Daikita 太北
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Re: Daikita 太北
C'est en effet plus probable ^^Maraud a écrit:Japon Rouge! Japon Rouge! Japon Rouge!
(Bon il est plus probable que l'empereur les interdise et s'en servent comme mouton noir comme OTL)
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« Ce n’est que devant l’épreuve, la vraie, celle qui met en jeu l’existence même, que les hommes cessent de se mentir et révèlent vraiment ce qu’ils sont. »
Alexandre Lang.
Au Bord de l'Abîme et au-delà
Re: Daikita 太北
Un tel niveau de parallélisme avec OTL alors que le POD est au XIXème siècle me semble problématique à plusieurs niveaux. D'abord parce que les probabilités pour que le même incident ait lieu dans deux continuités aussi différentes me semble statistiquement improbable. Ensuite et bien évidemment, parce que si la Corée est une colonie japonaise, alors par définition il n'y aura pas de ligne aérienne nationale coréenne. Enfin parce que la société Boeing elle-même peut très bien ne pas exister dans cette TL, a fortiori le Boeing 747. (OTL Boeing était une petite société appelée Pacific Aero Products qui n'arrivait pas à trouver de clients jusqu'à ce qu'elle engage un ingénieur chinois, Wang Zhu, qui a conçu l'hydravion Model C, lequel a enfin trouvé preneur auprès de l'US Navy. Vu les divergences en Asie, Wang Zhu ne sera sans doute pas là pour sortir la société du marasme).Thomas a écrit:En 1983, un Boeing 747 de la Korean Air Lines (KAL 707), faisant route entre New York et Séoul via Teihaku est endommagé par un avion de chasse soviétique après avoir survolé le Kamchatka. Grâce à l’intervention de l’aviation japonaise, deux chasseurs soviétiques sont abattus. Le KAL 707 se pose en catastrophe sur Karafuto, faisant 35 morts.
A propos de pétrole, à quelle date le gisement de Daqing en Mandchourie est-il découvert dans cette TL?Thomas a écrit:L’exploitation locale du pétrole et du gaz commence en 1992 et permet de relancer l’économie japonaise.
hendryk- Messages : 67
Date d'inscription : 21/10/2015
Re: Daikita 太北
Boeing. Tu te sens de créer un compagnie qui du coup sera soit chinoise, sois sino-japonaise.hendryk a écrit: Un tel niveau de parallélisme avec OTL alors que le POD est au XIXème siècle me semble problématique à plusieurs niveaux. D'abord parce que les probabilités pour que le même incident ait lieu dans deux continuités aussi différentes me semble statistiquement improbable. Ensuite et bien évidemment, parce que si la Corée est une colonie japonaise, alors par définition il n'y aura pas de ligne aérienne nationale coréenne. Enfin parce que la société Boeing elle-même peut très bien ne pas exister dans cette TL, a fortiori le Boeing 747. (OTL Boeing était une petite société appelée Pacific Aero Products qui n'arrivait pas à trouver de clients jusqu'à ce qu'elle engage un ingénieur chinois, Wang Zhu, qui a conçu l'hydravion Model C, lequel a enfin trouvé preneur auprès de l'US Navy. Vu les divergences en Asie, Wang Zhu ne sera sans doute pas là pour sortir la société du marasme)..
Après l’évènement en lui même peut tout à fait disparaitre au moment de la V2.
Concernant le Corée, elle ne va pas demeurée japonaise éternellement.
Vu que l'histoire de la Mandchourie va être différente, je tablais sur 1931. Ça traine quelque part dans mes noteshendryk a écrit:A propos de pétrole, à quelle date le gisement de Daqing en Mandchourie est-il découvert dans cette TL?
Dernière édition par Thomas le Lun 31 Oct - 11:26, édité 1 fois
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Re: Daikita 太北
Moi le truc qui me gêne dans cette histoire d'avion, c'est que l'aviation japonaise qui abat des avions militaires russes en plein espace aérien russe, c'est l'équivalent d'une déclaration de guerre.
Et puis techniquement, comment l'aviation japonaise est arrivé a temps pour sauver l'avion Coréen (ce qui voudrait dire que déjà, cet avion qui appelle à l'aide, n'est pas un simple avion civil)? Je veux bien qu'il soit rapide mais de là de décoller et arriver à destination en quelques minutes, je trouves ça abusé.
Et puis techniquement, comment l'aviation japonaise est arrivé a temps pour sauver l'avion Coréen (ce qui voudrait dire que déjà, cet avion qui appelle à l'aide, n'est pas un simple avion civil)? Je veux bien qu'il soit rapide mais de là de décoller et arriver à destination en quelques minutes, je trouves ça abusé.
Maraud- Messages : 561
Date d'inscription : 01/11/2015
Re: Daikita 太北
Maraud a écrit:Moi le truc qui me gêne dans cette histoire d'avion, c'est que l'aviation japonaise qui abat des avions militaires russes en plein espace aérien russe, c'est l'équivalent d'une déclaration de guerre.
Et puis techniquement, comment l'aviation japonaise est arrivé a temps pour sauver l'avion Coréen (ce qui voudrait dire que déjà, cet avion qui appelle à l'aide, n'est pas un simple avion civil)? Je veux bien qu'il soit rapide mais de là de décoller et arriver à destination en quelques minutes, je trouves ça abusé.
Ça paraît douteux, en effet, à moins de dire que l'avion de ligne est endommagé par un premier tir, poursuivi par les chasseurs russes dans l'espace aérien japonais, chasseurs qui sont alors interceptés par la chasse japonaise, qui soit a décollé en urgence, soit par chance n'était pas bien loin (alertée par le décollage des chasseurs russes, peut-être?).
Re: Daikita 太北
C'est plus dans ce sens là. Il faudra de toute façon que j'écrive plus tard chapitre sur l'incident. Pour rappel, OTL l'appareil était soupçonné de faire de l'espionnage. En gros l'idée c'est que le KAL 707 est intercepté au dessus du Kamtchatka, ne comprenant pas ce qu'il se passe, envoie un appel à l'aide. Gravement endommagé par un premier tir, il sort de l'espace aérien du Kamtchatka, est poursuivie par les chasseurs soviétiques et les Japonais leurs tombent dessus dans l'espace aérien internationale, puis escorte le KAL 707 qui se pose en catastrophe à Karafuto.SGallay a écrit:Ça paraît douteux, en effet, à moins de dire que l'avion de ligne est endommagé par un premier tir, poursuivi par les chasseurs russes dans l'espace aérien japonais, chasseurs qui sont alors interceptés par la chasse japonaise, qui soit a décollé en urgence, soit par chance n'était pas bien loin (alertée par le décollage des chasseurs russes, peut-être?).
L'incident aurait bien plus d’ampleur qu'OTL du coup.
Maraud a écrit:Moi le truc qui me gêne dans cette histoire d'avion, c'est que l'aviation japonaise qui abat des avions militaires russes en plein espace aérien russe, c'est l'équivalent d'une déclaration de guerre.
Et puis techniquement, comment l'aviation japonaise est arrivé a temps pour sauver l'avion Coréen (ce qui voudrait dire que déjà, cet avion qui appelle à l'aide, n'est pas un simple avion civil)? Je veux bien qu'il soit rapide mais de là de décoller et arriver à destination en quelques minutes, je trouves ça abusé.
Le Kamtchatka est à coté des Chichima (Kouriles) et de Karafuto (Sakhaline). Après comme je l'ai dis ce n'est que la V1 donc des évènements peuvent être supprimé ou réécrit.
Encore merci pour les feedbacks, même si il ne sont pas tous intégré dans la V1 ils serviront pour la V2.
N'hésitez pas participer.
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Re: Daikita 太北
Si c'est le Japon qui a le dernier mot, la Corée restera japonaise. Quelle raison, si le Japon ne connait pas de défaite militaire catastrophique suivie d'une reddition sans conditions, aurait-il de rendre son indépendance à l'une de ses plus précieuses colonies?Thomas a écrit:Concernant le Corée, elle ne va demeurée japonaise éternellement.
hendryk- Messages : 67
Date d'inscription : 21/10/2015
Re: Daikita 太北
Même pour une très grande puissance, conserver éternellement un peuple aussi vaste sous sa domination ne peut être aisé.hendryk a écrit:Quelle raison, si le Japon ne connait pas de défaite militaire catastrophique suivie d'une reddition sans conditions, aurait-il de rendre son indépendance à l'une de ses plus précieuses colonies?
Par exemple OTL les Russes sont certes arrivés à écraser les Tchétchènes, non sans mal, grâce essentiellement au rapport des forces démographiques entre le dominateur et le dominé, de l'ordre de 1 contre 100 en l’occurrence.
Là on aurait un rapport au mieux de 3 contre 1, et même plus probablement un peu moins favorable aux Japonais.
Qu'on se souviennent que la France n'a pas su conserver l'Algérie avec un rapport de 5 contre 1 à peu près. Alors il faut imaginer une guérilla majeure, urbaine et rurale à la fois, et des répercussions dans l'archipel Japonais tôt ou tard, où devraient vivre et travailler plusieurs millions de Coréens dont beaucoup prendront aussi les armes. Donc des attentats multiples (genre un "Bataclan" toutes les semaines) en métropole et une guerre perpétuelle de l'autre côté du détroit de Tsushima.
Même un Japon plus déterminé que la France de l'après guerre, et sans doute moins conciliant avec les civils coréens, finira par se lasser d'une lutte éternelle et insolvable. Et plus les nippons se montreront brutaux et vindicatifs, plus se radicalisera la résistance. L'assimétrie de la lutte n'évitera pas une usure du plus puissant.
Et si encore il n'y avait que la Corée !
Imberator- Messages : 92
Date d'inscription : 06/12/2015
Les cuirassés rapides
Les cuirassés rapides
Les cuirassés rapides sont des cuirassés dont le design, mais l’accent sur la vitesse, généralement au détriment du blindage ou de l’armement. Les premiers designs de cuirassés rapides sont sensiblement plus rapides que les dreadnoughts. Cela leur permet par exemple d’escorter des porte-avions.
Les cuirassés rapides se distinguent des croiseurs de bataille par leur capacité supposée à égaler un cuirassé au combat.
Le terme « cuirassé rapide » est adopté dès 1911, mais reste très informel et ne forme pas une classe en soi. C’est le Japon qui va l’adapter définitivement afin de réduire le coût de construction de sa Flotte 8-8.
Le but pour les Japonais va alors de développer des cuirassés ayant un tannage plus faible que la normale afin de respecter le traité naval de Washington et réduire les coûts de constructions. Une solution supplémentaire est rapidement choisie : convertir des croiseurs de bataille en cuirassés rapides. Mais avant de se lancer dans le projet de conversion, il faut déjà tester la configuration.
En 1909, le projet expérimental B-40 abouti au design du navire expérimental Ishizuki. Par ce statut de navire expérimental, il échappe aux contraintes du traité naval de Washington. Le navire est lancé en 6 juin 1911. Il est armé de 10 canons de 305 mm en 5 tourelles doubles (2 à l’avant et 3 à l’arrière), 6 canons AA de 80 mm et 16 canons de 152mmm. La propulsion est assurée par 6 turbines fournissant 64 000 cv permettant à l’Ishizuki de se mouvoir à 27,5 nœuds. Le navire est très manœuvrable.
En 1910, alors que la construction de l’Ishizuki débute, une autre version du design B-40 est proposée. Toujours à des fins expérimentales. Le navire, baptisé Myogi, débute ses essais en mer le 23 juillet 1912. L’armement est composé de 6 canons de 356 mm en 3 tourelles doubles (1 à l’avant et 2 à l’arrière), 16 canons de 152 mm, 6 canons AA de 120mmm. Le navire est propulsé 24,5 nœuds par 8 turbine développant 68 250 cv. Le navire est donc plus lent que son prédécesseur, mais est plus lourdement armée et mieux protégé. Rapidement la disposition des tourelles pose problème.
Durant le premier conflit mondial, ils prennent part aux invasions des possessions allemandes, mais ne sont pas confrontés à d’autres navires au combat. Les résultats des expérimentations confortent la marine japonaise dans son idée de convertir des croiseurs de bataille en cuirassés rapides.
De 1920 à 1922, alors que les navires japonais les plus anciens sont ferraillés, commence la construction des croiseurs bataille de la classe Amagi. Il est alors décidé de les convertir en cuirassés rapides et les travaux reprennent en 1924. Les navires de la classe sont nommés Amagi, Akagi, Atago et Takao. Les travaux sont encore retardés, car les coques déjà lancées ont été endommagées par le grand tremblement de terre du Kanto de 1923. Ainsi les navires ne sont terminés 1927, 1928, 1929 et 1930. Les navires pèsent 47 000 tonnes et sont propulsés à 28 nœuds par des chaudières à turbines donnant 132 000 cv. Le blindage maximal est de 250 mm et l’armement compte 10 canons de 410 mmm en 5 tourelles doubles, 16 canons de 140 mm et 4 canons AA de 120 mm, 4 affuts quadruples de 12,7 mm et 4 affuts doubles de 120 mm. Entre 1940 et 1941, les quatre navires de la classe subissent une grosse modernisation : pagode, radar, cannons AA supplémentaire, restructuration du blindage, radars et une nouvelle propulsion à 150 000 cv poussant les 50 000 tonnes des navires à 29 nœuds.
Alors que le tonnage de la marine impériale continue d’être réduit en ferraillant les navires les plus anciens, l’étude, la classe Kii débute sous le nom de Projet 13. Conçus par Yuzuru Hiraga, les plans sont inspirés par ceux de la classe Amagi, mais avec un blindage de ceinture et de pont plus épais. La construction des deux premiers navires débute en 1924, il s’agit du Kii et de l’Owari. Aucun des navires n’est terminé, car l’état-major de la marine japonaise a alors besoin de nouveaux porte-avions pour remplacer la classe Hōshō vieillissant. Les deux autres navires de la classe auraient dû s’appeler Iwami et Sagami.
En 1929, alors que les plans de conversion des croiseurs de la classe Kongo sont encore à l’étude, l’Ishizuki et le Myogi subissent une modernisation massive réclamant un an de travaux. Les navires sont dotés de pagode et de radar. Leur propulsion est remplacée par des turbines à chaudière moderne et plus puissante (77 000 cv pour le Myogi et 82 000 pour l’Ishizuki) permettant aux navires de donner 28 nœuds. Le blindage de l’Ishizuki est retravaillé pour le rendre plus efficace. Seul l’armement principal reste inchangé, y compris la disposition peu pratique des tourelles du Myogi, mais l’armement antiaérien est renforcé par 4 affuts quadruples de 12,7 mm et 4 affuts doublent de 40 mm.
En dehors de la disposition et de leurs armements principaux, les deux navires se ressemblent énormément et sembleront quasiment jumeaux des Kongo modernisés.
La transformation des croiseurs de la classe Kongo débute en 1935 par le Kongo, suivit du Hiei en 1936, du Kirishima en 1937 et du Haruna 1938. Les navires passent de 29 000 à 32 000 tonnes pour 219 m de long et 33 de haut. La puissance de leur propulsion est doublée et passe à 136 000 cv pour 29 nœuds. Les tubes lance-torpilles sont retirés est l’armement modifié pour 4 tourelles doubles de 356 mm, 8 canons de 152 mm, 6 affuts doubles de 127 mm, 118 cannons AA de 25 mm et 30 charges anti-sous-marines. Ils reçoivent aussi une catapulte et trois hydravions.
En 1941, l’ensemble des cuirassés rapides reçoit des radars de Type 21, 12 et 22.
Les cuirassés rapides sont des cuirassés dont le design, mais l’accent sur la vitesse, généralement au détriment du blindage ou de l’armement. Les premiers designs de cuirassés rapides sont sensiblement plus rapides que les dreadnoughts. Cela leur permet par exemple d’escorter des porte-avions.
Les cuirassés rapides se distinguent des croiseurs de bataille par leur capacité supposée à égaler un cuirassé au combat.
Le terme « cuirassé rapide » est adopté dès 1911, mais reste très informel et ne forme pas une classe en soi. C’est le Japon qui va l’adapter définitivement afin de réduire le coût de construction de sa Flotte 8-8.
Le but pour les Japonais va alors de développer des cuirassés ayant un tannage plus faible que la normale afin de respecter le traité naval de Washington et réduire les coûts de constructions. Une solution supplémentaire est rapidement choisie : convertir des croiseurs de bataille en cuirassés rapides. Mais avant de se lancer dans le projet de conversion, il faut déjà tester la configuration.
En 1909, le projet expérimental B-40 abouti au design du navire expérimental Ishizuki. Par ce statut de navire expérimental, il échappe aux contraintes du traité naval de Washington. Le navire est lancé en 6 juin 1911. Il est armé de 10 canons de 305 mm en 5 tourelles doubles (2 à l’avant et 3 à l’arrière), 6 canons AA de 80 mm et 16 canons de 152mmm. La propulsion est assurée par 6 turbines fournissant 64 000 cv permettant à l’Ishizuki de se mouvoir à 27,5 nœuds. Le navire est très manœuvrable.
En 1910, alors que la construction de l’Ishizuki débute, une autre version du design B-40 est proposée. Toujours à des fins expérimentales. Le navire, baptisé Myogi, débute ses essais en mer le 23 juillet 1912. L’armement est composé de 6 canons de 356 mm en 3 tourelles doubles (1 à l’avant et 2 à l’arrière), 16 canons de 152 mm, 6 canons AA de 120mmm. Le navire est propulsé 24,5 nœuds par 8 turbine développant 68 250 cv. Le navire est donc plus lent que son prédécesseur, mais est plus lourdement armée et mieux protégé. Rapidement la disposition des tourelles pose problème.
Durant le premier conflit mondial, ils prennent part aux invasions des possessions allemandes, mais ne sont pas confrontés à d’autres navires au combat. Les résultats des expérimentations confortent la marine japonaise dans son idée de convertir des croiseurs de bataille en cuirassés rapides.
De 1920 à 1922, alors que les navires japonais les plus anciens sont ferraillés, commence la construction des croiseurs bataille de la classe Amagi. Il est alors décidé de les convertir en cuirassés rapides et les travaux reprennent en 1924. Les navires de la classe sont nommés Amagi, Akagi, Atago et Takao. Les travaux sont encore retardés, car les coques déjà lancées ont été endommagées par le grand tremblement de terre du Kanto de 1923. Ainsi les navires ne sont terminés 1927, 1928, 1929 et 1930. Les navires pèsent 47 000 tonnes et sont propulsés à 28 nœuds par des chaudières à turbines donnant 132 000 cv. Le blindage maximal est de 250 mm et l’armement compte 10 canons de 410 mmm en 5 tourelles doubles, 16 canons de 140 mm et 4 canons AA de 120 mm, 4 affuts quadruples de 12,7 mm et 4 affuts doubles de 120 mm. Entre 1940 et 1941, les quatre navires de la classe subissent une grosse modernisation : pagode, radar, cannons AA supplémentaire, restructuration du blindage, radars et une nouvelle propulsion à 150 000 cv poussant les 50 000 tonnes des navires à 29 nœuds.
Alors que le tonnage de la marine impériale continue d’être réduit en ferraillant les navires les plus anciens, l’étude, la classe Kii débute sous le nom de Projet 13. Conçus par Yuzuru Hiraga, les plans sont inspirés par ceux de la classe Amagi, mais avec un blindage de ceinture et de pont plus épais. La construction des deux premiers navires débute en 1924, il s’agit du Kii et de l’Owari. Aucun des navires n’est terminé, car l’état-major de la marine japonaise a alors besoin de nouveaux porte-avions pour remplacer la classe Hōshō vieillissant. Les deux autres navires de la classe auraient dû s’appeler Iwami et Sagami.
En 1929, alors que les plans de conversion des croiseurs de la classe Kongo sont encore à l’étude, l’Ishizuki et le Myogi subissent une modernisation massive réclamant un an de travaux. Les navires sont dotés de pagode et de radar. Leur propulsion est remplacée par des turbines à chaudière moderne et plus puissante (77 000 cv pour le Myogi et 82 000 pour l’Ishizuki) permettant aux navires de donner 28 nœuds. Le blindage de l’Ishizuki est retravaillé pour le rendre plus efficace. Seul l’armement principal reste inchangé, y compris la disposition peu pratique des tourelles du Myogi, mais l’armement antiaérien est renforcé par 4 affuts quadruples de 12,7 mm et 4 affuts doublent de 40 mm.
En dehors de la disposition et de leurs armements principaux, les deux navires se ressemblent énormément et sembleront quasiment jumeaux des Kongo modernisés.
La transformation des croiseurs de la classe Kongo débute en 1935 par le Kongo, suivit du Hiei en 1936, du Kirishima en 1937 et du Haruna 1938. Les navires passent de 29 000 à 32 000 tonnes pour 219 m de long et 33 de haut. La puissance de leur propulsion est doublée et passe à 136 000 cv pour 29 nœuds. Les tubes lance-torpilles sont retirés est l’armement modifié pour 4 tourelles doubles de 356 mm, 8 canons de 152 mm, 6 affuts doubles de 127 mm, 118 cannons AA de 25 mm et 30 charges anti-sous-marines. Ils reçoivent aussi une catapulte et trois hydravions.
En 1941, l’ensemble des cuirassés rapides reçoit des radars de Type 21, 12 et 22.
Dernière édition par Thomas le Lun 31 Oct - 11:29, édité 1 fois
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Au Bord de l'Abîme et au-delà
Chichima
Prochain chapitre on reprend la chrono.
Désolé pour le manque d'update.
J'étais occupé par un commande d’illustration (comme c'est une illustration uchronique, je vous la montrerais dans quelque temps), par un bras fatigué (je suis droitier exclusif) et la vrai vie ^^
Chichima
Les îles Chichima sont un archipel d’îles volcaniques qui forme une ligne discontinue de quelque 1 200 kilomètres de l’extrême nord du Japon à la pointe sud de la péninsule russe du Kamtchatka séparant ainsi la mer d’Okhotsk de l’océan Pacifique. En japonais l’archipel est appelé Chishima rettō, ce qui signifie la « chaîne des mille îles », ou, plus rarement, Kuriru rettō, la « chaîne des Kouriles ».
Le nom de « kourile » est associé au peuple autochtone des Aïnous, kur signifiant « homme » en langue aïnou.
L’archipel des Chichima compte une trentaine d’îles et de nombreux rochers pour une surface d’environ 10 600 km2. Seules 4 de ces îles sont habitées. On distingue traditionnellement les Chichima méridionales, ou Minami-chishima (« Chishima du Sud »), des Chichima septentrionales, ou Kita-chishima (« Chishima du Nord »).
Les Kita-chichima (du nord au sud):
- Araido ( Araido-tō) : 154 km2, elle est constituée uniquement d’un seul volcan actif l’Alaïd qui avec ses 2 339 mètres constitue le point culminant des Kouriles.
- Paramushiru/Horomushiro ( Paramushiru-tō/Horomushiro-tō) : la plus grande des Chichima septentrionales, 2 042 km2 pour 3 500 habitants.
- Shirinki (Shirinki-tō) : 7 km2.
- Makanru (Makanru-tō) : 48 km2.
- Onnekotan (Onnekotan-tō) : 432 km2.
- Harimukotan/Harumukotan (Harimukotan-tō/Harumukotan-tō) : 75 km2.
- Ekaruma ( Ekaruma-tō) : 28 km2.
- Chirinkotan (Chirinkotan-tō) : 6 km2.
- Shasukotan ( Shasukotan-tō?) : 122 km2.
- Raïkoke (Raikoke-tō) : 4 km2.
- Matsuwa/Matsua ( Matsuwa-tō/Matsua-tō) : 52 km2.
- Rasutsua/Rashowa/Rashuwa/Rashua ( Rasutsua-tō/Rashowa-tō/Rashuwa-tō/Rashua-tō) : 62 km2.
- Ushishiru (Ushishiru-tō) : 5 km2.
- Ketoi ( Ketoi-tō) : 64 km2.
- Shimushiru/Shinshiru (Shimushiru-tō/Shinshiru-tō) : 362 km2.
- Buroton (Buroton-tō) : 6 km2.
- Chirihoi (Chirihoi-tō) : fais partie du groupe des 3 îles des frères noirs, 20 km2.
- Uruppu (Uruppu-tō) : 1 430 km2.
Les Kouriles méridionales :
- Etorofu (Etorofu-tō) : la plus grande des Chichima (3 238 km2) et la plus peuplée (12 000 habitants).
- Kunashiri (Kunashiri-tō) : la plus méridionale des Chichima à 7 km de l’île d’Hokkaidō au Japon, 1 550 km2 pour 4 000 habitants.
- Chikotan (Chikotan-tō) : c’est la plus grande des petites Chichima, 182 km2 pour 1 800 habitants.
- Les îles Habomai (Habomai shotō) : archipel d’îles basses et inhabitées faisant partie des petites Chichima.
Histoire
Au traité de Saint-Pétersbourg conclu le 7 mai 1875 le Japon cède à la Russie ses droits sur l’île de Sakhaline, où la colonisation russe est largement supérieure à la présence japonaise, mais en échange, récupère 18 îles Kouriles (d’Uruppu à Shumushu) et le droit de commercer le long du littoral de la mer d’Okhotsk. Les historiens japonais perçoivent toutefois ce traité comme l’échange d’un territoire japonais contre un autre. Il est stipulé que les sujets des deux empires peuvent conserver leur nationalité et voyager dans leur pays d’origine, mais doivent accepter de se placer sous les lois de leur nouveau pays.
À compter de la signature du traité, l’archipel des Kouriles en entier fait intégralement partie du Japon et est rattaché administrativement à Hokkaidō comme l’étaient auparavant les îles du sud.
Le traité de Tokyo signé le 22 août 1875 ajoute un article au traité de Saint-Pétersbourg :
1. il précise que les sujets russes et japonais conservent leurs droits de chasse et de pêche et sont exemptés de taxes pour leur travail jusqu’à leur mort ;
2. les sujets japonais de Sakhaline (île appartenant désormais à la Russie) et les sujets russes présents dans l’archipel conservent leurs propriétés et un certificat devra leur être remis ;
3. la liberté de religion est accordée aux Japonais de Sakhaline et aux sujets russes des Kouriles. Notamment les cimetières, églises et temples doivent être conservés ;
4. les Aïnous (peuple aborigène) de l’archipel et de Sakhaline doivent devenir sujets japonais ou Russes dans les trois ans s’ils veulent rester sur place et conserver leurs propriétés et droits ;
5. les Aïnous conservent également leur droit à la liberté de religion sur l’île de Sakhaline et dans l’archipel. Leurs cimetières et temples sont conservés.
Comme le gouvernement Meiji ne pouvait contrôler la progression des Russes vers le sud de Sakhaline, un autre traité fut signé en 1878 qui convenait d’échanger définitivement les derniers droits sur Sakhaline contre ceux sur les 18 îles situées au nord d’Uruppu, qui appartenaient encore aux Russes.
Durant la guerre russo-japonaise de 1905, Gunji, un militaire japonais retraité et colon de Shumushu, monte depuis les Kouriles une force d’invasion qui débarque sur la côte du Kamtchatka. La Russie envoie des renforts qui capturent le groupe. À la fin de la guerre, le Japon reçut des droits de pêche dans les eaux russes, et l’île de Sakhaline, en plus des îles Chichima toutes japonaises.
Un réseau routier et un système postal furent mis en place à Kunashiri et Etorofu. La vie sur les îles devint moins précaire grâce à une desserte maritime régulière depuis Hokkaidō et à la mise en place d’un système télégraphique. Chaque village avait un bureau forestier de district, un centre d’examen de la production de la pêche, un centre de reproduction du saumon, une poste, une école élémentaire, un temple shinto et d’autres services publics.
En 1930, 8 300 personnes résidaient à Kounachiri et 6 000 à Itouroup, la plupart vivant de la pêche côtière ou hauturière. Il y avait alors en tout 17 000 Japonais vivant dans les Chichima.
Au début de la Seconde Guerre mondiale qui se déclenche en Europe en 1939, dans l’archipel, depuis octobre 1940, des unités de la 7ème Division japonaise sont installées dans les îles de Paramushiru, Shumushu à l’extrémité nord de l’archipel proche du Kamtchatka. Plusieurs installations portuaires et aérodromes militaires existent également dans les îles. Cependant, un traité transitoire de neutralité est signé le 13 avril 1941 entre le Japon et l’Union des républiques socialistes soviétiques.
Alors que la Seconde Guerre mondiale se termine et que la guerre froide commence, les Japonais renforcent la défense des Chichima faisant passer les effectifs de 8 000 à 41 000 hommes en 1944 et installent 400 avions dans la région.
Économie
Aujourd’hui, environ 28 600 habitants vivent dans l’archipel. Selon l’administration régionale, la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. La pêche est la première activité. Les îles ont une importance stratégique et économique grâce à leurs eaux poissonneuses et leurs gisements de pyrite, soufre et minéraux polymétalliques.
Ces dernières années le Japon a entamé la construction de nouvelles infrastructures. Un quai et un brise-lame sont en cours de construction dans la baie de Kitovi à Etorofu. Saiki Corporation, la plus grosse entreprise de l’archipel avec des activités diversifiées dans la pêche les travaux publics et l’immobilier, a construit une seconde unité de transformation de poissons à Etorofu en 2006 avec un système de convoyage à la pointe de la technique.
L’électricité de l’île est tirée de la géothermie.
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« Ce n’est que devant l’épreuve, la vraie, celle qui met en jeu l’existence même, que les hommes cessent de se mentir et révèlent vraiment ce qu’ils sont. »
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Re: Daikita 太北
En tout cas y'a un gros travail de documentation, tu doit y passer du temps !
Jolou- Messages : 636
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Re: Daikita 太北
Merci.Jolou a écrit:En tout cas y'a un gros travail de documentation, tu doit y passer du temps !
La réponse est oui et non.
Certaine choses sont assez proche d'OTL et j'essaye de pas traiter trop en profondeur pour le moment, histoire que ce soit facile à lire. Au pire certain sujet seront peut être approfondi au moment de la V2.
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La guerre civile chinoise
Chapitre qui survole la guerre civile chinoise.
Comme ce n'est que la V1 (je sais, je me répète), il y aura des modifications.
Toutes les contributions et avis sont utiles.
Je vais avancer un peu mois vite. Je n'ai plus de chapitre d'avance en stock.
Et je commence bientôt un nouveau job, donc j'aurais un peu moins de temps pour la recherche et l'écriture.
La guerre civile chinoise
En 1926, après la mort de Sun Yat-sen, Tchang Kaï-chek — commandant de l’Armée nationale révolutionnaire — prend le pouvoir et établit son autorité sur Kuomintang, évinçant notamment Wang Jingwei qui faisait figure de successeur de Sun Yat-sen. Tchang lance l’expédition du Nord contre gouvernement de Beiyang ainsi qu’au pouvoir des seigneurs de la guerre, dont Zhang Zuolin. Plusieurs seigneurs de la guerre se soumettent et Tchang Kaï-chek revendique la souveraineté sur l’ensemble de la Chine.
En janvier 1927, face à la mainmise grandissante de Tchang Kaï-chek, Wang Jingwei déplace le gouvernement à Wuhan, où ses alliés communistes sont influents. En mars, un soulèvement des travailleurs de Shanghai, animé notamment par les communistes, permet la prise de contrôle de la ville dans le cadre de l’expédition du nord. L’armée du Kuomintang n’arrive que pour trouver Shanghai aux mains des communistes. Afin de contrecarrer leur influence, Tchang Kaï-chek décide de rompre le front uni par la violence : avec l’aide de triades locales, la troupe opère une répression brutale qui se solde par plus 5 000 mort et « disparus ». La gauche du Kuomintang dénonce les actions de Tchang Kaï-chek, mais ce dernier transfère à Nankin un gouvernement à ses ordres. Une purge généralisée est décrétée contre les communistes au sein du Kuomintang. La rupture avec le Komintern est consommée : les conseillers soviétiques doivent progressivement quitter le pays, et abandonnent les communistes chinois à leur sort. En juillet, Wang Jingwei, impuissant face à Tchang, rompt à son tour avec les communistes et se rallie au gouvernement de Nankin.
Plusieurs nations tentent alors de s’impliquer dans le grand jeu chinois : les États-Unis, le Royaume-Uni, le Japon et l’URSS. Ces deux derniers soutiennent alors une solution politique au conflit. En réalité le Japon souhaite que la Chine retrouve la paix, mais reste divisée afin que le Japon puisse demeurer la puissance dominante de la région et instaurer une « union asiatique » face à la mainmise des « blancs colonialiste ». Il est intéressant de noter que le panasiatisme japonais — prôné par l’Empereur Shōwa et quelques politiciens — se fasse au détriment de la Chine alors qu’il est inspiré du discours de Sun Yat-sen à Kyoto en 1924.
Zhang abandonne Pékin le 3 juin 1928 et bat en retraite vers la Mandchourie. C’est là qu’il prend contact avec les Japonais. Ces derniers garantissent l’indépendance de la « République » du Fengtian en échange de privilèges spéciaux pour les compagnies japonaises.
Entretemps, le Kuomintang a rompu avec ses alliés du Parti communiste chinois : la guerre civile entre communistes et nationalistes débute dès 1927. Les communistes contrôlent en Chine certains territoires, que les nationalistes réduisent militairement au fil des années. Le régime prend à partir de 1928 l’aspect d’une dictature militaire dominée par Tchang Kaï-chek.
En juillet 1929, une délégation japonaise menée par Inukai Tsuyoshi se rend à Nianjing pour les funérailles de Sun Yat-sen. Sur place, Inukai Tsuyoshi constate un sentiment anti-japonais, il en profite pour visiter la Chine et tisse des liens avec Wang Jingwei et Chen Cheng.
Le 8 décembre 1930, les japonais et Soviétique se rendent à Nankin pour tenter de trouver une solution pacifique au conflit. En réalité, l’URSS souhaite protéger les communistes, alors que le Japon souhaite assurer sa mainmise sur la Mandchourie. Les discussions tournent cour devant le refus de Tchang Kaï-chek de négocier.
En septembre 1931, le gouvernement chinois est déstabilisé par la proclamation d’indépendance de la République de Mandchourie. Cette dernière est immédiatement reconnue par le Japon. Les communistes en profitent pour renforcer leur organisation, les territoires discontinus des régions communistes sont officiellement réunis sous l’autorité de la République soviétique chinoise, dont Mao Zedong est le président. Le territoire évolue jusqu’à recouvrir 30 000 kilomètres carrés et compter une population de 3 millions d’habitants. Entre 1931 et 1934, l’Armée nationale révolutionnaire du Kuomintang réalise quatre nouvelles campagnes d’encerclements contre les territoires communistes du Jiangxi, du Henan, du Hubei, du Shaanxi de l’Anhui et du Gansu. La 5ème et dernière campagne voit la victoire des nationalistes : de septembre 1933 à octobre 1934, environ un million d’hommes encerclent la République soviétique chinoise. Les régions encerclées subissent bombardements et famines. En octobre 1934, le principal bastion communiste est anéanti dans le Jiangxi. Parvenant à briser l’encerclement, l’Armée rouge chinoise est contrainte à la fuite. Mao Zedong et ses hommes entament la Longue marche, qui dure 370 jours et les voit parcourir 12 500 kilomètres, du Jiangxi jusqu’au Shaanxi. À l’arrivée, les troupes communistes sont décimées. Mao Zedong s’est néanmoins imposé comme le chef incontesté des communistes chinois.
En parallèle, la guerre sino-soviétique éclate. L’URSS intervient dans la guerre civile chinoise pour empêcher la défaite de Sheng Shicai. 7000 soldats soviétiques appuyés par des chars, de l’artillerie et du gaz moutarde traversent la frontière. En juin, alors que les combats s’enlisent, la Chine et l’URSS s’accordent pour un cessez-le-feu. En parallèle, Lin Sen et Wang Jingwei ont pris le pouvoir et accepte de discuter d’une solution politique avec l’URSS et le Japon. En coulisse, les États-Unis et la Grande-Bretagne soutiennent un retour de Tchang Kaï-chek.
Le 1er décembre 1934 a lieu la signature de l’accord Nianjing. La République de Chine reconnait l’indépendance de la Mandchourie et du Xinjiang, en échange le Japon restitue ses concessions. L’URSS et le Japon s’engagent à soutenir la Chine si les communistes refusent de déposer les armes. Le Japon va même jusqu’à engager sa flotte pour fournir un appui contre quelques bastions communistes sur les côtes chinoises.
Quelques mois plus tard, Tchang Kaï-chek est de retour au pouvoir et les tensions refont surface aussi bien avec les communistes qu’avec les Soviétiques et les Japonais. La guerre entre nationaliste et communiste reprend, officiellement à cause des communistes, même si certains évènements déclencheurs semblent avoir été causés par les nationalistes. Comme le stipule l’accord de Nianjing, le gouvernement chinois agit avec la bénédiction du Japon et de l’URSS. Mao Zedong, leader des communistes est tué le 12 décembre lors d’un bombardement.
Le 24 janvier, alors que débutent les festivités du Nouvel An chinois, des partisans communistes tendent une embuscade au véhicule Tchang Kaï-chek. Ce dernier ne survit pas à l’attaque et Chen Cheng est nommé chef du gouvernement. On soupçonne alors les assassins de Tchang d’avoir été aidés en interne par des nationalistes, car le trajet effectué par Tchang était censé être secret.
Alors que les communistes enchainent les défaites, Chen Cheng propose une solution pacifique au conflit. Il accepte la création d’un parti communiste dans la République de Chine avec une amnistie de tous les rebelles, ceux qui le souhaitent peuvent rejoindre la République socialiste du Xinjiang.
Le 1er aout 1935, la guerre civile est terminée, mais la Chine est irrémédiablement divisée, le pays peut néanmoins tourner la page de la dictature de Tchang Kaï-chek et reprendre son développement. Heures sombres de l’histoire chinoise récente, on estime que la guerre civile a fait entre 3 et 4 millions de morts civiles et militaires.
Des élections législatives sont organisées de 1936, pour légitimer le pouvoir en place. Chen Cheng premier ministre par intérim sera réélu et conservera le poste jusqu’en 1940. Puis à nouveau premier ministre de 1950 à 1954 et 1958 à 1963.
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Re: Daikita 太北
Je devrais recommencer à écrire pour cette TL ce week end. Comme le disais la newsletter: nouveau travail=nouvelles contraintes.
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Les années noires du Japon
Ca y est il est là, le nouveau chapitre de Daikita. Un peu de mal à écrire avec cette fin d'année chamboulé par la sortie de mon livre, on nouveau job et une commande d'illustration. J'ai du mal à trouver le rythme et en plus j'arrête pas de m’enrhumer depuis une semaine.
A priori le chapitre suivant sera un court chapitre sur les faction cité dans ce chapitre.
Les années noires du Japon
Le milieu des années trente marque une période de troubles et de violences qui marque profondément le Japon. Le pays est — à cette époque — marqué par deux tendances politiques qui souhaitent toutes deux faire du Japon une puissance de premier ordre.
D’un côté, le courant panasiatique qui souhaite que le Japon soit le leader d’une Asie libéré du colonialisme occidental. Ce courant à pour fer de lance l’Empereur Shōwa et le Premier ministre Inukai Tsuyoshi. La marine impériale et certains membres de l’armée (et les membres de la faction Shinha – faction de la fidélité — surnommée la faction mandchoue) soutiennent cette voie.
De l’autre côté, les tenants d’un expansionnisme militaire. On y retrouve le théoricien Ikki Kita, les généraux Anami Korechika, Hideki Tōjō, Sadao Araki (et plus généralement les membres de la Kōdōha) et certains membres de la famille impériale.
Les premières violences :
Ces deux courants commencent à s’opposer violemment en 1931 et surtout en 1932 après que le Japon est reconnu l’indépendance de la Mandchourie de Zhang Zuolin.
En 1931 a lieu l’incident de mars. Mené par Hashimoto Kingoro et le capitaine Chō Isamu de la faction extrémiste Sakurakai, le but est de mettre en place dictature militaire sous les ordres du Général Kazushige Ugaki. L’ensemble de la conspiration est un échec. Ugaki intervient pour éviter que les instigateurs ne soient trop lourdement sanctionnés. Ceci a eu comme résultat final d’encourager les tentatives des militaires pour s’immiscer dans la vie politique du pays.
Sept mois plus tard, Hashimoto Kingoro et Chō Isamu décident de lancer une nouvelle tentative. Ils ont le soutien de théologien Shūmei Ōkawa. 120 membres de la Sakurakai, 10 compagnies de La Garde Impériale et dix bombardiers de la marine sont censés prendre part à ce coup d’État. Les objectifs de la Sakurakai sont :
- L’élimination de fonctionnaires importants tels que le Premier ministre Reijirō Wakatsuki, le grand chambellan Saitō Makoto, le Prince Kinmochi Saionji, le Gardien du sceau privé du Japon Nobuaki Makino et le ministre des Affaires étrangères Kijūrō Shidehara
- S’emparer du palais impérial, du siège de la police métropolitaine de Tōkyō et d’autres bâtiments importants du gouvernement.
- Mettre en place un gouvernement sous les ordres de Sadao Araki, interdisant les partis politiques et prenant militairement le contrôle de la Mandchourie.
Cependant, des jeunes éléments de la conspiration en viennent à douter de leurs chefs et quittent le complot. Des fuites arrivent jusqu’aux oreilles du ministre de Guerre, le Général Jirō Minami. Ce dernier demande au Général Sadao Araki de calmer les mécontents. Araki essaye alors de raisonner Hashimoto et Chō, mais ils refusent d’abandonner leurs objectifs. Araki les a fait arrêter par la Kenpeitai le 17 octobre 1931. Les peines infligées aux conspirateurs sont encore plus légères que lors de la précédente tentative, car le Général Minami excuse publiquement le complot comme étant un simple excès de patriotisme. Hashimoto est condamné à une assignation à résidence de 20 jours, Chō à 10 jours. L’affaire entraine toutefois la dissolution de la Sakurakai.
Le 15 mai 1932, des membres de la Ligue du sang appuyés par des radicaux de la marine tentent d’assassiner le Premier ministre Inukai Tsuyoshi. Les conspirateurs se rendent à la résidence du Premier ministre en fin de soirée pour le tuer, ils tombent alors dans un piège de la Kenpetai. En réalité le complot était éventé depuis plusieurs jours. Pendant ce temps le Premier ministre assistait à une compétition de sumo avec son fils et l’acteur Charlie Chaplin. Ce dernier était l’une des cibles de la Ligue de sang, afin de créer des tensions avec les États-Unis.
Les insurgés ont également attaqué la résidence de Nobuaki Makino (le Gardien du sceau privé du Japon), la résidence et le bureau de Kinmochi Saionji (à la tête du parti politique du Rikken Seiyūkai) et ont jeté des grenades dans les sièges sociaux de la banque Mitsubishi à Tōkyō, et dans plusieurs postes de transformateurs électriques.
Les onze hommes qui tentèrent d’assassiner Inukai furent traduits devant une cour martiale. Cependant, avant la fin de leur procès, une pétition arriva à la cour contenant plus de 350 000 signatures écrites avec du sang, qui avait été signée par des sympathisants demandant la clémence. Au cours de la procédure, les accusés se servirent du tribunal comme d’une tribune pour proclamer leur fidélité à l’Empereur et pour tenter de créer une réaction populaire en lançant un appel à des réformes du gouvernement et de l’économie. En plus de la pétition, la cour a également reçu une demande de onze jeunes de Niigata, demandant à être exécutée à la place des officiers de la Marine, et ont envoyé onze doigts sectionnés à la cour comme preuve de leur sincérité. Les peines furent extrêmement légères. Cette indulgence à l’égard des meurtriers a érodé l’état de droit et la puissance de la démocratie au Japon face à celle de l’Armée. Indirectement, cela a mené à l’incident du 26 février 1936.
Le point de rupture est atteint en 1934 lors de la signature de l’accord Nianjing qui fait de la Chine un allié du Japon. Les tenants de l’expansionnisme militaire ne souhaitaient rien d’autre que l’annexion de la Chine et de la Mandchourie.
Le 12 août 1935, le Général Tetsuzan Nagata leader la Shinha et panasiatique convaincu survit de justesse à une tentative d’assassinat. Il en réchappe avec une énorme cicatrice au visage. Cet incident découle de l’échec d’une tentative de coup d’État en novembre 1934 appelé d’incident de l’académie militaire. C’est le début d’une vague de violence de tentatives d’assassinat au sein même de l’armée.
La guerre civile :
Les tensions s’intensifient lorsque la rumeur circule que la faction panasiatique souhaite entamer des négociations avec le Gouvernement coréen en exile pour discuter de l’indépendance du pays.
Le 26 février 1936 a lieu l’incident qui met le feu aux poudres, déclencheur de la Guerre civile japonaise, aussi surnommé « petit sengoku jidai » ou « guerre civile de six jours ».
Ce jour-là, à l’aube, environs 4 000 soldats fidèles à la Kōdōha se déploient dans Tōkyō, s’assurant le contrôle des principaux bâtiments gouvernementaux, dont la Diète, le Ministère de la Guerre, et le quartier général de la Police métropolitaine de Tōkyō. Le Premier ministre Inukai Tsuyoshi et le ministre des Finances Korekiyo Takahashi, le Garde des Sceaux Saitō Makoto, et l’Inspecteur général à l’Éducation militaire, le Général Jōtarō Watanabe, sont assassinés. La résidence du Grand Chambellan, l’Amiral Kantarō Suzuki, est aussi prise pour cible et il est grièvement blessé. Les maisons du précédent Garde des Sceaux Nobuaki Makino et de l’homme politique Kimmochi Saionji furent aussi attaquées, mais les deux hommes réussirent à s’échapper. Les insurgés assiègent également le palais impérial, mais sont tenus en respect par la résistance des gardes impériaux.
Les rebelles entrèrent en contact avec le ministre de l’Armée Kanin Kotohito en demandant la dissolution du gouvernement et son remplacement par un nouveau cabinet, dirigé par un général favorable à leurs revendications. Ils déclarèrent combattre, au nom de l’Empereur, contre le gouvernement corrompu qui pensait davantage à s’enrichir qu’à régler les problèmes économiques du pays.
Les autorités militaires furent, dans un premier temps, réticentes à utiliser la force pour réprimer cette révolte, craignant qu’elle ne débouche sur une guerre civile dans la capitale. De plus, de nombreux hauts gradés partageaient le point de vue des rebelles et étaient favorables à leurs revendications. La garnison de Tōkyō, en particulier, soutenait la tentative de coup d’État. Cependant, il existait aussi une forte opposition au putsch au sein de l’Armée, incarnée par la Shinha et la Marine impériale japonaise, qui déploya ses navires dans la baie de Tōkyō, plaçant les rebelles à portée de leur artillerie.
La plus forte opposition vint de l’Empereur Shōwa lui-même, qui fut scandalisé par le meurtre de ses proches conseillers et de son ami le Premier ministre Inukai Tsuyoshi. Lorsque son aide de camp en chef, le Général Shigeru Honjō (un temps connu comme un partisan de Sadao Araki) l’informa de la révolte, l’Empereur ordonna immédiatement qu’elle soit matée et qualifia les insurgés de « rebelles » (bōtō). Comme Honjō prenait leur défense, Hirohito répliqua : « Sans nos ordres, des troupes ont été mobilisées. Peu importe comment on les appelle, elles ne sont plus nos troupes. » L’Empereur ordonna alors au ministre de l’Armée, Kanin Kotohito, de supprimer la rébellion d’ici une heure et demanda des comptes à Honjō toutes les demi-heures.
Le 27 février 1936, la loi martiale fut déclarée à Tōkyō, et des troupes furent appelées en renfort. Quand Honjō l’informa que peu de progrès avaient été réalisés, Hirohito s’emporta : « S’il le faut, je prendrai moi-même la tête de la division Konoe et materai la rébellion ! »
À midi, l’Empereur apparait en uniforme militaire sur le balcon du palais impérial il ordonne « Déposez les armes immédiatement ou vous serrez tous massacrés ». Un tir foudroie l’Empereur qui s’effondre. Sa garde rapprochée l’évacue immédiatement. Sous le choc, La Garde Impériale est submergée et le palais tombe aux mains des rebelles dans les heures qui suivent. La dépouille de l’Empereur est introuvable, et son frère Yasuhito Chichibu s’empare du trône. Les masques tombent, les rebelles sont visiblement soutenus par le frère cadet de l’Empereur depuis des années.
Le 28 février, l’Empereur autoproclamé ordonne au reste de l’armée et à la marine de se ranger aux côtés de « l’Armée vertueuse » de la Kodoha. La réponse vient du Chef d’état-major de la marine Isoroku Yamamoto : « le Japon n’a qu’un seul empereur ». La rumeur se répand que l’Empereur est en vie. La population japonaise est partagée alors que de nombreux militaires se rangent aux côtés des putschistes.
Le 29 février, l’Empereur apparait en public devant la base de la Marine à Yokohama, le bras en écharpe, mais toujours vivant. L’information fait le tour du pays avant la fin de la journée. Pendant ce temps, les navires et les avions de la Marine pilonnent la rébellion dans et autour de Tōkyō. La population civile se range du côté des loyalistes et une partie des putschistes dépose les armes.
Le 1er mars alors que les combats se poursuivent, la population prend les armes contre « l’Armée vertueuse » dans certaines régions. À Niigata les rebelles sont écrasés par une population qui n’est pourtant équipée que de bâtons et de fourches. Partout dans le pays la rébellion recule. En fin de soirée, l’Armée, la Marine et la Garde impériale se lancent à l’assaut du palais impérial, de la Diète et du quartier général de la police impériale.
Le 2 mars, les forces loyalistes ont repris le contrôle du pays et tous les putschistes ont capturés ou tués. Le Prince Yasuhito Chichibu est capturé et toutes résistances cessent d’ici à la fin de la journée. Les combats ont fait 3 821 morts, dont 855 civiles.
Conséquences :
En conséquence, la loi martiale resta en vigueur jusqu’au 18 juillet 1936. Un tribunal spécial fut mis en place pour juger l’ensemble des personnes impliquées dans le coup. À la demande directe de l’Empereur, les verdicts furent extrêmement sévères. Le Japon se livra à une purge d’une extrême brutalité. L’ensemble des meneurs fut condamné à mort et exécuté par pendaison. Parmi eux se trouvent : Kitta Ikki, Sadao Araki, Hideki Tojo, Kingoro Hashimoto, Yasuhiko Asaka. Le Prince Chichibu ne fut pas présenté devant le tribunal fut exécuté de la main même de l’Empereur le 5 mars 1936.
Le tribunal de Tōkyō prononça 3 600 condamnations, dont 240 peines capitales.
Suzuki Kisaburō fut nommé Premier ministre en attendant la tenue des élections législatives. Le décret impérial pour le « renouveau politique du Japon » est promulgué : l’ensemble des factions politico-militaires sont dissoutes et interdites, les anciens partis politiques sont dissous, les militaires ont l’interdiction de prendre part à toute activité politique autre que le vote.
Sur le plan militaire, Tetsuzan Nagata est nommé Ministre de la guerre. L’Armée se voit privée de son « service aérien » qui devient la Force aérienne impériale le 6 août 1936.
Le résultat de l’échec de l’« Armée vertueuse » fut la disparition quasi totale des tenants de l’expansionnisme militaire, l’instauration définitive de la démocratie parlementaire et fait du panasiatisme la principale politique du Japon via le nouveau ministre des Affaires étrangères Kenkichi Yoshizawa.
En 1989, le film « Six jours de neige et de sang » d’Hideo Gosha, racontant les évènements, sort dans le monde entier et devient l’un de plus gros succès du cinéma nippon à l’étranger.
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Re: Daikita 太北
Joyeux anniversaire !
Jolou- Messages : 636
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Re: Daikita 太北
Merci JolouJolou a écrit:Joyeux anniversaire !
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Shinha et Kōdōha
Wow 2ème chapitre de la semaine.
J'ai plein de trucs à écrire sur cet univers, mais beaucoup moins de temps pour écrire.
Je ne sais donc pas quand sera le premier chapitre ni de quoi il parlera.
Je vais quand même essayer de resté dans une continuité temporelle plutôt que faire des allés-retours dans la TL.
Shinha et Kōdōha
La Shinha et la Kōdōha étaient deux factions politico-militaires (Gunbatsu) actives au Japon dans les années 19220-1930. Leur opposition politique et idéologique engendra un terrible climat de violence dans les années 1930, débouchant sur une courte guerre civile d’une grande violence.
La Shinha, la faction de la fidélité :
Une petite partie du pouvoir politique était alors intéressé par le panasiatisme et voyait dans le Japon un pays leader pour l’Asie face au colonialisme des Occidentaux. La Shinha en elle-même n’était composée que de militaire, mais soutenait les idées panasiatiques de l’Empereur Shōwa et du Premier ministre Inukai Tsuyoshi. Initialement formée par les généraux Tetsuzan Nagata et Kanji Ishiwara de l’Armée du Kwantung, elle gagna le surnom de « faction mandchoue ». Beaucoup de membres étaient des diplômés prometteurs de l’école de l’État-Major et de l’académie militaire.
Par opposition à la Kōdōha, la majorité de la marine impériale soutiens la Shinha, en premier lieu le chef d’état-major Isoroku Yamamoto. Ce dernier ne veut pas que la marine serve à des conquêtes militaires, mais qu’elle serve à défendre le Japon.
Dans les années 1930, la Shinha gagna le soutien d’une partie du milieu des affaires et des Zaibatsu grâce à l’ouverture des marchés chinois et surtout mandchou, premier résultat de la politique panasiatique.
La Shinha restait une faction portée sur le militarisme et pensait que l’émancipation de l’Asie passerait probablement par la guerre. Sur le plan politique, la Shinha était « sociale libérale » et profondément anticommuniste comme la majorité des Japonais de l’époque.
Bien que la faction n’est jamais été dissoute, elle cessa « d’exister » à la fin des années 1930 puisque sa rivale la Kōdōha avait été purgé.
La Kōdōha, la faction de la voie impériale :
Commandé par des idéologues et généraux tels que Sadao Araki, Kita Ikki ou encore Hideki Tōjō ; elle est constituée en grande partie de sous-officiers, elle avait pour objectif d’établir un gouvernement militaire et promouvait les idéaux totalitarismes, militaristes et expansionnistes. Elle n’est jamais devenue un parti politique et n’avait aucun statut officiel au sein de l’armée.
La croissance de l’économie japonaise durant la Première Guerre mondiale prit fin dans les années 1920 avec la crise financière Shōwa. Des troubles sociaux apparurent avec la polarisation de la société, et l’influence croissante du socialisme, du communisme et de l’anarchisme sur les syndicats de travailleurs, tandis que les chefs financiers et industriels du Japon continuaient à s’enrichir grâce leurs relations avec les politiciens et les bureaucrates. L’armée était considérée comme « propre » en matière de corruption politique et des éléments en son sein étaient déterminés à éliminer les menaces supposées du Japon qui dérivaient de l’affaiblissement de la démocratie libérale, de la corruption politique et de la « stupidité des panasiatistes ».
La Kōdōha envisageait un retour utopique à un Japon d’avant l’industrialisation et l’occidentalisation dans lequel l’État serait purgé des bureaucrates corrompus, des politiciens opportunistes et des capitalistes cupides. L’État serait directement dirigé par l’empereur Hirohito à la suite d’une « restauration de Shōwa » provoquée par l’armée. À l’échelle nationale, l’État reviendrait aux valeurs traditionnelles du Japon, et à l’étranger, la conquête de l’Asie et une guerre avec l’Union soviétique étaient non seulement inévitables, mais nécessaires. Pendant une conférence en septembre 1932, Araki mentionna pour la première fois le mot Kōdōha (« la voie impériale ») qui devint le nom de son mouvement.
Araki devint ministre de la Guerre dans le gouvernement d’Inukai Tsuyoshi en 1931, il tenta sans succès de purger les partisans de son rival le général Tetsuzan Nagata de tous les postes importants au ministère et à l’État-major. Alors que Nagata poussait à la modernisation du matériel et de la technologie de l’armée, Araki et ses partisans mirent l’accent sur l’entraînement spirituel.
Lors de la guerre civile il devint évident que la Kōdōha était contrôlé dans l’ombre par le Prince Chichibu qui souhaitait devenir Empereur et accomplir le « grand destin » impérialiste qui revenait au Japon. L’échec de « l’Armée vertueuse » — le bras armé de la Kōdōha – entraina une purge d’une extrême brutalité qui amené à la disparition pure et simple de la faction.
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Les effets du décret impérial pour le renouveau politique du Japon
Les effets du décret impérial pour le renouveau politique du Japon
La courte guerre civile japonaise de 1936 transforma profondément la vie politique du Japon et surtout transforma profondément l’Empereur Shōwa. Du moins pour quelque temps.
Outré par l’assassinat de son ami le Premier ministre Inukai Tsuyoshi, dégouté par la déliquescence de la vie politique japonaise entrainée par une partie des militaires et la trahison de son propre frère, l’Empereur Shōwa se mit alors à gouverner par décret pour transformer son pays sur le plan politique, mais aussi militaire.
Sur le plan politique :
Dès le 3 mars 1936, l’Empereur nomma Suzuki Kisaburō Premier ministre et valida personnellement chacune des nominations à des postes de ministre et imposa lui-même Kenkichi Yoshizawa aux affaires étrangères. Dans la foulée, l’Empereur signa donc le « décret impérial pour le renouveau politique du Japon ». Ce décret interdisit aux militaires de s’impliquer dans la politique du pays autrement que par le vote et dissolva aussi l’ensemble des partis politiques. Seul le parti communiste resta interdit.
Rapidement de nouveaux partis politiques se constituèrent :
— Le Mouvement Libéral Démocratique et Citoyen du Japon (Droite conservatrice).
— Le Rassemblement Unitaire du Japon (Centre gauche isolationniste).
— La Ligue des Démocrates du Japon (Droite).
— Le Mouvement Socialiste et Démocratique du Japon (Centre droite).
— La Ligue Démocratique Socialiste (Centre gauche).
— Le Parti Socialiste Ouvrier du Japon (Gauche).
Le Mouvement Libéral Démocratique et Citoyen du Japon et la Ligue Démocratique Socialiste se partage le pouvoir depuis cette époque.
Bien entendu, d’autres partis politiques ont fait leur apparition depuis ce décret. Le communisme quand à lui, a fut à nouveau autorisé peu après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les communistes se divisèrent alors entre ceux qui voulaient renverser l’Empereur par les armes et ceux qui voulaient prendre le pouvoir légalement.
Le rôle officieux de Genrō fut remplacé par le Conseil constitutionnel. Seuls des politiciens ayant déjà exercé un mandat dans le gouvernement y sont admis. Leur rôle est alors de s’assurer que les lois mises en place par le gouvernement ne violent pas la constitution. Ils furent aussi chargés de rédiger une nouvelle constitution garantissant la stabilité de la démocratie au Japon. La « constitution Shōwa » fut promulguée le 1er janvier 1938 et conforta le système de monarchie parlementaire à l’approche des élections générales.
Le fonctionnement du gouvernement fut légèrement modifié notamment avec les suppressions des postes de ministre de l’Armée et de la Marine. Ils furent supprimés au profit d’un état-major unifié répondant au ministre de la guerre. Les autres ministères furent eux-mêmes en partie délestés de certains sous-ministères à l’efficacité douteuse.
C’est donc d’une manière que certains qualifieraient de dictatoriale que l’Empereur rétablit la démocratie japonaise.
Sur le plan militaire :
Après une purge sanglante remettant de l’ordre dans l’Armée, l’Empereur décida de démanteler le Service aérien de l’Armée impériale. Le 11 septembre 1936, la Force aérienne impériale japonaise fut créée et s’inspira du modèle d’Armée de l’air en vigueur en France.
Les attributions de La Garde Impériale furent modifiées. Elle reçut pour rôle la protection de l’ensemble des lieux clés du pouvoir.
Le rôle de la Kempeitai (Police militaire de l’Armée) et de la Tokkeitai (Tokubetsu Keisatsutai, police militaire de la Marine) fut progressivement modifié. Ce deux unités reçurent alors pour seules missions d’enquêter sur les crimes commis par ou à l’encontre de l’Armée et de la Marine et de gérer les prisonniers de guerre. À partir de 1947, toute affaire se déroulant sur le territoire national sera supervisée par le ministère de l’Intérieur. En 1951, l’ensemble des forces de police militaires sont fusionnées sous le nom de Keisatsu-gun, la Police militaire.
Aller plus loin :
D’autres modifications de la constitution eurent lieu au cours du règne de l’Empereur Shōwa, mais il faut attendre le début de l’Ère Heisei pour assister à de nouveau grand changement dans la vie politique et militaire du Japon.
La courte guerre civile japonaise de 1936 transforma profondément la vie politique du Japon et surtout transforma profondément l’Empereur Shōwa. Du moins pour quelque temps.
Outré par l’assassinat de son ami le Premier ministre Inukai Tsuyoshi, dégouté par la déliquescence de la vie politique japonaise entrainée par une partie des militaires et la trahison de son propre frère, l’Empereur Shōwa se mit alors à gouverner par décret pour transformer son pays sur le plan politique, mais aussi militaire.
Sur le plan politique :
Dès le 3 mars 1936, l’Empereur nomma Suzuki Kisaburō Premier ministre et valida personnellement chacune des nominations à des postes de ministre et imposa lui-même Kenkichi Yoshizawa aux affaires étrangères. Dans la foulée, l’Empereur signa donc le « décret impérial pour le renouveau politique du Japon ». Ce décret interdisit aux militaires de s’impliquer dans la politique du pays autrement que par le vote et dissolva aussi l’ensemble des partis politiques. Seul le parti communiste resta interdit.
Rapidement de nouveaux partis politiques se constituèrent :
— Le Mouvement Libéral Démocratique et Citoyen du Japon (Droite conservatrice).
— Le Rassemblement Unitaire du Japon (Centre gauche isolationniste).
— La Ligue des Démocrates du Japon (Droite).
— Le Mouvement Socialiste et Démocratique du Japon (Centre droite).
— La Ligue Démocratique Socialiste (Centre gauche).
— Le Parti Socialiste Ouvrier du Japon (Gauche).
Le Mouvement Libéral Démocratique et Citoyen du Japon et la Ligue Démocratique Socialiste se partage le pouvoir depuis cette époque.
Bien entendu, d’autres partis politiques ont fait leur apparition depuis ce décret. Le communisme quand à lui, a fut à nouveau autorisé peu après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les communistes se divisèrent alors entre ceux qui voulaient renverser l’Empereur par les armes et ceux qui voulaient prendre le pouvoir légalement.
Le rôle officieux de Genrō fut remplacé par le Conseil constitutionnel. Seuls des politiciens ayant déjà exercé un mandat dans le gouvernement y sont admis. Leur rôle est alors de s’assurer que les lois mises en place par le gouvernement ne violent pas la constitution. Ils furent aussi chargés de rédiger une nouvelle constitution garantissant la stabilité de la démocratie au Japon. La « constitution Shōwa » fut promulguée le 1er janvier 1938 et conforta le système de monarchie parlementaire à l’approche des élections générales.
Le fonctionnement du gouvernement fut légèrement modifié notamment avec les suppressions des postes de ministre de l’Armée et de la Marine. Ils furent supprimés au profit d’un état-major unifié répondant au ministre de la guerre. Les autres ministères furent eux-mêmes en partie délestés de certains sous-ministères à l’efficacité douteuse.
C’est donc d’une manière que certains qualifieraient de dictatoriale que l’Empereur rétablit la démocratie japonaise.
Sur le plan militaire :
Après une purge sanglante remettant de l’ordre dans l’Armée, l’Empereur décida de démanteler le Service aérien de l’Armée impériale. Le 11 septembre 1936, la Force aérienne impériale japonaise fut créée et s’inspira du modèle d’Armée de l’air en vigueur en France.
Les attributions de La Garde Impériale furent modifiées. Elle reçut pour rôle la protection de l’ensemble des lieux clés du pouvoir.
Le rôle de la Kempeitai (Police militaire de l’Armée) et de la Tokkeitai (Tokubetsu Keisatsutai, police militaire de la Marine) fut progressivement modifié. Ce deux unités reçurent alors pour seules missions d’enquêter sur les crimes commis par ou à l’encontre de l’Armée et de la Marine et de gérer les prisonniers de guerre. À partir de 1947, toute affaire se déroulant sur le territoire national sera supervisée par le ministère de l’Intérieur. En 1951, l’ensemble des forces de police militaires sont fusionnées sous le nom de Keisatsu-gun, la Police militaire.
Aller plus loin :
D’autres modifications de la constitution eurent lieu au cours du règne de l’Empereur Shōwa, mais il faut attendre le début de l’Ère Heisei pour assister à de nouveau grand changement dans la vie politique et militaire du Japon.
Dernière édition par Thomas le Jeu 14 Jan - 20:23, édité 1 fois
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« Ce n’est que devant l’épreuve, la vraie, celle qui met en jeu l’existence même, que les hommes cessent de se mentir et révèlent vraiment ce qu’ils sont. »
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Re: Daikita 太北
Intéressant tout cela, hâte d'en savoir plus !
Jolou- Messages : 636
Date d'inscription : 17/10/2015
Age : 27
Localisation : Proche de Montpellier
Re: Daikita 太北
Petit désaccord. Le parti communiste et autre mouvement anticapitaliste ne devrait pas être ré-autoriser sous prétexte que tonton Staline est mort. Il est interdit par les élites du pays de se voir renverser par le peuple. Qu'il soit ouvert, humaniste, cool, sympa ou pas le parti communiste devrait continuer à être interdit si rien ne force les élites japonaises.
Maraud- Messages : 561
Date d'inscription : 01/11/2015
Re: Daikita 太北
Oui, mais le Japon tentant d'être un démocratie doit tôt ou tard ré-autoriser certains de ses partis. Ré-autoriser le partie communiste après la mort de Staline est un façon de "taunter" l'URSS.Maraud a écrit:Petit désaccord. Le parti communiste et autre mouvement anticapitaliste ne devrait pas être ré-autoriser sous prétexte que tonton Staline est mort. Il est interdit par les élites du pays de se voir renverser par le peuple. Qu'il soit ouvert, humaniste, cool, sympa ou pas le parti communiste devrait continuer à être interdit si rien ne force les élites japonaises.
Si tu vois un moyen pour le Japon de ré-autoriser ce genre de partie, je suis preneur.
Dernière édition par Thomas le Lun 31 Oct - 13:27, édité 1 fois
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Re: Daikita 太北
Ben soit tu tombes sur un empereur avec des tendance de gauche (si j'ai bien compris il reste quand même le boss local), soit il peut vouloir tenter de se rapprocher de l'URSS pour une éventuelle alliance anti américaine qui à peut être toujours mal digéré que les japonais s'octroient une part du gâteau dans le pacifique et autorise donc l'existence du pcj comme preuve de bonne volonté.
Historiquement le PCJ a été rétablit par les américains pour détourner l'attention de la populace sur les cocos locaux plutôt que sur l'occupation américaine. Alors certes le PCJ était et reste un parti fort, mais la majorité de la population le voit comme le parti des monstre qui veulent renverser l'empereur. Il faut donc soit une issue diplomatique (forcé ou non) ou qu'une partie de l'élite japonaise est une sympathie pour eux.
Pour faire une démocratie t'es pas obligé d'autoriser les parti d’extrême gauche. Y a plein de pays dit démocratique qui les ont interdit (Rien que l'an dernier, la Corée du Sud et l'Ukraine ont interdit tout parti et toute référence à tous les mouvements anticapitaliste sans que le monde s'offusque). Tant que les apparences y sont pas besoin d'une vraie démocratie.
Historiquement le PCJ a été rétablit par les américains pour détourner l'attention de la populace sur les cocos locaux plutôt que sur l'occupation américaine. Alors certes le PCJ était et reste un parti fort, mais la majorité de la population le voit comme le parti des monstre qui veulent renverser l'empereur. Il faut donc soit une issue diplomatique (forcé ou non) ou qu'une partie de l'élite japonaise est une sympathie pour eux.
Pour faire une démocratie t'es pas obligé d'autoriser les parti d’extrême gauche. Y a plein de pays dit démocratique qui les ont interdit (Rien que l'an dernier, la Corée du Sud et l'Ukraine ont interdit tout parti et toute référence à tous les mouvements anticapitaliste sans que le monde s'offusque). Tant que les apparences y sont pas besoin d'une vraie démocratie.
Maraud- Messages : 561
Date d'inscription : 01/11/2015
Re: Daikita 太北
Maraud a écrit:Ben soit tu tombes sur un empereur avec des tendance de gauche (si j'ai bien compris il reste quand même le boss local), soit il peut vouloir tenter de se rapprocher de l'URSS pour une éventuelle alliance anti américaine qui à peut être toujours mal digéré que les japonais s'octroient une part du gâteau dans le pacifique et autorise donc l'existence du pcj comme preuve de bonne volonté.
Historiquement le PCJ a été rétablit par les américains pour détourner l'attention de la populace sur les cocos locaux plutôt que sur l'occupation américaine. Alors certes le PCJ était et reste un parti fort, mais la majorité de la population le voit comme le parti des monstre qui veulent renverser l'empereur. Il faut donc soit une issue diplomatique (forcé ou non) ou qu'une partie de l'élite japonaise est une sympathie pour eux.
Pour faire une démocratie t'es pas obligé d'autoriser les parti d’extrême gauche. Y a plein de pays dit démocratique qui les ont interdit (Rien que l'an dernier, la Corée du Sud et l'Ukraine ont interdit tout parti et toute référence à tous les mouvements anticapitaliste sans que le monde s'offusque). Tant que les apparences y sont pas besoin d'une vraie démocratie.
Après, un parti d'opposition peu aussi être autorisé, mais être très très surveillé.
Et par exemple, le partie communiste OTL est actuellement en train de devenir LE partie d'opposition grâce à ses idées "humanistes" et le fait qu'il soit le seul représentant écologiste.
Dans ma TL, je comptait avoir un parti communiste et un parti vert, qui serait régulièrement face à une gauche japonaise de moins en moins à gauche (un air de déjà vu?).
Au pire peut être que le partie communiste pourrait rester interdit plus longtemps. Avec une frange extrémiste qui basculerais dans la clandestinité (violence/terrorisme) et une autre partie plus soft qui pourrait rentrer dans le jeu politique conventionnelle.
Qu'en pense tu?
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Re: Daikita 太北
Petite question, si la 2nd guerre mondiale à bien lieu, de quel coté seront les japonais?
Wardog1- Messages : 356
Date d'inscription : 08/11/2015
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