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[CTC16] Les sous marins c'est mal vu

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Message par Préhistorique Ven 22 Oct - 6:08

Ce texte se déroule dans l'univers de La Edad Del Níquel. Au menu : guerre biologique, combat naval et évidemment animaux préhistoriques.


Les sous marins c'est mal vu




Une citée bouillonnante



Puerto Torres, Nouveau Chili, 2 Août 1898

Attiré depuis toujours par la mer Jordi Soler, Teniente de navío [1] de la flotte espagnole parcourait les rues de Puerto Torres [1]. Cette ville à l'activité trépidante lui rappelait sa Barcelone natale. Il y était arrivé après une escale à Manille. L'activité du port était florissante depuis l'ouverture du canal de Suez, cela couplé à la renaissance catalane avait beaucoup renforcé les investissements des industriels et armateurs catalans qui se trouvaient désarmais avantagés par rapport à ceux de la côte Atlantique. le boom du nickel en cette fin de XIXème siècle leur avait rapporté beaucoup. Les vieilles mines avaient repris leur essors car maintenant le nickel n'était plus un métal précieux dont on faisait des bijoux et tel l'aluminium avant lui il avait des applications pratiques, surtout pour frapper la monnaie et pour la production d'acier. Chaque jour des train venaient de l'arrière pays pour déverser le minerais dans les usines métallurgiques. Ces usines ne se contentaient plus maintenant d'exporter des lingot mais aussi des aciers au nickel. Il y avait même aussi depuis peu une petite production d'armement, surtout des munitions d'armes légères pour le marché local et l'exportation dans les pays proches, surtout les nations maories d'Aotearoa et Lutruwita [3] et un peu vers l'Australie. Dans le port on pouvait aussi sentir l'odeur du bois de santal, voir les ballot de laine mérinos produite localement ou provenant d'Aotearoa, de même que le jade, le fameux Pounamou comme l’appelle les maoris.

Parcourant les rues Jordi pouvait croiser des gens de toutes communautés, des espagnols bien sur dont une grosse partie venait de Catalogne, des kanaks, des métis et d'autres aux origines diverses, certains venaient d'Amérique du sud tel les péruviens et les chiliens. Pour ces derniers les pins colonnaires leur ra pellait les araucarias de leur pays d'origines, c'était d'ailleurs pour cela que l'archipel avait été baptisé Nouveau Chili il y a plusieurs siècles de cela. Il y avait aussi des maori venant à la fois d'Aotearoa et de Lutruwita, les espagnols avaient appelé ces deux pays respectivement Nouvelle Patagonie et Nouvelle Terre de feu mais ces appellations n'étaient quasiment plus employée depuis que ces deux état s'était construit. Même chose pour la Nouvelle Argentine qui s’appelait Australie depuis que les anglais s'y était installé.  Enfin on trouvait des asiatiques, surtout des chinois et des philippins. Ces derniers venait d'une colonie espagnoles mais ils ne devraient pas le rester très longtemps car comme à Cuba et dans une moindre mesure en Catalogne et aux Pays Basque les idées indépendantistes avaient pris leur essors et bousculaient les structures de la très réactionnaire Espagne.

Jordi s'intéressait beaucoup à la culture autochtone kanake ainsi qu'à la culture maorie, C'était assez mal vu. D’ailleurs il avait souvent fait des choses mal vues avec son esprit anti clérical. Il se murmurait même qu'il aurait des idées républicaines, quelques chose de très mal vu, surtout chez les militaires.

Il avait même été jusqu'à commencer à apprendre le maori auprès des militaires maoris, l'un d'eux lui ayant même offert un taiaha avec une lame de nickel. Les fameux Tercios de Pounamou et Tercio de los diablos. Le Tercio de Pounamou, ou Tercio de jade en espagnol, étaient recruté parmi les natifs d'Aotearoa. Le Tercios de los diablos venait lui de Lutruwita. Son nom venait à la fois de l'agressivité de ses membre, leur fameux kaka était inspiré des hurlements de leur mascotte, vous l'aurez deviné, un diable de Lutruwita. Certaisn membres de ces deux unité militres n'étaient toutefois pas maoris, ils comptaient des kanaks et des palawas dans leurs rangs ainsi que quelques rares européens, surtout des officiers. Les autres unités de la garnison étaient le régiment local composé de kanaks ainsi que des troupes d'origine péninsulaires. Et bien sur l'arme favorite de Jordi : la marine.

Mais aujourd'hui ne pensons pas à l'armée il était en permission et parcourait la rue Charles Darwin. Le célèbre naturaliste y avait fait relâche durant le voyage du Beagle. Il y avait étudié des fossile et aussi un oiseau local, aujourd'hui protégé le Syvliornis [4] qui figurait d'ailleurs sur les armoiries de la ville. Les fossiles de tortue à queue massue meiolania l'avait aussi impressionné. Plus tard cela lui servit à écrire de L'Origine des espèce. C'était d’ailleurs un de ses livres de chevet. Un livre mal vu bien sur en Espagne mais ici une statue avait été érigée en son honneur. Il arriva alors dans le parc Mariano. Dans ce parc résonnait souvent les rires car les passants voyant la statue du gouverneur Mariano ne pouvaient s'empêcher de se rappeler les bourdes de ce gouverneur et ce même plusieurs siècles plus tard. Ce noble imbécile, voleur et incompétent avait été envoyé d’Espagne au début du XVIIème siècle. Sa haute naissance l'avait protégé d'un sort pire. On l'avait envoyé ici pour le mettre hors d'état de nuire, un limogeage à 20 000 Km. Sur place il n'avait pas fait preuve de compétence évidemment mais on avait un assez bon souvenir à cause de ses bourdes. Le visage de sa statue avait d’ailleurs un air niais, cela fit sourire Jordi quand il la regarda. Jordi lui aussi se disait qu'il était là aussi plus ou moins en disgrâce, ses supérieurs étant bien content de ne plus l'avoir dans les pattes même si lui contrairement à Mariano c'était un esprit brillant.

Il y avait rendez vous avec un ami, le docteur Emiliano Sanchez. Au cours de la conversation ils parlèrent de choses assez légères  puis ils se rendirent au restaurant. Le docteur Sanchez commandât une tortilla tandis que Jordi optât pour un civet de roussette accompagné d'une purée de patate douce. Les deux amis choisirent d'accompagné le tout d'un bon vin rouge. Ils abordèrent au cours de ce repas des sujets plus grave, tel les mouvement indépendantiste, la guerre avec les Etats-Unis qui tournait mal pour l'Espagne.

Emiliano : Les nouvelles de la guerre ne sont as bonne, Cuba a déjà capitulé, la Guinée est tombée et pour Puerto Rico les Philippines c'est une question de jours semble il.

Jordi : Oui  les richesse de notre empire vous leur appartenir, le sucre des Antilles, les épices des Philippines.

Emilano : Et le nickel néochilien ?

Jordi : Pour ça il faudra qu'ils me passent sur le corps ! s'exclama t'il. On a des troupes assez peu nombreuses mais bien entraînées et nos fortifications sont robustes.

Emiliano : Et pour la flotte ?

Jordi : La majeure partie a été envoyé vers les Philippines, avec le succès qu'on sait malheureusement. Ici il ne reste que des unités de seconde ligne et mes trois sous marins. Si seulement ils nous avait envoyé à Santiago où à Manille mais l'amirauté voit mal cette nouvelle arme, à peine trois ont été construit et encore c'est parce que les industriels catalans l'ont financé. Le regretté Péral [5] ne serait pas fier. Et comme je suis assez mal vu dans la flotte mes chefs m'ont nommé très loin dans les sous marins. Ils sous estiment cette arme je pense ! En tout cas c'est une question de temps avant qu'ils ne viennent le nickel est trop tentant pour qu'ils y résistent. Je pense qu'ils arriveront en Septembre au plus tard. Et toi tes recherches sur la maladie de Puerto Torres [6] ?

Emiliano  : Je pense avoir trouvé la cause. Les roussettes.

En entendant cela Jordi failli s'étouffer.

Emiliano : Ne t'inquiète pas cela ne se transmet pas comme ça, une fois cuit la chaleur tue l'agent infectieux et puis on ne t'aurait pas servit un animal visiblement malade. Je pense que la théorie de Carlos Finlay sur les vecteur est vrai mais ici ce serait plutôt la chauve sourie qui serait le réservoir de la maladie et que ces excréments contaminerait la sève de palmier dont raffole les porcs dans les élevages qui ensuite transmettent la maladie aux humains.


La bataille du Nouveau Chili





Ils étaient arrivés début septembre depuis les Philippines. La faible escadre espagnole restante ne pourrait pas les empêcher de débarquer, les quelques navires étant au plus des canonnières. Seule les lourdes fortifications de Puerto Torres et les forces terrestres pourraient faire quelques choses ais elles étaient réduite car le gros de l'armée avait été déployé à Cuba et aux Philippines contre les indépendantistes. Ces troupes réduite n'étaient cependant pas à sous estimer car bien que les bataillons kanaks et les troupes originaires de la péninsule ne soit pas pas de corps d'élite il y avait quand même un régiment d'artillerie. Et bien sur les tercios maoris qui eux étaient des troupes d'élites dont la réputation guerrière n'était plus à faire, les anglais y avait déjà goûter quand ils avaient voulu s’emparer de Lutruwita, il l'avait regretté. Cependant les envahisseurs avaient la supériorité numérique malgré qu'ils aient du laisser une partie de leurs troupes aux Philippines.

Et puis il restait l'escadre sous marins de la classe Peral commandé par Jordi. Par un concours de circonstances exceptionnelles cet officier mal vu s'était vu attribuer une arme mal vu de la hiérarchie elle aussi. Ils étaient au nombre de trois, tout d'abord le navire amiral le Peral et ses deux compagnons, le Barcelona et le Puerto Torres.  Jordi n’était pas resté les bras croisé il avait reconnu la côte au nord de Puerto Torres.  C'est de la là que viendra la flotte ennemie car passer la barrière de corail par la passe en face de Puerto Torres  manquerait de discrétion et l'artillerie côtière empêche tout débarquement par là, il fallait donc emprunter la passe plus au nord pour y débarquer et prendre Puerto Tores par voie terrestre. Les mangroves feront une cachette idéale pour ses sous marins à l'autonomie limité, on pourrait aussi y cacher une canonnière avec un dépôt de torpilles. Il n'y avait plus qu'à attendre les navires ennemis. Pour la partie terrestre il avait imaginer un plan qu'il avait confié à un ami, un officier maoris. C'était sa conversation avec le docteur Sanchez qui lui avait donné l'idée. cette idée avait de faible chance de fonctionner mais il fallait quand même la tenter.

Le 2 septembre  la flotte étasunienne s'avançait vers son lieu de débarquement mais avant cela il fallait franchir les eaux entre la côte et la barrière de corail c'est l'occasion qu’attendait Jordi et ses sous marins. "Trois croiseurs, deux transports de troupe et deux canonnières."

Face à lui s'avançaient des navires vétérans de la bataille de la baie de Manille. le navire amirale USS Olympia, un croiseur protégé. Les deux croiseurs protégés USS Baltimore et USS Raleigh, les canonnières USS Concord et USS Petrel et les deux transports Nanshan et Zafiro. C'était ce dernier le Zaphiro dont le vitesse de 10 nœuds limitait le convoi fasse aux 20 nœuds de l'Olympia. Malgré tout face aux 3,5 nœuds en immersion des sous marins de la classe Peral il faisant figure d'un sprinteur, ceux-ci devrait donc faire mouche impérativement à cette occasion.

"Lancer la torpille !" ordonna Jordi.

Aussitôt une torpille fila tandis que l'équipage s'attelait déjà à recharger l'unique tube de l'appareil.

Quelques minutes plus tard l'USS Olympia était touché et explosa, un coup de chance pensa Jordi.

Autour de lui une autre torpille toucha l'USS Baltimore tiré depuis le Barcelona tandis qu'un autre tiré depuis le Puerto Torres ratât l'USS Raleigh toucha l'USS Concord. Cette torpille fut fatale à ce petit navire qui se mit immédiatement à couler. Les ordres de Jordi d'attaquer à la même heure avaient été une bonne décision mais il se disait qu'il faudrait un jour inventer un moyen de communication sous l'eau car on ne pouvait pas utiliser des fanions comme en surface.

Mais assez de réflexions car le second round de la bataille navale allait avoir lieu. Les espagnols lancèrent leur seconde et avant dernière salve. La torpille envoyée par le Peral atteint le transport de troupe Zafiro qui coula. Une seconde torpille du Barcelona toucha de nouveau le Baltimore tandis que le Puerto Torres envoyait la sienne vers Nanshan qui l'évita de par sa vitesse.

Lors de ce second round les américains ripostèrent avec leur propre torpilles, L'unique navire disposant de lance torpille le Raleigh, depuis que l'Olympia avait été mortellement touché, tira de ses quatre tube dans la direction du sillage des torpilles adverses. Et c'était malheureusement le sous marin de Jordi qui était sur la trajectoire de ces torpilles. "Immersion !" ordonnât il. La manœuvre fut un succès.

Le troisième et dernier round vit le Peral remonter et tirer sa dernière torpille, avec succès, sur le Raleigh. Celui-ci fut endommagé mais pas mortellement touché. Le Barcelona tenta un tir sur le Nanshan et le Puerto Torres envoyât sa torpille sur le Petrel qui l'évita lui aussi.

La bataille venait de s'achever. C'était une défaite majeure des États-Unis Avec un deux croiseurs détruit, l'Olympia sur un coup critique et le Baltimore qui était en train de sombrer. Le Raleigh lui s'en sortait plutôt bien car il n'était qu'endommagé et pourrait rentrer par ses propres moyens. Ils avaient aussi perdu la canonnière USS Concord et peut-être le plus important, le transport de troupe Zafiro dont les troupes manquerait cruellement pour la bataille terrestres qui allait suivre.

Côté espagnol l'opération était un succès avec cinq navires coulé pour six torpilles tirées, certes avec beaucoup de chance dans le cas de l'Olympia. L'unique manœuvre offensive adverse avec le tir des quatre torpille du Raleigh n'avait été couronnée de succès mais c'est plutôt logique car aucun des navires étasuniens n'avaient d'armement antisubmersible.

Les navires étasuniens restant  repêchèrent les rescapé et décidèrent quand même d'atteindre la côte pour tenter l'opération terrestres, il leur restait quand même la moitié de leurs forces, 5000 hommes, contre une garnison espagnole assez réduite.

Par la suite les rescapé de la bataille affrontèrent les troupes espagnoles sur terre et ce fut l'un des défaites les plus cuisante des États-Unis, les tercios maoris se battant avec courage et leur haka donna des cauchemars durant des décennies aux vétérans américains de cette campagne. Ce ne fut pas une bataille immédiate, le commandement espagnol ayant décidé de laisser les envahisseur mijoter, le temps jouant pour eux car ils étaient juste en ravitaillement. C'est pour cette raison que le, plan de Jordi fonctionna car sur la plage les troupe de débarquement trouvèrent du ravitaillement espagnol laissé là dont des boites de conserve percées. Il ne se laissèrent pas prendre aux piège et n'y touchèrent pas. mais cependant comment résister aux cochons qui avaient été laissé là et à ce succulent vin de palme. Quelques jours plus tard de nombreux soldats étasuniens étaient hors de combat à cause d'une mystérieuse maladie.

Les espagnols eux mirent le cap sur Puerto Torres.  A l'intérieur les équipages étaient euphoriques, l’hymne national, la Marche Royale, retentissait. Jordi lui avait plutôt dans la tête la mélodie de l'Hymne républicain, l'Hymne de Riego, cela aussi était mal vu pensait il en rigolant. Jordi se demandait si la suite du plan fonctionnerait aussi bien mais maintenant c'est sur les sous marins ne serait plus mal vu !

Notes


[1] Teniente de navío est l'équivalent du grade de capitaine de navire dans la marine espagnole.

[2] OTL Nouméa

[3] Aotearoa : Nom maori de la Nouvelle Zélande. Lutruwita : Nom Palawa  (un peuple autochtone de Tasmpanie) de la Tasmanie, reprit par les maoris quand ils s'y sont installé.

[4] Sylviornis neocaledoniae, un gros galliforme aptère. Dispars dans notre monde ici il survit car les poulets et les porcs sont importé plus tôt ce qui diminue la pression de chasse. ITTL l’espèce s’appelle Sylviornis neochiliae. L’oiseau mesurait 1 m 70 de long pour 30Kg. Il disparu il y a moins de 2000 ans.

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[5] Isaac Peral, créateur du premier sous amrins électrique opérationel. On en parle sur le forum ici

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[6] Il s'agit d'une Infection à virus Nipah, decouvert pour la première fois en 1998 en Malaisie. ITTL comme cela fait plusieurs millénaires que les porcs et les roussettes cohabitent l'infection est plus fréquente.
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Message par Thomas Ven 22 Oct - 23:05

Chouette!

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