Uchronies napoléoniennes
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Re: Uchronies napoléoniennes
Blessé dans son orgueil, il prend par la suite le commandement de l'expédition d'Irlande, où il se couvrira à nouveau de gloire en forçant à la retraite l'armée de Cornwallis. Mais la disproportion des forces et l'échec dans la création d'une puissante armée irlandaise conduisent à la défaite et la capture du général.
DemetriosPoliorcète- Messages : 1481
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Re: Uchronies napoléoniennes
Ce que je trouve aussi intéressant comme implication est que Bernadotte risque de ne pas avoir la même chance que Napoléon pour rejoindre l'Égypte (le timing entre Nelson et Bonaparte ont été un des facteurs de réussite du début de l'expédition, Nelson arrivant à Toulon après le départ de la flotte d'Orient et avant l'arrivée de cette dernière à Alexandrie).
Même en considérant le facteur chance pour le début de l'expédition, Bernadotte n'aurait pas exactement la même approche que son rival concernant la campagne d'Égypte ou l'objectif fantasmagorique et officiel du Directoire à couper la route des Indes à l'Angleterre : Napoléon a notamment fait cette expédition pour renforcer son prestige et s'éloigner du Directoire dont il est conscient qu'ils appréhendent sa popularité et peut-être un désir inconscient d'imiter Alexandre le Grand ou César (surtout lorsque la flotte d'Orient est anéantie à Aboukir).
Bernadotte n'a pas ces biais de départ et était connu pour ses fortes convictions républicaines à l'époque (étant notamment l'un de ceux qui ont dénoncé le coup d'état du 18 Brumaire).
Yodarc- Messages : 424
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Re: Uchronies napoléoniennes
Yodarc a écrit:Intéressante approche.
Ce que je trouve aussi intéressant comme implication est que Bernadotte risque de ne pas avoir la même chance que Napoléon pour rejoindre l'Égypte (le timing entre Nelson et Bonaparte ont été un des facteurs de réussite du début de l'expédition, Nelson arrivant à Toulon après le départ de la flotte d'Orient et avant l'arrivée de cette dernière à Alexandrie).
Même en considérant le facteur chance pour le début de l'expédition, Bernadotte n'aurait pas exactement la même approche que son rival concernant la campagne d'Égypte ou l'objectif fantasmagorique et officiel du Directoire à couper la route des Indes à l'Angleterre : Napoléon a notamment fait cette expédition pour renforcer son prestige et s'éloigner du Directoire dont il est conscient qu'ils appréhendent sa popularité et peut-être un désir inconscient d'imiter Alexandre le Grand ou César (surtout lorsque la flotte d'Orient est anéantie à Aboukir).
Bernadotte n'a pas ces biais de départ et était connu pour ses fortes convictions républicaines à l'époque (étant notamment l'un de ceux qui ont dénoncé le coup d'état du 18 Brumaire).
Oui, même en partant du principe que l'expédition part au même moment et donc évite Nelson, la campagne ne se déroulera sans doute pas de la même façon.
Bien que Bernadotte puisse aussi être éloigné car...trop jacobin, sans doute.
Si je mets ce scénario par écrit, je focaliserai sans doute sur la personne de Bonaparte et sa carrière alternative.
Quelle existence ensuite pour lui. Vie scandaleuse à Londres après sa capture? Carrière dans les colonies après la paix d'Amiens?
DemetriosPoliorcète- Messages : 1481
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Re: Uchronies napoléoniennes
Alors, squelette d'une TL :
1797 : mort de Joséphine en donnant naissance aux deux enfants du couple. Plongé dans la dépression, Bonaparte ne participe pas aux négociations de Campo Formio (mais les envoyés du Directoire suivent les grandes lignes déjà tracées pendant la campagne d'Italie).
1798 : toujours pas remis, Napoléon refuse le commandement d'une expédition vers l'Egypte que lui proposent Talleyrand et le Directoire. Il se reprend néanmoins en apprenant que son rival, Bernadotte, a obtenu ce poste, et se propose ensuite pour commander l'expédition d'Irlande, qui lui échoit à la place dugénéral Humbert.
Après une victoire facile à Kilalla, il marche sur l'Ulster pour faire sa jonction avec les Irlandais Unis. Mais, devant l'arrivée de 30 000 Britanniques commandés par Cornwallis, il est obligé de faire retraite vers l'est. Sa campagne n'en est pas moins à la hauteur de celle d'Italie : tout en se repliant, il oblige Cornwallis à diviser ses forces et remporte plusieurs batailles. Epuisées et souffrant d'un manque de ravitaillement, les forces anglaises se replient vers la côte; une attaque surprise permet à Bonaparte de capturer Cornwallis.
1799 : malgré le succès militaire célébré comme un triomphe de David contre Goliath, la pauvreté du pays, le fossé de plus en plus grand entre Irlandais catholiques et révolutionnaires français, ainsi que la capture de Wolfe Towne et des renforts, condament le projet alors que la Grande-Bretagne a amené 90 000 soldats sur l'ensemble de l'Île. Blessé au combat, Bonaparte est capturé.
1800-1802 : en liberté conditionnelle sous serment à Londres, Bonaparte cherche à construire son image en fréquentant la haute société et les milieux scientifiques. Si la vie scandaleuse qu'on lui a prêtée est largement exagérée, les rumeurs qui courent en France continuent à le faire exister politiquement.
Il apprend, sans pouvoir rien y faire, l'échec du coup d'Etat de Siéyès puis celui de Carnot, Masséna et Brune.
1802 : de retour de captivité après la paix d'Amiens, Bonaparte est en butte à l'hostilité du nouveau pouvoir.
1803 : à sa demande, Bonaparte prend la tête d'une expédition chargée de rétablir l'ordre à Saint-Domingue puis de consolider les positions françaises en Louisiane.
Peu désireux de rester exposé à la fièvre jaune , il élimine Toussaint Louverture puis confie l'essentiel du combat contre les rebelles à des officiers noirs ralliés, comme Jean-Jacques Dessalines.
1804-1807 : gouverneur de Louisiane, renommée "Provinces Françaises du Mississipi", il négocie la vente d'environ 20% du territoire aux Etats-Unis (principalement au nord-ouest) mais se montre ensuite particulièrement actif pour développer et peupler la province, avec les conseils de Chateaubriand, connaisseur des Amériques, et de son frère Jérôme, marié à une américaine.
Il épouse une créole de la Nouvelle-Orléans, d''où une nombreuse descendance.
1807-1808 : alors que la Grande-Bretagne entre à nouveau en guerre contre la France, Manuel de Godoy fait basculer l'Espagne dans le camp Anglais.
Après l'échec d'un débarquement anglais, Bonaparte lance des expéditions contre l'Empire espagnol et s'empare du Texas.
1811 : retourné en métropole à la faveur d'une trève, Bonaparte est élu au Cors législatif. Mais, rencontrant une grande opposition et ne parvenant pas à parvenir au pouvoir, il se montre profondément déçu : "j'ai échangé un royaume contre un strapontin" déclarera-t-il.
1813 : Bonaparte prend la tête d'une expédition visant à s'emparer des Nouvelles Galles du Sud et d'y établir une République avec le soutien des bagnards. L'expédition est un fiasco : débarqué au mauvais endroit, le corps expéditionnaire doit rembarquer après de lourdes pertes, sans avoir pu entrer en contact avec les prisonniers.
1814 : expédition franco-hollandaise contre Ceylan.
DemetriosPoliorcète- Messages : 1481
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Re: Uchronies napoléoniennes
. On y voit la "racine" d'une "République française du Mississipi".
. La Nouvelle Orléans pourrait devenir le port d'immigration principal en Amérique du Nord, en lieu et place de New-York.
. Ce n'est qu'un exemple.
vigilae- Messages : 158
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Re: Uchronies napoléoniennes
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Re: Uchronies napoléoniennes
Collectionneur a écrit:Les Napoléon seront bien dans les livres d'Histoire, mais pas au premier plan ici. Deux échecs tout de même jusqu'à présent, Irlande et Australie.
L'idée est bien de donner à Napoléon Bonaparte un destin aussi exceptionnel que dans notre monde, sans pour autant qu'il arrive au pouvoir.
A sa décharge, en Irlande, il est difficile de gagner à un contre cent, même quand on s'appelle Napoléon Bonaparte.
DemetriosPoliorcète- Messages : 1481
Date d'inscription : 05/03/2016
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Re: Uchronies napoléoniennes
1815 : alors que la politique du résident général Lord Hastings a fait monter la colère des princes indiens contre les Britanniques et que les victoires de Bonaparte ont fait pâlir l'étoile de l'EIC, les franco-néerlandais débarquent dans le Mysore et y suscitent un soulèvement, remettant sur le trône les descendants d'Haidai Ali.
1816 : soutenu par des renforts (dont plusieurs centaines de vétérans créoles qui lui sont fanatiquement dévoués) Bonaparte affronte et défait les troupes de l'EIC commandées par Arthur Wellesley, frère de l'ancien gouverneur Richard Wellesley, à Seringapatam.
1817 : le traité de Bruxelles confirme l'indépendance du Mysore et de l'Hyderabad, la restitution de Ceylan à la République Batave et la reformation d'un territoire français en Inde.
1819 : après avoir gouverné encore deux ans Pondichéry, Bonaparte revient en France. Au sommet de sa gloire, il doit pourtant renoncer à une carrière politique en raison de la maladie.
1823 : après s'être réinstallé à la Nouvelle-Orléans (que gouverne son beau-frère Joachim Murat), Bonaparte y décède en février 1823. Populaire en France mais objet d'un quasi-culte dans la colonie, il est enterré dans un gigantesque mausolée. Indépendant au siècle suivant, le Mississipi installe sa capitale à Bonaparteville et fait figurer le général sur son grand sceau.
Par ses trois mariages et ses maitresses, Napoléon Bonaparte a également une nombreuse descendance. Il existe ainsi des branches de la famille Bonaparte aussi bien en Amérique du Nord qu'en France et dans les Indes.
DemetriosPoliorcète- Messages : 1481
Date d'inscription : 05/03/2016
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Re: Uchronies napoléoniennes
Voilà une TL qui changerais un peu et m'intéresse pas mal.DemetriosPoliorcète a écrit:1814 : expédition française contre Ceylan. Avec les soldats de son expédition manquée en Australie et des troupes coloniales de la République Batave, Bonaparte débarque sur l'île, en chasse les troupes britanniques et signe un traité d'alliance avec le royaume de Kandy. Bien conseillé par des officiers hollandais connaisseurs du terrain et parfois issus d'unions mixtes, il met en place une administration efficace.
1815 : alors que la politique du résident général Lord Hastings a fait monter la colère des princes indiens contre les Britanniques et que les victoires de Bonaparte ont fait pâlir l'étoile de l'EIC, les franco-néerlandais débarquent dans le Mysore et y suscitent un soulèvement, remettant sur le trône les descendants d'Haidai Ali.
1816 : soutenu par des renforts (dont plusieurs centaines de vétérans créoles qui lui sont fanatiquement dévoués) Bonaparte affronte et défait les troupes de l'EIC commandées par Arthur Wellesley, frère de l'ancien gouverneur Richard Wellesley, à Seringapatam.
1817 : le traité de Bruxelles confirme l'indépendance du Mysore et de l'Hyderabad, la restitution de Ceylan à la République Batave et la reformation d'un territoire français en Inde.
1819 : après avoir gouverné encore deux ans Pondichéry, Bonaparte revient en France. Au sommet de sa gloire, il doit pourtant renoncer à une carrière politique en raison de la maladie.
1823 : après s'être réinstallé à la Nouvelle-Orléans (que gouverne son beau-frère Joachim Murat), Bonaparte y décède en février 1823. Populaire en France mais objet d'un quasi-culte dans la colonie, il est enterré dans un gigantesque mausolée. Indépendant au siècle suivant, le Mississipi installe sa capitale à Bonaparteville et fait figurer le général sur son grand sceau.
Par ses trois mariages et ses maitresses, Napoléon Bonaparte a également une nombreuse descendance. Il existe ainsi des branches de la famille Bonaparte aussi bien en Amérique du Nord qu'en France et dans les Indes.
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« Ce n’est que devant l’épreuve, la vraie, celle qui met en jeu l’existence même, que les hommes cessent de se mentir et révèlent vraiment ce qu’ils sont. »
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