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The Storm (V3)

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Message par DemetriosPoliorcète Dim 12 Juin - 16:56

The Storm


A la surprise de tous, ce ne furent pas des suprémacistes blancs, des néo-confédérés ou des évangélistes les plus obsessionnels de la Bible Belt qu’arriva le chaos. Ce furent des Américains ordinaires, souvent peu politisés jusqu’alors, qui étaient tombés dans les filets de la mouvance QAnon au cours de la pandémie, qui furent responsables des scènes de chaos.

Alors que la victoire de Donald Trump dans le Michigan était assurée, et que la Cour Suprême venait d’empêcher le recomptage des voix en Pennsylvanie, selon le même schéma que pour la Floride en 2002, il était clair que Trump serait président pour quatre ans supplémentaires. Mais pour les partisans de QAnon, cela signifiait bien plus : interprétant un message flou posté par leur chef de file, Q, au matin du 10 novembre, des milliers de partisans de ce mouvement pensaient que l’annonce des résultats coincidait avec l’événement tant attendu The Storm, la Tempête ; l’arrestation par Trump et l’armée américaine des responsables démocrates et de toute l’élite supposée pédophile.

En une seule journée, face à des forces de sécurité intérieure complètement dépassées, des dizaines de permanences du Parti Démocrate et de bâtiments officiels furent pris d’assaut par les émeutiers, des centaines de responsables ou de simples militants furent passés à tabac. Dans certains Etats, les républicains modérés furent pris pour cible de la même façon que les démocrates.

Au soir, on déplora un parlementaire tué, une dizaines d’autres blessés ou humiliés publiquement. En tout, une cinquantaine de personnes, dont trente élus et six policiers, avaient trouvé la mort. Mais l’attente des militants QAnon aboutissait à une déception : l’armée n’était pas venu leur prêter main forte, et Donald Trump avait publiquement condamné les violences et adressé ses condoléances aux familles des victimes. La tempête attendrait…

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Le fossé qu’avait creusé cette journée de violence n’était pourtant pas prêt de se refermer. La contestation des résultats de l’élection en avait été renforcée, malgré le retrait officiel de Biden quelques jours plus tard. De nombreux démocrates demandaient non seulement le recomptage des voix, mais aussi une réforme de la Constitution. Le Mouvement pour la Réforme Constitutionnelle (MCT) était apparu et avait créé des comités dans tout le pays, et commençaient à mobiliser largement.

A Seattle, contrairement à l’adage marxiste, la farce qu’avait été la zone autonome établie suite aux émeutes de l’année précédente fit place au décor d’une tragédie : des centaines d’activistes établirent sur plusieurs quartiers de la ville un gouvernement municipal provisoire, avec le soutien plus ou moins assumés de certains élus socialistes.

Mais l’événement le plus grave eu lieu le 17 janvier en Californie : trois étudiants de l’Université de Berkeley, s’étant persuadés depuis novembre 2020 de l’imminence d’un coup d’Etat fasciste, avaient voulu prendre les devants et s’étaient procurés des fusils d’assaut. Un bus rempli de partisans de Trump prêts à traverser le pays pour se rendre à la seconde investiture de Donald Trump fut leur cible : les tirs croisés et l’accident du bus après la mort de son chauffeur firent une trentaine de morts. Les médias conservateurs entretinrent un climat de psychose.

Le jour de l’investiture de Donald Trump, des milliers de partisans des deux camps étaient à Washington pour en découdre, et malgré un dispositif policier et militaire considérable, la ville fut mise à feu et à sang. Encore une fois, des morts furent à déplorer.

Partout, des milices se formaient, sur des bases politiques ou ethniques ; les groupes d’extrême-droite et d’extrême-gauche se firent concurrence dans des actions toujours plus spectaculaires. Les pères et les mères de familles qui avaient agi au nom de QAnon avaient fait place à des militants professionnels appelant de leurs vœux la guerre civile. Les discours de Donald Trump, qui agissait sans stratégie définie, appelant un jour à l’apaisement et à l’unité nationale et cherchant le lendemain à galvaniser ses partisans, jetèrent encore de l’huile sur le feu. La reprise en main de Seattle par les forces fédérales fut considéré comme un acte de guerre ; des insurrections urbaines étaient entretenues quotidiennement par le MCR et les mouvements afro-américains. Au Texas, le Parti Républicain fermait les yeux sur les descentes de groupes extrêmistes dans les quartiers aisés d’Austin, décidés à faire fuir les snobs gentrifieurs du Parti Démocrate. Les images d’habitants, souvent blancs et aisés, passés à tabac et humiliés par des rednecks en colère, contribuèrent à effrayer et à radicaliser l’opinion démocrate, persuadée qu’il fallait désormais en finir avec Trump par tous les moyens possibles.

Le pays était, en fait, déjà hors de contrôle.


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A New-York, l'incendie d'un gratte-ciel ne peut que raviver de funestes souvenirs. Mais c'est pourtant sous les vivas de la foule que la Trump Tower s'enflamme et finit pas s'effondrer.. Les ultras de l'opposition à Trump, après avoir occupé le bâtiment, ont préféré y mettre le feu après que les forces de l'ordre les aient forcé à évacuer. La grosse pomme, comme les grandes métropoles côtières, est le théâtre de violences de la part d'une opinion radicalisées par les exactions commises par les partisans du président, à Seattle, Portland et Austin.

La veille, l'Etat du Vermont avait adopté la "Charte de la réforme constitutionnelle", geste de défis envers le président. Poussé par leurs opinions publiques, plusieurs Etats de Nouvelle-Angleterre lui emboitent le pas dans les jours qui suivent.

Dans une intervention officielle, Donald Trump qualifie cet acte de "volonté sécessionniste" et ordonne que tous les services et les financements fédéraux en dehors de la sécurité nationale, soient supprimés, espérant que les dirigeants démocrates calment le jeu. Mais c'est le contraire qui a lieu.

Malgré les appels du président à garder leur calme, des miliciens républicains tentent, à plusieurs reprises, de s'emparer des bâtiments officiels, armes à la main, et se heurtent aux réactions de l'autre camp. A l'inverse, émeutiers et milices d'extrême-gauche attaquent les services fédéraux encore présents; des scènes de lynchage à mort d'agents du FBI sont largement diffusées. Le pays est désormais clairement clivé entre « constitutionnaliste » rangés derrière la Maison Blanche, et « réformistes », appuyés par les Etats démocrates et leurs gardes nationales. Dans ces Etats, quelques centaines de guérilleros trumpistes, qui se font appeler les Wolverines, en hommage au film « l’Aube rouge » de John Millius, s’en prennent à la police et aux bâtiments officiels.

Dans le même temps, un groupe de déserteurs des forces spéciales élimine, au cours d’une opération commando, Enrique Tarrio, leader des Proud Boys, la plus important milice d’extrême-droite américaine. Cette action s’avérera un mauvais calcul : la mort d’une figure unificatrice accentue la fragmentation des différentes milices et supprime un interlocuteur potentiel.

Mi-février, un autre sujet d'inquiétude arrive sur le bureau de Trump : des désertions se multiplient dans l'armée américaine, de la part de militaires excédés de voir les scènes de guerre se multiplier dans le pays tout en restant immobiles. La désorganisation administrative et le non-paiement des soldes, voire parfois l’absence de repas servi à l’ordinaire, contribuent sans doute au phénomène... Tous les déserteurs sont autant de nouveaux membres pour les milices de l'un ou de l'autre camp. Le président commence à envisager sérieusement l'idée d'utiliser son armée avant qu'elle ne se vide complètement de ses membres.

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A Minsk, le 3 mars, le président ukrainien Zelensky, pressé par ses partenaires ouest-européens, signait un accord historique avec les autorités russes ainsi qu’avec les séparatistes du Donbass un accord historique sur l’avenir de son pays. Alors que la Russie multipliait les provocations et massait des troupes à la frontière ukrainienne, Kiev n’avait pu que céder, constatant l’effacement de son protecteur américain et le refus de toute garantie par les puissances européennes, désormais obsédées par le maintien de la stabilité. Le plan qui prévoyait, outre l’égalité linguistique totale du Russe et de l’Ukrainien et une très large autonomie aux deux oblasts sécessionistes, la division du pays en trois entités fédérées.

Suivi de violentes manifestations, l’accord commença néanmoins à être mis en application, et les troupes à être retirées de part et d’autres. On espérait une baisse des tensions, au moins dans cette région du monde.

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Début avril, New York est entièrement sous le contrôle de l'armée. Mais la grogne a gagné une bonne partie des soldats : ils sont chargés de mener une vaste opération de police à l'échelle de la Nouvelle-Angleterre, face à un ennemi qui a eu le temps de s'organiser et entend bien résister comme à une invasion armée, avec tous les moyens à disposition.

Pour beaucoup, la mort de nombreux camarades aurait été évitée si l'on avait frappé vite et fort, sans s'accrocher à l'idée que l'opération n'était pas un acte de guerre.

Face à ces critiques, le président finit par céder et ordonne que la reprise de Philadephie et des autres villes du nord-est soit préparée comme une offensive contre une ville étrangère. Passage d'un extrême à l'autre : vétérans du shock and awe irakien, ses officiers font un usage immodéré du bombardement contre les positions rebelles. Cela n'empêche pas de durs combats d'infanterie entre les Marines de l'armée gouvernementale et les troupes hétéroclites qui leurs font face. Le lendemain de l'assaut, l'impression d'horreur est encore amplifiée par les agissements des milices d'extrême-droite qui ne sont jamais loin derrière les soldats, malgré la haine que leur vouent la plupart d'entre eux.

Donald Trump avait accéléré la reconquête du nord-est, mais il avait perdu définitivement sa crédibilité en tant que président de tous les Américains.
Pour autant, la victoire conventionnelle des constitutionnalistes fut bientôt sans appel : après trois semaines de combat, le potentiel militaire des réformistes était totalement détruit. Comprenant que Trump ne pourrait être chassé du pouvoir par les armes ou la pression politique, la majeure partie de l’establishment démocrate choisit la négociation pour chercher à garantir le maintien du cadre légal et la tenue des élections suivantes.

Le 12 mai, les représentants des Etats réformistes signent un cessez-le-feu, et appellent les gardes nationaux à déposer les armes. Dans une adresse à la nation, Donald Trump exulte : « pour la deuxième fois dans l’histoire des Etats-Unis, le Parti démocrate a cherché à diviser l’Union, et pour la deuxième fois, il en a été empêché ! ».

La crise n’en est pas finie pour autant : dans toutes les grandes villes, des milices de différentes obédiences continuent à s’affronter. Les jusqu’au-boutistes du camp réformistes continuent de résister à l’avance ennemie. Baltimore ne sera contrôlée entièrement qu’un mois plus tard.

Alors que l’armée reprend péniblement le contrôle du nord-est, plusieurs villes du sud restent hors de tout contrôle de la part des autorités, partagées entre milices d’extrême-droite, enclaves démocrates et quartiers tenus par les groupes armées afro-américains. Les règlements de compte et la justice expéditive y sont quotidiennes.

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Dans le même temps, la Chine avait vu dans l’effacement des Etats-Unis à la fois une occasion rêvée d’atteindre ses objectifs en même temps qu’un danger pour sa stabilité interne en raison des conséquences économiques qu’elle entraînait déjà. Tout concourrait à focaliser l’attention sur Taiwan, où les provocations devenaient quotidiennes.

Le 3 avril, deux avions chinois sont abattus au-dessus des eaux territoriales taïwanaises ; l’un des pilotes est tué, l’autre capturé par les autorités de Taipei. L’événement provoque une vague de fureur parmi la population chinoise.

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Le 9 septembre, la dernière phase de la guerre civile s'ouvre sur un bain de sang. A Kansas City, les forces spéciales déployées sur ordre de la Maison Blache tentent d'arrêter une quarantaine de chefs de milices nationalistes, néo-confédérées et évangélistes extrémistes que le président a tenté d'attirer dans un guet-apens. Néanmoins, la méfiance de ces chefs et la présences de centaines de leur partisans armés dans la ville empêche l'opération de se dérouler comme prévu. Seuls six des cibles sont interpellées, une dizaine d'autres parvenant à s'échapper et toutes les autres ayant été abattues. Parmi eux, le Britannique Andrew Wakefield, figure de proue mondiale du mouvement anti-vaccin, qui avait tenté de se reconvertir en seigneur de guerre.

Dans les jours qui suivent, des zones jusque-là épargnées par les combats s'embrasent, secouées par la révolte contre le traitre Donald Trump.

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Le 14 octobre, une pluie de roquettes s’abattait sur Israël depuis le sud-Liban. Acculé par les accusations de corruption et son rôle dans le scandale de l’explosion du port de Beyrouth, le Hezbollah, appuyé par Amal, le Parti Social-Nationaliste et le Parti Communiste, détourne l’attention et s’attaquant à l’ennemi héréditaire sioniste.

L’Etat hébreux peut arrêter la majeure partie des roquettes, au prix de coûts financiers gigantesques. Au sol, la riposte de Tsahal se heurte à la résistance de combattants aguerris par les combats en Syrie.

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En novembre 2021, la démission du président Trump, lâché par tous ses soutiens, passa pratiquement inaperçu alors que le monde avait les yeux rivés sur la réintégration forcée de Taïwan dans la République Populaire de Chine, après la défaite militaire cinglante infligée par l’Armée Populaire de Libération. Le gouvernement provisoire, composé de membres du Kuomintang et de personnalités favorables à Pékin, signe un accord de réunification « douce » permettant au pays de conserver, en interne, ses institutions. Mais personne n’est dupe, et les Taïwanais émigrent par millions vers le Japon ou l’Europe.

Le sud-Liban était ravagé par plusieurs mois d’un conflit au cours duquel Tsahal n’était pas parvenu à réduire son adversaire, dans une sinistre répétition de la guerre de 2006.

Trump n’était plus suivi par personne, les uns lui reprochant son rôle dans l’escalade armée et la brutalité de la répression, les autres ses tergiversations et son retournement final contre les groupes d’extrême-droite dont il avait fait arrêter les chefs.

Des centaines de milliers d’Américains avaient fui la vague de violence et les pénuries ; avant eux, les grandes entreprises de la Silicon Valley s’étaient délocalisées au Canada ou dans les dragons asiatiques. Des villes comme Philadelphie offraient le spectacle de véritables champs de bataille, et beaucoup d’autres étaient soumises à un rationnement strict de l’énergie et des denrées de base.

Commencées au plus fort de la crise, les évacuations de troupes américaines stationnées à l’étranger s’achèvent piteusement, grâce au soutien logistique des alliés. En Afghanistan, le départ des soldats américains ne peut se faire sans heurts que grâce à l’aide de…la Russie, qui tient ici une revanche sur l’histoire et un moyen de s’affirmer comme l’acteur clé dans l’avenir du pays.

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Le 2 février 2022, alors que la situation ukrainienne semblait s’apaiser, la nouvelle situation est brusquement ébranlée par l’assassinat du président Zelensky et l’occupation des bâtiments officiels de Kiev par une partie de l’armée et les groupes nationalistes, excédés par l’application des seconds accords de Minsk. Des rumeurs courront rapidement sur l’idée que des agents infiltrés russes auraient facilité la tâche aux putschistes pour justifier une intervention russe…

Que cela soit vrai ou non, Moscou saisit l’occasion pour intervenir en déclarant protéger la population russophone du pays. En l’absence de pouvoir clairement défini, et dans la confusion générale, l’armée russe s’empare rapidement de Kharkiv, Kerson et Odessa.
Un front uni finit par se constituer en Ukraine, mettant de côté des néo-nazis, mais il est trop tard : Kiev, encerclée, se rend. L’ouest, resté inoccupé, tombe définitivement entre les mains de l’extrême-droite, tandis que les régions russophones deviennent une Union des Républiques Populaires d’Ukraine dirigé de fait par Moscou.

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Après de longs débats, politistes et historiens semblaient s’accorder pour parler de « Seconde guerre civile américaine », mais pour l’essentiel des américains, ces deux années de violence restaient désignées par le terme qu’avaient utilisés les partisans de Q, depuis longtemps disparu des radars : la tempête, The Storm.


Dernière édition par DemetriosPoliorcète le Mer 15 Juin - 14:02, édité 2 fois
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Message par Collectionneur Dim 12 Juin - 20:21

Merci pour cette réécriture. Relecture rapide, un bout de phrase oublié ici et un s en trop dans le second extrait. Les européens tétanisés ou tentant enfin de faire une vrai union devant l'assaut russe et la disparition du ''leader du monde libre'' ? Le Royaume Uni avec son Brexit doit être vraiment mal à l'aise, le Japon et la Corée du Sud doivent vraiment chercher à se nucléariser le plus vite possible devant la Chine...

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A New-York, l'incendie d'un gratte-ciel ne peut que raviver de funestes souvenirs. Mais c'est pourtant sous les vivas de la foule que la Trump Tower (flamba ?)

Le 12 mai, les représentants des Etats réformistes signent un cessez-le-feu, et appellent les gardes nationaux à déposer les armes. Dans une adresse à la nation, Donald Trump exulte : « pour la deuxième fois dans l’histoire(s) des Etats-Unis, le Parti démocrate a cherché à diviser l’Union, et pour la deuxième fois, il en a été empêché ! ».
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Message par DemetriosPoliorcète Mer 15 Juin - 11:17

Un renforcement du fédéralisme européen, voilà qui serait encore une catastrophe à mes yeux...

On peut aussi évoquer l'hypothèse inverse, sans suzerain américain et avec une opinion touchée de plein fouet par la crise économique, les partis souverainistes prennent le pouvoir en Europe de l'ouest.

Et oui, Japon et Corée ne doivent pas être sereins, on peut envisager un réarmement rapide du Japon.
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