Captive State, un ambitieux film de SF avec....des sérieuses références historiques.
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Captive State, un ambitieux film de SF avec....des sérieuses références historiques.
Bonjour, à tous
Aujourd'hui je vous parler de mon coup de coeur du mois en SF avec un film de SF pas très uchronique mais qui plairait car riche en références historiques.
Depuis la cultisme série V, qui à l'origine aurait du être un documentaire sur l'accession au pouvoir du NSDAP, et du jeu vidéo, non moins célèbre Half Life 2, aucun ouvrage, film ou jeu vidéo grand public de SF n'avait développé, ni même évoqué une Terre sous occupation Alien avec un gouvernement collabo (je ne compte pas Failling Skies, qui considérait juste qu'il n'existait plus aucune structure étatique, et que le seul objectif des méchants Aliens était la destruction de l'espèce humaine).
Captive State coproduit et réalisé par Rupert Wyatt.
Dans un futur proche où les "Législateurs" sont arrivés et ont battu l'espèce humaine en 2019.
On suit les destins croisés de Gabriel Drummond (Ashton Sanders) à Chicago, frère d'un héros de la résistance, supposé mort lors de la révolte ratée de Soldier Park quelques années plus tôt et de William Mulligan (John Goodman), policier de Chicago aux motivations et à la personnalité trouble enquêtant sur les résistants pour le compte du Gouvernement Collaborationniste.
Je ne me pencherais pas sur le scénario , de peur de dévoiler des Spoilers qui gâcherait ce film nerveux et troublant.
Mais par contre je vais vous dire pourquoi j'ai aimé ce film.
On apprend que la Guerre s'est soldée par une "entente à l'aimable" entre Washington D.C (et probablement d'autres états, puisque les villes de Paris, de Rome et de Tel Aviv sont évoqués à la fin du film) et les "législateurs" (ou plus communément Cafards) (ne rêvez pas d'extraterrestres immondes, on ne voit ceux-ci que durant l'espace de quelques scènes, souvent avec une teinte trop obscure). Le centre des grandes villes ont été livrées aux Cafards , qui vivent dans des gigantesques nids souterrains, les forces militaires terriennes ont été démobilisées et remplacés par des forces de sécurité toutes puissantes, les facultés et universités sont fermés et une grande partie de la population vit dans des ghettos , quand les partisans de la Collaboration semblent vivre dans des gigantesques zones résidentielles protégés des ghetto. Ici point de SF gadget inutile, puisque le plus gros du travail de contrôle et de répression est effectué par des êtres humains (on notera que les opposants politiques sont enlevés par des camionnettes blanches d'un Service de Développement Agricole, grosse référence aux techniques de la CIA) et une omniprésente sécurité (une référence aux débats sur la généralisation de l'IA et de la reconnaissance facial). le Jour de l'Unité est présenté comme le jour où toutes les divisions internes de l'Humanité ont cessées, des gigantesques affiches affichant les morts d'Ordre: "Paix, Prospérité et Sécurité" sont étalés partout.
Le film montre aussi toute la noirceur, les fondements moraux d'une action de résistance..ici les résistants ne sont pas les gentils d'un film de Roland Emmerich, les pertes collatérales sont évidentes et les questionnements/rivalités au sein des mouvements de résistance sont la base même du film (ex-militaires,intellectuels, excités locaux) bien que celui-ci évoque aussi l'importance de l'Histoire et du sens commun comme moteur (réacteur serait mieux) de toute action.
en bref, Captive State mérite d'être vu, non pas pour ces petits hommes verts mais plutôt par l'évocation subtil d'un monde inégalitaire où les puissants sont prêts à vendre la liberté de leurs concitoyens (au non de la démocratie) , de l'évocation de l'Histoire et de l'importance du souvenir (le souvenir des États-Unis comme un pays libre, non comme un Puppet State des cafards) tout en insistant sur le bien fondé morale de toutes actions violentes (est t-il nécéssaire de sacrifier des centaines de personnes innocentes pour réussir une attaque majeure contre l'occupant?).
Aujourd'hui je vous parler de mon coup de coeur du mois en SF avec un film de SF pas très uchronique mais qui plairait car riche en références historiques.
Depuis la cultisme série V, qui à l'origine aurait du être un documentaire sur l'accession au pouvoir du NSDAP, et du jeu vidéo, non moins célèbre Half Life 2, aucun ouvrage, film ou jeu vidéo grand public de SF n'avait développé, ni même évoqué une Terre sous occupation Alien avec un gouvernement collabo (je ne compte pas Failling Skies, qui considérait juste qu'il n'existait plus aucune structure étatique, et que le seul objectif des méchants Aliens était la destruction de l'espèce humaine).
Captive State coproduit et réalisé par Rupert Wyatt.
Dans un futur proche où les "Législateurs" sont arrivés et ont battu l'espèce humaine en 2019.
On suit les destins croisés de Gabriel Drummond (Ashton Sanders) à Chicago, frère d'un héros de la résistance, supposé mort lors de la révolte ratée de Soldier Park quelques années plus tôt et de William Mulligan (John Goodman), policier de Chicago aux motivations et à la personnalité trouble enquêtant sur les résistants pour le compte du Gouvernement Collaborationniste.
Je ne me pencherais pas sur le scénario , de peur de dévoiler des Spoilers qui gâcherait ce film nerveux et troublant.
Mais par contre je vais vous dire pourquoi j'ai aimé ce film.
On apprend que la Guerre s'est soldée par une "entente à l'aimable" entre Washington D.C (et probablement d'autres états, puisque les villes de Paris, de Rome et de Tel Aviv sont évoqués à la fin du film) et les "législateurs" (ou plus communément Cafards) (ne rêvez pas d'extraterrestres immondes, on ne voit ceux-ci que durant l'espace de quelques scènes, souvent avec une teinte trop obscure). Le centre des grandes villes ont été livrées aux Cafards , qui vivent dans des gigantesques nids souterrains, les forces militaires terriennes ont été démobilisées et remplacés par des forces de sécurité toutes puissantes, les facultés et universités sont fermés et une grande partie de la population vit dans des ghettos , quand les partisans de la Collaboration semblent vivre dans des gigantesques zones résidentielles protégés des ghetto. Ici point de SF gadget inutile, puisque le plus gros du travail de contrôle et de répression est effectué par des êtres humains (on notera que les opposants politiques sont enlevés par des camionnettes blanches d'un Service de Développement Agricole, grosse référence aux techniques de la CIA) et une omniprésente sécurité (une référence aux débats sur la généralisation de l'IA et de la reconnaissance facial). le Jour de l'Unité est présenté comme le jour où toutes les divisions internes de l'Humanité ont cessées, des gigantesques affiches affichant les morts d'Ordre: "Paix, Prospérité et Sécurité" sont étalés partout.
Le film montre aussi toute la noirceur, les fondements moraux d'une action de résistance..ici les résistants ne sont pas les gentils d'un film de Roland Emmerich, les pertes collatérales sont évidentes et les questionnements/rivalités au sein des mouvements de résistance sont la base même du film (ex-militaires,intellectuels, excités locaux) bien que celui-ci évoque aussi l'importance de l'Histoire et du sens commun comme moteur (réacteur serait mieux) de toute action.
en bref, Captive State mérite d'être vu, non pas pour ces petits hommes verts mais plutôt par l'évocation subtil d'un monde inégalitaire où les puissants sont prêts à vendre la liberté de leurs concitoyens (au non de la démocratie) , de l'évocation de l'Histoire et de l'importance du souvenir (le souvenir des États-Unis comme un pays libre, non comme un Puppet State des cafards) tout en insistant sur le bien fondé morale de toutes actions violentes (est t-il nécéssaire de sacrifier des centaines de personnes innocentes pour réussir une attaque majeure contre l'occupant?).
Uranium Colonel- Messages : 1879
Date d'inscription : 31/07/2019
Age : 25
Localisation : République Démocratique de l'Icaunais
Re: Captive State, un ambitieux film de SF avec....des sérieuses références historiques.
Ma foi, ce film semble des plus intéressants
_________________
1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
https://forumuchronies.frenchboard.com/t751-la-france-exilee-tome-1-1940-la-roue-du-destin
https://forumuchronies.frenchboard.com/t826-la-france-exilee-tome-2-1942-la-roue-tourne
https://forumuchronies.frenchboard.com/t968-la-france-exilee-tome-3-1944-la-fin-d-un-cycle
https://forumuchronies.frenchboard.com/t1036-lfc-guerre-froide
LFC/Emile Ollivier- Messages : 2708
Date d'inscription : 26/03/2016
Age : 35
Re: Captive State, un ambitieux film de SF avec....des sérieuses références historiques.
Effectivement, et cela rappelle effectivement V. Série que j'ai vu étant enfant et qui m'a marqué. En particulier le moment où Donovan le gentil journaliste américain découvre que les Visiteurs sont venus sur Terre pour prendre l'eau potable et manger les humains. Il est surpris par un Visiteur (heureusement un résistant). Lorsque Donovan s'insurge, la réponde du Visiteur est lapidaire : " L'humanité n'a pas eu besoin des Visiteurs pour s'infliger la même chose". On pense évidemment à Hitler...
_________________
Le champ de bataille ne fait que révéler à l'homme sa folie et son désespoir, et la victoire n'est jamais que l'illusion des philosophes et des sots. William Faulkner
Anaxagore- Messages : 2229
Date d'inscription : 18/10/2015
Age : 50
Re: Captive State, un ambitieux film de SF avec....des sérieuses références historiques.
Je l'ai téléchargez il y a quelques jours mais n'est pas encore le temps de le regardé. J'ai regardé le synopsis et l'Histoire me fait pensez un peu à Vichy avec ses officiers "Pétainistes'' qui se préparer à prendre les armes de nouveau contre l'occupant.
Re: Captive State, un ambitieux film de SF avec....des sérieuses références historiques.
exactement la même idée
Uranium Colonel- Messages : 1879
Date d'inscription : 31/07/2019
Age : 25
Localisation : République Démocratique de l'Icaunais
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