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Message par Thomas Ven 24 Mar - 19:31

Présentation : une exploration vague de quelques idées pour le Moyen-Orient en DKTL. Si le texte est plus bref que le précédent, il ne l’est toujours pas assez et pourtant je survole le sujet sans trop le creuser.

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Message par Thomas Ven 24 Mar - 19:34

Le schisme entre sunnites et chiites des années 2000-2010 a marqué un tournant surprenant de la conflictualité au Moyen-Orient. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la région avait été secouée par des révolutions, coups d’états et guerre qui avaient tous une motivation politique qui allait au-delà de l’appartenance ethnique et religieuse. Les seules exceptions étaient les conflits impliquant le Royaume de Palestine et Jordanie, dont les voisins avaient eu pour ambition de lui faire payer sa protection du peuple juif. Pour le reste les conflits de la région étaient marqués par le nationalisme ou l’opposition entre communistes et libéraux.

Le Moyen-Orient postcolonial
La décolonisation s’était plutôt bien passée pour les puissances tutélaires qui avaient su quitter la région tout en y bâtissant des alliances et en y préservant leurs intérêts. La plus grosse réussite dans cette manœuvre était française puisque depuis le traité de Lucerne de 1920, la France portait le rôle de protectrice des chrétiens d’Orient qui a notamment permis l’établissement de la Fédération du Levant dès 1953 après une période d’autonomie interne de dix ans. La France avait aussi mis à profit le fait que les Britanniques n’avaient cédé le mandat palestinien au roi Abdallah Ier que parce que les autres grandes puissances soutenaient l’idée la position du souverain hachémite devant la SDN. Abdallah s’était donc rapproché de la France, devenant notamment son premier client pour les achats d’armement. Ce rapprochement franco-palestinien des années 1950 a amené le Roi Abdallah Ier à lui aussi se porter garant des chrétiens d’Orient avec la signature du traité d’Alexandreta de 1956. Ainsi, la Fédération du Levant est protégée de toute agression des voisins syriens, turcs ou irakiens par l’alliance franco-palestinienne d’autant qu’elle hébergeait une base aérienne française à Lattaquié et une base navale française à Tartus.

La Syrie avait fait le choix d’une indépendance immédiate dès 1946, se retrouvant sans accès à la mer, enclavé entre le Levant, la Turquie, l’Irak et la Palestine. Le pays, pauvre, devint de facto extrêmement dépendant de l’Irak.

Le même traité de Lucerne avait établi le Kurdistan, garantie par la France et le Royaume-Uni. Ce pays semblait toutefois condamné à être totalement dépendant de ses garants pour assurer sa survie. Semblait… jusqu’à ce que l’on découvre du pétrole. Beaucoup de pétrole qui transitera plus tard par pipeline à travers l’Irak pour être exporté.

L’Irak justement se transforme en république en 1968 après que son roi, Fayçal II, a été renversé à cause de l’échec cuisant des Arabes dans la guerre de Six jours. Une république qui n’en a que le nom puisqu’elle est tenue par une clique de militaires mélangeant populisme et nationalisme arabe, avec une pointe d’antisémitisme alors que beaucoup d’anciens nazis monnayent leurs services dans les pays de la région. La clique militaire d’Ahmad Hasan al-Bakr sera remplacée par une autre suite à une nouvelle défaite militaire contre la Palestine lors de la guerre du ramadan en 1973 qui tentait de laver l’affront de 1968. Cet alors un autre militaire nationaliste et populiste qui prend le pouvoir : Saddam Hussein. Un qui va se retrouver au centre de l’histoire régionale durant plusieurs décennies.

L’Arabie Saoudite quant à elle s’était tenu à l’écart de toute cette agitation tout en prospérant grâce à l’exploitation de son pétrole et son alliance avec les États-Unis. Ces derniers après avoir mis le continent américain en coupe réglé dans les 1930 et 1940 s’étaient « ouvert sur le monde ». Poussant pour la décolonisation des territoires des puissances européennes, ils avaient commencé à empiéter sur leurs platebandes. Non pas en colonisant, mais en bâtissant des alliances et en mettant au pouvoir des alliés créant ainsi une nouvelle forme d’impérialisme. Le plus ironique étant que l’Empire britannique ayant peu ou prou volé en éclat était devenu une puissance secondaire dans l’Alliance qui s’était mise en place entre les États-Unis et le Commonwealth. Comme nous l’avons vu, la France avait plus ou moins réussi sa décolonisation, suivant un modèle relativement semblable à celui des américains en mettent en place des alliances avec leurs anciennes colonies.

La dernière puissance de la région est la République socialiste d’Iran. Ce pays avait intégré la sphère d’influence socialiste en 1941 suite à l’opération Mimosa. L’URSS avait fait tomber le régime du Shah pendant que les Britanniques avaient fait tomber le régime de Rashid Ali al-Gaylani lors de l’opération Constance en Irak. Contrairement ses voisins l’Iran étaient restés stables, c’était modernisé et était une puissance régionale à ne pas négliger.

La guerre de six jours
La guerre des Six Jours s’est déroulée du lundi 5 au samedi 10 juin 1967 et a opposé le Royaume de Palestine et Jordanie à l’Égypte, l’Irak et la Syrie. Il s’agit d’une guerre préventive du Royaume de Palestine et Jordanie alors que ces voisins s’apprêtaient à l’attaquer et que l’Égypte entamait un blocus du détroit de Tiran. À la fin de la première journée du conflit, l’aviation palestinienne avait anéanti la moitié de l’aviation de la coalition arabe. Après six jours de combat, les forces terrestres égyptiennes, irakiennes et syriennes étaient en lambeaux, bousculés sur tous les fronts. Abdallah pouvait exulter puisqu’en moins d’une semaine la Palestine avait conquis Gaza, la péninsule du Sinaï et le plateau du Golan.

L’éclatante victoire de la Palestine plaça soudainement le pays comme première puissance régionale. Le fait que la coalition arabe préparait une guerre contre la Palestine, car le roi Abdallah refusait d’expulser les juifs de terre sainte apporta un immense prestige au souverain et son pays. Ce fut aussi un formidable coup de publicité pour les industrielles de l’armement français dont l’armement avait brillé sur le terrain.

La guerre du ramadan
Ce conflit oppose les mêmes belligérants que la guerre de six jours dont les perdants veulent laver l’affront. L’Égypte voulait reprendre le Sinaï alors que la Syrie voulait reprendre le plateau du Golan. Quant à l’Irak s’il n’avait pas perdu de territoire, le roi hachémite Fayçal II voulait prendre sa revanche contre Abdallah.

Le 6 octobre 1973 en pleine la période du ramadan, les Égyptiens, les Syriens et les Irakiens attaquent par surprise simultanément dans la péninsule du Sinaï et sur le plateau du Golan, territoires respectivement égyptien et syrien occupés. En plus de l’effet de surprise, les forces arabes ont l’avantage de la supériorité numérique et ont entièrement renouvelé l’équipement de leurs armées en achetant massivement auprès de l’URSS. Cette dernière n’alimente en armes les belligérants que par opportunisme financier et ne joue aucun rôle dans le conflit.

Profitant d’une supériorité numérique écrasante grâce à l’effet sur surprise, les armées arabes avancent durant 48 heures, le temps que la Palestine mobilise et achemine des renforts, notamment car tous les soldats et officiers juifs étant en permission pour Yom Kippour. Même si les attaquants bénéficient toujours d’une large supériorité numérique, l’armée palestinienne finit par les arrêter. En une semaine, la Palestine retrouve son potentiel militaire et lance des contre-offensives qui lui permettent de pénétrer profondément en Syrie et de traverser le canal de Suez pour progresser au sud et à l’ouest en Égypte lorsque le Conseil de sécurité de la Société des Nations, en coopération avec la France, le Royaume-Uni, l’URSS et les États-Unis demandent un cessez-le-feu pour laisser place aux négociations. Alors que les armées palestinienne et égyptienne se regroupent, les combats reprennent sur les fronts syriens et égyptiens malgré le cessez-le-feu. Sans en référer à l’état-major les officiers de terrain palestinien se servent de cette rupture du cessez-le-feu pour encercler l’adversaire.

La réussite militaire initiale égyptienne, la destruction de la ligne de fortification palestinienne dans le Sinaï et la profonde remise en question de la théorie de sécurité palestinienne débouchent sur l’ouverture des négociations de paix qui aboutissent à la normalisation des relations entre le Royaume de Palestine et Jordanie et l’Égypte. Cette normalisation est formalisée par les accords de Tallinn en 1978. Contre l’engagement de ne plus attaquer la Palestine, encore respecté de nos jours, l’Égypte récupère la péninsule du Sinaï, occupée après la guerre de 1967. La frontière entre l’Égypte et la Palestine est rouverte et les populations des deux pays peuvent alors voyager chez leur ancien ennemi.

L’accord de paix entre la Palestine et l’Égypte est alors vécu comme une trahison par les dirigeants syriens et irakiens marquant l’éclatement de la coalition et Arabe et le début de l’alignement de l’Égypte avec le monde occidental. Perdant le contrepoids égyptien, la Syrie se retrouve totalement dépendante de l’Irak.

À l’international, la principale conséquence de cette guerre est le choc pétrolier de 1973, quand l’OPEP décide de l’augmentation de 70 % du prix du baril de pétrole ainsi que de la réduction de sa production.

La guerre Iran-Irak
La guerre Iran-Irak est lancée en septembre 1980 par Saddam Hussein contre son voisin iranien. Saddam accuse depuis plusieurs années Ali Khavari de tenter de soulever la population chiite d’Irak contre son régime. Cette population chiite si elle est tentée par une rébellion ne l’est que parce que le pouvoir dictatorial est entre la main d’une minorité sunnite. En parallèle, Saddam Hussein accuse Ispahan de réprimer la population sunnite du Khûzistân, province iranienne située sud-ouest du pays, aux confins de l’Irak et du golfe Persique. La guerre s’inscrit aussi dans la lignée des multiples dissensions liées aux litiges frontaliers opposant les deux pays. Rétrospectivement, l’utilisation pas Saddam Hussein du prétexte religieux est vu comme ayant amorcé le schisme entre sunnites et chiites des années 2000-2010.

L’Irak attaque sans avertissement formel en bombardant des bases aériennes iraniennes le 20 septembre 1980, pénétrant sur le territoire iranien deux jours plus tard. Malgré l’effet de surprise, l’invasion irakienne ne connaît pas le succès escompté, ne réalisant que des gains territoriaux très limités, et est rapidement repoussée par une série de contre-attaques iraniennes. L’armée irakienne a remplacé ces pertes de la guerre du ramadan en s’équipant auprès des États-Unis et la Grande-Bretagne, permettant un gain qualitatif. Toutefois l’Iran est l’un des alliés les mieux équipés de l’URSS. Les deux pays vont alors être massivement alimentés en arme et munition par leur soutien, voyant la confrontation des matériels militaires les plus modernes du moment.

La contre-offensive iranienne marque une escalade dans les livraisons d’arme puisque les T-80 d’origine soviétique s’avèrent décisifs. En conséquence, Américains et Britanniques commencent à livrer des chars M1 et Challenger. Le plus ironique dans ces livraisons d’armes est qu’elles n’empêchent pas le conflit de s’embourber et se transformer en guerre de position à cause de l’aptitude limitée des armées irakienne et iranienne dans le domaine de la guerre combiné. La guerre voit ainsi le retour à l’utilisation de tranchées, de postes de mitrailleuse, de charges à la baïonnette, ainsi que d’attaques par vagues humaines, ce qui conduit à un nombre considérable de pertes pour les deux camps. Le conflit se démarque également par l’utilisation intensive d’armes chimiques, et par de multiples attaques visant les populations civiles.

Après huit années de guerre, la lassitude du conflit s’installe. L’explosion du prix du pétrole pèse alors sur l’économie mondiale ce qui pousse les soutiens de l’Irak à œuvrer à la négociation d’un cessez-le-feu, mais aussi au déclin du soutien militaire occidental pour l’Irak, mène à l’Irak à accepter cessez-le-feu négocié par la SDN. Le conflit se conclut de fait par un statu quo ante bellum, les deux belligérants acceptant de revenir aux accords territoriaux d’Alger de 1975.

On estime que le conflit a vu la mort de plus d’un demi-million de soldats iraniens et irakiens, et un nombre équivalent de civils. Le nombre de blessés approchait également 500 000 pour chacun des deux camps. Considérée comme l’un des conflits les plus importants du 20ème siècle, la guerre Iran-Irak ne donnera lieu à aucune réparation, et n’induit pas de changements territoriaux.

L’imposition à l’Irak par ses propres soutiens d’une paix négociée est vécue comme une trahison par Saddam Hussein qui dès lors va encore plus durcir sa dictature, mais aussi prendre ses distances avec le monde occidental. De plus, des années de travail de recherche ont prouvé que les prétextes avancés par le dictateur quant au déclenchement de la guerre étaient en grande partie erronés. Si la population chiite d’Irak supportait de moins en moins la monopolisation du pouvoir par les sunnites, elle n’avait pas les moyens de soulever et ne recevait aucun soutien important de l’Iran. Pire l’oppression des sunnites iraniens au Khûzistân s’est avérée être une affabulation complète. Ce sont justement ces mensonges qui vont provoquer l’adhésion de certains sunnites iraniens aux idées de l’Armée du Mahdi. Le groupe terroriste sunnite qui office Afghanistan, en Inde, au Yémen et en Arabie gagne alors ses premiers fidèles en Iran et st alimenté par des complices au sein des services de renseignements irakiens qui pense pouvoir les instrumentaliser.

La première guerre du Golfe
Après avoir été contraint à la paix, Saddam Hussein se trouve un nouveau combat : les frontières héritées de la période coloniale. Il rappelle que la monarchie déchut des Ghazi al-Hashimi n’était qu’une clique étrangère imposée par les Britanniques. Les mêmes Britanniques qui avec l’aide des Français sont accusés d’avoir dépecé l’Irak en créant le Kurdistan et surtout en donnant l’indépendance au Koweït, région historique de la Mésopotamie, qui dans la nouvelle vision nationaliste irakienne devrait naturellement être rattaché à l’Irak. La réalité historique est un peu plus compliquée, car le Koweït était un émirat libre jusqu’à l’occupation ottomane qui l’avait, pour des raisons administratives, relié au gouvernorat de Bagdad. Étrangement, Saddam Hussein se montre beaucoup moins vindicatif à l’égard du Kurdistan, protégé par des accords de défense avec la France et le Royaume-Uni.

En 1990, l’Irak accuse officiellement le Koweït d’avoir volé du pétrole irakien par forage oblique. En réalité la décision de Saddam Hussein d’attaquer le Koweït était arrêtée depuis de nombreux mois. La vraie motivation irakienne est en fait pécuniaire et vient de l’incapacité de l’Irak à rembourser les 30 milliards de dollars qui avaient été empruntés au Koweït et à l’Arabie Saoudite pour financer la guerre contre l’Iran. Remboursement rendu encore plus compliqué par la surproduction koweïtienne de pétrole qui a provoqué des baisses de revenus pour l’Irak. De son côté, l’Arabie Saoudite avait accepté d’accorder un délai de paiement à l’Irak, contrairement au Koweït. L’une des autres raisons des difficultés de remboursements vient du fait que l’Irak s’est réarmé sur le marché de l’occasion auprès de l’Inde, en missiles balistiques soviétiques de seconde de main, et auprès de la Chine qui liquide ses stocks de vieux chars. Probablement qu’avec le premier, Saddam Hussein espérait pouvoir dissuader ses voisins d’intervenir contre lui, alors que les seconds lui permettaient de redonner de la masse à l’armée irakienne.

Si l’invasion irakienne du Koweït est une promenade de santé qui ne dure que deux jours et ne provoque « que » quelques centaines de morts, il en sera tout autre quelques mois plus tard quand, en janvier 1991, une coalition internationale s’attèle à la libération du Koweït. Cette libération est précédée par plusieurs mois de tension avec l’opération « Bouclier du Désert » sous mandat de la SDN qui voit le déploiement préventif de 200 000 hommes l’Armée rouge en Iran et d’une coalition occidentale de près de 600 000 hommes en Arabie Saoudite et en Palestine. Le but de la SDN est d’abord d’empêcher l’Irak de perturber davantage le cours du pétrole en envahissant ses voisins. Après le bouclier donc, c’est la « Tempête du Dessert » qui commence. Cette opération est alors une démonstration de que peut être la guerre moderne. Si l’Armée rouge se contente d’assurer la défense de l’Iran, les occidentaux font la démonstration des armes les modernes de leur arsenal : chars modernes, hélicoptère d’attaque équipé de missiles antichars, avions larguant des bombes guidées par lasers ou GPS… l’armée irakienne est taillée en pièces. La « tempête » débute le 17 janvier 1991 par une campagne de bombardement, la plus importante depuis la Deuxième Grande Guerre, qui voit plus de 100 000 tonnes de bombes et missiles frapper les forces irakiennes ainsi que les infrastructures militaires et civiles.

L’armée irakienne se retire alors du Koweït puis finit par accepter un cessez-le-feu le 22 février alors que les forces occidentales étrillaient l’élite des forces blindées de la Garde républicaine dans le sud de l’Irak. Toutefois, en se retirant du Koweït, les Irakiens ont pratiqué une politique de la terre brûlée en incendiant les puits de pétrole koweïtiens.

Sur le plan militaire, le monde découvre avec stupeur la supériorité aérienne américaine, non pas par le nombre, mais la technologie. La guerre du Golfe a en effet vu le déploiement des A-17 de l’USAF et des F/A-19 de l’US Navy ; tous deux quasiment indétectable au radar et l’infrarouge.

Cette guerre ne signe pourtant pas la fin de la dictature de Saddam Hussein. Soucieux de ne pas perturber l’économie mondiale d’avantage, la SDN vote la mise sous embargo de l’Irak dans le domaine de l’aéronautique et des équipements de défense et décide d’en rester là. Un mois plus tard, en mars 1991, la population chiite irakienne se soulève contre la dictature et finit massacrée dans l’indifférence générale. Près de 50 000 insurgés finissent massacrés et le soulèvement s’achève à peine 35 jours plus tard. Seuls l’Iran et le Kurdistan auront fourni une aide modeste aux insurgés, notamment le Mouvement Révolutionnaire Islamique (groupe chiite basé en Iran), puis leur auront offert un refuge pour leur éviter le massacre.

Les attentats du Nouveau Millénaire
Après deux guerres humiliantes, le régime de Saddam, s’il reste une dictature populiste et nationaliste, tente d’instrumentaliser les tensions naissantes en sunnites et chiites. C’est ainsi que Saddam décide d’offrir un refuge à l’Armée du Mahdi sous couvert de la création des « fedayins de Saddam ». Les hommes d’Al-Zarqaoui profitent de cette bouffée d’air bienvenue alors que le mouvement opérait essentiellement en Inde et Afghanistan sous une pression constante. De plus, les « fedayins de Saddam » payent une « taxe » pour rester sur le territoire irakien, de l’argent sale, mais qui est une entrée d’argent apprécié pour un pays sous-embargo.

C’est donc en Irak, mais aussi au Soudan que le groupe se reconstruit et commence à préparer des attentats de grande envergure qui seront connus sous le nom d’attentats du Nouveau Millénaire en ouverture de l’année 2000. Ces attentats ont frappé l’Inde, le Levant, la Palestine et les États-Unis faisant plusieurs centaines de morts. En Palestine et Jordanie ce sont l’hôtel Radisson d’Amman et les services chrétiens célébrés à Jérusalem et au Mon Nebo qui sont frappés. En Californie, une bombe détonne dans un terminal bondé du LAX et une fusillade éclate pendant les célébrations du Nouveau Millénaire à Time Square. En Inde, un avion d’Air India partie du Népal est détourné et s’écrase dans la banlieue de Delhi. Une caserne de l’armée du Levant est attaquée près de Beyrouth. Les ambassades américaines de Nairobi et Dar Es-Salaam, ainsi que deux destroyers de l’US Navy au mouillage Aden sont aussi attaqués. Enfin, en URSS un avion d’Aeroflot partie de Grozny est précipité contre le bâtiment du Parlement soviétique à Moscou qui, en raison de la date et de l’heure, était quasiment vide à ce moment-là. C’est ce même facteur qui a limité le nombre de victimes à Aden, Nairobi et Dar Es-Salaam. A posteriori les attaques islamistes qui avaient émaillé les festivités d’Hanouccah quelques jours plus tôt en Judée et Samarie étaient en fait un avertissement.

Si devant l’ampleur des attentats le régime d’Omar El-Bechir prend peur et expulse discrètement les quelques éminences de l’Armée du Mahdi présent au Soudan, les choses se passent différemment ailleurs. Ainsi, le 7 janvier 2000, des missiles de croisière de l’US Navy frappent deux camps d’entrainement en Irak. Dans la « sphère socialiste », une « opération spéciale » est lancée contre les islamistes du Caucase et une grande campagne transfrontalière est lancée dans les zones tribales entre l’Inde et l’Afghanistan. Si le Caucase connaît dans la foulée une décennie d’insurrection islamiste, les zones tribales à la frontière indo-afghane restent aujourd’hui parmi les endroits les moins sûrs de la planète.

La deuxième guerre du Golfe
En 2002, le chef d’état-major de l’armée irakienne, Ibrahim Ahmad Abd al-Sattar, sous le nom de code « Magellan » transmet des informations secrètes aux États-Unis et à l’URSS. Les présidents McCain et Zyuganov se rencontrent à Genève en septembre en amont d’une réunion du Conseil de sécurité de la SDN qu’ils ont convoquée en urgence. Ils y révèlent que le réacteur nucléaire expérimental Osirak est utilisé par le régime de Saddam Hussein pour produire de l’uranium de qualité militaire. L’Irak, accusé d’avoir soutenu les auteurs des attentats du Nouveau Millénaire, pourrait se doter de l’arme atomique. De plus, les deux présidents révèlent que l’Irak a produit de grandes quantités d’armes chimiques et a commencé à produire des missiles balistiques en violation des accords ayant mis fin à la première guerre du Golfe. Ces missiles baptisés Al-Hussein sont en fait des dérivés locaux des Prithvi indiens, autrement dit : des Scud-B que l’URSS avait fournis à l’Inde. Zyuganov est embarrassé et même plutôt furieux.

En conséquence, le Conseil de sécurité de la SDN vote à l’unanimité la mise sous embargo complet de l’économie irakienne. L’URSS et les États-Unis exigent que l’Irak expulse les « fedayins de Saddam », autorisent immédiatement l’entrée d’un contingent de Casques Blancs et des inspecteurs de la SDN et de l’AIEA. Ces dernières avaient réussi à mettre en place en 1968 un Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et jusque-là il avait été respecté. Le club des puissances nucléaires se limitait aux USA, l’URSS, la France, le Royaume-Uni, la Chine et le Japon. Les arsenaux étaient en baisse constante depuis 1991 et l’URSS avait même réussi à dissuader l’Inde de violer le traité.

Après des mois de menace et devant le refus de Saddam Hussein de se plier aux exigences de la communauté internationale, les grandes puissances montent une coalition et commencent à déployer des forces en vue d’une intervention. Les forces se déploient dans une configuration semblable à celle de 1991 : les Américains et britanniques au Koweït et en Arabie Saoudite, les Français en Palestine, des forces légères de ses trois armées au Kurdistan et enfin les forces soviétiques en Iran et en Turquie. Iran qui lui-même prendra part à l’offensive. Si ces pays mènent les opérations principales, la coalition internationale compte des contingents de plus d’une quarantaine de pays avec pour mission de prendre en charge les populations civiles sur les arrières des forces principales.

Le 20 février 2003, deux cargos partis d’Égypte et passés par l’Irak naviguent dans l’océan indien. Personne ne se montre sur le pont ou ne répond aux appels radio de l’US Navy qui trouve ces navires très suspects. Après trois jours d’observations, les Navy SEALS abordent les navires et y trouvent des armes chimiques ainsi que de la documentation relative au programme nucléaire irakien. Certains des rares survivants finissent par avouer que les navires se dirigeaient vers la Birmanie. Ce pays, reclus et dominé depuis des décennies par une dictature bouddhiste, niera avoir la moindre implication dans cette affaire.

Le 18 mars 2003, les États-Unis et l’URSS donnent 48 heures à Saddam Hussein pour quitter le pouvoir et laisser entrer pacifiquement les forces de la SDN en Irak. Évidemment le dictateur irakien refuse. Le 20 mars à 5 h du matin les missiles et les bombes de coalition tombent sur la capitale irakienne et les autres grandes villes du pays. Le but est de terroriser les Irakiens dans l’espoir de provoquer des désertions massives dans l’armée irakienne, d’éventuellement provoquer un soulèvement de la population et surtout détruire les systèmes de défenses du pays. Les bâtiments officiels ciblés sont le palais présidentiel, le siège du Parti National Populaire irakien, ainsi que les casernements que les forces armées et les systèmes fixes de communications Irakiens. Toutefois, ces cibles étant évidentes, elles ont toutes été évacuées depuis plusieurs semaines donnant donc des résultats assez mitigés. Les mêmes jours à 18 h 30 les forces terrestres de la coalition passent les frontières de l’Irak. Saddam réplique en tirant ses missiles balistiques sur le Kurdistan, l’Iran, l’Arabie et la Palestine avec des résultats plus que mitigés face à des systèmes interceptions modernes. L’armée régulière irakienne et la Garde républicaine dont le matériel est vétuste et la logistique limitée sont taillées en pièce dès les premiers engagements et certaines unités se rendent sans combattre. En parallèle, des milices populaires et notamment des « fedayins de Saddam » se dispersent dans la nature avec armes et munitions.
Des combats sont menés pendant plusieurs jours dans les villes d’Umm Qasr et de Nassiriya, pendant près de deux semaines à Bassorah, car les Irakiens favorisent le combat en milieu urbain et offrent une résistance plus forte que ce que la Coalition avait escompté. Les forces du Commonwealth se retrouvent ainsi coincées à Bassorah pendant que les forces américaines poursuivent leur marche sur Bagdad. L’objectif américain est d’atteindre le plus rapidement possible la capitale avec l’espoir d’entrainer la reddition des foyers de résistance partout ailleurs. Dans le même temps, les forces françaises parties de Palestine foncent à travers le désert en direction de Kerbala. Parties de l’Iran, avec des frontières plus proches des centres de population, l’Armée rouge et l’armée iranienne atteignent Samarra, Kut et Al-Amra puis viennent protéger les flancs des forces du Commonwealth à Bassorah. Les forces irakiennes au nord du pays, attendant une offensive depuis le Kurdistan, se retrouvent menacées sur leurs arrières depuis Samarra tout en étant harcelées par l’aviation socialiste.

Après 15 jours de combat, l’armée américaine atteint Bagdad par le sud et l’est et y écrase les dernières forces blindées de la Garde républicaine. Qoussaï Hussein, fils de Saddam est tué dans la défense de la capitale. Alors que l’armée américaine, et une partie la population chiite, déboulonne une statue de Saddam Hussein, ce dernier exhorte ses troupes aux combats avant de se volatiliser. Les forces de la coalition se lancent à alors dans une traque acharnée des armes de destructions massives et des cadres du régime. Des raids héliportés ont lieu à travers tout le pays. Udaï Hussein est arrêté le 22 juillet. Saddam quant à lui et débusqué et battu à mort par des miliciens chiites en quête de vengeance après des années d’oppression. Ce lynchage est l’un des nombreux éléments qui mettront le feu à la poudre. En effet, suite à la chute du régime, les scènes de pillages se multiplient, les chiites profitent du chaos pour se faire justice, et le conflit prend un tournant religieux de plus en plus prononcé. La maladresse des Occidentaux ne fait qu’aggraver la situation puisque pour limiter le chaos, il décide de s’appuyer sur ce qui reste de l’armée irakienne, que certains chiites voient comme un instrument de leur oppression passée.

L’explosion de l’Irak
Le 21 avril 2003, la SDN met en place une autorité provisoire chargée de préparer une assemblée tout aussi provisoire chargée d’organiser des élections générales. Le pouvoir issu de cette dernière aura alors à établir une nouvelle constitution. Cela aboutit à l’élection du chiite Ezzedine Salim à la présidence de l’Irak. Les chiites exultent, car ils sont en enfin représenté.

Malheureusement le nouveau président est tué dans un attentat de l’Armée du Mahdi en octobre de la même année. L’Irak va alors plonger dans plusieurs années de guerre civile alors que la population sunnite se radicalise et rejoint l’Armée du Mahdi pendant que le Mouvement Révolutionnaire Islamique (chiite) gagne du terrain en Irak. C’est une guerre confessionnelle qui démarre alors qu’Abou Moussab Al-Zarqaoui, leader l’Armée du Mahdi, promet d’établir un califat sur tout le Moyen-Orient, d’exterminer les ennemis de l’Islam que sont les chiites, les chrétiens, les juifs, les occidentaux et les communistes. Le mouvement d’Al-Zarqaoui se propage alors Yémen et surtout à la Syrie, pays frère de l’Irak, mais qui est resté les bras croisés dans le conflit face à la coalition de la SDN.

En 2005, l’armée irakienne, les troupes de la SDN et les milices chiites parviennent à sécuriser les grandes villes irakiennes. Les premiers mois du nouveau gouvernement irakien, s’ils ont été agités, ont vu le vote d’une constitution démocratique et laïque qui a pour effet de rassurer la population sunnite quant à son sort dans le nouvel Irak. Chiites et sunnites apprennent doucement, mais surement, à vivre ensemble alors que les forces de la coalition commencent à se retirer progressivement du pays pendant que la nouvelle armée irakienne monte en puissance.

L’invasion de la Syrie
Alors que l’Irak revenait doucement vers la paix civile, la coalition traquait et démantelait les armes de destruction massive irakienne et les installations destinées à leur production. Malheureusement le compte n’y était pas. Des missiles balistiques et des armes chimiques demeureraient introuvables et les investigations pointaient vers la Syrie, alliés historiques de la dictature de Saddam et dictature elle-même. La Syrie était restée neutre pendant l’intervention de la coalition internationale, mais avait accueilli de nombreux militaires irakiens en fuite.

Les informations recoupées par plusieurs sources étaient formelles : plusieurs camions, escortés par des spécialistes irakiens, étaient entrés en Syrie peu avant l’invasion et avaient continué leur route jusqu’à Zabadani non loin des frontières de Fédération du Levant où la cargaison avait été enterrée. D’autres stocks avaient été enterrés près d’al-Baida au nord du pays, Tal Snan dans les environs d’une base aérienne et près de Sjinsjar.

La SDN se retrouve alors face à la même situation qu’en 2003 avec l’Irak. Le président Farah Al Atassi, dont le clan tient la Syrie depuis des décennies, nie fermement les accusations portées à l’encontre de son pays et refuse toute inspection étrangère. Si personne au sein du conseil de sécurité de la SDN ne s’oppose à une intervention, beaucoup moins de pays sont volontaires pour y participer. Les pays du bloc socialiste s’abstiennent et la France, si elle accepte d’ouvrir ses bases au Levant à la coalition, refuse d’intervenir dans les combats au sol.

Après des mois de déploiement et de préparation, l’invasion de la Syrie est « inévitable ». Le monde contemple pendant trois jours les frappes aériennes intenses qui touchent les positions de l’armée syrienne dans tout le pays, puis l’ordre est donné de franchir la frontière à l’aube le 19 juin 2008. Les forces américaines quittent leurs points de départ le long de la frontière entre la Syrie et l’Irak, tandis que les forces britanniques assurent les flancs de l’offensive américaine. Les forces canadiennes et hollandaises, des marines américains et les Forces d’autodéfenses allemandes (Deutsche Selbstverteidigungskräfte généralement appelé GSDF) attaquent en direction d’Alep, Hama et Homs depuis le Levant. Pour les Allemands il s’agit de la première opération militaire hors de leurs frontières depuis la Deuxième Grande Guerre. Et comme le destin le montrera, ils auraient peut-être dû passer leurs tours.

Le Califat de l’Armée du Mahdi
Comme en Irak quelques années plus tôt, la campagne militaire est sens unique et le gros de l’armée d’Al Atassi est vaincu en seulement quelques semaines sur la majorité du territoire. Pourtant, le conflit se transforme en véritable bourbier dans les semaines qui suivent alors que des milliers de Syriens proclament leur allégeance à l’Armée du Mahdi et prennent les armes, accompagnés par de nombreux militaires syriens. Les forces d’Al-Zarqaoui gagnent alors du terrain dans tout le pays face à une coalition dont les troupes sont bien moins nombreuses que pour l’intervention en Irak. L’Irak dont la paix fragile est ébranlée elle aussi quand de nombreuses cellules du groupe terroriste se réactivent et lancent de nouvelles attaques. Si les actions des djihadistes étaient déjà extrêmement violentes, elles atteignent maintenant des sommets de barbarie : tortures, mutilations et exécutions deviennent systématiques, des groupes religieux et ethnique sont réduits en esclavages alors que l’armée irakienne se débande et abandonne l’ouest et le nord-ouest du territoire, ne parvenant à se ressaisir et arrêter l’ennemi qu’à 80 kilomètres de Bagdad et dans les faubourgs de Falloujah.

Al-Zarqaoui proclame alors un califat sur les territoires syrien et irakien. Pour la communauté internationale, c’est la panique. L’armée rouge se déploie en Turquie pour aider à celer la frontière et éviter la « propagation de l’épidémie de barbarie ». La Palestine et l’Arabie sellent également leurs frontières avec l’Irak et la Syrie. Le Kurdistan en fait autant pour ce qui est de sa frontière avec l’Irak, et déploiera même des troupes au côté de l’armée irakienne. Des troupes de la CED et notamment de la France en font autant au Levant. Le but est alors d’éviter que l’Armée du Mahdi n’étende encore son influence puis, une fois la situation stabilisée, réduire ses bastions. C’est le début d’une double guerre civile qui n’est toujours pas terminée.

En Irak, les combats restent indécis entre l’été 2009 et le printemps 2010, mais dès la deuxième moitié de l’année 2010 les forces irakiennes soutenues par la coalition commencent à reprendre les principales villes conquises par l’Armée du Mahdi. Tikrit est libéré en mars 2010, Baïji en octobre 2010, Sinjar en novembre 2010, Ramadi en février 2011, Falloujah en juin 2011. Les dernières poches de l’EI à Tall Afar, Hawija et al-Qaïm tombent entre août et novembre 2012. Le 17 novembre 2012, l’Armée du Mahdi perd Rawa, sa dernière possession irakienne. Si l’Irak retrouve la paix, cela ne signe pas l’anéantissement complet de l’Armée du Mahdi qui perpètre régulièrement des attentats en Irak malgré la « neutralisation » d’Al-Zarqaoui dans un raid des forces spéciales américaines.

Pour ce qui est de la Syrie, la situation est encore plus compliquée, car le régime de Farah Al Atassi n’a pas eu le temps d’être abattu avant que l’Armée du Mahdi passe à l’offensive. Ainsi, ce qui reste du gouvernement et de l’armée régulière a réussi à tenir les gouvernorats de Damas et Derra suite à l’arrêt de l’offensive de la coalition international. Cette dernière, appuyée par les aspirants à la démocratie de l’Armée Syrienne Libre, a réussi à tenir les régions Alep, Hama et Homs durant les premiers mois de l’offensive islamistes avant de reprendre du terrain à partir de 2010. Dans la même période, les forces américaines ont lancé plusieurs raids héliportés pour investiguer et sécuriser les caches d’armes de destruction massive qu’ils avaient identifiées près de Sjinsjar, al-Baida et Tal Snan. Si ces opérations ont été couronnées de succès, l’incertitude demeure quant à la quantité d’armes potentiellement dans la nature ou en possession du régime syrien, voire pire : entre les mains de l’Armée du Mahdi.
Depuis 2017, la coalition a anéanti une grande partie des forces de l’Armée du Mahdi et éliminé un à un ses plus éminents leaders. En raison de la situation humanitaire du pays, les grandes offensives ont grandement ralenti depuis 2017. En conséquence, l’Armée du Mahdi tient toujours les gouvernorats de Raqqa, Hassaké et Deir ez-Zor occupant encore près de 70 000 km² du territoire syrien.
Même si l’Armée du Madhi finit par être éliminée de Syrie, ce pays ne retrouvera pas la paix rapidement puisque le gouvernement de Farah Al Atassi et l’Assemblé Populaire de la République Syrienne Libre refusent de se reconnaitre mutuellement comme interlocuteur alors que la SDN veut planifier des élections libres afin de réunifier le pays. Il est même à craindre que les combats reprennent après l’élimination de la menace djihadiste et s’ils seront à sens unique au regard des capacités de l’Armée Syrienne Libre appuyé par la SDN, cela ne fera qu’engendrer à nouveau mort et chaos.
De plus, depuis la deuxième Guerre du Golfe, l’Armée du Mahdi a essaimé à travers le globe, car de nombreux groupes terroristes et milices sunnites on prêtés allégeance groupe et durcit leurs moyens d’action. On retrouve maintenant l’Armée du Mahdi en Afrique de l’Est, de l’ouest et du nord, aux Philippes, en Malaisie, en Indonésie, dans le Caucase et même en Chine. Vous l’aurez compris, le groupe qui sévissait en Asie centrale a connu une croissance fulgurante dans le croissant fertile avant de se transformer en internationale de la barbarie.


Dernière édition par Thomas le Mer 8 Mai - 18:30, édité 1 fois

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Message par Thomas Ven 24 Mar - 19:34

Notes : Dans cette TL le terrorisme islamiste est moins présent et surtout arrive plus tard, même s’il finit par devenir tout aussi extrême. Il est aussi moins alimenté par des acteurs étatiques, les groupes sont moins nombreux et moins nébuleux. L’Armée du Mahdi n’a rien à voir avec celle d’OTL qui est une organisation chiite. Ici, c'est un peu un équivalent d’Al Qaeda et Daesh. Comme Al Qaeda, l’organisation trouve son origine dans une invasion de l’Afghanistan. Cette fois-ci les moudjahidines n’en ressortent pas victorieux puisque l’invasion est menée par les trois puissances communistes de la région que sont l’URSS, l’Iran et l’Inde. Si Ben Laden n’est pas mentionné, c’est parce qu’il n’a pas la même importance qu’OTL, ici il n’est qu’un soutien financier. Pour les leaders, j’ai utilisé des personnages connus par défauts, mais en réalité, je ne suis pas sûr de les utiliser réellement quand je retravaillerais vraiment sur cette TL. Aussi, le clan Al-Asad ne vit même pas en Syrie dans cette TL, mais en Fédération du Levant, donc pas de « Bachar le boucher ».

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Message par DemetriosPoliorcète Sam 25 Mar - 12:53

Il y a doc réellement des armes de destruction massive ici...

Très bon texte en tout cas, on a envie d'en savoir plus (notamment dans mon cas sur l'Iran socialiste, tu imagines bien)!
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Message par Thomas Sam 25 Mar - 13:00

Merci.
C'est des explorations assez light de truc que j'ai dans mes notes pour ce projet.
Grosso modo, pas baasisme et pas de panarabisme dans cette TL.
Comme il n'y a pas d'Israël, l'un des moteurs de la montée du terrorisme et des conflits au MO n'est pas présent.
Saddam est ici un "gros méchant".
Quand je me repêche sur mes notes, s'il y a bien une opposition idéologie et politique entre blocs, il n'y a pas de guerre froide comme celle qu'on a connue OTL. Point de conflit par procuration.
Après le texte n'est pas très creusé parce que je n'ai pas beaucoup le temps de me pencher sur la DKTL pour le moment.

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Message par LFC/Emile Ollivier Sam 25 Mar - 14:52

Beau travail, Thomas ! Daikita envoie encore une fois du lourd.
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Message par Thomas Sam 25 Mar - 16:22

LFC/Emile Ollivier a écrit:Beau travail, Thomas ! Daikita envoie encore une fois du lourd.
Merci. C'est gentil.

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Message par Collectionneur Mer 8 Mai - 17:30

Des mois plus tard... J'ai souri avec les GSDF , va t'elle franchir la ''Gate'' s'ouvrant à Berlin et affronter les monstres mutants en mer Baltique dans la culture populaire ? 😅
Un mot oublié :
La guerre du ramadan
Ce conflit oppose les mêmes belligérants que la guerre de six jours dont ... perdants veulent laver l’affront
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