Vers une offensive russe d’hiver en Ukraine ? [Partie 1]

Dernière partie

XII



Un jour plus tôt, le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace, s'était rendu à Moscou pour rencontrer son homologue russe, Sergei Shoigu, un survivant de longue date du Kremlin qui a contribué à sculpter l'image de dur à cuire de Poutine.

M. Wallace a voulu demander une fois de plus s'il était possible de négocier sur les exigences de M. Poutine concernant l'expansion de l'OTAN et les activités de l'alliance en Europe de l'Est. Les Russes, a-t-il dit, n'ont montré aucun intérêt à s'engager.

Wallace a averti Shoigu que la Russie ferait face à une résistance féroce si elle envahissait l'Ukraine. "Je connais les Ukrainiens - je me suis rendu cinq fois en Ukraine - et ils se battront".

"Ma mère est ukrainienne", a répondu M. Wallace, laissant entendre que M. Shoigu connaissait mieux le peuple. "Tout cela fait partie de notre même pays".

Wallace a ensuite évoqué la perspective de sanctions. Shoigu a répondu : "Nous pouvons souffrir comme personne d'autre. Et j'ai répondu : 'Je ne veux pas que quelqu'un souffre. ' "

M. Shoigu a présenté une longue liste de plaintes, désormais bien connue, et a déclaré que la Russie ne pouvait tolérer la trajectoire occidentale de l'Ukraine. "C'était à certains égards incompréhensible", a déclaré un fonctionnaire britannique qui a assisté à la réunion. "Tout le monde voulait poursuivre les négociations - nous lancions des rampes de sortie, mais ils ne les prenaient pas."

Alors que les officiels britanniques étaient sur le point de partir, Shoigu s'est adressé directement à Wallace. Il m'a regardé dans les yeux et m'a dit : "Nous n'avons pas l'intention d'envahir l'Ukraine", se souvient Wallace. "Cela vous montre à quel point c'était un mensonge".

Une semaine plus tard, le 18 février, M. Biden a appelé les dirigeants de plusieurs alliés de l'OTAN pour leur faire part de la dernière analyse américaine. Plus tard ce jour-là, Biden a déclaré aux journalistes dans la salle Roosevelt de la Maison-Blanche : " À ce moment précis, je suis convaincu qu'il a pris la décision " d'envahir. "Nous avons des raisons de le croire."

Les Français, cependant, continuent à chercher une issue à la crise.

Le 20 février, Macron a appelé Poutine et lui a demandé d'accepter une réunion à Genève avec Biden. Cette conversation a amené le président français à penser que Poutine était enfin disposé à chercher un règlement.

"C'est une proposition qui mérite d'être prise en compte", a dit Poutine, selon un enregistrement de la conversation diffusé des mois plus tard dans un documentaire de France TV, "Un président, l'Europe et la guerre".

Macron a pressé le dirigeant russe. "Mais peut-on dire, aujourd'hui, à l'issue de cette conversation, que nous sommes d'accord sur le principe ? Je voudrais une réponse claire de votre part sur ce point. Je comprends votre résistance à fixer une date. Mais êtes-vous prêt à aller de l'avant et à dire, aujourd'hui, 'je voudrais une réunion [en face à face] avec les Américains, puis élargie aux Européens' ? Ou pas ?"

Poutine ne s'est pas engagé et a semblé avoir des affaires plus pressantes en main. "Pour être parfaitement franc avec vous, je voulais aller [jouer] au hockey sur glace, parce qu'en ce moment je suis à la salle de sport. Mais avant de commencer ma séance d'entraînement, je vous assure que je vais d'abord appeler mes conseillers."

"Je vous remercie, Monsieur le Président", a conclu Poutine en le remerciant en français.

On entend Macron rire de plaisir en raccrochant. Le président français et ses conseillers pensent avoir fait une percée. Le conseiller diplomatique de Macron, Emmanuel Bonne, a même dansé.

Mais le lendemain, lors d'une allocution télévisée, Poutine a officiellement reconnu deux provinces ukrainiennes séparatistes du Donbas, dont un territoire contrôlé par Kiev, comme des États indépendants. C'était un signe évident que Poutine - mis à part ses plaisanteries en français - avait l'intention de démembrer l'Ukraine.



XIII





Alors que la Grande-Bretagne et la France font de ultimes efforts diplomatiques, les dirigeants mondiaux se réunissent à Munich pour une conférence annuelle sur la sécurité. Zelensky était présent, ce qui a suscité l'inquiétude de certains responsables américains qui craignaient que son absence ne donne à la Russie le moment idéal pour frapper. D'autres se sont demandé si le dirigeant ukrainien pensait que la Russie allait attaquer et s'il en avait profité pour quitter le pays avant que les bombes ne commencent à tomber.

Dans un discours, Zelensky a rappelé que son pays était déjà en guerre contre la Russie, les troupes ukrainiennes combattant les séparatistes de l'Est depuis 2014.

"Pour aider réellement l'Ukraine, il n'est pas nécessaire de ne parler constamment que des dates d'une invasion probable", a déclaré Zelensky. Au contraire, l'Union européenne et l'OTAN devraient accueillir l'Ukraine au sein de leurs organisations.

Certains responsables européens n'étaient toujours pas convaincus de l'imminence d'une attaque. L'un d'eux a déclaré à un journaliste : "Nous n'avons pas nous-mêmes de preuves claires que Poutine a pris sa décision, et nous n'avons rien vu qui puisse suggérer le contraire."

"On se sentait dans un autre monde", a déclaré le fonctionnaire britannique. Dans les conversations à bâtons rompus, les responsables américains et britanniques étaient convaincus de l'imminence d'une invasion, mais "ce n'était pas l'ambiance dans la salle".

Certains à Londres ont commencé à douter d'eux-mêmes, a déclaré le responsable britannique. "Les gens disaient que [nous] nous étions trompés sur l'Afghanistan. Nous sommes revenus et avons à nouveau effacé les renseignements [sur l'Ukraine]."

Ils sont arrivés à la même conclusion : la Russie allait envahir le pays. Mais malgré la campagne diplomatique et de partage des renseignements menée par les États-Unis, le projet est resté difficile à vendre.

"Si vous découvrez les plans de quelqu'un pour attaquer un pays et que ces plans semblent complètement farfelus, il y a de fortes chances que vous réagissiez rationnellement et que vous considériez que c'est tellement farfelu que cela ne va pas se produire", a déclaré M. Heisbourg, l'expert français en sécurité.

"Les Européens ont surestimé leur compréhension de Poutine", a-t-il déclaré. "Les Américains, je suppose... plutôt que d'essayer de se mettre dans la tête de Poutine, ont décidé qu'ils allaient agir sur la base des données et ne pas s'inquiéter de savoir si cela a un sens ou non."

Il y avait de nombreuses raisons d'être mystifié. Les services de renseignement américains ont montré que les plans de guerre du Kremlin ne parvenaient pas jusqu'aux commandants du champ de bataille qui devaient les exécuter. Les officiers ne connaissaient pas leurs ordres. Les troupes se présentaient à la frontière sans comprendre qu'elles se dirigeaient vers la guerre. Certains analystes du gouvernement américain ont été déconcertés par le manque de communication au sein de l'armée russe. Les choses étaient tellement tordues, pensaient les analystes, que les plans de la Russie pouvaient en fait échouer. Mais cela reste un point de vue nettement minoritaire.

Pour Kuleba, le tournant s'est produit dans les jours qui ont suivi la conférence de Munich du 18 au 20 février, lorsqu'il s'est à nouveau rendu à Washington. "C'est à cette époque que j'ai reçu des informations plus précises", se souvient-il. À un aéroport spécifique A en Russie, lui ont-ils dit, cinq avions de transport étaient déjà en état d'alerte, prêts à prendre des parachutistes à tout moment et à les faire voler en direction d'un aéroport spécifique B en Ukraine.

"C'est là que vous voyez la séquence des événements et la logique de ce qui se passe", a-t-il dit.

Les responsables des services de renseignement occidentaux reconnaissent, au vu de ce qui s'est avéré être une attaque russe désordonnée contre Kiev, qu'ils ont surestimé l'efficacité de l'armée russe.

"Nous avons supposé qu'ils envahiraient un pays de la même manière que nous l'aurions fait", a déclaré un fonctionnaire britannique.

XIV





Tôt dans la soirée du 23 février, la Maison Blanche reçoit un flash de renseignement urgent. Il y avait une "forte probabilité" que l'invasion ait commencé. Les troupes sont en mouvement et les Russes ont tiré des missiles sur des cibles en Ukraine. Les principaux conseillers du président se sont rassemblés ; certains se sont réunis dans la salle de crise, tandis que d'autres les ont rejoints sur une ligne sécurisée.

Sullivan a parlé avec Yermak, le chef de cabinet de Zelensky. Il y avait "un niveau d'agitation extrêmement élevé" à Kiev, a déclaré une personne familière de l'appel. "Ils ne sont pas devenus incontrôlables. Ils étaient juste extrêmement émotifs, mais de la manière à laquelle on pouvait s'attendre."

Yermak dit à Sullivan de patienter - il voulait faire venir Zelensky au téléphone pour parler directement à Biden. Sullivan connecta l'appel à la Treaty Room, une partie de la résidence de la Maison Blanche au deuxième étage utilisée comme bureau, et obtint le président au bout du fil.

Zelensky a imploré Biden de contacter immédiatement le plus grand nombre possible d'autres dirigeants et diplomates mondiaux. Il devrait leur dire de s'exprimer publiquement et d'appeler directement Poutine pour lui dire "d'arrêter ça".

"Zelensky était alarmé", se souvient la personne. Il a demandé à Biden de " 'nous fournir tous les renseignements que vous pouvez maintenant. Nous allons nous battre, nous allons nous défendre, nous pouvons tenir, mais nous avons besoin de votre aide. ' "

M. Harris était à Washington et à Londres, M. DeYoung à Washington, à Bruxelles et aux bases conjointes de Ramstein et de Stuttgart en Allemagne, M. Khurshudyan à Kiev, M. Parker à Washington et M. Sly à Londres. Paul Sonne et Olivier Knox à Washington, Souad Mekhennet à Berlin, Rick Noack à Paris et Serhiy Morgunov à Kiev ont contribué à ce rapport.

Je me suis permis d'éditer un peu la mise en page des derniers messages.

Texte passionnant, pour une fois la position de Macron avant la guerre était assez compréhensible, les américains apparaissaient comme peu crédibles

Flosgon78 a écrit:Texte passionnant, pour une fois la position de Macron avant la guerre était assez compréhensible, les américains apparaissaient comme peu crédibles

Le paradoxe c'est que pour une fois les Américains n'ont probablement jamais été aussi honnête et transparent. Mais vu leur passif, les dirigeant européens ont été méfiants.

Le paradoxe c'est que pour une fois les Américains n'ont probablement jamais été aussi honnête et transparent. Mais vu leur passif, les dirigeant européens ont été méfiants.

C'est le syndrome de "Jean crie au loup" : A force de lancer de fausses alertes, plus personne ne (veut) vous croire lorsque vous avertissez d'un vrai danger.

Un intervenant sur Air Défense a indiqué cette infographie sur le poids de l'artillerie dans le conflit en Ukraine. C'est du niveau de la Grande Guerre :




Edit Admin: problème d'affichage arrangé.

Cette nuit, près de Moscou, Alexander Dougine à échapper de peu un attentat. L'explosion de sa voiture ayant finalement tuer sa fille.
Dougine est un intellectuel et théoricien politique nationaliste russe, parfois considéré comme un des inspirateurs de la politique étrangère de Vladimir Poutine.
Les suspects les plus probables:
-purge interne déguisée en attentat
-attaque venant de l'opposition russe
-attaque venant des Ukrainiens

La dernière hypothèse sera à fa fois la moins probable et la plus inquiétante. Que des Ukrainiens puissent opérer si loin en territoire russe me parait peu probable et extrêmement compliqué. Toutefois, si les Ukrainiens peuvent attaquer jusqu'à Moscou, les Russes devraient s'inquiéter, vu le nombre d'attaques ayant frappé des bases russes depuis la semaine dernière.

Après quelques recherches, il s'avère que la faille d'Alexander Dougine, Darya, était peut-être la cible. Elle utilisait l'image de son père pour se faire une carrière dans l'extrême droite russe. On lui doit notamment "Les Ukrainiens ne sont pas humains. Ils méritent tous de mourir."

Depuis les attaques de la semaine dernière en Crimée, de milliers de personnes, principalement des touristes, mais aussi des résidents, ont quitté la région.

La DCA près de Sébastopol a eu à s'activer ces derniers soirs.

Des images semblent indiquer que l'Ukraine aurait reçu des missiles ATACMS pour ses Himars. Ces missiles ont une portée de 300km.

J'avais évoqué l'usage de missiles antiradars américains il y a quelque temps. Il a été confirmé que les Mig-29 ukrainiens ont étés modifiés pour tirer ce genre de munition.

Indication supplémentaire du manque de composant. Un drone russe Orlan abattu, avait son optronique remplacée par une caméra grand -public et ses réservoirs composés de simple bouteille.

L'une des explications avancées pour les lourdes pertes de chars russes et le manque total de formation des tankistes à l'entretien des blindages réactifs ERA, qui, mal entretenu, ne fonctionnerait souvent plus.

Macron et Putin se seraient mis d'accord pour une inspection de l'AIEA sur la centrale de Zaporizhzhia.

Thierry Mariani qui, on va le rappeler, défend Poutine, reconnait la réussite démocratique des référendums de Crimée et du Donbass. Il me semble qu'il était à Kherson y'a pas longtemps.

L'ukraine a annoncé avoir lancé sa contre offensive visant à libérer Kherson et sa région, repoussé les russes de l'autre côté du Dniepr.

Pendant que j'étais en vacances, l'Ukraine à vraiment lancer ça contre-offensive dans le sud.
Si les Ukrainiens donne assez peu de détail sur le déroulé opérationnel, pas mal d'éléments semble indiquer de grosses avancées ukrainiennes. Il paraîtrait toutefois que l'attaque se fasse sur trois axes différents.

Les pertes de chars russes sont assez dingue.

Les pertes de chars russes confirmées visuellement durant la :
Première guerre de Tchétchénie : 193
Deuxième guerre de Tchétchénie : 23
Guerre russo-géorgienne : 3
Guerre russo-ukrainienne : 1002

80 chars visuellement confirmés comme perdu sur les 4 derniers jours.

Kurganmashzavod aurait reçu l'ordre de relancer la chaine d'assemblage des antiques BMP-2 tant les pertes sont lourdes alors même que les Kurganets-25 n'ont toujours pas été envoyés au combat.

Quelqu'un c'est amusé à un petit calcul des territoires effectivement conquit ces trois derniers mois:

Capturé en 3 mois : 612 km2
Reste à capturer : 481063 km2
Durée à la vitesse actuelle : 786 mois ou 196,5 ans

Quelqu'un a pris le temps de faire ce que j'avais la flemme de faire: un résumé de l'épidémie de "suicides et accidents" qui frappe les Russes fortunés, notamment dans les domaines du gaz et du pétrole.
Le thread ici.
C'est moche et la liste et long

*Leonid Shulman — Directeur des transports chez Gazprom Invest. Son corps est retrouvé le 30 janvier dans la salle de bain de sa maison de campagne, au nord de Saint-Pétersbourg. On a retrouvé une note de suicide à côté de son corps.
*Alexandre Tyulakov — Directeur général adjoint de la trésorerie chez Gazprom. Retrouvé mort dans son garage le 25 février 2022 à Saint-Pétersbourg. Visiblement, il s’est pendu et aurait laissé une note dont on ne sait rien.
*Mikhail Watford — Milliardaire d’origine ukrainienne (pétrole et gaz). Retrouvé pendu dans le garage de son manoir dans le Surrey (Angleterre) le 28 février 2022. La police britannique n’a rien trouvé qui puisse écarter un suicide.
*Vasily Melnikov — Propriétaire de Medstorm. Retrouvé mort en compagnie de sa femme et de ses deux fils à Nijni Novgorod le 23 mars 2022. Melnikov aurait tué sa famille à coup couteaux puis se serait suicidé de la même façon.
*Vladislav Avayev — Ancien vice-président de Gazprombank. Retrouvé mort avec sa femme enceinte et sa fille de 13 ans dans son appartement de luxe à Moscou le 18 avril 2022. La police pense à un meurtre puis un suicide par balle.
*Sergeï Protosenya — Ancien dirigeant de Novatek (gaz naturel). Retrouvé mort avec sa femme et sa fille à Lloret de Mar (Espagne) le 19 avril 2022. Il aurait poignardé sa famille pendant qu’elles dormaient avant de se suicider.
*Andreï Krukovsky — Gérant d’un domaine skiable appartenant à Gazprom. Mort à Sotchi (Russie) le 2 ou le 3 mai 2022 après avoir chuté d’une falaise lors d’une randonnée. Les médias russes parlent d’un « malheureux accident ».
*Alexandre Soubbotine — Membre du conseil d’administration chez Lukoil. Mort dans la nuit du 8 au 9 mai 2022 d’une crise cardiaque lors d’un rituel chamanique. On l’a retrouvé dans la cave du chaman jamaïcain à Moscou.
*Youri Voronov — PdG d’Astra-Shipping (fournisseur de Gazprom). Retrouvé mort le 4 juillet 2022 au bord de sa piscine à Saint-Pétersbourg. Il portait plusieurs blessures par balle à la tête. On a retrouvé le pistolet à côté de lui.
*Dan Rapoport — Américain d’origine lettonne connu pour ses positions anti-Poutine. Le 14 août 2022, il se jette depuis le balcon de son appartement de luxe à Washington. Il portait des tongs orange et un chapeau noir.
*Ravil Maganov — Président de Lukoil. Le 1er septembre 2022, il tombe de la fenêtre de l’hôpital moscovite dans lequel il récupérait d’une crise cardiaque. Le système de vidéosurveillance est en maintenance. Ce serait un suicide.

https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/l-onu-a-t-elle-confirm%C3%A9-un-assaut-ukrainien-sur-zaporijia-et-remerci%C3%A9-la-russie-de-l-avoir-repouss%C3%A9/ar-AA11sFEu?ocid=msedgntp&cvid=53989e98c39a4ea98961410eaa21974c

info comfirmé?

Amon luxinferis a écrit:https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/l-onu-a-t-elle-confirm%C3%A9-un-assaut-ukrainien-sur-zaporijia-et-remerci%C3%A9-la-russie-de-l-avoir-repouss%C3%A9/ar-AA11sFEu?ocid=msedgntp&cvid=53989e98c39a4ea98961410eaa21974c

info comfirmé?

Libé est complètement à la bourre.
L'info a été débunkée depuis plusieurs jours.
À aucun moment, la déclaration du porte-parole du secrétaire des Nations ne mentionne d'attaque.
Les Russes ont monté une opération false flag tellement foireuse qu'ils n'en ont finalement presque pas fait la pub.
En gros, ils ont voulu faire passer une péniche dont on sait depuis des années qu'elle n'est pas en été de naviguer pour un navire d'assaut.
Des gars faisaient semblant d'être mort (aucune trace de blessure, de violence ou de combat) en tenu commando, avec des liasses des faux dollars tout neufs (les dollars ne servent à rien en Ukraine, et on utilise pas de billet neuf dans les opé clandestines) dans les poches et des gros insigne néonazie.

Il y a 5 jours, des photos d'un des suspects dans l'attentat contre Dougine publiés par le FSB (et non cela ne semble pas une blague, confirmé le 30 août par RIA NOVOSTI).

"Kurganmashzavod aurait reçu l'ordre de relancer la chaine d'assemblage des antiques BMP-2"

Je cherche confirmation.

En attendant: La guerre de manoeuvre pour les "nuls" en Ukraine par l'autrichien Tom Cooper:
https://medium.com/@x_TomCooper_x/ukraine-war-1-september-2022-manoeuvre-warfare-for-beginners-534edb28873d

Politique étrangère de la Russie : Officialisation du concept du ''Monde Russe'', partout où il y a des russophones, la Mère Patrie interviendra....

https://www.ouest-france.fr/europe/russie/russie-poutine-approuve-une-nouvelle-politique-etrangere-fondee-sur-le-concept-de-monde-russe-3c5ec19e-b8d7-4f75-b037-d79c267efd7b

Collectionneur a écrit:Politique étrangère de la Russie : Officialisation du concept du ''Monde Russe'', partout où il y a des russophones, la Mère Patrie interviendra....

https://www.ouest-france.fr/europe/russie/russie-poutine-approuve-une-nouvelle-politique-etrangere-fondee-sur-le-concept-de-monde-russe-3c5ec19e-b8d7-4f75-b037-d79c267efd7b

Prochaine étape : Moldavie, Pays baltes ?

Thomas a écrit:

Collectionneur a écrit:Politique étrangère de la Russie : Officialisation du concept du ''Monde Russe'', partout où il y a des russophones, la Mère Patrie interviendra....

https://www.ouest-france.fr/europe/russie/russie-poutine-approuve-une-nouvelle-politique-etrangere-fondee-sur-le-concept-de-monde-russe-3c5ec19e-b8d7-4f75-b037-d79c267efd7b

Prochaine étape : Moldavie, Pays baltes ?

Moldavie ça parait un peu compromis en ce moment. Baltes, c'est vraiment pour dire que si on peut pas gagné, tout le monde perdra.

https://lavoiedelepee.blogspot.com/2022/08/des-ponts-trop-loin.html

Uranium Colonel a écrit:https://lavoiedelepee.blogspot.com/2022/08/des-ponts-trop-loin.html

Plutôt intéressant, mais un peu biaisé puisque l'auteur n'analyse que les gains du premier jour de l'offensive.

Sur le plan militaire :
En plus de l'offensive dans le Sud, l'Ukraine à lancer une offensive dans les régions de Kharkiv, notamment sur Balakliia.
Les canaux Telegram utilisé par les forces russes de la région révèlent une grosse paniques des Russes qui sont sur place.
Le conseiller de Zelensky, Oleksiy Arestovych, déclare que l'Ukraine combattra simultanément sur les fronts sud et Kharkiv. La stratégie de l'Ukraine est d'avancer sur toute la ligne de front et de limiter l'avancée de la Russie à Bakhmut à Donetsk, qui est au point mort.
Le chef du cybercommandement estonien, Kaupo Rosin, prédit que l'Ukraine peut expulser la Russie de la rive droite du fleuve Dnipro en deux mois.
Dans le sud, en plus de son offensive, l'armée ukrainienne continue d'attaquer les ponts. Plus précisément les ponts flottants mis en place par l'armée russes pour suppléer les ponts endommager et détruit.
Des renseignements américains déclassifiés indiquent que la Russie se tourne vers la Corée du Nord pour acheter des millions d'obus d'artillerie et de roquettes, ce qui soulève des questions sur la capacité de la Russie à approvisionner son armée. (J'y reviendrai)

Sur l'aspect non militaire :
Le marché automobile russe recule de 62,4% au mois d'août 2022 poursuivant sa dégringolade.
"Pour tenter de contrer tout cela, la Russie a allégé certaines homologations pour que des voitures sans ABS ni airbag puissent être vendues. Cela permet de produire certains véhicules malgré les pénuries, et cela contient les prix de ces véhicules. C'est par exemple le cas de la Lada Granta (ex cousine des Dacia) qui est désormais produite avec des pièces locales. Elle n'a ni climatisation ni airbag. Une voiture pré-année 2000 en quelque sorte."

Les chemins de fer russes sont à la peine, car ils ne peuvent pas remplacer les roulements usés de leurs trains. En effet, le suédois SKF a fermé son usine de Tver en mars et que la production était destinée aux chemins de fer russes.

Pour revenir sur l'achat de munitions nord-coréennes par la Russie, Meta-défense à livrer une analyseassez intéressante que je vous résume :
On a vu, depuis le début du conflit, la Russie déployer des systèmes de plus en plus datés : T-72A, T-62, Tulpan, KH-72.
Dans ce contexte, l’information révélée par le New York Times, selon laquelle Moscou aurait négocié avec Pyongyang l’acquisition d’un important stock de munition d’artillerie de 152 mm et de roquettes de 122 mm, des systèmes extrêmement rustiques et non guidés, tend à renforcer la conviction selon laquelle l’industrie de défense russe rencontrerait aujourd’hui d’importantes difficultés pour répondre aux besoins des forces engagées en Ukraine.
Toutefois, le problème est plus global.
L’industrie de défense russe constituait, en 2021, la première activité industrielle secondaire du pays, employant entre 2,5 et 3 millions de personnes, soit 20 % de l’activité manufacturière du pays. Celle-ci réalisait un chiffre d’affaires annuel de plus de 15 Md $, dont la moitié à l’exportation. Néanmoins, si cette industrie représentait, en termes de volume humain, plus de 10 fois la taille de la BITD française, elle ne produisait que 10 à 15 % de chiffre d’affaires supplémentaires que la France, et environ 2,5 fois plus d’équipements que les grandes entreprises de défense françaises chaque année. En d’autres termes, cette industrie était déjà peu efficace, et si les équipements russes étaient performants, y compris en termes de tarifs sur la scène internationale, c’était avant tout du fait du très faible cout de la main-d’œuvre.
Depuis le début des sanctions, seules la Chine et la Corée du Sud fournissent encore des composants électroniques avancés à la Russie. Et encore pas ceux utilisant des brevets américains vont bientôt être interdits d’export.
Plus que la pénurie de composants électroniques, c’est en fait le manque de machines-outils qui est problématique. L’Europe et notamment les Allemands et Néerlandais fournissent aux mondes et donc à la Russie, les machines-outils les plus performantes du marché. Suite aux sanctions, la Russie ne peut plus acheter ces machines n’y même en assurer la maintenance, ce qui semble être de plus en plus problématique pour son industrie lourde et donc pour son industrie de défense. C’est ce qui pousse probablement la Russie à se tourner vers la Corée du Nord (et probablement la Chine) pour se fournir en munitions, ou vers l’Iran pour se fournir en drone. L’analyse laisse entendre que la Russie va probablement essayer de se doter de machines-outils chinoises dans les mois à venir, mais elles sont considérées comme inférieures à celle venant d’occident (moins précises, moins fiables…)