La renaissance de l'Inca

1817 : le congrès des Provinces Unies d'Amérique du Sud décide de nommer, sur la proposition de Manuel Belgrano, et avec le soutien du chef militaire San Martin, Dionisio Yupanki. Celui-ci, ancien officier de l'armée espagnole et membre de la famille royale inca, devient Dionisio Ier, roi du Rio de la Plata. Buenos Aires, rétive à l'idée d'un monarque d'origine indigène, mettra plusieurs années à accepter le souverain.

1818 : San Martin participe à la guerre au Chili, mais celui-ci devient indépendant sous la présidence de Bernardo O'Higgins.

1819 : l'expédition de San Martin au Pérou est un succès, et Lima est conquise par les indépendantistes. Après de longs débats, les indépendantistes décident de proclamer Dionisio Ier roi du Pérou.

1820 : le roi prend lui-même la tête d'une expédition visant à conquérir les territoires qui séparent ses deux royaumes. La grande popularité dont il bénéficie, en tant que successeur des Sapa Inca, lui permet de rallier les populations indigènes.
Prudent, il y fonde un nouveau royaume et décide de ne pas chercher à réunir ses couronnes en une seule, ce qui froisserait des ambitions locales. Les trois royaumes sont réunis dans des Royaumes-Unis des Andes.

1826 : les troupes des trois royaumes remportent une victoire sans appel face à l'Empire brésilien. Le roi ne pousse pas son avantage, mais est assez fort pour refuser la création de l'Uruguay comme Etat-tampon. Sa victoire renforce largement son prestige.

1832 : le pouvoir royal étant partout stabilisé, Dionisio Ier est assez fort pour transformer la confédération en fédération, et pour prendre le titre d'Empereur des Andes. Agissant en tout comme un monarque à l'européenne, il demeure pour les populations indigènes l'héritier des Incas, et peut compter à ce titre sur leur loyalisme sans faille.

Les décennies suivantes sont une période de paix, en dépit de révoltes, notamment à Buenos Aires, et de tentatives de putsch avortées. Ni le Chili, ni le Paraguay, ni l'Equateur n'osent de mesurer au nouvel Empire.

A partir des années 1920 s'engage un processus d'industrialisation et de recentrement national. Un parti d'inspiration fasciste prend le pouvoir au début des années 1930, avec le soutien de l'Empereur, qui craint à la fois les soulèvements communistes et les velleités autonomistes des bourgeoisies locales. Les institutions parlementaires sont néanmoins laissées en place et un vaste plan d'investissement, inspiré du New Deal rooseveltien, permet d'équiper massivement le pays. Un corps d'armée andin est envoyé combattre aux côtés des Alliés au cours de la seconde guerre mondiale et s'illustre en Italie.
Une alternance politique est rendue possible par un climat apaisé à la fin des années 1940.

Les années 1950 et 1960 sont marquées par une renaissance culturelle indigène, qui légitime d'autant plus la monarchie. Le prince héritier prend pour la première fois une épouse indigène, renouant avec les origines de la famille.

Idée plaisante et intéressante qui pourrait servir d'arrière-plan à des romans ^^

L'Empire des Andes va-t-il laisser les Mapuches en paix en leur laissant l'indépendance ou bien les incorpora-t-il, vraisemblablement pacifiquement à l'empire ?

Merci pour vos retours !

Pour information, le point de divergence part d'un projet qui a bel et bien été envisagé par le congrès de Tucuman. En fait, les représentants de Buenos Aires n'ont pu l'empêcher qu'en changeant de sujet et en faisant déplacer le lieu du congrès dans leur ville.

Pour les Mapuche, je crais malheureusement que la poursuite de la politique des créoles, qui était celle des Incas avant eux, ne soit inévitable...

L'Amérique du Sud aurait été absolument passionnante

J'avais écris quelque chose il y a très longtemps sur la renaissance de l'Empire Inca, une uchronie basée sur une histoire vraie. Mais qui démarre bien un siècle plus tôt.