D’une guerre d’endiguement à une guerre totale (Remake)
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Re: D’une guerre d’endiguement à une guerre totale (Remake)
Grosso modo comme OTL. Je ne sais plus s'il est évoqué dans l'un des chapitres que j'ai brouilloné.Uranium Colonel a écrit:Intéressant, quid du conflit algérien dans cet univers?
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« Ce n’est que devant l’épreuve, la vraie, celle qui met en jeu l’existence même, que les hommes cessent de se mentir et révèlent vraiment ce qu’ils sont. »
Alexandre Lang.
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L’Indochine enfin en paix
Enfin un chapitre. En fait, celui-ci est écrit depuis des semaines, devait juste être relu et corrigé.
Je suis juste dans un étrange contexte ou j'ai beaucoup de boulot, beaucoup de chose à gérer, ou je suis censé bosser sur l'ABATL, mais aussi ou je n'ai pas beaucoup d'inspiration et énormément de mal à me poser pour écrire ou dessiner.
L’Indochine enfin en paix
Alors que le Cambodge se stabilise politiquement et se développe économiquement, le reste de l’ex-Indochine française continue à faire face à des troubles. Au Vietnam, débarrassées de la menace militaire Việt Minh, des poches d’insurrection persistent ici ou là. Alors que le pays à tout à reconstruire, l’année 1960 voit le pays frôler la guerre civile lorsque le général Dương Văn Minh lance un coup d’État le 11 novembre contre le président Ngô Đình Diệm. Ce dernier est tué et voit un autre militaire, Nguyễn Khánh, tenter de lui succéder en se présentant comme loyaliste. Après 7 jours de combat et sous la pression du président Dwight D. Eisenhower, les deux militaires s’accordent sur un cessé les feux et le maintien des élections prévu en 1961. Les deux militaires étant priés de ne pas se mêler de l’élection, ils nomment Phan Khắc Sửu au poste de président par intérim.Le 9 avril 1961, les Vietnamiens se rendent aux urnes pour l’élection la plus démocratique qu’ils aient connue jusqu’ici puisque l’élection se déroule sous la surveillance des troupes américaines et avec un taux de participation frôlant les 78 %. En effet, les rotations des troupes américaines font que certaines unités sont envoyées se reposer et se reconstituer au Vietnam. Les résultats définitifs tombent le 13 avril : Trương Đình Dzu devient président avec 34,38 % des votes devant Phan Quang Đán qui engendre 17,62 % des votes. Le président par intérim Phan Khắc Sửu ne remporte que 10,48 % des suffrages devant Trần Văn Hương avec 10,10 %. Pendant ce temps, les deux putschistes de 1960 s’exilent. Dương Văn Minh part pour le Laos ou, soutenu par la Thaïlande, il compte apporter son expertise militaire au gouvernement. Nguyễn Khánh part s’installer aux États-Unis.
Pour apporter la paix, le président Dzu s’attèle tout simplement à défaire l’héritage de Diem. Il fait disparaitre toute trace du culte de la personnalité que l’aspirant dictateur avait commencé à mettre en place et met fin aux persécutions contre les sectes bouddhistes. S’il ne compte pas réinstaller la monarchie, il autorise l’ancien empereur Bảo Đại à revenir de son exil. Ce dernier partage dès lors sa vie entre le Vietnam et la France. Surtout, Trương Đình Dzu tient l’une des promesses les plus populaires de sa campagne : l’amnistie des derniers Việt Minh. En effet, les combats restent sporadiques, car les derniers insurgés disposent de peu de moyens, mais nombreux sont ceux qui gardaient le maquis de peur d’être exécutés s’ils se rendaient. Mis à part quelques « trainards », les derniers Việt Minh se rendent tous et plus aucun incident n’est signalé à partir de 1965.
Comme le Cambodge, le Vietnam doit se moderniser et se développer. Si le retour d’une partie de la diaspora permet de voir émerger des entreprises, le Vietnam peut compter sur une aide au développement non négligeable octroyé par le Congrès américain. Le montant reste bien modeste au regard de ce qui va être déployé en Chine, mais le Vietnam est déjà devenu un sujet secondaire pour les Américains.
Le dernier pays indochinois à tenter d’en finir avec une période troublée est bien évidemment le Laos. Si une poignée de Việt Minh a continué à y combattre, le conflit interne qui déchire le pays voit le Pathet Lao perdre du terrain dès la fin des années 1950 avec l’anéantissement du Việt Minh et la fin de l’aide militaire chinoise. Un cessez-le-feu est signé le 8 août 1960 entre le gouvernement royal et Pathet Lao, laissant place à une longue période de négociation. Il faut attendre le 15 avril 1963 pour la signature d’un accord de paix. Ce dernier inclut l’amnistie des rebelles et la tenue d’une constituante devant précéder des élections générales.
La constituante accouche d’une nouvelle constitution le 19 avril 1964 et transforme le pays en monarchie parlementaire pleine de promesses de justice et d’égalité. Les élections générales du 5 décembre de la même année portent le chef de guerre hmong Vang Pao au pouvoir. Ce dernier est victime d’une tentative de coup d’État mené par Phoumi Nosavan et Kong Lê le 17 janvier 1965. Mal préparé, le coup capote dès les premières heures et les deux militaires s’enfuient en Thaïlande. Nosavan finira sa vie à Bangkok alors que Lê s’enfuit pour Paris. En octobre 1966, ils sont condamnés par contumace à 20 ans de réclusion pour leur tentative de coup d’État. Ils finiront leurs vies en exil, s’éteignant respectivement en 1985 et 2014. Vang Pao quant à lui sera le Premier ministre le plus populaire de l’histoire du pays, se maintenant au pouvoir sans discontinuer jusqu’en 1975. Sous sa direction, le pays s’assainit progressivement. S’il ne deviendra jamais une puissance industrielle, ni même régionale, le Laos affichera une croissance à deux chiffres à partir de 1988 et aurait une économie excédentaire s’il n’avait pas des dettes à rembourser. Le pays profite de sa situation géographique et notamment du Mékong et de ses affluents pour construire, avec l’aide d’EDF, des barrages hydroélectriques de plus en plus puissants, faisant du pays un exportateur d’électricité dans les années 2000. Le reste de l’économie national repose sur l’agriculture jusqu’au boom touristique de la fin des années 1990.
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Front républicain
Un autre chapitre qui trainait depuis quelques semaines, en attente de relecture et correction.
Front républicain
En parallèle de la sinisation du conflit sur le plan militaire, le président américain John Fitzgerald Kennedy et surtout son frère Robert tente d’unifier les forces chinoises sur le plan politique afin de présenter un « Troisième Front uni chinois ». En unifiant les forces chinoises tant sur le plan politique que militaire, les frères Kennedy espèrent provoquer l’effondrement politique du gouvernement de la « Bande des Quatre ». L’affaire ne sera pas de tout repos pour Robert Kennedy, représentant spécial du gouvernement américain en Chine, à qui il faudra environs un an et demi pour accomplir sa mission.Le « Troisième Front uni chinois » dit « Front Républicain Chinois » est une longue affaire de compromis, de gestion des égos, de menaces, de promesses et parfois même de chantage. Les plus faciles à convaincre sont les leaders de la rébellion islamiste pro-KMT, majoritairement dominé par le clan des seigneurs de la guerre Ma. En plus de la promesse de démocratie de la future République chinoise, ils obtiennent la garantie de la liberté culte que leur avaient ôté les communistes. Cette liberté, qu’ils ont récupérée de facto via leurs rébellions, s’accompagne du maintien à des postes politiques et militaires des principaux leaders jusqu’à la fin du conflit.
S’il s’est avéré plutôt facile de convaincre les islamistes pro-KMT, le cas du Tibet s’est avéré plus compliqué. Le Chushi Gangdruk s’est avéré être un instrument très utile pour le KMT et les États-Unis dans leur lutte contre la Chine communistes, mais ni l’un ni l’autre ne souhaite un retour au « Tibet Féodal » qui a justifié l’intervention communiste en 1950. De son côté, le KMT est catégorique, le Tibet fait partie de la Chine et le Kashag ne saurait être rétabli. Le Tibet sera républicain et pas autres choses. Le compromis prend des mois à être atteint. Le Tibet peut disposer d’un gouvernement local jusqu’à la fin de la guerre, mais un gouvernement purement politique et non théologique. Si le dalaï-lama est confirmé dans son rôle de représentant religieux des bouddhistes tibétains, il est privé de tout pouvoir politique. Le système politique tibétain, que certains comparent au servage et à l’esclavage, est définitivement enterré. Aussi, malgré une farouche résistance d’un certain nombre de nobles et religieux qui espéraient récupérer leurs terres. Les nobles et le clergé retrouveront malgré tout une partie de leurs terres, mais il est déjà acté que les terres seront massivement redistribuées au reste de la population. En échange, le Tibet disposera d’une large autonomie et d’un gouvernement dans la Chine d’après-guerre qui aura une forme fédérale.
Le dernier point du compromis menant au « Front Républicain Chinois » est la négociation avec Liu Shaoqi et ses communistes dissidents. Shaoqi pose, au cours des longs moins de négociations secrètes, un certain nombre de conditions plus ou moins faciles à satisfaire. Dans certains cas, les conditions s’alignent totalement avec le point de vue du KMT et des États-Unis concernant l’avenir du Tibet ou une amnistie des chefs politiques et miliaires shaoquistes. Sur d’autres, Robert Kennedy aura à forcer un peu la main à Tchang Kaï-chek et ses alliés. Notamment sur les questions de bonne gestion, de lutte contre la corruption et surtout sur les questions sociales en plus de l’évidente reconnaissance d’un Parti Communiste. Même sur cela, le KMT et les shaoqistes finissent par s’accorder. Il faut dire qu’au sein même du KMT une aile gauche existe et qu’elle espère une République qui saura faire oublier les travers autoritaires et la corruption de l’ère Tchang qui semble ne pas vouloir prendre fin. C’est ce dernier détail qui aura le plus ralenti les négociations, car si Liu Shaoqi ne compte pas prétendre au pouvoir, il est catégorique : Tchang Kaï-chek devra quitter le pouvoir. Le généralissime refuse catégoriquement et fulmine, mais il déchante rapidement quand Robert Kennedy, appuyé par l’aile gauche du KMT, essaye de lui forcer la main. Tchang, sait que sans le soutien économique et militaire américain la guerre durerait des années, peut être une décennie ce qui ruinerait la légende qu’il tente de bâtir autour de son personnage.
Après des mois de négociation et de pressions, Tchang annonce, le 18 avril 1966, la création du « Front Républicain ». Il quitte la présidence en faveur de son rival Li Zongren et devient Commandant suprême des Forces Alliés en Chine. L’annonce et notamment toutes les promesses politiques qui l’accompagnent sont accueillies par une liesse populaire et génère beaucoup d’espoir. D’autant que le KMT peut s’appuyer sur un début de boom économique dans les territoires qu’il contrôle. La production alimentaire est largement en hausse et une industrialisation acharnée se poursuit pour alimenter la machine de guerre chinoise. Assez paradoxalement, ce bilan combiné à la décision de céder le pouvoir vaut un regain de popularité à Tchang.
Durant cette période de négociation, la sinisation du conflit se poursuit. On l’a vu, l’armée américaine à transférer énormément de moyen aux forces du KMT : armes, munitions, chars, avions… Si une part non négligeable de ces équipements provient des États-Unis, voire de Corée du Sud et du Japon, la part produite en Chine augmente en quelques années. Ainsi, le char américain M41, produit à plus de 3000 exemplaires dans des usines chinoises entre 1965 et 1967, devient le fer de lance de forces mécanisées chinoises. Ce char léger et relativement agile rencontre de moins en moins d’opposition de la part des communistes dont les stocks de chars s’épuisent. Le M41 est utilisé en appui des unités d’infanterie, comme canon d’assaut, comme escorte de convoi. Dans le domaine aérien, les forces du KMT ne rencontrent quasiment plus d’opposition et leur l’inventaire est progressivement modernisé par l’incorporation massive de F-86 et F-104.
La nomination de Tchang Kaï-chek au poste de Commandant suprême des Forces Alliés en Chine voit le transfert des forces conventionnelles américaines sous commandement Chinois, même si dans la pratique les Américains restent largement maîtres de leurs unités. La gestion du soutien technique, logistique et l’entrainement des unités chinoises par les Américains sont placés sous un commandement américain baptisé le MACC (Military Assistance Command China) qui remplace le MAAGC (Military Assistance Advisory Group for China). Des unités de l’armée républicaine et de l’armée américaine sont détachées pour rejoindre les forces tibétaines, KMT-Ma et les Shaoquiste afin d’assurer leur rééquipement et leur entrainement dans le cadre de leur incorporation progressive dans l’armée républicaine. En revanche les forces spéciales américaines ainsi que les unités de réactions rapides, rattachées au MACC sont placées sous un commandement spécial baptisé le MACC-SOG (Military Assistance Command China – Special Operation Group). Le MACC-SOG est une sorte de commandement des opérations spéciales américaines en Chine. Assaut héliporté et raids de forces spéciales forgeront sa légende. Mais une part obscure de cette légende fera surface des décennies plus tard : missions d’enlèvement et d’assassinat, extorsion, pression politiques. Aussi bien, contre les forces communistes que contre des membres du Front Républicain, incluant le KMT. Une purge inavouable, mais jugée nécessaire et utile.
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Re: D’une guerre d’endiguement à une guerre totale (Remake)
Il faut dire que Taiwan s'est transformé en passe aérienne géant et que plus aucun recoins de la Chine continental n’est à l’abri des terribles B-29 et B-52 américains.
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Re: D’une guerre d’endiguement à une guerre totale (Remake)
Corrigé.Collectionneur a écrit:J'avais loupé cette réécriture. Dans l'article du 26 février ''Invasion''. Un lapsus :
Il faut dire que Taiwan s'est transformé en passe aérienne géant et que plus aucun recoins de la Chine continental n’est à l’abri des terribles B-29 et B-52 américains.
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Re: D’une guerre d’endiguement à une guerre totale (Remake)
Sam 25 Fév - 20:08
Opération Cobalt
Le 6 mai 1964 donc, l’opération Cobalt anéantit le noyau dur des forces de Giáp,
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Re: D’une guerre d’endiguement à une guerre totale (Remake)
Corrigé.Collectionneur a écrit:Confusion sur la date ici aussi :
Sam 25 Fév - 20:08
Opération Cobalt
Le 6 mai 1964 donc, l’opération Cobalt anéantit le noyau dur des forces de Giáp,
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Re: D’une guerre d’endiguement à une guerre totale (Remake)
Re: D’une guerre d’endiguement à une guerre totale (Remake)
J'espère pouvoir m'y replonger cet automne/hiver, après mon opération, comme tous mes autres projets.
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Re: D’une guerre d’endiguement à une guerre totale (Remake)
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Re: D’une guerre d’endiguement à une guerre totale (Remake)
Merci.Collectionneur a écrit:Entendu. Bon courage.
Je pense avoir au moins six chapitres en cours d'écriture.
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Le début de la fin
Le début de la fin
Tout au long de l’année 1965, sur l’ensemble du front, les forces du front républicain ont continué de grignoter les positions adverses comme elles l’avaient fait pour l’essentielle de l’année 1964, mais ne lancent pas d’opération majeure. C’est ainsi que la tête de pont sur le Fleuve Jaune près de Binzhou s’étend progressivement. Cette période permet une modernisation et prise d’expérience tout en limitant les pertes des forces républicaines ainsi que la bonne intégration des anciennes forces de la rébellion Ma ainsi que de celle de Liu Shaoqui. La baisse massive des pertes dans les rangs de l’US Army apaise l’opinion publique américaine. Toutefois, des études postérieures révéleront une forte hausse du taux de suicide dans les forces sino-américaines à cause des horreurs engendrées par le conflit : famine, épidémie, charnier, cannibalisme… Du côté des communistes, la situation ne s’améliore pas. L’armement lourd se fait rare, l’aviation n’existe plus, la nourriture et les médicaments manquent.L’hiver 1966-167 voit la reprise des offensives sino-américaine. Si les forces de la « Bande des quatre » sont toujours extrêmement déterminées, voire même fanatisées, elles sont de moins en moins nombreuses et de moins en moins soutenues par la population. Cette dernière, soumise à une famine aux proportions apocalyptiques est condamnée à avoir recours au cannibalisme. D’abord sur les morts, naturelles ou dues aux combats… puis sur les vivants. La pratique, aussi horrible soit-elle, est nécessaire à la survie et n’épargne pas les rangs de l’Armée Populaire de Libération. Les forces sino-américaines prendront la mesure de la famine durant leurs offensives hivernales.
Opération Hearbreaker, la bataille de Nanyang
Du 4 septembre au 17 octobre 1966 se déroule la bataille de Nanyang (Henan) dans le cadre l’Opération Heartbreaker. Il s’agit de première grande offensive de Tchang Kaï-chek suite à sa nomination au poste de Commandant suprême des Forces alliées en Chine. Ces dernières n’engagent qu’une seule formation américaine, la 2ème Division d’infanterie américaine, alors que le reste de l’effort repose sur la 7ème Division d’infanterie chinoise soutenue par deux bataillons des shaoquistes récemment ralliés, le 12ème et le 347ème Bataillon d’infanterie. Le 4 septembre 1966, alors que la ville est pilonnée depuis des semaines par l’artillerie sino-américaine, des éclaireurs de 347ème Bataillon parviennent à infiltrer la ville via deux tunnels abandonnés. Après des travaux de dégagent, les tunnels permettent à 3000 soldats républicains de pénétrer en plein dans le dispositif communiste qui s’effondre en quelques heures. Paniqués, les communistes se replient de manière chaotique pour la plupart alors que d’autres décident de mourir l’arme aux poings.Le 8 septembre 1966, l’essentielle de la ville est libérée, mais la bataille n’est pas terminée pour autant. Si les communistes y ont perdu environ 1300 combattants, ils se replient sur les hauteurs à l’ouest de la ville, mais se retranchent aussi sur une colline du hameau de Wolong, menaçant directement la ville. Menacées par la colline de Wolong, les forces alliées se lancent malgré tout à la poursuite de l’ennemi avec soutien d’obusiers de 105 et 155 mm pendant que les Américains noient Wolong sous un déluge de napalm. Après avoir nettoyé de nombreuses positions légères et alors que le relief se fait de plus en plus prononcer, les alliés butent sur de nombreuses positions solidement retranchées. La modeste artillerie communiste, principalement des mortiers, est néanmoins muselée en quelques jours par les canons et avions sino-américains. Une première série d’assaut à lieu du 13 au 27 septembre et se solde par un échec et la mort de plus de 1600 soldats alliés (principalement chinois). Ce « fiasco » est dû à une mauvaise coordination entre les unités d’assaut et les unités d’appuie feux ainsi que la concentration de l’effort sur un nombre limité de places fortes ce qui a laissé la possibilité aux positions défensives communistes de se soutenir mutuellement, notamment avec leurs mortiers.
Le deuxième assaut démarre le 5 octobre après une journée de bombardement extrêmement intense et alors que l’artillerie communiste est neutralisée, tant par les tirs contre-batteries que l’épuisement des stocks de munitions. Cette fois-ci les forces alliées, massivement appuyées par l’artillerie et l’aviation, se lancent à l’assaut des neuf places fortes des communistes. Ces derniers, bien qu’ayant miné et piégé plusieurs accès à leurs positions sont pris de court par les ingénieurs de la 2ème Division d’infanterie américaine qui parviennent à neutraliser une partie des pièges pendant que leurs partenaires chinois les couvrent efficacement. La coordination des unités d’appui-feu, de l’aviation et de l’artillerie est cette fois-ci sans faille et empêche les communistes de se défendre efficacement. Leurs positions sont progressivement débordées et encerclées au fil des jours. Les troupes républicaines se lancent alors dans des opérations des nettoyages sanglantes avec un usage massif de lance-flammes.
La bataille se termine le 17 octobre avec la reddition des derniers défenseurs communistes. Les pertes sont élevées pour les deux camps. Les alliés n’avaient pas lancé de grande offensive depuis de longs mois et perdent plus de 3600 hommes. Pour ce qui est des pertes communistes, il est difficile d’avoir des chiffres fiables et les chiffres officiels sont contestés. En effet, les alliés annoncent avoir affronté 40 000 communistes à Nanyang et dans les hauteurs et prétendent en avoir neutralisé 25 000. L’artillerie alliée a utilisé près de 500 000 obus de 105 et 155 mm. L’aviation a quant à elle effectué près de 500 sorties, déversant plus de 250 tonnes de bombes.
Si comme souvent dans cette guerre (et tant d’autres avant et après elle) la bataille fut l’occasion de débordement qualifiable de crime de guerre, le moral des troupes sino-américaines sera durement frappé par l’ampleur de la famine et la découverte de centaine de cadavre portant les marques irréfutables de cannibalisme.
Opération Bright Ray, Débarquement de Huanghua
L’objectif de l’année 1967 est de provoquer la chute de Pékin et du régime de la « Bande des quatre ». Bien que Pékin n’ait plus qu’un contrôle limité sur ce qui reste de ses forces, la « Bande des quatre » reste le symbole du mal à abattre.Pour se faire, il est décidé de débarquer à Huanghua. Si la localité est à 150 km au sud de Pékin et 50 km au sud de Tianjin, elle permet surtout de débarquer derrière la rivière Zhang dont les berges escarpées permettent aux forces communistes de tenir face aux forces alliées ayant franchi le Fleuve Jaune. Les forces de la « Bande des quatre » sont solidement retranchées sur une ligne continue de 150 km depuis Dezhou jusqu’à la mer de Bohai. Malgré la puissance de feu des forces sino-américaines, le relief et la végétation font que tenter de franchir le fleuve en force ne se ferait qu’au prix de pertes effroyables.
L’opération Bright Ray débute le 10 février 1967 et voit le débarquement de 50 000 hommes en l’espace de neuf jours. L’opération, appuyé par plus de 50 navires de premier rang est présentée en grande pompe afin de mettre en avant une force essentiellement chinoise. Dans les faits, ce sont en réalité les Américains de la 1ère division de marines qui ont « ouvert le bal » avec le débarquement sans oppositions du 1er Bataillon de reconnaissance. Les forces sino-américaines s’enfoncent de plus de dix kilomètres dans les terres avant de rencontrer une opposition. Entre le 19 février et le 13 mars, les forces alliées affrontent l’équivalent de deux régiments et libèrent un périmètre de 1200 km2 entre Huanghua, Cangzhou et Huaxi. Cette première phase de l’opération s’avère « facile » pour les Sino-Américains qui ont « à peine » plus de deux cents morts. Si plus de 1300 « combattants ennemis » sont neutralisés, les alliés découvrent d’immenses charniers et des « villages de cannibales ». Le terme de village est à préciser, car la guerre a réduit la majorité des villages à des camps de ruines. Ceux qui ne vivent pas dans ces ruines vivent dans des camps en pleine nature et sans ressources. La situation sur le terrain y étant plus propice qu’à Nanyang, la presse occidentale est abreuvée de photos, vidéos et témoignages qui vont créer un profond émoi. Washington met en avant « la folie déconnectée du Gang de Pékin qui, bien qu’ayant perdu la guerre, s’entête dans une folie meurtrière quitte à mener la population vers son crépuscule. »
La deuxième phase de l’opération Bright Ray débute, 22 mars avec l’assaut en direction du nord du dispositif défensif de la rivière Zhang. Dans le même temps, les anciennes forces shaoquistes devenues républicaines qui contrôlais le secteur de Tianjin sortent de leur postions et lance une offensive vers le sud pour faire jonction avec les forces ayant débarquées. Les forces de l’opération Bright Ray atteignent le revers des positions sur la rivière Zhang dès le 26 mars. Les forces communistes, dont l’essentiel des canons font face au sud se retrouvent rapidement en difficulté.
Opération Bright Ray, Franchissement de la rivière Zhang
Sachant l’ennemi prit à revers, les forces au sud de la rivière Zhang lancent leur offensive sur un front large de 150 km dans la nuit du 25 au 26 mars. Si l’estuaire du fleuve, difficilement défendable est franchi dès le premier jour, les combats sont acharnés sur le reste du front. Les troupes communistes n’ont aucune chance et se battent à avec la force du désespoir face à douze divisions (120 000 hommes) dont quatre divisions américaines. À l’extrémité occidentale du front, les forces républicaines des 36ème et 68ème divisions tentent de déborder la ville de Dezhou, devenu forteresse et nécropole, mais les communistes parviennent à enrayer l’offensive et tiennent pendant deux jours. Les défenses sur les flancs de la ville finissent par s’effondrer le 28 mars à l’aube. Les ruines de Dezhou sont encerclées par les unités de réserve pendant que les unités les plus fraiches se ruent en direction du nord afin de sécuriser un maximum de territoire. Pour éviter un massacre, les forces républicaines vont alors se contenter d’encercler la ville et d’appeler à sa reddition. Ces appels seront suivis d’effet, des soldats communistes se rendant chaque jour par petits groupes.Sur le reste de la ligne où il n’existe plus une seule localité identifiable du fait des bombardements, l’assaut est généralisé et âpre. Chaque escarpement surplombant la rivière, ce qui reste des rizières et bosquets sont le théâtre de combats sanglants, mais dont l’issue est connue d’avance. Pour limiter leurs pertes, les forces sino-américaines nettoient chaque cave, chaque grotte et chaque bunker à l’aide de lance-flammes et de grenades incendiaires. Les défenses sont submergées et anéanties en sept jours, mais au prix d’un bilan humain effroyable puisque les communistes ont perdu 11 000 de leurs 23 000 hommes défendant le fleuve.
L’opération Bright Ray permet de détruire la dernière grosse ligne défensive empêchant les forces républicaines de faire leur jonction depuis le Fleuve Jaune jusqu’à Tianjin et le front de Mongolie intérieure. Les unités chinoises (dont la 105ème division blindée), encadrées par les Américains de la 1ère division de cavalerie, déferlent sur l’ensemble de la région qui est considéré comme sécurisé à partir de 20 avril, mettant ainsi fin à l’opération Bright Ray.
En parallèle de nombreuses positions communistes et poches sont tombées à travers le pays durant les mois précédents. Bien que les forces sino-américaines soient globalement prudentes dans leur approche préférant écraser l’ennemi sous une puissance de feu démesurée, de nombreux territoires n’ayant aucune valeur stratégique sont abandonnés par les communistes. L’attrition provoquée par la famine et les maladies fait que dans certains cas les forces communistes « tombent comme des feuilles mortes ».
Massacre sur la rivière Yalou
Entre 1964 et 1967, la totalité des frontières chinoises est tombée sous le contrôle des forces républicaines à l’exception notable d’une section d’environ 140 kilomètres à entre Chunggang et Chosan sur la rivière Yalou sur la frontière avec la Corée du Nord. Alors qu’on pourrait s’attendre à ce que ce soit la dernière ligne de vie du gouvernement de Pékin, il n’en est rien. La Corée du nord peine à se nourrir elle-même et, si elle est bien le dernier point d’entrée d’armes et munitions ce n’est que de manière très modeste. Pire, durant l’hiver 1966-1967, plusieurs millions de réfugiés déferlent sur la frontière. Face à l’ampleur de la crise humanitaire en cours, le grand leader Kim Il-sung fini par fermer la frontière, mais cela ne suffit pas. Il autorise donc son armée à faire usage de la force. Des milliers de réfugiés sont abattus alors qu’ils tentent de traverser la Yalou. Quelques années après la guerre, un survivant témoignera du « Grand massacre de Manpho » ou 40 000 Chinois sont massacrés entre 27 février au 13 mars 1967. Certaines sources estiment que 300 000 réfugiés ont été tués par les forces nord-coréennes entre 1965 et la fin du conflit.Dernière édition par Thomas le Jeu 11 Juil - 21:33, édité 2 fois
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Re: D’une guerre d’endiguement à une guerre totale (Remake)
Quatre fautes de frappes repèrées :
Toutefois, des études postérieures ''révèreront'' (révéleront) une forte hausse du taux de ''suite'' (suicide) dans les forces sino-américaines à cause des horreurs engendrées par le conflit :
Opération Bright Ray, Franchissement de la rivière Zhang
Sachant l’ennemi prit à revers, les forces au sud de la rivière Zhang lancent leur offensive sur un front ''larde'' 150 km ...
Les défenses sont submergées et anéanties en sept jours, mais au prix d’un ''billant humains effroyables'' (bilan humain effroyable) puisque les communistes ont perdu 11 000 de leurs 23 000 hommes défendant le fleuve.
Les relations sino-coréennes vont être plus que glaciales....
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Re: D’une guerre d’endiguement à une guerre totale (Remake)
Merci. C'est corrigé.Collectionneur a écrit:Merci pour ce premier nouveau chapitre ici après ton rétablissement.
Quatre fautes de frappes repèrées :
....
J'essaye de finir cette histoire, mais je n'arrive pas à me satisfaire du niveau de qualité global pour le moment.
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Re: D’une guerre d’endiguement à une guerre totale (Remake)
Pendant ce temps, le 27 mai ''1964''/1954, l’opération Vulture se termine avec une victoire franco-américaine à Điện Biên Phủ.
Le coup d’État de Pékin
Vu que j'ai à nouveau du temps pour écrire et dessiner, je consacre un peu de temps à cette TL, en parallèle d'Au Bord de l'Abîme et de mes autres projets.
J'ai déjà toutes les grandes lignes de l'histoire dans mes notes.
Il faut juste trouver le temps de mettre tout ça au propre.
Le coup d’État de Pékin
« Il était trois heures du matin lorsque mon aide de camp vint me réveiller. Je dus lui faire répéter trois fois la raison pour laquelle il était venu me réveiller. » On était le 7 avril 1967. Il était plus de trois heures du matin à Washington et on était en milieu d’après-midi à Pékin. Dans cette dernière, quelqu’un avait annoncé la reddition sans condition de la Chine communiste. Le président Kennedy, tout comme tous les chefs d’État occidentaux, et bien évidemment les dirigeants de la Chine républicaine, était abasourdi.Que s’était-il passé ? En réalité la question était plus large que ça. Cela faisait des mois et des mois que personne n’avait la moindre idée de ce qui se passait à Pékin. L’image politique était simplifiée à une dictature de la Bande des quatre. Les choses étaient en réalité bien plus compliquées ça, mais la réalité était occultée par chaos et le brouillard de la guerre.
La seule version qui existe de cette histoire, le « Coup d’État de Pékin », vient de ceux qui l’on perpétrer. À Pékin, comme dans tout le reste de la Chine communiste, le chaos régnait. Pékin était « la ville la moins mal lotie de la Chine ». Le cœur de la ville et le Zhōngnánhăi étaient notamment méticuleusement épargnés par les bombardements. Le but de cette prudence était d’avoir un pouvoir avec qui négocier. Chose qui semblait ne jamais devoir se produire et ne se produirait jamais. Pour son alimentation la ville dépendait ce qui se passait tour d’elle. Les bombardements fréquents, la destruction des infrastructures et la faim faisaient que malgré les mesures de réquisition en sa faveur, la capitale était globalement sous-alimentée. Si les bandes des quatre et sa terrible « garde prétorienne » des Gardes rouges mangeaient à leur faim, la population et même la milice et l’armée populaire manquaient de tout.
Au fil des mois, la situation se dégradant toujours plus et la situation militaire étant désespérées, des hommes se sont activés dans l’ombre pour faire tomber Jiang Qing, Zhang Chunqiao, Yao Wenyuan et Wang Hongwen. Ces quatre-là ne voulant rien entendre, le général Lin Biao commença à se poser la question d’un renversement du pouvoir. Lin était devenu l’homme le plus puisant après les quatre de Zhōngnánhăi. Il avait eu, contrairement à son prédécesseur Peng Dehuai, le bon gout de ne jamais les contrarier, de leur faire croire qu’il exécutait leurs ordres les plus insensés et surtout il avait survécu jusque-là. Ce qui avait achevé de le pousser à passer à l’acte fut la réapparition d’un fantôme. En effet, présumé mort dans les bombardements, ou peut être mort de faim, Deng Xiaoping avait été écarté par la Bande des quatre pour les avoirs critiqué suite à la mort de ses enfants. Son fils Pufang avait été tué dans un bombardement le 16 mai 1966 alors que sa fille Nan avait disparu au Sichuan en 1964. Deng Xiaoping était présumé mort dans le bombardement accidentel de la prison de Qincheng. Il a en réalité profité du chaos pour gagner la clandestinité et œuvrer contre le « Régime corrompu des quatre pseudo-maoïstes ». « Le Drapeau Noir » ou « Qiou », sa modeste guérilla pillait les lignes de ravitaillement alimentant les nantis de Zhōngnánhăi pour redistribuer discrètement ce qui était glané à une population « si pauvre qu’elle mange de la terre » (Qiou). Progressivement, sa milice put se montrer de plus en plus audacieuse, allant jusqu’à tendre des embuscades aux Gardes rouges. Les maitres des Gardes rouges, imbibés de leur pouvoir et de leurs propres certitudes, ne réalisent que trop tard ce qu’il se passe. Le 4 avril, Jiang Qing, Zhang Chunqiao, Yao Wenyuan et Wang Hongwen sont retranchés dans Zhōngnánhăi avec leurs derniers fidèles et un peu moins de quatre cents Gardes rouges.
En effet, quelques jours plus tôt, le 15 mars, la guérilla de « Drapeau Noir » lance une insurrection ouverte dans Pékin et sa proche périphérie. Inquiets, les membres de la Bande des quatre ordonnent à Lin Biao de mobiliser la 38ème armée. Cette dernière assure la défense de la ceinture de Pékin avec seulement trois divisions d’infanterie. Ces dernières restent toutefois les unités les mieux équipées de l’APL. Surtout, elles sont commandées par l’un des plus proches alliés de Lin Biao, Xu Qinxian. Ce dernier « grâce » à la décimation qui touche le pays se retrouve général d’armée à l’âge de 36 ans. Le 24 mars, la 38ème armée entre dans la capitale pour « mater les rebelles et éliminer les traitres ». S’opère alors un ballet subtil ou les guérilleros de Deng avancent dans la capitale, frappent les Gardes rouges, puis se replient, laissant leur ennemi honni face à l’APL qui achève de faire le ménage.
Dans une capitale verrouillée par environ 30 000 hommes, la Bande des quatre n’a aucune chance. Les troupes de la 38ème armée sont précautionneuses et investissent la Cité interdite en s’efforçant de lui infliger le moins de dégât possible. À l’aube du 7 avril, les troupes de Lin Biao et Xu Qinxian ainsi que les miliciens de Deng Xiaoping pénètrent dans la dernière place forte du « Pavillon de la Pureté Céleste ». La troupe ne fait alors même pas l’effort de contenir la colère des miliciens de Deng, qui sont de ces citoyens qui ont le plus souffert de la guerre et de la politique infâme de la Bande de quatre. Ce qui commence comme un lynchage tourne à la mutilation sauvage et les « quatre infâmes » finissent éviscérés et suspendus à un gibet. Encore aujourd’hui, le gouvernement de la République de Chine œuvre à faire disparaitre les rumeurs les plus effroyables quant à cet évènement, car il est dit que « les quatre ont été frappés encore et encore, au point de perdre forme humaine et que des parties de leurs corps auraient été mangées par la foule affamée et furieuse ».
L’horreur ne s’arrête pas là et c’est cette ultime découverte qui sera mise en avant plutôt que les actes infligés à la bande des quatre. Lors de leur fouille méticuleuse de Zǐjìnchéng, les hommes de la 38ème armée découvrent la « salle de jeu de Jiang Qing » dans le « Pavillon de la Nourriture de l’Esprit ». « L’Impératrice Rouge » y détenait un homme dont on avait perdu la trace et que l’on pensait mort. Cet homme n’est autre que Zhou Enlai, l’ancien premier ministre de Mao. L’homme est méconnaissable, émacié, mutilé au point que certains le pensent mort et partiellement momifié lorsqu’il est découvert. L’homme respire à peine, ne pèse pas 45 kilos, a été amputé d’une main et d’une jambe. Ses oreilles, sa langue et ses yeux lui ont été arrachés et ses tympans percés. Faute de moyen, les premiers soins lui sont apportés sur place. Six jours plus tard, les Américains l’évacuent vers l’hôpital naval américain de Yokosuka. Il finira par s’y éteindre le 1er aout 1967. Le « Front Républicains » chinois le présente alors comme « martyr de la folie des Quatre infâmes ».
Dernière édition par Thomas le Mer 17 Juil - 18:22, édité 1 fois
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« Ce n’est que devant l’épreuve, la vraie, celle qui met en jeu l’existence même, que les hommes cessent de se mentir et révèlent vraiment ce qu’ils sont. »
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Re: D’une guerre d’endiguement à une guerre totale (Remake)
Un mot oublié
En effet, présumé mort dans les bombardements, ou peut être mort de faim, Deng Xiaoping avait été écarté par la bande ... quatre pour les avoirs critiqué suite à la mort de ses enfants
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Re: D’une guerre d’endiguement à une guerre totale (Remake)
C'est corrigé.Collectionneur a écrit:.Merci. Le Mandat du Ciel est retiré de façon violente pour le moins
Un mot oublié
En effet, présumé mort dans les bombardements, ou peut être mort de faim, Deng Xiaoping avait été écarté par la bande ... quatre pour les avoirs critiqué suite à la mort de ses enfants
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L’impact de la guerre sur le maoïsme en occident
L’impact de la guerre sur le maoïsme en occident
En occident, notamment en Europe de l’Ouest, le communisme, sous différentes formes, avait séduit des intellectuels et une partie de la jeunesse. Si le communisme européen étant surtout proche de la ligne soviétique, malgré les oppositions entrent stalinistes et khrouchtchéviens. Le maoïsme quant à lui avait conquis une partie de la jeunesse indochinoise étudiant en France. Lorsque la guerre a éclaté, les deux factions avaient manifesté, régulièrement et de façon parfois très violente, contre l’impérialisme américain. Les différentes bases militaires américaines en Europe, et surtout en France, virent des manifestations extrêmement violentes se dérouler autour de leur périmètre, obligeant les forces de l’ordre à faire usage de la force dans la plupart des cas.Lorsque l’URSS lance l’opération Zenith pour la « libération » du Xinjiang le 11 septembre 1959, l’Union sacrée contre les impérialistes explose. Les maoïstes européens, assez peu nombreux, se radicalisent et font usage d’une extrême violence et essaiment en une centaine de petites organisations à travers l’Europe occidentale. Pour les maoïstes, les khrouchtchéviens sont des « suppôts du capitalisme, de l’impérialisme et du révisionnisme ». L’opposition à la guerre de plus en plus meurtrière des Américains en Chine, pousse malgré tout des milliers de jeunes communistes, souvent peu expérimentés, dans les bras des maoïstes. Les maoïstes appellent à la « Guerre populaire » et, en plus de s’en prendre aux bases américaines, ils manifestent devant les ambassades, agressent des ressortissants américains et s’attaquent aux khrouchtchéviens.
Dès 1960, certaines universités, notamment à Paris, Marseille et Bruxelles, sont le théâtre de véritables batailles rangées. Les maoïstes se livrent également à des mitraillages, sabotages et attentats contre des institutions françaises, des groupes communistes, et bases de l’OTAN. Entre 1959 et 1967, les différents groupes maoïstes font 180 morts et plusieurs milliers de blessés rien qu’en France et en Belgique. Toutefois, les représailles à leur encontre sont d’une extrême violence. Les maoïstes sont devenus la bête noire de l’Europe occidentale, ce qui leur vaut d’être traqués par les forces de l’ordre, les khrouchtchéviens et les groupes de droite et d’extrême droite. Nombre de ces derniers se sont d’ailleurs montés en réaction à l’explosion de la violence qu’ont engendrée les maoïstes.
Cette violence et cette radicalisation seront, de manière générale, très préjudiciables à la perception du communisme en occident. Les différents partis communistes d’Europe occidentale perdent nombre de leur sympathisant et de leurs membres dans les années 1960. Beaucoup de jeunes indochinois ont quant à eux soit abandonner leurs revendications maoïstes dans la foulée de la pacification de leurs pays respectifs, soit été expulsés vers leur pays lorsqu’il était condamné pour des violences en lien avec des groupuscules maoïstes.
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Re: D’une guerre d’endiguement à une guerre totale (Remake)
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Re: D’une guerre d’endiguement à une guerre totale (Remake)
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Re: D’une guerre d’endiguement à une guerre totale (Remake)
Une image écornée, certes, mais le principal adversaire saigné à blanc par une guerre totale et le rival communiste annihilé. Sans crise de Cuba; Khrouchtchev reste au pouvoir et la réforme Kossyguine a des chances de passer.
DemetriosPoliorcète- Messages : 1481
Date d'inscription : 05/03/2016
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Re: D’une guerre d’endiguement à une guerre totale (Remake)
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Bâtir la paix et rebâtir la Chine
Bâtir la paix et rebâtir la Chine
La paix de Tian’anmen
Le 7 avril 1967, les forces alliées avaient donc appris la capitulation sans condition de la RPC. Le lendemain, un message de Lin Biao était radiodiffusé. Le 10 avril, Deng Xiaoping prenait la tête de l’Autorité Intérimaire de la République Populaire Chinoise alors que Lin Biao cumulait les fonctions de chef d’état-major et ministre de la Défense.Le 11 avril, sur la place Tian’anmen, se tenait la signature de l’acte de reddition de la République Populaire Chinoise. La ville était entièrement quadrillée par la 38ème armée de Xu Qinxian et le calme régnait à peu près.
En effet, dès l’annonce de la capitulation, les forces alliées commencèrent à larguer des palettes de vivres et médicament un peu partout dans le pays et plus particulièrement à Pékin. Dans certaines parties du pays, les communistes ne comprenaient pas vraiment ce qui se passait, car dépourvus de moyens de communication fiables ou efficaces ils n’étaient tout simplement pas au courant de la mort de leur leader et de la capitulation qui avait suivi. Ainsi, les C-123 Provider et C-119 Flying Boxcar américains et chinois survolaient le pays en larguant non seulement de quoi tenter de mettre fin à la famine, mais aussi de la propagande expliquant que la guerre était finie. Ainsi malgré l’acte de capitulation de Tian’anmen, des unités entières de l’ancienne RPC ont continué de se battra jusqu’au 25 aout 1967, notamment près des villes (en ruine) d’Harbin et Luzhou. Pour compléter la « propagande aéroportée » des alliés, ce sont des unités de l’armée rouge qui battent campagne pour annoncer la fin du conflit et faire rentrer les récalcitrants dans le rang. Il y aura malgré tout de nombreux accrochages entre « frères d’armes » tant certains combattants sont fanatisés. Le dernier combattant communiste, Wan Weisheng, se rendra le 18 décembre 1984 dans le Qinghai, dix ans jour pour jour après la reddition de Teruo Nakamura, le dernier zanryū nipponhei.
Le 11 avril donc, la place Tian’anmen accueillait les délégations des belligérants, ou tout du moins de la majeure partie d’entre eux. L’autorité intérimaire de la République Populaire était représentée par son leader militaire Lin Biao. Les forces alliées étaient représentées par Tchang Kaï-chek, Commandant suprême des Forces Alliés en Chine et représentant du gouvernement de la République de Chine, et William Westmoreland, commandant du Military Assistance Command China et représentant du gouvernement des États-Unis. L’acte de capitulation actait :
*La dissolution du Parti Communiste Chinois, faisait du Parti Communiste du Peuple Chinois de Liu Shaoqi le principal parti de gauche de Chine à renaitre.
*La capitulation sans condition de la RPC
*La remise des toutes ses armes lourdes aux forces alliées
*L’incorporation des unités militaires dans les forces alliées afin de garantir le maintien de l’ordre et la distribution des moyens de substances aux populations nécessiteuses
*La libération de tous les prisonniers aux mains des forces communistes
*La libération de tous les prisonniers aux mains des forces alliées à l’exception des personnes soupçonnées de crime de guerre ou de crime contre l’humanité
*L’amnistie de tous les combattants à l’exception de ceux soupçonnés de crime de guerre ou de crime contre l’humanité
*La mise en place d’un tribunal militaire pour juger les personnes soupçonnées de crime de guerre ou de crime contre l’humanité
*La mise en place d’une Commission pour la Paix, la Vérité et la Réconciliation chargée de documenter les crimes contre la Paix, crimes de guerre, les violations des droits de l’homme, les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité, persécutions religieuses, ethniques et politiques afin d’établir la vérité quant aux différentes phases de la Guerre civile chinoise entre 1927 et 1967
Gouvernement d’Union National
Au sortir de la guerre, République de Chine fit le pari d’intégrer les putschistes et d’anciens communistes de Pékin dans un gouvernement d’union nationale.Li Zongren est maintenu à la présidence de la République.
La guerre étant finie, mais pas les combats ni la présence des troupes américaines, Tchang Kaï-chek reste Commandant suprême des Forces Alliés en Chine jusqu’en 1971. Toutefois, le poste ayant soudainement beaucoup moins de prestige, il parvient à se faire nommer ministre de la Défense.
Lin Biao devient son vice-ministre de la Défense. Ce dernier décède 9 avril 1971 dans un crash d’avion lors d’une visite officielle en Afghanistan.
D’autres circonstances, tout aussi tragiques, feront tenir à Liu Shaoqi sa promesse de ne pas prétendre au pouvoir. En effet, alors qu’il préside le Parti Communiste du Peuple Chinois les affres de la guerre l’on affaiblit et il est affecté par de nombreux problèmes respiratoires jusqu’à son décès d’une pneumonie le 9 avril 1976.
Deng Xiaoping sera à de nombreuses reprises le candidat Parti Communiste du Peuple Chinois pour les élections présidentielles. Néanmoins, son seul succès sera d’être nommé président de l’Assemblée législative de 1983 à 1990.
Yen Chia-kan et Chen Cheng sont maintenus à leurs fonctions respectives de ministre des Affaires Etrangères et de Vice-Président.
Le général Huang Chieh, héros de guerre, général le plus décoré de la guerre et considéré comme le maitre chinois du combat interarmes est nommé chef d’état-major interarmées. Il assumera le rôle de vice-ministre de la Défense après le décès de Lin Biao puis ministre de la Défense de 1972 à 1985.
Xi Zhongxun, allié fidèle de Deng Xiaoping dans la clandestinité est nommé aux affaires étrangères.
Réforme constitutionnelle et élections
Après plusieurs années de travaux, le 5 février 1971, la Commission Consultative Constitutionnelle remet ses propositions au gouvernement concernant la mise en place d’une « nouvelle constitution pour une troisième république ». Les travaux, retranscrit sous forme de projet de loi sont voté par le Parlement le 11 novembre 1971 puis soumis à la population lors d’un referendum. La nouvelle constitution est validée par 74 % de la population le 7 décembre 1971.L’année 1972 se transforme en course électorale avec des élections municipales du 25 au 27 avril, des élections et provinciale du 23 au 25 mai, l’élection présidentielle du 20 au 22 juin, puis les élections législatives du 27 au 29 juin. Premier exercice démocratique d’une telle ampleur dans la Chine moderne, les élections se déroulent bien et de manières transparentes assurant un renouvellement important des institutions existantes et la mise en place de nouvelles. Chen Cheng, Vice-Président sortant et l’un des principaux rivaux de Tchang au sein du KMT est élu Président en obtenant le soutien de 65 % des électeurs.
La nouvelle constitution maintient un régime présidentiel dans lequel le chef de l’état détient le pouvoir exécutif et s’appuie sur les « Cinq Assemblées » et un Conseil de Sécurité National. Ce dernier, mis en place pendant la guerre, est réformé. Il reste directement contrôlé par le Président et le conseil sur les questions de sécurités intérieures et extérieures. Il se compose du Président, du Vice-président, du Premier Ministre, du Ministre de l’Intérieur, du Ministre de la Défense, du Ministre des Affaires étrangères, du Chef d’état-major interarmées et des directeurs du Bureau de la Sécurité Nationale et du Bureau d’investigation judiciaire. Les « Cinq Assemblées » sont l’Assemblée Exécutive (le gouvernement dirigé par le Premier Ministre) ; l’Assemblée Législative (le Parlement) détenant le pouvoir législatif, l’Assemblé Judiciaire qui supervise l’ensemble des institutions judiciaires ; l’Assemblée d’Examination chargée d’examiner et valider les qualifications des fonctionnaires et élus pour garantir la transparence de la vie publique et politique ; l’Assemblée de Contrôle chargée d’auditer les institutions nationales, les budgets et finances publiques, destituer les élus (à l’exception du Président et du Vice-président) ; censurer les lois et décrets.
Cette constitution fait aussi de la République de Chine un état fédéral. Le pays se constitue alors de deux types de provinces. Les provinces « classiques » ou « nationales » dont le gouverneur est nommé par le Président de la République. Les Provinces Autonomes Spéciales, généralement pour des raisons historiques ou ethniques, qui élisent leur gouverneur et jouissent d’une autonomie assez élevée tant qu’elle ne contrevient pas à la Constitution. Ces Provinces Autonomes Spéciales disposent même de leurs propres forces militaires en la qualité des Gardes Provinciales qui répondent au Gouverneur avant de répondre au Président de la République. Ces unités peuvent toutefois être mobilisées dans l’Armée nationale selon certains critères. Les Gouverneurs des PAS chinoise n’on mandat que sur la politique intérieur de leur province et n’ont aucun pouvoir dans le domaine des affaires étrangères et militaires. Les Provinces Autonomes Spéciales sont le Nei-Mongol, le Tibet, le Guangxi, le Ningxia Hui, le Sichuan, le Guangzhouwan, Hong Kong et Aòmén.
La question du Xinjiang
En envahissant le Xinjiang en 1959, l’URSS de Khrushchev était de facto en guerre avec la République Populaire, mais dans les faits Moscou n’avait pas déclaré la guerre. Après tout, « le peuple soviétique n’avait fait que libérer le peuple du Turkestan de l’oppression maoïste ». Le fait qu’Urumqi, redevenu Dihua (Eclairer et Civiliser), ait déclaré son indépendance le 8 aout 1964 sous l’appellation de République du Turkestan Oriental (la troisième pour être précis) n’était qu’un « acte de souveraineté dans un monde où l’on reconnaissait le droit aux peuples de disposer d’eux-mêmes ».Ainsi lorsque la guerre touchait à sa fin en avril 1967, le Turkestan était indépendant, mais n’était pas reconnu par la République de Chine, les États-Unis et les pays les plus strictement alignés sur Washington. L’URSS avait envahi une partie de la Chine, mais n’était pas en guerre contre la République de Chine et la République Populaire n’existait plus. Ainsi, ni l’URSS et le Turkestan ne furent conviés à Tian’anmen et la République de Chine considérait dès lors le Xinjiang comme un territoire occupé.
Toutefois, au fil des années alors la République du Turkestan Oriental développait son économie, notamment ses capacités minières puis la découverte d’important gisement gazier et pétrolier. En conséquence, de manière opportuniste et cynique, le nombre de pays reconnaissant l’indépendance Dihua allait en augmentant. Il ne restait, en 2007, plus que onze pays, tous fortement dépendant de l’aide économique chinoise, qui ne reconnaissent pas la République du Turkestan. Dans les faits, ce sont les États-Unis qui ont fait bouger les lignes lorsque, du 20 au 27 février 1997, le président américain Bill Clinton est venu rencontrer le Président du Turkestan Wang Lequan. La visite fit plus que reconnaitre l’indépendance de la République du Turkestan Oriental, elle établit les premières relations économiques entre les deux pays et instaure des investissements américains dans le pays. Il faut dire que si le pays est proche de Moscou et est défini comme socialiste par sa constitution il a su libéraliser son économie et instaurer la démocratie sans provoquer l’ire de Moscou.
Si la décision de Clinton peut surprendre, elle est aussi à contextualiser. La République de Chine qui s’était reconstruite très rapidement connaissait alors un boom économique sans précédent depuis le début de la décennie et, s’étant dotée de forces armées conséquentes, multipliait les revendications territoriales à l’égard de ses voisins. En effet, depuis le premier mandat de l’actuel président Chang An-lo, la République de Chine réclame l’Aksai Chin annexé par l’Inde pendant la guerre civile chinoise, un parti du territoire du Bhoutan, les îles japonaises Senkaku, l’ensemble des îles comprises dans les « neuf lignes de division dans la mer de Chine méridionale » et l’Arunanchal Prédesh (sous le nom de Zàngnán). Dans les mois qui suivent la rencontre Clinton-Chang, les pays ne reconnaissant pas la République du Turkestan Oriental passe de 56 à 14, puis 11 quelques années plus tard.
Dernière édition par Thomas le Sam 3 Aoû - 19:51, édité 3 fois
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Re: D’une guerre d’endiguement à une guerre totale (Remake)
Une faute de frappe avec une virgule à la place d'une lettre :
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