[Fusion] Engins et technologies à potentiel uchronique

"Je n'ai que 2 Renard en stock, et j'ai décidé de déstocker ce Renard R.42, un projet de chasseur de haute altitude résultant de l'assemblage de 2 Renard R.40. Le prototype du Renard R.40 avait été construit (bien qu'inachevé) à la suite d'une demande du Ministère de l'Air...français! Devant l'avance allemande, il est décidé d'évacuer ce prototype vers la France. Mais il est abandonné à Tournai où il sera détruit dans un bombardement.

Une caractéristique très particulière du Renard R.40, et qui est reprise dans le projet du R.42, est que le pilote ne s'éjecte pas directement de l'appareil en cas de problème, mais c'est la cabine pressurisée qui se sépare de l'avion. Elle est équipée d'un parachute. Je suppose qu'à une altitude plus respirable pour le pilote, ce dernier devait pouvoir évacuer la cabine, équipé lui aussi d'un parachute.

Le Renard R.42, lui, est resté sur la planche à dessin. Je pense que je lui donnerai une décoration française, avec une petite touche belge, très certainement."

Source: http://maquette72.free.fr/amis/SGuerrero/2023_040_r42/index_asg040.php


à mon avis, on parle d'un avion d'interception à très haute altitude, dont ses capacités sont surtout calculés pour grimper très vite..

L'ordre de développer un blindé anti-aérien sur le châssis du char T-70 armé de deux mitrailleuses DShK a été donné en 1942, afin de développer au côté du T-70 modèle 1942, une gamme de chars légers pour remplir les missions de soutien au sein de l'Armée Rouge. La conception a été testée avec succès, mais l'obligation de l'adapter également au châssis d'un autre char léger, le T-60, a fait capoter le projet.

La Bretagne, mort des transatlantiques français.

Au cours des années 1930, une sorte de course aux armements s'est engagée entre deux des plus grandes compagnies de paquebots du XXe siècle, la Cunard britannique et la Compagnie générale transatlantique française (CGT). Cette course a atteint son paroxysme avec la rivalité intense entre leurs navires haut de gamme, respectivement le Queen Mary et le Normandie.

Le premier était plus rapide et plus rentable, mais il était le plus vieux et le plus ancien des deux. Pour consolider sa domination sur le marché des paquebots transatlantiques, Cunard commanda et acheva le navire jumeau du Queen Mary, le premier Queen Elizabeth, qui devait être terminé en 1940.

La CGT devait faire quelque chose pour rester dans la course et a donc élaboré des plans pour un nouveau paquebot qui éclipserait les deux puissants navires de Cunard : La Bretagne. Ce navire devait être massif et, surtout, devait être plus rapide que le Queen Mary ou le Queen Elizabeth.

Selon certains plans restants, le navire aurait pu avoir un déplacement de 100 000 pieds et être capable de naviguer à pas moins de 35 nœuds (64 km/h). À cette fin, les dirigeants de la CGT ont recruté les services d’un concepteur de navires russe du nom de Vladimir Yourkevitch qui a conçu le Normandie.

Il a fourni deux conceptions potentielles, l’une une version plus grande du Normandie et l’autre, une conception beaucoup plus ambitieuse et très en avance sur son temps. Optant pour la conception plus conventionnelle, la CGT a contacté le gouvernement français pour obtenir un financement pour ce projet massif – comme il l’avait fait pour son prédécesseur.

Cependant, cela ne devait pas se produire. L’invasion allemande de la France en 1940, l’effondrement ultérieur de la République française, sans parler de la capture du port de Le Havre ont mis fin au projet Bretagne pour de bon. À la fin de la guerre, la CGT avait perdu le Normandie dans un incendie catastrophique à New York. La construction de la Bretagne était désormais inutile et le projet fut officiellement annulé fin 1945.



Première esquisse du "La Bretagne" ici le paquebot aurait une cheminée unique, divisée en deux sur les côtés du navire. Cela créerait beaucoup plus d’espace sur le pont et à l’intérieur. Yourkevitch prévoyait de capitaliser sur cet espace et d’inclure une immense zone vitrée sur le pont supérieur, qui pourrait être remplie par autant de restaurants à la carte et de suites de luxe que la CGT le souhaitait. Yourkevitch a également souligné aux dirigeants de la CGT que la nouvelle conception radicale augmenterait encore la vitesse prévue du Bretagne et garantirait pratiquement un triomphe sur les navires de la Cunard.


Seconde esquisse du "La Bretagne", le premier concept jugé trop futuriste et trop ambitieux, un second concept inspiré du Normandie est commandé par la CGT.

Source: https://oceanlinersblog.wordpress.com/2017/10/22/the-ships-that-never-sailed-part-2/

Si la Russie n'avait pas envahi l'Ukraine en 2014, elle aurait eu sans marine quatre porte-hélicoptères dérivé du Mistral français.

Les Centaures Russes

Ce qui est moins connu, c'est qu'elle aurait pu avoir des chasseurs de chars Centauro B1.
Le véhicule fut testé par les russes en 2012 et fur apprécié. Ils espéraient négocier un assemblage local.
Toutefois, ce projet a été annulé en raison de l'invasion de l'Ukraine en 2014.

Le VBCI Russe

Tout aussi peu connu, RTD et Uralvagonzavod ont travaillé à un VBCI en grande partie dérivé du VBCI français, mais plus lourd : l'Atom.
Un prototype fut assemblé en 2013, mais le projet fut gelé par Volvo, propriétaire de RTD, pour des raisons politiques. Puis la Russie a envahi l'Ukraine.
La légende dit Uralvagonzavod a poursuivi le projet seul, mais il semble bel et bien enterré depuis 2015.
La protection pouvait être poussée jusqu'au "Stanag 5" avec du blindage ERA et des slat armors.
L'armement se constituait d'une tourelle classique avec une canon automatique 57 mm BM-57.

Les Roues X Canons à la Russe

Le "BTR-70 Zhalo"

Dans un autre contexte uchronique, à défaut de Centauro B1, l'URRS/Russie aurait pu aligner le 2S14 Zhalo-S, parfois appeler "BTR-70 Zhalo".
Il s'agit d'un chasseur de chars basé sur le châssis du BTR-70 et qui devait être éventuellement équipé d'un canon antichar T-12A de 100mm.
Le seul prototype construit fut équipé d'un canon 2A62 de 85mmm, bien moins punchy qu'un T12A ou que l'Oto Melara 105 mm/52 du Centauro.
Le projet, relativement en avance sur son temps en terme conceptuel, date des années 1970.
Toutefois, l'idée d'utiliser des chasseurs de chars équipée d'ATGM était bien plus intéressante.
Or, le canon de 80 mm, ne permettait pas de tirer des ATGM tout en étant trop peu dangereux contre les blindés lourds.

Le 2S25 Sprout-SD

Un chasseur de chars amphibie russe destiné en priorité aux troupes aéroportées.
Il s'agit d'un châssis de BMD-3 avec un canon antichar Sprut 2A75 de 125mm.
Bien plus punchy qu'un Zhalo ou un Centauro en 105, le 125mm étant le calibre utilisé par les MBT Russes de 3ème génération.
Au-delà des divers obus de 125, le Sprut 2A75 permet aussi de tirer l'ATGM 9M119 Svir.
Les troupes aéroportées russes en ont reçu 24 exemplaires en 2009. L'année suivante à vu l'annulation des commandes à venir.
Cette annulation s'est faite au profit d'une évolution du concept utilisant un canon 2A46 de 125 mm sur un châssis de BMD-4.
Le 2A46 est le canon utilisé sur les T-80, T-90, T72...

Thomas a écrit:Si la Russie n'avait pas envahi l'Ukraine en 2014, elle aurait eu sans marine quatre porte-hélicoptères dérivé du Mistral français.

Les Centaures Russes

Ce qui est moins connu, c'est qu'elle aurait pu avoir des chasseurs de chars Centauro B1.
Le véhicule fut testé par les russes en 2012 et fur apprécié. Ils espéraient négocier un assemblage local.
Toutefois, ce projet a été annulé en raison de l'invasion de l'Ukraine en 2014.

Vu sur le compte Twitter B-AREV:

Essais d'un Centauro B1 italien en Russie, période 2012

D'après ce que j'ai pu lire, les tests du Centauro se sont assez mal déroulés, les Russes attestant que la pluie entrait dans le véhicule et que le Centauro avait des difficultés à prendre certaines pentes.
La concurrence avec le BTR-90 n'était certainement pas étrangère à l'échec de cette exportation italienne...

Les avions "perdus" du programme ATF.

Imaginé dès le début des années 1970 pour remplacer les F-105 et F-4, le programme Advanced Tactical Fighter (ATF) débutera véritablement en 1981 avec un dilemme majeur pour l'US Air Force: comment créer un chasseur capable de s'opposer au Mig-29 et au Su-27, l'aspect tactique (air to ground) du futur programme ATF qui avait prédominé à la fin des années 70 (avec l'influence notable du programme Have Blue) s’effacera rapidement pour ne laisser que deux concurrents: le YF-22 de Loockheed et le YF-23 de Northrop.
Le reste de l'histoire est connu, moins connu est l'ensemble des concepts présentés et dessinés qui n'ont jamais dépassé la planche à dessin.


Schéma de plusieurs projets soumis.








Source: https://x.com/VLO225/status/1812080872788508694

Un prototype ukrainien basé sur le T-80UD (fabriqué à Kharkiv) avec une tourelle ZSU-23-4 doté de 4 missiles MANPAD Igla sur les côtés de la tourelle, Destiné à l'exportation au début des années 2000, un seul proto a été conçu.

C'est loin d'être aussi "sexy" un BM-Oplot M sortie de la même usine.

Il aurait été peut être plus efficace que ce char et servir à la lutte antidrone. Piqué du wiki :

Le BM Oplot est un char de combat ukrainien, basé sur le T-84.

Produit pour la première fois en 2008, il est entré en service en 2009 dans l'armée ukrainienne, mais a été classé dernier lors de la compétition Strong Europe Tank Challenge 2018, à la suite de nombreuses pannes.

Surtout ce T-80/ZSU aurait pu être aussi développé si l'URSS avait survécu aux années 90...

Vu d'artiste du démonstrateur Aérospatiale STS 2000, imaginé dans les années 1980, décollant d'une piste à proximité du CS de Kourou.

Le STS 2000 Single-Stage-To-Orbit (SSTO) est un lanceur mono-étage réutilisable utilisant une propulsion aérobie jusqu'à Mach 6. Ce SSTO décolle horizontalement à l'aide d'un train d'atterrissage. Il décolle à une vitesse de 150 m/s et avec un angle d'incidence de 12 degrés. Le STS 2000 aurait volé de Mach 0,4 à Mach 3,6 en utilisant quatre turbo-fusées, de Mach 3,6 à Mach 6 en utilisant quatre statoréacteurs-fusées et de Mach 6 à Mach 25 en utilisant quatre moteurs-fusées. Lors de sa rentrée, il "glisse" de l'orbite vers la terre et il atterrit comme un avion à Kourou.

https://ui.adsabs.harvard.edu/abs/1992spte.symp..425B/abstract



(les plus observateurs auront remarqué le couple Ariane V/Hermès au fond).

Article illustré et écrit par mes soins sur différents projets d'APS français.
Certains ont vu le jour, d'autres non.
Enfin, j'ai ajouté quelques idées uchroniques.

Les articles:
*Systèmes de protection active français — Première partie
Article portant sur le KBCM.
*Systèmes de protection active français — Deuxième partie
J'y parle du GALIX, du projet APS Hard-kill de KBM-Thomson, du SPATEM, du DOP-BOP et de la « coupole polyvalente ».
*Un article dans lequel je propose mes idées de munitions uchroniques pour le GALIX.
*Le SPAHarK, un Système de Protection Active Hard-Kill fictif.

Quelques illustrations :

Le DF105 est un char d'appui/léger développé entre la France et l'Allemagne dans les années 1980 par la société Thyssen Henschel. Le DF105 était destiné uniquement à l'exportation d'où l'emploi d'un canon CN105-57 (105mm) équipant les versions modernisés de l'AMX-13 et du SK-105 autrichien, ses composants quant à eux étaient issues du TAM allemand, développé pour le compte de l'Argentine.
Ce char était équipé d'un chargeur automatique qui faisait bon usage de sa tourelle oscillante. Le véhicule utilisait également la même coque que le VFI Marder I et un moteur relativement puissant. Cependant, le véhicule n'a finalement pas évolué et est resté à l'état de prototype, faute d'acheteurs étrangers.

Uranium Colonel a écrit:Le DF105 est un char d'appui/léger développé entre la France et l'Allemagne dans les années 1980 par la société Thyssen Henschel. Le DF105 était destiné uniquement à l'exportation d'où l'emploi d'un canon CN105-57 (105mm) équipant les versions modernisés de l'AMX-13 et du SK-105 autrichien, ses composants quant à eux étaient issues du TAM allemand, développé pour le compte de l'Argentine.
Ce char était équipé d'un chargeur automatique qui faisait bon usage de sa tourelle oscillante. Le véhicule utilisait également la même coque que le VFI Marder I et un moteur relativement puissant. Cependant, le véhicule n'a finalement pas évolué et est resté à l'état de prototype, faute d'acheteurs étrangers.

J'avais gribouillé, mais jamais finalisé, une idée dans le genre : un châssis de Marder avec la tourelle téléopéré du Stryker MGS.

"Kater", le gros chat germanique: le F-14 et la Luftwaffe

Il y a quelques années (était-ce en 2022?) j'avais traité des quelques pistes (israéliennes et britanniques) qu'avaient explorés Grumman pour le F-14 Tomcat au début des années 70, chose méconnu c'est que l’Allemagne de l'Ouest avait montré un fort intérêt pour le chasseur iconique de chez Grumman.
le général d'aviation Steinhof visita même la chaine de production, un accord de principe étant conclu portant sur la production de certaines cellules en Allemagne directement, même si Bonn était quand même en train de développer le programme MRA 75 (qui allait donner le Panavia Tornado).
l'Une des principales raison de l'échec du F-14 en Allemagne n'est manifestement que le premier proto vola en décembre 1970, soit six mois après la signature définitive du programme MRA 75 (MCRA).

D'après une source (lien ci dessous) Grumman a été assez enthousiaste pour produire des patchs à l’effigie des Tomcat Allemands.



Sources: http://www.anft.net/f-14/f14-history-f14a-export.htm
https://www.digitalcombatsimulator.com/en/files/3305644/

XFC-130H, une variante radicalement modifiée de l'Hercules développée pendant la crise des otages en Iran. équipé de trente moteurs-fusées, il devait utiliser un terrain de football comme piste d'atterrissage, décollant et atterrissant en moins de cinquante mètres. le développement a pris fin après l'écrasement d'un prototype.

Suite à ma lecture de « Char Leclerc » de Marc Chassillan, j'ai découvert l'existence du moteur MT135.
J'ai procédé à quelques mises à jour de l'article Wikipédia dédié.

Même si j'avais l'occasion d'uchroniser un peu plus à l'occasion de l'ABATL et de mes Designs alterna-fic-tifs, quelques éléments intéressants :
*Le moteur n'a malheureusement jamais été fiabilisé et industrialisé.
*Comme je l'ai ajouté à l'article Wikipédia, il y a eu une étude AIPS dans le cadre d'un remplacement de la turbine des M1 américain. Si ce remplacement n'a jamais eu lieu, l'aspect technique de la proposition est valable pour un design uchronique.
* Si dans sa catégorie le GMP du Leclerc n'a aucun équivalent, la proposition AIPS à encombrement encore moindre.
*Uchroniquement, il aurait pu équiper des mises à jour du Leclerc ou de l'AMX-40 s'il avait été fiabilisé et industrialisé.
*Puisque le MT 135 a failli équiper le Expeditionary Fighting Vehicle, il aurait pu équiper un blindé amphibie Français, comme l'étude VAAF (Véhicule d'Assaut Amphibie Future), qui est l'une des pistes que je vais suivre (à l'occasion).

J'en profite pour faire quelques précisions sur l'article de ce moteur. Il n'était même pas indiqué que c'était un projet français

Est ce l'on déjà évoqué ce projet de chasseur à réaction anglo-chinois au sortir de la Seconde Guerre mondiale ?

Voici le Gloster CXP-1001 qui aurait été le premier chasseur à réaction si le KMT avait gagné la guerre civile chinoise :


https://plane-encyclopedia.com/cold-war/gloster-cxp-1001/