[Fusion] Engins et technologies à potentiel uchronique

Chouette trouvaille !

Sukhoi S-54 "Baby Flanker", être ou ne pas être..un F-16.

Ma dernière chronique sur le "Black Eagle" parlait surtout des difficultés du complexe militaro-industriel soviétique puis russe à sortir d'une dépendance chronique à une association hasardeuse de planification, de corruption et d'une série de défauts majeurs au sein de la R&D, sauf que ces symptômes sont très visibles (encore plus, oserai-je dire) au sein de l'aéronautique russe.
Bref, on va parler d'un projet parallèle au Su-27, la série des S-54 (qui comprend un appareil d'entraînement S-54, d'un chasseur S-55 et de sa variante aéronavale S-56) qui reprend les formes du célèbre chasseur soviétique mais en le réduisant nettement en taille, et le réduit enfin à un monomoteur (un unique Saturn AL-31 pour le propulser).

Au début des années 90, l'URSS dispose de nombreux Aero-L39 de production tchèque pour l'entraînement de ses pilotes, le souci étant qu'avec la chute du Pacte de Varsovie, Prague n'est plus aussi disposer à fournir des pièces à la flotte d'appareils, d'où la demande (en 1990) du commandant en chef de l'armée de l'air soviétique Yefimov pour la construction d'un appareil de facture soviétique, si Yakolev remportera le contrat UTS (Uchebno-Trenirovochnyi Samolyot) avec son Yak-130 (victoire semble-t'il imputée au désir du gouvernement russe de sauver Yakolev de la banqueroute), la proposition de Sukhoi fait le pari d'un Su-27 monomoteur réduit (ses commandes de vols sont aisément contrôlables et adaptables à un jeune pilote), ce qui permettrait de faire une "transition souple" pour les futurs pilotes de la chasse.
Le projet S-54 est suffisamment ambitieux pour être présenté à Fanborough en 96, et servir de bases au développement d'un chasseur et de sa version navalisée:
Dotée du même radar Phazotrom Zuk que le Su-27 et le Mig-29, les S-55 et 56 sont aisément comparables au F-16, de plus ils sont présentés comme le bol d'air de l'industrie aérospatiale russe (qui envisage déja l'achat des appareils par l'Afrique du Sud et l'Inde, le S-56 sera d'abord développé pour le "Kuznetsov" puis offert à la Marine indienne en 1999) sauf que transformer le Su-27 en plus petit "chasseur du monde" (l'envergue d'aile d'un Su-27 est de 14,7m, celle d'un S-55 aurait été de 9,8m) n'allait pas être un argument de poids pour convaincre le ministère de la défense russe (alors que le S-56 aurait été parfait pour le "Kuznetsov), ni pour le marché international (probablement mis en garde par les faibles rendement des industries de défense russe). l'Ironie de la situation étant que le S-55/56 aurait été probablement un excellent engin à bas coût (malgré sa mono-motorisation, il aurait gardé l'exact ratio poussé/poids du Flanker) du même type que le FA-50 sud coréen.

Sources: https://en.wikipedia.org/wiki/Sukhoi_S-54
https://www.aerotime.aero/articles/28546-Baby%20Sukhoi-how-Russia-came-up-with-miniature-fighter-jet

Messerschmitt Bf 109TL. Proposé au RLM le 22 janvier 1943 comme option de secours pour le Me 262, utilisant les pièces de plusieurs chasseurs de haute altitude Messerschmitt avec les moteurs Junkers Jumo 004 ou BMW 003. Finalement rejeté en mars 1943 en raison de problèmes de pièces.

Messerschmitt Bf 109TL

Je lui ai prévu une apparition dans la future V2 de Daikita.

Pour revenir sur l'ALLARM, le projet d'HIMARS français avec 20 ans d'avance. J'ai pu me procurer le magasine.
J'ai aussi ouvert un sujet dédié sur SecretProjects.

ALLARM
Source : Marc Chassillan, RAIDS Hors-série N° 73. Ingénieur militaire de formation, Marc Chassillan est l’un des rares spécialistes techniques du blindé en France. Il a passé un peu plus de 25 ans passés au sein de GIAT puis de Nexter.

L’APX est concept du lieutenant-colonel Hatier, en réponse à « challenge » lancé par Marc Chassillan à ses élèves. Fournir un appui feu sur les théâtres d’opérations extérieurs avec un système qui puisse être projeté par voie aérienne et ayant faible empreinte logistique. Le système utilise les mêmes roquettes M26 des M270 MLRS dans un panier contenant 6 munitions. Le concept est baptisé ALLARM pour Automoteur Léger Lance-Roquettes Multiple. Une batterie d’artillerie se compose de 4 ALLARM et de 4 véhicules de ravitaillement transportant chacun 3 paniers de roquettes. Une batterie d’appui-feu ALLARM peut donc tirer 96 roquettes M26. Aérotransportable, il aurait été possible de déployer une batterie complète en 12 sorties de C130.

Le challenge avait pour contrainte d’utiliser un châssis existant. L’étude a porté sur les châssis suivants : camions ACMAT 6x6 et 8x8, camions TRM, VA, Sagaie, AMX-10 RC, AMX-10 RTT. C’est ce dernier qui est choisi comme base de travail. Une cabine biplace est installée à l’avant, au-dessus du GMP. Ce dernier est accessible, car la cabine est basculable. Le concept prévoyait un poids de 16 tonnes en configuration de combat. Des plaques blindage supplémentaire pouvaient être montées sur la cabine pour atteindre un niveau 2 STANAG 4569.

D’un point de vue uchronique, l’ALLARM était donc un HIMARS 20 ans avant l’heure. Deux ALLARM auraient pu prendre place dans un A400M. Le système aurait pu être mis à jour pour utiliser le même châssis Renault Sherpa 5 que le CAESAR.

Longueur : 6,29 m
Largeur : 2,78 m
Hauteur : 2,6 m
Poids : 16 tonnes
Armement : 1 panier de 6 roquettes M26
Propulsion : Baudouin Diesel Model 6F11
Autonomie : environs 800km
Vitesse maximale : environ 85-90 km/h sur route, environ 40-45 km/h en hors-piste

Merci, donc juste un projet d’études, pas officiel.

Même le AMX-10RTT, version transport de troupes de l'AMX-10RC lancé en 1983, n'a pas vu le jour :

https://tanks-encyclopedia.com/coldwar/france/amx-10-rc-rcr.php

Thomas a écrit:Pour revenir sur l'ALLARM, le projet d'HIMARS français avec 20 ans d'avance. J'ai pu me procurer le magasine.
J'ai aussi ouvert un sujet dédié sur SecretProjects.

ALLARM
Source : Marc Chassillan, RAIDS Hors-série N° 73. Ingénieur militaire de formation, Marc Chassillan est l’un des rares spécialistes techniques du blindé en France. Il a passé un peu plus de 25 ans passés au sein de GIAT puis de Nexter.

L’APX est concept du lieutenant-colonel Hatier, en réponse à « challenge » lancé par Marc Chassillan à ses élèves. Fournir un appui feu sur les théâtres d’opérations extérieurs avec un système qui puisse être projeté par voie aérienne et ayant faible empreinte logistique. Le système utilise les mêmes roquettes M26 des M270 MLRS dans un panier contenant 6 munitions. Le concept est baptisé ALLARM pour Automoteur Léger Lance-Roquettes Multiple. Une batterie d’artillerie se compose de 4 ALLARM et de 4 véhicules de ravitaillement transportant chacun 3 paniers de roquettes. Une batterie d’appui-feu ALLARM peut donc tirer 96 roquettes M26. Aérotransportable, il aurait été possible de déployer une batterie complète en 12 sorties de C130.

Le challenge avait pour contrainte d’utiliser un châssis existant. L’étude a porté sur les châssis suivants : camions ACMAT 6x6 et 8x8, camions TRM, VA, Sagaie, AMX-10 RC, AMX-10 RTT. C’est ce dernier qui est choisi comme base de travail. Une cabine biplace est installée à l’avant, au-dessus du GMP. Ce dernier est accessible, car la cabine est basculable. Le concept prévoyait un poids de 16 tonnes en configuration de combat. Des plaques blindage supplémentaire pouvaient être montées sur la cabine pour atteindre un niveau 2 STANAG 4569.

D’un point de vue uchronique, l’ALLARM était donc un HIMARS 20 ans avant l’heure. Deux ALLARM auraient pu prendre place dans un A400M. Le système aurait pu être mis à jour pour utiliser le même châssis Renault Sherpa 5 que le CAESAR.

Longueur : 6,29 m
Largeur : 2,78 m
Hauteur : 2,6 m
Poids : 16 tonnes
Armement : 1 panier de 6 roquettes M26
Propulsion : Baudouin Diesel Model 6F11
Autonomie : environs 800km
Vitesse maximale : environ 85-90 km/h sur route, environ 40-45 km/h en hors-piste

Thomas, tu es un chef!

Uranium Colonel a écrit:Thomas, tu es un chef!

Tu me fais trop d'honneur.
Du coup, grâce ce numéro de Raid, j'ai découvert d'autre numéro parlant de chars et véhicule d'un moins de vue uchroniques. Je l'ai trouvé d'occasion sur eBay et commandé.
Pour l'ALLARM, et d'autres projets, j'ai prévu d'en faire des blueprint clean et proche de ce que serait une version de production.

Le F-100J fût une proposition de la JASDF (Forces d'Auto-Défense Aériennes Japonaises) pour développer localement un North American F-100 Super Sabre avec plusieurs modifications comme un radar installé dans le "nez" (telle que certains versions tardives du F-86 Sabre) et, selon les dessins, des pylônes de missile en bout d'aile, ce qui manquait au F-100 original. Finalement, la JASDF (correction, le Parti Libéral Démocrate) a choisi le F-104 (en lieu et place du F-111) et il n'a jamais été construit, ne restant qu'une maquette exposée au musée Mitsubishi de Nagoya.

Hornet 2000, Quand McDonnell Douglas essayait de vendre le Hornet à l'Europe

À la fin des années 1980, les flottes d'A-6 et de A-7 sont en train de mal vieillir et il est évident qu'il faudra leur trouver un remplaçant rapidement et sans imbroglio politico-industriel (je pense au programme A-12, déjà traité), McDonnell a un début de solution avec le programme Hornet 2000 consistant à augmenter la capacité d'emport fuel/armement des variantes du F-18, il y aura de nombreuses études et conceptions dont certains seront "offertes" aux pays européens (Espagne, Royaume Uni, France, Allemagne) par l'industriel américain afin de concurrencer les programmes Eurofighter/Rafale (on notera que la configuration IV serait resté le choix le plus probable pour le marché européen, le forum secretprojects évoque que le Hornet 2000 Européen aurait pu être doté d'un canon de 25mm). Cela restera évidement un échec mais sommes toutes profitables pour McDonnell qui pourra ainsi profiter de l'échec catastrophique du programme A-12 et du retrait (en 2006) du F-14 pour mettre en avant ses variantes de Super-Hornets.

Source:https://www.secretprojects.co.uk/threads/hornet-2000.367/

Je fais appel à votre mémoire potentiellement plus fiable que la mienne :
Je cherche le nom d'un projet annulé de missile français.
Il me semble qu'il a été évoqué sur le forum.
Dans mes souvenirs, il s'agissait d'un missile anti-navire.

L'ANS - Anti Navire Supersonique -, un engin qui devait aller à Mach 3 basé sur l'ASMP annulé au début des années 90 que l'on devait construire avec l'Allemagne ? On avait mit divers dessins à l'époque.

Collectionneur a écrit:L'ANS - Anti Navire Supersonique -, un engin qui devait aller à Mach 3 basé sur l'ASMP annulé au début des années 90 que l'on devait construire avec l'Allemagne ? On avait mit divers dessins à l'époque.

C'est exactement ça!!! Merci !

KAL1, un M16 avec un certain embonpoint?


Bonjour à tous, après quelques semaines de flemme (pas trop le moral, etc) me revoilà, et aujourd'hui on part pour le "Land under down" (Aka l'Australie):
Au cours de la guerre froide, on n'a vu de nombreux pays (dont la France avec l'emblématique FAMAS) faire le pari d'un fusil d'assaut en configuration bullpup (la taille de l'arme est réduite sans toutefois impacter la taille du canon d'où pourquoi la chambre d'une telle arme est situé si en arrière), après tout c'est faire le choix d'une arme compacte, fiable et souvent puissante.
Le problème des bullpup étant souvent causée par un entretien difficile, une éjection des douilles assez gênante, et enfin leur sensibilité aux conditions climatiques extrêmes.

Le Royaume-Uni fût l'un des premiers pays à envisager sérieusement l'adoption d'un bullpup, l'EM2, comme arme de service et ce dès 1944 (une excellente idée pour une uchronie où la seconde guerre mondiale se serait poursuivi) avant de se raviser et d'opter pour le bon vieux FN FAL (L1A1). L'Australie en bon pays du Commonwealth fera de même et restera avec ses L1A1 jusqu'en dans les années 90.

Toutefois l'engagement (souvent oublié par le public) de 61 000 membres de l'Armée Australienne au Vietnam entre 1962 et 1973 avait montré les limites du FAL/L1A1 en milieu tropical, jugé trop lourd et trop encombrant par les militaires australiens. D'où la bonne idée de développer un bullpup assez hideux, le KA1, plus proche d'un mauvais M16 en plastique que d'une vrai arme.
À ce que j'ai pu glaner d'infos, certains modèles auraient pu être testés sur le terrain mais sans grand succès, vu que le KA1 tombera dans l'oubli.

Il faudra attendre 1989 pour que l'armée australienne renonce à ses L1A1 pour adopter un autre bullup, celui de l'autrichien Steyr, mais ça c'est une autre histoire...

B-PS 102, Indienpanzer en perspective?

L'Indépendance en 1947 de l'Inde et du Pakistan ayant dégénéré en un conflit ouvert entre ces deux pays, New Delhi cherchera dès les années 1950 à moderniser son arme blindée, reposant essentiellement sur des M3 Stuart et des M4 Shermans vieillissants issus des stocks de l'armée britannique, afin de développer une production locale d'un Main Battle Tank (d'ailleurs on notera que c'est toujours le cas, vu que le MBT Arjun est une véritable catastrophe industrielle).
Là dessus les indiens peuvent s'adresser à des gens d'expérience, les allemands de Porsche KG, dès 1954 les ingénieurs se mettent au travail et proposent de nombreuses variantes: le P-PS 100 est un char de 36 tonnes dotée d'un canon de 90mm à rechargement automatique, le P-PS 101 (A et B) comprend soit un canon de 88mm, soit un canon de 55mm et le choix ultime de New Delhi: le P-PS 102 table sur un char de 39tonnes avec un canon de 90mm (équipage de 4 personnes).
L'ironie de la situation étant que cet Indienpanzer s'inspirera fortement du projet de char E75, Porsche faisant même appel à des compagnies comme Daimler Benz, ZF Friedrichshafen et Ruhrstahl pour fournir la motorisation, les suspensions et le canon, le tout devant être monté par TATA en Inde.

Le blindage devait être compris entre 90 et 130mm pour une propulsion fournie par un Daimler-Benz MB837A 8 cylindres de 700 chevaux, le choix du canon de 90mm est intéressant puisque on le retrouvera dans les premières ébauches du Léopard A1, deux mitrailleuses auraient du être installés (dont l'une à l'arrière de la tourelle, ce qui se retrouve sur certains Panthères, afin d'empêcher toute embuscade ennemie).
Le projet était ambitieux et collait très bien aux ambitions de New Delhi: obtenir un MBT de production locale, suffisamment bien équipé pour affronter les quelques chars de l'armée pakistanaise, et pouvant progresser dans les terrains accidentés du Cachemire, alors pourquoi a-t'-il échoué? je ne peux pas vous donner de réponse claire, les journalistes de Tank-Encyclopedia (dont est issu en très grande partie cette rubrique) estime qu'il est possible que l'adhésion de la RFA à l'OTAN en 1955 n'ai précipité l'Inde, championne du non-alignement a abandonné le projet.

Ironiquement, Porsche KG sera impliqué peu de temps après dans un autre projet (qui échouera lui aussi) l'Europanzer quant aux indiens après l'achat d'AMX-13 et de Centurion, il réussiront à obtenir la licence de fabrication du Vickers M.1 britannique.


Notes: l'ensemble de cette rubrique ne doit son existence qu'au remarquable travail de Leander Jobse, dont je n'ai fait que traduire qu'une partie du travail, pour plus d'infos je vous invite à consulter la page https://tanks-encyclopedia.com/coldwar-westgermany-indien-panzer/?fbclid=IwAR2F8weNqKriDDiG2BnOvcSAoGr1ffoXfwUfLgb9fB8hjwGwUlmjmGPVOIE.




Deux Indienpanzers engageant l'ennemi pakistanais? source: Motorbuch Verlag

Je confirme, Tank Encyclopedia, contient des articles souvent géniaux et richement illustrer. Le seul défaut du site, une navigation perfectible. Quoi qu'il en soit, pour les What-if sur les chars, c'est probablement un site de référence.

J'ai eu le plaisir de discuter avec certains de leurs chroniqueurs/journalistes, notamment sur certains projets de blindés soviétiques, ils ont souvent accès à des sources rares ou fragmentaires.

Les soviétiques ont essayé des tanks aéroglisseurs.

Objet 760

Le concept est repris dans ce film de fiction :

Les Aerosani

J'avais vu passer un article sur les tanks aéroglisseurs. En effet, il n'aurait une utilité que très limité.

Aujourd'hui, je vais cous partager un article de Tyler Rogoway sur le B-2 Spirit et le B-21 Raider.
The B-21 Raider Is And Isn’t A ‘B-2 Spirit 2.0’

Vous me direz : "mais le B-2 Spirit et le B-21 Raider ne sont pas uchroniques!"
Et vous auriez raison. Mais l'article de Rogoway, en expliquant pourquoi le B-21 n'est pas un B-2 2.0 nous explique aussi certaines raisons de "l'échec" qu'est le B-2.
Initialement commandé à une centaine d'exemplaires, le bijou technologique qu'est le B-2, n'a été produit qu' 21 exemplaires et cout environs de 2 milliards de dollars pièce...
Il faut aussi compter le coût de maintenance et la faible disponibilité des appareils.

Sur le dernier point, il n'y a pas beaucoup de levier uchronique disponible.
Par contre, pour la question du coût de l'appareil, il y a deux leviers.
Le premier est évident, commander plus d'appareil, réduit le coût unitaire via l'effet de série sur les commandes de pièces, matériaux et rentabilisation de l'outil de production.
Le second, je l'ai découvert dans l'article de Rogoway. Il s'agit du design du B-2.

Le B-21 ne ressemble pas seulement au B-2. Comme nous avons été les premiers à le souligner il y a plus de cinq ans, la forme du B-21, sont en fait antérieurs au B-2A Spirit tel que nous le connaissons. Il ressemble beaucoup à la configuration proposée à l'origine par Northrop pour le programme ATB (Advanced Technology Bomber), qui a donné naissance au B-2A. Plus précisément, il n'a pas le bord de fuite en dents de scie du B-2 et semble optimisé pour la haute altitude, un vol très efficace et une très faible signature radar sous tous les aspects.
Ayant des doutes quant à l'efficacité de la furtivité et craignant les nouvelles capacités de défense aérienne de l'Union soviétique, l'USAF a apporté un important changement d'exigences à mi-chemin du développement du programme ATB. L'USAF a couvert son pari de la furtivité en exigeant que son futur bombardier furtif ait des capacités de pénétration à basse altitude. Cela a entraîné des changements majeurs dans la conception de Lockheed et de Northrop. Le résultat fut le bord de fuite en dents de scie, parmi d'autres modifications, que nous voyons aujourd'hui sur le B-2. L'empennage en forme de V profond et simplifié a disparu. Cela augmentait la signature radar de l'avion, surtout sous certains aspects, et entraînait une baisse de son plafond opérationnel et de son efficacité globale.
Avec le recul, le B-2 n'ayant jamais été utilisé en mission de pénétration à basse altitude, cette décision s'est avérée inutile et a ajouté des milliards au programme tout en diminuant le potentiel du B-2.


Dans une uchronie, revenir sur ce simple changement d'exigence aura donc pour conséquence in B-2 :
*ayant une allure légèrement différente
*plus furtifs
*avec un plus plafond opérationnel
*avec un coût unitaire et de programme plus faible
*produit en plus grand nombre

Rappelons que le B-2 n'a été qu'un des deux projets étudiés dans les années 70. Le second est le Lockheed Senior Peg :
https://gagadget.com/fr/198233-senior-peg-ce-quaurait-pu-etre-le-bombardier-furtif-nucleaire-lockheed-skunk-works-qui-a-perdu-la-competition-face-au-b-2/

''Lockheed proposa également pour ce programme un projet conçu par le bureau d'études Skunk Works nommé Senior Peg, reprenant la configuration appliquée au F-117 Nighthawk et qui aurait eu des performances moins élevées de 20 à 30 % en termes de charge utile et de rayon d'action, mais aurait coûté moins cher, avec un prix unitaire annoncé de 200 millions de dollars de l'époque, contre 400 millions annoncés pour le B-2''

Florilège d'armes méconnues

Comme je l'expliquait dans un post précédent, la plupart des armes que l'on voit dans ces pages, sont issus de programmes de développement assez normaux. Certaines n'ont jamais été produites parce qu'elels étaient obsolètes avant même d'entrer en service (comme le chasseur américains à piston testés à la fin de la guerre, parce qu'ils étaient inférieurs aux chasseurs à réaction), d'autres furent produites en trop petites quantités pour des raisosn variées allant du manque d'un métal rare, l'impossibilité d'obtenir le brevet nécessaire à la fabrication sous license d'un élément clef du système. D'autrs armes encore étaient de pures produits de propagande inutilisables le champ de bataille (comme le char allemand Maus, trop lent, trop lourd, trop gros).

Mais il y a eu quelques idées assez... spéciales qui méritent le coup d'oeil.

Les mines aériennes

Pendant le blitz de Londres, les Britalnniques bricolèrent un système de défense ingénieux. Il s'agissait de roquettes tiré par des sortes de mortiers, qui déroulaient des câbles, à ces câbles étaient attachés des mines aériennes....
L'idée était que les câbles se romperaient sous le passage d'un avion et feraient exploser les mines.
Sauf que... les roquettes ne restaient en l'air que peu de temps, les câbles en retombant devenait très dangereux et il falalit utiliser des démineurs. Le système fut abandonné dès 1941, les iconvéniens étaient bien supérieurs aux avantages.

Le Fa. Mas T62

L'arme ressemble à Un AK-47, crosse en bois, chargeur bananne, construction en tôle emboutie noircie pour protéger de la corrosion et ne pas refléter la lumière. Un protype inconnue d'une arme russe? Non, c'est une arme fabriquée par la manufacture d'arme de Sainte Etienne...; en France;
Il s'agit d'un prototype d'arme fabriqué en 1962.
Ses caractéristiques sont les suivantes: Calibre : 7,62mm Munition : 7,62mm Mle1954 (7,62×51) Longueur totale : 1,040m Poids : 4,5kg Capacité du chargeur : 20 cartouches Cadence de tir théorique : 600 c/mn.

En fait l'arme est plus proche du FAL que de l'AK-47, utilisant une munition OTAN.
L'arme ne fut jamais adoptée parce qu'elel n'était pas supérieure au FAL, inférieure au G3 allemand. La décision politique fut de... se contenter de vieux fusil de la 2ème GM jusqu'à ce que le FAMAS voit le jour en 1975.

La MG.45

La MG. 45 est une mitrailleuse développée en Allemagne à partir de 1944 et qui ne fut jamais utilisée. Elle ressemble extérieure à une MG;42 mais la différence est de poids... littéralement, elle pèse 9 kg ( 2,6 kgde moins que son prédécesseur!) L'arme est cependant inférieur, utilisant un acier de moindre qualité et étant simplifiée. Elle a de nombreuses pièces commune avec la MG-42, ce qui aurait facilité sa production en série. Nulle doute que si la guerre avait durée un ou deux ans de plus, ce serait devenue la mitrailleuse standard de l'Allemagne.

Bereznyak Isayev BI

 

Les Russes ont développé que des avions de construction très traditionnelle, c'est ce que tout le monde pense. Et c'est faux. Le BI est un chasseur à moteur fusée à carburant liquide (un mélange de kérosène, d'acide nitrique utilisé comme comburant. Le protype fut développé en 35 jours (au lieu des 3 mois demandé), le premier vol dura trois minutes et se termine en catastrophe... Le projet était un effet d'annonce, aucun appareil frbriqué ne vola plus de quelques minutes, tous se crachèrent, la fumée produite par le moteur-fusée était toxique et envahissait la cabine.

Pashinin I-21

Voilà un chasseur soviétique développé en 1940 assez typique des problèmes de développement des appareills des VVS. Sur le papier c'est un bon appareil, supérieur au I-16 qui s'était révélé complètement obsolète au cours de la guerre d'Espagne.
Le premier prototype ne reçoit pas le moteur Klimov-107 pour lequel il a été conçu... manque de disponiblité du dit moteur. On le remplace par un Klimov-105 de 1050 chevaux, moins performant. Mais comme beaucoup d'engins soviètiques, l'appareil souffre de problème de stabilité. Pire, sa vitesse d'aterrissage et très élevé et les pilotes "cassent du bois".
Avec l'arrivée des premiers Mig-3, et Yak-1 dans les unités, l'avion est définitivement abandonné. reste quelques protypes dans les musées.

Mig-5 DIS

Le Mikoyan-Gourevitch Miig-5 DIS (En russe : Дальний истребитель сопровождения - "chasseur d'escorte à long rayon d'action") est un chasseur bimoteur sur lequel il y a peu à dire. C'est un dérivé de la famille MiG, c'est un chasseur bombardier assez futriste pour l'époque avec un pod d'arme ventrale pouvant accuillir une mitrailleuse, des bombes ou des roquettes, ce qui lui donne une bonne polyvalence multi-mission.
Le cahsseur ne fut pas produit suite à des circonstances extérieures. L'invasion allemande obligea les Russes à déplacer le site de développement du MiG-5 dans l'oural. Le moteur pour laquelle  était prévu la cellule fut remplacé par un moteur plus puissant. Lorsque l'n fit voler l'avion il était nettement plus lent que les calculs théoriques. On remplaça l'hélice 3 pales par une éhélice 4 pales, puis - après des essais en soufflerie- on redessinna le capot moteur qui générait une importante traîne aérodynamique...
Coup de théâtre, le dévelloppement du moteur de remplacement est retardé.
Puis c'est des problèmes de carburateur...
Ce programme était maudit!
Finalement, en 1943, le projet est annulé.

La machine à creuser les tranchées

Imaginez une machine qui creuse les tranchées au fur et à mesure d l'avance des poilus! Une idée géniale ou absurde, mais cette 'arme' à existé (du moins à l'état de prototype). On lui donne de nombreux surnom amusant: 'Cultivateur Mole" Cultivateur N°6" ou encore 'White Rabbit' mais son nom le plus habituel est Naval Land Equipement... qui a donné Nellie, son surnom le plus connu.


Nellie avec son 'papa' Sir Winston (Churchill) himself!
Bien que les essais aient été couronné de succès, la machine ne fut jamais produite et les essais arrêtés en 1943. Trop lourde, trop lente, elle aurait cependant été très utile durant l'autre guerre.

Chasseur de char lorrain 37 L

Lorsque l'on parle de chasseurs de char on pense immédiatement à l'ingéniosité dont fit preuve l'armée allemande. Mais les français avaientmis sur la plance à dessin, avant guerre un prototype de "char', en fait un obusier à plateau arrière découvert sur le chassis d'un char lorrain 37L. L'engin aurait été armé d'un canon Puteaux de 47mm long, un anti-tank qui en aurait fait un chasseur de char efficace et bien antérieur aux projets allemands.
OTL, au moment de l'invasion allemande, l'armée française n'avait que 70 'chasseurs de char' sur des véhicules Laffly W 15 T https://fr.wikipedia.org/wiki/Laffly_W15... des véhicules tout terrain non blindés.
Bien sûr,je ne pense pas que la construction de ce chasseur de char ait suffis à changer le cours de l'histoire (pas sans la doctrine opérationnelle qui va avec en tout cas) mais cela aurait été un pas en avant.

Hafner Rotabuggy

Bon, une jeep volante... science-fiction? Délire ? Non... elel a bien existé, c'est une jeep willis avec une queue d'avion et une hélice horizontale comem celel d'un hélicoptère. l'engin ne volait pas vraiment, elel était lâché par avion et descendait au sol en étant ralentie par l'hélice autopropulsé qui servait de parachute. L'engin fut testé de 1943 à 1944 avant d'être abandonné au profit dep laneurs; A noter que le prototype ne fut pas concervé.

Fliegerfaust

Tout le monde connait le panzerfaust https://fr.wikipedia.org/wiki/Panzerfaust. Et bien le Fliegerfaust  est à l'armement DCA, ce que le panzerfaust est à l'armement antichar, un lanceur AA individuel et portable. Contrairement à son équivalent AT, le Fliegerfaust avait plusieurs tubes ( 4 pour la version A et 9 pour la version B). Les ubes tiraient des roquettes de 20 mm d'une portée de 500 m. 1000 furent commandés, 80 livrés...  en dépit du faible nombre de photos, cet engin est le protype de tous les lanceurs AA individuels comem le célèbre Stinger américain.

cet engin est le protype de tous les lanceurs AA individuels comem le célèbre Stinger américain.

Pas vraiment.
Le Fliegerfaust tirent de simples roquettes de 20mm (90g pièce) sans guidage.
La portée théorique de 500 mètres n'a jamais été atteinte et la dispersion du tir était très élevé.
On est loin d'un Igla ou d'un Stinger en dehors de l'idée d'arme antiaérienne individuelle qui n'a probablement pas été inspiré par Fliegerfaust. Les roquettes de défense antiaérienne de proximité étaient déjà en service dans les marines américaine et japonaise entre autre. Par exemple, la "12 cm (4.7") AA Rocket".

Je ne connaissais pas ce FA-MAS Type 62. Dire le MAS 49/56 était encore en ligne lorsque j'ai fait mon service en 91... Je n'ai perçu le FAMAS que fin 92. Il provenait des régiments dissous des FFA.

Cet engin à faire les tranchées pourrait être utile encore aujourd'hui au Donbass ?

Mais les tranchées russes ont été construits par des engins de creusement automatique.