Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
La barrière.
Z-Day+7
Quelque part dans la province de Helmand (Afghanistan)
Abu vérifia machinalement son fusil d'assaut chinois, lui arrachant un crissement qui n'inaugurait rien de bon, avant de tourner la tête en direction de la barrière, laquelle délimitait le champ de pavot local, il était persuadé d'avoir vu quelque chose se glisser à proximité de la barrière, depuis que les morts revenaient hanter les vivants, Abu avait les nerfs en pelote, bien sûr ce ne pouvait n'être rien qu'une hallucination de son cerveau fatigué mais il vaut mieux être prudent, pas vrai?
Abu leva son fusil tout en écartant délicatement les nombreux plants d'opium, qui font tourner une bonne partie de l'économie locale depuis des années, si Dieu le voulait l'année serait prospère avaient dit les vieux mais Abu avait d'autres prédictions bien différentes qu'il avait préféré taire, c'est souvent la meilleure chose à faire quand on travaille dans ce genre de branche.
Mullah, l'autre sentinelle qui gardait le flanc nord fit un grand signe à Abu, bon lui aussi avait vu l'ombre et si c'était l'un des ressuscités de la frontière qui avait réussi à atteindre le village, il valait être mieux à deux plutôt que seul.
Abu émit un soupir, maudissant du même coup le soleil et la sécheresse meurtrissant son visage. Il vérifia du regard la position de Mullah et voyant qu'il n'y avait pas de menace apparente, se pencha tout en faisant glisser son fusil le long de son ventre afin de pouvoir boire au long canal d'irrigation.
Quand il n'était encore qu'un enfant, Abu se rappelait du long et fastidieux travail consistant à creuser et à nettoyer le long canal reliant la source d'eau au champ de pavot mais depuis que l'oncle avait fait l'acquisition de pompes solaires, 5 hivers plus tôt, cela avait tout changé: le gain de temps et d'effort était énorme, supprimant du même coup une grande partie du labeur exténuant, si seulement on avait pu faire pareil avec les talibans et les "kafirs" de la coalition! pensa Abu en train de boire au fil de l'eau.
Un craquement soudain, provenant de sa gauche alerta son attention, il eut à peine le temps de se relever qu'il vit la source du bruit, un ressuscité portant l'uniforme de l'armée pakistanaise maculée de sang séchée et de poussière, rampant à travers les plants de pavots vers sa direction.
Abu paniqua, et au lieu de logiquement reculer avec soin et précision, l'homme s'est pris les pieds dans le fouillis de pierre et de caillasse, tombant sur les fesses et s’écrasant du même coup sur quelques plants qui se mirent à saigner un joli liquide blanchâtre.
Abu chercha avec désespoir son arme alors que le ressuscité gagnait sur lui, révélant du même coup que ses deux jambes avaient été happées par la détonation d'une mine, le mort posa sa main droite grotesque sur la jambe d'Abu, lui faisant pousser un glapissement qui aurait été comique dans d'autres circonstances....cela ne s'annonçait pas très bien pour lui.
Enfin Abu réussit du bout des doigts (ses jambes étant occupés à mouliner et à battre le visage de l'autre moisi du bulbe) à attraper la crosse de son arme et à la ramener dans son giron, il s'en saisit immédiatement et visa le ressuscité...la gâchette appuya dans le vide, et en lieu et place d'une bouillie sanguinolente et inerte, le visage purulent du Pakis se pencha sur sa jambe gauche, Abu mit quelques instants à comprendre que:
Petit un, son arme s'était enrayée et que petit deux qu'il était fichu, bon pour servir de viande fraiche aux charognards, sa dernière pensée consciente fût de fermer les yeux....pour les rouvrir aussitôt sur le visage de Mullah et son fusil d'assaut se penchant sur le zombie qu'il venait d'abattre.
Pas un mot ne fût prononcé entre Abu, barbouillant dans un épais mélange de sueur, d'urine et de latex de pavot écrasé, et son sauveur; ce dernier l'aida à se relever et l'emmena jusqu'au petit promontoire dominant la vallée légèrement en contre-bas.
On pouvait y apercevoir des centaines de silhouettes grotesques, caricatures d'hommes, certaines complètes mais beaucoup d'autres avaient des membres arrachées, se dirigeant vers le village et ses champs de pavots, avec comme seul objectif d'y semer la mort.
Une année prospère, hein? réussit finalement à penser Abu.
Z-Day+7
Quelque part dans la province de Helmand (Afghanistan)
Abu vérifia machinalement son fusil d'assaut chinois, lui arrachant un crissement qui n'inaugurait rien de bon, avant de tourner la tête en direction de la barrière, laquelle délimitait le champ de pavot local, il était persuadé d'avoir vu quelque chose se glisser à proximité de la barrière, depuis que les morts revenaient hanter les vivants, Abu avait les nerfs en pelote, bien sûr ce ne pouvait n'être rien qu'une hallucination de son cerveau fatigué mais il vaut mieux être prudent, pas vrai?
Abu leva son fusil tout en écartant délicatement les nombreux plants d'opium, qui font tourner une bonne partie de l'économie locale depuis des années, si Dieu le voulait l'année serait prospère avaient dit les vieux mais Abu avait d'autres prédictions bien différentes qu'il avait préféré taire, c'est souvent la meilleure chose à faire quand on travaille dans ce genre de branche.
Mullah, l'autre sentinelle qui gardait le flanc nord fit un grand signe à Abu, bon lui aussi avait vu l'ombre et si c'était l'un des ressuscités de la frontière qui avait réussi à atteindre le village, il valait être mieux à deux plutôt que seul.
Abu émit un soupir, maudissant du même coup le soleil et la sécheresse meurtrissant son visage. Il vérifia du regard la position de Mullah et voyant qu'il n'y avait pas de menace apparente, se pencha tout en faisant glisser son fusil le long de son ventre afin de pouvoir boire au long canal d'irrigation.
Quand il n'était encore qu'un enfant, Abu se rappelait du long et fastidieux travail consistant à creuser et à nettoyer le long canal reliant la source d'eau au champ de pavot mais depuis que l'oncle avait fait l'acquisition de pompes solaires, 5 hivers plus tôt, cela avait tout changé: le gain de temps et d'effort était énorme, supprimant du même coup une grande partie du labeur exténuant, si seulement on avait pu faire pareil avec les talibans et les "kafirs" de la coalition! pensa Abu en train de boire au fil de l'eau.
Un craquement soudain, provenant de sa gauche alerta son attention, il eut à peine le temps de se relever qu'il vit la source du bruit, un ressuscité portant l'uniforme de l'armée pakistanaise maculée de sang séchée et de poussière, rampant à travers les plants de pavots vers sa direction.
Abu paniqua, et au lieu de logiquement reculer avec soin et précision, l'homme s'est pris les pieds dans le fouillis de pierre et de caillasse, tombant sur les fesses et s’écrasant du même coup sur quelques plants qui se mirent à saigner un joli liquide blanchâtre.
Abu chercha avec désespoir son arme alors que le ressuscité gagnait sur lui, révélant du même coup que ses deux jambes avaient été happées par la détonation d'une mine, le mort posa sa main droite grotesque sur la jambe d'Abu, lui faisant pousser un glapissement qui aurait été comique dans d'autres circonstances....cela ne s'annonçait pas très bien pour lui.
Enfin Abu réussit du bout des doigts (ses jambes étant occupés à mouliner et à battre le visage de l'autre moisi du bulbe) à attraper la crosse de son arme et à la ramener dans son giron, il s'en saisit immédiatement et visa le ressuscité...la gâchette appuya dans le vide, et en lieu et place d'une bouillie sanguinolente et inerte, le visage purulent du Pakis se pencha sur sa jambe gauche, Abu mit quelques instants à comprendre que:
Petit un, son arme s'était enrayée et que petit deux qu'il était fichu, bon pour servir de viande fraiche aux charognards, sa dernière pensée consciente fût de fermer les yeux....pour les rouvrir aussitôt sur le visage de Mullah et son fusil d'assaut se penchant sur le zombie qu'il venait d'abattre.
Pas un mot ne fût prononcé entre Abu, barbouillant dans un épais mélange de sueur, d'urine et de latex de pavot écrasé, et son sauveur; ce dernier l'aida à se relever et l'emmena jusqu'au petit promontoire dominant la vallée légèrement en contre-bas.
On pouvait y apercevoir des centaines de silhouettes grotesques, caricatures d'hommes, certaines complètes mais beaucoup d'autres avaient des membres arrachées, se dirigeant vers le village et ses champs de pavots, avec comme seul objectif d'y semer la mort.
Une année prospère, hein? réussit finalement à penser Abu.
Uranium Colonel- Messages : 1879
Date d'inscription : 31/07/2019
Age : 25
Localisation : République Démocratique de l'Icaunais
Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
Le croyant, la brute et le zombie (première partie)
Qom, République islamique d'Iran, le deuxième jour de l'apocalypse.
Mehdi avait traversé le pâté de maisons pour aller chercher du pain et de la nourriture, bravant le couvre-feu pour nourrir sa famille, et s'est retrouvé à quelques mètres de chez lui, abattu sans sommation par une patrouille de police. C'était la deuxième fois dans la journée qu'un voisin tentait de mettre son nez dedans, finissant par mourir.
Mahsa écarta prudemment le rideau et risqua un regard vers la route, si familière et pourtant si lointaine : la première chose qu'elle vit fut le corps sans vie de celui qui avait était leur voisin depuis plus de 17 ans maintenant, abandonné aux charognards et aux éléments.
Cette vision lui donna un mauvais goût dans la bouche, d'abord celui de la peur et enfin celui d'une secrète envie de s'insurger contre une répression qui avait aujourd'hui encore dépassé les limites, dont celle de la morale la plus simple, celle de ne pas laisser un corps, abandonné par ses proches, pourrir dans la rue.
Mais d'un autre côté, elle ne pouvait pas faire grand-chose à part peut être profiter de l'obscurité et attendre qu'une bonne âme du quartier ne récupère le corps du voisin pour le ramener chez lui.
Mahsa ferma le rideau et retourna s'asseoir sur le canapé, pour tenir compagnie à son père et à sa mère, transpercés de peur et d'effroi.
Les rumeurs les plus folles circulaient depuis plusieurs jours sur ce qui se passait en Iran : les plus optimistes parlaient (à voix basse) qu'un coup d'État avait éclaté à Téhéran, les plus pessimistes (à moins qu'ils ne soient les plus bellicistes) parlaient d'une invasion des sionistes et de leurs laquais américains, les plus étranges parlaient du jugement dernier, des morts sortant de leur sommeil éternel pour maudire les vivants et leurs péchés.
La télévision nationale était restée silencieuse ce matin, ne laissant qu'une seule mire de test ; la radio quant à elle diffusait des messages patriotiques et invitait les gens à rester chez eux et à respecter le confinement national, la seule information fiable que Masha et les habitants de Qom avaient pu avoir était que la capitale avait été bombardée et que la route la reliant à Qom avait été coupé par l'armée.
Personne n'en savait plus et franchement Mahsa n'avait pas besoin, car maintenant elle devait s'assurer que sa famille puisse manger ce soir...
Le colonel Amir avait ordonné aux soldats Vahid et Javad de garder le bâtiment mais ils avaient visiblement décidé, en bons provinciaux, de profiter de l'absence de leur supérieur pour déserter. Qui aurait pu leur en vouloir après tout ce qu'avait vécu la 6e Brigade au cours des 4 derniers jours ?
Cependant, Vahid et Javad n'ont pas été très malins et ont été rattrapés au premier checkpoint....le colonel avait ordonné qu'ils soient pendus devant toute la 6ème brigade à titre d'exemple.
Le caporal Sadeq, lui aussi, avait caressé l'espoir de déserter à la première occasion, pour rejoindre sa jeune fiancée, mais la simple présence menaçante du colonel et son regard d'aigle suffisait à lui donner des frissons dans le dos. Le colonel était encore plus effrayant que les officiers des gardes, probablement encore plus avides de chair humaine que les ressuscités que la 6ème Brigade avait dû combattre pour se frayer un chemin jusqu'à Qom. Ce qui faisait bouger les hommes, ce n’était pas le respect mais la peur, cette même peur irrationnelle et instinctive qui poussait Sadeq à s’agripper aux plaques blindées du M113.
Il savait que s'il ne trouvait pas un moyen d'échapper à Qom, il n'échapperait pas au Colonel.
Qom, République islamique d'Iran, le deuxième jour de l'apocalypse.
Mehdi avait traversé le pâté de maisons pour aller chercher du pain et de la nourriture, bravant le couvre-feu pour nourrir sa famille, et s'est retrouvé à quelques mètres de chez lui, abattu sans sommation par une patrouille de police. C'était la deuxième fois dans la journée qu'un voisin tentait de mettre son nez dedans, finissant par mourir.
Mahsa écarta prudemment le rideau et risqua un regard vers la route, si familière et pourtant si lointaine : la première chose qu'elle vit fut le corps sans vie de celui qui avait était leur voisin depuis plus de 17 ans maintenant, abandonné aux charognards et aux éléments.
Cette vision lui donna un mauvais goût dans la bouche, d'abord celui de la peur et enfin celui d'une secrète envie de s'insurger contre une répression qui avait aujourd'hui encore dépassé les limites, dont celle de la morale la plus simple, celle de ne pas laisser un corps, abandonné par ses proches, pourrir dans la rue.
Mais d'un autre côté, elle ne pouvait pas faire grand-chose à part peut être profiter de l'obscurité et attendre qu'une bonne âme du quartier ne récupère le corps du voisin pour le ramener chez lui.
Mahsa ferma le rideau et retourna s'asseoir sur le canapé, pour tenir compagnie à son père et à sa mère, transpercés de peur et d'effroi.
Les rumeurs les plus folles circulaient depuis plusieurs jours sur ce qui se passait en Iran : les plus optimistes parlaient (à voix basse) qu'un coup d'État avait éclaté à Téhéran, les plus pessimistes (à moins qu'ils ne soient les plus bellicistes) parlaient d'une invasion des sionistes et de leurs laquais américains, les plus étranges parlaient du jugement dernier, des morts sortant de leur sommeil éternel pour maudire les vivants et leurs péchés.
La télévision nationale était restée silencieuse ce matin, ne laissant qu'une seule mire de test ; la radio quant à elle diffusait des messages patriotiques et invitait les gens à rester chez eux et à respecter le confinement national, la seule information fiable que Masha et les habitants de Qom avaient pu avoir était que la capitale avait été bombardée et que la route la reliant à Qom avait été coupé par l'armée.
Personne n'en savait plus et franchement Mahsa n'avait pas besoin, car maintenant elle devait s'assurer que sa famille puisse manger ce soir...
Le colonel Amir avait ordonné aux soldats Vahid et Javad de garder le bâtiment mais ils avaient visiblement décidé, en bons provinciaux, de profiter de l'absence de leur supérieur pour déserter. Qui aurait pu leur en vouloir après tout ce qu'avait vécu la 6e Brigade au cours des 4 derniers jours ?
Cependant, Vahid et Javad n'ont pas été très malins et ont été rattrapés au premier checkpoint....le colonel avait ordonné qu'ils soient pendus devant toute la 6ème brigade à titre d'exemple.
Le caporal Sadeq, lui aussi, avait caressé l'espoir de déserter à la première occasion, pour rejoindre sa jeune fiancée, mais la simple présence menaçante du colonel et son regard d'aigle suffisait à lui donner des frissons dans le dos. Le colonel était encore plus effrayant que les officiers des gardes, probablement encore plus avides de chair humaine que les ressuscités que la 6ème Brigade avait dû combattre pour se frayer un chemin jusqu'à Qom. Ce qui faisait bouger les hommes, ce n’était pas le respect mais la peur, cette même peur irrationnelle et instinctive qui poussait Sadeq à s’agripper aux plaques blindées du M113.
Il savait que s'il ne trouvait pas un moyen d'échapper à Qom, il n'échapperait pas au Colonel.
Uranium Colonel- Messages : 1879
Date d'inscription : 31/07/2019
Age : 25
Localisation : République Démocratique de l'Icaunais
vigilae aime ce message
Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
Résumé du Groupe d'Enquête de L' ONU sur les événements du Morning Star et de l'Opération Primrose (Septembre 2019)- Confidentiel.
Ce résumé a été rédigé sur demande exprés du secrétaire général de l'ONU et du responsable de l' United Nations Multidimensional Integrated Mission for the Infected (UNAMI), sauf contre-consignes, il est interdit de reproduire ou de divulguer quelqueconque informations présentes dans le dit rapport, sous peine d'une lourde peine de prison.
L'épave avait dérivé depuis plusieurs jours avant de s'échouer sur les plages de la petite île, son équipage depuis longtemps consommé ou changé en zombies, il n'y avait probablement plus personne à abord et le navire aurait du être coulé si la surveillance de la marine et des gardes côtes indiens avait pu être maintenu mais New Delhi avait jugé que la protection de l'île North Sentinel et des ses habitants n'était plus pertinente alors qu'une grande majorité de la péninsule indienne était aux mains des infectés.
Sans le moindre contact avec l'extérieur, les habitants de l'île ignoraient la menace qui pouvait planer au dessus d'eux mais n'étaient toutefois pas réputé être sympathique avec ceux qui débarquaient sur leur île, New Delhi estima donc que si les infectés débarquaient par hasard sur l'île, il y avait des chances pour que les locaux ne réussissent à se débarrasser des infectés avant même qu'ils n'aient le temps de faire quelque pas sur la plage.
Beaucoup des officiels indiens qui avaient pris cette décision n'allaient pas survivre à la chute de la capitale indienne, ni même au replis de de l'administration civil dans les montages de l'Himalaya mais ils auraient été ravis de constater que leur supposition fût parfaitement exacte.
Le récit des événements n'a pu être établi que par recoupage d'informations fournis par la marine indienne, des navires de passagers et la veille aérienne fourni lors de la contre-offensive humaine par un P-8A de la Marine américaine.
On sait que le Morning Star, navire cargo sous pavillon panaméen, était à quai dans le port bengali de Chittagong lors du début de la pandémie et qu'une grande partie de son équipage était au sol lors des premiers jours sanglants, avec l'effondrement du gouvernement bengali à Z+2, des millions de réfugiés ont pris d’assaut les ports et navires du pays, aggravant du même coup la progression du virus sur les côtes indiennes et birmanes.
Le capitaine Caine et ses officiers, seul restés à bord, ordonnèrent en urgence de quitter le bord, alors qu'ils savaient pertinemment que les machines du navires nécessitaient une révision et que les réservoirs n'étaient pas suffisamment remplies.
On rappelle aux lecteurs que ce genre de décision, monnaie courante lors de la pandémie de 2018, ont crée de larges zones "mortes" dans l'océan indien et pacifiques, nécessitant la mise en place de la mission internationale "Sea Shield" pour couler/nettoyer les centaines de milliers de navires fantômes/infectés.
Ce qu'ignorait le capitaine Caine c'est qu'un large groupe de réfugiés pris d’assaut le navire et s'en empara, on ignore si l'équipage d'origine a survécu à ce "détournement" mais il est certain que c'est à ce moment là que l'infection a pris pied sur le navire.
Les images satellites pris par le satellite européen Sentinel, ont montré que le navire avait mis en panne sitôt les côtes birmanes mais qu'à l'inverse d'autres navires qui iraient s'échouer sur l'île Andaman nord (y important le virus), le "Morning Star" serait déporté droit sur l'île de North Sentinel, faute d'analyse sur l'épave on ignore encore si le navire était encore dirigé à ce moment là ou si l'ensemble de ses occupants avaient déjà été transformés.
On estime qu'à Z+15, le Morning Star alla s'échouer à proximité du princiap lagon de l'île sur sa face nord, le navire chavira sur tribord et vida une partie de sa cargaison (plusieurs conteneurs, toujours enfoncé dans l'eau à cette date), on ne peut estimer avec précision à quel moment les infectés sont rentrés en contact avec les habitants locaux, ou si c'est l'inverse qui s'est produit d'abord mais on en conclut, du fait d'autres images satellites prises à Z+18 et Z-23 que le navire fût partiellement incendié et qu'une dizaine de tombes avaient été creusés sur la plage à proximité.
L'analyse alors retenue fût que les infectés avaient pris pied sur l'île et que l'envoi d'une mission de secours serait un échec flagrant et une perte de ressources considérables, il faudra attendre la réunion d'urgence d'Ottawa en Juin 2019 pour préparer une mission internationale impliquant plusieurs aéronefs de la Navy Américaine, une frégate de la Marine thaïlandaise et des commandos navals philippins, alors impliqués dans la sécurisation de la ville de Manglutan.
L'opération "Primrose" (en hommage à un navire échoué sur l'île dans les années 1980) avait pour objectif d'évaluer la menace infecté sur place et de rapporter la présence ou non de survivants.
Le débarquement du personnel de l'opération Primrose se déroula au matin du 24 aôut à 6h10 heure locale, à proximité immédiate du "Morning Star", qui fût inspecté sans trouvée la moindre trace d'une menace infecté, seulement des dizaines de corps brulés porteurs de la souche virale KV-3A responsable de "l'infection zombie".
L'inspection de la plage révéla la présence de nombreux objets exogènes à la sphère culturelle des Sentineli, pour la plupart brulés et rassemblés à proximité de ce qui a être décrit comme un grand bûcher.
Appliquant la Procédure standard de traitement des corps infectés par KV (SPB-KV) en date du 25 décembre 2018, les agents de l'Opération Primrose ont déterminé que les corps enterrés n'étaient pas les dépouilles de Sentineli mais celles de réfugiés bengalis.
Une analyse complémentaire détermina que l'ensemble de ces corps était positif aux marqueurs biologiques d'une infection par KV-3A.
Au cours de la fouille, un fait intéressant fut relevé par les médecins légistes montrant que les trauma effectués sur les corps présentaient des coups directs à la tête, soit du fait d'armes de jets, soit d'amres contondantes.
En s'intéressant à l'analyse de différentes sépultures d'infectés retrouvés au sein de communautés isolés (Notamment les Nama de Namibie), on ne retrouve aucun pattern (coups portés au corps, blessures résultant de défense personnelle) familiers, laissant entendre que les Sentineli étaient, pour une raison encore inconnue, familier avec l'idée de coups portés à la tête.
L'analyse rétrospective des différents contacts humains avec les Sentineli effectués de la fin du XIXe siècle au début des années 2010 ne montre pourtant aucune posture ou stratégie ne visant la tête ou les organes sensoriels, mais elle implique une politique de "quarantaine" extrême (comme le montre très bien l'incident du contact de 1974, où plusieurs cadeaux avaient été détruits par les Sentineli).
Cette analyse nous permet de nous interroger si le peuple indigène de l'île de North Sentinel n'a pas été en contact, d'une façon ou d'une autre, avec une primo-infection au KV au cours des 50 000 années de leur occupation de l'archipel des Andaman, résultant sur des pratiques culturelles et sociales inédites, leur ayant permis de survivre à la crise de 2018.
On rappelle que l'opération Primrose fût repliée le 24 août à 11h du matin quand le personnel de l'opération fût attaqué, heureusement sans victimes, par un groupe de Sentineli à l'aide d'arcs.
Cette opération, si elle a permis de déterminer avec succès la survie des habitants de l'île, pose une série de questions pour l'étude pandémique du KV.
Nous recommandons donc la création d'une mission spécifique à l'étude du cas de l'île North Sentinel.
Responsables scientifiques de l'Opération Primorse: T. Diana, G.Balaclyon et M.Ramos.
Ce résumé a été rédigé sur demande exprés du secrétaire général de l'ONU et du responsable de l' United Nations Multidimensional Integrated Mission for the Infected (UNAMI), sauf contre-consignes, il est interdit de reproduire ou de divulguer quelqueconque informations présentes dans le dit rapport, sous peine d'une lourde peine de prison.
L'épave avait dérivé depuis plusieurs jours avant de s'échouer sur les plages de la petite île, son équipage depuis longtemps consommé ou changé en zombies, il n'y avait probablement plus personne à abord et le navire aurait du être coulé si la surveillance de la marine et des gardes côtes indiens avait pu être maintenu mais New Delhi avait jugé que la protection de l'île North Sentinel et des ses habitants n'était plus pertinente alors qu'une grande majorité de la péninsule indienne était aux mains des infectés.
Sans le moindre contact avec l'extérieur, les habitants de l'île ignoraient la menace qui pouvait planer au dessus d'eux mais n'étaient toutefois pas réputé être sympathique avec ceux qui débarquaient sur leur île, New Delhi estima donc que si les infectés débarquaient par hasard sur l'île, il y avait des chances pour que les locaux ne réussissent à se débarrasser des infectés avant même qu'ils n'aient le temps de faire quelque pas sur la plage.
Beaucoup des officiels indiens qui avaient pris cette décision n'allaient pas survivre à la chute de la capitale indienne, ni même au replis de de l'administration civil dans les montages de l'Himalaya mais ils auraient été ravis de constater que leur supposition fût parfaitement exacte.
Le récit des événements n'a pu être établi que par recoupage d'informations fournis par la marine indienne, des navires de passagers et la veille aérienne fourni lors de la contre-offensive humaine par un P-8A de la Marine américaine.
On sait que le Morning Star, navire cargo sous pavillon panaméen, était à quai dans le port bengali de Chittagong lors du début de la pandémie et qu'une grande partie de son équipage était au sol lors des premiers jours sanglants, avec l'effondrement du gouvernement bengali à Z+2, des millions de réfugiés ont pris d’assaut les ports et navires du pays, aggravant du même coup la progression du virus sur les côtes indiennes et birmanes.
Le capitaine Caine et ses officiers, seul restés à bord, ordonnèrent en urgence de quitter le bord, alors qu'ils savaient pertinemment que les machines du navires nécessitaient une révision et que les réservoirs n'étaient pas suffisamment remplies.
On rappelle aux lecteurs que ce genre de décision, monnaie courante lors de la pandémie de 2018, ont crée de larges zones "mortes" dans l'océan indien et pacifiques, nécessitant la mise en place de la mission internationale "Sea Shield" pour couler/nettoyer les centaines de milliers de navires fantômes/infectés.
Ce qu'ignorait le capitaine Caine c'est qu'un large groupe de réfugiés pris d’assaut le navire et s'en empara, on ignore si l'équipage d'origine a survécu à ce "détournement" mais il est certain que c'est à ce moment là que l'infection a pris pied sur le navire.
Les images satellites pris par le satellite européen Sentinel, ont montré que le navire avait mis en panne sitôt les côtes birmanes mais qu'à l'inverse d'autres navires qui iraient s'échouer sur l'île Andaman nord (y important le virus), le "Morning Star" serait déporté droit sur l'île de North Sentinel, faute d'analyse sur l'épave on ignore encore si le navire était encore dirigé à ce moment là ou si l'ensemble de ses occupants avaient déjà été transformés.
On estime qu'à Z+15, le Morning Star alla s'échouer à proximité du princiap lagon de l'île sur sa face nord, le navire chavira sur tribord et vida une partie de sa cargaison (plusieurs conteneurs, toujours enfoncé dans l'eau à cette date), on ne peut estimer avec précision à quel moment les infectés sont rentrés en contact avec les habitants locaux, ou si c'est l'inverse qui s'est produit d'abord mais on en conclut, du fait d'autres images satellites prises à Z+18 et Z-23 que le navire fût partiellement incendié et qu'une dizaine de tombes avaient été creusés sur la plage à proximité.
L'analyse alors retenue fût que les infectés avaient pris pied sur l'île et que l'envoi d'une mission de secours serait un échec flagrant et une perte de ressources considérables, il faudra attendre la réunion d'urgence d'Ottawa en Juin 2019 pour préparer une mission internationale impliquant plusieurs aéronefs de la Navy Américaine, une frégate de la Marine thaïlandaise et des commandos navals philippins, alors impliqués dans la sécurisation de la ville de Manglutan.
L'opération "Primrose" (en hommage à un navire échoué sur l'île dans les années 1980) avait pour objectif d'évaluer la menace infecté sur place et de rapporter la présence ou non de survivants.
Le débarquement du personnel de l'opération Primrose se déroula au matin du 24 aôut à 6h10 heure locale, à proximité immédiate du "Morning Star", qui fût inspecté sans trouvée la moindre trace d'une menace infecté, seulement des dizaines de corps brulés porteurs de la souche virale KV-3A responsable de "l'infection zombie".
L'inspection de la plage révéla la présence de nombreux objets exogènes à la sphère culturelle des Sentineli, pour la plupart brulés et rassemblés à proximité de ce qui a être décrit comme un grand bûcher.
Appliquant la Procédure standard de traitement des corps infectés par KV (SPB-KV) en date du 25 décembre 2018, les agents de l'Opération Primrose ont déterminé que les corps enterrés n'étaient pas les dépouilles de Sentineli mais celles de réfugiés bengalis.
Une analyse complémentaire détermina que l'ensemble de ces corps était positif aux marqueurs biologiques d'une infection par KV-3A.
Au cours de la fouille, un fait intéressant fut relevé par les médecins légistes montrant que les trauma effectués sur les corps présentaient des coups directs à la tête, soit du fait d'armes de jets, soit d'amres contondantes.
En s'intéressant à l'analyse de différentes sépultures d'infectés retrouvés au sein de communautés isolés (Notamment les Nama de Namibie), on ne retrouve aucun pattern (coups portés au corps, blessures résultant de défense personnelle) familiers, laissant entendre que les Sentineli étaient, pour une raison encore inconnue, familier avec l'idée de coups portés à la tête.
L'analyse rétrospective des différents contacts humains avec les Sentineli effectués de la fin du XIXe siècle au début des années 2010 ne montre pourtant aucune posture ou stratégie ne visant la tête ou les organes sensoriels, mais elle implique une politique de "quarantaine" extrême (comme le montre très bien l'incident du contact de 1974, où plusieurs cadeaux avaient été détruits par les Sentineli).
Cette analyse nous permet de nous interroger si le peuple indigène de l'île de North Sentinel n'a pas été en contact, d'une façon ou d'une autre, avec une primo-infection au KV au cours des 50 000 années de leur occupation de l'archipel des Andaman, résultant sur des pratiques culturelles et sociales inédites, leur ayant permis de survivre à la crise de 2018.
On rappelle que l'opération Primrose fût repliée le 24 août à 11h du matin quand le personnel de l'opération fût attaqué, heureusement sans victimes, par un groupe de Sentineli à l'aide d'arcs.
Cette opération, si elle a permis de déterminer avec succès la survie des habitants de l'île, pose une série de questions pour l'étude pandémique du KV.
Nous recommandons donc la création d'une mission spécifique à l'étude du cas de l'île North Sentinel.
Responsables scientifiques de l'Opération Primorse: T. Diana, G.Balaclyon et M.Ramos.
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Date d'inscription : 31/07/2019
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Localisation : République Démocratique de l'Icaunais
Thomas aime ce message
Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
Merci pour le clin d'oeil ^^
Pour le coup, ce texte aurait sa place dans les récits dans WWZ. On est à mi-chemin entre WWZ et les récits d'infection passé qu'il exposait dans son Guide de Survie en territoire zombie. Vraiment excellent.
Pour le coup, ce texte aurait sa place dans les récits dans WWZ. On est à mi-chemin entre WWZ et les récits d'infection passé qu'il exposait dans son Guide de Survie en territoire zombie. Vraiment excellent.
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« Ce n’est que devant l’épreuve, la vraie, celle qui met en jeu l’existence même, que les hommes cessent de se mentir et révèlent vraiment ce qu’ils sont. »
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
Merci à toi et de rien
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
Rapport préliminaire de l'Organisation mondiale de la santé sur le syndrome de dissociation aiguë post-KVP. Février 2021.
Le rapport présenté ici vise à établir un constat sur ce qui a été décrit par le directeur général de l'OMS comme une véritable pandémie aussi meurtrière que celle provoquée par la souche virale KV3A en 2018, à travers des exemples significatifs, le rapport cherchera à présenter au public les principaux symptômes et dangers du syndrome de dissociation aiguë post-pandémique (PADS) ou plus communément et incorrectement appelé « cerveau pourri ».
Les premiers cas de PADS sont indissociables du stress post-traumatique subi par les survivants de la pandémie KPV entre 2018-2020, ce qui complique la prévention et la mise en œuvre d'un traitement préliminaire en vue d'atténuer les dommages psychologiques sur les patients. Nous rappelons que les branches compétentes de l'OMS, souvent en liaison avec les autorités publiques locales, estiment que 60 à 75 pour cent de la population mondiale est touchée par un stress post-traumatique de gravité variable. Les premiers symptômes du PADS sont malheureusement indissociables du stress post-traumatique, ce qui suggère l’existence d’un problème de santé mentale critique et urgent à l’échelle mondiale.
Ses symptômes incluent une large gamme d'afflictions aussi bien mentales que physiques, qui varient chez les individus et leurs expériences au cours de la pandémie.
Ainsi chez les patients du document 1 (ci-joint au rapport) sont tous des enfants de jeune âge (compris entre 2 à 8 ans) orphelins depuis la crise, qui ont vécu la mort/transformation de leurs parents et qui présentent des symptômes aiguës de phase 1 du PADS telles que des phases amnésiques plus ou moins longues, mutisme sévère et impossibilité de se mouvoir dans une "certaine sphère sociale".
Paradoxalement, l'expérience d'avant la crise de 2018 nous avait enseigné que les enfants, n'ayant pas achevé la construction de leur identité, aurait du être plus sensible au PADS mais il semblerait que les enfants pré-pubères ont su développé des "mécanismes" psychologiques, leur permettant d'être résilient.
Nous pensons, notamment en nous penchant sur le cas (document 2) du cas d'évacuation de Jersey Island que les enfants ont développé un attachement fort au personnel de secours présent sur les lieux, compensant ainsi la perte de leurs parents et leur permettant de se "re-bâtir" plus ou moins une personnalité naissante fondée sur leurs sauveurs.
Cette possibilité, bien qu'encore théorique, expliquerait ainsi les nombreux exemples de gangs d'enfants recensés dans certaines zones de non droit, et leur extrême violence souvent fondée sur des personnalités fortes d'enfants plus âgés.
Pour l'instant nous recommandons (document 3 et 4) une approche "douce" impliquant dans le meilleur cas la construction d'une relation entre les jeunes patients et le personnel médical en charge.
Malheureusement les cas adultes de phase 1 du PADS sont maintenant peu fréquentes, laissant supposer du caractère évolutif de cette affliction psychologique ,ces symptômes les plus courant tournent la plupart du temps sur une fracturation de l'ego, causée le plus souvent par la mise à mort d'un proche intime infecté.
Les interviews du personnel médical de la maison de retraite Sunshine à Atlanta sont révélateurs (document 5), affligés par des stades 2 évolutifs.
La mise à mort des personnes âgées (parfois non infectés) par le personnel médical, isolé en pleine zone infecté par l’Opération Cobalt a causé une rupture psychologique majeure, rentrant en conflit avec le dévouement professionnel des médecins et des infirmiers.
Cette phase 2 implique le plus souvent des hallucinations très marqués, des insomnies chroniques et des comportements asociaux aussi bien dangereux pour le public que pour les individus.
Les documents 6 et 7 traitant des phases 2 chez le personnel militaire, aussi bien impliqué dans les premières phases de la pandémie que dans les opérations de nettoyage a montré la création d'un "circuit" psychologique reposant sur une addiction à l'adrénaline, au danger ou à la violence.
Nous rappellerons aux lecteurs que ce sujet reste très sensible après le massacre de Fort Campbell il y a 6 mois où un personnel militaire diagnostiqué au PADS avait tué 15 de ses collègues.
Nous déplorons qu'aucun document ou circulaire n'est été rendue publique aussi bien au sein des forces armées composant l'OTAN que la CSTO comme l'on fait les psychologues de l'armée sud-coréenne, véritable pionnière dans la recherche sur le PADS après la crise de Wonsan.
La phase 3 n'a pour l'instant été recensée de façon sure qu'épisodiquement mais il existe une forte probabilité que pour le nombre des cas n'augmente au fil du temps: pour l'instant nos soupçons se portent sur la corrélation entre zones massivement touchées par le KPV et densité de la population pré-pandémique.
Ainsi cela expliquerait aisément les cas particulièrement violents de schizophrénie recensés pour l'instant en Chine continentale et en Inde, deux zones massivement touchés en 2018:
Ce qui a été qualifiée de véritable "épidémie de schizophrénie" par les gouvernements locaux pourrait très bien correspondre à la phase 3 du PADS, quoique que nous n'excluons pas certaines contraintes culturelles.
Il y est évoquée de cas de troubles dissociatifs de l’individu très sévères, ne pouvant être traités que grâce aux classes des Benzodiazépines.
Ce rapport très sommaire a pour l'intention d'alerter le public sur les risques majeures causées par le PADS dans un contexte où la plupart des installations hospitalières et des psychiatres sont en trop faible nombre.
Il est possible d'enrayer ou de freiner la progression du PADS par une prévention massive au sein du public, ainsi que par des moyens jugés non conventionnelles mais relativement efficaces tels que l'hypnose régressive réalisé par un psychiatre ou le traitement affectif.
Communiqué de presse de l'OMS sur le PADS- 17 Février 2021.
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
Ça le genre de sujet post-pandémie Z super intéressant.
Ce passage :
Ce passage :
Me rappeler un épisode de la série "L'effondrement" ou une scène sur ce genre de situation m'a franchement touché.La mise à mort des personnes âgées (parfois non infectés) par le personnel médical, isolé en pleine zone infecté par l’Opération Cobalt a causé une rupture psychologique majeure, rentrant en conflit avec le dévouement professionnel des médecins et des infirmiers. a écrit:
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
Je travaille doucement sur un "monde d'après" pour l'univers de TRT et je pense bien que personne, à part Brooks, n'a parlé du problème psychiatrique après l'apocalypse Z.
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
Oui, il me semble bien. En tout cas dans les œuvres très connu du segment.Uranium Colonel a écrit:Je travaille doucement sur un "monde d'après" pour l'univers de TRT et je pense bien que personne, à part Brooks, n'a parlé du problème psychiatrique après l'apocalypse Z.
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
L'Agonie du Songun, une brève histoire de l'armée nord coréenne durant la guerre des morts.
Couverture du livre de Stijn Mitzer et Joost Oliemans, Helion and Compagny, Novembre 2025.
L'Agonie du Songun est probablement le meilleur livre écrit sur la Corée du Nord durant la pandémie de 2018, apportant clarté et précision à un sujet encore emprunt de fantasmes et de légendes urbaines.
Le travail de Mitzer et de Oliemans est remarquable car fondée sur des témoignages directs de la chute du dernier état ermite mais ce qui le rend inédit est la perspective fournie:
En retraçant les premiers combats des forces armées nord coréennes contre les infectés en Septembre 2018 jusqu'à la libération de Wonsan par les forces de la Mission Internationale pour la Sécurisation de la Péninsule Coréenne (IMSKP) en Janvier 2022, les deux fondateurs d'Oryx nous plonge dans la chute d'une armée mystérieuse et souvent menaçante qui n'auraient jamais pu anticiper la pandémie de morts vivants.
"New York Times".
"Le livre retrace avec brio et je dois bien l'admettre, une pointe d'ironie ce qui a été la plus grande surprise de ma carrière au sein de la Task Force Korea" Jung Park, Deputy Assistant de la section spéciale du département d'Etat pour la péninsule Coréenne.
"En se servant des notes et des minutes des réunions de l'état major nord coréen, l'agonie du Songun montre bien la surprise et le quasi-effondrememnt de la Corée du Nord après la disparition surprise de Kim Jong Un en décembre 2018 mais le livre montre aussi la réslience et le courage de ceux qui auraient pu, en d'autres circonstances, être des adversaires farouches".
Secrétaire général à la défence, James Norman Mattis.
L'Agonie du Songun retrace la survie de la Corée du Nord entre le début de la pandémie et la mise en place de la Comission inter-coréenne de reconstruction en mettant l'accent sur le rôle joué par le premier rempart de l'etat nord coréen, l'armée du peuple.
S'appuyant sur des notes inédites et les interviews de l'ex-chef d'état major Ri Yong Gil, le livre présente comment les militaires nord-coréens ont lutté contre les infectés avec un armement hétéroclite et parfois inadapté, et comment le premier rempart de l'état hermite et devenu sa seule bouée de secours après le décès spectaculaire de Kim Jong Un en décembre 2018.
Le livre traite aussi d'un aspect oublié de la guerre des morts avec la collaboration inter-coréenne puis internationale pour nettoyer les zones infectés et irradiés de Pyongyang et de Yongbyon.
En outre, un contenu exclusif illustré de photos et d'illustrations inédites présente les programes d'armements développés à la hâte pour l'armée afin de lutter contre les infectés et de les éliminer efficacement.
Ce livre a été écrit en hommage aux militaires des Deux Corées ainsi qu'aux membres des forces internationales déployés actuellement dans le cadre de la reconstruction et de l'unification de la péninsule coréenne sous l'égide de l'ONU.
Note de l'auteur: ici un petit pastiche marrant inspiré d'un livre culte et à mettre sur les tables de chevet de tous ceux qui s'intéressent à la Corée du Nord (écrit par les deux administrateurs du groupe OSINT Oryx).
Couverture du livre de Stijn Mitzer et Joost Oliemans, Helion and Compagny, Novembre 2025.
L'Agonie du Songun est probablement le meilleur livre écrit sur la Corée du Nord durant la pandémie de 2018, apportant clarté et précision à un sujet encore emprunt de fantasmes et de légendes urbaines.
Le travail de Mitzer et de Oliemans est remarquable car fondée sur des témoignages directs de la chute du dernier état ermite mais ce qui le rend inédit est la perspective fournie:
En retraçant les premiers combats des forces armées nord coréennes contre les infectés en Septembre 2018 jusqu'à la libération de Wonsan par les forces de la Mission Internationale pour la Sécurisation de la Péninsule Coréenne (IMSKP) en Janvier 2022, les deux fondateurs d'Oryx nous plonge dans la chute d'une armée mystérieuse et souvent menaçante qui n'auraient jamais pu anticiper la pandémie de morts vivants.
"New York Times".
"Le livre retrace avec brio et je dois bien l'admettre, une pointe d'ironie ce qui a été la plus grande surprise de ma carrière au sein de la Task Force Korea" Jung Park, Deputy Assistant de la section spéciale du département d'Etat pour la péninsule Coréenne.
"En se servant des notes et des minutes des réunions de l'état major nord coréen, l'agonie du Songun montre bien la surprise et le quasi-effondrememnt de la Corée du Nord après la disparition surprise de Kim Jong Un en décembre 2018 mais le livre montre aussi la réslience et le courage de ceux qui auraient pu, en d'autres circonstances, être des adversaires farouches".
Secrétaire général à la défence, James Norman Mattis.
L'Agonie du Songun retrace la survie de la Corée du Nord entre le début de la pandémie et la mise en place de la Comission inter-coréenne de reconstruction en mettant l'accent sur le rôle joué par le premier rempart de l'etat nord coréen, l'armée du peuple.
S'appuyant sur des notes inédites et les interviews de l'ex-chef d'état major Ri Yong Gil, le livre présente comment les militaires nord-coréens ont lutté contre les infectés avec un armement hétéroclite et parfois inadapté, et comment le premier rempart de l'état hermite et devenu sa seule bouée de secours après le décès spectaculaire de Kim Jong Un en décembre 2018.
Le livre traite aussi d'un aspect oublié de la guerre des morts avec la collaboration inter-coréenne puis internationale pour nettoyer les zones infectés et irradiés de Pyongyang et de Yongbyon.
En outre, un contenu exclusif illustré de photos et d'illustrations inédites présente les programes d'armements développés à la hâte pour l'armée afin de lutter contre les infectés et de les éliminer efficacement.
Ce livre a été écrit en hommage aux militaires des Deux Corées ainsi qu'aux membres des forces internationales déployés actuellement dans le cadre de la reconstruction et de l'unification de la péninsule coréenne sous l'égide de l'ONU.
Note de l'auteur: ici un petit pastiche marrant inspiré d'un livre culte et à mettre sur les tables de chevet de tous ceux qui s'intéressent à la Corée du Nord (écrit par les deux administrateurs du groupe OSINT Oryx).
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
Sauf que maintenant, il faut écrire ce livre, car j'ai envie de le lire.
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
En attendant, pourquoi ne pas essayer cette version?
https://www.amazon.fr/North-Koreas-Armed-Forces-Songun/dp/1910777145
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
Opération « Enduring Peace » (Wonsan, 2021) Comment défaire l'enfer urbain (partie 1) :
En novembre 2020, la décision de déployer un contingent de la Mission internationale pour la sécurité de la péninsule coréenne (IMSKP) dans l'éphémère capitale de la commune démocratique de Grande Corée est finalement prise par le secrétaire général de l'ONU et le directeur de l'UNAMI : Cela fait maintenant plus de six mois que les vols américains d'U-2 ont repris au-dessus de la Corée du Nord, et près de deux ans que les forces armées nord-coréennes ont utilisé une arme nucléaire tactique pour arrêter les hordes de personnes infectées qui progressaient vers Pyongyang.
Ce qui ressort des vols de reconnaissance ne rassure pas vraiment les autorités sud-coréennes, qui peinent encore à se remettre de la perte des grandes villes du pays en 2018 : Séoul craint désormais qu'une poignée d'ogives nucléaires et chimiques ne soient tombées dans les mauvaises mains et ne risquent d’être utilisés dans la péninsule coréenne.
Mais le problème réside évidemment dans la nature du SIGINT : il est difficile de savoir qui et comment dirige la Corée du Nord ce moment, mais d'un autre côté il est très difficile, voire impossible, de monter une opération, même clandestine, en Corée du Nord pour savoir ce qui se passe.
Les risques de conséquences politiques intérieures sont énormes pour le gouvernement intérimaire sud-coréen, et encore plus grands pour l'UNAMI, alors impliquée dans la difficile (et échouée) opération Heartbreak en Iran.
L'UNAMI est quelque chose de nouveau, pas forcément adapté à la reprise des conflits/guerres entre humains : on imagine déjà sa dissolution ou du moins sa neutralisation sous la forme d'un vague groupe consultatif à New York.
Le principal représentant militaire de l'UNAMI, le général Petr Pavel, sait que le temps presse pour l'organisation internationale et il doit donc la présenter sous un nouveau jour, avec le minimum de victimes, pour justifier la pertinence d'une force militaire anti-morts dans un monde où il n'y a (heureusement) plus de morts à tuer.
C'est un calcul politique risqué et audacieux, mais qui nécessite de trouver le bon terrain d'engagement.
En Iran, l'UNAMI a dû faire face à une grande variété de groupes armés (des Baloutches aux anciennes unités des Gardiens de la Révolution), souvent cachés parmi ces mêmes civils que les forces internationales étaient censées aider. On pourrait également évoquer l'inexistence du régime iranien de « transition » et le refus de la plupart des pays voisins de participer à l'opération, trop heureux d'affaiblir leur voisin perse après des années de tensions géopolitiques.
Pavel en est parfaitement conscient et sait que sa marge de sympathie au sein des gouvernements internationaux est très mince et ne cesse de s’aggraver, et qu’une solution rapide est donc nécessaire.
Cette solution est coréenne....
En septembre 2021, l'ancien général d'état-major du dictateur nord-coréen apparaît sur l'île de Yeonpyeong avec un petit groupe de « dissidents politiques ».
Il va proposer un marché: un asile politique en échange de renseignement sur l'état actuel de la Corée du Nord, c'est une décision facile à prendre pour Séoul qui peut ainsi contourner l'aide "supplémentaire" de Langley et se présenter comme un puissance indépendante en Asie.
Le problème c'est que les informations de Ri Yong-gil sont clairement encore plus mauvaises qu'attendues: La Corée du Nord s'est morcelée en dizaines de factions combattantes, gênant ainsi l'élimination des infectés par l'armée nord-coréenne (la faction de Ri Yong-gil) qui se retrouvent sinon acculés, en position de faiblesse, en particulier face à la faction dite de "Wonsan" dirigé par l'ex-ministre à l'énergie Kim Man-Su.
Yong-gil présente la faction de Wonsan comme extremiste et bien décidé à se procurer, si ce n'est déja fait, les dépôts et les clés des armes atomiques nord-coréennes
Ce n'est pas très grave que l'on ait appris bien plus tard que Ri Yong-gil ait largement ommis de mentionner que les dépôts ainsi que les moyens de production d'armes nucléaires n'aient été soit détruit au cours de l'accident nucléaire de Yongbyon, soit gravement endommagés au cours des combats contre les infectés.
En somme c'est une ocassion révée pour l'UNAMI, qui peut ainsi se présenter sous un jour nouveau: Pavel as de très bons contacts avec l'OTAN et tout particuliérement le Pentagone, sa proposition est simple: désarmer la bombe "Wonsan", contrôler Ri Yong Gil et assainir la Corée du Nord de tous les infectés qui pourraient encore s'y trouver.
Washington qui craint, depuis la fin de la pandémie de 2018, une dispersion massive de l'arsenal nucléaire et chimique à travers le monde, est tout à fait prêt à accorder une seconde chance à l'UNAMI, surtout si elle ne risque pas ses hommes.
Séoul fournira le plus gros du contingent composée en grande partie d'élements de la Première division de Marines (3éme Brigade de Marine "King Kong", 7éme Brigade de Marine "Warthog" et enfin un groupe formée de véhicules blindés du 1er batallion de tank) secondée par Taiwan qui y envoie un gros groupe amphibie, dans la volonté de renforcer ses liens avec la Corée du Sud (et de l'inciter à prendre une plus grande part dans ses "activités" en Chine continentale)
Washington restera tout d'abord en soutien avant de se raviser et d'y déployer un petit groupe de la 1er Division de Marines.
En somme tout le monde s'attend à une réédition des opérations amphibies de novembre 1950 qui avaient vu la ville être rapidement occupés par les forces sous mandat de l'ONU, sauf que les opérations ont rarement tendance à se répéter à travers l'Histoire....
En novembre 2020, la décision de déployer un contingent de la Mission internationale pour la sécurité de la péninsule coréenne (IMSKP) dans l'éphémère capitale de la commune démocratique de Grande Corée est finalement prise par le secrétaire général de l'ONU et le directeur de l'UNAMI : Cela fait maintenant plus de six mois que les vols américains d'U-2 ont repris au-dessus de la Corée du Nord, et près de deux ans que les forces armées nord-coréennes ont utilisé une arme nucléaire tactique pour arrêter les hordes de personnes infectées qui progressaient vers Pyongyang.
Ce qui ressort des vols de reconnaissance ne rassure pas vraiment les autorités sud-coréennes, qui peinent encore à se remettre de la perte des grandes villes du pays en 2018 : Séoul craint désormais qu'une poignée d'ogives nucléaires et chimiques ne soient tombées dans les mauvaises mains et ne risquent d’être utilisés dans la péninsule coréenne.
Mais le problème réside évidemment dans la nature du SIGINT : il est difficile de savoir qui et comment dirige la Corée du Nord ce moment, mais d'un autre côté il est très difficile, voire impossible, de monter une opération, même clandestine, en Corée du Nord pour savoir ce qui se passe.
Les risques de conséquences politiques intérieures sont énormes pour le gouvernement intérimaire sud-coréen, et encore plus grands pour l'UNAMI, alors impliquée dans la difficile (et échouée) opération Heartbreak en Iran.
L'UNAMI est quelque chose de nouveau, pas forcément adapté à la reprise des conflits/guerres entre humains : on imagine déjà sa dissolution ou du moins sa neutralisation sous la forme d'un vague groupe consultatif à New York.
Le principal représentant militaire de l'UNAMI, le général Petr Pavel, sait que le temps presse pour l'organisation internationale et il doit donc la présenter sous un nouveau jour, avec le minimum de victimes, pour justifier la pertinence d'une force militaire anti-morts dans un monde où il n'y a (heureusement) plus de morts à tuer.
C'est un calcul politique risqué et audacieux, mais qui nécessite de trouver le bon terrain d'engagement.
En Iran, l'UNAMI a dû faire face à une grande variété de groupes armés (des Baloutches aux anciennes unités des Gardiens de la Révolution), souvent cachés parmi ces mêmes civils que les forces internationales étaient censées aider. On pourrait également évoquer l'inexistence du régime iranien de « transition » et le refus de la plupart des pays voisins de participer à l'opération, trop heureux d'affaiblir leur voisin perse après des années de tensions géopolitiques.
Pavel en est parfaitement conscient et sait que sa marge de sympathie au sein des gouvernements internationaux est très mince et ne cesse de s’aggraver, et qu’une solution rapide est donc nécessaire.
Cette solution est coréenne....
En septembre 2021, l'ancien général d'état-major du dictateur nord-coréen apparaît sur l'île de Yeonpyeong avec un petit groupe de « dissidents politiques ».
Il va proposer un marché: un asile politique en échange de renseignement sur l'état actuel de la Corée du Nord, c'est une décision facile à prendre pour Séoul qui peut ainsi contourner l'aide "supplémentaire" de Langley et se présenter comme un puissance indépendante en Asie.
Le problème c'est que les informations de Ri Yong-gil sont clairement encore plus mauvaises qu'attendues: La Corée du Nord s'est morcelée en dizaines de factions combattantes, gênant ainsi l'élimination des infectés par l'armée nord-coréenne (la faction de Ri Yong-gil) qui se retrouvent sinon acculés, en position de faiblesse, en particulier face à la faction dite de "Wonsan" dirigé par l'ex-ministre à l'énergie Kim Man-Su.
Yong-gil présente la faction de Wonsan comme extremiste et bien décidé à se procurer, si ce n'est déja fait, les dépôts et les clés des armes atomiques nord-coréennes
Ce n'est pas très grave que l'on ait appris bien plus tard que Ri Yong-gil ait largement ommis de mentionner que les dépôts ainsi que les moyens de production d'armes nucléaires n'aient été soit détruit au cours de l'accident nucléaire de Yongbyon, soit gravement endommagés au cours des combats contre les infectés.
En somme c'est une ocassion révée pour l'UNAMI, qui peut ainsi se présenter sous un jour nouveau: Pavel as de très bons contacts avec l'OTAN et tout particuliérement le Pentagone, sa proposition est simple: désarmer la bombe "Wonsan", contrôler Ri Yong Gil et assainir la Corée du Nord de tous les infectés qui pourraient encore s'y trouver.
Washington qui craint, depuis la fin de la pandémie de 2018, une dispersion massive de l'arsenal nucléaire et chimique à travers le monde, est tout à fait prêt à accorder une seconde chance à l'UNAMI, surtout si elle ne risque pas ses hommes.
Séoul fournira le plus gros du contingent composée en grande partie d'élements de la Première division de Marines (3éme Brigade de Marine "King Kong", 7éme Brigade de Marine "Warthog" et enfin un groupe formée de véhicules blindés du 1er batallion de tank) secondée par Taiwan qui y envoie un gros groupe amphibie, dans la volonté de renforcer ses liens avec la Corée du Sud (et de l'inciter à prendre une plus grande part dans ses "activités" en Chine continentale)
Washington restera tout d'abord en soutien avant de se raviser et d'y déployer un petit groupe de la 1er Division de Marines.
En somme tout le monde s'attend à une réédition des opérations amphibies de novembre 1950 qui avaient vu la ville être rapidement occupés par les forces sous mandat de l'ONU, sauf que les opérations ont rarement tendance à se répéter à travers l'Histoire....
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
Extrait du rapport de la CIA sur la situation politique et militaire de la Corée du Nord fuité sur Internet à la demande de la commission Waltz de Novembre 2031.
Nous estimons actuellement que la population nord coréenne a chuté (documents 1 à 5) à la suite de la pandémie de CRS de près de la moitié, ces estimations sont à prendre avec prudence, mais qui pourrait expliquer la mise en place à Wonsan (rapport "Vélocipède") d'un servage massif de la population civile, afin de compenser les pertes civiles, majeures après la destruction de la ligne de fortification "Aube Rouge" le long de la riviére Taedong.
Nous estimons une marge d'erreur proche de 40pour cent dans ces estimations du fait de la présence de rapports non confirmés d'évadés ou de réfugiés politiques confirmant la mise en place de "villes" dans certains complexes souterrains (document 6) toutefois nous émettons des doutes sur la validité d'un tel concept et alertons sur la possibilité que certains de ses bunkers pourraient encore contenir des infectés, maintenus sciemment en vie par les chefs de guerres locaux afin de remplir un double objectif : celui de terroriser les populations civiles sous leur coupe, et de dissuader d'éventuels rivaux (rapport "vélocipède).
Nous avons pu identifier deux centres politiques majeurs encore en fonction après la destruction de Pyongyang et la mort de Kim Jong Un: la ville portuaire de Wonsan sous la coupe réglée de Kim Man-Su, ancien ministre de l'Énergie, et la ville de Hyesan tenu par un gang mafieux.
Les rapports transmis par les transfuges de Ri Yong-gil insistent sur le caractère centralisateur de la nouvelle administration nord-coréenne (ou revendiquée comme telle) sans qu'il soit possible de confirmer à proprement parler ses dires :
les photos transmises par "Vélocipède" et "Rapture" n'ont montré que des exécutions sommaires et une forme de justice très expéditive, même aux standards nord-coréens d'avant 2018.
Nous ignorons s'il existe des structures étatiques plus solides et développés en dehors de Wonsan (Echo) et Hyesan (Bravo), et nous invitions l'administration actuelle à ne pas précipiter une action politique, qu'elle soit diplomatique ou militaire avant d'en savoir plus.
Par rapport aux structures militaires, nous estimons probable que l'administration de Kim Man-Su a pu récupérer une partie des effectifs du VII Corps stationné à Hamhung, et possède une petite flotte aérienne composée de Mig-21PFM et F-5 prévelée sur les stocks du 46eme régiment aérien.
Il est à noter que l'intégralité des effectifs et navires survivants de la Marine Nord-Coréenne aurait rallié Wonsan, malgré l'impossibilité d'y réparer ou d'y ravitailler, de ce fait, nous sommes avérés de la présence fonctionnelle d'une frégate de classe Nanjin et d'une dizaine de vedettes torpilleurs qui pourrait poser un problème significatif à toute mission dans le secteur.
Il est probable, si tant est que le rapport "Rapture" ne soit pas faux (voir notice A1 et A3) que Wonsan dispose actuellement de réserves importantes de gaz neurotoxiques VX mais n'a pas à l'air actuel de missiles à portée intermédiaire sur lequel il pourrait être monté.
La partie secondaire du rapport "Rapture" ajoute que, contrairement aux dénégations de Ri Yong-Gil, la faction Wonsan aurait "militarisé" des infectés à des fins d'expansion, de subversion et de contrôle politique sur la région.
Nous invitions donc à la plus extrême prudence, avant d'avoir pu confirmer ou infirmé de telles informations.
La Faction de Hyesan (non de code provisoire : Bravo) ne semble pas avoir atteint un tel degré de militarisation et malgré le caractère mafieux et violent de son administration semble avoir noué des relations de confiance au sein de la population survivante, nos estimations sur un possible centre économique se sont avérés corrects et nous pensons que Hyesan ne représente pas une menace, mais plutôt une opportunité qui pourrait être saisie.
(le reste du rapport n'a pas été transmis au public).
Nous estimons actuellement que la population nord coréenne a chuté (documents 1 à 5) à la suite de la pandémie de CRS de près de la moitié, ces estimations sont à prendre avec prudence, mais qui pourrait expliquer la mise en place à Wonsan (rapport "Vélocipède") d'un servage massif de la population civile, afin de compenser les pertes civiles, majeures après la destruction de la ligne de fortification "Aube Rouge" le long de la riviére Taedong.
Nous estimons une marge d'erreur proche de 40pour cent dans ces estimations du fait de la présence de rapports non confirmés d'évadés ou de réfugiés politiques confirmant la mise en place de "villes" dans certains complexes souterrains (document 6) toutefois nous émettons des doutes sur la validité d'un tel concept et alertons sur la possibilité que certains de ses bunkers pourraient encore contenir des infectés, maintenus sciemment en vie par les chefs de guerres locaux afin de remplir un double objectif : celui de terroriser les populations civiles sous leur coupe, et de dissuader d'éventuels rivaux (rapport "vélocipède).
Nous avons pu identifier deux centres politiques majeurs encore en fonction après la destruction de Pyongyang et la mort de Kim Jong Un: la ville portuaire de Wonsan sous la coupe réglée de Kim Man-Su, ancien ministre de l'Énergie, et la ville de Hyesan tenu par un gang mafieux.
Les rapports transmis par les transfuges de Ri Yong-gil insistent sur le caractère centralisateur de la nouvelle administration nord-coréenne (ou revendiquée comme telle) sans qu'il soit possible de confirmer à proprement parler ses dires :
les photos transmises par "Vélocipède" et "Rapture" n'ont montré que des exécutions sommaires et une forme de justice très expéditive, même aux standards nord-coréens d'avant 2018.
Nous ignorons s'il existe des structures étatiques plus solides et développés en dehors de Wonsan (Echo) et Hyesan (Bravo), et nous invitions l'administration actuelle à ne pas précipiter une action politique, qu'elle soit diplomatique ou militaire avant d'en savoir plus.
Par rapport aux structures militaires, nous estimons probable que l'administration de Kim Man-Su a pu récupérer une partie des effectifs du VII Corps stationné à Hamhung, et possède une petite flotte aérienne composée de Mig-21PFM et F-5 prévelée sur les stocks du 46eme régiment aérien.
Il est à noter que l'intégralité des effectifs et navires survivants de la Marine Nord-Coréenne aurait rallié Wonsan, malgré l'impossibilité d'y réparer ou d'y ravitailler, de ce fait, nous sommes avérés de la présence fonctionnelle d'une frégate de classe Nanjin et d'une dizaine de vedettes torpilleurs qui pourrait poser un problème significatif à toute mission dans le secteur.
Il est probable, si tant est que le rapport "Rapture" ne soit pas faux (voir notice A1 et A3) que Wonsan dispose actuellement de réserves importantes de gaz neurotoxiques VX mais n'a pas à l'air actuel de missiles à portée intermédiaire sur lequel il pourrait être monté.
La partie secondaire du rapport "Rapture" ajoute que, contrairement aux dénégations de Ri Yong-Gil, la faction Wonsan aurait "militarisé" des infectés à des fins d'expansion, de subversion et de contrôle politique sur la région.
Nous invitions donc à la plus extrême prudence, avant d'avoir pu confirmer ou infirmé de telles informations.
La Faction de Hyesan (non de code provisoire : Bravo) ne semble pas avoir atteint un tel degré de militarisation et malgré le caractère mafieux et violent de son administration semble avoir noué des relations de confiance au sein de la population survivante, nos estimations sur un possible centre économique se sont avérés corrects et nous pensons que Hyesan ne représente pas une menace, mais plutôt une opportunité qui pourrait être saisie.
(le reste du rapport n'a pas été transmis au public).
Dernière édition par Thomas le Mar 13 Aoû - 21:26, édité 1 fois (Raison : Doublons et typo.)
Uranium Colonel- Messages : 1879
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
Ça me rappelle le chapitre nord-coréen assez dingue de World War Z et de la fan-fiction « The Way Is Shut ».de réfugiés politiques confirmant la mise en place de "villes" dans certains complexes souterrains (document 6) toutefois nous émettons des doutes sur la validité d'un tel concept et alertons sur la possibilité que certains de ses bunkers pourraient encore contenir des infectés,
(P.S: je me suis permis de corriger quelques typos et un doublon, mais je pense que tu as traduit trop vite, car une ou deux phrases sont assez peu compréhensibles.)
_________________
« Ce n’est que devant l’épreuve, la vraie, celle qui met en jeu l’existence même, que les hommes cessent de se mentir et révèlent vraiment ce qu’ils sont. »
Alexandre Lang.
Au Bord de l'Abîme et au-delà
Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
Thomas a écrit:Ça me rappelle le chapitre nord-coréen assez dingue de World War Z et de la fan-fiction « The Way Is Shut ».de réfugiés politiques confirmant la mise en place de "villes" dans certains complexes souterrains (document 6) toutefois nous émettons des doutes sur la validité d'un tel concept et alertons sur la possibilité que certains de ses bunkers pourraient encore contenir des infectés,
(P.S: je me suis permis de corriger quelques typos et un doublon, mais je pense que tu as traduit trop vite, car une ou deux phrases sont assez peu compréhensibles.)
Tout à bord, merci à toi pour le travail de relecture.
Ensuite oui, je dois l'admettre, "the Way is Shut" fût une inspiration de même que cette fan-fiction mêlant WWZ à l'univers SCP: https://forums.spacebattles.com/threads/it-cannot-be-bound-a-world-war-z-fanfic.961678/
Uranium Colonel- Messages : 1879
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
Les naufrageurs
Octobre 2021, au large de Wonsan.
Le fragile bateau de pêche glissait avec difficulté dans la brume qui recouvrait la mer d'un linceul blanc. Les pêcheurs n'étaient pas rassurés, surtout après s'être aventurés si près du nord, repaire du démon communiste, mais il fallait bien manger.
Le capitaine Sang-Wa hurla quelques ordres, auxquels l'équipage froid et épuisé résista quelques instants, avant d'être insulté par le capitaine irascible.
Le matelot Yonk-Su grommela à voix basse, tandis qu'il s'approchait du treuil pour vider le filet qui venait de racler le fond, une angoisse sourde paralysant un instant ses muscles avant qu'il ne puisse sortir de sa torpeur : il poussa un soupir de soulagement, il n'avait que des poissons et quelques déchets ordinaires, pas d'infectés...
Yonk-Su savait ce qui était arrivé aux autres pêcheurs, bien sûr il n'avait aucune preuve, mais les rumeurs les plus folles circulaient : bateaux fantômes, expériences militaires sur les infectés, pirates du nord, et cela suffisait à l'inquiéter.
Yonk-Su était plus calme tout d'un coup, mais il ne se faisait pas d'illusions : plus tôt ils quitteraient les eaux de l'ancienne Corée du Nord et se dirigeraient (en catimini) vers les eaux plus calmes du Sud, tout irait mieux.
Les autres marins ne l'admettraient jamais non plus, mais chacune de leurs incursions dans la partie nord de la mer du Japon, pour ainsi dire, leur glaçaient le sang.
La mer du Japon n'avait jamais vraiment été une mer "légale", même avant la pandémie de 2018 : les bancs de poissons avaient été surexploités par la pêche illégale chinoise, poussant les quelques navires locaux, c'est-à-dire ceux du nord, directement vers les côtes russes, entraînant le plus souvent des accidents de navigation et des trafics louches.
Avec l'effondrement de la Chine et la crise politique russe comme conséquence de la terrible année, personne, y compris la mission internationale "Sea Shield" ne voulait intervenir au-delà du 38e parallèle : les navires sud-coréens, américains ou japonais se contentaient de patrouiller au sud de la péninsule, ils étaient déjà en sous-effectif et intervenir près des côtes de l'État ermite (ou de ce qu'il en restait) était un risque que personne ne voulait prendre.....sauf le capitaine Sang-Wa et une poignée d'hommes courageux qui, profitant de la corruption de certains responsables de la Marine, se glissaient hors de la bulle protectrice.
Jusque là tout s'était bien passé mais la disparition successive de deux navires il y a trois mois avait mis tous les pêcheurs à cran et il se murmurait que la Capitale allait bientôt y mettre un terme... Pendant ce temps, Yonk-Su se retrouvait à grelotter de froid et de peur, pêchant sous les ordres de ce gros bâtard... "quelle vie de merde".
La prise n'était pas assez importante, il fallait quand même pêcher mais cette fois encore plus au nord, l'équipage n'allait pas être content mais le capitaine s'en fichait: sans les quelques poissons venus du nord et les informations qu'il fournissait à la KCIA, lui et son équipage auraient gonflé les rangs des "camps de réfugiés" (dites bidonvilles) qui avaient explosé le long des côtes depuis 2019.
Le capitaine savait ce que pensait l'équipage mais cette mission serait probablement la dernière qu'il mènerait dans le nord, surtout après la mort de Jae-rok.
Les Nordistes avaient-ils réussi à l'attraper ? Ou ces rumeurs sur des infectés toujours actifs sur les fonds marins étaient-elles vraiment exactes ?
Quelle que soit la vérité, les services secrets jouaient avec la vie des pêcheurs comme des pions et il en avait plus qu'assez de ces conneries.
Le bateau vira à bâbord et longea ce qui aurait dû être la côte, si l'équipage était inquiet, il ne disait rien. Le capitaine commençait à prendre confiance, il n'avait qu'à regarder ce qui se passait, virer à tribord et rentrer chez lui...simple comme bonjour.
Mais malheureusement, aujourd'hui allait être une journée compliquée ! Le bateau heurta un obstacle sous-marin, en arrachant un horrible bruit de métal qu'on déchire : le capitaine Sang hurla de frustration : il ne devait pas y avoir de récifs ici, aucune carte nautique ne l'indiquait ! Son navire, dont la coque avait été éventrée, commençait à prendre dangereusement l'au tout en penchant de plus en plus à bâbord, avant de se retourner complètement dans les eaux brumeuses de la mer du Japon.
Le marin Yonk-Su toussa abondamment, il n'avait échappé à la noyade que par une chance incroyable (chance qu'il allait bientôt maudire) ; Il ne savait pas exactement ce qu'ils avaient heurté mais ce n'était certainement pas un récif naturel, car il n'en avait sur ses côtés: il ne restait qu'une seule explication logique et cela suffisait à lui faire froid dans le dos.
D'autres membres de l'équipage qui auraient pu survivre ? Yonk-Su ne le savait pas mais il était en bonne voie pour faire le tour de la plage sur laquelle il s'était retrouvé échoué.
Yonk Su décida de prendre un peu de hauteur, afin d'avoir une vue dégagée sur son environnement, cela pouvait être dangereux en cas de mauvaise rencontre mais il n'avait pas d'autre choix s'il voulait retrouver ses camarades. Il allait gravir une petite colline lorsque son pied heurta un obstacle enterré : qu'était-ce ? Cela ressemblait à quelque chose de mou, un peu à la texture de poisson pourri, l'odeur était clairement celle de la putréfaction.
Yonk comprit à qui il avait affaire que lorsque "l'obstacle" se redressa, soulevant des mottes entières de sable; l'infecté dont le corps avait été plus ou moins bien conservé par le sable compacté, présentait clairement des signes de putréfaction (ses yeux avaient disparu, rongés sans doute par quelques crabes) mais le signe le plus inhabituel était les chaînes qui l'entravait certes mais qui partaient aussi dans d'autres directions....vers d'autres "obstacles" eux aussi enterrés dans le sol.
Yonk Su ne cria même pas, il recula vers la mer, conscient qu'il marchait sur un véritable champ de mines composé d'infectés. C'était un cauchemar qu'il n'aurait même pas pu imaginer ; le dernier détail que son cerveau paniqué remarqua fut la tenue de certains des infectés : une tenue étrangement similaire à la sienne.
Quelques heures plus tard.
Le sergent Cho tira une dernière bouffée de sa cigarette, fumer était le seul moyen qu'il avait trouvé pour faire face à leurs odeurs, certains de ses hommes s'y étaient habitués depuis longtemps mais lui n'avait jamais été capable: c'était presque comme si sentir les infectés le ramenait à la chute de l'Aube Rouge, quelques années plus tôt.
En tout cas, une chose était sûre, un tel désastre ne pouvait pas se reproduire, surtout si les infectés détestés devenaient le premier et le dernier rempart de la nouvelle Corée.
Cho enfila sa combinaison de protection improvisée, saisit son aiguillon chimique et fit signe à son unité de se diriger vers la plage : il avait de nouveaux spécimens pour la "collection".
Octobre 2021, au large de Wonsan.
Le fragile bateau de pêche glissait avec difficulté dans la brume qui recouvrait la mer d'un linceul blanc. Les pêcheurs n'étaient pas rassurés, surtout après s'être aventurés si près du nord, repaire du démon communiste, mais il fallait bien manger.
Le capitaine Sang-Wa hurla quelques ordres, auxquels l'équipage froid et épuisé résista quelques instants, avant d'être insulté par le capitaine irascible.
Le matelot Yonk-Su grommela à voix basse, tandis qu'il s'approchait du treuil pour vider le filet qui venait de racler le fond, une angoisse sourde paralysant un instant ses muscles avant qu'il ne puisse sortir de sa torpeur : il poussa un soupir de soulagement, il n'avait que des poissons et quelques déchets ordinaires, pas d'infectés...
Yonk-Su savait ce qui était arrivé aux autres pêcheurs, bien sûr il n'avait aucune preuve, mais les rumeurs les plus folles circulaient : bateaux fantômes, expériences militaires sur les infectés, pirates du nord, et cela suffisait à l'inquiéter.
Yonk-Su était plus calme tout d'un coup, mais il ne se faisait pas d'illusions : plus tôt ils quitteraient les eaux de l'ancienne Corée du Nord et se dirigeraient (en catimini) vers les eaux plus calmes du Sud, tout irait mieux.
Les autres marins ne l'admettraient jamais non plus, mais chacune de leurs incursions dans la partie nord de la mer du Japon, pour ainsi dire, leur glaçaient le sang.
La mer du Japon n'avait jamais vraiment été une mer "légale", même avant la pandémie de 2018 : les bancs de poissons avaient été surexploités par la pêche illégale chinoise, poussant les quelques navires locaux, c'est-à-dire ceux du nord, directement vers les côtes russes, entraînant le plus souvent des accidents de navigation et des trafics louches.
Avec l'effondrement de la Chine et la crise politique russe comme conséquence de la terrible année, personne, y compris la mission internationale "Sea Shield" ne voulait intervenir au-delà du 38e parallèle : les navires sud-coréens, américains ou japonais se contentaient de patrouiller au sud de la péninsule, ils étaient déjà en sous-effectif et intervenir près des côtes de l'État ermite (ou de ce qu'il en restait) était un risque que personne ne voulait prendre.....sauf le capitaine Sang-Wa et une poignée d'hommes courageux qui, profitant de la corruption de certains responsables de la Marine, se glissaient hors de la bulle protectrice.
Jusque là tout s'était bien passé mais la disparition successive de deux navires il y a trois mois avait mis tous les pêcheurs à cran et il se murmurait que la Capitale allait bientôt y mettre un terme... Pendant ce temps, Yonk-Su se retrouvait à grelotter de froid et de peur, pêchant sous les ordres de ce gros bâtard... "quelle vie de merde".
La prise n'était pas assez importante, il fallait quand même pêcher mais cette fois encore plus au nord, l'équipage n'allait pas être content mais le capitaine s'en fichait: sans les quelques poissons venus du nord et les informations qu'il fournissait à la KCIA, lui et son équipage auraient gonflé les rangs des "camps de réfugiés" (dites bidonvilles) qui avaient explosé le long des côtes depuis 2019.
Le capitaine savait ce que pensait l'équipage mais cette mission serait probablement la dernière qu'il mènerait dans le nord, surtout après la mort de Jae-rok.
Les Nordistes avaient-ils réussi à l'attraper ? Ou ces rumeurs sur des infectés toujours actifs sur les fonds marins étaient-elles vraiment exactes ?
Quelle que soit la vérité, les services secrets jouaient avec la vie des pêcheurs comme des pions et il en avait plus qu'assez de ces conneries.
Le bateau vira à bâbord et longea ce qui aurait dû être la côte, si l'équipage était inquiet, il ne disait rien. Le capitaine commençait à prendre confiance, il n'avait qu'à regarder ce qui se passait, virer à tribord et rentrer chez lui...simple comme bonjour.
Mais malheureusement, aujourd'hui allait être une journée compliquée ! Le bateau heurta un obstacle sous-marin, en arrachant un horrible bruit de métal qu'on déchire : le capitaine Sang hurla de frustration : il ne devait pas y avoir de récifs ici, aucune carte nautique ne l'indiquait ! Son navire, dont la coque avait été éventrée, commençait à prendre dangereusement l'au tout en penchant de plus en plus à bâbord, avant de se retourner complètement dans les eaux brumeuses de la mer du Japon.
Le marin Yonk-Su toussa abondamment, il n'avait échappé à la noyade que par une chance incroyable (chance qu'il allait bientôt maudire) ; Il ne savait pas exactement ce qu'ils avaient heurté mais ce n'était certainement pas un récif naturel, car il n'en avait sur ses côtés: il ne restait qu'une seule explication logique et cela suffisait à lui faire froid dans le dos.
D'autres membres de l'équipage qui auraient pu survivre ? Yonk-Su ne le savait pas mais il était en bonne voie pour faire le tour de la plage sur laquelle il s'était retrouvé échoué.
Yonk Su décida de prendre un peu de hauteur, afin d'avoir une vue dégagée sur son environnement, cela pouvait être dangereux en cas de mauvaise rencontre mais il n'avait pas d'autre choix s'il voulait retrouver ses camarades. Il allait gravir une petite colline lorsque son pied heurta un obstacle enterré : qu'était-ce ? Cela ressemblait à quelque chose de mou, un peu à la texture de poisson pourri, l'odeur était clairement celle de la putréfaction.
Yonk comprit à qui il avait affaire que lorsque "l'obstacle" se redressa, soulevant des mottes entières de sable; l'infecté dont le corps avait été plus ou moins bien conservé par le sable compacté, présentait clairement des signes de putréfaction (ses yeux avaient disparu, rongés sans doute par quelques crabes) mais le signe le plus inhabituel était les chaînes qui l'entravait certes mais qui partaient aussi dans d'autres directions....vers d'autres "obstacles" eux aussi enterrés dans le sol.
Yonk Su ne cria même pas, il recula vers la mer, conscient qu'il marchait sur un véritable champ de mines composé d'infectés. C'était un cauchemar qu'il n'aurait même pas pu imaginer ; le dernier détail que son cerveau paniqué remarqua fut la tenue de certains des infectés : une tenue étrangement similaire à la sienne.
Quelques heures plus tard.
Le sergent Cho tira une dernière bouffée de sa cigarette, fumer était le seul moyen qu'il avait trouvé pour faire face à leurs odeurs, certains de ses hommes s'y étaient habitués depuis longtemps mais lui n'avait jamais été capable: c'était presque comme si sentir les infectés le ramenait à la chute de l'Aube Rouge, quelques années plus tôt.
En tout cas, une chose était sûre, un tel désastre ne pouvait pas se reproduire, surtout si les infectés détestés devenaient le premier et le dernier rempart de la nouvelle Corée.
Cho enfila sa combinaison de protection improvisée, saisit son aiguillon chimique et fit signe à son unité de se diriger vers la plage : il avait de nouveaux spécimens pour la "collection".
Uranium Colonel- Messages : 1879
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
Excellent.
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Alexandre Lang.
Au Bord de l'Abîme et au-delà
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
J'ai eu peur d'en avoir trop fait avec les mines "zombies".
Uranium Colonel- Messages : 1879
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Thomas aime ce message
Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
Non. Je trouve que ça apporte de la surprise et du cynisme.Uranium Colonel a écrit:J'ai eu peur d'en avoir trop fait avec les mines "zombies".
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Alexandre Lang.
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
Heureux que cela te plaise alors
Uranium Colonel- Messages : 1879
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