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Retournement roumain et conséquences

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Message par LFC/Emile Ollivier Dim 11 Aoû - 15:03

Retournement roumain et conséquences


Reprise de plusieurs textes, juste histoire de clarifier la ligne temporelle.

Juillet 1944 : L'Armée rouge écrase le groupe d’armée du centre et fonce désormais vers le cœur de la Pologne martyre.

Hitler, bien qu’informé par ses services de renseignement de l’existence du bloc national démocrate roumain conduit par Iuliu Maniu et du fait que cette force négocie avec les Alliés le retournement roumain d’une part, et pousse le roi Michel à démettre Antonescu de l’autre, fait confiance au Conducator pour maintenir son pays dans l’Axe.

Malheureusement pour le Führer, Michel finit par être convaincu de chasser Antonescu du pouvoir après une dernière réunion durant laquelle ce dernier se montra las, découragé par la défaite allemande en Normandie et en Biélorussie.

Le jeune monarque décide alors de le faire remplacer par le chef de la Résistance et le fait arrêter par des policiers loyaux le soir même, prenant les Nazis de court. Maniu, d’ailleurs, court-circuite le jeune roi en proclamant officiellement l’état de guerre avec l’Allemagne alors que Michel Ier eut préféré d’abord demandé aux Allemands de se retirer sans combats…

L’ambassadeur Killinger obtient cependant un passeport pour quitter le pays avec sa délégation, contrairement à la 6ème armée allemande qui tient le front moldave et qui se trouve, soudainement avec une Roumanie hostile sur ses arrières !

Conformément aux accords secrets entre alliés, le petit pays latin est immédiatement reconnu comme cobelligérant et l’armée soviétique se montra relativement correcte lors de sa traversée du pays, à la poursuite des soldats allemands en déroute.

En effet, les Alliés ont secrètement donné leur accord pour soutenir ce coup d’État démocratique et reconnaissent donc immédiatement le nouveau gouvernement qui en découla, la condition préalable que la Roumanie déclare immédiatement la guerre à l’Allemagne étant donc remplie. Le royaume de Roumanie récupérera en échange la Transylvanie du nord ainsi que la Dobroudja du sud (la France ayant fait pression pour ses retours de souveraineté) mais il devra céder définitivement la Bessarabie et la Bucovine du nord à l’URSS.

Johannes Frießner, général allemand, pestera largement d’ailleurs sur « la trahison roumaine ».

Staline en profite pour se ruer sur la Bulgarie et la Yougoslavie.

D'ailleurs, le gouvernement bulgare présidé par Ivan Ivanov Bagrianov, voyant le vent définitivement tourner en faveur des Alliés, leur demande un armistice. Cependant, la Résistance, conduite par le front patriotique à dominante communiste, renverse le gouvernement pro-allemand à l’heure où les chars russes franchissent la frontière nord de la Bulgarie. Le pays est lui aussi rapidement occupé par l’URSS tandis que que l'armée grecque et des contingents franco-britanniques s’empressent de débarquer en Grèce continentale pour y restaurer Georges II et le gouvernement de Sophoklís Venizelos.

En Bulgarie, Kimon Georgiev, l'ancien dictateur nationaliste désormais allié aux communistes, devient premier ministre tandis que les 3 membres du conseil de régence du roi enfant Siméon II, le prince Kiril, Bogdan Filov et le général Nikola Mikhov, sont jetés en prison et sont remplacés par un communiste, un socialiste (secrètement affilié aux précédents) et un agrarien, tous membres du front.

Le nouveau gouvernement bulgare ordonne l'évacuation des régions annexées depuis 1939 et le retour à la Bulgarie d'avant-guerre en ce qui concerne les frontières tout en déclarant la guerre à l'Allemagne. Les soldats bulgares agiront bientôt de concert avec l'armée rouge sur le théâtre yougoslave.

Mais comme dans les pires craintes de Churchill et de Mandel, c’est bien l’Union soviétique qui a pris le dessus dans les Balkans mais le Français sait que les Alliés occidentaux ne pouvaient à la fois débarquer massivement en France et libérer les Balkans soit en y débarquant soit en l’attaquant depuis l’Italie.

Cependant, les dirigeants français n'ont pas l'intention de rester totalement inactif dans les Balkans. Ainsi, Mandel, accompagné du Général, s'envole pour La Canée pour y rencontrer Churchill et préparer avec lui les opérations qui permettront de placer le plus à l'est possible la future ligne de démarcation entre le Monde occidental (que l'on espère ne pas devenir le Monde américain, surtout pour les 2 Français) et ce qui sera le Monde russe. D'ailleurs, c'est dans cette idée que Daladier, le moins visible des 4 « Grands » du gouvernement de la République (bien qu'on le surnomme « Le taureau du Vaucluse ») part pour Rome tandis que seul Blum gère les affaires courantes à Alger. Édouard Daladier rencontre en toute discrétion le lieutenant-général du royaume d'Italie, le prince héritier Humbert de Savoie. Le vice-président du conseil français annonce rien moins au dirigeant italien que l'armée française sûrement, et les Britanniques peut être, enverront des troupes occuper Zara « lorsque l'état d'avancement des opérations dans la région le permettra » et la considéreront comme un territoire italien. Alger pressentant un désastre pour les royalistes yougoslaves, le Français explique au prince héritier que la ville devra servir de base arrière aux Tchéniks « au cas où Staline et Tito trahiraient leurs engagements envers Pierre II » et les accueillir « si ceux-ci perdent leur combat ».

Néanmoins, les Allemands tentent de réagir et lance une violente contre-attaque sur Bucarest avec le soutien de la Honvéd, contre-offensive difficilement contenue par les Roumains jusqu’à l’arrivée des Russes. Cependant, une fois les Allemands bloqués sur les Carpates, les Soviétiques ne contre-attaquent pas, l'essentiel du corps de bataille de Staline se ruant vers le sud et le sud-est, vers Belgrade et Sofia et ne peut donc marcher sur Budapest donc.

Hitler, une fois la situation stabilisée, se décide à agir en Hongrie.

Ayant appris qu’à son tour, le régent hongrois, Miklos Horthy, s’apprête à négocier un armistice avec l’URSS, il décide de déclencher l'opération Panzerfaust, le renversement de Horthy et son remplacement par un gouvernement encore plus proche idéologiquement de l'Allemagne.

À savoir, les cruels croix-fléchées de Ferencs Szalasi…

L’opération a été planifiée par Otto Skorzeny, le libérateur de Mussolini.

Le quartier gouvernemental de Budapest est occupé sans coup férir par le Kommando SS et le propre fils de l’amiral-régent est enlevé par les SS, l’obligeant à se soumettre. Goebbels le fait jeter dans un camp de concentration, non sans lui avoir fait signer au préalable son acte d'abdication où il sera abattu sur son ordre peu avant l’arrivée des hommes de de Hauteclocque en 1945.

En Hongrie, personne ne s'oppose à la destitution du régent et presque tous rallient Ferenc Szálasi, le chef pro-nazi des croix-fléchées, nommé à la fois chef de l’État et chef du gouvernement d'unité nationale. Le royaume de Hongrie devient également l’État hongrois. Mieux pour Berlin, la Honvéd ne cessera donc pas le combat contre les Soviétiques tandis que la police assiste désormais les SS dans la traque des Juifs hongrois, jusque là relativement épargnés par le régent.

Le Führer décide d’accorder l’intégralité de la Transylvanie, toujours occupée l’Axe, au nouvel État hongrois.

L'avance fulgurante de l'armée rouge dans les Balkans n'empêche pas le nouveau dirigeant hongrois, le « Nemzetvezető » Ferenc Szálasi, de présider en personne la cérémonie de la « Renaissance de la Grande Hongrie » à Arad, ville de Transylvanie restée roumaine après l'arbitrage de Vienne mais rattachée avec l’accord du Reiche à la Hongrie. Alors que l'armée hongroise a besoin de toute sa force pour tenir les Carpates face aux Roumains (aidés par un contingent soviétique), 2000 soldats sont mobilisés pour prendre part aux différents défilés ponctuant la célébration, célébration qui se conclue par un discours du nouveau dictateur hongrois.

Préalablement à la cérémonie, les élites roumanophones d'Arad ont été « purgées » et des centaines de Roumains ont été jetés dans les « camps de la mort hongrois » spécifiquement réservés à la « magyarisation » de la Transylvanie, en gros, à l'épuration ethnique de la région en faveur de la Hongrie...

Tandis que Szalasi fanfaronne, Belgrade est libérée grâce à une action conjointe des Partisans de Tito, des Tchéniks de Mihailovic et de l'armée rouge. Face à la progression fulgurante des Soviétiques dans les Balkans, Mihailovic a été contraint de coopérer directement avec le combattant communiste pour éviter que Tito ne soit seul à s'accaparer les lauriers de la victoire à Belgrade.

Mais rapidement, une fois les Allemands partis, la défiance reprend le dessus jusqu'à ce que les Soviétiques s'en prennent ouvertement aux Tchéniks en jetant en prison plusieurs de leurs chefs. Tito, grisé, proclame la déchéance du roi et proclame la « République fédérative populaire de Yougoslavie  » ! Les Tchéniks sont contraint de s'enfuir dans les montagnes non sans avoir résisté héroïquement aux forces conjugués des Partisans et des Russes. C'est alors que le commandant monarchiste commet une grave erreur. Il s'allie avec les débris de la garde nationale serbe, des collaborateurs qui combattent aux côtés des Allemands depuis 1941, pour affronter les communistes. Tito se rue sur l'occasion en faisant assimiler monarchistes et « fascistes »...

Alors que les Allemands se retirent d'Albanie, les Franco-britanniques y appliquent la même manœuvre qu'en Grèce. Ils débarquent à Tirana ainsi qu'à Durrës avec le gouvernement en exil de Zog dans leurs bagages puis ils s'allient à la Résistance non communiste (et donc même à des mouvements républicains) pour contenir (et pas encore combattre) la résistance communiste et traquer les partisans du gouvernement collaborateur (en encore, Churchill voulait les ménager mais Mandel refusa avec force de participer à l'opération si on s'alliait aux collaborateurs albanais). La situation est tendu le long de la "ligne de front" séparant les troupes alliées et du nouveau gouvernement à celles d'Enver Hoxha.

Certains ennemis de Zog, qui le sont soit par républicanisme, soit tout simplement pour des raisons personnelles, ont rallié le nouveau gouvernement. Sous pression des Alliés, Zog a promis de n'être qu'un monarque constitutionnelle à l'avenir et l'organisation de l’élection d'une Assemblée nationale constituante validant une nouvelle constitution démocratique.

Face à la « menace » des Alliés occidentaux stationnés en Albanie et, surtout, celle des Tchéniks, Tito décide de demander à Staline le maintien du concours de l'Armée rouge aux Partisans pour la libération du territoire yougoslave encore occupé. Staline accepte, conscient de la carte qu'il a joué dans son bras de fer avec Churchill et Mandel en Europe de l'est en appuyant Tito avec ses troupes.


Dernière édition par Emile Ollivier le Lun 30 Mar - 11:39, édité 2 fois
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Message par Collectionneur Ven 24 Jan - 19:06

Les Balkans, un contre tous et tous contre un ....
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Message par Anaxagore Sam 25 Jan - 19:00

Cette région c'est le b*rdel depuis... oh... les Byzantins ?
9a dois faire 12 siècles qu'ils se vengent mutuellement de leurs défaites passés. Les Corses font figures de pacifistes à côté.

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Le champ de bataille ne fait que révéler à l'homme sa folie et son désespoir, et la victoire n'est jamais que l'illusion des philosophes et des sots. William Faulkner
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