[Comics] The Massive – Briand Woods
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[Comics] The Massive – Briand Woods
The Massive – Briand Woods
Scénariste : Briand Woods
Dessinateurs : Kristian Donaldson, Garry Brown
Coloriste : Dave Stewart
Un de mes comics préférés par un de mes auteurs de comics préféré : Brian Woods. Ce dernier est l’auteur entre autres de l’excellent DMZ dont je vous ai déjà fait l’éloge.
Avant de vous dire ce que j’en pense, je vous conseille de vous y frotter en VO, car la VF n’est jamais arrivée à terme. Panini a publié les 3 premiers volumes avant de perdre les droits en plus d’avoir été incapable de promouvoir la série correctement et donc de l’avoir bien vendu.
En VO la série de 30 fascicules est compilée en 5 volumes cartonnés (puis plus tard une intégrale en 2 volumes) qui furent ensuite suivis d’un prequel : The ninth wave.
Voici les titres des 5 volumes cartonnés pour vous donner une idée de l’univers auquel on se frotte :
*Black Pacific
*Subcontinental
*Longship
*Sahara
*Ragnarok
L’histoire se passe dans un futur proche et crédible après que le l’emballement du changement climatique est eu pour résultat le Krash ainsi qu’un effondrement global de la société tel que nous la connaissons.
Le personnage de Callum est loin d’être un héros, c’est un ancien mercenaire au passé sombre. Il en va de même pour son équipier « Mag ». À la recherche du Massive on découvre ce monde à l’agonie et violent au dans lequel Callum va parfois régler quelques comptes. Certains chapitres permettent découvrir le passé des personnages, mais aussi ce qui s’est passé lors de l’effondrement global.
Le groupe « Ninth Wave » n’est pas tout rose. C’est un peu Sea Shepard dans l’image, mais dans la pratique Cal et Mag ont parfois des méthodes expéditives.
Ce monde fait froid dans le dos. Le niveau des mers a grimpé de plusieurs mètres, des villes comme New York ont les pieds dans l’eau. Par exemple en Somalie on paye les trafiquants d’armes avec des ailerons de requin. Sur la côte est des États-Unis, la flotte de l’atlantique agit pour son propre compte. La piraterie est partout. Dans l’océan indien, une nation s’est formée sur des plateformes pétrolières et détient un sous-marin nucléaire…
Le personnage de Mary est très intrigant. Elle semble de ne pas être réellement humaine, mais on sera jamais ce qu’elle est vraiment. Les personnages secondaires aussi ont leurs petits secrets et leurs faiblesses qui parfois vont envenimer certaines situations.
Dans le dernier tome alors le Kapital retrouve le Massive on découvre que l’effondrement n’est pas terminé. Après un dernier cataclysme, le Massive et le Kapital voguent dans un océan qui semble sans fin...
J’ai beaucoup aimé cet univers globalement crédible et qui offre un panorama intéressant du monde poste effondrement. Seule la fin me déçoit un peu, car peu crédible et probable. Aussi le personnage de Mary et ses « origines » ajoute un côté fantastique peu nécessaire. On en déduit qu’elle est une sorte de représentation de « Gaïa », mais je pense que le récit aurait gagné à avoir une fin plus terre à terre et crédible et ne pas avoir ce côté fantastique lié à Mary. L’essentielle de l’histoire se déroule en milieux marins/côtiers, mais on a droit à tout un passage avec Mary qui dirige un convoi dans le désert conduit exclusivement par des femmes qui transporte de l’eau depuis l’Arabie jusqu’au Maroc. Sans rentrer dans le détail, c’est un chapitre intéressant et avec un ton féministes sous-jacents qui est bien venu et ce bien avant la vague #metoo).
Chaque volume est conclu par quelques pages de « documents » ajoutant au background.
Je regrette quand même de ne pas en savoir plus sur ce monde-là. Politique, économie, conflit… Nul ne doute que ça ne doit pas être joli à voir, mais j’aurais aimé voir la vision de l’auteur sur ces choses-là.
Le dessin est techniquement très bon avec des couvertures très efficaces et quelques cases remarquables, mais le style peut ne pas plaire à tout le monde. Surtout les pages de Garry Brown en ce qui me concerne. Les couleurs se combinent très bien avec le trait des dessinateurs pour un ensemble efficace.
Le prequel (court) permet de voir le groupe Ninth Wave avant l’effondrement. C’est bon, mais pas indispensable et pas à la hauteur de ce qu’on voit dans la série principale.
Il est dommage que Panini se soit encore raté avec une série qui fut un gros succès critique et qui -loin des comics de superhéros- aurait probablement pu trouver un public France.
C’est pour moi l’un des comics les plus intéressant et marquant -par son thème et son ton- depuis DMZ. Ça vaut bien un 9.5/10 principalement parce que je suis terriblement frustré de ne pas en avoir plus.
Le thème réchauffement climatique/crache systémique me parle beaucoup, mais ici on est loin de l’optimisme d’un Kim Stanley Robinson. Ici l’humain reste con avant, pendant et après l’effondrement. J’aimerais que Woods nous sorte un jour une série globale abordant les thèmes politiques, économiques, sociaux et environnementaux comme il le fait ici ou dans DMZ, mais une plus grande échelle. À l’échelle mondiale en fait.
Scénariste : Briand Woods
Dessinateurs : Kristian Donaldson, Garry Brown
Coloriste : Dave Stewart
Résumé :
Le Kapital, navire du groupe d’intervention écologiste la Neuvième Vague, doit traverser une planète transformée par les catastrophes environnementales et sociales. Tout en recherchant vivres et carburant, les membres de l’équipe tentent de retrouver l’autre vaisseau de leur flotte, le Massive, disparu lors du cataclysme.
Le capitaine Callum Israel se voit alors confronté à la question suivante : quel est le rôle d’un écologiste quand la fin du monde a déjà eu lieu ?
Accompagné par un ancien mercenaire, une Américaine idéaliste, et la mystérieuse Mary, Israel doit également faire face à des pirates, des bandits, des assassins et aux dangers de l’océan.
Un de mes comics préférés par un de mes auteurs de comics préféré : Brian Woods. Ce dernier est l’auteur entre autres de l’excellent DMZ dont je vous ai déjà fait l’éloge.
Avant de vous dire ce que j’en pense, je vous conseille de vous y frotter en VO, car la VF n’est jamais arrivée à terme. Panini a publié les 3 premiers volumes avant de perdre les droits en plus d’avoir été incapable de promouvoir la série correctement et donc de l’avoir bien vendu.
En VO la série de 30 fascicules est compilée en 5 volumes cartonnés (puis plus tard une intégrale en 2 volumes) qui furent ensuite suivis d’un prequel : The ninth wave.
Voici les titres des 5 volumes cartonnés pour vous donner une idée de l’univers auquel on se frotte :
*Black Pacific
*Subcontinental
*Longship
*Sahara
*Ragnarok
L’histoire se passe dans un futur proche et crédible après que le l’emballement du changement climatique est eu pour résultat le Krash ainsi qu’un effondrement global de la société tel que nous la connaissons.
Le personnage de Callum est loin d’être un héros, c’est un ancien mercenaire au passé sombre. Il en va de même pour son équipier « Mag ». À la recherche du Massive on découvre ce monde à l’agonie et violent au dans lequel Callum va parfois régler quelques comptes. Certains chapitres permettent découvrir le passé des personnages, mais aussi ce qui s’est passé lors de l’effondrement global.
Le groupe « Ninth Wave » n’est pas tout rose. C’est un peu Sea Shepard dans l’image, mais dans la pratique Cal et Mag ont parfois des méthodes expéditives.
Ce monde fait froid dans le dos. Le niveau des mers a grimpé de plusieurs mètres, des villes comme New York ont les pieds dans l’eau. Par exemple en Somalie on paye les trafiquants d’armes avec des ailerons de requin. Sur la côte est des États-Unis, la flotte de l’atlantique agit pour son propre compte. La piraterie est partout. Dans l’océan indien, une nation s’est formée sur des plateformes pétrolières et détient un sous-marin nucléaire…
Le personnage de Mary est très intrigant. Elle semble de ne pas être réellement humaine, mais on sera jamais ce qu’elle est vraiment. Les personnages secondaires aussi ont leurs petits secrets et leurs faiblesses qui parfois vont envenimer certaines situations.
Dans le dernier tome alors le Kapital retrouve le Massive on découvre que l’effondrement n’est pas terminé. Après un dernier cataclysme, le Massive et le Kapital voguent dans un océan qui semble sans fin...
J’ai beaucoup aimé cet univers globalement crédible et qui offre un panorama intéressant du monde poste effondrement. Seule la fin me déçoit un peu, car peu crédible et probable. Aussi le personnage de Mary et ses « origines » ajoute un côté fantastique peu nécessaire. On en déduit qu’elle est une sorte de représentation de « Gaïa », mais je pense que le récit aurait gagné à avoir une fin plus terre à terre et crédible et ne pas avoir ce côté fantastique lié à Mary. L’essentielle de l’histoire se déroule en milieux marins/côtiers, mais on a droit à tout un passage avec Mary qui dirige un convoi dans le désert conduit exclusivement par des femmes qui transporte de l’eau depuis l’Arabie jusqu’au Maroc. Sans rentrer dans le détail, c’est un chapitre intéressant et avec un ton féministes sous-jacents qui est bien venu et ce bien avant la vague #metoo).
Chaque volume est conclu par quelques pages de « documents » ajoutant au background.
Je regrette quand même de ne pas en savoir plus sur ce monde-là. Politique, économie, conflit… Nul ne doute que ça ne doit pas être joli à voir, mais j’aurais aimé voir la vision de l’auteur sur ces choses-là.
Le dessin est techniquement très bon avec des couvertures très efficaces et quelques cases remarquables, mais le style peut ne pas plaire à tout le monde. Surtout les pages de Garry Brown en ce qui me concerne. Les couleurs se combinent très bien avec le trait des dessinateurs pour un ensemble efficace.
Le prequel (court) permet de voir le groupe Ninth Wave avant l’effondrement. C’est bon, mais pas indispensable et pas à la hauteur de ce qu’on voit dans la série principale.
Il est dommage que Panini se soit encore raté avec une série qui fut un gros succès critique et qui -loin des comics de superhéros- aurait probablement pu trouver un public France.
C’est pour moi l’un des comics les plus intéressant et marquant -par son thème et son ton- depuis DMZ. Ça vaut bien un 9.5/10 principalement parce que je suis terriblement frustré de ne pas en avoir plus.
Le thème réchauffement climatique/crache systémique me parle beaucoup, mais ici on est loin de l’optimisme d’un Kim Stanley Robinson. Ici l’humain reste con avant, pendant et après l’effondrement. J’aimerais que Woods nous sorte un jour une série globale abordant les thèmes politiques, économiques, sociaux et environnementaux comme il le fait ici ou dans DMZ, mais une plus grande échelle. À l’échelle mondiale en fait.
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« Ce n’est que devant l’épreuve, la vraie, celle qui met en jeu l’existence même, que les hommes cessent de se mentir et révèlent vraiment ce qu’ils sont. »
Alexandre Lang.
Au Bord de l'Abîme et au-delà
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Re: [Comics] The Massive – Briand Woods
Thomas a écrit:Ici l’humain reste con avant, pendant et après l’effondrement.
Tu t'attends à quoi ? Si les humains se réveillaient un lendemain de cuite avec la gueule de bois et arrêtaient de boire, il n'y aurait pas d’ivrogne... ou d'assassins récidivistes, ou de drogués... La principale caractéristique de l'homme est de refaire les mêmes erreurs en boucle.
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Le champ de bataille ne fait que révéler à l'homme sa folie et son désespoir, et la victoire n'est jamais que l'illusion des philosophes et des sots. William Faulkner
Anaxagore- Messages : 2229
Date d'inscription : 18/10/2015
Age : 50
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Re: [Comics] The Massive – Briand Woods
Totalement inconnu au bataillon, bien pessimiste d'après ta description....
La dernière image est intriguante, une île flottante
La dernière image est intriguante, une île flottante
Re: [Comics] The Massive – Briand Woods
En fait à la fin dans la VO, le changement climatique et une sorte changement tectonique (comme si mère nature faisait le ménage), et changement du magnétisme voit les continents sombrer, des morceaux sortir des mers. Et à la fin, les "héros" se retrouvent sur le bateau et naviguent depuis des mois sans avoir vu une seul côte à l'horizon. Ils sont potentiellement les seuls survivants.
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« Ce n’est que devant l’épreuve, la vraie, celle qui met en jeu l’existence même, que les hommes cessent de se mentir et révèlent vraiment ce qu’ils sont. »
Alexandre Lang.
Au Bord de l'Abîme et au-delà
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Re: [Comics] The Massive – Briand Woods
Merci, pas folichon du tout. Si même le magnétisme se dérègle a ce niveau la, c'est pire que dans le film 2012.
Re: [Comics] The Massive – Briand Woods
2012...
Vu que c'est le noyau qui surchauffe, la Terre n'est pas sensé exploser à terme ? Or, à la fin, ils sont tout joyeux
Vu que c'est le noyau qui surchauffe, la Terre n'est pas sensé exploser à terme ? Or, à la fin, ils sont tout joyeux
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1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
https://forumuchronies.frenchboard.com/t751-la-france-exilee-tome-1-1940-la-roue-du-destin
https://forumuchronies.frenchboard.com/t826-la-france-exilee-tome-2-1942-la-roue-tourne
https://forumuchronies.frenchboard.com/t968-la-france-exilee-tome-3-1944-la-fin-d-un-cycle
https://forumuchronies.frenchboard.com/t1036-lfc-guerre-froide
LFC/Emile Ollivier- Messages : 2708
Date d'inscription : 26/03/2016
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