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D’une guerre d’endiguement à une guerre totale (Remake)

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D’une guerre d’endiguement à une guerre totale (Remake) - Page 3 Empty Re: D’une guerre d’endiguement à une guerre totale (Remake)

Message par Thomas Sam 3 Aoû - 19:00

Collectionneur a écrit:Merci, la Chine ''nationaliste'' devient donc un concurrent des États-Unis également ?

Une faute de frappe avec une virgule à la place d'une lettre :

Ainsi, les C-123 Provider et C-119 Flying Boxcar américains et chinois survolaient le pays e, larguant
1/Oui. Avec une leader ultra-nationaliste, criminel et corrompu jusqu'à la moelle ^^
2/Corrigé.

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D’une guerre d’endiguement à une guerre totale (Remake) - Page 3 Empty La famille Tchang

Message par Thomas Dim 4 Aoû - 17:27

La famille Tchang

Tchang Kaï-chek

A la fin du conflit, Tchang Kaï-chek este Commandant suprême des Forces Alliés en Chine jusqu’en 1971. A cette date, bien que ministre de la Défense, il se retrouve de facto à la retraite et tente, sans succès, d’obtenir l’investiture du Kuomintang en vue des élections de 1972. Il ressort humilié de la primaire du « Parti nationaliste chinois » en obtenant que 6% des suffrages et il quitte la vie politique et pousse son fils Ching-kuo à le remplacer dans la course à la présidentielle. Toutefois, sa situation personnelle est loin d’être précaire car les placements bien avérés de la fortune qu’il a cumulée durant sa longue carrière (de manière parfois plus que trouble) dans des entreprises chinoises et américaines ont fait de lui un homme richissime. Le 5 avril 1975, Tchang décède à l'âge de 87 ans alors qu’il séjourne dans l’une de ses résidences à Taiwan. Il avait souffert d'une crise cardiaque et d'une pneumonie au cours des mois précédents et est emporté par une insuffisance rénale aggravée par une insuffisance cardiaque avancée. Les funérailles de Tchang ont lieu le 16 avril et un mois de deuil est décrété. Le compositeur chinois Hwang Yau-tai écrit le « Chiang Kai-shek Memorial Song ». Ses funérailles se déroulent en présence de dignitaires de nombreux pays, dont le président américain Richard Nixon, les premiers ministres sud-coréens, japonais et australiens ainsi que plusieurs anciens dirigeants. Même si l’Historiographie chinoise et même mondiale retient Tchang Kaï-chek comme le vainqueur de la guerre de la Guerre en Chine. Le temps fini par délier les langues et le travail des historiens va permettre de mettre au jour les nombreux abus du généralissime ainsi que ces erreurs stratégiques. Les historiens rappellent alors ces erreurs de la guerre sino-japonaises ayant conduit à dizaine de milliers de morts tel que l’inondation du fleuve Jaune de 1938, mais aussi la corruption et la politique du régime qui ont largement favoriser les succès communistes lors de la reprise de la guerre civile. Les privations de liberté durant l’essentiel de son règne ainsi que le massacre 228 alimenteront même des accusations de fascisme. L’héritage de Tchang deviendra tellement difficile à défendre que l’un des mémoriaux lui rendant hommage à Taoyuan est démoli en 2004 et la journée commémorant sa mort finira même par être retirée du calendrier en 2007.

Tchang Ching-kuo

Tchang Ching-kuo, fils de Tchang Kaï-chek, est poussé dans le jeu politique très tôt par son père et devient alors l’espoir de son père de maintenir la mainmise familiale sur la politique du pays. Après avoir supervisé la construction d’infrastructure en 1955 et 1960, il devient Conseil de sécurité national de 1965 et 1969, faisant de lui l’un des hommes les plus puissants du pays. En 1966, il prend la tête du KMT et, encouragé par son père, il nourrit l’ambition de devenir président. Il échoue une première fois en 1972, met se console avec un poste de vice-premier ministre. Il échoue à nouveau en 1976, mais subit cette fois-ci un revers humiliant et voient le KMT imploser avec la scission de toute l’aile gauche du parti qui fonde le Parti Démocrate Progressiste (PDP ou Minjindang). La presse titre alors « Le temps des Tchang touche-t-il à sa fin ? ». Mis en difficulté à la tête du KMT, il perd même la tête du parti lorsque le parti prépare les élections législatives de 1978. Malheureux en politiques, il se console dans le domaine des affaires ou ayant acquis des parts dans de nombreuses entreprises de construction depuis les années 1950, il amasse une fortune colossale lors des grands projets de constructions lancés entre 1974 et 1979. En 1984, riche et puissant, Tchang Ching-kuo tombe malgré tout lorsqu’il est relié à l’assassinat d’un journaliste qui enquêtait sur la façon dont il s’est enrichi. Après un long procès, Tchang Ching-kuo est reconnu coupable de complicité d’assassinat le 15 juillet 1987 et est condamné 5 ans de prison. Malgré un appel, il est placé en détention provisoire. Tchang Ching-kuo, qui souffre depuis longtemps de diabète, meurt en détention le 13 janvier 1988, à l’âge de 78 ans, d’insuffisance cardiaque compliquée par une hémorragie.

Tchang Wei-kuo

Tchang Wei-kuo, fils adoptif de Tchang Kaï-chek et Yao Yecheng, mène une vie plus discrète et sans frasque. Après avoir servi dans la Wehrmacht lors de l’Anschluss, il commande un bataillon de chars durant la guerre sino-japonaise puis la guerre civile, il fonde une école militaire en 1964 tout en étant commandant adjoint du MACC (Military Assistance Command China) avec le grade colonel. Devenu général en 1975, il devient président de l’Université des Forces Armées. Cinq en plus tard, il est placé à la tête de logistique de l’Armée, mais se retire dès 1986 et devient Secrétaire général du Conseil national de sécurité. Après les attaques dont est victimes son père, il renonce à entrer dans le monde politique. En 1991, Tchang Wei-kuo est arrêté pour possession illégale d’arme lorsque la police fouille sa résidence suite au décès d’une de ses employées de maison. L’enquête révèle que l’employée s’est donné la mort avec l’une des armes illégales. Si Tchang Wei-kuo n’est pas condamné, sa réputation est définitivement ternie et il se retire du Conseil national de sécurité. Tchang Wei-kuo décède à l'âge de 80 ans, le 22 septembre 1997, des suites d'une insuffisance rénale.

Soong May-ling

« Madame Tchang » est l'une des trois sœurs Soong, ses sœurs Soong Ai-ling et Song Qingling ayant également tenu des rôles importants dans l'histoire chinoise. Ayant vécu longtemps aux États-Unis, elle est parfaitement anglophone, elle assiste efficacement son mari en tant que secrétaire et conseillère, ainsi que comme interprète et ambassadrice auprès des Américains. Comme nous l’avons vu, après la mort de Tchang Kaï-chek, Tchang Ching-kuo lui succède, mais ce dernier n’est pas le fils de Soong May-ling et le deux ne sont jamais entendus. Soong May-ling décide de se retirer à Long Island aux États-Unis. À la mort de sa sœur Song Qingling en 1981, elle se rend à Pékin pour ses funérailles. Elle revient en 1986 pour les cérémonies du centenaire de son mari, puis de nouveau en 1988 à la mort de Tchang Ching-kuo. Elle revient alors avec l’intention de reprendre pied dans le monde politique en se posant comme gardienne de la ligne orthodoxe du KMT. Ne parvenant pas ses fins, elle se retire définitivement aux États-Unis en 1991 et ne reviendra en Chine que pour rester au chevet de nièce Kong Lingwei qui est mourante. Elle s’éteint en 2003 dans son appartement de Manhattan.

Song Qingling

Sœur de Soong May-ling et deuxième épouse du « Père de la Chine moderne » Sun Yat-sen, est héritière de sa mission politique. En 1949, quand le KMT est expulsé de Chine continentale, elle reste en Chine et ne reverra jamais sa famille, même si des échanges de correspondance et de cadeau ont lieu en secret en quelques occasions. Dans le chaos de la guerre, à partir de 1954-1955, il est difficile d’avoir une information fiable quant à sa localisation et ses activités. Certains témoins l’annonce morte dans un bombardement en 1959, d’autre l’annonce morte de faim et de maladie en 1968. Aucune trace d’elle n’a jamais été retrouvée.

Les derniers Tchang

Tchang Ching-kuo et Tchang Wei-kuo ont eu respectivement trois et quatre enfants, pour la plupart morts entre la fin des années 1980 et la fin des années 1990. Tchang Hsiao-yen, fils illégitime qui fit reconnaitre son nom et son statut par la justice chinois, mène une carrière politique solide. Il est ministre des Affaires étrangères, vice-premier Ministre, secrétaire générale de la Présidence et secrétaire général du KMT durant les années 1990. Depuis le début des années 2002, plus discret, il a été élu trois fois à l’Assemblée et a été Vice-Président du KMT. Tchang Wan-an, petit-fils de Tchang Wei-kuo, fini par y être élu plus jeune maire de l’histoire de Taipei. Jeune juriste talentueux, il mène pour le moment une carrière irréprochable à l’écart de la Chine continentale. Tchang Yu-bou, arrière-petit-fils de Tchang Kaï-chek et petit-fils de Tchang Ching-kuo, installé au Canada (pays dont il détient la nationalité) mène une carrière d’homme d’affaires sous le pseudonyme de Demos. Si Tchang Kaï-chek a plusieurs autres petits et arrière-petits-enfants, la plupart d’entre eux mènent une vie discrète, voir simple, malgré la fortune familiale. Cette dernière, placée dans des holdings, en bourse et dans des fondations, est estimée à plus de huit milliards de dollars.

J'ai des notes de côté pour l'impact de la guerre sur l'URSS et la course à l'Espace.
Je ne sais pas si et quand je les développerai.

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Message par Collectionneur Dim 4 Aoû - 18:46

Merci pour ce travail. La Chine semble se démocratiser comme Taiwan.
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Message par Thomas Dim 4 Aoû - 18:56

Collectionneur a écrit:Merci pour ce travail. La Chine semble se démocratiser comme Taiwan.
Oui, dès la fin de la guerre (et même pendant) les alliances qui se créent pour avoir une chance de mettre fin à la guerre, pousse la Chine à la démocratie.
Tout n'est pas tout rose pour autant. Il y a des "affaires" qui entachent quelques personnalités. Toutefois, comme avec la PRC, la croissance et le retour à la grandeur entraine une montée du nationalisme.

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