Magasines et uchronie

LOS ! n° 33
Alerte rouge ! Épisode 2.
Suites directes de l’épisode, ils prennent quand même le temps de faire un résumé de l’épisode précédent pour ceux qui l’auraient loupé. C’est toujours très accessible, car illustré avec des photos et des cartes et narrée en utilisant des termes globalement accessibles. Et tout ce qui est plus technique ou les acronymes sont expliqués de manière claire.
On apprend pas mal de petits trucs sympas.

Niveau scénario on a droit lors du jour J à une attaque soviétique sur les bases norvégiennes, au prix de perte non négligeable, afin de s’ouvrir le plus possible la route vers l’atlantique nord pour les unités de surface alors qu’en parallèle une invasion est menée.
À J+1 nous avons droit un sympathique affrontement entre un sous-marin britannique et un Soviétique.
On passe ensuite directement à J+8. Un gros groupe aéronaval se porte dans l’atlantique nord avec une double mission : intercepter la flotte de surface soviétique, débarquer des troupes à Narvik pour aider les Norvégiens. On apprend que la veille la RAF à mener une attaque audacieuse et destructrice contre la péninsule de Kola, mais non sans perte.
Pour le groupe aéronaval, tout ne se passe pas comme prévu. S’en suit une bataille aéronavale et qui s’étale jusqu’aux premières de J+9.

Fin de cet épisode à la fois instructif et plein d’action.

8 euros tout de même... :

http://www.los-mag.com/anciens.htm

C'est du gros magasine, de qualité, très documenté et richement illustrer.
Pour les passionnés, ça vaux largement 8€.
Il y des magasines au même prix qui sont de véritable torche cul.

Je sais, je l'avez prit avec le livre sur la 2e DBUS :

http://www.caraktere.com/archives_de_guerre.htm

Mais l'inflation même pour les revues est passé par la...

Perso pour les magasines de cette éditeurs, ça ne me choque pas.
C'est vraiment dense (80 à 100 pages) et travaillé et il n'y quasiment aucune pub, mis à part de l'autopromotion.

LOS ! n° 34
Alerte rouge ! Épisode 3 et fin.

Je pensais initialement que les épisodes seraient nombreux finalement il n’y en que trois, car cette uchronie se concentre sur l’atlantique nord et la méditerranée lors du début du conflit.
Nous voilà à J+14. On apprend que sur le plan terrestre du conflit la Turquie tient encore ses frontières et les détroits alors que les Grecques ont été balayées en une semaine.
Sur le plan maritime, la ligne GIUK a tenu bon et aucun navire soviétique n’est parvenu à rejoindre la méditerranée depuis Gibraltar.
À J+15, la flotte soviétique de mer noire n’a donc plus le choix, il faut lancer un assaut amphibie pour faire tomber Istanbul et pour faire faire entrer la flotte de la mer noire en méditerrané. Nous avons donc le droit à une opération des Spetsnaz avec un Ekranoplan. Toutefois la tentative soviétique se solde par un échec, car les Turquie ont tout donné pour repousser le débarquement surpris à la dernière minute. Ce passage est aussi très instructif sur les aéroglisseurs militaires soviétiques.
J+16, on apprend qu’au sol la situation de l’OTAN s’améliore. L’heure est la contre-attaque en RFA et Autriche. L’atlantique est relativement sûr, l’URSS a perdu de nombreux sous-marins durant les derniers jours, mais la moitié nord de la Norvège est aux mains des Soviétiques.
J+31, les Américains débarquent au Danemark avec lui d’un groupe aéronaval comptant 4 porte-avions. Le but est de fermer la Baltique et d’attirer la flotte soviétique. D’eux des PA et leurs escortes remontent au nord pour attaquer la flotte soviétique qui arrive depuis la Norvège. S’en suit une bataille courte, mais terrible. Les engagements à coup de missiles n’ont pas grand-chose avec les combats aéronavals de la guerre du pacifique.
J+32, alors que la marine soviétique à subit de lourde perte et que l’armée rouge recule en Europe centrale, l’orage gronde à Moscou.
Alors que les militaires pensent qu’il est temps d’arrêter les frais, l’Amiral Gorshkov reçoit un coup de fil de son président. Livide il lâche « Les fous ! Ils veulent déclencher le feu nucléaire ! »
FIN.
La fin reste ouverte. Les militaires vont ils obéirent ou lancer un coup d’État ?

Toujours aussi illustré, le chapitre comporte des chouettes vues 3D du croiseur porte-avions Kiev.
De manière plus globale, j’ai apprécié l’usage de personnages historique là ou beaucoup de roman écrit sur le même sujet use de personnages fictifs. Cette uchronie est globalement courte, mais dense. On ne s’ennuie pas. C’est très documenté, mais très accessible. Au format poche ça donnerait une sympathique nouvelle sur 50/60 pages, illustrations comprises.

Thomas a écrit:

Thomas a écrit:Ce 17 novembre sortira le Hors Série numéro 3 de Guerre et histoire. Ce numéro est consacré à l'uchronie et contiendra pas moins de 20. Il y aura aussi un article en lien avec l'uchronie su le thème "la bataille décisive existe-t-elle?".

Je vais surement aller m’acheter ça demain ou samedi.

Du coup, petit feedback:

Uchronies :
Et si…
Globalement pas mal et intéressant.
Venise avait sauvé Constantinople ?
Les USA étaient restés neutres en 1917 ?
Les Perses avaient gagné à Salamine ?
Le débarquement en Normandie avait échoué ?
La grande Armada n’avait pas été vaincue ?
Les américains avaient attendu les Japonais à Pearl Harbor ?
Les Byzantins avaient battu les Arabes à Yarmuk ?
Hitler avait pris Bakou ?
Louis XIV avait gagné à Blenheim ?
Bismarck avait levé le siège de Paris ?
Villeneuve avait échappé à Nelson
Sharon avait raté le passage de Suez ?
Présenté comment étant le compte rendu d’un militaire. Pas claire et chiant.
Les Franco-Britanniques s’étaient alliés aux confédérés ?
Hannibal avait pris Rome ?
Les américains avaient dû débarquer au Japon ?
Les œuvres francophones ne sont pas légions. L’uchronie en elle-même est pas mal et n’est pas un simple copier/coller de ce que les anglophones ont déjà fait.
Napoléon avait gagné à Waterloo ?

Articles de fond :
Comment faire une bonne uchronie ?
Utile.
Franc contre samouraï, un duel chevaleresque.
Inutile.
Des chars Leclerc auraient-ils pu enrayer Sedan ?
Rappellera au novice que isoter un bataillon dans le passé ne lui donne pas des munitions illimités et donc limites sont impact.
La bataille décisive existe-t-elle ?
Intéressant, rappel qu’une victoire n’est décisive que si elle est exploité.

J'apprends via Uchronews que Micehl Goya mais à disposition gratuitement "Et si les Etats-Unis n'étaient pas entrés en guerre en 1917 " sur son blog.
https://lavoiedelepee.blogspot.com/2018/11/et-si-les-etats-unis-netaient-pas.html?fbclid=IwAR1FhcxmlGbbnRT4-7dNkjvWDCMuuxdUAQfPFgtJRYQSYvDDrbRroyE5WUY

Lecture détente du soir:
Le numéro 100 de Science et Vie (mars 2019) comporte un article sur les dernières avancé dans le domaine de l'ascenseur spatial.

Pour ceux qui voudrait découvrir l'histoire du Japon en accéléré, le hors-série n°8 de Géo Histoire (mars-avril) 2018 est consacré au Japon.

D'après Caraktère, Batailles & Blindés numéro 90 qui sort sous peux contiendra une uchronie sur les DCr françaises en 1941.

C'est avec plaisir que le consulterai

Merci

Bonjour, je l'ai acheté. Certes je ne renie pas la grande qualité de l'article, mais il ne me sera pas très utile pour LFC où les DCr, devenues les DB, seront équipés par les USA et non plus de blindés français. Or l'article se concentre sur les projets de chars français.

Merci pour le retour. On parle du projet de char super lourd FCM F1 ?

Le LOS! n°44 de mai-juin 2019 contient un dossier de 28 pages et 48 photos sur la flotte de surface soviétique durant la guerre froide.
Vu que c'est n'est pas sujet le plus documenté en français ça devrait en intéresser certain.

Pour ceux qui souhaite écrire une uchronie à ou la Seconde Guerre mondiale jouent les prolongations, le N° 72 d’Aero Journal contient un article sur le Focke-Wulf TA 152 (considéré comme le meilleur chasseur de la fin de la guerre) et aussi un article sur les appareils développer pour succéder au Il-2 Sturmovik.

Le numéro 75 du magazine français Galaxies science-fiction sera consacré à l'uchronie.

Dossier:
Bertrand Campeis
Karine Gobled
Jean-Guillaume Lanuque

Nouvelles:
Jean-Pierre Andrevon
Emilie Beltane
Thierry Schultz
Raymond Iss
Bruno Pochesco
Eric Vial-Bonacci
Lati Babeni
Alain Rozenbaum

Entretien:
Eric Henriet

Par contre je n'ai pas la date de sortie. Edit: je crois que c'est pour février. (Dispo en ebook aussi)

Le N°91 du magazine Trucks'n Tanks fait sa couverture sur "Coulez le Nimitz".

Coulez le Nimitz
Et si la troisième Guerre mondiale avait eu lieu ?
Durant la Guerre Froide, les groupes aéronavals (GAN) américains sont considérés comme la cible principale de la flotte de surface, des sous-marins et des bombardiers lourds soviétiques. En effet, outre la possibilité de déployer sur n’importe quel point du globe une puissante aviation, ils peuvent efficacement protéger les convois transportant des hommes et du matériel des ports américains vers l’Europe. Le déclenchement d’une Troisième Guerre mondiale aurait donc certainement vu les Soviétiques se mettre en chasse des porte-avions ennemis. Pour ce faire, plusieurs tactiques, mettant en oeuvre des bombardiers, des sous-marins et des navires de surface, tous lourdement armés de missiles, sont imaginées et c’est ce que ce dossier se propose d’analyser par le biais d’une histoire alternative, et forcément romancée, mettant aux prises le CVN-68 USS Nimitz avec la quasi-totalité de l’arsenal aérien et marin russe. Un choc titanesque qui aurait été sans contestation possible l’un des événements majeurs d’un conflit opposant l’OTAN et le Pacte de Varsovie dans les années 1980.

Je vais essayer de me procurer ça.

Thomas a écrit:Le N°91 du magazine Trucks'n Tanks fait sa couverture sur "Coulez le Nimitz".

Coulez le Nimitz
Et si la troisième Guerre mondiale avait eu lieu ?
Durant la Guerre Froide, les groupes aéronavals (GAN) américains sont considérés comme la cible principale de la flotte de surface, des sous-marins et des bombardiers lourds soviétiques. En effet, outre la possibilité de déployer sur n’importe quel point du globe une puissante aviation, ils peuvent efficacement protéger les convois transportant des hommes et du matériel des ports américains vers l’Europe. Le déclenchement d’une Troisième Guerre mondiale aurait donc certainement vu les Soviétiques se mettre en chasse des porte-avions ennemis. Pour ce faire, plusieurs tactiques, mettant en oeuvre des bombardiers, des sous-marins et des navires de surface, tous lourdement armés de missiles, sont imaginées et c’est ce que ce dossier se propose d’analyser par le biais d’une histoire alternative, et forcément romancée, mettant aux prises le CVN-68 USS Nimitz avec la quasi-totalité de l’arsenal aérien et marin russe. Un choc titanesque qui aurait été sans contestation possible l’un des événements majeurs d’un conflit opposant l’OTAN et le Pacte de Varsovie dans les années 1980.

Je vais essayer de me procurer ça.

Je me le suis procuré ce matin en allant au bureau. Je n'ai pas fini de lire, mais je ne résiste pas au plaisir de vous partager l'illustration originale de la couverture.
Elle est l'œuvre de Piotr Forkasiewicz et utilise un model 3D du Nitmitz fait par Stefan Dramiński.

Cliquer ici pour des détails et gros plans.

Thomas a écrit:

Thomas a écrit:Le N°91 du magazine Trucks'n Tanks fait sa couverture sur "Coulez le Nimitz".

Coulez le Nimitz
Et si la troisième Guerre mondiale avait eu lieu ?
Durant la Guerre Froide, les groupes aéronavals (GAN) américains sont considérés comme la cible principale de la flotte de surface, des sous-marins et des bombardiers lourds soviétiques. En effet, outre la possibilité de déployer sur n’importe quel point du globe une puissante aviation, ils peuvent efficacement protéger les convois transportant des hommes et du matériel des ports américains vers l’Europe. Le déclenchement d’une Troisième Guerre mondiale aurait donc certainement vu les Soviétiques se mettre en chasse des porte-avions ennemis. Pour ce faire, plusieurs tactiques, mettant en oeuvre des bombardiers, des sous-marins et des navires de surface, tous lourdement armés de missiles, sont imaginées et c’est ce que ce dossier se propose d’analyser par le biais d’une histoire alternative, et forcément romancée, mettant aux prises le CVN-68 USS Nimitz avec la quasi-totalité de l’arsenal aérien et marin russe. Un choc titanesque qui aurait été sans contestation possible l’un des événements majeurs d’un conflit opposant l’OTAN et le Pacte de Varsovie dans les années 1980.

Je vais essayer de me procurer ça.

Je me le suis procuré ce matin en allant au bureau. Je n'ai pas fini de lire, mais je ne résiste pas au plaisir de vous partager l'illustration originale de la couverture.
Elle est l'œuvre de Piotr Forkasiewicz et utilise un model 3D du Nitmitz fait par Stefan Dramiński.

Cliquer ici pour des détails et gros plans.

Verdict :
Le dossier "Coulez le Nimitz" de Laurent Tirone s'étale sur une quarantaine de page, soit plus de la moitié du magazine.
Le dossier présente le contexte historique et géopolitique du moment, puis ça divergence : après le coup d'éclat de Mathias Rust qui parvient à poser un avion sur la Place rouge, les militaires utilisent l'incident pour accuser Gorbatchev d'avoir affaibli l'URSS. Il est donc victime d'un coup d'État militaire en 1989.
De fil en aiguille, la junte décide lancer une offensive pour ressouder son glacis défensif européen. La guerre terrestre commence le 1er août 1989 et nous est décrite sur près de deux pages.
S'ensuit un état des lieux sur la situation en méditerrané, qui va amener le Nimitz à quitter l'océan indien pour entrer en méditerrané. La situation du Nimitz et l'époque et la composition de son GAN sont bien présentés.
La manigance et ruse Soviétiques sont bien calculée et plausible pour arriver à refermer leur piège sur Super Carrier.
Les combats, décrit de manière factuelle, sont réalistes et restent prenants. L'auteur prend bien en compte les forces et faiblesse des matériels engagés. Certains systèmes, par exemple, connaissent des défaillances basées sur ce qu'on en connait ou sur le fait que dans cette uchronie leur mise en service a été précipité de quelques semaines/mois. Le récit est agrémenté de nombreuses photos des années 80/90 nous montrant les matériels engagés en action pour mieux imaginer l'action. Il y a quelques passages franchement épiques.
De plus, ce dossier est lui-même entrecoupé de plusieurs sosu-dossiers pour nous présenter le Nitmitz, les F-14 Tomcat, la Classe Akula, ou le Tu-160. Ces dossiers de quelques pages chacun sont précis et concis tout en étant richement illustrés, notamment de superbes vues 3D commentées.
Cela reste un récit condensé sur quelques dizaines de pages, donc peu envolées lyriques.
Je trouve aussi la divergence insuffisamment couverte, mais elle est le prétexte du dossier, même si elle reste ou à fait plausible, le curieux que je suis aurait aimé en avoir plus.
Au final, le dossier est riche, intéressant, plausible et divertissant, et comme il constitue à lui seul plus de la moitié du magazine les 7,50€ sont un bon investissement pour tout amateur d'uchronie.

Le numéro 100 du magazine "Ligne de Front" propose un What if sur la seconde guerre mondiale: Et si la guerre avait débuté un an plus tard ?
Détail du magazine ici.
Avant-goût du what if:
DOSSIER
+ Et si la guerre avait débuté un an plus tard ?
Les alliés auraient-ils pris l’avantage ?
Et si l’Allemagne avait envahi la Pologne en septembre 1940 ? Et si la campagne de France s’était déroulée en mai-juin 1941 ? Que se serait-il passé ? Car à la veille de la Seconde Guerre mondiale, de nombreux pays ont commencé leur réarmement, comme la France, la Pologne et la Grande-Bretagne. Ainsi, de nombreux projets d’engins nouveaux sont à l’étude lorsque la Wehrmacht fond sur Varsovie. Produits en série et affrontant les matériels de l’Armée allemande, le sort des armes aurait-il été différent ?
+ Et si la guerre s’était prolongée en 1946 ?
Le mythe de la supériorité technologique allemande battu en brèche
Et si la guerre s’était terminée à la fin du printemps 1946 ? Et si les Allemands avaient eu le temps de mettre en service, de façon massive, les derniers-nés de leurs arsenaux, à savoir les avions à réaction et les chars de nouvelle génération ? Les Alliés et les Soviétiques auraient-ils tenu face au Wunderwaffen d’Hitler ? Car le fossé technologique existant à la fin de la guerre entre les dernières armes produites par les Allemands et celles déjà éprouvées par le camp d’en face a souvent été mis en avant pour démontrer la supériorité matérielle de la Wehrmacht. Or, force est de constater que si les Allemands ont réussi le tour de force de prendre l’avantage dans de nombreux domaines dans les derniers mois du conflit, les Alliés et les Soviétiques n’étaient pas loin derrière et que, en cas de prolongation des hostilités, ces derniers auraient certainement résorbé l’écart technologique voire même auraient surpassé les armes du III. Reich. Retour sur le mythe de la supériorité technologique allemande à la fin du conflit.

Niveau technologie, les allemands avec le temps aurait perdu leur avance tout simplement car le nombre d'étudiants dans leurs universités chutait vitesse grand V, et que nombre de professeurs se sont exilés.

127 830 étudiants en 1933, 58 325 en 1939, les femmes de facto exclues des grandes écoles...

Je me permets de rappeler une immense saga en cours depuis 2012 d'un fan faisant déclenché l'invasion de l'Europe de l'ouest en 1949, car pendant la guerre la guerre de Pologne, Hitler meurt conduisant à une guerre civile pour savoir qui le remplace et une ''guerre froide '' s'installe alors avant que Berlin attaque la Norvège et le Danemark :
https://clausuchronia.wordpress.com/

Du coup, j'ai lu le dossier.
Il est un peu frustrant, car plus court et moins poussé qu'espérer, et ne se concentre principalement que sur l'écart matériel.
L'article se divise en deux partis. La première sur 1940 avec une guerre démarrant donc plus tard. La deuxième sur 1946 avec une guerre terminant en conséquence plus tard.

1940:
Dans le domaine naval, les alliés augmenteraient leur avantage. Si la Kriegsmarine aurait eu le temps d'achever quelques navires, c'est aussi le cas pour le Royaume-Uni et la France qui aurait creusé l'écart.
Dans le domaine terrestre, la Pologne aurait été dotée en 1940 d'une cavalerie blindée, mais elle serait restée insuffisante pour changer le sort du pays. En France, par contre, l'arrivée du B1ter, Sau40 et du R40 aurait été potentiellement problématique pour les Allemands. OTl, les chars français étaient déjà considérés supérieurs à ceux des Allemands. Sur le plan capacitaire, les Français augmentés légèrement leur avantage. Il faut toutefois garder en tête que la doctrine d'emploi des chars par les Allemands était meilleur.
Dans le domaine terrestre, la Pologne aurait été dotée en 1940 d'une meilleure aviation, mais elle serait restée insuffisante pour changer le sort du pays. Côté britannique ; il y aurait eu plus de Sptifire aligné. Quant à la France, elle aurait commencé à aligner ses premiers VG33. Avec une guerre commençant en 1940, la Luftwaffe conserve l'avantage, mais il se réduit.

1946:
Cette partie bat en brèche le mythe de supériorité technologique allemande.
Ainsi, dans tous les domaines évoqués dans cette partie, l'Allemagne est déjà talonnée par les alliés en 1945 OTL, et logiquement rattrapé en 1946.
Parmi les domaines évoqués, le combat nocturne, le combat d'infanterie et le combat antichar. Dans le premier, les Soviétiques étaient sur les talons des Allemands et les auraient rattrapés durant l'année 46. Dans le domaine de l'infanterie, le STG-44 auraient eu face à lui l'AS-44 que l'armée rouge avait eu le temps d'expérimenter en Mandchourie. Dans le domaine des armes antichars, si le RPG-1 de 1945 est foireux, son successeur dès 1946, le RPG-2, aurait permis de contrebalancer l'avantage des Allemands avec leurs panzerschreck.
Pour ce qui est des hélicoptères, OTL les Allemands utilise le Kolibri dès 1942, mais en 1946 les Américains aurait pu utiliser les hélicoptères R-4, R-5 et R-6 de manière équivalente si nécessaire.
Les dernières années du conflit OTL mettent avant les premiers avions à réaction, notamment le Me 262. En 1946, les Allemands perdent l'avantage face aux alliés avec l'arrivée du Gloster Meteor, du De Havilland Vampire et du Lockeed P-80.
Enfin le domaine des chars lourds ou les Allemands avait déjà le Tiger et le Königstiger, mais aurait pu commencer à aligner les premiers E-50, E-75 et E-100. Toutefois, les alliés ne sont pas en reste en 1946 avec l'A39 Tortoise britannique, le JS-3 et T-56 modèle 46 soviétiques ainsi que les différents chars lourds américains tels que le T-26 Pershing et le T-30.

Dans le cadre d'une uchronie, il faut prendre en compte plusieurs choses.
Avec une guerre dont la seule divergence est de commencer 1940, il est peu probable que la guerre dure jusqu'en 1946.
Si la campagne de France peu malgré tout potentiellement se transformer en victoire allemande, c'est au prix de pertes plus élevé face à une armée français mieux équipés.
Dans le cadre d'une uchronie voyant la guerre se prolonger jusqu'en 1946, non seulement les alliés rattrapent l'avantage technologique, mais ont aussi l'avantage de l'accès aux ressources et d'une production industrielle supérieur. Production industrielle qui, du côté allemand, n'aurait de cesse de diminuer au fil des bombardements et des territoires perdus.

Historia N° 883 (juillet-aout 2020)
Un numéro dédié à une question : Et si ?
Un dossier qui commence avec une interview de Quentin Deluermoz et Pierre Singaravélou auteur de « Pour une histoire de possibles ». Plus loin, on les retrouve sur une double page « L’éternelle tentation de l’uchronie ».

S'ensuit une série d’uchronies présentée généralement sur 2 à 4 pages. Dans les grandes lignes, soit l’histoire finit par retomber sur ses pattes, l’Histoire n’étant pas faite par des hommes providentiels, mais de grands mouvements de fond. Certaines uchronies tentent aussi de montrer que certains évènements n’étaient peut-être pas inévitables ou se sont joué à par grand-chose.

Et si Vercingétorix avait gagné à Alésia ? S’il triomphe à Alésia, Vercingétorix ne finit pas roi des Gaulois pour autant. La trahison de certains ses alliés le rattrape et il finit tout de même par tomber.

Et si Hitler avait conquis les États-Unis ? Du réchauffé qui réutilise une arrivée au pouvoir de Charles Lindbergh. Le texte montre toutefois que certaines idées mises en pratique par les nazis sont en fait inspiré de ce qui se faisait en Amérique. « The International Jew » d’Henri Ford et l’Immigration Restriction Act de 1924 ayant inspiré Hitler

Et si Attila était devenu empereur de Rome ? En 452, Le Fléau de Dieu écrase Aetius et contraint Valentinien III à négocier. Ce dernier étant assassiné par Attila qui se proclame Flavius Attila Augustus, empereur d’occident. La situation géopolitique globale et la situation politique de son empire mettent un coup d’arrêt à ses conquêtes.

Et si Cécile Renault avait assassiné Robespierre ? Robespierre est élevé au rang de martyr et la répression est encore plus sanglante.

Et si Louis XIV avait conquis la Hollande ? Amsterdam devient la deuxième ville France qui se dote au passage de première marine du monde. Toutefois, Louis XIV doit gérer les chamboulements économiques liés à l’intégration des « Pays-Bas » dans l’économie du Royaume ainsi que l’intégration des protestants.

Et si les Allemands avaient gagné la bataille de la Marne ? Explique que dans cette configuration, les uchronies ont tendance à reproduire le « Pétain VS De Gaulle » de 1940. La Russie est sèchement battue, le Japon se range du côté des Allemands et s’empare de l’Indochine, les Ottomans s’emparent du Caucase. Enfin, il n’y a pas de révolution russe.
Et si la France était devenue calviniste ? Les catholiques françaises se réfugient en Espagne, en Italie et dans le Nouveau Monde. Après la rupture avec Rome, la France s’allie à l’Angleterre puis chasse les Espagnoles des Pays-Bas. La maison de Nassau règne sur les Pays-Bas, Orange et Avignon. La Navarre est prise en 1512 et restituée aux Bourbons. La France s’implante durablement en Floride et en baie de Rio.

Et si les Russes avaient les premiers sur la Lune ? Plus une recension du tome dédié de la BD Jour J.

Et si l’empire de Charlemagne n’avait pas implosé ? 819, Louis le Pieux décide de ne pas se remarier et ses trois fils respect son testament. Lothaire récupère l’essentiel de l’Empire. Pépin récupère l’Aquitaine, Luis le Germanique récupère la Bavière. Sans guerre civile, Louis le Pieux s’occupe de la menace viking puis sécurise l’Italie. Vivant finalement jusqu’en 840, l’Empereur a le temps de faire durablement accepter la succession par primogéniture.

Et si l’empereur Julien l’Apostat avait gagné ? Grièvement blessés, Julien l’Apostat et ses légions se retranchent jusqu’à l’arrivée de la seconde armée de Procope. Sapor fini écrasé, Ctésiphon tombe. Julien de vient le « Nouvel Alexandre » et poursuit ses reformes, reconstruit le Temple de Jérusalem, met fin à l’exode des juifs, créé une église païenne. Afin d’éparpiller le christianisme, il en reconnait 15 églises différentes. Le christianisme que l’on connait ne se répand donc pas.

Et si le parti nazi avait échoué en 1932-1933 ? Après nous avoir rappelé à quel point l’ascension d’Hitler n’était pas si irrésistible que ça, l’auteur nous présente deux scénarios. La première est une alliance des gauches allemandes qui n’a pas été possible « à cause de Staline » puisque le Komintern ne renonce au « classe contre classe » qu’à cause de l’arrivée des nazis au pouvoir. Le second scénario voit le chancelier Kurt von Shchleiser se maintenir au pouvoir et réformer. Une variation voit Shchleiser mener un « coup ». C’est-à-dire isoler Hindenburg de propre fils et conseiller Oskar, puis avec l’aide de Kurt von Hammerstin (antinazi convaincu), instaurer une dictature militaire et purger les nazis.

Et si Jeanne d’arc n’avait pas libéré Orléans ? La pucelle est tuée d’un carreau lors de l’assaut sur la bastille des Tournelles. Henri VI règne sur la France et l’Angleterre.

Et si Léon Blum était intervenu dans la guerre d’Espagne ? En juillet 1936, la France livre des armes au gouvernement de José Giral. Contrairement à OTL, la SDN ne reconnait pas le statut de belligérant aux nationalistes ouvrant la voie à une intervention française en Espagne Le Frente Popular reçoit comme OTL des volontaires d’un peu partout, mais ici le soutien de l’URSS est aussi plus élevé qu’OTL. Blum constitue un second cabinet soutenu par le PCF, la SFIO et une partie des radicaux et radicaux socialistes. À partir de fin mai 1937, les puissances fascistes, finit par retirer leur soutien aux nationalistes dont la défaite est actée. Cela montre au Royaume-Uni et la Tchécoslovaquie que tenir tête aux fascistes et possibles et le concept de sécurité collective n’est pas vain.

Et si Constantinople n’était pas tombée en 1453 ? L’exploit de la corne d’or paraissant une entreprise complexe et dangereuse, Mehmet II y renonce. Constantinople tient.

Et si Napoléon avait gagné à Waterloo ? Après la victoire, Bonaparte commence à négocier avec les puissances européennes. Il promet de se contenter de Bruxelles et Anvers et de ne pas ébranler l’équilibre européen. Accord tentant pour ces principaux adversaires. Alors que les négociations sont en cours, Bonaparte ne résiste pas à la tentation d’Amsterdam, pensant les Anglais en débâcle. Finalement, les adversaires de la France décident de « chasser le fou » Bonaparte et l’histoire retombe sur ses pattes.

Et si nous cohabitions encore avec Neandertal ? J’avoue ne pas avoir compris l’intérêt de ce texte.

Et si François Ier avait été élu sur le trône du Saint Empire ? L’Empire permet la création d’un « universalisme à la française » puisque dans les années 1520 François Ier prône encore la tolérance envers Luther et que sœur Marguerite est proche du cercle de Meaux. Le fait que la couronne impériale tombe dans une dynastie héréditaire pousse les Allemands à s’unir autour d’un projet à « universaliste à la française ».

Et si Louis XVI n’avait pas été arrêté à Varennes ? La famille royale parvient à se replier vers Montmédy ou le roi reçoit des renforts. Le roi refuse de quitter le territoire puisque s’il franchit la frontière, il sera automatiquement déchu du trône comme le veut le début de constitutions votées l’année précédente. Craignant une intervention étrangère en appuie au roi, les sans-culottes dispersent l’assemblée, élise une Convention et sont ralliés par Robespierre.

Et si la reine Margot avait régné à la place d’Henri IV ? Récit du point de vue de Margot elle-même. Elle promulgue un édit de tolérance. Redonne du lustre aux Tuileries et au Louvre. N’ayant eu d’enfant, elle lègue sa couronne à son neveu, Henri (II) de Lorraine, fils de Charles (III) de Lorraine. Henri, couronné Henri IV, marié à Catherine de (Bourbon) Navarre. Ainsi la France récupère la Lorraine et la Navarre.

Et si l’Algérie était restée française ? Il y a deux scénarii évoqués. Le premier, en 1956, le président René Coty nomme Pierre Mendès France président du conseil. Il fait pleinement appliquer le statut de l’Algérie de 1947 et nome Catroux gouverneur général. Cela braque évidemment les tenants de l’Algérie française. PMF appelle les représentants algériens à négocier et lance un « plan Marshall » pour l’Algérie pour donner du travail à la population. Les ultras de l’Algérie française s’excitent, mais subissent une vague d’arrestation. La branche dure du FLN est progressivement marginalisée. Alors que les négociations sont en cours, PMF promet la libération des prisonniers politiques si les attentats cessent. Des élections libres algériennes, avec droit de vote de femmes, sont prévues pour l’automne 1956. La découverte de pétrole et de gaz apporte une manne aidant l’industrialisation de l’Algérie. Ferhat Abbas devient l’homme fort de l’Algérie. Abbas et Mendès France envisagent la création d’un « Commonwealth ». Le texte m’a fait rire en me rappelant les initiales du Front de l’Algérie française (FAF termes désignant les militants d’extrême droite française). Le deuxième scénario évoque la semaine des barricades ou Massu n’obéit pas ordres et reste en Algérie. Les militaires prennent le contrôle d’Alger. Les paras de Massu sautent sur les villes stratégiques françaises. La junte française se trouve des alliés avec le Portugal salazaristes, l’Espagne franquiste et la dictature des colonels en Grèce. Des coups d’État sont perpétrés en Tunisie et au Maroc.

Plus loin, parmi les retentions et chroniques, il y a, évidement, pléthore d’uchronie : Fatherland (dans ma PAL), Roma Aeterna (dans ma PAL), les autres vies de Napoléon Bonaparte, Rêves de gloire (dans ma PAL), Swastika Night, Alexandre et les aigles de Rome (que j’ai chroniqué ici), Civilizations, Le complot contre l’Amérique (dans ma PAL), Voyage (dans ma PAL), Mes vrais enfants, La guerre uchronique, Watchmen, Block 109, Le dernier Atlas, Jour J Intégrale 2 « La révolution russe ».
Dans les recensions dédiées aux biographies et essais, il est à signaler 1940 de Rémy Porte qui étudie sous toutes les coutures la débâcle de 1940.
Vienne ensuite les romans et polars, j’ai ajouté à ma PAL « Le jour où Kennedy n’est pas mort de R.J. Ellory.

Et si Jeanne d’arc n’avait pas libéré Orléans ?
Ce genre de POD m'agace, comme si Jeanne avait sauvé la France. C'est doublement faux.
1°) Jeanne meurt aux mains des Anglais, son rôle de martyr est plus important que son rôle de chef de guerre victorieux, donc une fois qu'elel a rencontré le dauphin et l'a convaincu de sa légitimité, l'essentiel est fait.
2°) De manière plus large: les Anglais n'ont JAMAIS eu les moyens de conquérir la France. Le pays est tout simplement trop vaste, trop peuplé, trop riche pour les ambitions anglaises. Seule l'incurie française, l'archaïsme de l'armée féodale française, les divisons des français, l'état de guerre civile permanent, les ravages des Ecorcheurs, les conseillers ineptes autour de Charles VII etc... donc des problèmes franco-français, expliquent les succès anglais.
Aucune uchronie réaliste ne peut faire disparaître purement et simplement la France; Une uchronie réaliste serait que Charles VII signe la paix avec les Anglais et renonce au territoire conquis par les Anglais... ce qui n'empêchera jamais les Normands de se révolter constemment, tout simplement parce que l'occupation anglaise est sanguinaire... parce que les Anglais ne sont pas assez nombreux pour occuper réelement le pays et répriment sauvagement dans l'espoir que la terreur maintienne la population en état de soumission.
A terme, l'occupation anglaise finira toujours par prendre fin, parce qu'un "roi de Bourges" finira par revendiquer le reste du royaume ou que la population se soulève.

Et si Constantinople n’était pas tombée en 1453 ?
Encore un POD à la con. Les Turs ont échoué à deux reprises face au murailles de Constentinople, la dernière fois lors du siège de 1394-1402.
Une défaite de Methmet II devant l'antique Byzance aurait juste retardé la fin de l'Empire Romain d'Orient. Un POD en 1453, c'est tout simplement trop tard.