The Storm (complété)

The Storm

A la surprise de tous, ce ne furent pas des suprémacistes blancs, des néo-confédérés ou des évangélistes les plus obsessionnels de la Bible Belt qu’arriva le chaos. Ce furent des Américains ordinaires, souvent peu politisés jusqu’alors, qui étaient tombés dans les filets de la mouvance QAnon au cours de la pandémie, qui furent responsables des scènes de chaos.

Alors que la victoire de Donald Trump dans le Michigan était assurée, et que la Cour Suprême venait d’empêcher le recomptage des voix en Pennsylvanie, selon le même schéma que pour la Floride en 2002, il était clair que Trump serait président pour quatre ans supplémentaires. Mais pour les partisans de QAnon, cela signifiait bien plus : interprétant un message flou posté par leur chef de file, Q, au matin du 10 novembre, des milliers de partisans de ce mouvement pensaient que l’annonce des résultats coïncidait avec l’événement tant attendu The Storm, la Tempête ; l’arrestation par Trump et l’armée américaine des responsables démocrates et de toute l’élite supposée pédophile.

En une seule journée, face à des forces de sécurité intérieure complètement dépassées, des dizaines de permanences du Parti Démocrate et de bâtiments officiels furent pris d’assaut par les émeutiers, des centaines de responsables ou de simples militants furent passés à tabac. Dans certains Etats, les républicains modérés furent pris pour cible de la même façon que les démocrates.

Au soir, on déplora un parlementaire tué, une dizaines d’autres blessés ou humiliés publiquement. En tout, une cinquantaine de personnes, dont trente élus et six policiers, avaient trouvé la mort. Mais l’attente des militants QAnon aboutissait à une déception : l’armée n’était pas venu leur prêter main forte, et Donald Trump avait publiquement condamné les violences et adressé ses condoléances aux familles des victimes. La tempête attendrait…

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Le fossé qu’avait creusé cette journée de violence n’était pourtant pas prêt de se refermer. La contestation des résultats de l’élection en avait été renforcée, malgré le retrait officiel de Biden quelques jours plus tard. De nombreux démocrates demandaient non seulement le recomptage des voix, mais aussi une réforme de la Constitution. Le Mouvement pour la Réforme Constitutionnelle (MCT) était apparu et avait créé des comités dans tout le pays, et commençaient à mobiliser largement.

A Seattle, contrairement à l’adage marxiste, la farce qu’avait été la zone autonome établie suite aux émeutes de l’année précédente fit place au décor d’une tragédie : des centaines d’activistes établirent sur plusieurs quartiers de la ville un gouvernement municipal provisoire, avec le soutien plus ou moins assumés de certains élus socialistes.

Mais l’événement le plus grave eu lieu le 17 janvier en Californie : trois étudiants de l’Université de Berkeley, s’étant persuadés depuis novembre 2020 de l’imminence d’un coup d’Etat fasciste, avaient voulu prendre les devants et s’étaient procurés des fusils d’assaut. Un bus rempli de partisans de Trump prêts à traverser le pays pour se rendre à la seconde investiture de Donald Trump fut leur cible : les tirs croisés et l’accident du bus après la mort de son chauffeur firent une trentaine de morts. Les médias conservateurs entretinrent un climat de psychose.

Le jour de l’investiture de Donald Trump, des milliers de partisans des deux camps étaient à Washington pour en découdre, et malgré un dispositif policier et militaire considérable, la ville fut mise à feu et à sang. Encore une fois, des morts furent à déplorer.

Partout, des milices se formaient, sur des bases politiques ou ethniques ; les groupes d’extrême-droite et d’extrême-gauche se firent concurrence dans des actions toujours plus spectaculaires. Les pères et les mères de familles qui avaient agi au nom de QAnon avaient fait place à des militants professionnels appelant de leurs vœux la guerre civile. Les discours de Donald Trump, qui agissait sans stratégie définie, appelant un jour à l’apaisement et à l’unité nationale et cherchant le lendemain à galvaniser ses partisans, jetèrent encore de l’huile sur le feu. La reprise en main de Seattle par les forces fédérales fut considéré comme un acte de guerre ; des insurrections urbaines étaient entretenues quotidiennement par le MCR et les mouvements afro-américains. Au Texas, le Parti Républicain fermait les yeux sur les descentes de groupes extrêmistes dans les quartiers aisés d’Austin, décidés à faire fuir les snobs gentrifieurs du Parti Démocrate.

Le pays était, en fait, déjà hors de contrôle.

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A New-York, l'incendie d'un gratte-ciel ne peut que raviver de funestes souvenirs. Mais c'est pourtant sous les vivas de la foule que la Trump Tower. Les ultras de l'opposition à Trump, après avoir occupé le bâtiment, ont préféré y mettre le feu après que les forces de l'ordre les aient forcé à évacuer. La grosse pomme, comme les grandes métropoles côtières, est le théâtre de violences de la part d'une opinion radicalisées par les exactions commises par les partisans du président, à Seattle, Portland et Austin.

La veille, l'Etat du Vermont avait adopté la "Charte de la réforme constitutionnelle", geste de défis envers le président. Poussé par leurs opinions publiques, plusieurs Etats de Nouvelle-Angleterre lui emboitent le pas dans les jours qui suivent.

Dans une intervention officielle, Donald Trump qualifie cet acte de "volonté sécessionniste" et ordonne que tous les services et les financements fédéraux en dehors de la sécurité nationale, soient supprimés, espérant que les dirigeants démocrates calment le jeu. Mais c'est le contraire qui a lieu.

Malgré les appels du président à garder leur calme, des miliciens républicains tentent, à plusieurs reprises, de s'emparer des bâtiments officiels, armes à la main, et se heurtent aux réactions de l'autre camp. A l'inverse, émeutiers et milices d'extrême-gauche attaquent les services fédéraux encore présents; des scènes de lynchage à mort d'agents du FBI sont largement diffusées.

Mi-février, un autre sujet d'inquiétude arrive sur le bureau de Trump : des désertions se multiplient dans l'armée américaine, de la part de militaires excédés de voir les scènes de guerre se multiplier dans le pays tout en restant immobiles. La désorganisation administrative et le non-paiement des soldes contribue sans doute au phénomène... Tous les déserteurs sont autant de nouveaux membres pour les milices de l'un ou de l'autre camp. Le président commence à envisager sérieusement l'idée d'utiliser son armée avant qu'elle ne se vide complètement de ses membres.

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Début avril, New York est entièrement sous le contrôle de l'armée. Mais la grogne a gagné une bonne partie des soldats : ils sont chargés de mener une vaste opération de police à l'échelle de la Nouvelle-Angleterre, face à un ennemi qui a eu le temps de s'organiser et entend bien résister comme à une invasion armée, avec tous les moyens à disposition.

Pour beaucoup, la mort de nombreux camarades aurait été évitée si l'on avait frappé vite et fort, sans s'accrocher à l'idée que l'opération n'était pas un acte de guerre.

Face à ces critiques, le président finit par céder et ordonne que la reprise de Philadephie et des autres villes du nord-est soit préparée comme une offensive contre une ville étrangère. Passage d'un extrême à l'autre : vétérans du shock and awe irakien, ses officiers font un usage immodéré du bombardement contre les positions rebelles. Cela n'empêche pas de durs combats d'infanterie entre les Marines de l'armée gouvernementale et les troupes hétéroclites qui leurs font face. Le lendemain de l'assaut, l'impression d'horreur est encore amplifiée par les agissements des milices d'extrême-droite qui ne sont jamais loin derrière les soldats, malgré la haine que leur vouent la plupart d'entre eux.

Donald Trump avait accéléré la reconquête du nord-est, mais il avait perdu définitivement sa crédibilité en tant que président de tous les Américains.

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Le 9 septembre, la dernière phase de la guerre civile s'ouvre sur un bain de sang. A Kansas City, les forces spéciales déployées sur ordre de la Maison Blache tentent d'arrêter une quarantaine de chefs de milices nationalistes, néo-confédérées et évangélistes extrémistes que le président a tenté d'attirer dans un guet-apens. Néanmoins, la méfiance de ces chefs et la présences de centaines de leur partisans armés dans la ville empêche l'opération de se dérouler comme prévu. Seuls six des cibles sont interpellées, une dizaine d'autres parvenant à s'échapper et toutes les autres ayant été abattues. Parmi eux, le Britannique Andrew Wakefield, figure de proue mondiale du mouvement anti-vaccin, qui avait tenté de se reconvertir en seigneur de guerre.

Dans les jours qui suivent, des zones jusque-là épargnées par les combats s'embrasent, secouées par la révolte contre le traitre Donald Trump.

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En novembre 2021, la démission du président Trump, lâché par tous ses soutiens, passa pratiquement inaperçu alors que le monde avait les yeux rivés sur la réintégration forcée de Taïwan dans la République Populaire de Chine.

Trump n’était plus suivi par personne, les uns lui reprochant son rôle dans l’escalade armée et la brutalité de la répression, les autres ses tergiversations et son retournement final contre les groupes d’extrême-droite dont il avait fait arrêter les chefs.

Des centaines de milliers d’Américains avaient fui la vague de violence et les pénuries ; avant eux, les grandes entreprises de la Silicon Valley avaient fui vers le Canada ou les dragons asiatiques. Des villes comme Philadelphie offraient le spectacle de véritables champs de bataille, et beaucoup d’autres étaient soumises à un rationnement strict de l’énergie et des denrées de base.

Après de longs débats, politistes et historiens semblaient s’accorder pour parler de « Seconde guerre civile américaine », mais pour l’essentiel des américains, ces deux années de violence restaient désignées par le terme qu’avaient utilisés les partisans de Q, depuis longtemps disparu des radars : la tempête, The Storm.

Triste mais excellent !

Effrayant, tous contre tous...

Excellent texte!
Bravo

Par contre j'ai quelques questions et remarques: 1) Quid du Covid, qui doit se répandre comme une trainée de poudre dans un pays en guerre, sceptique envers les vaccins (dont le développement et la production seront très sérieusement enrayés) et avec des infrastructures hospitalières débordées et en ruines.
2)Quid des forces américaines en Europe? désarmés par les autorités européennes ou rapatriés?
3) "Parmi eux, le Britannique Andrew Wakefield, figure de proue mondiale du mouvement anti-vaccin, qui avait tenté de se reconvertir en seigneur de guerre." j'avoue, c'est excellent là.

4) "la réintégration forcée de Taïwan dans la République Populaire de Chine" la ROC est bien armée et vendra chèrement sa peau, à part un changement politique soudain au sein de Taipei, j'ai du mal à voir la RPC se risquer à un tel jeu surtout avec un Japon et une Corée du Sud aux abois, et une Europe bcp plus forte diplomatiquement (grâce à l'effondrement US).

Uranium Colonel a écrit:Excellent texte!
Bravo

Par contre j'ai quelques questions et remarques: 1) Quid du Covid, qui doit se répandre comme une trainée de poudre dans un pays en guerre, sceptique envers les vaccins (dont le développement et la production seront très sérieusement enrayés) et avec des infrastructures hospitalières débordées et en ruines.
2)Quid des forces américaines en Europe? désarmés par les autorités européennes ou rapatriés?
3) "Parmi eux, le Britannique Andrew Wakefield, figure de proue mondiale du mouvement anti-vaccin, qui avait tenté de se reconvertir en seigneur de guerre." j'avoue, c'est excellent là.

4) "la réintégration forcée de Taïwan dans la République Populaire de Chine" la ROC est bien armée et vendra chèrement sa peau, à part un changement politique soudain au sein de Taipei, j'ai du mal à voir la RPC se risquer à un tel jeu surtout avec un Japon et une Corée du Sud aux abois, et une Europe bcp plus forte diplomatiquement (grâce à l'effondrement US).

Merci!

Pour les forces américaines, comme rien n'a été prévu, elles font les frais de la désorganisation totale et des désertions, et finissent probablement par être rapatriées avec l'aide logistique des alliés européens. Idem pour les troupes en Afghanistan, davantage dans l'urgence. La chute de Kaboula aura lieu encore plus tôt.

Pour Taïwan, j'imaginais que les pressions à la fois militaire et économiques de Pékin forcent Taïwan à accepter d'entrer dans un processus de réunification (dans le cadre d'un accord "un pays deux systèmes"). Mais c'est vrai que l'île aurait sans doute des cartes à jouer, surtout si la France et l'Angleterre décident de prendre le relai des Etats-Unis dans le Pacifique. Un point non-négligeable dans cette réalité serait que l'Australie se serait empressée de recevoir les sous-marins français.

Pour le covid, il aurait en effet fait des milliers de morts supplémentaires...

Europe plus forte diplomatiquement ? Avec le grand frère américain qui se m'est aux abonnés absents quasiment du jour au lendemain, je pense plus à un effet de sidération de la plupart des chancelleries européennes. Coordination de la part de l'UE pour un repli pour éviter les éclaboussures comme dans ''l'Ere de la guerre'' mais pas d'intervention à l'autre bout de l'Asie.
Pour les troupes US a l'étranger, il y a toujours une structure de commandement de l'État major légal. Donc, sans doute un rapatriement, mais pas de chaos total.

Du coup l'Ukraine risque d'avoir un peu peur ! La Russie aurait eu les mains libres en Europe de l'est et en Asie Centrale/

Uranium Colonel a écrit:4) "la réintégration forcée de Taïwan dans la République Populaire de Chine" la ROC est bien armée et vendra chèrement sa peau, à part un changement politique soudain au sein de Taipei, j'ai du mal à voir la RPC se risquer à un tel jeu surtout avec un Japon et une Corée du Sud aux abois, et une Europe bcp plus forte diplomatiquement (grâce à l'effondrement US).

DemetriosPoliorcète a écrit:Pour Taïwan, j'imaginais que les pressions à la fois militaire et économiques de Pékin forcent Taïwan à accepter d'entrer dans un processus de réunification (dans le cadre d'un accord "un pays deux systèmes"). Mais c'est vrai que l'île aurait sans doute des cartes à jouer, surtout si la France et l'Angleterre décident de prendre le relai des Etats-Unis dans le Pacifique. Un point non-négligeable dans cette réalité serait que l'Australie se serait empressée de recevoir les sous-marins français.

Actuellement le seul truc qui protège la ROC c'est le risque d'une guerre avec les USA et le Japon (qui à fait une déclaration en se sens il y a quelques semaines).
Militairement, OTL la modernisation est à peine amorcée avec:
-entrée en service de nouveau patrouilleurs
-future livraison de char abrams
-future potentielle mise à niveau des F-16
...

En attendant et ITTL, la ROC n'est militairement plus de taille face à la RPC car ces 20 dernières années l'APL c'est massivement moderniser alors que les forces de la ROC ne l'ont pas fait, sans compter que la RPC à déjà un avantage numérique écrasant.
Tous les experts le disent, avec le rapport de force actuel et sans soutien étranger la ROC se ferait écraser en moins de 3 semaines, alors qu'il y 10 ou 15 ans on tablait sur le fait qu'elle serait capable de repousser le quart des forces chinoises.

Pour ce qui est de l'Europe elle n'a pas les moyens militaires de soutenir seule la ROC. Même en unissant les principales forces navales européennes, il n'y a pas de quoi rivaliser avec ce que l'APL peut aligner autour de Taïwan en termes de navire sans compter les moyens d'interdictions qui font déjà frémir l'US Navy OTL.

@Esaski Ukraine, certainement, mais l'Europe de l'Est est dans l'UE. Même Berlin ne pourrai pas laisser passer une invasion  des Pays Baltes.

Collectionneur a écrit:@Esaski Ukraine, certainement, mais l'Europe de l'Est est dans l'UE. Même Berlin ne pourrai pas laisser une invasion  des Pays Baltes.

Pas tout les pays Baltes, mais qui dans l'UE non unis militairement prendrais le risque de conflit avec la Russie ? A moins que ça provoque un électrochoc ?

Certes mais la Chine ou la Russie risquerait-elle de détruire des années d'un travail de sape des États-Unis?
Après tout pourquoi la Russie chercherait-elle à occuper l'Ukraine (sachant le problème de la guérilla) quand la simple neutralisation de Washington sur la scène internationale aurait plus de chance à pousser Kiev à avaler le pois(s)on que lui proposerait les Russes, càd un retour à un statut quo ante 2014 (avec peut être quelques modifications cosmétiques) moins la Crimée.

Idem pour la Chine, l'effondrement (même temporaire) des USA serait à la fois une bénédiction et un malédiction pour Xi Jinping, ce dernier aurait finalement emporté son pari de supplanter l'Oncle Sam, pourquoi alors risquer une superbe victoire intérieure et extérieure dans une guerre qui serait très probablement sanglante: la contestation existe encore à ce point en Chine (le cas Hong Kong n'est pas encore 'digéré" et je souhaiterais évoquer les nombreuses critiques (en particulier sur la COVID) envers les défaillances des autorités du PCC qui contrastent bcp avec l'idée d'un état répressif surpuissant).
Pourquoi risquer l'option militaire avec Taiwan, sachant que la destruction de la plupart des infrastructures du pays ainsi que ses industries de pointes est un gros risque, juste pour dire: "on a réunifier la Chine mais ça nous rapporte pas grand chose?"
À ce point, je parie sur le maintien/renforcement de la politique actuelle: qui consiste à isoler diplomatiquement Taiwan et à montrer les "gros muscles". À plus ou moins long terme, les autorités de Taipei seront forcés de passer par Beijing, revenant de facto à une soumission (à peu de frais) de l'île.


L'Europe a des chances, après tout à cette période on a une combinaison gagnante: une présidence française plus favorable à une Europe indépendante, un camp atlantiste très affaiblie d'une part et de l'autre la montée des tensions à l'est (Ukraine et Mer Égée).
Je n'imagine pas une superbe victoire diplomatique des Européens contre les russes et les chinois (mais surement contre les turcs) mais la montée en puissance d'une vrai action de politique extérieure (sûrement pilotée depuis Paris) avec des gains à 5-10 ans:
1) L'OTAN perd son principal acteur, ce qui fait de la France le vrai moteur militaire européen.
2) nombres de programmes militaires avec des pays européens (adieu F-35 et Fort Trump) tombent à l'eau
3) le Royaume Uni se voit obligé de mettre de l'eau dans son vin, un hard Brexit à la sauce ultra-nationaliste et populiste a plus de chance de faire capoter le "Global Britain" (surtout avec des "ressortissants" britanniques en train de faire le coup de feu chez les Qanon).
On est plus probablement dans les conditions pour un soft brexit avec apaisement des relations avec la France.

C'est un "paywall" mais je partage en complément:

Merci pour cet article. Mais il me semble l’attentat d’Oklahoma City cité dans l'article et le siège de la secte de Waco avait déjà fait de ces groupes des cibles du FBI a l'époque.

Collectionneur a écrit:Merci pour cet article. Mais il me l’attentat d’Oklahoma City cité dans l'article et le siège de la secte de Waco avait déjà fait de ces groupes des cibles du FBI a l'époque.  

Cible oui, mais pas au point de les considérer comme public enemy N°1, même devant le terrorisme islamiste

Ah et surtout, le parti républicain est en train de verrouillé les élections à venir, sans avoir le soutien populaire qui ne compte pas aux USA, le redécoupage à la limite de la légalité leur permettra d'avoir toujours la majorité au sénat, et probablement tout le temps à la chambre des représentants. Trump n'est pas fini du tout. Biden passe pour un vieux monsieur (le cliché en plus du réel) et Kamala Harris a disparu de la circulation visiblement parce qu'elle est incompétente. Bref, la démocratie US est mal en point.

Ce qui m'inquiète le plus c'est que Trump lui même semble être dépassé par sa base, il est à voir les réactions d'une part de sa communauté après qu'il ait confirmé avoir reçu une troisième dose de vaccin: à ce point Trump qui paradoxalement aurait pu être un facteur de "modération" passe dorénavant pour certains Qanon pour un traitre ou faux messie.

Je pense que je vais écrire une V3 qui prendrait plus en compte la situation internationale.

Pour les pistes que j'envisage :

- provocations chinoises qui conduisent à un incident meurtrier entre les deux marines, suivi d'une intervention chinoise sur l'île, qui sauve la face en signant, après sa défaite militaire, un processus de réunification "douce".

- devant la disparition de l'allié américain et le refus d'engagements de la part des Européens, l'Ukraine est contrainte de céder aux exigences russes. Mais un coup d'Etat nationaliste (manipulé par Moscou?) et l'assassinat de Zelensky donne un prétexte à la Russie pour occuper tout l'est du pays.

- au Liban, le Hezbollah trouve un moyen de faire oublier son implication dans la corruption de l'Etat en lançant de nouvelles salves de roquettes sur Israël.

J'aurais également deux questions : - comment évaluer le nombre de morts du conflit américain (entre combats conventionnels, guérillas, attentats, justice expéditive...).

- quel politicien américain pourrait incarner la réconciliation nationale dans le cadre de l'après-guerre?

Niveau pertes humaines, il faut prendre en compte le risque d'accidents industriels majeurs.

On voit qu'avec une usine à l'arrêt, l'USAF doit organisé un pont aérien pour de lait en poudre !?!

C'est démentiel de voir à quel point notre société technologique est fragile...