Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
La chute
Jour Z
Moscou
Le vent continuait de souffler, projetant des cendres, des débris de plastique et de verre tout le long du troittor, gaufré de sang. L'incendie d'un bâtiment voisin irradiait de chaleur les visages d'hommes épuisés et abrutis par des heures de combat et de lutte acharnée contre ce qui avait été leurs concitoyens quelques heures auparavant.
En tête, le char lourd T-72B3, ce dernier écrasant sans problème les épaves de voitures et ce qui restait de leurs occupants, suivi du seul BTR-82A qui avait réussi à atteindre cette partie du centre de Moscou, les autres ayant été affectés d'urgence à la défense des artères principales de la ville.
Les hommes de la 1ère armée de chars de la Garde étaient actuellement en territoire hostile, effectuant une patrouille de reconnaissance/évacuation, même s'il n'y avait plus rien à évacuer de cette zone.
Le char stoppa alors que se profilaient au loin les dômes dorés du Kremlin, envahis par la fumée... comme un rappel de la pire date de l'histoire de la ville, lorsque le tyran Bonaparte s'était emparé de Moscou.
Le feu et les infectés ont englouti tout ce qui pouvait rester de la capitale russe mais, comme le tyran corse et le petit caporal autrichien avant eux, ils ne pourront jamais dévorer l'esprit de résistance du peuple russe, de son armée et de sa civilisation.
Jour Z
Moscou
Le vent continuait de souffler, projetant des cendres, des débris de plastique et de verre tout le long du troittor, gaufré de sang. L'incendie d'un bâtiment voisin irradiait de chaleur les visages d'hommes épuisés et abrutis par des heures de combat et de lutte acharnée contre ce qui avait été leurs concitoyens quelques heures auparavant.
En tête, le char lourd T-72B3, ce dernier écrasant sans problème les épaves de voitures et ce qui restait de leurs occupants, suivi du seul BTR-82A qui avait réussi à atteindre cette partie du centre de Moscou, les autres ayant été affectés d'urgence à la défense des artères principales de la ville.
Les hommes de la 1ère armée de chars de la Garde étaient actuellement en territoire hostile, effectuant une patrouille de reconnaissance/évacuation, même s'il n'y avait plus rien à évacuer de cette zone.
Le char stoppa alors que se profilaient au loin les dômes dorés du Kremlin, envahis par la fumée... comme un rappel de la pire date de l'histoire de la ville, lorsque le tyran Bonaparte s'était emparé de Moscou.
Le feu et les infectés ont englouti tout ce qui pouvait rester de la capitale russe mais, comme le tyran corse et le petit caporal autrichien avant eux, ils ne pourront jamais dévorer l'esprit de résistance du peuple russe, de son armée et de sa civilisation.
Uranium Colonel- Messages : 1910
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
La chute (deuxième partie)
Z-Day+6
Oblast de Kaliningrad.
La corvette de classe Steregushchi glissait sur les eaux de la Baltique avec un léger bruit, depuis son départ de la base de Baltisk, elle n'avait pas rencontré un navire civil ; ni même un navire militaire, il semblait que toute la Baltique allait rapidement tomber dans le néant avec les infectés, à moins que les gouvernements locaux ne cherchent à faire profil bas de peur d'être visités par la Russie.
Quelle farce, pensa amèrement l'amiral, il avait tenté de rejoindre la base de Kronstadt sans succès, il semblait que Saint-Pétersbourg, peut-être même Moscou, avait rejoint la longue liste des villes désertées ou détruites à cause de ce fléau. inimaginable. La pandémie a été si rapide que l'enclave de Kaliningrad était parvenue à se préserver de l'infection. Alors que Varsovie et Cracovie étaient encore le théâtre de sanglants combats de rue entre l'armée polonaise et ces "monstres". Kaliningrad et son petit million d'habitants avaient survécu, sans gros dégâts.
La flotte de la Baltique, qu'il devait commander, semblait être la dernière force militaire encore présente dans cette région, et ce n'était pas une bonne nouvelle : les quelques frégates et corvettes qui s'y trouvaient ne pouvaient pas faire grand-chose.
Note de l'auteur (Uchron): une petite idée qui m'était passé derrière la tête, celle de raconter la "guerre des morts" du point de vue d'un officier de la Marine russe, j'y travaille encore.
Z-Day+6
Oblast de Kaliningrad.
La corvette de classe Steregushchi glissait sur les eaux de la Baltique avec un léger bruit, depuis son départ de la base de Baltisk, elle n'avait pas rencontré un navire civil ; ni même un navire militaire, il semblait que toute la Baltique allait rapidement tomber dans le néant avec les infectés, à moins que les gouvernements locaux ne cherchent à faire profil bas de peur d'être visités par la Russie.
Quelle farce, pensa amèrement l'amiral, il avait tenté de rejoindre la base de Kronstadt sans succès, il semblait que Saint-Pétersbourg, peut-être même Moscou, avait rejoint la longue liste des villes désertées ou détruites à cause de ce fléau. inimaginable. La pandémie a été si rapide que l'enclave de Kaliningrad était parvenue à se préserver de l'infection. Alors que Varsovie et Cracovie étaient encore le théâtre de sanglants combats de rue entre l'armée polonaise et ces "monstres". Kaliningrad et son petit million d'habitants avaient survécu, sans gros dégâts.
La flotte de la Baltique, qu'il devait commander, semblait être la dernière force militaire encore présente dans cette région, et ce n'était pas une bonne nouvelle : les quelques frégates et corvettes qui s'y trouvaient ne pouvaient pas faire grand-chose.
Note de l'auteur (Uchron): une petite idée qui m'était passé derrière la tête, celle de raconter la "guerre des morts" du point de vue d'un officier de la Marine russe, j'y travaille encore.
Uranium Colonel- Messages : 1910
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
La chute (troisième partie)
Z-Day+3
Minsk, Biélorussie.
Nikolaï essayait de déglutir, la sueur coulait sur son visage, l'odeur de la sueur se mêlait à l'odeur de plastique dégagée par son casque anti-émeute, l'armure était lourde et bloquait tout mouvement et toute vision.
Tout ce qu'il voyait, c'était la masse informe qui avançait vers eux, au loin les flammes et la fumée des incendies qui ravageaient la capitale biélorusse, provoqués par les émeutiers et les hooligans.
Nikolaï ne voulait rien savoir de la politique, après tout personne ne voulait avoir le KGB sur le dos, n'est-ce pas ? mais aucun émeutier ne tiendrait tête à la police et à l'armée biélorusses... il ne savait pas qui étaient ces gens, ni ce qu'ils voulaient, à part peut-être la chair des vivants... Nikolaï avait mal au ventre, le goût amer du fer et de la poudre dans la bouche. Lui et ses camarades bloqueraient l'avenue de l'Indépendance aussi longtemps que possible, au moins l'armée était là. Les soldats sauraient quoi faire, ils le devaient.
Le T-72 manœuvra, fauchant un lampadaire qui s'écrasa avec bruit et fracas sur la route, le canon braqué sur la foule qui avançait inexorablement, les avertissements fusaient sans que la masse compacte ne réagisse. Nikolaï vit le MBT s'ébranler et une épaisse fumée se développer à la place de la foule, c'est avec horreur qu'il vit les silhouettes à moitié déchiquetées, auxquelles il manquait un bras, parfois une partie de la tête, poursuivre leur chemin vers le premier rang de la police anti-émeute d'où commençaient à s'échapper des murmures, des peurs et des frissons.
Non, ce n'est pas possible...Nikolaï commence à paniquer, d'abord les rumeurs venant d'Europe, la perte des communications avec Moscou et Kiev et maintenant Minsk...l'enfer était en train de s'ouvrir sur la terre, c'était l'apocalypse !
Les coups de feu retentirent à l'arrière de la colonne, ces salauds tiraient sur les hommes qui tentaient de s'enfuir !
Les rangs de la police anti-émeute se resserrent à l'approche de la horde et l'odeur de mort et de pourriture...Nikolaï arracha son casque et vomit, autant à cause de l'odeur que de la terreur qui s'est emparée de lui.
Que Dieu le protège, lui et ses camarades !
Z-Day+3
Minsk, Biélorussie.
Nikolaï essayait de déglutir, la sueur coulait sur son visage, l'odeur de la sueur se mêlait à l'odeur de plastique dégagée par son casque anti-émeute, l'armure était lourde et bloquait tout mouvement et toute vision.
Tout ce qu'il voyait, c'était la masse informe qui avançait vers eux, au loin les flammes et la fumée des incendies qui ravageaient la capitale biélorusse, provoqués par les émeutiers et les hooligans.
Nikolaï ne voulait rien savoir de la politique, après tout personne ne voulait avoir le KGB sur le dos, n'est-ce pas ? mais aucun émeutier ne tiendrait tête à la police et à l'armée biélorusses... il ne savait pas qui étaient ces gens, ni ce qu'ils voulaient, à part peut-être la chair des vivants... Nikolaï avait mal au ventre, le goût amer du fer et de la poudre dans la bouche. Lui et ses camarades bloqueraient l'avenue de l'Indépendance aussi longtemps que possible, au moins l'armée était là. Les soldats sauraient quoi faire, ils le devaient.
Le T-72 manœuvra, fauchant un lampadaire qui s'écrasa avec bruit et fracas sur la route, le canon braqué sur la foule qui avançait inexorablement, les avertissements fusaient sans que la masse compacte ne réagisse. Nikolaï vit le MBT s'ébranler et une épaisse fumée se développer à la place de la foule, c'est avec horreur qu'il vit les silhouettes à moitié déchiquetées, auxquelles il manquait un bras, parfois une partie de la tête, poursuivre leur chemin vers le premier rang de la police anti-émeute d'où commençaient à s'échapper des murmures, des peurs et des frissons.
Non, ce n'est pas possible...Nikolaï commence à paniquer, d'abord les rumeurs venant d'Europe, la perte des communications avec Moscou et Kiev et maintenant Minsk...l'enfer était en train de s'ouvrir sur la terre, c'était l'apocalypse !
Les coups de feu retentirent à l'arrière de la colonne, ces salauds tiraient sur les hommes qui tentaient de s'enfuir !
Les rangs de la police anti-émeute se resserrent à l'approche de la horde et l'odeur de mort et de pourriture...Nikolaï arracha son casque et vomit, autant à cause de l'odeur que de la terreur qui s'est emparée de lui.
Que Dieu le protège, lui et ses camarades !
Uranium Colonel- Messages : 1910
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
La chute (quatrième partie)
Z-Day+6
Kharkiv, Ukraine.
La nuit était tombée rapidement aujourd'hui sur la ville dévastée, et Anna savait que c'était une mauvaise nouvelle, les marcheurs semblaient tellement plus omniprésents, plus agressifs que cela la décourageait presque de parcourir les 700 mètres qui séparaient son abri de fortune (un garage dont le toit avait été partiellement percé par un obus russe) et le magasin dont la devanture avait été défoncée par un véhicule blindé russe désemparé.
Quelle ironie ! L'Ukraine et la Russie étaient les principaux belligérants d'un conflit qui avait duré moins de six heures avant que les deux nations (ou du moins ce qu'il restait de l'armée et du gouvernement des deux pays) ne décident soudainement d'essayer ensemble d'arrêter le flux d'infectés et de réfugiés qui affluaient de toutes parts.
D'abord bombardée par l'artillerie russe, puis pillée par les deux belligérants, puis par les déserteurs et les pillards, Kharkiv avait été abandonnée aux rôdeurs, rejoignant ainsi les villes de Kiev, Odessa et Rostov. Anna ne savait pas s'il restait encore un gouvernement quelque part (peut-être en Amérique, son oncle était là et lui avait dit que l'Etat était si puissant qu'il pouvait faire n'importe quoi pour protéger son peuple) et elle se disait qu'elle s'en foutait. . La vie était finie comme celles de sa famille et elle se contentait de vivre en sursis comme une bougie vacillante, tôt ou tard quelqu'un ou quelque chose lui ôterait la vie, c'était la règle et ça l'avait toujours été, même si la société et l'État prétendaient le contraire.
Au moins, elle aurait fait durer cette mascarade, cette véritable farce qu'était la vie, le plus longtemps possible.
Elle inspira profondément, vérifia les lacets de ses chaussures et s'élança dans la nuit parmi les grognements et les cris des damnés.
Z-Day+6
Kharkiv, Ukraine.
La nuit était tombée rapidement aujourd'hui sur la ville dévastée, et Anna savait que c'était une mauvaise nouvelle, les marcheurs semblaient tellement plus omniprésents, plus agressifs que cela la décourageait presque de parcourir les 700 mètres qui séparaient son abri de fortune (un garage dont le toit avait été partiellement percé par un obus russe) et le magasin dont la devanture avait été défoncée par un véhicule blindé russe désemparé.
Quelle ironie ! L'Ukraine et la Russie étaient les principaux belligérants d'un conflit qui avait duré moins de six heures avant que les deux nations (ou du moins ce qu'il restait de l'armée et du gouvernement des deux pays) ne décident soudainement d'essayer ensemble d'arrêter le flux d'infectés et de réfugiés qui affluaient de toutes parts.
D'abord bombardée par l'artillerie russe, puis pillée par les deux belligérants, puis par les déserteurs et les pillards, Kharkiv avait été abandonnée aux rôdeurs, rejoignant ainsi les villes de Kiev, Odessa et Rostov. Anna ne savait pas s'il restait encore un gouvernement quelque part (peut-être en Amérique, son oncle était là et lui avait dit que l'Etat était si puissant qu'il pouvait faire n'importe quoi pour protéger son peuple) et elle se disait qu'elle s'en foutait. . La vie était finie comme celles de sa famille et elle se contentait de vivre en sursis comme une bougie vacillante, tôt ou tard quelqu'un ou quelque chose lui ôterait la vie, c'était la règle et ça l'avait toujours été, même si la société et l'État prétendaient le contraire.
Au moins, elle aurait fait durer cette mascarade, cette véritable farce qu'était la vie, le plus longtemps possible.
Elle inspira profondément, vérifia les lacets de ses chaussures et s'élança dans la nuit parmi les grognements et les cris des damnés.
Uranium Colonel- Messages : 1910
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
La chute (cinquième partie)
Jour Z+9
Centre spatial de Baïkonour (Kazakhstan).
Oleg ne se fera jamais à l'idée que le dernier endroit suffisamment sûr dans ce pays maudit pourrait bien être une gigantesque base, véritable relique de l'URSS, au beau milieu d'une plaine glaciale et inhospitalière.
Pourtant, lui et 250 personnes, scientifiques, militaires et civils, s'étaient réfugiés ici depuis qu'Astana avait cessé d'émettre, tout le monde avait très bien compris ce qui allait se passer, certains avaient tenté de rentrer en Russie mais il s'était avéré qu'un voyage de plusieurs jours dans un pays qui s'effondre était tout sauf une bonne idée.
Au moins, les réfugiés et certains membres de l'armée kazakhe avaient eu la présence d'esprit d'apporter suffisamment de nourriture pour les centaines de personnes qui avaient pris racine ici.
Au moins, la plaine était suffisamment dégagée pour prévoir toute incursion ennemie (qui était l'ennemi d'ailleurs, les infectés ?) et l'énergie ne semblait pas encore épuisée.
Oleg un peu rassuré laissa son regard errer vers le gigantesque Soyouz FG qui devait emmener le Progress MS-10 vers l'ISS, s'il y avait eu une apocalypse sur terre, les astronautes et cosmonautes en orbite autour du globe devaient avoir été ravitaillés, le temps que la NASA, l'ESA ou Roscosmos trouve une solution. Au moins Oleg et la plupart des habitants du centre spatial/refuge n'auraient pas à s'ennuyer dans les prochains mois si le virus n'arrivait pas.
Jour Z+9
Centre spatial de Baïkonour (Kazakhstan).
Oleg ne se fera jamais à l'idée que le dernier endroit suffisamment sûr dans ce pays maudit pourrait bien être une gigantesque base, véritable relique de l'URSS, au beau milieu d'une plaine glaciale et inhospitalière.
Pourtant, lui et 250 personnes, scientifiques, militaires et civils, s'étaient réfugiés ici depuis qu'Astana avait cessé d'émettre, tout le monde avait très bien compris ce qui allait se passer, certains avaient tenté de rentrer en Russie mais il s'était avéré qu'un voyage de plusieurs jours dans un pays qui s'effondre était tout sauf une bonne idée.
Au moins, les réfugiés et certains membres de l'armée kazakhe avaient eu la présence d'esprit d'apporter suffisamment de nourriture pour les centaines de personnes qui avaient pris racine ici.
Au moins, la plaine était suffisamment dégagée pour prévoir toute incursion ennemie (qui était l'ennemi d'ailleurs, les infectés ?) et l'énergie ne semblait pas encore épuisée.
Oleg un peu rassuré laissa son regard errer vers le gigantesque Soyouz FG qui devait emmener le Progress MS-10 vers l'ISS, s'il y avait eu une apocalypse sur terre, les astronautes et cosmonautes en orbite autour du globe devaient avoir été ravitaillés, le temps que la NASA, l'ESA ou Roscosmos trouve une solution. Au moins Oleg et la plupart des habitants du centre spatial/refuge n'auraient pas à s'ennuyer dans les prochains mois si le virus n'arrivait pas.
Uranium Colonel- Messages : 1910
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
Je repartage ici le texte de "Brouillard de Guerre":
Brouillard de Guerre
Détroit de Taiwan, Jour Z+2
Le F-16A du capitaine Cheng (ROCAF) s'était écrasé non loin de la zone tampon entre les eaux territoriales taïwanaises et celles de la République populaire de Chine, obligeant le patrouilleur Jing Chiang (classe Ching Chiang) à se détourner temporairement de sa mission de récupération des réfugiés venus du continent ,pour l'instant quelques centaines de milliers, dont seulement une petite partie avait pu être sauvée et placée tant bien que mal en quarantaine, pour se diriger vers la balise de détresse du pilote.
On ne pouvait que s'interroger sur les causes qui avait provoqué le crash du chasseur taïwanais ? Une panne mécanique ou pire encore : une attaque chinoise ? l'État major taïwanais ne savait plus où donner de la tête avec la Chine voisine en train de s'effondrer, la quarantaine générale du pays et les pannes mécaniques qui clouaient aux sols ces chasseurs les plus anciens!.
Il faut dire pourtant qu'avec ce virus qui ressuscite les morts, les forces aériennes de la République Populaire de Chine avaient manifestement d'autres soucis à se faire que les quelques F-16 A et Mirage 2000 taïwanais vieillissants et sous armés.
Cependant et c'était la principale préoccupation de Taipei, la marine de l'APL restait en grande partie opérationnelle et avait renforcé ses effectifs au large des côtes, manifestement les Chinois essayaient d'empêcher les réfugiés de se rendre à Taïwan, ce qui n'a pas manqué de donner des sueurs froides à l'Amirauté et à la présidence taïwanaise, qui avait déjà fort à faire avec la gestion du centre de quarantaine de Keelung.
Tous les officiers et marins du Jing Chiang étaient parfaitement conscients que le moindre incident, le moindre coup de feu ou malentendu pourrait avoir de graves conséquences dans un contexte d'apocalypse zombie.
Et ce qui se passerait en ce début de matinée devrait rester dans l'histoire comme l'incident le plus grave entre deux pays depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, avec à la clé la mort de milliers de marins et d'aviateurs des deux camps.
Le patrouilleur taïwanais avançait résolument vers la position GPS indiquée par la balise de détresse lorsque sa vigie a signalé, à quelques milles nautiques de là, un groupe de réfugiés chinois à bord d'un ensemble de canots pneumatiques dérivant manifestement dans les eaux taïwanaises. Un certain dilemme, impliquant droit international et question de quarantaine, se posait alors au pacha taïwanais : devait-t'il stopper pour porter assistance aux réfugiés ou continuer sa route au risque de les voir dériver à nouveau dans les eaux chinoises, où ils seraient très probablement abattus par leurs compatriotes?, lui et son navire était les seuls dans le périmètre immédiat, et c'était une question de secondes, celle entre la vie de civils innocents d'un pays rival, mais frère ou celle, à supposée qu'elle ne soit pas en train de reposer au fond de la Mer de Chine, d'un compatriote?
Quelques autres milles nautiques plus loin, la frégate de type O54A Jiangkai II (PLAN, Marine de l'Armée Populaire de Libération) avait très bien repéré le groupe de réfugiés grâce à un contact visuel mais son sonar était tombé en panne quelques heures plus tôt et il était impensable de retourner à la base navale, tant que la mission ne serait pas pleinement remplie. Son commandant avait reçu l'ordre d'abattre le plus grand nombre possible de ses bateaux, à moins qu'il ne puisse les convaincre de retourner en Chine (une bonne blague mais il se gardait bien de le dire), une tâche qu'il détestait mais dont il comprenait très bien le pourquoi : le haut commandement et le Politburo voulaient très probablement d'une part cacher leurs propres erreurs à la face du monde (ce qui était illusoire pensait l'officier de marine) mais d'autre part il était possible, voire certain que Pékin veuille préserver Taïwan comme lieu de repli au cas où la Chine continentale serait perdue : il était impensable que le Politburo se réfugie de l'autre côté du Pacifique mais on pouvait toujours s'entendre entre Chinois, non ?
Quoi qu'il en soit, il ordonna de se rapprocher du groupe de réfugiés, tant qu'ils étaient proches, afin de les couler avec son canon de 100 m de type 210, il préférait réserver ses huit missiles YJ-83 pour un tout autre type de cible, quelque chose de plus gros, un de ses énormes boat-people dérivant depuis le nord.
Les deux navires se dirigeaient l'un vers l'autre vers un affrontement aussi soudain que violent...
Le commandant de la frégate de classe Jiangkai II étouffa un juron en voyant le patrouilleur de la marine nationaliste se diriger droit vers le groupe de canots pneumatique rempli de réfugiés : il était confronté à un choix difficile : son navire était clairement en violation des accords internationaux, ouvrir le feu sur des réfugiés dans les eaux internationales, voire pire dans les eaux de Taiwan à proximité et à la vue d'un navire d'une puissance hostile à Pékin, était impensable et salirait l'image de la Chine, sans compter celle de sa marine.
Il pouvait dire adieu à sa carrière, voire à sa vie s'il ne prenait pas une décision rapide.
Se replier au risque de désobéir aux ordres directs de l'Amirauté et se retrouver abattu d'une balle dans la nuque ? ou ouvrir le feu sur un patrouilleur faiblement armé, afin d'empêcher toute enquête ?
Le choix était facile et il n'eu même pas besoin d'entendre l'avis du commissaire politique pour comprendre que ce dernier était d'accord avec sa solution.
Quelques milles plus loin, le commandant du navire taïwanais n'est évidemment pas né de la dernière pluie, c'était un officier digne de ce nom et ayant déjà plusieurs années de service à son actif, il avait appris à se méfier de tout, et surtout de ses "compatriotes" du continent. ...les temps étaient durs pour Pékin et il n'y avait rien de plus dangereux que des tyrans sur un précipice.
D'un ordre rapide, il signifiait que l'équipage devait être mis en état d'alerte et que les servants du canon OTO melara de 76 mm devaient être prêts en cas de coups durs.
D'autre part, le signalement d'une frégate chinoise à proximité directe des eaux nationales ne manquera pas de rameuter tout ce qui peut flotter ou voler, ce qui chasserait cet intrus intempestif de la zone d'opération du patrouilleur de classe Ching Chiang.
A bord du navire PLAN, une sorte de panique sourde avait envahi l'esprit du commandant et du commissaire politique, au lieu de se retirer (ce qui aurait été le choix le plus logique et le plus sûr), les deux hommes ne pouvaient s'empêcher d'imaginer ce que leurs officiers supérieurs leur réservaient à leur retour si leur mission échouait.
Sur un bref ordre, la salve des deux missiles YJ-83 décolla en direction du navire taïwanais, partiellement supersonique dans la phase finale de l'attaque, les deux missiles, ici tirés à bout portant, franchirent en quelques secondes la distance reliant les deux navires .
Avec une chance inespérée, l'un des missiles YJ-83 subit une défaillance technique, allant frapper la mer à quelques dizaines de mètres de sa cible initiale. L'autre remplit sa mission, allant exploser en plein dans le château du patrouilleur, incinérant la plupart de son équipage et brisant la coque en deux.
Seule une poignée de chanceux, présents sur le pont, avaient survécu, projetés dans les eaux de la mer de Chine, rejoignant par la même occasion les malheureux qu'ils tentaient de sauver.
Wu Ren ne sentait même pas ses brûlures au troisième degré, de même il n'arrivait pas se rappeler le pourquoi et le comment, il se retrouvait accroché avec une fermeté aux débris métalliques flottant mollement dans les eaux du détroit de Taïwan. Il avait un peu faim et étrangement il ne sentait plus rien du côté droit de son visage, c'était si singulier pour quelqu'un qui avait une aussi bonne mémoire...étrange?
Le marin taïwanais ne pouvait associer que quelques brides de souvenirs, arrachées à son séjour à quai, au départ d'urgence du port de Zuoying, aux rumeurs selon lesquelles une maladie ramenait les morts à la vie, et à son inquiétude pour sa petite amie. Li, qui était restée à Keelung.
En fait, il ne savait pas du tout pourquoi il flottait, la tête lourde et avec une forte envie de dormir, ni pourquoi ce gigantesque navire s'approchait de lui.
A bord du Jiangkai, la consternation avait laissé place au silence, après tout les marins devaient obéir aux ordres de leurs supérieurs sans discuter, même si la plupart savaient pertinemment que le capitaine avait fait la plus grosse erreur de sa carrière, notamment en ordonnant de "nettoyer" les éventuels survivants du naufrage.
Le marin Gong arma son fusil d'assaut Type 95, visant la silhouette humaine accrochée à un morceau de coque : "Quelle connerie, ce vieux trou du cul de Shang n'est qu'une enflure!" pensa-t-il avec rage avant de mitrailler le naufragé. Bientôt, il n'y aurait plus de témoins de cet incident, ni même de réfugiés pour témoigner de la présence du vaisseau dans la zone.
Mais l'histoire voulait qu'il en soit autrement.
Le Capitaine Hao de l'armée de l'air taïwanaise avait une mission, et il détestait l'idée qu'il puisse la manquer, le Capitaine Cheng s'il avait survécu, aurait dû lancer une bombe fumigène pour indiquer sa position et lui et son copilote ne pouvait pas la voir, avoir sur le coeur la mort d'un collègue et d'un camarade, même venant de la Chasse, remplissait Cheng toute à la fois d'une rage et d'un entêtement quasi-surhumain.
Pour pouvoir le secourir, le P-3 Orion du Capitaine Hao indiquerait au moins aux sauveteurs la position de Cheng. Hao était à court de carburant et devrait déjà entre en route pour la base mais quelques minutes supplémentaires dans les airs pourraient être cruciales pour le secours de l'infortuné pilote taïwanais, surtout avec la présence plutôt inquiétante de cette classe Jiangkai dans les eaux environnantes. Si ces enfoirés de communistes mettaient la main sur le capitaine Cheng, bonjour l'incident politique : déjà que ce n'était pas assez catastrophique avec les milliers de réfugiés qui quittaient le continent à cause de ce putain de virus !
"Contact avec la cible Bravo, identification : Frégate de classe Jiangkai II, la cible est dans nos eaux territoriales"
De plus en plus inquietant pensait Hao à mesure qu'il prenait de l'altitude (la dernière chose qu'il souhaitait était d'être abattu par "erreur"), ses craintes furent renforcées lorsque le navire ennemi ouvrit le feu avec son canon de 30 mm de type 730 sur ce qui semblait être des groupes de réfugiés, sans compter cette énorme tâche d'huile et de débris qui s'étendaient sur la surface de la mer tranquille.
Hao s'époumona et ordonna à son officier radio de se bouger le cul pour prévenir la base de Pingtung que ces enfoirés de Beijing venaient non seulement de violer la souveraineté de Taiwan mais de mitrailler des réfugiés et très probablement des marins taïwanais.
C'était officiel, la République Populaire de Chine venait de commettre son premier acte de guerre contre ses "frères" de Taiwan!!!
Brouillard de Guerre
Détroit de Taiwan, Jour Z+2
Le F-16A du capitaine Cheng (ROCAF) s'était écrasé non loin de la zone tampon entre les eaux territoriales taïwanaises et celles de la République populaire de Chine, obligeant le patrouilleur Jing Chiang (classe Ching Chiang) à se détourner temporairement de sa mission de récupération des réfugiés venus du continent ,pour l'instant quelques centaines de milliers, dont seulement une petite partie avait pu être sauvée et placée tant bien que mal en quarantaine, pour se diriger vers la balise de détresse du pilote.
On ne pouvait que s'interroger sur les causes qui avait provoqué le crash du chasseur taïwanais ? Une panne mécanique ou pire encore : une attaque chinoise ? l'État major taïwanais ne savait plus où donner de la tête avec la Chine voisine en train de s'effondrer, la quarantaine générale du pays et les pannes mécaniques qui clouaient aux sols ces chasseurs les plus anciens!.
Il faut dire pourtant qu'avec ce virus qui ressuscite les morts, les forces aériennes de la République Populaire de Chine avaient manifestement d'autres soucis à se faire que les quelques F-16 A et Mirage 2000 taïwanais vieillissants et sous armés.
Cependant et c'était la principale préoccupation de Taipei, la marine de l'APL restait en grande partie opérationnelle et avait renforcé ses effectifs au large des côtes, manifestement les Chinois essayaient d'empêcher les réfugiés de se rendre à Taïwan, ce qui n'a pas manqué de donner des sueurs froides à l'Amirauté et à la présidence taïwanaise, qui avait déjà fort à faire avec la gestion du centre de quarantaine de Keelung.
Tous les officiers et marins du Jing Chiang étaient parfaitement conscients que le moindre incident, le moindre coup de feu ou malentendu pourrait avoir de graves conséquences dans un contexte d'apocalypse zombie.
Et ce qui se passerait en ce début de matinée devrait rester dans l'histoire comme l'incident le plus grave entre deux pays depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, avec à la clé la mort de milliers de marins et d'aviateurs des deux camps.
Le patrouilleur taïwanais avançait résolument vers la position GPS indiquée par la balise de détresse lorsque sa vigie a signalé, à quelques milles nautiques de là, un groupe de réfugiés chinois à bord d'un ensemble de canots pneumatiques dérivant manifestement dans les eaux taïwanaises. Un certain dilemme, impliquant droit international et question de quarantaine, se posait alors au pacha taïwanais : devait-t'il stopper pour porter assistance aux réfugiés ou continuer sa route au risque de les voir dériver à nouveau dans les eaux chinoises, où ils seraient très probablement abattus par leurs compatriotes?, lui et son navire était les seuls dans le périmètre immédiat, et c'était une question de secondes, celle entre la vie de civils innocents d'un pays rival, mais frère ou celle, à supposée qu'elle ne soit pas en train de reposer au fond de la Mer de Chine, d'un compatriote?
Quelques autres milles nautiques plus loin, la frégate de type O54A Jiangkai II (PLAN, Marine de l'Armée Populaire de Libération) avait très bien repéré le groupe de réfugiés grâce à un contact visuel mais son sonar était tombé en panne quelques heures plus tôt et il était impensable de retourner à la base navale, tant que la mission ne serait pas pleinement remplie. Son commandant avait reçu l'ordre d'abattre le plus grand nombre possible de ses bateaux, à moins qu'il ne puisse les convaincre de retourner en Chine (une bonne blague mais il se gardait bien de le dire), une tâche qu'il détestait mais dont il comprenait très bien le pourquoi : le haut commandement et le Politburo voulaient très probablement d'une part cacher leurs propres erreurs à la face du monde (ce qui était illusoire pensait l'officier de marine) mais d'autre part il était possible, voire certain que Pékin veuille préserver Taïwan comme lieu de repli au cas où la Chine continentale serait perdue : il était impensable que le Politburo se réfugie de l'autre côté du Pacifique mais on pouvait toujours s'entendre entre Chinois, non ?
Quoi qu'il en soit, il ordonna de se rapprocher du groupe de réfugiés, tant qu'ils étaient proches, afin de les couler avec son canon de 100 m de type 210, il préférait réserver ses huit missiles YJ-83 pour un tout autre type de cible, quelque chose de plus gros, un de ses énormes boat-people dérivant depuis le nord.
Les deux navires se dirigeaient l'un vers l'autre vers un affrontement aussi soudain que violent...
Le commandant de la frégate de classe Jiangkai II étouffa un juron en voyant le patrouilleur de la marine nationaliste se diriger droit vers le groupe de canots pneumatique rempli de réfugiés : il était confronté à un choix difficile : son navire était clairement en violation des accords internationaux, ouvrir le feu sur des réfugiés dans les eaux internationales, voire pire dans les eaux de Taiwan à proximité et à la vue d'un navire d'une puissance hostile à Pékin, était impensable et salirait l'image de la Chine, sans compter celle de sa marine.
Il pouvait dire adieu à sa carrière, voire à sa vie s'il ne prenait pas une décision rapide.
Se replier au risque de désobéir aux ordres directs de l'Amirauté et se retrouver abattu d'une balle dans la nuque ? ou ouvrir le feu sur un patrouilleur faiblement armé, afin d'empêcher toute enquête ?
Le choix était facile et il n'eu même pas besoin d'entendre l'avis du commissaire politique pour comprendre que ce dernier était d'accord avec sa solution.
Quelques milles plus loin, le commandant du navire taïwanais n'est évidemment pas né de la dernière pluie, c'était un officier digne de ce nom et ayant déjà plusieurs années de service à son actif, il avait appris à se méfier de tout, et surtout de ses "compatriotes" du continent. ...les temps étaient durs pour Pékin et il n'y avait rien de plus dangereux que des tyrans sur un précipice.
D'un ordre rapide, il signifiait que l'équipage devait être mis en état d'alerte et que les servants du canon OTO melara de 76 mm devaient être prêts en cas de coups durs.
D'autre part, le signalement d'une frégate chinoise à proximité directe des eaux nationales ne manquera pas de rameuter tout ce qui peut flotter ou voler, ce qui chasserait cet intrus intempestif de la zone d'opération du patrouilleur de classe Ching Chiang.
A bord du navire PLAN, une sorte de panique sourde avait envahi l'esprit du commandant et du commissaire politique, au lieu de se retirer (ce qui aurait été le choix le plus logique et le plus sûr), les deux hommes ne pouvaient s'empêcher d'imaginer ce que leurs officiers supérieurs leur réservaient à leur retour si leur mission échouait.
Sur un bref ordre, la salve des deux missiles YJ-83 décolla en direction du navire taïwanais, partiellement supersonique dans la phase finale de l'attaque, les deux missiles, ici tirés à bout portant, franchirent en quelques secondes la distance reliant les deux navires .
Avec une chance inespérée, l'un des missiles YJ-83 subit une défaillance technique, allant frapper la mer à quelques dizaines de mètres de sa cible initiale. L'autre remplit sa mission, allant exploser en plein dans le château du patrouilleur, incinérant la plupart de son équipage et brisant la coque en deux.
Seule une poignée de chanceux, présents sur le pont, avaient survécu, projetés dans les eaux de la mer de Chine, rejoignant par la même occasion les malheureux qu'ils tentaient de sauver.
Wu Ren ne sentait même pas ses brûlures au troisième degré, de même il n'arrivait pas se rappeler le pourquoi et le comment, il se retrouvait accroché avec une fermeté aux débris métalliques flottant mollement dans les eaux du détroit de Taïwan. Il avait un peu faim et étrangement il ne sentait plus rien du côté droit de son visage, c'était si singulier pour quelqu'un qui avait une aussi bonne mémoire...étrange?
Le marin taïwanais ne pouvait associer que quelques brides de souvenirs, arrachées à son séjour à quai, au départ d'urgence du port de Zuoying, aux rumeurs selon lesquelles une maladie ramenait les morts à la vie, et à son inquiétude pour sa petite amie. Li, qui était restée à Keelung.
En fait, il ne savait pas du tout pourquoi il flottait, la tête lourde et avec une forte envie de dormir, ni pourquoi ce gigantesque navire s'approchait de lui.
A bord du Jiangkai, la consternation avait laissé place au silence, après tout les marins devaient obéir aux ordres de leurs supérieurs sans discuter, même si la plupart savaient pertinemment que le capitaine avait fait la plus grosse erreur de sa carrière, notamment en ordonnant de "nettoyer" les éventuels survivants du naufrage.
Le marin Gong arma son fusil d'assaut Type 95, visant la silhouette humaine accrochée à un morceau de coque : "Quelle connerie, ce vieux trou du cul de Shang n'est qu'une enflure!" pensa-t-il avec rage avant de mitrailler le naufragé. Bientôt, il n'y aurait plus de témoins de cet incident, ni même de réfugiés pour témoigner de la présence du vaisseau dans la zone.
Mais l'histoire voulait qu'il en soit autrement.
Le Capitaine Hao de l'armée de l'air taïwanaise avait une mission, et il détestait l'idée qu'il puisse la manquer, le Capitaine Cheng s'il avait survécu, aurait dû lancer une bombe fumigène pour indiquer sa position et lui et son copilote ne pouvait pas la voir, avoir sur le coeur la mort d'un collègue et d'un camarade, même venant de la Chasse, remplissait Cheng toute à la fois d'une rage et d'un entêtement quasi-surhumain.
Pour pouvoir le secourir, le P-3 Orion du Capitaine Hao indiquerait au moins aux sauveteurs la position de Cheng. Hao était à court de carburant et devrait déjà entre en route pour la base mais quelques minutes supplémentaires dans les airs pourraient être cruciales pour le secours de l'infortuné pilote taïwanais, surtout avec la présence plutôt inquiétante de cette classe Jiangkai dans les eaux environnantes. Si ces enfoirés de communistes mettaient la main sur le capitaine Cheng, bonjour l'incident politique : déjà que ce n'était pas assez catastrophique avec les milliers de réfugiés qui quittaient le continent à cause de ce putain de virus !
"Contact avec la cible Bravo, identification : Frégate de classe Jiangkai II, la cible est dans nos eaux territoriales"
De plus en plus inquietant pensait Hao à mesure qu'il prenait de l'altitude (la dernière chose qu'il souhaitait était d'être abattu par "erreur"), ses craintes furent renforcées lorsque le navire ennemi ouvrit le feu avec son canon de 30 mm de type 730 sur ce qui semblait être des groupes de réfugiés, sans compter cette énorme tâche d'huile et de débris qui s'étendaient sur la surface de la mer tranquille.
Hao s'époumona et ordonna à son officier radio de se bouger le cul pour prévenir la base de Pingtung que ces enfoirés de Beijing venaient non seulement de violer la souveraineté de Taiwan mais de mitrailler des réfugiés et très probablement des marins taïwanais.
C'était officiel, la République Populaire de Chine venait de commettre son premier acte de guerre contre ses "frères" de Taiwan!!!
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
"Brouillard de guerre (partie 4)
Bunker souterrain de l'APL, lieu non divulgué
Jour Z +4
Zhang Shengmin croisa les bras : malgré le comportement du président Xi, il était tout à fait inacceptable de proposer un cessez-le-feu aux Taïwanais ; depuis que l'infection avait commencé à se déclarer dans le nord de la Mandchourie, l'armée et le parti avaient subi de très lourdes pertes qui ne faisaient qu'affaiblir la Chine face à ses adversaires.
Et maintenant qu'ils avaient la possibilité d'en finir avec la province rebelle, voilà que Xi refusait d'aller de l'avant !
Ils avaient une occasion en or, car les Américains étaient empêtrés dans une épidémie catastrophique, les Japonais étaient sur le point de perdre Tokyo et ce pantin refusait d'écraser les pommes pourries de Taipei ? pathétique !
Zhang aurait pu s'opposer frontalement à Xi, mais il y avait des méthodes bien plus efficaces qui lui permettraient enfin de prendre le contrôle.
L'homme quitta la salle de réunion, profitant du chaos ambiant où conseillers, généraux et représentants du Politburo s'engueulaient, pour rejoindre un de ses fidèles, ce dernier était en passe de prendre le contrôle d'une partie de l'arsenal nucléaire chinois.
On verra bien qui aura le dernier mot, pensa Zhang en redressant machinalement sa casquette.
Bunker souterrain de l'APL, lieu non divulgué
Jour Z +4
Zhang Shengmin croisa les bras : malgré le comportement du président Xi, il était tout à fait inacceptable de proposer un cessez-le-feu aux Taïwanais ; depuis que l'infection avait commencé à se déclarer dans le nord de la Mandchourie, l'armée et le parti avaient subi de très lourdes pertes qui ne faisaient qu'affaiblir la Chine face à ses adversaires.
Et maintenant qu'ils avaient la possibilité d'en finir avec la province rebelle, voilà que Xi refusait d'aller de l'avant !
Ils avaient une occasion en or, car les Américains étaient empêtrés dans une épidémie catastrophique, les Japonais étaient sur le point de perdre Tokyo et ce pantin refusait d'écraser les pommes pourries de Taipei ? pathétique !
Zhang aurait pu s'opposer frontalement à Xi, mais il y avait des méthodes bien plus efficaces qui lui permettraient enfin de prendre le contrôle.
L'homme quitta la salle de réunion, profitant du chaos ambiant où conseillers, généraux et représentants du Politburo s'engueulaient, pour rejoindre un de ses fidèles, ce dernier était en passe de prendre le contrôle d'une partie de l'arsenal nucléaire chinois.
On verra bien qui aura le dernier mot, pensa Zhang en redressant machinalement sa casquette.
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
Brouillard de guerre (partie 5)
Au-dessus du détroit de Taiwan, à 4000 m d'altitude.
Jour Z +5
Le J-15 numéro 17 disparut dans un nuage de fumée et de débris après avoir rencontré un AIM-9P Sidewinder tiré par ce qui semblait être un FCK-1A de l'armée de l'air taïwanaise ; le lieutenant Cho libéra ses contre-mesures et fit un "break" sur sa droite afin de repérer le chasseur taïwanais qui le harcelait. Après quelques jours et heures d'affrontements violents entre les marines de Taipei et de Pékin, les choses prenaient une tournure beaucoup plus sérieuse avec la mobilisation de l'aviation navale chinoise et d'autre part des FCK-1A et F-16V de l'armée de l'air taïwanaise.
Le lieutenant Cho après avoir décollé d'une piste "dure", et ce à cause du Liaoning en pleine révision à Dalian, ne put s'empêcher de penser que la perspective de mourir pulvérisé dans son avion était bien plus désirable que d'être déchiré vivant par les infectés qui pullulaient près de la base et qui finissaient par venir mourir dans le champ de mines ou sous les balles des sentinelles. Il ignorait peut-être à quel point le virus avait rongé la Chine, mais le commandant leur avait fait comprendre qu'ils devaient triompher de leur tâche (réduire à néant l'armée de l'air taïwanaise afin de préparer la réunification du pays) ou périr avec la Chine, qu'ils auraient ainsi condamnée.
Le lieutenant Cho remercia silencieusement le destin et ses ancêtres lorsque le radar à antenne active AESA lui permit de détecter l'avion qui avait abattu son jeune coéquipier, l'ordinateur de bord calcula la position, la trajectoire et la vitesse du FCK-1aA avant de lancer l'un des six missiles Pl-12B à guidage actif. Fermant les yeux au lancement du missile, le lieutenant retourna son appareil et descendit au niveau de la mer en espérant que son adversaire taïwanais ne l'aurait pas détecté, à cause de son radar AN/APG-67 obsolète, de plus il préférait éviter d'attirer l'attention d'une des batteries anti-aériennes adverses, qui avaient été une véritable nuisance ces deux derniers jours.
Constatant avec plaisir que son adversaire avait disparu, soit qu'il ait été abattu, soit qu'il se soit échappé la queue entre les jambes, le lieutenant Cho constata que son réservoir était presque bingo et qu'il était temps de rentrer à la maison.
Le commandement n'apprécierait sûrement pas la perte d'un J-15, mais ce stupide Wong l'avait cherché, ignorant toutes les instructions et volant en ligne droite comme à l'entraînement, en bref les bons pilotes commençaient à manquer depuis la disparition mystérieuse des deuxième et troisième escadrons suite à l'interruption soudaine des communications radio de la base de la flotte du sud, probablement à cause de l'infection.
Le J-15 se diriga vers la base de la Flotte de l'Est, en passant au-dessus de ce qui restait de la ville de Wenzhou, manifestement en proie aux flammes.
En effet, la "ceinture de sécurité" protégeant la communauté urbaine Sanghai-Hangzhou-Ningbo avait lâché, laissant les millions d'habitants et de défenseurs, déjà occupés à étouffer les foyers locaux d'infection, face à la horde d'infectés qui avait ravagé toute la côte sud, de Hong Kong à Fuzhou.
Le lieutenant frissonna en pensant aux paroles du commandant de la base : s'ils voulaient évacuer et avoir une infime chance de survivre, ils devaient gagner la "manche" aérienne le plus vite possible.
Au-dessus du détroit de Taiwan, à 4000 m d'altitude.
Jour Z +5
Le J-15 numéro 17 disparut dans un nuage de fumée et de débris après avoir rencontré un AIM-9P Sidewinder tiré par ce qui semblait être un FCK-1A de l'armée de l'air taïwanaise ; le lieutenant Cho libéra ses contre-mesures et fit un "break" sur sa droite afin de repérer le chasseur taïwanais qui le harcelait. Après quelques jours et heures d'affrontements violents entre les marines de Taipei et de Pékin, les choses prenaient une tournure beaucoup plus sérieuse avec la mobilisation de l'aviation navale chinoise et d'autre part des FCK-1A et F-16V de l'armée de l'air taïwanaise.
Le lieutenant Cho après avoir décollé d'une piste "dure", et ce à cause du Liaoning en pleine révision à Dalian, ne put s'empêcher de penser que la perspective de mourir pulvérisé dans son avion était bien plus désirable que d'être déchiré vivant par les infectés qui pullulaient près de la base et qui finissaient par venir mourir dans le champ de mines ou sous les balles des sentinelles. Il ignorait peut-être à quel point le virus avait rongé la Chine, mais le commandant leur avait fait comprendre qu'ils devaient triompher de leur tâche (réduire à néant l'armée de l'air taïwanaise afin de préparer la réunification du pays) ou périr avec la Chine, qu'ils auraient ainsi condamnée.
Le lieutenant Cho remercia silencieusement le destin et ses ancêtres lorsque le radar à antenne active AESA lui permit de détecter l'avion qui avait abattu son jeune coéquipier, l'ordinateur de bord calcula la position, la trajectoire et la vitesse du FCK-1aA avant de lancer l'un des six missiles Pl-12B à guidage actif. Fermant les yeux au lancement du missile, le lieutenant retourna son appareil et descendit au niveau de la mer en espérant que son adversaire taïwanais ne l'aurait pas détecté, à cause de son radar AN/APG-67 obsolète, de plus il préférait éviter d'attirer l'attention d'une des batteries anti-aériennes adverses, qui avaient été une véritable nuisance ces deux derniers jours.
Constatant avec plaisir que son adversaire avait disparu, soit qu'il ait été abattu, soit qu'il se soit échappé la queue entre les jambes, le lieutenant Cho constata que son réservoir était presque bingo et qu'il était temps de rentrer à la maison.
Le commandement n'apprécierait sûrement pas la perte d'un J-15, mais ce stupide Wong l'avait cherché, ignorant toutes les instructions et volant en ligne droite comme à l'entraînement, en bref les bons pilotes commençaient à manquer depuis la disparition mystérieuse des deuxième et troisième escadrons suite à l'interruption soudaine des communications radio de la base de la flotte du sud, probablement à cause de l'infection.
Le J-15 se diriga vers la base de la Flotte de l'Est, en passant au-dessus de ce qui restait de la ville de Wenzhou, manifestement en proie aux flammes.
En effet, la "ceinture de sécurité" protégeant la communauté urbaine Sanghai-Hangzhou-Ningbo avait lâché, laissant les millions d'habitants et de défenseurs, déjà occupés à étouffer les foyers locaux d'infection, face à la horde d'infectés qui avait ravagé toute la côte sud, de Hong Kong à Fuzhou.
Le lieutenant frissonna en pensant aux paroles du commandant de la base : s'ils voulaient évacuer et avoir une infime chance de survivre, ils devaient gagner la "manche" aérienne le plus vite possible.
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
Brouillard de guerre (partie 6)/ Jour Z+6/7
Position : classifiée / en transit au-dessus de l'ouest de la Chine
Altitude : entre 500 km et 800 km au-dessus de la surface de la mer
Statut opérationnel : actif
USA-245, ou pour les techniciens de la NRO, NROL-65, avait été très actif ces derniers jours depuis l'apparition de la pandémie zombie, photographiant tour à tour les installations militaires russes assiégées par des hordes d'infectés, les villes indiennes et africaines à moitié détruites, et enfin la chute progressive de l'une des plus grandes puissances du monde : la Chine.
À vrai dire, les ingénieurs du NRO, quelque part dans un bunker au Nouveau-Mexique, ont continué à faire leur travail malgré le pressentiment que le monde était sur le point de s'écrouler.
Aujourd'hui, l'orbite de NROL-65 l'amènerait à passer au-dessus d'une partie de la Mandchourie, à survoler Shanghai (ou ce qu'il en resterait) et à passer très brièvement au-dessus de Taïwan, tout un programme qui permettrait une prise de vue parfaite (à la fois dans le spectre visuel et thermique) de la situation en Chine.
Effectuant son travail sans se soucier le moins du monde de la civilisation humaine, au bord de l'effondrement, l'engin spatial a poursuivi son orbite, transmettant ses clichés transformés numériquement à un satellite SDS, qui lui-même a relayé les données à l'un des nombreux centres du NRO sur terre....
Nankin, au même moment.
Le capitaine Sheng n'a plus une goutte de salive, juste un goût de sang et de poudre dans la bouche. D'un geste mécanique répété des centaines de fois, il engagea le chargeur de son QBZ-95 et sortit ses jumelles pour mieux percevoir les milliers de silhouettes qui avançaient résolument vers sa position et celle de ses hommes, il fallait à tout prix garder la voie express G42 Shanghai-Chengdu ouverte afin de pouvoir évacuer un maximum de civils de Hefei et Wuhu, et pourquoi pas laisser le temps aux défenseurs de sécuriser Shanghai.
Sa mission pour lui et ce qu'il lui restait de sa compagnie d'infanterie, acculée dans les décombres et les carcasses de voitures poussées capot contre capot, était de former une ligne de défense improvisée.
"Capitaine, des gens courent à 9 heures, hurla l'un de ses hommes.
En pointant ses jumelles vers la position, le capitaine put voir avec horreur qu'une femme et une petite fille essayaient tant bien que mal de se frayer un chemin à travers une masse d'infectés, il regarda avec horreur la femme tomber et être dévorée vivante par les infectés...mais la petite fille (6-7 ans ?) avait pu survivre aux morsures et aux griffures, il ne lui restait plus que quelques centaines de mètres à parcourir avant d'atteindre leur position.
Le capitaine serait resté cynique, peut-être aurait-il survécu pour raconter son histoire, mais c'était un homme courageux et honorable.
D'un bon, il s'élança en direction de la jeune survivante, visant les têtes des infectés (bon sang, ils devaient être des milliers, voire des centaines) au jugé, l'arme trop sollicitée et faiblement entretenue s'enraya.
Le capitaine cracha un juron, lâcha l'arme pour sortir son pistolet de service, essayant et réussissant à creuser l'écart avec la jeune fille avant qu'une dizaine de bras décharnés ne tentent de s'accrocher à l'enfant paralysée par la peur.
Soudain, l'arrivée d'un homme en uniforme militaire, figure sympathique, changea la situation pour quelques instants : "Cours, petite, ne t'arrête pas !" hurla l'homme avant d'être englouti par la masse des infectés.
Le capitaine avait troqué sa vie.
Centre d'analyse des données du NRO, lieu classé, quelques heures plus tard.
La responsable du centre se frotta les tempes, étouffant un soupir et une prière à demi murmurée pour les malheureux encore bloqués à Nanjing et Jurong, elle rassembla le peu de force qui lui restait et dit : "Bon sang, il y en a des millions, c'est impossible ! Une vague de peste et de mort était sur le point de s'abattre sur la Chine, et personne ni au Politburo, ni à Washington n'était en mesure de répondre!.
Position : classifiée / en transit au-dessus de l'ouest de la Chine
Altitude : entre 500 km et 800 km au-dessus de la surface de la mer
Statut opérationnel : actif
USA-245, ou pour les techniciens de la NRO, NROL-65, avait été très actif ces derniers jours depuis l'apparition de la pandémie zombie, photographiant tour à tour les installations militaires russes assiégées par des hordes d'infectés, les villes indiennes et africaines à moitié détruites, et enfin la chute progressive de l'une des plus grandes puissances du monde : la Chine.
À vrai dire, les ingénieurs du NRO, quelque part dans un bunker au Nouveau-Mexique, ont continué à faire leur travail malgré le pressentiment que le monde était sur le point de s'écrouler.
Aujourd'hui, l'orbite de NROL-65 l'amènerait à passer au-dessus d'une partie de la Mandchourie, à survoler Shanghai (ou ce qu'il en resterait) et à passer très brièvement au-dessus de Taïwan, tout un programme qui permettrait une prise de vue parfaite (à la fois dans le spectre visuel et thermique) de la situation en Chine.
Effectuant son travail sans se soucier le moins du monde de la civilisation humaine, au bord de l'effondrement, l'engin spatial a poursuivi son orbite, transmettant ses clichés transformés numériquement à un satellite SDS, qui lui-même a relayé les données à l'un des nombreux centres du NRO sur terre....
Nankin, au même moment.
Le capitaine Sheng n'a plus une goutte de salive, juste un goût de sang et de poudre dans la bouche. D'un geste mécanique répété des centaines de fois, il engagea le chargeur de son QBZ-95 et sortit ses jumelles pour mieux percevoir les milliers de silhouettes qui avançaient résolument vers sa position et celle de ses hommes, il fallait à tout prix garder la voie express G42 Shanghai-Chengdu ouverte afin de pouvoir évacuer un maximum de civils de Hefei et Wuhu, et pourquoi pas laisser le temps aux défenseurs de sécuriser Shanghai.
Sa mission pour lui et ce qu'il lui restait de sa compagnie d'infanterie, acculée dans les décombres et les carcasses de voitures poussées capot contre capot, était de former une ligne de défense improvisée.
"Capitaine, des gens courent à 9 heures, hurla l'un de ses hommes.
En pointant ses jumelles vers la position, le capitaine put voir avec horreur qu'une femme et une petite fille essayaient tant bien que mal de se frayer un chemin à travers une masse d'infectés, il regarda avec horreur la femme tomber et être dévorée vivante par les infectés...mais la petite fille (6-7 ans ?) avait pu survivre aux morsures et aux griffures, il ne lui restait plus que quelques centaines de mètres à parcourir avant d'atteindre leur position.
Le capitaine serait resté cynique, peut-être aurait-il survécu pour raconter son histoire, mais c'était un homme courageux et honorable.
D'un bon, il s'élança en direction de la jeune survivante, visant les têtes des infectés (bon sang, ils devaient être des milliers, voire des centaines) au jugé, l'arme trop sollicitée et faiblement entretenue s'enraya.
Le capitaine cracha un juron, lâcha l'arme pour sortir son pistolet de service, essayant et réussissant à creuser l'écart avec la jeune fille avant qu'une dizaine de bras décharnés ne tentent de s'accrocher à l'enfant paralysée par la peur.
Soudain, l'arrivée d'un homme en uniforme militaire, figure sympathique, changea la situation pour quelques instants : "Cours, petite, ne t'arrête pas !" hurla l'homme avant d'être englouti par la masse des infectés.
Le capitaine avait troqué sa vie.
Centre d'analyse des données du NRO, lieu classé, quelques heures plus tard.
La responsable du centre se frotta les tempes, étouffant un soupir et une prière à demi murmurée pour les malheureux encore bloqués à Nanjing et Jurong, elle rassembla le peu de force qui lui restait et dit : "Bon sang, il y en a des millions, c'est impossible ! Une vague de peste et de mort était sur le point de s'abattre sur la Chine, et personne ni au Politburo, ni à Washington n'était en mesure de répondre!.
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
Brouillard de guerre (partie 7)
Z-Day+7
Lieu tenu secret.
Le lieutenant enfila sa cagoule avant de vérifier son arme, dont le poids dans sa main était comme un réconfort moral avant cette mission dont l'issue et les implications étaient douteuses, même pour un homme habitué à obéir.
La Chine allait mourir et les doutes d'une poignée d'hommes allaient entraîner des centaines de millions d'individus dans des cascades de sang et de feu.
Lui et ses hommes en embuscade attendaient avec une certaine tension le passage du convoi transportant l'arme la plus absolue que la Chine ait jamais possédée : le feu nucléaire.
Le camarade Zhang lui avait donné des ordres très clairs, sans détour et sans fioriture, il fallait à tout prix s'emparer des deux ICBM DF-31, ceux-ci se devant d'être évacués vers le nord, de peur de voir les infectés submerger la base.
Sans la capture des deux missiles et de leurs Tracteurs-Erecteurs-Lanceurs, la mission serait un échec et ils seraient certainement abattus.
Le premier véhicule du convoi sortit dans la lumière annonçant au lieutenant et à ses hommes qu'il était temps d'accomplir leur sale besogne.
Z-Day+7
Lieu tenu secret.
Le lieutenant enfila sa cagoule avant de vérifier son arme, dont le poids dans sa main était comme un réconfort moral avant cette mission dont l'issue et les implications étaient douteuses, même pour un homme habitué à obéir.
La Chine allait mourir et les doutes d'une poignée d'hommes allaient entraîner des centaines de millions d'individus dans des cascades de sang et de feu.
Lui et ses hommes en embuscade attendaient avec une certaine tension le passage du convoi transportant l'arme la plus absolue que la Chine ait jamais possédée : le feu nucléaire.
Le camarade Zhang lui avait donné des ordres très clairs, sans détour et sans fioriture, il fallait à tout prix s'emparer des deux ICBM DF-31, ceux-ci se devant d'être évacués vers le nord, de peur de voir les infectés submerger la base.
Sans la capture des deux missiles et de leurs Tracteurs-Erecteurs-Lanceurs, la mission serait un échec et ils seraient certainement abattus.
Le premier véhicule du convoi sortit dans la lumière annonçant au lieutenant et à ses hommes qu'il était temps d'accomplir leur sale besogne.
Uranium Colonel- Messages : 1910
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
Brouillard de guerre (8e partie)
Jour Z+10
Non loin des côtes chinoises
Dans les eaux profondes du Pacifique, la silhouette élancée d'un sous-marin de la classe Seawolf se profila. L'USS Connecticut, qui avait quitté Groton, dans l'État de Washington, il y a plusieurs semaines, se précipitait vers sa prochaine zone de mission, quelque part dans les eaux situées entre Taïwan, la Chine continentale et les Philippines.
Malgré des années d'entraînement et de préparation mentale, aucun membre du personnel du navire, du commandant aux enseignes, n'aurait pu imaginer être impliqué dans une telle cascade d'événements.
D'une part, l'émergence du virus a nécessité la mise au point par l'équipe médicale d'une procédure exigeant la mise en place d'une zone de quarantaine, la distribution d'armes de poing à une équipe de marins et d'officiers de bord, et une surveillance constante de l'état de santé de l'équipage (qui heureusement avait été excellent).
Voilà pour les bonnes nouvelles.
Les autres nouvelles allaient de mauvaises à catastrophiques : le moral se détériorait rapidement, les hommes du Connecticut étaient probablement les meilleurs marins du monde, mais cela ne les empêchait pas de s'inquiéter pour leurs familles, leurs amis et leur pays lorsqu'un virus ranimait les morts et les poussait à consommer de la chair.
Le commandant savait qu'il ne pouvait pas demander l'impossible à des hommes qui étaient sur le qui-vive 24 heures sur 24 en temps normal, lui-même ne le pouvait pas.
Lorsqu'il reçut ces ordres et le rapport du CINCPACFLT le 15 octobre, il faillit s'étouffer avec son café : "En raison de la nature inhabituelle et hautement mortelle du nouveau virus qui frappe les États-Unis continentaux et d'autres pays alliés dans la région du Pacifique, tous les navires en mission ont reçu l'ordre de poursuivre leurs opérations jusqu'à nouvel ordre.
Coincé sous la mer pendant une apocalypse zombie, ce n'est pas vraiment rassurant.
Mais voilà qu'après des jours d'attente insoutenable (l'équipage était tellement à cran qu'il craignait qu'on finisse en mutinerie), les ordres du CINCPACFLT étaient tombés par ondes courtes, une transmission généralement réservée soit en cas d'opérations ultra-confidentielles (ce qui imposait une transmission assez lente de lettres codées), soit au cas où les autres moyens de transmission auraient été détruits ou rendus inopérants.
Quelle que soit la raison d'une telle transmission, elle n'augurait rien de bon.
Déchirant la page sortie de l'imprimante, le commandant enfonça sa casquette sur sa tête d'un geste étudié et maintes fois réalisé.
"Nous partons à la chasse ! les enfants !"
Jour Z+10
Non loin des côtes chinoises
Dans les eaux profondes du Pacifique, la silhouette élancée d'un sous-marin de la classe Seawolf se profila. L'USS Connecticut, qui avait quitté Groton, dans l'État de Washington, il y a plusieurs semaines, se précipitait vers sa prochaine zone de mission, quelque part dans les eaux situées entre Taïwan, la Chine continentale et les Philippines.
Malgré des années d'entraînement et de préparation mentale, aucun membre du personnel du navire, du commandant aux enseignes, n'aurait pu imaginer être impliqué dans une telle cascade d'événements.
D'une part, l'émergence du virus a nécessité la mise au point par l'équipe médicale d'une procédure exigeant la mise en place d'une zone de quarantaine, la distribution d'armes de poing à une équipe de marins et d'officiers de bord, et une surveillance constante de l'état de santé de l'équipage (qui heureusement avait été excellent).
Voilà pour les bonnes nouvelles.
Les autres nouvelles allaient de mauvaises à catastrophiques : le moral se détériorait rapidement, les hommes du Connecticut étaient probablement les meilleurs marins du monde, mais cela ne les empêchait pas de s'inquiéter pour leurs familles, leurs amis et leur pays lorsqu'un virus ranimait les morts et les poussait à consommer de la chair.
Le commandant savait qu'il ne pouvait pas demander l'impossible à des hommes qui étaient sur le qui-vive 24 heures sur 24 en temps normal, lui-même ne le pouvait pas.
Lorsqu'il reçut ces ordres et le rapport du CINCPACFLT le 15 octobre, il faillit s'étouffer avec son café : "En raison de la nature inhabituelle et hautement mortelle du nouveau virus qui frappe les États-Unis continentaux et d'autres pays alliés dans la région du Pacifique, tous les navires en mission ont reçu l'ordre de poursuivre leurs opérations jusqu'à nouvel ordre.
Coincé sous la mer pendant une apocalypse zombie, ce n'est pas vraiment rassurant.
Mais voilà qu'après des jours d'attente insoutenable (l'équipage était tellement à cran qu'il craignait qu'on finisse en mutinerie), les ordres du CINCPACFLT étaient tombés par ondes courtes, une transmission généralement réservée soit en cas d'opérations ultra-confidentielles (ce qui imposait une transmission assez lente de lettres codées), soit au cas où les autres moyens de transmission auraient été détruits ou rendus inopérants.
Quelle que soit la raison d'une telle transmission, elle n'augurait rien de bon.
Déchirant la page sortie de l'imprimante, le commandant enfonça sa casquette sur sa tête d'un geste étudié et maintes fois réalisé.
"Nous partons à la chasse ! les enfants !"
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
Brouillard de guerre (partie 9)
Z-Jour +6
lieu inconnu, bunker de commandement nucléaire de l'APL
Le général engloutit les cupcakes sans hésitation, les miettes tombant de sa bouche épaisse et atterrissant sur les plis de son uniforme, qui avait manifestement été repassé avec soin, contrairement aux uniformes ternis et sales des dizaines d'officiers et sous-officiers qui grouillaient dans le base souterraine.
Zhang Shenghim peinait à étouffer le dégoût qu'il éprouvait pour cet homme inadapté et vénal : au temps du Grand Timonier, ce bâtard n'aurait pas duré longtemps ! Bientôt, il serait sûrement capable de lui faire payer sa corruption et son style de vie indécent pour un bon communiste, mais pour l'instant, tout l'avenir de la Chine reposait sur les épaules de ce tas de graisse inefficace.
« Alors, mon cher ami, vous dites que les Américains ne bougeront pas ? (l'homme avait pris le ton d'un conspirateur d'opérette).
"Oui, c'est vrai et c'est pour ça que la Chine a besoin d'un homme de votre calibre (toujours caressé dans le bon sens avant tout), bien sûr c'est une mission essentielle mais dangereuse, qui pourrait bien vous coûter cher, surtout si on devait s'apprendre que tu as conspiré avec moi (et maintenant on lui interdit tout retraite) mais je suis sûr que tu sauras évaluer les risques et les bénéfices (plus que tu ne le penses, gros bâtard arrogant).
"Mais mon cher ami, de quoi auriez-vous exactement besoin - des hommes, de l'équipement ?"
"Oh, c'est bien simple, à tel point que j'ai presque honte de vous le demander, j'aurai besoin des restes de la 16e armée ainsi que de vos entrées au ministère de la Sécurité publique (sa fille se faisait culbuter par la moitié du ministère) afin de sécuriser au plus vite le Politburo.
"Mais c'est beaucoup que tu me demandes là (l'homme profita de ce répit pour se caler une autre série de douceurs dans le gosier), imaginez ce qui pourrait arriver si nous échouions."
"Si nous ne remportons pas la victoire, je pense que notre cher président n'hésitera pas à nous abattre, mais entre cela et les dents du Shang Shi, le choix est facile ... d'autant plus que je suppose que vous avez pris toutes les dispositions nécessaires pour se replier ? » (l'homme avait affrété un vol, en direction d'un coin perdu du Kazakhstan, vol dont il ne pourrait jamais profiter, dès que ses ordres seraient donnés)
"Mais..." "Eh bien, je suis sûr que Zhou sera probablement moins hésitant que toi.." "Très bien, je suis partant" (Wang Zhemin a eu un grand moment de soulagement intérieur, et pu pensé tranquillement à la troisième étape de son projet de conquête du pouvoir en Chine).
Z-Jour +6
lieu inconnu, bunker de commandement nucléaire de l'APL
Le général engloutit les cupcakes sans hésitation, les miettes tombant de sa bouche épaisse et atterrissant sur les plis de son uniforme, qui avait manifestement été repassé avec soin, contrairement aux uniformes ternis et sales des dizaines d'officiers et sous-officiers qui grouillaient dans le base souterraine.
Zhang Shenghim peinait à étouffer le dégoût qu'il éprouvait pour cet homme inadapté et vénal : au temps du Grand Timonier, ce bâtard n'aurait pas duré longtemps ! Bientôt, il serait sûrement capable de lui faire payer sa corruption et son style de vie indécent pour un bon communiste, mais pour l'instant, tout l'avenir de la Chine reposait sur les épaules de ce tas de graisse inefficace.
« Alors, mon cher ami, vous dites que les Américains ne bougeront pas ? (l'homme avait pris le ton d'un conspirateur d'opérette).
"Oui, c'est vrai et c'est pour ça que la Chine a besoin d'un homme de votre calibre (toujours caressé dans le bon sens avant tout), bien sûr c'est une mission essentielle mais dangereuse, qui pourrait bien vous coûter cher, surtout si on devait s'apprendre que tu as conspiré avec moi (et maintenant on lui interdit tout retraite) mais je suis sûr que tu sauras évaluer les risques et les bénéfices (plus que tu ne le penses, gros bâtard arrogant).
"Mais mon cher ami, de quoi auriez-vous exactement besoin - des hommes, de l'équipement ?"
"Oh, c'est bien simple, à tel point que j'ai presque honte de vous le demander, j'aurai besoin des restes de la 16e armée ainsi que de vos entrées au ministère de la Sécurité publique (sa fille se faisait culbuter par la moitié du ministère) afin de sécuriser au plus vite le Politburo.
"Mais c'est beaucoup que tu me demandes là (l'homme profita de ce répit pour se caler une autre série de douceurs dans le gosier), imaginez ce qui pourrait arriver si nous échouions."
"Si nous ne remportons pas la victoire, je pense que notre cher président n'hésitera pas à nous abattre, mais entre cela et les dents du Shang Shi, le choix est facile ... d'autant plus que je suppose que vous avez pris toutes les dispositions nécessaires pour se replier ? » (l'homme avait affrété un vol, en direction d'un coin perdu du Kazakhstan, vol dont il ne pourrait jamais profiter, dès que ses ordres seraient donnés)
"Mais..." "Eh bien, je suis sûr que Zhou sera probablement moins hésitant que toi.." "Très bien, je suis partant" (Wang Zhemin a eu un grand moment de soulagement intérieur, et pu pensé tranquillement à la troisième étape de son projet de conquête du pouvoir en Chine).
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
Brouillard de guerre (partie 10)
Z-Jour+7
Siège d'urgence du ministère de la Sécurité d'État.
Le ministère de la Sécurité de l'État est en gros un labyrinthe d'organisations, d'organigrammes et de chapitres, plus ou moins indépendants, en théorie supervisés par le Conseil des affaires de l'État, lui-même dirigé par le Premier ministre.
Ceci c'est l'aspect théorique, en pratique le pouvoir politique civil (le parti) et l'Armée contestent la paternité de nombreux bureaux, ce qui est certes très pratique quand on veut éviter qu'un service extérieur ne s'infiltre mais pas très pratique quand on a besoin d'avoir une collaboration (relative) entre les services quand votre pays est rongé par les morts ressuscités.
Si l'arrivée au pouvoir de Xi Xinping en 2013 avait permis de rétablir un peu d'ordre (c'est-à-dire de mettre en prison ceux qui ne voulaient pas céder leur pouvoir au nouveau patron), l'état d'anarchie dans lequel était plongée la Chine avait rouvert toutes ses fractures internes au sein du service et menaçaient de submerger le ministère.
On peut dire que l'inspecteur K (était-il vraiment inspecteur ? son nom commençait-il par la lettre K ? cet homme ou cette femme existait-il simplement ?) était parfaitement au courant de tout cela, ayant navigué au sein du 2ème Bureau (Contre-Espionnage) à peu près depuis les années 90, cela nécessitait une bonne connaissance de ses limites et beaucoup d'audace, il (ou elle) ne serait pas qualifié de quelqu'un de très idéologique, voire même de quelqu'un faisant parfois preuve d'une certaine insolence calculée envers la hiérarchie mais suffisamment compétent pour être irremplaçable quel que soit le régime politique.
En fin de compte, il était une personne nécessaire pour quiconque souhaitait étendre son influence dans le labyrinthe qu'est le ministère et éviter ses pièges (parfois mortels). Ce que ni les partisans de Xi ni les partisans de Zhemin ne savaient, c'est que l'inspecteur avait fait ses propres choix sur la base de calculs et de raisonnements si précis qu'ils auraient sûrement échappé à beaucoup de gens : Soutenir Xi était certainement suicidaire au vu du nombre de partisans de Zhemin qui hantaient le 10e et du 17e Bureau, sans parler des taupes du renseignement militaire, apparaître avec Zhemin aurait été le choix le plus logique mais aussi le plus stupide, on ne pouvait pas être tenté à moins d'être un vieux dinosaure, fossilisé depuis la fin de Zhou Enlai ou d'être jusqu'au cou dans une affaire de corruption : prendre Taïwan, y exiler tout ce qu'on pouvait et espérer que personne n'en profite pour en finir avec la Chine, était plus un doux et naïf espoir qu'une réalité réelle : Zhemin ne ferait que pousser les Américains à irradier tout ce qui était chinois d'ici jusqu'à Vladivostok, quant à Xi, il était décidément incapable de comprendre que la position politique et idéologique de la Chine (quand on en aurait fini avec ce moment difficile, certes cataclysmique mais bon elle avait vécu pire que ça) devrait changer radicalement : personne n'avait écouté le peuple chinois depuis longtemps et le nouveau régime devrait enfin se charger d'établir un système démocratique.
L'inspecteur s'est levé de son bureau et s'est approché de la fenêtre, regardant au loin les incendies qui ravageaient le centre-ville disputé entre l'APL et les infectés. Comme prévu, les gardes qui surveillaient le bâtiment avaient déserté à la première occasion. Il prononça quelques mots pour prévenir son assistant (une taupe chargée de le surveiller) et lorsque ce dernier (affolé par la disparition des gardes) lui tourna le dos, lui logea une balle Parabellum 9x19 derrière la tête, le cadavre du homme affalé (qui serait intéressé par un coup de feu là-bas en ce moment) le long du bureau, un peu sur le chemin du détective K lorsqu'il a pris sa sacoche, y a fourré une liasse de plusieurs milliers de dollars, un lingot d'or assez bien dissimilé et certains papiers suffisamment compromettants pour lui permettre de se déplacer sans encombre jusqu'au fin fond de l'Asie. Avant de disparaître à jamais, l'inspecteur K a passé un très court coup de fil à l'un de ses supérieurs encore vivants l'informant de la position exacte des putchistes et de l'avancement de leurs plans. Quand ce fut fini, il quitta le bâtiment du ministère en proie à l'anarchie, récupéra un petit vélo, s'assura de laisser le portique de sécurité du bâtiment déverrouillée (pour laisser entrer les morts) et disparut à tout jamais.
Z-Jour+7
Siège d'urgence du ministère de la Sécurité d'État.
Le ministère de la Sécurité de l'État est en gros un labyrinthe d'organisations, d'organigrammes et de chapitres, plus ou moins indépendants, en théorie supervisés par le Conseil des affaires de l'État, lui-même dirigé par le Premier ministre.
Ceci c'est l'aspect théorique, en pratique le pouvoir politique civil (le parti) et l'Armée contestent la paternité de nombreux bureaux, ce qui est certes très pratique quand on veut éviter qu'un service extérieur ne s'infiltre mais pas très pratique quand on a besoin d'avoir une collaboration (relative) entre les services quand votre pays est rongé par les morts ressuscités.
Si l'arrivée au pouvoir de Xi Xinping en 2013 avait permis de rétablir un peu d'ordre (c'est-à-dire de mettre en prison ceux qui ne voulaient pas céder leur pouvoir au nouveau patron), l'état d'anarchie dans lequel était plongée la Chine avait rouvert toutes ses fractures internes au sein du service et menaçaient de submerger le ministère.
On peut dire que l'inspecteur K (était-il vraiment inspecteur ? son nom commençait-il par la lettre K ? cet homme ou cette femme existait-il simplement ?) était parfaitement au courant de tout cela, ayant navigué au sein du 2ème Bureau (Contre-Espionnage) à peu près depuis les années 90, cela nécessitait une bonne connaissance de ses limites et beaucoup d'audace, il (ou elle) ne serait pas qualifié de quelqu'un de très idéologique, voire même de quelqu'un faisant parfois preuve d'une certaine insolence calculée envers la hiérarchie mais suffisamment compétent pour être irremplaçable quel que soit le régime politique.
En fin de compte, il était une personne nécessaire pour quiconque souhaitait étendre son influence dans le labyrinthe qu'est le ministère et éviter ses pièges (parfois mortels). Ce que ni les partisans de Xi ni les partisans de Zhemin ne savaient, c'est que l'inspecteur avait fait ses propres choix sur la base de calculs et de raisonnements si précis qu'ils auraient sûrement échappé à beaucoup de gens : Soutenir Xi était certainement suicidaire au vu du nombre de partisans de Zhemin qui hantaient le 10e et du 17e Bureau, sans parler des taupes du renseignement militaire, apparaître avec Zhemin aurait été le choix le plus logique mais aussi le plus stupide, on ne pouvait pas être tenté à moins d'être un vieux dinosaure, fossilisé depuis la fin de Zhou Enlai ou d'être jusqu'au cou dans une affaire de corruption : prendre Taïwan, y exiler tout ce qu'on pouvait et espérer que personne n'en profite pour en finir avec la Chine, était plus un doux et naïf espoir qu'une réalité réelle : Zhemin ne ferait que pousser les Américains à irradier tout ce qui était chinois d'ici jusqu'à Vladivostok, quant à Xi, il était décidément incapable de comprendre que la position politique et idéologique de la Chine (quand on en aurait fini avec ce moment difficile, certes cataclysmique mais bon elle avait vécu pire que ça) devrait changer radicalement : personne n'avait écouté le peuple chinois depuis longtemps et le nouveau régime devrait enfin se charger d'établir un système démocratique.
L'inspecteur s'est levé de son bureau et s'est approché de la fenêtre, regardant au loin les incendies qui ravageaient le centre-ville disputé entre l'APL et les infectés. Comme prévu, les gardes qui surveillaient le bâtiment avaient déserté à la première occasion. Il prononça quelques mots pour prévenir son assistant (une taupe chargée de le surveiller) et lorsque ce dernier (affolé par la disparition des gardes) lui tourna le dos, lui logea une balle Parabellum 9x19 derrière la tête, le cadavre du homme affalé (qui serait intéressé par un coup de feu là-bas en ce moment) le long du bureau, un peu sur le chemin du détective K lorsqu'il a pris sa sacoche, y a fourré une liasse de plusieurs milliers de dollars, un lingot d'or assez bien dissimilé et certains papiers suffisamment compromettants pour lui permettre de se déplacer sans encombre jusqu'au fin fond de l'Asie. Avant de disparaître à jamais, l'inspecteur K a passé un très court coup de fil à l'un de ses supérieurs encore vivants l'informant de la position exacte des putchistes et de l'avancement de leurs plans. Quand ce fut fini, il quitta le bâtiment du ministère en proie à l'anarchie, récupéra un petit vélo, s'assura de laisser le portique de sécurité du bâtiment déverrouillée (pour laisser entrer les morts) et disparut à tout jamais.
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
Brouillard de guerre (partie 11)
Frontière sino-birmane
Z-Jour+7
Le commandant en chef de l'armée birmane (et chef de la junte, accessoirement) Ming Aung Hlaing avait de bonnes raisons de se méfier de la Chine, d'autant plus avec ce qui se passait dans le monde en ce moment. Alors que la destruction de Rangoun était pour lui un bienfait déguisé (le gouvernement civil avait disparu dans son sillage, tué ou abattu sous ses ordres), la Birmanie avait perdu son principal centre économique et industriel et devait donc logiquement reculer vers le nord, vers les hordes de réfugiés chinois qui commençaient à affluer en Birmanie depuis la ville de Ruili.
Cette perspective n'était guère encourageante. Alors lorsqu'il avait reçu un coup de fil de Xi Xiping, il s'était attendu aux habituelles (et inutiles) protestations diplomatiques, rappel du devoir des nations (cette blague) ou à une série de menaces à peine voilées enjoignant lui d'accueillir le plus de chinois possible, mais pas ça... c'était inimaginable (mais encore une fois, vu l'état actuel des choses).
Le président chinois lui avait demandé (presque supplié) d'avancer un corps blindé vers Kunming et de garder un couloir ouvert pour l'évacuation des unités de l'APL ; évidemment rien n'étant gratuit, Hlaing en avait profité pour évoquer les nombreux problèmes causés par le problème frontalier actuel, les réfugiés et les gangs chinois, et bien sûr le fait que son pays manquait de nombreuses ressources industrielles.
Hlaing n'est pas né d'hier, et il savait que cela signifiait que Xi calculait que la Chine n'en avait plus pour très longtemps : profitant de l'occasion pour affaiblir les Birmans et emménager jusqu'à ce que la situation se calme.
Hlaing savait très bien que pour dîner avec le diable, il fallait une très grosse cuillère, alors il ne pris aucun risque et s'est d'ailleurs chargé de contacter Wang Zhemin, lui proposant une autre affaire encore plus juteuse.
Frontière sino-birmane
Z-Jour+7
Le commandant en chef de l'armée birmane (et chef de la junte, accessoirement) Ming Aung Hlaing avait de bonnes raisons de se méfier de la Chine, d'autant plus avec ce qui se passait dans le monde en ce moment. Alors que la destruction de Rangoun était pour lui un bienfait déguisé (le gouvernement civil avait disparu dans son sillage, tué ou abattu sous ses ordres), la Birmanie avait perdu son principal centre économique et industriel et devait donc logiquement reculer vers le nord, vers les hordes de réfugiés chinois qui commençaient à affluer en Birmanie depuis la ville de Ruili.
Cette perspective n'était guère encourageante. Alors lorsqu'il avait reçu un coup de fil de Xi Xiping, il s'était attendu aux habituelles (et inutiles) protestations diplomatiques, rappel du devoir des nations (cette blague) ou à une série de menaces à peine voilées enjoignant lui d'accueillir le plus de chinois possible, mais pas ça... c'était inimaginable (mais encore une fois, vu l'état actuel des choses).
Le président chinois lui avait demandé (presque supplié) d'avancer un corps blindé vers Kunming et de garder un couloir ouvert pour l'évacuation des unités de l'APL ; évidemment rien n'étant gratuit, Hlaing en avait profité pour évoquer les nombreux problèmes causés par le problème frontalier actuel, les réfugiés et les gangs chinois, et bien sûr le fait que son pays manquait de nombreuses ressources industrielles.
Hlaing n'est pas né d'hier, et il savait que cela signifiait que Xi calculait que la Chine n'en avait plus pour très longtemps : profitant de l'occasion pour affaiblir les Birmans et emménager jusqu'à ce que la situation se calme.
Hlaing savait très bien que pour dîner avec le diable, il fallait une très grosse cuillère, alors il ne pris aucun risque et s'est d'ailleurs chargé de contacter Wang Zhemin, lui proposant une autre affaire encore plus juteuse.
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
Brouillard de Guerre (Chapitre 12)
Invasion.
Bunker secret du Politburo, quelque part (probablement) en Mongolie intérieure.
Si quelq'un avait pu dire au jeune Xi Xinping, celui des années 70, que toute son ascension politique semée d'embuches qu'il avait du entreprendre, l'aurait mené là: le jeune homme aurait surêment laissé sa place à quelq'un d'autre et aurait continué ses études en génie chimique envers et contre-tout.
Cette pensée, certes intrusive, lui plaisait beaucoup et lui permettait de surmonter le chagrin de la nouvelle qu'il avait reçu la veille: sa femme avait été tué lorsque la zone sûre qui l'habritait avait êté infecté, à la suite d'un mouvement de panique; quand à sa fille, elle pouvait très bien être morte ou tout à fait vivante, vu qu'elle était à des centaines de milliers de kilomètres de là.
En bref, il était seul et ne pouvait compter sur personne, surtout maintenant que le Ministère de la Sécurité s'était tue à tout jamais, que Wang Zhemin pavanait tel un nouveau Cao Cao (on attendrait de voir sa réaction quand il apprendrait que les ogives nucléaires qu'ils avaient volés, venait d'être récupéres) et que la Chine se faisait bouffer de l'intérieur.
Ainsi il ne fût pas surpris quand Zhemin poussa les derniers pions qu'il lui restait, était-ce par vengeance ou par l'absurde idée que éliminer Xi permettrait au facétieux général de prendre le contrôle là où il n'y en avait plus? ça personne ne le saurait vraiment.
Il balaya, poliment les objections d'un obscur jeune colonel (remplaçant d'un général disparu) évoquant la pénétration d'une colonne blindée birmaine dans le sud (drôle d'époque, pas vrai?), probablement déployé là pour rafler tout ce qui pouvait l'être, et se concentra sur cette amusante idée d'histoire alternative, où il se propulsait à l'envie à la tête d'important groupes d'industries chimiques, laissant le pouvoir aux sots et aux orgueilleux.
Au loin, à travers les mètres de sol et de béton armés, on ne pouvait entendre les explosions et le fracas des armes mais Xi savait ce qui se passait: les forces de Zhemin tentaient le tout pour le tout, débarqués d'une dizaine d'hélicoptères Harbin Z8 et Z20, ses forces allaient prendre d'assault le bunker, faiblement défendus par quelques réservistes et policiers d'élite: oui certes, l'un d'entre eux réussiraient bien à loger un missile anti-aérien dans l'un des engins adverses, provoquant une collision mortelle, mais cela ne changerait rien.
Xi pouvait bien s'échapper avec le dernier garde du corps, qu'il lui restait (il se sentait presque coupable d'entrainer dans la mort cet homme fidèle) mais il ne savait pas très bien à quoi cela pourrait servir.
Invasion.
Bunker secret du Politburo, quelque part (probablement) en Mongolie intérieure.
Si quelq'un avait pu dire au jeune Xi Xinping, celui des années 70, que toute son ascension politique semée d'embuches qu'il avait du entreprendre, l'aurait mené là: le jeune homme aurait surêment laissé sa place à quelq'un d'autre et aurait continué ses études en génie chimique envers et contre-tout.
Cette pensée, certes intrusive, lui plaisait beaucoup et lui permettait de surmonter le chagrin de la nouvelle qu'il avait reçu la veille: sa femme avait été tué lorsque la zone sûre qui l'habritait avait êté infecté, à la suite d'un mouvement de panique; quand à sa fille, elle pouvait très bien être morte ou tout à fait vivante, vu qu'elle était à des centaines de milliers de kilomètres de là.
En bref, il était seul et ne pouvait compter sur personne, surtout maintenant que le Ministère de la Sécurité s'était tue à tout jamais, que Wang Zhemin pavanait tel un nouveau Cao Cao (on attendrait de voir sa réaction quand il apprendrait que les ogives nucléaires qu'ils avaient volés, venait d'être récupéres) et que la Chine se faisait bouffer de l'intérieur.
Ainsi il ne fût pas surpris quand Zhemin poussa les derniers pions qu'il lui restait, était-ce par vengeance ou par l'absurde idée que éliminer Xi permettrait au facétieux général de prendre le contrôle là où il n'y en avait plus? ça personne ne le saurait vraiment.
Il balaya, poliment les objections d'un obscur jeune colonel (remplaçant d'un général disparu) évoquant la pénétration d'une colonne blindée birmaine dans le sud (drôle d'époque, pas vrai?), probablement déployé là pour rafler tout ce qui pouvait l'être, et se concentra sur cette amusante idée d'histoire alternative, où il se propulsait à l'envie à la tête d'important groupes d'industries chimiques, laissant le pouvoir aux sots et aux orgueilleux.
Au loin, à travers les mètres de sol et de béton armés, on ne pouvait entendre les explosions et le fracas des armes mais Xi savait ce qui se passait: les forces de Zhemin tentaient le tout pour le tout, débarqués d'une dizaine d'hélicoptères Harbin Z8 et Z20, ses forces allaient prendre d'assault le bunker, faiblement défendus par quelques réservistes et policiers d'élite: oui certes, l'un d'entre eux réussiraient bien à loger un missile anti-aérien dans l'un des engins adverses, provoquant une collision mortelle, mais cela ne changerait rien.
Xi pouvait bien s'échapper avec le dernier garde du corps, qu'il lui restait (il se sentait presque coupable d'entrainer dans la mort cet homme fidèle) mais il ne savait pas très bien à quoi cela pourrait servir.
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
Brouillard de Guerre: chapitre 13
Le candidat.
Le pire qui puisse exister dans un régime politique, ce n'est de ne pas avoir une éminence grise compétente mais discrète, sachant où est sa place (l'homme enfila le gilet pare-balles, qui lui tendait l'un des commandos), il adorait cette expression française: "éminence grise", un homme d'influence, mais cachée dans les entrelacs du pouvoir, toutes ces années où il avait étudié la France et son histoire (apprenant la langue) avait finalement profité (il vérifia et sous pesa le pistolet, l'armant d'un geste souple, avant d'attendre le signal du chef de section).
Son rôle en Chine avait pu être celui d'un Kissinger, voire même plutôt d'un Talleyrand, bien entendu restait à savoir qui serait le Napoléon Bonaparte a trahir? (Wang Zhemin, Xi Xinping?), en tout cas il n'avait pas aimé voir ces deux abrutis se disputaient la Chine comme deux charognards se disputant la même carcasse pourrissante.
(Le premier lieutenant fît un geste de la main, alertant tout ses camarades et l'éminence grise, ceux-ci enfilèrent sans attendre leurs masques à gaz, avant de se glisser dans l'ombre de la pièce, une des sentinelles adverses fût discrètement éliminée et trainée hors de la chambre qui menait au bunker de Wang Zhemin). Bien sûr on pourrait argumenter sur le talent politique et militaire de Bonaparte, la chance inouïe d'un Nixon mais on n'oubliera jamais que Bonaparte avait trébuché dans les plaines belges et Nixon sauté en marche de la Maison Blanche mais que toutes leurs éminences grises: Tallyerand, Kissinger, Rumsfeld, avaient survécu à la disgrâce politique de leurs maitres.
Même si toutefois, aujourd'hui, c'est lui qui s'apprêtait à donner le coup de grâce à un de ses maitres.
L’éminence grise attendit le geste sûre et maitrisée d'un des commandos qui balança une grenade asphyxiante dans le conduit de ventilation qui menait à la chambre de Zhemin.
La porte s'ouvrit sur une poignée d'officiers généraux, au bord de l'asphyxie, rapidement abattu par les commandos...Wang Zhemin n'était pas parmi eux: l'homme étouffa un soupir, cela lui aurait rendu la tâche bien plus aisée mais comme il aimait à le dire, si l'on veux que cela soit bien fait, autant le faire soi même.
Après tout, cela avait été le fin mot de son travail depuis les années 90, un travail discret et efficace afin de rendre à la Chine, son statut de puissance inébranlable: travail foutu en l'air d'abord par le virus, ensuite par Xi et ses atermoiements et enfin par le minable coup d'état de Zhemin (coup d'état qui n'avait même pas réussi à garantir la mort de Xi!!!).
Les premiers commandos s'avançérent dans la pièce qui avait servi à Zhemin de quartier général depuis plusieurs jours, des grands écrans montrant la progression des infectés et des unités militaires, une gigantesque carte de la Chine déployé sur une table massive en plein milieu de la pièce..grandiose pour un général d'opérette comme Zhemin.
Quelques "retardataires" furent éliminés par les commandos, mais Zhemin était introuvable....en fait non, l'homme qui avait fait tremblé la Chine et le Politbruo était tassé sur sa chaise, en face de la carte géante.
l'Homme toussa avec énergie et son regard rempli de larmes se posa sur l'"éminence grise", toujours masqué et vétu de son camouflage nuit noire.
"Huning...c'est toi?" dit-'il avec grande peine.
Wang Huning ne répondit qu'avec un bref soupir (il détestait la violence physique) avant de lui loger une unique balle dans la tête.
La bouillie sanglante qui avait été autrefois le cerveau de Wang Zhemin se répandit telle une vague rougeâtre sur la carte de la Chine, ensanglantant villes, villages et bases militaires.
Le candidat.
Le pire qui puisse exister dans un régime politique, ce n'est de ne pas avoir une éminence grise compétente mais discrète, sachant où est sa place (l'homme enfila le gilet pare-balles, qui lui tendait l'un des commandos), il adorait cette expression française: "éminence grise", un homme d'influence, mais cachée dans les entrelacs du pouvoir, toutes ces années où il avait étudié la France et son histoire (apprenant la langue) avait finalement profité (il vérifia et sous pesa le pistolet, l'armant d'un geste souple, avant d'attendre le signal du chef de section).
Son rôle en Chine avait pu être celui d'un Kissinger, voire même plutôt d'un Talleyrand, bien entendu restait à savoir qui serait le Napoléon Bonaparte a trahir? (Wang Zhemin, Xi Xinping?), en tout cas il n'avait pas aimé voir ces deux abrutis se disputaient la Chine comme deux charognards se disputant la même carcasse pourrissante.
(Le premier lieutenant fît un geste de la main, alertant tout ses camarades et l'éminence grise, ceux-ci enfilèrent sans attendre leurs masques à gaz, avant de se glisser dans l'ombre de la pièce, une des sentinelles adverses fût discrètement éliminée et trainée hors de la chambre qui menait au bunker de Wang Zhemin). Bien sûr on pourrait argumenter sur le talent politique et militaire de Bonaparte, la chance inouïe d'un Nixon mais on n'oubliera jamais que Bonaparte avait trébuché dans les plaines belges et Nixon sauté en marche de la Maison Blanche mais que toutes leurs éminences grises: Tallyerand, Kissinger, Rumsfeld, avaient survécu à la disgrâce politique de leurs maitres.
Même si toutefois, aujourd'hui, c'est lui qui s'apprêtait à donner le coup de grâce à un de ses maitres.
L’éminence grise attendit le geste sûre et maitrisée d'un des commandos qui balança une grenade asphyxiante dans le conduit de ventilation qui menait à la chambre de Zhemin.
La porte s'ouvrit sur une poignée d'officiers généraux, au bord de l'asphyxie, rapidement abattu par les commandos...Wang Zhemin n'était pas parmi eux: l'homme étouffa un soupir, cela lui aurait rendu la tâche bien plus aisée mais comme il aimait à le dire, si l'on veux que cela soit bien fait, autant le faire soi même.
Après tout, cela avait été le fin mot de son travail depuis les années 90, un travail discret et efficace afin de rendre à la Chine, son statut de puissance inébranlable: travail foutu en l'air d'abord par le virus, ensuite par Xi et ses atermoiements et enfin par le minable coup d'état de Zhemin (coup d'état qui n'avait même pas réussi à garantir la mort de Xi!!!).
Les premiers commandos s'avançérent dans la pièce qui avait servi à Zhemin de quartier général depuis plusieurs jours, des grands écrans montrant la progression des infectés et des unités militaires, une gigantesque carte de la Chine déployé sur une table massive en plein milieu de la pièce..grandiose pour un général d'opérette comme Zhemin.
Quelques "retardataires" furent éliminés par les commandos, mais Zhemin était introuvable....en fait non, l'homme qui avait fait tremblé la Chine et le Politbruo était tassé sur sa chaise, en face de la carte géante.
l'Homme toussa avec énergie et son regard rempli de larmes se posa sur l'"éminence grise", toujours masqué et vétu de son camouflage nuit noire.
"Huning...c'est toi?" dit-'il avec grande peine.
Wang Huning ne répondit qu'avec un bref soupir (il détestait la violence physique) avant de lui loger une unique balle dans la tête.
La bouillie sanglante qui avait été autrefois le cerveau de Wang Zhemin se répandit telle une vague rougeâtre sur la carte de la Chine, ensanglantant villes, villages et bases militaires.
Dernière édition par Uranium Colonel le Lun 3 Juil - 18:00, édité 2 fois
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tribulations des chinois en chine
. Comme scenario, c'est rythmé, et bien rythmé.
. Je me permets de signaler, dans une très faible valeur ajoutée, deux coquilles : Son rôle en Chine avait pu être celui d'un Kissigner, voire même plutôt d'un Tayllerand,
. Je me permets de signaler, dans une très faible valeur ajoutée, deux coquilles : Son rôle en Chine avait pu être celui d'un Kissigner, voire même plutôt d'un Tayllerand,
vigilae- Messages : 158
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
Merci à Vigilae et honte à moi pour ces fautes
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
Brouillard de Guerre
Chapitre 14
Amiral sur le pont
Quelque part dans le détroit de Taïwan.
Le commandant du Shandong scruta l'obscurité de la nuit pour ne trouver que les écrans faiblement éclairés sur lesquels s'affairaient une douzaine d'opérateurs et de marins, aussi fatigués que lui.
Normalement, ce spectacle aurait dû lui inspirer fierté et confiance dans son pays et ses forces armées, mais tout cela avait disparu depuis quelques jours et le début de cette guerre absurde contre Taïwan : bien sûr, il soutenait la réunification avec l'île rebelle, mais pas comme ça et surtout pas à ce moment précis.
Il était fatigué, épuisé et démoralisé mais contrairement à ses hommes, il ne pouvait pas se permettre de le montrer, il n'était pas un de ces officiers politiques bouffis !
"Monsieur, le Radar de Surveillance Aérienne est toujours en panne", depuis plusieurs heures et faute d'entretien, les équipements à bord tombaient en panne de plus en plus, le commandant de bord commençait à se demander si ces pannes ne trouvaient pas leur cause dans l'équipage.
Le seul aspect réconfortant qu'il pouvait trouver était que lui et son équipage éviteraient le sort du Liaoning, celui-ci dérivant au large de Yulin occupé uniquement par les morts-vivants.
Les Taïwanais avaient fait beaucoup de dégâts à la Marine et à l'Aéronavale de la République Populaire de Chine mais n'avaient pas réussi à toucher le dernier porte-avions exploité par Pékin (plutôt par celui qui occupait le siège du Politburo) ainsi que son escorte.
Maintenant que la petite mais efficace marine taïwanaise avait été réduite au silence, son armée de l'air repoussée et ses sites de lancement de missiles détruits, un débarquement naval était possible (en théorie, pensa le commandant), mais il se retrouvait, sans ordres, en croisière au large de Taïwan. En attente d'ordres qui auraient dû être là depuis plusieurs heures.
Le capitaine ôta sa casquette, puis sa veste, les posa sur sa chaise et alla se coucher, laissant son équipage entretenir son navire pendant quelques heures, après tout, qu'est-ce qui pourrait mal se passer ?
Il n'avait aucune raison de penser que le Shandong était espionné depuis le fond de la mer de Chine méridionale, car une ombre silencieuse et profilée avait percé la bulle protectrice du porte-avions... et cette ombre s'appelait USS Connecticut.
Chapitre 14
Amiral sur le pont
Quelque part dans le détroit de Taïwan.
Le commandant du Shandong scruta l'obscurité de la nuit pour ne trouver que les écrans faiblement éclairés sur lesquels s'affairaient une douzaine d'opérateurs et de marins, aussi fatigués que lui.
Normalement, ce spectacle aurait dû lui inspirer fierté et confiance dans son pays et ses forces armées, mais tout cela avait disparu depuis quelques jours et le début de cette guerre absurde contre Taïwan : bien sûr, il soutenait la réunification avec l'île rebelle, mais pas comme ça et surtout pas à ce moment précis.
Il était fatigué, épuisé et démoralisé mais contrairement à ses hommes, il ne pouvait pas se permettre de le montrer, il n'était pas un de ces officiers politiques bouffis !
"Monsieur, le Radar de Surveillance Aérienne est toujours en panne", depuis plusieurs heures et faute d'entretien, les équipements à bord tombaient en panne de plus en plus, le commandant de bord commençait à se demander si ces pannes ne trouvaient pas leur cause dans l'équipage.
Le seul aspect réconfortant qu'il pouvait trouver était que lui et son équipage éviteraient le sort du Liaoning, celui-ci dérivant au large de Yulin occupé uniquement par les morts-vivants.
Les Taïwanais avaient fait beaucoup de dégâts à la Marine et à l'Aéronavale de la République Populaire de Chine mais n'avaient pas réussi à toucher le dernier porte-avions exploité par Pékin (plutôt par celui qui occupait le siège du Politburo) ainsi que son escorte.
Maintenant que la petite mais efficace marine taïwanaise avait été réduite au silence, son armée de l'air repoussée et ses sites de lancement de missiles détruits, un débarquement naval était possible (en théorie, pensa le commandant), mais il se retrouvait, sans ordres, en croisière au large de Taïwan. En attente d'ordres qui auraient dû être là depuis plusieurs heures.
Le capitaine ôta sa casquette, puis sa veste, les posa sur sa chaise et alla se coucher, laissant son équipage entretenir son navire pendant quelques heures, après tout, qu'est-ce qui pourrait mal se passer ?
Il n'avait aucune raison de penser que le Shandong était espionné depuis le fond de la mer de Chine méridionale, car une ombre silencieuse et profilée avait percé la bulle protectrice du porte-avions... et cette ombre s'appelait USS Connecticut.
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
Brouillard de Guerre
Chapitre 15
Fin de partie.
Wang Hunin repoussa de sa main la tasse de café bouillant, il n'avait décidement pas le temps de boire ou de se réconforter, les rapports des quelques taupes qu'il avait infiltrés au sein du commandement naval n'avait pas été vain mais n'était pas très rassurant: les américains s'engageaient dans la danse mortelle qui se déroulait en Mer de Chine, le Shandong avait été torpillé avant de couler à pic en plein milieu des eaux territoriales chinoises et il était évident que les taiwanais n'auraient pas risqué aussi loin leurs vieux sous marins à propulsion conventionnel.
Et si les américains avaient pris le risque de torpiller le principal atout des chinois dans la région, cela voulait dire qu'il était prêt à l'escalade, y compris nucléaire avec la Chine.
Cela ennuyait fort Hunin, il aurait espéré que Washington aurait d'autres chats (zombies) à fouetter mais il fallait rester réaliste, le Pentagone avait du réfléchir à la question de Taiwan et à l'importance que l'île pourrait jouer dans la reconstruction de l'économie mondiale après ce petit interlude compliqué.
Hunin pourrait fort bien ordonner à ce qui restait à sa Marine et à ses forces stratégiques de viser Guam, Okinawa et Hawaii mais cela impliquerait des sérieux problèmes nucléaires pour ce qui restait de la Chine "libre et saine".
D'un autre côté, et moyennant un peu d'humilité et beaucoup d'efforts, la Chine pourrait se relever d'ici 30 à 50 ans de cette crise, ce qui n'était pas si mal tout compte fait, qui plus est la vielle clique rétrograde du parti avait fini par être dévorée par les vers ou les morts vivants, et cela permettrait enfin d'innover un peu dans le pays.
Bien sûr, il y avait les pertes humaines gigantesques mais le capital technique et économique (les machines, les brevets et les personnes pour les utiliser) avaient soigneusement mises à l'abri au début de la crise et la reconstruction n'impliquerait pas de répartir à zéro.
Certains ports et pas mal de centres industriels avaient été évacués et dès que l'hiver/la pourriture des infectés le permettrait, on irait les récupérer.
Mais pour cela, il fallait stabiliser et remettre de l'ordre dans le nouveau parti et la nouvelle Chine, éviter et éliminer les séditieux et contenir les ambitieux et présenter son meilleur profil aux américains et aux européens, on irait envoyer les réserves d'armées nettoyer le corridor de Shanghai, sitôt l'hiver arrivé et on pourrait ravitailler les survivants retranchés dans le barrage des trois Gorges (évitant une autre catastrophe plus problématique).
En bref, beaucoup de boulot et peu de perspective de le voir achever de son vivant mais assez pour finir dans les livres d'histoire comme un restaurateur.
Mais pour cela, il fallait apprendre de ses erreurs et user sans modération de l'humilité, Hunin décrocha le téléphone "rouge" et appela ses homologues américains repliés dans le Centre de Commandement Stratégique du Mont Cheyenne.
Chapitre 15
Fin de partie.
Wang Hunin repoussa de sa main la tasse de café bouillant, il n'avait décidement pas le temps de boire ou de se réconforter, les rapports des quelques taupes qu'il avait infiltrés au sein du commandement naval n'avait pas été vain mais n'était pas très rassurant: les américains s'engageaient dans la danse mortelle qui se déroulait en Mer de Chine, le Shandong avait été torpillé avant de couler à pic en plein milieu des eaux territoriales chinoises et il était évident que les taiwanais n'auraient pas risqué aussi loin leurs vieux sous marins à propulsion conventionnel.
Et si les américains avaient pris le risque de torpiller le principal atout des chinois dans la région, cela voulait dire qu'il était prêt à l'escalade, y compris nucléaire avec la Chine.
Cela ennuyait fort Hunin, il aurait espéré que Washington aurait d'autres chats (zombies) à fouetter mais il fallait rester réaliste, le Pentagone avait du réfléchir à la question de Taiwan et à l'importance que l'île pourrait jouer dans la reconstruction de l'économie mondiale après ce petit interlude compliqué.
Hunin pourrait fort bien ordonner à ce qui restait à sa Marine et à ses forces stratégiques de viser Guam, Okinawa et Hawaii mais cela impliquerait des sérieux problèmes nucléaires pour ce qui restait de la Chine "libre et saine".
D'un autre côté, et moyennant un peu d'humilité et beaucoup d'efforts, la Chine pourrait se relever d'ici 30 à 50 ans de cette crise, ce qui n'était pas si mal tout compte fait, qui plus est la vielle clique rétrograde du parti avait fini par être dévorée par les vers ou les morts vivants, et cela permettrait enfin d'innover un peu dans le pays.
Bien sûr, il y avait les pertes humaines gigantesques mais le capital technique et économique (les machines, les brevets et les personnes pour les utiliser) avaient soigneusement mises à l'abri au début de la crise et la reconstruction n'impliquerait pas de répartir à zéro.
Certains ports et pas mal de centres industriels avaient été évacués et dès que l'hiver/la pourriture des infectés le permettrait, on irait les récupérer.
Mais pour cela, il fallait stabiliser et remettre de l'ordre dans le nouveau parti et la nouvelle Chine, éviter et éliminer les séditieux et contenir les ambitieux et présenter son meilleur profil aux américains et aux européens, on irait envoyer les réserves d'armées nettoyer le corridor de Shanghai, sitôt l'hiver arrivé et on pourrait ravitailler les survivants retranchés dans le barrage des trois Gorges (évitant une autre catastrophe plus problématique).
En bref, beaucoup de boulot et peu de perspective de le voir achever de son vivant mais assez pour finir dans les livres d'histoire comme un restaurateur.
Mais pour cela, il fallait apprendre de ses erreurs et user sans modération de l'humilité, Hunin décrocha le téléphone "rouge" et appela ses homologues américains repliés dans le Centre de Commandement Stratégique du Mont Cheyenne.
Dernière édition par Uranium Colonel le Mer 6 Sep - 13:56, édité 3 fois
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les tribulations d'un chinois en Chine
. Une fois de plus, qu'on me pardonne mes excès de perfectionnisme :
. dans la dance mortelle qui => danse
. Cela ennuyait fort Hunin, il aurait espéré que Washington aurait d'autres chats (zombies) à fouetter => le lecteur distrait, ou sous-informé, que je me trouve être, appréhende mal ce concept de chat zombie.
. qui plus la vielle clique rétrograde du parti avait fini par être bouffé par les vers ou les morts vivants,=>qui plus est, la () être bouffée()
. 'hiver arrivée => arrivé
. dans la dance mortelle qui => danse
. Cela ennuyait fort Hunin, il aurait espéré que Washington aurait d'autres chats (zombies) à fouetter => le lecteur distrait, ou sous-informé, que je me trouve être, appréhende mal ce concept de chat zombie.
. qui plus la vielle clique rétrograde du parti avait fini par être bouffé par les vers ou les morts vivants,=>qui plus est, la () être bouffée()
. 'hiver arrivée => arrivé
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
Décidément un peu de relecture me ferait beaucoup de bien , encore merci à Vigilae d'être attentif (là où je ne le suis clairement pas!)
Se tromper est humain, persévérer est diabolique (c'est bien connu).
Se tromper est humain, persévérer est diabolique (c'est bien connu).
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
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Jour Z+2
Autoroute 700 de l'État du Maryland
Seuls les grands bancs de fumée s'échappant de Baltimore troublent la sérénité du ciel du Maryland en ces jours d'apocalypse, depuis 8 heures maintenant les forces de la Garde Nationale, la FEMA, la Police de Baltimore et des groupes de volontaires civils se battent durement pour garder l'Interstate 95 ouverte.
Ils sont en train de perdre et ce malgré le sacrifice de milliers des leurs.
La ville de Baltimore, et par conséquent tout le Maryland, est sur le point d'être coupée en deux, bloquant ainsi des millions de civils et de militaires et les laissant à la merci d'une gigantesque horde de zombies.
Il est essentiel de dégager les route d’accès près de l’aéroport de Martin State pour permettre aux renforts et aux fournitures de la Garde nationale de converger vers Baltimore.
Cette mission est confiée aux aviateurs de la 104th Wing, qui ne peuvent pas échouer.
Les tirs se sont abattus sur les infectés comme de la grêle sur une plantation de tomates, précis et sans aucune chance. C'était un travail fastidieux, mais plus que nécessaire pour les pilotes d'A-10 qui se relayaient sans interruption depuis plus de 6 heures pour éviter que l'autoroute ne tombe aux mains deshostiles.
Les roquettes CRV7 et MK5 s'étaient révélées assez efficaces contre les masses d'infectés, mais seulement lorsqu'ils étaient regroupés, obligeant ainsi les A-10 à utiliser leur impressionnant mais très gourmand canon de 30 mm. Les stocks de munitions/obus PGU-13 n’étaient pas éternels, et il faudrait qu’ils décrochent à un moment donné, le plus tard serait le mieux.
Le capitaine O'Hara a plongé vers la gauche, balayant un groupe d'infectés qui menaçaient la ligne de défense de la Garde nationale, avant de relever doucement le nez de l'avion, laissant son "fellow wingman" terminer le travail avec deux bombes de 250 livres,les gardes nationaux auraient chaud aux fesses mais c'était un moindre mal comparé à ce qui se passait plus au sud. elle s'est débarrassé de cette pensée et a incliné son avion sur sa droite, il était temps de revenir à la base, de faire le plein et de retourner au front.
La défense acharnée des positions de la Garde nationale dans les districts urbains de White Marsh, Rossville et Midlesex est jugée critique par le Pentagone, par crainte de voir coupée la seule voie d'accès à Baltimore, par volonté de maintenir la pression sur les hordes et par celle d'atteindre une victoire, provisoire mais suffisante pour sécuriser une grande partie de la Pennsylvanie (hors Philadelphie) et de la Virginie occidentale.
Alors que la situation à Philadelphie devient d'heure en heure plus catastrophique : la destruction du pont Walt Withman n'a fait gagner que quelques heures aux défenseurs, il a été décidé en dernier recours d'évacuer le plus d'habitants et de combattants possible sur Wilmington et sur Elkton.
Les A-10 du 104th Fighter Squadron furent une nouvelle fois largement utilisés lors des opérations de dégagement et de nettoyage de la ville de Newark (Delaware) afin de maintenir un couloir ouvert.
Les roquettes CRV7 ont explosé d'un seul coup, déclenchant un joyeux feu d'artifice sur la masse d'infectés rassemblés le long de E.Main Street, au moins c'était encore une vingtaine de ses saloperies en moins. Plus au sud de sa position, le capitaine O'Hara apercevait clairement la silhouette de son ailier bombardant les positions des infectés dans le district urbain de Brookside : le travail aurait dû être confié aux Apaches et Blackhawks de la 28th Expeditionary Combat Aviation Brigade. mais ils étaient trop occupés à Philadelphie et à Trenton pour apporter leur aide. Enfin de compte il fallait utiliser les A-10 pour le combat urbain, au moins il n'y avait aucun risque de se faire toucher par un SAM ou un ZSU, pas vrai ?
Le capitaine redressa l'A-10 et chercha sa prochaine cible, elles ne manquaient pas.
Confrontées à des hordes toujours plus nombreuses et à des routes et autoroutes embouteillés, les unités de la Garde nationale de Pennsylvanie, du Delaware et du Maryland enregistrent de lourdes pertes sans aucun gain territorial, tout en combattant férocement à Washington. Ces hommes et ces femmes n'auront aucun renfort et devront abandonner Baltimore et Philadelphie. La solution de repli consiste à consolider une ligne de défense allant de York à Allentown, avec la base de Muir comme centre d’opérations. Avec un taux d'attrition et d'épuisement de plus en plus élevé, le 104th Fighter Squadron subit ses premières pertes humaines en début de nuit suite à deux accidents de pilotage, les accidents de tirs amis se multiplient et certains commandants et chefs d'unités donnent l'ordre de frapper des colonnes de réfugiés, sans savoir si elles sont infectées ou non.
Le capitaine O'Hara avait un doute mais elle l'a gardé pour elle, finalement personne ne pourrait lui en vouloir, pas dans ces circonstances exceptionnelles mais incinérer à la roquette une colonne de réfugiés pour permettre à un groupe de la garde nationale de se sortir d'affaire n'était pas vraiment le genre de chose qu'elle avait rêvé de faire lorsqu'elle s'était engagée.
Epuisée par des heures de combat et de pilotage, personne ne pourrait, non plus lui reprocher d'avoir vaché son avion lors de son atterrissage sur Martin State, elle était bonne pour une grosse frayeur et quelques bleus mais elle savait qu'elle ne prendrait plus les commandes de vol de l'A-10 avant très longtemps, peut-être plus jamais si l'armée américaine et la garde nationale ne parvenaient pas à triompher des infectés.
La 104th Fighter Wing reçoit l'ordre de dégager rapidement Martin State alors que les derniers bastions de défense au nord de Baltimore se sont effondrés, le Maryland ainsi que Washington DC, Philadelphie, et une très grande partie de la côte Est sont abandonnés pour plusieurs mois aux infectés.
Jour Z+2
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Seuls les grands bancs de fumée s'échappant de Baltimore troublent la sérénité du ciel du Maryland en ces jours d'apocalypse, depuis 8 heures maintenant les forces de la Garde Nationale, la FEMA, la Police de Baltimore et des groupes de volontaires civils se battent durement pour garder l'Interstate 95 ouverte.
Ils sont en train de perdre et ce malgré le sacrifice de milliers des leurs.
La ville de Baltimore, et par conséquent tout le Maryland, est sur le point d'être coupée en deux, bloquant ainsi des millions de civils et de militaires et les laissant à la merci d'une gigantesque horde de zombies.
Il est essentiel de dégager les route d’accès près de l’aéroport de Martin State pour permettre aux renforts et aux fournitures de la Garde nationale de converger vers Baltimore.
Cette mission est confiée aux aviateurs de la 104th Wing, qui ne peuvent pas échouer.
Les tirs se sont abattus sur les infectés comme de la grêle sur une plantation de tomates, précis et sans aucune chance. C'était un travail fastidieux, mais plus que nécessaire pour les pilotes d'A-10 qui se relayaient sans interruption depuis plus de 6 heures pour éviter que l'autoroute ne tombe aux mains deshostiles.
Les roquettes CRV7 et MK5 s'étaient révélées assez efficaces contre les masses d'infectés, mais seulement lorsqu'ils étaient regroupés, obligeant ainsi les A-10 à utiliser leur impressionnant mais très gourmand canon de 30 mm. Les stocks de munitions/obus PGU-13 n’étaient pas éternels, et il faudrait qu’ils décrochent à un moment donné, le plus tard serait le mieux.
Le capitaine O'Hara a plongé vers la gauche, balayant un groupe d'infectés qui menaçaient la ligne de défense de la Garde nationale, avant de relever doucement le nez de l'avion, laissant son "fellow wingman" terminer le travail avec deux bombes de 250 livres,les gardes nationaux auraient chaud aux fesses mais c'était un moindre mal comparé à ce qui se passait plus au sud. elle s'est débarrassé de cette pensée et a incliné son avion sur sa droite, il était temps de revenir à la base, de faire le plein et de retourner au front.
La défense acharnée des positions de la Garde nationale dans les districts urbains de White Marsh, Rossville et Midlesex est jugée critique par le Pentagone, par crainte de voir coupée la seule voie d'accès à Baltimore, par volonté de maintenir la pression sur les hordes et par celle d'atteindre une victoire, provisoire mais suffisante pour sécuriser une grande partie de la Pennsylvanie (hors Philadelphie) et de la Virginie occidentale.
Alors que la situation à Philadelphie devient d'heure en heure plus catastrophique : la destruction du pont Walt Withman n'a fait gagner que quelques heures aux défenseurs, il a été décidé en dernier recours d'évacuer le plus d'habitants et de combattants possible sur Wilmington et sur Elkton.
Les A-10 du 104th Fighter Squadron furent une nouvelle fois largement utilisés lors des opérations de dégagement et de nettoyage de la ville de Newark (Delaware) afin de maintenir un couloir ouvert.
Les roquettes CRV7 ont explosé d'un seul coup, déclenchant un joyeux feu d'artifice sur la masse d'infectés rassemblés le long de E.Main Street, au moins c'était encore une vingtaine de ses saloperies en moins. Plus au sud de sa position, le capitaine O'Hara apercevait clairement la silhouette de son ailier bombardant les positions des infectés dans le district urbain de Brookside : le travail aurait dû être confié aux Apaches et Blackhawks de la 28th Expeditionary Combat Aviation Brigade. mais ils étaient trop occupés à Philadelphie et à Trenton pour apporter leur aide. Enfin de compte il fallait utiliser les A-10 pour le combat urbain, au moins il n'y avait aucun risque de se faire toucher par un SAM ou un ZSU, pas vrai ?
Le capitaine redressa l'A-10 et chercha sa prochaine cible, elles ne manquaient pas.
Confrontées à des hordes toujours plus nombreuses et à des routes et autoroutes embouteillés, les unités de la Garde nationale de Pennsylvanie, du Delaware et du Maryland enregistrent de lourdes pertes sans aucun gain territorial, tout en combattant férocement à Washington. Ces hommes et ces femmes n'auront aucun renfort et devront abandonner Baltimore et Philadelphie. La solution de repli consiste à consolider une ligne de défense allant de York à Allentown, avec la base de Muir comme centre d’opérations. Avec un taux d'attrition et d'épuisement de plus en plus élevé, le 104th Fighter Squadron subit ses premières pertes humaines en début de nuit suite à deux accidents de pilotage, les accidents de tirs amis se multiplient et certains commandants et chefs d'unités donnent l'ordre de frapper des colonnes de réfugiés, sans savoir si elles sont infectées ou non.
Le capitaine O'Hara avait un doute mais elle l'a gardé pour elle, finalement personne ne pourrait lui en vouloir, pas dans ces circonstances exceptionnelles mais incinérer à la roquette une colonne de réfugiés pour permettre à un groupe de la garde nationale de se sortir d'affaire n'était pas vraiment le genre de chose qu'elle avait rêvé de faire lorsqu'elle s'était engagée.
Epuisée par des heures de combat et de pilotage, personne ne pourrait, non plus lui reprocher d'avoir vaché son avion lors de son atterrissage sur Martin State, elle était bonne pour une grosse frayeur et quelques bleus mais elle savait qu'elle ne prendrait plus les commandes de vol de l'A-10 avant très longtemps, peut-être plus jamais si l'armée américaine et la garde nationale ne parvenaient pas à triompher des infectés.
La 104th Fighter Wing reçoit l'ordre de dégager rapidement Martin State alors que les derniers bastions de défense au nord de Baltimore se sont effondrés, le Maryland ainsi que Washington DC, Philadelphie, et une très grande partie de la côte Est sont abandonnés pour plusieurs mois aux infectés.
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
"Zombies goes BRrrrrrrrr"
J'avais fait une illustration sur le thème "Hog vs Zombies (ici).
Il y en aura surement d'autres.
J'avais fait une illustration sur le thème "Hog vs Zombies (ici).
Il y en aura surement d'autres.
_________________
« Ce n’est que devant l’épreuve, la vraie, celle qui met en jeu l’existence même, que les hommes cessent de se mentir et révèlent vraiment ce qu’ils sont. »
Alexandre Lang.
Au Bord de l'Abîme et au-delà
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Re: Les courtes histoires de l'apocalypse-un spin off de "en traversant des temps difficiles".
En hommage à Thomas (et en lui souhaitant un bon rétablissement)
Le Sac
Lyon, Z-Day+3
Tom sentait une boule au ventre, le stress et la faim, rien d'autre d'autre, l'odeur de pourriture et sang cayé ne pouvait pas percer son masque à gaz, ne lui laissant qu'une vague odeur de désinfectant chimique et de caoutchouc gonflé par la chaleur.
Il risqua un coup d’œil de sa cachette temporaire, une petite voiture citadine, bloquant l'accès à la Rue Laborde afin de surveiller la horde qui avait manqué de le tailler en pièces.
Et merde, pas moyen de récupérer son sac, quel espèce de pauvre con, il pouvait faire, glisser sur une mare de sang et se vautrer sur un voiture, déclenchant son alarme, ce genre de conneries digne des vidéos gags qui pouvaient maintenant vous faire tuer.
Il s'était pressé après avoir réussi à piller médicaments et vivres d'urgence à la Pharmacie des Hôpitaux, oubliant devant la perspective d'un bon repas quelque règles élémentaires de survie...et voila maintenant qu'il paniquait alors que c'était un non événement.
Bon, récapitulons, tu as fait tomber le sac et tu t'es éloigné au lieu de rester sur place (bonne idée), tu attends, il se lasseront de rester à rien foutre et tu pourras le récupérer alors. Tom se leva, vérifiant la longue batte de baseball cloutée qu'il avait fabriquée au début des "événements", il se laissa glisser le long du véhicule, inspectant bien que ses anciens proprio n'ait pas laissé quelque chose d'utile (non, dommage).
Il s'évacua de la Rue Laborde pour prendre la Rue de la Paix et les 200 mètres le séparant de son immeuble, même si il avait passé toute la journée d'hier à nettoyer la distance qui séparait la Rue Laborde de son immeuble, il resta méfiant, les Z savaient encore marcher et tous n'avaient pas encore atteint le stade de Rigor Mortis les empêchant de vous courser.
Merde, Tom se figea devant le Z qui faisait le pied de grue devant lui, un putain de monstre fringué d'un costume Armani, surement un videur de boite de nuit ou un garde du corps, il lui faudrait plusieurs coups de battes pour lui perforer le crâne, et ce dans le cas le plus optimiste où le Z ne se retournerait pas avant lui.
Tom se plia et se cacha derrière la carcasse brulée d'une Peugeot, le vent soufflait devant lui, ce qui lui ôtait un soucis majeur.
Le cerveau de Tom, bien que sous nourri et un peu intoxiqué (pourquoi les apocalypses zombies se produisent toujours après une nuit de cuite?) travaillait à plein régime, son regard s'attira sur la cannette de bière vide roulant tranquillement, poussée par le vent.
Un coup de génie qui pouvait très bien lui éclater en pleine figure, il visa et lança la canette qui atterrit quelques mètres plus loin, suffisamment pour détourner l'attention du gros malabar en Armani et lui défoncer gentiment le crâne.
Tom battit des records de vitesse malgré sa tenue de protection bricolé maison (pas mal de trucs d'hiver, un gilet matelassée et des protections de fortunes sur les mollets et les avants-bras, il crevait de chaud) et a probablement dût accomplir un homerun, qui s'il avait été américain, lui aurait surement valu d'intégrer la ligue nationale mais il n'avait pas le temps pour ça.
il piqua un sprint et atteint son immeuble, passa par la cours, escalada à l'aide de la poubelle jusqu'à la fenêtre de la concierge, et respira un bon coup.
Journée de merde, gain nulle et ce soir il devrait apprendre à choper et à cuisiner les pigeons qui chiaient sur son balcon.
Quel monde de merde.
Le Sac
Lyon, Z-Day+3
Tom sentait une boule au ventre, le stress et la faim, rien d'autre d'autre, l'odeur de pourriture et sang cayé ne pouvait pas percer son masque à gaz, ne lui laissant qu'une vague odeur de désinfectant chimique et de caoutchouc gonflé par la chaleur.
Il risqua un coup d’œil de sa cachette temporaire, une petite voiture citadine, bloquant l'accès à la Rue Laborde afin de surveiller la horde qui avait manqué de le tailler en pièces.
Et merde, pas moyen de récupérer son sac, quel espèce de pauvre con, il pouvait faire, glisser sur une mare de sang et se vautrer sur un voiture, déclenchant son alarme, ce genre de conneries digne des vidéos gags qui pouvaient maintenant vous faire tuer.
Il s'était pressé après avoir réussi à piller médicaments et vivres d'urgence à la Pharmacie des Hôpitaux, oubliant devant la perspective d'un bon repas quelque règles élémentaires de survie...et voila maintenant qu'il paniquait alors que c'était un non événement.
Bon, récapitulons, tu as fait tomber le sac et tu t'es éloigné au lieu de rester sur place (bonne idée), tu attends, il se lasseront de rester à rien foutre et tu pourras le récupérer alors. Tom se leva, vérifiant la longue batte de baseball cloutée qu'il avait fabriquée au début des "événements", il se laissa glisser le long du véhicule, inspectant bien que ses anciens proprio n'ait pas laissé quelque chose d'utile (non, dommage).
Il s'évacua de la Rue Laborde pour prendre la Rue de la Paix et les 200 mètres le séparant de son immeuble, même si il avait passé toute la journée d'hier à nettoyer la distance qui séparait la Rue Laborde de son immeuble, il resta méfiant, les Z savaient encore marcher et tous n'avaient pas encore atteint le stade de Rigor Mortis les empêchant de vous courser.
Merde, Tom se figea devant le Z qui faisait le pied de grue devant lui, un putain de monstre fringué d'un costume Armani, surement un videur de boite de nuit ou un garde du corps, il lui faudrait plusieurs coups de battes pour lui perforer le crâne, et ce dans le cas le plus optimiste où le Z ne se retournerait pas avant lui.
Tom se plia et se cacha derrière la carcasse brulée d'une Peugeot, le vent soufflait devant lui, ce qui lui ôtait un soucis majeur.
Le cerveau de Tom, bien que sous nourri et un peu intoxiqué (pourquoi les apocalypses zombies se produisent toujours après une nuit de cuite?) travaillait à plein régime, son regard s'attira sur la cannette de bière vide roulant tranquillement, poussée par le vent.
Un coup de génie qui pouvait très bien lui éclater en pleine figure, il visa et lança la canette qui atterrit quelques mètres plus loin, suffisamment pour détourner l'attention du gros malabar en Armani et lui défoncer gentiment le crâne.
Tom battit des records de vitesse malgré sa tenue de protection bricolé maison (pas mal de trucs d'hiver, un gilet matelassée et des protections de fortunes sur les mollets et les avants-bras, il crevait de chaud) et a probablement dût accomplir un homerun, qui s'il avait été américain, lui aurait surement valu d'intégrer la ligue nationale mais il n'avait pas le temps pour ça.
il piqua un sprint et atteint son immeuble, passa par la cours, escalada à l'aide de la poubelle jusqu'à la fenêtre de la concierge, et respira un bon coup.
Journée de merde, gain nulle et ce soir il devrait apprendre à choper et à cuisiner les pigeons qui chiaient sur son balcon.
Quel monde de merde.
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