Le soleil de Slavkov
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Le soleil de Slavkov
Le soleil de Slavkov
Février 1945 : L’offensive des Ardennes a échoué, les Soviétiques sont sur l’Oder, à moins de 100km de Berlin, Budapest est assiégée.
Alors qu'à l'ouest de l'Allemagne, les Anglo-Américains franchissent en masse le Rhin, prenant en tenaille les importantes mais démoralisées troupes allemands défendant la Ruhr, au sud du Reich mourant, c'est la ruée française sur la Bavière et, au-delà, l'Autriche. De Hauteclocque et la 2ème Division blindée se ruent sur le « Nid d'aigle » du Führer et s'en empare sans combat. Le glorieux Picard aimerait ensuite foncer sur Berlin mais Mandel lui donne l'ordre, tout comme Eisenhower, son supérieur direct, de continuer à marcher sur l'Autriche, à la fureur du général français et de son grand ami, Patton. Malheureusement, des vétérans français se battant parfois depuis la première campagne de France en 1940 tombent sous les balles d'embusqués allemands fanatisés.
En dépit du fait que son Empire de 1000 ans craque de toute part, Hitler n'en oublie pas moins ses ennemis. L'Amiral Canaris, l'ancien chef de l'Abwehr, le Général Oster, son ancien adjoint et le pasteur Bonhoeffer, antinazi notoire qui a transmis des preuves du Génocide juif aux Français, sont pendus sur ses ordres après une parodie de procès…
À l'Est, en Poméranie, Kolberg, connue pour avoir résisté héroïquement à Napoléon en 1807, et désormais défendue par… la Division SS Charlemagne, tombe aux mains des Soviétiques, aidés par des éléments polonais. Immédiatement, ces derniers y reproduisent la cérémonie du « Mariage de la Pologne et de la mer ».
Churchill effectue une visite triomphale à Paris. Celui-ci remonte les Champs-Élysées aux côtés de Georges Mandel, qui sera bientôt remplacé par le Général, suite aux élections globales qui viennent d’avoir lieu.
Alors que la crise couve en Orient, suite au « simulacre de reddition inconditionnelle » japonais, Churchill est rassuré quant à la solidité de l’alliance en ce qui concerne l’Europe, bien que nombre de Britanniques pensent de plus en plus « grand large ».
Tandis que les Allemands des marches orientales du Reich nazi fuient l’armée rouge en masse, de la Rocque aura ses mots fameux et terribles envers l'Allemagne dans une entrevue accordé au quotidien « Le Figaro » (la presse, consécutivement à la libération, a été de nouveau scindée en plusieurs feuilles, bien qu’un certain nombre de journalistes de toute tendances ont décidé de maintenir « La France combattante ».)
À une question concernant la situation militaire, il répondit.
« Il paraîtrait que l'Allemagne perd la guerre. Il me semble que c'est effectivement le cas. J'ai vu les images de ces flots de réfugiés pitoyables venus de Prusse et des provinces orientales du Reich. Jamais spectacle aussi beau ne fut offert à mes yeux. Vous allez me dire qu'il y a la Libération de Paris. Certes, mais Paris, c'est notre liberté. La Prusse, c'est leur destruction, leur débâcle, leur écrasement ! Sedan, les 2 Sedan, sont effectivement sur le point d'être vengés. Les cortèges de fuyards, des ces Prussiens hier si arrogants, aujourd'hui si pathétiques, est la plus belle revanche accordé à nos pious-pious de 1870, 1914 et 1940 ! La cruauté de Bismarck a donc trouvé ici sa punition, que dis-je, son juste châtiment ! L'Allemagne est au bord du gouffre. Poussons là !"
Peu de temps après les élection générales françaises, à Yalta, en Crimée (en RSS de Russie donc) se tient une conférence historique. De Gaulle, qui représente la France, joue subtilement son jeu. Il veut limiter l’avancée des pions de Staline en Europe de l’est mais sait que le Vojd dispose d’un argument de poids, le million et demi de prisonniers français détenus par les Allemands dans leurs confins orientaux !
Le dictateur de l'URSS pourrait retarder leur libération, voire pire, si le Général se montre trop ferme.
Le nouveau président du conseil de la république française joue finement son jeu.
S'il est prêt à montrer les crocs quand il s'agit de la Pologne, il se rapproche de Staline quand celui-ci propose le démantèlement économique et politique de l'Allemagne.
Mieux, il se déclare secrètement prêt à accepter la Ligne Oder-Neisse comme frontière orientale de la nouvelle Allemagne et la ligne Curzon comme frontière polono-soviétique. En échange, de Gaulle obtient du dictateur soviétique la promesse de l'inclusion de membres du gouvernement polonais en exil à Paris au sein du gouvernement pro-soviétique (qui administre déjà de facto le pays) et la formation d'une « coalition ».
Secrètement, le dirigeant français demandera, à son retour en France, aux membres du gouvernement Sikorski de refuser l'offre, se doutant du piège.
Cependant, Mikołajczyk, un de ses membres les plus éminents, cède aux sirènes du Kremlin ! Ce dernier devient vice-président du gouvernement polonais qui siège à Varsovie ce qui n'empêche pas celui en poste à Paris de continuer de fonctionner en exil.
Lors de ces mêmes échanges secrets, Charles de Gaulle accepte de faire pression sur ses Alliés pour que les prisonniers de guerre soviétiques, qui seraient du côté occidental de l'Europe à la fin de la guerre, reviennent rapidement en URSS. En échange, Staline n'offre que de vagues garanties concernant leur sécurité et accepte de faire du transport vers leur pays dans de bonnes conditions des prisonniers français.
De Gaulle enfin, annonce discrètement à Staline que les Occidentaux ne tenteront pas la ruée sur Berlin, pourtant possible.
Il dira à Staline à ce sujet : « Vous avez gagner votre droit d’entrer les premiers à Berlin de par le sang versé ».
Ne suit-il pas d’ailleurs la « ligne Mandel » ?
Quelques semaines plus tôt, à certains de ses ministres qui le poussaient à demander aux Alliés la ruée sur Berlin, afin que la victoire finale revienne aux Occidentaux, Mandel (encore président du conseil à la veille des élections) donna cette réponse.
« Messieurs, c'est l'honneur qui vous pousse à demander cela. Moi, ce qui me pousse à renoncer à Berlin, c'est l'avenir.
En 1940, Weygand était prêt à sacrifier la France en poussant le gouvernement à un armistice purement politique pour sauver l'honneur de l'armée. C'est pour sauver notre avenir que nous nous sommes exilés !
Si nous prenons Berlin, non seulement Staline ne nous le pardonnera jamais, mais l'Allemagne amputée de ses provinces orientales sera entièrement aux mains des Alliés occidentaux et deviendra un partenaire de l'Occident.
Pour faire face à Staline, nous serons contraint d'accepter, suite aux « amicales pressions » de nos partenaires, son réarmement. Cela est contraire à nos intérêts et donc à notre avenir.
Staline à Berlin, l'Allemagne sera coupée en deux.
Cette situation est déjà plus conforme aux intérêts de la France.
Au pire, nous aurons une Allemagne encore plus affaiblie et constituée de 2 entités rivales.
Au mieux, nous la pousserons à la neutralité dans cette « Quasi-guerre ». Elle sera isolée et sans armée.
La France sera dès lors en tête de file des puissances européennes car, comme vous l'avez tous compris, l'Angleterre tourne le dos au continent pour se tourner vers la puissante Amérique.
Car voilà ses véritables intérêts.
Comme me l'a dit M. Spaak, « si vous faîtes l'Europe maintenant, vous ferez l'Europe française. ».
Messieurs, nous avons l'occasion de rayonner du Cap nord à la Sicile (car oui, l'Italie sera notre alliée dans la nouvelle Europe que nous allons bâtir). De Brest aux palais de Vienne (si De Hauteclocque maintient son allure actuelle, ce dont je ne doute pas).
Dans l'entre-deux-guerres, nous avons échoués à bâtir une Europe française avec nos frères d'Europe de l'est. Ils sont aujourd'hui perdus pour toujours pour la France.
(De Gaulle a un léger rictus. Lui croit en la chute irrémédiable de l'Empire soviétique)
Messieurs, tâchons de réussir à unir autour de nous la partie occidentale du continent ! »
Staline, qui reconnaît le courage des Français se battant à l’est (Normandie-Niemen ; prisonniers évadés se battant en Slovaquie), admire aussi le Général. Bien qu’il froncera souvent les sourcils et menacera, il transportera dans les meilleurs conditions possibles les prisonniers français vers leur patrie. Mieux, il tolérera qu’un officier de l’armée polonaise de l’ouest, signe la capitulation du Reich à Berlin en Mars.
Pour les zones d'occupation, la France reçoit la rive gauche du Rhin et les régions méridionales du Bade et du Wurtemberg. Paris abandonne cependant son projet de faire participer la Belgique à la commission interalliée d'occupation de l'Allemagne tout en laissant l'armée belge installer des bases le long d'une bande de territoires située du côté allemand de sa frontière.
Les accords conclus à l'issue des rencontres prévoient :
- Des élections libres dans les États européens libérés, les quatre alliés s'engageant à « constituer des autorités gouvernementales provisoires largement représentatives de tous les éléments démocratiques des populations et qui s'engageront à établir, dès que possible, par des élections libres, des gouvernements qui soient l'expression de la volonté des peuples ».
- L'organisation en avril 1945 de la conférence de San Francisco.
- La destruction du militarisme allemand et du nazisme.
- La division de l'Allemagne en quatre zones occupées par les quatre vainqueurs : États-Unis, URSS, Royaume-Uni et France.
- Déplacement de la Pologne vers l'ouest : elle cède des territoires à l'URSS et reçoit en compensation des territoires enlevés à l'Allemagne.
- L'établissement de la frontière soviéto-polonaise sur la ligne Curzon.
- La réorganisation du Comité de Lublin en vue d'intégrer des personnalités du gouvernement polonais en exil à Paris.
- Quelques modalités concernent le fonctionnement de l'ONU, dont la création a été décidée en 1944 à la conférence de Dumbarton Oaks : le droit de veto des membres permanents du Conseil de sécurité jouera pour tous les cas sauf pour les questions de procédure ; l’URSS demande autant de sièges qu'elle compte de provinces et de régions (soit 16), mais en obtient « seulement » trois (Russie, Ukraine, Biélorussie) ; les Nations unies auront un droit de regard sur l'organisation de l'Europe.
Le dernier jour de la conférence, Staline déclenche son assaut final sur la capitale du Führer.
Le maréchal Joukov donne son ordre de bataille :
« L'ennemi doit être écrasé sur la route la plus courte qui mène à Berlin. Vous devez vous emparez de la capitale de l'Allemagne fasciste et hisser le drapeau de la victoire au-dessus de la ville ! »
Rien n'arrête l'Armée rouge. Le fanatisme des SS (souvent même des traîtres à la France!) et autres Jeunesses hitlériennes, des enfants de 14 ans qui n'ont connus que le Nazisme, ne peut rien contre la puissance de feu des troupes soviétiques, d’autant que la stupide concentration excessive de troupes pour l’attaque des Ardennes à accélérer l’offensive soviétique. Seuls quelques trous d’hommes et des Panzerschreks s’opposent à la nuée des T-34 et IS-2 !
Après l'effondrement du front sur l’Oder, Hitler envisage de se replier en direction du nord de l'Allemagne, pour y poursuivre la « lutte ». Cette proposition est vivement rejetée par Goebbels qui convint Hitler de rester à Berlin, car dit-il, « Le Führer ne doit pas mourir dans une station balnéaire. »
Les combats dans les ruines de Berlin sont courts mais intenses. Les derniers défenseurs du Bunker d'Hitler et du Reichstag sera un conglomérat de traîtres venus de toute l'Europe. Dans ce maelstrom de criminels, on compte donc les derniers survivants de la division Charlemagne, composée des traîtres issus des rangs de la Garde nationale légionnaire lavaliste, qui ont jurés fidélité à l'Hitlérisme.
La désorganisation et la folie sont telles côté allemand qu'au cours de la bataille, les Soviétiques prennent d'assaut un cinéma et se battent dans une salle obscure dans laquelle on diffusait encore « Le sac du Palatinat »...
Ainsi, en dépit de la résistance désespérée de la garnison de la capitale du Reich, Berlin tombe aux mains des Soviétiques. Hitler se suicide (ainsi que Goebbels, devenu chancelier du Reich, qui a tenté en vain de négocier une paix séparée avec les Soviétiques !) mais son successeur à la présidence, l'amiral Donitz (qui a déclaré à la radio « mon devoir est de sauver le peuple allemand de la destruction des Bolcheviques »), décide de continuer la guerre le temps qu'un maximum de troupes puissent se rendre aux Occidentaux et que ces derniers puissent avance le plus rapidement possible vers l'est. Staline est furieux et menace les Occidentaux de « mesures de rétorsion » s'ils acceptent de négocier séparément avec les « autorités » de Donitz. Roosevelt, Churchill et De Gaulle le rassurent sur ce point. D'ailleurs, n'ont-ils pas fait cesser la marche en avant de leurs propres forces en direction de la capitale du Reich allemand ? C'est ainsi que les troupes alliées font leur jonction avec les Russes sur l'Elbe.
Notons ce trait d'humour devenu célèbre au sein d'un peuple allemand qui n'avait plus que ça pour oublier où les Nazis l'avaient conduits.
À des soldats construisant une barricade à Berlin, une civile rétorque que les Russes vont mettre 1 heure et 5 minutes à la défaire. Demandant pourquoi, le soldat se voit répondre que les Russes vont la détruire en 5 minutes après avoir était pliés de rire pendant 1 heure en la voyant.
Staline propose de négocier le sort définitif de l'Allemagne dans une conférence qui devra se tenir à Potsdam et d'y partager le défunt Reich sur les bases des décisions prises à Yalta.
En Autriche, Vienne est capturée par l'armée française tandis que Karl Renner proclame pour la seconde fois (après 1918) la République autrichienne. Les avants gardes françaises font jonction avec les Soviétiques à la frontière austro-hongroise. Pour éviter que l'Autriche subisse une occupation quadripartite, et donc éviter d'en laisser un morceau à Staline, il lui faut un gouvernement digne de ce nom, une autorité morale, qui doit de plus être assurément anti-bolchévique. Or, Renner ne répond absolument pas à ce dernier critère. C'est alors que Paul Reynaud propose un nom, celui d'une personne correspondant à ces critères et qui, en plus, a le mérite d'être Francophile.
Otto de Habsbourg-Lorraine.
Ainsi, la France, contrairement à la tradition monarchique depuis François Ier (sauf pour la période située entre la guerre de Sept ans et la Révolution française bien sûr), contrairement à Clemenceau, le maître à penser du Président Mandel, va désormais soutenir les Habsbourg en leur redonnant leur trône ! Mandel, craignant une sorte de délire « Charles-Quintois » chez le Habsbourg, insistera pour que le titre du souverain restauré soit celui « d'Archiduc » et non « d'Empereur ». C'est 1918 à l'envers !
Plus au nord, voulant par là punir Benes qui s'est volontairement livré à Staline, les Alliés font en sorte de ne franchir nulle part la frontière tchécoslovaque.
À une exception…
La 2ème DB a obtenue l’insigne honneur de pénétrer en Tchécoslovaquie pour aller à Slavkov u Brna.
Austerliz.
De plus, Staline accorde le qualificatif « de la Garde » à la division française. C’est la seule unité occidentale terrestre à obtenir cet honneur.
Auparavant, au cours de leur marche en avant à travers la Bavière en direction de l'Autriche, les soldats français ont libéré Dachau et diverses autres structures de morts bâties par les criminels nazis.
Toute l'horreur et la barbarie dont sont capables les Allemands sautent au visage des courageux soldats de la République qui n'en avaient donc vu que les prémices en France avec ce flot de villages détruits et de civils massacrés en Corse et dans la vallée du Rhône, la destruction de Tulle etc. Ce n'est qu'avec peine que de Hauteclocque se retient de faire passer par les armes les gardiens des camps libérés qui ont l'outrecuidance de s'être déguisés en détenus pour échapper à la juste revanche des Alliés !
En Italie, les Partisans, quoi que retardés par la résistance des troupes allemandes en Croatie (alors que de leur côté, les troupes allemandes en Italie ont jetées leurs armes conformément aux ordres de Doenitz) n'en franchissent pas moins l'ancienne frontière italo-yougoslave en plusieurs points et proclament l'annexion des villages ainsi occupés à la Yougoslavie. Le lendemain de la capitulation allemande, des troupes alliées débarquent à Fiume, considérée comme cité italienne par les Occidentaux.
Mars 1945 :
En France, de Gaulle est pris à parti à la chambre des députés par un député communiste (ou frontiste) qui hurle « 18 Brumaire ! 18 Brumaire ! ». Le président du conseil garde son sang froid et répond calmement mais suffisamment fort pour qu'on puisse l'entendre au milieu de la bronca déclenchée par les députés non communistes.
« Monsieur le député. La France a eu son 18 Brumaire. Vous, vous aurez toujours le 23 Août... »
Cette réponse, intelligente et sublime, fait se calmer le député contestataire tandis qu'elle déclenche un tonnerre d'applaudissement chez les députés non frontistes.
Les débris du Reich moribond, désormais sous l'autorité de l'Amiral Donitz, se sont repliés à Flensbourg, au nord de l'Allemagne.
Le gouvernement de l'amiral tente de négocier une trêve et une lutte commune contre l'URSS avec les Alliés occidentaux, Anglo-Saxons en particulier (Donitz et les Nazis se doutant de la réponse des Français en général et de Gaulle en particulier à une telle offre…).
Mieux, Mandel entre dans une colère comme on en lui a rarement connu lorsqu'il apprend l'existence d'une telle offre et téléphone à Churchill pour lui demander explicitement de rejeter l'offre et de mettre au pas les « derniers criminels nazis encore libres de leurs mouvements ».
Churchill, explique au Président de la République française qu'il est très en colère qu'on est pu douter de sa résolution à lutter jusqu'au bout contre le Nazisme et ses affidés et que Donitz et les autres finiront « suspendus au bout d'une corde ».
Mandel se calme et se permet même un trait d'humour noir avec le premier ministre. « J'accepte cette concession envers votre culture. Nous aurions plutôt tendance à les guillotiner, nous Français ».
Ainsi, le pseudo-gouvernement de l'amiral finit comme il le mérite, pitoyablement, Donitz et ses ministres terminant capturés par l'armée britannique.
Donitz a au préalable envoyé ses délégués à Reims pour signer l'acte de capitulation totale du Reich mourant, mais de Gaulle, quoi qu'il aurait été fier que l'acte signifiant la déroute finale de l'adversaire honni soit signer en France, refuse l'offre, et demande instamment qu'il soit signer à Berlin en présence des Soviétiques ! Joukov avouera dans ses mémoires que ce geste parvint à toucher Staline lui même ! À Berlin, dont les ruines sont encore fumantes, c'est Noguès, le généralissime des Armées de la République française et une des âmes du Sursaut, qui signe l'acte de la capitulation allemande, Le 5 mars 1945.
De Dunkerque à Libreville, de Papeete à Djibouti en passant par Fort de France, partout en célèbre la victoire de la France. Malheureusement, des émeutes éclatent à Sétif lorsqu'une manifestation organisé par le PPA (Parti du Peuple Algérien) dégénère. On compte des centaines de morts des 2 côtés mais principalement côté musulman. Blum se rend personnellement à Alger sur ordre du Général pour faire un rapport. De Gaulle doit tancer les autorités Pieds-noirs pour qu'elles permettent à Blum de se rendre à Sétif (elles avaient bloqués Blum à Alger).
Le rapport du vice-président du conseil est cinglant et augure d'un avenir bien sombre pour l'Algérie si jamais rien n'est fait en faveur des populations musulmanes. Il ne préconise rien moins qu'un Décret Crémieux en faveur des populations musulmanes !
80 ans après Napoléon III…
De Gaulle à Paris est partagé. Certes, il ne veut certainement pas « lâcher » l'Algérie comme il l'a fait pour l'Indochine, mais accorder l'égalité aux Musulmans ne lui plaît pas beaucoup.
Mais lui, Général de Gaulle, ne peut non plus abandonner la « Terre d’exil » de la France...
Il réunit à Matignon les principaux dirigeants issus du conseil de l'Empire (aujourd'hui députés de la République) et entame des discussions avec eux.
Rapidement on se dirige vers une solution de type « Union française » avec une large autonomie pour les colonies d'Afrique noire.
Quant à l'Algérie, il sait qu'il tombera s'il en propose l'autonomie, la France n'est pas encore prête. Et puis, pourquoi ne pas tenter l'intégration de la population musulmane à la nation française ?
Voilà qui, encore une fois, ne plaira pas à Londres...
La guerre terminée, la Finlande doit maintenant préparer son avenir. Or, comment maintenir le régime démocratique du pays sans mécontenter Staline ? C'est à cette tâche ardue que doit atteler le président Mannerheim. Trop à l'ouest et Staline envahira le pays, trop à l'est, et le pays sera un simple satellite de l'URSS. C'est donc vers une ligne de neutralité bienveillante envers l'Union soviétique que dirige son pays le Maréchal-Président.
Il faut parfois faire avec ce qu'on a...
Paris, via René Cassin, fait part en secret de sa compréhension envers cette décision et exprime toute sa sympathie envers la courageuse Finlande.
Pendant ce temps, la Grèce est dans le chaos. Certes, Venizélos est parvenu à rallier l'aile modérée du parti communiste, mais l'aile dure stalinienne n'a pas déposé les armes et les utilise désormais contre l'armée royale grecque. Une partie du pays est d'ailleurs au main des Communistes.
D'ailleurs, cette situation pourrait donner de mauvaises idées aux Communistes albanais et les pousser à se ruer sur le gouvernement du Roi Zog…
À Prague, qui s'est soulevée contre l'occupant honni, les Soviétiques s'installent, et apportent dans leurs valises, Benes. Celui-ci est associé à Zdeněk Fierlinger, son premier ministre.
Officiellement Social-démocrate, ce dernier est en réalité un proche de Klement Gottwald, chef du parti communiste tchécoslovaque.
Avec de tels hommes au pouvoir, Staline peut se permettre de maintenir une démocratie de pacotille…
Pendant, ce temps, les Tchéniks meurent sous les balles soviétiques et des Titistes tandis qu’en Pologne, on commence à purger les éléments les plus conservateurs de la résistance, qui s’est dévoilée au grand jour...
Notons que la France ne reconnaît ni l'annexion des États baltes, ni les gouvernements communistes polonais, yougoslave et roumain (pour les deux premiers, elle accueille même des gouvernements en exil comme on le sait) tandis que les relations sont désormais catastrophiques avec les Tchécoslovaques.
En revanche, la France a reconnu de plein droit la « République démocratique de Hongrie » par vengeance envers ce pays qui fut un des plus fidèles acteurs de l'Axe et qui a profité de l'Hitlérisme pour dévorer certains de ses voisins.
On reste quand même les fils spirituels de Clemenceau...
La Bulgarie stalinienne est également reconnue par la France.
D'ailleurs, concernant la Hongrie, des milliers de croix fléchés ont franchi la frontière autrichienne et se sont rendus aux hommes de de Hauteclocque.
De Gaulle, en accord avec ses alliés, décide de les livrer au gouvernement hongrois pro-soviétique.
Cependant, le transfert à l'Est des Fascistes hongrois aura lieu en même temps que celui des supplétifs soviétiques de l'Armée allemande capturés par les Alliés, afin de ne pas mettre la puce à l'oreille à ces derniers.
Certes, livrer à Staline les Soviétiques l'ayant combattus au sein de « l’armée Vlassov » et de divers pelotons SS équivaut à les condamner à mort, mais il faut bien apaiser le tyran rouge qui peut à tout moment lancer son armée sur les Occidentaux.
De plus, l'immense majorité des prisonniers de guerre français sont toujours détenus du côté stalinien de l'Europe…
Partout dans le Reich dont les ruines sont encore fumantes, Soviétiques, Américains, Britanniques et Français se ruent sur les scientifiques du Führer afin de les ramener dans leurs pays et les faire participer à l'essor de sa propre science dans le cadre de la vaste compétition entre les nations du Monde.
Von Braun se livre de lui-même aux Américains et participera au développement de leur programme de fusées.
Dernière édition par Emile Ollivier le Lun 30 Mar - 16:58, édité 8 fois
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1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
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Re: Le soleil de Slavkov
Von Braun se livrer de lui-même aux Américains et participera au développement de leur réseau programme de fusées
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« Ce n’est que devant l’épreuve, la vraie, celle qui met en jeu l’existence même, que les hommes cessent de se mentir et révèlent vraiment ce qu’ils sont. »
Alexandre Lang.
Au Bord de l'Abîme et au-delà
Re: Le soleil de Slavkov
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Re: Le soleil de Slavkov
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Re: Le soleil de Slavkov
« Vous allez fouler aujourd'hui le sol de l'ennemi, récompense tant attendue après des années et des mois de lutte. En dehors des combats, vous éviterez de tomber dans deux excès, d’une part la brutalité inutile et le pillage, d’autre part les relations avec la population auxquelles se prêterait toujours la platitude germanique. Il s’agit, une fois de plus, de faire honneur à votre uniforme »
Ordre du jour du général De Hauteclocque à son unité le jour du franchissement du Rhin, 22 janvier 1945.
La ruée de De Hauteclocque
Ordre du jour du général De Hauteclocque à son unité le jour du franchissement du Rhin, 22 janvier 1945.
La ruée de De Hauteclocque
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