrent en Belgique, agressées par les armées du Kaiser.
Mais la France n'est pas seule. La Russie, l'Italie et, ne l'oublions pas, l'héroïque Serbie se tiennent déjà à ses côtés tandis que l'Angleterre s'apprête à soutenir nos forces venues au secours de la Belgique envahie.
Les glorieux descendants des invincibles soldats de la Grande Armée n'ont que cette pensée à l'esprit. Infliger aux Prussiens une leçon digne d'Iéna et libérer nos frères et sœurs d'Alsace-Lorraine occupée par l'Impérialisme germanique.
Aux armes, Citoyens !
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1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
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Age : 35
Re: Le règne de Napoléon IV
Collectionneur,
Disons que j'ai réfléchi à la question :p
Disons que j'ai réfléchi à la question :p
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Re: Le règne de Napoléon IV
J'avais pas noté, mais la cour impériale se trouve a Versailles?
Lunarc- Messages : 231
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Age : 26
Localisation : Poitiers, ou dans sa région
Re: Le règne de Napoléon IV
Oui.
Comme IRL, Thiers a transféré le pouvoir central à Versailles et la France impériale, plus conservatrice, n'est pas rentrée à Paris une fois les "Républicains" (les "Communards" de cette ligne temporelle) vaincus. Avec le temps, la France s'est fait à l'idée que Versailles était la capitale du pays.
Comme IRL, Thiers a transféré le pouvoir central à Versailles et la France impériale, plus conservatrice, n'est pas rentrée à Paris une fois les "Républicains" (les "Communards" de cette ligne temporelle) vaincus. Avec le temps, la France s'est fait à l'idée que Versailles était la capitale du pays.
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LFC/Emile Ollivier- Messages : 2721
Date d'inscription : 26/03/2016
Age : 35
Re: Le règne de Napoléon IV
Prémices d'un désastre, l'opinion des neutres
Un nouveau comité de guerre était réuni au château de Versailles, palais de l’Empereur Napoléon IV. Le général Gallieni, ministre de la guerre, exposa pour commencer la situation des armées françaises avant de poursuivre avec celle des armées alliées de la France. Comme c’était à prévoir, malgré leur courage, les Belges, qui avaient décidés de faire cavalier seul en défendant la région de Liège contre l’invasion avait été battus et se repliaient vers les positions que l’armée française avait occupée et qu’elle avait commencée à aménager pour la défense. Néanmoins, Gallieni put annoncer au Comité de guerre la Libération de Mulhouse par l'Armée impériale !
Poteau marquant la frontière entre l'Allemagne et la France. Les Français les ont arrachés lors du franchissement de la frontière.
En revanche l'armée française avait connue un désastre, plus à l’ouest, en Lorraine. En effet, les forces du Kaiser, bien qu’inférieure en nombre, y avaient repoussées assez facilement les Français qui avançaient sur Metz en s’appuyant sur les solides fortifications du Moselstellung.
Propagande française transformant le désastre lorrain en une grande victoire.
Puis, Gallieni passa aux nouvelles des fronts italiens et serbes. L’armée italienne semblait incapable d’arrêter l’offensive autrichienne partie de l’est et semblait en passe de se liquéfier complètement ! Cependant, Cadorna l’idée même de défaite et continuait de préparer des plans offensifs ! Tout portait à croire que le gouvernement italien renverra bientôt son fougueux commandant en chef mais cette décision n’arrivera-t-elle pas trop tard ?
Dans les Balkans, les armées de François-Joseph avaient finies par occuper Belgrade et avait contraint les Serbes au repli sur l’ensemble du front situé au nord de ce petit pays.
François-Joseph, Empereur d'Autriche et Roi de Hongrie.
Sur le front de l’est, les armées russes n’avaient toujours pas achevées leur mobilisation mais Nicolas II avait promis d’accélérer celle-ci pour porter secours à ses alliés. Pour des raisons de sécurité, le Tsar de toutes les Russies n’avait pas informé ses alliés du secteur où se porterait l’effort russe au cas où le câble serait intercepté par la Duplice.
Quelques jours plus tard, les nouvelles catastrophiques continuaient à affluer à Versailles.
L’offensive française en Alsace et en Lorraine avait été repoussée. Les Allemands avaient en effet repris Mulhouse 2 jours après sa libération. L’armée italienne était en déroute et les Austro-Hongrois semblaient au bord de la victoire. En parallèle, la grande bataille de Belgique tournait en faveur des forces allemandes, largement supérieures en nombre. Seule bonne nouvelle dans cet océan de catastrophes qui rappelait 1870, la vaillante petite armée serbe commençait à relever la tête. En effet, si l’ennemi avait occupé Belgrade, l’armée du roi Pierre Ier était parvenue à stopper son avance.
Soldats français capturés lors de la bataille de Lorraine.
A l’est, la Russie avait terminé sa mobilisation et les premières nouvelles allaient toutes dans le même sens. L’armée du Tsar avait lancé une puissante offensive en Galicie et les Austro-Hongrois se repliaient sans combattre. D’aucun parlait déjà de déroute même si, nous le savons, cette retraite était prévue dans les plans Austro-hongrois quoi que l’offensive russe avait déclenchée bien plus tôt que ne l’avaient prévus les stratèges de Vienne.
L'Armée du Tsar avance en Galicie.
Ailleurs sur le front de l’est, le long de la frontière Germano-russe, qui n’était pas centrale dans les plans des deux camps, on se contentait pour l’instant de quelques escarmouches.
Concernant les autres pays, leurs positions face au conflit étaient fort diverses. Le plus grand des neutres, les Etats-Unis d’Amérique, allaient certainement le rester, n’ayant aucun intérêt dans le conflit en cours et étant même opposé (relativement) à l’Empire français qui avait soutenu l’Espagne au XIXème siècle et lui avait permis de conserver ses îles antillaises, Cuba et Porto-Rico et entretenait de bonnes relations avec les pays d’Amérique centrale et du sud, sauf le Mexique. Parlons-en des États Sud-américains, le Brésil, au contraire, était nettement favorable à la France, qui avait soutenu le pouvoir impérial lors de la crise de 1888-1889, consécutive à l’abolition de l’esclavage dans ce pays et avait permis la transition entre le vieillissant Empereur Pierre II et son petit-ils, l'actuel Empereur Pierre III. Celui-ci a déjà prévenu la France qu’il mettait à la disposition des « Alliés » les ressources formidables de son pays. On parle même à Petrópolis d’entrer en guerre contre l’Allemagne.
Drapeau de l'Empire du Brésil
Le Portugal du Roi Luis Felipe resterait neutre pour le moment en dépit du fait que le pays était devenu un véritable « Client » du Royaume-Uni. L’Espagne d’Alphonse XIII penchait en faveur de la France mais le pouvoir était trop faible pour envisager seulement d’intervenir dans le conflit en cours car il était constamment sous la menace d’un Pronunciamiento militaire et d’une invasion Etats-unienne de ses provinces antillaises depuis la crise de 1898 et, plus récemment, d'un assaut japonais sur ses possessions dans le Pacifique. D’ailleurs, une partie de l’opinion, la plus conservatrice, penche en faveur de l’Allemagne.
Le Japon, quoi que intéressé par les Philippines espagnoles, décide de rejoindre les « Alliés » afin de s’emparer à peu de frais des colonies allemandes d’Asie et d’Océanie (Le comptoir de Tsingtao en Chine, les îles Marshall). Le siège du comptoir allemand est rapidement mis en place.
Débarquement des troupes japonaises en prélude à un blocus en règle du comptoir allemand.
La Suède est divisée. Si son monarque penche en faveur de l’Allemagne, les Démocrates, eux, sont favorables à la France et à ses alliés.
La Roumanie est à peu près dans la même situation. Si le peuple est fortement francophile, son roi, Carol Ier, d’origine allemande, est favorable à une entrée en guerre aux côtés de l’Allemagne. Néanmoins, Carol Ier décide de demeurer neutre, pour le moment…
L’Empire ottoman, s’il est encore officiellement neutre prépare déjà son entrée en guerre aux côtés des Empires centraux.
La Perse, elle, récemment devenue une monarchie parlementaire depuis la révolution constitutionnelle de 1901 est favorable à la France, qui l’a aidé à moderniser son armée et ses institutions mais elle craint les ambitions britanniques et russes et leurs éventuelles incursions sur son territoire, surtout lorsque l’Empire ottoman sera entrée en guerre.
La Chine de Hongxian est bien évidemment trop faible militairement pour ne serait-ce, envoyer une force symbolique en Europe. Mais le pays dispose d'une population formidable et envisage une entrée en guerre de pure forme suivie de l'envoi de contingents de travailleurs en Europe pour obtenir la protection des « Alliés » contre les prétentions japonaises.
La Bulgarie, quant à elle, a proclamée sa neutralité tout comme la Grèce, qui a refusée de soutenir son alliée serbe en dépit de la volonté allant dans ce sens de son premier ministre, Venizelos. Mais le Roi Constantin, beau-frère du Kaiser et profondément germanophile, n’est pas prêt à entrer en guerre contre l’Empire allemand tandis que la Bulgarie est courtisée par les deux camps, bien que l'on connaisse déjà les sentiments anti-serbes de sa population.
Un nouveau comité de guerre était réuni au château de Versailles, palais de l’Empereur Napoléon IV. Le général Gallieni, ministre de la guerre, exposa pour commencer la situation des armées françaises avant de poursuivre avec celle des armées alliées de la France. Comme c’était à prévoir, malgré leur courage, les Belges, qui avaient décidés de faire cavalier seul en défendant la région de Liège contre l’invasion avait été battus et se repliaient vers les positions que l’armée française avait occupée et qu’elle avait commencée à aménager pour la défense. Néanmoins, Gallieni put annoncer au Comité de guerre la Libération de Mulhouse par l'Armée impériale !
Poteau marquant la frontière entre l'Allemagne et la France. Les Français les ont arrachés lors du franchissement de la frontière.
En revanche l'armée française avait connue un désastre, plus à l’ouest, en Lorraine. En effet, les forces du Kaiser, bien qu’inférieure en nombre, y avaient repoussées assez facilement les Français qui avançaient sur Metz en s’appuyant sur les solides fortifications du Moselstellung.
Propagande française transformant le désastre lorrain en une grande victoire.
Puis, Gallieni passa aux nouvelles des fronts italiens et serbes. L’armée italienne semblait incapable d’arrêter l’offensive autrichienne partie de l’est et semblait en passe de se liquéfier complètement ! Cependant, Cadorna l’idée même de défaite et continuait de préparer des plans offensifs ! Tout portait à croire que le gouvernement italien renverra bientôt son fougueux commandant en chef mais cette décision n’arrivera-t-elle pas trop tard ?
Dans les Balkans, les armées de François-Joseph avaient finies par occuper Belgrade et avait contraint les Serbes au repli sur l’ensemble du front situé au nord de ce petit pays.
François-Joseph, Empereur d'Autriche et Roi de Hongrie.
Sur le front de l’est, les armées russes n’avaient toujours pas achevées leur mobilisation mais Nicolas II avait promis d’accélérer celle-ci pour porter secours à ses alliés. Pour des raisons de sécurité, le Tsar de toutes les Russies n’avait pas informé ses alliés du secteur où se porterait l’effort russe au cas où le câble serait intercepté par la Duplice.
Quelques jours plus tard, les nouvelles catastrophiques continuaient à affluer à Versailles.
L’offensive française en Alsace et en Lorraine avait été repoussée. Les Allemands avaient en effet repris Mulhouse 2 jours après sa libération. L’armée italienne était en déroute et les Austro-Hongrois semblaient au bord de la victoire. En parallèle, la grande bataille de Belgique tournait en faveur des forces allemandes, largement supérieures en nombre. Seule bonne nouvelle dans cet océan de catastrophes qui rappelait 1870, la vaillante petite armée serbe commençait à relever la tête. En effet, si l’ennemi avait occupé Belgrade, l’armée du roi Pierre Ier était parvenue à stopper son avance.
Soldats français capturés lors de la bataille de Lorraine.
A l’est, la Russie avait terminé sa mobilisation et les premières nouvelles allaient toutes dans le même sens. L’armée du Tsar avait lancé une puissante offensive en Galicie et les Austro-Hongrois se repliaient sans combattre. D’aucun parlait déjà de déroute même si, nous le savons, cette retraite était prévue dans les plans Austro-hongrois quoi que l’offensive russe avait déclenchée bien plus tôt que ne l’avaient prévus les stratèges de Vienne.
L'Armée du Tsar avance en Galicie.
Ailleurs sur le front de l’est, le long de la frontière Germano-russe, qui n’était pas centrale dans les plans des deux camps, on se contentait pour l’instant de quelques escarmouches.
Concernant les autres pays, leurs positions face au conflit étaient fort diverses. Le plus grand des neutres, les Etats-Unis d’Amérique, allaient certainement le rester, n’ayant aucun intérêt dans le conflit en cours et étant même opposé (relativement) à l’Empire français qui avait soutenu l’Espagne au XIXème siècle et lui avait permis de conserver ses îles antillaises, Cuba et Porto-Rico et entretenait de bonnes relations avec les pays d’Amérique centrale et du sud, sauf le Mexique. Parlons-en des États Sud-américains, le Brésil, au contraire, était nettement favorable à la France, qui avait soutenu le pouvoir impérial lors de la crise de 1888-1889, consécutive à l’abolition de l’esclavage dans ce pays et avait permis la transition entre le vieillissant Empereur Pierre II et son petit-ils, l'actuel Empereur Pierre III. Celui-ci a déjà prévenu la France qu’il mettait à la disposition des « Alliés » les ressources formidables de son pays. On parle même à Petrópolis d’entrer en guerre contre l’Allemagne.
Drapeau de l'Empire du Brésil
Le Portugal du Roi Luis Felipe resterait neutre pour le moment en dépit du fait que le pays était devenu un véritable « Client » du Royaume-Uni. L’Espagne d’Alphonse XIII penchait en faveur de la France mais le pouvoir était trop faible pour envisager seulement d’intervenir dans le conflit en cours car il était constamment sous la menace d’un Pronunciamiento militaire et d’une invasion Etats-unienne de ses provinces antillaises depuis la crise de 1898 et, plus récemment, d'un assaut japonais sur ses possessions dans le Pacifique. D’ailleurs, une partie de l’opinion, la plus conservatrice, penche en faveur de l’Allemagne.
Le Japon, quoi que intéressé par les Philippines espagnoles, décide de rejoindre les « Alliés » afin de s’emparer à peu de frais des colonies allemandes d’Asie et d’Océanie (Le comptoir de Tsingtao en Chine, les îles Marshall). Le siège du comptoir allemand est rapidement mis en place.
Débarquement des troupes japonaises en prélude à un blocus en règle du comptoir allemand.
La Suède est divisée. Si son monarque penche en faveur de l’Allemagne, les Démocrates, eux, sont favorables à la France et à ses alliés.
La Roumanie est à peu près dans la même situation. Si le peuple est fortement francophile, son roi, Carol Ier, d’origine allemande, est favorable à une entrée en guerre aux côtés de l’Allemagne. Néanmoins, Carol Ier décide de demeurer neutre, pour le moment…
L’Empire ottoman, s’il est encore officiellement neutre prépare déjà son entrée en guerre aux côtés des Empires centraux.
La Perse, elle, récemment devenue une monarchie parlementaire depuis la révolution constitutionnelle de 1901 est favorable à la France, qui l’a aidé à moderniser son armée et ses institutions mais elle craint les ambitions britanniques et russes et leurs éventuelles incursions sur son territoire, surtout lorsque l’Empire ottoman sera entrée en guerre.
La Chine de Hongxian est bien évidemment trop faible militairement pour ne serait-ce, envoyer une force symbolique en Europe. Mais le pays dispose d'une population formidable et envisage une entrée en guerre de pure forme suivie de l'envoi de contingents de travailleurs en Europe pour obtenir la protection des « Alliés » contre les prétentions japonaises.
La Bulgarie, quant à elle, a proclamée sa neutralité tout comme la Grèce, qui a refusée de soutenir son alliée serbe en dépit de la volonté allant dans ce sens de son premier ministre, Venizelos. Mais le Roi Constantin, beau-frère du Kaiser et profondément germanophile, n’est pas prêt à entrer en guerre contre l’Empire allemand tandis que la Bulgarie est courtisée par les deux camps, bien que l'on connaisse déjà les sentiments anti-serbes de sa population.
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LFC/Emile Ollivier- Messages : 2721
Date d'inscription : 26/03/2016
Age : 35
Re: Le règne de Napoléon IV
L'Europe se scinde plus vite en deux... et le monde suit. Toutefois, les Alliés ont plus de soutiens qu'OTL.
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Le champ de bataille ne fait que révéler à l'homme sa folie et son désespoir, et la victoire n'est jamais que l'illusion des philosophes et des sots. William Faulkner
Anaxagore- Messages : 2236
Date d'inscription : 18/10/2015
Age : 50
Re: Le règne de Napoléon IV
Avec l'Italie en lice du coté allié dès le début, l'Autriche Hongrie à moins de monde à mettre en ligne coté front de l'Est. Si l'armée russe réussit à acquérir des positions défensives solides durant son avancée, elle peut tenté de s'accroché lors de la contre attaque de Vienne.
Re: Le règne de Napoléon IV
Merci de me lire Anaxagore et Collectionneur !
Et voici la suite
La France a son héros
Le Tsar attaquait la Galicie autrichienne avec 5 de ses armées tandis qu’une seule était chargée de « surveiller » la 8ème armée allemande stationnée en Prusse orientale. Lemberg et Przemysl était assiégées par les Russes qui se dirigeaient rapidement vers les Carpates, où les Austro-Hongrois avaient prévus de les arrêté à tout prix et avaient préparés une ligne de fortifications en ce sens. Le gouvernement hongrois, qui était égal en droit avec le gouvernement autrichien depuis 1867, commençait à paniquer et à réclamer le rapatriement des forces engagées en Italie pour repousser l’invasion russe. Il est vrai que la rapidité de l’avance de l’armée tsariste surprenait même à l’État-major autrichien mais celui-ci ne voulait pas retirer des troupes du front italien alors qu’une victoire totale se profilait à l’horizon. Cadorna avait été limogé mais l’armée italienne était complètement démoralisée et se ruaient en désordre vers le fleuve Piave, dernier obstacle avant Venise. Déjà, l’ennemi austro-hongrois avait occupé Udine.
L'Armée de François-Joseph traversant le Tagliamento à la poursuite des Italiens.
L’Italie appelait au secours ses alliés mais ceux-ci, engagés dans une grande bataille dans l’est de la France mais, surtout, en pleine retraite de Belgique, n’avaient pas les moyens de lui envoyer des renforts. Néanmoins, commençait à germer dans l’esprit des stratèges alliés l’idée d’un recours massif aux forces coloniales pour tenter d’endiguer la déferlante autrichienne en Italie. De plus, l’armée italienne disposait encore de certaines réserves si elle rappelait des classes non encore mobilisables ou, au contraire, qui ne l’étaient plus.
Comme nous venons de le voir, les troupes alliées avaient été battues dans la grande bataille de Belgique et se repliaient vers l'ouest et le sud. Bruxelles avaient été occupée. Albert Ier, soucieux de défendre au moins une parcelle de son territoire, avait replié son armée sur la forteresse d'Anvers, refusant d'obéir à ceux qui n'étaient pas ses alliés officiels mais seulement les garants du Traité de Londres !
Soldats français en retraite.
Plus au sud, les Allemands, ou plutôt, les Bavarois, au lieu de rester en posture défensive comme le prévoyait le Plan Schlieffen, après leurs succès défensif en Alsace et en Lorraine, étaient passés à la contre-attaque sur une armée française saignée à blanc par les mitrailleuses ennemies. Cependant, Joffre, commandant l’Armée de l’est, ne trembla pas et ordonna de tenir à tout prix devant Nancy et Belfort. Grâce à leur artillerie lourde dont avait été dotée l'Armée française sur l'impulsion de l'Empereur, artillerie lourde qui permettait de neutraliser son homologue allemande, et à l’artillerie des forts défendant le Grand couronné de Nancy, les Français parvinrent à tenir bon et à contenir l’ennemi qui finit par s’enterrer, après avoir progressé en territoire français.
Le Reich à l'assaut de Nancy
Les insuccès de Joffre à l’est furent rapidement oubliés et celui-ci devînt rapidement un héros national aux yeux du peuple français.
En effet, le peuple français pouvait fêter Joffre car la propagande avait placé sous silence la défaite de Belgique.
L'héroïque Général Joseph Joffre. C'est du moins comme ça que l'appelle la propagande française.
Et voici la suite
La France a son héros
Le Tsar attaquait la Galicie autrichienne avec 5 de ses armées tandis qu’une seule était chargée de « surveiller » la 8ème armée allemande stationnée en Prusse orientale. Lemberg et Przemysl était assiégées par les Russes qui se dirigeaient rapidement vers les Carpates, où les Austro-Hongrois avaient prévus de les arrêté à tout prix et avaient préparés une ligne de fortifications en ce sens. Le gouvernement hongrois, qui était égal en droit avec le gouvernement autrichien depuis 1867, commençait à paniquer et à réclamer le rapatriement des forces engagées en Italie pour repousser l’invasion russe. Il est vrai que la rapidité de l’avance de l’armée tsariste surprenait même à l’État-major autrichien mais celui-ci ne voulait pas retirer des troupes du front italien alors qu’une victoire totale se profilait à l’horizon. Cadorna avait été limogé mais l’armée italienne était complètement démoralisée et se ruaient en désordre vers le fleuve Piave, dernier obstacle avant Venise. Déjà, l’ennemi austro-hongrois avait occupé Udine.
L'Armée de François-Joseph traversant le Tagliamento à la poursuite des Italiens.
L’Italie appelait au secours ses alliés mais ceux-ci, engagés dans une grande bataille dans l’est de la France mais, surtout, en pleine retraite de Belgique, n’avaient pas les moyens de lui envoyer des renforts. Néanmoins, commençait à germer dans l’esprit des stratèges alliés l’idée d’un recours massif aux forces coloniales pour tenter d’endiguer la déferlante autrichienne en Italie. De plus, l’armée italienne disposait encore de certaines réserves si elle rappelait des classes non encore mobilisables ou, au contraire, qui ne l’étaient plus.
Comme nous venons de le voir, les troupes alliées avaient été battues dans la grande bataille de Belgique et se repliaient vers l'ouest et le sud. Bruxelles avaient été occupée. Albert Ier, soucieux de défendre au moins une parcelle de son territoire, avait replié son armée sur la forteresse d'Anvers, refusant d'obéir à ceux qui n'étaient pas ses alliés officiels mais seulement les garants du Traité de Londres !
Soldats français en retraite.
Plus au sud, les Allemands, ou plutôt, les Bavarois, au lieu de rester en posture défensive comme le prévoyait le Plan Schlieffen, après leurs succès défensif en Alsace et en Lorraine, étaient passés à la contre-attaque sur une armée française saignée à blanc par les mitrailleuses ennemies. Cependant, Joffre, commandant l’Armée de l’est, ne trembla pas et ordonna de tenir à tout prix devant Nancy et Belfort. Grâce à leur artillerie lourde dont avait été dotée l'Armée française sur l'impulsion de l'Empereur, artillerie lourde qui permettait de neutraliser son homologue allemande, et à l’artillerie des forts défendant le Grand couronné de Nancy, les Français parvinrent à tenir bon et à contenir l’ennemi qui finit par s’enterrer, après avoir progressé en territoire français.
Le Reich à l'assaut de Nancy
Les insuccès de Joffre à l’est furent rapidement oubliés et celui-ci devînt rapidement un héros national aux yeux du peuple français.
En effet, le peuple français pouvait fêter Joffre car la propagande avait placé sous silence la défaite de Belgique.
L'héroïque Général Joseph Joffre. C'est du moins comme ça que l'appelle la propagande française.
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1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
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LFC/Emile Ollivier- Messages : 2721
Date d'inscription : 26/03/2016
Age : 35
Re: Le règne de Napoléon IV
J'ai un problème avec ''le grand couronné de Nancy''. C'est la grande couronne ?
Re: Le règne de Napoléon IV
Mais notre ami Pétain n'a donc pas le droit a son quart d'heure de gloire pas mérité? Joffre est trop jeune pour devenir un tyran
Où sont donc passé les vraies valeurs de la France?
Où sont donc passé les vraies valeurs de la France?
Maraud- Messages : 561
Date d'inscription : 01/11/2015
Re: Le règne de Napoléon IV
Collectionneur a écrit:J'ai un problème avec ''le grand couronné de Nancy''. C'est la grande couronne ?
C'est à peu près ça. Dans les livres sur la Première guerre mondiale, ils en parlent mais un ami nancéien a été incapable de le définir précisément lorsque je lui ai posé la question
Reste Wikipedia dont on connait, depuis l'affaire des Mayas, la grande fiabilité
https://fr.wikipedia.org/wiki/Grand_Couronn%C3%A9
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LFC/Emile Ollivier- Messages : 2721
Date d'inscription : 26/03/2016
Age : 35
Re: Le règne de Napoléon IV
Maraud a écrit:Mais notre ami Pétain n'a donc pas le droit a son quart d'heure de gloire pas mérité? Joffre est trop jeune pour devenir un tyran
Où sont donc passé les vraies valeurs de la France?
Je viens de vérifier les listes (je suis le secrétaire de l'Empereur) et il n'y a aucun général Pétain !
Ah oui, je viens de regarder les colonels. Il y a un colonel Philippe Pétain qui retraite à la tête de ses troupes depuis la Belgique.
Sinon fais attention avec ta critique de notre glorieuse guerre car tu es déjà sur le carnet secret :p
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LFC/Emile Ollivier- Messages : 2721
Date d'inscription : 26/03/2016
Age : 35
Re: Le règne de Napoléon IV
Allez, pour accompagner un peu ton récit, un article très intéressant sur l'armée impériale russe:
http://lautrecotedelacolline.blogspot.fr/2014/08/larmee-imperiale-russe-pendant-la.html
Sinon, la Deuxième Internationale a explosé comme IRL?
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Sinon, la Deuxième Internationale a explosé comme IRL?
Lunarc- Messages : 231
Date d'inscription : 25/10/2015
Age : 26
Localisation : Poitiers, ou dans sa région
Re: Le règne de Napoléon IV
Merci pour le lien Lunarc !
Je répond de manière indirecte à la question au prochain chapitre qui traite de l'attitude des jauressiens face à l'invasion.
Je répond de manière indirecte à la question au prochain chapitre qui traite de l'attitude des jauressiens face à l'invasion.
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LFC/Emile Ollivier- Messages : 2721
Date d'inscription : 26/03/2016
Age : 35
Re: Le règne de Napoléon IV
Briand franchit le Rubicon
L’Italie a un nouveau généralissime en la personne du général Diaz. Celui-ci s’emploie immédiatement à stopper la vague déferlante austro-hongroise. Scrutant ses cartes d’État-major, il choisit la rivière Piave pour établir une ligne de défense du cœur de l’Italie contre l’invasion ennemie. Diaz se donne 2 moyens pour arrêter l’envahisseur. Le premier est la formation de nouvelles unités à partir des conscrits issues de classes trop jeunes ou trop âgées pour avoir été mobilisées au début de la guerre. Le second est le ralliement des unités débandées qui reflue en désordre vers le sud-ouest. Pour se faire, Diaz donne les pleins pouvoirs aux forces de l’ordre pour rallier les soldats en retraite et les conduire vers le secteur du front de la Piave qu’ils devront tenir. Heureusement, Diaz peut compter sur quelques divisions coloniales Franco-britanniques, comme une division de tirailleurs algériens de l’Armée d’Afrique fraîchement débarquée à Gênes. De plus, un vaste sentiment patriotique se répand en Italie, semblable à celui que connut la France en 1792. On ne compte plus les exemptés de service qui viennent s’engager dans l’armée de Victor-Emmanuel III.
L'Italie se dresse contre l'envahisseur honni.
De leur côté, les Austro-hongrois ont été ralenti par des îlots de résistance italienne qui, comme prévu dans les plans du Feld-Maréchal Conrad, doivent être nettoyés avant la reprise de la progression. De plus, les Italiens retraitant plus vite que les Autrichiens n’avancent, de nombreuses unités retrouvent leur cohésion et reprennent courage.
On trouve là les prémices du « Miracle de la Piave ».
De plus, à l'Est, l’ours russe a sorti ses griffes contre les Austro-hongrois et menace désormais d’envahir la Hongrie où la panique du gouvernement royale de Budapest dirigé par Istvàn Tisza ne cesse de croître de jour en jour.
Istvàn Tisza
Cependant, le Feld-Maréchal Conrad veut d’abord écraser l’Italie avant de rapatrier son armée vers l’est. D’ailleurs, les Russes n’ont pas franchis les Carpates.
Pas encore…
Même chose du côté allemand dont les Armées ont franchi la frontière franco-belge et semblent en passe de marcher sur Paris.
Mais Gallieni ne reste pas inactif. Il place Paris en défense en décrétant l’état de siège, rappelle des divisions du front lorrain et alsacien, divisions qui peuvent être rapidement déplacés grâce à l'excellence et au patriotisme des cheminots.
Sur le plan politique, Aristide Briand appelle au Corps législatif à « L'Union sacrée ». Il demande la fin des querelles politiciennes et annonce, à la stupéfaction de la droite conservatrice, une série d'arrestations dans les milieux socialistes révolutionnaires et la déchéance de leur mandat des députés d'extrême-gauche, qui avaient refusé de voter les crédits militaires, au contraire des députés de l'Union démocrate-socialiste.
Briand reçoit alors un Standing Ovation de la part des députés conservateurs.
Plus tard, on apprendra que Briand avait au préalable demandé son accord à Jaurès pour prendre ces mesures exceptionnelles.
Le chef du gouvernement, Aristide Briand
Dans la foulée, un nouveau cabinet est formé comprenant à part égales des Modérés parmi lesquels des personnalités proches politiquement du Bloc national, et des Démocrates socialistes. Jaurès ne participe pas, malgré la situation, à ce gouvernement mais lui accorde son soutien et se met à sa disposition.
Mais la guerre n’est pas que terrestre, elle se déroule aussi sur l’océan où les escadres britanniques de la Home Fleet associée à plusieurs escadres de la Marine impériale française dominent la Mer du Nord et font le blocus de l’Allemagne. Très nettement supérieurs en nombre, les Alliés constatent avec un grand plaisir que la Flotte allemande reste confinée dans ses ports et n’ose les affronter. Ainsi, plus aucun navire de commerce allemand ne parvient à passer et à ravitailler les industries et les armées du Reich. La domination navale alliée, aidée de la Regia Marina italienne cette fois, est aussi très nette en Méditerranée où elle confine la Flotte Austro-hongroise dans l’Adriatique par un blocus très serré du Canal d’Otrante.
Cependant, il y a des unités navales ennemies contre lesquels les Alliés ne peuvent pas encore grand-chose. Ces unités sont les Sous-marins qui appliquent leur propre blocus aux Alliés, certes moins efficaces que celui appliqué à l’Allemagne, en attaquant les vaisseaux de commerces alliés, qui naviguent isolément, du moins pour l’instant.
Néanmoins, certaines unités navales allemandes, isolées sur les 7 mers du globe, et que l’on dénomme des « Corsaires » car ils s’attaquent au commerce des alliés de manière autonome, ne pourront échapper longtemps aux Alliés, car coupées de leurs bases.
Un vaisseau de la Marine impériale allemande
Au Moyen-Orient, alors que l’intervention ottomane dans le conflit apparaît de plus en plus imminente, les Russes et les Britanniques se sont concertés pour occuper chacun une partie de la Perse. Alors que les Russes ont occupés le nord du pays, les Britanniques ont occupés le sud du pays et ses champs pétrolifères avec leur armée des Indes. L’armée perse, bien que modernisée, n’a rien pu faire pour empêcher cette violation manifeste de sa neutralité. Officiellement, cette intervention a été motivée par le fait d’une menace allemande sur le pays et non sur une menace turque, pour ne pas provoquer la Porte et entraîner son entrée en guerre immédiate.
L’Italie a un nouveau généralissime en la personne du général Diaz. Celui-ci s’emploie immédiatement à stopper la vague déferlante austro-hongroise. Scrutant ses cartes d’État-major, il choisit la rivière Piave pour établir une ligne de défense du cœur de l’Italie contre l’invasion ennemie. Diaz se donne 2 moyens pour arrêter l’envahisseur. Le premier est la formation de nouvelles unités à partir des conscrits issues de classes trop jeunes ou trop âgées pour avoir été mobilisées au début de la guerre. Le second est le ralliement des unités débandées qui reflue en désordre vers le sud-ouest. Pour se faire, Diaz donne les pleins pouvoirs aux forces de l’ordre pour rallier les soldats en retraite et les conduire vers le secteur du front de la Piave qu’ils devront tenir. Heureusement, Diaz peut compter sur quelques divisions coloniales Franco-britanniques, comme une division de tirailleurs algériens de l’Armée d’Afrique fraîchement débarquée à Gênes. De plus, un vaste sentiment patriotique se répand en Italie, semblable à celui que connut la France en 1792. On ne compte plus les exemptés de service qui viennent s’engager dans l’armée de Victor-Emmanuel III.
L'Italie se dresse contre l'envahisseur honni.
De leur côté, les Austro-hongrois ont été ralenti par des îlots de résistance italienne qui, comme prévu dans les plans du Feld-Maréchal Conrad, doivent être nettoyés avant la reprise de la progression. De plus, les Italiens retraitant plus vite que les Autrichiens n’avancent, de nombreuses unités retrouvent leur cohésion et reprennent courage.
On trouve là les prémices du « Miracle de la Piave ».
De plus, à l'Est, l’ours russe a sorti ses griffes contre les Austro-hongrois et menace désormais d’envahir la Hongrie où la panique du gouvernement royale de Budapest dirigé par Istvàn Tisza ne cesse de croître de jour en jour.
Istvàn Tisza
Cependant, le Feld-Maréchal Conrad veut d’abord écraser l’Italie avant de rapatrier son armée vers l’est. D’ailleurs, les Russes n’ont pas franchis les Carpates.
Pas encore…
Même chose du côté allemand dont les Armées ont franchi la frontière franco-belge et semblent en passe de marcher sur Paris.
Mais Gallieni ne reste pas inactif. Il place Paris en défense en décrétant l’état de siège, rappelle des divisions du front lorrain et alsacien, divisions qui peuvent être rapidement déplacés grâce à l'excellence et au patriotisme des cheminots.
Sur le plan politique, Aristide Briand appelle au Corps législatif à « L'Union sacrée ». Il demande la fin des querelles politiciennes et annonce, à la stupéfaction de la droite conservatrice, une série d'arrestations dans les milieux socialistes révolutionnaires et la déchéance de leur mandat des députés d'extrême-gauche, qui avaient refusé de voter les crédits militaires, au contraire des députés de l'Union démocrate-socialiste.
Briand reçoit alors un Standing Ovation de la part des députés conservateurs.
Plus tard, on apprendra que Briand avait au préalable demandé son accord à Jaurès pour prendre ces mesures exceptionnelles.
Le chef du gouvernement, Aristide Briand
Dans la foulée, un nouveau cabinet est formé comprenant à part égales des Modérés parmi lesquels des personnalités proches politiquement du Bloc national, et des Démocrates socialistes. Jaurès ne participe pas, malgré la situation, à ce gouvernement mais lui accorde son soutien et se met à sa disposition.
Mais la guerre n’est pas que terrestre, elle se déroule aussi sur l’océan où les escadres britanniques de la Home Fleet associée à plusieurs escadres de la Marine impériale française dominent la Mer du Nord et font le blocus de l’Allemagne. Très nettement supérieurs en nombre, les Alliés constatent avec un grand plaisir que la Flotte allemande reste confinée dans ses ports et n’ose les affronter. Ainsi, plus aucun navire de commerce allemand ne parvient à passer et à ravitailler les industries et les armées du Reich. La domination navale alliée, aidée de la Regia Marina italienne cette fois, est aussi très nette en Méditerranée où elle confine la Flotte Austro-hongroise dans l’Adriatique par un blocus très serré du Canal d’Otrante.
Cependant, il y a des unités navales ennemies contre lesquels les Alliés ne peuvent pas encore grand-chose. Ces unités sont les Sous-marins qui appliquent leur propre blocus aux Alliés, certes moins efficaces que celui appliqué à l’Allemagne, en attaquant les vaisseaux de commerces alliés, qui naviguent isolément, du moins pour l’instant.
Néanmoins, certaines unités navales allemandes, isolées sur les 7 mers du globe, et que l’on dénomme des « Corsaires » car ils s’attaquent au commerce des alliés de manière autonome, ne pourront échapper longtemps aux Alliés, car coupées de leurs bases.
Un vaisseau de la Marine impériale allemande
Au Moyen-Orient, alors que l’intervention ottomane dans le conflit apparaît de plus en plus imminente, les Russes et les Britanniques se sont concertés pour occuper chacun une partie de la Perse. Alors que les Russes ont occupés le nord du pays, les Britanniques ont occupés le sud du pays et ses champs pétrolifères avec leur armée des Indes. L’armée perse, bien que modernisée, n’a rien pu faire pour empêcher cette violation manifeste de sa neutralité. Officiellement, cette intervention a été motivée par le fait d’une menace allemande sur le pays et non sur une menace turque, pour ne pas provoquer la Porte et entraîner son entrée en guerre immédiate.
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LFC/Emile Ollivier- Messages : 2721
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Re: Le règne de Napoléon IV
Miracle et enlisement
Solidement retranchés sur la rive ouest du Piave, les forces italiennes, qui ont retrouvées leur cohésion, et qui sont animées d’un fort sentiment patriotique, repoussent les forces du Feld-Maréchal Conrad après 3 jours d’une bataille intense. Le Commandant en chef autrichien finit par jeter l’éponge, conscient de son incapacité à percer le nouveau front italien et, surtout, faisant face à la menace d’une invasion imminente de la Hongrie par les armées russes. Diaz, conscient que son armée est encore affaiblie, n’ordonne pas de contre-attaque et les 2 armées se retranchent sur les rives du fleuve, bien qu’après le départ pour l’est du gros de l’armée autrichienne, ce sont désormais les Italiens qui sont en supériorité numérique.
En France, les Français ont constitué en urgence une ligne de défense au nord de Paris, s'appuyant en partie sur l'Aisne, qui donnera son nom à la bataille. Le général Michel, commandant l'Armée de Belgique, a été démis de ses fonctions et est remplacé à ce poste par… Joffre, qui laisse son commandement lorrain à Franchet d'Espèrey.
Joffre ne tremble pas, au contraire du gouvernement qui a quitté Versailles pour Bordeaux. Il sait que ses pious-pious stopperont les « Boches ». Allemands épuisés par leur longue marche à travers la Belgique et qui ont dû, en plus, affaiblir leurs forces d'assaut pour « surveiller » l'Armée belge, repliée sur Anvers ainsi que les unités françaises retranchées dans Lille.
On les attend !
C'est le « Miracle de l'Aisne ». Des rangées de fantassins allemands sont fauchées par les mitrailleuses françaises. L'armée allemande est stoppée nette et finit par se replier vers le nord. Joffre rue alors son armée sur les positions allemandes mais les Français connaissent le même sort que les soldats allemands sur l'Aisne. Le front se fige alors.
Après leur échec sur l'Aisne, les Allemands ont attendu les Français au nord de la rivière.
L’État-Major allemand tente bien alors un débordement de l'Armée française par l'ouest mais les forces françaises dans le bassin minier d'abord, les forces britanniques à Lille et en Flandre ensuite, puis la forteresse d'Anvers, ravitaillée par les marines alliées, parviennent à enrayer les assauts allemands. Notons que grâce aux cheminots, les divisions alliées ont toujours pu être rapidement transportées à temps sur les points chauds du Front.
Une rangée de fantassins fauchés par les mitrailleuses.
Désormais, le Front ouest est figé. L'armée allemande, qui avait déjà envoyé des renforts sur les Carpates, rapatrie désormais en masse ses troupes sur le Front russe. Le nouvel objectif de Von Falkenhayn, qui a replacé Von Moltke à la tête de l'Armée allemande, sera donc la Russie.
Heureusement, l’Empereur, qui connaît la puissance militaire du Reich, se doutait, au contraire de son État-major, que la guerre allait être longue et il a pu préparer en partie le pays et, surtout, son tissu industriel, à un long conflit, notamment en ramenant rapidement, une fois le front stabilisé, les ouvriers mobilisés dans les usines.
La situation militaire étant désormais figée, la diplomatie s’active pour tenter de débloquer la situation par l’entrée de nouveaux pays dans la guerre. La première victoire dans ce domaine, mais qui n’est pas une surprise, revient aux Empires centraux, qui font entrer l’Empire ottoman dans leurs filets. Celui-ci déclenche une double-offensive, sur le front du Caucase contre l’Empire russe et dans le Sinaï, contre l’Égypte franco-britannique. Dans le même temps, ayant proclamé la guerre sainte contre les États-membres de la Triple-Alliance en sa qualité de Calife, le Sultan ottoman peut compter à la fois sur les forces de la Secte Senoussi en Libye italienne pour harceler les armées transalpines occupant le pays mais également sur les armées marocaines du Sultan Ahmed Al-Hiba pour lancer une offensive de revers contre l'Algérie française, beaucoup moins bien défendue du fait de l'envoi de nombreuses divisions en Métropole.
Face à cette situation, les Français, et leur ministre des affaires étrangères, Théophile Delcassé, tentent d’étendre les positions de la coalition alliée dans les Balkans en y faisant entrer la Grèce mais c’est un échec notamment à cause du roi Constantin, germanophile.
Théophile Delcassé
Solidement retranchés sur la rive ouest du Piave, les forces italiennes, qui ont retrouvées leur cohésion, et qui sont animées d’un fort sentiment patriotique, repoussent les forces du Feld-Maréchal Conrad après 3 jours d’une bataille intense. Le Commandant en chef autrichien finit par jeter l’éponge, conscient de son incapacité à percer le nouveau front italien et, surtout, faisant face à la menace d’une invasion imminente de la Hongrie par les armées russes. Diaz, conscient que son armée est encore affaiblie, n’ordonne pas de contre-attaque et les 2 armées se retranchent sur les rives du fleuve, bien qu’après le départ pour l’est du gros de l’armée autrichienne, ce sont désormais les Italiens qui sont en supériorité numérique.
En France, les Français ont constitué en urgence une ligne de défense au nord de Paris, s'appuyant en partie sur l'Aisne, qui donnera son nom à la bataille. Le général Michel, commandant l'Armée de Belgique, a été démis de ses fonctions et est remplacé à ce poste par… Joffre, qui laisse son commandement lorrain à Franchet d'Espèrey.
Joffre ne tremble pas, au contraire du gouvernement qui a quitté Versailles pour Bordeaux. Il sait que ses pious-pious stopperont les « Boches ». Allemands épuisés par leur longue marche à travers la Belgique et qui ont dû, en plus, affaiblir leurs forces d'assaut pour « surveiller » l'Armée belge, repliée sur Anvers ainsi que les unités françaises retranchées dans Lille.
On les attend !
C'est le « Miracle de l'Aisne ». Des rangées de fantassins allemands sont fauchées par les mitrailleuses françaises. L'armée allemande est stoppée nette et finit par se replier vers le nord. Joffre rue alors son armée sur les positions allemandes mais les Français connaissent le même sort que les soldats allemands sur l'Aisne. Le front se fige alors.
Après leur échec sur l'Aisne, les Allemands ont attendu les Français au nord de la rivière.
L’État-Major allemand tente bien alors un débordement de l'Armée française par l'ouest mais les forces françaises dans le bassin minier d'abord, les forces britanniques à Lille et en Flandre ensuite, puis la forteresse d'Anvers, ravitaillée par les marines alliées, parviennent à enrayer les assauts allemands. Notons que grâce aux cheminots, les divisions alliées ont toujours pu être rapidement transportées à temps sur les points chauds du Front.
Une rangée de fantassins fauchés par les mitrailleuses.
Désormais, le Front ouest est figé. L'armée allemande, qui avait déjà envoyé des renforts sur les Carpates, rapatrie désormais en masse ses troupes sur le Front russe. Le nouvel objectif de Von Falkenhayn, qui a replacé Von Moltke à la tête de l'Armée allemande, sera donc la Russie.
Heureusement, l’Empereur, qui connaît la puissance militaire du Reich, se doutait, au contraire de son État-major, que la guerre allait être longue et il a pu préparer en partie le pays et, surtout, son tissu industriel, à un long conflit, notamment en ramenant rapidement, une fois le front stabilisé, les ouvriers mobilisés dans les usines.
La situation militaire étant désormais figée, la diplomatie s’active pour tenter de débloquer la situation par l’entrée de nouveaux pays dans la guerre. La première victoire dans ce domaine, mais qui n’est pas une surprise, revient aux Empires centraux, qui font entrer l’Empire ottoman dans leurs filets. Celui-ci déclenche une double-offensive, sur le front du Caucase contre l’Empire russe et dans le Sinaï, contre l’Égypte franco-britannique. Dans le même temps, ayant proclamé la guerre sainte contre les États-membres de la Triple-Alliance en sa qualité de Calife, le Sultan ottoman peut compter à la fois sur les forces de la Secte Senoussi en Libye italienne pour harceler les armées transalpines occupant le pays mais également sur les armées marocaines du Sultan Ahmed Al-Hiba pour lancer une offensive de revers contre l'Algérie française, beaucoup moins bien défendue du fait de l'envoi de nombreuses divisions en Métropole.
Face à cette situation, les Français, et leur ministre des affaires étrangères, Théophile Delcassé, tentent d’étendre les positions de la coalition alliée dans les Balkans en y faisant entrer la Grèce mais c’est un échec notamment à cause du roi Constantin, germanophile.
Théophile Delcassé
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Re: Le règne de Napoléon IV
Juste comme ça, techniquement Jaurès fait partie de l’extrême gauche^^
Je doutes que malgré les désaccords politiques, il accepte a la fois la guerre (n'oublions pas que c'était un représentant en faveur de la Paix en Europe et que jusqu'au bout il a refusé de cesser les "querelles politicienne") et de laisser balancer en prison ses copains.
C'est au contraire le moment de se débarrasser de lui en le foutant en taule comme le mérite lui et tous ses amis antipatriotique partageux et de mettre en avant des bons modérés (qui remettent pas en cause le capitalisme) qui ont compris les vraies valeurs de la France Impériale, auquel pourront se rallier, via une bonne propagande, les ouvriers.
Vive l'Empire!
Je doutes que malgré les désaccords politiques, il accepte a la fois la guerre (n'oublions pas que c'était un représentant en faveur de la Paix en Europe et que jusqu'au bout il a refusé de cesser les "querelles politicienne") et de laisser balancer en prison ses copains.
C'est au contraire le moment de se débarrasser de lui en le foutant en taule comme le mérite lui et tous ses amis antipatriotique partageux et de mettre en avant des bons modérés (qui remettent pas en cause le capitalisme) qui ont compris les vraies valeurs de la France Impériale, auquel pourront se rallier, via une bonne propagande, les ouvriers.
Vive l'Empire!
Maraud- Messages : 561
Date d'inscription : 01/11/2015
Re: Le règne de Napoléon IV
Maraud a écrit:Juste comme ça, techniquement Jaurès fait partie de l’extrême gauche^^
Je doutes que malgré les désaccords politiques, il accepte a la fois la guerre (n'oublions pas que c'était un représentant en faveur de la Paix en Europe et que jusqu'au bout il a refusé de cesser les "querelles politicienne") et de laisser balancer en prison ses copains.
C'est au contraire le moment de se débarrasser de lui en le foutant en taule comme le mérite lui et tous ses amis antipatriotique partageux et de mettre en avant des bons modérés (qui remettent pas en cause le capitalisme) qui ont compris les vraies valeurs de la France Impériale, auquel pourront se rallier, via une bonne propagande, les ouvriers.
Vive l'Empire!
Jolou- Messages : 636
Date d'inscription : 17/10/2015
Age : 27
Localisation : Proche de Montpellier
Re: Le règne de Napoléon IV
Maraud,
Parlons de l'IRL. Jaurès était au départ un républicain lambda qui est devenu socialiste quand il a vu la souffrance des ouvriers. Ici, c'est à peu près la même chose qui est arrivé, il a fondé "L'Union démocrate-socialiste" et a rompu avec les Républicains quand il a vu la situation des ouvriers du Creusot (comme quoi je sais aussi critiquer les soutiens de l'Empire ici Schneider ).
Il n'en reste que s'il n'avait pas été assassiné, Jaurès n'en aurait pas moins sans doute appelé à l'"Union sacrée". Vouloir sauver la paix n'en empêche pas moins de vouloir défendre son pays. En plus, le SPD allemand a soutenu aussi la guerre, pourquoi ça serait différent en France ?
J'ai juste fait un mélange ici entre la situation de 1870 et celle de 1914. L'extrême gauche, ce sont les Socialistes révolutionnaire comme Guesde et des autres mouvements, et ils n'aiment pas l'Empire et cette France plus conservatrice qu'IRL.
Bref, ici, les "Rouges" sont scindés en deux, entre les Réformistes qui soutiennent l'effort de guerre et les "Révolutionnaires" qui veulent tout renverser.
En plus pourquoi tu es si méchant Maraud ? Fait attention pck sinon, Octobre 1917 va mal tourner dans cette ligne temporelle !
Parlons de l'IRL. Jaurès était au départ un républicain lambda qui est devenu socialiste quand il a vu la souffrance des ouvriers. Ici, c'est à peu près la même chose qui est arrivé, il a fondé "L'Union démocrate-socialiste" et a rompu avec les Républicains quand il a vu la situation des ouvriers du Creusot (comme quoi je sais aussi critiquer les soutiens de l'Empire ici Schneider ).
Il n'en reste que s'il n'avait pas été assassiné, Jaurès n'en aurait pas moins sans doute appelé à l'"Union sacrée". Vouloir sauver la paix n'en empêche pas moins de vouloir défendre son pays. En plus, le SPD allemand a soutenu aussi la guerre, pourquoi ça serait différent en France ?
J'ai juste fait un mélange ici entre la situation de 1870 et celle de 1914. L'extrême gauche, ce sont les Socialistes révolutionnaire comme Guesde et des autres mouvements, et ils n'aiment pas l'Empire et cette France plus conservatrice qu'IRL.
Bref, ici, les "Rouges" sont scindés en deux, entre les Réformistes qui soutiennent l'effort de guerre et les "Révolutionnaires" qui veulent tout renverser.
En plus pourquoi tu es si méchant Maraud ? Fait attention pck sinon, Octobre 1917 va mal tourner dans cette ligne temporelle !
_________________
1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
https://forumuchronies.frenchboard.com/t751-la-france-exilee-tome-1-1940-la-roue-du-destin
https://forumuchronies.frenchboard.com/t826-la-france-exilee-tome-2-1942-la-roue-tourne
https://forumuchronies.frenchboard.com/t968-la-france-exilee-tome-3-1944-la-fin-d-un-cycle
https://forumuchronies.frenchboard.com/t1036-lfc-guerre-froide
LFC/Emile Ollivier- Messages : 2721
Date d'inscription : 26/03/2016
Age : 35
Re: Le règne de Napoléon IV
Emile Ollivier a écrit:
En plus pourquoi tu es si méchant Maraud ? Fait attention pck sinon, Octobre 1917 va mal tourner dans cette ligne temporelle !
Soit sympas avec lui, j'ai déjà fait mal tournée octobre 1917 x)
(Et je n'ai pas fini)
Jolou- Messages : 636
Date d'inscription : 17/10/2015
Age : 27
Localisation : Proche de Montpellier
Re: Le règne de Napoléon IV
Ok, je serai gentil
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1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
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LFC/Emile Ollivier- Messages : 2721
Date d'inscription : 26/03/2016
Age : 35
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