[CTC20] Lève toi Donbass !

Вставай, Донбасс !
Lève toi Donbass !

Vadim Papura, profitait de ce bel et froid après midi de Février pour faire une promenade avec sa compagne. Ils passaient devant ce fameux escalier, celui qui avait été immortalisé par le célèbre film de Sergueï Eisenstein, le Cuirassé Potemkine dans le film où l'ont voyait un berceaux dévaler les marches lors d'une répression du régime tsariste. Lui et sa compagne plaisantait sur leur avenir pleins d'espoir car ils avaient eu un heureux événement, le petit Vladimir était né il y a quelques jours, le 21 Février 2021. Quand il présentait son bébé on lui demandait s’il l'avait nommé en l'honneur de Vladimir Ilitch Oulianov Lénine ou en l'honneur de Vladimir Poutine. Ceci car les deux étaient populaires, surtout dans la partie Novorusse de la Fédération de Russie, l'un avait crée la Russie moderne par la Grande révolution Socialiste d'Octobre et l'autre par son action décisive de mai 2014. Il répondait que c'était en l'honneur de Lénine, c'était conforme à ses idées politiques, il était communiste depuis sa jeunesse, d'abord dans le parti communiste d'Ukraine puis dans le parti communiste de Russie depuis 2014. Il ne votait pas pour Russie Unie, ne supportant pas les politiciens capitalistes, au moins les oligarques russes n'était pas fasciste se disait il même s'ils sont aussi corrompu que leurs homologues ukrainiens, de plus des communiste russes avaient été emprisonné comme Sergueï Oudaltsov et d'autre avaient été empêché de se présenter aux dernières élections législatives ceci malgré leur popularité, à l'exemple de l'ancien candidat Pavel Groudinine qui n’avaient pu concourir malgré qu'il avait été candidat présidentiel en 2018.

Il sortit son téléphone portable pour filmer sa compagne qui s'amusait à dévaler l'escalier avec le berceau contenant Vladimir. C'était le même téléphone qu'il avait huit ans plus tôt et en filmant il eu soudait un flash-back ... ce téléphone, sa compagne enceinte qui quelque jours plus tôt avait encore le ventre gonflé par sa grossesse comme cette femme huit ans plus tôt, les cris du bébé ...

S'en était trop, les souvenirs revenaient, son regard semblât vide et il semblait dépourvu de vie alors que depuis la naissance de son enfants il semblait plein de vie et d'espoir. Son épouse s'en aperçut et décida qu'il était temps de rentrer. Elle appela un taxi et dit à celui-ci de les reconduire chez eux. Malheureusement le chauffeur de taxi pris le pire chemin possible lors de ces circonstances, il passa devant la maison des syndicats d'Odessa.

Ce fut la goûte de trop pour Vadim, les souvenirs le submergèrent lui qui avait pris des années à surmonter ses blessures internes. Le stress post traumatique l'avait fait plonger une fois de plus. Il avait pu surmonter une première fois grâce à l'aide son grand père Ivan, son héro. Ivan Papura qui avait vu son lot d'horreurs. Lui aussi avait eu 17 ans en 1941 et avait été témoin d'atrocités fascistes. Il s'était aussi caché et avait tout vu. Ensuite il était parvenu à s'enfuir et avait rejoint l'Armée Rouge et sous la conduite du camarade Staline il avait vaincu l'hydre fasciste lors de la Grande Guerre patriotique. Tout petit déjà ils lu avait compté ses combats contre l'envahisseur et ses collaborateurs tel la division waffen SS Galicie, comment il avait obtenu ses médailles, celle qu'il préférait c'était l’étoile dorée avec un ruban rouge. Bien sur son grand père avait tu les atrocités qu'il avait vu, un enfant ne devrait jamais être témoin de cela; a l'époque son regard semblait parfois étrange à son petit fils et il ne comprenait pas pourquoi. C'est seulement après ce jour funeste du 2 mai 2014 qu'il compris le regard de son grand père et c'est grâce à son grand père qu'il pu surmonter sa situation, comme lui il avait vécu des horreurs, comme lui il l'avait surmonté, par son combat, combat politique comme son grand père membre du PCUS. Combat antifasciste aussi, pas par les armes comme son grand père mais par l'image et son témoignage poignant.

Il se mit à hurler et tomba dans un état catatonique, seul face à ses souvenirs...

Il se remémora alors tout, tout ce qui le mena à l'enfer ... la regrettée Union Soviétique, les successions d'oligarques corrompus, la première révolution colorée en 2004, le coups d'état du Maïdan ... les banderistes^[1] ... les statues de Lénine renversées ... la suppression du statut officiel de la langue russe ... les manifestations rejetant le coup d'état ... la demande d'autonomie des régions russophones de l'est ...


... et ce funeste 2 Mai 2014 qui changea tout ...


... Ce jour là il manifestait avec ses camarades et les nazis étaient venus de Kiev en bus ils avaient du se réfugier dans la maison des syndicats. La police avait laissé faire et empêcher les pompiers d’intervenir, l’horreur allait pouvoir commencer. La horde tueuse tua méthodiquement, poignardant, violant, tirant, achevant au bâton ceux qui épouvanté avait sauté par les fenêtres, brûlant pour empêcher l'identification des victimes. la barbarie fasciste déchaînée ...

... Et puis il y avait eu cette femme enceinte, secrétaire employé dans la maison des syndicats ... étranglée sur un bureau avec un câble téléphonique ... ce bébé qui ne naîtrait jamais ...

... il était cependant parvenu à se cacher de justesse et il avait tout vu, se remémorant les paroles de la chanson la Guerre Sacrée pour rester calme et ne pas craquer. Il survécu ce jour là et il allait pouvoir témoigner, mais pas seulement lui, son téléphone aussi qui avait tout filmé.

La nuit il parvint a s'échapper, son combat était désormais de diffuser la vidéo et son témoignage, tout s’enchaîna très vite alors.

Le 3 Mai il parvint a se mettre à l'abri la Transnistrie toute proche, une belle république avec son drapeau arborant la marteau et la faucille pensait il. Le 4 Mai la vidéo du massacre d'Odessa était sur internet. Le 5 mai des journalistes étaient venu écouter son témoignage.

Partout à l'est des républiques populaires était proclamée par référendum, pas seulement en Crimée, à Donetsk, Lougansk et Kharkov mais aussi dans les oblasts Dnipropetrovsk, Kherson, Nikolaïev, Zaporojie. Même la République Populaire d'Odessa parvint à renaître de ses cendres même si la présence de groupes nazis sur place empêcha de tenir un référendum.

Le référendum eu lieu tranquillement en Crimée, les petits hommes verts ayant dissuadé les nazillons du Secteur Droit et de Svoboda de venir. Le gouvernement russe étant confronté à eux choix, soit permettre à l'OTAN de s’emparer de la Crimée et de sa position stratégique, soit il gardait la zone et sa base navale de Sébastopol. Ailleurs le référendum fut plus tendu à cause de la présence de groupe nazi et de l'armée ukrainienne qui avait lancé une "opération antiterroriste". Plus tard l'armée russe intervint en Ukraine dans ces régions, l'opinion publique russe ayant fait pression, la vidéo du massacre et le témoignage de Vadim y avait fait penché la balance.

Les combat avait été bref, l'armée russe se contentant de se déployer dans les région sécessionnistes. Un traité de paix étant rapidement signé garantissant l’indépendance de la Novorussie et la neutralisation de l'Ukraine par sa non rentré dans l'OTAN. Ukraine de toute manière devenue peu stable par la suite, la situation économique se dégrada par la perte des ses région industrielle de l'est ce qui fut un peu compensé par sa adhésion à l'Union Européenne, les groupes nazis revanchard ruminant leur haine de la Russie. La Novorussie connue elle la paix et les investissements russes et le tourisme ukrainien vers la mer noir lui assurant des rentrées économique.

Vadim s’accrochant au souvenir de son grand père lutta contre ses démon interne durant plusieurs jours. C'est finalement Vladimir qui le sauva, comme Jadis il avait sauver la Russie, la Novorussie et maintenant son papa. Son bébé posé sur son torse agrippa son étoile dorée, pas celle de son arrière grand père, non, celle de son père. Cette étoile là avait un ruban tricolore, blanc rouge bleu à l'origine, même si Vadim avait remplacé le ruban par un rouge. Les pointes de la médaille piquèrent un peu le torse de son père et celui-ci poussa un cri de douleur qui le fit sortir de sa torpeur. Il se rendit compte de sa situation et sentit de la tendresse pour son bébé qu'il se mit à bercer en chantant une berceuse, celle du film le Cirque. Ce si beau film de 1936 dont la chanson Vaste est ma partie était encore si appréciée de nos jours. Et la Mère Patrie est en effet un peu plus vaste depuis 2014.

Puis il regarda le mur, là était le portait de son grand père Ivan. Il n’était plus là physiquement depuis quelques années mais il était encore dans les mémoires. Chaque 9 Mai il sortait le portrait pour le défilé du régiment immortel. Cet année pour la première fois il pourrait y emmener aussi son arrière petit fils. La mémoire de la génération de son grand père ne mourrait pas il se chargerait de la transmettre pour que son fils sache qui il était, quel furent ses sacrifices et que le fascisme ne revienne jamais, lui et le système capitalisme qui le fait naître car comme disait Bertolt Brecht le vendre de la bête immonde est toujours fécond.

Son épouse Katioucha fut ravie de voir son mari sortir de son état. Elle sera tendrement son fils et son mari dans ses bras. Tout deux allèrent coucher Vladimir, ensuite ils regardèrent Octobre d'Eisenstein. Puis ils allèrent se coucher et là il firent quelque chose que la grossesse de madame les avait empêchés de faire depuis plusieurs mois. Vadim se disait que le prochain s’appellera Ivan et le suivant Iosif.


A 25 ans Vadim avait encore la vie devant lui.

Vadim Papura 1997 - 2014