Vers une offensive russe d’hiver en Ukraine ? [Partie 2]

L'offensive russe à Kharkiv s'est enlisée. Elle n'a gagné que peu de territoire, à un coût élevé en hommes et en matériel, et n'a apporté aucun avantage stratégique.
La Russie peut maintenir les effectifs de la ligne de front à environ 470 000 hommes en recrutant 25 000 nouveaux soldats par mois, mais à un coût de plus en plus élevé.
Bien qu'elle consacre 8 % de son PIB aux dépenses militaires, la Russie peine à remplacer les équipements perdus, remettant en état les stocks de l'ère soviétique.
Les livraisons de chars de la Russie pour 2023, annoncées à 1 530 unités, étaient principalement (85 %) des modèles de l'ère soviétique remis à neuf, dont certains remontaient aux années 1950, plutôt que de nouvelles productions.
De nouveaux chars ? La Russie ne peut en produire qu'une trentaine par an.
Au rythme actuel, la remise en état des chars et des véhicules d'infanterie russes stockés aura atteint un « point critique d'épuisement » d'ici le second semestre de l'année prochaine.
Les sanctions ont eu un impact critique sur la capacité de la Russie à s'approvisionner en composants de haute qualité pour la production de chars, y compris les réchauffeurs de carburant, les systèmes électriques et les équipements d'imagerie thermique.
À moins que les choses ne changent, les forces russes pourraient être amenées, avant la fin de l'année, à adopter une position beaucoup plus défensive.
Ils feront pression pour une reddition diplomatiquement déguisée en « propositions de paix ». C'est pourquoi nous voyons toutes ces « missions de maintien de la paix » menées par des politiciens pro-russes, à la fois dans la réalité et sur les médias sociaux.
L'histoire montre que la Russie se bat avec acharnement, maintient une façade d'invincibilité et sacrifie d'innombrables soldats jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus le faire. Elle perd alors et se retire. C'est ce qui s'est passé en Afghanistan et ailleurs. Il y a environ un siècle, la Russie a perdu et est entrée en révolution.

La Russie retire son dernier navire de la flotte de la mer Noire, acceptant discrètement sa défaite dans la guerre maritime contre l'Ukraine.
L'Ukraine peut réussir à faire pression sur la Crimée, ce qui en fait un levier essentiel pour mettre fin à la guerre.
La Russie comprend la force et ne riposte pas lorsque ses lignes rouges sont franchies, mais le fait de l'admettre publiquement humilie Poutine.
Ce point est crucial. L'Ukraine devrait franchir la ligne rouge discrètement, de sorte que si la Russie l'admet, Poutine aura mauvaise mine. C'est la voie à suivre.
En un peu plus de deux ans, l'Ukraine a réussi à couler ou à endommager un tiers de la flotte russe de la mer Noire, qui comptait initialement 74 navires de guerre
En mars 2024, la flotte était devenue « fonctionnellement inactive », selon le ministère britannique de la défense.
Contrairement aux craintes de représailles extrêmes, Poutine a réagi aux défaites en mer Noire en ordonnant discrètement aux navires de guerre de battre en retraite.
Cette retraite et l'importance symbolique de la Crimée révèlent la vacuité des « lignes rouges » et des menaces nucléaires de Moscou.
la crainte d'une escalade de la part de l'Occident est l'arme la plus efficace de Poutine, car elle peut ouvrir la voie à une victoire russe
la « gestion de l'escalade » a échoué et pourrait paradoxalement accroître le risque d'une guerre plus large en ne parvenant pas à arrêter Poutine de manière décisive maintenant.
Mais l'Ukraine n'est pas seulement présente pour la flotte de la mer Noire, mais aussi pour l'ensemble de la Crimée. Vous souvenez-vous du pont de Kertch ? Les attaques contre les chantiers navals ? Un tir de missiles britanniques sur le quartier général de la flotte russe de la mer Noire ? Des drones frappant des avions et des aérodromes ?
Et cela fonctionne.
Zelensky a déclaré que l'isolement de la Crimée était la voie à suivre pour obtenir un effet de levier et gagner la guerre.
L'Ukraine exerce une pression méthodique, continue et systématique sur l'ensemble de la péninsule depuis le début de l'invasion russe.
Il y a un an, la Russie s'est retirée de l'accord sur les céréales et a menacé d'attaquer tout navire transportant des céréales ukrainiennes. Aujourd'hui, ses navires se cachent des forces armées ukrainiennes et les routes maritimes sont presque revenues à la normale.
Un point que presque tout le monde oublie est que l'inverse est également vrai. Si la Russie conserve la Crimée, elle sera tentée de mener d'autres guerres pour la défendre.
Les faits montrent que la Russie peut être repoussée et qu'elle respectera le résultat. Il suffit d'éviter d'en parler trop publiquement et trop tôt. Faites perdre la Russie en privé.

Mais que fait la défense anti-aérienne russe????

Uranium Colonel a écrit:On peut s'attendre aux cinquante F-16 détruits avant la fin de semaine ;(